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Introduction

Le pétrole "normal", ou, dans le jargon des pétroliers, "conventionnel", désigne un liquide
composé principalement de molécules d'hydrocarbures (formées uniquement de carbone et
d'hydrogène). Ce pétrole s'est formé à partir d'organismes vivants (algues, plancton, parfois
végétaux continentaux...) qui ont vécu il y a fort longtemps, sous l’effet de la température et
de la pression. Toutefois une faible fraction de cette matière morte (moins de 1% de la
biomasse qui meurt) sédimente, c'est à dire qu'elle se retrouve incluse dans des roches ou
couches minérales en formation. Cette fraction organique subit une première transformation
par les bactéries en début de sédimentation, et conduit à la formation d'un composé solide
appelé kérogène, disséminé, vu sa faible proportion - sous forme de petits filets dans la partie
minérale. Cette dernière s'appellera la "roche mère. Le forage étant le seul moyen d’accéder à
un gisement. Le forage Rotary est utilisé sur notre cas d’étude, il est suivi d’une analyse
minutieuse des échantillons remontés. Cette analyse doit permettre de délimiter le réservoir et
permettre d’interpréter les différentes couches géologiques traversées au cours du forage à
travers le masterlog. Cela facilitera par la suite de connaitre les zones d’intérêt et d’élaborer
un bon plan de captage. C’est dans ce contexte que le thème « contrôle géologiques lors du
forage pétrolier dans le bloc d’Agadem cas du puit Alpha-1» a été choisi.

Il sera question à travers ce thème de développer les méthodes basées sur l’analyse des
cuttings, la description des hydrocarbures et les paramètres de forage.

Le travail sera subdivisé en trois parties comme suit :

- GENERALITES

- MATERIEL ET METHODES

- RESULTATS ET INTERPRETATIONS

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CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA STRUCTURE
D’ACCUEIL ET GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE

I. Présentation de la structure d’accueil

I. 1 Présentation de la CNPC-NP

China National Petroleum Corporation-Niger Petroleum (CNPC-NP) est une compagnie


Chinoise internationale intégrée leader Mondial avec des activités couvrant les opérations de
pétrole en amont et en aval, à savoir les services de gisement du pétrole, la construction et
l’approvisionnement des matériaux et équipements du pétrole, la gestion du capital, le service
de finance et assurance et les opérations des nouvelles énergies.
En effet, la compagnie China National Petroleum Corporation-Niger Petroleum, CNPC-NP a
pour activités principales au Niger, la recherche pétrolière, le développement des Champs
pétrolifères et la production du pétrole brut du bloc Agadem, situé dans la région de Diffa.
I. 2. Structuration
La China National Petroleum Corporation Niger Petroleum CNPC-NP a une Direction
Générale siégée à Niamey qui coordonne toutes leurs activités. Elle est structurée en 15
départements dirigés par des chefs de département, qui sont :
Département Ressources Humaines (DRH),
Département Hygiène Sécurité Environnement (DHSE),
Département Service Général (DSG),
Département Exploration (DE),
Département Développement (DD),
Département Production (DP),
Département Ingénierie et Construction (DIC),
Département Finance (DF),
Département du Plan (Plan),
Département Approvisionnement (DA),
Département Opération (DO),
Département Field Base (DFB),
Département Technique de Pipeline (DTP),
Département Opération de Pipeline (DOP),
Département Pipeline Support Services (DPSS).

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Figure 1 : organigramme du département production (Maman Ousmane, 2014)
I. 3. Présentation du département production
Le département production de CNPC-NP est composé de deux (2) sous départements :
Le sous département CPF et le sous département production FPF. Ce dernier est composé de 4
services. En effet, la station FPF est dirigée par un superviseur qui est à la fois responsable de
tout le département. Il a en sa charge la rédaction du rapport journalier de toute la station,
lequel du rapport donne la productivité journalière des puits ainsi que les éventuels problèmes
rencontrés.

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CHAPITRE II
ZONE D'ETUDE

II.1 Historiques des activités pétrolières au Niger


Les activités pétrolières ont commencé depuis les années cinquante (1950) au Niger, les
premières découvertes du gisement pétrolifère sur le bloc Agadem datent de 1969.
Le potentiel pétrolier du Niger est lié à deux grands bassins sédimentaires qui couvrent 90%
du territoire national. Il s’agit du bassin Occidental (composé des bassins des
Iullemeden, de Tamesna et du Tim Mersoï) et du bassin Oriental (composé des bassins du
Tchad, du Djado, et d’un système de grabens d’orientation SE-NW), (Djibrila, 2014). Mais,
c’est à partir des années 1970, que le potentiel pétrolier nigérien du bassin Oriental plus
particulièrement celui du Tchad a véritablement suscité l’intérêt des compagnies étrangères au
Nombre desquelles, CONOCO, ESSO, TEXACO, SUN OIL. Dans ce bassin, c’est le
bloc Agadem qui a connu le plus d’activités d’exploration et de forage dans la décennie 1970–
1980. Dans les années 1970-1979, CONOCO a mené également des travaux d’exploration
dans le Manga (zone du Lac) et a réalisé un puits en 1975 (N’guel Edji -1) (Ministère de
l’énergie et du pétrole, 2015). Il faut noter que c’est surtout au début des années 90 que
l’exploration pétrolière au Niger a connu un nouvel essor, grâce à la mise en œuvre d’un vaste
programme d’interprétation des données géologiques et géophysiques. Ce programme a
débouché sur la délimitation de nouveaux blocs ouverts à l’exploration, à l’édition d’un
document de promotion pétrolière du Niger, à l’adoption d’un nouveau Code Pétrolier en
2007 et à la mise en place dès 1996 d’un Centre de Documentation et des Archives
Pétrolières. Ce dernier avait pour mission la mise à la disposition aux investisseurs les
informations relatives à l’exploration pétrolière et toutes données concernant les blocs ouverts
à l’exploration.
L’année 2003 marque l’arrivée de CNPC au Niger sur les permis Bilma et Ténéré puis sur le
permis Agadem en 2008. Dans le cadre du Contrat de Partage de Production (CPP) signé le
2juin 2008.
Les activités pétrolières ont commencé depuis les années 1950 au Niger. Les premières
découvertes pétrolières sont intervenues sur le bloc Agadem en 1969. Les recherches ont
révélé la présence du pétrole dans certains puits, stimulant ainsi l’activité pétrolière du secteur
(Ministère de l’Energie et du Pétrole ; 2013).
En effet l’histoire de l’activité pétrolière du Niger peut se résumer en trois grandes phases :
- Phase 1975-2004
 Cinq (5) découvertes effectuées sur vingt-cinq puits d’explorations pour un
taux de 20% de réussite (Savannah Petroleum Ltd ; 2014)
- Phase 2008-2013 (CNPC)
 77 découvertes sur 99 puits d’exploration pour un taux de 78% de réussite
 30 puits d’évaluation ont été fore
 Premier baril de brut obtenus des puits de sokor et de goumeri en 2011
 832 millions de baril, deux fois de réserves prouvées
 Construction d’un pipeline de 462,5km et d’une raffinerie d’une capacité de
20.000 barils/jour

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 20% de la licence vendue par la CNPC à la compagnie taiwanaise OPIC en
2013
 50% de la superficie du bloc rendu à l’Etat en 2013 conformément au contrat
de partage de production (Savannah Petroleum Ltd ; 2014)
- Phase 2014 (CNPC/SAVANNAH)
 En Juin 2014, 60% de la superficie rendue, renommée R1/R2, attribuée à
Savannah Petroleum pour un paiement d’un bonus à la signature de
$34millions. (Savannah Petroleum Ltd ; 2014)
II. 2 Présentation du bloc d’Agadem
Dans cette partie sera présenté un aperçu des contextes géographique et géologique du bloc
Agadem.
II.2.1 Contexte géographique
II.2.1.1 Localisation
Le champ pétrolier d’Agadem qui a pour coordonnées 26 ,83333 de latitude et 13,28333 de
longitude est situé à l’Est du Niger, au sud du village d’Agadem, au nord-est de N’gourti
(région de Diffa), à 1400 km de la capitale Niamey. Il s’étend sur une superficie de 27.516 ,2
km2 (cadastre 2013, Document MEP).
La figure ci-dessous illustre la situation géographique du bloc d’Agadem.

Figure 2 : Cadastre pétrolier avec position du bloc Agadem (Ministère du Pétrole, 2015)

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II.2.1.2 Climat

Le climat du type sahélien est caractérisé par trois grandes saisons : la saison pluviale, la
saison sèche-froide et la saison sèche-chaude. La saison pluviale dont la durée est variable de
(3 à 4 mois) se caractérise par une amplitude thermique évoluant entre 20°C et 35°C.
L’harmattan est remplacé par la mousson suite à une remonté du FIT vers le Nord. La saison
sèche-froide dure environ 5 mois, d’octobre à février. Les températures nocturnes et Diurnes
baissent (elles ne descendent pas en dessous de 0°C). L’amplitude journalière atteint en
moyenne 20°C. De novembre à mars souffle l’harmattan qui est froid à cette période. La
saison sèche chaude dure 3 à 4 mois (mars à juin) avec des températures mensuelles diurnes
dépassant les 45°C à l’ombre. (Maman Ousmane, 2014).
II.2.1.3 Relief et végétation

La zone présente un relief relativement plat avec une large couverture de dunes de sable ; la
végétation est rare et est majoritairement constituée de plantes annuelles et vivaces, adaptées
aux conditions difficiles du climat local. Certaines parties sont relativement désertiques avec
une végétation très maigre, voire inexistante. Malgré les effets de la sécheresse, la végétation
semble être remarquablement bien préservée dans les dépressions inter dunaires
II.2.1.4 Hydrogéologie

Les pluies sont insuffisantes et donc la zone ne dispose pas de réseaux hydrographiques ; mais
la zone renferme d’importantes nappes d’eaux souterraines localisées à des profondeurs
variables :
 La nappe captive du pliocène, aquifère situé entre 250 et 300 m de profondeur ;
 Les Nappes phréatiques du Manga dont la profondeur varie de 6 à 30 m ;
 Les nappes captives profondes plus de 300 m.
Il est important de notifier que certaines cuvettes aux sols argileux localisées dans les
dépressions peuvent retenir l’eau de surface pendant plusieurs jours voire semaines en cas de
grandes précipitations. Ces flaques d'eau temporaires constituent les seules ressources en eaux
de surface. (Maman Ousmane, 2014).
II.2.1.5 populations

La zone est peuplée depuis des longues années, sous des climats et paysage très différents de
ceux d’aujourd’hui comme les prouvent les sites préhistoriques et archéologiques.
Aujourd’hui les populations nomades reparties entre quatre groupes ethnolinguistiques :
Toubou, touareg, arabe et peulh qui vivent et partagent des pratiques qui leurs sont propres et
adaptées à ce milieu. La population estimée à environ 2000 habitants vit dans des difficultés à
cause du phénomène de la désertification induit par des facteurs anthropiques et naturels. Ces
communautés se répartissent comme suit :
Le nord du massif de termite est occupé par les Toubous, teda. Les Dazza et Azza occupent la
partie sud. Les arabes colonisent la partie sud-est. Les Touaregs à l’ouest et les peulhs se
retrouvent disperses. Les activités économiques sont très peu développées dans la zone à
cause de son enclavement, l’inexistence d’infrastructures routières modernes et le problème

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récurrent d’insécurité (Aboubacar Amadou, 2009). Il faut noter également que les kanuri
occupent une partie importante de la zone.
II.3 Contexte géologique
Dans cette partie, il sera présenté l’aperçu pétrographique et structural de la zone d’Agadem.
II.3.1 Géologie régionale
Le bassin de termit est l’un des plus grands bassins du rift crétacé et tertiaire dans le système
du rift de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale.il se connecte avec le bassin de tefidet
et le bassin de Ténéré au nord et entre dans le bassin de Bornou à l’extrémité nord de la zone
de faille de Bénoué dans le sud. Le bassin de termit est une faille asymétrique extensionnelle,
300 km de long et 60-110km de largeur (WAN Liu, 2013).
Cette figure illustre la configuration de la géologie régionale et celle du bassin de termit.

Figure 3 : Présentation géologique régionale (a) et (b) architecture du bassin sédimentaire du


Termit du Niger (d’après Genik., 1993).

II.3.2 géologie du Niger

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L’Afrique de l’ouest est caractérisée du point de vue géologique par le craton ouest africain
qui en occupe la majeure partie.
La configuration géologique actuelle du Niger découle de son appartenance au craton Ouest
africain et à la zone mobile centrafricaine. Les formations géologiques qui y affleurent ont
enregistré la plupart des grands évènements structuraux qu’ont connus ces ensembles. La
création aux cours des temps phanérozoïques de deux (2) grands bassins sédimentaires a
entrainé un enfouissement du socle précambrien sous la couverture sur une grande partie du
territoire. Il en résulte donc quatre (4) régions naturelles distinctes par leur nature, âge et
mode de mise en place. Il s'agit du :
 Socle du Liptako-Gourma à l'Ouest ;
 Socle de l’Aïr, du Damagaram-Mounio et du Sud de Maradi dans la partie
Médiane du pays ;
 Bassin sédimentaire du bassin occidental du Niger (Bassin des Iullemmeden) ;
 Bassin sédimentaire du bassin oriental du Niger (Bassin du Tchad).
Le bassin des Iullemmeden dont l’histoire géologique est marquée par des périodes de
Transgression marine et des épisodes continentaux, contient les formations du primaire dont
la Sédimentation est essentiellement composée de grès et d’argile montrant des faciès marins,
fluviatiles et deltaïques. Les formations du Continental Intercalaire sont datées des derniers
dépôts du primaire à la première transgression marine du crétacé, constituées de grès et de
grès argileux fluviatiles et lacustres du permien, de grès du trias-jurassique et d’argiles et grès
du crétacé inférieur ; les formations du Crétacé Supérieur-éocène dont les sédiments sont des
argiles, des marnes et des calcaires argileux fossilifères. Les formations du Continental
Terminal datées du pliocène sont formées de grès fins à grossiers argileux et des niveaux
oolithiques ferrugineux inter stratifiés. Les formations du Quaternaire sont représentées par
des alluvions dans les vallées fossiles.
Le bassin du Niger oriental regroupe plusieurs bassins secondaires (Termit, Tchad, Bilma,
Djado-mangeni) constitués de grès et de sables fins à grossiers datés du primaire au
quaternaire. Les formations du socle du Liptako sont essentiellement constituées des séries
volcano-sédimentaires plissées, métamorphisées, recoupées par des granites et des dépôts
molassiques appartenant au Birimien. Les formations du socle du massif de l’Aïr, du
Damagaram-Mounio, du Sud Maradi, métamorphiques, sont recoupées par des granites
attribuées au Suggarien.

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Figure 4 : Carte géologique du Niger (Purget et Greigert, 1966)

II.3.3 Lithologie

Dans cette partie, il sera présenté la stratigraphie du bloc d’Agadem

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Figure 5 : Stratigraphie du bloc d’Agadem (CNPC, 2012).

Le bloc Agadem est situé dans le bassin sédimentaire oriental du Niger. Les études
Lithologiques distinguent :
 Les formations récentes : constituées des sables, des bancs d’argiles intercalés vers la
partie inférieure avec des feldspaths ;
 Les argiles de Sokor : constitués d’argiles indurées ;
 Les argiles à faibles vitesses : constitués d’argiles avec des bancs de sables dans la
partie médiane de la formation ;

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 Les sables alternés de Sokor : constitués des couches de grès et d’argiles indurées en
alternance ;
 Les formations de Madama constituées de grès massifs ;
 Les formations de Yogou constituées de grès et d’argiles indurés en alternance ;
 Les formations de Donga constituées de grès et d’argiles indurés en alternance.
II.3.4 Contexte structural

Le bloc Agadem résulte d’une histoire tectonique complexe allant du Permien au Tertiaire.
Une phase tectonique est connue à l'Albien, en relation avec une première collusion
Afrique-Europe et avec l’ouverture de l’océan Atlantique, en particulier avec les grandes
ruptures le long des failles transformantes du golfe de Guinée. Une distension SW-NE
perpendiculaire à la compression générale N140 a entrainé les fossés du Ténéré, avec des
décrochements dextres le long des failles E-W, et sénestres le long des failles NW-SE en
bordure des fossés.

II.4 présentation du puits d’étude


Le prospect Alpha-1 est localise dans la partie centrale EST de la portion du block Agadem,
appartenant au Graben de Araga dans le bassin de Termit, la superficie de la couverture d’âge
éocène a l’alternance de Sokor s’élevé autour de 8,2km2 avec un relief vertical de 160m du
niveau de la mer.
Le puits Alpha-1 est un puits d’exploration foré verticalement, localisé sur la ligne sismique
88nag815, situé à 15km Nord-Ouest du puits Admer-1.
II.4.1 coordonnées géographiques et localisation du puits
UTM GEOGRAPHIQUE ALTITUDE
X 474329m E LONGITUDE 12°45′34.1482176″ E ZSOL 414.716m sl
Y 1822145m N LATITUDE 16°28′56.4058812″ N ZTAB 423.716m sl
Tableau 1 : coordonnées géographique

II.4.2 stratigraphie du puits

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 QUATERNAIRE A MIOCENE (FORMATION RECENTE: 9.00m à 820.00m)
- Sable intercalé d'argile à l'horizon, et intercalé d'argile à la section inferieur, de sable
fin à grossier et gravier, quartz, feldspath, occasionnellement d'argile multicolore.
 FORMATION OLIGOCENE
- Argile de sokor oligocène (séquence fluviale-lacustre: 820.00m à 1057.00m)
- Alternance oligocène (Faible vitesse d’argile de sokor: 1057.00m à 1104.00m)
lacustre dominé par le dépôt d’argilite avec faible vitesse.
 ALTERNANCE SABLE DE SOKOR PALEO-EOCENE (SEQUENCE
FLUVIO- LACUSTRE: 1104.00m à 1780.00m)
- canal sinueux ou bande alterne de sable.
 MAASHICHTIEN MADAMA (1780.00m à 1795.00m)
- Dépôt fluvial surtout des grès fins a grossier intercalé avec des limons.

II.4.3 but du sondage


Le puits Alpha-1 est un puits d’exploration dans le but :

- De découvrir des nouveaux réservoirs dans la formation de l’alternance de sokor pour


accroitre la production.
- Pour évaluer les potentialités du réservoir.
- Pour avoir plus d’information sur la vitesse d’écoulement.

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CHAPITRE III

HISTORIQUE ET STRUCTURE DU GISEMENT


PETROLIERS

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III.1 historique du gisement pétrolier

L’histoire d’un gisement pétrolier est complexe dans le temps et dans l’espace car il y’a
migration du pétrole.
L’enfouissement selon les régions doit atteindre de 1 à 10km mais surtout la température
atteinte doit être restée dans la fenêtre à huile. L’histoire d’un champ de pétrole s’étale sur 5 à
400Ma.
1 – dépôt de matières organiques dans un bassin sédimentaire.
2 – Maturation de ce dépôt pour former du kérogène au sein d’une roche pétrolifère appelée
roche mère. Il est nécessaire que l’enfouissement permette d’atteindre une température
suffisante mais pas trop élevée (entre 65,5 et 150°C). Il y a beaucoup de roches mères dans la
terre mais l’extraction du pétrole en est difficile car il y est très dispersé. La maturation par
échauffement jusqu’à une température comprise dans la fenêtre à huile peut se faire de Ma
après l’enfouissement.
3 – sous l’action de la pression, il y a migration du pétrole jusqu’à une roche magasin
(migration primaire). C’est en général une roche poreuse dans l’environnement plus ou moins
proche de la roche mère, c’est la véritable roche pétrolifère exploitable.
Pour la recherche des gisements, les étapes sont les suivantes :
A – rechercher s’il y a des roches mères dans une région.
B – l’histoire d’une éventuelle roche mère a-t-elle présenté des conditions favorables
À la maturation ?
C – y va-t-il des roches magasin possibles dans l’environnement de la roche mère.
4 - Il y a ensuite une migration secondaire correspondant à une remontée du pétrole vers la
surface sous l’effet de la pression. S’il parvient en surface on parle de dismigration et le
pétrole s’altère en bitume. S’il rencontre une formation géologique qui le piège, il y reste et
devient un champ pétrolifère exploitable.
En profondeur il y a compétition entre les écoulements d’eau et de pétrole, ce dernier est plus
léger que l’eau.

Par exemple les conditions sont favorables lorsqu’il y a formation de blocs basculés ce qui
crée des fosses marines assez profondes et isolées favorables à une maturation en l’absence
d’oxygène (milieu réducteur). Les dépôts contemporains de la formation des rifts (synrifts)
sont foncés à cause de la présence de résidus organiques alors que les dépôts post rifts sont
clairs.
L’enfouissement des roches mères se fait par subsidence l'échauffement est fonction de la
profondeur et de l’intensité du gradient géothermique ce qui fait que la fenêtre à huile
65,5°C<T< 150°C est atteinte ou non, dépassée ou non. Avec un flux géothermique de
30°C/km l’enfouissement est entre 1,5 et 4km, pour une zone volcanique comme Sumatra où
le gradient est de 100°C/km, elle est peu profonde et plus étroite (entre 500m et moins
d’1km).
Pour la recherche pétrolière il faut donc trouver la roche mère et reconstituer son histoire pour
savoir s’il y a eu maturation correcte ou non. On recherche ensuite de la roche magasin dans
les roches environnantes (au-dessus, sur les côtés ou en dessous).
La roche magasin doit être perméable aux hydrocarbures, cette perméabilité varie avec les
fluides concernés en fonction de leur tension superficielle. Par exemple la pierre ponce à une

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forte porosité mais les alvéoles ne sont pas connectées entre elles et cette roche est
imperméable et c’est pour cette raison qu’elle flotte sur l’eau.
Dans une roche, il y a donc un certain taux de vide correspondant à des cavités plus ou moins
connectées. Ceci définit un premier taux de porosité. Ensuite cette porosité peut être plus ou
moins utilisable en fonction de la tension superficielle du fluide concerné.
On définit la porosité primaire qui est associée à la texture de la roche. Le sable est très
poreux et a une bonne perméabilité, l’argile est très poreuse mais il n’y a pas de connexion,
elle est imperméable. La porosité secondaire est associée à une diagenèse incomplète, une
altération ou des fractures. Par exemple, dans la région grenobloise le calcaire tectonique
aurait pu faire une roche magasin à condition qu’il soit suffisamment fracturé.
La migration secondaire se fait sous l’effet de la pression, le pétrole migrant vers des zones de
plus faible pression. Elle se poursuit jusqu’à un obstacle qui piège le pétrole ou jusqu’à la
surface.
Les pièges potentiels pour le pétrole sont d’origine soit tectonique soit sédimentaire.
Lors des premières recherches pétrolières, les gisements trouvés étaient tous associés à des
diapirs de sel et pendant un certain temps la présence de pétrole et les diapirs ont été associés.
Parfois la roche mère est aussi le piège comme dans les lentilles sableuses ou les récifs
Schéma de pièges sélectifs.

III.2 définition d’un système pétrolier

Un système pétrolier est un système regroupant des éléments et des processus géologiques
propices à l’accumulation des hydrocarbures (Magoon et Dow, 1994). Gluyas et Swarbrick
(2004), définissent les « magic five ingredients » représentés par : la roche mère, la roche
couverture, le piège, la roche réservoir et le timing. Allen (1990) définit ces éléments comme
suit : l’accumulation du pétrole, la roche réservoir, la roche couverture, le piège, le moment
critique. Enfin, selon Magoon et Dow (1994), les composants d’un système pétrolier sont
comme suivis : une roche mère (active), les chemins de migration, le piège qui est défini par
sa géométrie, par la roche réservoir et la roche couverture et le timing (Figure 2).

III.3 pétrographie des roches mères

C’est la roche source contenant une quantité importante de matière organique sédimentaire
qui a produit ou est potentiellement capable de générer des hydrocarbures (huile ou gaz).
Cette roche a souvent une faible porosité et une faible perméabilité.
Cette matière organique se trouve sous des températures de 10-30°C dans le sol, des lacs et
des eaux marines, elle évolue ensuite dans des environnements dia génétiques où la
température atteint les 80°C sous l’effet du gradient géothermique. Elle évolue ensuite avec
l’augmentation de la température sous des phases dites de catagenèse et métagenèse où la
température atteint les 120°C et 200°C respectivement. La transformation de ces sédiments
par voie chimique et bactérienne donne naissance à un solide appelé kérogène, qui constitue la
fraction insoluble dans les solvants organiques (Durand, 1980) (Figure 3).

III.4 notion de maturité des roches mères

Le niveau de la maturité est en relation avec l’évolution du potentiel d’une roche mère et le
degré de l’évolution thermique de la matière organique, en association avec sa teneur en
carbone organique (COT) et son potentiel pétroligène indiqué par l’indice d’hydrogène (IH)
obtenus avec la méthode de pyrolyse Rock-val.
La maturité de la matière organique est mesurée grâce à plusieurs paramètres, on peut citer :

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- La réflectance de la virginité exprimée en Rob
- La Tma Rock-val
- Les biomarqueurs

Figure 6 : Position relative des différents types de kérogènes immatures, (d’après
Bordenave, 1993).

III.5 pétrographie des roches couvertures


C’est une roche imperméable qui se trouve au-dessus de la roche réservoir formant une
barrière, et qui a pour rôle d’empêcher la migration du pétrole et du gaz vers la surface et leur
permettre de s’accumuler pour former un gisement.
Cet élément est très important dans la préservation du système pétrolier, cette roche est
imperméable ou très peu perméable, résistante à la déformation. Les roches couvertures les
plus fréquentes sont les mus stones, les argilites, les shales et les évaporites.
Les paramètres pétrophysiques de cette roche et son comportement avec le temps et les
changements géologique, sont essentiels à la modélisation du système pétrolier.

III.6 pétrographie des pièges

Le piège peut être de type : structural, stratigraphique ou mixte, il est constitué de l’ensemble
de la roche réservoir/roche couverture tels que les chenaux fluviatiles, les turbidités, les dunes
éoliennes ainsi que les discordances, ou constitué d’une géométrie structurale telle que les
anticlinaux, les failles et les diapirs de sels.
Le moment du piégeage peut être évalué à partir des inclusions de fluides, c’est-à-dire au
moment du premier piégeage de fluide.
Cependant la préservation des hydrocarbures dans ces pièges dépend également du temps, de
la température et de l’enfouissement. Les huiles peuvent se transformer en gaz par craquage
secondaire et fuir à travers les failles vers la surface.

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Figure 7 : Bloc 3D représentatif d’un système pétrolier classique composé de roche mère,
d’une roche réservoir, d’une roche couverture et de pièges (kheira chadouli)

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CHAPITRE IV
MATERIELS ET METHODES

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IV.1 Liste du matériel d’analyse des cuttings
Pour un suivi géologique, l’unité mudlogging dispose des équipements suivants :
 Des cribles ou tamis, dont les dimensions de trame sont : 0 mm à 5mm.

Figure (8): Tamis (est une grille de maillage plus ou moins fin servant à trier les particules
solides)
 Deux demi-fûts de Gas-oil

Figure (9) : Demi-fûts de Gas-oil (sert à pomper les gas des échantillons dans la
chromatographe)

 Des coupelles métalliques.

Figure (10): Coupelles métalliques (sert au prélèvement des échantillons)


 Un nombre d’alvéoles en porcelaine.

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Figure (11): Alvéole en porcelaine (Sert à l’identification de la présence des
hydrocarbures dans l’échantillon)

 Des pinces brucelles grand et petit modèle.

Figure (12): Pinces Brucelles (Sert à prélever les grains de


l’echantillon)

 Une étuve.

Figure (13): Etuve (Sert à Sécher l’échantillon)


 Une plaque chauffante.

Figure (14): Plaque Chauffante (Sert à Sécher l’échantillon)

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 Un fluoroscope.

Figure (15): Fluoroscope (Sert à l’identification de la fluorescence d’hydrocarbure)

 Une loupe binoculaire ou microscope binoculaire.

Figure (16): Microscope (Sert à décrire l’échantillon)


 Une Source de lumière (lampe).

Figure (17): Lampe (Source de Lumière)

 Calcimetre Bernard, manoclacimètre digitale.

21
Figure (18): Calcimetre Bernard (Sert à l’étude calcimétrique)

 Mortier et pilon pour le broyage des cuttings.

Figure (l9): Mortier et Pilon (Sert au broyage de l’échantillon)

 Balance précise pour la pesée d’un ordre de décigramme.

Figure (20): Balance (Sert à peser le poids de l’échantillon)

IV.2 Liste des logiciels utilisés :

-Log plot 2003


-Log plot 2005
-Microsoft office excel
-Microsoft office word
-SDL9000
-Welleap
-SQL

22
IV.2 Méthodes d’analyses
IV.2.1 Echantillonnage
IV.2.1.1 Le pas d’échantillonnage
L’intervalle d’échantillonnage est calculé suivant divers facteurs, principalement : la zone
d’intérêt, exemple : zone productrice d’hydrocarbure, zone pour les analyses géochimiques
etc…
Il est déterminé par le géologue superviseur du site ou le chef de cabine mudlogging.
La fréquence de prélèvement des échantillons sera généralement, de 5m dans les formations
moins importantes et de 1 à 2m, autour des zones d’intérêt.
Les intervalles d'échantillonnage se raccourcissent pendant que le trou est approfondi et la
vitesse de pénétration dépendra de la formation traversée.
IV.2.2 Collection des échantillons
Les cuttings ou les déblais sont des fragments de roches cassée par l’outille de forage pendant
la réalisation des puits. Ils passent par quatre étapes :
-Quand l'échantillon est remonté vers le haut comme indiqué par l'ordinateur mudlogging ou
par les calculs de feuille de travail (lag time), prendre le tamis, une coupelle métallique pour
récupérer l'échantillon de la pile accumulée sur la table.
-Prélever l'échantillon provenant de différents endroits dans la pile pour obtenir un échantillon
représentatif de tout l'intervalle.
-Vider la table pour permettre aux échantillons frais de s'accumuler.
-Les cuttings seront lavés (boue bentonique à l’eau claire, boue salée à l’eau salée saturée,
boue à l’huile au gas-oil), puis tamisés et ensuite séchés selon le cas (Figure 8.) (CNLC,
2008).
- Schéma simplifié de la collection des échantillons :

Note : S’il y a un changement brutal de remonté de gaz dans une formation, le géologue du
site peut demander un prélèvement spéciale par mètre ou demi mètre correspondant à cette
formation arrivée directement au niveau des tamis. Cet échantillon est appelé spot.

23
Figure 21 (CNLC, 2008): collection des cuttings au niveau des tamis vibreurs.
IV.2.3. Mise en sachet de l’échantillon
Juste après la collecte de l’échantillon et avant le lavage et le tamisage, un nombre défini
d’échantillons frais est mis dans des sachets spéciaux. Ils sont envoyés au laboratoire pour des
études de palynologie et de géochimie. (Zatout, 2008).
IV.2.4 Etiquetage et emballage des échantillons
Avant le prélèvement des échantillons, les sacs d’échantillon en tissu, les enveloppes et les
boîtes doivent être correctement marqués. Ceux-ci doivent être étiquetés avec les informations
suivantes:
Nom de la société mère (CNPC-NP) ; nom du puits (GW-215) ; intervalle d’échantillonnage
(profondeur d’échantillonnage en mètre) ; nombre d’exemplaire d’échantillon et l’adresse du
destinataire.
Il est important de mettre également ces informations sur l’étiquette des sacs en ancre, vu sa
résistance à l’eau, il n'est pas résistant à l'huile (et peut être effacé lorsque la boue à base
d'huile est utilisée.
Les sacs d'échantillons doivent être remplis autant que possible.
S’il y’a perte de boue, on peut penser à un vide (plan de faille) lors du forage, les échantillons
capturés seront correctement étiquetés avec "pas de retour" ou "sans échantillon" dans
l’intervalle d’échantillonnage.
Si on utilise des flacons (Vial) ou bien les échantillons sur carton collant (file), les mêmes
informations que ci-dessus doivent être indiquées sur le flacon ou carton (1 boîte pour
échantillons de 50 flacons) ou (un carton pour 100 échantillons), et chaque flacon ou carton
doit être étiqueté avec les informations suivantes:

24
Nom et numéro du puits ; intervalle de profondeur de l'échantillon (x - y). (Basic Mudlogging,
2008).
IV.2.5 Séchage
Le séchage intéresse la partie restante de l’échantillon lavé tamisé, qui n’a pas été utilisée
pour l’examen binoculaire. Une fois séché, le nombre demandé d’échantillons lavés, séchés
sont mis en sachets et seront dispatchés. Le reste est laissé pour un traitement ultérieur
(calcimétrie, analyse géochimique). Le séchage se fait à l’aide de la plaque chauffante, si
l’avancement est lent, ou à l’étuve, si l’avancement est rapide.
IV.2.6 Mise en sachet de l’échantillon lavé séchés
Le nombre et le poids des échantillons lavés séchés sont dictés par le client. La mise en
sachets, consiste à mettre les échantillons du poids demandé, dans des sachets prévus à cet
effet.
IV.3 Identification et description
La surveillance géologique incombe, dans son aspect opérationnel, au Mudlogger qui doit :
-Identifier et décrire les cuttings remontés lors du forage et en déterminer l’origine ;
-Mettre en évidence la présence d'hydrocarbures dans ces cuttings ;
-Saisir le Master log.
IV.3.1 Examen de la composition des cuttings
L’examen s’effectue à l’aide d’un microscope stéréoscopique (binoculaire) (voir figure 9).
La description des cuttings se fait comme suit :
-Reconnaissance des différentes roches qui renferment l’échantillon.
-Estimation visuelle des pourcentages de chaque roche.
-Description séparée de chaque roche dont le pourcentage est supérieur ou égale à 5%. Les
roches dont le pourcentage est inférieur à 5% sont négligeables et sont citées dans la
description sous forme d’accessoire.
IV.3.2 La description
La description de roches a deux fonctions principales:
• Permet à une autre personne de comprendre la composition et la structure de la roche et de
tirer des conclusions sur l’origine de la roche, le dépôt environnementale et l’historique de la
formation.
• Permet à une autre personne de reconnaître la roche.
Les formations du bloc d’Agadem sont:

1- Recent formation
2- Sokor Shale

25
3- Low velocity Shale
4- Sokor Sandy Alternances
5- Madama
6- Yogou
7- Donga
(Source: training logger guide)
Mais dans le cadre de notre travail le forage s’arrête à partir de la formation «Madama».

Le Block d’Agadem se caractérise par un environnement continental, compose principalement


des roches sédimentaires détritiques.
Une roche détritique est une roche sédimentaire composée d'au moins 50 % de débris. Si les
débris sont issus de l'érosion d'autres roches, alors on la qualifie de roche détritique terrigène.
Si au contraire les débris sont formés par des squelettes d'organismes vivants alors la roche est
qualifiée de biodétritique ou biogénique.
Les roches détritiques terrigènes représentent entre 80 et 90 % des roches sédimentaires.
Les roches détritiques sont classées en trois groupes selon la taille des débris :

 rudite (grains de taille supérieure à 2 mm): la taille des grains visible à l'oeil nu


(conglomérat).
 arénite (grains de taille entre 1/16 et 2 mm): la taille des grains visible au microscope
(Grés).
 lutite (grains de taille inférieure à 1/16 mm): la taille des grains n’est pas visible à l’oeil nu
(argile).

Classification des roches détritiques sédimentaires selon la granulométrie:

GRANULOMETRIE PARTICULE
 >256 mm Boulder
 64-256 mm Cobble
 4-64 mm Pebble
 2-4 mm Gravier (Granule)
 1-2 mm Sable (très grossier)
 ½-1 mm Sable (grossier)
 ¼ - ½ mm Sable (Moyen)
 1/8 – ¼ mm Sable (Fin)
 1/16- 1/8 mm Sable (trés fin)
 1/16-1/256mm Silte
 <1/256mm Argile
(Source: training logger guide)

26
Parmi les roches détritiques on trouve :

 l'argile
 le grès
 les brèches
 les poudingues
 le sable
 le limon
 le lœss
 le grauwacke
 la silcrète

Le tableau suivant illustre les types de roches détritiques :


Granulometrie Consolidé Unconsolidé

rudites Conglomerat Gravier

brèches Scree

Arénites Grés Sable

Siltite Silte

Lutites Argilite Argile

Schiste argileux Argile / boue

(Source: training logger guide)

27
Figure 22 (Source: CNLC Mudlogging): Microscope binoculaire de la description.

Le Bloc d'Agadem contient principalement des séquences de sable, d'argilite, de grès et est
parfois intercalé de siltite, de schiste, de schiste carboné, de limestone et d'anhydrite.
Rarement dans certaines régions, on rencontre des roches ignées et des roches
métamorphiques.
Type de roche:
La méthode couramment utilisé pour décrire une roche détritique est basé sur:
• la taille du grain.
• La dureté du fragment de roche.
a. Non consolidé (grain individuel).
b. Consolidé (avec du ciment).
• On peut également considérer la composition minéralogique et chimique de la roche
détritique très importante dans la détermination du type de roche.
Couleur:
La détermination exacte de la couleur de l'échantillon est faite lorsqu’il est frais.
Un comparateur de couleur est utilisé pour la détermination de couleur de l’échantillon.

28
Figure 23: Comparateur de couleur (CNLC Mudlogging)
La couleur peut être utile pour la détermination de l'environnement de dépôt, en particulier
pour les roches argileuses, par exemple:
• Rouge et brun: fer, environnement oxydé.
• Vert et gris: fer, environnement réducteur.
• Brun foncé: matière organique, origine de la roche.
• Noir: environnement anaérobie.
Dureté:
C’est un paramètre physique basé sur la quantité de force nécessaire pour biser l’échantillon.
Exemple : pour les grés
• Non consolidé: se présente sous forme de grains individuels (absence de matrice).
• Consolidé: liaison entre les grains (ciment).
Taille des grains:
Déterminer à partir de cutting de forage :
• Taille des grains individuels.
• Vérification de la cimentation.
• Le pourcentage de différentes tailles de grains, le total= (100%).
• Les descriptions sont faites en anglais et en abréviations :
Les abréviations doivent être utilisées pour toutes les descriptions enregistrées sur les logs de
données de surface, les abréviations utilisées par les géologues sont comme code secret, et de
spécialiste pour toute entreprise cliente et les normes pour tous les géologues du monde. La
société CNPC-NP a donc une liste des abréviations recommandées.
(Source: training logger guide).
Le tableau suivant illustre les abréviations et leurs significations (Voir annexe):

Les pourcentages utilisés dans la description de l'échantillon pour les roches détritiques sont:

rr (rare) < 1%
tr (trace) 1-3%

29
occ (occasionel) 3 - 10 %
mnr (minorité) 10 - 25 %
com (commun) 25 - 50 %
Abdnt (abondant) 50 - 75 %
Pred > 75 %
(prédominant)

Forme des grains:


Dans la description pratique sur le site du puits, la forme des grains est fonction de la rondeur
et de la sphéricité :
• Mode et distance de transport.
• Porosité et perméabilité.
Tableau illustratif: Rondeur, Sphéricité et Elongation des cuttings.

Le tri:
Le tri est la mesure de la distribution de taille des grains dans un sédiment ou une roche. Cela
implique la forme, la rondeur, la densité, la composition et la taille des minéraux.
1. Bon - 90% en 1 ou 2 classes.
2. Moyen - 90% en 3 ou 4 classes.
3. Pauvre - 90% dans 5 classes ou plus.
Si on a plus de 50% de la taille du modèle, l'échantillon est bien trié.

30
Dans une description, faites attention à ces paramètres:
• Intensité et couleur de la lumière.
• la teneur en humidité de l'échantillon.
• Le grossissement du microscope.
Contamination:
• Les parois tombées lors du forage.
• Cuttings Recycler.
•Ciment.
• Produit chimique de boue.
• Contamination par l'huile.
• Les LCM (Loss Circulation Materials).
Les descriptions sont faites en utilisant des abréviations, suivant un ordre standard.
A titre illustratif on donne la méthode de description des roches suivantes :
GRES, SABLE :

1 TYPE DE ROCHE GRES, SABLE


2 COULEUR (clr, trnsl, trnsp, etc.…)
3 DURETE uncons, p cons, mod cons, wl cons
4 GRANULOMETRIE (v f, f, med, crs, v crs) gr
5 FORME DE GRAIN (ang, subang, subrnd, rnd)
6 ARRANGEMENT (p, mod, wl) srt
7 COMPOSITION qtz
8 MATRIX (arg, marl) mtx
9 CIMENTATION (kao, calc ) cmt
10 ACCESSOIRES (py, calct , fe, etc)
11 POROSITE (p, fr, g) por
12 FLUORESCENCE(shows) n shows OR see the shows description
Exemple:
SS (Grés): trnsl - trnsp, mnr pl orng, occ pk, p cons, med - v crs gr, abdnt crs gr, mnr med gr,
tr v crs gr, ang - subang, mod srt, qtz, tr Fe stn, g por, n shows.
SILTITE :

1 TYPE DE ROCHE SILTITE


2 COULEUR gy, lt gy, off wh, lt brn, etc.
3 DURETE p cons, mod cons, wl cons
4 GRANULOMETRIE v f SS/ v f SS i/p
5 INDURATIONS p ind, mod ind, wl ind
6 COMPOSITION qtz
7 MATRIX arg mtx

31
8 CIMENTATION (kao, calc) cmt
9 POROSITE (v p, p, fr, g, v g) por
10 FLUORESCENCE(shows) no Shows OR see the shows description.
Exemple:
SLTST(Siltite): med gy - med lt gy, frm, qtz, mnr arg mtx, occ calc cmt, v f gr, p por, n
shows.
ARGILITE/SCHISTE :

1 TYPE DE ROCHE ARGILITE/SCHISTE


2 COULEUR gn, yelsh gy, gnsh gy, gysh blk, gy, lt gy, redsh,
3 DURETE sft, frm, mod hd, hd, v hd
4 COLLANT stky if present
5 FORME subblky, blky, amor, subfis, fis, flky, msv
6 APPARENCE rthy, slty, sdy, wxy, shy.
7 ACCESSOIRES micmica, py, fe stn, fe nod, carb mat, coal mat,
8 FOSSILES foss, fosfrags, shl frags
9 LESSIVABLE washable if present
10 COMPOSITION calc, sl calc, non calc
Exemple:
CLYST (ARGILITE)/SH (SCHISTE): brnsh blk, occ olive blk, occ med gy, mod hd,
subblky - blky, tr slty, tr micmica, sl calc.
(Source: training logger guide)

IV.4 Produits chimiques et leur utilisation


Les produits chimiques utilisés pour le traitement et la description des cuttings sont
essentiellement, l’acide chlorhydrique (HCL) dilué à 10% pour le test de calcaire et à 50%
pour la calcimétrie, la trichlorométhane (CHCL3) pour la fluorescence indirecte, la
phénolphtaléine (C20H14O4) pour la détection des traces de cimentation. Les autres, sont
utilisés dans les cas du doute, de la nature de la lithologie. Ils sont utilisés comme des réactifs
de certains minéraux tels que, les sulfates, d’autres produits permettent de distinguer à l’aide
de leurs propriétés physiques, certaines lithologies.
IV.4.1 Exemples de tests chimiques

 Acide chlorhydrique :
Dans le cas de doute de la présence du calcaire dans l’échantillon, il suffit de l’émerger dans
l’acide dilué ; l’apparition des grandes bulles, témoignent sa présence.

 Le rouge d’Alizarine :
La différence entre un calcaire et une dolomie n’est pas évidente à l’œil nue. Pour cela,
plusieurs techniques sont utilisées, parmi ces dernières, il existe le test à rouge d’Alizarine qui
s’effectue en mettant des gouttes sur l’échantillon. S’il s’agit d’un calcaire, l’échantillon aura
une couleur rouge foncé, sinon le reste, reste incolore.

 Le test du ciment :
32
Après le forage du sabot et le début d’une nouvelle section, il est utile de confirmer la
présence du ciment.
Bien que le ciment soit alcalin, en ajoutant de la phénolphtaléine, après le lavage de
l’échantillon, si, les cuttings se colorent en rose, cela est dû à sa présence.

 Test de Chlorure :
Pour confirmer la présence des chlorures (halite, Sylvie), on effectue un test au laboratoire
comme suit :
 Broyer 2g d’échantillon, lavé et séché, puis les mettre dans un tube à essais.
 Chauffer dans l’eau distillée et filtrer le résidu.
 Mettre le résidu dans un tube à essais propre.
 Ajouter 10 gouttes de Nitrates d’argent (AgNO3)
Si la précipitation est blanche, elle indique la présence des chlorures.
• Détermination du cavage par l’usage du carbure de calcium :
Pendant le forage, le découvert est susceptible de s’élargir ou bien de rétrécir. Ceci, est dû à
l’hydratation ou le gonflement des formations, ou bien la formation d’un Mud cake important.
Cet élargissement ou réduction du diamètre du trou, affecte le temps de remontée des
échantillons. Pour assurer une collection correcte des échantillons, des tests doivent être
effectués pour vérifier le volume réel du trou.
Source : CNLC Mudlogging 2008.
IV.5 détermination de la fluorescence
IV.5.1 Fluoroscope
Le fluoroscope est une boite éclairée par des rayons ultraviolets (lampe de WOOD). En
introduisant l'échantillon à l'intérieur et en regardant à travers une ouverture appropriée, avec
les yeux, les réflexions fluorescentes sont en fonction des couleurs émises, indiquant la
présence et la nature de l'hydrocarbure contenu dans l'échantillon (Figure 10).

Figure 24: Le fluoroscope


Source : Basic Mudlogging
IV.5.2 Fluorescence directe

33
Pour déterminer une telle fluorescence, on procède de la manière suivante :
 Prendre une coupelle, y placer une petite quantité de cuttings lavés
 Placer l'échantillon dans le fluoroscope et y déterminer :
 Le pourcentage de fluorescence ( observation quantitative ) : Surface
fluorescente /Surface totale de l’échantillon en % :

Tableau 2 : pourcentage de fluorescence


Source : Trainee logger guide
 La couleur de la zone fluorescente (observation qualitative)

Tableau 3 : couleur fluorescence


Source : Trainee logger guide
 La teinture à l'huile sur l’echantillons represente les tâches d’hydrocarbure visible au
microscope.
 L’odeur d’hydrocarbure, represente l’odeur d’hydrocarbure contenu dans l’echantillon
sensible à l’odorat.

IV.5.3 fluorescence indirecte


L’échantillon lavé ou broyé est mis dans un tube à essai avec comme solvant
d’hydrocarbures, le trichloro-méthane ou chloroforme . La formation d'une auréole
fluorescente, qui se distingue du reste du liquide, est un indicateur de la présence d'un
hydrocarbure. Dans le cas contraire, la fluorescence est minérale.
 L’huile residuel, represente l’ecoulement des residus d’huile contenu dans
l’echantillon aprés réaction au chloroforme, remarqué à l’œil nu ou au fluoroscope
avec une intensité variable.

IV.7 le carottage
En forage, les déblais remontés par la circulation ne sont pas toujours représentatifs. Pour
le géologue, les renseignements sont incomplets. Ces déblais peuvent provenir de niveaux
différents (cas de retombées) dont la vitesse de remontée des déblais est incertaine.
Dans l'industrie de l'huile et du gaz, carotter peut être défini comme " couper et enlever
un échantillon cylindrique de roche de la parois du puits."

34
Il procure des spécimens intacts de la formation. C'est la seule méthode pour faire des
mesures directes sur la roche et connaître les propriétés des fluides contenus.
Ces échantillons de carotte sont une des sources les plus précieuses de données pour
l'étude de roches de sub-surface et de réservoirs. Par conséquent, carotter est une méthode
très importante d'obtention de données pour les géologues, les ingénieurs de forage, les
prétrophysiciens et les ingénieurs de réservoir (F. GRONDIN, 2004).
La prise d'un échantillon massif (carotte), important, procure au géologue :
 Une certitude sur la côte et le terrain.
 Une valeur du pendage.
 Une appréciation de la dureté des terrains (important également pour le foreur),
 Une possibilité de faire des mesures précises, de porosité, perméabilité,
Une possibilité de reconnaître avec certitude l'âge du terrain par l'étude des fossiles
(micropaléontologie).
Le carottage est réalisé pour différentes raisons et selon le type de puits. Les puits
d'hydrocarbure peuvent être classés comme puits d'exploration, d'estimation ou puits de
développement (GRONDIN, 2004).
Le passage de la phase d'exploration à la phase de développement exige des informations
plus détaillées concernant le réservoir. Dans chacun des types de puits, le carottage peut
être la méthode utilisée pour acquérir les données nécessaires.
Il y a deux types de carottage :
 Carottage axiale
 Carottage latéral
Après l’extraction de la carotte le géologue de chantier ou le chef de la cabine mud
logging doivent assistent au planche pour :
 Extraction de la carotte du carottier sur le plancher.
 Découpage de la carotte chaque 1m et mentionner le pied ; tête ; cote et orientation de
chaque mètre coupé.
 Prélever ou gratter des chips à partir de pied et de tête de la carotte pour faire des
analyses et description primaires dans la cabine.
 Tester la fluorescence de la carotte dans la cabine (signaler les niveaux a indices
pétroliers).
 Description lithologique de la carotte.
 Remplir la fiche technique pour chaque caisse ( fiche de carotte ), parmi les
informations identificatrices : le nom de la société pétrolier, le nom et le numéro de
puits, l’intervalle de la carotte (X jusqu’à Y), le nombre de la caisse.

35
 Mise des carottes dans les cases, et emballage des caisses dans une boite et envoi aux
destinataires.

Figure 25: Mise des carottes dans les cases.


IV.8 détermination de gaz de formation
Le mudlogging est exécuté par l’utilisation des flux de boue renvoie ou de retour, comme un
milieu ou intermédiaire de communication avec le fond de puits.
Il y a une relation générale entre la qualité et la quantité des hydrocarbures dans les fluides de
forage, remontant vers la surface, et les hydrocarbures dans la formation qui a été forée.
Avec cette partie de boue passant à travers le fond, si les gaz sont présents, ils seront libérés
ou relâchés d’après les cuttings dans le mud stream et entraînés, probablement en solution,
dans le fluide de forage (CNLC, 2008).
Dans la surface, il est nécessaire de détecter et de séparer ces hydrocarbures. Et pour faire ça,
on utilise les équipements suivants :
-Un dégazeur qui sans interruption prélève les fluides de forage, simultanément en séparant
les gaz solubles.
-Équipements pour transport et réglage du mélange air-gaz libéré dans le dégazeur vers la
cabine de mudlogging.
-Détecteur et chromatographe de gaz qui transforment le mélange air-gaz en concentration et
lecteurs compositionnels de gaz.

Tableau 5 : Organigramme de détection de gaz


IV.8.1 le dégazeur
Le procédé communément utilisé sur chantier est le dégazage par agitation. Le dégazeur est
Installé le plus près possible de la sortie de la boue du puits au niveau de la goulotte. Il agite

36
violemment la boue afin de séparer le gaz de la phase liquide. De l’air balaie l’intérieur du
dégazeur et transporte l’indice jusqu’au détecteur par aspiration de la cabine.
Pour répondre aux exigences uniques de logging extérieur, le dégazeur doit exécuter ou
effectuer les fonctions importantes suivantes :
 Extraction des gaz contenus dans le fluide de forage, indépendamment de la densité, la
viscosité, et la force de gel de la boue.
 Echantillonnage compatible ou logique, est indépendamment du débit, pendant la
circulation du système.
Les principaux gaz extraits de la boue sont essentiellement de la série des paraffines
(CnH2n+2) : Méthane CH4 (C1), éthane C2H6 (C2), propane C3H8 (C3), Isobutane C4H10
(IC4) ; Butane normal C4H10 (nC4), Pentane C5H12 (C5). Occasionnellement, on peut avoir
de l'hydrogène sulfuré (H2S), le dioxyde de carbone (CO2), de l’azote (N) et des gaz rares
(hélium).
En général, les gaz sont classés comme suit :
-Gaz secs : exclusivement C1.
-Gaz humides : essentiellement C1 avec des proportions variables de C2, C3, C4 et rarement
des traces de C5. (AOUIMER, 2005).
-Gaz acides : contenant l’H2S qui agit comme acide sur les métaux et perturbe les
caractéristiques de la boue.

Figure 26 : dégazeur (CNLC, 2008).

37
IV.8.2 le système d’aspiration ou pompage (vacuum système)
Après la séparation des gaz solubles dans les fluides du forage, ils sont transportés vers les
détecteurs des gaz dans la cabine de mudlogging. En utilisant une pompe de vide qui est reliée
au dégazeur par un tuyau, qui tire la pompe à jet, mesure le continu du gaz témoin par le
passage ou le trou.
Si, les gaz, sont sans interruption extraits à partir du fluide de forage dans le dégazeur, et sont
mélangés à de l'air et portés dans la cabine de mudlogging par l'intermédiaire d'une bouteille
condensat, où la vapeur d'eau est extraite, l'écoulement d'air, ou de mélange d'air-gaz, passe
par l'équipement additionnel de couler-règlement, tuyauterie, et instruments et arrive au
détecteur où une lecture continue de gaz est obtenue (CNLC, 2008).
IV.8.3 détecteurs des gaz
Les détecteurs de gaz sont basés sur les principes physiques suivants : La conductivité
thermique et la combustion catalytique (DATALOG), l'ionisation de flammes
(GEOSERVICES et HALLIBURTON).
L'analyse est faite à l'aide de chromatographe qui sépare les gaz et les doses avec des
détecteurs très sensibles (AOUIMER, 2005).
IV.8.3.1 le détecteur à ionisation de flamme (fid)
Ce système utilise un échantillonnage permanent ou continu, introduit dans une température
réglée et constante à partir de la flamme d’hydrogène. Est située dans une atmosphère de
potentiel élevé (300 volts) entre deux électrodes. Pendant la combustion, l'hydrogène dans
l’air se produit, des ions sont formés par la flamme. Si une substance carbonée (organique) est
présente dans cette flamme, le nombre d'ions formés augmente considérablement. La buse du
brûleur étant une des bornes d’un circuit et une électrode collectrice ; l'autre borne, les ions
produits captés par cette dernière permettent le passage du courant et indique par le fait
même, la présence d'un gaz (CNLC, 2008).
Quand un échantillon, contenant des hydrocarbures, est introduit dans la chambre, il se
produit un craquage des composés organiques dans la zone chaude de la flamme, puis une
ionisation chimique avec l’oxygène de l’air. Ces ions produits entraînent une variation
potentielle au niveau du circuit Figure.

Figure 27 : Principe d’un détecteur à ionisation de flamme (AOUIMER S., Géologie de


sonde).

38
Le compteur de détecteur (FID) montre le pourcentage équivalent méthane (C1) présent dans
l’échantillon de gaz. Il est calibré à lire 1.00 ou 1% de méthane brûlure dans le FID.
Mais, si la brûlure est de 1% de pentane (C5), le compteur affiche 5.00.
Quand, brûler 2% pentane ou 10% équivalent du méthane, le compte donne le résultat 10.00
(2% pentane =2*5=10) liaison carbone-hydrogène ; 10% méthane=10*1=10 liaison carbone-
hydrogène) (CNLC, 2008).
Cet appareil nécessite un compresseur à air et une source d'hydrogène qui est fournie par un
générateur permettant la fabrication du gaz précité à partir de l’hydrolyse de l'eau.

Figure 28 : compresseur à air Figure 29 : source d'hydrogène


(Source: CNLC Mudlogging 2008)
IV.8.3.2 les détecteurs à conductivité thermique et combustion catalytique
Dans les détecteurs à conductivité thermique, une résistance sensible à la température
(tungstène, platine ou thermistance) est placée dans un flux gazeux. Un équilibre thermique
est atteint, quand, le refroidissement de cette résistance provoqué par le passage du gaz
vecteur compense son réchauffement au moyen d'un courant électrique. Cet équilibre est
modifié par l'arrivée d'un gaz entraîné par le gaz vecteur (à condition que la conductibilité du
gaz soit différente de celle du gaz vecteur) car la capacité de refroidissement du mélange,
différente, de celle du gaz vecteur seul, entraîne une variation de la résistance.
Cette résistance est un élément d'un pont de Wheatstone opposé à une autre résistance, où ne
circule que le gaz vecteur. Le déséquilibre de ce pont génère un signal qui indique la présence
d'un gaz. Le gaz porteur pour ce type de détecteur est l’hélium.
Les détecteurs à combustion catalytique comportent également deux filaments chauffés
électriquement. Si, on envoie de l’hélium, rien ne se passe, donc le pont est en équilibre.
D’autre part, si, on envoie, un mélange gazeux dans la cellule, ce mélange brûle en entraînant
un dégagement de chaleur, donc, la résistance chauffe avec élévation de température et
déséquilibre le pont. Le détecteur à combustion fonctionne pour une concentration de gaz
inférieure ou égale à 5% et le détecteur à conduction pour plus de (50000ppm).

39
Figure 30 : Principe d’un détecteur à ionisation (AOUIMER S., Géologie de sonde).

IV.9 Chromatographie
Le chromatographe sépare les gaz et les concentrations des composants d’un mélange de
substances chimiques contenues dans un échantillon avec des détecteurs très sensibles. Dans
le cadre du mudlogging on ne s’intéresse qu’à la chromatographie en phase gazeuse,
l'échantillon étant du gaz.
IV.9.1 Principe de fonctionnement du chromatographe
Les principaux éléments du bloc diagramme de l’analyse sont :

 Un injecteur.
 Une colonne chromatographique.
 Une cellule de détection.
 Un dispositif de circulation inverse (refoulement de tous les gaz vers l’extérieur).
 Enregistreur.

40
Figure 31 : Bloc diagramme de l’analyse (GEOSERVICES et HALLIBURTON ou
DATALOG hélium)
L'échantillon est mélangé à un gaz vecteur ou porteur (GEOSERVICES et HALLIBURTON
ou DATALOG hélium) avant d'être introduit dans la colonne remplie de particules inertes
calibrées granulométriquement. Les éléments constituant le mélange
(Échantillon + air) vont se déplacer à travers la colonne à des vitesses différentes en fonction
de leur capacité à être absorbés ou retenus.

Figure 32 : Colonne de chromatographe (GEOSERVICES et HALLIBURTON ou


DATALOG hélium)
La caractéristique principale de chaque colonne est de présenter des temps de rétention
Différents pour chaque type de gaz l'ayant traversé jusqu’à l'arrivée de chacun d’eux dans la
chambre du détecteur (conduction pour DATALOG, ionisation pour GEOSERVICES et
HALLIBURTON) à un moment bien précis du cycle d'analyse. Le pourcentage du type de
gaz est fonction de la valeur du pic ou de la surface de la courbe (si le détecteur dispose d’un
intégrateur). Dans le cas où le chromatographe possède deux colonnes, la première permet de
séparer les gaz légers C1-C2, et la deuxième colonne permet de séparer les gaz lourds C3-
nC5.
En fin d’analyse, le gaz porteur est inversé ("back flush") pour repousser hors du circuit les
gaz en cours d’analyse et nettoyer la colonne. Ces analyses durent 3-4 minutes pour les
cabines GEOSERVICES et HALLIBURTON, et 30 secondes pour DATALOG (le temps
dépend des caractéristiques de la colonne et du débit du gaz porteur). Le chromotologger
donne automatiquement cinq courbes depuis C1 à nC5 en fonction du temps. Les valeurs de
concentrations sont stockées sur mémoires analogiques et peuvent être lues après
digitalisation par ordinateur.

41
Figure 33 : Enregistrement graphique (chromatographe GEOSERVICE).
IV.9.2 Résultat d’analyse chromatographe
Les gaz extraits de la boue se sont essentiellement de la série des paraffines (CN H2n+2) : le
méthane CH4 (C1), l'éthane C2H6 (C2), le propane C3H8 (C3), l'IsobutaneC4H10 (iC4) ;
Butane normal C4H10 (nC4), le Pentane C5H12 (C5). Occasionnellement on peut avoir de
l'hydrogène sulfuré H2S, le dioxyde de carbone CO2, de l'azote N et des gaz rares (hélium).
En général, les gaz sont classés comme suit :

 Gaz sec : exclusivement C1.


 Gaz humides: essentiellement C1 avec des proportions variables de C2, C3, C4 et
rarement des traces de C5.
 Gaz acides: contenant l’H2S qui agit comme acide sur les métaux et perturbe les
caractéristiques de boue.
IV.9.3 Méthodes d’interprétation : Méthode nouvelle (Les Gaz Ratios)
IV.10 détection de l’hydrogène sulfuré (H2S)
L’hydrogène sulfuré est un gaz très dangereux à la santé de l’homme. Son odeur repoussante
très caractéristique d’œufs pourris est perceptible dès 0,03ppm et devient très intense à partir
de 1ppm.
Un capteur pour l'hydrogène sulfuré est, en général, continuellement, en service, en cours de
forage. Son utilité est double :
- Mesurer la teneur de la boue en H2S ;
- Mesurer aussi la teneur en différents points du chantier (cave, goulotte) et aussi dans la
cabine pour raison de sécurité (HALLIBURTON GEOLOGIE).
IV.11 détection de CO2
Le CO2 pur est un gaz sans couleur, inodore, inerte et non-combustible. Le poids moléculaire
aux conditions standard est 44.010 g/mol.
Comme les autres gaz toxiques, le CO2 est très dangereux à la santé humaine et aussi sur
l’environnement ; donc la détection de CO2 au cours du forage est nécessaire pour éviter les
incidents (GEOSERVICES).
IV.12 Elaboration du master log

42
Le système de l’UML permet l ’insertion des informations géologiques fabriquées (ci-
dessous), dont la synthèse forme le master log (représentation graphique en fonction de la
profondeur des informations de géologie, de forage, de gaz et autres) :
- Les lithologies et leur pourcentage
- La description des cuttings
- Les tops de formation
- Les paramètres de forage et de boue.
- Les outils consommés pendant chaque phase et leur usure.
- Total gaz.
En se basant sur ces informations et la vitesse d ’avancement, on peut interpréter la colonne
stratigraphique (synthèse des descriptions) et la description de l’intervalle.
Par contre, les informations non géologiques (ROP, gaz) sont réalisées par le système.
La colonne stratigraphique est le fruit de la surveillance géologique en cours de forage. Elle
est établie à partir de la description des cuttings effectuée par le mudlogger, c’est-à-dire: les
lithologies et pourcentages, la calcimétrie et aussi les vitesses d’avancement et parfois les
paramètres mécaniques de forage.
Cependant, cette colonne stratigraphique est interprétée car basée sur un échantillonnage
ponctuel (pas d ’échantillonnage). La calcimétrie, la vitesse d’avancement et les paramètres
mécaniques de forage permettent de remédier partiellement à cet impératif.
La description géologique des formations doit être la synthèse des descriptions de tous les
échantillons prélevés lors de leur forage (CNLC Mudlogging 2008).
IV.13 Diagraphie:
Les diagraphies sont des techniques de géophysiques de forage qui permettent de mesurer en
place les paramètres physiques et petrophysiques caractéristiques des formations traversées ,
avec la meilleure résolution verticale possible.
On distingue deux type de diagraphies:
 Diagraphie instantanée: Elle enregistre les caracteristiques de la formation pendant le
forage (Logging While drilling LWD) , ses parametres sont:
 DEPHT: profondeur mesurée,
 ROP: taux de pénetration du trépan sur la formation,
 WOB: poids sur le trépan,
 RPM : rotation par minute,
 SPP: pression de la boue injectée,
 WOH: poids sur crochet,
 MWI & MWO: poids de la boue interieur et exterieur,
 MCI & MCO: conductivité de la boue interieur et exterieur,
 TORQUE: force exercée sur la garniture,
 SPM1 & SPM2: volume de la boue injectée dans le puits par minute,
 TRIPTANK: volume de la boue dans les reservoirs (PIT1…PIT6),

43
 FLOWLINE: conduit éjectant la boue,
 GAS: C1; C2; C3; C4; nC4; C5; nC5.

Coupe illustrative des données de la diagraphie instantanée

 Diagraphie Différée: Elle détermine les caractéristiques de la formation aprés le


forage, la garniture du forage ayant été retirée du puits.
Les outils de mesure sont alors connectés à un cable électrique (WIRELINE
LOGGING) et descendu dans le sondage (avant tubage), la stabilitée étant assurée par
le fluide de forage, ses parametres sont:

 Depth - logger = la profondeur maximum atteinte par le log ;


 Btm log interval = La profondeur à laquelle le log commence véritablement ;
 Top log interval = la profondeur à laquelle le log est arrêté ;
 Type fluid in hole = le type de fluide remplissant le forage, type de boue avec
ses caractéristiques, densité, viscosité, PH, etc. ;
 Source sample = l'endroit ou l'on a prélevé l'échantillon de boue, généralement
à la dernière circulation dans le bac à boue ;
 Rm (de m = mud = boue) = résistivité de la boue ;
 Rmf (mud filtrate) = résistivité du filtrat ;
 Rmc (mud cake) = résistivité du mud cake ;
 GR = rayon gamma ;
 MSFL = resistivité électrique ;
 RS = LLS = resistivité superficielle ;
 RD = LLD = resistivité profonde ;
 SP = Log Spontané;
 CALS = Log Caliper.

Coupe illustrative des données de la diagraphie differé

44
CHAPITRE V
INTERPRETATION DES RESULTATS

L’echantillonnage et la description lithologique ont commnencé à partir de 10.00m de


profondeur:

V.1 FORMATION RECENTE (10.00m à 816.00m: coupe voir annexe)

La Formation Quaternaire-Miocène du puits Alpha-1 est composée abondamment des


litages massifs du sable de couleur jaune pâle ; minoritaire translucide à transparent ; moyen à
grossier grains, occasionnellement des grains fins, intercalé avec des argilites vert-grisâtre,
minoritaire brun-jaunâtre et occasionnellement des graviers translucide à transparent dans la
partie supérieure. La partie inferieure est composée en prédominance des litages massifs des
argilites de couleur gris-clair, brun-rougeâtre, et brun-jaunâtre ; intercalé en minorité du sable
de couleur translucide à transparent. Les formations ont la répartition suivante : Sables
(63.1%), Argilites (31.0%), et Graviers (5.9%). Il n’ya pas de fluorescence d’hydrocarbure
dans cette section.
SABLE: jaune-pale, minoritaire translucide à transparent, unconsolidé, moyen à grossier
grain, occasionnellement des grains fins, sub-angulaire à sub-arrondu, arrangement moderé
des grains, quartz, bonne porosité, pas d'indice.
ARGILITE: gris-clair, minorité brun-jaunatre et brun-rougeatre, occasionnellement vert-
grisatre, mole, amorphe, collante, lessivable, occasionnellement sableux, trace silteux, pas de
calcaire.
GRAVEL: translucide à transparent, occasionnellement blanc laiteux, trace orange-jaunatre,
unconsolidé, granulometrie de 2mm à 5mm, angulaire à sub-angulaire, arrangement des
grains pauvre, quartz, bonne porosité, pas d'indice.
La formation récente ou Quaternaire Mio-Pliocène composée de :
-Sables éoliens.
- Graviers de 2mm à 5mm.
-Sables fluviatile de graines moyenne à grossière.
- Les alternances de sables moyens à gros grains (système fluvial anastomosé).
- Argilite mole, collante et lessivable.
C’est un environnement Fluvio-Eolien

V.2 FORMATION ARGILEUSE DE SOKOR (816.00m à 1040.00m: coupe voir annexe)

45
La Formation Argileuse de Sokor du puits Alpha-1 est composée en prédominance des
Argilites de couleur gris-grisâtre à gris verdâtre, minorité gris-sombre, gris-brunâtre intercalé
avec du Grés aux grains fins à moyen et quelques trace de Siltite. Les formations ont la
répartition suivante : Argilites (91.07%), Grés (8.04%), et Siltite (0.89%). Il n’ya pas de
fluorescence d’hydrocarbure dans cette section.

ARGILITE: gris-grisâtre, moyen gris-sombre, minorité gris-brunâtre, occasionnellement


brun-jaunâtre, ferme à moderement dure, sub-bloc à bloc, rare collant, pas de calcaire.
GRES: translucide à transparent, occasionnellement jaune-pale, pauvrement consolidé, fins à
moyen grains, trace grains grossiers, sub-arrondu au sub-angulaire, arrangement moderé des
grains, quartz, trace matrice argileuse, occasionnellement ciment kaolinitique, porosité
moyenne, pas d'indice.

SILTITE: gris-clair, pauvrement consolidé, trés fins grains, sub-arrondu, arrangement bon,
quartz, occasionnellement matrice argileuse, trace ciment kaolinitique, porosité pauvre, pas
d'indice.
La formation Argileuse de Sokor : C’est une séquence lacustre d’Oligocène. Elle est
composée d’argilite, du grés fin à moyen et de siltite.

V.3 FORMATION ARGILEUSE A FAIBLE VITESSE (1040.00m à 1119.00m: coupe voir annexe)
 
La formation argileuse à faible vitesse du puits Alpha-1 est composée en predominance
des Argilites de couleur gris-brunâtre, minorité verdâtre à gris-verdâtre sombre,
occasionnellement brun-jaunâtre intercalé avec du Grés trés fins à fins grains. Les formations
ont la répartition suivante : Argilites (96.20%), et Grés (3.80%). IL n’ya pas de fluorescence
d’hydrocarbure dans cette section.

ARGILITE: gris-brunâtre, minorité verdâtre à gris-verdâtre sombre, occasionnellement brun-


jaunâtre, ferme à modérement dure, sub-bloc à bloc, pas de calcaire.
GRES: translucide à transparent, trace jaune-pale, pauvrement consolidé, grains moyen à
grossier, trace fins grains, sub-angulaire à sub-arrondu, arrangement moderé, quartz, bonne
porosité, pas d'indice.
La formation Argileuse à faible vitesse : il s’agit d’un dépôt argileux lacustre d’Oligocène.
Elle est composée d’argilite, et du gré moyen à grossier.

V.4 ALTERNANCES GRESEUSE DE SOKOR E1 (1119.00m to 1260.00m: coupe voir annexe)

La formation E1 d’alternance greseuse de sokor du puits Alpha-1 est composée en


predominance des Argilites de couleur gris-verdâtre à gris, minorité gris-brunâtre à gris-olive
intercalé avec du Schiste de couleur brun à brun-sombre et Grés fins à moyen grains. Les
formations ont la répartition suivante : Argilites (82.98%), Schiste (9.22%) et Grés (7.80%). Il
ya quatre (4) couches de onze métre (11.00m) de fluorescence d’hydrocarbure dans cette
section.
46
ARGILITE: gris-verdâtre, minorité gris-brunâtre, ferme à modérement dure, sub-bloc à bloc,
trace silteux, pas de calcaire.
SCHISTE: brun à brun-sombre, ferme à modérement dure, sub-bloc à sub-feuillet, pas de
calcaire.
GRES: translucide à transparent, occasionnellement blanc sale, pauvrement consolidé, grains
fins à moyen, occasionnellement trés fins grains, sub-angulaire à sub-arrondu,
occasionnellement arrondu, arrangement moderé, quartz, trace matrice argileuse,
occasionnellement ciment kaolinitique, trace pyrite, porosité moyenne, pas de tâche d’huile
visible, pas de fluorescence directe, occasionnellement écoulement lent de couleur blanc
laiteux de fluorescence indirecte, pas de residu d’huile visible, pas d’odeur d’huile.
La formation greseuse de sokor: il s’agit d’un dépôt argileux fluvio-lacustre du Paleo-
Eocéne. Elle est composée d’argilite, du gré fin à moyen et du schiste.

V.5 ALTERNANCES GRESEUSE DE SOKOR E2 (1260.00m to 1395.00m: coupe voir annexe)

La formation E2 d’alternance greseuse de sokor du puits Alpha-1 est composée en


abondance des Argilites de couleur gris-verdâtre à gris, minorité gris-olive intercalé avec du
Grés fins à moyen grains, et de Siltite des grains trés fins. Les formations ont la répartition
suivante : Argilites (75.56%), Grés (14.07%) et Siltite (10.37%). Il ya quatre (4) couches de
treize métre (13.00m) de fluorescence d’hydrocarbure dans cette section.

ARGILITE: gris-verdâtre à gris-moyen, occasionnellement gris-olive, ferme à modérement


dure, sub-bloc à bloc, silteux en partie, occasionnellement matiére carbonée pas de calcaire.
GRES: translucide à transparent, occasionnellement blanc sale, pauvrement consolidé, grains
fins à moyen, trace grains grossiers , sub-angulaire à sub-arrondu, arrangement moderé,
quartz, trace matrice argileuse, occasionnellement ciment kaolinitique, trace pyrite, porosité
moyenne, pas de tâche d’huile visible, pas de fluorescence directe, trace écoulement lent
de couleur blanc laiteux de fluorescence indirecte, pas de residu d’huile visible, pas
d’odeur d’huile.
SILTITE: gris-clair, trace translucide à transparent, bien consolidé, trés fins grains, arrondu,
arrangement bon, quartz, occasionnellement matrice argileuse, minorité ciment kaolinitique,
porosité pauvre, pas de tâche d’huile visible, pas de fluorescence directe, trace écoulement
lent de couleur blanc laiteux de fluorescence indirecte, pas de residu d’huile visible, pas
d’odeur d’huile.
La formation greseuse de sokor: il s’agit d’un dépôt argileux fluvio-lacustre du Paleo-
Eocéne. Elle est composée d’argilite, du gré fin à moyen et du schiste.

V.6 ALTERNANCES GRESEUSE DE SOKOR E3 (1395.00m to 1506.00m: coupe voir annexe)

La formation E3 d’alternance greseuse de sokor du puits Alpha-1 est composée en


abondance des Argilites de couleur noir-olive, minorité gris-gris sombre intercalé avec du

47
Grés fins à moyen grains, et de Schiste de couleur brun-moyen à brun-sombre. Les formations
ont la répartition suivante : Argilites (87.39%), Grés (11.71%) et Schiste (0.90%). Il n’ya pas
de fluorescence d’hydrocarbure dans cette section.
ARGILITE: noir-olive, minorité gris-gris sombre, ferme à modérement dure, sub-bloc à
bloc, occasionnellement matiére carbonée, pas de calcaire.
GRES: gris-clair, minorité translucide à transparent, modérement consolidé, fins à moyen
grains, occasionnellement trés fins grains, sub-angulaire à sub-arrondu, arrangement moderé,
quartz, occasionnellement matrice argileuse, occasionnellement ciment kaolinitique, trace
pyrite, porosité moyenne, pas d’indice.
SCHISTE: brun-moyen à brun-sombre, ferme à modérement dure, sub-bloc à sub-feuillet,
pas de calcaire.
La formation greseuse de sokor: il s’agit d’un dépôt argileux fluvio-lacustre du Paleo-
Eocéne. Elle est composée d’argilite, du gré fin à moyen et du schiste.

V.7 ALTERNANCES GRESEUSE DE SOKOR E4 (1506.00m to 1646.00m: coupe voir annexe)

La formation E4 d’alternance greseuse de sokor du puits Alpha-1 est composée en


abondance des Argilites de couleur gris-moyen à gris-sombre, minorité vert-grisâtre intercalé
avec du Grés moyen à gros grains, de Schiste carboné de couleur noir-grisâtre à brun-sombre,
et de Schiste de couleur brun-moyen à brun-sombre. Les formations ont la répartition
suivante : Argilites (88.57%), Grés (8.57%), Schiste carboné (0.90%) et du Schiste (0.71%). Il
n’ya pas d’indice d’hydrocarbure dans cette section.
ARGILITE: gris-moyen à gris-sombre, minorité vert-grisâtre, ferme, occasionnellement
modérement dure à dure, sub-bloc à bloc, trace silteux, pas de calcaire.

GRES: translucide à transparent, pauvrement consolidé, grains moyen à grossier,


occasionnellement fins grains, sub-angulaire à sub-arrondu, arrangement moderé, quartz, trace
matrice argileuse, trace ciment kaolinitique, trace pyrite, porosité bonne, pas d’indice.
SCHISTE CARBONE: noir-grisâtre à brun-sombre, ferme à moderément dure, sub-bloc, pas
de calcaire.
SCHISTE: brun-moyen à brun-sombre, ferme à moderement dure, trace dure, sub-bloc à sub-
feuillet, pas de calcaire.
La formation greseuse de sokor: il s’agit d’un dépôt argileux fluvio-lacustre du Paleo-
Eocéne. Elle est composée d’argilite, du gré moyen à grossier, et du schiste.

V.8 ALTERNANCES GRESEUSE DE SOKOR E5 (1646.00m to 1838.00m: coupe voir annexe)

La formation E5 d’alternance greseuse de sokor du puits Alpha-1 est composée en


abondance des Argilites de couleur gris-moyen à gris-sombre, minorité noire-olive intercalé
avec du Grés trés fins à fins grains. Les formations ont la répartition suivante : Argilites
(61.98%), Grés (38.20%). Il ya seize (16) couches de soixante deux métre (62.00m) de
fluorescence d’hydrocarbure dans cette section.

48
CLAYSTONE: gris-moyen à gris-sombre, minorité noire-olive, ferme à moderément dure,
sub-bloc à bloc, rare matiére carbonée, pas de calcaire.
GRES: gris-clair, trace translucide à transparent, moderement consolidé, trés fins à fins
grains, trace moyen grains, sub-arrondu à arrondu, trace sub-angulaire, arrangement moderé,
quartz, minorité matrice argileuse, occasionnellement ciment kaolinitique, pauvre porosité,
minorité des tâches d’huile brun-clair, minorité en tas de couleur jaune moderé
fuorescence directe, minorité écoulement moderement trainé de couleur blanc laiteux
fluorescence indirecte, occasionnellement brun clair d’huile résiduel, pas d’odeur
d’huile.
La formation greseuse de sokor: il s’agit d’un dépôt argileux fluvio-lacustre du Paleo-
Eocéne. Elle est composée d’argilite, et du gré trés fin à fin.

V.9 FORMATION MADAMA (1838.00m to 1870.00m: coupe voir annexe)

La formation Madama du puits Alpha-1 est composée en prédominance des Grés moyen
à grossier grains, minorité des grains trés grossier intercalé avec des Argilites de couleur
verdâtre-sombre à gris-sombre. Les formations ont la répartition suivante : Grés (93.75%),
Argilites (6.25%). Il n’ya pas d’indice d’hydrocarbure dans cette section

GRES: translucide à transparent, pauvrement consolidé, moyen à trés grossier grains,


occasionnellement gravier, angulaire à sub-angulaire, arrangement pauvre, quartz, bonne
porosité, pas d’indice.
CLAYSTONE: verdâtre-sombre à gris-sombre, ferme à moderement dure, sub-bloc à bloc,
pas de calcaire.
La formation Madama : Elle se compose de grès massifs à grains grossiers.
C’est un dépôt fluviatile, typique des cours d’eau.

49
Conclusion
Le forage étant le seul moyen d’accéder à un gisement, il doit être suivi d’une analyse
minutieuse d’échantillons remontés. Cette analyse définit par la suite les zones d’intérêt et
permet d’élaborer un plan de captage.
Les résultats du master log montrent une concentration importante des hydrocarbures au
niveau du toit du réservoir.
Ce réservoir s’étale de 1119.00m à 1807.00m présentant des couches d’huiles reparties de:
Il n’ya pas d’indice d’hydrocarbure observe Durant le processuce de mudlogging de la
formation Récente jusqu’à la formation argileuse à faible vitesse. Dans la formation
d’Alternance Gréseuse de Sokor, il y’a vingt-quatre (24) couches de quatre-vingt-huit métres
(88.00m) d’indice faible à moyen comme suit:
1119.00-1124.00m, 1126.00-1129.00m, 1135 .00-1137.00m, 1141 .00-1142.00m,
1260.00-1262.00m, 1266.00-1270.00m, 1337.00-1339.00m, 1361.00-1366.00m, 1646.00-
1648.00m, 1650.00-1651.00m, 1673 .00-1678.00m, 1681.00-1685.00m, 1689.00-1690.00m,
1693.00-1695.00m, 1698.00-1700.00m, 1705 .00-1707.00m, 1737.00-1739.00m,
1742.00-1744.00m, 1753.00-1756.00m, 1759.00-1763.00m, 1765 .00-1770.00m, 1771.00-
1775.00m, 1779.00-1799m.00, 1802.00-1807.00m.

La détection du réservoir et même sa délimitation passe nécessairement par une bonne


maitrise des techniques d’élaboration du master log. Cependant la complexité liée à la
composition de la boue de forage et a certaines formations causent des problèmes à
l’interprétation car présentant souvent une fluorescence.
Toutes les études menées au cours de cette phase seront prises en compte pour l’exploitation
future du gisement mais restent insuffisante ; cependant il faut passer à d’autres test
(diagraphie différée, géochimie…) pour compléter l’étude.

50
BIBLIORGRAPHIE
Mémoire Hicham et issam, mudlogging, 2011-2012
kheira chadouli, caractérisation pétrographique appliquée à la modélisation pétrolière, 2013
HACINI laggoune, Les gaz au cours du forage (application de méthode des gaz ratio), 2013-
2014
Zatout merzouk, Etude géochimique et minéralogique du chott de Ain El Beida et de la
sebkha d’Oum Erraneb Cuvette de Ouargla - Bas Sahara, 2012.
CNLC Basic Mudlogging 2008.
Training Logger Guide.

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