Mes remerciements vont aussi à l’EST, qui, de par, son excellence et ses
enseignements, M’a permis d’être ce que je suis à ce jour.
Table de matiére
Introduction ......................................................................................................................................3
....................................................................................................................................5
.................5
Chapitre I : Approche théorique sur la gestion de trésorerie. ...............................................................6
Section 1: Cadrage conceptuel de la gestion de trésorerie : .......................................................6
Section 2: les mécanismes de gestion de trésorerie. .................................................................. 16
Section 3 : Acteurs de la gestion de trésorerie. ......................................................................... 20
Chapitre II: l’optimisation de trésorerie ............................................................................................. 22
Section 1:Sources de financement de la trésorerie dans l’entreprise..................................... 23
Section 2: mécanismes de placement de trésorerie ................................................................... 25
Section 3 : gestion du risque de trésorerie................................................................................. 28
....................................................................................... Error! Bookmark not defined.
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Chapitre III-Prise de connaissance générale du contexte de la mission et méthodologie .............. Error!
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Section 1 : Historique de l’entreprise et organes de gestion ........ Error! Bookmark not defined.
Section 2 : Domaine d’activités et positionnement du service de gestion de la trésorerie dans
l’entité ............................................................................................... Error! Bookmark not defined.
CHAPITRE IV : Analyse des mouvements de la trésorerie au sein de l’entreprise et proposition de
piste d’amélioration pour l’optimisation de trésorerie............................ Error! Bookmark not defined.
Section I : Les encaissements, les décaissements et les sources de financement ............... Error!
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Section II: Les limites et les pistes d’amélioration....................... Error! Bookmark not defined.
Conclusion générale ................................................................................. Error! Bookmark not defined.
BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................... Error! Bookmark not defined.
Introduction
Qu’elle soit publique ou privée, grande ou petite, Marocaine ou étrangère. Toute
organisation connaît des flux financiers en encaissement ou en décaissements nécessitant un
contrôle quotidien. De résultante, chaque organisation adopte la gestion de trésorerie comme
un fondement principal afin de bien gérer ses flux, prévoir les déficits et les excédents, maintenir
la croissance, contrôler les encaissements et les décaissements, et assurer sa solvabilité et sa
rentabilité pour une courte périodicité.
Ainsi chaque entité tient à se performer dans la gestion de ses disponibilités dans le but de
minimiser les risques des pressions financières auxquelles pourra-t-elles être exposé. Et donc,
gérer sa trésorerie, c’est être en permanence en prise directe avec les flux réels et prévisionnels,
entrants et sortants, et avec ses banques, pour pouvoir effectuer rapidement les ajustements
nécessaires. C’est avant tout anticiper !
L’entreprise est une entité qui est appelée à faire des choix multiples, et à prendre des
décisions dans le but d'atteindre des objectifs fixés préalablement. Le principal de ces derniers
est la réalisation d'un profit financier. La plupart des décisions prises par l'entité sont des
décisions opérationnelles qu'engagent l’entreprise sur le court terme et d'autres sur le moyen et
long terme. Nous parlons alors d’une décision qui affecte directement la gestion des ressources
financières de l’entreprise.
La gestion de trésorerie est l’une des fonctions financières qui ont subi plus d’évolution, elle
permet d’assurer la solvabilité de l’entreprise tout en optimisant l’ensemble des produits et les
frais financiers, elle consiste d’une part à gérer les instruments de paiements et de financement,
et d’autre part à informer les gestionnaires. Des conséquences de leurs décisions sur la
trésorerie.
La trésorerie d'une entreprise peut être analysée comme l'ensemble de ses possibilités de
paiement considéré par rapport à l’ensemble des engagements qu'elle a contracté. C’est ce
qu’exprime la notion de solvabilité qui est définie comme l'aptitude d'un agent économique à
faire face à ses dettes lorsque celles-ci viennent à échéance. De ce fait, la gestion de trésorerie
qui constitue une pierre angulaire devient de nos jours, une préoccupation majeure au sein de
toute organisation.
● Quelles sont les mesures qui peuvent être déployées par l’entreprise Bois & Co
en vue de convenir à une gestion optimale de sa trésorerie ?
Notre rapport fera l’objet de deux parties, la première est consacrée à l’apport théorique et
la deuxième à l’étude d’un cas précis sur la base des acquis de la partie théorique.
Chapitre I : Approche théorique sur la gestion de
trésorerie.
Introduction :
L’activité économique d’une entreprise et les décisions financièrement qu’elle génère telles
que les investissements et les financements, ont un impact certain sur la trésorerie. Cette
dernière est un élément du patrimoine de l’entreprise. Afin d’assurer une meilleure
compréhension du thème, il serait judicieux, de passer par des généralités de la trésorerie, en
mettant l’accent sur, sa fonction, ses différentes approches, ses typologies son importance…
La gestion de la trésorerie est l’axe principal de la gestion financière à court terme. Elle a
commencé à prendre une véritable dimension dans les entreprises. Du fait qu’elle doit intéresser
tous les membres de l’entreprise en représentant un reflet de sa survie.
De la sorte ce chapitre traite les concepts nécessaires à la gestion de trésorerie (son
importance et ses objectifs) et présente les acteurs de la gestion de la trésorerie ainsi que ses
mécanismes.
La trésorerie est un facteur clé pour la bonne gestion d’une entreprise. Une trésorerie bien
équilibrée est le gage d'une gestion saine et efficace. Une trésorerie excédentaire sous-entend
qu’il y a de l'argent qui dort ; en revanche lorsqu’elle est déficitaire, elle peut entraîner des frais
financiers.
La trésorerie d'une entreprise à une date déterminée est la différence entre les Ressources
mises en œuvre pour financer son activité et les Besoins entraînés par cette activité.
En considérant d'une part les besoins comme les moyens de production et les besoins liés
au cycle d'exploitation (les besoins d'investissement et les besoins en fonds de roulement),
d'autre part les Ressources comme les Fonds propres, les dettes à long terme et les ressources
liées au cycle d'exploitation (les capitaux permanents), nous pouvons déduire que :
La partie des capitaux permanents qui n'a pas été absorbée par le financement des
besoins d'investissement est appelée Fonds de Roulement (FR) disponible pour financer les
Besoins en Fonds de Roulement (BFR). Ainsi on a :
Le FR est négatif quand les capitaux permanents ne suffisent pas à financer les
immobilisations.
L'entreprise a un BFR lorsque les crédits obtenus auprès de ses fournisseurs ne suffisent
pas à financer ses stocks et les crédits consentis à ses clients.
Dans le cas inverse, l'entreprise dispose de ressources en fonds de roulement ainsi le BFR
est négatif.
- Lorsque le FR est inférieur et n'arrive pas à couvrir le BFR, au lieu de solliciter des
concours bancaires qui vont engendrer des frais financiers, le trésorier peut ralentir les
règlements fournisseurs pour pouvoir financer le FR et là le BFR devient négatif à cause des
dettes fournisseurs qui augmentent.
Pour une meilleure stratégie de la gestion de trésorerie, l'entreprise doit accorder des
délais de règlements courts aux clients et négocier de plus longs délais chez les fournisseurs.
Tout d'abord, la trésorerie d'une entreprise correspond à la différence entre ses besoins et ses
ressources de financement. Les besoins de l'entreprise peuvent être évalués à l'aide du besoin
en fonds de roulement alors que les ressources de l'entreprise disponibles pour financer ces
besoins s’appellent le Fond de roulement.
La trésorerie nette de l'entreprise correspond alors au solde net entre ces besoins et ces
ressources. Si les besoins excédent les ressources, alors la Trésorerie de l'entreprise sera
négative (au passif du bilan), alors que si les ressources sont supérieures aux besoins, la
Trésorerie sera positive (à l'actif du bilan).
Mais, la Trésorerie d'une entreprise représente aussi l'ensemble de ses disponibilités qui lui
permettront de financer ses dépenses à court terme. Dans ce cas, la Trésorerie nette d'une
entreprise se calcule en faisant la différence entre sa Trésorerie d'actif et sa Trésorerie de passif.
Dans ce cas, la Trésorerie de l'entreprise est égale à la différence entre les actifs de
trésorerie (valeur mobilières de placement, disponibilités, soldes des comptes bancaires ou
postaux débiteurs...) et les éléments du passif de Trésorerie (Concours bancaires, soldes
créditeurs des banques...). D’où :
Le trésorier joue un rôle essentiel. Il a pour mission de garantir à tout moment les
engagements de l’entreprise dans les meilleures conditions économiques et avec la meilleure
sécurité possible. Il est chargé aussi de gérer les flux financiers qui impliquent un travail
quotidien de suivi des encaissements et décaissements, et d’équilibrage des différents comptes
bancaires.
Le trésorier cherche les placements les plus intéressants et les moins coûteux. Pour cela,
il est en relation directe avec les banques et les salles de marché.
Le trésorier est aussi amené à gérer des risques de change et de taux. Il prend des
décisions de « couverture » en ayant recours aux instruments financiers les plus adaptés aux
besoins de l’entreprise, en relation avec les intermédiaires financiers.
Source : «La nouvelle gestion de trésorerie» de Bruno Poloniato
le trésorier travaille beaucoup sur le court terme, mais peut également participer à la
définition d’une politique de financement à moyen terme en relation avec le directeur financier.
Cependant et avant tout, le métier du trésorier est un risque humain, puisque les relations
sont impérativement des relations de confiance. Or, cette dernière se mérite.
Le trésorier doit tout mettre en œuvre pour que l’entreprise ait à chaque instant les ressources
suffisantes pour remplir ses engagements financiers (salaires, échéances fournisseurs…) ;
D’abord, le trésorier doit établir le budget de trésorerie après la réalisation de tous les autres
budgets afin de mesurer les besoins de financement à CT. Une fois estimé ce besoin de
financement, le trésorier fait le tour des différents banquiers pour négocier les lignes de crédit
correspondantes.
Le trésorier prend le soin d’alerter les responsables lorsque les indicateurs dont il dispose se
dégradent et les sensibiliser en leur montrant les conséquences de leurs actions sur la trésorerie.
Réduire le cout des services bancaires
Selon la direction générale, le trésorier est responsable de la relation bancaire. Il doit réduire
les couts bancaires en négociant. Certes, ce n’est pas toujours le trésorier qui négocie
directement avec le banquier. Mais, il lui revient de réaliser le travail préparatoire.
D’abord, il commence par faire l’inventaire détaillé des conditions existantes (catalogue des
conditions bancaires).
Puis, il définit les priorités de négociation concernant les améliorations des conditions
procurant un maximum d’économies à l’entreprise. Ensuite, il contrôle quotidiennement leur
application.
Le trésorier peut faire aussi appel à l’innovation au lieu de la négociation. La trésorerie utilise
de plus en plus les outils informatiques et la télématique ce qui permet de travailler au moindre
cout (surtout au niveau international).
Pour prendre les décisions de financement ou de placement les plus justes, le trésorier
élabore des prévisions à 2 ou 3 mois. Choisir le meilleur de taux pour placer les excédents, met
en concurrence plusieurs banques. Le trésorier met en place une procédure de gestion
quotidienne en date de valeur avec objectif la trésorerie zéro. Il réduit ensuite les découverts
couteux et les soldes créditeurs non rémunérés par des équilibrages journaliers. Enfin, il incite
à améliorer la trésorerie en sensibilisant les responsables opérationnels à la bonne gestion des
flux.
L’objectif de la gestion du risque de change est d’éviter les pertes de change. Elle vise à figer
un cours de change garantissant un taux à marge commerciale entre achats et ventes de devises
différentes. Le trésorier valide une politique de gestion de risque de change, en accord avec la
direction commerciale.
La gestion de risque de taux vise à fixer un taux d’emprunt ou de placement sur une période
future. Le trésorier met en œuvre des couvertures en fonction de l’évolution prévue des taux.
Les couvertures des taux sont mises en place à partir d’un budget annuel de trésorerie.
Le nombre des tentatives de fraude est en croissance continue. Ceci augmente les
préoccupations des trésoriers. Pour diminuer les risques, il convient de mettre en place des
procédures internes, d’utiliser les moyens de paiement et circuits télématiques sécurisés.
2. La gestion de la trésorerie
a) Définitions
La gestion de la trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, règles et procédures qui
permettent d’assurer, au moindre coût, le maintien de l’équilibre financier instantané de
l’entreprise- doit nécessairement intégrer la gestion dynamique des risques qui conditionne la
rentabilité de l’établissement.
C'est la prévision des entrées et des sorties de fonds dans le but de déterminer les besoins
futures de l'entreprise et éventuellement de s'assurer que celle -ci pourra obtenir les sommes qui
lui manquent.
b) Les objectifs de la gestion de trésorerie
La gestion de la trésorerie doit tout d'abord, permettre à l'entreprise d'éviter la cessation des
paiements.
Elle doit assurer également, l'utilisation optimale des excédents de trésorerie être chercher
des moyens de financement à court terme au moindre coût.
Effectuées par le trésorier ou le responsable financier, les prévisions de trésorerie sont faites
pour des périodes variables : année, trimestre, mois, semaine ou au jour le jour.
L'objectif est de parvenir à une trésorerie proche de zéro afin d'éviter les excédents
inemployés et les découverts bancaires coûteux en agios. Cependant, avant d'atteindre ce point
d'équilibre. Ainsi que les objectifs suivants :
La mise en œuvre de la gestion de trésorerie passe par (03) étapes importantes, sont les suivants
:
La prévision vise à donner une capacité de réaction face aux événements inattendus et de
cohérence, les prévisions de trésorerie sont élaborées à partir de l’ensemble de budget
d’exploitation, d’investissement et de financement.
Dans cette deuxième étape, c’est le choix de moyens de couverture ou de placement en tenant
compte des risques liés à la manipulation d’argent, à savoir les risques de liquidités de
contrepartie, de taux d’intérêt et de change, elle s’appuie sur :
Cette dernière étape consiste à faire l’analyse des écarts résultants de la comparaison entre
les prévisions, les réalisations et le contrôle des conditions bancaires grâce à des documents
comptables notamment l’extrait de compte et l’échelle d’intérêt.
la gestion des fonds déposés par les correspondants et les opérations faites pour leur
compte ;
les tirages sur financements extérieurs, l’émission, la conversion, la gestion et le
remboursement des emprunts publics à court, moyen et long termes ;
Ces opérations sont exécutées exclusivement par les comptables publics, soit à leur propre
initiative, soit sur l’ordre du ministre chargé des finances ou à la demande de tiers qualifiés pour
leur compte.
Dans la perspective d’une bonne gestion de la trésorerie, des outils sont définis et mise en
œuvres.
L’unité de trésorerie est le principe selon lequel le Trésor public a un seul compte ouvert à
la Banque Centrale dans lequel toutes les ressources de l’Etat sont déposées et duquel tous les
décaissements sont effectués.
Le principe de l’universalité budgétaire veut que toutes les ressources servent à couvrir
l’ensemble des charges sans distinction.
Sur le plan juridique, la centralisation des fonds a été consacrée par la loi organique relatives
aux lois de finances. En effet, l’article 31 de la loi organique dispose que « sauf dérogation
instituée par décret pris en Conseil des ministres sur rapport du ministre chargé des finances et
du ministre intéressé, les organismes publics autres que l’Etat sont tenus de déposer au Trésor
public toutes leurs disponibilités ».
En outre l’article 113 du 08 juillet 2016 portant Règlement Général sur la Comptabilité
Publique (RGCP) précise que tous les fonds publics, y compris les ressources extérieures
mobilisées au titre des projets sont déposés dans un compte unique ouvert dans les livres de la
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Pour la mise en œuvre des plans de trésorerie, le Burkina Faso fait appel régulièrement au
marché financier régional et aux ressources extérieures.
Plusieurs Partenaires techniques et financiers (PTF) interviennent ainsi au Burkina Faso soit
à travers le financement des projets, soit à travers le financement des programmes par des
apports en dons ou prêts.
Les pays donateurs disposent pour la plupart d’organes et de structures de coopération qui
participent à la mise en œuvre de la coopération au développement.
La situation de disponibilités
La situation de disponibilités est produite quotidiennement par tous les comptables du réseau
du Trésor et centralisées par le Trésorier général de l’Etat. Elle permet d’avoir en une date
donnée le total des encaisses, les soldes des comptes bancaires et les chèques et traites à
l’encaissement de l’ensemble des comptables du réseau du Trésor.
Les commissions d’envoi et de retrait de fonds (CERF)
Les commissions d’envoi et de retrait de fonds sont créées au niveau des Trésoreries
régionales (TR). Elles ont pour missions d’assurer les mouvements de fonds en numéraire entre
d’une part, la TR et les postes comptables rattachés, et, d’autre part, entre la TR et l’Agence
Comptable Centrale et les autres TR. Les membres sont nommés par arrêté du Ministre chargé
des finances.
Chaque mois, un rapport est élaboré par le ministre chargé des finances et transmis au
Président du Faso et au Premier Ministre. Ce rapport fait le point sur la situation de la trésorerie
au cours de la période concernée, des difficultés rencontrées et formule des recommandations
en vue d’améliorer la gestion de la trésorerie.
Le comptable
Le contrôleur de gestion
C’est lui qui élabore les différents budgets (budget de fonctionnement, budget
d’équipement, etc.). Ces budgets permettent à l’entreprise de faciliter la préparation des
prévisions de trésorerie. La fiabilité de la gestion prévisionnelle de la trésorerie repose
sur celle du contrôle de gestion.
Le commercial
La principale mission du trésorier est de prévoir, or les prévisions réclament des études d’un
environnement externe (clients, fournisseurs) et un savoir-faire auprès des réflexions de ces
derniers. En conséquence, le trésorier a besoin d’informations de la part des commerciaux pour
agir sur les délais clients. Quoique les responsables commerciaux doivent se rendre compte de
l’importance de ces délais au lieu d’engranger le chiffre d’affaire, qui n’est considéré réel que
s’il est payé.
Le directeur général
Le trésorier doit préparer (une fois par semaine ou mensuellement) une synthèse de la
trésorerie permettant au directeur général de comprendre et d’analyser les opérations
financières remarquables. De ce fait, il faut tâcher à éviter le retour en arrière en maintenant
l’échange avec la direction générale.
Les banques
Le trésorier fait appel chaque jour à ses banquiers. Auprès de ces derniers le trésorier
recherche des moyens de financements ou de produit de placement, des cours de change,
et des analyses ou des outils forger ses propres anticipations.
Le marché financier
Parallèlement à l’information fournie par les banquiers, le trésorier doit rester attentif aux
différentes analyses des économistes sur la conjoncture et au sentiment des marchés. A
cela, le trésorier ajoute son intuition ainsi que son expérience. Le métier de trésorier exige de
la vigilance (pour le suivi des frais financiers), de l’ordre ( pour l’archivage des justificatifs).
Chapitre II: l’optimisation de trésorerie
Introduction
Toute entreprise quelle que soit son activité se doit de conserver un certain stock de monnaie
pour but de faire face à tout instant aux dépenses qu’elle doit ou souhaite réaliser. Les motifs
qui poussent les entreprises à détenir de la trésorerie, en général, peuvent se résumer sous trois
points:
Motif de précaution : Il se justifie comme étant l'encaisse destinée à parer aux dépenses
imprévisibles telles que celles résultant d'incendies, d'accidents, de baisse d’activité, de baisses
imprévues du chiffre d’affaires ou de dépenses non anticipées.
Motif de transaction : Celui-ci répond aux besoins quotidiens de fonds, afin de faire
face aux échéances professionnelles engendrées par le cycle d’exploitation. Il est également là
pour parer au paiement des charges financières, des impôts et des dividendes, et peut concerner
la nécessité de faire face aux exigences de caisse et d’actif liquide que demandent les banques
pour octroyer des crédits à l’entreprise.
Motif de spéculation : Ce motif répond au souci de profiter d'un avantage momentané
particulier, tel qu’un investissement avantageux. La détention de liquidité permet aussi son
placement auprès des agents à besoin de financement rapportant ainsi une rémunération
supplémentaire qui contribue à l’amélioration du résultat de l’entité.
Ce financement peut s’opérer, soit à partir des ressources générées par les activités de
l’entreprise, soit par le financement des activités de l’entreprise par des ressources d’origine
externe.
1. Le financement interne
Il est fondé sur les éléments suivants :
Les ventes au comptant :
Les ventes au comptant obligent le client à effectuer le règlement de la facture, par versement
d’espèces ou par virement bancaire, avant la livraison des marchandises. Le reçu de versement
remis par la caisse ou l’avis de virement remis par la banque, devra être présenté au gestionnaire
de stocks afin de faire la livraison des marchandises au client.
2. Le financement externe
Il s’appuie essentiellement sur:
Les emprunts bancaires (long terme) :
Lorsque l’entreprise a des déficits de trésorerie, elle peut avoir recours à des emprunts
bancaires, qui sont des dettes financières résultant de l’octroi de prêts remboursables à terme et
qui participent, conjointement avec les capitaux propres, à la couverture des besoins de
financement durable de l’entreprise.
L’entreprise emprunte ces sommes importantes des banques avec qui elle est en relation,
c’est-à-dire, où ses comptes sont domiciliés, ce qui lui permet d’avoir plus aisément ces prêts.
Le contrat de crédit-bail est un contrat de location de biens concerné, contre paiement d’un
prix comportant pour le locataire la faculté d’acquérir ce bien, contre paiement d’un prix
convenu (levée d’option) en fin de contrat.
Les crédits bancaires sur lesquels nous nous appuyons, bien qu’il en existe d’autres, sont les
escomptes d’effets et les découverts bancaires.
o L’escompte d’effet : est l’opération par laquelle le banquier met à la disposition d’une
entreprise le montant d’un effet de commerce (lettre de change, billet à ordre), sous déduction
d’agios.
o Le découvert bancaire : on appelle découvert le solde débiteur d’un compte bancaire.
En général, le banquier fixe un plafond (montant maximum débiteur) selon la taille, le chiffre
d’affaires, et la situation financière de l’entreprise.
En d’autres termes, la banque donne la possibilité pour l’entreprise d’effectuer des dépenses
à partir de son compte bancaire non provisionné, jusqu’à un certain plafond. Il présente
l’avantage d’avoir un crédit ne donnant lieu au paiement d’intérêts que sur les utilisations
réelles. Toutefois, au taux du découvert s’ajoutent, lors de l’arrêt du compte de l’entreprise, la
« commission de découvert » et la « commission de mouvement », qui accroissent
considérablement le coût de cette forme de crédit, dont le taux d’intérêt est toujours supérieur
à celui de l’escompte.
Une entreprise a pour finalité de gagner de l'argent grâce à son activité commerciale ou
industrielle, non avec ses placements. Son objet social lui interdit généralement des actes
de spéculation à court terme et l’absence de garantie du capital.
Pour placer cet argent, les entreprises disposent d’un tableau de suivi de trésorerie leur
permettant d'évaluer la durée de disponibilité de cet argent et de trouver un placement adapté à
cette période.
Le but est en fait de « mettre de côté » la trésorerie de l'entreprise, l'argent ainsi placé
rapportera des intérêts. Le placement de la trésorerie n'a d'intérêt que si l'entreprise dispose
d'un solde suffisant et récurrent. En effet, elle doit toujours garder une marge de sécurité. Le
choix du placement de trésorerie va dépendre avant tout de la volonté de l'entreprise d'avoir
une épargne plus ou moins disponible et plus ou moins sécurisée.
Le choix du placement de trésorerie dépendra donc de l'utilisation qui en sera faite. Par
exemple, placer sa trésorerie pour percevoir des produits financiers, peut être réalisé sur du
moyen terme. A l'inverse, s'il s'agit pour l'entreprise d'une épargne de précaution, il convient de
garder l'argent disponible.
En pratique, une entreprise doit conserver des liquidités pour couvrir les obligations
financières à court terme, c’est-à-dire à horizon de 3 mois. Une partie de cette trésorerie doit
être mobilisable rapidement pour répondre à un besoin en fonds de roulement ou financer les
périodes de creux.
- la sécurité : une entreprise n'a pas pour finalité de prendre des risques financiers à travers
le placement de ses excédents de trésorerie. Cependant, les placements qui présentent les
risques potentiels les plus élevés sont ceux qui, généralement, offrent les meilleures
perspectives de rendement à long terme. L'entreprise doit donc définir un couple
risque/rentabilité acceptable.
- la liquidité : la prévision des flux de trésorerie est entachée d'incertitude. L'entreprise doit
donc pouvoir récupérer rapidement les fonds placés. Une fois l'horizon de placement et le degré
de risque acceptable définis, l'entreprise peut choisir le produit qui lui permettra d'optimiser son
placement.
Parmi les principaux placements à court terme, on recense les comptes courants rémunérés,
les fonds de trésorerie et les certificats de dépôt négociables.
Fonds de trésorerie
Ces fonds spéciaux sans risques sont généralement placés sur des produits monétaires à la
rémunération très faible. Les fonds peuvent être récupérés à tout moment.
D’une durée comprise entre 1 jour et 1 an, et d’un montant minimum de 150 000 €, il s’agit
d’un dépôt à terme matérialisé par sous la forme d'un billet au porteur ou à ordre émis par un
établissement financier.
Plus la durée d’un placement est longue, meilleure est la rentabilité qu’il délivre. Parmi les
principales options à la disposition des trésoriers d’entreprises, on peut citer les comptes à
terme, les bons à moyen terme négociables, les obligations à courte échéance, les produits
structurés et les contrats de capitalisation.
Compte à terme
Ils permettent à l’entreprise de disposer de son argent à tout moment, tout en bénéficiant
d'une rémunération garantie et connue à l'avance.
Les comptes à terme avec préavis, plus sécurisants pour la banque à laquelle les fonds sont
prêtés, offrent une meilleure rémunération. Revers de la médaille, ils impliquent le respect d'un
préavis avant toute sortie.
Il s’agit de titres de créances négociables à durée déterminée. Ils rémunèrent des liquidités
sur le moyen/long terme avec une prise de risque limitée.
La durée des BMTN est d’une durée supérieure à 1 an et d’un montant plancher
d’environ 200 000 €.
Leur rentabilité varie fonction des taux du marché monétaire. Ce taux peut être fixe ou
révisable à partir d’un indice de marché (Euribor 3 mois, etc).
En cas de rachat avant l’échéance, un escompte sur la durée restant à courir de la valeur à
l’échéance peut être pratiqué. Cela peut déboucher sur de mauvaises surprises. Il faut donc que
le tableau de suivi de trésorerie de l’entreprise soit dégagé pour souscrire un BMTN.
Produits structurés
Un produit structuré est un contrat conclu entre une banque et un investisseur sur
l’application d’une formule de remboursement précise, à une échéance déterminée.
Ces produits sont classés sur une échelle de risque qui va de très faible (capital garanti) à
forte (produits a effet de levier).
Contrats de capitalisation
Les fonds sont investis en euros ou sur des unités de compte (actions, obligations).
Cette formule nécessite une immobilisation sur le long terme. En cas d’imposition à l’impôt
sur les sociétés, la plus-value réalisée par la société est assimilée par le fisc à une « prime de
remboursement ».
Section 3 : gestion du risque de trésorerie.
1. Les risques liés à la gestion de trésorerie
La gestion de la trésorerie repose sur une bonne maitrise des flux, des arbitrages et un
contrôle des performances. Son optimisation ne saurait être envisagé sans une connaissance et
une gestion des risques auxquels toute entreprise est exposée.
La notion de risque peut être définie comme un événement ou une situation dont
l’occurrence est incertaine et dont la survenue affecte les objectifs de l’entreprise. Les
entreprises sont exposées à différents types de risques : le risque de crédit, risque de change,
risque de taux d’intérêt.
a) Le risque de crédit
La gestion du crédit client est assurée par le trésorier, le chef comptable ou par le
directeur administratif et financier. Ces derniers ont des préoccupations communes:
déterminer le cout du crédit client, apprécier et prévenir le risque client, gérer les incidences
du risque client.
Le risque client est constaté par l’observation des délais de règlement. La prévention de ce
risque doit être envisagée après le constat de son existence et la connaissance de son
coût, puis son évaluation.
L’évaluation du risque client est le résultat d’une collecte d’informations pour permettre
de déterminer un seuil de risque par client.
La collecte d’informations est effectuée au sein de l’entreprise en situation de
fournisseurs. La collecte interne est réalisée dans les services commerciaux, livraison et
comptable.
La connaissance des clients par les commerciaux, le respect des délais de règlement
ou les incidents de paiement sont des éléments de connaissance rationnelle des clients.
La collecte externe concerne les organismes externes.
La gestion du risque client doit être envisagée à titre préventif, puis, s’il est
nécessaire, mettre en œuvre des moyens curatifs (si le traitement initial est insuffisant).
L’existence d’un risque client est fondée sur une relation commerciale entre des
entreprises en situation de fournisseurs et clients, et pour diminuer ou réduire l’incidence de ce
risque, des décisions sont évidents à prendre
Le constat d’un impayé est celui d’un échec dont il convient immédiatement de
rechercher les causes tout en ayant recours aux procédures administratives et judiciaires qui
peuvent permettre d’espérer un encaissement des fonds.
L’analyse des causes d’un impayé propose d’abord sur la connaissance du débiteur et le
suivi, dès la facturation, du portefeuille de créances sur ce client pour déceler tout signe
annonciateur de difficultés éventuelles.
b) Le risque de change
Le risque de taux de change provient des fluctuations quotidiennes des taux de change sur
le marché, cette donnée s’impose à l’entreprise. Toutes fois, le change n’est pas seulement une
source de changer, c’est aussi d’intervention ou le trésorier peut effectuer diverses
opérations d’achat de vente.il s’agit d’un outil offrant des nombreuses possibilités d’action dans
la gestion de la trésorerie de l’entreprise.
Le risque de change concerne les entreprises qui ont une activité internationale et
réalisent des opérations commerciales ou financiers avec des partenaires étrangers; il est lié à
la variation du cours des devises par apport à la monnaie nationale ou à la monnaie
de référence.
Toute entreprise qui réalise des opérations commerciales libellées en monnaies étrangère
est soumise à un risque de change: le règlement financier de cette opération peut se réaliser à
un cours différent de celui qui a été retenu au moment de l’engagement de l’opération.
Le risque de change est dû au décalage de temps qui peut exister entre le règlement de
l’opération et l’engagement de cette opération.
Toute entreprise qui prête ou emprunte en devises étrangères, à court, moyen ou long terme,
s’expose à un risque de change.
Une entreprise qui emprunte craint une appréciation de la devise dans laquelle est libellé son
emprunt car, elle pourrait être obligée de rembourser un capital plus important que celui
qu’elle a emprunté.
Une entreprise qui prête prend le risque de voir se déprécier la devise dans laquelle
elle a libellé sont prêt, ce qui aurait pour effet de diminuer le capital qui lui sera remboursé.
Le risque de change porte en premier lieu sur les flux financiers provenant de filiales comme,
par exemple, le paiement des dividendes ou des redevances.
Pour certains auteurs, ces risques doivent être traités comme les risques de transaction.
Le risque de change porte ensuite sur la valeur des actifs possédés à l’étranger et la
conversion de la valeur de ces actifs en monnaie nationale dans les comptes consolidés.
- Risques de compétitivité
Il s’agit de l’incidence de l’évolution du cours des devises sur le chiffre d’affaire ou la marge
bénéficiaire d’une entreprise. On parle également de risque économique, de risque
industriel, ou de risque induit.
L’accroissement de la voltaïsation des taux d’internet à la fin des années 70 à inciter lest
trésoriers à intégrer le risque de taux d’internet dans leur réflexions et sa gestion dans leur
préoccupations quotidiennes après être resté pour longtemps un risque de second plan
pour des trésoriers d’entreprises.
Le risque de taux d’intérêt est celui que fait courir, au porteur d’une créance ou d’une dette
à taux fixe, l’évolution ultérieure des taux. Il ne doit pas être confondu avec le risque de la
liquidité qui consiste à ne pas disposer, à l’échéance, des fonds nécessaires pour faire face à
ses engagements.
On pourrait soutenir que la gestion du risque de taux l’intérêt dans une entreprise
industrielle et commerciale est plus complexe que dans établissement bancaire ou
financiers.Plusieurs raisons expliquent cette affirmation.
La technique de l’adossement ,qui a longtemps été l’un des objectifs primordiaux des
établissements bancaires et financiers, et une pratique aujourd’hui moins courante dans ces
établissements, elles n’est pas non plus la préoccupation principale des entreprises
industrielles et commerciales qui ont d’autres objectifs éprouvent plus de difficultés a la
mettre en œuvre.
Enfin, si le risque ne marge n’est pas négligeable dans les établissements bancaires et
financiers, il revêt également une grande importance dans les entreprises industrielles et
commerciales. En effet, le problème est de savoir si les entreprises industrielles
et commerciales, en raison du la concurrence qui règne entre elles, pourront répercuter au
niveau de leur prix de vente, les conséquences néfastes du risque de taux d’intérêt sur leur couts.
2. La gestion des risques liés à la trésorerie
La solvabilité est l’expression d’un équilibre financier qui explique l’ajustement des flux
monétaires de l’entreprise. Son optimisation passe par l’exécution de deux actions
fondamentales : la règle de l’unité de caisse et celle de « la trésorerie zéro ».
Pour une unité de caisse dans une entreprise, il faut que la gestion efficace des liquidités
implique une centralisation unique des flux qui constituent l’encaisse. C’est ainsi qu’une
encaisse positive excédentaire pourra cohabiter avec une encaisse négative induisant des coûts
financiers inutiles ailleurs. Ce principe d’unité est très souvent appliqué dans les grandes
entreprises et les groupes, car il implique une centralisation de la gestion de trésorerie entre les
filiales et la société mère.
La trésorerie zéro ou encore l’encaisse zéro se définit simplement, comme nous l’avons vu
plus haut, par la démarche du trésorier qui veille, tout d’abord à ce qu’il n’y est pas d’excédent
de trésorerie qui impliquerait des coûts d’opportunités, mais aussi à éviter les déficits qui ne
peuvent être incombés par le recours bancaire signifiant l’incapacité à faire face aux paiements
prévus.
Cette contrainte objective de solvabilité est une condition de survie de l’entreprise qui se
doit d’être gérée par le trésorier au jour le jour et de manière opérationnelle. Ce dernier se
retrouvera donc, au centre du réseau complexe des flux monétaires de la firme et sera en relation
direct avec les partenaires financiers et bancaires pour pouvoir exécuter les termes des contrats.
Ce sont des risques économiques qui ne peuvent pas être entièrement éliminés, parce qu’il
est inévitable pour l’entreprise d’assumer une part du risque de l’activité économique.
La démarche consiste pour le trésorier à définir et à mesurer ces risques pour l’entreprise. Il
s’agit d’une étape d’analyse interne, préalable et indispensable afin de minimiser les coûts
financiers. Accepter certaines doses de risques financiers peut se justifier, si les coûts d’une
couverture font place à des espérances de profits financiers. À partir de là, on constate qu’il
existe donc un dilemme de l’utilité des positions financières spéculatives dont l’intérêt est soit
d’économiser des coûts ou de générer des produits.