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La trésorerie est un facteur clé pour la bonne gestion d’une entreprise.

Une trésorerie bien


équilibrée est le gage d'une gestion saine et efficace. Une trésorerie excédentaire sous-entend
qu’il y a de l'argent qui dort ; en revanche lorsqu’elle est déficitaire, elle peut entraîner des frais
financiers.

La trésorerie d'une entreprise à une date déterminée est la différence entre les Ressources
mises en œuvre pour financer son activité et les Besoins entraînés par cette activité.

En considérant d'une part les besoins comme les moyens de production et les besoins liés
au cycle d'exploitation (les besoins d'investissement et les besoins en fonds de roulement),
d'autre part les Ressources comme les Fonds propres, les dettes à long terme et les ressources
liées au cycle d'exploitation (les capitaux permanents), nous pouvons déduire que :

Trésorerie Nette = Capitaux Permanents - Besoins d'Investissements - Besoins en


Fonds de Roulement

La partie des capitaux permanents qui n'a pas été absorbée par le financement des
besoins d'investissement est appelée Fonds de Roulement (FR) disponible pour financer les
Besoins en Fonds de Roulement (BFR). Ainsi on a :

Trésorerie Nette = Fonds de roulement (FR) - Besoins en Fonds de Roulement


(BFR)

Avec Fonds de Roulement (FR) = Capitaux permanents - Actifs Immobilisés nets

FR = Fonds propres + Dettes LMT - Actifs immobilisés nets

Le Fonds de roulement est positif si les capitaux permanents de l'entreprise suffisent à


financer les immobilisations. L'excédent peut alors être affecté aux besoins générés par le cycle
d'exploitation de l'entreprise.

Le FR est négatif quand les capitaux permanents ne suffisent pas à financer les
immobilisations.

Et le BFR = Actif circulant - Passif circulant

= Besoins liés au cycle d'exploitation - Ressources liées au cycle


d'exploitation
L'entreprise a un BFR lorsque les crédits obtenus auprès de ses fournisseurs ne suffisent
pas à financer ses stocks et les crédits consentis à ses clients.

Dans le cas inverse, l'entreprise dispose de ressources en fonds de roulement ainsi le BFR
est négatif.

Donc, la trésorerie est la résultante du FR et du BFR. Ce qui explique que :

- Si le FR finance entièrement le BFR, la trésorerie est alors positive (active) : l'entreprise


a donc un financement sain de son cycle d'exploitation et de ses emplois stables
(Immobilisations brutes) ;

- Si le FR ne suffit pas à couvrir le BFR, la Trésorerie est négative (passive) : l'entreprise


doit donc solliciter des concours bancaires qui engendrent des frais financiers très élevés et
grèvent lourdement les profits d'exploitation ;

- Lorsque le FR est inférieur et n'arrive pas à couvrir le BFR, au lieu de solliciter des
concours bancaires qui vont engendrer des frais financiers, le trésorier peut ralentir les
règlements fournisseurs pour pouvoir financer le FR et là le BFR devient négatif à cause des
dettes fournisseurs qui augmentent.

Pour une meilleure stratégie de la gestion de trésorerie, l'entreprise doit accorder des
délais de règlements courts aux clients et négocier de plus longs délais chez les fournisseurs.

Tout d'abord, la trésorerie d'une entreprise correspond à la différence entre ses besoins et ses
ressources de financement. Les besoins de l'entreprise peuvent être évalués à l'aide du besoin
en fonds de roulement alors que les ressources de l'entreprise disponibles pour financer ces
besoins s’appellent le Fond de roulement.

La trésorerie nette de l'entreprise correspond alors au solde net entre ces besoins et ces
ressources. Si les besoins excédent les ressources, alors la Trésorerie de l'entreprise sera
négative (au passif du bilan), alors que si les ressources sont supérieures aux besoins, la
Trésorerie sera positive (à l'actif du bilan).

Mais, la Trésorerie d'une entreprise représente aussi l'ensemble de ses disponibilités qui lui
permettront de financer ses dépenses à court terme. Dans ce cas, la Trésorerie nette d'une
entreprise se calcule en faisant la différence entre sa Trésorerie d'actif et sa Trésorerie de passif.

a. Les différentes approches de la trésorerie


Il y a deux manières de calculer la Trésorerie nette :

 Calcul par le "haut de bilan" :

La Trésorerie nette est égale à la différence entre d'une part les ressources nettes de
l'entreprise et d'autre part ses besoins de financement. Soit la différence entre d'une part
l'excédent de ressources à long terme de l'entreprise (le Fond de roulement) et d'autre part le
besoin de financement à court terme de l'entreprise (le Besoin en Fonds de roulement).d'où :

Soit en termes de bilan fonctionnel :

o Cas d'une trésorerie nette négative

o Cas d'une trésorerie nette positive :

 Calcul par le "bas de bilan" :

Dans ce cas, la Trésorerie de l'entreprise est égale à la différence entre les actifs de
trésorerie (valeur mobilières de placement, disponibilités, soldes des comptes bancaires ou
postaux débiteurs...) et les éléments du passif de Trésorerie (Concours bancaires, soldes
créditeurs des banques...). D’où :
o Cas d'une trésorerie négative :

o Cas d'une trésorerie positive :

b. Les cinq missions du trésorier

Le trésorier joue un rôle essentiel. Il a pour mission de garantir à tout moment les
engagements de l’entreprise dans les meilleures conditions économiques et avec la meilleure
sécurité possible. Il est chargé aussi de gérer les flux financiers qui impliquent un travail
quotidien de suivi des encaissements et décaissements, et d’équilibrage des différents comptes
bancaires.
 Le trésorier cherche les placements les plus intéressants et les moins coûteux. Pour cela,
il est en relation directe avec les banques et les salles de marché.
 Le trésorier est aussi amené à gérer des risques de change et de taux. Il prend des
décisions de « couverture » en ayant recours aux instruments financiers les plus adaptés aux
besoins de l’entreprise, en relation avec les intermédiaires financiers.
Source : «La nouvelle gestion de trésorerie» de Bruno Poloniato
 le trésorier travaille beaucoup sur le court terme, mais peut également participer à la
définition d’une politique de financement à moyen terme en relation avec le directeur financier.

Cependant et avant tout, le métier du trésorier est un risque humain, puisque les relations
sont impérativement des relations de confiance. Or, cette dernière se mérite.

Dans les conditions si dessus, existe-t-il un profil idéal du trésorier d’entreprise ?


Dans tous les cas : la rigueur, la méthode, le calme, voir un certain flegme, sont
indispensables face à l’agitation des marchés. Le trésorier d’entreprise se doit de bien posséder
les trois réflexes :

 Ne jamais vouloir être le plus fort ;


 Ne jamais vouloir aller trop vite ;
 Eviter le dogmatisme.
Enfin, il ne doit jamais oublier que dans son métier seul un travail préparatoire et un suivi
permanent sont payants.
Afin de bien gérer les soldes et les flux, le trésorier est tenu de maitriser des opérations
complexes et variées et de s’adapter aux évolutions technologiques, de remplir des missions
importantes qui sont :
Assurer la liquidité de l’entreprise

Le trésorier doit tout mettre en œuvre pour que l’entreprise ait à chaque instant les ressources
suffisantes pour remplir ses engagements financiers (salaires, échéances fournisseurs…) ;

La liquidité désignant l’aptitude de l’entreprise à faire face aux échéances, constitue la


condition de base de la survie de l’entreprise, sinon cette dernière sera déclarée en cessation de
paiements. Le trésorier est la personne la mieux placée pour suivre l’évolution de la trésorerie
car il est le premier chaque matin à collecter les soldes bancaires. Il lui revient de détecter les
dégradations et d’en définir les causes. Dans le cas des entreprises ayant une trésorerie
excédentaire, cette mission de trésorier passe inaperçue.

D’abord, le trésorier doit établir le budget de trésorerie après la réalisation de tous les autres
budgets afin de mesurer les besoins de financement à CT. Une fois estimé ce besoin de
financement, le trésorier fait le tour des différents banquiers pour négocier les lignes de crédit
correspondantes.

Ensuite, il vérifie régulièrement la liquidité à terme de l’entreprise. Il sera ainsi à l’avance


en mesure de détecter une dégradation éventuelle de la trésorerie et d’y remédier en déclenchant
un plan d’actions correctives.

Le trésorier prend le soin d’alerter les responsables lorsque les indicateurs dont il dispose se
dégradent et les sensibiliser en leur montrant les conséquences de leurs actions sur la trésorerie.
Réduire le cout des services bancaires

Selon la direction générale, le trésorier est responsable de la relation bancaire. Il doit réduire
les couts bancaires en négociant. Certes, ce n’est pas toujours le trésorier qui négocie
directement avec le banquier. Mais, il lui revient de réaliser le travail préparatoire.

D’abord, il commence par faire l’inventaire détaillé des conditions existantes (catalogue des
conditions bancaires).

Puis, il définit les priorités de négociation concernant les améliorations des conditions
procurant un maximum d’économies à l’entreprise. Ensuite, il contrôle quotidiennement leur
application.

Le trésorier peut faire aussi appel à l’innovation au lieu de la négociation. La trésorerie utilise
de plus en plus les outils informatiques et la télématique ce qui permet de travailler au moindre
cout (surtout au niveau international).

Améliorer le résultat financier

Au sens de la trésorerie, améliorer le résultat financier signifie concrètement moins de frais


ou plus de produits financiers. Pour contribuer à l’amélioration du résultat financier, le trésorier
peut exécuter plusieurs taches.

Le trésorier négocie les conditions de financement. Ceci nécessite la maitrise du calcul du


taux effectif global qui est la seule méthode de comparaison de différentes propositions de
crédit.

Pour prendre les décisions de financement ou de placement les plus justes, le trésorier
élabore des prévisions à 2 ou 3 mois. Choisir le meilleur de taux pour placer les excédents, met
en concurrence plusieurs banques. Le trésorier met en place une procédure de gestion
quotidienne en date de valeur avec objectif la trésorerie zéro. Il réduit ensuite les découverts
couteux et les soldes créditeurs non rémunérés par des équilibrages journaliers. Enfin, il incite
à améliorer la trésorerie en sensibilisant les responsables opérationnels à la bonne gestion des
flux.

Gérer les risques financiers à CT


Il s’agit essentiellement de la gestion du risque de change et parfois du risque de taux. Ces
risques sont financiers donc ils sont du ressort du trésorier.

L’objectif de la gestion du risque de change est d’éviter les pertes de change. Elle vise à figer
un cours de change garantissant un taux à marge commerciale entre achats et ventes de devises
différentes. Le trésorier valide une politique de gestion de risque de change, en accord avec la
direction commerciale.

La gestion de risque de taux vise à fixer un taux d’emprunt ou de placement sur une période
future. Le trésorier met en œuvre des couvertures en fonction de l’évolution prévue des taux.
Les couvertures des taux sont mises en place à partir d’un budget annuel de trésorerie.

Assurer la sécurité des transactions

Le nombre des tentatives de fraude est en croissance continue. Ceci augmente les
préoccupations des trésoriers. Pour diminuer les risques, il convient de mettre en place des
procédures internes, d’utiliser les moyens de paiement et circuits télématiques sécurisés.

1. La gestion de la trésorerie
a) Définitions
La gestion de la trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, règles et procédures qui
permettent d’assurer, au moindre coût, le maintien de l’équilibre financier instantané de
l’entreprise- doit nécessairement intégrer la gestion dynamique des risques qui conditionne la
rentabilité de l’établissement.

La gestion de la trésorerie consiste en l’enregistrement et le suivi des flux financiers de


recettes et de dépenses en dates de valeur et leur gestion optimale en fonctions des conditions
du marché.

C'est la prévision des entrées et des sorties de fonds dans le but de déterminer les besoins
futures de l'entreprise et éventuellement de s'assurer que celle -ci pourra obtenir les sommes qui
lui manquent.
b) Les objectifs de la gestion de trésorerie

La gestion de la trésorerie doit tout d'abord, permettre à l'entreprise d'éviter la cessation des
paiements.

Elle doit assurer également, l'utilisation optimale des excédents de trésorerie être chercher
des moyens de financement à court terme au moindre coût.

Effectuées par le trésorier ou le responsable financier, les prévisions de trésorerie sont faites
pour des périodes variables : année, trimestre, mois, semaine ou au jour le jour.

L'organisation de la gestion s'intègre autour d'une procédure budgétaire incluant plusieurs


budgets dont celui de la trésorerie qui récapitule : les encaissements et les décaissements prévus
pour une certaine période5.A partir du budget de trésorerie, le plan de trésorerie tient compte
des moyens de financement à court terme, de leur coût respectif et des placements éventuels.

L'objectif est de parvenir à une trésorerie proche de zéro afin d'éviter les excédents
inemployés et les découverts bancaires coûteux en agios. Cependant, avant d'atteindre ce point
d'équilibre. Ainsi que les objectifs suivants :

 Maximaliser les produits des excédents de liquidités et minimaliser les charges de


financement : la gestion de trésorerie consiste à mettre à disposition le montant exact de
moyens financiers au bon endroit, au bon moment et dans la bonne devise ;
 Mieux communiquer auprès des investisseurs (qualité de l'information) : gérer la trésorerie
procure au trésorier les informations nécessaire et dont il a le plus besoin afin de négocier
aisément auprès des investisseurs, en ajustant le niveau d’investissement aux possibilités de
financement sans puiser exagérément dans la trésorerie ;
 Assurer la liquidité de l’entreprise : Le terme de liquidité désigne ici l’aptitude de l’entreprise
à faire face à ses échéances. Le dirigeant doit impérativement disposer d’outils prévisionnels
afin de mesurer le besoin de financement de l’entreprise ;
 Réduire le coût des services bancaires : 4 coûts principaux peuvent être réduits tant par une
bonne négociation que par des prévisions fines :
 Les intérêts débiteurs : agios que la banque facture sur les soldes débiteurs;
 Les jours de valeur : date à laquelle un mouvement prend effet sur le compte;
 La commission sur plus fort découvert : calculée en appliquant un taux au plus important solde
débiteur de chaque mois…;
 Les commissions sur opération : c’est le coût de chaque type d’opération;
 La commission de mouvement : c’est le prélèvement sur tous les mouvements débiteurs.
 Construire un partenariat bancaire équilibré : une relation équilibrée consiste d’une part, à
ne pas trop dépendre de son banquier et d’autre part, à ne pas lui faire courir des risques qu’il
ignore pour instaurer un climat de confiance durable.

c) Importance de la gestion de trésorerie

La gestion de trésorerie étant un domaine de la gestion financière détient une place


importante dans l’entreprise. Elle représente un indicateur de santé économique d’entreprise et
mesure la conséquence des décisions financières et commerciales prises par cette dernière. Dans
le but de garantir les trois préoccupations de chaque organisation :
 Solvabilité : honorer les engagements à leurs échéances,
 Rentabilité : bénéficier du placement des excédents de trésorerie (éviter l’épargne
oisive),
 Sécurité : se protéger des risques de taux et de change et des conditions bancaires.
D’une certaine manière, la gestion de trésorerie cible la garantie des trois points précisés si
dessus devant des facteurs qui nécessitent une telle gestion (La hausse des taux d’intérêts ; les
fluctuations économiques ; l’insuffisance des fonds propres ; risques de change, etc.).

d) Processus de la gestion de trésorerie :

La mise en œuvre de la gestion de trésorerie passe par (03) étapes importantes, sont les suivants
:

 Première phase : la prévision


La gestion prévisionnelles est la première étape du processus, elle permet d’identifier les
flux monétaires afin d’évaluer les différentes entrées et sortie de fonds. Elle permet d’identifier
les éventuelles difficultés auxquelles l’entreprise va être confrontée et donc de les anticiper,
c’est la démarche budgétaire qui permet de prévoir les risques de cessation de paiement. Donc
prévoir consiste à explorer divers scénarios lesquelles correspondent le mieux à une stratégie
globale murement réfléchie.

La prévision vise à donner une capacité de réaction face aux événements inattendus et de
cohérence, les prévisions de trésorerie sont élaborées à partir de l’ensemble de budget
d’exploitation, d’investissement et de financement.

 Deuxième phase : l’arbitrage

Dans cette deuxième étape, c’est le choix de moyens de couverture ou de placement en tenant
compte des risques liés à la manipulation d’argent, à savoir les risques de liquidités de
contrepartie, de taux d’intérêt et de change, elle s’appuie sur :

 Une situation de trésorerie (en valeur) à jour et fiable ;


 Une situation prévisionnelle à très court terme.
 Troisième phase : le contrôle

Cette dernière étape consiste à faire l’analyse des écarts résultants de la comparaison entre
les prévisions, les réalisations et le contrôle des conditions bancaires grâce à des documents
comptables notamment l’extrait de compte et l’échelle d’intérêt.

Section 2: les mécanismes de gestion de trésorerie.


Conformément aux dispositions de l’article 110 du Règlement général sur la comptabilité
publique (RGCP), les opérations de trésorerie de l’Etat comprennent :

 les encaissements et les décaissements ;

 l’approvisionnement et le dégagement en fonds des caisses publiques ;

 l’escompte et l’encaissement des traites et obligations émises au profit de l’Etat dans le


cadre de la règlementation en vigueur ;

 la gestion des fonds déposés par les correspondants et les opérations faites pour leur
compte ;
 les tirages sur financements extérieurs, l’émission, la conversion, la gestion et le
remboursement des emprunts publics à court, moyen et long termes ;

 les prêts et avances ;

 l’encaissement des produits de cession d’actifs.

Ces opérations sont exécutées exclusivement par les comptables publics, soit à leur propre
initiative, soit sur l’ordre du ministre chargé des finances ou à la demande de tiers qualifiés pour
leur compte.

Dans la perspective d’une bonne gestion de la trésorerie, des outils sont définis et mise en
œuvres.

La centralisation des fonds publics

La centralisation des fonds publics tire sa source du principe de l’unité de trésorerie et du


principe de l’universalité budgétaire.

L’unité de trésorerie est le principe selon lequel le Trésor public a un seul compte ouvert à
la Banque Centrale dans lequel toutes les ressources de l’Etat sont déposées et duquel tous les
décaissements sont effectués.

Le principe de l’universalité budgétaire veut que toutes les ressources servent à couvrir
l’ensemble des charges sans distinction.

Sur le plan juridique, la centralisation des fonds a été consacrée par la loi organique relatives
aux lois de finances. En effet, l’article 31 de la loi organique dispose que « sauf dérogation
instituée par décret pris en Conseil des ministres sur rapport du ministre chargé des finances et
du ministre intéressé, les organismes publics autres que l’Etat sont tenus de déposer au Trésor
public toutes leurs disponibilités ».

En outre l’article 113 du 08 juillet 2016 portant Règlement Général sur la Comptabilité
Publique (RGCP) précise que tous les fonds publics, y compris les ressources extérieures
mobilisées au titre des projets sont déposés dans un compte unique ouvert dans les livres de la
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Les plans de trésorerie

Le plan de trésorerie est l’ensemble des prévisions d’encaissements et de décaissements sur


une période donnée. C’est un outil important dans la gestion de la trésorerie parce qu’il permet
d’anticiper les tensions de trésorerie par la prise de mesures pour réguler les dépenses ou pour
rechercher des ressources de trésorerie supplémentaires (recours au marché régional et aux
ressources extérieures) en vue de faire face aux dépenses l’Etat au cours de la période
concernée. Trois types de plans de trésorerie sont élaborés à savoir : le plan de trésorerie annuel,
le plan de trésorerie mensuel et le plan de trésorerie hebdomadaire.

La mobilisation des ressources d’emprunts

Pour la mise en œuvre des plans de trésorerie, le Burkina Faso fait appel régulièrement au
marché financier régional et aux ressources extérieures.

 Mobilisation des financements sur le marché régional

La participation à ce marché se fait par émissions de bons du Trésor et par emprunt


obligataire.

En la matière, le rôle de la DGTCP, consiste, après l’élaboration de son plan de trésorerie


annuel, à l’analyse de ce plan tout en tenant compte de l’évolution de l’environnement
économique et financier. Cette analyse lui permet d’avoir des repères et par des simulations,
elle propose un calendrier d’intervention sur le marché monétaire et financier soumis à
l’autorisation du Ministre chargé des finances.

La date de l’émission et le montant dépendent du degré de la tension de trésorerie et de la


période à laquelle ladite tension est vécue. Une fois l’accord du Ministre chargé des Finances
acquis, un dossier d’émission est préparé puis soumis à l’Agence UMOA-Titres qui assure
l’organisation matérielle de l’émission des bons du Trésor et des obligations du Trésor par la
voie de l’adjudication. Ce dossier précise tous les atouts de l’émetteur et précise toutes les
caractéristiques de l’émission, notamment la maturité, la date d’adjudication et le montant mis
en adjudication. L’Agence UMOA-Titres procède ensuite à la publication de l’appel pub1ic
dans les principaux organes de presse des Etats membres de l’UEMOA et à la transmission des
notes d’information à l’ensemble des établissements de crédit. Lorsqu’il s’agit d’un appel
public à l’épargne (obligations du Trésor émis par la syndication), le Trésor public fait appel à
un syndicat de placement constitué généralement des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation
(SGI) de l’UEMOA.

 Mobilisation des ressources extérieures

En matière d’endettement, les étapes du processus de la mobilisation des ressources


extérieures sont définies comme suit :
 initiation et études de faisabilité du projet ;

 inscription du projet dans la Banque Intégrée des Projets (BIP);

 introduction de la requête de financement auprès du ou des Partenaires Techniques et Financiers


(PTF);

 études de faisabilité et évaluation du projet par le ou les PTF ;

 saisine du Comité National de la Dette Publique (CNDP) pour avis motivé;

 négociation de l’accord de financement en cas d’avis favorable par le CNDP ;

 signature et formalités d’entrée en vigueur de l’accord de crédit ;

 mobilisation des ressources d’emprunt ;

 prise en charge et gestion de la dette.

Dans ce processus, la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique


(DGTCP) :

 participe aux études de faisabilité effectués;

 assure le secrétariat du CNDP ;

 prend part au négociation de l’accord de crédit ;

 effectue, une fois l’accord signé, les tirages des fonds ;

 assure le remboursement de la dette.

Plusieurs Partenaires techniques et financiers (PTF) interviennent ainsi au Burkina Faso soit
à travers le financement des projets, soit à travers le financement des programmes par des
apports en dons ou prêts.

Les pays donateurs disposent pour la plupart d’organes et de structures de coopération qui
participent à la mise en œuvre de la coopération au développement.

La situation de disponibilités

La situation de disponibilités est produite quotidiennement par tous les comptables du réseau
du Trésor et centralisées par le Trésorier général de l’Etat. Elle permet d’avoir en une date
donnée le total des encaisses, les soldes des comptes bancaires et les chèques et traites à
l’encaissement de l’ensemble des comptables du réseau du Trésor.
Les commissions d’envoi et de retrait de fonds (CERF)

Les commissions d’envoi et de retrait de fonds sont créées au niveau des Trésoreries
régionales (TR). Elles ont pour missions d’assurer les mouvements de fonds en numéraire entre
d’une part, la TR et les postes comptables rattachés, et, d’autre part, entre la TR et l’Agence
Comptable Centrale et les autres TR. Les membres sont nommés par arrêté du Ministre chargé
des finances.

Les rapports sur la gestion de la trésorerie

Chaque mois, un rapport est élaboré par le ministre chargé des finances et transmis au
Président du Faso et au Premier Ministre. Ce rapport fait le point sur la situation de la trésorerie
au cours de la période concernée, des difficultés rencontrées et formule des recommandations
en vue d’améliorer la gestion de la trésorerie.

Section 3 : Acteurs de la gestion de trésorerie.


Les flux financiers passe par la trésorerie qui est considérée le cœur de l’entreprise,
pour mieux gérer ses flux, le trésorier doit entretenir les relations aussi bien les entités interne
de l’entreprise (comptabilité, contrôle de gestion, commerciale, etc.) que externe (banque,
marché financier, ...).

Pour assurer parfaitement sa fonction, le trésorier est conduit à favoriser le contacte de la


direction générale avec tous les aspects de la trésorerie, à sensibiliser à l’esprit de trésorerie,
toutes les personnes concernés, et à faciliter la mise en place des procédures de gestion
de trésorerie performantes.

Comme le soulignaient Bruno Poloniato, et Didier Voyenne dans leur livre « la


nouvelle gestion de trésorerie de l’entreprise » « je suis tranquille, car personne ne comprend
rien à ce que je fais, ». Au sein de l’entreprise les principaux interlocuteurs de trésorerie se
présentent comme suit :

 Le comptable

Le service de la comptabilité possède des documents indispensables au trésorier pour établir


des prévisions sur un horizon de 1 à 3 mois, tels que les balances clients et fournisseurs.
Généralement, tous les paiements que doit effectuer l’entreprise sont centralisés au service de
comptabilité et sortent de l’entreprise après être obligatoire passés par le service trésorerie. Un
tel circuit assure au trésorier une information fiable, lui permet d’agir en permanence sur
les délais fournisseurs (retarder les décaissements), lui permet de choisir et de modifier les
moyens de paiement.

 Le contrôleur de gestion

C’est lui qui élabore les différents budgets (budget de fonctionnement, budget
d’équipement, etc.). Ces budgets permettent à l’entreprise de faciliter la préparation des
prévisions de trésorerie. La fiabilité de la gestion prévisionnelle de la trésorerie repose
sur celle du contrôle de gestion.

 Le commercial

La principale mission du trésorier est de prévoir, or les prévisions réclament des études d’un
environnement externe (clients, fournisseurs) et un savoir-faire auprès des réflexions de ces
derniers. En conséquence, le trésorier a besoin d’informations de la part des commerciaux pour
agir sur les délais clients. Quoique les responsables commerciaux doivent se rendre compte de
l’importance de ces délais au lieu d’engranger le chiffre d’affaire, qui n’est considéré réel que
s’il est payé.

 Le directeur général

Le trésorier doit préparer (une fois par semaine ou mensuellement) une synthèse de la
trésorerie permettant au directeur général de comprendre et d’analyser les opérations
financières remarquables. De ce fait, il faut tâcher à éviter le retour en arrière en maintenant
l’échange avec la direction générale.

 Les banques

Le trésorier fait appel chaque jour à ses banquiers. Auprès de ces derniers le trésorier
recherche des moyens de financements ou de produit de placement, des cours de change,
et des analyses ou des outils forger ses propres anticipations.

 Le marché financier

Parallèlement à l’information fournie par les banquiers, le trésorier doit rester attentif aux
différentes analyses des économistes sur la conjoncture et au sentiment des marchés. A
cela, le trésorier ajoute son intuition ainsi que son expérience. Le métier de trésorier exige de
la vigilance (pour le suivi des frais financiers), de l’ordre ( pour l’archivage des justificatifs).
Chapitre II: l’optimisation de trésorerie

Introduction

Toute entreprise quelle que soit son activité se doit de conserver un certain stock de monnaie
pour but de faire face à tout instant aux dépenses qu’elle doit ou souhaite réaliser. Les motifs
qui poussent les entreprises à détenir de la trésorerie, en général, peuvent se résumer sous trois
points:

 Motif de précaution : Il se justifie comme étant l'encaisse destinée à parer aux dépenses
imprévisibles telles que celles résultant d'incendies, d'accidents, de baisse d’activité, de baisses
imprévues du chiffre d’affaires ou de dépenses non anticipées.
 Motif de transaction : Celui-ci répond aux besoins quotidiens de fonds, afin de faire
face aux échéances professionnelles engendrées par le cycle d’exploitation. Il est également là
pour parer au paiement des charges financières, des impôts et des dividendes, et peut concerner
la nécessité de faire face aux exigences de caisse et d’actif liquide que demandent les banques
pour octroyer des crédits à l’entreprise.
 Motif de spéculation : Ce motif répond au souci de profiter d'un avantage momentané
particulier, tel qu’un investissement avantageux. La détention de liquidité permet aussi son
placement auprès des agents à besoin de financement rapportant ainsi une rémunération
supplémentaire qui contribue à l’amélioration du résultat de l’entité.

De ce fait, détenir un certain « stock de monnaie » permet à l’entreprise de se prémunir


contre le manque de synchronisation entre les flux d’entrée et de sortie de fonds, ce qui lui
permet de mieux gérer ces flux à travers, la gestion optimale de la trésorerie qui consiste d’une
part à prévoir, contrôler et maîtriser les dimensions, les dates des exigibilités et celles des
disponibilités spontanées résultantes du fonctionnement de l’entreprise, et d’autre part, à se
procurer, au moment où le besoin se fait sentir et à moindre coûts, les disponibilités
complémentaires nécessaires.

Section 1:Sources de financement de la trésorerie dans l’entreprise


Pour le bon fonctionnement de l’entreprise, celle-ci doit disposer de ressources financières
qu’elle obtiendra, à condition d’avoir des sources de financement de sa trésorerie.

Ce financement peut s’opérer, soit à partir des ressources générées par les activités de
l’entreprise, soit par le financement des activités de l’entreprise par des ressources d’origine
externe.

1. Le financement interne
Il est fondé sur les éléments suivants :
Les ventes au comptant :
Les ventes au comptant obligent le client à effectuer le règlement de la facture, par versement
d’espèces ou par virement bancaire, avant la livraison des marchandises. Le reçu de versement
remis par la caisse ou l’avis de virement remis par la banque, devra être présenté au gestionnaire
de stocks afin de faire la livraison des marchandises au client.

Ces ventes au comptant sont très importantes et avantageuses pour le fonctionnement de


l’entreprise parce qu’elles permettent de disposer de liquidités immédiates.

Les ventes à terme :


Les ventes à terme (ou à crédits) concernent généralement les montants importants, et
permettent au client de disposer de la marchandise et de la régler à une date déterminée.
A la réception du bon de commande du client, la facture de ce dernier est établie avec la date
de règlement de la facture spécifiée dessus, ensuite la commande est livrée. La durée de crédit
est déterminée par l’entreprise.

2. Le financement externe
Il s’appuie essentiellement sur:
Les emprunts bancaires (long terme) :
Lorsque l’entreprise a des déficits de trésorerie, elle peut avoir recours à des emprunts
bancaires, qui sont des dettes financières résultant de l’octroi de prêts remboursables à terme et
qui participent, conjointement avec les capitaux propres, à la couverture des besoins de
financement durable de l’entreprise.

L’entreprise emprunte ces sommes importantes des banques avec qui elle est en relation,
c’est-à-dire, où ses comptes sont domiciliés, ce qui lui permet d’avoir plus aisément ces prêts.

Les contrats de leasing (crédit-bail) :


Pour le financement de ses investissements, l’entreprise peut avoir recours à des contrats de
leasing, autrement appelé contrat de crédit-bail avec sa banque ou d’autres établissements
spécialisés, lorsqu’elle est en déficit de trésorerie.

Le contrat de crédit-bail est un contrat de location de biens concerné, contre paiement d’un
prix comportant pour le locataire la faculté d’acquérir ce bien, contre paiement d’un prix
convenu (levée d’option) en fin de contrat.

Selon le principe comptable du SYSCOHADA : «la prééminence de la réalité économique


sur l’apparence juridique », le contrat de leasing est comptabilisé chez le preneur, comme une
acquisition d’immobilisation financée par emprunt, en faisant l’hypothèse que l’option sera
levée.

Les crédits bancaires (à court terme) :


Encore appelés « crédits courants » ou « crédits d’exploitation » ou encore « crédits de
fonctionnement », les crédits bancaires à court terme ont pour objet d’assurer l’équilibre de la
trésorerie de l’entreprise. Ils servent, par exemple, à faire face aux règlements des fournisseurs
et aux dépenses courantes de l’entreprise (salaire, frais de mission, etc.)

Les crédits bancaires sur lesquels nous nous appuyons, bien qu’il en existe d’autres, sont les
escomptes d’effets et les découverts bancaires.
o L’escompte d’effet : est l’opération par laquelle le banquier met à la disposition d’une
entreprise le montant d’un effet de commerce (lettre de change, billet à ordre), sous déduction
d’agios.
o Le découvert bancaire : on appelle découvert le solde débiteur d’un compte bancaire.
En général, le banquier fixe un plafond (montant maximum débiteur) selon la taille, le chiffre
d’affaires, et la situation financière de l’entreprise.

En d’autres termes, la banque donne la possibilité pour l’entreprise d’effectuer des dépenses
à partir de son compte bancaire non provisionné, jusqu’à un certain plafond. Il présente
l’avantage d’avoir un crédit ne donnant lieu au paiement d’intérêts que sur les utilisations
réelles. Toutefois, au taux du découvert s’ajoutent, lors de l’arrêt du compte de l’entreprise, la
« commission de découvert » et la « commission de mouvement », qui accroissent
considérablement le coût de cette forme de crédit, dont le taux d’intérêt est toujours supérieur
à celui de l’escompte.

Les avances de fonds :


L’entreprise peut, non seulement bénéficier des crédits à l’intérieur d’un groupe lorsqu’elle
en fait partie, mais elle peut aussi se faire régler une facture d’un fournisseur quelconque par
une entreprise du groupe, lorsqu’elle est en difficulté de trésorerie. Une note de débit lui sera
alors adressée, pour le remboursement du montant de la facture qui se fera sans intérêt ou à un
taux d’intérêt faible.

Section 2: mécanismes de placement de trésorerie

Une entreprise a pour finalité de gagner de l'argent grâce à son activité commerciale ou
industrielle, non avec ses placements. Son objet social lui interdit généralement des actes
de spéculation à court terme et l’absence de garantie du capital.

Toutefois, lorsqu’une entreprise dispose d’une trésorerie abondante, la laisser inactive


occasionnerait un défaut de rentabilité préjudiciable aux actionnaires.

Pour placer cet argent, les entreprises disposent d’un tableau de suivi de trésorerie leur
permettant d'évaluer la durée de disponibilité de cet argent et de trouver un placement adapté à
cette période.

Le but est en fait de « mettre de côté » la trésorerie de l'entreprise, l'argent ainsi placé
rapportera des intérêts. Le placement de la trésorerie n'a d'intérêt que si l'entreprise dispose
d'un solde suffisant et récurrent. En effet, elle doit toujours garder une marge de sécurité. Le
choix du placement de trésorerie va dépendre avant tout de la volonté de l'entreprise d'avoir
une épargne plus ou moins disponible et plus ou moins sécurisée.

Le choix du placement de trésorerie dépendra donc de l'utilisation qui en sera faite. Par
exemple, placer sa trésorerie pour percevoir des produits financiers, peut être réalisé sur du
moyen terme. A l'inverse, s'il s'agit pour l'entreprise d'une épargne de précaution, il convient de
garder l'argent disponible.

Généralement, on distingue 3 horizons de placement, à court, moyen et long terme.

 Placements de trésorerie d'entreprise à court terme

En pratique, une entreprise doit conserver des liquidités pour couvrir les obligations
financières à court terme, c’est-à-dire à horizon de 3 mois. Une partie de cette trésorerie doit
être mobilisable rapidement pour répondre à un besoin en fonds de roulement ou financer les
périodes de creux.

Devant l'étendue des possibilités de placement, le trésorier apprécier les opportunités de


placement en privilégiant les deux critères suivants :

- la sécurité : une entreprise n'a pas pour finalité de prendre des risques financiers à travers
le placement de ses excédents de trésorerie. Cependant, les placements qui présentent les
risques potentiels les plus élevés sont ceux qui, généralement, offrent les meilleures
perspectives de rendement à long terme. L'entreprise doit donc définir un couple
risque/rentabilité acceptable.

- la liquidité : la prévision des flux de trésorerie est entachée d'incertitude. L'entreprise doit
donc pouvoir récupérer rapidement les fonds placés. Une fois l'horizon de placement et le degré
de risque acceptable définis, l'entreprise peut choisir le produit qui lui permettra d'optimiser son
placement.

Parmi les principaux placements à court terme, on recense les comptes courants rémunérés,
les fonds de trésorerie et les certificats de dépôt négociables.

Comptes courants rémunérés


Ce type de compte est un placement à vue rémunéré au jour le jour. Il est ouvert auprès d'une
banque pour une durée indéterminée. Le capital est garanti par la banque. Les retraits et dépôts
sont possibles à tout moment. La rémunération est très faible.

Fonds de trésorerie

Ces fonds spéciaux sans risques sont généralement placés sur des produits monétaires à la
rémunération très faible. Les fonds peuvent être récupérés à tout moment.

Certificats de dépôt négociables (CDN)

D’une durée comprise entre 1 jour et 1 an, et d’un montant minimum de 150 000 €, il s’agit
d’un dépôt à terme matérialisé par sous la forme d'un billet au porteur ou à ordre émis par un
établissement financier.

Facilement négociables (c’est leur principal avantage), les CDN ne délivrent


qu’un rendement limité.

 Placement de trésorerie d'entreprise à moyen et long terme

Plus la durée d’un placement est longue, meilleure est la rentabilité qu’il délivre. Parmi les
principales options à la disposition des trésoriers d’entreprises, on peut citer les comptes à
terme, les bons à moyen terme négociables, les obligations à courte échéance, les produits
structurés et les contrats de capitalisation.

Compte à terme

Ils permettent à l’entreprise de disposer de son argent à tout moment, tout en bénéficiant
d'une rémunération garantie et connue à l'avance.

Les comptes à terme avec préavis, plus sécurisants pour la banque à laquelle les fonds sont
prêtés, offrent une meilleure rémunération. Revers de la médaille, ils impliquent le respect d'un
préavis avant toute sortie.

Bons à moyen terme négociables (BMTN)

Il s’agit de titres de créances négociables à durée déterminée. Ils rémunèrent des liquidités
sur le moyen/long terme avec une prise de risque limitée.
La durée des BMTN est d’une durée supérieure à 1 an et d’un montant plancher
d’environ 200 000 €.

Leur rentabilité varie fonction des taux du marché monétaire. Ce taux peut être fixe ou
révisable à partir d’un indice de marché (Euribor 3 mois, etc).

En cas de rachat avant l’échéance, un escompte sur la durée restant à courir de la valeur à
l’échéance peut être pratiqué. Cela peut déboucher sur de mauvaises surprises. Il faut donc que
le tableau de suivi de trésorerie de l’entreprise soit dégagé pour souscrire un BMTN.

Obligations à courte échéance

Cette option nécessite une bonne connaissance des marchés financiers.

Outre le risque taux, les frais de courtage nuisent à l’attractivité de ce placement.

Produits structurés

Un produit structuré est un contrat conclu entre une banque et un investisseur sur
l’application d’une formule de remboursement précise, à une échéance déterminée.

Ces produits sont classés sur une échelle de risque qui va de très faible (capital garanti) à
forte (produits a effet de levier).

Ces produits structurés sont composés généralement de 2 éléments. Le premier assure la


protection du capital et le second, plus risqué, permet d’optimiser le rendement du produit.

Les produits structurés peuvent délivrer jusqu’à 7 ou 8 % de rendement.

Contrats de capitalisation

Les fonds sont investis en euros ou sur des unités de compte (actions, obligations).

Cette formule nécessite une immobilisation sur le long terme. En cas d’imposition à l’impôt
sur les sociétés, la plus-value réalisée par la société est assimilée par le fisc à une « prime de
remboursement ».
Section 3 : gestion du risque de trésorerie.
1. Les risques liés à la gestion de trésorerie

La gestion de la trésorerie repose sur une bonne maitrise des flux, des arbitrages et un
contrôle des performances. Son optimisation ne saurait être envisagé sans une connaissance et
une gestion des risques auxquels toute entreprise est exposée.

La notion de risque peut être définie comme un événement ou une situation dont
l’occurrence est incertaine et dont la survenue affecte les objectifs de l’entreprise. Les
entreprises sont exposées à différents types de risques : le risque de crédit, risque de change,
risque de taux d’intérêt.

a) Le risque de crédit

L’observation des défaillances d’entreprises et l’analyse de leurs causes mettent souvent


en évidence une mauvaise gestion à l’origine de plus 60%des défaillances; dans plus de 20%des
cas, elle est due à des problèmes de trésorerie.

La gestion du crédit client est assurée par le trésorier, le chef comptable ou par le
directeur administratif et financier. Ces derniers ont des préoccupations communes:
déterminer le cout du crédit client, apprécier et prévenir le risque client, gérer les incidences
du risque client.

 La prévention du risque client

Le risque client est constaté par l’observation des délais de règlement. La prévention de ce
risque doit être envisagée après le constat de son existence et la connaissance de son
coût, puis son évaluation.

Il est indispensable de disposer précisément d’informations telles que le non de la


société, la structure juridique, l’identité des dirigeants......, ces informations doivent être
vérifiées.

L’évaluation du risque client est le résultat d’une collecte d’informations pour permettre
de déterminer un seuil de risque par client.
La collecte d’informations est effectuée au sein de l’entreprise en situation de
fournisseurs. La collecte interne est réalisée dans les services commerciaux, livraison et
comptable.

La connaissance des clients par les commerciaux, le respect des délais de règlement
ou les incidents de paiement sont des éléments de connaissance rationnelle des clients.
La collecte externe concerne les organismes externes.

Le traitement de ces informations porte sur des données qualitatives, quantitatives,


réelles est prévisionnelles, objectives ou subjectives. Il est évident aussi de mettre la capacité
des clients, leurs patrimoines financiers est les conditions de règlements demandées en
charge.

 La gestion du risque client:

La gestion du risque client doit être envisagée à titre préventif, puis, s’il est
nécessaire, mettre en œuvre des moyens curatifs (si le traitement initial est insuffisant).

a) La gestion préventive du risque client:

L’existence d’un risque client est fondée sur une relation commerciale entre des
entreprises en situation de fournisseurs et clients, et pour diminuer ou réduire l’incidence de ce
risque, des décisions sont évidents à prendre

o L’établissement d’une facture: c’est un outil de gestion préventive du risque client. la


facture doit comporter toutes les informations relatives aux conditions de vente et de règlement
o Les délais de paiement : ils sont réglementés dans certains secteursd’activités.il
est nécessaire de terminer le montant et la durée de règlement.
o La détermination de l’encours de crédit: il est nécessaire, pour certains clients, du
déterminer et fixé une limite de crédit accordé après avoir eu connaissance
approfondie de sa situation financière et ses capacités de remboursement. L’encours accordé
doit être révisé périodiquement exceptionnellement, ce qui donne un avantage à un suivi
rigoureux du compte de client.
o L’intérêt de l’affacturage: l’affacturage est un contrat passé entre trois parties: un
fournisseur, un client et la société d’affacturage. Elle permet aux fournisseurs de transférer
un risque client vers une société d’affacturage. Cette dernière a donc à charge du
recouvrement des créances dans elle garantit la bonne fin aux fournisseurs, ce qui élimine pour
lui tout risque d’impayés. la société d’affacturage est, en effet a mené à l’analyser la qualité
globale et l’évolution du poste client, lui permet d’accepter ou de refuser la prise en charge
du risque client.
o L’assurance-crédit: c’est une alternative partielle à l’affacturage. C’est un transfert
partiel du risque client à une société d’assurance.

b) La gestion curative du risque client:

Le constat d’un impayé est celui d’un échec dont il convient immédiatement de
rechercher les causes tout en ayant recours aux procédures administratives et judiciaires qui
peuvent permettre d’espérer un encaissement des fonds.

L’analyse des causes d’un impayé propose d’abord sur la connaissance du débiteur et le
suivi, dès la facturation, du portefeuille de créances sur ce client pour déceler tout signe
annonciateur de difficultés éventuelles.

Dès le constat d’un retard de paiement, le trésorier ou le responsable crédit doit


immédiatement contacter le client et envisager une procédure formelle de relance qui peut être
complétée par une visite au client pour connaitre les raisons du retard de paiement et négocier
un délai additionnel de paiement.

b) Le risque de change

Le risque de taux de change provient des fluctuations quotidiennes des taux de change sur
le marché, cette donnée s’impose à l’entreprise. Toutes fois, le change n’est pas seulement une
source de changer, c’est aussi d’intervention ou le trésorier peut effectuer diverses
opérations d’achat de vente.il s’agit d’un outil offrant des nombreuses possibilités d’action dans
la gestion de la trésorerie de l’entreprise.

Le risque de change concerne les entreprises qui ont une activité internationale et
réalisent des opérations commerciales ou financiers avec des partenaires étrangers; il est lié à
la variation du cours des devises par apport à la monnaie nationale ou à la monnaie
de référence.

Le risque de change résulte de deux éléments:


o Un élément externe et aléatoire, les fluctuations des cours des devises par rapport à la
monnaie nationale ou à la monnaie de référence, ces fluctuations peuvent avoir une influence
favorable, défavorable ou nulle;
o Un élément interne, qui résulte de l’exposition au risque de change.

 Nature du risque de change

On peut distinguer plusieurs catégories de risque de change:

- Risque de change lié aux opérations commerciales

Toute entreprise qui réalise des opérations commerciales libellées en monnaies étrangère
est soumise à un risque de change: le règlement financier de cette opération peut se réaliser à
un cours différent de celui qui a été retenu au moment de l’engagement de l’opération.
Le risque de change est dû au décalage de temps qui peut exister entre le règlement de
l’opération et l’engagement de cette opération.

Exemple: ventes à l’exportation facturées en devises étrangères. Toute entreprise


exportatrice de biens qui est payée en devises avec un certain délai, est exposée à une baisse
éventuelle de la devise de facturation.

- Risque de change lié aux opérations financières

Toute entreprise qui prête ou emprunte en devises étrangères, à court, moyen ou long terme,
s’expose à un risque de change.

Une entreprise qui emprunte craint une appréciation de la devise dans laquelle est libellé son
emprunt car, elle pourrait être obligée de rembourser un capital plus important que celui
qu’elle a emprunté.

Une entreprise qui prête prend le risque de voir se déprécier la devise dans laquelle
elle a libellé sont prêt, ce qui aurait pour effet de diminuer le capital qui lui sera remboursé.

- Risques de change lié aux investissements réalisés à l’étranger

Le développement international d’une entreprise et les investissements réalisés à


l’étranger peuvent engendrer plusieurs types de risques.

Le risque de change porte en premier lieu sur les flux financiers provenant de filiales comme,
par exemple, le paiement des dividendes ou des redevances.
Pour certains auteurs, ces risques doivent être traités comme les risques de transaction.

Le risque de change porte ensuite sur la valeur des actifs possédés à l’étranger et la
conversion de la valeur de ces actifs en monnaie nationale dans les comptes consolidés.

- Risques de compétitivité

Il s’agit de l’incidence de l’évolution du cours des devises sur le chiffre d’affaire ou la marge
bénéficiaire d’une entreprise. On parle également de risque économique, de risque
industriel, ou de risque induit.

c) Le risque de taux d’intérêt

L’accroissement de la voltaïsation des taux d’internet à la fin des années 70 à inciter lest
trésoriers à intégrer le risque de taux d’internet dans leur réflexions et sa gestion dans leur
préoccupations quotidiennes après être resté pour longtemps un risque de second plan
pour des trésoriers d’entreprises.

Le risque de taux d’intérêt est celui que fait courir, au porteur d’une créance ou d’une dette
à taux fixe, l’évolution ultérieure des taux. Il ne doit pas être confondu avec le risque de la
liquidité qui consiste à ne pas disposer, à l’échéance, des fonds nécessaires pour faire face à
ses engagements.

 Nature de risque de taux

On peut commencer par distinguer le risque de taux dans l’entreprise industrielle et


commerciale et dans les entreprises financières.

 Contenu du risque de taux dans les établissements bancaires et financiers

Dans les établissements bancaires et financiers, on distingue généralement plusieurs


types de risque de taux d’intérêt:

- le risque de transformation : résulte de l’existence simultanée, dans le bilan des


établissements bancaires ou financiers, d’emploi et de ressources dont la durée et la nature des
taux-taux fixe et taux variable-sont différentes.
- Le risque de placement : C’est le risque découlant de la perte de valeur des titres à
revenu fixe en cas de hausse des taux d’intérêt.
- Le risque de marge : En procédant à un adossement parfait, entre les durées et les taux
des emplois et des ressources, une banque peut se mettre à l’abri du risque de taux. Un prêt de
3 ans à taux fixe ou variable, par exemple, peut être couvert par un emprunt de même
durée et de la même nature de taux. La technique de l’adossement parfait ne protège toutefois
pas la banque contre le risque de défaillance de ces clients.

 Contenu du risque des taux dans une entreprise industrielle et commerciale

Les entreprises industrielles et commerciales peuvent se trouver confrontées aux


même risques que ceux que l’on rencontrés dans les établissements bancaires et financiers, à
savoir les risques de transformations, de marge et de placement.

On pourrait soutenir que la gestion du risque de taux l’intérêt dans une entreprise
industrielle et commerciale est plus complexe que dans établissement bancaire ou
financiers.Plusieurs raisons expliquent cette affirmation.

Les performances des entreprises industrielles et commerciales résultent d’activités


multiples telles que des activités purement économiques comme la production ou le négoce, et
des activités financières comme la recherche de financements ou de placements.
En conséquence, le risque de taux l’intérêt est donc beaucoup plus diffus dans l’entreprise
industrielle et commerciale et, par conséquent parfois plus difficile a appréhender.

La technique de l’adossement ,qui a longtemps été l’un des objectifs primordiaux des
établissements bancaires et financiers, et une pratique aujourd’hui moins courante dans ces
établissements, elles n’est pas non plus la préoccupation principale des entreprises
industrielles et commerciales qui ont d’autres objectifs éprouvent plus de difficultés a la
mettre en œuvre.

Enfin, si le risque ne marge n’est pas négligeable dans les établissements bancaires et
financiers, il revêt également une grande importance dans les entreprises industrielles et
commerciales. En effet, le problème est de savoir si les entreprises industrielles
et commerciales, en raison du la concurrence qui règne entre elles, pourront répercuter au
niveau de leur prix de vente, les conséquences néfastes du risque de taux d’intérêt sur leur couts.
2. La gestion des risques liés à la trésorerie

A ce stade de la fonction de la trésorerie, nous constatons que sa mission se divise en deux


parties principales : la gestion des liquidités et la gestion des risques financiers.

a) La gestion du risque de liquidité

La solvabilité est l’expression d’un équilibre financier qui explique l’ajustement des flux
monétaires de l’entreprise. Son optimisation passe par l’exécution de deux actions
fondamentales : la règle de l’unité de caisse et celle de « la trésorerie zéro ».

Pour une unité de caisse dans une entreprise, il faut que la gestion efficace des liquidités
implique une centralisation unique des flux qui constituent l’encaisse. C’est ainsi qu’une
encaisse positive excédentaire pourra cohabiter avec une encaisse négative induisant des coûts
financiers inutiles ailleurs. Ce principe d’unité est très souvent appliqué dans les grandes
entreprises et les groupes, car il implique une centralisation de la gestion de trésorerie entre les
filiales et la société mère.

La trésorerie zéro ou encore l’encaisse zéro se définit simplement, comme nous l’avons vu
plus haut, par la démarche du trésorier qui veille, tout d’abord à ce qu’il n’y est pas d’excédent
de trésorerie qui impliquerait des coûts d’opportunités, mais aussi à éviter les déficits qui ne
peuvent être incombés par le recours bancaire signifiant l’incapacité à faire face aux paiements
prévus.

Cette contrainte objective de solvabilité est une condition de survie de l’entreprise qui se
doit d’être gérée par le trésorier au jour le jour et de manière opérationnelle. Ce dernier se
retrouvera donc, au centre du réseau complexe des flux monétaires de la firme et sera en relation
direct avec les partenaires financiers et bancaires pour pouvoir exécuter les termes des contrats.

La condition de solvabilité se gère à long terme et à court terme. La responsabilité de la


direction financière notamment dans le cadre du plan d’investissement et de financement est de
prévoir et de mettre en place les conditions structurelles du respect de la solvabilité.

b) La gestion des risques financiers


Les risques financiers sont apparus plus récemment, il s’agit essentiellement des risques de
change et des risques de taux d’intérêt.

Ce sont des risques économiques qui ne peuvent pas être entièrement éliminés, parce qu’il
est inévitable pour l’entreprise d’assumer une part du risque de l’activité économique.

La démarche consiste pour le trésorier à définir et à mesurer ces risques pour l’entreprise. Il
s’agit d’une étape d’analyse interne, préalable et indispensable afin de minimiser les coûts
financiers. Accepter certaines doses de risques financiers peut se justifier, si les coûts d’une
couverture font place à des espérances de profits financiers. À partir de là, on constate qu’il
existe donc un dilemme de l’utilité des positions financières spéculatives dont l’intérêt est soit
d’économiser des coûts ou de générer des produits.

Cette interrogation indique que la fonction de trésorerie a dépassé le cap de département


fonctionnel, et son rôle devient à présent de plus en plus opérationnel, dans le sens où la
trésorerie de l’entreprise aujourd’hui, peut constituer un centre de profit au même titre qu’un
établissement commercial ou une unité de production. Elle peut également générer des produits,
comme les revenus financiers tirés du placement de l’encaisse, et tirer profit de l’assomption
des risques financiers non couverts.

L’opérationnalisation croissante de la trésorerie est une caractéristique d’évolution future, il


faut cependant remarquer que la trésorerie reste encore une activité largement fonctionnelle et
qu’il lui sera difficile de constituer son autonomie, car elle n’exerce pas de contrôle sur la
plupart des facteurs qui conditionnent son activité.

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