Vous êtes sur la page 1sur 36

Droit fiscal

marocain
Partie 1
L’impôt est un phénomène social
lié à l’existence du pouvoir
politique. Il est l’expression de la
souveraineté de l’Etat. On dirait
même que l’impôt est né
simultanément avec l’Etat.
www.tondroitfrancais.com
C’est une prestation pécuniaire
importante puisqu’elle constitue
l’essentiel des ressources
publiques qui peuvent contenir
aussi les emprunts, etc.

www.tondroitfrancais.com
Se limitant au départ à son rôle classique de
pourvoyeur de fonds pour financer, de
manière neutre, le budget public, l’impôt
devient une composante importante de la
politique macroéconomique de financement
des besoins sociaux, des biens et des services
publics, ainsi que de redistribution et de
réduction des inégalités de revenus.
www.tondroitfrancais.com
Dans ce chapitre, on abordera les notions
fondamentales de la fiscalité qui ont trait au
concept de l’impôt, à la typologie des impôts
ainsi qu’aux divers éléments de la technique
fiscale.

www.tondroitfrancais.com
L’impôt est une contribution de plusieurs
formes à laquelle on peut assigner plusieurs
fonctions.
I. Le concept de l’impôt
Qu'est-ce que l'impôt ?
L’impôt est un prélèvement obligatoire non
affecté, opéré par l’Etat ou les collectivités
locales à titre définitif, sans contrepartie
directe dans l’objectif d’assurer la couverture
des dépenses publiques et de réaliser
d’autres objectifs économiques et sociaux.

www.tondroitfrancais.com
Quel est l'objectif de la
fiscalité ?

www.tondroitfrancais.com
On peut assigner à l’impôt trois objectifs
différents :
- l’objectif de financement des dépenses
publiques de l’Etat ;
- l’objectif de redistribution ;
- et l’objectif économique.
II. Classification des impôts
A. La classification
économique des impôts
Cette approche est basée sur la distinction entre :

- d’une part, l’origine de la richesse se traduisant par


la possession d’un capital ou d’un patrimoine ou par
la perception d’un revenu lié au travail ou à la
propriété.
- d’autre part, l’emploi de cette richesse par la
dépense du revenu ou du capital. 
Il s’agit de définir la matière économique sur
laquelle l’impôt est assis ou ce qu’il est convenu
d’appeler la matière imposable. www.tondroitfrancais.com
A ce titre on distingue :
l’impôt sur le revenu, l’impôt sur la dépense et
l’impôt sur le capital.

www.tondroitfrancais.com
L’impôt sur le revenu

Cet impôt touche l’ensemble des


sommes perçues par une personne
pendant une période préalablement
définie.  L’impôt sur le revenu est
souvent annuel et progressif. Il est
aussi dit personnel.
L’impôt sur la dépense

Cet impôt frappe l’utilisation du


revenu. Il s’agit, au Maroc par
exemple, de la taxe sur la valeur
ajoutée.
L’impôt sur le capital

Comme son nom l’indique, cet


impôt est assis sur le capital. Il
porte sur des éléments du
patrimoine (immeubles, terrains,
valeurs mobilières) donnant
naissance à des revenus.
B. La classification
administrative 
impôts directs – impôts indirects
Très ancienne, cette distinction tient à la
spécialisation des services fiscaux dans des
catégories fiscales bien précises. Elle a toujours
donné lieu à des controverses politiques sur les
mérites respectifs des deux types d’impôts.         La
distinction entre les impôts directs et les impôts
indirects n’est pas fixée par la loi. Elle résulte
simplement de la jurisprudence. 

www.tondroitfrancais.com
De nos jours, cette distinction n’est ni claire ni
pertinente. Mais pour distinguer un impôt direct
d’un impôt indirect, trois critères sont souvent
utilisés :

Critère économique
Critère technique
Critère juridique
Critère économique

L’impôt direct est celui qui est


supporté définitivement par, le
contribuable lui-même et l’impôt
indirect est celui qui est répercuté
par le redevable sur une autre
personne.
Critère technique

Au niveau de la technique fiscale, un impôt est dit


direct lorsqu’il est permanent et son fait générateur
est fixé par le texte régissant l’impôt en question.
L’impôt direct frappe une situation durable par sa
nature. Tel est le cas, par exemple, de l’impôt sur le
revenu.  L’impôt indirect est établi, en revanche, sur
des situations qui ne sont pas durables par nature. Il
est dit intermittent. Il en est ainsi des droits
d’enregistrement.
Critère juridique

Ce critère tient à la modalité de perception de l’impôt. Serait


de ce point de vue un impôt direct, tout impôt perçu par voie
de rôle nominatif.
L’impôt indirect serait par contre tout impôt liquidé par le
contribuable et payé spontanément par lui-même par la
simple constatation du fait générateur de l’impôt. Aucun rôle
n’est émis. Mais en fait, on peut trouver des impôts directs
perçus sans émission de rôle (cas de l’impôt sur les sociétés
payés spontanément par des acomptes provisionnels ou de
régularisations spontanées).
C. Autres classifications
En plus de la classification économique et de la
classification administrative, plusieurs autres
classifications existent. On se limite à deux  : la
première distingue l’impôt réel de l’impôt personnel,
la seconde fait la part entre l’impôt de quotité et
l’impôt de répartition.

www.tondroitfrancais.com
Distinction de l’impôt réel et
de l’impôt personnel
L’impôt réel

L’impôt réel est un impôt qui atteint un


bien abstraction faite de la situation
personnelle de son détendeur
(personnes à charges, situation
financières, etc.). On cite toujours les
timbres fiscaux ou la TVA comme
exemple des impôts réels.
L’impôt personnel

L’impôt personnel est, par contre, censé


prendre en compte l’ensemble des
conditions économiques, financières et
sociales du contribuable. L’impôt sur le
revenu répond parfaitement à cette
définition.
Distinction de l’impôt de
quotité et de l’impôt de
répartition
l’impôt de quotité

L’impôt de quotité est un impôt qui


s’applique à une base imposable et est
assorti d’un tarif préalablement
déterminé.
l’impôt de quotité

C’est le contraire de l’impôt de répartition qui est


généralement défini à l’avance et réparti ensuite entre les
contribuables en fonction des éléments imposables et
souvent sur un territoire déterminé. Les taux des impôts
peuvent alors résulter de cette répartition.   Le système de
la répartition a pratiquement disparu de la fiscalité
moderne pour faire place à l’impôt de quotité.
Distinction de l’impôt
proportionnel et de l’impôt
progressif
L’impôt proportionnel

L’impôt proportionnel est un


impôt dont le taux est constant
quelle que soit l’importance de
la matière imposable.
L’impôt progressif

L’impôt progressif est un impôt


dont le taux varie avec la matière
imposable, le taux augmente à
mesure que le volume de la base
d’imposition s’accroît.
www.TonDroitFrancais.com

Vous aimerez peut-être aussi