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Mémoire présenté en vue de l’obtention du Master Audit, contrôle de gestion et

système d’information

Audit d’une entreprise transit :

NOM Prénom : TOUHAIR SELMA

Encadrement sollicité : Mr Brahim Soba


Remerciements

Au terme de la rédaction de ce mémoire, c’est un devoir agréable d’exprimer en


quelques lignes la reconnaissance que je dois à tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement
de ce travail, qu’ils trouvent ici mes vifs respects et ma profonde gratitude.

Je tiens à remercier tout d’abord mon professeur de recherches, Mr Brahim Soba qui
a eu l’amabilité de m’encadrer tout au long de la durée de formation.

Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma gratitude envers mes parents pour leurs
patiences, leurs amours, leurs soutiens et surtout leurs bienveillances. Sans leurs
encouragements ce travail n’allait pas voir le jour.

Je dédie également ce travail à mes deux frères/sœurs, pour toute la complicité et


l’entente qui nous unissent, ce travail est un témoignage de mon attachement et de mon
amour.

Enfin je ne peux pas oublier mes professeurs de l’université Hassan II Casablanca, je


les remercie sincèrement pour m’avoir donnée ce niveau qui a constitué mon véritable appui
et mon support durant ce travail et il le fera le long du mon chemin professionnel.
Tableau des abréviations :
 CA : Chiffre D’affaire

 COSO: Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission

 DAO: Dossier D’Appel D'offre

 DH : Dirham

 DFC : Direction Financière Et Comptable

 FRAP : Les Feuilles De Révélation Et D’analyse De Problème

 IAA: Institute of Internal Auditors

 KPI : Key Performance Indicators

 CGNC : Code Général De Normalisation Comptable

 LSF : La Loi De Sécurité Financière 

 OEC : L’ordre Des Experts Comptables

 PI : Indicateur De Performance

 PME : Petite Et Moyenne Entreprise

 RO : Rapport D'orientation

 SAI : Service D'audit Interne

 TARI Référentiel : Le Tableau Des Risques –Référentiel

 TFfA : Tableau Des Forces Et Faiblesses

 TVA : Taux sur la valeur ajoutée


Table des matières :

Introduction générale :..........................................................................................................................1
Partie I : Etude théorique......................................................................................................................3
Chapitre 1 : Généralités sur l’audit........................................................................................................4
Section 1 : Définitions et les typologies de l’audit................................................................................4
1. Dimension historique :..................................................................................................................4
1.1. Un aperçu sur l’histoire de l’audit interne :..............................................................................4
1.2. Les motifs de création de la fonction de l’audit interne :..........................................................6
2. Définition d’audit :.........................................................................................................................8
3. Les typologies usuels d’audit :.......................................................................................................9
3.1. L’audit comptable et financier :...............................................................................................9
3.2. L'audit opérationnel :.............................................................................................................10
3.3. L'audit de direction ou de management :...............................................................................10
Section 2 : Les normes et les principes fondamentaux d’audit..........................................................11
1. Les normes d’audit :.................................................................................................................11
2. Principes fondamentaux de l’audit :........................................................................................12
3. Déroulement mission d’audit interne :....................................................................................13
Chapitre 2 : Les objectifs et les professionnelles de l’audit................................................................24
Section 1 : Les objectifs de l’audit.......................................................................................................24
1.Les objectifs de l’audit interne :...................................................................................................24
1.1 - Audit la régularité et /ou la conformité:................................................................................24
1.2- L'efficacité :..........................................................................................................................25
1.3. La pertinence:........................................................................................................................25
Section 2 : Les moyens de preuve en audit interne............................................................................25
1. Moyens matériels :.......................................................................................................................25
2. La qualité des faits :......................................................................................................................26
3. Types de faits évidents :...............................................................................................................26
Partie II : Missions d’audit : cas pratique à l’entreprise Med Africa Logistics....................................30
Chapitre 1 : Prise de connaissance sur l’entreprise Med Africa Logistics...........................................31
Section 1 : Informations générales sur l’entreprise Med Africa Logistics...........................................31
1. Présentation de l’entreprise Med Africa Logistics :......................................................................31
2. Service de l’entreprise :................................................................................................................31
Chapitre 2 : L’audit au seins de l’entreprise Med Africa Logistics......................................................32
Section 1 : Perspective du service d’audit...........................................................................................32
1. Le rôle de l’audit pour l’entreprise :.................................................................................................32
2. L'efficacité de l’audit au seins de l’entreprise :.................................................................................32
Section 2 : Les risques douaniers.........................................................................................................33
1. Notions et typologie des risques douaniers :....................................................................................33
2. La gestion des risques douaniers :....................................................................................................36
2. Les réformes douanières et leurs impacts sur la promotion des entreprises :................................37
Conclusion générale :...........................................................................................................................38
Références 
Liste des figures :

Figure 1 : Diagramme d’une mission d’audit interne...............................................................14


Figure 2 : Processus standard de gestion de risques douaniers...............................................34

Tableau :
Tableau I : La feuilles de couverture de test............................................................................18
Tableau II : La feuilles de couverture d’entretien....................................................................19
Tableau III : La Feuille de Révélations et d’Analyse de Problème (FRAP) vierge.....................20
Introduction générale :

L’environnement de l’entreprise est en perpétuelles mutation sous l’effet de la


mondialisation, de la déréglementation, de la libéralisation de l’économie et de
l’augmentation des incertitudes et des risques. Ce contexte implique une remise en cause des
outils, voire des méthodes stratégiques de développement. Pour se développer et survivre,
l’entreprise est appelée à perfectionner son management de façon à prendre les décisions qui
s’imposent en temps voulu.

Aujourd’hui, la réussite et pérennité d’une entreprise dépendent de sa capacité à intégrer


la rapidité et la complexité des mutations tant économique, technologiques, sociales que
culturelles, par la qualité d’anticipation et le degré de réactivité de ses dirigeants aussi bien
que par ses capacités d’apprentissage et de réadaptation de son organisation.

A cet égard, pour relever de tels défis, toute entreprise doit se doter des outils
d’information, de pilotage et de contrôle qui permet de faire face à tout dérapage par rapport
aux objectifs de contrôle fixés par l’entreprise, et de limiter les aléas.

A ce niveau, l’audit interne est devenu un outil incontournable d’appréciation des risques
et dès les paliers, il contribue ainsi à l’amélioration continue de l’activité de l’entreprise.

Contrairement aux fonctions naturelles (achat, vente, production …) qui prennent


naissance avec la création de l’entreprise et s’impose à son management, l’audit interne a pour
rôle d’assister les responsables de l’entreprise dans l’exercice efficace de leurs
responsabilités. Dans ce but, l’audit interne fournit aux dirigeants des analyses, des
appréciations, des conseils et des informations de manière systématique concernant les
activités examinées. Assurée par un personnel indépendant et qualifié de l’organisation en se
référant aux normes internationales du métier de l’audit interne. Cette activité, qui s’applique
à tous les niveaux et préoccupations de l’organisation, a pour mission essentielle d’évaluer
l’efficacité et la pertinence du système de contrôle interne et d’encourager son amélioration
continue.

1
Au Maroc, l’audit interne est une fonction relativement récente dans les entreprises
marocaines. Beaucoup de déviation et transgressions du cadre normatif sont observées dans la
création et le fonctionnement de l’entité d’audit interne et dans la pratique de la mission et
l’usage des techniques d’audit interne au Maroc.

La fonction d’audit interne est pratiqué surtout par les grandes entreprises pour des
raisons d’organisation et de compétitivité, mais récemment une certaine prise de
conscience commence à se faire sentir, en fait, quelques petites et moyennes entreprises
(PME) ressentent le besoin de restructurer le mode de suivi et de contrôle de leurs
activités par la mise en place des structures d’audit interne tel est le cas de l’entreprise
Med Africa Logistics, objet de notre étude empirique.

En effet, l’entreprise Med Africa Logistics a une stratégie de réorganiser son


organigramme et de procéder à la conception d’une structure d’audit interne adaptée à son
secteur d’activité pour faire face aux risques afin d’atteindre la performance recherchée.

D’où notre problématique s’articule autour :

« L’audit interne comme outil de performance de l’entreprise de transit »

Dans ce contexte, notre projet de fin d’études va ainsi répondre aux questions suivantes :

- Qu’est-ce que l’audit interne ?


- Comment l’audit interne contribue-t-il à la performance de l’entreprise ?
- Comment est organisé un service d’audit interne ?
- L’impact du recours à l’audit douaniers ?
- Qu’apporte une structure d’audit interne au sein de l’entreprise Med Africa Logistics ?

Telles sont autant de questions qui nous ont amenés a traité notre projet de fin d’étude
en deux parties complémentaires :

Dans un premier temps nous exposerons les aspects théoriques de l’audit interne et de
la performance, puis les objectifs de l’audit interne dans sa contribution dans l’amélioration
continuent de la performance de l’entreprise.

2
Dans un deuxième temps nous présenterons l’entreprise Med Africa Logistics avant de
procéder à l’analyse de sa pratique d’audit interne, afin de faire ressortir les conséquences et
les risques douaniers.

Partie I : Etude théorique

Chapitre 1 : Généralités sur l’audit


Nous nous intéressons dans ce premier chapitre à l’audit interne, et sera réparti sur
trois sections. La première section sera consacrée à la présentation des généralités sur l'audit
interne. La deuxième traitera ses objectifs et ses typologies, et enfin, dans la troisième section
nous présenterons les étapes clés de la conduite d'une mission d'audit interne.

3
Section 1 : Définitions et les typologies de l’audit
Dans la mesure où l’audit interne s’insère dans le processus d’audit global, il nous a
paru utile de passer en revue d’abord l’historique de l’audit interne, et nous mettrons en
exergue les principaux motifs de création de la fonction d’audit interne. Et ensuite, nous
présenterons les différentes définitions universellement admises de l’audit interne.

1. Dimension historique :

Le concept de l’audit interne est une fonction en perpétuelle évolution en fonction des
exigences de l’environnement de l’entreprise durant ces dernières décennies.

1.1. Un aperçu sur l’histoire de l’audit interne :

Historiquement, les premières démarches de normalisation et de contrôle des comptes


remontent à l’antiquité. A titre d’exemple les Egyptiens, les Phéniciens, les Grecs et les
Romains tenaient des comptabilités de trésorerie et ont amené au fils des échanges et des
expériences ces derniers de comprendre à la fois l’utilité d’établir de solides systèmes
d’informations, permettant d’obtenir une information fiable et objective entre partenaires
économiques, ainsi d’analyser les données pour une meilleure gestion.

Ce qui nous permet de comprendre que l’analyse des données financière a vu le jour
pendant très longtemps.

En effet, en vertu du fameux code d’Hammourabi établi par le premier auteur notable qui
est le souverain Hammourabi, sixième roi de la première dynastie de Babylone, vers 1800
avant J.-C.1 Il ne se contentait pas de définir les lois commerciales et sociales générales mais
mentionnait explicitement l’obligation d’utiliser un plan comptable et de respecter des normes
de présentation afin d’établir un support fiable de communication financière.

Plus tard, dès le IIIe siècle avant J.C. les gouverneurs romains ont nommé des questeurs
chargés de contrôler les comptabilités de toutes les provinces. C’est de cette époque que
provient l’origine de du terme « audit », dérivé du latin « audire » qui veut dire « écouter ». A
cette époque, les questeurs devaient surtout examiner les comptes des gouverneurs des
provinces pour découvrir les fraudes ou les détournements de fonds éventuels devant une
assemblée constituée d’  « auditeurs ».2
1
DEGOS. J.G, « Origine et histoire de la comptabilité française », France, 2010, p07.
2
HERRBACH. O,  « le comportement au travail des collaborateurs de cabinets d’audit financier : une approche par le contrat
psychologique » Université des sciences sociales de Toulouse, Thèse de doctorat, 08 décembre 2000, p17.
4
Tout en mettant en exergue l'apport de la civilisation arabo-musulmane dans l'écriture
des actes constitutifs de l'audit interne, le contrôle était réalisé à travers la pratique de
l’institution de Hisbat. Dans ce mode de contrôle qui a été pratique entre le huitième siècle et

le début du vingtième siècle (période marqué par la colonisation de la majorité des pays
musulmans), consiste à contrôler, entre autres, trois éléments précis : les prix de vente des
produits et des services, la régularité des transactions et la fraude, la qualité des produits et
des services. Al Hisbat est une pratique institutionnalisée depuis l'aube de l'Islam puisqu'elle a
été exercée par le Prophète en personne puis par ses khalifes. Avec l'extension de la terre
d'Islam, cette fonction a été exercée par délégation soit par le gouverneur soit par le juge
avant d'être régie comme institution autonome en la personne d'Al Mohtassib qui est donc un
fonctionnaire de l'Etat désigné par la loi pour exercer la profession d'Al Hisbat et dispose
d'une charte des responsabilités. Il rapporte au juge qui statue sur la sanction à infliger au
contrevenant.3

Si des contrôles ont existé dans les plus veilles civilisations, l’intérêt de l’audit ne
commencera à être reconnu qu’à partir du XIIIe siècle en parallèle avec l’émergence de
l’entreprise moderne. C’est à cette époque que remonte l’apparition progressive de l’audit
sous la forme qu’on connait actuellement.4
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la finalité de l’audit était particulièrement axée sur la
recherche de fraude. Les modes de contrôle étaient donc axés vers la vérification détaillée,
voire exhaustive, des pièces comptables. 5

A partir du début du XXe siècle, la nécessité d’émettre un jugement sur la validité globale
des états financiers apparaît parallèlement à la recherche de fraudes ou d’erreurs. Cette
évolution a été imposée par la forte croissance de la taille des organisations contrôlées.6

De nos jours l’audit ne se limite pas à la fonction finance et comptabilité mais son champ
d’application s’étend vers tous les domaines on parle aujourd’hui de l’audit opérationnel,
audit stratégique, audit social… autrement dit audit interne. Ainsi a connu une évolution au
niveau de son objet qui est passé de la conformité à la performance, extension aussi au niveau
de ses objectifs, de la recherche de la recherche de la fraude à une fonction d’assistance.

3
BOUMEDIENE Khaled article : « Tlemcen : L'audit interne au service du management » Publié dans Le Quotidien d'Oran le
06 - 04 – 2014.
4
HERRBACH. O,  « le comportement au travail des collaborateurs de cabinets d’audit financier : une approche par le contrat
psychologique » Université des sciences sociales de Toulouse, Thèse de doctorat, 08 décembre 2000, p17.
5
Idem
6
I HERRBACH. O,  « le comportement au travail des collaborateurs de cabinets d’audit financier : une approche par le
contrat psychologique » Université des sciences sociales de Toulouse, Thèse de doctorat, 08 décembre 2000, p17.
5
1.2. Les motifs de création de la fonction de l’audit interne :

Le cadre historique étant dressé, nous allons donc définir les principaux motifs de création
de la fonction d’audit interne.

Il y’a plusieurs courants théoriques qui expliquent les raisons de création de la fonction
d’audit interne, parmi lesquels on cite : la théorie des coûts de transaction, la théorie de
l’agence et de gouvernance de l’entreprise.

 La théorie des coûts de transaction :

Lorsqu’on cherche à utiliser la théorie des coûts de transaction il est nécessaire de faire un
point sur ce que sont les coûts de transaction. Cependant, un coût de transaction est un coût lié
à une transaction économique réalisée sur un marché sur lequel les entreprises s’affrontent
pour obtenir des clients et des ressources.

Pour les théoriciens des coûts de transaction, l’entreprise contrairement au marché,


apparaît comme le mode d’organisation qui permet de réaliser des économies sur les coûts de
transaction. En effet, « ce qui distingue les entreprises des marchés, c’est la capacité qu’ont
les entreprises à internaliser certaines transactions et à réaliser à un coût moindre que si elles
avaient dû se dérouler sur les marchés »7 .

A cet effet, les dirigeants des grandes sociétés et des PME, ont décidé de créer un service
d’audit interne au sein de l’entreprise afin d’internaliser l’essentiel de travaux d’audit légal ; il
s’agissait là de réduire les honoraires de l’auditeur légal jugés élevés dans le cadre de la
réduction des coûts de transaction.8

 La théorie de l’agence et de la gouvernance de l’entreprise :

Jensen et Meckling (1976) les pères fondateurs de la théorie de l’agence. En vertu de


leur article  « Théorie de la firme : Le comportement des gestionnaires, des coûts de l’agence
et la structure de propriété », l’entreprise est présentée comme un système de relation à
caractère contractuel entre des agents économiques individuels9 .

7
BERTIN.E, « audit interne », Edition d’organisation, Paris, 2007, p23
8
CHEKROUN Meriem, thèse de doctorat, « le rôle de l’audit interne dans le pilotage et performance du
système de contrôle interne cas : d’un échantillon d’entreprise algérienne » ,2013-2014, p18
9
Coriat. B, Weinstein. O « les théories de la firme entre contrats et compétences », une revue critique des
développements contemporains, Université Paris 13, 2008, p07
6
L’agence, sujet de la théorie portant cette appellation, désigne un contrat qui met en
relation le principal qui peut être l’actionnaire ou un supérieur hiérarchique délègue à un
agent un droit décisionnel. Dans cette perspective, le principal aura donc recours aux services
de l’agent pour accomplir à son nom une tâche quelconque.

Or, cette séparation propriété / gestion-décision peut générer des problèmes en raison de :

 La divergence d’intérêt :

Chaque individu rationnel cherche son intérêt personnel ; cette recherche peut conduire
l’individu à ne pas respecter les engagements contractuels, et de commettre des malversations
au détriment de l’intérêt des actionnaires. Cette divergence d’intérêt d’intérêts peut amener
des conflits qui représentent des coûts pour l’entreprise appelait « cout d’agence »10 ;

 Les difficultés pour les actionnaires (principaux) de contrôler les contrôleurs (les
dirigeants)

Dans ce cas-là, l’audit se révèle comme le meilleur mécanisme de contrôle et de


surveillance du comportement de l’agent en faveur des propriétaires.

Depuis quelques années, la théorie de l’agence a mis l’accent sur l’importance de la


fonction d’audit interne en tant qu’un mécanisme de gouvernance de l’entreprise qui joue un
rôle fondamental dans la réduction des conflits entre le principal et l’agent dus au déséquilibre
informationnel (asymétrie d’information).

2. Définition d’audit :

Dans notre tentative de définir la notion d'audit interne, nous présenterons quatre
définitions.

 Définition proposée par Herve JAHIER, Pascal dans « préparation à la synthèse


droit et comptabilité » :

« Le contrôle est le corollaire des informations transmises et générées par les différents agents
économiques. Le contrôle réalisé doit être une garantie de la fiabilité des comptes et de
l'opinion exprimée par un professionnel indépendant »11.

10
Depret. M .H, FINET. A, HAMDOUCH. A, « Gouvernance d’entreprise : Enjeux managériaux, comptables et
financier », Edition de Boeck Université, Bruxelles, 2005, p17
11
Herve JAHIER, Pascal dans « préparation à la synthèse droit et comptabilité » édition ellipses 1997 
7
 Définition proposée par The Institue of Internal Auditors (Institut de l'Audit
Interne) :

« L'audit interne est une activité indépendante et objective qui donne a une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise des opérations, lui apporte des conseils pour les améliorer,
et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des
risques, de contrôle, de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour
renforcer leur efficacité ». 12

 Définition proposée par Robert OBERT dans « synthèse droit et comptabilité »:

« Généralement, les définitions de l'audit données par les auteurs convergent vers une mission
d'opinion :

- Confiée à un professionnel « indépendant » (audit interne ou externe) ;


- Utilisant une méthodologie spécifique ;
- et justifiant un niveau de diligence acceptable par rapport à des normes »13

 Définition du terme « contrôle » proposée par H. Bouquin dans « l'encyclopédie de


gestion »14 Edition Economica, 1989 :

« Le contrôle (...) fait appel à quatre catégories de dispositifs, des normes, des règles,
des outils. Les objectifs sont les résultats (financiers et autres) que l'on se propose d'atteindre
sur l'horizon temporel déterminé pour remplir des missions définies sur un horizon aussi
éloigné. Les normes ou politiques sont des lignes de conduite à tenir en présence d'une
situation. Elles visent donc des aspects répétitifs et programmables du fonctionnement d'une
organisation. Les outils sont les différents moyens d'information et d'aide à la recherche
nécessaire au pilotage »

En sommes, sur la base des définitions précédentes nous pouvons affirmer que l'audit est un
examen critique, une notion qui impose :

- Des compétences d'un professionnel indépendant : savoir-faire et savoir être préalablement


reconnus ;

12
Traduction de la définition internationale adoptée par l'IIA le 29 juin 1999 et approuvée le 21 mars par le
Conseil d'Administration de l'IFACI.
13
Robert OBERT dans « synthèse droit et comptabilité » édition Dunod, 1998
14
H. Bouquin dans « l'encyclopédie de gestion », Edition Economica, 1989
8
- La mise en œuvre de diligences acceptables par rapport à des normes de comportement, de
travail et de rapport ;

Visant la formulation d'une opinion professionnelle et indépendante en rapport avec la qualité


normalement attendue de la manière contrôlée.

3. Les typologies usuels d’audit :

L’action de l’audit interne au sein de l’entreprise peut revêtir plusieurs formes et qui
peut avoir également plusieurs objectifs.

Il faut noter qu'à chaque niveau d'objectif correspond un type d'audit interne à savoir:

 L'audit comptable et financier


 L'audit opérationnel,
 L'audit de management ou direction.

3.1. L’audit comptable et financier :

L’audit financier est le domaine dans lequel le terme d’audit a été utilisé à l’origine.
Selon l’Association Technique d’Harmonisation (ATH) crée en 1968 au Etats-Unis : « l’audit
financier est une démarche entreprise par un professionnel indépendant dans le but d’émettre
une opinion motivée sur la qualité de l’information financière publiée ».15

L’audit financier est une mission qui a pour but d’assurer la fiabilité des informations
financières et la protection des actifs matériels, humains et financier.

3.2. L'audit opérationnel :

L’audit opérationnel est défini par l’Association Technique d’Harmonisation (ATH)


comme « l’examen professionnel des informations relatives à la gestion de chaque fonction
d’une entité quelconque en vue d’exprimer sur ces informations une opinion responsable et
indépendante, par référence aux critères de particulier en vue de la prise de décision ». De ce
fait, l’audit opérationnel s’applique à toutes actions, sans privilégier leur incidence sur la
tenue et présentation des comptes.

15
Feujo.I, « guide des audits : quelles synergies gagnantes pour l’entreprise », édition Afnor, Saint Denis, 2005,
p81
9
Son objet consiste à auditer « la réalité » au lieu de « l'image » que la comptabilité en
donne. L'idée est donc d'auditer la réalité plutôt que sa description comptable, afin de
permettre à l'entreprise de pouvoir affronter la compétition avec les meilleurs atouts.16

3.3. L'audit de direction ou de management :

Pour d'autre, l'audit de direction est ce que ferait un président s'il avait le temps et les
techniques pour faire sur tous les aspects de la gestion d'une entreprise.

Mais quoi qu'il en soit-il ne s'agit pas d'auditer la direction générale en portant un
quelconque jugement sur ses options stratégiques et politiques. En aucun cas, l'auditeur ne
peut s'intéresser au fond des choses: ce ne sont pas ses objectifs et il n'a pas la compétence
pour le faire. En effet, l'audit de direction a pour objet d’observer les choix et les décisions,
les comparer, les mesurer dans leurs conséquences et attirer l'attention sur les risques ou les
incohérences.

Section 2 : Les normes et les principes fondamentaux d’audit


1. Les normes d’audit :

L’audit interne est exercé dans différents environnements juridiques et culturels ainsi
que dans des organisations dont l'objet, la taille, la complexité et la structure sont divers. Il
peut être en outre exercé par des professionnels de l'audit, internes ou externes à
l'organisation. Comme ces différences peuvent influencer la pratique de l'audit interne dans
chaque environnement, il est essentiel de se conformer aux Normes internationales pour la
pratique professionnelle de l'audit interne de l’IIA (ci‐après « les Normes ») pour que les
auditeurs internes et l’audit interne s'acquittent de leurs responsabilités.  

Lorsque la législation ou la réglementation empêchent les auditeurs internes ou l’audit


interne de respecter certaines dispositions des Normes, il est nécessaire d’en respecter les
autres dispositions et de procéder à une communication appropriée. Si les Normes sont
conjointement utilisées avec des dispositions d’autres organes de référence, les
communications de l’audit interne peuvent le cas échéant, citer l’utilisation d’autres Normes.
S’il y a des contradictions entre les Normes et ces autres dispositions, les auditeurs internes et
l’audit interne doivent se conformer aux Normes et peuvent respecter les autres dispositions si
celles‐ci sont plus exigeantes.  

16
Jean Charles BECOUR, Henri BOUQUIN, « l'audit opérationnel », Economica, 1991
10
Les Normes ont pour objet :

1. De définir les principes fondamentaux de la pratique de l'audit interne ;

2. De fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d'un large


champ d’intervention d'audit interne à valeur ajoutée ;

3. D'établir les critères d'appréciation du fonctionnement de l'audit interne ;

4. De favoriser l'amélioration des processus organisationnels et des opérations.

Les Normes sont des principes obligatoires constituées :

• De déclarations sur les conditions fondamentales pour la pratique professionnelle de


l’audit interne et pour l’évaluation de sa performance. Elles sont internationales et
applicables tant au niveau du service qu’au niveau individuel. 

  • D’interprétations clarifiant les termes et les concepts utilisés dans les déclarations.
Les Normes utilisent des termes ayant un sens spécifique qui est précisé dans le Glossaire.
En particulier les Normes utilisent le mot « must » pour spécifier une exigence
impérative et le mot « should » lorsque le respect de la disposition est recommandé
sauf si, en faisant preuve de jugement professionnel, des adaptations sont justifiées par les
circonstances.   Il est indispensable de prendre en considération les déclarations et les
interprétations ainsi que les significations spécifiques du Glossaire pour comprendre et
appliquer correctement les Normes.

2. Principes fondamentaux de l’audit :

Le dispositif de contrôle interne mis en place par une entreprise lui permet de s'assurer
que l'organisation dans son ensemble respecte ses objectifs tout en maîtrisant les différents
risques liés à son activité. Au sein d'une entreprise, l'organe de contrôle (le service d'audit
interne ou commission d'audit selon la terminologie en vigueur) :

 S'assure que les risques de l'entreprise sont bien identifiés et maîtrisés ;


 Détenteur d'un pouvoir d'alerte, dans le cas contraire (à travers des rapports d'audit
contenant les constats et recommandations d'amélioration).

11
Pour réaliser leurs missions, les auditeurs internes doivent disposer d'une marge de manœuvre
entière leur permettant de s'exprimer sur tout sujet dès lors qu'il a un impact négatif sur le
fonctionnement, voire la survie de l'entreprise au regard des objectifs qu'elle s'est fixés.

Ceci nous conduit à présenter quelques principes fondamentaux :

- Le principe de la déontologie : Il est le fondement même du professionnalisme. Ainsi ce


principe suppose de l'auditeur interne, la confiance, l'intégrité, la confidentialité et la
discrétion qui en sont des éléments essentiels ;

- Le principe de la présentation impartiale : Ce principe oblige l'auditeur interne de rendre


compte de sa mission d'une manière honnête et précise. C'est-à-dire que les constats d'audit,
les conclusions des rapports d'audit devront refléter de manière honnête et précise les activités
de l'auditeur. Les obstacles importants rencontrés pendant la mission d'audit et les questions
non résolues ou les avis divergents entre l'équipe auditrice et auditée doivent aussi être
consignés ;

- Le principe de la conscience professionnelle  : Ce principe voudrait tout simplement


rappeler qu'avec leurs compétences, les auditeurs agissent en accord avec l'importance des
tâches qu'ils réalisent et la confiance que leur ont accordée le commanditaire de l'audit et les
autres parties intéressées ;

- Le principe de l'indépendance  : Ce principe est le fondement même de l'impartialité de


l'audit et de l'objectivité des conclusions retenues dans un rapport d'audit. En respect de ce
principe, les auditeurs internes doivent être indépendants de l'activité auditée et doivent avoir
ni parti pris ni conflit d'intérêt. Ils doivent pour cela conserver un esprit objectif tout au long
du processus d'audit et s'assurer que les constats et conclusions sont uniquement fondés sur les
preuves d'audit ;

- Le principe de l'approche fondée sur la preuve : Ce principe constitue pour l'auditeur


interne, une méthode rationnelle pour parvenir à des conclusions fiables et reproductibles dans
un processus d'audit systématique. Les preuves d'audit sont vérifiables et doivent s'appuyer
sur des échantillons des informations disponibles, dans la mesure où un audit est réalisé avec
une durée et des ressources délimitées. La confiance qui peut être accordée aux conclusions
d'audit est étroitement liée à l'utilisation appropriée de l'échantillonnage.

12
En quelques mots, il nous faut réaliser des audits systématiques, méthodiques, indépendants,
documentés, objectifs, rigoureux et factuels, avec des auditeurs compétents, objectifs,
factuels, impartiaux, discrets, intègres, consciencieux, rigoureux, indépendants et garantissant
la confidentialité, avec des ressources délimitées.

3. Déroulement mission d’audit interne :

Toute mission d’audit se déroule en trois grandes phases : la phase d’étude (les
normes professionnelles parlent de planification), la phase d’exécution et la phase de
conclusion et de communication des résultats.

Nous nous placerons dans le cas d’une mission nouvelle afin de détailler les différentes
phases de la mission de l’audit en suivant XX le schéma17 ci-après

Figure 1 : Diagramme d’une mission d’audit interne

dit interne
Phase d’étude et lancement

Prise de connaissance de Tableau des risques TARI - Référentiel


l’activité « auditée » et établir Objet Risques Risques Qualification
Ordre de Dis
un plan d’approche : audités spécifiques de potentiels des risques
mission - Qui rencontrer ? contrôle
de la mission

- Que lire/dder,carth .Risque ?


- Quand le faire ?
Tableau des forces et faiblesses (TF
Détermination Rapport Choix des Tache objectifs risques Evaluation
des taches d’orientation objectifs des risques

PAPIER DE TRAVAIL

Le programme de
Réunion
d’ouverture
vérification ou le
programme de
FRAP
travail

Synthèse
La validation et
Rapport l’évaluation des Réunion de Le projet de
plans d’action clôture rapport
définitif

Plans d’action

Suivi des plans Etat des actions


Présentation
d’action de progrés
aux directions
17
SCHICK Pierre, Mémento d’audit interne, DUNOD, 2007.p 110
13
14
1- La phase d’étude et de lancement de la mission d’audit interne

Pendant cette étape l’auditeur réalise tous les travaux préparatoires avant de passer à
l’action. Il s’agit d’établir un ordre de mission, procéder à la prise de connaissance de l’unité à
auditer identifier les points de contrôles et les risques associés.

1.1- La planification de la mission d’audit interne

La planification constitue le premier préalable de la mission d’audit interne à travers


laquelle le responsable de l’audit interne :

- Etablit un « ordre de mission » indiquant la date de début de la mission, l’entité ou les


entités à auditer, les sujets, les objectifs et les ressources affectées à la mission. Cette décision
doit être visée par la plus haute autorité de l’organisation prévue par la charte de l’audit interne
et diffusée aux entités concernées par l’audit avant le commencement de la mission. La date de
début de la mission doit prendre en considération avec les responsables des entités à auditer
pour éviter les situations qui peuvent entraver le bon déroulement de la mission.

- Prise de connaissance de l’activité « auditée » et établir un plan d’approche :


 Arrête la liste des personnes à voir
 Les documents (organigramme, procédures, règles de gestion, procédures,
cahiers des pouvoirs, fiches de postes, cartographies des risques, études,
rapports des auditeurs externes …etc.) Et les informations (tableaux de bord,
indicateurs de gestion, objectifs stratégiques et opérationnels…) à demander
aux responsables des entités auditées
 Quand le faire ?

- Dresse, avec les auditeurs, le tableau des risques –référentiel (TARI référentiel) à
partir de la cartographie des risques, des procédures et des entretiens effectués avec les audités.
Le TARI référentiel constitue un outil de référence qui permet à l’auditeur d’une part de définir
le champ et les limites de ses investigations, et d’autres part, de structurer la présentation de ses
analyses et conclusions notamment pour renseigner ce qui relève de constats, la ou les causes
des faits constatés ainsi que leurs conséquences comprend les rubriques suivantes :

15
 Les objets auditables : la segmentation des processus et des procédures en étapes qui
constituent des éléments facilement identifiables et analysables (rapprochés à des
référentiels). Ces objets doivent être identifiés de manière à ce qu’ils puissent
constituer des champs d’audit indépendamment des autres objets audibles.

Par exemple :

- Expression du besoin,

- Consultation des fournisseurs,


- Etablissement des bons de commande,
- Réception des marchandises 
- Réception de la facture et comptabilisation 
Ce découpage peut prendre deux formes : un découpage chronologique ou cyclique et un
découpage en arborescence ou thématique.

 Les risques spécifiques de contrôle : à cette étape les auditeurs internes associeront
les objectifs opérationnels qui doivent être réalisés pour cela ils doivent répondre à la
question : quels sont les objectifs qui doivent être atteints par les opérationnels au
niveau de cet élément afin d’atteindre des objectifs stratégiques de l’organisation ?

 Les risques potentiels qui peuvent remettre en cause la réalisation des objectifs


(causes) ou qui peuvent découler de la non réalisation des objectifs au niveau de
chaque objet auditables (conséquences).

 La qualification des risques compte tenu de la probabilité de survenance, de l’impact


et de l’appétence aux risques des managers de l’organisation.

Les dispositifs de contrôle interne, les objectifs, les moyens, l’organisation


(organigramme nominatif, fiches de postes et délégations de pouvoirs), le système
d’information de gestion, les procédures et les méthodes et la supervision qui représentent les
pratiques de bonne gestion qui ont été mises en place par le management pour l’encadrement
et la neutralisation des risques potentiels.
Ces dispositifs vont constituer le « Référentiel » des auditeurs par rapport auquel ils
vont se caller pour effectuer leurs évaluations, analyses, examens et vérifications.

16
1.2- Élaboration du tableau des forces et faiblesses (TFfA):

Le Tableau des forces et faiblesses (TFfA) constitue un outil indispensable auquel


les auditeurs interne doivent se référer, il leur permet d’une part de définir le champ et les
limites de ses investigations, et d’autre part de structurer la présentation de ses analyses et
conclusion.

1.3- Le Rapport d’Orientation (RO) :

À la fin de la phase de planification et juste avant le démarrage de la phase de


vérification, le chef de mission commence la rédaction du rapport d’orientation (RO). Ce
dernier, formalise les axes d’investigations de la mission et ses limites ; il les exprime en
objectifs à atteindre par l’auditeur en faveur du demandeur et les audités.

Le rapport d’orientation reprend les conclusions, issues de l’évaluation des dispositifs


de contrôle interne et qui ont été résumées dans le Tableau des Forces et faiblesses
Apparentes (TFfA).18 Ces conclusions vont orienter les travaux des auditeurs en fixant les
objectifs des vérifications qui nécessitent la confirmation de la présence d’une faiblesse, son
origine et ses conséquences. Le choix des orientations de la mission doit être effectué à partir
du Tableau des Forces et faiblesses Apparentes et ce, à partir des faiblesses qui ont été
confirmées comme certaines, ainsi que les priorités d’actualité et les préoccupations du
management, de la Direction Générale ou du Conseil d’Administration, et pour lesquelles les
auditeurs doivent approfondir les vérifications et les investigations au cours de la mission, en
recherchant les faits, les causes, les conséquences et les preuves qui matérialisent les
faiblesses.19

2 - La phase d’exécution de la mission :


C’est la phase de vérification proprement dite. À cette phase l’auditeur, cette fois-ci, se
déplacer sur le terrain pour le déroulement des opérations de mission. Cette phase débute par
une « réunion d’ouverture » qui va marquer le commencement des opérations. Par la suite,
l’auditeur élabore le programme de vérification sur la base du rapport d’orientation effectué
dans la phase de lancement de la mission d’audit.
Chaque tâche du programme de vérification est précisée par une feuille de couverture,
le détail figure dans les papiers de travail. L’auditeur clôt chaque section du travail terrain en
18
SCHICK Pierre, Mémento d’audit interne, DUNOD, 2007.p 52
19
JULIEN. D « La conduite d’une mission d’audit interne », 2eme édition Dunod, Paris, 1995.p12

17
reportant les dysfonctionnements constatés sur les feuilles de révélation et d’analyse de
problème (FRAP).20

2.1- La réunion d’ouverture :

La réunion d’ouverture est tenue dans les lieux mêmes où se déroule la mission d’audit,
elle a pour objet d’effectuer les premiers échanges avec les interlocuteurs clés de l’entité
auditée et elle constitue la première occasion de coopérer avec les audités. 21À cette occasion,
six points essentiels seront étudiés au cours de cette rencontre : 22

 La présentation de l’équipe des auditeurs en charge de mission.


 Un rappel sur les objectifs généraux de l’audit interne pour réaliser une parfaite
collaboration auditeur/audité ;
 L’examen du rapport d’orientation dont chacun a eu connaissance, constitue l’essentiel
de l’ordre du jour. Ainsi, les auditeurs annoncent au préalable et sans ambigüité ce
qu’ils ont l’intention de faire. En fait, à travers une lecture commune et détaillée du
RO que les auditeurs vont solliciter les avis des audités ;
 L’identification des personnes que les auditeurs doivent rencontrer pour réaliser les
tests sur leurs travaux, ou pratiquer des interviews et collecter des informations ;
 La définition des moyens matériels de la mission ;
 Le rappel sur la procédure d’audit car il est important de mentionner ce qui va se
passer après l’intervention, tels que l’éventualité des réunions intermédiaires,
l’information systématique sur les constats, la réunion de clôture, quand et comment
va être rédigé le rapport d’audit, à qui il va être distribué, la procédure retenue pour le
suivi des recommandations, l’existence éventuelles d’un comité d’audit et son rôle.

2.2- Le programme de vérification ou le programme de travail:

Le « programme de vérification » on l’appelle aussi « programme d’audit » ou encore


« planning de réalisation » il s’agit d’un document interne à l’audit interne, destiné à fixer les
objectifs de vérification et à définir, répartir, planifier et suivre les travaux des auditeurs
internes.

20
Idem, p14
21
IFACI, « Diplôme professionnel de l’audit interne : épreuves normes, contrôle interne, comptabilité », juin
2010, p22
22
RENARD.J, « Théorie et pratique de l’audit interne », op.cit, p231

18
Ce programme d’audit est établi par l’équipe en charge de la mission, sous la
supervision du chef de mission et en général au cours d’un bref retour dans les bureaux du
service.

2.3- Les feuilles de couverture :

La feuille de couverture est un document qui formalise le but, les modalités d’exécution
d’une tâche définie dans le programme de vérification et met par la suite en évidence les
conclusions qui ont été tirées.23

Avant d’effectuer une tâche, peu importe un test ou un entretien, l’auditeur en spécifie les
modalités sur sa feuille de couverture.24

Le modèle de feuille de couverture de test à effectuer se présente comme suit :

Tableau I : La feuilles de couverture de test25

Audit de XXX Programme de vérifications Rédacteur :

Feuille de couverture de test Réf. / commentaires

But

Modalités d’exécution

Résultats

Conclusions

Pour chaque test à effectuer l’auditeur doit préciser : sources, périodes à prendre en
compte, format des documents et/ou tableaux d’exploitation…format du document et/ou
tableau de résultats.

23
Deloitte, « Techniques de communication écrites et orales de l’auditeur », offre de formation RMI, 2005, p48
24
SCHICK Pierre, Mémento d’audit interne, DUNOD, 2007.p 101
25
SCHICK Pierre, Mémento d’audit interne, DUNOD, 2007.p 105

19
Tableau II : La feuilles de couverture d’entretien26

Audit de XXX Programme de vérifications Rédacteur :

Feuille de couverture de test Réf. / commentaires

But

Modalités d’exécution et personnes contactées

Plan de l’entretien (éventuellement détaillé page suivante)

Conclusions

Pour l’interview, l’auditeur doit préciser sur la feuille de couverture : personne à


interviewer, lieux-dates-durées, guide de l’interview (les questions).27

2.4- La Feuille de Révélations et d’Analyse de Problème (FRAP) :

La Feuille de Révélations et d’Analyse de Problème (FRAP) est le papier de travail


synthétique par lequel l’auditeur présente et documente chaque dysfonctionnement, conclut
chaque phase de travail de terrain et communique avec l’audité concerné28.

Tout dysfonctionnement sera formulé sous la forme de FRAP, celle-ci doit contenir :

 Le problème (Qui résume le dysfonctionnement constaté),


 Les faits (qui le prouvent)
 Les causes (qui l'expliquent)
 Les conséquences (que cela entraîne)
 Les recommandations (qui le résolvent)

L’ensemble des FRAP, après reclassement et tirage, peut constituer le corps du rapport.
26
Idem p106
27
USAID, « Projet de Gouvernance Local au Maroc Activités d’appui aux organes exécutifs d’audit et aux
opérations d’inspection, Manuel d’audit Interne pour les Inspections Générales des Ministères  », Maroc,2007,
p48.
28
SCHICK Pierre, Mémento d’audit interne, DUNOD, 2007.p 107

20
La Feuille de Révélations et d’Analyse de Problème (FRAP) comme suit :

Tableau III : La Feuille de Révélations et d’Analyse de Problème (FRAP) vierge29

La Feuille de Révélations et d’Analyse de Problème (FRAP)

Papiers de travail n° :

Problème : FRAP n° :


Constats :

Cause :

Conséquences :

Solutions proposées :

Etablie par : Approuvée par : Validée avec :

Le : Le : Le :

Il convient à signaler que les FRAP doivent être remplies d’une manière claire et
synthétique. Il faut éviter les rédactions longues et les informations inutiles puisqu’elle se
présente comme un document normalisé, qui va conduire le raisonnement de l’auditeur à
la seule fin de l’amener à formuler une recommandation.

3 - La phase de conclusion :
La phase de conclusion de la mission est plus courte que les deux phases précédentes,
elle comprend quatre étapes, elle commence par l’élaboration du « projet de rapport », elle se
poursuit par la « réunion de clôture » et s’achève par l’établissement du « rapport définitif »
sans oublier le « suivi des recommandations ».

3.1- Le projet de rapport

Le projet de rapport reprend les constatations conservées dans les différentes FRAP, il
sera l’ordre du jour de la réunion de clôture.

3.2- La réunion de clôture


29
SCHICK Pierre, Mémento d’audit interne, DUNOD, 2007.p 108

21
Cette réunion regroupe les mêmes participants de la réunion d’ouverture dans les lieux où
se déroule mission d’audit.

Lors de cette réunion le responsable de la mission d’audit présente le projet de rapport


puis donne l’occasion aux audités de formuler leurs commentaires, qui seront notées et pris en
considération s’ils sont justifiés.

La réussite de cette réunion est tributaire de certaines conditions à savoir :

 Envoyer le projet de rapport avant la date de la réunion


 Préparer tout le dossier (papier de travail, copie de documents...) pour être en mesure
de justifier les constats
 Abandonner les constats dont les éléments de preuve apportés par l’auditeur sont
insuffisants
 Permettre aux audités de suggérer des recommandations plus efficaces

3.3 - Le rapport définitif

A la suite de la réunion de clôture les auditeurs procèdent à l’élaboration du rapport


définitif qui est le fruit des diagnostics et des examens effectués par les auditeurs tout au long
de la mission. Ce rapport définitif sert simultanément de document d’information pour la
hiérarchie via une synthèse de trois pages maximum qui a la structure suivante30 :

a. La note de synthèse adressée au président de l’entreprise

Elle est généralement assez brève et mentionne:

 Le champ d’action de la mission


 La méthodologie préconisée
 Et quelques principales constatations

b. Le corps du Rapport

Généralement l’auditeur suit la présentation de la F.R.A.P.:

 Problème,
 Cause,
30
SOUEI Abderrazek : «LA CONDUITE D’UNE MISSION D’AUDIT INTERNE » IMAC Audit & Conseil,
www.imacaudit.net p12

22
 Conséquence et recommandation

c. Conclusion-Le plan d’action:

La conclusion est courte (environ 15 lignes) 31, elle a pour vocation de montrer les
circonstances et les conditions du déroulement de la mission.

Le document qui suit la conclusion est dénommé «  le plan d’action », lequel est dessiné
par l’auditeur interne et rempli par l’audité du fait que l’auditeur interne a le recul et la
méthode pour détecter et identifier les problèmes mais il n’a pas habituellement pas une
connaissance suffisante des caractéristiques et de l’environnement de la chose qu’il audite
pour définir la solution.32

On peut qualifier le plan d’action comme un formulaire qui indique en face du numéro de
chaque recommandation la personne chargée de la mise en œuvre, les mesures à prendre ainsi
que la date d’échéance prévue donc le plan d’action spécifie « qui » fera « quoi », et
« quand » ce sera fait. Le plan d’action se présente comme suit :

Recommandations Personne responsable de la Date de limite de réalisation


mise en œuvre

3.5-Le suivi des recommandations :

Le suivi des recommandations peut être fait par une visite de l’unité audité, l’interview
des responsables ou par un questionnaire adressé aux responsables de l’unité audité.

Chapitre 2 : Les objectifs et les professionnelles de l’audit

Section 1 : Les objectifs de l’audit


1. Les objectifs de l’audit interne :

L’audit interne répond à plusieurs objectifs, les auteurs proposent de classer ses
objectifs en trois niveaux selon qu'ils intéressent la régularité et /ou la conformité aux règles
31
RENARD.J, « Théorie et pratique de l’audit interne », op.cit, p289
32
Schick.P, Lemant.O, « Guide de self-audit : 184 items d’évaluation », Editions d’Organisation, Paris, 2001,
p198.

23
et aux procédures, l'efficacité des choix effectués dans l'entreprise ou la pertinence de la
politique générale de l'entreprise.

1.1 - Audit la régularité et /ou la conformité:

A ce niveau, l'auditeur interne s'attache à vérifier que33:

 Les instructions de la direction générale et les dispositions légales et réglementaires


sont appliquées correctement.
 Les opérations de l'entreprise sont régulières
 Les procédures et les structures de l'entreprise fonctionnement de façon normale et
qu'elles produisent des informations fiables
 Le système de contrôle interne remplie sa mission sans défaillance.

L’objectif de l’audit la régularité et /ou la conformité est de comparer la réalité avec le


référentiel proposé.

C'est donc par rapport à un référentiel que l'auditeur interne est appelé à se prononcer
sur le degré de régularité ou de conformité de l'entreprise et de ses entités opérationnelles et
fonctionnelles aux instructions internes et aux dispositions légales et réglementaires, il
informera les responsables de toute sorte de déviations ou de distorsions. Il va en analyser les
causes, en évaluer les conséquences et enfin; proposer des solutions pour réduire l'écart entre
la règle et la réalité. Cette démarche, toujours essentielle pour un auditeur interne, s'est
doublée d'une approche nouvelle, l'audit d'efficacité.

1.2- L'efficacité :

A ce niveau, l'auditeur interne ne se contente pas uniquement de vérifier la régularité,


conformité de l’entreprise aux référentiels internes et externes, mais il se prononce sur la
qualité de ses réalisations en termes d'efficience et d'efficacité.34

L'auditeur cherche ici un écart entre les résultats et les objectifs, c'est à dire un écart
entre le but choisi et l'effet produit mais aussi "le pourquoi" de cet écart et le "comment"
réduire.

33
RENARD Jaques, « théorie et pratique de l’audit interne », op.cit, 1994, p 63.
34
VATIER Raymond, « Audit de la gestion sociale », Edition d'organisation, 1989, p166.

24
1.3.La pertinence:

La pertinence est une affaire de la direction générale puisqu'elle est tenue à vérifier
la mesure dans laquelle les choix faits aboutiront effectivement aux effets assignés. L'auditeur
interne s'intéresse donc, à ce niveau, à l'entreprise prise dans son ensemble, afin de se
prononcer sur:

 La cohérence entre les structures, les moyens et les objectifs fixés par l'entreprise.
 La qualité des orientations de la direction générale. La pertinence va être exprimée
comme l'écart entre le résultat que l'on veut obtenir et la capacité des moyens retenues
à y parvenir.

Section 2 : Les moyens de preuve en audit interne

1. Moyens matériels :

L'expression de l'opinion de l'auditeur interne porte le plus souvent sur les états
financiers considérés dans leur ensemble. Il résulte que l'auditeur doit baser son opinion sur
les faits matériels ayant une importance et pouvant apporter des modifications notables aux
résultats comptables de l'entreprise.

Ceci revient à dire qu'une transaction, qu'une écriture n'est considérée comme
significative que lorsque son existence, sa prise en considération ou son omission affecte la
sincérité et la régularité des états financiers.

Précisons que tous moyens matériels supposent l'existence non seulement des
documents d'enregistrement, mais aussi toute manuelle de procédures, supports, ou
formalisation écrite des procédures claires, réalistes, complètes et objectives approuvées par la
direction générale et les différents responsables hiérarchiques.

2. La qualité des faits :

Selon Le BOLLECH, l'auditeur doit rassembler par l'observation, les investigations et


les confirmations, une justification positive suffisante pour servir de base raisonnable à
l'expression d'une opinion sur les états financiers qu'il examine. Ceci veut dire qu'en matière
d'audit, certains faits sont plus probants que d'autres.

25
Un procès-verbal de situation de la caisse, contresigné par le caissier et l'auditeur est
plus positif qu'une simple phrase de ce dernier disant que la caisse a été trouvée exacte ou
non, par exemple.

Un état de rapprochement bancaire est plus probant qu'une simple déclaration attestant
qu'il existe une conformité (concordance parfaite) entre l'extrait bancaire et le compte tenu
dans les documents comptables.

3. Types de faits évidents :

Les faits les plus importants qui méritent d'être retenus par l'auditeur interne sont :

a. Le contrôle interne :

Un système de contrôle interne instauré au sein d'une entreprise est un signe d'une
bonne gestion. Il laisse supposer que les données comptables contenues dans les états
financiers sont fiables ou pas. Une erreur est vite découverte grâce à l'efficacité du système de
contrôle interne qui consiste en une série de vérifications permanentes et en cascade de
données comptables d'un agent à un autre.

Ceci pourrait aussi constituer pour l'auditeur, un moyen de preuve non matériel de
fiabilité des données figurant dans les états financiers.

Rappelons toutes fois qu'un système de contrôle interne est efficace s'il repose sur un
certain nombre des principes. Parmi ceux-ci, nous pouvons retenir28(*) :

- Le principe de l'organisation :

Quelle que soit la taille de l'entreprise, il est toujours nécessaire de reconnaitre les
tâches de chacun. L'organisation doit posséder un certain nombre des caractéristiques. Ces
dernières doivent être adaptées, vérifiables, formalisées et doivent comporter une séparation
convenable des fonctions.

L'organisation doit être établie sous la responsabilité du chef d'entreprise qui délègue
son pouvoir, ... Cette délégation du pouvoir est motivée par le fait que, plus la taille d'une
organisation grandie, plus les problèmes à résoudre s'accroissent. Le responsable ne peut plus

26
prendre seul toutes les décisions, sinon il devient inefficace. Il s'occupe de celles qu'il juge
cruciales et se décharge d'autres qu'il remet entre les mains de ses subordonnés.

- Le principe de l'intégration :

Par ce principe, il est supposé que, les procédures de travail mises en place dans
l'organisation, doivent permettre le fonctionnement d'un système d'autocontrôle facilité
par : les recoupements (assurer la fiabilité d'une information au moyen des renseignements
émanant des sources différentes), les contrôles réciproques, l'utilisation des moyens
techniques, la compétence et l'intégrité du personnel, ...

- Le principe de la permanence :

La mise en place d'un système de contrôle interne suppose une certaine pérennité de ce
système et de l'exploitation même de l'entreprise. Son arrêt peut entrainer un
disfonctionnement préjudiciable, quelque fois une faillite de l'entreprise.

- Le principe de l'universalité :

Par ce principe, le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l'entreprise,
toutes les fonctions, tous les organes, ... Il ne doit pas y avoir des personnes exclus du contrôle
par privilège. Il n'y a également de domaine qui soit réservé c'est-à-dire, celui mis en dehors
du contrôle interne.

- Le principe de l'harmonie :

On entend par harmonie, l'adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de


l'entreprise. Ce principe exige que le contrôle soit bien adapté au fonctionnement de
l'entreprise et à son environnement.

Dans beaucoup d'entreprises par exemple, le caissier et le magasinier sont isolés dans
des salles non accessibles aux personnes externes. Et quelque fois, leur responsabilité pourrait
être mise en cause si leur bureau était accessible à n'importe quel agent de l'entreprise.

- Le principe de l'indépendance :
27
Il importe que les objectifs du contrôle interne soient à atteindre indépendamment des
méthodes, moyens et procèdes de l'entreprise. En particulier, l'auditeur interne doit veiller à ce
que l'information n'élimine pas certains contrôles intermédiaires.

b. Les preuves physiques :

L'observation, l'inspection et le comptage de certains éléments d'actifs sont les


meilleures preuves de leurs existences.

C'est ainsi que par exemple, les espèces en caisse doivent être comptées, les effets à
recevoir comme les stocks de marchandises comptés, l'existence d'une valeur immobilière ou
d'un matériel doit être témoigné par des pièces ou documents nécessaires. Car leur existence
ne signifie pas pour autant leur appartenance à l'entreprise.

De plus, il y a l'épineuse question de la qualité des pièces et des biens examinés.

Si un auditeur doit facilement compter les espèces et les titres, il ne lui est pas possible
de se convaincre de leurs qualités. Quel que soit son expérience, il ne peut se dire expert en
tout. Il lui est impérieux d'approfondir ses analyses. En un mot, les preuves physiques
concernent essentiellement l'inspection et le comptage de certains éléments d'actif.

c. Les journaux et les comptes :

Sans contestation aucune, les preuves les plus fréquentes pour un auditeur interne sont les
documents de l'entreprise. La valeur d'un document comme moyen de preuve dépend de son
origine. En effet, les documents comptables peuvent être d'origine interne (journal, chèque,
bordereau de virement,) ou externe (facture, reçu….).

d. Les comparaisons, les vérifications arithmétiques, les ratios :

Les comparaisons entre les chiffres des années précédentes et celle en cours
représentent pour un auditeur interne un moyen d'ailleurs efficace. Celles-ci vont
lui permettre de déceler certaines incompatibilités, certaines irrégularités dans les
valeurs présentes et états financiers.

e. Les preuves orales :

28
Rejeter l'oralité serait considéré comme l'inexpérience de la part de l'auditeur.

En un mot, disons que, les réponses données à une série de questions posées par
l'auditeur constituent pour lui une preuve.

Partie II : Missions d’audit : cas pratique à


l’entreprise Med Africa Logistics

29
Chapitre 1 : Prise de connaissance sur l’entreprise Med Africa
Logistics

Section 1 : Informations générales sur l’entreprise Med Africa


Logistics
1. Présentation de l’entreprise Med Africa Logistics :

Med Africa Logistics, SARLAU, créée depuis 2014, par un groupe de professionnel
du métier du transport international, fort de plusieurs années d’expérience et d’un large réseau
de contacts dans le domaine.

L’expérience, le professionnalisme et l’innovation du staff de Med Africa Logistics,


lui ont permis de se positionner rapidement parmi les leaders du domaine des transports,
offrant ainsi à ses clients, tant sur le marché national qu’international, à l’import comme à
l’export, des solutions adaptées à leurs expéditions.

30
2. Service de l’entreprise :

Med Africa Logistics propose une série de services adaptés à tous les besoins. Ils
mettent tout le savoir-faire en œuvre pour que l’acheminement et la livraison des
marchandises se déroulent dans les meilleures conditions requises35.

 Fret Aérien ;
 Fret maritime ;
 Transport terrestre ;
 Dédouanement ;
 Entreposage ;
 Représentation commerciale ;
 Courier express international.

Chapitre 2 : L’audit au seins de l’entreprise Med Africa Logistics

Section 1 : Perspective du service d’audit

1. Le rôle de l’audit pour l’entreprise :


L'audit douanier est une activité indépendante et objective qui donne à l'entreprise une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée.

L'audit aide l'entreprise à atteindre ses objectifs en évaluant par une approche
systématique et méthodique les processus de gestion des risques de l'organisation et en
élaborant des recommandations pour renforcer leur efficacité.

L'auditeur aide la direction de l'organisation:

- En déterminant les zones importantes de risques;

- En évaluant l'adéquation et l'efficacité du système de contrôle interne et du système de


gestion des risques;

-En analysant les risques liés à la réalisation des processus de l'organisation douanière et les
mesures de contrôle interne mises en place;

35
https://www.medafrica-log.com/about.php

31
- En mettant en évidence les faiblesses et en proposant des actions pour améliorer les
processus existants.
- En proposant une optimisation des procédures et régimes douaniers.

- En vérifiant le respect des lois, règlements, règles, procédures et contrats.

L’audit douanier n’est pas qu’un exercice d’évaluation de la conformité du système de


management douanier. Il permet également de conforter les bonnes pratiques, d’identifier des
pistes d’amélioration, de vérifier l’état de compréhension des dispositions par les acteurs du
système. Autant d’objectifs que les constats d’audit doivent faire ressortir.

2. L'efficacité de l’audit au seins de l’entreprise :


L’audit interne donne une assurance en évaluant et en rendant compte de l’efficacité
des processus de gouvernance, de management des risques et de contrôle conçus pour aider
l’organisation à atteindre ses objectifs stratégiques, opérationnels, financiers et de conformité.

L’audit interne est d’autant plus en mesure de fournir une assurance lorsque le niveau,
la qualité et la structure de ses ressources sont en phase avec la stratégie de l’organisation et
les Normes de l’IIA. La capacité de l’audit interne à fournir ce service est renforcée lorsqu’il
ne subit aucune influence inappropriée. En maintenant son indépendance, l’audit interne peut
effectuer ses évaluations de manière objective, et délivrer à la direction et au Conseil une
analyse éclairée et sans biais concernant les processus de gouvernance, de management des
risques et de contrôle interne36.

A partir de ces constats, l’audit interne recommande des évolutions pour améliorer ces
processus et suit leur mise en œuvre. Fonctionnant en toute indépendance au sein de
l’organisation, l’audit interne est mené par des professionnels qui savent reconnaître toute
l’importance d’une gouvernance solide. Ils ont également une connaissance approfondie des
systèmes et processus métiers et sont fondamentalement motivés par la contribution qu’ils
apportent au succès de leur organisation. L’audit interne donne des points de vue et agit
comme un catalyseur permettant à la direction et au Conseil de mieux comprendre les
processus et les structures de gouvernance. Pour l’IIA, la mise en perspective de la
gouvernance, des risques et des dispositifs de contrôle par l’audit interne suscite des

36
https://na.theiia.org/translations/PublicDocuments/Internal-Auditings-Role-in-
CorporateGovernance_FRE.pdf

32
changements positifs et des innovations au sein de l’organisation. Elle renforce la confiance
dans l’organisation et permet de prendre des décisions avisées. De plus, un audit interne
performant peut avoir la maturité nécessaire pour proposer à l’organisation une vision
proactive en identifiant les tendances et en attirant l’attention sur les défis émergents, avant
qu’ils ne se transforment en crises.

Section 2 : Les risques douaniers 

1. Notions et typologie des risques douaniers :


La Douane est aujourd’hui un intervenant incontournable dans la gestion du commerce
international. Cette intervention revêt deux dimensions à la fois paradoxales et
complémentaires : la première prend en compte les exigences de développement et de fluidité
des échanges commerciaux devant assurer à l’entreprise ainsi qu’à l’économie nationale le
niveau de compétitivité requis et la seconde répond aux impératifs de sécurisation de la chaîne
logistique internationale, s’appuyant essentiellement sur l’exigence d’un contrôle efficace
basé sur le partenariat avec l’entreprise et privilégiant ses intérêts.

Le secteur douanier comporte un certain nombre de risques que les PME doivent
garder à l’esprit. Les plus importants d’entre eux concernent les exportations :

Les PME doivent être attentives aux risques relatifs à l’importation comme à
l’exportation. L’Assurance suisse contre les risques à l’exportation couvre les risques
politiques, de ducroire, de transfert et les cas de force majeur. Les risques à l’importation
concernent les procédures à accomplir avant, pendant et après le passage en douane. Il est
possible limiter ces risques en s’adressant aux transitaires.

Risques à l'exportation :
La plupart des risques à l'exportation sont répertoriés sur le site internet de l'Assurance
suisse contre les risques à l'exportation (SERV).

L'Assurance marocaine contre les risques à l'exportation :


A ceux-ci, il faut encore en ajouter d'autres non couverts par la SERV. Voici un résumé des
principaux risques encourus par les entreprises exportatrices marocaine :

33
 Risques politiques : Sont considérés comme risques politiques toutes les mesures
étatiques extraordinaires et événements politiques survenant à l'étranger comme les
guerres, les révolutions, les annexions de territoire, les troubles civils, les embargos,
les nationalisations, etc. De telles situations peuvent notamment engendrer une
impossibilité de paiement de la part du débiteur de même que la perte, la saisie ou la
détérioration de la marchandise.

Plus d'informations sur les risques politiques :

 Risques de transfert : Les risques de transfert concernent des mesures prises par un


gouvernement ou une banque centrale sur le marché des changes plaçant le débiteur
dans l'impossibilité d'acheter des devises et donc de procéder au paiement de la
marchandise (mesures de désendettement ou de rééchelonnement par exemple).

 Risque de ducroire : Le risque de ducroire (ou risque commercial) consiste en


l'insolvabilité ou le refus de paiement du débiteur ou de son garant. Cela peut
entraîner un problème de liquidités pour l'entreprise exportatrice, l'empêchant par la
suite d'accepter de nouvelles commandes faute des moyens de production
nécessaires.
 Cas de force majeure : Les cas de force majeure sont des événements imprévus
(catastrophes naturelles, guerres, etc.) empêchant la livraison de la marchandise ou
d'en exiger l'exécution.
 Risque de change : Le risque de change est lié à la variation du cours du franc suisse
par rapport à la devise de facturation de l'exportation. Plus le cours du franc est
élevé, plus les marges sur l'exportation en devise étrangère se réduisent, et
inversement.
 Autres risques : Il existe de nombreux autres risques pouvant survenir au cours de
l'exportation, tels que les risques d'incendie, de transport, etc.

Couverture des risques d’import-export :

Risques à l'importation :

34
Les risques à l'importation sont principalement liés aux procédures à accomplir avant,
pendant et après le passage en douane de la marchandise. Les entreprises importatrices
marocaine doivent donc être attentives à plusieurs éléments:

 Redevances douanières : Il est conseillé de s'informer à l'avance sur les redevances à


payer lors de l'importation d'une marchandise au Maroc. Pour cela, le plus simple est
de se renseigner auprès du vendeur sur le numéro de tarif douanier applicable au
produit puis de consulter le tarif douanier électronique suisse (Tares) afin de
connaître le montant des droits de douane, de la TVA et des autres taxes éventuelles
perçues par les autorités douanières helvétiques. Le Tares détermine en outre si la
marchandise est soumise à un permis d'importation. Il est également recommandé de
se renseigner sur le remboursement ou la déduction de la TVA étrangère.

Tares: le tarif des douanes sur internet  :


Taxe sur la valeur ajoutée de l’importation :

 Législation : Les importateurs doivent se tenir au courant des règles juridiques


s'appliquant à la marchandise importée, qui varient d'un produit à l'autre (loi sur les
denrées alimentaires, prescriptions vétérinaires ou phytosanitaires, etc.).
 Contrefaçons : Lors de l'importation, il est important de se méfier des contrefaçons,
dont le commerce est interdit en Suisse. Ce risque est particulièrement présent lors
de l'achat de produits sur internet.
 Type d'importation : Les entreprises doivent indiquer clairement au transitaire quel
type d'importation elles souhaitent accomplir: importation définitive, temporaire,
transit ou autre.

2. La gestion des risques douaniers :


La gestion des risques est définie comme l'application systématique des procédures et
pratiques permettant à la douane de disposer des informations nécessaires pour traiter de
manière adéquate la question des transports ou des cargaisons qui présentent un risque. Le
préambule de la Convention de Kyoto révisée énonce l'application de la gestion du risque
comme l'un des sept principes clés de la facilitation du commerce qu’elle incorpore :

Figure 2: Processus standard de gestion de risques douanier

35
Source : Organisation mondiale des douanes.

Le processus standard de gestion des risques douaniers comporte cinq étapes


principales, telles que définies par l'Organisation mondiale des douanes:

1 - "établir le contexte": l'importation de marchandises, contrôles à l'exportation, le


trafic passagers, etc.;

2 - « Identifier les risques": la protection des revenus (par exemple, la sous-évaluation,


l'origine, la classification), les interdictions et les restrictions (par exemple, le trafic de
drogue, DPI, armes à feu, etc.);

3 - "Analyser les risques": la probabilité qu'un risque se matérialise (peu probable,


probable, très probable);

4 - "évaluer et hiérarchiser les risques »: évaluer l'impact et les conséquences des

risques qui se matérialisent (p. ex. élevé, moyen, faible);

5 - « Régler le problème des Risques »: Définir les contre-mesures et attribuer des


niveaux de risque (p. ex. tolérer, traiter, transférer ou résilier).

En plus de ces cinq étapes, la gestion du risque nécessite une surveillance et un


examen constants afin d'éliminer les évaluations faussement négatives et faussement positives

36
des risques. Tout au long du processus, il est primordial de disposer des documents
appropriés, d’établir une communication et de mener des consultations avec toutes les parties
prenantes, car la gestion des risques est une entreprise globale impliquant l'ensemble de
l'organisation et pas seulement une section qui serait désignée à cette tâche.

2. Les réformes douanières et leurs impacts sur la promotion


des entreprises :
L’administration douanière au Maroc s’est engagée dans des réformes radicales
pouvant faire face à l’ouverture de l’économie nationale sur l’extérieur et rendre le tissu
entrepreneurial mieux intégré dans la Accords de Libre Echange conclus par la Maroc avec
les Etats unis, l’Union Européen et les pays arabes, mais aussi l’adaptation de la douane avec
les conventions tarifaires bilatérales pouvant créer des zones de libre-échange potentielle
normalisées avec les normes imposées par l’OMD qui stipulent pour sa part la mise en place
d’un système douanier favorable à l’interconnexion entre les administrations douanières du
monde.

 Les volets de la réforme :

Le Rapport de la Banque Mondiale concernant la réforme douanière au Maroc a relevé


que la structure administrative de l’ADII connait des problèmes organisationnels qui
représentent un manque à gagner aux profits des opérateurs économiques, malgré l'existence
des capacités professionnelles de haut niveau au sein de l’administration. Ses méthodes
étaient marquées par de multiples insuffisances techniques et organisationnelles, se traduisant
par un manque à gagner pour l'Etat, des retards pour les opérateurs, et un insuffisant contrôle
de la concurrence déloyale (J.Paveau ;F.Duphil 2009).

La faiblesse de la performance des prestations des services douaniers ne se traduisait


non seulement par un manque à gagner en termes de recette douanière mais aussi sur l’image
de marque de la douane aux regards des partenaires étrangers, ce qui menace l’attractivité de
la place de l’économie marocaine à l’international. Or, les réformes douanières adoptées par
l’ADII en 2005, étaient pour objectif principal l’harmonisation du système douanier avec les
grandes orientations stratégiques de l’Etat marocain en intégrant des améliorations qui
touchent les volets suivants :
37
- Le volet organisationnel : Correspond aux modes de gestion interne, à
l’administration du personnel et au système de la communication,
- Le volet opérationnel : Il concerne le système tarifaire correspond à l’application
du tarif douanier sur les marchandises importées ou exportées, le suivi des dossiers
sous (RED) et la facilitation des procédures douanières, par la mise en œuvre de
l’informatisation et du contrôles simples et rationnels.
- Le volet informationnel : Correspond à la facilitation de la communication interne
et externe par la modernisation des systèmes d’information pouvant contribuer à la
dématérialisation des procédures qui semblent être complexes et représentent pour
les opérateurs nationaux des obstacles qui infectent l’accès aux marchés étrangers.

Dans cet ordre, l’implantation de services douaniers à l’intérieur du territoire national, et à


proximité des zones de production, matérialisée notamment par la création des aires de
dédouanement, allait déjà rendre le dialogue plus facile entre les acteurs économiques et
l’administration.

 La mise en œuvre de la réforme douanière :

Les autorités douanières ont mis l’accent lors des réformes douanières sur des volets
touchant l’aspect administratif lié aux modes de gestion et d’application des normes et
procédures et un autre fonctionnel, correspond principalement aux systèmes de taxation et
outils de développement de l’action douanière, visant en premier lieu l’amélioration de la
performance des services. Les efforts ont été concentrés sur les axes suivants :

- La décentralisation : l’ADII a multiplié la création et la constitution des bureaux


de douane à l’intérieur du pays, elle ainsi introduit le dédouanement à domicile
pour que les opérateurs puissent récupérer le manque à gagner en terme du temps
et la mise en place des outils de communication généralisés sur le territoire
national qui assurent l’accessibilité à l’information et à la documentation.
- La simplification des opérations : Elle est marquée par l’exploitation unifiée de
la DUM qui comprend les informations des marchandises destinées à l’importation

38
ou à l’exportation, et la rationalisation du système de taxation et de détermination
de la valeur en douane et la création des magasins et aires de dédouanement sous
contrôle de la douane.
- L’informatisation : L’informatisation du système douanier est l’un des facteurs
clés de succès de la douane puisqu’elle a donné lieu à une communication interne
et externe qui coïncide avec les ambitions des opérateurs nationaux, du fait qu’elle
a favorisé la diffusion rapide des notes et instructions entre le personnel de
l’administration, et la possibilité pour les résidents et les non-résidents de
s’informer auprès de l’administration de toutes procédures douanières relatives à
une transaction potentielles.

 Approche de la gestion des ressources humaines :

Le personnel constitue un acteur fondamental dans le changement de la philosophie de


l’action douanière .La gestion de la douane et la qualité des services fournis d’après
Steenlandt M, et De Wulf (2003) dépende du dévouement et de la qualité du personnel .Lors
des réformes de la gestion des ressources humaines de l’administration, les efforts étaient axés
fondamentalement sur la prise en charge de la motivation du personnels matériellement et
moralement par : -L’offre des primes de rendements et le suivi des statuts aux profits des
agents douaniers et des cadres supérieurs; -La prise en considération des avis, des opinions et
les propositions à caractère organisationnels ou administratifs formulées par le personnel;
Pour ce faire, la gestion des ressources humaines à connu aussi une informatisation qui a pu
créer une homogénéité entre l’administration et son personnel.

39
Conclusion générale :

L’évolution de la taille de l’entreprise, les changements des stratégies adoptés ou des


objectifs poursuivis et les événements économiques, sociaux ou politiques tous ces éléments
impliquent d’adoption d’un système de contrôle en interne adapté à l’entreprise.
Dans cette perspective, l’entreprise Med Africa Logistics a fait recourt à la conception
du service d’audit interne afin d’aider l’entreprise à s’adapter à ce nouveau régime via leurs
recommandations et leurs conseils.
En effet, la fonction d’audit interne est un mécanisme servant à entretenir et à
booster la performance du système de contrôle interne, à anticiper les risques et faire les
recommandations nécessaires.
La fonction d’audit interne est une fonction relativement récente universelle et
évolutive. C'est une fonction d’assistance au management; issue du contrôle comptable et
financier; elle recouvre de nos jours, une conception beaucoup plus large et plus riche
recherchant, en permanence à :

40
 Assister la direction et assurer l’application de ses politiques et directives ;

 Aider les responsables concernés à maîtriser leurs activités en mettant en place un

contrôle interne efficace.

 Identifier et réduire les risques d'exploitation ;

 S'assurer de l'exactitude et la fiabilité des informations et des données d'exploitation

 Optimiser l'utilisation des ressources d'une manière efficace et économique

De ce fait , pour assurer la réussite de l’intégration du service d’audit interne au sein de


Med Africa Logistics, le service d’audit interne doit travailler en étroite collaboration avec
l’ensemble du personnel, qui constitue le cœur de l’entreprise, ainsi l’entreprise doit
encourager l’implication du personnel pour la réussite l’intégration du service d’audit interne
au sein de l’entreprise et de limiter l’opposition et la résistance du personnel

41
Références  :

Références bibliographiques :
 DEGOS. J.G, « Origine et histoire de la comptabilité française », France, 2010, p07.
 HERRBACH. O, « le comportement au travail des collaborateurs de cabinets d’audit
financier : une approche par le contrat psychologique » Université des sciences
sociales de Toulouse, Thèse de doctorat, 08 décembre 2000, p17.
 BOUMEDIENE Khaled article : « Tlemcen : L'audit interne au service du
management » Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 04 – 2014.
 CHEKROUN Meriem, thèse de doctorat, « le rôle de l’audit interne dans le pilotage et
performance du système de contrôle interne cas : d’un échantillon d’entreprise
algérienne » ,2013-2014, p18
 Coriat. B, Weinstein. O « les théories de la firme entre contrats et compétences », une
revue critique des développements contemporains, Université Paris 13, 2008, p07
 Depret. M .H, FINET. A, HAMDOUCH. A, « Gouvernance d’entreprise : Enjeux
managériaux, comptables et financier », Edition de Boeck Université, Bruxelles, 2005,
p17.
 Herve JAHIER, Pascal dans « préparation à la synthèse droit et comptabilité » édition
ellipses 1997 
 Traduction de la définition internationale adoptée par l'IIA le 29 juin 1999 et
approuvée le 21 mars par le Conseil d'Administration de l'IFACI.
 Robert OBERT dans « synthèse droit et comptabilité » édition Dunod, 1998
 H. Bouquin dans « l'encyclopédie de gestion », Edition Economica, 1989
 Feujo.I, « guide des audits : quelles synergies gagnantes pour l’entreprise », édition
Afnor, Saint Denis, 2005, p81
 Jean Charles BECOUR, Henri BOUQUIN, « l'audit opérationnel », Economica, 1991
 SCHICK Pierre, Mémento d’audit interne, DUNOD, 2007.p 110
 JULIEN. D « La conduite d’une mission d’audit interne », 2eme édition Dunod, Paris,
1995.p
 Deloitte, « Techniques de communication écrites et orales de l’auditeur », offre de
formation RMI, 2005, p48
 USAID, « Projet de Gouvernance Local au Maroc Activités d’appui aux organes
exécutifs d’audit et aux opérations d’inspection, Manuel d’audit Interne pour les
Inspections Générales des Ministères », Maroc,2007, p48.
 SOUEI Abderrazek : «LA CONDUITE D’UNE MISSION D’AUDIT
INTERNE » IMAC Audit & Conseil, www.imacaudit.net p12.
 VATIER Raymond, « Audit de la gestion sociale », Edition d'organisation, 1989,
p166.

Les références Webographies :


 www.CGEM.ma
 https://www.medafrica-log.com/about.php
 https://na.theiia.org/translations/PublicDocuments/Internal-Auditings-Role-in-
CorporateGovernance_FRE.pdf

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