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UNIVERSITE NOUVEAUX HORIZONS


FACULTÉ DES SCIENCES DE GESTION

Module de documents commerciaux


Notes de cours destinées aux étudiants de Licence 1 Sciences de gestion

C.T Elie ETSHILONI KABASO


- DEA en Economie monétaire encours à l’Université de Lubumbashi
- Licencié en Economie monétaire
- Licencié en Statistique, option Technique Mathématique de Gestion

ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022

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INTRODUCTION GENERALE
1. Objectifs du cours
Un futur économiste, commerciale, financier ou gestionnaire aura dans sa vie
professionnelle à traiter divers documents qui sont ses outils de travail. Ces documents sont
engendrés pour ce qui regarde l’entreprise commerciale par les actes d’achat et de vente, par les
divers paiements, par les différentes relations avec ses banques et organismes de crédit.
Le module de documents commerciaux a pour objectif principal :
 d’apprendre aux étudiants les différents documents commerciaux et d’en montrer leur utilité
dans le commerce tant intérieur qu’extérieur,
 procurer aux étudiants une technicité et des outils de travail dont ils pourront valablement
faire usage au cas où ils seraient appelés à ouvrer dans une entreprise.
Pour cela l’étudiant qui l’aura suivi régulièrement sera capable de (d’) :
 reconnaitre le domaine dans lequel chaque outil (document) doit être utilisé ;
 rédiger, lire, comprendre et traiter chaque document comme il convient ;
 effectuer une opération financière (placement pour fructifier le capital) ;
 savoir partager pour mieux distribuer la richesse acquise des placements réalisés ;
 Définir un document commercial ;
 Etablir un bon de commande, bon de livraison, bon de réception, …. ;
 Etablir une facture (doit et avoir) ;
 Citer les moyens de règlement au comptant ;
 Remplir un chèque ;
 Citer les moyens de règlement à crédit ;
 Remplir une lettre de change, un billet à ordre, une police d’assurance, ….
2. Méthodologie
La méthodologie est simple ; elle est basée sur une participation active des étudiants
pendant les enseignements. De ce fait, le module sera toujours fondé d’abord sur exposé magistral
interactif accompagné, soit des questions posées par les étudiants en pleine séance soit des rappels
méthodologiques sur les concepts susceptibles d’éclairer la compréhension et l’assimilation du
module.
Quelques exercices pratiques seront ensuite résolus avec le concours des étudiants pour
vérifier le niveau de perception des étudiants.
3. Contenu du cours
Introduction générale
Chapitre 1 : Les généralités sur le commerce, le commerçant et les entreprises commerciales
Chapitre 2 : L’achat et le vente
Chapitre 3 : Le règlement
Chapitre 4 : Les effets de commerce
Chapitre 5 : Le transport
Chapitre 6 : Les assurances
Chapitre 7 : Le commerce international
Chapitre 8 : La douane

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4. Bibliographie
Albert Vayrene : Pratique de commerce (2e partie Banque-Bourses-Assurances) : 8e ed.. et Cie.
Editeur. 2019
Bourgois Louis : Economie des Entreprises privées, ed., Comptables, Commerciales et Finances,
Bruxelles.2014
Chalon Louis et Bolly Georges, Economie Commerciale et Comptabilité 16e Ed, t1 Bruxelles,
Vandertinden, 2007
Comlanno Alain : Traité de Droit Commercial Congolais. Paris, Nouvelles Ed. Africaines, 2001.
Dartois Philippe : Manuel de Droit Commercial Congolais Zaïrois, Paris, Nouvelles Ed.
Africaines, 2001
Jean Dupoux et Joseph Helal, Le Fonds de commerce, Ed. que sais-je ? P.U.F., Paris, 1981
De Leener Georges, Traité de Principes Généraux de l’organisation, tome 2, Ed. Comptables,
Commerciales et financières, Bruxelles, 1995.
Quellat, F. Delvalat : Documents Commerciaux, Etude et Utilisation, Sirey, 1999

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CHAPITRE 1 : LES GENERALITES SUR LE COMMERCE, LE


COMMERCANT ET LES ENTREPRISES COMMERCIALES
I.1 Le commerce
1. Origine et évolution de commerce
L’un des actes principaux de la vie humaine est la consommation. Le consommateur peut
acquérir un bien de plusieurs manières : par son travail, en s’adressant à un producteur spécialisé,
ou en s’adressant à un intermédiaire (un commerçant) par difficulté et même par impossibilité de
produire par soi-même et dans son lieu, ce qui est nécessaire à la satisfaction de ses besoins. De
ce fait, l’on est obligé de diviser ou d’organiser et de se spécialiser dans un seul travail. En
définitive, de donner une partie de sa production ou services pour recevoir ce qu’on ne peut pas
produire ou qu’on ne peut pas se procurer dans les lieux qu’on habite. C’est de là qu’est venu
l’échange.
Ainsi dans chaque pays et de par le monde, des courants d’échange s’établissent pour
assurer la satisfaction des besoins de personnes en plus grand nombre. Ces courants d’échange
sont justement développés par le commerce. Les premiers hommes se contentaient de peu de
choses et s’efforçaient de produire tout ce qui leur était nécessaire. Avec le développement de
civilisation, leurs besoins augmenteront et ne furent être satisfaits que par les échanges. Tous ces
échanges se faisaient en nature : c’est-à-dire ils échangeaient les choses contre les choses, les
services contre les services ou les choses contre les services, c’est ce qu’on appela le Troc.
D’énormes difficultés furent éprouvées avec le troc : les désirs de parties ne concordaient pas
toujours, certains biens échangeables n’étaient pas divisibles. Et les difficultés inhérentes au troc
ont poussé les gens à utiliser une marchandise tierce, la monnaie, comme moyen d’échange
intermédiaire. Au lieu d’échanger produit contre produit, produit contre service ou inversement,
ils vont vendre les marchandises qu’ils possèdent c’est-à-dire en céder la propriété contre remise
par l’acheteur de la contrevaleur en espèces (monnaie, argent). Grace à celle-ci, ils ont été à même
d’acheter des choses et des services susceptibles de satisfaire leurs besoins. Suite à
l’accroissement du volume des échanges, certains hommes se sont spécialisés dans la vente et
l’achat des biens, ce furent les commerçants. Les activités des premiers commerçants ne
dépassaient pas les régionales, mais actuellement, le commerce est devenu mondial.
2. Définition de l’utilité de commerce
L’ensemble des opérations permettent à un produit de circuler du lieu de production vers le lieu
de consommation porte le nom du commerce. Le commerce peut aussi être défini comme un
échange des produits et des services en vue de réaliser un bénéfice.
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L’utilité du commerce n’est plus à démontrer :
 Il développe les échanges : en cherchant constamment de nouveaux débouchés ;
 Il crée des richesses : permettant de ventre à plus cher dans une région des
marchandises qui sont surabondantes dans une autre région, et qui n’y ont qu’une
valeur faible ou même nulle;

 Il tend à assurer aux marchandises une valeur moyenne entre leur valeur élevée dans
la région où elles manquent et leur faible valeur dans celle où elles sont
surabondantes;

 Il permet une exploitation plus complète des richesses du globe ;


 Il permet enfin aux peuples de mieux se connaitre et d’estimer.

3. Division de commerce

3.1 Du point de vue géographique


D’après les lieux d’achat et de vente, on distingue le commerce intérieur du commerce extérieur.
a. Le commerce intérieur : c’est celui qui se fait à l’intérieur des frontières d’un pays c’est-
à-dire entre les habitants d’un même pays.
b. Le commerce extérieur : c’est l’ensemble des opérations commerciales faites par les
habitants d’un pays avec ceux d’autres pays. Le commerce extérieur se divise en
commerce d’importation, d’exportation et le transit.
Dans le commerçant d’importation, les marchandises sont achetées à l’étranger pour être destinée
à la consommation nationale. Le commerce exportation est l’acte de destiner des produits
nationaux à l’étrangers. Le transit est la situation douanière des marchandises qui traversent un
Etat sans s’acquitter des droits de consommation. Ce transit peut être direct ou indirect selon qu’il
effectue dans l’admission des marchandises en entrepôt ou l’inverse.
3.2 Du point de vue de l’importance des opérations
Le commerce se subdivise en commerce de gros, de demi-gros et détail.
a. Gros : Il s’effectue entre les producteurs ou fabriquant (généralement les industriels) et
les autres commerçants (demi-grossistes). Il porte donc sur de grosses quantités de
marchandises.
b. Le commerce de demi-gros : Les marchandises sont achetées aux commerçants grossistes
et revendues aux commerçants de détail par quantité moins importantes.
c. Le commerce de détail : Il s’effectue entre les détaillants et les consommateurs selon les
désirs de ces derniers, il porte donc sur de petites quantités.
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I.2 Le commerçant
1. Définition
Ce sont appelés commerçants, ceux qui interviennent à des titres divers entre le producteur
et le consommateur et qui font donc circuler les biens matériellement et juridiquement. La
circulation juridique : signifie leur changement de propriétaire ; tandis que la circulation
matérielle est le changement de place d’un lieu à un autre.
Juridiquement, sont commerçants, ceux qui font des actes qualifiés commerciaux par la loi
et qui font leur profession habituelle, soit à titre principal, soit à titre d’appoint (Loi du 03 juillet
1956). Cette définition comporte deux éléments essentiels :
 Faire profession : en faire une activité habituelle et un gagne-pain ;
 Actes qualifiés commerciaux par la loi : le législateur définit les commerçants par rapport
aux actes de commerce. Faute de définition légale « d’actes commerciaux », nous allons
essayer d’énumérer, simplement ceux-ci.
Les différentes catégories d’actes de commerce. Les actes de commerce peuvent être classés en
trois grandes catégories :
a. Actes de commerce objectifs : ce sont des actes qui sont toujours commerciaux, même lorsqu’ils
ont été faits par des non-commerçants, ces actes concernent :
 Les lettres de change, les mandats, les billets à ordre ou autres effets à ordre ou autres
effets à ordre ou à porteur : le signataire de ces actes fait un acte de commerce, le but
poursuivit n’est pas pris en considération mais seulement la signature.

 Les sociétés à but lucratif, constituées selon la forme du code de commerce sont
commerciales.

b. Actes de commerce faits par les entreprises commerciales : certaines activités sont, par
définition, des activités commerciales, et tous les actes faits dans ce cadre, sont réputés des
actes commerciaux.
 Les opérations de banque, de change ou de courtage et d’assurance à primes ;

 Les activités réalisées par les entreprises de manufactures ou usines, entreprises des
travaux publics ou privés, de commission, de transport,

 Les activités réalisées par les entreprises de fourniture, agence, bureaux d’affaires,
établissements de spectacles publics

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c. Autres opérations commerciales prévues par le législateur
 Tout achat de denrée et des marchandises pour la revente ;

 Toute vente ou location qui est la suite d’un tel achat ;

 Toute location des meubles pour être sous-loué et la sous- location qui en est la suite.

Cette série d’acte sont réputés actes commerciaux lorsque leurs auteurs les font dans une
intention commerciale, c’est-à-dire s’ils ont l’intention de réaliser un profit ou de se livrer
à des spéculations de caractère commercial. Notons que cette énumération de se livre à
des spéculations de caractère commercial. Notons que cette énumération d’actes
commerciaux n’est pas limitative.

2. Conditions requises pour être commerçant

Sont commerçant, « ceux qui font profession des actes qualifiés commerciaux par la loi ».

Il convient aussi d’ajouter aux conditions prévues par cette définition que le commerçant
exerce son activité pour son compte et de façon indépendante, le commerçant doit être enfin
distingué de l’artisan.

a. Accomplissement d’acte de commerce

Il est nécessaire avant que l’on ait la qualité de commerçant ; que l’on fasse des actes de
commerce. Il en résulte que l’agriculture, l’avocat, le médecin, etc… qui ne font que les opérations
civiles n’ont pas les qualités de commerçant.

b. Le commerçant doit faire profession d’actes de commerce

 Il faut qu’il y ait des actes répétés

 Il faut également que l’auteur de l’acte de commerce ait l’intention de se considérer


comme commerçant.

 Il faut que les actes de commerces soient exercés à titre principal par une personne de
droit privé.

 Il faut enfin que l’exercice d’une activité commerciale soit faite d’une façon indépendante.

Remarque : les artisans ne sont pas les ouvriers et ne sont pas non plus des commerçant ; suivant:
matelassiers, chaudronnier, tailleurs, peintres, maçons, plombiers, garagistes, ébénistes,
menuisiers, coiffeurs, horlogers, etc. ces artisans vivent en particulier de la vente des produits de
leur travail manuel.

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c. Faire des actes à son nom et pour son compte
Ainsi, ne sont pas commerçants : employé, le gérant d’une succursale, le mandataire, le
représentant … qui agissent au nom et pour le compte d’un patron.
d. Avoir la capacité d’exercice
En principe, sont incapables de faire le commerce ceux que le droit civil déclare incapables : les
mineurs, les interdits (aliénés, prodigues, faibles d’esprit, etc.), les femmes mariées. Lorsqu’un
incapable se livre au commerce il ne devient pas commerçant parce que les actes qu’il pose sont
nuls.
NB : En général l’accès à la profession commerciale est largement ouvert ; cependant le
législateur éloigné de la profession certaines catégories de personne, comme dans les cas ci-après:
1er l’incompatibilité
Il est nécessaire, lorsqu’on exerce déjà une activité nécessitant une impartialité, voir un
désintéressement, que l’on ne puisse plus faire du commerce qui est une activité trop teintée de
but spéculatif ; l’activité qu’on exerce est ainsi incompatible avec l’exercice d’une activité
commerciale. C’est ainsi que les fonctionnaires de l’Etat, avocats, médecins, militaire, officiers
ministériels, etc. ne peuvent exercer aucune activité commerciale.
2ème la déchéance
La loi empêche les personnes qui ont preuve dans le passé d’une indignité notoire d’exercer
le commerce. Exemple : les personnes condamnées soit pour un crime, un vol, soit pour des délits
d’argent d’escroquerie, d’abus de confiance, de recel, de fraude fiscale…
3ème interdiction au commerce
Le commerce étant une activité dangereuse, il faut protéger certaines personnes (mineurs,
femme mariée, faibles d’esprit, aliéné, etc.) contre les dangers et les aléas de la profession. Ces
personnes méritant la protection du législateur et sont supposées manquer de la maturité que
nécessite la profession.
3. Obligations du commerçant
De nombreuses obligations sont imposées aux commerçants, les principales obligations
professionnelles de droits privés imposées aux commerçants sont :
a. Publication des conventions matrimoniales
Aux termes du décret du 06 mars 1951 portant organisation du registre du commerce,
l’immatriculation à ce registre des personnes physiques précisera entre autres la convention
matrimoniale du commerçant marié.

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La principale utilité de la convention matrimoniale est qu’elle renseigne les tiers sur le
régime sous lequel est placée la communauté conjugale du point de vue pécuniaire : mariage avec
la communauté qui traite des incidences du mariage sur le patrimoine des époux doit faire l’objet
d’une publication qui suppose.
b. Tenir les livres de commerce
Au terme de l’article 1er alinéa 1 du décret du 3/6/1912, tout commerçant doit tenir des
livres et y indiquer d’après les principes d’une comptabilité régulière, l’état de ses opérations
commerciales et sa situation de fortune. Il s’agit surtout du livre journal, livre des inventaires et
les copies de la correspondance. La tenue de ces livres de commerce présente de nombreux
intérêts pour le commerçant, pour les tiers et même pour Etat. Le commerçant est tenu de faire
un inventaire en début de commerce et enfin de chaque année ensuite le commerçant doit garder
copie de toute correspondance commerciale et la conserver pendant 10 ans. Les livres
commerciaux doivent être reliés et cotés, tenus par ordre de date, sans ratures, sans lacunes ni
transport en marge.
c. Se faire immatriculer au Registre du commerce
Tenu au greffe de chaque tribunal de Grande Instance, c’est le décret du 6/3/1951, complété
par l’Ordonnance du 15/6/1961, qui a institué au Congo le Registre du Commerce. Cette
immatriculation doit être préalable à l’exercice d’un commerce. L’immatriculation consiste à
inscrire l’identité du commerçant et les divers renseignements sur son commerce (gage du fonds
de commerce, condamnation antérieure, etc.) aux greffes des tribunaux de Grande Instance. Les
buts de cette immatriculation sont variés :
 Assurer le recensement de toutes personnes du droit commercial

 Constituer une source d’informations commerciales accessible à tous et donner ainsi


davantage de sécurité au crédit ;

 Éloigne des activités commerciales, des personnes indésirables.


d. Faire une concurrence loyale
Le principe de la liberté de commerce et de l’industrie entraine comme conséquence le
principe de la concurrence libre. Ainsi les commerçants peuvent effectuer toutes les opérations
utiles à la création et à la conservation de la clientèle. Ce principe de concurrence libre peut-être
restreint, soit par la loi, soit par les professionnels eux-mêmes. Ainsi, la loi réprime des actes
contraires aux usages malhonnêtes en matières commerciales ou industrielles.

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I.3 Les entreprises commerciales
1. Notion générale
Organisme économique spécialement constitué pour faire le commerce, les entreprises
commerciales sont dotées des moyens permanents en personnel, en matériel et en argent ; les
Entreprises industrielles s’en distinguent par le fait que la grande partie des moyens sont employés
à des opérations de production. En effet les produits vendus par le commerçant ou une Entreprise
commerciale ne sont pas le fait de leur propre production. Les Entreprises Commerciales sont des
intermédiaires entre l’acte de production et l’acte de consommation. Elles sont très actives dans
la sphère de distribution.
Eu égard à cette distinction, nous pouvons catégoriser les Entreprises Commerciales en :
 Entreprises de circuit de distribution qui sont des Entreprises de vente des produits allant
du producteur au consommateur en passant par le grossiste et détaillant.
 Entreprises d’intérêt économique général sans lesquelles le commerce moderne n’est pas
possible. Il s’agit des entreprises de transports, des banques et des entreprises
d’assurance. En effet, les relations entre entreprises ne peuvent se concevoir sans moyens
de communication; les problèmes des règlements, les problèmes financiers ne peuvent
être généralement résolus sans l’intervention des banques et enfin les risques de l’activité
économique ont abouti à la création de la société d’assurance.

 Entreprises de service nées avec la nécessité de répondre aux besoins dus à l’élévation du
niveau de vie. Elles se sont assignées comme objet entre autre de fournir des
renseignements (agence) de réparer les objets, de les remettre en état, de fournir même
des soins corporels (selon la beauté).
2. Définition
L’entreprise est une unité économique impliquant la mise en œuvre des moyens humains et
matériels de production ou de distribution des richesses, reposant sur une organisation préétablie.
Les entreprises commerciales sont celles dont l’objet principal est l’exécution d’actes de commerce.
3. Sortes d’entreprises
On distingue :
a. Entreprises individuelles : c’est une même personne qui apporte des capitaux nécessaires à
l’installation de l’entreprise, qui y travaille et la dirige

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b. Entreprise sociétaire : une société est un groupement reconnu par la loi de plusieurs personnes
ayant mis les capitaux en commun en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter. Il
existe:

 Les sociétés de personnes : celles dans lesquelles chaque associé s’engage


personnellement jusqu’à concurrence de sa fortune entière. Ce qui décide les associés à se
grouper, c’est avant tout la considération de la personnalité de leurs associés. La confiance
mutuelle entre eux.

 Les sociétés des capitaux : celles dans lesquelles chaque associé ne s’est engagé qu’à
concurrencer de son apport. Exemple : la société anonyme. Les différences essentielles qui
distinguent ces deux types d’entreprises sont :

 Dans la société de personnes, l’associé est tenu personnellement, vis-à-vis des


tiers, des dettes de la société. Au contraire, dans une société de capitaux, la
personnalité des associés est indépendante de l’être moral que constitue
l’entreprise.

 Dans une société des personnes, le bailleur de fonds peut, s’il désire, partager la
responsabilité de la gestion. dans les sociétés de capitaux, il n’a pas cette latitude.

 Dans la société de personne, la personnalité des associés joue un rôle essentiel,


un associé ne peut céder (ou vendre) sa part de capital qu’avec le consentement
des autres. Le décès d’un associé met fin au pacte social, car la présence de cet
associé, était peut-être la raison décisive de leur adhésion.

 Dans la société de capitaux, la personnalité des actionnaires ne joue aucun rôle


(la solidarité et la responsabilité ne s’étendent pas aux associés).

 Les dispositions légales qui régissent les sociétés de personnes sont beaucoup
moins strictes que celles relatives aux sociétés de capitaux parce que dans ces
dernières, l’associé ne court pas de grands risques.
3.1 Sortes des sociétés des personnes
a. La société en nom collectif (SNC)
Ses caractères essentiels sont les suivants :
 Chaque associé souscrit une part du capital social. Cette part ne peut être cédée, ni
transmise en principe.
 La société porte le nom constitué par les seuls noms des associés

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 Tous les associés sont solidairement et personnellement responsables des
engagements de la société, et ce, dans l’ensemble de leurs biens.

La conséquence logique est que la faillite de la société entraînera presque toujours celle des
associés. Les gérants sont des associés, mais il peut être fait appel à un tiers non associé pour
gérer la société.
b. La société en commandite simple (SCS)
Son caractère essentiel : elle comprend deux espèces d’associés :

 Les commandités : leur situation est identique à la celle des associés de la société en
nom collectif.

 Les commanditaires apportent une certaine somme d’argent à la société et sont


considérés comme bailleurs de fonds. Ils ne jouissent donc pas des mêmes avantages
que les premiers par le fait que leur risque est moins grand. Ils ne sont responsables
que jusqu’à concurrence de leurs apports. La gestion de la société est assurée par un
ou plusieurs commandités ; mais pas par un commanditaire.

c. La société des personnes à responsabilité limité

Le S.P.R.L ressemble à la société des personnes parce qu’elle repose sur la personnalité
des associés en nombre restreint. En conséquence les parts du capital ne peuvent cédées
sans l’agrément des autres associés. Cependant, la responsabilité de l’associé est limitée
à son apport et la S.P.R.L possède ainsi la caractéristique principale des sociétés des
capitaux. Un ou plusieurs gérants administrent la société seules les personnes physiques
peuvent être membres de la S.P.R.L. (2 à 50)

NB : ce type des sociétés est plus avantageux pour la petite et moyenne entreprise. Au Congo,
elle s’appelle « Société Privée à Responsabilité Limitée » (S.P.R.L)
3.2 Sortes des sociétés des capitaux
a. La société en commandité par l’action
C’est une société qui comporte deux catégories d’associés :

 Les commandités (associés), solidairement responsables sur tous leurs biens du passif
social.

 Le commanditaire (actionnaire) qui n’engage qu’une mise déterminée et ne sont


responsables qu’à concurrence du montant engagé. La raison sociale ne peut
comprendre que des noms d’associés commandités.
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On la range parmi les sociétés des capitaux parce que son capital est divisé en action et que
celle-ci peuvent céder, comme dans les sociétés anonymes. Les associés désignés par le statut
gèrent la société mais pas les actionnaires. Notons que ce type des sociétés n’a pas
d’équivalent en République Démocratique du Congo.
NB : ce qui distingue la commandité simple et la commandité par action, ce que, dans la
première, les commandités ont les parts d’intérêt, c’est-à-dire de part qui ne sont
transmissibles qu’avec de lourdes formalité requises par le droit civil pour la cession des
créance, tan disque dans la seconde les commanditaires ont des actions des titres nominatifs
ou au porteur transmissibles suivant le règle plus rapide du droit commercial.
b. La société anonyme (S.A)
C’est une société dans laquelle les associés ne sont tenus que jusqu’à concurrence de leurs
apports et dont les droits sont représentés par les titres négociables appelés actions. Le nom
d’aucun associé ne peut figurer dans la dénomination sociale. Au Congo, cette société se
nomme « Société par Action à Responsabilité Limitée » (S.A.R.L). Notons qu’actuellement
les grandes entreprises prennent généralement la forme des sociétés anonymes. L’action est
donc un titre représentant une part déterminée du capital social. Elle donne droit à une quotte
part dans les bénéfices annuels et à une quote-part dans l’avoir commun lorsque la société
sera dissoute. Elle ne donne aucun droit sur le capital social pendant l’existence de la société
les actions peuvent être soit nominatives (personnelles) soit au porteur (impersonnelles).
Notons que la société par action à responsabilité limité ressemble à la société anonyme en ce
que la responsabilité la responsabilité de tous les associés est limitée au montant de leurs parts
et en ce que la société n’est pas dissoute par la mort, l’incapacité ou la faillite d’un associé.
Pour terminer par cette section. Il faut mentionner la société coopérative.
La société coopérative est celle qui se compose d’associés dont le nombre et les apports sont
variables et dont les parts sont incessibles à des tiers.
 Le premier caractère propre de coopérative, c’est que le personnel et, par nouveaux
membres peuvent venir s’adjoindre à la coopérative en apportant leur quantité, et
d’anciens membres peuvent se retirer, en retirant leur quotte part. il se fait ainsi que
ce n’est pas seulement la composition de la société qui change continuellement, mais
aussi le capital.
 Le second caractère c’est que les parts sociales sont incessibles à des tiers. Quand
un associé se retire, c’est à la société que celui-ci fait apport. Mais il ne s’opère pas de

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vente ni de session entre l’ancien associé et le nouveau, ce genre d’entreprise offre
deux traits caractéristiques :
1. Toute coopérative est une association de personnes et non une société de
capitaux.
2. Elle ne vise pas à réaliser un profit par différence entre un prix de vente et un
prix de revient. Son but est de fournir à ses membres et, éventuellement à des
tiers le service le meilleur et le plus régulier, à plus bas prix. La société
coopérative n’existe pas sous une raison sociale, elle est qualifiée pour une
dénomination particulière. Elle doit être composée de sept membres au moins.
I.4 Le fonds de commerce
1. Définition
Le fonds de commerce est l’ensemble des biens corporels et incorporels que le commerçant
groupe et organise en vue de l’exploitation de son commerce.
2. Élément constitutif du commerce

Le fonds de commerce est composé des éléments incorporels et des éléments corporels.

a. Les éléments corporels : les éléments corporels comprennent notamment le


matériel, l’outillage et les marchandises.

b. Les droits de propriétés industrielles ou droits intellectuels : ces droits portent sur
certaines manifestations d’un travail particulier dans lequel la faculté créatrice de
l’esprit joue un rôle essentiel ; ils confèrent à leurs auteurs, un monopole
d’exploitation ou un usage exclusif. Ces droits s’étendent aux brevets d’invention,
marques de fabrication dessin et modele, droits d’auteur.

3. Mode d’exploitation de fonds de commerce

Le commerçant propriétaire d’un fonds de commerce peut :


a. L’exploiter personnellement, seul ou avec l’aide de préposé, ou le faire exploiter à
son nom et pour son compte par un gérant salarié.

b. Ou encore le donner en location : c’est le régime de la gérance libre. Un gérant libre


est par opposition au gérant salarié, un commerçant qui exploite à son produit et
sous sa responsabilité, moyennant un loyer, un fonds appartenant à un autre
commerçant.

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CHAPITRE 2 : L’ACHAT ET LA VENTE


II.1 Notions générales

1. Définition du contrat de vente


Dans toute vente interviennent toujours deux parties, l’acheteur d’une part : dénommé
Client et le vendeur d’autre part : dénommé fournisseur
 Convention : pour que la vente soit conclue, il suffit que le vendeur et acheteur soient
d’accord sur la chose vendue et sur le prix. Cet accord peut être donné oralement, par
lettre, par téléphone, etc. c’est cela la convention.
 Livrer : mettre la chose vendue en la possession et à la disposition de l’acheteur. Ceci
n’implique pas que les vendeurs doivent remettre la chose vendue au domicile de
l’acheteur, s’il n’y a pas des conventions contraires, c’est ce dernier qui devra venir
prendre livraison des marchandises à ses frais.
2. Conditions de vente
Les conditions de vente portent sur l’objet de la vente, la qualité des marchandises vendues,
le paiement, le délai et les modalités de livraison, la quantité et le prix.
a. Objet de la vente
Le vendeur doit spécifier parfaitement le produit qu’il prend l’engagement de céder à
l’acheteur. Tout accord obscur ou ambigu (qui peut être compris de deux ou plusieurs façons)
s’interprète contre le vendeur.
b. Qualité de la marchandise
La qualité doit être exprimée de façon claire et précise. Quand l’acheteur et vendeur n’ont
pas convenu d’une qualité bien déterminée, la marchandise doit être saine, loyale et marchande,
c’est-à-dire la qualité moyenne habituellement vendue dans le commerce.
Dans la vente à l’essai, l’acheteur a la faculté d’essayer la chose vendue dans le commerce
et de refuser, si elle ne lui convient pas (machines, appareils ménagers, etc.).
Dans la vente ad gustum, il n’y a point de vente tant que l’acheteur n’a pas gouté la
marchandise et ne l’a pas agrée (vin, huile et d’autres choses qu’il est d’usage de gouter avant
d’en faire l’achat).
Enfin dans la vente sur échantillon, la qualité de la marchandise livrée doit être une qualité
des marchandises dont on a apprécié la qualité auparavant.

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c. Paiement de la valeur de la vente
On distingue les paiements :
 Au comptant : à la livraison ou peu de temps après (dans huit jours) ;

 A crédit (à terme) : à une époque plus ou moins éloignée et fixée d’avance. Par exemple,
paiement 3 mois après la livraison

 A tempérament : quand le montant à payer est fractionné et reparti sur plusieurs échéances
successives : par semaines, par quinzaines, par mois, etc.
Les paiements à crédit se font au domicile de l’acheteur sauf stipulations contraires. (Par
exemple : quand l’acheteur s’est engagé à virer les mensualités au compte bancaire du vendeur).
d. Livraison de marchandises vendues
d.1 Délai de livraison
Le délai de livraison est l’époque à laquelle le vendeur s’engage à livrer la marchandise. Nous
distinguons :
 Vente en disponible : La marchandise est livrable immédiatement.

 Vente à livrer : la livraison de la marchandise est retardée à une époque déterminée.


Parfois le vendeur permet à l’acheteur de ne prendre la marchandise qu’au fur et à mesure de ses
besoins.
d.2 Frais de livraison et d’enlèvement
Comme nous avons vu, ces frais (changement, transport, assurance, etc.) sont à la charge
de l’acheteur, s’il n’y a pas de convention contraire.
Voici quelques modalités qui dérogent (font exception) à ce principe :
 Vente franco d’emballage : le vendeur prend à sa charge les frais d’emballage ;

 Vente franco gare de départ : le vendeur prend à sa charge tous les frais jusqu’à l’arrivée des
marchandises jusqu’à la gare, le chargement sur wagon non compris ;

 Vente franco sur wagon départ : le vendeur prend à sa charge tous les frais jusqu’à la mise
sur wagon à la gare de départ ;

 Vente franco telle gare de destination : idem jusqu’au moment où la marchandise arrive à la
gare de destination déterminée.

 Vente franco domicile de l’acheteur : le vendeur prend à sa charge tous les frais jusqu’au
domicile de l’acheteur.

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~ 17 ~
e. Quantité des marchandises vendues
La quantité s’exprime par unité de longueur (tissus), de poids (farine), de volume (vin), encore
par douzaine, grosse (douze douzaines : butons), etc. selon la nature de la marchandise et l’usage.

Le poids donne lieu à quelques remarques :

Il faut distinguer entre le poids brut et le poids net :

 Le poids brut est le point total du colis : Marchandise + Emballage ;

 Le poids net est le poids de la marchandise seule : c’est-à-dire le poids brut – la tare (poids
de l’emballage).

La tare est le poids des emballages, ou plutôt la déduction accordée pour les poids du contenant.
La tare peut s’établir de plusieurs façons :

 Tare réelle : elle s’obtient en pesant séparément l’emballage de chaque colis ;

 Tare moyenne : elle s’obtient en prenant la moyenne de poids obtenus par la pesée de
quelques emballages pris au hasard, moyenne que l’on applique alors uniformément à tous
les colis.

 Tare d’usage : fixée par convention. Elle s’applique aux marchandises toujours emballées
de la même façon.

 Tare écrite : c’est la tare inscrite sur l’emballage ou sur le matériel utilisé pour le transport :
tare du camion automobile, tare du wagon des chemins de fer.

 Tare légale : c’est celle appliquée par la douane, elle est fixée par la loi. Voici les
arrondissements admis dans le calcul de la tare ;

 Les fractions de Kg de 0 à 250 gr sont négligés ; c’est-à-dire arrondis au Kg


inférieur ;

 Les fractions de Kg de 751 gr et au-delà sont comptées pour le Kg suivant ;

 Les fractions de Kg de 251 à 750 sont comptées pour 500 gr.

Quand la marchandise est vendue brut pour net, on ne déduit pas le poids de l’emballage.
Les déductions sur le poids :
 Don et Surdon ; le don est une réduction forfaitaire pour altération naturelle de la
marchandise suite du transport (changement de température). Le Surdon est une réduction
analogue, mais pour avaries accidentelles.

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~ 18 ~
 Bon poids : pour les marchandises perdant normalement du poids par séchage ou pour
compenser les pertes occasionnées par la vente au détail

 Coulage : pour suintement de liquides ou pertes occasionnées par transvasement ;

 Poursse : pour effritement des marchandises (exemple poivre)

 Trait : Réduction forfaitaire pour erreurs possibles dans le pesage.

f. Prix
On distingue :
1. Prix en Francs Congolais (notre monnaie nationale) ;

2. Prix en monnaies étrangères (dollar, livre sterling, etc.) ;

3. Prix unitaire : il s’exprime par unité de poids, de longueur, de volume etc.

La réduction sur le prix de vente préalablement convenu, tiendrait compte ;

Par exemple :

 D’un défaut de qualifié : tourne-disque de modèle périmé, tissu présentant certains


défauts de fabrication, etc.
 Du fait que les marchandises livrées ne répondent pas exactement à l’attente du client
: vin d’un gout différent de celui de l’échantillon, pourcentage d’impuretés supérieur
à la normale (impureté dans les riz, dans les cafés…% etc.)

Dans le commerce de gros, les prix des marchandises sont généralement basés sur le paiement à
crédit. Si l’acheteur paie comptant, l’escompte compense l’intérêt prévu dans le prix de la
marchandise.

L’escompte est un tant pourcent du montant net commercial de la facture. Dans son calcul on peut
tenir compte du temps (comparer avec l’escompte retenu par le banquier lors de la négociation
d’une traite) comme on peut ne pas tenir compte du temps (comme cela se fait souvent dans la
pratique).
3. Instructions pratiques pour le calcul du prix net
La tare : se calcule sur le poids brut.

Les autres déductions sur le poids sont calculées sur le poids brut moins la tare, c’est-à-
dire sur le poids net.

Module de documents commerciaux – UNH – 2022 Par le CT Elie ETSHILONI KABASO


~ 19 ~
Les remises et rabais se calculent en cascade à partir du prix brut. L’escompte est déduit
en dernier lieu, parce qu’il constitue une réduction sur le dernier montant qui est payé comptant
ou avant l’échéance.

Le tableau reproduit ci-dessous indique l’ordre dans lequel doivent être effectuées les différentes
opérations. Ce tableau nous aidera, par la suite, à bien rédiger les factures.

POIDS BRUT
-Tare
=Poids Net
- Autres déductions sur le poids (calculées toutes sur le poids net)
=Poids facturés
Poids X prix unitaire
= Prix Brut
-Remises, Rabais (calculés en cascade sur le prix brut)
= Prix facturé ou net commercial
-Escompte (calculé sur le prix facturé
= Valeur de base
+Transports
+Assurances
+Emballages facturés
+Manutention
+Autres frais
-Emballages repris
=PRIX NET (montant net à payer par l’acheteur).
II.2 Les documents relatifs à l’achat – vente
Les documents commerciaux sont des écrits ou des formules par lesquelles sont constatées
les opérations passées avec un fournisseur ou un client, et plus généralement avec toutes les
personnes en relation d’affaires avec l’entreprise. Ils se présentent soit comme de simples lettres,
soit comme des imprimés spéciaux.
1. Généralités
1.1 Leur importance
Les documents commerciaux jouent un triple rôle :
a. Le commerçant détenteur d’un document commercial détient le moyen de prouver son bon
droit en justice en cas de litiges éventuels : les documents commerciaux constituent donc
des moyens de preuve.
b. En prévision de contrôle fiscal (contrôle d’impôt) ou économique (contrôle de prix), la loi
impose parfois la rédaction obligatoire de certains de ces documents : le document
commercial constitue ainsi un moyen de contrôle.
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~ 20 ~
c. La comptabilité dans l’Entreprise ne peut se concevoir sans écrits de justification des
opérations. Les documents commerciaux servent de base de justifications des écritures et
des travaux comptables.
1.2 Leur présentation
La plupart des documents commerciaux (lettre de voiture, lettre de crédit, lette de vente)
témoignent, par leur dénomination même de l’évolution des documents commerciaux comme
simple lettre à l’origine. L’usage à peu près uniformisé de leur contenu a préparé l’utilisation
d’imprimés orientés de plus en plus vers l’exploitation mécanographique aussi complète que
possible.
L’usage a également orienté l’élaboration de certains de ces documents dans le sens de leur
« normalisation » (réglementation), ce qui permet d’une part, de spécifier les caractéristiques de
chaque document en ce qui concerne la nature et l’emplacement des mentions, le format du papier,
de façon à unifier et simplifier la présentation du document ; d’autre part de mener un travail
rapide lors de présentation et de la rédaction du document ainsi que sa lecture et son classement.
1. Description générale
Chaque document comporte en général deux parties.
a. L’en-tête, où l’on peut lire l’usage du destinataire et tous les renseignements utiles sur
l’Entreprise. Il s’agit entre autres :
 Nom du commerçant ou dénomination de la société, adresse télégraphique, E-mail

 Numéro de téléphone, numéro de fax, Numéro du compte ne banque et le nom de la


banque - Numéro du compte courant, postal et compte de chèques postaux

 Objet du commerce (produit chimiques pour X et transport pour Y)… certaines


mentions sont spécialement imposées par la loi. Numéro d’immatriculation au Registre
de Commerce (NRC), Numéro Impôt

 Type de Société et du capital (pour les Sociétés anonymes et des Sociétés à


Responsabilité limitée).

b. Le corps dont le tracé et les mentions varient avec la nature du document.

c. La conservation
La durée de conservation des documents commerciaux est en général de 10 années. Elle
peut cependant varier d’un pays à l’autre. L’établissement de ces documents se fait en plusieurs

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~ 21 ~
exemplaires et leur classement se fait par nature d’opérations (pièces de caisse, de banque,
factures d’achats.), soit par correspondant (Fournisseur) client, etc.
2. Les documents utilisés
Les différents documents utilisés sont : le Bon de commande, le Bon de livraison et
Réception ou de camionnage, la facture, la note de poids, la note de débit, la note de crédit, le
relevé de Factures et la note et les documents des intermédiaires de commerce.
2.1 La commande
 La commande peut être faite verbalement, par téléphone ou par e-mail ; il est alors
recommandé que le client la confirme par écrit ;
 Les ventes importantes ou à modalités d’exécution complexe se constatent par un contrat
appelé marché signé par les deux parties ;
 Plus couramment la commande est passée soit par lettre soit au moyen d’un imprimé
spécial appelé Bon de Commande ou Bulletin de commande.
a) Le Bon de Commande
a.1) Définition

Le Bon de Commande est un document commercial établi par le Client et adressé au


fournisseur pour lui indiquer les marchandises et les conditions de livraison, de paiement, etc. Le
Bon de Commande est signé par le Client. Il doit être rédigé avec beaucoup des soins, car il
constitue le contrat qui lie les deux contractants : vendeur et acheteur. Il est généralement extrait
d’un carnet à souches à feuilles numérotés, la conception (formulation et disposition), ou le tracé
d’un bon de commande varie suivant les maisons. Mais il existe un bon de commande normalisé.
Cas particulier : le Bulletin de Commande. C’est un document imprimé par les soins du
fournisseur, adressé en blanc au Client qui le retourne ensuite compléter, daté et signé. Les
Bulletins de commande sont les plus souvent adressés aux clients avec lesquels le vendeur
entretient des relations commerciales très poussées. Les représentants les utilisent également au
cours de leur tournée.

a.2) Description de Bon de Commande

Ce document comporte d’ordinaire deux parties : l’en-tête et le corps.

1ère L’en-tête contient

 Les imprimés

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~ 22 ~
Le nom et identification de la firme qui met le bon de commande à la disposition de ses
fournisseurs : numéro d’identification nationale, numéro de téléphone, numéro des
comptes bancaires.

 Les manuscrits ou dactylographies

 Le nom et l’adresse du fournisseur ;

 La date et éventuellement ; le numéro d’ordre ;

 Le mode d’expédition ;

 Le délai de livraison ;

 Les conditions de livraison et paiement.

2ème Le corps donne le détail des marchandises achetées

a.3) Présentation d’un modèle

…………………………………………………
…………………………………………………
B.P :……………. RC :…………
TEL :…………… Id. Nat………
FAX :………….. ………………
E-MAIL :………
Comme suite à notre demande de prix N°…… nous
vous passons commande des fournisseurs indiqué au
tableau ci – dessous aux conditions suivantes
Mode de livraison :……………
Délai de livraison :…………… COMMANDE N°……………..
Mode d’expédition :………….. Votre offre du ………………...
Destination :………………….. A……………le………………..
Facturation :…………………..
Mode de paiement :…………..
Réf. Désignations Unité Qté PU Montant Observation

Le Chef de Service Achat

b) Le bulletin de commande
Tout comme le bon de commande, le bulletin sert à passer une commande. Cependant, il
est établi par le fournisseur et le client en sert pour passer une commande. Le bulletin de

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~ 23 ~
commande diffère du bon de commande par sa présentation qui varie suivant les entreprises : il
n’est pas normalisé.
Sur le bulletin de commande figure la liste des articles commercialisés par l’entreprise avec
leur prix et les conditions de vente. Le client ne fait que cochet les colonnes ou les cases des
marchandises qu’il désire commander. Le bulletin de commande comprend :
 Le titre du document : bulletin de commande.
 Le nom et l’adresse du fournisseur qui constitue l’adresse de réexpédition du bulletin de
commande.
 Les données relatives à la commande : désignation des articles, quantité, prix unitaire,
montant.
Le bulletin de commande doit être rempli en deux exemples par le client et l’original est envoyé
au fournisseur.
2.2 La livraison
Parmi les obligations du vendeur une fois l’acceptation de la commande, figure la livraison.
D’un point de vue juridique, la livraison ne signifie pas transfert de la marchandise du domicile
du vendeur à celui de l’acheteur, mais simplement sa mise à disposition au client, car le vendeur
n’est pas obligé de transporter la marchandise.
Deux documents accompagnent la livraison. Il s’agit du Bordereau ou Bon de livraison/Bon de
réception et de la Facture.
a. Le Bon ou bordereau de livraison (BL)

C’est un document commercial qui permet au fournisseur d’indiquer le contenu de la livraison et


au client de vérifier si la livraison est conforme à la commande. Il est toujours joint à la
marchandise. Il est donné par le fournisseur et remis au Client lors de la livraison. Il renseigne
sur la nature des marchandises livrées. Il reste entre les mains du client qui peut ainsi vérifier :

 S’il y a concordance entre les marchandises livrées et celles commandées ;

 Et après réception de la facture, s’il y a concordance entre les marchandises livrées et


celles facturées.

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~ 24 ~
Exemple d’un modèle :

Le fournisseur
……………………………….
………………………………. Le client
Bon de livraison N°………. …………………………
Date ………….. …………………………
Nom du livreur/transporteur…………
Réf Désignations Quantité Conditionnement observations

Signature du client

Exemple d’un autre modèle

……………………………………………….
……………………………………………….
BP :………………. Id. Nat :………………….
Tél :………………. RC :………………………
Fax :……………… A (client)
E-mail :………….. ……………………………………………

Vos réf :…… Commande N°……… Date :…………….


Nos réf :……N° d’enregistrement de la commande :……. BON DE LIVRAISON N°…..
Expédition :…… Date :……… Ville de départ :………… A ………….. le ……………..
Poids total :…………… Nombre de colis :………….……
Réf. Désignation Quantités Quantités Quantités Observations
commandées livrées restant à livrées

Reçu Réserve sur la livraison Livré


le…. le……..

Le Chef de service expédition

b. Le Bon ou bordereau de réception (BR)

Le client une fois en possession des marchandises signe un exemplaire du bon de livraison et le
renvoie au fournisseur. Ce nouveau document signé porte le nom de bon de livraison. Il atteste

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~ 25 ~
que le client a effectivement réceptionné les marchandises. Le bon de réception est retourné au
fournisseur, signé et daté tandis que le bon de livraison reste chez le client.

N.B : Cela peut être le double du Bon de livraison mais le client peut établir son propre bon de
réception.

Exemple d’un modèle :

Le fournisseur
……………………………….
………………………………. Le client
Bon de réception N°………. …………………………
Date ………….. …………………………
Nom du livreur/transporteur…………
Réf Désignations Quantité Conditionnement observations

Signature du client

Exemple d’un autre modèle

……………………………………………….
……………………………………………….
BP :………………. Id. Nat :………………….
Tél :………………. RC :………………………
Fax :……………… A (client)
E-mail :………….. ……………………………………………

Vos réf :…… Commande N°……… Date :…………….


Nos réf :……N° d’enregistrement de la commande :……. BON DE RECEPTION N°…..
Expédition :…… Date :……… Ville de départ :………… A ………….. le ……………..
Poids total :…………… Nombre de colis :………….……
Réf. Désignation Quantités Quantités Quantités Observations
commandées livrées restant à livrées

Reçu Réserve sur la livraison Livré


le…. le……..

Le Chef de service expédition

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~ 26 ~
c. Le Bon de Camionnage

C’est un document qui remplace le document combiné « Bon de livraison et Bon de réception ».
Il possède les propriétés de ces deux bons, c’est-à-dire accompagne les marchandises jusqu’au
domicile du client, renseigne sur la qualité et la quantité des marchandises. Il est rédigé en trois
exemplaires :

 Un pour le magasinier du fournisseur

 Un pour le chauffeur du vendeur transporteur

 Un pour le réceptionnaire, le client

Chacune de ces trois personnes doit apposer sa signature sur le document : le magasinier pour
attester que les marchandises a quitté son magasin et a été chargée sur le camion, le chauffeur
atteste qu’il a réellement chargé cette marchandise à bord de son camion et le réceptionnaire pour
attester que la marchandise indiquée lui a été remise.

N.B : Le port des marchandises

Il existe 3 modalités de transport des marchandises :

 Port payé : le fournisseur paie le transport et la facture du client.


 Port dû : le port dû n’est pas facturé. Le client paie les frais de transport à la livraison.
 Franco de port : le fournisseur paie le transport mais ne le facture pas au client.

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~ 27 ~
Exemple d’un modèle :

……………………………………………….
……………………………………………….
BP :………………. Id. Nat :………………….
Tél :………………. RC :………………………
Fax :……………… A (client)
E-mail :………….. ……………………………………………

Vos réf :…… Commande N°……… Date :…………….


Nos réf :……N° d’enregistrement de la commande :……. BON DE LIVRAISON N°…..
Expédition :…… Date :……… Ville de départ :………… A ………….. le ……………..
Poids total :…………… Nombre de colis :………….……
Réf. Désignation Quantités Quantités Quantités Observations
commandées livrées restant à livrées

Reçu Réserve sur la livraison Livré


le…. le……..

Signature
Le fournisseur Le client Le livreur

N. B : Au lieu de parler de Bon de Camionnage, on peut dire « Bordereau d’expédition », c’est


un document utilisé lorsque la marchandise est livrée par l’intermédiaire d’un transporteur. Il
contient, outre les éléments du Bon de livraison, les indications relatives au transport ; nom du
transporteur, numéro d’identification des colis de wagon, paiement du port… Il est parfois adressé
séparément par lettre à l’acheteur sous le nom de bordereau d’expédition.
2.3 La facturation : les factures
a. Définition
La Facture est écrit ou un document commercial par lequel le fournisseur ou le vendeur fait
connaitre au client ou acheteur le détail et le prix des marchandises vendues. La facture est
généralement établie en 2 exemplaires dont l’original sera adressé au client et le double, véritable
moyen de preuve est conservé par le fournisseur pendant au moins 10 ans. Elle résulte d’une
obligation légale. C’est le document par lequel l’entreprise demande le paiement des sommes
dues en échanges des prestations fournies.

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~ 28 ~
b. Importance de la facture
 La Facture matérialise la créance du vendeur sur le client, jointe à la marchandise, elle
remplace parfois le bon de livraison ou le bordereau de livraison.
 En cas de contestation, la facture acceptée constitue un mode de preuve de la vente et des
conditions de son exécution, parce que le silence de l’acheteur après réception d’une facture
équivaut à l’acceptation intégrale des clauses qui y figurent. Dans un but fiscal, la facture
est très importante pour permettre un contrôle rigoureux des transactions et notamment des
prix.
c. Les différents types de factures
c.1) Les factures usuelles ou courantes
 La facture simple ou facture sur place
Elle est établie et remise au client lorsqu’il y a livraison directe des marchandises par le
fournisseur au client. Elle peut servir de bon de livraison.
 La facture d’expédition
Elle est relative aux marchandises envoyées au client par l’entremise d’un transporteur.
 La facture d’avoir
Elle constate les avoirs que doit le fournisseur à son client. L’avoir intervient soit à la suite
d’un retour de marchandise par le client, soit à la suite d’un contrat d’avarie, soit à la suite
de toute forme de livraison non conforme.
Dans l’établissement de la facture d’avoir, en cas de réduction ou de facturation des taxes
(TVA), le calcul est repris tel que présente sur la vente relative à laquelle se fait l’avoir. La
facture d’avoir est encore appelée note de crédit.
 La facture ou note de débit
C’est un document qui montre à l’inverse de la facture d’avoir, ce que le client doit à son
fournisseur après la facturation et livraison totale des marchandises.
c.2) Les factures spéciales
 La facture pro-forma ou simulée
Elle est établie lorsqu’un client veut connaitre le montant total qu’il aura à payer pour un
certain nombre d’articles avant de passer une commande ferme. C’est une facture
ordinaire qui porte le titre de facture pro-forma. En cas d’achat, la véritable facture est
établie.
 Le relevé de facture

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~ 29 ~
C’est un état récapitulatif des factures non réglées et des avoirs figurant au compte d’un
client. Le relevé intervient lorsqu’au lieu de procéder au paiement séparé de chaque
facture, les deux parties (client et fournisseur) conviennent que l’ensemble des ventes
d’une période fasse l’objet d’un règlement global à la fin de cette période.
Il rappelle la date, le numéro et montant de chacune des factures, indique le total à payer
(solde), la date et de mode de règlement.
 La facture à condition : est la facture provisoire rédigée à l’occasion d’une vente à
condition ; elle ne devient ferme que si le client, qui a reçu livraison des marchandises, ne
les restitue pas à l’expiration du délai fixé.

 La facture consulaire est une facture d’expédition visée au départ pour le consul du pays
destinataire, pour certifier à l’intention de la douane de ce pays, l’origine et la valeur des
marchandises.

 La facture protestable : Ne concerne que des clients commerçants. Elle doit indiquer les
modalités et les détails de règlement. La créance non payée dans les délais peut faire
dresser protêt de la lettre de change et chèque.

 Note ou facture au comptant ou facture cash : C’est un document rédigé par un détaillant
ou un petit artisan et des personnes exerçant une profession libérale pour constater, une
vente ou un travail exécuté et dont le paiement s’effectue ou comptant. Elle se présente
comme une facture.

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~ 30 ~
d. Présentation des factures

……………………………………………….
……………………………………………….
BP :………………. Id. Nat :………………….
Tél :………………. RC :………………………
Fax :………………
DOIT
E-mail :………….. ………………………………………………………

V/réf :…… Commande N°……… Date :…………….


N/réf :……N° d’enregistrement de la commande :……. FACTURE N°………………
Expédition :…… Date :……… Ville de départ :………… A ………….. le ……………..
Poids total :…………… Nombre de colis :………….……
Réf. Objet de la facturation Unité Qté PU Montant Annotation destinataire

Cadre réservé au destinataire :

Mode de paiement
NET A PAYER
Le Chef de service expédition

e. Réduction des factures


Les réductions et les taxes entrent en jeu dans l’établissement des factures.
e.1) Les réductions
Elles sont de deux ordres : les réductions à caractère commercial et les réductions à caractères
financier.
 Les réductions commerciales
 Le rabais : réduction accordée par le fournisseur en cas de non-conformité en quantité et
en qualité de la marchandise.
 La remise : réduction accordée par le fournisseur à son client en considération d’une
qualité spécifique du client telle que grossiste, famille nombreuse ou en raison de
l’importance de la commande.
 La ristourne : réduction accordée pour fidéliser la clientèle. Elle est calculer sur
l’ensemble des opérations d’une période généralement en fin d’année.
 La réduction financière : l’escompte
C’est une réduction accordée pour paiement anticipé par rapport aux délais consentis en général.
Toutes ces réductions exprimées généralement en pourcentage se calculent en cascade.

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~ 31 ~
e.2) Les taxes
La vente de bien ou de service par un industriel ou un commerçant est en général passible d’une
taxe dite Taxe sur la vente Ajoutée (TVA). La TVA est la taxe perçue par l’Etat sur la production
des biens et services d’une entreprise ou d’un commerçant. Elle est collectée par les commerçants
qui la reversent à l’Etat étant donné qu’ils répercutent sur le prix de leurs marchandises la TVA
qu’ils paient. En clair, c’est le dernier consommateur qui paie la TVA. En RD Congo, le taux de
la TVA est de 16%.
e.3) Le procédé de facturation
Montant total brut des marchandises = somme des montants des marchandises facturées
Net commercial = Montant total brut des marchandises – Réductions (rabais, remise, ristourne)
Net financier = Net commercial (NC) – Escompte
Total hors taxe = Net financier (NF) + Frais de port hors taxe et emballages non consignés
Total Toutes Taxes Comprises (TTC) = Total hors taxe + TVA
Net à payer = Total TTC + Emballages consignés + Port TTC
Remarque : les mentions obligatoires
• La date de la facture. ...
• Le numéro de la facture. ...
• La date de la vente ou de la prestation de service. ...
• L'identité du vendeur ou du prestataire de services. ...
• L'identité de l'acheteur ou du client. ...
• Numéro du bon de commande. ...
• Numéro d'identification à la TVA
La TVA
Maurice Lauré (1917-2001), polytechnicien, haut fonctionnaire du ministère des finances, est à
l'origine de la création de cette taxe qui bouleversa la fiscalité des Etats
La TVA est un impôt indirect sur les dépenses de consommation. Elle est payée par le
consommateur et collectée par les entreprises qui participent au processus de production et de
commercialisation. Le montant de la taxe est proportionnel au prix de vente hors taxe (HT).
C'est quoi la TVA définition et explication ?

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~ 32 ~
La TVA pour taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect sur la consommation. La taxe sur la
valeur ajoutée est un impôt sur la consommation. Il s'agit d'un impôt indirect, c'est-à-dire qu'il
n'est pas collecté directement par l'État mais par le vendeur qui le collecte et le reverse à l'État.
Comment fonctionne la TVA pour les entreprises ?
Le principe de la TVA est simple. Chaque entreprise collecte auprès de ses clients de la TVA
qu'elle devra reverser à l'Etat. Dans le même temps, elle récupère auprès de l'Etat la TVA qu'elle
a avancée auprès de ses fournisseurs sur ses achats. ...
Qui doit payer la TVA ?
La TVA, taxe sur la valeur ajoutée, est un impôt indirect qui est payé par les consommateurs et
collecté par les entreprises. Elle représente la différence entre un prix hors taxe (HT) et un prix
toutes taxes comprises (TTC)
Quel est le taux de la TVA en RDC ?
La taxe sur la valeur ajoutée en République démocratique du Congo a été mise en place,
officiellement, le 1er janvier 2012.
L'impôt est géré par la Direction générale des Douanes et accises (DGDA) en ce qui concerne les
importations, et par la Direction générale des impôts (DGI) en ce qui concerne la consommation
intérieure. Le taux courant de TVA est de 16 % pour la consommation intérieure et les
importations.
Comment calculer la TVA
Pour résumer, le calcul de la TVA s'effectue comme suit : montant HT x taux de la TVA (ou
pourcentage) = montant de la TVA. À partir du montant TTC, il faut procéder de la manière
suivante : montant TTC / taux de la TVA (ou du pourcentage)
Quel est le but de l'application de la TVA en RDC ?
Parmi les raisons qui ont militées pour l'institution de la TVA en RDC, est le fait qu'il est un
impôt social qui assure une certaine justice sociale dans la mesure où la TVA n'est prélevée que
lorsqu'il y a un acte de consommation
La TVA, ou Taxe sur la Valeur Ajoutée, est un impôt indirect sur la consommation. C’est le
consommateur final qui paye la TVA lorsqu'il achète un bien ou service. Les entreprises ne sont
pas soumises à cette taxe mais servent d'intermédiaire entre l'État et le client.
La marge commerciale correspond à la différence entre le prix de vente et le prix d'achat de biens
ou de services. Dans ce deuxième cas, le prix d'achat peut désigner une prestation sous-traitée ou
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~ 33 ~
le salaire de l'intervenant ; il sera cependant plus correct d'utiliser la notion de marge brute
Comment calculer la marge commerciale ?
Comment calculer la marge commerciale de l'entreprise ?
Marge commerciale = chiffre d'affaires HT – achats HT consommés.
Achats consommés HT = achats HT+ frais accessoires d'achats + variation des stocks.
Taux de marge = (marge brute / achats consommés HT) * 100.
Taux de marque = (marge brute / chiffre d'affaires HT) * 100
3 Les intermédiaires de commerce
Un commerçant qui veut opérer dans une région très éloignée de celui de sa résidence,
s’adressera à un intermédiaire qui connait mieux les besoins et les habitudes et la population de
la région concernée. C’est un intermédiaire tantôt courtier, tantôt commissionnaire.
 Le courtier est intermédiaire qui met en rapport l’acheteur et le vendeur. Il n’opère jamais
en son propre nom et n’intervient donc pas dans le contrat de vente. Sa rémunération
s’appelle courtage il rédige deux documents lors de ces interventions :

 L’arrêté qui mentionne l’objet et les conditions de la vente et l’identité de deux


contractants qu’il remet à chacune de partie ;

 Le marché qui est un document rédigé par le courtier et qui constate l’accord de deux
parties

 Le commissionnaire en marchandises est un commerçant qui achète, vend ou réalise une


opération pour le compte d’un tiers appeler commettant qui il ne peut connaitre. Les
rémunérations du commissionnaire s’appellent commission.

Le commissionnaire établit les documents suivants :


 Quand il achète pour son commettant, il établit le compte d’achat

 Quand il vend pour son commettant, il établit un compte de vente.


Les mentions obligatoires sur les documents à destination des tiers
Afin sécuriser les relations professionnelles et commerciales la loi* rend obligatoire la
présence d’un certain nombre d’informations sur tous les documents utilisés par les entreprises
dans le cadre de leurs relations avec les tiers, (Client, fournisseurs etc.). Ces informations sont
destinées à garantir un maximum de transparence, pour éviter les litiges.
Les mentions suivantes doivent obligatoirement apparaître sur tous les documents émis par
l'entreprise à destination des tiers (hors factures et fiches de paye)
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~ 34 ~

Catégorie Mentions d'usage


- Nom de l'entrepreneur
Commerçant
- Nom commercial
en entreprise individuelle - Coordonnées : adresse, tel, fax, adresse e-mail...
- Nom de l'entrepreneur
Artisan en entreprise - Nom commercial
individuelle - Coordonnées : adresse, tel, fax, adresse e-mail...

- Nom de l'entreprise
Artisan commerçant en - Nom commercial
entreprise individuelle - Coordonnées : adresse, tel, fax, adresse e-mail...

Profession libérale en
entreprise
individuelle - Nom de l'entrepreneur
- Coordonnées : adresse, tel, fax, adresse e-mail...

- Coordonnées : adresse, tel, fax, adresse e-mail.


SA, SARL,
- Nom commercial

Pour réduire les risques de litige et d'impayé l'entreprise doit prêter une attention
particulière aux documents qu’elle émet. Elle doit particulièrement être attentive à la rédaction :
a) Des conditions générales de vente,
b) Des devis,
c) Des bons de commandes ou de livraisons,
a) Conditions générales de vente

Les conditions générales de ventes sont l’un des fondements de la relation commerciale.
La loi impose la communication de ces conditions à tout acheteur potentiel si elles existent.
Les conditions générales sont applicables à la condition expresse qu'elles aient été acceptées
par le client avant la livraison. L'idéal est qu’elles apparaissent sur le bon de commande ou sur le
devis pour éviter que le client ne puisse soutenir qu’il n’en a pas eu connaissance lors de la
signature du contrat.
Contenu des conditions générales de vente

 Clauses obligatoires :

 Conditions de paiement ;
 Barèmes de prix ;

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~ 35 ~
 Rabais, remises et ristournes ;
 Pénalités de retard ;
 Avantages particuliers ;
 Clauses facultatives :

 Clauses relatives à l'acceptation de la commande ;


 Clauses relatives aux délais de livraison ;
 Clauses relatives au retour des marchandises ;
 Clauses de déchéance du terme. Elle doit obligatoirement être insérée dans le cadre
d'un contrat de vente à crédit stipulant plusieurs échéances de paiement.
 Clause résolutoire qui permet en cas de non-paiement du client d’annuler le contrat
de vente et de récupérer le bien cédé sans avoir à engager une action judiciaire
devant les tribunaux compétents.
 Clause de réserve de propriété. Elle est obligatoirement constatée par écrit et ce
dernier doit être établi au plus tard au moment de la livraison d'où l'importance de
faire figurer cette clause dans les tarifs, les factures et particulièrement les bons de
livraison.
 Clause d'attribution de juridiction ou de compétence. Elle a pour objectif d'attribuer
à l'entreprise créancière la compétence, en cas de litige, au tribunal de commerce le
plus proche de son siège social (cette clause est inopérante en matière d'injonction
de payer et de procédures collectives).
 Clause compromissoire. C'est une convention par laquelle les parties conviennent
de soumettre à l'arbitrage les difficultés pouvant naître de l'exécution d'un contrat.
b) Le devis

Il présente la proposition commerciale. Il n’est pas obligatoire, mais pour prévenir tout
risque de litige, il est conseillé de faire signer au client un document de ce type, en double
exemplaire, sur lequel figurent les conditions générales de l'entreprise ainsi que les mentions
suivantes :
 Les références de l'entreprise et du client,

 La date,

 Le délai des prestations et ou de la livraison,

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~ 36 ~
 Le prix précise : le HT, la TVA et le TTC si l’activité est soumise à TVA

c) Bons de commandes et bon de livraisons

 Bon de commande

Le bon de commande matérialise l’accord avec le client. Il mentionne les conditions


générales de vente, les droits et les obligations de l'entreprise et de son client et peut confirmer
ou modifier certaines clauses ou éléments de la proposition commerciale. Le bon de commande
peut être le devis retourné daté et signé.

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~ 37 ~

CHAPITRE 3 : LE REGLEMENT
La vente trouve son dénouement par le paiement. Ainsi, les opérations commerciales de
vente ou de prestations de service sont effectuées en contrepartie du règlement. Ce règlement peut
revêtir plusieurs formes.
Il existe différents modes de règlement :
 par remise de monnaie ;
 par l’intermédiaire d’une banque ;
 par l’intermédiaire de la poste : ou par payement électronique
a) La remise directe d’espèces
Le débiteur peut s’acquitter par ce moyen en remettant directement de l’argent en espèces
à son créancier. Celui qui paie en espèces a intérêt d’être en possession d’un moyen de preuve en
exigeant un reçu ou une quittance.
b) L’envoi d’espèces par poste
Ce cas se présente lorsque le débiteur et le créancier se trouvent éloignés l’un de l’autre. Le
débiteur peut alors demander à la poste de faire parvenir au fournisseur le montant du règlement.
La poste exécute la demande selon la formule décidée par le débiteur. Elle procède.
 Soit par « envois chargés » : un pli contenant les fonds est remis à la poste qui sera
chargée de l’envoyer au destinataire,

 Soit par l’utilisation de mandats (mandat carte, mandat poste, mandat télégraphique).

Les mandats sont très utilisés dans la vente par correspondance, particulièrement le mandat
poste : la formule de mandat, souvent déjà préparée par la poste, est jointe aux prix courants ou
catalogue expédiés par le vendeur, et le mandat est envoyé par l’acheteur en même temps que la
commande.
III. 1 Les documents relatifs au règlement au comptant
1. Les règlements directs en espèces
a) Le reçu
C’est un écrit par lequel une personne reconnait avoir reçu à titre de paiement une somme
d’argent ou un objet déterminé. C’est un document obligatoire dans le versement. Il est établi
par la partie qui reçoit le fonds et conserve par celui qui paie.
Le reçu doit porter les mentions obligatoires suivantes :
 Nom et adresse du bénéficiaire et du débiteur ;
 Somme en chiffre et en lettre ;

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~ 38 ~
 Le motif de l’opération ;
 Date ;
 Signature de la partie bénéficiaire.
Exemple de reçu
b) La quittance
Le reçu est appelé « quittance » lorsqu’il constate le règlement à une date antérieure. On dit
que le reçu est motivé ou causé si l’on indique l’objet du règlement.
La quittance doit porter les mentions obligatoires suivantes :
 L’affirmation du paiement par les mots « Reçu de……….. » : le nom du débiteur
 La somme payée en toutes lettres et en chiffres ; l’une des mentions suivantes ;
 A valoir sur………, lorsque le débiteur paie partiellement sa dette
 En règlement de……, lorsque toute la dette est payée
 L’objet du règlement ;
 La date du paiement ;
 la signature du créancier.
Exemple de la quittance
Comparaison entre quittance et reçu
 La quittance émane du créancier par contre le reçu du débiteur ;

 La quittance suppose l’existence d’une dette antérieure par contre le reçu ne présuppose
pas une dette.

 La quittance prouve le règlement partiel ou total d’une dette par contre le reçu en prouve
la reconnaissance.

 La quittance est délivrée contre espèces par contre le reçu contre toutes sortes de valeurs
(espèces, marchandises, produits, titres, etc.).

 La quittance éteint une dette par contre le reçu règle une obligation ou dette.
 Le reçu est aussi extrait d’un carnet à souches comme la quittance

N.B : Ne signez jamais une facture ou une note lors de sa rédaction parce que la signature pourrait
être interprétée comme un acquit.
2. L’envoi d’espèces par poste
Ce cas se présente lorsque le débiteur et le créancier se trouvent éloignés l’un de l’autre. Le
débiteur peut alors demander à la poste de faire parvenir au fournisseur le montant du règlement.

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~ 39 ~
La poste exécute la demande selon la formule décidée par le débiteur. Elle procède,
 Soit par « envoie chargés » : un pli contenant les fonds est remis à la poste qui sera
chargée de l’envoyer au destinataire,
 Soit par l’utilisation de mandats (mandats carte, mandat poste, mandat
télégraphique).
Les mandats sont très utilisés dans la vente par correspondance, particulièrement le mandat
poste : la formule de mandat, souvent déjà préparée par la poste est jointe aux prix courants ou
catalogue expédiés par le vendeur, et le mandat est envoyé par l’acheteur en même temps que la
commande.
III.2 Le règlement par intermédiaire des banques et des chèques postaux
Les banques et les centres de chèques postaux sont des organisations habilités à recevoir
les fonds du public sous forme de dépôt. Ils facilitent les opérations de règlement. Les sommes
déposées dans ces organismes peuvent être utilisées par les déposants pour effectuer leur paiement
au moyen d’instrument appelé chèque.
Les banques et les centres de chèques ouvrent des comptes pour chaque épargnant. Ce
compte se présente comme suit :
Débit Compte de « Y » Crédit

Tous les paiements effectués par la Banque pour le Toute la somme déposée par le client ou versées
compte du Client pour le client c’est le côté de l’avoir du client

On distingue : le compte de dépôt à vue ou compte de chèques et le compte courant commercial.


 Le compte de dépôt à vue ou compte de chèque
Il a trait au dépôt en banque par un particulier d’une somme inscrite au crédit de son compte,
qui s’accroitre par des versements divers (espèces, remises des chèques ou autres effets à
l’encaissement, règlements par de tiers,… etc.) et qu’il peut retirer à tout moment à son propre
profit ou au profit de tiers dans la limite de l’avoir disponible.
Il existe plusieurs sortes de dépôts : à vue, à préavis, ou à terme.
 Le dépôt à vue : le titulaire du compte peut à tout moment retirer le fonds, dans la limite
de l’avoir disponible. Ce compte est aussi appelé « compte de chèque » ;

 Le dépôt à préavis : le titulaire du compte doit donner le préavis pour tout retrait. Il
bénéficie d’un intérêt un peu élevé quand la durée du préavis de retrait est longue ;

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~ 40 ~
 Le dépôt à terme : à l’expiration du terme, les fonds sont retirés ou réinvestis. Ce dépôt
rapporte des intérêts dont le taux est fonction du terme.

 Le compte courant commercial


Les banques ouvrent aux commerçants et aux sociétés, suivant certaines conditions, des
comptes destinés à faciliter leurs opérations commerciales. Ces comptes se distinguent de ceux
de dépôt par le fait que la banque peut mettre à la disposition du client, des sommes pouvant
dépasser son avoir (découvert).
Ce compte permet à son titulaire d’effectuer, outre les opérations de compte de dépôt, toutes
opérations de négociations d’effets, de crédits, etc., que nous étudierons ultérieurement.
1. Le chèque
1.1) Définition
Un chèque est un écrit par lequel une personne qui a des fonds disponibles chez un banquier
donne l’ordre de payer une certaine somme d’argent soit à elle – même, soit à une autre personne
dénommée ou à une autre personne appelée « bénéficiaire », soit au porteur du chèque.
1.2) Les intervenants
Trois personnes interviennent dans le chèque.
 Le tireur (le titulaire du compte) : qui donne l’ordre de payer ;

 Le tiré (la banque du tireur) : qui doit payer le chèque ;

 Le bénéficiaire (créancier du tireur ou lui – même) : à qui le tiré doit payer.


1.3) Utilisation
Le chèque peut être utilisé de plusieurs façons :
 Il peut être un instrument de retrait de fonds. Exemple : Mr Eben, titulaire d’un compte à
la Rawbank peut utiliser un chèque pour retirer une somme donnée.
 Il peut être un instrument de paiement ou de règlement de fonds. Exemple : Mr Exaucé
achète une voiture et règle le montant à son créancier par un chèque bancaire.
N.B : Dans le cas de retrait de fonds lorsque le tireur du chèque en est lui – même bénéficiaire,
on inscrit devant la clause à l’ordre de moi – même ou nous – même.
1.4) Description
Les chèques sont extraits de carnet à souches, délivrés par la banque aux personnes qui y
ont déposé des fonds. Un carnet comprend 25 ou 50 formules. Chaque formule se compose de
deux parties :
 Le volant qui est détaché et remis au bénéficiaire
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~ 41 ~
 La souche qui reste attaché au carnet.

Le chèque doit contenir les informations suivantes :


 La banque ou le tireur a ouvert le compte ;

 Le mot chèque indiqué sur le document ;

 Le montant du chèque en chiffre et en lettre ;

 Le numéro et la série du chèque ;

 Le nom et adresse du tireur ;

 La signature manuscrite du tireur ;

 Le nom du bénéficiaire ;

 Le lieu et la date de l’encaissement ;

 L’agence ou le compte est ouvert ;

 L’ordre de payer une somme déterminé ;

 Le numéro de compte du tireur.

Attention : Signer conformément au modèle de signature déposé et Eviter les ratures, les
grattages, les corrections.
Pour éviter toute tentative de fraude, il vaut mieux de :
 Ne jamais signer le chèque en blanc.
 Toujours inscrire le nom du bénéficiaire.
 Détacher le chèque avant de le signer afin d’éviter la reproduction de la signature.
N.B : Avant d’émettre un chèque, il faut s’assurer que le compte a suffisamment de provision
pour payer le bénéficiaire.
1.5) La provision du chèque
Il existe au crédit du compte du tireur du chèque préalablement à l’émission du chèque une
somme suffisante pour assurer le règlement. Cette somme s’appelle provision.
La provision résulte de la différence positive entre le total des remises destinées à alimenter
le compte (crédit du compte) et les retraits (débit du compte).
Au moment de l’émission du chèque, la somme disponible au compte du tireur doit être
égale ou supérieur au montant au moins égal à celui du chèque. Cette créance est la provision.

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~ 42 ~
Mais, par une convention expresse ou tacite, le banquier peut s’engager à honorer des
tirages en l’absence de tout solde créditeur : la provision est alors constituée par une ouverture de
crédit. Les comptes courants commerciaux souvent assortis de cette convention.
1.6) Formes du chèque
Le chèque peut se présenter sous trois formes :
 Le chèque nominatif : c’est un chèque payable à une personne dénommée ou encore
lorsque le nom du bénéficiaire est indiqué devant la clause. Il n’est pas transmissible.
Exemple : Payez à Monsieur Herman.
 Le chèque au porteur : il est payable à celui qui le présente à l’encaissement. Il peut
passer de main sans aucune formalité. Exemple : payez au porteur.
 Le chèque en blanc : lorsque devant la clause, on ne mentionne pas le nom du
bénéficiaire.
 Chèque à l’ordre : ce chèque peut être endossé, c’est-à-dire qu’il est transmissible
par endossement (écriture sur le dos). Exemple : Payez à l’ordre de Monsieur Herel.
N.B : La plupart des chèques « émis sont des chèques à l’ordre »
1.6.1) Endossements
L’endossement est un mécanisme par lequel un titre commercial est transmis par la
personne qui en est bénéficiaire (endosseur), à une autre personne (endossataire ou cessionnaire).
Exemple : Madame Laurene Kalumbu a émis un chèque de 50 000 $ à l’ordre de Madame Lila
Mutindi qui doit la même somme à Madame Jolie Mwad. Elle lui remet le chèque par la formule
suivante :
Veuillez payer à l’ordre de Madame Jolie Mwad.
Lieu et date.
Signature de Madame Lila Mutindi
Madame Jolie Mwad est appelé endossataire ou cessionnaire (personne à qui le chèque est
transmis). Madame Lila Mutindi est la cédante ou l’endosseur (personne qui transmet le
chèque).
Attention : Si le cédant signe seulement au dos du chèque sans mentionner le nom du
cessionnaire, il fait un endossement en blanc. Le chèque ainsi endossé en blanc devient un chèque
au porteur transmissible se main en main.

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~ 43 ~
Notons que le titulaire d’un compte bancaire (tireur), au lieu de toucher les espèces, il peut donner
mandat à sa banque d’encaisser le chèque et d’en porter le montant au crédit de son compte, en
écrivant au verso :
« Payez à l’ordre de la Banque X ».
Valeur à l’encaissement ;
Lubumbashi, le…………………………
(Signé)………………..,
Notons aussi que celui qui encaisse le montant du chèque doit signer la formule d’acquit au verso
du document. Si le chèque a fait l’objet d’endossements, la formule d’acquit figure à la suite du
dernier endossement. « Payez à l’ordre de »
Pour acquit
Nom, post – nom, prénom, montant, adresse, lieu, date et signature
Exemple :
Le chèque est payable à vue, c’est-à-dire sans délai. Ayant en paiement un chèque, la banque
vérifie l’authenticité du document (émetteur du chèque, porteur, signature.. etc.) ainsi que
l’existence de provision suffisante. Puis, la banque règle le montant contre acquit au verso du
chèque.
Le chèque émis et payable au Congo doit être présenté au paiement dans le délai de 30 jours.
Quant au chèque émis à l’étranger et payable au Congo. Ce délai est de 120 jours.
L’opposition au paiement a lieu dans les trois cas suivants :
- Perte ou soustraction frauduleuse

- Faillite du porteur ; incapacité du porteur

Il existe trois sortes d’endossements :


 Endossement à titre translatif de propriété : ce type d’endossement transfère la propriété du
chèque au cessionnaire (endossataire) et se formule comme suit :
Veuillez payer à l’ordre ……………….
Date ……………………………………
Signature
 Endossement à titre de production : cet endossement ne transfère pas la propriété du chèque.
Le bénéficiaire charge seulement son banquier d’encaisser le montant du chèque et de le
porter au crédit de son compte. La formule d’endossement peut ne pas avoir la clause « à
l’ordre ».

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~ 44 ~
Veuillez payer à …………….. (nom de la banque)
Valeur à l’encaissement…………………………..
N° de compte…………………………………….
Date ……………………………………………..
Signature
1.6.2) Chèque barré
Le chèque barré (ou croisé) est un chèque sur le recto duquel sont tracées deux traits
obliques et parallèles. Ces barres sont tracées soit par le tireur du chèque, soit par le porteur,
parfois même elles sont imprimées d’avance.
Un chèque barré ne peut être encaissé par son bénéficiaire qu’après versement sur un
compte bancaire ou postal. Toute fois le tireur du chèque peut toucher la liquidité lui – même.
Le chèque barré permet de protéger les titulaires de compte en cas de vol ou de perte de
chèque.
Le chèque barré n’est pas endossable, c’est – à – dire non transmissible à l’ordre de tiers.
Il existe deux types de barrements :
 Le barrement général : le chèque à barrement général ne peut être payé par un tiré
(banque) qu’à l’un de ses propres clients ou à une banque ou un chef de centre de chèques
postaux.
 Le barrement spécial : le barrement est dit spécial lorsque le nom de la banque bénéficiaire
est inscrit entre les deux traits obliques. Cela veut dire que seul le banquier désigné pourra
encaisser le chèque chez le tiré. Le banquier désigné a le droit d’endosser par procuration
au nom d’un autre banquier.
Recto Recto
TMB

1.7) Le chèque visé


Un bénéficiaire peut vouloir s’assurer de la disponibilité de la provision avant d’être payé par
chèque, le tireur fait alors viser le chèque pour provision. Pour ce faire, le banquier appose le
cachet suivant au recto du chèque à côté du lieu paiement.
Visé pour provision
Lieu et date
(Nom de la banque et agence)
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~ 45 ~
Le chef d’agence
Nom et prénom
Par ce visa la banque atteste l’existence de la provision à la date du visa.
1.8) Le chèque certifié
C’est la même procédure que celle du visa. Mais dans la certification, la banque bloque le montant
du chèque pendant le délai légal (8 jours) de présentation en diminuant le compte du tireur.
La provision est bloquée jusqu’à la présentation du chèque par le bénéficiaire. On y appose le
cachet ci – après :
Certifié pour provision
Lieu et date
(Nom de la banque et agence)
Le chef d’agence
Nom et prénom
1.8) Le paiement du chèque
1.8.1) Le paiement en liquide
Un chèque est payable à vue c’est – à – dire dès qu’il est présenté au banquier. Le porteur peut
présenter le chèque à tout moment. Mais il y a un délai à respecter.
Le point de départ de ces délais est le jour porté sur le chèque comme date d’émission.
Le paiement en liquide s’effectue aux guichets de domiciliation du chèque. Le paiement est
identifié par un cachet permettant d’acquitter le chèque. Il porte les mentions suivantes portées
au verso du chèque : Nom, prénom, adresse, N° de la carte d’identité (CNI) ou du passeport.
Pour acquit
Nom et prénom
Adresse
N° CNI ou du passeport
La remise du chèque
Signature du bénéficiaire
1.8.2) La remise du chèque
Le bénéficiaire peut faire encaisse le chèque par sa banque. Dans ce cas, le verso se présente
comme suit :
Payer à l’ordre de (nom de la banque)
N° de compte

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~ 46 ~
Lieu et date
Signature
2. Le protêt
Le protêt est un acte authentique dressé par huissier (agent désigné) et qui constate le non-
paiement du chèque.
L’acte de protêt est dressé sur chèque ou y est attaché sous forme d’allonge.
Il doit contenir les mentions suivantes :
 Le nom du requérant ;

 Le montant du chèque ;

 La date d’émission du chèque ;

 La présence ou l’absence du tiré ;

 Les paiements partiels qui ont été faits ;

 Les motifs de refus de payer ;

 Les noms de la personne qui réceptionne cet acte.

NB : Le chèque de voyage (Traveller chèque) : la technique du chèque est utilisable non seulement
pour les règlements au profit de tiers, mais aussi pour réduire les risques que fait courir à un
voyageur le transport des sommes d’argent. Le chèque de voyage est une modalité du chèque
indirect : il est remis contre espèces ou contre espèces ou contre prélèvement sur un compte, il
permet d’obtenir des fonds à tous les guichets de la banque tirée, la forme au porteur est
évidemment exclue.
3. Le virement et le transfert
Le virement est une opération comptable par laquelle on fait passer une somme d’un compte
à un autre compte. Ce virement se fait par un simple jeu d’écritures, c’est-à-dire sans mouvement
d’espèces et n’est possible que pour les clients d’une même banque. Pour les clients de banques
différentes, l’opération porte le nom de transfert et non virement.
Pour effectuer les virements et les transferts, les banques mettent à la disposition de leurs
clients, les formules dénommées « Bons de virement » ou « Ordre de paiement ». (O.P.) ou «
Ordre de paiement multiple » (O.P.M).
4. L’accréditif
L’accréditif est un ordre donné par une banque à l’une de ses Agences de payer au comptant
et à vue, à une personne désignée ou à son ordre, une somme versée à cet effet dans sa caisse.

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~ 47 ~
L’accréditif est un titre ordre, il est transmissible par endossement.
5. La lettre de crédit
La lettre de crédit est un écrit sous forme de lettre missive par lequel une banque invite un
ou plusieurs correspondants à payer au porteur de la lettre, nominativement désigné et sur
vérification de son identité, les sommes dont il pourrait avoir besoin jusqu’à concurrence d’un
montant déterminé et éventuellement pendant un délai stipulé.
 L’utilité de cette lettre
Elle est surtout émise an faveur des voyageurs pour les éviter quelques ennuis (pertes
d’argent, vols, etc.) et leur épargner les embarras du change de monnaie en pays étrangers. Son
usage diminue en faveur de chèque de voyage.
 Les caractères de lettres de crédit
 Elles sont personnelles, c’est-à-dire ne sont payables qu’à une personne désignée
(l’accrédité). Donc elles ne sont pas transmissibles par voie d’endossement.

 Elles sont payables par acomptes successifs et bénéficiaire (l’accrédité) n’est pas tenu
d’en toucher le montant intégral.

 Elles n’ont pas d’échéance fixe : l’accrédité encaisse quand bon lui semble, mais dans
le délai stipulé dans la lettre.

6. La monnaie électronique
La monnaie électronique est toute valeur monétaire représentant une créance qui est stockée
sur un support électronique ; la monnaie électronique utilise un code digital.
La monnaie électronique présente les avantages suivants :
 La monnaie électronique ne nécessite pas l’intervention de tiers dans la finalisation du
paiement

 La monnaie électronique garantit l’anonymat grâce à l’absence d’intermédiaire

 La monnaie électronique a la capacité de circuler librement sans qu’aucun été ne puisse


en contrôle les mouvements
III.3 Les règlements par l’intermédiaire de la poste
Dans presque tous les pays, l’Administration des postes, télégraphes et téléphones
s’accorde le monopole du transport des lettres de la transmission des télégrammes et des
communications téléphoniques. Cette fonction intéresse de loin ce cours de documentation
commerciale.

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~ 48 ~
Mais, en plus de ces services qui se relèvent plus de la correspondance, la Poste joue un
grand rôle dans les affaires grâce à sa fonction financière. Il existe deux éventualités en matière
de services financiers rendus par l’Administration des postes.
 L’obtention de la poste moyennant versement d’espèces dans un bureau quelconque du
paiement d’une somme d’argent à un bénéficiaire nommément désigné par l’expéditeur.
La poste établit à cette fin, des documents qui sont transmis par affranchissements aux
bénéficiaires qui reçoivent ainsi ladite somme. Ces documents sont des mandats.

 La 2e éventualité consiste dans X l’ouverture d’un compte courant postal (CCP) qui nous
amènera à l’étude des chèques postaux.
1. Les articles d’argent
Toute personne peut, contre versement d’espèces dans un bureau quelque, donner mandat
à la Poste de payer une somme déterminée à un bénéficiaire déterminé ou déterminé ou porter le
montant de cette somme à l’avoir d’un compte courant postal.
Ce sont ces sommes confiées par le public à la poste pour être payée à des correspondants
sans qu’il y ait transport matériel de fonds que l’on donne le nom d’articles d’argent.
Le document qui permet l’envoi des fonds, c’est le mandat. On distingue :
 Le mandat poste ordinaire ;

 Le mandat carte ;

 Le mandat de versement à un CCP ;

 Le mandat télégraphique.

a) Définition
Le mandat poste est un titre par lequel l’Administration des postes s’engage à payer à la
personne désignée sur le mandat, la somme qui a été versée au profit de cette dernière dans l’un
des bureaux postaux du pays.
b) Analyse du document
Le mandat poste comprend quatre parties :
 Le coupon : conservé par le destinataire lors de l’encaissement du montant. C’est une
pièce comptable qui justifie le recouvrement de la créance.

 Le mandat proprement dit : qui est remis par la poste au destinataire pour lui permettre de
toucher le montant. C’est une preuve pour la poste qu’elle a rempli sa mission.

 Le talon de contrôle : gardé par l’Administrateur des Postes

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~ 49 ~
 Le reçu : remis à l’envoyeur du mandat et peut être reproduit en cas de réclamation.
Le mandat reprend les indications ci-après fournies en cas de réclamation.
 Nom et adresse de l’expéditeur ;

 Nom et adresse du destinataire ;

 Montant du mandat (en chiffres et en lettres) ;

 Éventuellement le numéro de compte courant postal et le centre des chèques postaux.


NB : La durée de validité d’un mandat est de 3mois passé ce délai, il ne peut être payé qu’avec
l’autorisation spéciale de la Direction des Postes. Tout montant non réclamé par les ayant-droits
dans un délai de cinq ans à partir du jour de versement de l’argent est définitivement acquis à
l’Etat.
2. Le chèque postal et le virement postal
Comme pour les banques, le chèque postal et le virement postal ouvrent des comptes pour
les particuliers, les sociétés commerciales etc. l’utilité est la même que les comptes chèques
bancaires (éviter les risques de pertes et vol : faciliter les paiements).
III.4 Les sanctions pénales
L’émission des chèques non provisionnés est sanctionnée par la loi. Elle constitue une
infraction passible d’une servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende.

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~ 50 ~

CHAPITRE 4 : LES EFFETS DE COMMERCE


De nos jours, le commerce est basé sur le crédit, c’est-à-dire le vendeur peut faire confiance
à son client et lui livrer les marchandises qui ne lui seront payées que plus tard. Entre temps, le
vendeur peut avoir besoin de liquidité, avant la date prévue pour le règlement (l’échéance). Il
devra, dans ce but, céder ses créances à une banque pour avoir de fonds, en recourant aux effets
de commerce.
Les effets de commerce : titres négociables, c’est-à-dire écrits représentatifs d’un droit de créance
et qui sont susceptibles de circuler de telle manière que le créancier puisse mobiliser cette créance,
c’est-à-dire, soit obtenir avant l’échéance le paiement de la somme que lui doit tenu.
Les principaux effets de commerce sont : la lettre de change et le billet à ordre. Ils sont assimilés
aux effets de commerce : le connaissement, le warrant, le chèque.
IV.1 La lettre de change
1. Définition
La lettre de change (LC) ou traite est un écrit par lequel une personne appelée tireur
(créancier) donne l’ordre à l’un de ses débiteur appelé tiré, de payer à une date fixée (échéance)
une certaine somme à une troisième personne appelée bénéficiaire.
2. Intervenants
Trois personnes interviennent dans la lettre de change mais ce nombre peut être réduit à 2 si
le tireur est en même temps bénéficiaire :
a) Le tireur : celui qui crée et signe la lettre de change, il est le créancier du tiré
(exemple : fournisseur)
b) Le tiré : celui qui doit payer, il est débiteur du tireur (ex. son client),
c) Le bénéficiaire : celui au profit de qui la lettre est tirée.
3. Les mentions obligatoires
La lettre de change doit impérativement comporter les mentions suivantes :
 La dénomination « Lettre de change » : insérée dans le texte même du titre ;

 L’ordre pur et simple de payer une somme déterminée. Cet ordre est donné par la
formule : veuillez payer ………….

 Le nom et l’adresse du tiré ;

 L’indication du montant à payer ;

 L’indication de l’échéance ;

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 L’indication du lieu et de la date de création de la traite : la date est indispensable
surtout lorsque le titre est payable à vue ou à un certain délai de date.

 L’indication du lieu de paiement (ce lieu se confond avec l’adresse du tiré dans
certains cas) ;

 Le nom du bénéficiaire : soit à un tiers, soit au tireur lui – même, soit à une banque.

 La signature du tireur ;

 Le timbre : contrairement au chèque, la traite doit comporter un titre fiscal.

 L’indication de l’échéance : une lettre de change est payable à jour fixe (exemple : au
3 février 2004, veuillez payer…), à vue (c’est-à-dire au moment où elle est présentée
au tiré), à certain délai de vue (exemple : à 30 jours de vue…) ou à certain délai de
date (exemple : à un mois de date…)

4. Les mentions facultatives


 L’acceptation : c’est l’engagement du tiré de payer la somme ou la LC à l’échéance. Cette
acceptation se fait par la mention « bon pour acceptation » suivi de la signature du tiré.
 L’aval : c’est une garantie du paiement de la LC ; c’est l’engagement pris par un tiers de
payer à l’échéance au cas où le tiré ne le fait pas. La personne qui prend l’engagement
s’appelle l’avaliseur. Cet aval se fait par la mention « bon pour aval ».
 La valeur : c’est ce que le bénéficiaire a fourni au tiré. Elle peut s’exprimer par les
formules suivantes :
 Valeur en marchandises
 Valeur en espèces.
N.B : Un titre dans lequel une des énonciations ci-dessus fait défaut ne vaut pas comme lettre de
change, sauf dans les cas ci-après :
 La lettre de change dont l’échéance n’est pas indiquée, est considérée comme « payable à
vue »

 À défaut d’indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré est réputé être le lieu
du paiement et, même temps, le lieu du domicile du tiré.

 La lettre de change n’indiquant pas le lieu de sa création, est considéré comme souscrite
dans le lieu désigné à côté du nom du tireur.
5. Le calcul des échéances

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On appelle échéance, l’époque à laquelle la lettre de change est payable. En matière de
règlement à crédit, il existe plusieurs sortes d’échéances.
 Echéance à date fixe : le créancier indique la date à laquelle le payement doit s’effectuer.
Exemple : Au douze mai 2018, veuillez…

 Echéance à un certain délai de date : dans le cas le décompte commence à partir de la


date de création de la traite.
Exemple : soit une traite créée le 12 janvier à 30 jours de date. L’échéance sera alors le
11 février.
 Echéance à vue : la lettre de change à vue est payable à sa prestation. Elle doit être présentée
au paiement dans le délai d’un an à partir de sa date.

Exemple : A vue, veuillez payer ……..

 Echéance à un certain délai de vue : l’échéance dans ce cas est calculée à partir de la
date d’acceptation. Cela suppose que le débiteur signe et date avec la mention « vu et
accepte ». l’échéance court donc à la date à laquelle le client reconnait avoir vu et accepté
la traite.

Exemple : soit une traite tirée le 20 avril acceptée le 23 avril à 30 jours de vue portera la
mention « veuillez payer à 30 jours de vue ». L’échéance sera le 22 mai.

N.B : Quand une lettre de change est tirée à un ou plusieurs mois et demi de date ou de vue, on
compte d’abord les mois entiers.

Si l’échéance est fixée au commencement, au milieu ou à la fin du mois, on entend par ces termes
le 1er, le 15 ou le dernier jour du mois.

Les expressions « huit jours » ou « quinze jours » s’entendent, non d’une ou deux semaines, mais
d’un délai de huit ou quinze jours effectifs.

6. Utilité de la lettre de change


La lettre de change est un instrument de règlement et de crédit. Le bénéficiaire d’une lettre
de change peut la conserver jusqu’à l’échéance, la remettre en règlement à un fournisseur ou la
négocier.
7. La lettre de change comme instrument de paiement
Grace à une seule lettre de change, une quantité considérable de paiements peut être
effectuée. L’insertion de la clause « à ordre » dans le texte de L.C. a amélioré le rôle d’instrument
de paiement
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Si l’endossement est à l’ordre d’un créancier, celui-ci devient le propriétaire de l’effet et
possède alors les mêmes droits et les mêmes prérogatives que l’endosseur.
Comme moyen d’encaissement de créances, le paiement de la lettre de change est assuré,
surtout lorsqu’elle porte l’acceptation du tiré. Le tiré accepteur ne peut opposer aucune exception
aux porteurs successifs de bonne foi.
8. La lettre de change comme instrument de crédit
Comme instrument de crédit, la lettre de change permet au porteur, par l’escompte, de se
procurer facilement des fonds, le banquier devenant une sorte, de prêteur dont la créance
mobilisable comporte de nombreuses garanties.
 Si l’effet est remis à l’escompte, cela signifie que le bénéficiaire a besoin de disponibilité
avant l’échéance : il négocie le titre en banque. Il endossera cette traite au profit du
banquier et ce dernier lui paiera immédiatement la valeur. Le banquier qui escompte
l’effet en devient propriétaire et crédite le compte de son compte de son client de la valeur
actuelle du bordereau d’escompte (valeur nominale-agio).
Le terme « agio » désigne la retenue effectuée par le banquier qui tient compte :
 Du nombre de jours restant à courir

 Des frais engagés par le banquier (commission d’endos, de service, d’acceptation,


etc.) appelés commissions diverses

 Et des taxes sur les activités financières.

9. Endossement (ou transmission de lettre de change)


L’endossement est l’écrit par lequel le porteur d’une lettre de change en transmet la
propriété ou la possession à une autre personne qui devient à son tour porteur de l’effet. C’est
l’endossement translatif de propriété.
L’endossement se formule au dos du titre, de la façon suivante

(nom du cessionnaire)
Payez à l’ordre…………………………………………………………………………………............
de…………………………………………………………………… ………………………………..

Date : ……………......................... Signature du cédant

Parfois, la seule signature du cédant suffit, c’est l’endossement en blanc. Et tout possesseur d’un
tel titre peut signer au-dessous de la première signature et encaisser effet.
Notons que la mention « Payez à l’ordre de » est suivie de l’indication.
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a. « Valeur à l’encaissement » = endossement à titre de procuration.

b. « Valeur en garantie » = endossement à titre de procuration


Traite et Remise
Dans le langage usuel, la lettre de change s’appelle :
1. Traitre, quand on la considère du point de vue des rapports entre le tireur et le tiré. On
emploie les expressions suivantes comme synonymes : « le tireur tire une lettre de change
sur le tiré, fait traite sur le tiré ou dispose sur le tiré ».

2. Remise, quand on la considère du point de vue des rapports entre cédants et cessionnaires.
Exemple : Le tireur rend B1 bénéficiaire de la L.C. à B2 et B2 à B3. On peut employer
l’expression « faire remise « ainsi Tireur fait remise à B1 ; B1 fait remise à B2 et B2 fait remise
à B3.
10. La provision de la lettre de change
La provision c’est la somme ou la valeur (marchandises, crédit) que le tiré doit au tireur à
l’échéance. Elle doit être faite par le tireur ou pour le compte de qui la lettre de change sera tirée.
La provision doit être faite par le tireur.
Le terme de l’article 73 du décret du 28 juillet 1934, « Il y a provision si, à l’échéance, le
tiré est en possession d’une valeur ou d’une garantie suffisante pour le couvrir complètement et
qui est destinée par le tireur ou le donneur d’ordre à assurer le paiement de la lettre de change ».
La provision nécessite, en droit Congolais, une créance du tireur contre le tiré qui se libère
de cette créance en payant la traite. La provision doit être faite par le tireur.
La preuve de la provision. Les dispositions relatives en cette matière différent selon que la
lettre de change a été ou non acceptée.
 En cas de traite non acceptée, c’est la personne qui se prévaut de la provision qui doit
apporter la preuve qu’elle a été fournie ;
 En cas de traité accepté, le tiré accepteur est le principal débiteur ; c’est à lui d’apporter
la preuve qu’il n’a pas reçu la provision lorsque les problèmes se posent entre le tireur et
le tiré accepteur vis-à-vis des créanciers du tiré, le porteur a une créance privilégiée sur la
provision qui existe chez le tiré lors de l’exigibilité de la lettre.
11. Acceptation
Par l’acceptation, le tiré s’oblige à payer la lettre de change à l’échéance. On distingue :
a. L’acceptation ordinaire : se formule par le mot accepté suivi de la signature du tiré

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b. L’acceptation datée : le tiré est tenu de dater son acceptation quand la traite est payable à
un certain délai de vue

c. L’acceptation partielle : le tiré peut promettre de payer une partie de la somme inscrite
sur la traite.

d. L’acceptation domiciliée : le tiré, tout en acceptant l’effet, le rend payable dans un


domicile autre que le sien.
Exemple : « Accepté pour la somme de …….. payable au domicile de…….
Lubumbashi, le……………………………………….
Signature
Une lettre de change doit être acceptée à sa présentation ou au plus tard, dans les 24 heures (délai
légal) Conséquence du refus d’acceptation, de l’acceptation partielle ou restreinte et de
l’acceptation non datée.
1. Si le tiré refuse d’accepter, le porteur peut faire constater ce refus par un acte dressé par
le huissier et appelé protêt faute d’acceptation ;

2. Si l’acceptation est partielle, le porteur peut faire protester pour le surplus ;

3. Si le tiré refuse de dater son acceptation ou s’il refuse d’apposer un visa, le porteur a le
droit de faire constater la date par un exploit d’huissier.

12. Domiciliation
Domicilier une lettre de change, c’est la rendre payable à un domicile autre que celui du
tiré. Le domiciliataire est d’ordinaire le banquier du tiré
13. Négociation
Négocier un effet signifie vendre cet effet avant l’échéance. Escompter un effet c’est
l’acheter avant son échéance.
Pour trouver la valeur de l’effet au jour de la négociation (=valeur actuelle), il faut déduire
l’agio de la valeur nominale (=valeur inscrite sur l’effet). Agio retenu par le banquier comprend
l’escompte, la commission da banque, les frais d’encaissement de l’effet et parfois différents frais
supplémentaires (frais d’acceptation de l’effet, commission supplémentaire).
14. Paiement
La lettre de change doit payer au domicile indiqué sur l’effet, le jour même de l’échéance,
mais généralement le paiement est fait par le tiré à son domicile, sur présentation de l’effet par le
porteur. Lorsque le tiré paie, le porteur doit acquitter la L.C. et remettre l’effet acquitté au tiré.

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En cas de non-paiement, le porteur de l’effet doit faire constater ce refus au plus tard le lendemain
de l’échéance, par un acte appelé « protêt faute de paiement » ou par une déclaration du tiré, datée
et écrite sur la lettre de change même.
L’opposition au paiement n’est admise que s’il y a perte de la traite, faillite ou incapacité
du porteur.
Un certain nombre de clauses relatives au paiement du titre peuvent être insérées dans le texte.
a. Clause de domiciliation
Grace à cette mention, la lettre de change peut être payable au domicile d’un tiers, il s’agit
le plus souvent du banquier.
b. Clause « acceptable » ou « non acceptable »
Le tireur peut stipuler que la lettre de change devra être présentée à l’acceptation, il peut
prévoir ou non un délai de présentation ; le tireur utilise habituellement ce délai de présentation
pour faire provision.
La mention « non acceptation » est employée quand le tireur sait que la formalité de l’acceptation
déplaira au tiré, mais surtout quand la traite est créée sans provision préalable.
Cette mention peut s’indiquer dans le coin supérieur droit de l’effet (instructions particulières) ou
dans le corps de l’effet, comme suit :
« Veuillez payer contre cette lettre de change non acceptable. »
15. Garanties de paiement
En plus de la provision et de l’acceptation, il existe deux autres garanties de paiement de la
lettre de change : l’aval et la solidarité.
a. L’aval : l’engagement écrit pris par une personne de payer un effet à son échéance au lieu
et place des signataires de cet effet.
Il est exprimé par les mots « Bon aval », puis signé par le donneur d’aval. L’aval doit
indiquer pour le compte de qui il est donné, à défaut de cette indication, il est « réputé
donné » pour le compte du tireur. Le donneur d’aval est tenu de la même manière que celui
dont il s’est porté garant.
b. La solidarité : tous ceux qui ont tiré, accepté, endossé ou avalisé une lettre de change sont
tenus solidairement envers le porteur. Le porteur a le droit d’agir contre toutes ces personnes,
individuellement ou collectivement.

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IV.2 Le billet à ordre
1. Définition
Le billet à ordre est un écrit par lequel un débiteur s’engage à payer à l’ordre de son
créancier une somme déterminée à une époque fixée.
2. Intervenants
 Le souscripteur : c’est lui qui s’engage à payer

 Le preneur ou bénéficiaire : c’est celui à l’ordre de qui la promesse de payer est faite.

 Pour la transmission, nous avons le cédant et le cessionnaire.

3. Mentions obligatoires
 La dénomination « Billet à ordre » insérée dans le texte
 La promesse de payer une somme déterminée

 L’indication de l’échéance : à défaut de cette indication, le billet est payable à vue

 Le lieu où le paiement doit s’effectuer

 L’indication de la date et du lieu de souscription (création)

 Le nom du bénéficiaire
Le titre dans lequel une des énonciations précédentes fait défaut ne vaut pas comme billet
à ordre, sauf les mentions équivalentes admises par la loi. Ces mentions sont les suivantes :
1. Le billet à ordre dont l’échéance n’est pas indiquée est considérée comme payable à vue

2. A défaut d’instruction spéciale, le lieu de création du titre est réputé être le lieu de
paiement et, en même temps, le lieu du domicile du souscripteur

3. Le billet à ordre n’indiquant pas le lieu de sa création est considéré comme souscrit dans
le lieu désigné à côté du nom du souscripteur.
4. Dispositions applicables au billet
S’il n’y a pas incompatibilité avec la nature du billet à ordre, les dispositions relatives à la
lettre de change sont applicables au billet à ordre, notamment celles qui concernent :
l’endossement, l’échéance, le paiement, les recours faits de paiement, la solidarité, l’aval, les
devoirs et droits du porteur, le protêt, la prescription.
Les particularités du billet à mordre sont dues au fait que le souscripteur est en même temps
le débiteur de l’obligation de payer c’est-à-dire il est à la fois tireur et tiré ; donc il ne peut être
question de provision envers soi-même, ensuite, l’acceptation n’a aucune utilité car la signature

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du souscripteur vaut engagement formel de payer. Le souscripteur est obligé de la même manière
que l’accepteur d’une lettre de change et ne peut refuser son visa, sous peine de protêt.
IV.3 Autres effets de commerce
1. Chèque
Ce point a été déjà développé dans le chapitre précédent.
2. Le warrant
C’est une opération commerciale par laquelle un commerçant, propriétaire de certaines
marchandises, appel déposant, remet celles-ci à titre de dépôt à un tiers spécialisé dans les
opérations de ce genre, appelé dépositaire, lequel, en contrepartie, délivre au déposant deux titres
commerciaux représentatifs des marchandises déposées : le Warrant (au ses usuel) et la cédule

Le Warrant (au sens usuel) est une espèce particulière d’effet de commerce qui résulte de
l’opération commercial décrite ci-dessus et qui étant un titre à ordre, représente la possession à
titre de gage des marchandises déposées.

La cédule est une espèce particulière d’effet de commerce qui résulte de l’opération de
Warrantage et qui, étant un titre à ordre, représente le droit de disposer des marchandises
déposées.

NB : le Warrant est gardé par le dépositaire tandis que la cédule est gardée par le déposant.

3. Le connaissement

C’est écrit émanant du capitaine de bateau, par lequel celui-ci reconnaît avoir reçu les
marchandises à bord et s’engage à les transporter à destination et à les y délivrer.

Ce document est à la fois un reçu constant l’embarquement, une tire de transport prouvant
la convention de transport et un titre de délivrance, des marchandises transportées.

Le connaissement est établi en quatre exemplaires destinés respectivement au chargeur, au


destinataire, à l’armateur et au capitaine. Seul le connaissement du destinateur est négociable.

4. Le crédit au commerce extérieur

Il comporte deux aspects : le crédit à l’importation et le crédit à l’exportation.

4.1) Le crédit à l’importation et crédit documentaire

a) Définition et conditions d’ouverture du crédit


On appelle crédit documentaire toute ouverture de crédit consentie à un client importateur
par son banquier en vue de régler l’exportateur étranger en devises ou en monnaie du pays

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importateur : ce crédit est garanti par les documents représentatifs des marchandises en cours de
route par la voie maritime, aérienne ou terrestre. Les documents les plus fréquemment acceptés
en garantie sont ceux du commerce maritime, ils donnent au détenteur le maximum de sécurité.
Le document essentiel est le connaissement, titre de propriété des marchandises
transportées, qui devient un titre de gage lorsqu’il parvient au banquier.
Les autres documents sont la police d’assurance qui couvre les marchandises, les
documents divers (copie de facture, certificat sanitaire… etc.).
L’opération d’importation comporte des risques pour le vendeur, celui de n’être pas payé
une fois la livraison de marchandises faites. Aussi l’exportateur étranger élimine ce risque en
demandant à son acheteur de faire assumer par son banquier le règlement de l’opération.
L’engagement pour la banque de régler pour le compte de son client ou d’accepter une traite
tirée sur lui, ne se fera que si ce dernier lui remet les documents accompagnant par son banquier,
c’est donc un crédit de courte durée.
b) Modalités du crédit documentaire
Le fonctionnement schématique du crédit est le suivant : la banque d’acheteur-importateur,
la réalisation du crédit s’effectue dans ce cas par contact du banquier du client importateur avec
son correspondant du pays exportateur.
Dans le crédit par paiement, l’ouverture de crédit se réalise par un régalement en espèces,
comptant contre documents. Ce paiement est fait par le banquier du client-importateur. Parfois,
le banquier du pays exportateur peut payer le montant de la facture à d’exportation exigé la remise
des documents. Il débute de ce montant augmenté des frais, le comte de son correspondant du
pays importateur sur et lui fait parvenir les documents. A l’arrivée des marchandises, l’acheteur
rembourse son banquier, qui lui remet les documents, le crédit documentaire prend fin.
Par l’acceptation, nous admettons que le banquier de l’importateur s’est engagé à accepter
la traite tirée par l’exportateur. Elle peut l’accepter elle-même ou la faire accepter par son
correspondant au pays exportateur.
Les différentes phrases de l’opération peuvent se schématiser comme suit : l’exportateur
tire une traite sur la banque de son client (importateur) (i) le même exportateur négocie la traite
auprès de la banque désignée dans son pays par le banquier de l’importateur. La banque lui exige
à l’occasion la remise des documents. (ii) Elle fait accepter la traite par son correspondant du pays
importateur et lui fait remettre les documents (iii). A ce moment précis, le crédit documentaire
est réalisé, le banquier acquiert le gage sans détenir les marchandises qui sont en route. (iv) Il

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remet les documents à son client pour prendre livraison des marchandises. L’opération de crédit
documentaire prend fin puisque le banquier s’est dessaisi de son titre de gage. (v) A l’échéance,
ma traite est réglée par le banquier (son client avait alimenté son compte en temps voulu).
Le crédit est dit notifié lorsque la banque de l’importateur transmet à son correspondant étranger
un simple avis d’ouverture de crédit est dit confirmé lorsque la banque s’engage irrévocablement
à assurer le règlement à l’exportateur selon les modalités du contrat.
c) Liquidation du crédit documentaire
Le crédit est consenti par la banque pourra s liquider selon l’un des solutions suivantes :
 Par le remboursement du bénéficiaire à sa banque :
 Par l’ouverture d’un nouveau crédit (crédit de caisse ou autre) ;
 Par le dépôt de marchandises importées aux magasins généraux et l’octroi d’un
nouveau crédit garanti par les dites marchandises ou réalisé par l’escompte du
Warrant.
4.2) Le crédit à l’exportation (escompte de traites documentaire)
L’étude des opérations de crédit documentaire nous a montré que le vendeur est souvent
amené à demander l’intervention du banquier de l’importateur, celui-ci devant assumer dès lors
le règlement de l’opération contre remise par son client, des documents représentatifs des
marchandises en cours de route.
Le crédit se réalise à cette condition, lorsque le banquier se charge du règlement pour le
compte de son client, soit en payant l’exportateur au comptant, soit en acceptant la traite tirée par
ce dernier.
Nous avons vu également que l’engagement pris par le banquier de l’importateur pouvait
et le facilité pour l’intervention d’un banquier ou pays exportateur, intervention qui aboutit à la
mise à la disposition du bénéficiaire, de crédit dans une banque de son propre pays.
L’étude nous a permis ainsi de voir ce que l’expéditeur pouvait attendre des mesures prises
par l’importateur et son banquier pour lui permettre de mobiliser sa créance. C’est par l’escompte
des traites documentaires que le crédit à l’exportation se trouve réalisé.
La traite documentaire (à ne pas confondre avec le crédit documentaire) est établit par le
vendeur à la traite normale se trouvent liés les documents. Cette traite est escomptable : le
banquier fera endosser les documents à son nom et pet ne les livrer à l’acheteur que contre le
paiement de la traite. Il dispose ainsi d’un gage réel sur les marchandises. Pratiquement les
documents sont remis soit contre paiement (dans le cas d’une traite à vue), soit contre acceptation
(traite à date).

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~ 61 ~

CHAPITRE V : LE TRANSPORT

Le développement et l’extension du commerce dépend intimement du développement des


communications. Su point de vue commercial, les voies de communication assurant
l’approvisionnement ou les livraisons de commerçant, permettent des contacts entre fournisseurs
et clients, etc. il existe plusieurs modes de transport ; transport routier ; transport par rail ; transport
fluvial ; transport maritime ; transport aérien.
V.1 Le contrat de transport
1. Définition
Le contrat de transport est un contrat par lequel une personne appelée transporteur s’engage
à transporter en un endroit déterminé, dans un délai prévu et moyennant une rémunération
convenue soit
 La marchandise que lui a remise l’acheteur (cas de contact de transport de marchandises).

 Ou à faire parcourir à une personne un itinéraire déterminé (cas de contrat de transport de


voyageur). Donc ce contrat suppose un certain nombre d’éléments spécifiques : le
déplacement, la rémunération, la maîtrise du transport chez le porteur.

2. Intervenant
Deux personnes interviennent dans la conclusion du contrat : l’expéditeur et le transporteur.
N.B : Le destinataire n’intervient pas dans le contrat.
3. Obligations des parties
 Le transporteur : Il doit livrer la marchandise au destinataire, il doit le faire dans le délai
imparti, il doit assurer la conservation des marchandises in cours de transport, il doit enfin
les livrer intactes au destinataire. Il n’est pas responsable d’avaries, perte ou tout retard
sensé par le cas de force majeur.
 L’expéditeur :
 Il doit payer le prix de transport et les frais

 Il doit fournir aux transporteurs tous les documents devant permettre le transport
normal des marchandises.

 Il doit remettre les marchandises bien emballées


Le destinateur : il doit prendre livraison de la marchandise et payer le prix de transport lorsqu’il
s’agit de paiement dû.

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~ 62 ~
NB : En ce qui concerne le contrat de transport des voyageurs, les obligations qui viennent des
parties sont les suivantes :

 Le voyageur a l’obligation principale de paiement de prix de transport ;

 Le transporteur est tenu quant à lui d’amener le voyageur à destination dans les délais
prévus.

4. Prendre le contrat
L’article 10 du décret du 19 Janvier 1920 dit ceci : « le contrat de transport se constate par
des moyens de droit et notamment, quant aux marchandises par la lettre de chargement. Le
principe, le contrat de transport est constaté par un document écrit qu’on appelle :
 Lettre de voiture ou lettre de transport pour les transports terrestres,

 Du connaissement pour tes transports maritimes, fluviaux et lacustres,

 Et de la lettre de transport aérien pour les transports des personnes.

 Le ticket pour le transport des personnes.

Sur chacun de ces documents sont mentionnées, les conditions ci – après du contrat de
transport doivent y être :
 L’identité des parties au contrat (noms et adresses)

 L’identité des marchandises à transporter (nature, poids)

 Le mode de rémunération de transporteur

 Le lieu et la date de chargement, le moyen de transport.

5. Le rôle de la lettre de chargement


La lettre de chargement a essentiellement une fonction probatoire.
L’article 3 du décret du 19 janvier 1920 précise : la lettre de chargement fait foi entre toutes
les parties intéressées au transport et vis-à-vis des tiers y compris les assureurs.
La deuxième fonction moins importante est qu’elle peut être utilisée comme instrument de
crédit.
Sur cette conception, la lettre de changement combine les caractères de la lettre de voiture
et du connaissement, c’est-à-dire qu’elle est à la fois, comme la lettre de voiture, un simple mode
de preuve, et comme le connaissement un instrument de crédit cessible par endossement.
V.2 Les transports en RD Congo

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1. Le transport par voie fluviale : C’est un mode de transport économique mais il a le
désavantage d’être lent. 11 convient surtout aux marchandises lourdes et non périssables.

La grande entreprise qui exploite cette voie la Société Commerciale des Ports et de Transport.
La SCPT exploite la navigation sur le fleuve Congo ainsi que la ligne du chemin de fer
Matadi-Kinshasa (F.F.M.K) et la ligne de Mayumbe. La SCPT exploite 12.174Km de voies
fluviales, 135Km de voies ferrées au Mayumbe et 466 Km de voies ferrées entre Matadi et
Kinshasa. Le document utilisé dans ce contrat se nomme : « lettre de voiture » (lettre de
transport) ou un connaissement fluvial.

Lettre de voiture ou lettre de transport peut être définie comme un document écrit qui constate
le contrat de transport entre l’expéditeur et le transporteur, et qui règle la condition dans
lesquelles les marchandises seront transportées

Lettre de transport peut être à ordre, ce qui permet la vente de marchandise par simple
endossement. Elle peut être aussi au porteur.

2. Le transport par chemin de fer : le réseau ferré congolais compte 5.254Km. c’est la S.N.C
qui exploite presque la totalité de ce réseau. En plus ce réseau la S.N.C.C effectue aussi les
transports fluviaux sur le fleuve Congo entre Bukama-Kongolo et Kindu-Ubundu, ainsi que
les transports mentionnés ci-haut, ainsi que plusieurs entreprises de messagerie privée. Le
document utilisé est la lettre de voiture ou lettre de transport.

3. Le transport par routes : ce réseau routier congolais comporte 145000Km de routes, dont
10.000Km asphaltées. Le transport par route est exploité par les sociétés de transport
mentionnées ci-haut, ainsi que plusieurs entreprises de messagerie privée. Le document utilisé
est la lettre de voiture ou lettre de transport.

4. Le transport aérien : ce mode de transport coûte cher mais il est rapide. Plusieurs sociétés
effectuent les transports des personnes et des biens à l’intérieur du pays et à l’extérieur.

Le document qui constate le contrat de transport par avion se nomme « lettre de transport
aérien » appelé aussi « Airways Bill »

5. Le transport maritime : les transports maritimes ont un caractère essentiellement


international.

On distingue :

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a. La navigation côtière : qui ne s’éloigne pas plus de 65mille marins de la côte (un mille
marin=1.852)

b. Le cabotage : la navigation à courte distance, c’est-à-dire qui relie les ports congolais
avec les ports africain.

c. La navigation à long cours : qui dépasse les limites du cabotage. La navigation à long
cours est assurée par le Congo par la compagnie Maritime congolaise (C.M.C) . elle assure
ses services à destination de l’Europe, Amérique, Japon et Extrême-Orient. Le document
en usage en matière de transport maritime s’appelle « connaissement ».

Le connaissement : est un écrit émanant du capitaine, par lequel celui-ci reconnaît avoir
reçu les marchandises à bord et d’engage à les transporter à destination et à les délivrer.

d. Le connaissement est tout à fait au fait un reçu constant l’embarquement, un titre de


transport prouvant la convention de transport et un titre de délivrance de marchandises
transportées. Il est établi en 4 exemplaires destinés respectivement au changeur, au
destinataire, à l’amateur ou au capitaine. Seul l’exemplaire du destinateur est négociable ;
il peut être établi soit : Au porteur : la transmission peut se faire dans ce cas par simple
remise de titre l’ordre : auquel cas il est transmissible par endossement.

Le connaissement joue un double rôle :

1. Un rôle probatoire ;

2. Un rôle d’instrument de crédit, étant donné que ce document représente la marchandise,


sa transmission équivaut au transfert de la possession de la marchandise.

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~ 65 ~

CHAPITRE VI : LES ASSURANCES


VI.1 Généralités
1. Définition et rôle de l’assurance
L’assurance est un contrat par lequel une personne (assureur) s’oblige, moyennant une
rémunération convenue (prime ou cotisation) à indemniser une autre personne (assuré) des pertes
et dommages qu’elle peut éprouver par suite de la réalisation de certains risques relatifs à ses
biens ou à sa personne ou à indemniser en ses lieu et place les tiers victimes de sinistres engageant
sa responsabilité.
Le but essentiel de l’assurance est la réparation d’un dommage, amis non la source d’un
profit.
2. Les fonctions de l’assurance
a. La fonction sociale : l’assurance est acte individuel de prévoyance. Elle est aussi un
facteur d’équilibre social car, elle évite aux victimes d’un sinistre de se trouver à la charge
de la société ;

b. La fonction économique : elle est double.


Elle est souvent un moyen du crédit : tantôt elle permet d’asseoir plus fermement le crédit
personnel (immeubles d’un débiteur assurés contre incendie), tantôt elle rend plus solides les
garanties réelles d’un créancier privilégié (assurance d’un immeuble hypothétique…) ; tantôt elle
sert directement d’instrument de crédit réel (certains type de polices d’assurance peuvent être
données en nantissement).
Les fonds collectés par les organismes d’assurance (surtout vie) sont investis plus ou moins
directement en moyens de production (immeubles, obligations).
3. Les Moyens de protection contre les risques
a. Epargne : l’épargne est efficace pour protéger l’individu contre l’insuffisance de ses
ressources au cours de sa vieillesse. Une entreprise commerciale propriétaire des locaux
peut constituer une provision annuelle pour risques d’incendie.
b. L’Assistance : Lorsqu’un membre du groupe est en difficulté, les autres membres peuvent
le secourir par une contribution bénévole. Quand il s’agit d’une calamité publique, l’Etat
peut participer à l’œuvre d’assistance.
c. L’Assurance : le rôle de l’assurance a déjà été donné au point 1.

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Notons seulement que l’épargne, l’assistance et l’assurance ont chacune un domaine propre ; mais
elles peuvent s’appliquer aux mêmes risques. Dans ce cas l’assurance jouit généralement des
vertus supérieures.
VI. 2 Le contrat d’Assurance ou la police d’assurance
Le contrat d’assurance doit obligatoirement être écrit, signé par les deux parties quel que
soit le montant de l’assurance. Ce contrat s’appelle « Police ». Il doit être dressé en autant
d’exemplaires que les parties.
Les éléments d’un contrat d’assurance sont au nombre de trois : le risque, la prime et la
prestation.
 Le risque : c’est l’événement préjudiciable, futur et incertain (incendie) ou certain mais
de terme inconnu (ex : décès….), en dehors de la volonté des parties contre lequel l’assuré
veut se prémunir.
Le risque, objet du contrat, doit être nettement précisé dans la police d’assurance. Le
contrat prend fin si l’objet auquel est soumis le risque vient à disparaitre.
 La prime : c’est la somme d’argent payée par l’assuré à l’assureur et constituant la
contrepartie de l’engagement pris par l’assureur de couvrir l’assuré du risque faisant
l’objet de la police. Cette prime est payée anticipativement à l’assureur.
 La prestation : Montant remis par l’assureur à l’assuré ou à une tierce personne désignée
par lui dans le cas où le risque survient.
1. La police d’Assurance
Elle constitue la preuve du contrat d’assurance et comprend un certain nombre de mentions
générales :
 Les mentions générales :
Ces mentions sont imprimées : les conditions sont les mêmes pour tous les contrats. Ces
mentions concernent : les risques couverts et risques exclus ; obligations de l’assureur et de
l’assuré ; déclarations de sinistre et règlement par la compagnie d’assurance, prescription
et compétences en cas de litige.
 Les mentions particulières à chaque assuré :
Pratiquement, il s’agit de nom et domicile de l’assureur et de l’assuré, chose ou personne
assurée et nature du risque, date d’application du contrat et durée de la garantie, montant de
la garantie et de la prime.

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~ 67 ~
La durée de la police peut être fixée selon la demande de l’assuré. En général, la remise de la
police est précédée :
a. De la déclaration d’une proposition d’assurance, sorte de questionnaire détaillé rempli par
l’assuré, donnant à l’assureur les renseignements concernant le risque à garantir ;

b. De la remise d’une note de couverture par la compagnie d’assurance au moment du


versement de la première prime ou d’un acompte. Elle sert de preuve du contrat, mais la
police définitive est rédigée plus tard.
En cours d’exécution, des modifications peuvent être apportées au contrat à la suite d’un
accroissement ou d’une réduction sensible de la valeur monétaire de l’objet assuré, d’une
aggravation des risques… ; un acte nouveau, appelé « avenant » et rédigé dans les mêmes
conditions que la police initiale, à laquelle il sera incorporé.
2. L’Exécution du contrat
Les obligations des parties sont :
a. L’assureur : il s’oblige à répondre des risques courus par l’assuré, c’est-à-dire payer
l’indemnité promise à l’assuré ou au tiers bénéficiaire. Le document qui prouve le
paiement de la prime par l’assureur à l’assuré est la quittance.
b. L’assuré doit : déclarer de bonne foi tous les éléments nécessaires à la rédaction de la
police ou des avenants :

 Payer la prime convenue au contrat aux époques déterminées. A défaut de paiement


à l’échéance de l’une des primes, l’assureur a le droit de résilier (après préavis de plus
ou moins 30 jours) la police ou d’en poursuivre l’exécution en justice à l’exception
des assurances vie.

 Déclarer le sinistre à l’assureur, 5 jours au maximum après en avoir pris connaissance,


et en apporter la preuve ;
Ne pas aggraver les risques assurés par son fait ou sa faute et dénoncer, en cours d’assurance, les
faits influençant le risque.
 En cas de sinistre, les modes de fixation de l’indemnité varient suivant l’objet du
contrat

 Les indemnités fixées d’avance dans le cas des assurances sur vie ; Indemnités fixées
en fonction du dommage : c’est le cas des assurances des choses ; Indemnité doit alors
représenter la valeur vénale (valeur de l’objet au moment de sinistre) sans pouvoir
constituer un enrichissement pour l’assuré.
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Il en résulte que : lorsque la valeur assurée dépasse la valeur actuelle (sur assurance), l’assuré ne
perçoit qu’une somme égale à cette dernière valeur, lorsque la valeur assurée est inférieure à la
valeur actuelle (sous-assurance), l’assuré est considéré comme restant son propre assureur pour
l’excédent et supporte en conséquence une part proportionnelle du dommage.

Ce principe dit de « règle proportionnelle », trouve son application surtout dans l’assurance-
incendie, l’assurance-vie.
En cas de sous-assurance par exemple, le dommage total ne sera payé que pour la valeur assurée
; si le dommage est partiel, il sera fait application de la « règle proportionnelle ». Supposons qu’un
mobilier valant 50.000FC n’a été assuré par exemple que pour 10.000FC. En cas de dommage
total on ne tiendra compte que de la valeur de 10.000FC.
VI.3 Les principaux types d’assurance
D’après leur objet l’intégrité humaine : la réalisation du risque de prévu du contrat est pour
l’assureur l’événement qui le force à verser le montant stipulé de la conclusion du contrat, sans
qu’il ait besoin, dans le chef de l’assuré ou du tiers bénéficiaire, d’établir l’existence d’un
quelconque préjudice.
L’assurance de personnes comprend notamment l’assurance-vie, l’assurance individuelle
contre les accidents, l’assurance contre la maladie, l’invalidité et la vieillesse.
a. Assurance-vie
Elle comprend deux grandes divisions : l’assurance en cas de décès et l’assurance en cas de
vie.
 Assurance en cas de décès
Le risque est ici le décès de l’assuré. En général c’est le chef de famille qui vent éviter
que son conjoint ou ses enfants ne se trouvent en difficultés après sa mort
Donc, au décès de l’assuré, le bénéficiaire de l’assurance reçoit un certain capital dont le
montant a été fixé lors de l’établissement du contrat.
 Assurance en cas de vie
Cette assurance prévoit le versement d’une rente ou d’un capital à l’assuré en vie à une
certaine époque. Dans ce type de contrat l’assureur en doit payer que si l’assuré est
toujours en vie à l’époque convenue.
N.B : la combinaison de l’assurance en cas de décès et celle en cas de vie, donne une assurance
mixte. Elle est donc un contrat par lequel la somme assurée est payable soit aux héritiers de

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l’assuré, si ce dernier décède dans un certain délai, soit à l’assuré lui-même, s’il survit à
l’expiration de ce délai.
b. Assurance individuelle contre les accidents
Les risques couverts concernent les accidents corporels non volontaires, exclusion faite des
cas de maladie, de suicide, mutilations volontaires, faits de guerre, cataclysmes naturels…
En cas de réalisation du risque, l’assuré ou le bénéficiaire désigné par lui reçoit une indemnité
forfaitaire stipulée au contrat. Ex : l’assurance pour les sportifs.
c. Assurance contre maladie
Elle intéresse les salariés, par conséquence les non assurés sociaux. Elle garantit tous les frais
engagés du fait d’une maladie, d’une hospitalisation… et des indemnités journalières en cas de
cessation de travail.
d. Assurance contre l’accident du travail et invalidité
L’assuré veut obtenir le versement d’une indemnité compensatoire du dommage matériel
causé par une invalidité…
e. Assurance de choses
C’est un contrat qui vise à protéger le patrimoine de l’assuré dans le cadre de cette assurance,
l’assureur n’est tenu qu’une concurrence du préjudice réellement subi par l’assuré. L’assurance
de choses comprend notamment l’assurance contre l’incendie, l’assurance contre le vol,
l’assurance transport, l’assurance responsabilité civile, l’assurance automobile.
f. Assurance contre incendie :
Elle garantit les immeubles, mobiliers et marchandises contre les risques de destruction par le
feu. L’assuré est garanti non seulement contre les faits de force majeure, mais encore contre les
conséquences de sa faute, à condition qu’il ne s’agisse pas d’une faute lourde.
Les risques couverts concernent la destruction par combustion des bâtiments, biens
meubles… La police peut également couvrir tous les recours que pourraient exercer les voisins,
les locataires contre l’assuré pour communication d’incendie.
g. Assurance de responsabilité civile
Elle couvre tous les dommages causés par le propre fait de l’assuré et par le fait des personnes
dont il répond (responsabilité de parents en raison de dommages causés par leurs enfants) ou des
choses dont il a la garde (assurance de propriété des chiens).
h. Assurance de responsabilité professionnelle :
Pour les accidents ou dommages causés par son personnel, ses installations, les produits livrés.

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~ 70 ~
Exemple : Assurance des médecins pour courir la responsabilité à la suite des accidents provoqués
des erreurs dans les ordonnances, les soins ou dommages causés par l’assuré, son personnel, ses
installations, les produits livrés, les dommages provoqués par des erreurs dans les ordonnances,
les soins…
i. Assurance transport
 Transports terrestres : L’assurance contractée par le transporteur peut combiner
l’assurance de choses, qui garantit le transporteur contre les dommages au matériel de
transport ; et l’assurance de responsabilité, qui garantit le transporteur contre les actions
intentées sur les voyageurs victimes d’accidents corporels, contre l’action du destinataire
de marchandises pour perte, avarie ou retard.

 Transports routiers : Les transports routiers sont obligatoirement assurés. La


responsabilité du transporteur étant souvent, dans le contrat, limitée forfaitairement,
l’expéditeur a intérêt à s’assurer la différence entre la valeur réelle et la responsabilité du
transporteur ; d’où souvent les marchandises sont comptées : coût, assurances et fret.

 Transports fluviaux et maritimes : L’assurance contractée par le transporteur garantit


les risques afférents aux navires (assurance sur corps) : Les risques afférents aux
marchandises transportées (sur facultés) ; le recours des tiers comme l’action pour perte,
avaries, retard. Le chargeur souscrit souvent une police marchandise qui joue lorsque la
responsabilité de transporteur ne peut être recherchée (cas de force majeure, vices propre
de la chose transportée). Les assurances maritimes différentes des autres assurances sur
un seul point la possibilité d’assurer. En matière maritime différent des autres assurances
sur un seul point la possibilité d’assurer. En matière maritime, le profit espéré : c’est-à-
dire le fret (bénéfice envisagé par l’armateur), le prix du transport des passagers, les
courtages et commissions d’action, de vente et de la consignation et toutes choses
estimables et sujettes aux risques de navigation.

 Les transports aériens : L’assurance du transporteur s’applique :

 Aux appareils (assurance sur corps) ;

 A la responsabilité civile engagée à la suite de dommages causés aux voyageurs ou


à d’autres personnes.
Mais le transporteur peut s’exonérer de responsabilité (sauf faute lourde à l’égard des voyageurs).
Ceux-ci ont, dans ce cas, intérêt à assurer personnellement.

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~ 71 ~
j. Assurance automobile
Cette assurance garantit les risques inhérents à la mise en circulation d’un véhicule à moteur.
Les risques couverts sont :
 La responsabilité civile ; l’Incendie du véhicule ; Le vol du véhicule ;

 Les dommages survenus au véhicule ;

 Les cours et défense de l’assuré responsabilité d’un accident en cas de procès.


Attention : L’assuré peut souscrire une assurance « tous risques » qui couvrent tous les risques
énumérés ci-dessus. La majorité d’entre-deux souscrivent l’assurance responsabilité civile qui est
l’obligation pour tout propriétaire d’un véhicule automobile parce qu’elle garantit la
responsabilité civile de l’assuré à l’occasion des accidents corporels et matériels causés aux tiers
par lui ou par tout autre conducteur autorisé et titulaire de permis de conduire.
k. Assurance-crédit
Elle garantit le paiement des créances de l’assuré sur ses débiteurs. Il s’agit de l’assurance des
crédits commerciaux qui protège le commerçant ou industriel contre les pertes qu’il subit du fait
de l’insolvabilité constatée de ses clients, pertes imprévues et anormales. Cette assurance ne
couvre jamais tous les risques, l’assuré devant conserver à sa charge une partie (10 à 25%) ; ce
qui l’oblige à agir avec prudence dans le choix de ses clients. Cette garantie est particulièrement
utile aux exportateurs.
l. Assurance prospection
Elle garantit le remboursement d’une partie des riais engagés dans une compagne de
prospection.
VI.4 Risques divers
Les compagnies d’assurance garantissent d’innombrables risques dont chacun fait l’objet d’un
type de police particulier. Les risques couverts sont : vol, dégâts d’eaux, bris de glaces ou de
machines, assurance-crédit, assurance prospection.

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~ 72 ~

CHAPITRE VII : LE COMMERCE INTERNATIONAL


En international, la réalisation de toute opération passe par l’élaboration et la circulation
d’un certain nombre de documents de différentes natures (contrats, factures, titres, certificats,
attestations et autres). Ces documents constituent la base du bon fonctionnement d’une transaction
commerciale d’importation et d’exportation. D’ailleurs, c’est de leur régularité et de conformité
que dépendent la réalisation et le paiement de la transaction.
Les documents constituent le moyen pour l’exportateur de justifier qu’il a rempli toutes
ses obligations contractuelles et, pour l’importateur, l’assurance d’avoir en sa possession toutes
les pièces nécessaires au bon déroulement de l’importation et la certitude que les marchandises
ont bien été expédiées. C’est grâce à certains documents que l’importateur s’assurera de la
conformité, de la quantité et de la qualité des marchandises ou produits achetés par rapport aux
clauses du contrat.
Selon une étude de la conférence des nations unies pour le commerce et le développement,
plus de 30 documents, élaborés en 360 exemplaires circulent d’un pays à l’autre entre une
trentaine d’intervenants en matière de commerce international.
Les opérations documentaires liées aux activités commerciales à l’international
nécessitent l’élaboration et la circulation d’un nombre considérable de documents dont les plus
essentiels sont :
 Le contrat commercial ;
 La facture proforma ou le devis ;
 La facture commerciale ;
 La liste de poids et de colisage ;
 Le certificat d’inspection ;
 Le certificat sanitaire ;
 Le connaissement maritime (B/L) ;
 La lettre de connaissement aérien (LTA) ;
 La convention des marchandises par route (CMR) ;
 La lettre de voiture ferroviaire ;
 La déclaration unique de marchandise (DUM) ;
 Certificat d’origine (CO).

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~ 73 ~
Dans ce présent chapitre, les différents documents commerciaux font l’objet d’une
description détaillé à savoir le contrat commercial, la facture commerciale, la facture proforma,
la note de poids et la liste de colisage.
VII.1 Classification des documents
En matière de commerce international, la réalisation des opérations nécessite l’élaboration et la
circulation d’un certain nombre de documents dont la nature et le nombre varient en fonction d’un
certain nombre de facture parmi lesquels :
 Les règles et usages en matière du commerce international ;
 Les règlementations et législations locales ;
 La nature des marchandises ;
 Le mode de transport utilisé ;
 L’origine des marchandises ;
 Les partenaires commerciaux ;
 Et enfin, les accords et conventions entre les différents pays.
1. Liste des principaux documents
Avenant ; Certificat d’origine formule A ;
Attestation de vérification ; Certificat d’origine ‘’arabe’’ ;
Attestation de contrôle technique ; Certificat d’usine ;
Attestation de prise en charge ; Certificat d’analyse ;
Autorisation de sortie ; Certificat d’inspection ;
Avis d’expédition ; Certificat d’agréage ;
Avis d’exportation ; Certificat phytosanitaire ;
Bon de livraison ; Certificat sanitaire ;
Bon de franchise ; Certificat d’assurance ;
Bordereaux de remise ; Connaissement maritime ;
Déclaration unique de marchandises ; Contrat commercial ;
Bon de remise à quai ; Déclaration d’expédition ;
Bo à délivrer ; Déclaration d’expédition des marchandises
Bulletin d’expédition CP2 ; dangereuses ;
Certificat d’origine ;
Certificat de circulation EUR1 ;
2. Critères de classifications
Les opérations d’importation et d’exportation sont génératrices de nombreux documents qui
constituent le support des transactions correspondantes. Pour classer ces divers documents,
plusieurs tentatives ont été faites. Certains ont essayé de les classer selon leur fonction et le
résultat se présente ainsi :
 Documents commerciaux ;
 Documents de transport ;
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~ 74 ~
 Documents d’assurance ;
 Documents douaniers ;
 Et documents annexes.
D’autres ont tenté de les classer en partant du critère ‘’justificatif de ‘’ et l’on a ainsi :
 Les documents justificatifs du prix, tels que les factures et les certificats d’origine ;
 Les documents justificatifs de la qualité, comme les certificats d’analyse ou d’inspection ;
 Les documents justificatifs de la quantité, tels que les notes de poids et de colisage ;
 Les documents justificatifs d’assurance ;
 Et les documents justificatifs d’expéditions.
Une autre classification peut être faite à partir de la facture propre des documents, en les classant
ainsi :
 Facture ;
 Titres ;
 Avis ;
 Certificats ;
 Lettres ;
 Attestations ;
 Etc.
Enfin ces documents peuvent être également classés en fonction de leur émetteur :
 Acheteur ;
 Vendeur ;
 Transporteur ;
 Assureur ;
 Administrateur de douane ;
 Etc.
En fait, en raison du caractère nombreux et varie de ces documents, et du fait qu’un document
peut :
 Prendre plusieurs formes ;
 Entre demandé par plusieurs dossiers ;
 Et faire l’objet de plusieurs dossiers.
Il est pratiquement impossible de trouver des critères scientifiques de classification qui s’applique
à tous les documents utilisés en commerce international.

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~ 75 ~
VII.2 Le contrat commercial
1. La notion
Concernant l’offre des changes qui règlemente le commerce extérieur
2. L’utilité
L’élaboration du contrat commercial revêt une importance particulière car sans accord clair et
formalisé, les parties sont juridiquement mal protégées. En effet, ce qui est primordial en matière
juridique, ce ne sont ni les discussions et débat ni les négociations mais uniquement le contenu
formalisé de l’accord.
3. Les mentions obligatoires dans le contrat commercial
Cette même réglementation précise que le contrat doit indiquer les mentions obligatoires qui
doivent figurer aussi bien sur un contrat de vente à l’exportation que sur celui relatif à
l’importation.
3.1 Cas de contrat à l’exportation
En ce domaine, c’est l’article 15 de l’instruction 03 qui précise les mentions suivantes :
a) Nom des parties contractantes :
b) La nature et la qualité de la marchandise ;
c) Pays de destination ;
d) Valeur globale de la marchandise ;
e) Prix unitaire ;
f) Monnaie de facturation ;
g) Date d’exigibilité de paiement ;
h) Délai de livraison ;
i) Nature de contrat.
S’il y a lieu, le taux de commission revenant à l’agent étranger.
3.2 Cas d’un contrat d’importation
En matière d’importation, c’est l’article 4 de l’instruction 01 qui indique ces mentions :
a) Le nom des parties contractantes ;
b) La nature de la marchandise ;
c) La nature du contrat ;
d) Les pays d’origine et de provenance ;
e) Le prix unitaire de la marchandise et la monnaie de la facturation ;
f) La valeur globale de la marchandise.

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~ 76 ~
Et d’autres mentions facultatives, comme le poids, le délai de livraison, l’échéance fixée pour le
paiement, et le montant de la commission. Ceux – ci doivent cependant figurer sur la facture
définitive pour pouvoir effectuer le paiement et apurer le dossier d’importation.
4. Les types de contrat
Dans l’ensemble, on peut distinguer 5 types de contrats de vente internationale :
De marchandises ordinaires, de biens d’équipement, d’ensembles industriels, spécifiques et
dérivés.
 Contrats de vente de marchandises ordinaires :
Par marchandises ordinaires, on entend celles dont la livraison n’est pas soumise à des
opérations de formation, de montage ou de conditions particulières ; produits alimentaires,
textiles, etc. Ce type de contrat se caractérise par la simplicité au niveau de sa forme et de
son contenu.
 Contrats de vente de biens d’équipement
Les contrats de vente de biens d’équipement proprement dits, contenant un certain nombre
de formation de prestation et de service, comme la formation, l’installation, la mise en
marche, etc. Ce type de contrat fait souvent l’objet de plusieurs pages et comporte les
principales clauses d’un véritable contrat de vente internationale.
 Contrats de vente d’ensembles industriels :
Ce type de contrat a connu un développement spectaculaire au cours de ces dernières
années ; en raison notamment du caractère sophistiqué et surdimensionné des technologies
utilisées dans les différents secteurs de l’économie.
Il convient, cependant de faire la distinction entre 3 catégories de contrats en ce domaine :
clé en main, produit en main et marché en main.
Dans le contrat clé en main, le fournisseur s’engage à livrer à l’acheteur un ensemble prêt
à marcher, en acceptant la responsabilité totale de la construction et la garantie de
fonctionnement, du rendement et de la consommation, mais avec son personnel et ses
propres utilités et matières premières.
Concernant le contrat produit en main, le constructeur s’engage à réaliser un complexe
capable de produire en qualité et en quantité les articles déterminés, avec un personnel
exclusivement local selon les obligations contractuelles.
Dans le contrat marché en main, le fournisseur s’engage en plus de la réalisation produit
en main, à acheter une partie de la production de l’unité industrielle en question.

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~ 77 ~
Ces 3 catégories de contrats font souvent l’objet de plusieurs dizaines de pages et
nécessitent des connaissances approfondies en matière des affaires internationales.
 Contrats spécifiques
Ils sont spécifiques en raison du caractère particulier de leur objet. Nous allons retenir à
titre d’exemple, les contrats relatifs à la cession des brevets, du savoir-faire et de licence.
Le brevet est un document officiel qui donne à l’inventeur le monopole d’exploitation
temporaire, en ce qui concerne les produits nouveaux ou les procédés techniques inédits
qu’il a mis au point. Le contrat de cession de brevet a donc pour objet de transférer les droits
de propriété industrielle à l’acheteur en contrepartie d’une somme déterminée.
En ce qui concerne le savoir-faire, il peut être défini comme une connaissance non
immédiatement accessible au public et non breveté. Autrement dit, le contrat de
communication du savoir-faire est un contrat d’enseignement par lequel le maitre d’une
technique s’engage à la communiquer au bénéficiaire qui, en contrepartie, lui versera une
rémunération.
En fait, on doit faire la distinction entre 2 types de contrats en ce domaine : le contrat
préliminaire, qui a pour objet de protéger l’information d’une éventuelle divulgation, et le
contrat principal, qui détermine l’objet et le prix de la communication du savoir-faire.
En matière de relations économiques internationales, la licence peut être définie comme un
accord par lequel le donneur de licence accorde au preneur un droit limité de fabrication,
d’utiliser ou de vendre le produit qui fait l’objet de la licence, moyennant en général le
versement d’une certaine somme ou d’une redevance.
Les principales clauses d’un contrat de licence sont :
 Octroi de licence ;
 Le savoir et amélioration ;
 Contrôle de la qualité ;
 Enregistrement ;
 Promotion et publicité ;
 Ventes ;
 Interdiction d’exporter ;
 Non concession des droits concédés ;
 Durée du contrat ;
 Redevances ;

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~ 78 ~
 Et arbitrage.
 Contrats dérivés :
Il s’agit des autres contrats dérivés du contrat de vente internationale, tels que les contrats :
de transport, d’assurance, de paiement, d’emballage, de transit, etc.
5. Comment rédiger un contrat de vente international
Pour rédiger un contrat de vente internationale, les partenaires doivent tenir compte, non
seulement de l’objet et des obligations nationales de chacune des parties, mais aussi d’un certain
nombre de risques à caractère international tels que :
 Les risques financiers
 Les risques techniques
 Les risques économiques
 Les risques sociaux
 Les risques politiques
C’est pourquoi, l’établissement de ce type de contrats nécessite des connaissances particulières et
approfondies pour pouvoir équilibrer les droits et éviter les pièges. Chaque opération est un cas
particulier qui nécessite l’élaboration d’un document spécifique aussi bien au niveau de la forme
qu’en ce qui concerne son contenu.
Pour ce faire, les partenaires peuvent toujours recourir aux contrats cadres élaborés notamment
par les organismes internationaux, comme la chambre du commerce internationale, qui peuvent
être utilisés comme les guides et servir de base de discussion.
6. Les principales clauses mentionnées dans un contrat commercial
6.1 Les parties contractantes
Indiquer l’identité des deux parties en précisant, la qualité et les coordonnées exactes des
personnes qui engagent la société.
6.2 L’objet de contrat
Etablir une description détaillée du produit ou service avec tous les aspects techniques dont la
qualité devrait être définie par référence à un échantillon, des normes ou un catalogue et les détails
du conditionnement (volume, poids et emballage).
6.3 Le prix
Le prix est la contrepartie de la chose vendue. Il doit être détaillé ferme et définitif afin d’éviter
tout malentendu sinon, spécifier le caractère négociable des prix.
6.4 Livraison

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~ 79 ~
Les conditions de livraison sont généralement déterminées par référence aux incoterms. Il s’agit
de définir le mode de transport principal, le pays de provenance, le lieu et les délais de livraison,
le partage des frais et des risques.
6.5 L’entrée en vigueur du contrat :
C’est une mention importante dans un contrat de vente internationale, dans la mesure où la date
à indiquer va déterminer les dates de livraison, de paiement, de la réception provisoire ou
définitive, etc.
D’une façon générale, l’entrée en vigueur peut être subordonnée :
 A la signature du contrat ;
 A la remise de moyens de paiement ;
 A la remise d’un acompte ;
 A l’obtention des autorisations administratives ;
Ou à d’autres conditions particulières.
6.6 Transfert des risques
Ce transfert des risques normalement en fonction de l’incoterm choisi par les deux parties : des
termes de vente précisent les obligations de l’acheteur et du vendeur dans chacun des cas, dans le
cadre des règles élaborées par la chambre du commerce internationale.
6.7 Transfert de propriété :
L’intérêt du vendeur est de transfert la propriété le plus tard possible, alors que celui de l’acheteur
est l’inverse.
Dans ce cas, le moment de transfert de propriété est négocié par les deux parties.
Lorsque le moment de ce transfert n’est pas précisé dans le contrat, il est souvent prévu par le
droit applicable au contrat. Toutefois, les droits nationaux n’ont pas toujours adopté la même
position en ce domaine :
 Certains, comme le droit marocain ou le droit français, stipulent que la propriété est
transférée dès l’échange de consentement entre les deux parties ;
 D’autres droits ont introduit une classe de réserve de propriété qui suspend ce transfert
jusqu’au paiement complet du prix : cas du droit allemand.
6.8 La monnaie de la facturation
Il s’agit de la monnaie utilisée pour exprimer le montant de la vente ou de l’achat sur le contrat
de vente ou sur la facture définitive.
En RD Congo, cette monnaie de facturation peut être libellée :

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 Soit en Franc Congolais (CDF) ;
 Soit en l’une des devises cotée par la Banque Centrale du Congo ;
 Soit en l’une prévues par des accords particuliers.
En principe, le vendeur et l’acheteur ont intérêt à choisir, chacun sa monnaie nationale comme
monnaie de facturation pour éviter le risque de change.
Mais lorsqu’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord pour choisir l’une ou l’autre, ils peuvent
toujours choisir une autre devise étrangère comme monnaie de facturation. Dans ce cas, l’acheteur
a intérêt à choisir une monnaie faible, alors que le vendeur a plutôt intérêt à choisir une monnaie
forte pour éviter le risque de change et éventuellement réaliser des gains en ce domaine.
Dans ces conditions, le choix de la monnaie de facturation est souvent déterminé par les rapports
de force entre l’acheteur et le vendeur au moment de la négociation du contrat commercial.
Principale clauses à négocier et à préciser dans un contrat commercial à l’international :
 Les clauses relatives à la formation du contrat
 Les clauses relatives au bien vendu
 Les clauses relatives aux prix et aux conditions de paiement
 Les clauses de transfert de propriété
 Les clauses de la responsabilité du vendeur
 Les clauses d’ordre juridique
 Les clauses particulières.
Au niveau international, la réglementation du contrat de vente international a fait l’objet de
plusieurs travaux visant à utiliser et à harmoniser le droit de vente international notamment la
convention de Vienne (1980 qui a rassemblé 62 pays), à côté de cette convention, il y a lieu de
citer d’autres éléments d’unification préciser par la chambre de commerce international (CCI)
notamment les incoterms, les techniques de paiement et aussi les conventions des transports
internationaux.
Le contrat commercial à l’international est donc un accord formalisé entre un importateur et un
exportateur visant à fixer les droits et les obligations réciproques de chacun.
7. Les obligations de vendeur
 Délivrer la marchandise conforme à l’objet du contrat en un lieu déterminé ;
 Transporter et assurer la marchandise en fonction de l’incoterm choisi ;
 Délivrer la marchandise conforme à l’objet du contrat en un lieu déterminé ;
 Transporter et assurer la marchandise en fonction de l’incoterm choisi ;

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 Respecter les délais de livraison (délais fermes, délais variables, délais indicatifs) ;
 Définir les cas d’exonération ou de force majeure ;
 Délimiter l’obligation de la garantie.
8. Les obligations de l’acheteur
 Réceptionner le bien et en prendre livraison ;
 Prendre en charge les charges, les risques et les formalisés en fonction de l’incoterm
retenu ;
 Payer le prix convenu ou en garantir le paiement aux dates prévues.
VII.2 La facture pro forma
1. Définition
Une facture pro forma ou « de la forme » est une « facture provisoire permettant à l’acheteur d’un
bien d’équipement d’obtenir un crédit ou une autorisation (licence d’importation) ».
C’est un document non comptable identique dans la forme et contenu à la facture commerciale.
La mention « pro forma » doit obligatoirement y figurer.
Elle est établie avant la vente par le vendeur ou l’importateur à la demande du client ou
l’exportateur. Seul le vendeur y engage sa responsabilité et ses obligations.
Le client y prend connaissance des grandes lignes de l’offre commerciale surtout en termes de
prix, de quantité, des conditions de vente et de livraison. Au cas où celui – ci ne les accepte pas,
elles pourront être modifiées ou refusées.
La facture pro forma devient définitive suite à l’accord du client. En signe de confirmation, ce
dernier renvoie un bon de commande au vendeur.
2. Utilité
2.1 Pour le vendeur
La facture pro forma sert donc de facture-devis pour matérialiser l’offre commerciale. Elle permet
au vendeur de proposer les prix, les modalités de vente à l’acheteur. Elle engage également sa
responsabilité et ses obligations.
2.2 Pour l’acheteur
Elle permet de connaitre toutes les spécifications de l’offre (type d’article, les prix, la quantité, le
poids, les dimensions, etc.). L’acheteur peut s’en servir pour obtenir des autorisations
administratives et bancaires.
Dans certains pays, sur le plan juridique, en absence de contrat commercial la facture pro forma
peut être considérée comme un contrat permettant de réaliser les formalités administratives

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~ 82 ~
(demande d’ouverture de crédit documentaire, obtention de caution, demande de titre
d’importation). Elle n’engage que l’exportation.
Contenu de la facture pro forma
La facture pro forma doit contenir les informations suivantes :
 Les parties au contrat : coordonnées exactes des contractants, les représentants respectifs ;
 L’objet : description détaillée de la marchandise ou service (aspects techniques,
conditionnement, prix) ;
 Les conditions de livraison : l’incoterm, mode de transport, pays d’origine, pays de
destination ;
 Le prix : pour éviter les malentendus, celui – ci doit être détaillé, ferme et définitif (prix
unitaire, prix total, devise, etc.) ;
 Le mode de paiement : paiement comptant par virement simple après livraison ou différé,
paiement à crédit par remise documentaire ou crédit documentaire.
Dans certains pays, l’office en charge des changes régit les montants des acomptes et des
paiements par anticipation.
Exemple de facture pro forma

…............………..PROFORMA (INVOICE) (1) ……………………………


EXPORTATEUR :…………..(2)……………
IMPORTATEUR :…………..(3)……………
DATE :……../………/…….(4)
Référence de la commande client :…………(5)
Référence du produit :……………………….(6)
Mode de transport :…………………………(7)
Lieu de chargement et d’embarquement :………………….(8)
Lieu de livraison :…………………..(9)
INCOTERM :……………..(10)
Mode de paiement :……………….(11)
Banque :……………………(12)
Délais de livraison :………………….(13)
Nombre de colis :………………….(14)
Quantité Désignation Prix unitaire Montant
(15) (16) (17) (18)
TOTAUX (19)

Mentions spéciales : (20)


Signature : Exportateur (21)

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Rubriques Contenu Remarques
1 La mention « pro forma » est obligatoire pour
éviter toute confusion avec la facture
définitive
2 Les coordonnées exactes de l’exportateur
3 Les coordonnées exactes de l’importateur
4 La date de la réalisation de la facture pro La date peut être écrite sous la
forma forme jj/mm/aa, ou bien celui
de système Anglophone
5 Le numéro de la commande du client
6 La référence du produit, le poids brut et net
7 Le mode de transport : aérien, maritime,
ferroviaire, routier, etc., utilisé pour
acheminer les marchandises
8 Le lieu d’embarquement ou de changement En fonction du moyen de
transport
9 Le lieu de livraison de la marchandise
10 L’incoterm utilisé fixera les responsabilités,
les charges et les risques respectives de
l’exportateur et de l’importateur
11 Le mode de paiement
12 Le nom de la banque domiciliataire Cette précision sert pour
faciliter le transfert,
l’ouverture du crédit
documentaire, demander des
informations sur le
fournisseur, …
13 Les délais de livraison
14 Les informations relatives au nombre de colis
15 La quantité exacte de la marchandise
16 La description de la marchandise tout en
mentionnant la référence de chaque article,
pour éviter toute sorte de confusion
17 Le prix unitaire de chaque article accompagné
de la devise utilisée pour le paiement
18 Le prix total doit à son tour exprimé en devise L’exportateur peut préciser un
de paiement délai de validité de son offre
de prix
19 Le montant total à payer par l’importateur
pour la transaction
20 – 21 Les instructions spéciales et signature Toute instruction ou mention
spéciale doit être portée et
précisée
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~ 84 ~
VII.3 La facture commerciale
1. Définition
La facture commerciale est un document établi par le vendeur et adressé à l’acheteur pour une
prestation ou une marchandise livrée.
 Emetteur : le vendeur ou l’exportateur
 Destinateur : l’acheteur ou l’importateur des biens ou services
2. Utilité
 Un élément clé dans le processus de dédouanement.
 Elle matérialise, à défaut le contrat, l’accord intervenu entre l’acheteur et le vendeur.
 Elle sert à établir les documents nécessaires pour l’exportation ou l’importation.
 Elle sert de pièce justificative de comptabilisation et d’apurement des dossiers avec l’office
en charge des changes
Etablir par le vendeur, ce document contient des mentions exigées par les normes comptables,
fiscales et juridique. Pourtant, il est destiné à être remis au client afin de lui indiquer le montant
de la dette à payer.
La facture commerciale est un élément clé dans le processus de dédouanement des expéditions
dans le sens où elle concrétise d’une manière définitive la transaction commerciale internationale.
Il n’existe qu’un seul original de la facture et autant de copies nécessaires contenant le même
numéro et la mention « copie ».
Ce document permet aux opérations d’accomplir toutes les formalités douanières soit en matière
d’import ou d’export à titre d’exemple : le calcul des droits et taxes douanières,
l’accomplissement des formalités et des déclarations et le cas échéant les autorisations requises.
A l’international, la facture doit être rédigée en anglais ou dans la langue du pays de destination
et doit contenir, pour le cas de la RD Congo, les mentions édictées par la réglementation en
matière d’exportation et d’importation.
La facture est le document le plus important dans une opération internationale puisqu’elle
concrétise d’une manière définitive la transaction commerciale internationale en RD Congo. La
facture définitive est considérée comme un véritable contrat commercial. Elle est exigée dans
toutes les opérations d’importation et d’exportation.
La facture commerciale qui matérialise la dette de l’acheteur au profit du vendeur doit contenir
conformément au contrat de vente des mentions requises par la réglementation notamment les
mentions suivantes :

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~ 85 ~
 La date de délivrance,
 Un numéro séquentiel, basé sur une ou plusieurs séries, qui identifie la facture de façon
unique, le nom complet et l’adresse de l’assujetti et de son client,
 La quantité et la nature des biens livrés ou l’étendue et la nature des services client,
 La date à laquelle est effectuée ou achevée la livraison de biens ou la prestation de service
ou la date à laquelle est versée l’acompte, dans la mesure où une telle date est déterminée
et différente de la date d’émission de la facture.
 La devise de facturation,
 L’identification fiscale,
 L’authentification par l’apposition de la signature et du cachet du vendeur,
 Le régime financier d’export ou d’import,
 Les conditions générales de ventes (les incoterms),
 Le moyen et la date d’exigibilité de paiement.
En commerce international, il est à signaler l’existence de la facture consulaire. Cette facture
consiste en une facture commerciale légalisée auprès du consulat du pays auquel les marchandises
sont destinées. Cette légalisation ou ce visa du consulat lui procure une authenticité lui permettant
de bénéficier d’un traitement douanier spécial en fonction des traités ou accords fiscaux tarifaires
signés entre le pays d’origine et celui de destination.
VII.4 La note de poids
La note de poids est un document qui atteste le poids brut et net des produits et marchandises
objets de l’exportation, il permet au transporteur la détermination du prix du transport.
Néanmoins, le transporteur pèse lui – même les marchandises à transporter pour calculer les frais.
Elle sert aussi à la douane pour le calcul du montant du dédouanement essentiellement pour les
produits dédouanés sur la base du poids.

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~ 86 ~
Exemple d’un modèle

NOTE DE POIDS
Lieu :……………...(1)………. Date ………..
Exportateur (2)
Adresse complète
Ville – Pays
Importateur (3)
Adresse complète
Ville – Pays
Référence :…….(4)
Description sommaire de la marchandise :……………………….
……………………………………………………………………
……………………………………………………………………
Nature d’emballage :………………………………………(6)
Poids brut :…………………………………………………(7)
Poids net :………………………………………………….(8)

Rubriques Contenu
1 Lieu et date d’établissement de la note de poids
2 Le nom de l’entreprise exportatrice ainsi que son adresse complète
3 Le nom de l’entreprise importatrice avec son adresse complète
4 Le numéro de référence de la note de poids
5 La description sommaire de la marchandise conformément à la
facture
6 La nature de l’emballage utilisé
7 Le poids brut total de la marchandise ou produit exportés en unités
de mesure adoptée
8 Le poids net total de la marchandise ou produits exportés en unités
de mesure adoptée

VII.5 La liste de colisage


Le colisage consiste à répartir la marchandise en colis. Cette opération doit être matérialisée par
un document appelé « liste de colisage ».
Ce document n’a pas de forme spécifique, sa forme est libre. Il reprend l’ensemble des
caractéristiques de la marchandise envoyée. Il doit être précis en indiquant pour chaque colis ses
marques, numéros, poids brut en kilos, poids net en kilos, dimensions en centimètres, cubage et

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~ 87 ~
détails de contenu. En fin de la liste, le poids et le volume totaux de l’expédition doivent être
indiqués.
D’autres éléments peuvent être indiqués comme la nature du conditionnement (carton, palette, …)
lorsque cela se justifie.
Lors de l’envoi de certains produits tels que les médicaments, l’exportateur devra lister les
produits expédiés en précisant leur dates de péremption.
La liste de colisage doit comporter l’ensemble des mentions précitées afin d’être considérée par
l’administration des douanes dans le cadre des opérations des vérifications et contrôle de
marchandises.
En fonction de la nature des produits objets des transactions, on établit simultanément la liste du
poids et de colisage. Sinon, on établit la liste de colisage séparément de la note de poids. Cette
dernière retrace en détail les poids bruts et nets des produits à exporter.
Exemple d’un modèle
Liste de colisage
Société : (Expéditeur)
Adresse :………………….(1)
Pays :………………………
Société : (destinataire)
Adresse :………..(2)
Pays :………………
Liste de colisage n° :………
Facture n° :………..(3)
Personne à contacter :…(4)
Date d’établissement : …./…./….(5)
Adresse complète de livraison :……………(6)
Marque Nombre et Poids brut Poids net Cubage en m3
d’expédition nature de
colis
(7) (8) (9) (10) (11)

Totaux (12) (13) (14)

Rubriques Contenu
1 Le nom et les coordonnées de l’entreprise exportatrice (expéditrice)
2 Le nom et les coordonnées de l’entreprise importatrice (destinataire)
3 Le numéro d’identification de la liste de colisage
Le numéro de la facture des produits ou objets de cette liste

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4 Le nom de la personne à contacter au niveau de l’entreprise importatrice
ainsi que le numéro de téléphone en cas de problème
5 La date à laquelle la liste de colisage a été établie
6 L’adresse complète où la marchandise doit être livrée
L’adresse peut être la même ou différente que celle de l’importateur citée
dans la rubrique n°2
7 Les marques ainsi que les numéros des produits exportés conformément à la
facture
8 Le numéro et la nature des colis
9 Poids brut de l’article en unité de mesure adoptée
10 Poids net de l’article en unité de mesure adoptée
11 Cubage des colis en m3
12 Le total du poids brut de l’article : le poids brut de l’ensemble des articles
exportés
13 Le total du poids net de l’article : le poids brut de l’ensemble des articles
exportés
14 Le total de cubage en m3 des colis
15 Le lieu d’établissement de la liste de colisage et la signature de l’exportateur

La libéralisation progressive du commerce extérieur, l’adhésion à l’organisation mondiale du


commerce, la ratification et la signature des accords d’association et de libre-échange avec
l’Union Africaine, la chine, les Etats-Unis et certains pays arabes sont autant d’engagements
internationaux pris par la RD Congo pour une meilleure insertion dans le processus de
mondialisation. C’est dans ce contexte que les entreprises congolaises sont appelées de plus en
plus à surpasser les menaces mais surtout à saisir les opportunités de cette ouverture diversifiée
sur les marchés extérieurs.
Néanmoins, toute opération d’import-export demeure complexe. Elle exige plusieurs formalisés
notamment les documents commerciaux étant considérés comme les principaux documents
auxquels se référent pour effectuer les transactions internationales et fait appel à divers acteurs et
administrations.

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~ 89 ~

CHAPITRES VIII : LA DOUANE


VIII.1 Les généralités
Les produits circulent non seulement à l’intérieur d’un pays, mais aussi à travers les frontières.
Les changes internationaux posent en eux-mêmes de nombreux problèmes.
L’entrée des produits étrangers, si elle avantage le consommateur, elle lèse parfois les
producteurs nationaux ; une industrie jeune ne peut démarrer dans pays sans être protégée,
L’insuffisance de la production nationale exportable par rapport aux importations provoque un
déséquilibre entre la valeur des biens importés et celle des biens exportés…
Toutes ces situations amènent l’État à l’intervenir pour règlementer le commerce extérieur.
Parmi les moyens utilisés, citons : Réglementation douanière, la limitation des importations ; le
contrôle des changes ; les encouragements aux exportations, etc.
1. Fonction de la règlementation Douanière
La douane joue dans ce domaine plusieurs rôles :
 Elle est une institution protectionniste : De ce point de vue, elle a pour but :
 De défendre les producteurs nationaux contre les produits venant de l’extérieur ;
 De rendre possible le règlement des importations nécessaires (matières que le pays
ne produit pas) en limitant les importations superflues et en accroissant le volume des
exportations ;

 De favoriser l’expansion du commerce au-delà des frontières.


Pour atteindre son objectif, la douane procède au contrôle des entrées et des sorties des
marchandises aux frontières du pays.
 Elle est une institution fiscale : les droits qu’elle perçoit alimentent le budget général. La
perception des droits de douane constitue ainsi une ressource importante pour les finances
publiques, pour l’alimentation des caisses de l’État.
 Elle est un moyen de direction de l’activité économique intérieur : en faisant jouer les droits
de douane, les prohibitions…, on encourage ou on handicape telle ou telle activité, on peut
limiter ou favoriser la hausse de prix, ou peut aussi soutenir le cours de la monnaie nationale.
 Enfin, elle remplit des fonctions très divers : elle participe à la protection sanitaire
(prohibition de l’entrée de drogues…), certaines marchandises sont soumises à des contrôle
sanitaires (denrées alimentaires). Elle participe aussi à la répression des fraudes
commerciales.

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~ 90 ~
2. Principes de la Règlementation douanière
La règlementation douanière se traduit par les prohibitions et contingentements, les droits de
douane, les primes à l’exportation, etc.
a. Les droits de douanes : ces droits sont un moyen pour l’Etat de percevoir au profit des
finances publiques, des taxes sur les marchandises importées et plus rarement sur les
marchandises exportées. Les droits sont d’autant plus élevés que les produits sont plus
élaborés.

b. Les prohibitions et les contingentements : Le premier terme signifie l’interdiction d’entrée


ou de sortie d’une marchandise. Les prohibitions pour les importations visent à
économiser les devises ; appliquées aux exportations, elles ont pour but d’éviter la sortie
des manières stratégiques des biens faisant partie du patrimoine national (ex. objet d’art).
Le contingentement est une mesure de prohibition partielle : l’entrée ou la sortie de tel produit
est autorisée pendant une période limitée ou jusqu’à concurrence d’une quantité maximum qui
sera contrôlée par Je moyen de licence.
3. Les droits de douane et d’accise
Les droits perçus par l’Administration de douane sont de deux sortes : Droits de douane et
Droits d’accise.
a. Les droits de douane : Ce sont des droits perçus par l’Etat à l’entrée ou à la sortie des
marchandises, d’après les taux consignés dans le tarif douanier. Ces droits sont en
principe, payés au comptant : l’enlèvement de la marchandise ne peut avoir lieu que sur
production de la quittance délivrée par le receveur : la marchandise constituant le gage de
droits.
b. Les droits d’accise : c’est un impôt indirect frappant en général un produit fini livré à la
consommation.
En république Démocratique du Congo, les droits de consommation portent le nom de droit
d’accise. Les droits de consommation Congolais frappent la fabrication ou l’importation de
certains produits limitativement désignés par la loi. Il s’agit de : alcools et boisson alcoolisés, eau
de table limonades, tabacs fabriqués, huiles minérales, sucres, ciments hydrauliques, allumettes,
parfum liquides alcooliques.
4. Les documents douaniers
Toute opération douanière (importation, exportation, transit..) donne lieu à un document écrit
appelé : « Déclaration en douane ».

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~ 91 ~
Cette déclaration contient l’indication de la marchandise, la provenance, la destination, les
moyens de transport, les noms et adresses des parties contractantes ainsi que tous les détails
nécessaires pour le calcul éventuel des droits.
Certaines pièces justificatives peuvent être demandées : facture ; licence d’importation ou
d’exportation…
Dès réception de la Déclaration, la douance vérifie si les marchandises y mentionnées sont
conformes en qualité, quantité et valeur. Apres vérification, la douane établit le document
approprié : celui-ci mentionne tous les détails qui permettent d’identifier la marchandise, il
indique les droits imposés, les sommes payées ou cautionnées. La marchandise peut alors être
transportée « sous le court » des documents délivrés.
VIII. 2 Les opérations douanières
1. Les opérations d’importations
Le document utilise pour l’importation définitive (destinée à la consommation) est la
déclaration en douane. Il en existe deux sortes : la déclaration sommaire et la déclaration en détail.
 La déclaration Sommaire : Elle est faite pour les importations par voie maritime et consiste
dans le dépôt, en plusieurs exemplaires, du manifeste de navire, qui est une sorte
d’inventaire de la cargaison.

 La déclaration en détail : Elle est rédigée par le transporteur, soit par un commissionnaire
ou transitaire (personne habileté à rédiger les déclarations en douane pour autrui), soit par
le destinataire lui-même sur une formule spéciale, en double exemplaire. Cette déclaration
est accompagnée de la licence d’importation, de la facture consulaire, du certificat
d’origine (émanant soit des autorités du pays d’exportation : du chambre du commerce,
services de douane, etc.).
La déclaration est déposée après l’arrivée des marchandises au bureau de douane ou elles sont
présentées et qui est, en principe, le bureau du port de débarquement pour importations par
navires et le bureau le plus proche du point d’entrée pour les importations par voie terrestre.
Mais sous certaines conditions (plombage des colis), les marchandises peuvent être dirigées sur
un bureau de l’intérieur.
Une fois enregistrée, la déclaration fait l’objet d’une vérification en présence du déclarant. Le
contrôle porte sur l’espèce et le poids des marchandises.

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~ 92 ~
Le montant des droits est liquidé, c’est-à-dire déterminé par application du tarif en vigueur au
jour d’enregistrement de la déclaration de détail à la valeur de la marchandise. Plusieurs modes
de paiement au comptant, paiement différé….

2. Les opérations d’exportations

A la présentation des marchandises au bureau de sortie, l’exportateur doit souscrire une


déclaration de détail qui fait l’objet d’une vérification. La déclaration est faite sur une formule
délivrée par le bureau de douane.
Entre autres mentions, la déclaration comprend des renseignements concernant
 Le transporteur ;

 Le pays destinataire ;

 Le nombre, la nature, les marques et les numéros de colis ;

 Les noms, professions et adresses des expéditeurs réels ;

 La désignation des marchandises en quantité et en valeur.


En matière de liquidation et de paiement des droits de douane, il est rare que les exportations
s’accompagnent du paiement de droits. Le contraire, l’Etat cherche généralement à accroitre le
volume des exportations, par ex : le gouvernement préfère à la subvention des exportateurs, la
technique qui consiste à débourser des charges fiscales et sociales supportées par les entreprises
pour la fabrication des marchandises exportées.
3. Les Opérations de Transit
Le transit, c’est un régime douanier suspensif des droits d’entrée, autorisant la traversée du
territoire national par des marchandises en provenance et à destination de l’étranger. Les
marchandises entrent par une frontière et sortent par une autre.
Le transit peut être national ou international. Chaque marchandise en transit doit faire l’objet
d’une « déclaration en transit » établie en plusieurs exemplaires dont un pour le bureau des
douanes et l’autre qui accompagne ses marchandises.
Pour le transit, la douane exige une double garantie en plombage et un acquit caution :
 Plombage : les marchandises transportées doivent être scelles et porter la mention «
transport sous douane ».

 Acquit à caution :

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~ 93 ~
 C’est un engagement écrit remis par l’importateur à la douane en vue de payer les
droits d’entrée s’il ne justifie pas de la sortie des marchandises dans un délai
déterminé ;

 C’est aussi un titre de mouvement à l’intérieur du pays, délivré par le service des
contributions indirectes moyennant garantie et accompagnant toute marchandise
n’ayant pas été acquittée des droits (droits de circulation et droits de consommation)
par l’expéditeur au point de départ.
En cas de transit international un assouplissement des formalités de passage des frontières peut
être apporté par la signature de conventions entre les Etats.
NB : Certaines personnes font profession d’accomplir pour autrui les formalités en douane : elles
sont appelées transitaires en douane (ou agents en douane). Ces personnages ont droit à une
rémunération.
4. Les Sanctions
Les infractions à la législation douanière sont, suivant leur gravité, sanctionnées par des peines
d’amande et pour certains cas, par des peines d’emprisonnement.
Lorsque les marchandises n’ont pas fait l’objet de déclaration d’importation dans les délais,
ou lorsqu’elles ne sont pas enlevées, la douane ordonne le « dépôt ». Après un certain délai et sur
autorisation d’une autorité habileté, elles sont vendues aux enchères publiques et la douane
récupère les droits, les frais de vente et de wagonnage, rembourse les sommes dues aux
compagnies de transport ; le reliquat est mis à la disposition du propriétaire.

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