Cette structuration inclusive avait été dictée essentiellement par des impératifs
conjoncturels inhérents à la situation financière de l'Algérie au début des années
1990 et aux accords passés alors avec le Fonds monétaire international.
La LF 2015 est venue donc en abroger les dispositions (article 90), d'une part et
renvoyer à la réglementation pour la fixation tant des éléments constitutifs du SNMG
que de son montant, d'autre part (article 89 de la LF 2015 modifiant l'article 87 de la
loi n°90-11).
Le principe est donc posé et il aura a priori une incidence certaine, tant sur les
salaires que sur le calcul des pensions de retraite. Un impact devrait également se
produire sur le positionnement des salariés dans le cadre des évaluations annuelles
et sur la bonification des résultats.
Nous reviendrons sur ces aspects, ainsi que sur les conséquences fiscales d'une
telle modification dès que les mécanismes techniques de l'application de ce texte
seront mis en place, comme annoncé par les pouvoirs publics et leurs partenaires
sociaux.
S'agissant enfin de l'impact financier de cette modification de la structure du SNMG,
rappelons qu'en 2005 déjà le Gouvernement estimait l'impact financier de la
suppression de l'article 87 bis à 500 milliards de dinars pour l'Etat et 40 milliards pour
les entreprises, soit plus de 7 milliards de dollars. Il faut noter qu'aujourd'hui, les
experts estiment cet impact à court et moyen termes à un montant fluctuant entre 9
et 11 milliards de dollars annuellement.