Soit un total de 152 984 119 934 FCFA versé dans les comptes de l’Etat en 3 ans (2013-
8
2015) et constaté dans les lois de finances votées par le parlement.
En ce qui concerne Arcelor Mital, il faut noter que là où l’Etat n’a pu obtenir que 35
milliards de FCFA de la multinationale « Kumba Ressources » en termes de dommages et
intérêts payable sur 5 ans, suite à la rupture unilatérale du contrat qui le liait avec le
Sénégal, les nouvelles autorités ont, quant à elles, obtenu à l’amiable, un montant de 75
milliards de FCFA payés cash, au niveau du même tribunal en plus des études qui ont été
faites par Arcelor Mital et remise à la partie sénégalaise, évaluées à 25 milliards.
Comparez 35 milliards payables sur 5 ans, suite à un jugement et 75 milliards obtenus à
l’amiable et payés cash !
Or, pour les régimes précédents, aucune ressource de ce type, tirée d’un quelconque
contentieux, n’a été portée à la connaissance du Parlement ou fait l’objet d’une
budgétisation dans une loi de finances. Est-ce à dire qu’on a perdu tous nos
contentieux sur la période antérieure à l’avènement du magistère de son Excellence
Monsieur Macky SALL ?
En sus de ces ressources, le Sénégal a pu bénéficier de Droits de Tirage Spéciaux (DTS)
du Fonds Monétaire International (FMI), d’un montant de 246,7 milliards de FCFA
exécutés au titre des exercices budgétaires 2021 et 2022, dans le cadre de la relance
économique.
La structure du budget montre la prépondérance des ressources internes qui ont atteint
79% dans la loi de finances rectificative pour l’année 2022 tandis que les dépenses internes
du budget (charges financières de la dette, masse salariale, dépenses de fonctionnement
et dépenses d’investissements sur ressources internes) sont couvertes à 88% par les
ressources internes.
On peut donc dire que notre pays connaît une avancée majeure en termes de
souverainement budgétaire.
En matière de redditions des comptes, c’est la loi de règlement qui constitue le moyen de
contrôle du Parlement sur l’exécution des lois de finances initiale et rectificative adoptées
par l’Assemblée Nationale.
9
Si le Sénégal a connu une période d’apurement accéléré des lois de règlement sur les
gestions budgétaires allant de 1987 à 2010, la phase normale de l’instruction des lois de
règlement (qui ne portent que sur une gestion close) a démarré sous le magistère du
Président Macky SALL. Cette phase a consisté à celle d’élaboration du compte
administratif de l’ordonnateur.
Ainsi, pour une première fois dans l’histoire du Sénégal et à partir de 2014, la Cour des
Comptes a pu faire le rapprochement entre le compte administratif de l’ordonnateur et
celui des comptables publics et conséquemment établir une déclaration de conformité
entre les écritures de l’ordonnateur et celles des comptables publics.
En outre, c’est à partir de 2016 qu’est réalisée la phase d’adoption des lois de règlement
en conseil des Ministres avant leur transmission à la Cour des comptes, ce qui a permis de
respecter le délai de dépôt du projet de loi de règlement exigé par la règlementation.
La gestion 2017 a constituée une année inédite et marquante dans l’historique des lois de
règlement en ce que le Gouvernement aura réussi, le pari, de produire le projet de loi de
règlement de 2017, de l’adopter en Conseil des ministres en date du 11 juin 2018, pour
ensuite le déposer à l'Assemblée nationale le 13 juin 2018, bien avant, le dépôt du projet
de Loi finances pour l’année 2019 intervenu le 12 octobre 2018. Cette tendance sera
confirmée pour les années 2018, 2019, 2020 et pour 2021, le projet de loi de règlement a
été adopté en conseil des Ministres du 22 juin 2022 et transmis à l’Assemblée Nationale.
Tout ceci témoigne de la volonté de Monsieur le Président de la République de
promouvoir la transparence et de réaffirmer son engagement à respecter la
règlementation dans une dynamique vertueuse.
Dans le domaine de la transparence budgétaire qui fait notamment l’objet d’une
évaluation biannuelle appelée « Open Budget Survey » (OBS) conduite par des auditeurs
indépendants, le Sénégal a été classé à la 3ième place en Afrique sub-saharienne pour
l’année 2017, avec un score de 51, supérieur de 10 points au score moyen mondial.
Cette performance a valu à notre pays d’être choisi pour abriter l’atelier régional sur la
transparence budgétaire en Afrique francophone les 31 janvier et 1er février 2019.
L’année 2020 a été celle d’un changement total de paradigme dans la gestion des finances10
publiques, qui se matérialise principalement au travers de deux réformes : la budgétisation
en mode programmes et la déconcentration de l’ordonnancement.
2.1 Budget programme
Dans le budget-programme, les crédits sont regroupés autour d’un dénominateur
commun qui est la politique publique, abstraction faite des services qui l’exécutent.
Concrètement, il s’agit :
a- d’abord de commencer par identifier une politique que doit mener l’Etat (exemples :
la promotion et la valorisation des industries culturelles et créatives ; l’accès à l’eau
potable; l’éducation de base des jeunes et des adultes ; l’éducation surveillée et la
protection judiciaire du mineur). Ainsi, c’est cette politique publique qui représente
le programme budgétaire ;
b- ensuite, d’évaluer tous les moyens qui sont nécessaires à la bonne exécution de la
politique publique, quelle que soit leur nature économique (dépenses de personnel,
de fonctionnement, d’investissement ou de transferts) ;
c- enfin, de structurer ces moyens, c’est-à-dire ces crédits budgétaires, autour de
grandes actions à mener par les services chargés de mettre en œuvre la politique
publique, lesdites actions étant elles-mêmes détaillées en activités, chaque activité
faisant l’objet d’un chiffrage très précis en termes de coûts.
2.2 La déconcentration de l’ordonnancement
C’est la deuxième grande réforme qui a été effective à compter du 1er janvier 2020 : le
ministre chargé des finances, jusque-là ordonnateur unique du budget de l’Etat en
recettes et en dépenses, va perdre ce monopole. Chaque ministre sectoriel ou président
d’institution va devenir l’ordonnateur principal des crédits de son département ou de sa
structure. Le ministre chargé des finances va demeurer l’ordonnateur des dépenses de son
propre département, des charges communes et des charges financières de la dette
publique ainsi que celui des recettes budgétaires, des opérations de trésorerie et des
comptes spéciaux du Trésor.
La recrudescence de l’activité économique s’accompagne d’une stratégie d’endettement
11
adéquate, d’une meilleure maîtrise de la masse salariale, d’une rationalisation des
dépenses courantes, de l’amplification des investissements publics et de l’amélioration de
sa qualité.
3. ENDETTEMENT
L’évolution de la dette publique du Sénégal peut être analysée autour de quatre dates ou
périodes :
2000 : notre pays affichait un encours de dette équivalant à 78% du PIB (le plafond
UEMOA est de 70%), ainsi qu’un service de la dette égal à 26.9% des recettes
budgétaires (le seuil communautaire est de 22%).
2006 : le Sénégal obtenait des mesures fortes d’annulation de sa dette extérieure, à
la faveur de son éligibilité aux initiatives de réduction de dettes PPTE et IADM. Aussi,
son taux d’endettement avait-il drastiquement baissé pour se situer à 21% du PIB,
tandis que son ratio service de la dette publique/ recettes budgétaires s’établissait à
20.9%.
2011 : le taux d’endettement public remontait jusqu’à 40%, soit 19 points
d’augmentation en 5 ans, après que le Sénégal ait bénéficié des initiatives PPTE et
IADM. La dette publique rapportée aux recettes budgétaires a ainsi grimpé jusqu’à
39.9%.
Comme on peut aisément l’imaginer, c’est surtout la dette extérieure qui mérite une
surveillance vigilante, ne serait-ce qu’en raison de son poids dans l’encours total (soit
12
74,03%).
Mais lorsqu’on analyse la composition de la dette extérieure, on se rend compte qu’elle est
constituée à 21% (plus du cinquième) de prêts contractés avant 2012. En effet, le Sénégal
continue toujours de rembourser :
107,9 milliards de FCFA, soit 1,4% de l’encours de dette extérieure, au titre de
prêts contractés avant 2000 ;
Exemples : 1-Développement rural Mbour-Kaolack financé par FIDA en 1980. Dernier
paiement c’est en 2029 ; 2-Développement sanitaire intégré PDIS signé en 1997 avec le
Fonds Nordique de Développement. Dernier paiement en 2037; 3-Barrages de manantali
et Diama signés en 1982 avec le Fonds Koweitien pour le Développement Economique
Arabe. Dernier paiement en 2026 ;
1.543,3 milliards de FCFA, soit 19,7% de l’encours de dette extérieure, pour
des prêts contractés entre 2000 et mars 2012.
Exemples : 1-Recapitalisation de la SENELEC financée par l’AFD en 2008. Dernier paiement
c’est en 2033; 2-Projet autoroute à péage Dakar-Diamniadio signé en 2009 avec l’AFD.
Dernier paiement en 2034; 3-Projet de construction et d’équipement de l’Hôpital Dalal
Diam signé en 2006 avec la Banque Islamique de Développement. Dernier paiement en
2031 ;
Les prêts contractés sur la période d’avril 2012 au 31 décembre 2021,
représentent 6.171,5 milliards de FCFA (78,9% de l’encours).
Exemples : 1- Amélioration de l'Education de Base en Casamance financé par l’AFD en
2014. Dernier paiement c’est en 2044 ; 2-Projet autoroute Thiès-Touba signé en 2015 avec
la Chine. Dernier paiement en 2035; 3-Projet Sectoriel Eau-Assainissement signé en 2014
avec la Banque Africaine de Développement. Dernier paiement en 2064.
C’est dire donc à quel point la gestion de la dette publique chevauche les régimes
politiques, le principe de continuité de l’Etat imposant à un gouvernement de rembourser
les emprunts de ses prédécesseurs, dont certains peuvent dater de 10, 20, voire 30 ans.
13
Tous les seuils de viabilité correspondant à la catégorie de notre pays, décrits par le
tableau ci-après, sont respectés :
3. Attribution d’une indemnité de fonction aux cadres et non cadres occupant des
fonctions de responsabilité. Cette indemnité varie entre 25 000 FCFA et 50 000
FCFA ;
18
C/ Revalorisation des salaires des Forces de Défense et de Sécurité (Armée, gendarmerie,
police, pompiers).
D/ Revalorisation des salaires des corps paramilitaires (Douanes, Eaux et Forêts, Parcs
Nationaux, Pénitenciers, Service d’Hygiène).
Au total, les actions spécifiques de revalorisation des salaires portent sur environ 88% des
agents publics de l’Etat.
Dans la même dynamique, des réflexions sont engagées pour examiner les voies et moyens
de prendre en compte les autres agents publics (12%) n’ayant pas encore bénéficié de
mesures spécifiques de revalorisation salariale.
4.2 POINT SUR LES MESURES PRISES EN FAVEUR DES ETUDIANTS
A l’instar des mesures ci-dessus déployées en faveur des enseignants, depuis 2012, le
Gouvernement a consenti un important effort en direction des étudiants.
S’agissant des allocations d’études universitaires, au plan des seuls crédites budgétaires
affectés aux bourses nationales, ceux-ci sont passés de :
24,018 milliards de FCFA en 2011,
à 33,003 milliards FCFA en 2012,
pour atteindre 55,135 milliards en 2019,
et, finalement, 65,072 milliards de FCFA en 2021.
A ces chiffres, il convient d’ajouter les crédits affectés aux bourses étrangères, soit 7
milliards de FCFA, par an.
En outre, il s’avère utile de relever la décision prise le 21 février 2013 par Monsieur le
Président de la République ayant trait au placement des bacheliers non orientés dans les
établissements d’enseignement supérieur privés, homologués par le CAMES.
Entre 2013 et 2019, ce sont 39 707 482 500 FCFA qui ont été payés par l’Etat pour la prise
en charge des études de cette catégorie d’étudiants.
5. SECURITE SOCIALE DES FONCTIONNAIRES
19
5.1 La revalorisation des pensions militaires d’invalidité
Les nouveaux enjeux sécuritaires auront, en plus de renforcer aussi bien les effectifs que
les conditions matérielles des forces de défense et de sécurité, consacré la réforme de
l’indexation des pensions d’invalidité accordées dans les cas ci-après :
les infirmités résultant de blessures par suite d’évènement de guerre ou d’accident
éprouvés par le fait ou à l’occasion du service ;
les infirmités résultant de maladies par le fait ou à l’occasion du service ;
l’aggravation par le fait ou à l’occasion du service d’infirmités étrangères.
A cet effet, la valeur des points affectés au taux d’invalidité a été substantiellement
augmentée aussi bien pour les invalides simples que pour les grands invalides et les grands
mutilés.
Ainsi, conformément aux dispositions de la loi n°2017-26 du 13 juillet 2017 abrogeant et
remplaçant certaines dispositions de la loi n°67-42 du 30 juin 1947 portant Code des
pensions militaires d’invalidité, les invalides simples bénéficient de 100 points
supplémentaires contre 300 points (209 505 francs) pour les grands invalides et 600 points
( 419 010 francs) pour les grands mutilés à compter du 1er janvier 2016, ce qui s’est
concrétisé par le paiement de rappels d’un montant global de 1,2 milliards FCFA.
Avec cette réforme de 2017, le bénéfice de la pension mixte a été étendu :
- aux militaires servant en vertu d’un contrat et aux militaires servant pendant la
durée légale, atteints d’un taux d’invalidité au moins égal à 85% ;
- aux militaires et assimilés atteints d’infirmité ne résultant pas d’opérations de
guerre.
Ce qui s’est traduit par une augmentation mensuelle de cinquante mille (50.000) FCFA
environ et le paiement de rappels d’un montant de 239.471.325FCFA à cinquante-neuf (59)
grands invalides et grands mutilés.
Constatant que seuls 59 invalides étaient concernés par la réforme de 2017, Monsieur le
Président de la République a décidé, en 2021, de généraliser le bénéfice de la pension
mixte en supprimant la condition d’accès du taux de 85%. Cela a permis à 390 invalides de
bénéficier de la pension mixte avec un montant des rappels de 568.703.732 FCFA. 20
Dans le même ordre d’idée, la revalorisation du point indiciaire de la fonction publique
entraîne celle du point indiciaire des invalides. Ainsi la valeur du point d’indice des
invalides passe de 698,35 à 766,27, soit une augmentation annuelle allant de 35.000 à
377.000 FCFA environ.
10% en 2012
5% en 2014
5% en 2015
5% en 2016
10% en 2017
5% en 2018
de l’instauration d’une pension minimale mensuelle d’un montant de 35 000 FCFA au
profit de plus de 29.000 pensionnés de droits directs (retraités) ;
du relèvement du délai de stage à 120 mois au lieu d’un an; le délai de stage étant la
période d’assurance permettant au travailleur de prétendre à une pension viagère ;
du relèvement des plafonds de salaires soumis à cotisation par, d’une part, un
mécanisme de rattrapage pour atteindre au 1er janvier 2017, 40% des plafonds en
vigueur sur l’exercice 2015 et d’autre part, par leur indexation continue sur l’évolution
annuelle moyenne des salaires.
Ces mesures en vigueur, permettront :
aux futurs retraités de se constituer plus de droits en corrélation avec leurs niveaux
de cotisations et de vie ;
aux retraités actuels et futurs de bénéficier d’une pension minimale garantie tout en
conservant le bénéfice des revalorisations ponctuelles décidées chaque fois que la
situation financière de l’Institution le permet.
25
Il convient de souligner que dans cette démarche nouvelle qui s’opère dans le cadre d’une
gouvernance conforme aux standards internationaux, l’Institution a bénéficié de
l’accompagnement de l’Etat notamment :
par un appui financier d’un montant de 5,5 milliards inscrit dans la loi de Finances
2019, pour l’instauration de la pension minimale qui nécessite un financement
additionnel pour prendre en charge le gap entre les pensions réellement acquises et
le minimum visé ;
par la défiscalisation totale des revenus des placements financiers et immobiliers de
l’Institution, une exonération douanière pour toutes les importations de matériel
dont la finalité participe du soutien aux prestations offertes aux bénéficiaires dans le
cadre de l’action sociale et sanitaire ;
par la défiscalisation des pensions et Allocations de retraite et de réversion.
7. DEPENSES D’INVESTISSEMENT
ce sont 189 km d’autoroutes qui ont été construites alors que jusqu’ici le Sénégal
ne disposait que de 32 km d’autoroutes,
Ce sont 20 ponts qui ont été réalisés en 10 ans (2012-2021) contre 11 ponts en 12
ans (de 2000 à 2011)
Pour les infrastructures ferroviaires, 38 km de voies ferrées ont été construites entre 2012
et 2021 contre 0 km entre 2000 et 2012.
S’agissant de l’agriculture, ce sont des productions record qui ont été enregistrées
permettant de couvrir nos besoins en céréales de 93% et en riz de 63%. En effet, de
405 824 tonnes de riz paddy en 2012, la production est passée à 1 326 761 tonnes à fin
2021. La production des fruits et légumes a atteint 1 583 661 tonnes en 2021 tandis que
la production arachidière a été multipliée par 2,5 de même que les productions animales
(lait, viande, aquaculture) qui ont connu une augmentation satisfaisante.
En ce qui concerne l’élevage, la production annuelle laitière est passée de 184,5 millions
de litres en 2012 à 283,3 millions de litres en 2021 tandis que la production de viande de
volaille ressort à 1 263 tonnes en 2021 contre 548 tonnes en 2012.
Relativement à l’aquaculture, les productions sont passées de 371 tonnes de poissons en
2012 à 1 374 tonnes en 2021.
En matière d’hydraulique, l’accès à l’eau pour tous a été atteint en milieu urbain (98,8%)
tandis que le pays est à 3,5 points de l’accès à l’eau potable de toutes les populations
rurales en vue d’atteindre l’accès universel.
Relativement à l’assainissement, des bonds de 11 points et de 16 points ont été réalisés
respectivement dans l’assainissement urbain (74,4%) et rural (50,7%)
Pour ce qui est de l’éducation et de la formation, les réalisations ont porté sur le nombre
de salles de classes qui est passé de 54 748 à 90 645, soit une augmentation de 35 897
dont 1 850 salles construites dans le cadre du remplacement des abris provisoires, 64
daaras modernes, 5 Instituts de formation professionnelle et 14 Espaces Numériques
Ouverts (ENO), le nombre d’universités est passé de 5 en 2012 à 8 en 2021.
30
Le secteur de la santé n’a pas également été en reste avec la construction de 9 nouveaux
hôpitaux, 18 centres de santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse.
Les activités d’industrialisation ont été amorcées dans le cadre du démarrage de
l’Agropole Sud et de la secondephase du projet de plateforme industrielle avec les travaux
de construction des 17 hangars et de la cité d’habitation.
Concernant les infrastructures sportives, il faut souligner d’emblée la construction du
stade du Sénégal « Maître Abdoulaye WADE » de 50 000 places, ce bijou du mouvement
sportif sénégalais. A cela s’ajoute l’Arène nationale, livrée en 2019.
De même, des efforts ont été consentis par le Gouvernement pour la reconstruction des
stades régionaux dont les chantiers ont été livrés pour la plupart. Il s’agit notamment des
stades de Cambèrène, des Parcelles Assainies, d’Alassane Djigo de Pikine, de Caroline Faye
de Mbour.
Les travaux de rénovation des 04 stades : Léopold Sédar Senghor, Lamine Gueye, Ely
Manel Fall et Aline Sitoé Diatta, en partenariat avec la République populaire de Chine ont
pu démarrer en 2022.
Les travaux de mise aux normes se sont poursuivis pour le stade Lat Dior de Thiès et ont
permis son homologation par la CAF pour accueillir des matchs de qualification à la CAN
Cameroun 2021 et à la Coupe du monde FIFA 2022.
D’autres projets d’infrastructures sportives sont également inscrits dans le programme
d’investissement prioritaire (PIP) du Ministère des Sports. C’est le cas des stades de
Bambeye et de Ngéniène, Tivaouane, Malika.
Par ailleurs, le Gouvernement poursuit l’accompagnement des collectivités territoriales,
notamment dans la construction de murs de clôture et de grilles de protection dans les
localités concernées, nous pouvons citer Koumpentoum, Guédé Village, Boulele, Niakhar,
Ngayokheme etc.
31
S’agissant des stades de Mbacké, Kédougou et Sédhiou, les travaux de gros œuvre sont
achevés.
La pêche continue d’occuper une place dans le PSE avec des exportations en volume de
270 603 tonnes et en valeur de 250 000 000 000 FCFA. Quant à la production aquacole,
elle s’établit en 2021 à 1 236,5 tonnes. Ces résultats ont été obtenus grâce à la réalisation,
la modernisation et la mise aux normes de plusieurs infrastructures d’appui à la production
et à la transformation.
Relativement à l’artisanat, pour faire face aux défis de développement du Sénégal, un
ministère a été institué en 2020. Ses premières années d’existence ont été marquées par la
construction des villages artisanaux de Bambey et de Pointe Sarene ainsi que la
réhabilitation de celui Guédiawaye.
Pour les transports aériens, les travaux de Rénovation des Aéroports de Saint Louis et
Matam s’exécutent conformément aux délais de réalisation avec l’objectif d’inaugurer
lesdits aéroports en 2022. La Compagnie aérienne Air Sénégal poursuit son objectif de
contribution significative à l’atteinte des objectifs de réalisation du Hub aérien avec
l’augmentation de la flotte et l’ouverture de nouvelles destinations sur Cotonou, Douala,
Libreville, Lyon, Marseille et d’une ligne sur les USA.
Dans le cadre de la préparation de la saison touristique, AIBD a réhabilité la piste
d’atterrissage et l’aménagement de l’Aérogare du Cap Skiring maillon important de la
relance du tourisme post Covid-19.
Les prix des loyers des locaux à usage d’habitation n’ont cessé depuis des années
de connaître une poussée inflationniste qui affecte considérablement les revenus
des ménages et qui anéantit les efforts faits pour accroître le pouvoir d’achat des
Sénégalais. Depuis janvier 2014, le coût du loyer a connu une baisse substantielle,
soulageant les budgets des ménages d’une charge jusqu’ici pesante et
incompressible. Cette baisse est de 29 % pour les loyers inférieurs à 150.000 FCFA,
14 % pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA, et 4 % pour ceux
dépassant 500.000 FCFA. Egalement, pour soulager les ménages, l’Etat fait de la
promotion de l’habitat social une des priorités de sa politique sociale, c’est ainsi que
la production de logements sociaux a atteint les 15.000 inscrits dans le Plan Sénégal
émergent (PSE).
Les six (6) marqueurs sociaux qui ont rythmé les 10 ans au pouvoir du Président de
la République que sont le PUDC, le PNBSF, la CMU, le PROMOVILES, le PUMA et la
DER. Ces programmes ont été initialement financés exclusivement sur ressources
internes pour un montant de 536,5 milliards FCFA. Les PTF, devant le succès de ces
programmes, ont accompagné l’Etat dans leur mise en œuvre avec un financement
global de 392 milliards FCFA.
Par Programme, la répartition des ressources internes et externes se présentent
comme suit :
Programmes Ressources Ressources Total
internes externes
PUDC 121,38 107,9 229,28
PNBSF 164,025 27 191,025
CMU 118,46 41,44 159,9
PROMOVILLES 43,22 162,4 205,62
PUMA 15,13 0 15,13
DER 74,3 53,36 127,66
Total 536,515 392,1 928,615
36
Le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), avec
ses 4 volets : allègement des travaux des femmes, hydraulique rurale, pistes
rurales et électrification rurale.
Le PUDC a été conçu en 2015 en vue d’éradiquer la pauvreté et les inégalités. Ses
performances en ont fait un modèle dans la sous-région. Initialement financé
exclusivement sur ressources internes de l’Etat pour un montant de 109,145 milliards
FCFA, les décaissements jusqu’en 2021 sont évalués à 121,379 milliards de F CFA sur
ressources internes. La réussite de ce programme caractérisée par des réalisations dans
les domaines du désenclavement, de l’accès à l’énergie, de l’accès aux services sociaux de
base et de l’appui à la transformation de l’agriculture, a favorisé la mobilisation de
ressources extérieures d’un montant de 99 milliards FCFA réparties entre la BID pour 33
milliards FCFA, le Fonds Saoudien de Développement pour 24 milliards FCFA et la Banque
Africaine de Développement (BAD) pour 39 milliards FCFA.
Le Programme National des Bourses de sécurité familiale (PNBSF).
37
La mise en œuvre du Programme de Couverture Maladie Universelle à partir de 2015, en
vue d’améliorer l’accès aux soins pour tous et de relever le taux de couverture de
l’assurance maladie de 20% à 75%, a mobilisé des ressources internes de 118,463 milliards
de FCFA sur la période 2015-2021.
Ces concours financiers ont permis :
de porter le nombre de mutuelles de santé à 675 et d’enrôler 2.469.804
bénéficiaires dont 1.482.942 membres des ménages bénéficiaires du Programme
National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF) et 17.192 détenteurs de la Carte
d’Egalité des Chances (ce sont plus de 64 728 cartes d’égalité des chances qui ont
été produites de 2013 à 2021. Ces cartes permettent aux personnes handicapées
d’accéder aux services essentiels relatifs à la santé, à la réadaptation, aux transports,
aux finances, à l’éducation, à l’emploi et à la formation). Ce sont également plus de
2,5 millions d’enfants de moins de 5 ans qui ont bénéficié de la gratuité des soins ;
de prendre en charge 11.321 femmes dans le cadre de la gratuité de la césarienne,
2.499.665 cas d’enfants de moins de cinq ans pour une gratuité des soins ;
de parachever l’allègement de la prise en charge des personnes souffrant de
l’insuffisance rénale chronique, par la gratuité de l’hémodialyse. Avec l’entrée en
vigueur de mesure le 1er juillet 2012, cette décision d’une haute portée sociale
parachève l’allègement de la prise en charge des personnes souffrant de
l’insuffisance rénale chronique. Auparavant, chaque patient déboursait, en moyenne,
6 millions de FCFA par an. En 2010, la séance était ramenée à 10.000 FCFA au lieu
de 35.000 FCFA dans le public et 60.000 FCFA dans le privé. La prise en charge de
ces dépenses onéreuses par l’Etat, est une vraie bouffée d’oxygène pour ces milliers
de Sénégalais insuffisants rénaux. L’Etat a accompagné cette mesure de gratuité par
la construction et l’équipement de centres de dialyse pratiquement dans toutes les
régions du Sénégal.
de porter le taux de couverture de couverture du risque maladie de 20% à 53,2%.
Le PUMA, lancé en octobre 2016 sur financement interne de l’Etat, vise l’équité territoriale
par la modernisation des axes et territoires frontaliers et l’amélioration des conditions de
vie des populations dans ces zones. Son bilan est satisfaisant avec une mobilisation de
ressources internes de 15,130 milliards de FCFA dans les volets santé (construction et
équipement de postes de santé, dotation d’ambulances médicalisées), hydraulique
(construction de forages et extension de réseaux d’adduction d’eau potable), éducation
(construction de cases des tout-petits, de tables-bancs, de blocs d’hygiène, de salles de
classes), désenclavement (construction de pistes, électrification), et d’agriculture
(formation, aménagement de périmètres irrigués, acquisition de moto pompes et
d’équipements post récolte).
L’entreprenariat rapide, initié à partir de 2018, est mis à la disposition des jeunes et des
femmes, dans l’optique de promouvoir, d’encourager et d’accompagner l’entreprenariat
des femmes et jeunes du pays. Il s’agit de financement direct et rapide des entrepreneurs,
de la garantie auprès des institutions financières et bancaires, de la promotion
d’investissements innovants et l’accompagnement financier de projets catalyseurs et à fort
effet de levier auprès des partenaires du Sénégal. Le déblocage des premiers financements
est intervenu en avril 2018. Après quatre (4) années 2018-2021, la DER a accompagné
161 000 bénéficiaires. Avec le programme PAVIE, 34 000 emplois directs et 30 000
indirects ont été créés. C’est un budget de 74,3 milliards FCFA (mobilisés dans le compte
de dépôt) sur ressources internes de l’Etat qui a été alloué à la DER/FJ. La pertinence du
programme et les premiers résultats obtenus ont convaincus les PTF dont la BAD et l’AFD
d’accompagner la DER/FJ à hauteur 53,362 milliards FCFA dont 16,223 milliards FCFA
décaissés à la date du 31/12/2021. Enfin, United States African Development Foundation
(USADF) a apporté sa contribution par un cofinancement de 12 milliards FCFA.
En plus de ces marqueurs sociaux, il convient de relever qu’en 2020, la crise sanitaire liée
au Covid-19 a conduit le Chef de l’Etat à la conception du programme de résilience
économique et sociale (PRES), d’un coût de 1 000 milliards de FCFA, soit 7% du PIB,
l’équivalent du budget total du Sénégal en 2003. Les mesures hardies prises dans le cadre
du PRES ont permis à notre cher Sénégal de ne pas connaître de récession en 2020 (avec
un taux de croissance de 1,3%) contrairement à la plupart des pays, et d’enregistrer des
succès dans la lutte contre la pandémie, le renforcement de la résilience sociale des
populations, y compris nos compatriotes vivant à l’étranger, le soutien au secteur privé et
le maintien des emplois ainsi que la sécurisation de l’approvisionnement en denrées,
énergie et produits pharmaceutiques. Vous comprenez par là qu’il s’agit des quatre (4)
piliers du PRES.
Parallèlement à ces programmes d’inclusion sociale, il est mis en œuvre le programme
d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes, communément
appelé « Programme XËYU NDAW NI », initié en 2021 en vue d’apporter une réponse
40
urgente et efficace à l’épineux problème de l’emploi des jeunes. Il touche pratiquement
tous les secteurs d’activités pouvant générer des emplois durables et décents pour les
jeunes (Education, Santé, Agriculture, Infrastructures, Entreprenariat, Sports, Défense et
sécurité etc.). Il est doté d’une enveloppe globale de 450 milliards F.CFA à mobiliser sur la
période 2021-2023 par tranche de 150 milliards FCFApar an.
Au plan opérationnel, le programme est exécuté, notamment, à travers les Pôles Emploi et
Entreprenariat des jeunes et des femmes, l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi
des Jeunes (ANPEJ), le Fonds de Financement de la Formation professionnelle (3FPT), la
Délégation générale à l'Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ),
l’Agence de Développement et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises
(ADPME), le Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), le Fonds
d'Entretien routier autonome (FERA), le Programme de Modernisation des Villes du
Sénégal (PROMOVILLES), l’ Agence d'Exécution des Travaux d'Intérêt Public (AGETIP) et la
Convention nationale Etat-Employeurs privés.
Sur la Gestion budgétaire 2021, le programme a bénéficié d’une allocation globale de 150
milliards FCFA, constituée de ressources internes pour 111,613 milliards, soit 74% et de
ressources extérieures pour 38,387 milliards, soit 26%. En fin de gestion, le montant total a
été quasiment exécuté.
Au titre de la gestion 2022, le Programme XËYU NDAW NI doté de 150 milliards FCFA
connait un niveau d’engagement, à la date du 30 juin 2022, de 86,944 milliards FCFA, soit
un taux d’engagement de 58%.
Les engagements effectués portent, entre autres, sur les opérations suivantes :
Recrutement Gendarmes Adjoints Volontaires
Recrutement des auxiliaires de police
Recrutement des 5 000 enseignants
Tenues scolaires
Volontaires du nettoiement / Emploi des jeunes 41
Stadiers / Emploi des jeunes
Animateurs socio-éducatifs
Volontaires de la santé / Emploi des jeunes
Promotion touristique
Convention Etat-Employeur
Agence de la reforestation et de la grande muraille verte
Projet d’aménagement des fermes intégrées
Programme de reboisement / emplois jeunes
Entretien courant des routes non classées / Emplois jeunes
Programme emplois jeunes pavage / AGETIP
Fonds national pour l’entreprenariat rapide
Projet d’appui au programme sénégalais pour l’emploi des jeunes (PSE J)
PAVAGE AVEC LE PROGRAMME DE PROMOTION DES VILLES DU SENEGAL
(PROMOVILLES)
9. Collectivités Territoriales
Les interrelations entre l’Etat et les collectivités territoriales sont prises en charge, entre
autres, à travers des crédits de transferts alloués annuellement.
Il faut rappeler que ces transferts financiers de l’Etat au profit des collectivités, personnes
morales de droit public, dont l’organisation et le fonctionnement sont fixés par la loi n°
2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales.
Les différents types de transferts financiers, consentis aux collectivités locales, sont le
fonds de dotation de la décentralisation (FDD), le fonds d’équipement des collectivités
locales (FECL), les ristournes aux communes et le Budget consolidé d’investissement (BCI)
décentralisé.
Les crédits ouverts au titre de ces transferts sont passés de 30,762 milliards FCFA en 2011
à 66,699 milliards FCFA en 2021, soit une augmentation de 35,937 milliards FCFA en
valeur absolue et de 117% en valeur relative.
En définitive, le Bilan des réalisations physiques et financières de Monsieur le Président de
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la République peut se résumer en :
1. un rattrapage infrastructurel,
2. une autosuffisance alimentaire en marche,
3. une équité territoriale,
4. et une forte inclusion sociale (acquis sociaux significatifs à travers notamment un
renforcement de l’accès à l’électricité et aux services sociaux de base « éducation,
santé et protection sociale »).
L’Etat, en érigeant la santé au rang de priorité de premier ordre, affirme son engagement
résolu à faire face aux impératifs de modernisation du système de santé et d’accélération
des réformes en vue de la professionnalisation des personnels et de la transformation de la
gestion des structures sanitaires.
Ces orientations doivent être accompagnées d’un changement de paradigme qui devra se
43
traduire par le respect du patient et la satisfaction des usagers.
Dans cette optique de concrétiser ces objectifs ainsi que les initiatives du PAP 2A en
matière de santé, il est prévu de :
- renforcer les ressources humaines par le recrutement et la formation de médecins et
paramédicaux, en priorité des spécialistes, et leur répartition équitable sur toute
l’étendue du territoire national en tenant compte des zones défavorisées de la carte
sanitaire ;
- assurer la qualité de la formation du personnel médical par un contrôle et une régulation
des écoles de formation dédiées et par la facilitation de l’accès à la spécialisation
médicale des médecins ;
- accélérer les réformes nécessaires à la mise en œuvre optimale du programme
d’investissements, pour un système de santé résilient et performant ;
- poursuivre l’élargissement et le relèvement du plateau technique dans les formations
sanitaires à tous les niveaux de la pyramide : renforcer l’entretien et la maintenance des
infrastructures sanitaires, surtout pour les hôpitaux de dernière génération (Touba,
Kaffrine, Kédougou et Sédhiou), renforcer leur adaptation aux standards internationaux
et procéder à la construction des hôpitaux de Tivaouane et de Saint-Louis et à la
reconstruction intégrale de l’hôpital Aristide Le Dantec sur son site actuel ;
- accorder une place primordiale à la lutte contre les maladies à soins onéreux (cancer,
Sida, autres maladies chroniques, etc.) avec l’accélération des travaux de la construction
du Centre national d’Oncologie de Diamniadio, le renforcement de la prise en charge
des malades du Sida et des hémodialysés, pour lesquels il sera élaboré un Plan national
de lutte contre les maladies du rein intégrant, entre autres, les mesures actives de
prévention et de formation des spécialistes ;
- généraliser les processus de certification qualité des hôpitaux et la mise en application
des manuels de procédures harmonisés pour les autres structures de santé (Centres de
santé, Postes de santé).
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Les jeunes, les femmes et le genre
La jeunesse de la population constitue un potentiel pour capitaliser le dividende
démographique, permettant au Sénégal de disposer des ressources humaines formées et
en bonne santé requises, pour booster la productivité et la croissance de l’économie.
Ainsi, seront poursuivis les programmes dédiés à l’insertion professionnelle et à la
promotion de l’auto emploi des femmes et des jeunes dans le cadre de la politique
d’équité territoriale, suivant des modalités souples, allégées et adaptées aux besoins des
bénéficiaires. A cet effet, les orientations majeures retenues sont :
l’insertion et l’emploi :
- l’optimisation du Programme d’urgence «XËYU NDAW ÑI» à travers les Pôles Emploi
et Entreprenariat des jeunes et des femmes, l’Agence nationale pour la Promotion de
l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), le Fonds de Financement de la Formation
professionnelle et technique (3FPT) et la Délégation générale à l'Entreprenariat rapide
des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), l’Agence de Développement et d'Encadrement
des Petites et Moyennes Entreprises (ADPME), le Fonds de Garantie des
Investissements prioritaires (FONGIP), le Fonds d'Entretien routier autonome (FERA),
le Programme de Modernisation des Villes du Sénégal (PROMOVILLES), l’Agence
d'Exécution des Travaux d'Intérêt public (AGETIP) et la Convention nationale Etat-
Employeurs privés ainsi que l’accentuation d’une communication adéquate et d’un
accompagnement efficace des cibles jeunes ;
- la promotion de la vie associative avec l’accélération de l’exécution du programme de
réalisation des Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté, espaces modernes
d’éducation citoyenne ;
- la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’Actions prioritaires 2021-2025 de la
Stratégie nationale pour l'autonomisation économique des Femmes et des Filles.
la promotion et la protection :
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- la facilitation de l’accès des jeunes et des femmes au foncier, notamment, celui
agricole ;
- la mise en place d’un guichet spécial « accès des jeunes au logement » dans le cadre
du projet « 100 000 logements » ;
- le développement d’un programme national de valorisation des cultures urbaines ;
- l’amplification, avec l’écosystème numérique, du soutien aux startups initiées par les
jeunes ;
- le développement d’activités génératrices de revenus en faveur des jeunes et des
femmes, notamment par le biais de la généralisation du nano-crédit, innovation
majeure destinée à faciliter l’accès des femmes et des jeunes à des financements de
proximité avec des taux d’intérêt bas.
La réalisation de ces programmes sera sous-tendue par les mesures suivantes :
- l’instauration des semaines de la jeunesse, qui demeurent des moments populaires
d’échanges, de communication et d’évaluation des politiques en faveur des jeunes ;
- la consolidation du triptyque « Formation, Entreprenariat et Emploi », comme socle de
la stratégie de promotion des jeunes ;
- le renforcement de la formation civique des jeunes à travers les curricula de formation
et l’intensification des actions du service civique national rénové ;
- la mise en perspective de l’éducation, la formation, la santé, le sport et
l’épanouissement psychosocial des jeunes, dans un environnement marqué par le
basculement vers la société numérique et l’insertion socio-économique par l’emploi
décent et l’entreprenariat ;
- la consolidation de la vie associative et l’expression culturelle des jeunes par la
promotion des industries culturelles ;
- la poursuite de la mise en œuvre du Programme des Domaines agricoles
communautaires (PRODAC) pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole et la
création massive d’emplois ;
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- la généralisation des Centres départementaux d'Assistance et de Formation pour la
Femme (CEDAF) ;
- le développement de l’entrepreneuriat et du salariat féminins ;
- la promotion d’une société sénégalaise débarrassée de toutes formes d’inégalités et
d’iniquités de genre ou de discrimination en respect au principe d’égalité des
chances et de traitement ;
- la prévention et le développement de politiques efficaces de prise en charge des
victimes à travers la mise en place d’un système intégré et opérationnel de gestion
des informations fiables sur les violences basées sur le genre (VBG) et autres
pratiques répréhensibles et ;
- la construction du premier centre de prise en charge holistique des victimes de
violences.
L’équité territoriale
La problématique de désenclavement et d’équité territoriale occupe une place de choix
dans les priorités du Gouvernement. Aussi, en vue de favoriser un développement
territorial inclusif et harmonieux, l’Etat du Sénégal s’est-il engagé à : (i) poursuivre et
amplifier la mise œuvre des politiques novatrices d’équité territoriale et d’inclusion sociale
dans les villes et les campagnes avec la réalisation d’infrastructures et services sociaux de
base à travers le PUDC, le PROMOVILLES, le PUMA, le PACASEN urbain, le PACASEN rural
et le PNDL et (ii) veiller à la mise en œuvre adéquate, au niveau de l’ensemble des
structures sanitaires, de la politique de gratuité de dialyse, en vue d’assurer une prise en
charge soutenable des patients insuffisants rénaux.
L’agriculture et l’élevage
Le transport
Dans le domaine de la réalisation d’infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires,
la politique de l’Etat sera poursuivie et amplifiée avec le démarrage des travaux de la
seconde phase de la ligne du Train express régional (TER), de Diamniadio à l’Aéroport
International Blaise Diagne, la finalisation des travaux du Bus Rapid Transit (BRT), la
réalisation de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack, de l’autopont de Cambérène et le
démarrage du projet de l’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis et du chemin
de fer Dakar-Tambacounda.
Dans le domaine portuaire et du transport maritime, les efforts de l’Etat couplés à ceux
d’un secteur privé fort et dynamique seront poursuivis pour hisser notre pays à l’échelle
des meilleurs standards internationaux, avec la finalisation du port minéralier et vraquier
de Bargny-Sendou et du port du futur à Ndayane.
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La modernisation des infrastructures routières et ferroviaires exigera un service de
transport adapté à la nouvelle plateforme infrastructurelle. C’est dans ce cadre qu’il sera
mis en place, un programme de restructuration du réseau de transport urbain et semi-
urbain, avec le renouvellement des parcs automobiles (taxis, gros porteurs, etc.) en
conformité avec la redéfinition de l’organisation du fonctionnement du Conseil exécutif
des Transports urbains de Dakar (CETUD).
Pour le transport aérien, l’achèvement des aéroports de Saint-Louis et de Matam, ainsi que
la mise en service de celui du Cap-Skiring permettront d’aligner le Sénégal aux normes et
exigences internationales en vue de concrétiser la volonté de faire du Sénégal un hub
aérien de référence.
L’accès à l’eau et à l’assainissement
Il est prévu une stratégie de montée en puissance des actions phares pour faciliter l’accès
à l’eau potable et à l’assainissement et inscrire le pays dans la perspective de l’atteinte des
ODD.
Ainsi, pour le sous-secteur de l’eau, l’accent sera mis sur l’augmentation de la production
pour alimenter les grands centres urbains comme Dakar, avec l’accélération des travaux du
projet de dessalement de l’eau de mer et la réalisation d’une seconde station de
surpression d’eau à Mékhé. En milieu rural, l’Etat poursuivra l’exécution de la remise à
niveau des systèmes d’alimentation en eau, l’extension et la densification de réseaux et la
pose de système de chloration. Des études stratégiques seront également menées en
matière de transferts d’eau pour mieux anticiper sur des investissements structurants en
zone rurale.
En matière d’assainissement, les efforts actuels seront consolidés pour booster le taux
d’accès avec l’exécution du projet de dépollution de la baie de Hann, le renforcement du
volet aval du projet de dépollution du nord de la ville de Dakar sur financement de la BID,
la finalisation des travaux du projet d’assainissement des 10 villes et le démarrage de la
construction de près de 55 000 ouvrages d’assainissement individuels en milieu rural dans
le cadre du Projet Eau et Assainissement en Milieu rural (PEAMIR).
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Relativement aux inondations, le nouveau programme national de lutte préconise, sur la
base d’une stratégie préventive et consolidante, la systématisation des opérations pré
hivernage et la réalisation des travaux d’assainissement “eaux pluviales”, dans toutes les
localités concernées du pays à travers notamment le Projet de Gestion des Eaux pluviales
et d'Adaptation au Changement climatique (PROGEP 2).
L’industrie
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