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RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL

UN PEUPLE - UN BUT -UNE FOI


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MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET
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LES REALISATIONS DU PRESIDENT MACKY


SALL SUR LE PLAN ECONOMIQUE ET SOCIAL
ET LES PERSPECTIVES
1. INTRODUCTION
Depuis l’avènement à la Magistrature Suprême du Président de la République, son
Excellence Macky SALL, les chiffres de ses réalisations se sont traduits par une succession
de records budgétaires battus, de performances en matière de croissance économique et
de renforcement du cadre macroéconomique, le tout avec une politique d’inclusion sociale
soutenue.
Pour la première fois depuis 1980, le pays enregistre une moyenne de croissance
économique de 6,6% sur la période 2014-2018 contre 3% sur la période antérieure 2009-
2013. Les chiffres ci-dessous sont éloquents à ce sujet :
2009 : 2,1% ;
2010 : 3,6% ;
2011 : 1,5% ;
2012 : 5,1%
et 2013 : 2,8%.
Sur le quinquennat 2014-2018, le taux de croissance a continuellement dépassé les 6% :
2014 : 6,6% ;
2015 : 6,4%;
2016 : 6,2% ;
2017 : 7,2% ;
et 2018 : 6,8%.
Pour l’année 2019, marquée au plan international par des tensions politiques au Proche-
Orient et dans les relations sino-américaines avec comme corollaire le renchérissement du
prix du baril du pétrole dont l’impact est très pesant sur l’économie sénégalaise en raison
de son insertion grandissante dans les chaines de valeur mondiales, le taux de croissance
est ressorti à 4,6%.
En 2020, la crise sanitaire liée au Covid-19 a eu des répercussions sur l’économie mondiale
et conséquemment sur celle sénégalaise. Cependant, alors que la quasi-totalité des États2
de la planète se trouvait en récession du fait des mesures restrictives prises par les
autorités nationales et internationales pour limiter la propagation du virus, le Sénégal a
réussi à faire 1,3% de croissance grâce aux mesures hardies prises dans le cadre du
Programme de Résilience Economique et Social (PRES).
Quant à l’année 2021, l’activité économique a retrouvé son dynamisme avec un taux de
croissance de 6,1%, à la faveur d’un environnement interne et externe plus favorable, mais
aussi grâce aux actions entreprises dans le cadre de la relance économique par la révision
du Plan d’Actions Prioritaires (PAP), devenu PAP ajusté et accéléré (PAP2A).
Qu’est-ce que le PIB ?
Il faut savoir que la croissance économique d’un pays est l’évolution de la richesse
produite sur le territoire entre deux années. Cette richesse est appelée produit intérieur
brut (PIB).
Pour comprendre, un détour chez un boulanger…
Pour faire du pain, un boulanger a notamment besoin de farine et d’électricité. Ce sont les
consommations intermédiaires (CI), utilisées pour la production (P) du pain. La production
du boulanger, c’est le pain. Pour déterminer la richesse créée, appelée valeur ajoutée (VA),
il faut soustraire du prix du pain le montant des consommations intermédiaires (la farine et
l’électricité). La valeur ajoutée se calcule en FCFA. Pour une baguette à 150 FCFA, la valeur
ajoutée du boulanger est donc égale au prix de production (150 FCFA) moins les prix des
consommations intermédiaires (45 FCFA de farine et 22 FCFA d’électricité dans notre
exemple). Elle est ici de 83 FCFA.
Pour un pays, c’est le même principe
Pour tout producteur de biens ou de services (boulanger, paysan, industriel, chauffeur
routier, coiffeur…), on calcule sa valeur ajoutée de la même façon : Valeur ajoutée =
Production - Consommations Intermédiaires.
Le produit intérieur brut d’un pays est égal à la somme des valeurs ajoutées des
producteurs résidant sur son territoire. Le PIB, c’est la richesse créée par les activités de
production.
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À quoi sert la richesse produite ?
Pour une part importante, la richesse produite sert à rémunérer le travail des salariés et
des personnes travaillant à leur compte. Le reste revient aux entreprises et aux
administrations publiques.
Les ménages utilisent leurs revenus pour consommer des biens et des services ou
épargner (par exemple en vue d’acheter un logement). Les entreprises utilisent leur part
pour financer les moyens nécessaires à leur production (usines, machines, locaux, etc.).
Les administrations publiques s’en servent pour financer les investissements publics
(écoles, hôpitaux, routes, etc.).
Le PIB, qui mesure la richesse produite (somme des VA), correspond donc également à
l’ensemble des revenus distribués, mais aussi à la consommation et à l’investissement et
donc à la dépense.
Du PIB à la croissance
La croissance est l’évolution du PIB sans tenir compte de la variation des prix.
Si on a produit 100 l’année dernière et 110 cette année, c’est peut-être parce qu’on a
produit 10% en plus ou parce que les prix ont augmenté de 10 %. En réalité, c’est en
général un peu des deux ! Les quantités produites ont augmenté et les prix aussi.
La croissance correspond à la seule évolution des quantités produites. Elle est exprimée en
pourcentage (%).
Comment mesure-t-on la croissance ?
On mesure la croissance par l’évolution du PIB déduction faite de l’évolution des prix.
Parce qu’il est difficile de mesurer directement l’évolution des quantités produites, la
croissance est calculée par différence entre l’évolution du PIB en valeur et l’évolution des
prix (d’une année sur l’autre). C’est ce que les économistes appellent l’évolution du PIB en
volume, exprimée en %. Par exemple, si la production a augmenté de 4 %, alors même que
les prix ont augmenté de 3 %, la croissance a été de 1 % : 4 % de production moins 3 % de
hausse des prix. Le PIB en volume est égal au PIB en valeur diminué de l’impact de
l’évolution des prix sur la période considérée.
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La mesure du PIB et de la croissance obéit à des règles internationales. La définition et les
méthodes de calcul du PIB sont établies par l’Organisation des nations unies (ONU) : elles
sont les mêmes pour tous les pays.
En définitive, la croissance se mange !
Le Sénégal a connu indéniablement une hausse de sa croissance économique dans un
contexte de maîtrise de l’inflation et de réduction constante du déficit budgétaire qui, de
6,7% en 2011, a été successivement ramené à 4,2% en 2016, 3,7% en 2017, 3,5% en 2018,
puis à 3,9% en 2019.
En 2020, la crise sanitaire ayant entrainé des dépenses additionnelles avec la mise en
œuvre du programme de résilience économique et sociale (PRES), d’un coût de 1000
milliards de FCFA, soit 7% du PIB, le déficit budgétaire est ressorti à 6,1% du PIB, toujours
inférieur à celui de 2011. Ce qui dénote une grande capacité du budget de l’Etat à faire
face aux chocs exogènes même les plus sévères jamais connus par l’humanité tels que la
pandémie à coronavirus.
En 2021, Le déficit budgétaire s’est situé à 6,3% du PIB. Son augmentation se justifie par
trois (3) facteurs clés :
 la lutte contre la troisième vague de la pandémie à COVID19 et conséquemment la
couverture vaccinale de la population contre la COVID-19  ;
 une volonté de favoriser plus d’inclusion sociale avec un passage de 26% du PAP1 à
30% au PAP2 A de l’axe Capital humain, protection sociale et développement
durable, avec une plus grande priorité accordée à l’emploi et à l’employabilité des
jeunes, pour la mise en œuvre de l’important programme d’urgence pour l’insertion
socio-économique et l’emploi des jeunes, sur une période de trois (3) ans 2021-
2023, d’un coût de 450 milliards de FCFA, à raison de 150 milliards de FCFA/an ;
 le règlement du reliquat des obligations impayées de l’Etat dont le plan
d’apurement a été adopté en 2019.
Le solde du compte courant de la balance des paiements a poursuivi sa tendance
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baissière de 8,6% du PIB en 2012 à 4,2% du PIB en 2016 grâce à une augmentation plus
rapide des exportations par rapport aux importations. La remontée observée en 2017
(7,2%) et 2018 (7,6%) est imputable au renchérissement des cours du pétrole. Entre 2019
et 2020, le déficit du compte courant est passé de 8,1% du PIB à 10,9%, soit une
augmentation de 2,8%, expliqué par une baisse des recettes de voyage due à la crise
sanitaire et une augmentation des dépenses au titre des services nécessaires au
développement des projets pétroliers et gaziers. En 2021, le déficit du compte courant est
attendu à 1562,7 milliards de FCFA (10,2% du PIB), dont plus de 10% sont imputables à la
dégradation du solde de la balance des services (- 162,5 milliards de FCFA), soit un
creusement de 0,2% par rapport à 2020.
Les indicateurs monétaires sont satisfaisants comparativement à la période d’avant avril
2012.
Les avoirs extérieurs nets qui réassortissaient à 726,154 milliards de FCFA en 2011,
s’établissent en 2020 à 1 311,6 milliards de FCFA, soit une augmentation de 585,446
milliards de FCFA en valeur absolue et 80,06% en valeur relative.
La Masse Monétaire (MM) qui a atteint 6 526,4 milliards FCFA en mars 2021 alors
qu’elle s’était établie à 2 712,7 milliards de FCFA en 2011 ; soit un accroissement de
3 813,7 milliards de FCFA en valeur absolue et de 140,6% en valeur relative, soit plus
qu’un doublement sur la période ;
Les crédits à l’économie en mars 2021 ont aussi plus que doublé puisqu’ayant atteint
4 681,6 milliards FCFA en dépit de la survenance de la crise sanitaire qui a ralenti
l’activité dans tous les secteurs. Alors que sur la période antérieure à 2012 les crédits à
l’économie n’ont jamais atteint 2 000 milliards FCFA (1 953 milliards de FCFA en 2011)
traduisant ainsi un faible niveau de financement de l’économie.
Les performances économiques enregistrées sont le fait du secteur primaire (11,7%), du
secteur tertiaire (7%) et des taxes nettes sur biens et services (7%), bref des secteurs à
forte capacité redistributive puisque concernant plus des 2/3 de la population sénégalaise.
Le secteur primaire progresse régulièrement à la faveur de la bonne tenue de l'agriculture.
Le dynamisme de l'agriculture est le résultat d'une politique agricole dynamique basée
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notamment sur une distribution satisfaisante d'intrants (engrais et semences), un
équipement des producteurs et une meilleure maîtrise de l’eau et combinée à plusieurs
autres facteurs favorables dont une pluviométrie bien répartie dans le temps et dans
l'espace.
La valeur ajoutée du secteur tertiaire augmente régulièrement. Cette croissance est tirée
par les transports, le tourisme, les services financiers et les activités immobilières. Le
commerce et les télécommunications affichent des taux de croissance appréciables.
2. LE BUDGET
Le budget connaît une hausse continue. Il est passé de 2 452 milliards FCFA en 2012
(dernier projet de budget avant le magistère du Président Macky SALL) à 5 556, 7
milliards de FCFA (Loi de finances rectificative 2022), soit plus qu’un doublement sur la
période, une augmentation de 3 104,7 milliards de FCFA en valeur absolue et de 126,61%
en valeur relative. Ce qui démontre à suffisance la performance de nos régies financières
puisque les recettes fiscales de l’Etat ont augmenté annuellement d’au moins 10%.
L’accompagnement de nos Partenaires Techniques et Financiers dans la mise en œuvre
réussie du Plan Sénégal Emergent (PSE) a eu également un impact très favorable. En effet,
les PTF accordent leur confiance aux politiques publiques du Sénégal à travers des
financements de 14 261 milliards de FCFA sur les 10 ans du magistère du Président Macky
SALL, soit 1 456,1 milliards de FCFA/an sur la période contre 3 789 milliards de FCFA sur
les 12 ans du Président Wade, soit 316 milliards de FCFA/ an, soit quasiment plus qu’un
quadruplement.
Par ailleurs, le budget a enregistré des recettes exceptionnelles grâce notamment au
recouvrement de recettes issues de procédures contentieuses pour un montant de 153
milliards de FCFA entre 2013 et 2015, réparti de manière suivante :
Nature recette Montant Loi de finances concernée
Plus-value de cession d’actifs et 2.498.314.563 FCFA Seconde Loi de finances
d’occupation d’un immeuble par la rectificative pour l’année
SONACOS 2013
Redevance de cession versée par 24.600.355.371 FCFA Seconde Loi de finances
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DUBAI Port WORD FZE rectificative pour l’année
au titre du ticket d’entrée pour la 2013
réalisation du terminal à conteneurs
du Port de Dakar
Redevance versée par la société 39.520.000.000 FCFA Loi n°2014-24 du 1er juillet
MILLICOM, exploitant de la 2014 portant loi de
deuxième licence de téléphonie règlement pour la gestion
mobile, à la suite de négociations 2012
portant sur le prix d’acquisition de
celle-ci
Première tranche versée dans les
comptes du Trésor le 31 décembre
2012 ; ne peut donc être constaté
que dans la loi de règlement de
l’année d’encaissement.
complément, versé au cours de Seconde Loi de finances
l’année 2013, au titre de la 11.365.450.000 FCFA rectificative pour l’année
redevance de Millicom bénéficiaire 2013
de la deuxième licence de
téléphonie mobile.
1ère tranche de la compensation 45.000.000.000 FCFA 1ère loi de finances
versée à l’Etat par la multinationale rectificative pour l’année
indienne Arcelor Mital 2014
2ème tranche compensation versée à 5.000.000.000 FCFA 2ème loi de finances
l’Etat par la multinationale indienne rectificative pour l’année
Arcelor Mital 2014
3ème tranche compensation versée à 25.000.000.000 FCFA Loi de finances initiale
l’Etat par la multinationale indienne pour l’année 2015
Arcelor Mital

Soit un total de 152 984 119 934 FCFA versé dans les comptes de l’Etat en 3 ans (2013-
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2015) et constaté dans les lois de finances votées par le parlement.
En ce qui concerne Arcelor Mital, il faut noter que là où l’Etat n’a pu obtenir que 35
milliards de FCFA de la multinationale « Kumba Ressources » en termes de dommages et
intérêts payable sur 5 ans, suite à la rupture unilatérale du contrat qui le liait avec le
Sénégal, les nouvelles autorités ont, quant à elles, obtenu à l’amiable, un montant de 75
milliards de FCFA payés cash, au niveau du même tribunal en plus des études qui ont été
faites par Arcelor Mital et remise à la partie sénégalaise, évaluées à 25 milliards.
Comparez 35 milliards payables sur 5 ans, suite à un jugement et 75 milliards obtenus à
l’amiable et payés cash !
Or, pour les régimes précédents, aucune ressource de ce type, tirée d’un quelconque
contentieux, n’a été portée à la connaissance du Parlement ou fait l’objet d’une
budgétisation dans une loi de finances. Est-ce à dire qu’on a perdu tous nos
contentieux sur la période antérieure à l’avènement du magistère de son Excellence
Monsieur Macky SALL ?
En sus de ces ressources, le Sénégal a pu bénéficier de Droits de Tirage Spéciaux (DTS)
du Fonds Monétaire International (FMI), d’un montant de 246,7 milliards de FCFA
exécutés au titre des exercices budgétaires 2021 et 2022, dans le cadre de la relance
économique.
La structure du budget montre la prépondérance des ressources internes qui ont atteint
79% dans la loi de finances rectificative pour l’année 2022 tandis que les dépenses internes
du budget (charges financières de la dette, masse salariale, dépenses de fonctionnement
et dépenses d’investissements sur ressources internes) sont couvertes à 88% par les
ressources internes.
On peut donc dire que notre pays connaît une avancée majeure en termes de
souverainement budgétaire.
En matière de redditions des comptes, c’est la loi de règlement qui constitue le moyen de
contrôle du Parlement sur l’exécution des lois de finances initiale et rectificative adoptées
par l’Assemblée Nationale.
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Si le Sénégal a connu une période d’apurement accéléré des lois de règlement sur les
gestions budgétaires allant de 1987 à 2010, la phase normale de l’instruction des lois de
règlement (qui ne portent que sur une gestion close) a démarré sous le magistère du
Président Macky SALL. Cette phase a consisté à celle d’élaboration du compte
administratif de l’ordonnateur.
Ainsi, pour une première fois dans l’histoire du Sénégal et à partir de 2014, la Cour des
Comptes a pu faire le rapprochement entre le compte administratif de l’ordonnateur et
celui des comptables publics et conséquemment établir une déclaration de conformité
entre les écritures de l’ordonnateur et celles des comptables publics.
En outre, c’est à partir de 2016 qu’est réalisée la phase d’adoption des lois de règlement
en conseil des Ministres avant leur transmission à la Cour des comptes, ce qui a permis de
respecter le délai de dépôt du projet de loi de règlement exigé par la règlementation.
La gestion 2017 a constituée une année inédite et marquante dans l’historique des lois de
règlement en ce que le Gouvernement aura réussi, le pari, de produire le projet de loi de
règlement de 2017, de l’adopter en Conseil des ministres en date du 11 juin 2018, pour
ensuite le déposer à l'Assemblée nationale le 13 juin 2018, bien avant, le dépôt du projet
de Loi finances pour l’année 2019 intervenu le 12 octobre 2018. Cette tendance sera
confirmée pour les années 2018, 2019, 2020 et pour 2021, le projet de loi de règlement a
été adopté en conseil des Ministres du 22 juin 2022 et transmis à l’Assemblée Nationale.
Tout ceci témoigne de la volonté de Monsieur le Président de la République de
promouvoir la transparence et de réaffirmer son engagement à respecter la
règlementation dans une dynamique vertueuse.
Dans le domaine de la transparence budgétaire qui fait notamment l’objet d’une
évaluation biannuelle appelée « Open Budget Survey » (OBS) conduite par des auditeurs
indépendants, le Sénégal a été classé à la 3ième place en Afrique sub-saharienne pour
l’année 2017, avec un score de 51, supérieur de 10 points au score moyen mondial.
Cette performance a valu à notre pays d’être choisi pour abriter l’atelier régional sur la
transparence budgétaire en Afrique francophone les 31 janvier et 1er février 2019.
L’année 2020 a été celle d’un changement total de paradigme dans la gestion des finances10
publiques, qui se matérialise principalement au travers de deux réformes : la budgétisation
en mode programmes et la déconcentration de l’ordonnancement.
2.1 Budget programme
Dans le budget-programme, les crédits sont regroupés autour d’un dénominateur
commun qui est la politique publique, abstraction faite des services qui l’exécutent.
Concrètement, il s’agit :
a- d’abord de commencer par identifier une politique que doit mener l’Etat (exemples :
la promotion et la valorisation des industries culturelles et créatives ; l’accès à l’eau
potable; l’éducation de base des jeunes et des adultes ; l’éducation surveillée et la
protection judiciaire du mineur). Ainsi, c’est cette politique publique qui représente
le programme budgétaire ;
b- ensuite, d’évaluer tous les moyens qui sont nécessaires à la bonne exécution de la
politique publique, quelle que soit leur nature économique (dépenses de personnel,
de fonctionnement, d’investissement ou de transferts) ;
c- enfin, de structurer ces moyens, c’est-à-dire ces crédits budgétaires, autour de
grandes actions à mener par les services chargés de mettre en œuvre la politique
publique, lesdites actions étant elles-mêmes détaillées en activités, chaque activité
faisant l’objet d’un chiffrage très précis en termes de coûts.
2.2 La déconcentration de l’ordonnancement
C’est la deuxième grande réforme qui a été effective à compter du 1er janvier 2020 : le
ministre chargé des finances, jusque-là ordonnateur unique du budget de l’Etat en
recettes et en dépenses, va perdre ce monopole. Chaque ministre sectoriel ou président
d’institution va devenir l’ordonnateur principal des crédits de son département ou de sa
structure. Le ministre chargé des finances va demeurer l’ordonnateur des dépenses de son
propre département, des charges communes et des charges financières de la dette
publique ainsi que celui des recettes budgétaires, des opérations de trésorerie et des
comptes spéciaux du Trésor.
La recrudescence de l’activité économique s’accompagne d’une stratégie d’endettement
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adéquate, d’une meilleure maîtrise de la masse salariale, d’une rationalisation des
dépenses courantes, de l’amplification des investissements publics et de l’amélioration de
sa qualité.
3. ENDETTEMENT
L’évolution de la dette publique du Sénégal peut être analysée autour de quatre dates ou
périodes :
 2000 : notre pays affichait un encours de dette équivalant à 78% du PIB (le plafond
UEMOA est de 70%), ainsi qu’un service de la dette égal à 26.9% des recettes
budgétaires (le seuil communautaire est de 22%).
 2006 : le Sénégal obtenait des mesures fortes d’annulation de sa dette extérieure, à
la faveur de son éligibilité aux initiatives de réduction de dettes PPTE et IADM. Aussi,
son taux d’endettement avait-il drastiquement baissé pour se situer à 21% du PIB,
tandis que son ratio service de la dette publique/ recettes budgétaires s’établissait à
20.9%.
 2011 : le taux d’endettement public remontait jusqu’à 40%, soit 19 points
d’augmentation en 5 ans, après que le Sénégal ait bénéficié des initiatives PPTE et
IADM. La dette publique rapportée aux recettes budgétaires a ainsi grimpé jusqu’à
39.9%.

 2012 à 2021 : le taux d’endettement est passé de 42.3% à 64,5%. L’encours de la


dette publique à fin décembre 2021 est arrêté à 10 297,05 milliards FCFA dont 2
673,31 milliards FCFA de dette intérieure et 7 623,31 milliards FCFA de dette
extérieure.

Comme on peut aisément l’imaginer, c’est surtout la dette extérieure qui mérite une
surveillance vigilante, ne serait-ce qu’en raison de son poids dans l’encours total (soit
12
74,03%).

Mais lorsqu’on analyse la composition de la dette extérieure, on se rend compte qu’elle est
constituée à 21% (plus du cinquième) de prêts contractés avant 2012. En effet, le Sénégal
continue toujours de rembourser :
 107,9 milliards de FCFA, soit 1,4% de l’encours de dette extérieure, au titre de
prêts contractés avant 2000 ;
Exemples : 1-Développement rural Mbour-Kaolack financé par FIDA en 1980. Dernier
paiement c’est en 2029 ; 2-Développement sanitaire intégré PDIS signé en 1997 avec le
Fonds Nordique de Développement. Dernier paiement en 2037; 3-Barrages de manantali
et Diama signés en 1982 avec le Fonds Koweitien pour le Développement Economique
Arabe. Dernier paiement en 2026 ;
 1.543,3 milliards de FCFA, soit 19,7% de l’encours de dette extérieure, pour
des prêts contractés entre 2000 et mars 2012.
Exemples : 1-Recapitalisation de la SENELEC financée par l’AFD en 2008. Dernier paiement
c’est en 2033; 2-Projet autoroute à péage Dakar-Diamniadio signé en 2009 avec l’AFD.
Dernier paiement en 2034; 3-Projet de construction et d’équipement de l’Hôpital Dalal
Diam signé en 2006 avec la Banque Islamique de Développement. Dernier paiement en
2031 ;
 Les prêts contractés sur la période d’avril 2012 au 31 décembre 2021,
représentent 6.171,5 milliards de FCFA (78,9% de l’encours).
Exemples : 1- Amélioration de l'Education de Base en Casamance financé par l’AFD en
2014. Dernier paiement c’est en 2044 ; 2-Projet autoroute Thiès-Touba signé en 2015 avec
la Chine. Dernier paiement en 2035; 3-Projet Sectoriel Eau-Assainissement signé en 2014
avec la Banque Africaine de Développement. Dernier paiement en 2064.

C’est dire donc à quel point la gestion de la dette publique chevauche les régimes
politiques, le principe de continuité de l’Etat imposant à un gouvernement de rembourser
les emprunts de ses prédécesseurs, dont certains peuvent dater de 10, 20, voire 30 ans.
13
Tous les seuils de viabilité correspondant à la catégorie de notre pays, décrits par le
tableau ci-après, sont respectés :

Tableau : Indicateurs et seuils de viabilité de la dette extérieure du Sénégal


Indicateurs Seuils Performances du Sénégal
(en %) (en %)
Viabilité 2020 2021 2022
Taux d’endettement*** 70 62,8 64,5 67
Valeur actuelle nette de la dette extérieure / 55 44 47,4 49,3
PIB
Valeur actuelle nette de la dette extérieure / 240 212,7 214,5 211,1
exportations biens et services
Liquidité
Service de la dette extérieure / exportations 21 20,3 16,4 17,8
biens et services
Service de la dette extérieure / Revenus 23 17,8 15,3 16,58
budgétaires
Les marchés financiers ont continué à montrer leur fort dynamisme, malgré la persistance
de risques pesant sur l’économie mondiale, en lien avec l’impact défavorable sur
l’économie mondiale de la pandémie de la COVID 19. Sur les 55 pays membres de l’Union
Africaine, seuls 15 pays ont accès aux marchés des capitaux, le Sénégal et le Rwanda étant
les seuls à appartenir à ce cercle restreint de pays africains ayant obtenu la confiance des
investisseurs internationaux et ne disposant pas de revenus pétroliers. C’est dire la
prouesse réalisée par le Sénégal.
L’évolution des interventions du Sénégal sur les marchés financiers internationaux montre
que les montants ont considérablement augmenté avec de meilleures conditions
financières (taux et maturité notamment).
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 L’Eurobond d’un montant de 200 millions de dollars US levés en 2009, au taux
d’intérêt de 9,25%, sur une maturité de 5 ans ;
 L’Eurobond d’un montant de 500 millions de dollars US, émis en 2011 portait sur un
coupon de 8,75% sur une durée de de 10 ans ;
 L’Eurobond d’un montant de 500 millions de dollars US, émis en 2014, portait sur un
coupon de 6,25%, sur une durée de 10 ans. Soit un taux d’intérêt de 2,5% de moins
qu’en 2011, soit en 10 ans, une économie d’environ 60 milliards de FCFA ;
 L’Eurobond d’un montant de 1,1 milliards de dollars US, émis en 2017, portait sur
un coupon de 6,25%, sur une durée de 15 ans. Le montant a doublé par rapport à
2014 et la durée a augmenté de 5 ans ;
 L’opération de 2018 qui a porté sur un eurobond d’une part, d’1 milliard d’euros
sur 10 ans avec un taux d’intérêt de 4,75% et d’autre part, d’1 milliard de dollars US
avec une maturité de 30 ans au taux de 6,75% ;
 l’eurobond émis par l’Etat du Sénégal le mercredi 02 mars 2021, pour un montant
équivalent de 775 millions d’euros, soit 508 milliards de FCFA, a été réalisé pour
une maturité finale de 16 ans, à un taux de 5,375%. L’émission a été très largement
souscrite grâce aux bonnes appréciations de la situation politique, économique et
sociale et des perspectives macroéconomiques favorables du Sénégal. Les
souscriptions ont atteint plus de 4,3 milliards d’euros, soit 2 821 milliards de FCFA
avec près de 220 investisseurs internationaux de référence. C’est ainsi que le taux
de sursouscription a atteint près de 6 fois le montant recherché mais le Sénégal
s’est limité à ses besoins de financement arrêtés dans son programme économique
et financier appuyé par l’Instrument de Coordination de la Politique Economique
(ICPE). Le rachat d’environ 70% de l’eurobond expirant en 2024 et libellé en dollars
US par de nouveaux titres en euros pour une maturité finale de 16 ans dénote à
suffisance une grande confiance du marché financier international dans les
politiques publiques menées par Monsieur le Président de la République, son
Excellence Macky SALL sur l’horizon temporel du PSE (2035). Les 30% de titres
restants traduisent également la confiance de certains investisseurs quant aux
capacités de remboursement de notre pays en 2024.
4. MASSE SALARIALE
15
La masse salariale connait une croissance continue depuis quelques années. Si en 2012 les
dépenses de personnel se sont situées à 428 milliards FCFA, elles ont atteint 482 milliards
FCFA en 2014 et 599 milliards en 2017 tandis qu’en 2021, elles se chiffrent à 903,986
milliards FCFA. Une décomposition de la masse salariale, par secteur, montre la
prédominance du secteur de l’Education et de la Formation professionnelle, avec environ
603,923 milliards FCFA sur l’année 2021, représentant ainsi 67% du montant total. Il est
suivi du secteur des Forces de Défense et de Sécurité, avec 21% et du secteur de la Santé,
5%. Les secteurs des Finances et de la Justice représentent chacun, 3%. Les autres
secteurs (30 ministères et institutions) représentent 9% de la masse salariale
C’est un montant important mais il est utile de rappeler quelques chiffres clés.
1. En 2000, la masse salariale était de 173 milliards de FCFA, que se répartissaient 65.887
agents publics, soit une moyenne de 2.625.707 FCFA par agent et par an.
2. En 2011, une masse salariale de 428 milliards FCFA était répartie entre 91.401 agents,
soit une moyenne annuelle individuelle de 4.682.662 FCFA.
3. En 2022, ce sont 163.331 agents qui émargent sur la masse salariale ordonnancée par la
Direction de la Solde, d’un montant de 1 037 milliards de FCFA dans la LFR 2022.
Autrement dit, le Gouvernement actuel verse une rémunération moyenne annuelle de
6.349.070 FCFA à chaque agent de l’Etat.
Si entre 2000 et 2011, il n’y a eu que 25 514 postes budgétaires nets créés en 12 ans, sous
le magistère du Président Macky SALL, ce sont 71 930 nouveaux postes budgétaires nets
qui ont vu le jour en 10 ans. Ainsi, non seulement les recrutements nets ont plus que
doublé par rapport à la période précédente (2,8 fois plus), mais les agents de l’Etat
sénégalais (fonctionnaires et non-fonctionnaires) sont beaucoup mieux payés qu’avant. Et
c’est un choix que le Gouvernement assume : la redistribution des fruits de la croissance
passe aussi par l’amélioration des conditions de rémunération des agents publics, d’autant
plus que le succès du PSE est également tributaire d’une administration compétente et
motivée.
4.1 REVALORISATION SALARIALE
Le Président de la République, son Excellence Macky SALL a décidé de la revalorisation
16
des salaires des agents publics, pour un montant global de 120 milliards FCFA inscrit dans
la Loi de Finances Rectificative pour l’année 2022, approuvée au courant du mois de mai
2022.
Cette augmentation des salaires des agents publics porte d’abord sur la revalorisation de
la valeur du point indiciaire de cinq (5) points passant de 51,43 à 56,43.
Ensuite, il s’est agi de mettre en œuvre les accords conclus avec les syndicats
représentatifs d’enseignants et les syndicats du secteur public de la santé et de l’action
sociale.
A/ L’accord conclu le 26 février 2022 entre le Gouvernement et les syndicats
d’enseignants représentatifs a porté sur sept (7) mesures :
1- la revalorisation de la prime scolaire au profit des instituteurs et instituteurs adjoints
de 220%;
2- le relèvement de l’indemnité d’enseignement de 50% à 60% ;
3- l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement à 100% ;
4- l’augmentation de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire
perçue par les Professeurs d’enseignement secondaire (PES); les Professeurs
d’Enseignement Moyen (PEM) et Professeurs de collège d’enseignement moyen
général (PCEMG), à 114% ;
5- la revalorisation de l’indemnité liée à la fonction dirigeante qui varie de 93% à 229%;
6- la défiscalisation de l’indemnité de logement payée à 100 000 FCFA net d’impôt ;
7- la revalorisation de la valeur du point indiciaire de cinq (5) points passant de 51,43 à
56,43.
Une huitième (8ème) mesure a été retenue d’accord partie et a porté sur l’indemnité
spéciale complémentaire (ISC) qui sera intégrée dans le projet d’avenant en cours
d’approbation.
B/ L’accord conclu le 05 mai 2022 entre le Gouvernement et les syndicats du secteur
public de la Santé et de l’Action sociale a porté sur les mesures suivantes :
17
1. Allocation aux agents de l’Etat du secteur public de la Santé et de l’Action sociale
d’une indemnité mensuelle de logement, non imposable, de cent mille (100.000)
francs CFA ;

2. Revalorisation de l’indemnité de risque octroyée aux agents de l’Etat du secteur


public de la Santé et de l’Action sociale à hauteur de 50% ;

3. Attribution d’une indemnité de fonction aux cadres et non cadres occupant des
fonctions de responsabilité. Cette indemnité varie entre 25 000 FCFA et 50 000
FCFA ;

4. Revalorisation de l’indemnité d’itinérance à hauteur de 100% ;

5. Revalorisation de l’indemnité de représentation médicale et paramédicale allouée


aux médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, net d’impôts, à hauteur de
30% ;

6. Allocation d’une indemnité de spécialisation paramédicale aux techniciens


supérieurs de santé ;

7. Allocation d’une indemnité de représentation aux paramédicaux du secteur public


de la santé et de l’action sociale, variant de 15 000 FCFA à 35 000 FCFA ;

8. Revalorisation de la prime de prudence des chauffeurs du secteur public de la


santé et de l’Action sociale, à hauteur de 100%.

18
C/ Revalorisation des salaires des Forces de Défense et de Sécurité (Armée, gendarmerie,
police, pompiers).
D/ Revalorisation des salaires des corps paramilitaires (Douanes, Eaux et Forêts, Parcs
Nationaux, Pénitenciers, Service d’Hygiène).
Au total, les actions spécifiques de revalorisation des salaires portent sur environ 88% des
agents publics de l’Etat.
Dans la même dynamique, des réflexions sont engagées pour examiner les voies et moyens
de prendre en compte les autres agents publics (12%) n’ayant pas encore bénéficié de
mesures spécifiques de revalorisation salariale.
4.2 POINT SUR LES MESURES PRISES EN FAVEUR DES ETUDIANTS
A l’instar des mesures ci-dessus déployées en faveur des enseignants, depuis 2012, le
Gouvernement a consenti un important effort en direction des étudiants.
S’agissant des allocations d’études universitaires, au plan des seuls crédites budgétaires
affectés aux bourses nationales, ceux-ci sont passés de :
24,018 milliards de FCFA en 2011,
à 33,003 milliards FCFA en 2012,
pour atteindre 55,135 milliards en 2019,
et, finalement, 65,072 milliards de FCFA en 2021.
A ces chiffres, il convient d’ajouter les crédits affectés aux bourses étrangères, soit 7
milliards de FCFA, par an.
En outre, il s’avère utile de relever la décision prise le 21 février 2013 par Monsieur le
Président de la République ayant trait au placement des bacheliers non orientés dans les
établissements d’enseignement supérieur privés, homologués par le CAMES.
Entre 2013 et 2019, ce sont 39 707 482 500 FCFA qui ont été payés par l’Etat pour la prise
en charge des études de cette catégorie d’étudiants.
5. SECURITE SOCIALE DES FONCTIONNAIRES 
19
5.1 La revalorisation des pensions militaires d’invalidité 
Les nouveaux enjeux sécuritaires auront, en plus de renforcer aussi bien les effectifs que
les conditions matérielles des forces de défense et de sécurité, consacré la réforme de
l’indexation des pensions d’invalidité accordées dans les cas ci-après :
les infirmités résultant de blessures par suite d’évènement de guerre ou d’accident
éprouvés par le fait ou à l’occasion du service ;
les infirmités résultant de maladies par le fait ou à l’occasion du service ;
l’aggravation par le fait ou à l’occasion du service d’infirmités étrangères.
A cet effet, la valeur des points affectés au taux d’invalidité a été substantiellement
augmentée aussi bien pour les invalides simples que pour les grands invalides et les grands
mutilés.
Ainsi, conformément aux dispositions de la loi n°2017-26 du 13 juillet 2017 abrogeant et
remplaçant certaines dispositions de la loi n°67-42 du 30 juin 1947 portant Code des
pensions militaires d’invalidité, les invalides simples bénéficient de 100 points
supplémentaires contre 300 points (209 505 francs) pour les grands invalides et 600 points
( 419 010 francs) pour les grands mutilés à compter du 1er janvier 2016, ce qui s’est
concrétisé par le paiement de rappels d’un montant global de 1,2 milliards FCFA.
Avec cette réforme de 2017, le bénéfice de la pension mixte a été étendu :
- aux militaires servant en vertu d’un contrat et aux militaires servant pendant la
durée légale, atteints d’un taux d’invalidité au moins égal à 85% ;
- aux militaires et assimilés atteints d’infirmité ne résultant pas d’opérations de
guerre.
Ce qui s’est traduit par une augmentation mensuelle de cinquante mille (50.000) FCFA
environ et le paiement de rappels d’un montant de 239.471.325FCFA à cinquante-neuf (59)
grands invalides et grands mutilés.
Constatant que seuls 59 invalides étaient concernés par la réforme de 2017, Monsieur le
Président de la République a décidé, en 2021, de généraliser le bénéfice de la pension
mixte en supprimant la condition d’accès du taux de 85%. Cela a permis à 390 invalides de
bénéficier de la pension mixte avec un montant des rappels de 568.703.732 FCFA. 20
Dans le même ordre d’idée, la revalorisation du point indiciaire de la fonction publique
entraîne celle du point indiciaire des invalides. Ainsi la valeur du point d’indice des
invalides passe de 698,35 à 766,27, soit une augmentation annuelle allant de 35.000 à
377.000 FCFA environ.

5.2 La revalorisation des pensions de retraite du personnel titulaire des Universités


Le Fonds national de retraites (FNR) connait, depuis 2011, une tendance déficitaire avec
un solde de l’ordre de - 700 millions FCFA. Cette situation, en plus des facteurs à la fois
endogènes et exogènes inhérents aux régimes de retraite par répartition, se justifiait par
l’absence d’une nouvelle politique en matière de retraite qui, en plus du souci d’assurer la
viabilité financière du régime, devrait s’attacher à favoriser le mieux-être des retraités et
de garantir leur protection sociale.
En 2014, à la faveur du PSE qui définit les grandes orientations économiques et sociales
sur un horizon temporel de 35 ans, les termes de l’axe 2 « Capital humain, protection
sociale et développement durable » définissaient la nouvelle vision qui doit commander la
sécurité sociale des travailleurs.
Il s’agissait ainsi d’une opportunité offerte aux systèmes de retraite pour engager de
vastes chantiers de réformes en vue d’apporter des réponses structurelles aux difficultés
récurrentes de gouvernance, de viabilité et d’inclusion des régimes en engageant une
réforme tridimensionnelle à savoir paramétrique, systémique et institutionnelle.
Mais la nécessité d’apporter, pour le Fonds national de Retraites, une solution urgente aux
nombreuses doléances des syndicalistes, notamment ceux de l’Enseignement supérieur,
aura conduit, dans le cadre du Protocole d’accord en date du 15 mars 2018 entre le
Gouvernement et le SAES, à porter les pensions de retraites des universitaires à un taux de
70 % du dernier salaire net, pour compter de 2018, contre un taux initial moyen de l’ordre
de 26%. Ce pourcentage devant être progressivement revu à la hausse pour connaitre une21
nette évolution de 85% à partir de 2022.
En 2021, en ce qui concerne les dépenses du Fonds national de Retraite (FNR), la situation
des dépenses ordonnancées a révélé un niveau d’exécution budgétaire de 116,024
milliards FCFA, prenant en compte toutes les pensions (retraite et réversion) traitées en
2021 et toutes les dépenses rattachées à celles-ci (remboursement, rappels pension
complémentaire et avance tabaski). Il enregistre un solde positif de 19,055 milliards FCFA.
TABLEAU ILLUSTRATIF DE L’EVOLUTION DES PENSIONS DES UNIVERSITAIRES
Pension avant la Allocation
Matricule Dernier salaire net réforme spéciale Pension actuelle
XXXXXX 805 884 116 824 447 295 564 119
XXXXXX 925 099 383 047 264 522 647 569
XXXXXX 1 142 321 399 825 362 594 762 418
XXXXXX 1 156 955 329 563 470 062 799 625
XXXXXX 1 210 882 353 811 456 057 809 869
XXXXXX 1 252 079 376 674 470 944 847 617
XXXXXX 1 336 682 478 520 457 158 935 677
XXXXXX 1 298 208 495 380 413 366 908 746
XXXXXX 1 531 414 409 382 662 608 1 071 990
5.3. La revalorisation des pensions de retraite des ex-policiers radiés :
La revalorisation a consisté à réviser la pension de retraite de tous les policiers ayant été
radiés entre 1987 et 1993 en application de la directive présidentielle et de l’inscription
budgétaire de la régularisation des cotisations d’un montant de 1,5 milliards dans la loi
n°2019-13 du 08 juillet 2019 portant loi de finances rectificative pour l’année 2019.
En 2020 et 2021, le montant total des rappels mandaté pour 838 ayants-droit dont 711
retraités, 56 décédés et 71 veuves et orphelins s’élève à 1 442 7599 054 FCFA.
5.4 La création d’un régime complémentaire de retraite :
Le régime complémentaire de pension de retraite des fonctionnaires civils et militaires a
22
été institué par la loi n°2018-12 du 30 mars 2018 en vue d’améliorer le niveau des
pensions, l’importance de la hausse des salaires sur la période 2000-2012 ayant creusé
substantiellement l’écart entre les salaires et les pensions, d’où une forte demande de
revalorisation des pensions.
Le système financier adopté est la répartition à cotisations définies et le mode de calcul de
la pension est la technique des points.
Les taux de cotisations fixés à 3,6 part employeur et 2,4 % part salarié se sont traduits par
l’inscription de 4,7 milliards FCFA dans la loi de finances rectificative 2018 au titre des
cotisations de l’Etat pour le second semestre de 2018.
La pension complémentaire qui viendra s’ajouter à la pension du régime général évoluera,
pour 15 ans de service, de 71 000 francs à 257 000 francs, selon la hiérarchie et l’assiette
soumise à cotisation.
5.5 La création de la Direction des Pensions 
La Direction de la Solde, des Pensions et Rentes viagères, produit de la fusion de la
Direction Centrale de la Solde et de la Direction des Pensions et Rentes viagères au début
des années 1990, avait pour principales missions :
la liquidation des droits des fonctionnaires, magistrats, militaires et tous autres agents
de l’Etat dont la rémunération est imputée sur les crédits de dépenses de personnel du
budget général ;
la concession des pensions civiles et militaires de retraite, des rentes viagères, des
pensions militaires d’invalidité et des secours après décès.
La prise en charge par une seule direction de ces missions qui concernent une population
de 120 000 agents en activité et 65 000 pensionnés s’est avérée, à la pratique,
particulièrement difficile générant pendant vingt-deux (22) ans des dysfonctionnements
préjudiciables aux usagers et à l’image de l’Administration. Au titre des difficultés
rencontrées, on peut énumérer :
23
 un allongement anormal des délais de liquidation des droits des pensionnés illustré,
en 2012, par un stock de 23 000 dossiers de pension en attente de saisie et de
signature, 110 000 bulletins de pensions non reversés et plus de 1 200 demandes de
pension de veuves et d’orphelins et de révision de pension de retraite non
satisfaites en mai 2013 et dont certaines faisaient l’objet de plaintes régulières
auprès du Médiateur de la République ;
 un déficit dans la prise en charge des activités relevant de la Division des Pensions ;
l’étendue des attributions dépassant de loin les moyens humains et matériels
mobilisables à l’échelle d’une division administrative ; situation régulièrement
relevée par les missions de contrôle interne et externe ;
 une absence de modernisation des procédures de liquidation et d’ordonnancement
des droits : les procédures administratives manuelles héritées de la période coloniale
sont restées en vigueur.
Au regard de tout ce qui précède, le Président de la République a ordonné la création
d’une direction dédiée aux pensions, consacrée par le décret n°2017-480 du 03 avril 2017
modifiant le décret n°2014-1171 du 16 septembre 2014 portant organisation du Ministère
de l’Economie, des Finances et du Plan, l’instauration de la procédure de la pension sans
délai qui permet, aujourd’hui, à tout nouveau retraité de percevoir sa pension dès le
premier mois de retraite et la dématérialisation des processus de gestion des pensions.
Afin d’améliorer la qualité de vie des retraités, Monsieur le Président de la République, son
Excellence Macky SALL a décidé d’assurer le relèvement continu et significatif du niveau
des pensions. C’est pourquoi, il a validé par décret adopté au Conseil des Ministres du 29
juin 2022, la revalorisation des pensions et rentes du régime de base du Fonds national de
Retraites et des pensions militaires d’invalidité, au taux variant de 10% à 25%.
5.6 SECURITE SOCIALE DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVE :
L’ambitieux projet de réformes des retraites permet d’assurer une meilleure qualité de
service garantissant :
aux pensionnés actuels et futurs, une pension décente leur permettant de maintenir
leur niveau de vie, corrélée à une couverture médicale efficiente et adaptée ;
à tous les usagers, un accès facilité à un système fiable et dématérialisé de services.
24
L’IPRES a, avec l’appui de l’Etat du Sénégal, atteint les objectifs susvisés, par la mise en
œuvre de réformes paramétriques.
Il s’agit :
de la revalorisation des pensions par le biais des relèvements successifs de la valeur du
point au Régime général et au Régime complémentaire de retraite des Cadres :

 10% en 2012
 5% en 2014
 5% en 2015
 5% en 2016
 10% en 2017
 5% en 2018
de l’instauration d’une pension minimale mensuelle d’un montant de 35 000 FCFA au
profit de plus de 29.000 pensionnés de droits directs (retraités) ;
du relèvement du délai de stage à 120 mois au lieu d’un an; le délai de stage étant la
période d’assurance permettant au travailleur de prétendre à une pension viagère ;
du relèvement des plafonds de salaires soumis à cotisation par, d’une part, un
mécanisme de rattrapage pour atteindre au 1er janvier 2017, 40% des plafonds en
vigueur sur l’exercice 2015 et d’autre part, par leur indexation continue sur l’évolution
annuelle moyenne des salaires.
Ces mesures en vigueur, permettront :
 aux futurs retraités de se constituer plus de droits en corrélation avec leurs niveaux
de cotisations et de vie ;
 aux retraités actuels et futurs de bénéficier d’une pension minimale garantie tout en
conservant le bénéfice des revalorisations ponctuelles décidées chaque fois que la
situation financière de l’Institution le permet.
25
Il convient de souligner que dans cette démarche nouvelle qui s’opère dans le cadre d’une
gouvernance conforme aux standards internationaux, l’Institution a bénéficié de
l’accompagnement de l’Etat notamment :
 par un appui financier d’un montant de 5,5 milliards inscrit dans la loi de Finances
2019, pour l’instauration de la pension minimale qui nécessite un financement
additionnel pour prendre en charge le gap entre les pensions réellement acquises et
le minimum visé ;
 par la défiscalisation totale des revenus des placements financiers et immobiliers de
l’Institution, une exonération douanière pour toutes les importations de matériel
dont la finalité participe du soutien aux prestations offertes aux bénéficiaires dans le
cadre de l’action sociale et sanitaire ;
 par la défiscalisation des pensions et Allocations de retraite et de réversion.

6. DEPENSES DE FONCTIONNEMENT DE L’ETAT


Globalement depuis la seconde alternance, le montant issu de la rationalisation des
dépenses courantes s’élève à environ 133,051 milliards FCFA. Ces économies réalisées
expliquent le comportement du ratio dépenses courantes par rapport au PIB qui n’a cessé
de reculer, passant de 12% du PIB en 2011 à 8% du PIB en 2022. L’arrivée au pouvoir de
Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL, a permis de
comprendre que la restauration des marges de manœuvre budgétaires de l’Etat passe,
donc, aussi bien par un meilleur rendement du système fiscal que par une plus grande
optimisation de la dépense publique.
Cette rationalisation a porté sur les mesures suivantes :
 la suppression de 48 agences et structures, suite aux conclusions de l’étude menée
par l’IGE, la fermeture d’ambassades et de consulats pour optimiser la carte
diplomatique et la suppression de la deuxième chambre du Parlement, le SENAT et
de la Vice-présidence de la République.
 des économies substantielles ont été réalisées sur certains postes de dépenses
26
budgétivores telles que les dépenses du téléphone et des logements
conventionnés. En effet, il y a eu la suppression et la résiliation des abonnements
téléphoniques des responsables d’Etat en vue de la maitrise de la facture
téléphonique qui tournait en moyenne autour de 22 milliards FCFA par an. Avec ces
résiliations, la facture téléphonique de l'Etat a été ramenée à 3,5 milliards FCFA, soit
une économie annuelle de 18,5 milliards FCFA. En outre, Il y a eu le gel et la
résiliation de toutes les conventions de location de bâtiments à usage de logement.
En lieu et place de la location, des indemnités de logement ont été octroyés aux
ayants droits. Aussi, une économie de 7 milliards FCFA a-t-elle été réalisée. Au total,
des économies de 25,5 milliards FCFA ont été réinjectées dans des dépenses
prioritaires ayant un impact direct sur la réduction des inégalités sociales.
 la suspension de toute commande ou acquisition de véhicules administratifs en
application du décret n° 2020-474 du 19 février 2020. A titre d’information, de 2012
à 2020, l’Etat a dépensé 247 milliards FCFA pour l’acquisition de véhicules,
l’entretien et la réparation de véhicules et l’achat de carburant, soit une moyenne
annuelle de 27,4 milliards FCFA. En lieu et place de ces charges de fonctionnement,
le décret n° 2021-05 du 06 janvier 2021, leur octroie une indemnité forfaitaire
globale à compter du 1er mars 2021. L’incidence budgétaire annuelle sur la masse
salariale étant de 4,4 milliards FCFA, c’est en moyenne une économie annuelle de 23
milliards FCFA qui est ainsi réalisée.

7. DEPENSES D’INVESTISSEMENT

En 2000, le budget d’investissement du Sénégal s’établissait à 341,6 milliards FCFA tandis


que le projet de LFI de 2012 l’arrêtait à 920,5 milliards FCFA.
Sous le magistère du Président Macky SALL, c’est l’amplification des dépenses
d’investissements publics qui a été enregistré jusqu’à atteindre 1 753,8 milliards FCFA en
2022.
27
Les dépenses d’investissements publics n’ont cessé de croître, dans le cadre de la mise en
œuvre du PSE qui est très profitable à l’économie sénégalaise avec la poursuite de
l’exécution d’importants projets majeurs initiés par le Gouvernement.
Nous pouvons notamment citer le nouveau pôle de développement urbain de Diamniadio
à de 30 km de Dakar, le prolongement de l’autoroute à péage jusqu’à l’aéroport
international Blaise DIAGNE, une deuxième autoroute à péage en construction, un nouvel
aéroport à 50 km de Dakar, le Train Express Régional reliant à terme Dakar au futur
aéroport, de même que trois nouvelles centrales solaires déjà opérationnelles d’une
capacité cumulée de 70 MW, le Stade Maitre Abdoulaye WADE, l’autoroute Mbour-Fatick-
Kaolack, l’autoroute ILA Touba etc……
L’objectif du Président Macky SALL à travers la réalisation de ces grands projets et
l'assainissement du cadre macroéconomique est de réaliser une croissance de qualité, qui
génère de l’emploi et des revenus, et favorise un développement solidaire et inclusif. C’est
ce qu’il appelle « Le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous ».
Notons que plus de 80% des ressources mobilisées à travers les budgets d’investissement
exécutés sous le Magistère de son Excellence, Monsieur Macky SALL, ont été investies
dans les 6 secteurs clés du volet public du Plan Sénégal Emergent (PSE), à savoir :
 les infrastructures et services de transports,
 les infrastructures et Services Energétiques,
 l’Agriculture,
 l’Education et la Formation,
 l’Hydraulique et l’Assainissement,
 et la Santé et Protection Sociale.

En matière d’infrastructures routières :


 ce sont plus de 2 526 km de routes qui ont été construites, soit 252,6 km par an, ce
qui fait quasiment un doublement par rapport aux 12 ans ayant précédé, l’accession
28
à la magistrature suprême du Président de la République, son Excellence Macky
SALL (puisque sur la période 2000-2011 ce sont 1 578 km de routes qui ont été
construites, soit 131,5 km de routes par an),

 ce sont 189 km d’autoroutes qui ont été construites alors que jusqu’ici le Sénégal
ne disposait que de 32 km d’autoroutes,

 Ce sont 20 ponts qui ont été réalisés en 10 ans (2012-2021) contre 11 ponts en 12
ans (de 2000 à 2011)

 c’est la construction de 6 673 km de pistes de désenclavement soit 667,3 km/an,


contre 416,6 km/an la moyenne annuelle des 12 années antérieures.

Pour les infrastructures ferroviaires, 38 km de voies ferrées ont été construites entre 2012
et 2021 contre 0 km entre 2000 et 2012.

En ce qui concerne les infrastructures portuaires, on passe de 11 tirants d’eau (hauteur de


la partie immergée du bateau qui varie en fonction de la charge transportée) en 2012 à 13
en 2021.

Dans le secteur de l’énergie, la puissance électrique installée a triplé passant de 573 MW


en 2012 à 1 616,41 MW en 2021 favorisant l’amélioration de l’accès et de la qualité de
l’électricité en zone urbaine tandis qu’en zone rurale, ce sont 2 202 nouveaux villages qui
ont été électrifiés, soit une moyenne annuelle de 440 villages électrifiés par an contre 84
villages par an sur la période antérieure, c’est dire qu’il a été réalisé 5 fois plus de villages
électrifiés par an. Ainsi, le taux d’électrification rurale est passé de 24% en 2012 à 59% en
2021.
29
S’agissant du secteur des mines, on note une progression des productions d’or qui
passent de 6,67 tonnes en 2012 à 15,87 tonnes en 2021, de zircon de 0 à 63 729 tonnes et
de phosphates de 1,1 million de tonnes à 2,4 millions de tonnes.
Pour le tourisme, le nombre de touristes par an est passé de 980 000 en 2012 à 1 600 000
en 2019 avant la crise sanitaire de la COVID-19.

S’agissant de l’agriculture, ce sont des productions record qui ont été enregistrées
permettant de couvrir nos besoins en céréales de 93% et en riz de 63%. En effet, de
405 824 tonnes de riz paddy en 2012, la production est passée à 1 326 761 tonnes à fin
2021. La production des fruits et légumes a atteint 1 583 661 tonnes en 2021 tandis que
la production arachidière a été multipliée par 2,5 de même que les productions animales
(lait, viande, aquaculture) qui ont connu une augmentation satisfaisante.

En ce qui concerne l’élevage, la production annuelle laitière est passée de 184,5 millions
de litres en 2012 à 283,3 millions de litres en 2021 tandis que la production de viande de
volaille ressort à 1 263 tonnes en 2021 contre 548 tonnes en 2012.
Relativement à l’aquaculture, les productions sont passées de 371 tonnes de poissons en
2012 à 1 374 tonnes en 2021.
En matière d’hydraulique, l’accès à l’eau pour tous a été atteint en milieu urbain (98,8%)
tandis que le pays est à 3,5 points de l’accès à l’eau potable de toutes les populations
rurales en vue d’atteindre l’accès universel.
Relativement à l’assainissement, des bonds de 11 points et de 16 points ont été réalisés
respectivement dans l’assainissement urbain (74,4%) et rural (50,7%)
Pour ce qui est de l’éducation et de la formation, les réalisations ont porté sur le nombre
de salles de classes qui est passé de 54 748 à 90 645, soit une augmentation de 35 897
dont 1 850 salles construites dans le cadre du remplacement des abris provisoires, 64
daaras modernes, 5 Instituts de formation professionnelle et 14 Espaces Numériques
Ouverts (ENO), le nombre d’universités est passé de 5 en 2012 à 8 en 2021.
30
Le secteur de la santé n’a pas également été en reste avec la construction de 9 nouveaux
hôpitaux, 18 centres de santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse.
Les activités d’industrialisation ont été amorcées dans le cadre du démarrage de
l’Agropole Sud et de la secondephase du projet de plateforme industrielle avec les travaux
de construction des 17 hangars et de la cité d’habitation.
Concernant les infrastructures sportives, il faut souligner d’emblée la construction du
stade du Sénégal « Maître Abdoulaye WADE » de 50 000 places, ce bijou du mouvement
sportif sénégalais. A cela s’ajoute l’Arène nationale, livrée en 2019.
De même, des efforts ont été consentis par le Gouvernement pour la reconstruction des
stades régionaux dont les chantiers ont été livrés pour la plupart. Il s’agit notamment des
stades de Cambèrène, des Parcelles Assainies, d’Alassane Djigo de Pikine, de Caroline Faye
de Mbour.
Les travaux de rénovation des 04 stades : Léopold Sédar Senghor, Lamine Gueye, Ely
Manel Fall et Aline Sitoé Diatta, en partenariat avec la République populaire de Chine ont
pu démarrer en 2022.
Les travaux de mise aux normes se sont poursuivis pour le stade Lat Dior de Thiès et ont
permis son homologation par la CAF pour accueillir des matchs de qualification à la CAN
Cameroun 2021 et à la Coupe du monde FIFA 2022.
D’autres projets d’infrastructures sportives sont également inscrits dans le programme
d’investissement prioritaire (PIP) du Ministère des Sports. C’est le cas des stades de
Bambeye et de Ngéniène, Tivaouane, Malika.
Par ailleurs, le Gouvernement poursuit l’accompagnement des collectivités territoriales,
notamment dans la construction de murs de clôture et de grilles de protection dans les
localités concernées, nous pouvons citer Koumpentoum, Guédé Village, Boulele, Niakhar,
Ngayokheme etc.
31
S’agissant des stades de Mbacké, Kédougou et Sédhiou, les travaux de gros œuvre sont
achevés.
La pêche continue d’occuper une place dans le PSE avec des exportations en volume de
270 603 tonnes et en valeur de 250 000 000 000 FCFA. Quant à la production aquacole,
elle s’établit en 2021 à 1 236,5 tonnes. Ces résultats ont été obtenus grâce à la réalisation,
la modernisation et la mise aux normes de plusieurs infrastructures d’appui à la production
et à la transformation.
Relativement à l’artisanat, pour faire face aux défis de développement du Sénégal, un
ministère a été institué en 2020. Ses premières années d’existence ont été marquées par la
construction des villages artisanaux de Bambey et de Pointe Sarene ainsi que la
réhabilitation de celui Guédiawaye.
Pour les transports aériens, les travaux de Rénovation des Aéroports de Saint Louis et
Matam s’exécutent conformément aux délais de réalisation avec l’objectif d’inaugurer
lesdits aéroports en 2022. La Compagnie aérienne Air Sénégal poursuit son objectif de
contribution significative à l’atteinte des objectifs de réalisation du Hub aérien avec
l’augmentation de la flotte et l’ouverture de nouvelles destinations sur Cotonou, Douala,
Libreville, Lyon, Marseille et d’une ligne sur les USA.
Dans le cadre de la préparation de la saison touristique, AIBD a réhabilité la piste
d’atterrissage et l’aménagement de l’Aérogare du Cap Skiring maillon important de la
relance du tourisme post Covid-19. 

8. Les mesures concrètes de la politique d’inclusion sociale du Président de la


République
Les réalisations citées ci-dessus opérationnalisent la vision « Un Sénégal pour tous, par le
développement inclusif et solidaire, l’équité territoriale et la justice sociale » définie par
Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky SALL. La concrétisation de
cette vision se mesure entre autres, par l’impact social de la politique d’inclusion de son
Excellence Monsieur le Président de la République, Macky SALL :
32
L’une des mesures phares de la refonte de la fiscalité en 2013 a été la baisse
minimale de 29 milliards de FCFA/an sur les salaires. Cette mesure de haute portée
sociale est salutaire dans la mesure où le salaire connait une hausse. Ainsi, l’Etat a
renoncé annuellement à des recettes pour améliorer et renforcer le pouvoir d’achat
des salariés et, par ricochet leur niveau de vie. C’est pour la première fois dans
l’histoire du Sénégal, qu’un gouvernement diminue de manière aussi substantielle la
fiscalité sur revenu des travailleurs.

Baisse de 5% à 1% des droits d’enregistrement sur les transactions immobilières


pour l’habitat social.

Baisse des coûts de mutation de propriété de 20% à 8%.

Transformation gratuite des titres précaires en titres fonciers, par la simplification


de procédures et la sécurisation des transactions.

Réforme de la retraite complémentaire par la mise en place d’un second régime de


retraite dont le taux de cotisation est de 6%, réparti entre l’Etat et les agents
fonctionnaires, en raison respectivement de 3,6% et 2,4%. L’impact budgétaire
annuel est de 11,2 milliards de FCFA et les retraités de l’enseignement supérieur
connaissent plus qu’un triplement de leurs pensions de retraites.

La réduction du prix de l’électricité matérialisée par la grille tarifaire avec une


baisse de 10% en 2017. Cette baisse permet aux masses populaires sénégalaises de
réaliser une économie de 15% du montant de leurs anciennes factures bimestrielles
d’électricité. Ainsi, une famille qui payait 10.000 FCFA d’électricité économise 1.500
33
FCFA tous les deux mois. Cette baisse représente un gain de 30 milliards FCFA en
faveur des consommateurs. Mieux, grâce à nos récentes découvertes de gaz et de
pétrole, de nouvelles opportunités s’offrent à notre pays d’assurer son
indépendance énergétique.

Les prix des loyers des locaux à usage d’habitation n’ont cessé depuis des années
de connaître une poussée inflationniste qui affecte considérablement les revenus
des ménages et qui anéantit les efforts faits pour accroître le pouvoir d’achat des
Sénégalais. Depuis janvier 2014, le coût du loyer a connu une baisse substantielle,
soulageant les budgets des ménages d’une charge jusqu’ici pesante et
incompressible. Cette baisse est de 29 % pour les loyers inférieurs à 150.000 FCFA,
14 % pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA, et 4 % pour ceux
dépassant 500.000 FCFA. Egalement, pour soulager les ménages, l’Etat fait de la
promotion de l’habitat social une des priorités de sa politique sociale, c’est ainsi que
la production de logements sociaux a atteint les 15.000 inscrits dans le Plan Sénégal
émergent (PSE).

Face à la hausse des coûts des denrées de première nécessité, le Président de la


République a pris des mesures de suspension des droits de douanes et de la Taxe
sur la Valeur Ajoutée (TVA) à l’import sur le blé, le riz et le lait, pour un impact
budgétaire de 47 milliards FCFA entre septembre à décembre 2021. Ces mesures
ont été reconduites en 2022 avec une baisse des prix de l’huile (prix fixé à 1 100
FCFA le litre, soit 100 FCFA de moins), du riz brisé non parfumé (prix du sac de 50 kg
baisse de 1 250 FCFA) et du sucre à FCFA dont le prix fixé à 600 FCFA connaît une
baisse de 25 FCFA/kg. Afin de soutenir la production locale de riz, une subvention
de 32 FCFA sur le kilo de riz paddy portant ainsi le prix au producteur à FCFA 162 le
kilo a été accordée. Au total, en 2022, l’Etat aura alloué une subvention de 50
milliards FCFA afin de soulager les ménages sénégalais, en pleine flambée des prix
mondiaux de nombreuses matières premières, comme le blé, le maïs, l’huile de soja
ou de palme.
34
Le blocage des prix à la pompe et de l’électricité sur la période 2016-2021, malgré
le renchérissement des prix internationaux du pétrole, en raison de la politique
d’inclusion sociale de Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky
SALL pour préserver le pouvoir d’achat des populations, a nécessité des
subventions de l’ordre de 671 792 327 111 FCFA répartis en :
- Compensations tarifaires : 449 701 878 981 FCFA ;
- et Pertes commerciales : 222 090 448 130 FCFA.
La prise en charge de ces subventions par l’Etat, combinée aux investissements
nécessaires pour l’accès universel aux services électriques à l’horizon 2025, ont
fortement contrarié les alternatives d’investissements dans les autres secteurs
prioritaires de l’économie nationale.
Pour renforcer ces investissements dans la perspective d’atteindre l’accès universel
aux services électriques en 2025, il s’est avéré nécessaire de procéder au règlement
des compensations de revenus de la SENELEC et de ne pas reconstituer des pertes de
revenus pour blocage des tarifs.
Pour l’année 2022, la loi de finances initiale avait prévu une allocation budgétaire de
150 milliards FCFA pour la subvention du secteur de l’énergie (compensation tarifaire
et pertes commerciales) et maintenir en l’état les prix du carburant et de l’électricité
toute l’année.
Cette subvention a été totalement consommée en cinq (5) mois (janvier-mai 2022) de
sorte qu’au titre de la loi de finances rectificative pour l’année 2022, adoptée au mois
de mai, des crédits additionnels de 150 milliards FCFA ont été budgétisés, soit au total
300 milliards FCFA sur la gestion 2022 accordés à la subvention de l’énergie.
Or, la hausse des prix du pétrole entamé depuis l’année 2021 se poursuit et est en
train de se muer en choc pétrolier, avec le prix du baril de pétrole brent qui a atteint à
un moment donné 137 dollars US, pas loin du record absolu de 147,50 dollars US
enregistré en juillet 2008.
Au regard de ces considérations, Le Gouvernement a procédé à une révision à la
35
hausse du prix à la pompe du supercarburant qui passe de 775 FCFA/litre à 890
FCFA/litre, soit une augmentation de 115 FCFA/litre (ou 15% du prix).
Malgré cette augmentation du prix du supercarburant, le Gouvernement continue à le
subventionner puisqu’une application de la vérité des prix imposerait le
supercarburant à 1 182 FCFA/litre au lieu de 890 FCFA/litre soit toujours une
subvention de 292 FCFA/Litre (33%) et le gaz oil à 1 068 FCFA/litre au lieu des 655
FCFA appliqués aux particuliers, soit une subvention de 413 FCFA/Litre (63%).
Le Sénégal est le dernier pays de la sous-région à prendre ces mesures. En effet, dès
le début d’année 2022, les autres pays ont appliqué des mesures d’ajustement des
prix du carburant et de l’électricité :

Les six (6) marqueurs sociaux qui ont rythmé les 10 ans au pouvoir du Président de
la République que sont le PUDC, le PNBSF, la CMU, le PROMOVILES, le PUMA et la
DER. Ces programmes ont été initialement financés exclusivement sur ressources
internes pour un montant de 536,5 milliards FCFA. Les PTF, devant le succès de ces
programmes, ont accompagné l’Etat dans leur mise en œuvre avec un financement
global de 392 milliards FCFA.
Par Programme, la répartition des ressources internes et externes se présentent
comme suit :
Programmes Ressources Ressources Total
internes externes
PUDC 121,38 107,9 229,28
PNBSF 164,025 27 191,025
CMU 118,46 41,44 159,9
PROMOVILLES 43,22 162,4 205,62
PUMA 15,13 0 15,13
DER 74,3 53,36 127,66
Total 536,515 392,1 928,615
36
 Le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), avec
ses 4 volets : allègement des travaux des femmes, hydraulique rurale, pistes
rurales et électrification rurale.

Le PUDC a été conçu en 2015 en vue d’éradiquer la pauvreté et les inégalités. Ses
performances en ont fait un modèle dans la sous-région. Initialement financé
exclusivement sur ressources internes de l’Etat pour un montant de 109,145 milliards
FCFA, les décaissements jusqu’en 2021 sont évalués à 121,379 milliards de F CFA sur
ressources internes. La réussite de ce programme caractérisée par des réalisations dans
les domaines du désenclavement, de l’accès à l’énergie, de l’accès aux services sociaux de
base et de l’appui à la transformation de l’agriculture, a favorisé la mobilisation de
ressources extérieures d’un montant de 99 milliards FCFA réparties entre la BID pour 33
milliards FCFA, le Fonds Saoudien de Développement pour 24 milliards FCFA et la Banque
Africaine de Développement (BAD) pour 39 milliards FCFA.
 Le Programme National des Bourses de sécurité familiale (PNBSF).

Le Président de la République, son Excellence Macky SALL, a instauré une Bourse de


sécurité familiale pour les familles défavorisées, conditionnée à des critères de revenus,
d’inscription et d’assiduité à l’école des enfants, afin de combattre les injustices sociales et
les inégalités pour une meilleure répartition des richesses nationales. Ce programme, lancé
en 2013, a bénéficié jusqu’en 2021 de 164,025 milliards de FCFA de crédits budgétaires,
ce qui a permis de mettre à la disposition de plus de 316.941 ménages pauvres, une
bourse de 25 000 FCFA/trimestre pendant 5 ans, soit 100 000 FCFA/an pour renforcer
leurs moyens d’existence et capacités éducatives et productives.
C’est en raison du succès du PNBSF que la Banque Mondiale a accordé un appui financier
de 27 milliards FCFA pour la mise en œuvre du Programme d’appui aux filets sociaux.
 La Couverture Maladie Universelle (CMU).

37
La mise en œuvre du Programme de Couverture Maladie Universelle à partir de 2015, en
vue d’améliorer l’accès aux soins pour tous et de relever le taux de couverture de
l’assurance maladie de 20% à 75%, a mobilisé des ressources internes de 118,463 milliards
de FCFA sur la période 2015-2021.
Ces concours financiers ont permis :
 de porter le nombre de mutuelles de santé à 675 et d’enrôler 2.469.804
bénéficiaires dont 1.482.942 membres des ménages bénéficiaires du Programme
National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF) et 17.192 détenteurs de la Carte
d’Egalité des Chances (ce sont plus de 64 728 cartes d’égalité des chances qui ont
été produites de 2013 à 2021. Ces cartes permettent aux personnes handicapées
d’accéder aux services essentiels relatifs à la santé, à la réadaptation, aux transports,
aux finances, à l’éducation, à l’emploi et à la formation). Ce sont également plus de
2,5 millions d’enfants de moins de 5 ans qui ont bénéficié de la gratuité des soins ;
 de prendre en charge 11.321 femmes dans le cadre de la gratuité de la césarienne,
2.499.665 cas d’enfants de moins de cinq ans pour une gratuité des soins ;
 de parachever l’allègement de la prise en charge des personnes souffrant de
l’insuffisance rénale chronique, par la gratuité de l’hémodialyse. Avec l’entrée en
vigueur de mesure le 1er juillet 2012, cette décision d’une haute portée sociale
parachève l’allègement de la prise en charge des personnes souffrant de
l’insuffisance rénale chronique. Auparavant, chaque patient déboursait, en moyenne,
6 millions de FCFA par an. En 2010, la séance était ramenée à 10.000 FCFA au lieu
de 35.000 FCFA dans le public et 60.000 FCFA dans le privé. La prise en charge de
ces dépenses onéreuses par l’Etat, est une vraie bouffée d’oxygène pour ces milliers
de Sénégalais insuffisants rénaux. L’Etat a accompagné cette mesure de gratuité par
la construction et l’équipement de centres de dialyse pratiquement dans toutes les
régions du Sénégal.
 de porter le taux de couverture de couverture du risque maladie de 20% à 53,2%.

Devant le succès de la CMU, la coopération japonaise a accompagné le Sénégal par un


financement de 41 milliards FCFA en appui au programme de couverture maladie
38
universelle et un autre déjà négocié pour un montant de 50 milliards FCFA est en attente
de décaissement à partir de 2022.
 Le Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES) avec des 3
volets voirie urbaine, assainissement et éclairage public.
Ledit programme lancé en 2016, a eu des résultats satisfaisants en terme de
développement des infrastructures (voiries assainies et éclairées), d’aménagement et de
mesures connexes (parkings) et d’appui aux collectivités territoriales. Son succès, avec un
financement interne de 43,225 milliards FCFA, a favorisé l’accompagnement des
Partenaires Techniques et Financiers tels que la BID pour un montant de 81,2 milliards
FCFA et la BAD pour un montant de 70 milliards FCFA, soit une enveloppe financière
globale de 151,2 milliards FCFA.

 Le Programme d’Urgence et de Modernisation des Axes et Territoires


Frontaliers (PUMA) qui intervient en zone frontalière pour satisfaire les
attentes légitimes des populations à travers ses 6 composantes précitées.

Le PUMA, lancé en octobre 2016 sur financement interne de l’Etat, vise l’équité territoriale
par la modernisation des axes et territoires frontaliers et l’amélioration des conditions de
vie des populations dans ces zones. Son bilan est satisfaisant avec une mobilisation de
ressources internes de 15,130 milliards de FCFA dans les volets santé (construction et
équipement de postes de santé, dotation d’ambulances médicalisées), hydraulique
(construction de forages et extension de réseaux d’adduction d’eau potable), éducation
(construction de cases des tout-petits, de tables-bancs, de blocs d’hygiène, de salles de
classes), désenclavement (construction de pistes, électrification), et d’agriculture
(formation, aménagement de périmètres irrigués, acquisition de moto pompes et
d’équipements post récolte).

 et la Délégation à l’Entreprenariat Rapide (DER) pour le financement de plus


39
de 50 000 entrepreneurs par an et la création de 100 000 emplois directs et
de 200 000 emplois indirects.

L’entreprenariat rapide, initié à partir de 2018, est mis à la disposition des jeunes et des
femmes, dans l’optique de promouvoir, d’encourager et d’accompagner l’entreprenariat
des femmes et jeunes du pays. Il s’agit de financement direct et rapide des entrepreneurs,
de la garantie auprès des institutions financières et bancaires, de la promotion
d’investissements innovants et l’accompagnement financier de projets catalyseurs et à fort
effet de levier auprès des partenaires du Sénégal. Le déblocage des premiers financements
est intervenu en avril 2018. Après quatre (4) années 2018-2021, la DER a accompagné
161 000 bénéficiaires. Avec le programme PAVIE, 34 000 emplois directs et 30 000
indirects ont été créés. C’est un budget de 74,3 milliards FCFA (mobilisés dans le compte
de dépôt) sur ressources internes de l’Etat qui a été alloué à la DER/FJ. La pertinence du
programme et les premiers résultats obtenus ont convaincus les PTF dont la BAD et l’AFD
d’accompagner la DER/FJ à hauteur 53,362 milliards FCFA dont 16,223 milliards FCFA
décaissés à la date du 31/12/2021. Enfin, United States African Development Foundation
(USADF) a apporté sa contribution par un cofinancement de 12 milliards FCFA.
En plus de ces marqueurs sociaux, il convient de relever qu’en 2020, la crise sanitaire liée
au Covid-19 a conduit le Chef de l’Etat à la conception du programme de résilience
économique et sociale (PRES), d’un coût de 1 000 milliards de FCFA, soit 7% du PIB,
l’équivalent du budget total du Sénégal en 2003. Les mesures hardies prises dans le cadre
du PRES ont permis à notre cher Sénégal de ne pas connaître de récession en 2020 (avec
un taux de croissance de 1,3%) contrairement à la plupart des pays, et d’enregistrer des
succès dans la lutte contre la pandémie, le renforcement de la résilience sociale des
populations, y compris nos compatriotes vivant à l’étranger, le soutien au secteur privé et
le maintien des emplois ainsi que la sécurisation de l’approvisionnement en denrées,
énergie et produits pharmaceutiques. Vous comprenez par là qu’il s’agit des quatre (4)
piliers du PRES.
Parallèlement à ces programmes d’inclusion sociale, il est mis en œuvre le programme
d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes, communément
appelé « Programme XËYU NDAW NI », initié en 2021 en vue d’apporter une réponse
40
urgente et efficace à l’épineux problème de l’emploi des jeunes. Il touche pratiquement
tous les secteurs d’activités pouvant générer des emplois durables et décents pour les
jeunes (Education, Santé, Agriculture, Infrastructures, Entreprenariat, Sports, Défense et
sécurité etc.). Il est doté d’une enveloppe globale de 450 milliards F.CFA à mobiliser sur la
période 2021-2023 par tranche de 150 milliards FCFApar an.
Au plan opérationnel, le programme est exécuté, notamment, à travers les Pôles Emploi et
Entreprenariat des jeunes et des femmes, l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi
des Jeunes (ANPEJ), le Fonds de Financement de la Formation professionnelle (3FPT), la
Délégation générale à l'Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ),
l’Agence de Développement et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises
(ADPME), le Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), le Fonds
d'Entretien routier autonome (FERA), le Programme de Modernisation des Villes du
Sénégal (PROMOVILLES), l’ Agence d'Exécution des Travaux d'Intérêt Public (AGETIP) et la
Convention nationale Etat-Employeurs privés.
Sur la Gestion budgétaire 2021, le programme a bénéficié d’une allocation globale de 150
milliards FCFA, constituée de ressources internes pour 111,613 milliards, soit 74% et de
ressources extérieures pour 38,387 milliards, soit 26%. En fin de gestion, le montant total a
été quasiment exécuté.
Au titre de la gestion 2022, le Programme XËYU NDAW NI doté de 150 milliards FCFA
connait un niveau d’engagement, à la date du 30 juin 2022, de 86,944 milliards FCFA, soit
un taux d’engagement de 58%.
Les engagements effectués portent, entre autres, sur les opérations suivantes :
 Recrutement Gendarmes Adjoints Volontaires
 Recrutement des auxiliaires de police
 Recrutement des 5 000 enseignants
 Tenues scolaires
 Volontaires du nettoiement / Emploi des jeunes 41
 Stadiers / Emploi des jeunes
 Animateurs socio-éducatifs 
 Volontaires de la santé / Emploi des jeunes 
 Promotion touristique 
 Convention Etat-Employeur
 Agence de la reforestation et de la grande muraille verte
 Projet d’aménagement des fermes intégrées 
 Programme de reboisement / emplois jeunes 
 Entretien courant des routes non classées / Emplois jeunes 
 Programme emplois jeunes pavage / AGETIP 
 Fonds national pour l’entreprenariat rapide 
 Projet d’appui au programme sénégalais pour l’emploi des jeunes (PSE J) 
 PAVAGE AVEC LE PROGRAMME DE PROMOTION DES VILLES DU SENEGAL
(PROMOVILLES)
9. Collectivités Territoriales
Les interrelations entre l’Etat et les collectivités territoriales sont prises en charge, entre
autres, à travers des crédits de transferts alloués annuellement.
Il faut rappeler que ces transferts financiers de l’Etat au profit des collectivités, personnes
morales de droit public, dont l’organisation et le fonctionnement sont fixés par la loi n°
2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales.
Les différents types de transferts financiers, consentis aux collectivités locales, sont le
fonds de dotation de la décentralisation (FDD), le fonds d’équipement des collectivités
locales (FECL), les ristournes aux communes et le Budget consolidé d’investissement (BCI)
décentralisé.
Les crédits ouverts au titre de ces transferts sont passés de 30,762 milliards FCFA en 2011
à 66,699 milliards FCFA en 2021, soit une augmentation de 35,937 milliards FCFA en
valeur absolue et de 117% en valeur relative.
En définitive, le Bilan des réalisations physiques et financières de Monsieur le Président de
42
la République peut se résumer en :
1. un rattrapage infrastructurel,
2. une autosuffisance alimentaire en marche,
3. une équité territoriale,
4. et une forte inclusion sociale (acquis sociaux significatifs à travers notamment un
renforcement de l’accès à l’électricité et aux services sociaux de base « éducation,
santé et protection sociale »).

PERSPECTIVES DES POLITIQUES PUBLIQUES


Au niveau sectoriel, les orientations, ci-après, ont été retenues pour les prochaines années :
 La santé

L’Etat, en érigeant la santé au rang de priorité de premier ordre, affirme son engagement
résolu à faire face aux impératifs de modernisation du système de santé et d’accélération
des réformes en vue de la professionnalisation des personnels et de la transformation de la
gestion des structures sanitaires.
Ces orientations doivent être accompagnées d’un changement de paradigme qui devra se
43
traduire par le respect du patient et la satisfaction des usagers.
Dans cette optique de concrétiser ces objectifs ainsi que les initiatives du PAP 2A en
matière de santé, il est prévu de :
- renforcer les ressources humaines par le recrutement et la formation de médecins et
paramédicaux, en priorité des spécialistes, et leur répartition équitable sur toute
l’étendue du territoire national en tenant compte des zones défavorisées de la carte
sanitaire ;
- assurer la qualité de la formation du personnel médical par un contrôle et une régulation
des écoles de formation dédiées et par la facilitation de l’accès à la spécialisation
médicale des médecins ;
- accélérer les réformes nécessaires à la mise en œuvre optimale du programme
d’investissements, pour un système de santé résilient et performant ;
- poursuivre l’élargissement et le relèvement du plateau technique dans les formations
sanitaires à tous les niveaux de la pyramide : renforcer l’entretien et la maintenance des
infrastructures sanitaires, surtout pour les hôpitaux de dernière génération (Touba,
Kaffrine, Kédougou et Sédhiou), renforcer leur adaptation aux standards internationaux
et procéder à la construction des hôpitaux de Tivaouane et de Saint-Louis et à la
reconstruction intégrale de l’hôpital Aristide Le Dantec sur son site actuel ;
- accorder une place primordiale à la lutte contre les maladies à soins onéreux (cancer,
Sida, autres maladies chroniques, etc.) avec l’accélération des travaux de la construction
du Centre national d’Oncologie de Diamniadio, le renforcement de la prise en charge
des malades du Sida et des hémodialysés, pour lesquels il sera élaboré un Plan national
de lutte contre les maladies du rein intégrant, entre autres, les mesures actives de
prévention et de formation des spécialistes ;
- généraliser les processus de certification qualité des hôpitaux et la mise en application
des manuels de procédures harmonisés pour les autres structures de santé (Centres de
santé, Postes de santé).

44
 Les jeunes, les femmes et le genre
La jeunesse de la population constitue un potentiel pour capitaliser le dividende
démographique, permettant au Sénégal de disposer des ressources humaines formées et
en bonne santé requises, pour booster la productivité et la croissance de l’économie.
Ainsi, seront poursuivis les programmes dédiés à l’insertion professionnelle et à la
promotion de l’auto emploi des femmes et des jeunes dans le cadre de la politique
d’équité territoriale, suivant des modalités souples, allégées et adaptées aux besoins des
bénéficiaires. A cet effet, les orientations majeures retenues sont :
 l’insertion et l’emploi :

- l’optimisation du Programme d’urgence «XËYU NDAW ÑI» à travers les Pôles Emploi
et Entreprenariat des jeunes et des femmes, l’Agence nationale pour la Promotion de
l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), le Fonds de Financement de la Formation
professionnelle et technique (3FPT) et la Délégation générale à l'Entreprenariat rapide
des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), l’Agence de Développement et d'Encadrement
des Petites et Moyennes Entreprises (ADPME), le Fonds de Garantie des
Investissements prioritaires (FONGIP), le Fonds d'Entretien routier autonome (FERA),
le Programme de Modernisation des Villes du Sénégal (PROMOVILLES), l’Agence
d'Exécution des Travaux d'Intérêt public (AGETIP) et la Convention nationale Etat-
Employeurs privés ainsi que l’accentuation d’une communication adéquate et d’un
accompagnement efficace des cibles jeunes ;
- la promotion de la vie associative avec l’accélération de l’exécution du programme de
réalisation des Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté, espaces modernes
d’éducation citoyenne ;
- la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’Actions prioritaires 2021-2025 de la
Stratégie nationale pour l'autonomisation économique des Femmes et des Filles.

 la promotion et la protection :
45
- la facilitation de l’accès des jeunes et des femmes au foncier, notamment, celui
agricole ;
- la mise en place d’un guichet spécial « accès des jeunes au logement » dans le cadre
du projet « 100 000 logements » ;
- le développement d’un programme national de valorisation des cultures urbaines ;
- l’amplification, avec l’écosystème numérique, du soutien aux startups initiées par les
jeunes ;
- le développement d’activités génératrices de revenus en faveur des jeunes et des
femmes, notamment par le biais de la généralisation du nano-crédit, innovation
majeure destinée à faciliter l’accès des femmes et des jeunes à des financements de
proximité avec des taux d’intérêt bas.
La réalisation de ces programmes sera sous-tendue par les mesures suivantes :
- l’instauration des semaines de la jeunesse, qui demeurent des moments populaires
d’échanges, de communication et d’évaluation des politiques en faveur des jeunes ;
- la consolidation du triptyque « Formation, Entreprenariat et Emploi », comme socle de
la stratégie de promotion des jeunes ;
- le renforcement de la formation civique des jeunes à travers les curricula de formation
et l’intensification des actions du service civique national rénové ;
- la mise en perspective de l’éducation, la formation, la santé, le sport et
l’épanouissement psychosocial des jeunes, dans un environnement marqué par le
basculement vers la société numérique et l’insertion socio-économique par l’emploi
décent et l’entreprenariat ;
- la consolidation de la vie associative et l’expression culturelle des jeunes par la
promotion des industries culturelles ;
- la poursuite de la mise en œuvre du Programme des Domaines agricoles
communautaires (PRODAC) pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole et la
création massive d’emplois ;
46
- la généralisation des Centres départementaux d'Assistance et de Formation pour la
Femme (CEDAF) ;
- le développement de l’entrepreneuriat et du salariat féminins ;
- la promotion d’une société sénégalaise débarrassée de toutes formes d’inégalités et
d’iniquités de genre ou de discrimination en respect au principe d’égalité des
chances et de traitement ;
- la prévention et le développement de politiques efficaces de prise en charge des
victimes  à travers la mise en place d’un système intégré et opérationnel de gestion
des informations fiables sur les violences basées sur le genre (VBG) et autres
pratiques répréhensibles et ;
- la construction du premier centre de prise en charge holistique des victimes de
violences.

 L’équité territoriale
La problématique de désenclavement et d’équité territoriale occupe une place de choix
dans les priorités du Gouvernement. Aussi, en vue de favoriser un développement
territorial inclusif et harmonieux, l’Etat du Sénégal s’est-il engagé à : (i) poursuivre et
amplifier la mise œuvre des politiques novatrices d’équité territoriale et d’inclusion sociale
dans les villes et les campagnes avec la réalisation d’infrastructures et services sociaux de
base à travers le PUDC, le PROMOVILLES, le PUMA, le PACASEN urbain, le PACASEN rural
et le PNDL et (ii) veiller à la mise en œuvre adéquate, au niveau de l’ensemble des
structures sanitaires, de la politique de gratuité de dialyse, en vue d’assurer une prise en
charge soutenable des patients insuffisants rénaux.
 L’agriculture et l’élevage

Dans le sous-secteur de l’agriculture, considéré comme levier essentiel pour l’atteinte de la


souveraineté alimentaire et la création d’emplois, l’accent sera mis sur l’amélioration de la
productivité avec l’augmentation du financement de la production portée à 70 milliards
FCFA en 2022-2023, la poursuite des opérations d’aménagement et d’irrigation au nord et
au sud ainsi que le développement des chaines de valeurs,
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Concernant l’élevage, sa modernisation sera poursuivie en s’appuyant sur l’achat de
génisses laitières à haut potentiel génétique en vue d’accroitre les productions de lait et de
viande dans une perspective de réduire la facture laitière et de se rapprocher de
l’autosuffisance en lait et en viande. L’accent sera également mis sur une meilleure
efficacité de la politique de stabulation grâce au développement et à la déconcentration
de l’opérationnalisation du Fonds de Stabulation (FONSTAB) sur l’ensemble du territoire
national et une intensification des cultures fourragères.
 L’éducation et la formation

S’appuyant sur le Programme d’amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la


Transparence (PAQUET), le secteur de l’Education et de la Formation ambitionne de
réaliser sa vision transformatrice orientée vers « un système d’Éducation et de Formation
(SEF) pacifié et stable, diversifié et intégré et mettant le focus sur l’égalité et la qualité
pour tous, en vue du développement des compétences nécessaires à l’émergence d’un
Sénégal prospère et solidaire».
Ainsi, dans le sous-secteur de l’éducation, il est prévu de soutenir, de façon structurelle, les
filets de protection pour les élèves. Dans cette optique, les chantiers majeurs porteront sur
l’élargissement de la carte scolaire, la généralisation des cantines scolaires, la formation à
distance des personnels enseignants, le remplacement des abris provisoires, la résorption
du déficit de tables-bancs et le suivi-encadrement des enseignements.
S’agissant du volet enseignement arabe, il est prévu une meilleure impulsion, supervision
et coordination des structures et programmes d’assistance multisectorielle aux daaras et
aux diplômés de l’enseignement arabe.
Le sous-secteur de la formation professionnelle envisage le développement d’une offre de
formation adaptée aux enjeux et aux défis de l’économie nationale en vue d’améliorer
l’accès à l’emploi des jeunes et leur insertion par l’entreprenariat.
Dans cette dynamique, l’Etat s’est fixé comme objectifs : (i) d’orienter 30% des élèves
sortants du cycle fondamental dans la formation professionnelle (ii) de renforcer la
fonctionnalité des Pôles Emploi et Entreprenariat des jeunes ; (iii) d’accompagner les
composantes phares (recrutements, formations et financements) du programme « XËYU
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NDAW ÑI » et (iv) d’accélérer l’édification des centres départementaux de formation
professionnelle.
En outre, en relation avec le 3FPT et les centres de formation dédiés (notamment le centre
de Ngaye Mékhé), un dialogue sera engagé avec les professionnels des cuirs et peaux pour
la mise en œuvre d’un programme de soutien à la filière.
Concernant l’Enseignement supérieur et la Recherche, les axes concerneront : (i) l’accès à
un enseignement supérieur de qualité, orienté vers la qualification et l'insertion
socioprofessionnelle ; (ii) l’achèvement des chantiers prioritaires des universités et des
instituts supérieurs d’enseignement professionnel ; (iii) la création des universités
de Matam et du Sénégal oriental ; (iv) l’optimisation de la gestion des
ressources financières des différents établissements ; (v) la maîtrise des budgets et des
dépenses de fonctionnement et l’étude des modalités d’apurement de la dette fiscale des
universités ; (vi) l’accélération de la transformation digitale des universités et
l’intensification de la dématérialisation des procédures et (vii) l’amélioration de la qualité
de la prise en charge sociale des étudiants.

 Le transport
Dans le domaine de la réalisation d’infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires,
la politique de l’Etat sera poursuivie et amplifiée avec le démarrage des travaux de la
seconde phase de la ligne du Train express régional (TER), de Diamniadio à l’Aéroport
International Blaise Diagne, la finalisation des travaux du Bus Rapid Transit (BRT), la
réalisation de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack, de l’autopont de Cambérène et le
démarrage du projet de l’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis et du chemin
de fer Dakar-Tambacounda.
Dans le domaine portuaire et du transport maritime, les efforts de l’Etat couplés à ceux
d’un secteur privé fort et dynamique seront poursuivis pour hisser notre pays à l’échelle
des meilleurs standards internationaux, avec la finalisation du port minéralier et vraquier
de Bargny-Sendou et du port du futur à Ndayane.
49
La modernisation des infrastructures routières et ferroviaires exigera un service de
transport adapté à la nouvelle plateforme infrastructurelle. C’est dans ce cadre qu’il sera
mis en place, un programme de restructuration du réseau de transport urbain et semi-
urbain, avec le renouvellement des parcs automobiles (taxis, gros porteurs, etc.) en
conformité avec la redéfinition de l’organisation du fonctionnement du Conseil exécutif
des Transports urbains de Dakar (CETUD).
Pour le transport aérien, l’achèvement des aéroports de Saint-Louis et de Matam, ainsi que
la mise en service de celui du Cap-Skiring permettront d’aligner le Sénégal aux normes et
exigences internationales en vue de concrétiser la volonté de faire du Sénégal un hub
aérien de référence.
 L’accès à l’eau et à l’assainissement

Il est prévu une stratégie de montée en puissance des actions phares pour faciliter l’accès
à l’eau potable et à l’assainissement et inscrire le pays dans la perspective de l’atteinte des
ODD.
Ainsi, pour le sous-secteur de l’eau, l’accent sera mis sur l’augmentation de la production
pour alimenter les grands centres urbains comme Dakar, avec l’accélération des travaux du
projet de dessalement de l’eau de mer et la réalisation d’une seconde station de
surpression d’eau à Mékhé. En milieu rural, l’Etat poursuivra l’exécution de la remise à
niveau des systèmes d’alimentation en eau, l’extension et la densification de réseaux et la
pose de système de chloration. Des études stratégiques seront également menées en
matière de transferts d’eau pour mieux anticiper sur des investissements structurants en
zone rurale.
En matière d’assainissement, les efforts actuels seront consolidés pour booster le taux
d’accès avec l’exécution du projet de dépollution de la baie de Hann, le renforcement du
volet aval du projet de dépollution du nord de la ville de Dakar sur financement de la BID,
la finalisation des travaux du projet d’assainissement des 10 villes et le démarrage de la
construction de près de 55 000 ouvrages d’assainissement individuels en milieu rural dans
le cadre du Projet Eau et Assainissement en Milieu rural  (PEAMIR).
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Relativement aux inondations, le nouveau programme national de lutte préconise, sur la
base d’une stratégie préventive et consolidante, la systématisation des opérations pré
hivernage et la réalisation des travaux d’assainissement “eaux pluviales”, dans toutes les
localités concernées du pays à travers notamment le Projet de Gestion des Eaux pluviales
et d'Adaptation au Changement climatique (PROGEP 2).
 L’industrie

En matière d’industrialisation, la priorité sera accordée à la réalisation des agropoles, le


développement de l’industrie pharmaceutique et de la pharmacopée et le développement
des industries à forte intensité technologique et d’innovation dont l’économie numérique,
les industries d’assemblage et les industries créatives.

 L’urbanisation et le cadre de vie


En raison des enjeux socioéconomiques liés à l’accès aux logements sociaux et à un cadre
de vie décent, l’Etat a pris l’option: (i) d’accélérer l’offre en habitat social avec le
programme de 100 000 logements pour une production annuelle de 20 000 logements, (ii)
de mettre en œuvre des réformes sur les normes de construction pour répondre à un
besoin impératif de sécurité des biens et des personnes, (iii) d’assurer une gestion
rationnelle de l’espace urbain pour lutter contre le désordre de l’occupation spatiale ; (iv)
d’impulser un dialogue territorial constructif avec la ville de Dakar et les autres maires de
commune afin de mieux prendre en charge la problématique de la gestion des ordures
ménagères et des inondations pour améliorer le cadre de vie des populations.
Il s’agira également de poursuivre l’intensification des investissements pour la
modernisation et le développement durable de Dakar et de nos capitales régionales et
départementales et de mettre en place des infrastructures aux normes en matière de
gestion des déchets solides.
 La défense et la sécurité
Des stratégies seront mises en œuvre pour renforcer la sécurité sur les axes et corridors
routiers par la création de brigades mixtes de contrôle (police, gendarmerie, douanes, eaux51
et forêts), intensifier la lutte contre l’insécurité au niveau des communes et agglomérations
par l’installation des caméras de surveillance qui sera poursuivie dans la Région de Dakar
et étendue aux autres localités du pays.
Au titre de la lutte contre le trafic illicite et l’usage abusif des drogues, il sera mis en place,
une plateforme interministérielle au sein de l'Office central pour la Répression du Trafic
illicite des Stupéfiants (OCRTIS).
La densification du maillage territorial sera de mise avec l’érection d’unités de sécurité
publique, de brigades de sécurité routière avec la création d’une section de recherches par
légion territoriale, d’une compagnie de gendarmerie et d’une brigade de recherche par
département, d’une brigade ou d’une communauté de brigade pour chaque
arrondissement, etc.
Un accent sera mis sur la dotation allouée aux forces navales pour leur permettre d’effectuer
des missions classiques tout en mettant le focus sur la protection des ressources pétrolières.
Par axe stratégique du PSE, les perspectives se déclineront, ci-après :
L’axe 1 « transformation structurelle de l’économie et croissance » concentre plus de la
moitié des investissements programmés sur la période avec 59%. Parmi les projets phares,
on peut citer :
- l’amélioration de la productivité Agricole ;
- le programme de désenclavement des zones de production agricole, rizicole et
minière et renforcement de la compétitivité des corridors ;
- le projet d’appui au Pastoralisme Phase II ;
- le Train Express Régional Phase II (Diamniadio-AIBD);
- le projet autoroute à Péage Mbour-Fatick-Kaolack ;
- le projet Autoroute du Nord (sections Tivaoune peuhl-Diamniadio-Mékhé, Mékhé-
Ndande et Louga-Gandon) ;
- le projet de modernisation des marchés ;
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- le projet de Rénovation des Aéroports phase II (Ziguinchor, Tambacounda et
Kédougou) ;
- le projet d’appui à l’amélioration de l’accès à l’électricité ;
- le projet Agropole SUD.
L’axe 2 « capital humain, protection sociale et développement durable » qui englobe 30%
des investissements publics sur la période, constitue le principal levier de prise en charge
des questions de résilience, d’équité et d’accès à l’emploi et à un cadre de vie décent. Les
investissements seront orientés vers les projets/programmes suivants :
- Projet de Construction et d’Equipement de la Polyclinique de l’Hôpital Principal de
Dakar ;
- le Projet de réalisation d'une unité dessalement de l'eau de mer aux mamelles ;
- le Projet de remplacement des abris provisoires (lots 2 et 3);
- le Projet de Promotion et de la Gestion intégrée et de l’Economie des Déchets solides
au Sénégal (PROMOGED);
- le Projet d'Appui au Développement des Compétences et de l'Entrepreneuriat des
Jeunes dans les Secteurs porteurs (PDCEJ);
- le projet de construction du centre d’oncologie de Diamniadio ;
- le projet de réhabilitation du collecteur de Hann-Fann, de renouvellement de 100 km
de réseau d’assainissement et d’acquisition d’équipements ;
- Le Projet Investir dans les premières années pour le Développement Humain au
Sénégal (PIPADHS);
- le Projet de construction de 100 000 logements ;
- le Projet de Reconstruction de l’Hôpital Aristide LEDANTEC;
- le projet de Construction d’une Unité de Production de Vaccin Anti-Covid (MADIBA);
- le Projet de réalisation du centre d’entreprenariat et d’innovation de la Délégation à
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l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) ;
L’axe 3 « gouvernance, institutions, paix et sécurité » qui reçoit 11% des prévisions
d’investissement prend en compte les préoccupations relatives à la sécurité sous régionale,
la lutte contre les spéculations foncières de même que les questions de gouvernance
économique, financière et territoriale. L’investissement portera en priorité sur la mise en
œuvre des projets/programmes ci-après :
- le Programme de renforcement des moyens de la défense nationale (Gaïndé 1) ;
- le Plan d’Urgence de la Gendarmerie ;
- le Programme de Construction Prioritaire des Services du Ministère de l’Intérieur ;
- le projet d’Acquisition et Equipement Missions Diplomatiques et Consulaires ;
- le Programme de Modernisation des Infrastructures/ Ministère de la Justice ;
- le Projet de renforcement de l stratégie des recettes à moyen terme ;
- le Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA) ;
- le Projet de mise en œuvre du Plan national d’Aménagement et de développement
territorial (PNADT) ;
- le PACASEN rural.

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