L’INUTILE BEAUTÉ

Guy de Maupassant

2CG4 : Alex, Leandro, Colin & Felix

Français – ECCG Martigny
 TABLE DES MATIÈRES
Biographie ................................................................................... 1
Contexte Historique ................................................................... 2
La poussée démocratique : ................................................. 2

L'essor du capitalisme : ...................................................... 2

L'artiste et la société : ....................................................... 2

Les thèmes : .................................................................... 2

Contexte Littéraire .................................................................... 4

Résumé ......................................................................................... 5
Notre extrait............................................................................... 6
Analyse ........................................................................................ 8
Champs lexicaux : ............................................................. 8

Titre & allusion à la comtesse : ........................................... 8

Gradation : ....................................................................... 9

Extrait : ........................................................................... 9

Oxymore : ........................................................................ 9

Antiphrase & comparaison : ............................................... 10

Théorie du Dieu sournois & cynique : .................................. 10

Dieu est paresseux et il a créé des êtres sales : .................... 11

Bibliography ............................................................................. 12
 BIOGRAPHIE
Guy de Maupassant de son nom de naissance, Henri René Albert Guy
de Maupassant est un écrivain réaliste et naturaliste, né le 5 août

1850. Sa mère, Laure le Poittevin l'initie à la littérature. Elle est

proche de Gustave Flaubert et Guy de Maupassant en devient le fils

spirituel. Plus tard, il rencontre aussi Émile Zola qui l'inspire et va

influencer sur ses écrits. (Auteur Inconnu;, s.d.)
En 1870, il est mobilisé pour partir sur le front de la guerre Franco-

prussienne. Après s'être évadé de la guerre, il devient fonctionnaire

au ministère de la Marine puis Ministère à l'instruction publique.

S'ennuyant de son travail de bureau, il quitte son gagne-pain pour

se consacrer pleinement à l'écriture, en 1880.
Il écrit "Boule de suif" son premier succès, puis son premier roman

"Une Vie". Dans sa vie, il écrit 300 nouvelles et 6 romans.

Ayant un très grand succès, Guy de Maupassant devient connu et

riche, il achète un yacht et voyage en Afrique du Nord, en Italie, en

Angleterre, en Bretagne, au sud de la France et en Sicile. Le fait

d'avoir autant voyage, l'inspire pour plusieurs de ses œuvres.

Guy de Maupassant faisant partie des nombreuses personnalités à ne
pas apprécier la tour Eiffel, afin de ne plus la voir, il y mange très

fréquemment car c'est le seul endroit par duquel il ne la voit plus.

À la fin de sa vie, Guy de Maupassant est paranoïaque et dépressif.

Le 6 juillet 1893, il meurt de la syphilis.

 CONTEXTE HISTORIQUE
La poussée démocratique :
Ce siècle marque une nouvelle aspiration à la démocratie ouverte
par la Révolution de 1789. (Auteur inconnu, s.d.)

L'essor du capitalisme :
Au XIXe siècle, la bourgeoisie devient de plus en plus riche grâce à
l'industrialisation. Les thèmes de l'argent et de la réussite sociale
deviennent un point clef de la littérature. À la suite de l'essor

industriel une classe ouvrière se créer aux conditions d'existence

difficiles. (Auteur inconnu, s.d.)

L'artiste et la société :
La littérature entre fortement en politique. Les écrivains

deviennent les interprètes des idées de la société ; plusieurs se

décident à s’engager dans la lutte politique et sociale : Victor Hugo
est contre la peine de mort et l'injustice sociale ; George Sand prend

la défense sur les bonnes conditions paysannes. (Auteur inconnu,

s.d.)

Les thèmes :
Au sortir de ses études, Maupassant est appelé pour la guerre de 1870

contre la Prusse. Il sert dans l'intendance jusqu'à la débâcle de 1871.

Il travaille ensuite à la ville lumière dans le ministère de la Marine

comme fonctionnaire pendant près de 10 ans, puis à celui

l'Instruction publique. ("La rédaction", 2020)
La guerre le marquera et se retrouvera dans les textes qu’il va

écrire. Ce qui fera que les axes majeurs des œuvres de Maupassant
seront la folie, la dépression, la paranoïa et aussi la mort et la
destruction par suite de la guerre qu’il a vécue. L’orientation triste
de ces thèmes où l’amour a peu de place on trouve cependant parfois

un contrepoint dans le thème de l’eau, que ce soit la mer (Une

vie …), les rivières (Une partie de Campagne…) ou les marais (Amour

bien et mal…).
C’est donc une personnalité puissante, mais inquiète et sombre qui
transparaît dans des œuvres plus personnelles influencé par son

expérience de vie. (Bovino, 2012)

 CONTEXTE LITTÉRAIRE
Auteur d’histoires, de romans et de nouvelles, son écriture est

dans le mouvement réaliste et naturaliste. Il est également connu

pour avoir introduit une dimension fantastique à plusieurs de ses

récits. (Admin, Mauassant courant littéraire, 2011)

Le réalisme est un mouvement artistique apparu dans l’Europe

moderne dans la seconde moitié du XIXe siècle, en particulier en

Italie et en Allemagne. Il est né de la nécessité de réagir contre

le sentimentalisme romantique et contre ‘la folie, le sens banal

et commun.
Elle cherche à peindre la réalité telle qu’elle est, sans artifice
et sans idéalisation, choisissant ses sujets dans la classe

moyenne ou populaire, et traiter des questions comme le travail

rémunéré, l’état matrimonial, ou les confrontations sociales. Il

s’oppose ainsi au romantisme, qui a dominé la première moitié du

siècle, et le classicisme. Il s’est ensuite propagé à l’ensemble de

l’Europe et l’Amérique, où il a survécu jusqu’en 1950. (Admin,

Définition du réalisme en littérature, 2011)
 RÉSUMÉ
La Comtesse, part en promenade en votiure lorsque surgit son mari,

qui monte à bord. La comtesse décide alors d’enfin régler ses

comptes avec son mari dans la voiture, elle finit par lui annoncer :

« Je ne serai plus jamais à vous ».

Peu à peu, on découvre à quel point cette femme a été victime du
« féroce égoïsme » de son mari. La Comtesse dénonce alors avec ce

que son mari lui a fait durant toutes ces années. Elle pense que,
jaloux des autres hommes proches de sa très belle femme, son mari

l’a mise enceinte à sept reprises afin que personne n’y touche.
On entend dans son discours à quel point la Comtesse veut enfin
avoir de nouveau un peu de liberté, voulant quitter le joug de son

mari qu’elle n’aime pas. Afin de ne plus subir la terrible domination

de son mari, la Comtesse décide de semer un doute dans la tête du

Comte : elle lui annonce en effet que l’un des enfants n’est pas de lui
et promet également de ne jamais révéler duquel il s’agit.

Jouissant de sa liberté et même si elle a déjà trente ans et sept

enfants, la Comtesse jouit de sa beauté en sortant dans les salons
les plus à la mode.

Après six ans de long silence, elle avoue à son mari qu’elle lui avait
menti pour qu’il la laisse enfin libre. Cette révélation de la femme.

(Inconnu, s.d.)
 NOTRE EXTRAIT
Extrait de la nouvelle “L’inutile Beauté “, page 30 à 33.
Notre extrait se situe dans le 3e acte, 6ans après la révélation de la
Comtesse. Roger de Salins et Bernard Grandin discutent de la

condition de la femme. Cet acte vient juste après le départ du Comte

en vacances, encore choqué par la révélation de la Comtesse et avant
la discussion entre le Comte et la Comtesse qui se déroule sur le

chemin après l’Opéra. Le Comte avoue à sa femme qu’il souffre

énormément de la situation dans laquelle elle l’a mis. Elle finit donc

par lui faire une toute nouvelle révélation, elle lui avait menti.

« Oui, mais je dis que la nature est notre ennemie, qu’il faut toujours
lutter contre la nature, car elle nous ramène sans cesse à l’animal.

Ce qu’il y a de propre, de joli, d’élégant, d’idéal sur la terre, ce n’est

pas Dieu qui l’y a mis, c’est l’homme, c’est le cerveau humain. C’est

nous qui avons introduit dans la création, en la chantant, en

l’interprétant, en l’admirant en poètes, en l’idéalisant en artistes,
en l’expliquant en savants qui se trompent mais qui trouvent aux

phénomènes des raisons ingénieuses, un peu de grâce, de beauté, de

charme inconnu et de mystère. Dieu n’a créé que des êtres grossiers,

pleins de germes des maladies, qui, après quelques années

d’épanouissement bestial, vieillissent dans les infirmités, avec

toutes les laideurs et toutes les impuissances de la décrépitude

humaine. Il ne les a faits, semble-t-il, que pour se reproduire
salement et pour mourir ensuite, ainsi que les insectes éphémères

des soirs d’été. J’ai dit « pour se reproduire salement » ; j’insiste.

Qu’y a-t-il, en effet, de plus ignoble, de plus répugnant que cet acte

ordurier et ridicule de la reproduction des êtres, contre lequel

toutes les âmes délicates sont et seront éternellement révoltées.
Puisque tous les organes inventés par ce créateur économe et

malveillant servent à deux fins, pourquoi n’en at-il pas choisi

d’autres qui ne fussent point malpropres et souillés, pour leur
confier cette mission sacrée, la plus noble et la plus exaltante des

fonctions humaines. La bouche, qui nourrit le corps avec des

aliments matériels, répand aussi la parole et la pensée. La chair se

restaure par elle, et c’est par elle, en même temps, que se

communique l’idée. L’odorat, qui donne aux poumons l’air vital,

donne au cerveau tous les parfums du monde : l’odeur des fleurs, des
bois, des arbres, de la mer. L’oreille, qui nous fait communiquer avec
nos semblables, nous a permis encore d’inventer la musique, de créer

du rêve, du bonheur, de l’infini et même du plaisir physique avec des

sons !

Mais on dirait que le Créateur, sournois et cynique, a voulu

interdire à l’homme de jamais anoblir, embellir et idéaliser sa

rencontre avec la femme. L’homme, cependant, a trouvé l’amour, ce

qui n’est pas mal comme réplique au Dieu narquois, et il l’a si bien

paré de poésie littéraire que la femme souvent oublie à quels

contacts elle est forcée. Ceux, parmi nous, qui sont impuissants à se
tromper en s’exaltant, ont inventé le vice et raffiné les débauches,

ce qui est encore une manière de berner Dieu, et de rendre hommage,

un hommage impudique, à la beauté.Mais l’être normal fait des

enfants ainsi qu’une bête accouplée par la loi. Regarde cette femme
! n’est-ce pas abominable de penser que ce bijou, que cette perle née
pour être belle, admirée, fêtée et adorée, a passé onze ans de sa vie

à donner des héritiers au comte de Mascaret. »

 ANALYSE
Axe : Opposition entre l’humanité et la création de Dieu

Champs lexicaux :
On identifie deux grands champs lexicaux dans cet extrait ; celui

de la beauté et celui de la laideur.

Avec l’opposition entre ces deux champs lexicaux, Maupassant

montre que ce qui est beau en ce monde est originaire de la

pensée humaine, la musique, la poésie et l’art en général. À
l’inverse, dans la création divine, l’Homme est bâclé, décrit

comme grossier et plein de germes et de maladies. L’esprit

bestial de l’Homme tel que créé par Dieu n’a pour seul but que la

reproduction, ce qui montre dans un certain sens que l’Homme a

dépassé ce pour quoi il a été créé.

Titre & allusion à la comtesse :

Dans cet extrait, le narrateur fait des références indirectes à

la comtesse. Avant notre extrait, il dit : « C’est toute la

jeunesse, toute la beauté, toute l’espérance de succès, tout
l’idéal poétique de vie brillante, qu’un sacrifice à cette loi de

la reproduction. »
Il utilise ensuite des termes semblables en parlant des arts et

de la création de l’homme ; grâce, beauté, charme inconnu et

mystère, ces termes font penser à une femme et en l’occurrence
à la comtesse. Or elle est humaine et fait donc partie de

l’esquisse de l’homme, créée par Dieu elle ne doit donc pas être
caractérisée par les mêmes termes que ce que l’on attribue à

l’homme, ici, la comtesse est idolâtrée et le personnage va

même jusqu’à déposséder Dieu mais le narrateur est déçu par le

fait qu’elle ait dû subir le pêcher de la reproduction, qu’elle ait

 été souillée par le comte alors qu’elle est la perfection même.
Le fait qu’elle ait dû « se reproduire salement » rend sa beauté

souillée inutile, d’où le titre de notre nouvelle ; “L’Inutile

Beauté “.

Gradation :
Pour montrer l’admiration envers la comtesse de Mascaret, on

peut voir une gradation : bijou, perle née, belle, admirée, fêtée,
adorée, prenons la définition d’adorer : « rendre honneur à un

dieu, à une divinité » (Larousse, s.d.), ici, la comtesse est élevée

au rang de divinité.

Extrait :
« Oui, mais je dis que la nature est notre ennemie, qu’il faut
toujours lutter contre la nature, car elle nous ramène sans
cesse à l’animal. »
Ici, le narrateur indique que l’Homme n’est plus réduit au simple

stade d’animal et n’est plus uniquement fait pour se reproduire

mais pour créer de belles choses comme il le dit plus tard dans

le texte. Le problème est qu’il doit lutter contre son instinct

afin de ne pas retourner à son état bestial, soit, « se reproduire
salement ». La personne qui a le plus été souillée dans cette

nouvelle est la comtesse qui à été mise enceinte 11 fois. Elle

qui est sensée être l’incarnation de la beauté, de ce qui est le

plus éloigné de l’animal.

Oxymore :
« … après quelques années d’épanouissement bestial »

Cet oxymore représente la différence entre le potentiel que

Dieu aurait pu donner à l’Homme, qui comme dit précédemment,

 a abandonné le stade animal mais il y a encore le côté bestial
tel que Dieu l’a créé et cela est confirmé par la phrase : « avec

toutes les laideurs et toutes les impuissances de la décrépitude

humaine »

Antiphrase & comparaison :

« … que pour se reproduire salement et pour nourrir ensuite et
pour mourir ensuite, ainsi que les insectes éphémères des soirs
d’été. »
On peut voir une antiphrase là-dedans car, le mot “reproduire“
qui est ce qui est à l’origine de la vie suivit du mot “mort“. Ici,
le narrateur veut indiquer qu’après cette reproduction, la

personne, la beauté en elle meurt et que la seule destinée est de

mourir a son tour.

Il y a également une comparaison qui permet d’appuyer cette

théorie « ainsi que les insectes éphémères des soirs d’été. » car
comme ces insectes qui meurent brulés par la lumière qui les

attirent mais contre laquelle ils ne peuvent juste pas résister,

l’homme ne peut résister à cette pulsion bestiale avec laquelle

Dieu les a créés et qui finira par les “tuer“ dans un certain sens.
Se reproduire, malgré le fait que le résultat de cette union soit

un autre être humain, n’est que le résultat et la libération de

cet instinct animal. Se laisser aller fait opposition à la beauté
dont l’Homme peut faire preuve.

Théorie du Dieu sournois & cynique :

« Mais on dirait que le Créateur, sournois et cynique, a voulu

interdire à l’homme de jamais anoblir, embellir et idéaliser sa

rencontre avec la femme. L’homme, cependant, a trouvé
l’amour. »
 Ici, Maupassant montre à quel point le Dieu adoré de tous a
rendu la rencontre entre l’homme et la femme comme un moment

sale, un moment qui, comme vu précédemment, nous fait mourir

alors que ça aurait dû être le moment qui devrait être le plus

beau. Dieu a préféré interdire à l’homme de s’élever mais malgré

tout, l’homme à trouver l’amour pour contrer son instinct
animal.

Dieu est paresseux et il a créé des êtres sales :

Dieu est paresseux car comme le narrateur le dit, il a fait de

nous des êtres dont les organes ont deux fonctions comme : la

bouche qui nous permet de nous nourrir mais aussi de parler, la

chair qui se restaure elle-même mais qui nous communique
l’idée en même temps, l’odorat qui nous permet de respirer pour

vivre mais aussi de sentir les odeurs du monde ou l’oreille qui

nous permets de communiquer avec nos semblables mais aussi de

créer de nouvelles choses“

Mais nous avons également les organes génitaux qui servent à

nous vider des impuretés et à donner la vie, ce qui appuie le fait

de rendre la rencontre entre l’homme et la femme (pourtant

sensé être un moment beau et noble) un moment sale et rempli

d’impuretés comme pour rappeler à l’homme qu’il sera toujours
impur.
 BIBLIOGRAPHY
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• Auteur inconnu. (s.d.). Contexte Historique. Récupéré sur Le

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https://www.linternaute.fr/biographie/litterature/1775042-
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• Bovino. (2012, 10 21). Le PC. Récupéré sur Principaux thèmes et

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• Inconnu, A. (s.d.). L'Inutile Beauté, Maupassant. Récupéré sur
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Récupéré sur Savoir.fr: https://litterature-savoir-
fr.cdn.ampproject.org/v/s/litterature.savoir.fr/definition-
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• Admin. (2011, 11 15). Mauassant courant littéraire. Récupéré

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