SFE Marseille 2020 / Annales d’Endocrinologie 81 (2020) 457–471
R527
Insulinorésistance et anomalies
métaboliques des adultes obèses
Dr K. Ounaissa a,∗ , Dr N. Souissi a , Dr E. Bornaz a , Dr I. Hedfi a ,
Dr H. Abdessalem b , Pr C. Amrouche b , Dr R. Mahjoubi c ,
Dr A. Attoini c , Pr A. Bibi c , Pr H. Jamoussi a
a Unité de recherche sur l’obésité humaine, Institut national de
nutrition et de technologies alimentaires, Tunis, Tunisie
b Service des Consultations externes et des explorations
fonctionnelles, Institut national de nutrition et de technologies
alimentaires, Tunis, Tunisie
c Laboratoire de biologie clinique, Institut national de nutrition et de
technologies alimentaires, Tunis, Tunisie
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : nesrine souissi@hotmail.com (K. Ounaissa)
Objectif L’objectif de cette étude est d’étudier la relation entre
l’hyperinsulinisme, l’insulinorésistance et les anomalies métabo-
liques des adultes obèses.
Méthodes Un échantillon de 134 adultes obèses ont été inclut,
à leur première consultation à l’unité de recherche sur l’obésité
humaine, dans cette étude transversale. Les renseignements cli-
niques ont été recueillies en se basant sur l’anamnèse, l’examen
clinique et un bilan biologique fait après 12 heures de jeun. Une
hyperinsulinémie a été retenue si l’insulinémie à jeun > 90e percen-
tile. L’insulinorésistance a été définie par un indice de Homa > 90e
percentile.
Résultats L’âge moyen des patients était de 46,9 ans ± 14,2 avec
un sex-ratio de 0,2. L’indice de masse corporelle moyen était
de 40,5 ± 7,4 kg/m2 . La moyenne de l’insulinémie était de
23,66 ± 20,50m UI/L. Un hyperinsulinisme a été observé dans 24,2 %
des cas. Il était négativement et significativement associé aux taux
du cholestérol total (p = 0,05) et du HDL-cholestérol (p = 0,033).
L’indice de HOMA était en moyenne 7,08 ± 8,21. Une insulinorésis-
tance a été observée chez 20 % des patients. Elle était positivement
et significativement associée à la glycémie à jeun (p = 0,001), à
la triglycéridémie ((p = 0,008) et négativement associée au taux
de HDL-cholestérol (p = 0,03). En revanche, nous n’avons pas noté
d’association ni avec le taux du cholestérol total ni avec le LDL-
cholestérol.
Conclusion Ces résultats soulignent l’impératif d’intensifier la
prise en charge des patients obèses afin d’obtenir une réduction
pondérale significative permettant de réduire l’inslinoresistance,
et d’améliorer le profil métabolique de ces patients.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs
éventuels liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.ando.2020.07.923
R528
Steatopathies non alcooliques et
anomalies métaboliques
Pr F. Mnif , Dr W. Gherissi ∗ , Pr M. Mnif , Pr N. Rkik ,
Pr F. Hadjkacem , Pr N. Charfi , Pr E. Mona , Pr D. Bensalah ,
Pr M. Abid
Service endocrinologie CHU Hedi Chaker Sfax, Sfax, Tunisie
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : wiemghrissi@gmail.com (W. Gherissi)
La NASH est considérée comme le phénotype hépatique de
l’insulinorésistance et une composante à part entière du syndrome
métabolique. Une atteinte hépatique doit donc être recherchée sys-
tématiquement chez les patients obèses et/ou diabétiques.
Matériels et méthodes Etude transversale concernant 66 patients
hospitalisés sur une période de 7 ans (de 2012 jusqu’à 2019) au
service endocrinologie CHU HediChakerSfax.
Résultats L’âge moyen des patients était de 54 ans avec un sex-
ratio H/F de 0,6. Quarante-trois pourcents des patients avaient une
obésité grade 3 avec un IMC moyen de 35,8 kg/m2 et tour de taille
461
moyen à 105 cm. Le Diabète de type 2 était observé dans 76 % des cas
avec durée d’évolution moyenne de 9 ans, l’HTA était présente chez
53 % également une hypertriglycéridémie chez 56 % avec une hypo
HDLemie chez 14 patients. Une perturbation du bilan hépatiquea-
vec un taux d’ALAT supérieur à 20UI/L était observée dans 39 % des
cas. 27 (41 %) patients avaient un foie de surcharge a l’échographie
hépatique. Et 14 patients avaient bénéficié d’un scanner abdomi-
nal montrant un foie stéatosique dans la moitié des cas. La conduite
thérapeutique chez ces patients était les règles hygiéno-diététiques
avec metformine seuls dans 35 %, metformine avec insulines dans
45 % des cas.
Conclusion Notre étude montre la relation étroite entre les ano-
malies métabolique notamment le diabète et l’obésité avec les
steatopathies non alcoolique d’où intérêt de leurs recherche et leur
traitement afin de prévenir les complications.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs
éventuels liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.ando.2020.07.924
R529
Risque cardio-vasculaire chez les
obèses : à propos de 88 cas
Dr F.Z. Melki ∗,a , Dr M. Imaouen a , Pr H. Salhi b , Pr H. El Ouahabi b
a Service d’Endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques et
nutrition, CHU Hassan II, Fes, Maroc
b Service d’Endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques et
nutrition, CHU Hassan II, Laboratoire d’épidémiologie et de recherche
en sciences de la santé, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Fes,
Maroc
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : fatimazahrae.melki7@gmail.com (F.Z. Melki)
Introduction L’obésité représente un facteur de risque cardio-
vasculaire majeur d’atteinte coronaire, d’hypertension et
d’insuffisance cardiaque mettant en jeu le pronostic vital.
Objectif Étudier les différents facteurs de risque cardiovascu-
laires et stratifier le risque de survenu d’événements coronariens
chez les obèses.
Matériels et méthodes Étude rétrospective, descriptive étalée
sur 2 ans (janvier 2017–décembre 2018), incluant 88 patients
obèses, hospitalisés et/ou suivis en consultation au service
d’Endocrinologie CHU Hassan II-Fès. On s’est basé sur le score de
Framingham pour stratifier le risque cardiovasculaire à 10 ans et
indiquer un traitement hypolipémiant en prévention primaire.
Résultats 88 patients étaient inclus : 84 femmes et quatre
hommes. L’âge moyen des patients était de 40,80 ± 11,37
ans. 46 % des patients étaient hypertendus, alors que2 %
étaient tabagiques. 37 % des sujets avaient des antécédents
de coronaropathie dans la famille. La majorité étaient en
obésité grade III avec un taux de 56.81 %. L’IMC moyen
était de 41,35 ± 8,18 kg/m2 avec un tour de taille moyen de
117,48 ± 14,85 cm [87–154]. L’hypercholestérolémie était retrou-
vée dans 38,63 % des cas, l’hyerLDL-cholestérolémie dans 12,5 %
des cas, l’hypertriglycéridémie dans28,40 % des cas et l’hypo-HDL-
cholestérolémie dans 41 % des cas. Le risque moyen de maladie
cardiovasculaire athéroscléreuse à 10 ans était de4,46 ± 4,05 %. 7 %
des patients avaient une indication à la mise en place d’un traite-
ment hypolipémiant.
Discussion La détermination des différents facteurs de risque car-
diovasculaires ainsi que la stratification du risque de maladies
coronariennes et l’éventualité de prescrire un traitement hypolipé-
miant dans le cadre de la prévention primaire s’avèrent nécessaire
dans la prise en charge de l’obésité.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs
éventuels liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.ando.2020.07.925