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LA DISCIPLINE ECCLESIASTIQUE 

:
Cas de l’Eglise de Pentecôte Internationale de la Côte d’Ivoire
(1Tim 3. 14-16)

Introduction :

Ecrit par « Paul, Apôtre du Seigneur Jésus-Christ » (I Timothée 1.1), en……..lors de


son voyage missionnaire, l’épitre de 1 Timothée dans sa généralité traite de……….
Contenant six chapitres, la péricope allant du verset 14 au verset 16 du chapitre 3, sera l’objet
de notre attention.

Les déclarations de l’Apôtre Paul à Timothée dans ces versets, démontre les soucis
d’un père spirituel à l’égard son « enfant légitime en la foi » (1 Timothée 1.2) concernant
l’ordre, le respect et « comment il faut se conduite dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du
Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité » (1 Timothée 3.14-16).

L’Eglise est la communauté de tous ceux qui ont cru en Jésus-Christ et qui ont répondu
à son appel. Séparés du monde païen, ceux-ci forment le peuple de Dieu.
Notons que pendant son ministère terrestre le Seigneur Jésus a parlé à deux occasions
de l'Eglise.

1ère – Dans MT. 16 :18 : « Et Moi, Je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre Je
bâtirai Mon EGLISE, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle ».

Notons que Le Seigneur parle ici de l'Eglise universelle à travers les âges, bâtie sur
Lui-même, le Rocher.

L’église universelle : On désigne ainsi l’ensemble des croyants de tous les pays, de tous
les milieux et de tous les temps. L’église universelle comprend donc aussi ceux qui sont morts
et déjà partis auprès du Seigneur. Cette Eglise ne peut être vue maintenant dans sa totalité ;
c’est pourquoi on la nomme parfois "Eglise invisible".
La Bible l’appelle encore « le Corps du Christ » ; chaque chrétien véritable est devenu par la
nouvelle naissance un membre de ce corps mystique du Seigneur et doit obéir à sa tête (=chef),
Jésus-Christ (Rom. 12:4-5 ; Rom. 15:7).
2ème – Dans MT. 18 :17 : « S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Eglise, s’il refuse
d’écouter aussi l’église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain ». Notons que Le
Seigneur parle ici de l'Eglise locale.

L’Eglise locale : Dans le N.T., est la communauté chrétienne de chaque localité est
considérée comme une église particulière. C’est pourquoi le terme d’"église " peut aussi
s’employer au pluriel : les églises .Act. 14:23 ; Act. 16:5
Ces communautés locales doivent être l’expression visible de l’Eglise Universelle dans
le monde pour le plus grand bien moral et spirituel de tous les hommes. C’est là que les jeunes
croyants doivent trouver un foyer spirituel pour grandir dans la connaissance du salut et se
fortifier pour le bon combat de la foi (1 Co. 12:13,27).

1
Qu’est-ce que La discipline ecclésiastique ? Définition :

La discipline ecclésiastique est un ensemble de dispositifs et de règles de conduite qui


sont établies pour permettre le maintien de l’ordre et le respect dans l’Eglise. Ces règles
autorisent, permettent et rendent possible le bon déroulement des activités.
La discipline ecclésiastique a essentiellement pour but de contribuer à la sanctification des
fidèles. Concrètement, il s'agit de garder les membres de l'Église visible purs de toute
contamination doctrinale ou morale. Dans ce cadre, elle vise le maintien d'un ordre extérieur.
Soulignons que ce terme : « La discipline ecclésiastique » ne se trouve nulle part dans la
Parole de Dieu. Il nous vient des Réformateurs. , la discipline ecclésiastique est un
enseignement biblique clair au sens le plus large, que nous allons examiner de la manière
suivante :

I. FONDEMENT BIBLIQUE ET APERCU GENERAL DU


DEVELOPPEMENT HISTORIQUE DE LA DISCIPLINE
ECCLESIASTIQUE.

A. FONDEMENT BIBLIQUE DE LA DISCIPLINE

1. Dans l’Ancien Testament :


 La discipline se pratiquait déjà au sein du peuple d'Israël par la réprimande, l'exclusion
et la peine de mort sur les pécheurs notoires. Il écrit :
- « Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur; tu auras soin de reprendre ton
prochain, mais tu ne te chargeras point d'un péché à cause de lui ». (Lévitique
19.17).
- « Prenez garde que le pays ne vous vomisse, si vous le souillez, comme il aura
vomi les nations qui y étaient avant vous. Car tous ceux qui commettront
quelqu'une de ces abominations seront retranchés du milieu de leur peuple ».
(Lévitique 18.28-29).
 Tout homme qui agissait contre les commandements de Dieu, ou qui faisait ce qui ne
devait pas être fait, commettait un péché ; et cela exigeait le sacrifice pour le péché.
Mais ici, il s’agissait de délits contre des individus, de torts faits au prochain, par des
abus de confiance et choses semblables ; et, pour ces torts, il fallait un sacrifice de
culpabilité. (Lévitique 7.1-7).
2. Dans le Nouveau Testament :

 La discipline a été instituée par le Seigneur Christ pour son Eglise avec une
structure bien définie (Mat 18.12-21). Au travers ce passage, déduisons que : « La
spiritualité d’un homme se mesure à sa capacité à accepter la correction d’un
frère. Car, il est préférable de faire imparfaitement ce que Dieu dit, plutôt que
d’ignorer ce qu’il commande ».
 Le Seigneur Jésus-Christ a lui-même appliqué la discipline au sein de son Eglise
(Apocalypse chapitre 1 – 3 : Ephese ; Smyrne ; Pergame ; Tyatire ; Sarde ;
Philadelphie ; Laodicée).

2
 La discipline a été pratiquée dans l'Eglise primitive à plusieurs reprises, par des
Réprimandes, des exhortations privées ou publiques, des suspensions, des
excommunications et des rétablissements qui sont tous mentionnés. 
 Observons certains exemples de corrections que l’on trouve dans les épitres :

- En Actes 5, Pierre reprend le mensonge d’Ananias et Saphira parce qu’ils veulent


bénéficier de la bonne réputation des autres. Le Saint Esprit les tue.
- En 1 Corinthiens 5, Paul demande que soit exclu l’homme qui couche avec sa
belle-mère parce que « un peu de levain fait lever toute la pâte » (1 Cor. 5.6).
- Tite nous rappelle : « Éloigne de toi après un premier et un second avertissement
celui qui cause des divisions, » (Tite 3:10),
- Paul reprend les Corinthiens, car ils sont charnels et se divisent facilement sur tout,
et il écrit : « Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple
de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes ». (1 Corinthiens 3:17). On a donc bien
l’idée de quelqu’un qui s’attaque au Corps du Christ, par son exemple négatif, par
un enseignement causant la division ; il ne faut pas que ça dure.

La pratique de la discipline ecclésiastique est donc un fait incontestable de


l'enseignement biblique. Selon Henri BLOCHER : « Jamais l’Ecriture ne fonde le pardon
sur la légèreté de la faute : uniquement sur la bouleversemente miséricorde de Dieu, aux yeux
de qui notre justice même est encore une répugnante souillure (Esais 64.5) »1.

Car Selon Mac Arthur : « Croire en un Dieu qui est tout amour et sans colère, toute
grâce et sans justice, tout pardon et sans condamnation est une idolâtrie (c’est-à-dire :
l’adoration d’un faux dieu inventé par les hommes), et cela conduit inévitablement à
l’universalisme. »

B. APERCU GENERAL DU DEVELOPPEMENT HISTORIQUE DE LA


DISCIPLINE ECCLESIASTIQUE.

La discipline ecclésiastique se situe dans les différentes périodes, à savoir :

1. La discipline ecclésiastique dans la période post-apostolique :


La période post-apostolique (II siècle) est la suite du christianisme des apôtres. Elle est
dans le cadre de l´histoire de l’Eglise chrétienne une période de changement, de
reconstruction et de départ à cause des conséquences du développement du christianisme tant
au niveau géographique qu’au niveau idéologique et organisationnel.

L’Eglise post-apostolique est connue par la rigueur de sa discipline. Jusqu’à l’Empereur


Constantin le Grand, la discipline se limitait à des sanctions purement morales.

L’objectif de la discipline était d’une part celui de maintenir la pureté et la dignité de


l’Eglise, et d’autre part de corriger celui qui se serait éloigné spirituellement.

1
Henri BLOCHER, La doctrine du péché et de la rédemption 1er fascicule (Vaux-sur-Seine : Fac étude, 1982), p.
36

3
La forme la plus fréquente, normative de la pratique de la discipline était la pénitence qui
désigne surtout la résolution de s’amender après le péché.

(a) La période des Pères apostoliques.

La Didachè, un écrit du II e siècle appelé aussi « La Doctrine des douze apôtres » affirme
à ce sujet : « Dans l’assemblée, tu confesseras tes fautes et tu n’iras pas à ta prière avec
mauvaise conscience. Telle est la voie de la vie. »2

(b) La période des Pères apologistes.

Parmi les écrits des Pères apologistes, il faudrait s’attarder surtout sur les situations liées
aux hérétiques. Saint Irénée, Tertullien,

2. Les notions d’autorité et de discipline ecclésiastiques dans la période de la


Réforme protestante :
La Réforme est lue dans l’histoire comme un moment de rupture mais aussi d’ouverture à
cause :
 Des abus de l’Eglise.
 Les indulgences (Le Pape Clément VI (1342-52) proclama en 1343 la possibilité
d’être pardonné par l’achat de « lettres d’indulgence ». C’était le moyen de se
sortir de toutes les restrictions de la pénitence.
 Les confessions des péchés aux prêtes (À partir du quatrième concile de Latran,
en 1215, tous les chrétiens devaient confesser leurs péchés aux prêtres avant de
participer à l’eucharistie.
« … les tares de l’Eglise à la fin du XVe siècle et au début du XVI e étaient devenues telles,
et si voyants les scandales de toutes sortes, du haut en bas de la hiérarchie cléricale, qu’un
coup de balai devenait indispensable ».3

3. La notion de discipline ecclésiastique dans la pensée des réformateurs : Martin


Luther, Zwingli, le mouvement anabaptiste, Calvin et Wesley :

a. La notion de pénitence dans la pensée de Martin Luther.


Le 31 octobre 1517 Luther affiche ses 95 thèses à la porte de l’église de la Toussaint, à
Wittenberg. Martin Luther fustigeait le principe disciplinaire de l’église tout en prônant les
enseignements bibliques « LA SOLA SCRIPTURA ».

Selon Martin LUHER : « Là où il n’y a pas de discipline, il n’y a pas de peuple de
Dieu ». 

b. La notion de discipline dans la pensée d’Ulrich Zwingli.

2
La Doctrine des Douze Apôtres (Didachè), 4 : 14, traduit par W. Rordorf, A. Tuilier, Paris, Cerf,
1978, p. 165.
3
J. Delumeau, Un chemin d’histoire, Paris, Fayard, 1981, p. 14.

4
Pour Zwingli, le but de la discipline est de maintenir l’Eglise aussi pure que possible, bien
qu’elle comporte aussi un côté répréhensif pour celui qui a péché, l’amenant à la réintégration
dans l’Eglise.

c. La notion de discipline dans le mouvement anabaptiste.

La discipline était bien présente, et représentait non seulement une mise en garde contre le
péché dans la communauté, mais elle était aussi l’exemple pratique de la responsabilité
individuelle vis à vis de l’autre. La base de la discipline pour les anabaptistes était le texte de
l’Evangile de Matthieu, le chapitre 18, versés 15 à 17.

Il est clair que l’objectif de la discipline est de maintenir un code de conduite digne de la
foi biblique. Mais ce qui est remarquable c’est l’insistance sur l’importance de vivre cette
discipline dans un esprit d’intérêt et d’amour vis à vis de l’autre. Comme nous avons pu le
constater dans le chapitre antérieur, Wesley aussi reprend ce principe de lier la pratique
disciplinaire dans l’Eglise à un esprit d’amour envers l’autre.

c. La discipline ecclésiastique dans l’ecclésiologie calvinienne.


Pour Calvin la discipline est vue comme un instrument qui vise trois objectifs : Eviter la
profanation de l’Eglise et de la cène ; éviter la corruption des bons ; susciter la repentance des
pécheurs.

Selon Calvin, on devait changer les lois et les adapter aux circonstances de façon qu’elles
soient utiles pour l’Eglise. Ce qui devrait être la marque de l’Eglise, c’est la préoccupation
que cette discipline qui en est essentielle soit adapté aux besoins de l’Eglise en tant que
société pour qu’elle soit au-dessus de toute autre chose utile.

« Quelques-uns haïssent tant la discipline qu’ils en ont le nom en horreur »4

« Puisque l’Eglise est le corps de Christ, elle ne peut être contaminée par des membres
pourris, (en sorte) qu’une partie de la honte revienne au Chef »5

« Puisque après avoir si longuement supporté, prié, exhorté, adjuré de se convertir à Dieu,
et après avoir essayé tous les moyens de l’amener à la repentance, il persévère en son
impénitence…nous avons retranché le dit : N. de la communion de l’Eglise, de la société des
fidèles…jusqu’à ce que ce pécheur donne gloire à Dieu par sa conversion »6.

« Comme la doctrine de notre Seigneur Jésus est l’âme de l’Eglise, aussi la discipline est
en elle, comme les nefs sont en un corps, pour unir les membres et les tenir chacun en son lieu
et son ordre. Ainsi, tous ceux qui désirent que la discipline soit abattue, ou qui empêchent
qu’elle ne soit remise en valeur, soit qu’ils le fassent à leur escient, ou par inconsidération,
cherchent à amener l’Eglise à une dissipation extrême. Car, que sera-ce la fin, s’il est loisible
à chacun de vivre comme il voudra ? »7

4
Jean CALVIN, Institution Chrétienne, IV, Etats-Unis, SL : Kerygma, 1978, p. 216
5
Ibid. p. 219
6
Ibid.
7
Jean CALVIN, Ibid. p.216

5
d. La discipline et la notion de perfection wesleyenne.
« L’objectif de la doctrine chez Wesley c’est la sainteté. Mais comme démontré
auparavant, la sainteté en soi était interprétée comme signifiant l’amour et non pas
simplement la conformité à un objectif ou un standard moral extérieur. »

Il est donc facile à constater l’importance de la discipline dans l’enseignement wesleyen


qui renforçait l’idée de sanctification et de perfection. Pour Wesley, cette démarche de
sanctification était le résultat d’un amour pratique qui se définissait par les « œuvres de piété
» et les « œuvres de miséricorde ».

C’est surtout liée à cette recherche de la perfection que nous constatons la notion de
discipline chez Wesley. Les membres des premiers groupes du Méthodisme devaient faire
face à un règlement comportemental très rigoureux soit pour pouvoir adhérer, soit pour se
maintenir dans les groupes en tant que membres en bon état spirituel :

L’autorité de l’Eglise est comprise par Wesley comme un outil pour guider les membres
de l’Eglise dans le bon sens de leur foi. Un peu comme par une règle de foi, on devait
contrôler les membres pour vérifier s’ils étaient en train d’observer les diverses règles.

II. LA NOTION DE DISCIPLINE ECCLESIATIQUE AU SEIN L’EGLISE


DE PENTECOTE INTERNATIONALE DE COTE D’IVOIRE.

Notons que l’Eglise de Pentecôte Internationale de la Côte d’Ivoire est issue de


l’Église pentecôtiste qui a pris naissance au Ghana (ancienne Côte-de-l’Or, Gold Coast) au
début des années 1950. L’Eglise de Pentecôte, fondée par un Blanc, le missionnaire écossais
James McKeown, est une Église singulière puisque qu’elle se pense à la fois comme héritière
d’une Église missionnaire coloniale, l’Eglise apostolique britannique, et comme une Église «
africaine » indépendante à vocation internationale.
Notons que l’Eglise de Pentecôte est un élément de l’ensemble des églises
pentecôtistes dont le mouvement a pris naissance à Los Angeles précisément à Azouza Streets
en 1904.

C’est dans le cadre de l’esprit biblique qu’est posé le premier fondement de la


discipline ecclésiastique dans l’EPICI par les pères de l’église sachant que l’ordre et la
discipline sont des commandements bibliques.

La Bible8 est présentée comme base et seule règle de l’autorité ecclésiastique. Ce qui
est décidé par l’Eglise est ratifié dans le ciel. La base étant posée sur l’autorité ecclésiastique
présentée par la Bible, on s’est vite rendu compte qu’au-delà des arguments scripturaires, la
discipline était aussi un élément indispensable pour le développement convenable de l’Eglise.

1. L’importance de la discipline ecclésiastique au sein de l’EPICI.

8
« La Bible et la Bible seulement, lorsqu’elle est attentivement étudiée, divisée correctement et comprise
littéralement, fournit la seule règle de foi et de discipline. »

6
La discipline devenait un besoin au sein de l’EPICI. Dans la préface du « Manuel du
Pasteur » de l’EPICI, datant du mois de Septembre 2000, à la page 3, Le Président
International de l’Eglise de Pentecôte, à savoir l’Apôtre Dr. Michael KWABENA N’TUMY a
dit : « Pour ne pas tomber dans l’erreur de l’adoration stéréotypée des procédures liturgiques
rigides dans la conduite des aspects cérémoniaux du ministère, les pentecôtistes ont, pendant
longtemps, essayé d’éviter l’usage de manuels ministériels. Il fallait faire ce qu’on sentait être
approprié à la circonstance. Dans certains cas, cela a eu pour conséquence la confusion totale
et le ternissement de la réputation de l’Eglise ». Il continue en disant : « Le roi Salomon a dit :
« Car il y a pour toute chose un temps.. » (Eccl 8.6). L’Apôtre Paul a recommandé au jeune
Timothée de savoir comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, dans l’exercice de
ces fonctions pastorales (1Tim 3.15-16) ». « Il faut comprendre que ces procédures ne sont
pas gravées dans du béton, mais que chaque officiants doit chercher, dans l’usage de ces
directives, une inspiration et une onction fraiche du Saint-Esprit, ce qui permettra à notre
adoration de refléter la beauté de la sainteté de Dieu ».

 Cause de l’indiscipline dans l’EPICI :

- Ces causes sont généralement liées à la mise en pratique : Du règlement intérieure


de l’église, du manuel du Pasteur ; des pratiques de l’Eglise, des statuts, de l’Alliance
de l’Eglise ou des recommandations du CNA (l’instruction et l’application des thèmes
annuels), ceci est dû à : L’ignorance ; la négligence ou le refus d’exécution.

 Le constat est que :

Nous assistons à l’émergence de l’indiscipline caractérisée noire de certains pasteurs


de l’occultisme pentecôtiste :

1. Ils adoptent un leadership laissez aller, où tout est permis et où tout est utile. En
somme, le laxisme.
2. Ils terrorisent leurs subordonnés qui ne répondent pas à leurs besoins ou intérêt
personnels (ce dernier n’aura pas de promotion).
3. Leurs prêches ne touchent pas les péchés (ils prêchent l’Evangile de la prospérité :
Dieu va te bénir).
4. Au lieu d’enseigner aux membres la saine doctrine, ils leur enseignent des principes
qui ne font pas partir des dogmes de l’église,
5. Au de veiller, jeuner et prier pour l’avancement de l’œuvre, ils préfèrent les faire pour
avoir une promotion (les titres honorifique ne nous amènent pas au ciel),
6. Ils mangent la chair humaine, (des hypocrites),
7. Ils haïssent le bien, et Ils aiment le mal,
8. Ce sont des serviteurs méchants qui cherchent leur propre intérêt, non ceux du Christ,
9. Enflés d’orgueil, ils méprisent tout le monde et refusent de saluer (Matthieu. 44-48),
10. Ils sont des spécialistes dans les critiques et les murmures, y compris leur femme,
11. Ils commettent l’immoralité avec leurs membres,
12. Ils mentent à propos de la présence de Dieu,

7
13. Ils enseignent, et font des programmes à but lucratif (au lieu de pentecôte : FEU !,
c’est pentecôte : l’ARGENT),
14. Ils prennent des pots de vin, des serviteurs rusés ayant l’esprit d’Absalon,
15. Ils proclament haut leur ancienneté, sans toutefois être des modèles,
16. Ils corrompent les jugements, étant eux-mêmes corrompus,
17. Ils croient tout connaitre, symbole de l’orgueil qui nous éloigne de Dieu
18. Ils pratiquent la divination pour être vu, et apparaitre comme des tout-puissant
serviteurs de Dieu au lieu d’être les serviteurs du Dieu Tout-Puissant,
19. Ils crient paix mais font la guerre à tous ceux qui ne sont pas du même bord qu’eux
20. Ils mordent cruellement les décisions du CNA, et appliquent leur propre vision,
21. Ils se mettent facilement en colère sur la chaire et maudissent le peuple de Dieu,
22. Ils ont la Rébellion dans leur sang (Rom 13.1-3), le Non-respect de l’autorité et des
personnes âgées ; (Matthieu 7.12),
23. Au lieu d’avoir des attitudes de gratitudes envers Dieu et l’église, ils ont des attitudes
d’ingratitudes et parlent mal de l’église,
24. Quant à certaines mamans, elles doivent faire preuve de courtoisie à l’égard des uns et
des autres et veiller sur leur bouche afin de ne pas répandre des injures, des critiques
néfastes et des propos blasphématoires.

L’église étant à l’image de son pasteur, subit des répercussions négatives qui sont les
suivant :

1. Des miracles dépourvus de la miséricorde de Dieu (Luc 9.51-56)


2. Le « pouvoir » de guérison sans la sainteté et la justice du Tout Puissant Dieu
(Mathieu 7.22-27 ; 23.24-25 ; 7.15-20 ; 2 Pierre 2.14-17 ; Michée 3.11)
3. Le pouvoir sans la justice (Actes 8.9-13 ; 8. 18-24)
4. La foi séparée des autres aspects du fruit du Saint-Esprit (1 Cor 13.2 ; Mat 7.20)
5. La prospérité sans la pureté intérieure et externe nécessaire (Luc 16. 9-13)
6. Les prophéties vides de perceptions basées sur les Saintes Ecritures (Jérémie 23.16-21,
25-27, 30-32)
7. L’abondance des dons sans la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ (Matthieu 7.21-23 ;
1 Cor 13.1-3)
8. Des divers sortes de langues, sans pourtant, la notion biblique de pouvoir tenir sa
langue en bride (1 Cor 13.1 ; Jacques 1.26 ; 3.10-16)
9. L’interprétation des langues qui manque d’inspiration divine (Daniel 5.5-6 ; 8.25-30)
10. Revendication des dons de discernement qui ne sont pas accompagnés par la discipline
basée sur les Saintes Ecritures (Nombres 22. 9-34)
11. Prêcher la Parole de Dieu sans la mettre en pratique (Romain 2. 17-24 ; Jacques 1. 22-
23).

 Si nous sommes réellement enfant de Dieu, nous aurons la correction de Dieu


(Hébreux 12. 4-11).
Tout responsable qui Veut avoir du succès doit lire, pensé, être dirigé et doit appliquer
les écritures  (Proverbes : 6.20-23 ;7-16-27 ; 5.1-23 : Josué 1.8), et s’ autodiscipliner. Ce qui
lui permettra de bâtir des relations constructives. Car l’autodiscipline doit nous amener à

8
rejeter toutes relations qui peut nous induire dans : - l’immoralité ; l’amour de l’argent ; le
mensonge ; la manipulation ; la recherche de l’honneur, la luxure et les gains.
Le responsable qui s’autodiscipline doit se dire en lui-même : «  Je suis venu à la
conclusion effrayante que j’étais l’élément décisif (dans le Secteur ou l’Assemblée). En tant
que responsable, je possède un pouvoir terrible pour rendre la vie des membres misérable ou
joyeuse. Je peux être un outil de torture ou un instrument d’inspiration. Je peux les humilier
ou les faire plaisir, les heurter ou les guérir, les humaniser ou les déshumaniser. Dans toutes
les situations, c’est ma réaction qui décide si une crise va s’aggraver ou diminuer ».
L’homme est un apprenti et la souffrance est son maitre, nul ne peut se connaitre s’il n’a
pas souffert.
L’indiscipline est l’expression du manque d’humilité ; elle est l’expression de l’orgueil ;
or la Bible déclare que Dieu résiste aux orgueilleux et fait grâce aux humbles. Dieu renverse
la maison des orgueilleux. L’indiscipline caractérise ces chrétiens qui ne sont pas encore
convertis ou ont raté leur conversion. Les indisciplinés sont toujours et souvent auteurs de
division dans nos églises. Et nous devons savoir que ceux qui sont auteurs de division par
indiscipline paieront de l’indiscipline dans leur ministère par l’indiscipline. Ceux-ci se
recrutent parmi les collaborateurs immédiats ou directs du pasteur, ancien, diacre et aussi dans
les milieux de ceux qui sont partenaires internes, des musiciens. Nous sommes membres du
corps de Christ et nous devons travailler dans l’unité et dans le respect mutuel sans lesquels
nous ne saurons hériter le royaume des cieux. La colère de Dieu s’enflamme surtout sur celui
qui méprise Ses élus. Mica, la femme de David en est un exemple ; elle fut stérile.

III. POUR UN MINISTERE PASTORAL DE LA DISCIPLINE AU SEIN DE


L’EPICI.

A. La pratique disciplinaire ecclésiastique selon les principes de l’EPICI :


Dans l’EPICI, le fondement de la discipline c’est la sainteté de Dieu (Ps.93.5). Dieu dit en
1 Pi.1/16 « Vous serez saints, car je suis saint ». Prendre cette sainteté à la légère, c’est
s’exposé à la correction (Hé.10.30 ; 1 Pi.4.17). Exercer la discipline, c’est permettre à une
personne qui enfreint les lois divines d’être corrigée dans le but de retrouver sa place.

a. L’exercice de la discipline :
Trois impératifs s’imposent : connaitre les cas qui nécessitent vraiment une discipline ;
connaitre les conditions qui permettront une discipline juste et enfin sa mise en œuvre.

b. Qui doit être mis sous discipline de manière générale ?


L’Eglise est appelée à exercer (si nécessaire) la discipline à l’égard de tous les croyants, et
seulement à leur égard (1Co.5.12-13). Les fauteurs de troubles et ceux qui sèment la discorde
(Pr.6.16, 19; Romains 16.17)
 Ceux qui vivent dans le désordre (lThess.5.14; 2Thess.3.6, 11),
 Ceux qui n’ont aucun respect pour l’autorité en place (Romains 13.1-3),
 Ceux qui n’obéissent pas aux dogmes de l’EPICI (2 Thessaloniciens. 3.14),
 Ceux qui vivent dans l’immoralité (ICo.5.1-5).
9
c. Le processus de la mise sous discipline au sein de l’EPICI ?
Selon les « Devoirs, Fonctions et Engagement de l’officier » de l’Eglise de Pentecôte de
Côte d’Ivoire à la page 20 à 22 la discipline de l’officier (Article 104 Nouveau des statuts), le
processus de la mise sous discipline au sein de l’EPICI est la suivante :

1. C’est une sanction pour faute. Cette sanction peut-être :


Un avertissement verbal ; un avertissement écrit ; l’interdiction de communier ;
l’interdiction de prêcher ; une suspension ; une exclusion ; une démission des fonctions ; le
retrait du titre d’officier.
2. De la suspension au retrait du titre de l’officier - Un officier qui commet l’une des
fautes suivantes peut-être suspendu :
Fréquentation des endroits ; Embrasser et propager les fausses doctrines ; Divorce d’avec
sa femme ou d’avec son mari ; Se marier à plus d’une femme ; une diaconesse qui se marie à
un homme déjà marié ; Désobéir et ne pas respecter une autorité de l’église (Rom 13.1-3);
Pratiquer l’immoralité ; Semer ou provoquer la division dans l’église ; Pratiquer la
malhonnêteté ; Le vol ; La fraude.
Dans les cas extrêmes, un officier peut être excommunié de l’église par le conseil
national d’administration sur la recommandation du responsable régional ou du conseil
régional d’administration.

3. Un officier perd son titre d’officier dans les cas suivants :


En cas de suspension ; En cas de défaillance à ses responsabilités ou fonctions (tâches) ;
En cas de non-paiement de sa dime en tant qu’officier (exerçant une activité lucrative) ; En
cas de mauvaise gestion des finances de l’église ; En cas d’absences injustifiées ou non
signalées de façon répétée ; En cas de bagarre avec son conjoint ou une tierce personne.
NB : En cas de défaillance dûment constaté par l’ancien principal ou le secrétaire de district et
le Pasteur de district, un rapport écrit en trois exemplaires (district, région et nation) sera fait
et transmis aux responsables.

B. Nous devons comprendre que l’objectif de la discipline au sein de l’EPICI,


est de :
 Maintenir les valeurs morales au sein de l’Eglise dans un monde qui ne peut pas
l’observe (Mt.5.13-16; Actes 5.1-16 ; Ro.2.24),
 Empêcher le mal de se répandre dans l’Eglise (Jos.7.3 ; 1 Co.5.6-7).
 Aider le coupable à retrouver le chemin de la communion avec Dieu (2C0.2/6-8).
 Empêcher que le jugement de Dieu ne frappe les chrétiens coupables de péchés
de façon habituelle.

C. Les six règles de la discipline corrective ( y compris le rétablissement)9 :


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Kuen A., Si ton frère a péché, la discipline dans l'église, Emmaüs, St Légier, 1997, 127 p.

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1) L'autodiscipline : C’est la façon habituelle par laquelle le chrétien progresse dans la foi et
apprend à se séparer du péché.
2) La répréhension privée :  C'est une initiative strictement privée et dont le cadre et les
propos ne devraient jamais dépasser le « seul à seul ». 
3) La répréhension avec deux ou trois témoins : Dans ce cas, la personne qui a entrepris la
démarche ira trouver l’offenseur, accompagnée de deux ou trois témoins.
4) Devant l'église : Le collège d'anciens représente l'église auprès du pécheur impénitent,
avant que l'église rassemblée ne statue sur son cas. 
5) Devant le monde (« comme un païen et un péager ») : Si après l'étape précédente, le
pécheur demeure impénitent, l'excommunication doit être prononcée par l'église : c'est-à-dire
qu'elle rend au monde et à Satan celui dont l’attitude, les paroles ou les actes laissent à penser
qu’il n’appartient pas au Seigneur, à moins qu’il se repente. 
6) Le rétablissement : En pratiquant la discipline ecclésiastique, il ne faut jamais perdre de
vue son but final qui est le rétablissement du pécheur et la joie qui l'accompagne (Mat 18.13-
14). C'est ce but qui nous aidera à l'exercer avec compassion, amour et patience. Il nous
permettra de rétablir avec joie au sein de l'église le pécheur repentant, aussitôt sa repentance
formulée (Luc 17.4).
Nous avons la conviction que si tous les pères spirituels s’attellent à donner de bon
exemple et une bonne éduction spirituelle à leur subordonné, comme l’Apôtre Paul l’a fait à
l’égard de son « enfant légitime Timothée », l’indiscipline au sein de l’EPICI, n’aura pas sa
place.

CONCLUSION :

Pressentant tous ces dangers qui guettent l’Eglise, Le Seigneur Jésus-Christ a instauré
la discipline comme un garde-fou pour les plus zélés et un moyen thérapeutique efficace pour
les plus faibles. La finalité de celle-ci n’est pas l’exclusion, mais plutôt la restauration et la
réintégration. Toute discipline ayant pour fin l’exclusion, est un dérapage.

C’est pourquoi, l’Eglise doit punir tout péché connu et prononcer au besoin,
l’exclusion du coupable mais sans jamais faire de celle-ci un lieu de règlement de comptes.
Aucune conception aussi large soit-elle à l’égard du mal, ne doit faire atténuer la discipline.
Elle doit s’exercer dans la fermeté et l’amour. Ainsi, nous devons exercer la discipline selon
l’esprit de celui qui est venu chercher et sauver les païens et les publicains. Il nous faut
« reconquérir le coupable ».
Souvenons-nous de ce que Martin LUTHER a dit : « Là où il n’y a de discipline, il
n’y a pas de peuple de Dieu ».

QUE DIEU NOUS BENISSE !

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