Objectifs
Préambule
Mécanismes de Corrosion
Approche Electrochimique de la Corrosion
Réactions de Corrosion
Piles de Corrosion
Echelles de Potentiel
Echelles de Potentiel d'Oxydoréduction
Echelles de Potentiel Libre
Phénomène de Passivation, Rupture de Passivité
Formation d'une couche protectrice ou d'un film passif
Rupture de Passivité
La Pile Electrochimique sur Site
Analogie entre pile électrochimique et tuyau
La corrosion galvanique sur site
Corrosion Bimétallique
Conditions nécessaires pour la corrosion bimétallique
Facteurs qui affectent la vitesse de corrosion
Potentiel d'Electrode
Rendement des Electrodes
Potentiel Variable
Potentiel Variable
Rapport de Surface
Solution à la Corrosion Galvanique
Protection mécanique
Principe de la protection cathodique
Les Grands Principes
Critères d'Evaluation de l'Efficacité
L'Electrode de Référence
Les différentes configurations sur site
Protection en Mer
Protection à Terre
Le Système à Anode Soluble
Installations d'Anodes
Avantages et Inconvénients
Anodes solubles en mer
Anodes solubles à terre
Surveillance des anodes solubles
En Mer
A Terre
Applications Spécifiques
Le Système à Courant Imposé
Déversoirs
Avantages et inconvénients
Principe du Système
DiffrentesMethodes
Interconnexions de Masse
Problème d'Interconnexions de Masse
Alimentation et contrôle
Besoin en Matière de Courant
Panneau du Redresseur d'Alimentation
Maintenance de l'Unité d'Alimentation
Distribution de Potentiel
Contrôle Centralisé
Paramètres de la Protection Cathodique
Limitations d'Efficacité
Interférences
Aspects Négatifs
Mesures et Contrôles
Conclusion
OBJECTIFS
Pouvoir expliquer, en en comprenant les fondements, les principes de fonctionnement et de
maintenance des différents types de systèmes de protection cathodique que l’on trouve sur
un site industriel.
Piles de corrosion
REACTIONS DE CORROSION
Un type classique de réaction de corrosion est l’attaque du fer par un acide :
Le type d’oxydant varie selon les situations, ce peut être l’un des éléments suivants :
Oxygène
En principe, le pétrole et le gaz ne contiennent pas d’oxygène. Par ailleurs,
l’oxygène apparaît à l’état dissout dans l’eau de mer de concentration variant avec la
température. À 25°C la concentration est d’environ 8 ppm et l’on emploie souvent
l’eau de mer en refroidissement.
Hypochlorite de sodium ou chlore
Ces produits sont injectés dans l’eau de mer comme biocides et la concentration en
est en principe faible (0,5 à 1 ppm). Cependant, les quantités injectées peuvent être
élevées, du fait des besoins élevés de l’eau en chlore.
Quelques exemples :
Acide carbonique
Cet acide provient du contenu en C02 du gaz naturel :
ou
Il est aisé de démontrer que très souvent, les réactions cathodiques et anodiques ont lieu dans une
zone et en des lieux différents de la surface, comme présenté ci-dessous.
Que se Passe-t-il?
Les aciers employés pour les constructions de plates-formes et de canalisations ne sont pas des
matériaux purs. En effet, bien que le fer (Fe) en soit le principal composant, l’acier contient une
certaine quantité de carbone 0 pouvant atteindre environ 1 %.
C’est la quantité de carbone qui détermine le type d’acier, depuis les aciers doux jusqu’aux aciers
durs pour outils.
Le carbone prend la forme de carbure de fer (Fe3C) et, du fait que la répartition n’est pas
suffisamment homogène, il existe des surfaces adjacentes de fer pur et de carbure de fer dans
l’ensemble de la structure de l’acier.
Ces zones individuelles sont limitées en taille et représentent ensemble de l’ordre de quelques
microns (m x 10-6).
Le carbure de fer présente un potentiel inférieur supérieur à celui du fer pur en présence d’un
électrolyte conducteur (équivalent à celui de l’eau de mer ou de la terre humide). On peut ainsi
considérer qu’un élément de pile de carbure de fer se forme dans l’électrolyte, entre les surfaces
positives du fer pur et les surfaces négatives du carbure de fer.
Chaque élément, qui peut être considéré comme une pile est court-circuité par la structure
métallique, comme présenté ci-dessous.
Ces éléments circulent dans l’eau de mer ou la terre, selon le gradient de potentiel ,depuis les zones
positives du fer vers les zones négatives du carbure de fer, ce qui engendre un courant électrique
dans l’eau de mer ou la terre. Ce courant repart par le circuit conducteur de la structure métallique
principale.
Les zones positives à partir desquelles le courant circule dans l’eau de mer ou la terre sont dites
ANODES (ou zones anodiques) et les zones négatives dans lesquelles le courant entre sont dites
CATHODES (ou zones cathodiques).
À mesure que le métal ferreux est ôté, atome par atome, de la surface de l’anode et déposé sur la
cathode, une cavité de corrosion se forme, comme le présente la figure. Des centaines de milliers
(voire de milliards, voire une infinité !) de ces cavités se forment, ce qui fait apparaître une
corrosion générale de l’élément de structure ou de tuyau.
Série galvanique dans l'eau de mer
Certains alliages, (ceux indiqués par le rectangle plein) à faible fluidité ou en eau peu
aérée et dans des surfaces blindées peuvent devenir actifs et présenter un potentiel proche
de – 0,5V.
Le potentiel d’un métal dans une solution est différent du potentiel « normal ». Il présente
en réalité (pour un métal pur) une valeur comprise entre le potentiel d’oxydoréduction du
métal et ceux des espèces oxydées dans la solution définie. Il s’agit par conséquent d’un
potentiel mixte qui n’est vraiment pas un potentiel d’équilibre. Dans la terminologie de la
corrosion on parle de potentiel libre ou de corrosion.
Il existe des échelles de potentiel libre pour certains milieux, tels que l’eau de mer (Fig. ci-
dessus) et la classification est fonction des caractéristiques du milieu (composition,
température, degré d’agitation, etc.). Cela compose une échelle de noblesse pratique qui se
rapproche est très proche (beaucoup) de celle de noblesse thermodynamique, à quelques
exceptions près (Tableau 2 bis).
Ces exceptions sont dues aux phénomènes de passivation, qui modifient le comportement
de certains matériaux.
PHENOMENE DE PASSIVATION, RUPTURE DE PASSIVITE
Formation d'une couche protectrice ou d'un film passif
Rupture de passivité
FORMATION D'UNE COUCHE PROTECTRICE OU D'UN
FILM PASSIF
La thermodynamique ne permet pas en général de prévoir la vitesse de corrosion.
Le seul cas de réponse sans ambiguïté est celui de l’immunité thermodynamique.
On parle d’immunité lorsque le potentiel du métal est inférieur à son potentiel
d’oxydoréduction. La vitesse de corrosion est alors nulle et cette situation se présente pour
les métaux les plus nobles (sur le plan thermodynamique) ou, de façon artificielle, pour les
métaux moins nobles sur lesquels a été appliquée une protection cathodique.
Dans d’autres cas, la seule information fournie est la possibilité de corrosion, mais à une
vitesse inconnue.
Dans de nombreux cas, une couche ou un film de protection se forme, interrompant
totalement ou partiellement la corrosion. Ce phénomène permet d’employer des métaux qui
se corroderaient dans le cas contraire.
En voici quelques exemples :
Circuit externe : un
conducteur métallique qui
relie anode et cathode
Dans chacun de ces schémas, le courant électrique circule de la cathode vers l’anode dans le
circuit externe. Le courant quitte l’anode pour entrer dans l’électrolyte et, ce faisant, produit
une réaction chimique à la surface de l’anode. Cette réaction met en jeu les ions de l’anode
métallique et les ions négatifs dans l’électrolyte et provoque la formation subséquente d’un
composé du métal comme produit de corrosion.
Le courant migre au sein de l’électrolyte et entre dans la cathode. À la surface de la
cathode, les ions positifs de la solution sont libérés, en général sous forme d’hydrogène des
atomes. Souvent, il se développe de l’hydrogène gazeux et d’autres composés apparaissent,
tels que les hydroxyles, carbonates et chlorures, par réactions secondaires.
La cathode ne se corrode pas, mais est au contraire protégée contre la corrosion. La
formation d’hydrogène et d’autres composés à la surface de la cathode est appelée la
polarisation cathodique. Les produits de la polarisation génèrent une « couche » qui agit
comme un film de haute résistance face aux électrodes. Ceci réduit l’activité de la pile
électrochimique qui parfois peut retarder complètement l’action de la pile. Cela dit, les
agents dépolarisants, tels que l’oxygène, se combinent avec l’hydrogène pour former des
ions hydroxyle ou de l’eau et maintenir l’activité de ces piles.
anode,
cathode,
circuit ionique (électrolyte) et
Corrosion galvanique
SURVEILLANCE DES ANODES SOLUBLES A TERRE
L’électrode de
référence à terre est
en cuivre (Cu-
CUSO4) et est
enterrée une fois
pour toutes.
APPLICATIONS SPECIFIQUES
On peut trouver des anodes consommables ou solubles au sein des contenants tels que
fond des cuves lorsqu’il s’y trouve suffisamment d’eau séparée, qui emploient
des anodes consommables (Zn ou Al)
lests d’eau de mer et cuves de pétrole sur tankers et FPSO (navires de production
et stockage de pétrole au large)
Séparateurs de flux pétrole / gaz / eau et dessaleurs : de plus en plus souvent
employés (anodes consommables)
Boîtes à eau d’échangeurs de chaleur et filtres à l’eau de mer
…xxx….
Une fois encore, contrairement aux cas des anodes consommables, nous ne voulons pas
ici que les anodes soient consommées trop vite, mais bien qu’elles durent au moins
pendant la durée de vie de la structure à protéger.
C’est pourquoi elles sont constituées de métal dur (carbone, graphite, Durfer (nom
commercial) de ferrosilicium, de niobium, de platine ou d’un mélange d’oxydes de
métaux ou rebuts de métal), en quantité suffisante pour durer longtemps, même si elles
sont détruites sur le plan anodique.
DEVERSOIRS
Principe déversoir - anode
Interconnexions de Masse
Avantage du Système
Avantages de la méthode redresseur - déversoir pour appliquer la protection
cathodique :
Inconvénients du Système
Les inconvénients du redresseur-déversoir sont les suivants :
Coûts d’installation plus élevés
Coûts de maintenance plus élevés (le redresseur n’existe pas dans la méthode à
anode soluble)
Coûts mensuels d’alimentation