INTRODUCTION
Les sociétés commerciales sont des personnes morales régies par des textes de loi,
notamment, l'Acte Uniforme OHADA portant Droit des Sociétés Commerciales et
G.I.E (Groupements d’Intérêt Economique).
1
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SOCIETESCOMMERCIALES
I. LE CONTRAT DE SOCIETE
A. Définition
Prévue dans les dispositions de l'article 4 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E, la
société commerciale est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes
conviennent d'affecter à une activité, des biens en nature ou en numéraire dans le
but de partager les bénéfices ou de profiter de l'économie qui pourrait en résulter.
L'article 5 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E précise que la société commerciale
peut être également créée, dans les cas prévus par le présent Acte uniforme, par une
seule personne, dénommée " associé unique ", par un acte écrit.
L'article 6 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E ajoute que sont commerciales à
raison de leur forme et quel que soit leur objet, les sociétés en nom collectif, les
sociétés en commandite simple, les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés
anonymes.
La société commerciale est vue comme un contrat car elle nécessite l'existence d'au
moins deux personnes et comme un engagement unilatéral pour les sociétés
unipersonnelles.
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B. Caractéristiques d'un contrat de société.
Le contrat de société se caractérise par des éléments spécifiques qui le distancent des
autres contrats. Ce sont :
Les apports ;
Le partage de bénéfice et la contribution aux pertes ;
L'affectio societatis.
1. Les apports
Les apports en société diffèrent par leurs formes et par leur type de rémunération.
L'Article 40 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E distingue trois types d'apport :
On distingue :
a. Les apports purs et simples
Ce sont les apports rémunérés par les droits sociaux représentatifs du capital.
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3. L'affectio societatis
C'est un aspect psychologique, la volonté qui anime les associés à réaliser l’objet social.
1. Le consentement
C'est la volonté de contracter qui doit exister chez tous les associés et être exempte de tout vice.
2. L'objet
C'est le genre d'activité que la société se propose d'exercer. Il doit être mentionné dans les
statuts et doit être licite.
Exemple : commerce général, prestation de service
3. La capacité
Elle porte sur toute personne morale ou physique qui n'est pas frappée par une interdiction, une
incapacité, une incompatibilité pour être associé dans une société commerciale. (Le cas des femmes
mariées, des mineurs non émancipés, etc.)
4. La cause
II s'agit de la raison pour laquelle les personnes s'associent. La cause consiste à la réalisation de
l'objet social. Elle doit exister et doit être licite et morale.
B. Conditions de forme
1. Les statuts
1.1. Définition
Encore appelés actes sociaux, l'article 12 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E précise que les
statuts constituent soit le contrat de société, en cas de pluralité d'associés, soit l'acte de volonté
d'une seule personne, en cas d'associé unique.
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L'Article 10 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E stipule que les statuts sont établis par acte
notarié ou par tout acte offrant des garanties d'authenticité.
L'article 11 précise : lorsque les statuts sont rédigés par acte sous seing privé, il est dressé autant
d'originaux qu'il est nécessaire pour le dépôt d'un exemplaire au siège social. Un exemplaire des
statuts établi sur papier libre doit être remis à chaque associé. Toutefois, pour les sociétés en nom
collectif et les sociétés en commandite simple, il doit être remis un exemplaire original à chaque
associé.
2. La publicité de l'acte
II s'agit :
1. Un patrimoine
Distinct de celui de ses associés, c'est l'ensemble de ses biens et de ses dettes.
2. Un nom
C'est la raison sociale pour les sociétés de personne et dénomination sociale pour les sociétés
anonymes et les SARL.
3. Un domicile
4. Une nationalité
La société a la nationalité du pays dans lequel elle est installée. Toutefois, une société aura la
nationalité étrangère en fonction de ses organes de contrôle.
5. Une capacité
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C'est la capacité de jouissance et d'exercice. La société peut donc acheter, vendre, contacter les
emprunts, accorder les prêts, recevoir, donner.
IV. LE CAPITAL SOCIAL
L'article 61 révisé de l'AU portant D.S.C et G.I.E précise que toute société commerciale doit
avoir un capital qui est indiqué dans ses statuts. L'article 65 révisé stipule que le montant du capital
social est librement déterminé par les associés sans toutefois être inférieur au minimum fixé par
l'AU portant D.S.C et G.I.E en fonction de la forme juridique ou de l'objet social.
L'article 66 révisé relève que si le montant du capital de la société en cours de formation n'atteint
pas le minimum fixé par l'AU portant D.S.C et G.I.E, la société ne peut être valablement constituée.
Ce sont les sociétés commerciales telles que définies par l'Acte Uniforme OHADA portant droit
des sociétés commerciales et G.I.E. On distingue :
Elles sont constituées entre les personnes qui se connaissent mutuellement, c'est-à-dire en
considération de la personne. Le capital social est divisé en parts sociales de même valeur
nominale. On distingue :
1. Les SNC (Sociétés en Nom Collectif) dans lesquelles tous les associés sont
des commerçants. Ils sont solidairement et indéfiniment responsables des dettes
sociales.
2. Les SCS (Sociétés en Commandite Simple) dans lesquelles coexistent deux
types d'associés : les commandités qui sont des commerçants et les
commanditaires non commerçants encore appelés associés en commandite qui
ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leur apport.
C'est également une forme de société qui est constituée en considération de la personne. Les
associés qui ne sont pas des commerçants, ne sont responsables des dettes sociales qu'en
6 concurrence de leurs apports. L'article 311 de l'A.U révisé précise que sauf disposition nationale
contraire, le capital social doit être d'un million (1 000 000) de francs CFA au moins. Il est divisé
en parts sociales égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille (5 000) FCA En
Côte d’Ivoire il n’y a plus de capital minimum.
C. La S.A (Société Anonyme)
C'est une société dans laquelle les actionnaires ne sont responsables des dettes sociales et dont les
droits des actionnaires sont représentés par les actions. Elle est constituée en considération des
apports effectués par des personnes morales ou physiques appelées actionnaires. Le capital
minimum est fixé à dix millions (10 000 000) de francs CFA.
L'article 387 révisé de l'A.U relève que le capital est divisé en actions dont le montant est librement
fixé par les statuts. Le montant nominal du capital est exprimé en nombre entier.
L'Acte Uniforme OHADA sur les sociétés commerciales du 17 avril 1997 a été révisé par le Conseil
des Ministres OHADA, qui en a adopté la dernière « monture » le 30 janvier 2014 à Ouagadougou
et entrera en vigueur 90 jours après cette publication, soit le 05 mai 2014. Les sociétés et
groupements existants auront deux ans à compter de son entrée en vigueur pour mettre leurs
statuts en harmonie avec le nouvel Acte Uniforme.
L'une des principales innovations porte sur l'introduction de la Société par Actions Simplifiée
(SAS), nouveau type de société par actions (comme la SA) mais sans capital minimum et sans
nécessairement de Commissaires aux Comptes en dessous de certains seuils. La SAS ne
comprend pas obligatoirement de Conseil d'Administration (contrairement aux SA de plus de trois
actionnaires) et laisse aux statuts le soin de définir les conditions dans lesquelles la société est
dirigée par son Président (qui a tous pouvoirs pour la représenter et l'engager vis-à-vis des tiers) et
ses éventuels Directeurs Généraux ou Directeurs Généraux Adjoints. Les statuts peuvent
néanmoins librement créer, si les associés le jugent utile, un organe collégial de direction ou
de surveillance (type comité exécutif ou comité de surveillance) dont ils définissent les pouvoirs
et le fonctionnement. Les SA existantes qui le souhaitent pourront être transformées en SAS par un
vote à l'unanimité des actionnaires.
La SAS est une société instituée par un ou plusieurs associés et dont les statuts prévoient librement
l'organisation et le fonctionnement de la société sous réserve des règles impératives aux dispositions
de l'article 353 de l'A.U. Les associés des S.A.S ne sont responsables des dettes sociales qu'à
concurrence de leurs apports :
1. La société est désignée par une dénomination sociale qui doit être
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immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots «Société par
Actions Simplifiée » ou du sigle « SAS »
2. Lorsque cette société ne comporte qu'une seule personne, celle-ci est désignée «
associé unique. » La société est alors désignée par une dénomination sociale qui doit
immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots «Société par
Actions Simplifiée Unipersonnelle » ou du sigle « SASU »
I : LES ASPECTS COMPTABLES DE LA CONSTITUTION DES SOCIETES
COMMERCIALES
La constitution des sociétés commerciales entraîne des formalités juridiques et fiscales. Ces
différentes étapes doivent être matérialisées par des écritures comptables sur la base des pièces
justificatives. Après avoir examiné le cas particulier du traitement des frais de constitution,
nous examinerons dans ce chapitre, les aspects comptables de constitution des :
1. La société en nom collectif est celle dans laquelle tous les associés sont
commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales.
3. La société en nom collectif est désignée par une dénomination sociale qui doit être
immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles
des mots : " société en nom collectif" ou du sigle : « S.N.C »
4. Le capital social est divisé en parts sociales de même valeur nominale. Les parts sociales
ne peuvent être cédées qu'avec le consentement unanime des associés. A défaut
d'unanimité, la cession ne peut avoir lieu, mais les statuts peuvent aménager une procédure
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de rachat pour permettre le retrait de l'associé cédant.
B. Aspects comptables
Compte tenu de l'intuitu personae dans les SNC, les comptes individuels sont ouverts à
chaque associé et en fonction de la nature de son apport:
1. Cas de libération intégrale
La libération intégrale consiste à verser tous les apports promis à la constitution en une seule
fois.
L’enregistrement comptable se fait en plusieurs étapes :
- La promesse des apports
- La libération des apports
- La constatation des frais de constitution
- Le solde des comptes de capitaux
P = K + L + M + N+O
NB : Selon le SYSCOA révisé les frais de constitution ne sont plus transférés au bilan pour être
réparti sur plusieurs exercices ; ils sont maintenus dans les comptes de charges et vont donc
influencer le résultat du premier exercice.
Application
10 Messieurs TODOL et OMAH décident de créer la SNC DACOURY le 01/01/2016.
Ils ont effectué les apports suivants :
M TODOL apporte :
- Bâtiment : 1 550 000 F
- Stock de marchandises : 4 452 000 F
- Banque : 1 728 000 F
- Fournisseur : 1 730 000 F
M OMAH apporte le même jour au compte bancaire de la SNC DACOURY, la somme de
4 000 000 F.
Les apports ont été effectivement libérés le 12/01/2016.
Les frais de publicité 150 000 F, les droits d’enregistrement 78 600 F ont payés par chèque
bancaire 15/01/2015.
Travail à faire :
La partie du capital en numéraire non libérée à la constitution est enregistrée dans les comptes :
- 109 : Apporteur, capital souscrit non appelé (au débit)
- 1011 : capital souscrit non appelé (au crédit).
La partie du capital libéré est enregistrée dans les comptes :
4614 : Apporteur, capital souscrit appelé non versé (au débit)
1012 : Capital souscrit appelé non versé (au crédit)
L’enregistrement se fait en deux grandes parties :
1ère partie : les écritures de constitution
2ème partie : les écritures de l’appel de la fraction restante
2-1- Les écritures de constitution lors de la libération partielle des apports en numéraire
521 Banque C
467 Actionnaires, restant dû sur capital appelé C
(Libération de la fraction restante)
Application
Trois associés, DACOU, LEGOU, et HASS décident de créer la SNC TETA au capital de
60 000 000 F le 01/01/N.
L’associé DACOU apporte son fonds de commerce composé des éléments suivants :
Fonds commercial : 1 000 000 F
Matériel de bureau : 4 000 000 F
Matériel de transport : 6 500 000 F
Stocks de marchandises : 10 000 000 F
Créances clients : 10 000 000 F
Dettes fournisseur : 1 500 000 F
L’associé LEGOU s’engage à apporter son bâtiment à usage commercial : 15 000 000 F et
une somme de 5 000 000 F en espèces.
L’associé HASS apporte :
12 Licence : 5 000 000 F
Des espèces : 5 000 000 F
Les statuts prévoient une libération de moitié des apports en espèces à la constitution le 05/01/N, le
reste 31 Mars N. Les frais de publicité s’élèvent à 354 000 F TTC.
Travail à faire :
1- Présentez les écritures de constitution
2- Présentez les écritures d’appel de la fraction restante
II CONSTITUTION DE LA S.A.R.L
1. La société à responsabilité limitée est une société dans laquelle les associés ne
sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports et dont
les droits sont représentés par des parts sociales. Elle peut être constituée par une
personne physique ou morale, ou entre deux ou plusieurs personnes physiques ou
morales
2. La société est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : « société à responsabilité limitée »
ou du sigle : « S.A.R.L »
3. Un capital minimum de 1 000 000 F est exigé selon l’OHADA, mais la loi n’exige
pas de capital minimum en Côte d’Ivoire.
5. Les parts sociales doivent être intégralement souscrites par les associés à la
constitution et les apports en nature doivent être intégralement libérés. Les apports
en numéraire doivent être libérés lors de la souscription du capital de la moitié et le
surplus en une ou plusieurs fois dans un délai de deux (2) ans à compter du jour de
l'immatriculation au RCCM
B. ASPECTS COMPTABLES
Les écritures comptables sont identiques à celles des SNC. On distingue également quatre étapes :
- La promesse des apports
- La libération des apports
- La constatation et traitement des frais de constitution
- Le solde des comptes de capitaux
A. Aspects juridiques
1. La société anonyme est une forme de société dans laquelle les actionnaires ne
sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports et dont les droits
des actionnaires sont représentés par des actions. La société anonyme et la SAS peuvent
ne comprendre qu'un seul actionnaire.
2. Le capital social doit être entièrement souscrit avant la date de la signature des statuts ou
de la tenue de l'assemblée générale constitutive. Les actions représentant des
apports en numéraire sont libérées, lors de la souscription du capital, d'un quart au
moins de leur valeur nominale. La libération du surplus intervient dans un délai qui ne
peut excéder trois ans à compter de l'immatriculation au RCCM. Tant que le capital
n'est pas entièrement libéré, la société ne peut ni augmenter son capital sauf si cette
augmentation de capital est réalisée par des apports en nature, ni émettre des obligations.
3. Les apports en nature doivent être évalués par un commissaire aux apports. Ils
14 doivent être intégralement libérés à la souscription.
B. Aspects comptables
1. Cas de libération intégrale
En cas de libération intégrale, tous les apports(en nature et en numéraire) sont libérés totalement en
une seule fois à la constitution.
La comptabilisation de la constitution respecte les mêmes étapes que la constitution des autres
types de société (la promesse d’apport, la libération des apports, le paiement des frais,
l’immobilisation des frais et le solde des comptes de capitaux)
2…. D
3…. E
41… F
5…. G
4611 Apporteur, apport en nature A
16 Emprunt H
401 Fournisseur I
44 Etat J
(libération des apports en nature)
Lorsque les actionnaires effectuent des versements supérieurs à la fraction appelée, on dit qu’ils ont
effectué des versements anticipés. L’anticipation n’entraine pas l’augmentation du capital et le
montant des différentes fractions appelées. Le versement anticipé concerne essentiellement les
apports en numéraire.
L’anticipation peut intervenir à la constitution ou lors de l’appel des fractions suivantes (1erou
2ème ou 3ème quart).
Exemple
La SA GESTION est constituée le 1er septembre N avec 1 000 actions de 12 000 F composées
uniquement de numéraire. A cette date le minimum légal a été appelé.
L’actionnaire principal détenteur de 600 actions a versé intégralement ses apports, Mr TOTI a
versé les ¾ de ses 200 actions et Mr DAM a déposé les 2/4 de ses apports constitués de 80 actions.
Travail à faire :
1- Déterminez les différentes fractions versées par anticipation
2- Calculez le montant des différentes anticipations
3.2 . Comptabilisation
Les versements anticipés ne modifient pas les étapes des écritures de constitution ou de l’appel
des différentes fractions restantes. Le compte 4616 : < Apporteur, versement anticipé> permet
d’enregistrer les différents mouvements concernant l’anticipation. L’écriture intervient au niveau de
l’étape de versement à la banque ou chez le notaire.
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L’anticipation s’enregistre en deux étapes :
- Lors de l’anticipation
- Lors de la régularisation
Application :
Le 1er octobre N, la société anonyme ZABAR au capital de 120 000 000 F est constituée devant le
notaire maître SESS, qui enregistre les éléments suivants :
- Le nominal de l’action est fixé à 10 000 F.
- M. VIERA apporte un matériel pour 10 000 000 F, un fonds de commerce d’une valeur de
20 000 000 F, des marchandises pour 6 000 000 F, des créances de 7 000 000 F et des dettes
fournisseurs pour 3 000 000 F.
- Divers autres actionnaires promettent d’apporter le reste en numéraire.
19 Les statuts prévoient que la première moitié des actions en numéraire sera versée immédiatement
chez Me SESS.
Le troisième quart sera appelé le 31 Mars N+1 et le quatrième quart le 1er octobre N+1.
Le 8 octobre N, Me SESS verse les fonds reçus à la banque de la société après le prélèvement de
500 000 F HT pour ses honoraires et des droits d’enregistrement à déterminer.
Le 30 Avril N+1, la majorité des actionnaires a versé le troisième quart. En accord avec la société,
monsieur KRA, propriétaire de 2 000 actions de numéraire a libéré la totalité de ses actions lors de
l’appel du troisième quart.
Le 1er Novembre N+1, la libération du quatrième quart s’est passée sans incidence
Travail à faire :
1- Passez les écritures de constitution
2- Passez les écritures de l’appel et libération du troisième quart
3- Passez les écritures relatives à l’appel et la libération du quatrième quart
4.1. Définition
Il y’a retard lorsqu’un actionnaire libère sa fraction après le délai prévu par les statuts de la société.
Le retard peut intervenir à la constitution ou lors de l’appel des fractions restantes.
En cas de retard, l’écriture de constitution ou de l’appel des fractions restantes n’est pas modifiée.
Le retard est constaté au moment du versement effectif des fractions appelées.
4.2 . Comptabilisation
Il convient de distinguer le retard lors de la constitution et le retard lors des appels ultérieurs
4-1- Le cas où le retard intervient à la constitution
Lors du versement de la fraction appelée
521 Banque
Ou VE
4732 Mandataire
4613 Apporteur, capital souscrit appelé non versé VE
(Libération des apports en numéraire)
Remarque :
VE : Le montant effectivement versé VE = FA - R
FA : Le montant de la fraction appelée
R : Le montant du retardataire
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Lors de libération du retardataire
521 Banque SV
4613 Apporteur, cap souscrit appelé non versé R
781 Transfert de charge FR
771 Intérêts IR
(Libération des apports en numéraire)
SV: La somme effectivement versée par le retardataire
R : Le montant du retardataire
FR : Les frais de retard SV = R + FR+ IR
IR : Les intérêts de retard
521 Banque VE
467 Apporteur, restant dû sur capital appelé VE
(Libération des apports en numéraire)
Remarque :
VE : Le montant effectivement versé
VE = FA - R
FA : Le montant de la fraction appelée
R : Le montant du retardataire
5. En cas de la défaillance
5.1. Définition
Il y’a défaillance lorsqu’un actionnaire est incapable de libérer ses actions comme prévu par les
statuts. La défaillance peut intervenir à toutes les étapes d’appel du capital c'est-à-dire depuis le 1er
quart jusqu’au 4ème quart.
En cas de défaillance, les actions du défaillant doivent être vendues à d’autres actionnaires
(nouveau ou ancien) soit :
21 - A la bourse : si les actions sont cotées
- Aux enchères publiques par un notaire : si les actions ne sont pas cotées.
5.2 Comptabilisation
SD = V – (MD+FI)
IR : Le montant des intérêts de retard IR =
FC : Le montant des frais de correspondance
SD : La somme versée au défaillant pour solde de tout compte.
FA : Le montant de la fraction appelée.
MD = Nbre d’action du défaillant × valeur nominale × fraction appelée
V = Nbre d’action du défaillant × prix de vente unitaire
L’analyse consiste à calculer et interpréter le résultat de l’actionnaire défaillant qui peut être une
perte ou un gain pour lui. Ce calcul peut se faire en se plaçant dans la position :
- De l’entreprise : le calcul du résultat
- Du défaillant : l’analyse du résultat
La société anonyme NEVASA est définitivement constituée le 1er mars N au capital de 120 000 000
F représenté par 8 000 actions.
Les apports ont été les suivants :
- M EKRA souscrit 3 500 actions. A cet effet, il apporte sa situation active et passive résultant
du bilan suivant. Apport qu’il pourra compléter par des espèces pour respecter sa promesse.
Intitulé Montant Intitulé Montant
Terrains 15 000 000 Capital 48 200 000
Bâtiments 17 500 000 Emprunt 15 000 000
Matériels et outillage 25 000 000 Fournisseurs 3 500 000
Matériels de transport 6 000 000 Etat 1 800 000
Stock de marchandises 3 000 000
Clients 2 100 000
Banque 2 000 000
Il procède à une réévaluation des éléments du bilan :
Parmi les matériels, 2 500 000 F de matériel et outillage sont jugés très anciens et comme
n’ayant aucune valeur-marchande.
Le matériel de transport est estimé à 9 000 000 F.
Le stock est déprécié de 15%.
Parmi les clients, il y a un dont la créance de 600 000 F date de plusieurs années, et qui ne
pourra plus être encaissée.
- Le reste du capital est souscrit en numéraire.
Les actions d’apport et les actions de numéraire ont été libérées conformément à la loi, le premier
quart seul ayant été libéré à la date du 30 mars N.
Mais 1 000 actions de numéraire ont été en fait libérées de 50% et 500 actions de 100% dès la
constitution.
Les fonds ont transité chez le notaire qui, le 15 avril N, les vire à la banque après avoir réglé les
droits d’enregistrement( ?), les frais de publicité 118 000 F TTC et prélevé ses honoraires 826 000 F
TTC.
Travail à faire :
1- Passez les écritures de constitution.
2- Présentez le bilan de constitution le 15 avril N.
Sachant que le conseil d’administration a appelé le deuxième quart le 1er septembre N, et que
les versements ont été effectués à la banque le 30 septembre N, à l’exception d’un actionnaire
détenteur de 600 actions. Après une relance, il règle un montant représentant la fraction appelée de
350 actions, ainsi que des intérêts de retard de 2 mois au taux de 13%.
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L’exécution des autres actions a lieu en bourse et les actions sont vendues comme libérées de
moitié à 8 500 F l’action ; il supporte 13% d’intérêts de retard de 3 mois et 12 500 F de frais divers.
INTRODUCTION
En respect des dispositions de l'article 137 de l'AU portant D.S.C et GIE, à la clôture de
chaque exercice, le gérant ou le conseil d'administration ou l'administrateur général
selon le cas, établit et arrête les états financiers de synthèse conformément aux
dispositions de l'A.U portant organisation et harmonisation des comptabilités.
Conformément aux dispositions de l'article 140, ces documents sont adressés dans les S.A, les
SAS et les SARL, aux commissaires aux comptes 45 jours au moins avant la date de l'assemblé
générale ordinaire qui doit obligatoirement se tenir 6 mois après la clôture de chaque exercice et
statuant entre autre sur les modalités de l'affectation du résultat. L'assemblée générale décide donc de
l'affectation du résultat de l'exercice (N-1) au cours de l'exercice (N) dans le respect des dispositions
légales et statutaires. Nous examinerons dans ce chapitre l’affectation du résultat dans les SA, SARL
et SNC.
A la clôture d'un exercice, le résultat déterminé peut être une perte ou un bénéfice. Ce
qui nous permet d'examiner deux situations :
139
Résultat net : perte
Montant de la perte
25 (Pour solde de compte)
L'AGO qui statue sur les modalités d'affectation du résultat peut décider de porter
cette perte à nouveau. On débitera le compte 129 « perte nette à reporter » par le crédit
du compte 1309. La perte ainsi affectée sera déduite sur les résultats bénéficiaires
ultérieurs avant toute distribution conformément aux dispositions des les articles 143
et 144 de l'AU portant droit des sociétés commerciales.
La répartition du bénéfice porte sur le résultat net d’impôt BIC ou d’impôt BA (Bénéfice
Agricole)
Bénéfice net à repartir=Bénéfice Comptable –Impôt BIC ; l’impôt BIC étant lui-même calculé
à partir du résultat fiscal.
Réintégrations : Ce sont les charges non déductibles fiscalement et les produits non
enregistrés
Le bénéfice fiscal est toujours arrondi à la centaine de francs inférieure avant le calcul
de l’impôt BIC
Les réserves constituent la partie du bénéfice affectée durablement à l'entreprise soit en respect des
testes juridiques ou statutaires, soit par décision des organes compétents. On distingue :
a. La réserve légale
Cas du RAN antérieur est négatif ou débiteur : dans ce cas, la réserve légale se
calcule après déduction de la perte antérieure reportée à nouveau. Réserve
légale = (B.A.R - RAN déficitaire) x Taux de la réserve légale ;
Cas du RAN antérieur est positif ou créditeur : dans ce cas, la réserve légale se
calcule directement sur le montant du B.A.R. Réserve légale = B.A.R x Taux
de la réserve légale
b. La réserve statutaire
C'est une réserve constituée en application des dispositions statutaires. Son taux est
variable et est fixé par les statuts ou l’assemblée générale.
Réserve facultative
C’est une réserve non obligatoire. Elle est fixée par l’assemblée générale ordinaire des associés si le
résultat le permet. On l’appelle aussi réserve libre ou réserve disponible. Son montant ou son taux
est donné par l’assemblée générale des associés.
27
1.2 Le report à Nouveau Créditeur de l’exercice
II s'agit d'une partie de bénéfice dont la distribution est différée par les
organes compétents statuant sur les comptes de l'exercice.
.
1.3. Le Bénéfice Distribuable
1.4. Le Dividende
Le dividende est le produit des actions ou des parts sociales (part d'intérêt)
revenant aux actionnaires ou aux associés en leur qualité d'actionnaire ou
d'associé. C'est la quotte part de bénéfice revenant à chaque associé ou
actionnaire
29 SOLDE 5 L
Réserves facultatives -M
Super dividende théorique N
Super dividende réel -O
SOLDE 7 P
RAN de l’exercice ±P
SOLDE 8 0
2.2.1. Cas de RAN Antérieur Créditeur
131 Résultat net : bénéfice A
1301 Résultat en instance d’affectation : bénéfice A
(Reclassement du résultat)
118 Autres réserves J
121 Report à nouveau créditeur antérieur H
129 Report à nouveau débiteur de l’exercice P
1301 Résultat en instance d’affectation : bénéfice A
111 Réserve légale B
112 Réserves statutaires et contractuelles D
1181 Réserve facultative L
121 RAN créditeur de l’exercice P
465 Associé, dividende à payer Q
(Selon le projet d’affectation)
(Constatation du dividende)
Q=K+O
V = Q x taux IRVM
R=Q-V
30
118 Autres réserves J
129 Report à nouveau débiteur de l’exercice P
1301 Résultat en instance d’affectation : bénéfice A
111 Réserve légale B
112 Réserves statutaires et contractuelles D
1181 Réserve facultative L
121 RAN créditeur de l’exercice P
129 RAN débiteur antérieur H
465 Associé, dividende à payer Q
(Selon le projet d’affectation)
465 Associé, dividende à payer V
4424 Impôts et taxes recouvrables sur associés V
(Constatation du dividende)
Remarque :
Au sens des dispositions du CGI, les dividendes sont des produits des actions. De ce
fait, ils font l'objet de retenue à la source d'IRVM au taux de :
NB :
Travail à faire :
1- Procédez à la répartition du bénéfice net de 80 000 000 F sachant que le report à
nouveau de N-1 est de 500 000 F
2- Passez les écritures nécessaires
Le nombre d’action : 10 000 actions
Application 2
La SA ESPERANCE au capital de 50 000 000 F divisé en action de 25 000 F
entièrement libéré avant l’année N.
Au cours de l’année N, cette SA a réalisé un bénéfice comptable de 75 385 240 F.
L’analyse du compte de résultat donne les informations suivantes :
- Réintégrations : 15 870 030 F
- Déductions : 10 775 200 F
L’assemblée générale ordinaire réunit le 03 février N+1 pour statuer sur les comptes
décide la répartition suivante :
La réserve légale : conformément à la loi
La réserve statutaire : 4 000 000 F
L’intérêt statutaire : 3%
La réserve facultative : 8 200 000 F
Le reliquat sera attribué au super dividende sachant que le super dividende unitaire est
un multiple de 38 immédiatement inférieur.
Travail à faire :
1- Procédez à la répartition du résultat de l’année N
2- Passez les écritures nécessaires
32
Le report à nouveau antérieur était comptabilisé dans le compte 129 avec un solde
de 1 200 000 F
Application3
On extrait du bilan de la SA ASAC avant affectation des résultats les postes suivants
- Capital (25 000 000 F divisé en actions de 10 000 F)
- Réserve légale 2 600 000
- Réserve statutaire 5 000 000
- Réserve facultative 4 300 000
- RAN antérieur créditeur 80 000
- Résultat net de l’exercice 18 824 000
Le super dividende unitaire est arrondi à la dizaine de franc inférieur, le solde étant
reporté à nouveau.
TAF :
1. Présenter le tableau de répartition du résultat de l’exercice.
2. Passer les écritures nécessaires
A. Aspects juridiques :
La répartition respecte les mêmes règles que dans les sociétés anonymes :
- Dotation de réserves légale, statutaire, facultative...
- Distribution de dividende
B. Aspects comptables :
Les comptes ouverts sont identiques à ceux créés pour les affectations des
33
résultats de sociétés anonymes. Toute fois au lieu d’utiliser un compte collectif de
dividende on peut, lorsque le nombre des associés est peu nombreux, créer des
comptes individuels.
Application :
A la fin de l’exercice N, la SARL SECUSS a réalisé un bénéfice comptable de
18 000 000 F ; les charges non déductibles fiscalement de l’exercice s’élèvent à
6 000 000 F et les produits exonérés s’élèvent à 3 500 000 F. Les statuts ont prévu la
répartition suivante :
- Dotation à la réserve légale conformément à la loi
- Intérêt statutaire de 6% sur le capital qui est de 50 000 000 F composé de 5 000
parts
- Dotation à la réserve facultative
- Sur le solde, 25% au gérant à titre de complément de rémunération (tantième).
La société n’est pas cotée en bourse, les tantièmes sont arrondis à la centaine de francs
inférieur. Le superdividende est arrondi à la dizaine de francs inférieurs.
A. Aspect juridiques
34 B. Aspects comptables
Un compte courant associé est ouvert au nom de chaque associé pour comptabiliser la
part du bénéfice reçu. La part du bénéfice reçu ne supporte pas l’IRVM.
Application
La SNC RISTIAN et frère a été créée avec un capital de 30 000 000 réparti
entre CHRISTIAN, gérant actuel et deux associés : KONE ET YAO à raison de 1/3
par associé. Le 31/12/N, elle réalise un bénéfice à répartir de 15 600 000.
Les statuts prévoient la répartition des bénéfices de la façon suivante :
Après déduction des prélèvements mensuels du gérant, il y a lieu de constituer une
réserve statutaire de 5% le reste est partagé proportionnellement entre les associés.
TAF :
1- Etablir le tableau de répartition.
2- Passer les écritures qui s’imposent.
La rémunération mensuelle du gérant s’est élevée à 300 000 réglée par chèque
bancaire.
35
CHAPITRE IV : AUGMENTATION DU CAPITAL
INTRODUCTION
Dans les SA et conformément aux dispositions de l'article 564 l'AU portant DSC et
CIE, l'assemblée générale extraordinaire (A.G.E) est seule compétente pour décider
ou, le cas échéant, autoriser une augmentation de capital, sur le rapport du conseil
d'administration ou de l'administrateur général, selon le cas, et sur le rapport du
commissaire aux comptes.
Dans les SARL, les modifications de statut sont décidées par les associés
représentant au moins les 3/4 du capital social. Toutefois, une augmentation du
capital par incorporation est décidée par les associés représentant la moitié du
capital social.
I. ASPECTS JURIDIQUES
II s'agit des formalités juridiques qui s'imposent lors des opérations d'augmentation
du capital. Ce sont :
Au sens de l'article 562 de l'AU portant DSC et CIE, le montant du capital peut être
augmenté soit par émission d'actions nouvelles, par majoration du montant nominal
des actions existantes, par compensation avec des créances certaines, liquides et
exigibles sur la société, par incorporation de réserves, bénéfices ou primes
d'émission, apport en nature. Nous examinerons sans ce chapitre, les opérations
d'augmentation de capital par :
le capital ancien doit être intégralement libéré (article 572 de l'AU OHADA) ;
Dans les SA, les actions nouvelles en numéraire doivent obligatoirement être
libérées, lors de la souscription d'un quart au moins de leur valeur nominale ;
Dans les SARL, les apports en numéraire doivent être libérés lors de la
souscription au moins de moitié ;
Dans les SARL, le capital restant dû doit être libéré dans un délai de deux (2)
ans à compter du jour où l'opération d'augmentation du capital est devenue
effective (article 361 -1) de l'AU OHADA révisé.
Lorsque les actions sont émises à leur valeur nominale, on dit qu'elles sont émises au
pair. Dans le second cas, on dira que les actions sont émises au prix d'émission.
Lorsque sont souscripteurs seuls les anciens actionnaires dans la proportion des
actions anciennes détenues par chacun, il n'y a pas de problème d'émettre les
actions au pair. Mais lorsqu' interviennent les nouveaux actionnaires, ils auront droit
aux réserves antérieurement constituées en leur absence. Situation qui défavorise les
anciens actionnaires. Pour établir cet équilibre, les actions nouvelles doivent être
émises à un prix compris entre la valeur nominale et la valeur mathématique de
l'action avant augmentation du capital. C'est ce prix qui appelé « prix d'émission ou
prix de vente »
Conformément à l'article 588 du DSC, le prix d'émission doit être fixé par l'AGE sur
rapport du conseil d'administration. On retient donc l'encadrement suivant
correspondant à la limite extrême du prix d'émission
V.M.C =
SNC = (Total actif - Actif fictif) - Passif exigible (Dettes à LMT + Dettes à CT)
SNC = Capitaux propres - Actif fictif (ECA non couvert par une provision)
C’est la valeur du titre calculé à partir bu bilan financier. Les postes du bilan sont pris
à leur valeur réelle. Cette valeur est déterminée dans l’optique d’une vente.
Actif Net Corrigé (ANCo) = (Total actif - Actif fictif) - Passif exigibles (Dettes à
LMT + Dettes à CT) + ou - value d'évaluation
ANCo = Capitaux propres - Actif fictif (ECA non couvert par une provision) + ou –
value d'évaluation.
RS =
Remarque :
40
Comme à la constitution, la valeur nominale des nouvelles actions doit être libérée
d’au moins ¼ à la souscription.
Quant à la prime d’émission, elle est libérée intégralement à la souscription.
Au plan fiscal, l’apport en numéraire est traité comme à la constitution, en tenant
compte du capital ancien.
1.1- L’aspect comptable
4615 Apporteur, versement /aug de kl A
109 Apporteurs, CSNA B
1012 Capital Souscrit app non versé C
1011 Capital souscrit, non appelé B
1051 Primes d’émission E
(souscription de l’augmentation)
521 Banque A
4615 Apporteur, versement/aug de kl A
(Libération)
62 S.E (publicité…) F
63 S.E (honoraire…) G
646 Droit d’enregistrement H
4454 T.V.A/service I
521 Banque J
(paiement des droits)
1012 Capital Souscrit appelé non versé C
1013 KSAVNA C
(solde du 1012)
Application
La SA DOURE au capital de 40 000 000 F a procédé à une augmentation de son
capital en numéraire de 20 000 000 F.
La valeur réelle des actions avant l’opération est 63 000 F, le prix d’émission de
l’action nouvelle 50 000 F, et le nominal 40 000 F. Les frais d’émission 10 000 F par
action.
Travail à faire :
1- Déterminez le rapport de souscription(RS)
2- Calculez le droit de souscription(DS)
3- Présentez les écritures de l’augmentation sachant que les actions sont libérées
du minimum légal à la souscription.
4- Procédez à l’appel et à la libération des ¾ restants.
5- Analysez la situation de l’ancien actionnaire qui avait 4 actions et qui décide de
ne pas souscrire.
Application :
La SA DORA au capital de 25 000 000 F de nominale 25 000 F décide d’augmenter
son capital par apport d’un bâtiment de 6 000 000 F. Les réserves avant l’opération : 7
500 000 F ; Prime d’apport 5 000F
Travail à faire :
Calculez le nombre d’actions émises et passez les écritures.
Application générale
La SA TOTO au capital de 10 000 000 F divisé en action de 10 000 f procède à une
augmentation de son capital par émission de 500 actions de 10 000 f à 12 500 f.
Les actions possédées et souscrites par les actionnaires apparaissent dans le tableau ci-
après :
Actionnaires Actions Actions
possédées demandées
Pierre 200 200
Jacques 100 -
Daniel 60 45
Emma 40 25
Henry 600 290
TAF :
1- Analysez les demandes en termes de souscription à titre irréductible et à titre
réductible
2- Procédez à la répartition des titres
1. Aspects juridiques
RA =
b. Le droit d’attribution
Le droit d’attribution : c’est le droit qui permet à un ancien actionnaire de bénéficier
gratuitement d’une nouvelle action émise après l’incorporation de la réserve. On
calcule le DA de trois façons différentes :
selon la position de l’actionnaire ancien
La différence entre les deux valeurs mathématiques représente le droit
d’attribution(D.A).
DA =
Remarque :
2. Aspects comptables
11 Réserves A
1013 Capital social A
(Incorporation de la réserve…)
646 Droit d’enregistrement B
521 Banque B
(Paiement du droit d’enregistrement)
45
Valeur mathématique
Avant augmentation E = Nombre d’action avant × valeur mathématique avant
Après augmentation H = Nombre d’action après × valeur mathématique après
Résultat apparent E=H–E
Vente des D.A F = nombre de D.A × valeur des D.A
Résultat de la situation J=F+E
Application :
Travail à faire :
1- Calculez :
1-1- La valeur mathématique avant
1-2- La valeur mathématique après
1-3- Le droit d’attribution
2- Donnez le nombre d’action obtenu par un actionnaire qui possédait :
2-1- 500 actions
2-2- 40 actions
2-3- 120 actions
II peut arriver que l'AGE d'une SA décide d'une augmentation combinée de son capital
en associant ainsi les apports en numéraire et l'incorporation des réserves. Cette
opération peut se faire de manière simultanée ou successive.
1. L’augmentation successive
Cette opération peut se réaliser soit par :
- Incorporation de réserves puis par apport du numéraire
- Apport du numéraire puis par incorporation de réserves
Au cours de l’opération, les droits de souscription(DS) et d’attribution(DA)
appartiennent aux anciens actionnaires lors de la première augmentation. Les droits de
46 la deuxième augmentation appartiennent aux anciens et nouveaux actionnaires (ceux
ayant acquis des actions lors de la première augmentation).Les droits (DS et DA) se
calculent successivement.
Application
La SA DALLAS présente le bilan simplifié suivant :
ACTIF MONTANT PASSIF MONTAN
A.I 108 000 000 Capital 40 000 000
Réserves légales 4 000 000
A.C 20 000 000 Réserves statutaires 72 000 000
Réserves facultatives 16 000 000
T.A 12 000000 Dettes 8 000 000
TOTAL 140 000 000 TOTAL 140 000000
N.B :
L’actif immobilisé ne comprend pas d’actif fictif
L’assemblée générale extraordinaire décide d’une augmentation par en
numéraire, prix d’émission 30 000 F, nombre d’action 2 000 ; valeur nominale
20 000 F et incorporation d’une partie des réserves avec distribution de 1 000
actions gratuites.
Travail à faire :
1- Calculez les droits (DS et DA) dans les deux cas :
- 1er cas : incorporation de réserves puis apport en numéraire
- 2ème cas : apport en numéraire puis incorporation de réserves
2- Comptabilisez l’opération.
2. L’augmentation simultanée
Application
Voir cas DALLAS : Calculez les droits (DS et DA) en cas d’augmentation
simultanée.
1. Aspects juridiques
47
Pour assainir sa situation financière, la société peut décider d’incorporer une dette (la
dette fournisseur, la dette d’un actionnaire…) dans le capital. La conversion de la dette
n’est pas réellement un apport nouveau.
Les nouvelles actions seront émises à une valeur inférieure à la valeur réelle des
actions existantes pour attirer le créancier. Cette opération se fait sans droit de
souscription.
La différence entre la valeur d’émission et la valeur nominale des actions (valeur
nominale est identique à celle des anciennes actions) donne la prime de conversion.
Au plan fiscal les droits sont calculés comme lors d’un apport nouveau, c'est-à-dire
application du barème dégressif (0,3% et 0,1%).
2. Aspects comptables
48
49