Vous êtes sur la page 1sur 14

Déchets industriels et spéciaux

Cadre général
La Tunisie a connu, ces dernières années, un développement économique qui a conduit
à l’évolution des quantités de déchets industriels et spéciaux selon les résultats des
études réalisées en la matière. Les quantités de déchets provenant des activités
industrielles des différents secteurs sont estimées à 150 mille tonnes par an environ
(hormis le phosphogypse et les déchets des mines).
Dans ce cadre, le Ministère des Affaires locales et de l’Environnement a mis sur pied un
programme spécial comprenant la réalisation d’une unité de traitement de ces déchets à
Jradou (gouvernorat de Zaghouan) et 2 centres de stockage et de transfert (IRST) au
Centre (Sfax) et au Sud (Gabès).
Ce programme vient renforcer le système national de création des décharges contrôlées
et des centres de transfert pour le traitement des déchets ménagers et assimilés, de
fermeture et de réhabilitation des décharges anarchiques et d’interdiction d’accès des
déchets industriels et spéciaux à ces décharges.
Avec l’établissement des installations pour le traitement et l’élimination des déchets
industriels et spéciaux à Jradou et dans les deux IRST et avec la mise en place d’un
système de pilotage, surveillance et refinancement de la gestion des déchets industriels
et spéciaux au sein de l’ANGed, la Tunisie est le premier pays en Afrique du Nord à
avoir investi dans toute une gamme d’activités pour la gestion intégrée des déchets
industriels et spéciaux.
Ces activités sont parties du plan de développement de la Tunisie qui comporte entre
autres les éléments suivants:
Les aspects essentiels de la gestion des déchets industriels et spéciaux ont été décrits
dans un guide pratique ainsi que dans plusieurs dépliants.
Cadre réglementaire
Le programme de gestion des déchets industriels et spéciaux est régi par la
réglementation relative à la gestion des déchets, notamment :

 Loi n°96-41 du 10 juin 1996, relative aux déchets et au contrôle de leur gestion et
de leur élimination, telle qu’amendée par la Loi n°2001-14 du 30 janvier
2001 (Articles 19, 26,31 et 47)
 Décret n°2000-2339 du 10 octobre 2000, fixant la liste des déchets industriels et
spéciaux
 Décision du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable datée
du 23 mars 2006 relatif à la création d’une unité de traitement des déchets
industriels et spéciaux et de centres d’accueil et de transfert.
Pour les déchets industriels et spéciaux, la loi 96-41 prévoit dans son Art. 31bis que tout
établissement ou entreprise assurant une ou plusieurs activités de collecte, de tri, de
transport, de stockage, de traitement, de valorisation et d'élimination des dangereux est
soumis à autorisation préalable du Ministère chargé de l'Environnement. L’article spécifie
aussi certaines conditions pour l’octroi de cette autorisation.
Le contrôle des déchets industriels et spéciaux est plus rigoureux que pour les autres
déchets.

 La responsabilité des producteurs de déchets industriels et spéciaux comprend


surtout la déclaration correcte de la quantité et de la composition des déchets
industriels et spéciaux ainsi que le choix soigneux des transporteurs et des
exploitants de ses déchets.
 La responsabilité des transporteurs de déchets industriels et spéciaux est surtout
le bon choix des moyens de transport, la formation adéquate des chauffeurs et la
fiabilité de l’entreprise en général concernant son respect pour l’environnement
 La responsabilité des exploitants des installations de traitement des déchets
industriels et spéciaux concerne surtout le traitement et l’élimination correcte
suivant les conditions que l’autorisation et le cadre légal prescrivent.
La responsabilité du producteur ne peut être transférée au nouveau détenteur que sous
réserve que le producteur s’est assuré soigneusement que les déchets sont remis à des
prestataires autorisés et agréés par la réglementation tunisienne. Les obligations
fondamentales de la gestion des déchets industriels et spéciaux découlent de la
Convention de Bâle.
La Convention de Bâle
La Convention de Bâle du 22 mars 1989 sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets industriel
élimination, ratifiée par la Tunisie constitue un instrument universel consacré spécifiquement aux déchets ind
Au-delà des dispositions relatives aux mouvements transfrontières, elle contient dans son article 4 quelques d
qui réglementent la gestion des déchets industriels et spéciaux. Elle oblige notamment les Etats parties à :

 Veiller à ce que la production nationale de déchets industriels et spéciaux et d'autres déchets soit rédui
compte tenu des considérations sociales, techniques et économiques (article 4, paragraphe 2 a)
 Assurer la mise en place d'installations adéquates d'élimination, situées dans la mesure du possible sur
en vue d'une gestion écologiquement rationnelle desdits déchets (article 4, paragraphe 2b)
 Veiller à ce que les personnes assurant dans le pays la gestion des déchets industriels et spéciaux ou d
prennent les mesures nécessaires pour, d'abord, prévenir la pollution résultant de cette gestion, puis en
les conséquences pour la santé humaine et l'environnement (article 4 paragraphe 2c)
 Interdire à toute personne n'ayant pas été autorisée ou habilitée spécifiquement pour ce type d'opératio
d'éliminer des déchets industriels et spéciaux (article 4, paragraphe 7a)
 Respecter, conformément aux prescriptions du premier paragraphe de l’article 4 de la Convention, le c
d’interdire l’importation des déchets industriels et spéciaux ainsi que d’autres déchets en vue de leur é

Quantités et types de déchets industriels et spéciaux


La Tunisie a enregistré au cours des dernières décennies une croissance économique
importante. Celle-ci s'est traduite - entre autre - par une forte évolution des quantités de
déchets industriels et spéciaux (DIS). Selon les résultats des études réalisées en la
matière, la quantité des déchets provenant des activités industrielles dans les différents
secteurs est estimée à 150 mille tonnes/an.
Les huiles usées non chlorées constituent une grande partie. Elles sont recyclées dans
une installation de raffinage à Bizerte. La majorité des autres déchets industriels sont
traitables à Jradou. Ce sont des boues provenant du secteur pétrolier, des séparateurs
eau/hydrocarbures et du traitement des eaux industrielles usées, des déchets liquides du
dégraissage, de la mise en forme et du traitement des surfaces métalliques, des
emballages contenant des résidus de substances dangereuses, des pesticides et
produits pharmaceutiques abîmes, des scories de fusion et des sables et moules
contaminés de fonderie etc.
Programme Dis "20-20"
Programmes de valorisation de déchets industriels et spéciaux
Le recyclage nécessite les prescriptions légales afin d’éviter tout dommage à la santé de
l’homme et à l’environnement.
Le recyclage c’est :
Le recyclage paraît faisable seulement si les trois conditions suivantes sont remplies
(schéma visuel) :

La viabilité économique signifie que les coûts de recyclage ne doivent pas surmonter
beaucoup les coûts des mesures d’élimination et que le recyclage prévu par les autorités
ne doit pas surcharger les entreprises économiquement.

En plus, il convient d'exiger le suivant :


 Le recyclage ne doit pas amener à une dispersion ou même concentration des
substances nocives dans les produits et dans l’environnement.
 Le recyclage matériel et la valorisation énergétique sont équivalents du point de
vue légal. C'est-à-dire le choix dépend des prix et de la faisabilité technique et
donc du choix du producteur des déchets.
 

Dans ce sens, la Direction des Filières de l’ANGed joue un rôle primordial pour le


programme de recyclage. Même dans le cas des déchets industriels et spéciaux
dangereux le recyclage est faisable en Tunisie quand la séparation et la collection
séparée réussie et quand les fractions séparées rencontrent les besoins spécifiques de
qualité des entreprises de production.

Actuellement c’est le cas pour les déchets suivants :

 Les piles, batteries et accumulateurs


 Les huiles lubrifiants usagées et les filtres usagés
 Les pneus
Une filière pour les déchets électriques et électroniques ainsi que pour les déchets de
soin est en préparation. La valorisation énergétique n’est pas encore bien évoluée en
Tunisie. Il faut surtout éviter que les fractions calorifiques de haute nocivité soient
recyclées dans les centrales thermiques. Il est donc essentiel d’élaborer des standards
de qualité de ces combustibles secondaires.

Dans l’avenir, la combustion de déchets prétraités dans les centrales électriques et dans
les cimenteries peut engendrer un développement violent de techniques de séparation
de fractions calorifiques de qualité constante prélevées des déchets ménagers et
industriels, afin de les transformer en énergie.
Gestion actuelle des déchets industriels et spéciaux – L’infrastructure pour le
traitement
Schéma simplifié résumant le traitement des déchets industriels et spéciaux :
 
Le programme national pour la gestion des déchets prévoit la combinaison de plusieurs
composantes pour gérer les Déchets Industriels et Spéciaux
Il y a toute une série de filières qui établissent une responsabilité directe des producteurs
pour l’évacuation et le recyclage de leurs produits abîmés. Quelques DIS ont été soumis
à cette forme de gestion.

Pour d’autres DIS de grande quantité ou de risque élevé de leur gestion, la Tunisie
cherche des solutions spécifiques et individuelles, tels que sont :

 Les grandes quantités de phosphogypse provenant de la production de l’acide


phosphorique; il est prévu d’installer des mono-décharges, gérées par l’industrie
productrice même.
 Les grandes quantités de margine, une boue résiduelle de la production de
l’huile d’olive; il est prévu de les traiter biologiquement, puis de les sécher par
évaporation à ciel ouvert et après les éliminer dans les décharges. Il est question
d’épandage de ces boues dans les champs agricoles.
 Les grands stocks de pesticides abîmés et de PCB provenant des
transformateurs anciens vont être éliminés à travers les programmes d’assistance
financière de la Banque Mondiale. Les déchets doivent être exportés à l’étranger
pour l’incinération à haute température, technologie qui n’existe pas en Tunisie.
 Les déchets de soins (DAS) nécessitent un prétraitement de stérilisation avant
de les éliminer sur les décharges contrôlées.
Pour tous les autres déchets, en totalité environs 150 milles tonnes par an, la Tunisie a
établi un programme d’investissement en coopération avec la Banque de
Développement Allemande (KfW). Le projet réalisé dans le cadre de ce programme
consiste en un centre de traitement des déchets industriels et spéciaux dans la zone de
Jradou du gouvernorat de Zaghouan et de 2 installations de réception, stockage et
transfert (IRST) au centre (Sfax) et au sud de la Tunisie (Gabès).
Centre de traitement de Jradou et les méthodes utilisées pour le traitement
Le centre de traitement de Jradou utilise des méthodes choisies en fonction de la nature
des déchets provenant des différentes activités industrielles de la Tunisie comme suit:
Méthodes de traitement
Traitement Neutralisation
Physico-chimique
Précipitation des métaux lourds (Pb, Zn,Cu, Ni..)
Réactions d’oxydation (cyanures et nitrites) pour dé-toxification
Réaction de réduction du chrome VI pour dé-toxification
Réduction d’anions
La dés-émulsification
Stabilisation /
solidification Repose sur la fixation des déchets et leur imperméabilité aux facteurs
climatiques en les mélangeant avec du ciment et de la chaux avant de les
enfouiller dans la décharge.
Stockage 1. Consacrer un espace de collecte d’importantes quantités de matières
valorisables.
2. Consacrer un espace de collecte et de stockage de quantités de déchets
non-traitables en Tunisie afin de l’envoyer à l’étranger pour traitement
dans des établissements spécialisés (p.e d'incinération à haute
température).
Espace imperméable pour l'enfouissement des déchets traités.
 Décharge
Instruments de suivi
Tout établissement autorisé aux activités de gestion des déchets industriels et
spéciaux(déchets industriels et spéciaux), est appelé à tenir à sa charge :

 Un registre conforme aux dispositions des Articles 28 et 33 de la loi n°96-


41 du 10 juin 1996, relative aux déchets et au contrôle de leur gestion et de leur
élimination
 Un manifeste et un bordereau de suivi conformes aux dispositions de
l’Article 25 de la loi n°96-41 du 10 juin 1996
 Un rapport annuel conforme aux dispositions de l’Article 34 de la loi n°96-
41 du 10 juin 1996
Dans le cas de l’exportation une notification préalable suivant l’Art. 40 de la loi est
nécessaire. Au-delà de ces instruments obligatoires, le MEdéchets industriels et
spéciaux a conçu la signature bilatérale d’une convention entre l’ANGed et l’entreprise
respectivement le groupement industriel pour exprimer la volonté de joindre le système
de gestion des déchets industriels et spéciaux.

Télécharger la convention 
Le registre est prévu comme instrument interne de suivi et comme base pour les visites
de contrôle sur site par les autorités compétentes.

Le manifeste est un contrôle d’avance qui comprend les éléments suivants :


Producteur Gestionnaire Autorité
• Docum
• Déclaration officielle (DO) comportant • Document d’acceptation (DA) pour l’évacuation approuvé
l’analyse de déchets industriels et spéciaux du déchets industriels et spéciaux
La partie essentielle du manifeste est la déclaration correcte et complète de la
composition chimique et physique des déchets par le producteur.

 Le bordereau de suivi sert l’administration et les détenteurs à contrôler et


documenter le flux des déchets afin de prouver la conformité du transport avec la
règlementation.
 Chaque détenteur de déchets industriels et spéciaux est obligé d'établir un
rapport annuel et de l’envoyer aux autorités de surveillance pour contrôle et
évaluation. Il contient toutes les informations sur les déchets gérés, leur origine,
quantité, leurs caractéristiques, leur destination et le mode de leur gestion.
Les outils du suivi des détenteurs :
Registre (Art. 28 et 33) Rapport annuel (Art. 34) Autorisation de transport
(Art. 31bis)
Le Registre est la Le Rapport annuelest L’autorisation du transport
documentation continue des obligatoire pour tous les est l’instrument pour
entrée et sorties de DIS chez les détenteurs (les producteurs garantir la qualité des
détenteurs; il est situé dans inclus) de DIS, communiquant entreprises pour le transport
l’unité productrice ou dans le au MEdéchets industriels et des DIS.
siège du transporteur ou dans spéciaux toutes les informations  
l’installation de traitement, concernant les DIS, les
suivant un modèle qui va être accidents et les mesures de
présenté plus bas. minimisation des DIS.
Le registre doit être demandé  
auprès de l’ANGED
Formulaire du rapport annuel Formulaire de la
 Couverture du registre  (le formulaire sera Demande de
téléchargeable à la fin de
l'année) l’Autorisation 

Manifeste (Art. 25) Bordereau de suivi (Art. 25) Rapport Notification (Art.
40)
Le Manifeste déclare l’origine, Le Bordereau de suivi est La notification est
la composition et la quantité l’instrument de contrôle des l’autorisation de
prévue pour le traitement. Il flux de déchets pendant le l’exportation des DIS (p.e.
nécessite l’accord de l’unité transport. Il doit former une les PCB et les Pesticides)
administrative responsable du partie du registre des détenteurs qui nécessite l’accord du
suivi des DIS. Il peut être de DIS. Il peut être pays destinataire.
valable pour plusieurs années électronique.
Le formulaire original du Le formulaire original du
Manifeste doit être demandé Bordereau de Suivi doit être
auprès de l’ANGED demandé auprès de l’ANGED
Formulaire du Spécimen du bordereau de  
manifeste  Suivi 

Transport et collecte
Pour les déchets industriels et spéciaux, l’article 31bis de la loi 96-41 sur la gestion des
déchets soumet à autorisation préalable du Ministre chargé de l'environnement, tout
établissement ou entreprise assurant une ou plusieurs activités de collecte, de tri, de
transport, de stockage, de traitement, de valorisation et d'élimination des déchets
industriels et spéciaux. Un guide détaillé sur la collecte et le transport des déchets
industriels et spéciaux a été élaboré et peut être téléchargé.
Guide détaillé sur la collecte et le transport des déchets industriels et spéciaux
Tome 1 Tome 2

Tome 1  Partie1 
Annexe 1-2-3  Partie 2 
Annexe 4-5-6  Partie 3-4-5-6 
L'autorisation de transport doit indiquer :

 Les types et quantités de déchets


 Les prescriptions techniques et les modalités de collecte, de transport, de tri, de
stockage, de traitement, de valorisation et d'élimination
 Les précautions prises pour garantir les conditions de sécurité
 Le site de collecte, de tri, de stockage et d'élimination
 Cette autorisation n'est attribuée qu'après accomplissement des procédures
d'approbation de l'étude d'impact conformément aux règlements en vigueur.
L'enlèvement et le transport des déchets industriels et spéciaux doivent être effectués
par des entreprises spécialisées et formées.
La demande d'une autorisation de transport indique:

 Le savoir faire du personnel


 L’aptitude des moyens de transport
 Les assurances pour payer des dommages-intérêts (Art. 34 al. 2 de la loi 96-41)
 La loi prévoit d’imposer des conditions et une durée limitée pour l’autorisation.
 
En ce qui concerne les conditions, il peut s’agir d’une:

 Délimitation de la zone de collecte


 Délimitation sur certaines routes à utiliser
 Délimitation sur certains déchets et certains conteneurs/camions à utiliser
 
Normalement les dispositions relatives au transport des matières dangereuses sont à
appliquer aux déchets industriels et spéciaux en parallèle aux dispositions de la loi des
déchets. Cette réglementation internationale sur le transport routier des marchandises
dangereuses (ADR) à laquelle la Tunisie a adhérée, implique une multitude d’obligations.
A titre d’exemple une signalisation (plaque) adéquate doit être apposée sur le véhicule
transporteur signalant la nature des "produits" transportés et celle des risques.
Base légale :

Loi n° 97-37 du 2 juin 1997, relative au transport par route des matières dangereuses et
arrêté du ministre du transport du 19 janvier 2000, fixant les étiquettes de danger et les
marques distinctives relatives au transport de matières dangereuses par route.
Un guide détaillé sur la gestion des déchets chimiques provenant des laboratoires a été
élaboré et peut être téléchargé.
 
Guide sur la gestion des déchets chimiques des laboratoires
Partie 2
Partie 1 
Annexe 2 
Annexe 1 

Gestion interne dans les entreprises


La responsabilité des producteurs comprend la déclaration correcte de la quantité et de
la composition des déchets industriels et spéciaux de leur entreprise, ainsi que le choix
soigneux des transporteurs et des installations de traitement. En plus, le producteur
respecte toute réglementation concernant le stockage interne des déchets industriels et
spéciaux et démontre sa volonté de minimiser la nocivité et la quantité de ses déchets,
p.ex. par une planification stratégique environnementale de l’entreprise. Plus cette
composante stratégique est évoluée dans l’entreprise, plus le potentiel de minimiser les
coûts d’évacuation des déchets industriels et spéciaux peut être exploité.
Le guide pratique sur la gestion des déchets industriels et spéciaux contient encore plus
de détails sur la bonne gestion interne des déchets industriels et spéciaux. Le guide peut
être téléchargé ici :
 
Guide pratique sur la gestion interne des déchets

Tome 1  Tome 2 
Annexes 1-8  Annexes 1-5 
Annexes 6 
Annexes 7 
Annexes 8 
Documentation des déchets, choix du code approprié (du catalogue des déchets
industriels et spéciaux) et des caractéristiques de risque comme matière
dangereuse

 Suivi et documentation de la procédure interne comme p.e. sur les mélanges


admissibles, la séparation nécessaire à cause de sa réactivité et les emballages
appropriés
 Exploitation correcte et suivi soigneux des installations de traitement interne
pour les eaux usées industrielles et les déchets industriels et spéciaux
 Suivi interne du flux des déchets industriels et spéciaux, à travers le registre et les
autres documents du suivi comme le manifeste, le bordereau et le rapport
annuel
 Evolution continue de la structure d’organisation et des responsabilités
internes pour l’environnement; surtout la désignation d’un chargé ou responsable
pour l’environnement
 Documentation de la fréquence et du contenu des inspections internes et des
activités de formation interne des cadres et du personnel
 Contracter une assurance contre les dommages environnementaux potentiels et
mobilisation des ressources financières pour l’assainissement des dommages et
incidents éventuels du passé
Les actions pratiques d’une bonne gestion interne sont les suivantes :

 Les déchets industriels et spéciaux doivent être étiquetés suivant la


règlementation des matières dangereuses (dans la majorité des cas identifiables
par les feuilles de sécurité des produits usés, sinon par une analyse des
composantes dangereuses).
 Le tri sert à séparer les déchets industriels et spéciaux à haut risque des autres
déchets qui sont moins chers à éliminer (p.e. dans les décharges contrôlées). Le
tri sert aussi à séparer les différents types de déchets industriels et spéciaux qui
peuvent réagir et provoquer un impact plus grave sur l’environnement en cas
d’accident (explosion, émanation de gaz toxiques etc.). Des produits
incompatibles ne doivent pas être associés à une même capacité de rétention. Le
tri sert donc à la minimisation des risques et des coûts dans l’entreprise.
 Organiser le stockage interne, c'est prévoir les capacités de stockage interne en
fonction des quantités produites, équiper le stockage des moyens techniques du
premier secours, de la protection des travailleurs, d’extinction de feu et de
rétention des eaux d’extinction de feu. Signaler les risques et étiqueter les
récipients, regrouper les déchets suivant le plan d’évacuation et respectivement le
traitement prévu.
Un plan de stockage des matières dangereuses comportant la localisation précise des
différentes classes de produits ainsi qu’un registre des stocks tenu à jour permet, en cas
de fuite ou d’incendie, de connaître rapidement la nature des produits stockés et des
quantités.
Dans la mesure du possible, il faut toujours stocker les conteneurs de déchets dans un
endroit abrité (l’eau mélangée aux déchets alourdit la benne et risque d’augmenter le
coût du transport et du traitement parce qu’ils sont facturés au poids. Il faut aussi placer
les conteneurs sur rétention afin d’éviter une contamination du sol et des nappes
souterraines et dans une aire clôturée pour limiter le risque d’intrusion.
Les règles de compatibilité suivantes sont à respecter :

 Les acides et les bases doivent également être séparés lors du stockage. En
général, il faut éviter de stocker ensemble des produits inflammables et nocifs /
irritants car ces derniers deviennent alors réellement dangereux après réaction.
 Les produits toxiques ou très toxiques doivent être séparés des autres produits et
stockés dans un local ou dans une armoire fermée à clé, seul un nombre limité de
personnes formées aux risques liés à ces produits pourra pénétrer dans ce local.

Vous aimerez peut-être aussi