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G.

Ducoudray, Notions Elémentaires d’Histoire De France, treizième édition, revue et complétée


jusqu’à nos jours, Librairie Hachette et Cie, Paris, 1914

(P330) 20. Avènement de Louis XIV; Mazarin: suite de la guerre de Trente Ans; les -victoires de
Condé et de Turenne.—Louis XIII avait appelé dans ses conseils, pour succéder à Richelieu, le
cardinal Jules Mazarin. Anne d'Autriche, veuve de Louis XIII, et déclarée par le Parlement régente
au nom de son jeune ls, Louis XIV, garda aussi Mazarin, l'élève et le digne successeur de
Richelieu.

(P342) 4. Le règne personnel de Louis XIV. — La révolte de la Fronde fut le dernier e ort de la
féodalité(封建制度) expirante(奄奄⼀息的). Louis XIV, après la mort de Mazarin (1661), prit
en main le pouvoir et commença son règne personnel. Il voyait tout le monde à ses pieds : le
Parlement, honteux de sa rébellion, la noblesse, qui ne songe plus qu'à mériter la faveur royale,

le peuple, fatigué des guerres civiles.

Louis XIV ne se contente pas d'exercer le pouvoir absolu : il proclame son droit, regarde son
autorité comme divine. Personni ant en lui seul la nation, il dit : « L'État, c’est moi.» De cet orgueil
vinrent les fautes qui le perdirent.

(P344) 12. Politique extérieure de Louis XIV. — Louis XIV suivit, dans ses premières années, à
l'extérieur, une politique nationale dont il recueillit d'heureux fruits. Il sut utiliser pour
l'agrandissement de son royaume les habiles capitaines qu'il avait la bonne fortune de voir se
presser autour de lui, non moins dévoués que ses ministres.

13. Guerre de dévolution (l1677-1668). — Par ses(Louis XVI) premiers actes envers l'Espagne,
envers le Saint-Siège, Louis XIV montra quel respect il voulait qu'on eût pour ses ambassadeurs.

Puis, à la mort de son beau-père Philippe IV, il réclama, en vertu du droit de dévolution, les Pays-
Bas espagnols, entra en Flandre, soumit Lille (1667), conquit en plein hiver la FrancheComté
(1668) et ne s'arrêta que devant une triple alliance formée par la Hollande, l'Angleterre et la
Suède. La paix d'Aix-la-Chapelle. (1668) lui laissa ses principales conquêtes en Flandre.

14. Guerre de Hollande (1672-1678). — Louis XIV ne pardonnait point aux Hollandais d'avoir
arrêté le cours de ses victoires. Il envahit leur pays avec une armée que commandaient Turenne et
Condé. Il en était déjà maître lorsque les Hollandais, par une révolution, proclamèrent stathouder
Guillaume d'Orange. Celui-ci t ouvrir les écluses et inonda le pays. Les Français durent reculer.

(P346) 16. Le siècle de Louis XIV. — Louis XIV tenait une cour magni que où se succédaient les
fêtes, les carrousels, les divertissements. Flatté jusque dans ses vices, il voyait les courtisans

approuver ses scandales et honorer ses favorites, Mlle de la Vallière, Mme de Montespan. Paris,
en souvenir de ses victoires, lui dressait des.arcs de triomphe, la porte Saint-Denis et la porte
Saint-Martin.

Louis XIV se montra protecteur si éclairé des lettres et des arts, qu'on a groupé autour de son
nom tous les hommes de génie de son siècle, même ceux qui vécurent à peine sous son règne.

(P348) 20. Deuxième partie du règne de Louis XIV (1678-1715). — Louis XIV avait agrandi et
enrichi la France. Mais son ambition augmentait avec sa puissance. Il ne tarda pas à se détourner
de la politique nationale pour suivre une politique religieuse et monarchique qui le mit encore aux

prises avec l’Europe.

(P351) 25. Fautes de Louis XIV; nouvelle coalition contre la France (1701). — Mais par ses fautes
le roi provoqua une nouvelle coalition. Il viola le traité de Ryswick et de plus conserva au duc
d'Anjou, malgré le testament, ses droits à la succession au trône de France. L'Europe entière se
souleva contre Louis XIV, qui faisait entrevoir l’union menaçante de la monarchie espagnole et du
royaume de France.

Trois hommes célèbres dirigeaient cette coalition : le grand pensionnaire de Hollande, Heinsius;
Churchill, duc de Marlborough, habile général qui gouvernait l'Angleterre en gouvernant la reine
Anne par sa femme ; le prince Eugène de Savoie, dont Louis XIV n'avait pas voulu faire un
colonel, et qui s'était mis au service de l’Autriche.

(P352) Un an après ces traités, Louis XIV mourait (1715) : il avait donné à la France un comble de
prospérité suivi d'a reux malheurs, si bien que le jugement de la postérité varie selon qu’on
regarde le bien qu'il a fait ou le mal qu’il a causé.

4-11. Louis XIV gouverna -personnellement à partir de 1661. Il avait reçu un pouvoir a ermi et
régna 'avec une autorité s-bornes. Craint, admiré, il eut -le bonheur de rencontrer des hommes de
génie qui ne demandaient qu'à le servir : Colbert, Louvois, Vauban, etc.

(P353) 16-19. De grands écrivains, des artistes illustraient alors la France, et

par la protection qu'il leur accordait, Louis XIV méritait qu'on donnât

son nom à son siècle.

20-25. Mais l'ambition de Louis XIV ne connut plus de limites. Il commit la faute de proscrire les
protestants et de révoquer l'édit de Nantes (1685).

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