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Chapitre II Généralité sur la corrosion

1-Introduction :

La corrosion entraîne chaque année des pertes matérielles considérables pour


l'industrie pétrolière. Plus grave encore, la corrosion peut causer des dommages
irréversibles à l'environnement et même des pertes en vie humaine.
En effet la corrosion est susceptible d'affecter les équipements et structures en service en
provoquant de graves altérations telles que: la diminution générale d'épaisseur, la
génération de piqures….etc. C'est pourquoi, il est indispensable de pouvoir identifier les
risques susceptibles d'être engendrés par la corrosion et de les quantifier afin de les
maîtriser.
Dans le champ de Rhourde el Baguel, plusieurs problèmes sont rencontrées
(dépôts, fort GOR, fractures, corrosion des équipements). Vue l’importance du problème
de la corrosion a l’échelle mondiale et sa présence dans ce champs, on a choisis d’étudier
les techniques de prévention et de contrôle de ce phénomène.

2-Définition de la corrosion :
Le terme corrosion provient du latin corrodère, qui signifie ronger, attaquer.
La corrosion affecte tous les métaux. Elle résulte d`interactions physico-chimiques entre
le matériau et son environnement entrainant des modifications de propriétés du métal
souvent accompagnées d`une dégradation fonctionnelle de ce dernier (altération de ses
propriétés mécaniques, électriques, etc.…).
La corrosion correspond au retour de la matière à son état le plus stable. Dans le
cas de fer, par exemple, la forme stable dans la nature n`est pas le métal mais l`oxyde,
c`est pourquoi une pièce en acier exposée sans protection à une atmosphère humide tend
à se transformer en rouille (oxyde de fer hydratés).
La corrosion est dite sèche lorsque les agents oxydants ne sont pas en solution; elle est
dite humide, dans le cas contraire.

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3-Mécanisme de la corrosion électrochimique :
a. Circuit électrique :
- Anode : Dans une cellule électrochimique, l'anode est le site où les électrons sont
produits par l'activité chimique du métal. L'anode est la zone où se produit la perte de
métal, la réaction est appelé oxydation. Le métal perd des électrons qui migrent de la
surface du métal à travers l'environnement. Les électrons restent dans le métal, mais sont
libres de se déplacer en réponse à des gradients de tension.
- Cathode : La cathode dans une cellule électrochimique est le site où les électrons
sont consommés. Pour chaque électron qui est produit à un site anodique, un électron doit
être consommé dans un site cathodique. Aucune perte de métal ne se produit sur des sites
qui sont totalement cathodique.
- Electrolyte : Les électrolytes sont des solutions qui peuvent conduire les courants
électriques par le mouvement des constituants chimiques chargés appelés les ions. Les
ions positifs et négatifs sont présents dans des montants égaux. Les ions positifs tendent à
émigrer à partir des secteurs anodiques vers des secteurs cathodiques. Les ions négatifs
tendent à émigrer à partir des secteurs cathodiques vers des secteurs anodiques.

Principe : La corrosion électrochimique se produit lorsqu'il existe une hétérogénéité


soit dans le métal soit dans le milieu qui l'environne (ou les deux). Cette hétérogénéité va
produire une différence de potentiel entre différents points du métal et si ce matériau se
trouve dans un milieu électrolysable, il y aura formations des piles qui vont débiter dans
la masse métallique, car elles sont en court-circuit. Les zones anodiques sont corrodées et
disparaissent.

b. Source de voltage :
•Potentiel d'un métal par rapport à un électrolyte : Si un métal M de valence Z
plonge dans un électrolyte, il y a des ions M z+ qui passent dans la solution et des charges
négatives apparaissent.

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Double couche

Cations en solution Mz+

Figure II-1 : potentiel du métal.

Pour quitter le métal, les ions Mz+ doivent vaincre une double force : s'arracher à la
couche (-) à la surface du métal et d'autre part franchir la barrière des charges (+), il
s'établie un équilibre qui sera caractérisé par une d.d.p entre la couche métallique (+) et la
couche (-), c'est le potentiel d'électrode qui dépend du métal et de la nature d'électrolyte.
Il y a deux types de potentiel :

 Potentiel d'équilibre : que prend le métal par rapport à un de ses sels

L'électrode ainsi constitué est réversible, c'est à dire :

M  Mz+ + Ze-        car l'interface ne va pas se modifier avec le temps.

 Potentiel de dissolution ou potentiel de corrosion : C'est le potentiel que prend


un métal par rapport un électrolyte quelconque. Le potentiel n'est plus
caractéristique du métal il dépend des conditions expérimentales : nature,
concentration et température de l'électrolyte et aussi de l'état de solide du M. Il y' a
modification progressive de la couche externe donc le potentiel de corrosion est
un système irréversible. La d.d.p varie avec le temps et tend vers une valeur
instantanée.

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c. Fonctionnement d'une pile de corrosion :

Une pile de corrosion est une pile électrochimique qui se forme lorsque deux parties
d'une structure possèdent un potentiel électrique différent. La différence de potentiel
résulte souvent des hétérogénéités du matériau ou du milieu environnant. La surface de
l'acier est alors constituée d'une multitude de micro-piles, elles-mêmes constituées des
zones dites anodiques où les électrons sont libérés et de zones cathodiques où les
électrons sont consommés.

En milieu aqueux, le processus de corrosion électrochimique de l'acier peut être décrit de


manière simplifiée par deux réactions électrochimiques élémentaires simultanées.

Dans la zone anodique, l'acier se dissout :

Fe → Fe 2+ + 2e-

Les ions ferreux Fe2+ passent dans la solution et peuvent s'oxyder ultérieurement en ions
ferriques Fe3+. Dans la zone cathodique, les électrons produits sont consommés afin de
maintenir l'équilibre électronique. Les réactions cathodiques correspondantes sont la
réaction de l'oxygène dissous dans l'eau (1) ou la réduction du proton avec dégagement
d'hydrogène (2) : O2 + 2H2O + 4e- → 4OH- (1)

2H+ + 2e- → H2 (2)

Les ions hydroxyde OH- formés dans la solution peuvent ensuite se combiner aux ions
ferreux Fe2+ et précipiter en hydroxyde ferreux à la surface de l'acier, lorsque les
concertations en ions ferreux et hydroxyde le permettent :

Fe2+ + 2OH- → Fe (OH)2

4- Facteurs influent sur la corrosion :

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a-composition de l’électrolyte :
a1- Conductivité : un liquide peut servir d’électrolyte, s’il est conducteur, c’est à dire
facilite le déplacement des électrons. Plus la conductivité d’un électrolyte est importante
plus le déplacement des électrons est rapide, cela influe sur le taux de corrosion.

a2- PH: L'effet du pH sur la solubilité des sous-produits de la corrosion joue souvent un
rôle clé dans la détermination de la concentration des métaux dans l'eau. Il convient de
souligner à cet égard que la solubilité des sous-produits de la corrosion diminue
habituellement à mesure que le pH de l'eau augmente, donc plus l’eau est acide plus il est
corrosif.

Graphe II-1: le pH d'une eau déminéralisée en fonction de la concentration en CO2

b-gaz dissous :

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-  :
La corrosion par le gaz carbonique touche beaucoup les champs pétroliers, les détails
sont dans la partie pratique.

Figure II-2 : effet de corrosion par CO2


-  :
L’oxygène dissous dans l’eau cause des problèmes de corrosion, le mécanisme de ce type
de corrosion se résume comme suit :
- à l’anode :

-à la cathode :

La réaction globale :
.

Réaction avec l'oxygène


Passage du fer en solution
O2 + 2 H2O + 4e- 4 OH-
Fe Fe2+ + 2 e-

Zone anodique Zone cathodique

"Circuit"
des
électrons

Figure II-3 : corrosion par l’oxygène dissous.

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Graphe II-2: effet de la concentration de sur la le taux de corrosion.

Figue II-4: effet de la corrosion par oxygène dissous.

-  :
Le H2S est généralement produit par les bactéries réductrices de sulfate dans les puits de
pétrole, selon la réaction suivante :

Le sulfure de fer (FeS) peut former un dépôt sur la surface de métal.

5-Types de la corrosion :
Il existe plusieurs types de corrosion :

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a-Corrosion uniforme : c`est la forme la plus commune caractérisée par une réaction
chimique ou électrochimique qui se produit uniformément sur toute la surface
considérée. Donc c`est une perte de matière plus ou moins régulière sur toute la surface.
Cette attaque est observée sur les métaux exposés aux milieux acides.

b-Corrosion galvanique : Elle peut se définir simplement par l`effet résultant du


contact de deux métaux ou alliages différents dans un environnement corrosif conducteur
on utilise aussi le terme de bimétallisme.
Lors d`un couplage entre deux métaux ou alliages qui différent par leur potentiel de
corrosion, il va s`établir un courant électro chimique entre eux résultant du court-circuit
formé. On observe généralement un accroissement de la corrosion de l`alliage le moins
noble et diminution on suppression de la corrosion de l`alliage le plus noble.
•Quelques moyens de lutte contre cette corrosion : choisir des couples métalliques dont
les éléments sont le plus proches possible dans la série galvanique correspondante, éviter
un rapport de surface défavorable, éviter dans la mesure du possible, à l'aide d'un joint,
d'un isolant, d'un revêtement, ... le contact direct de deux métaux différents, etc.

c- Corrosion caverneuse : Est due à une différance d`accessibilité de l`oxygène entre


deux parties d`une structure, créant ainsi une pile électrochimique. Cette attaque sélective
du métal est observée dans les fissures et autres endroits peu accessibles à l`oxygène.
•Les moyens pour combattre cette corrosion sont : d'utiliser des assemblages soudés et
non boulonnés ou rivetés, d'utiliser des joints solides et non poreux, de contrôler les
installations et de nettoyer fréquemment les surfaces, d'hydrofuger les interstices que l'on
ne peut pas supprimer, en particulier graisser les joints ou les plans de joint, etc.

d- Corrosion par piqures : Cette forme de corrosion est particulièrement insidieuse.


L'attaque se limite à des piqûres, très localisées et pouvant progresser très rapidement en
profondeur, alors que le reste de la surface reste indemne. L'installation peut être perforée
en quelques jours sans qu'une perte de poids appréciable de la structure apparaisse.

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Les solutions les plus agressives contiennent des chlorures, bromures, hypochlorites. La
présence de sulfures et d'H2S exacerbe les problèmes de corrosion par piqûres en
abaissant systématiquement les critères de résistance. La présence d'un cation oxydant
(Fe+3, Cu+2, Hg+2,…) permet la formation des piqûres même en absence d'oxygène.
L'espèce thiosulfate joue d'ailleurs un rôle apparenté car sa réduction électrochimique
conduit à une "sulfuration" des surfaces métalliques exposées.
•Les moyens pour réduire cette corrosion sont : de choisir le matériau selon les
conditions d'emploi, d'éviter les zones stagnantes et les dépôts, d'agir sur le milieu en
travaillant aux températures les plus faibles possible ou d'utiliser la protection
cathodique.

e- Corrosion sous contrainte : Est une fissuration du métal qui résulte de l`action
commune d`une contrainte mécanique et d`une réaction électrochimique.
•Les moyens pour réduire cette corrosion sont : l'élimination des contraintes résiduelles
par traitements thermiques de détente, l'épuration du milieu, l'action sur le matériau ou
l'état de surface ou l'application des moyens de protection extérieurs : protection
cathodique, inhibiteurs ou revêtements.

f- Corrosion-érosion : Cette corrosion est produite par le mouvement relatif d`un


fluide corrosif et d`une surface métallique.
•Les moyens pour réduire cette corrosion : choisir un matériau plus résistant, adapter le
dessin de l'installation ou encore d'agir sur le milieu (teneur en oxygène, température,
inhibiteurs, etc.).

Fig II-5 : corrosion caverneuse Fig II-6: corrosion érosion

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Fig II-7 : corrosion par piqure Fig II-8 : corrosion galvanique

g-La biocorrosion :
Appelée aussi corrosion bactérienne, rassemble tous les phénomènes de corrosion
dans lesquels les bactéries agissent directement ou par l'intermédiaire de leur
métabolisme en jouant un rôle primordial, soit en accélérant un processus déjà établis,
soit en créant les conditions favorables à son établissement. Lorsque les colonies de
microorganismes se fixent à la surface du matériau, elles créent ce que l'on appelle alors
un biofilm.

6- Prévention contre la corrosion :


a) Sélection du matériel :
Il est possible de diminuer les risques de corrosion en utilisons des matériaux
(tubing, vannes, duses,…) fabriqués avec un acier inoxydable (super 13% de chrome), et
on donnant aux objets une forme adaptée aux conditions d'utilisation, et ainsi d'influencer
notablement leur durée de vie. Nous aborderons ici quelques solutions types couramment
employées pour limiter les risques de corrosion-érosion.

Corrosion-érosion :
Le risque d'apparition de ce phénomène peut être diminué par une conception appropriée
des canalisations véhiculant des fluides à vitesse élevée. On évitera en particulier les
variations brutales de section créant des zones de turbulence ou les changements
brusques de direction (Figure II-8).

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Formes incorrectes formes correctes

Figure II-9 : Diminution des risques de corrosion-érosion

b) La protection cathodique :

La protection cathodique permet de protéger un métal contre la corrosion.


L’application de cette technique de protection a pour but de diminuer le potentiel de
polarisation du métal à un niveau pour lequel la vitesse de corrosion du métal est réduite
de façon significative. Le seuil de protection cathodique peut être déterminé
thermodynamiquement. Il correspond au seuil d’immunité.

Pour modifier le potentiel du métal à protéger cathodiquement, on utilise une anode


installée dans le même électrolyte. Les anodes peuvent être de deux types soit des anodes
ayant un potentiel plus électronégatif que le métal à protéger (anode sacrificielle), soit
des anodes (déversoirs) couplées à un générateur de tension continue imposant une
différence de potentiel entre les deux métaux (méthode à courant imposé).

 Protection par anode sacrificielle:


•Principe de la protection:
La protection cathodique par anodes sacrificielles a pour but de mettre à profit
l’effet du couple galvanique (pile) crée par l’association, dans un même électrolyte, de
deux métaux différents : le métal à protéger et un métal moins noble qui constitue
l’anode.

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Dans ce type de protection, l’anode se consomme par dissolution en portant la surface du
métal à protéger au-delà de son potentiel d’immunité. La réalisation est schématisée dans
les figures ci-dessous:

Figure II-10: Principe de la protection


cathodique par anodes Sacrificielles.

Pour que la protection existe, il faut:


▪ Que la pile débite, donc que l'anode soit reliée électriquement au métal.
▪ Que la surface à protéger et l'anode soient plongées toutes dans le même milieu
électrolytique.
▪ Que l'installation soit adaptée à la surface à protéger (dimensions, nombre, répartition
des anodes).
La protection par anodes sacrificielles n'a pas une durée indéfinie. Elle s'arrête avec la
disparition du matériau sacrificiel ou par blocage électrochimique. L'évaluation de sa
durée de vie est estimée par calcul du dimensionnement des anodes et par retour
d’expérience, généralement une quinzaine d’années.

Figure II-11: Pose d’une anode.

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 Protection cathodique par courant imposé :
• Principe:
La protection par courant imposé (ou de soutirage) utilise une source d'énergie électrique
en courant continu qui débite dans un circuit comprenant :
▪ Un déversoir (ou masse anodique),
▪ L'électrolyte (sol ou eau),
▪ La structure à protéger.
Le pôle positif de la source est relié au déversoir alors que le pôle négatif est relié
à la structure à protéger. Le courant venant du déversoir traverse l'électrolyte, puis entre
dans la structure créant ainsi un abaissement de potentiel recherché correspondant à
l'immunité du métal.

Figure II-12: Principe de la protection cathodique à courant imposé.

c) Revêtement associé à la protection cathodique : les pipelines possèdent


un revêtement qui les isole du sol environnant. Le revêtement agit comme un isolant
électrique. Cependant, quelques charges provenant de l’entassement décrit plus haut
peuvent s’échapper par le revêtement.

d) Traitement chimique : Le control de la corrosion par traitement chimique


c’est un moyen de luter contre la corrosion interne par injection d’un inhibiteur d’une
façon continue ou par batch treatment.

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Inhibiteur de corrosion

• Définition et propriété d’un inhibiteur: Un inhibiteur de corrosion est un


composé chimique qui, ajouté à faible concentration au milieu corrosif, ralentit ou stoppe
le processus de corrosion d`un métal placé au contact de ce milieu.

Un inhibiteur de corrosion doit abaisser la vitesse de corrosion du métal tout en


conservant les caractéristiques physico-chimiques de ce dernier. IL doit être non
seulement stable en présence des autres constituants de milieu, mais également ne pas
influer sur la stabilité des espèces contenues dans ce milieu.

Un inhibiteur est définitivement reconnue comme tel s`il est stable à la température
d`utilisation et efficace à faible concentration. Il peut être utilise en vue d`une protection
permanente (surveillance primordiale du tubing et flow line) ou plus d`une protection
temporaire, durant une période ou le tubing et est sensible à la corrosion (dans le cas
d`une opération de WL (nettoyage, grattage), par exemple).

 Les inhibiteurs organiques :


Les molécules organiques sont promises à un développement plus que certain en
termes d’inhibiteur de corrosion : leur utilisation est actuellement préférée à celles
d’inhibiteurs inorganiques pour des raisons d’écotoxicité essentiellement. Ils possèdent
au moins un atome servant de centre actif pour leur fixation sur le métal l’azote (amines,
amides, etc.), l’oxygène (alcools acétyléniques, carboxylates, …).

 Le principe d`adsorption :
L`inhibiteur de corrosion de type organique filmogène forme un film sur les parois du
métal qui se tient par les forces d`adsorption.
L’adsorption est un phénomène de surface universel car toute surface est constituée
d’atome n’ayant pas toutes leurs liaisons satisfaites. Cette surface à donc tendance à
combler ce manque en captant atomes et molécules se trouvant à proximité. On a deux
types d’adsorption : physique et chimique.
Remarque : les inhibiteurs organiques contiennent les atomes N, O, S, P ; chacun de ces
éléments est susceptible d’échanger des électrons avec le métal à protéger.
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7-Détection et contrôle de la corrosion :

La corrosion dans l’industrie pétrolière a le potentiel pour devenir un


problème sérieux et coûteux si des mesures de contrôle non pas avoir lieu, à cet
effet il faut toujours suivre la prévention par une surveillance ainsi qu’une
inspection de l’état de corrosion.

- Les techniques de contrôle : IL existe plusieurs méthodes de surveillance de la


corrosion, parmi ces techniques on site :

i) Les coupons :
Définition et principe:
Le coupon est une pièce de même métallurgie que le matériel à protéger exposé à
un environnement pour une période de temps après laquelle il est récupéré, nettoyé et
pesé. La différence de poids avant et après l'exposition (la perte de poids) est utilisée
pour calculer la vitesse de corrosion. Ce résultat peut être annualisé relativement à la
durée d'exposition, ce qui donne un taux de perte par an, généralement elle est exprimée
par Mils par année (MPY) ou millimètres par an (MMPY).

Figure II-13: Les coupons.

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Chapitre II Généralité sur la corrosion
Types de coupons :
Coupon plat Coupon cylindrique

Scale coupon (déposition coupon) Strip coupon

ii) Les probes (sondes) :


Les ER probes (sondes) sont utilisés généralement dans le domaine pétrolier, le
traitement chimique, et d'autres environnements où la connaissance de taux de corrosion
est nécessaire.
Considérant que les coupons d'essai doit être retirés de la procédure d'évaluation, les
probes peuvent permettre la détermination du taux de corrosion sans déménagement des
sondes.
Les probes a résistance électrique peut être utilisées dans les systèmes conducteurs, ainsi
que des milieux non-conducteurs tels que le pétrole, le gaz et l'atmosphère.

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Chapitre II Généralité sur la corrosion
Le principe de fonctionnement est basé sur la variation de la résistance de la sonde de
l'élément tel qu'il est exposé aux conditions corrosives.

Figure II-14 : ER probes.

• Le principe de l’opération :
La résistance électrique de métal ou l’élément d’alliage est donnée par :
R = r. (L/A)
L : la longueur de l’élément.
A : la section.
r : la résistivité.
La réduction (perte de métal) dans la section de l’élément dû à la corrosion sera
accompagnée par une augmentation proportionnelle dans la résistance électrique de
l’élément.

• L’instrument de mesure portatif de la résistance électrique :


L’instrument de mesure portatif ER mesure la résistance d’une sonde ER et affiche les
résultats comme un rapport de résistance.
Des mesures peuvent être faites du rapport de l’élément d’échantillon, ou élément de
contrôle, à l’élément de référence.

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Chapitre II Généralité sur la corrosion
Les mesures sont toujours affichées comme le rapport mesuré multiplié par un facteur
d’un millier. Un rapport de 1.0 est affiche comme 1000.

Figure II-15: instrument de mesure de la résistance à partir de probe.

8- Conclusion :
D’après cette étude théorique, on peut conclure que la corrosion a des
conséquences graves sur la colonne de production et les installations de surface, parmi
elles on peut citer :
- Réduction de l’épaisseur du métal conduit à la perte de résistance mécanique.
- Perforation de tubing, conduit à une communication entre l’espace annulaire et la
colonne de production.
- Une perforation de flow line permet d’échapper le gaz et le brute.
- Perte de point de vue économique à cause de l’arrêt de production après usure des
équipements.
- Risque de points de vue sécurité (explosion, blessure des personnes,…).
Pour éviter ces conséquences il faut bien planifier un schéma de prévention contre tous
les types de la corrosion existant dans un champ pétrolier.

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Chapitre II Généralité sur la corrosion
Dans les chapitres suivants, on a bien parlé sur les types de corrosion à REB, ainsi que
les moyens de lutte et de contrôle existants dans ce champ.

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