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Bonnes Pratiques
Prévention BTP
DR G. PEGUIN
Reproduction interdite
11/2018
TABLE MATIERES
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LEXIQUE ABREVIATIONS/SIGLES
ABS : Anti Blockiers System (freins)
ACD : Agent Chimique Dangereux
AFNOR : Association Française Normalisation
AIPR : Autorisation Intervention Proximité Réseaux
ANACT : Agence Nationale Amélioration des Conditions de Travail
ANDRA : Agence Nationale Gestion Déchets Radioactifs
ANSES : Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentation Environnement Travail
APR : Appareil Protection Respiratoire
ARI : Appareil Respiratoire Isolant
ASN : Agence Sûreté Nucléaire
ATEX : Atmosphère Explosible
BAN : Béton Auto nivelant
BAP : Béton Auto plaçant
BASIAS : Base Données Sites Industriels et Activités Services
BASOL : Base Données Sites et Sols Pollués
Bq : Becquerel
BRGM : Bureau Recherches Géologiques et Minières
BSDA : Bordereau Suivi Déchets Amiante
BSDD : Bordereau Suivi Déchets Dangereux
BT : Basse Tension
CACES : Certificat Aptitude Conduite En Sécurité
CAH : Certificat Aptitude Hyperbare
CAMARI : Certificat Aptitude Manipulation Appareils Radiologie Industrielle
CAP : Certificat Acceptation Préalable (amiante).
CARSAT : Caisse Assurance Retraite Santé Au Travail
CATC : Certificat Agent Technique Cordiste
CATEC : Certificat Aptitude Travail Espace Confiné (milieu Eau et Assainissement)
CCP : Certificat Compétence Professionnel
CEM : Champ Electromagnétique
CIP : Carte Identification Professionnelle
CISSCT : Comité Inter-Entreprises Santé Sécurité Conditions Travail
CLP : Classification Labelling Packaging
CMR : Agent Cancérogène Mutagène Toxique pour Reproduction
CNAV : Caisse Nationale Assurance Vieillesse
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EU : Entreprise Utilisatrice
FAP : Filtre Particules
FCATA : Fonds Cessation Activité Travailleur Amiante
FCO : Formation Continue Obligatoire (chauffeur PL PTAC>3,5 T)
FDS : Fiche Données Sécurité
FIMO : Formation Initiale Minimale Obligatoire (chauffeur PL PTAC>3,5 T)
FOPS : Structure Protection Contre Chute Objets (engins)
GABO : Gêne Acoustique Bureaux Ouverts
GNR : Gasoil Non Routier
GRV : Grand Réservoir (Récipient) Vrac
GSM : Global System for Mobile Communications
HEPA : Haute Efficacité Particules Aériennes
HTA : Haute Tension
IBE : Indice Biologique d’Exposition
ICPE : Installation Classée Protection Environnement
IDO : Internet Des Objets
IFTH : Institut Français Textile Habillement
IHV : Installation Hygiène Vie
INRS : Institut National Recherche Scientifique
IPRP : Intervenant Prévention Risques Professionnels
IRP : Instance Représentative Personnel
IRSN : Institut Radioprotection Sureté Nucléaire
ISDD : Installation Stockage Déchets Dangereux (ex : classe 1)
ISDND : Installation Stockage Déchets Non Dangereux (ex : classe 2)
ISDI : Installation Stockage Déchets Inertes (ex : classe 3)
IT : Inspecteur Travail
LBM : Laboratoire Biologie Médicale
LED : Electrode Electro Luminescente
MAC : Maintien Actualisation des Compétences (Sauveteur Secouriste du travail)
MAG : Métal Active Gaz (soudage semi-automatique)
MDF : Medium Densité fibre (panneau particules)
MCA : Matériau Contenant Amiante
MDT : Médecin du Travail
META : Microscopie Electronique Transmission Analytique (poussières amiante)
METAH : Mutualisation Equipements Travail Accès Hauteur
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PREAMBULE:
La prévention ne doit pas être vécue comme une obligation réglementaire, mais comme un
facteur de progrès social et économique pour tout responsable d’entreprise.
Les entreprises ont besoin d’une main d’œuvre motivée, qui se développe dans un
environnement de travail de qualité, associant santé sécurité sur les lieux de travail
« Il n’est pas de performance économique sans performance globale de l’entreprise »
Ctrl et un clic :
Recherche de recommandations par secteur d'activité ou CTN
Les recommandations sont des textes qui définissent et regroupent les bonnes pratiques de
prévention des risques liés aux diverses activités.
Elles constituent en quelque sorte des « règles de l'art » proposées aux professionnels.
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Elles ne constituent pas une réglementation, mais leur non-respect peut entraîner des
conséquences juridiques (ex : pour qualifier une faute inexcusable).
Les recommandations sont donc un outil important pour la prévention des risques
professionnels
Pour le BTP : CTN B
En Savoir Plus :
Acquérir des bases en prévention des risques professionnels INRS : 4 modules gratuits
de 2 heures chacun.
MESURES ORGANISATIONNELLES :
La prévention des risques liés à la chaleur doit être prise en compte dans la démarche
globale d’évaluation des risques dans l’entreprise.
L’objectif prioritaire est de limiter les expositions des salariés et de réduire la pénibilité des
tâches à accomplir. Il est possible d’agir sur l’organisation du travail, l’aménagement
des locaux et des postes, la conception des situations de travail, la formation des
salariés…
La prévention des risques liés à la chaleur doit être intégrée le plus en amont possible, et
prendre en compte les dimensions techniques, organisationnelles et individuelles du travail
La température ambiante au niveau du poste de travail constitue le premier paramètre à
prendre en compte.
AMIANTE :
- les travaux de retrait ou d’encapsulage d’amiante (tous les procédés mis en œuvre, tels
qu’encoffrement, doublage, fixation par revêtement, imprégnation, en vue de traiter et de
conserver, de manière étanche, l’amiante en place et les matériaux en contenant (MCA), afin
d’éviter la dispersion de fibres d’amiante dans l’atmosphère) : sous-section 3
- les interventions sur des matériaux, des équipements, des matériels ou des articles
susceptibles de provoquer l’émission de fibres d’amiante : sous-section 4
Dans le cadre de l’évaluation des risques, le donneur d’ordre (le chef d’entreprise
utilisatrice, relatif aux travaux réalisés dans un établissement par une entreprise extérieure),
ou le maître d’ouvrage ou l’armateur joint les dossiers techniques du code de la santé
publique et du code de la construction et de l’habitation aux documents de consultation de
l’entreprise.
« Au vu des informations qui lui ont été données, l’employeur réalise son évaluation des
risques
C’est le niveau de concentration en fibres d’amiante généré par un processus de travail dans
la zone de respiration du travailleur, à l’extérieur de l’appareil de protection respiratoire ;
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L’employeur transcrit les résultats de son évaluation des risques pour chaque
processus (techniques et modes opératoires utilisés, compte tenu des caractéristiques des
matériaux concernés et des moyens de protection collective mis en œuvre) dans le document
unique d’évaluation des risques (DUER) ;
Il le met à jour à chaque modification de processus entraînant un changement de niveau
d’empoussièrement ou lors de l’introduction de nouveaux processus.
La concentration moyenne en fibres d’amiante, sur huit heures de travail, ne doit pas
dépasser dix fibres par litre. Elle est contrôlée dans l’air inhalé par le travailleur
Les conditions et les résultats des contrôles sont communiqués par l’employeur au
médecin du travail et au CHSCT ou, à défaut, aux délégués du personnel.
« Ils sont tenus à la disposition de l’inspecteur du travail, du médecin inspecteur du travail ainsi
que des agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale compétents.
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Un arrêté du 30 mai 2018 modifie, à compter du 1er juillet 2018, certaines modalités de
réalisation des mesurages par les organismes accrédités. Il en est ainsi de la procédure à
suivre pour prélever les échantillons potentiellement contaminés.
Dorénavant, les prélèvements sont réalisés obligatoirement selon la méthodologie définie
par la norme NF X 43-269 (2017).
Le texte détaille, par ailleurs, la stratégie d'échantillonnage nécessaire à l'obtention de
prélèvements représentatifs de l'empoussièrement en fibres d'amiante.
Cette stratégie est élaborée et validée sur site par le personnel de l'organisme chargé de
procéder au mesurage.
Sauf exception, elle doit conduire au dénombrement d'au moins 100 fibres d'amiante ou à
l'atteinte d'une sensibilité analytique inférieure ou égale à 1 fibre par litre.
Des précisions sont également apportées sur le format et le délai de transmission du rapport
final du mesurage.
Une dernière modification à signaler : une procédure de recensement des données récoltées
par les organismes accrédités est imposée. A cette fin, ils doivent se former, auprès de
l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), à l'utilisation de la base de données du
système de collecte des informations des organismes accrédités (SCOLA).
1° La durée de chaque vacation (la période durant laquelle le travailleur porte de manière
ininterrompue un appareil de protection respiratoire) ;
Le dépassement du seuil fixé par le code de la santé publique dans les bâtiments
>5 fibres/l, ou dans l’environnement desquels l’opération est réalisée entraîne sans délai
l’arrêt des opérations et la mise en place des mesures correctrices et préventives
permettant le respect de ce seuil.
« L’employeur informe sans délai le donneur d’ordre ainsi que le préfet compétent du
lieu du chantier : du dépassement, de ses causes et des mesures prises pour y remédier.
- Pour réaliser les travaux, le donneur d’ordre fait appel à une entreprise justifiant de sa
capacité à réaliser ces travaux par l’obtention de la certification délivrée par des organismes
certificateurs.
Evaluation des risques et mesurage des empoussièrements :
1° Une phase d’évaluation du niveau d’empoussièrement faite : sur le chantier test (le
premier chantier au cours duquel est déterminé le niveau d’empoussièrement d’un processus
donné) ;
2° Une phase de validation de cette évaluation : par un contrôle périodique réalisé sur au
moins trois chantiers par processus sur douze mois.
« Si l’employeur est dans l’incapacité de valider son évaluation en raison d’un nombre
insuffisant de chantiers par processus, l’absence de validation est dûment justifiée dans
le plan de démolition, de retrait ou d’encapsulage.
2° Dans la zone de récupération (l’espace à l’extérieur de la zone polluée dans lequel le port
d’un équipement de protection individuelle n’est pas nécessaire pour assurer la protection de
la santé du travailleur) ;
5° En limite de périmètre du site des travaux pour les travaux effectués à l’extérieur.
L’employeur établit un rapport de fin de travaux contenant tous les éléments relatifs au
déroulement des travaux notamment : les mesures de niveau d’empoussièrement, les
certificats d’acceptation préalable des déchets et les plans de localisation de l’amiante mis à
jour.
Le rapport de fin de travaux est remis au donneur d’ordre qui l’intègre, le cas échéant, au
dossier des interventions ultérieures sur l’ouvrage (DIUO)
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2° Au nettoyage approfondi de la zone par aspiration avec un équipement doté d’un dispositif
de filtration à haute efficacité ;
- Minimiser l’émission de poussières lors du ramassage des déchets, de leur tri et de leur
mise en sac en humidifiant le matériau au préalable.
III / Dispositions particulières aux interventions sur des matériaux, des équipements,
des matériels ou des articles susceptibles de provoquer l’émission de fibres d’amiante
(sous- section 4) :
1° La nature de l’intervention ;
Avec Scol@miante, l’INRS aide les entreprises à évaluer le niveau d’empoussièrement aux
fibres amiante lors de la mise en œuvre de processus sur matériaux amiantés
Les données d’évaluation sont issues du cumul des mesurages réalisés par microscopie
électronique en transmission analytique (Meta) par des organismes accrédités par le Cofrac
pour le contrôle de l’amiante en milieu de travail, renseignés dans la base Scola (système de
collecte des informations des organismes accrédités). Le résultat délivré est assorti d’un
indice de confiance reflétant le nombre de données renseignées dans Scola.
Attention toutefois : l’utilisation de Scol@miante ne peut pas se substituer à l’évaluation
réglementaire des niveaux d’empoussièrement des processus qui incombe à l’employeur,
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- Le mode opératoire est transmis à l’inspecteur du travail et aux agents des services de
prévention des organismes de sécurité sociale, dans le ressort territorial desquels sont
situés l’établissement et, le cas échéant, à l’organisme professionnel de prévention du
bâtiment et des travaux publics.
« Avant la première mise en œuvre du mode opératoire, celui-ci est transmis à l’inspecteur
du travail et aux agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale dans
le ressort territorial desquels est situé le lieu de l’intervention et, le cas échéant, à l’organisme
professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics.
4° La liste des travailleurs impliqués ; cette liste mentionne les dates de délivrance des
attestations de compétence des travailleurs, les dates de visite médicale, et précise le cas
échéant, le nom des travailleurs sauveteurs secouristes du travail affectés au chantier ainsi
que les dates de validité de leur formation.
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-L’employeur réalise l’évaluation des risques à partir des informations fournies par le donneur
d’ordre sur la composition du revêtement routier (présence éventuelle d’amiante).
- Adopte une organisation du travail qui réduit le nombre de salariés exposés aux poussières
ainsi que la durée d’exposition.
- Privilégie les techniques d’intervention qui éloignent le plus possible les opérateurs des
sources de poussières.
- Elabore un mode opératoire, sur la base de son évaluation des risques spécifiques à
l’intervention précisant la technique d’intervention et les moyens de protection collective et
individuelle associée ; l’objectif de ce mode opératoire est de :
- supprimer ou de réduire, autant que possible, l’émission et la dispersion des fibres
pendant les travaux.
- limiter toute diffusion de fibres d’amiante hors des zones travaux ; assurer, pour les
protections collectives et individuelles des opérateurs.
En Savoir Plus :
Scol@miante, INRS
Ces catégories correspondent aux niveaux de sécurité exigés pour les matériels, qui doivent
être identifiés par un marquage spécifique ; en mettant en place une surveillance adéquate,
en instaurant la procédure permis feu (cf. Infra : permis feu), en interdisant de fumer dans les
zones à risque.
L’évaluation du risque ATEX passe notamment par l’inventaire des produits utilisés et l’analyse
des conditions de stockage et de mise en œuvre.
En savoir plus :
AUTORISATION CONDUITE :
Cette autorisation concerne les engins de chantier (cat 1 à 10), appareils et engin de levage
(pont roulant, chariot automoteur, PEMP, grue auxiliaire autoportée) et installation
automatisée.
Instructions techniques données par l’employeur au conducteur : caractéristiques de l’engin,
instructions particulières relatives au site d'intervention, interdictions d’utilisation, conditions de
circulation, aires de stationnement et zones de travail consignes d’arrêt (stabilisation, mise en
sécurité), entretien, document d’information générale conservé sur l’engin.
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Le contrôle des personnes intervenant sur les chantiers à proximité des réseaux aériens,
enterrés et subaquatiques de toutes catégories est renforcé, en encadrant l’examen par un
questionnaire à choix multiples (QCM) ; ce questionnaire permet aux personnes intervenant
sur ces chantiers d’obtenir en premier lieu une attestation de compétence délivrée par le
centre d’examen ; l’employeur délivre ensuite une AIPR qui concerne les exécutants de
travaux à proximité des réseaux aériens, enterrés et subaquatiques de toutes catégories ; cf.
Mesures Humaines infra.
La date d’application des obligations relatives aux compétences et AIPR est fixée au 1er
janvier 2018.
En Savoir plus :
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En savoir plus :
Déchets amiantés issus du BTP : Éliminer sans risques ces déchets dangereux INRS
BRUIT :
Selon un sondage IFOP (réalisé pour la journée nationale pour l'audition, publié
le11/ 10/2018, 67% des salariés de la construction déclarent être gênés par le bruit et les
nuisances sonores sur leur lieu de travail
- Une première évaluation estimée doit être réalisée en utilisant les données du fabricant des
appareils utilisés par les salariés ; cette première étape permet d'identifier les travailleurs qui
ont besoin prioritairement de protections individuelles ; l'évaluation précise : doit être ensuite
réalisée par un spécialiste muni des appareils nécessaires ; deux méthodes de mesure de
l’exposition sont régulièrement utilisées :
-La sonométrie : les relevés sonores sont faits à proximité du salarié par un technicien durant
les périodes de travail les plus significatives ;
- L’exposimétrie (chronoleqmétrie) : les relevés sonores sont faits en continu, pendant la
journée de travail, à l’aide d’un chronoleqmètre porté directement par le salarié).
Un des principaux critères d’évaluation est le niveau d’exposition quotidienne au bruit, noté
LEx,8h ; ce paramètre acoustique équivaut à la dose de bruit reçue par un opérateur sur une
journée de travail de 8 heures, il est exprimé en dB(A) et c’est une valeur moyenne ; un autre
critère très important, le niveau crête, noté LPC, équivaut au niveau instantané maximum
relevé pendant la journée de mesure. Il est exprimé en dB (C) ; cette grandeur permet de
prendre en compte le risque de lésions liées à des bruits impulsionnels (exemple : les chocs
métalliques).
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L’analyse complémentaire de ces deux critères permet de réaliser une mesure interprétable
du risque d’exposition au bruit ; Il est également important de connaitre la fréquence et la
durée d’exposition au bruit durant l’année (activité ponctuelle quelques fois par an, activité
en continu, etc.).
Lorsque le LEx,8h > 80dB(A) ou LPC 135 dB(C) sont atteints, met à disposition des PICB.
Lorsque le LEx,8h : 85 dB(A) ou LPC 137 dB(C) sont dépassés l’employeur met à disposition
des PICB et veille à leur port effectif par les opérateurs
La prise en compte du risque bruit au niveau d’un équipement de travail (conception,
installation, production, réglage, maintenance) est une nécessité pour préserver la santé et la
sécurité des salariés ;
En Savoir plus :
Le bruit - Risques /Protections Ouvrages - Réf. I8 G 01 18 OPPBTP (10/2018)
Bruit : Démarche de prévention : INRS
Depuis le 01/10/2017 : la nouvelle carte BTP est la seule valable sur l’ensemble des
chantiers de France :
La nouvelle carte d’identification professionnelle BTP est destinée à lutter contre le travail
illégal.
Elle permet de justifier à tout moment, en cas de contrôle, du respect par l’employeur de
l’obligation de déclaration et d’information relative aux personnels présents sur un chantier.
Pour chaque zone de déploiement, une période transitoire de 2 mois s’appliquera pendant
laquelle l’employeur devra demander les cartes pour chaque salarié concerné.
6 Les employeurs établis en France dont les salariés accomplissent, dirigent ou organisent,
même à titre occasionnel, accessoire ou secondaire, dans les secteurs du Bâtiment et des
Travaux Publics :
- Les entreprises de travail temporaire établies en France employant des salariés du BTP
- Les employeurs qui ne sont pas établis sur le territoire français et qui détachent des salariés
pour effectuer l'un ou plusieurs de ces travaux et une opération annexe directement liée dans
le cadre d'une prestation de services internationale
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L’association « Congés intempéries BTP- Union des Caisses de France » est chargée de
délivrer la carte d'identification professionnelle, ainsi que de sa gestion administrative,
technique et financière.
Une redevance couvrant les charges afférentes à la gestion de la carte est prévue par l’union
des Caisses à la charge des employeurs concernés.
La carte d’identification professionnelle délivrée par l’Union des Caisses est une carte
individuelle sécurisée, qui répond à un formalisme bien spécifique. Elle comporte :
• l'identité du salarié : nom, prénoms, sexe ;
• la date de délivrance et le numéro de gestion de la carte ;
• un code permettant d'accéder aux données relatives à l'emploi ;
• les coordonnées de l'union des caisses ;
• une photographie d'identité du salarié : conforme aux normes relatives aux cartes d’identité ;
lors du processus de demande, l’employeur doit télécharger la photo de chaque salarié
concerné sous forme de fichier image (Jpeg), son poids doit être compris entre 72 et 643 Ko ;
elle doit être au format vertical et respecter le standard des photos d’identité, centrée sur le
visage et prise sur un fond uni neutre et clair. Dans la mesure où il s’agit d’une obligation
légale, les salariés ne peuvent pas s’y opposer au titre du droit à l’image mais ils doivent
néanmoins être informés au préalable.
• la raison sociale de l'entreprise, son numéro SIREN, son logo (à sa demande) ;
• le cas échéant les mentions : « salarié intérimaire », « salarié intérimaire détaché ».
La validité de la CIP correspond à la durée du contrat de travail des salariés (durée totale des
contrats en cas de succession de CDD), employés par les entreprises établies en France.
La carte des salariés intérimaires employés par des entreprises de travail temporaire établies
en France est valide 5 ans.
Les travailleurs détachés en France (intérimaires compris), ont une carte valide pendant la
durée de leur détachement.
La carte peut être renouvelée.
L’union des caisses vérifie la véracité des déclarations et que le salarié n’est possesseur
d’aucune autre carte valide.
La demande, dématérialisée, est faite sur le site de www.cartebtp.fr, qui est en cours de
construction.
Attention : dans les deux mois suivant la publication de l'arrêté attendu relatif au traitement
des données, les employeurs et les entreprises utilisatrices de salariés intérimaires détachés
devront procéder à une déclaration de leurs salariés titulaires d'un contrat conclu avant la date
de parution de l'arrêté, auprès de l'union des caisses en vue de l'obtention d'une carte
d'identification professionnelle.
Tout maître d'ouvrage ou tout donneur d'ordre peut par ailleurs vérifier auprès de l'union des
caisses : que les salariés de son cocontractant, d'un sous-traitant direct ou indirect ou d'un
cocontractant d'un sous-traitant ont été déclarés auprès de cet organisme et que leurs cartes
ou attestations ont été émises par celui-ci. Cette vérification est faite selon la procédure prévue
par cet organisme.
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À ce jour, il n’y a pas de consensus scientifique concernant des effets à long terme
dus à une exposition faible mais régulière ; les études épidémiologiques sur les effets à
long terme d’une exposition régulière à des champs électromagnétiques de faible intensité,
ne permettent pas à ce jour de conclure à leur potentialité cancérogène
Le CRIIREM (Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements
électromagnétiques non ionisant) recommande comme valeurs maximales d’exposition à
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ne jamais dépasser, pour les travailleurs exposés (longues durées d’exposition), à des
champs radio électriques (01/2015) :
1,0 V/m dans la gamme des fréquences allant de 10 kilohertz à 300 Gigahertz
0,6 V/m dans la gamme des fréquences allant de 300 Mégahertz à 300 Gigahertz.
En Savoir Plus :
Outil simplifié d'évaluation des risques dus aux rayonnements électromagnétiques :
OSERAY
Rayonnements Optiques artificiels (ROA) : soudage à l’arc, découpe plasma des métaux,
contrôle non destructif (magnétoscopique), intervention sur caténaires, intervention sur
lignes THT et moyenne tension,
L’employeur doit déterminer les niveaux d’exposition des salariés au ROA ; des valeurs ont
été fixées pour protéger les salariés (VLE).
En cas de mesurages, ils doivent être renouvelés tous les 5 ans
Les sources de Rayonnements Optiques Artificiels (ROA) ont un spectre d’émission qui
s’étend : de l’ultraviolet à partir de 180 nanomètres (nm) : UVC : de 180 à 280 nm ; UVB : de
280 à 315 nm ; UVA : de 315 à 400 nm ; visible de 400 à 780 nm ; infrarouge A : de 780 à
1400 ; infrarouge B : de 1400 à 3000nm.
Ont des effets :
Sont concernées les sources émettant des ROA de 180 à 3000 nanomètres (nm).
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« Ne sont pas tenues de participer aux travaux du collège : les entreprises qui n’occupent
pas sur le chantier au moins dix salariés, pendant au moins quatre semaines, et dès lors
qu'elles n'auront pas à exécuter l'un des travaux figurant sur la liste de travaux comportant
des risques particuliers prévue à l'article L 4532-8 ».
Le courrier de la DRT 24 janvier 1996 joint en annexe de la circulaire DRT 96-5 du 10 avril
1996 précise que les deux conditions (effectif/durée) doivent être remplies simultanément
pour justifier de l’exonération. Il faut donc à la fois avoir moins de 10 salariés sur le site et
intervenir moins de 4 semaines pour ne pas participer aux réunions du CISSCT.
Il est possible de mettre en place le CSE de manière anticipée lorsque les mandats des
anciennes instances arrivent à échéance entre le 1er janvier et le 31 décembre 2019.
Pour coïncider avec la date de mise en place du CSE, la durée des mandats pourra être
réduite d’un an maximum, soit par accord collectif, soit par décision de l’employeur après
consultation du CE, à défaut des DP ou le cas échéant de la DUP.
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En pratique : pour les entreprises ayant des représentants du personnel élu, à la date de
publication de l’ordonnance, il doit être mis en place lors du renouvellement de l’une des
anciennes institutions (CE, DP, CHSCT, DUP), au plus tard avant le 31/12/2019 ;
Jusqu’à cette date et pendant la durée du mandat en cours, toutes les dispositions du Code
du travail relatives au CHSCT aux DP, au CE resteront applicables telles quelles.
Le CSE est obligatoire : lorsque le seuil de 11 salariés a été atteint, pendant 12 mois
consécutifs (art. L 2311-2 du code du travail) .
Certains salariés ne sont pas pris en compte dans l’effectif : salariés en contrat de
professionnalisation et en contrat d’apprentissage (seulement pendant la période initiale
du contrat de professionnalisation et du contrat d'apprentissage pour les CDI) ;
A partir du 01/01/2019, les salariés en contrat aidé devront être pris en compte dans les
effectifs (loi Avenir Professionnel 06/09/2018).
- Lorsque le seuil de 11 salariés est franchi, l’employeur informe le personnel, tous les 4
ans, de l’organisation des élections ; le premier tour des élections doit alors se tenir au plus
tard le 90ème jour suivant cette information ; en cas de carence constatée par un PV, de
nouvelles élections ne pourront être demandées, par un syndicat ou un salarié, qu’après ’un
délai de 6 mois.
- Le CSE comprend l’employeur et une délégation du personnel (le nombre de membres est
fonction du nombre de salariés de l’entreprise) ; ce nombre peut aller d’un : pour une
entreprise de 11 salariés, jusqu’à 35 pour une entreprise de 10.000 salariés.
- Un CSE central sera constitué dans les entreprises : comportant au moins 2 établissements
distincts.cf infra.
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Elle est dispensée selon un programme théorique et pratique préétabli qui tient compte :
1° Des caractéristiques de la branche professionnelle de l'entreprise ;
2° Des caractères spécifiques de l'entreprise ;
3° Du rôle du représentant au comité social et économique.
Les membres bénéficient aussi d’un renouvellement de leur formation, dans un objectif de
perfectionnement, le programme de formation est adapté à leurs besoins.
Ces formations (initiales ou de perfectionnement) sont dispensées, soit par des organismes
figurant sur une liste arrêtée par le ministre chargé du Travail, soit par des organismes
agréés par le préfet de région, après avis du comité régional de l’emploi, de la formation et
de l’orientation professionnelle.
L'organisme de formation délivre, à la fin du stage, une attestation d'assiduité que l'intéressé
remet à son employeur lorsqu'il reprend son travail.
- Le temps consacré à cette formation est pris sur le temps de travail, et n’est pas déduit des
heures de délégation.
- Les frais de séjour sont pris en charge à hauteur du montant de l’indemnité de mission
fixée en application de la réglementation applicable aux déplacements temporaire des
fonctionnaires soit, 83,86 € par jour et par stagiaire pour Paris + communes limitrophes et
68,61 € en province, une indemnité de repas jour d’un montant de 15,25 € est due.
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Attributions du CSE :
Dans les entreprises de moins de 50 salariés : (au moins 11 salariés pendant 12 mois
consécutifs) : le CSE a pour mission de :
Dans les entreprises < 50 salariés, un registre spécial permet de consigner les demandes
de la délégation du personnel du Comité Social et Economique (CSE), et les réponses du
chef d'entreprise ou des représentants légaux de l’entreprise.
(Code du travail, art. L. 2315-22).
L’employeur répond par écrit à ces demandes, au plus tard dans les six jours ouvrables
suivant la réunion. Les demandes des membres de la délégation du personnel du comité
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social et économique et les réponses motivées de l’employeur sont, soit transcrites sur un
registre spécial, soit annexées à ce registre »
Le registre du CSE est tenu à disposition des salariés de l’établissement désirant en prendre
connaissance, un jour ouvrable par quinzaine et en dehors de leur temps de travail.
Ne pas tenir ce registre ou ne pas y faire figurer les réponses motivées de l’employeur
expose à un délit d’entrave au fonctionnement du CSE : 7500 euros d’amende.
Constitué par une délégation élue du personnel et présidé par le chef d'entreprise, le comité
social et économique assure une triple mission :
• Assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte de leurs
intérêts
• Assurer ou contrôler la gestion des activités sociales et/ou culturelles
• Contribuer à la protection de la santé et de la sécurité des salariés et à l’amélioration
de leurs conditions de travail
Pour ce faire, il dispose des mêmes moyens que dans les entreprises <11 salariés, mais en
plus dispose : d’un budget de fonctionnement et d’un budget dédié aux activités
sociales et culturelles
- La base sur laquelle sont assis les calculs des subventions de fonctionnement et des
activités sociales et culturelles, est la masse salariale issue des déclarations sociales
nominatives (masse salariale DSN).
- L’employeur doit verser, dans les entreprises entre 50 et 1999 salariés, une subvention de
fonctionnement égale à 0,20 % de la masse salariale, la subvention est portée à 0,22 % pour
les entreprises de plus de 2 000 salariés.
- A noter que le comité pourra, par délibération, décider de transférer « tout ou partie » du
montant de l’excédent annuel du budget de fonctionnement, à la subvention destinée aux
activités sociales et culturelles.
- Le CSE a des missions générales en santé sécurité au travail ; il doit être informé et
consulté sur :
• Procède à l’analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposés les
travailleurs notamment les femmes enceintes et des effets de l’exposition aux facteurs
de risques professionnels ;
• Contribue à faciliter l’accès des femmes et des travailleurs handicapés à tous les
emplois ;
• Peut susciter toute initiative qu’il estime utile et proposer notamment des actions de
prévention du harcèlement moral, sexuel ou des agissements sexistes.
- Il peut formuler à son initiative ou à celle de l’employeur toute proposition de nature à
améliorer les conditions de travail des salariés.
CHSCT
Où
Délégation unique du
personnel
Ou
(Ancienne DUP) si
l’effectif est <200 salariés
et CHSCT ;
Où
DUP « Rebsamen »
(incluant le
CHSCT).
Comité social et économique (CSE)
incluant obligatoirement une
commission santé sécurité conditions
Entreprises Délégués du personnel ; travail
300 salariés et plus
Comité Entreprise (CE) ;
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CHSCT ; .
Où
Instances regroupées par
accord (loi Rebsamen,
regroupement des 3 IRP
ou de certaines d’entre
elles seulement).
- 6 à 12 réunions par an :
Le comité social et économique devra se réunir au moins une fois par mois, à partir de 300
salariés, et une fois tous les deux mois entre 50 et 299 salariés, sachant qu’au moins 4 de
ces réunions devront porter en tout ou partie sur des questions de santé, sécurité et
conditions de travail, comme c’est déjà le cas dans la DUP.
➢ La présentation des réclamations, est inscrite (ou du moins annexées) à l’ordre du jour
de la réunion, et l’employeur doit y répondre lors de la réunion, le secrétaire étant alors
chargé d’en faire état dans le procès-verbal de réunion.
➢ Le registre spécial est remplacé par le procès-verbal de réunion, obligatoire dans les
entreprises de 50 salariés et plus.
- Ce comité peut organiser par accord avec l’employeur son fonctionnement : contenu,
périodicité et modalités de consultations, et niveau auquel ces consultations sont conduites.
En l’absence d’accord : le CSE sera, comme l’ancien CE, consulté chaque année sur les
orientations stratégiques, la situation économique et financière de l’entreprise, la politique
sociale de l’entreprise, et l’emploi ; et comme l’ancien CHSCT, consulté sur les conditions de
travail et de santé et sécurité.
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➢ Dans les entreprises d’au moins 300 salariés et aussi dans les
établissements distincts (d’au moins 300 salariés) ;
Cette commission se verra confier, par délégation du comité social et économique, tout ou
partie des attributions du comité relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail,
à l’exception du recours à un expert et des attributions consultatives du comité.
- Un accord d’entreprise négocié avec les syndicats peut fixer le nombre et les modalités
de la mise en place des commissions santé, sécurité et conditions de travail.
Que l’accord soit négocié avec les syndicats ou avec le comité social et économique, il doit
prévoir les points suivants :
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On distingue :
En dehors des experts libres laissés au choix du CSE, deux catégories d'experts : les
Experts-Comptables et les Experts dits "Habilités" (experts qualité de vie au travail).
Dans les entreprises d’au moins 300 salariés, le CSE peut avoir recours à des expertises
libres (experts libres laissés au choix du CSE).
- Si le CSE acte le principe du recours à une expertise, il n’a pas l’obligation de désigner
directement l’expert et peut le faire par une autre délibération.
C’est ce que précise, pour la première fois, la Cour de cassation dans un arrêt du 5
juillet 2018.
Pour la Cour de cassation, l’article L. 4614-13 du code du travail ne s’oppose pas à
ce que le recours à expertise fasse l’objet de 2 délibérations différentes.
Cass. Soc., 5 juill. 2018, no 17-13.306
- En cas de demande d’expertise, les membres du CSE établissent : un cahier des charges
pour la mission, et demandent que l’expert notifie à l’employeur « le coût prévisionnel,
l’étendue et la durée d’expertise » ;
- Les autres expertises (sauf les expertises dites libres cf. supra) sont financées à 80% par
l’employeur et 20% par le CSE.
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- Quand le CSE n’a pas les moyens de financer une expertise sur son budget de
fonctionnement (expertise sur les orientations stratégiques de l’entreprise, expertises
ponctuelles), l’employeur devra la prendre totalement en charge.
• Ne pas avoir effectué de transfert de son budget de fonctionnement vers son budget
ASC au cours des 3 années précédant l’expertise ;
• Ne plus effectuer de transfert de son budget de fonctionnement vers son budget ASC
au cours des 3 années suivant l’expertise. (C. trav., art. L.2315-61).
L’expert désigné peut recourir à la compétence d’un ou plusieurs autres experts sur une
partie des travaux, en vérifiant que ces derniers disposent des compétences nécessaires ou
le cas échéant de l’habilitation prévue pour l’expertise en matière de qualité du travail et de
l’emploi
Au 1er janvier 2020, les experts qualité de vie au travail, devront être habilités par un
organisme certificateur accrédité par le comité français d’accréditation (COFRAC), ou par
tout autre organisme d’accréditation mentionné à l’article R. 4724-1.
Dorénavant, excepté les experts libres laissés au choix du CSE, il y a deux catégories
d'experts : les experts-comptables et les experts dits "habilités" (experts qualité de vie au
travail) C. trav., art. L.2315-94)..
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En cas d’annulation de l’expertise par le juge : les sommes perçues par l’expert sont
remboursées par ce dernier à l’employeur ; le CSE peut alors décider de prendre ces frais en
charge.
En Savoir Plus :
Durée de mandat :
- Les délégués du comité économique et social sont élus pour 4 ans mais ils ne pourront
pas accomplir plus de 3 mandats successifs, sauf pour les entreprises de moins de 50
salariés.
- De 50 à 300 salariés, une entreprise reste libre de ne pas appliquer la règle limitant le
nombre de mandats successifs si elle le stipule dans son protocole d’accord
préélectoral (Article L. 2314-6).
- Pour les entreprises > 300 salariés : impossibilité de déroger à la limitation du nombre de
mandats successifs par accord préélectoral.
Un accord peut prévoir une durée ide mandat inférieure, dans la limite de 2 ans.
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C’est aux membres du bureau de vote (et non à l’employeur) de saisir les éléments du PV,
qui est ensuite imprimé, signé et envoyé par voie postale dans les 15 jours.
A l’issue des 2 tours, les procès-verbaux doivent faire l’objet d’un envoi global pour tous les
collèges et pour les titulaires et suppléants.
En Savoir Plus :
- Les heures de délégation sont fixées par le décret n° 2017-1819 du 29 décembre 2017
(JO 30/12/2017, sans pouvoir être inférieures à 10 heures par mois, dans les entreprises
de moins de 50 salariés.
- Les crédits d'heures mentionnés dans le tableau ci-dessous, s'appliquent en l'absence d'un
accord collectif sur le sujet.
- Les crédits d’heures peuvent être annualisés et mutualisés.
- Ce crédit d'heures peut être utilisé cumulativement dans la limite de douze mois, sans
toutefois pouvoir amener un membre à disposer dans un même mois : de plus d'une fois et
demi son crédit d'heures.
- L'élu doit informer son employeur au moins 8 jours avant la date prévue pour l'utilisation
de ces heures ainsi cumulées.
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11 à 24 1 10 10
25 à 49 2 10 20
50 à 74 4 18 72
75 à 99 5 19 95
- Les temps nécessaires suivants / ne sont pas déduits des heures de délégation
- Les représentants syndicaux au CSE sont protégés pendant toute la durée de leur mandat.
Ils sont également protégés pendant les 6 mois suivant l’expiration de leur mandat ou la
disparition du CSE à la condition d’avoir été désignés depuis au moins deux ans.
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Le CSE central dispose d’une compétence exclusive concernant : les mesures d'adaptation
communes à plusieurs établissements, pour des projets d’introduction de nouvelles
technologies, d’aménagement important, modifiant les conditions de santé et de sécurité ou
les conditions de travail.
Le CSE Central :
- Il ne peut pas compter plus de 25 titulaires et plus de 25 suppléants, sauf accord unanime
avec l'ensemble des organisations syndicales.
- Sa composition est librement fixée ; à défaut d'accord, la Direccte est compétente pour la
répartition des sièges entre les différents établissements ; si la Direccte ne répond pas dans
le délai de deux mois, ceci équivaut à une décision implicite de rejet, qui peut être contestée
dans un délai de 15 jours devant le tribunal d'instance.
o Il se réunit tous les 6 mois ; une réunion exceptionnelle peut être organisée à
la demande de la majorité des membres.
- Les réunions peuvent se tenir en visioconférence par accord entre
l’employeur et les membres élus du CSE central.
A défaut, le recours à la visioconférence est limité à 3 réunions par année
civile. Comme pour le CCE, l’ordre du jour doit v être communiqué au moins 8
jours avant la réunion.
- Le nombre de mandats des membres du CSE Central n’est pas limité à trois.
En Savoir Plus :
100 Questions Réponses sur CSE Ministère Travail.
- Le comité social et économique (CSE) C. trav., art. L.2312-15, peut seul agir en référé,
tout comme pouvait le faire le comité d’entreprise .
- La commission santé sécurité et conditions de travail (CSSCT) n’ayant pas la personnalité
morale et n’ayant pas d’attributions consultatives ne peut pas agir en justice.
Prévu dans les entreprises de moins de 11 salariés, ainsi que dans les entreprises de 11 à
20 salariés qui sont dépourvues de CSE, (en l’absence de CSE, un procès-verbal de
carence doit être établi), l’employeur de TPE, peut proposer un projet d’accord ou un
avenant de révision directement à ses salariés, sans qu’un mandatement syndical ne soit
nécessaire (Art. L. 2232-21.).
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Il s’agit des facteurs de risques professionnels liés à des contraintes physiques marquées, à
un environnement physique agressif, et à certains rythmes de travail susceptibles de laisser
des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé des travailleurs.
Sont concernés :
– tous les salariés des employeurs de droit privé, dès lors que la durée de leur contrat est >
à un mois ;
– le personnel des entreprises publiques travaillant dans des conditions de droit privé
– les salariés titulaires d’un contrat de travail de type particulier comme les apprentis ou les
titulaires d’un contrat de professionnalisation.
Depuis le 1er octobre 2017, le nouveau « C2P » permet toujours aux salariés exposés
d’acquérir des droits, mais le nombre de facteurs de risques professionnels pris en
compte passe de 10 à 6 :
- Travaux Hyperbares
- Travail de nuit
- Travail en équipes successives alternantes (travail posté)
- Travail Répétitif
- Travail Températures Extrêmes
- Travail au Bruit
Les quatre autres facteurs ne relèvent plus du compte, et ne font plus l'objet d'une
déclaration par l’employeur :
Les branches professionnelles sont chargées de déterminer par accord, des situations
types d’exposition, faisant notamment référence aux postes, métiers ou situations de travail
occupés et aux mesures de protection collective et individuelle appliquées.
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La mise en place des référentiels doit permettre de simplifier les obligations de l’employeur
en matière de définition des risques d’exposition professionnelle.
Le référentiel ne peut être établi que par une organisation professionnelle représentative
dans la branche concernée, dans la limite de son champ d’activité.
Chaque branche ou champ d’activité d’une branche ne peut être doté que d’un seul
référentiel, et ne peut pas en utiliser un autre.
Le référentiel est réévalué selon une périodicité qu’il prévoit (5 ans maximum).
Ce plan permet aux salariés exposés, de bénéficier d’actions, afin de préserver leur santé le
plus longtemps possible ; il est transmis à l’autorité administrative qui en informe la CARSAT.
Toutefois, lorsque l’entreprise est soumise à cette obligation, l’accord de prévention doit
envisager la prévention de l’ensemble des dix facteurs de risques.
« Cet indice de sinistralité pour les trois dernières années connues, est égal au rapport,
entre le nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles imputés à l’employeur,
et l’effectif de l’entreprise.
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A défaut de la mise en place d’un référentiel, ou d’une négociation, le chef d’entreprise reste
tenu, de procéder lui-même à cette évaluation, un plan d’action sera arrêté après avis
du comité social et économique (CSE).
Cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2019 ; excepté si l’entreprise est couverte
par un accord de branche étendu.
Jusqu’au 31/12/2018 : Les thèmes obligatoires que doivent traiter l'accord de branche
étendu, les accords d'entreprise ou de groupe, ou à défaut le plan d’action : sont :
- Au moins un des deux thèmes suivants :
Les thèmes obligatoires que doivent traiter l'accord de branche étendu, les accords
d'entreprise ou de groupe, ou à défaut le plan d’action : seront :
- Au moins deux des trois thèmes suivants
Il faut bien noter ici que même si la proportion des salariés exposés qui déclenche
l'obligation de négocier est basée sur l'exposition aux 6 facteurs, le contenu de l'accord
en matière de prévention doit porter sur les 10 facteurs.
Pour déterminer des mesures de prévention pertinentes, une évaluation des 4 facteurs qui
ne font plus l'objet de déclaration (manutentions manuelles, postures pénibles, vibrations
mécaniques et agents chimiques dangereux) doit quand même être faite.
Mais elle peut s'appuyer sur le DUER, qui doit évaluer tous les risques professionnels par
unités de travail
le poste occupé, appréciées en moyenne sur l'année », notamment à partir des données
collectées à partir du document unique d’évaluation des risques (DUER).
Les périodes d’absence des salariés sont prises en compte pour apprécier l’exposition aux
facteurs de risques, dès lors qu’elles sont susceptibles de la remettre en cause. « Il s’agit
donc de périodes d’absences longues (congé pour longue maladie, congé individuel de
formation, congé sabbatique...) »,
Comme les autres salariés, les travailleurs intérimaires bénéficient des mesures relatives à
l’exposition aux risques professionnels : dans le contrat de mise à disposition, l’entreprise
utilisatrice doit indiquer à l’entreprise de travail temporaire, à quels facteurs de risques
professionnels l’intérimaire est exposé « au vu des conditions habituelles de travail
appréciées en moyenne sur l’année par l’entreprise utilisatrice, caractérisant le poste
occupé » ; Ils sont corrigés, si besoin, par avenant, à l’initiative de l’EU
Seuils pour les 6 facteurs de risques à évaluer : compte à points :
SEUIL
FACTEUR DE RISQUES
PROFESSIONNELS Durée
Action ou situation Intensité minimale minimale/an
60
Activités exercées en interventions
Interventions ou travaux 1 200 hectopascals
milieu hyperbare ou travaux par
an
SEUIL
FACTEUR DE RISQUES
PROFESSIONNELS
Action ou Intensité Durée
situation minimale minimale/an
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Ces seuils, en matière de risques professionnels sont appréciés après application des
mesures de protection collective et individuelle.
- Dans le cadre du suivi individuel de l’état de santé du travailleur, le médecin du travail peut
demander à l'employeur la communication des informations déclarées du ou des facteurs de
risques professionnels, (les informations communiquées ne concernent que les expositions
aux facteurs de risques allant au-delà des seuils) ; ces informations peuvent compléter le
dossier médical santé travail (DMST) du salarié.
Les quatre autres facteurs ne relèvent plus du compte, et ne font plus l'objet d'une
déclaration par l’employeur
:
- Manutentions manuelles de charges lourdes.
- Postures pénibles
- Vibrations mécaniques
- Exposition aux produits chimiques.
L'exposition des salariés à ces 4 facteurs de risques sera traitée dans le cadre du départ
en retraite anticipée
Une visite médicale de fin de carrière, permet au salarié concerné de faire reconnaître son
exposition à un, ou plusieurs de ces 4 facteurs ne figurant pas dans le C2P.
Retraite Anticipée :
1/ Salarié ayant un taux IPP d’au moins 20%(lié à une MP ou un AT ayant entrainé des
lésions identiques à celles indemnisées au titre d’une MP), peut bénéficier d’un départ
anticipé à la retraite.
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- Travaux Hyperbares
- Travail de nuit
- Travail en équipes successives alternantes (travail posté)
- Travail Répétitif
- Travail Températures Extrêmes
- Travail au Bruit
Qui justifie d’un taux d’IPP d’au moins 10% (aucun lien entre l’l’IPP et l’exposition au
risque).
Qui est reconnu en MP (dans l’un des 87 tableaux listés par décret, dans le cadre du
dispositif)
En Savoir Plus :
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SCALP : « Sécurisation des circulations, des accès et livraisons à pied d’œuvre » ; pour
maîtriser les risques liés aux chutes de plain-pied et réduire les manutentions manuelles ; et
un document METAH « Mutualisation des équipements de travail et d’accès en hauteur »
pour maîtriser les risques liés aux chutes de hauteur, qu’il annexe au PGCSPS ; ces
documents précisent le cadre des opérations pour toutes les entreprises intervenantes.
Lors de la phase de réalisation (sur la base du planning de l’opération indiquant la
superposition ou la juxtaposition des interventions), pour limiter les risques liés à la Coactivité,
transmis aux entreprises intervenantes afin qu’elles puissent rédiger leur PPSPS.
Ce PGCSPS est évolutif et « doit vivre » tout au long du chantier lors de la réalisation des
travaux.
L’intervention d’un coordonnateur est obligatoire dès que deux entreprises y travaillent, afin
de coordonner leurs interventions.
Lors de la phase de réalisation : il organise des inspections communes préalables aux
travaux , (visite détaillée du site avec chaque entreprise y compris sous-traitante avant la
remise de leur PPSPS), harmonise leurs PPSPS; assure la traçabilité de sa mission dans le
registre journal « tableau de bord de l’opération » où il formalise les échanges avec les
acteurs de l’opération ( y sont retranscrits les incidents, les préconisations en matière de santé
sécurité) , ce document est consultable par les organismes de contrôle et de prévention ; en
cas d’accident du travail c’est une pièce maîtresse, c’est la première saisie par la justice.
Chantier soumis à déclaration préalable : 1ère, 2ème catégorie (> 300,000 euros ;
20 salariés et de plus de 30 jours) ; 3ème catégorie (risques particuliers avec un PGC
simplifié).
En savoir plus :
Coordination SPS : Une obligation du maître d’ouvrage pour opérations de BTP : INRS
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DECHETS/GESTION :
Elle rentre dans l’évaluation des risques (DUER) : Tri sélectif, conditionnement, stockage,
évacuation, recyclage.
On distingue 3 grandes catégories de déchets :
Inertes : 65% des déchets du BTP gravats brique, béton, carrelage, verre…
Non dangereux : isolants, bois non traités, métaux
Les ISDND (ex décharges de classe 2) accueillent les déchets ménagers et assimilés (DMA)
ainsi que les déchets industriels banaux (DIB) : isolants laine minérale, métal …
Elles sont également appelées « centre de stockage de déchets ultimes » (CSDU).
Les déchets non dangereux sont définis à article R. 541-8 du Code de l’environnement : «
tout déchet qui ne présente aucune des propriétés qui rendent un déchet dangereux. »
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Les ISDI (ex décharges de classe 3) accueillent principalement des déchets du bâtiment et
des travaux publics (terres, gravats, déchets de démolition, etc.).
En Savoir Plus :
Localisation Points de collecte des déchets au plus près des chantiers (FFB)
Cf. Mémento Pratique Juridique & Législatif BTP : rubrique 6 : Hygiène Sécurité /Obligations
Employeur/Salarié
DIAGNOSTIC MATERIAUX CONSTRUCTION :
Les maîtres d’ouvrage, lorsqu’ils demandent un permis de démolir : (bâtiments d’une surface
hors œuvre brute > 1000 m2, ou bâtiments professionnels ayant accueilli des substances
dangereuses), doivent faire réaliser :
Un diagnostic des matériaux de construction : (matériaux ou déchets inertes ; matériaux
ou déchets non dangereux ; matériaux ou déchets dangereux) ; par un professionnel de la
construction n’ayant aucun lien avec lui, ni avec aucune entreprise susceptible d’effectuer des
travaux de démolition afin de préciser :
De plus l’employeur encourt une sanction pénale pour : absence de document unique ou non
actualisation est une amende de 1500 euros et 3000 euros en cas de récidive dans un délai
d’un an à compter de l’expiration ou de la prescription de la précédente peine.
- les données collectives nécessaires à l'évaluation des expositions individuelles des salariés
aux facteurs de risques, notamment à partir de l'identification de situations types
d'exposition.
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50
- la proportion de salariés exposés aux facteurs de risques professionnels au-delà des seuils,
cette proportion est actualisée en tant que de besoin lors de la mise à jour du document unique
(annuellement).
Il doit être tenu à disposition des salariés, des membres du CSE, du médecin du travail, des
agents de l’inspection du travail, et des agents des organismes professionnels de sécurité et
des conditions de travail (CARSAT OPPBTP, DIRECCTE).
Un avis indiquant les modalités d’accès des salariés au DUER est affiché à une place
accessible dans les lieux de travail (pour les établissements dotés d’un règlement intérieur ;
- Il est porté, par tout moyen, à la connaissance des personnes ayant accès aux lieux
de travail ou aux locaux où se fait l'embauche. », comme le règlement intérieur
En 01/2018 : L’OPPBTP a mis en ligne un nouvel outil d’évaluation des risques dédié aux
entreprises artisanales : « mon DOC unique Prem’s ».
Le DUER tient compte : des modalités de voyage et de déplacement sur place (permettant la
récupération du voyage, l’acclimatation et l’adaptation en début de séjour) ; de la situation
sanitaire du pays d’accueil et des conditions de vie sur place, du poste de travail et des
caractéristiques du chantier) ; des informations sur les risques locaux : prise d’informations
sur place auprès des autorités.
- Pour améliorer les conditions de travail des salariés et réduire les risques d’accidents du
travail et de maladies professionnelles :
En Savoir Plus :
CARSAT/ Ameli :
Évaluation des risques professionnels Aide au repérage des risques dans les PME-PMI
INRS ED 840.
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Les CARSAT peuvent accompagner les entreprises dans la prévention des risques
professionnels. Cet accompagnement vise à mieux prendre en compte la sécurité et prévenir
le risque professionnel dans l'organisation et le fonctionnement quotidien de l'entreprise.
Vous dirigez une entreprise de moins de 50 salariés et vous avez un projet d'investissement
en santé et sécurité au travail ; votre Carsat peut vous apporter un soutien financier.
Les Aides Financières Simplifiées (AFS) ont pour but d'accompagner l'acquisition de
matériels ou la réalisation de prestations (formations, diagnostics-plans d'actions), afin de
réduire les risques d'accidents du travail et de maladies professionnelles et d'améliorer les
conditions de travail.
Conditions générales
A début juillet 2017 :la plupart des CARSAT ont épuisé leur budget 2017 ; plus aucune
nouvelle demande d'aide financière simplifiée n'est possible. Les entreprises pourront de
nouveau faire des demandes d'AFS à partir de début 2018.
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- Les objectifs liés à l'amélioration de la santé, de la sécurité et des conditions de travail sont
ensuite définis et l'entreprise met au point avec les techniciens de la CARSAT les outils
nécessaires pour y parvenir.
o Travaux publics,
o Bâtiment,
o Plasturgie,
o Chaudronnerie-tuyauterie,
o Béton prêt à l'emploi,
o Fabrication de produits en béton,
o Extraction et production de matériaux de construction
Accessible si :
Les organismes instructeurs des dispositifs sont les seuls compétents pour décider de
l'attribution des dispositifs décrits.
L'accès à certains dispositifs peut être suspendu en cas d'épuisement des budgets qui leur
sont attribués. Les critères d'éligibilité peuvent être modifiés à tout moment sans préavis.
ANACT et ARACT :
FACT :
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53
Le Fonds pour l'amélioration des conditions de travail (Fact) a pour objet de promouvoir et
soutenir, au moyen d'une aide financière, versée sous forme de subvention dans le cadre
d’une procédure d’appel d’offre, des projets d'expérimentation sur le champ de l'amélioration
des conditions de travail.
Les projets s'inscrivent dans une démarche participative. Les institutions représentatives du
personnel (CSE) ou, à défaut, les salariés doivent être informés du contenu du projet qui fera
l'objet d'une subvention du Fact et être associés à sa mise en œuvre.
Les appels à projets sont communiqués sur les sites de l’ANACT et des ARACT et
relayés par les partenaires institutionnels et opérationnels du réseau.
Relatif à l’exécution de travaux effectués sur le domaine public ou sur des propriétés privées,
à proximité des ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques, y compris les
ouvrages militaires relevant du ministre de la défense, entrant dans les catégories décrites
ci-après. :
- Canalisations de transport et de distribution contenant des hydrocarbures liquides ou
liquéfiés ; des produits chimiques liquides ou gazeux ; des gaz combustibles vapeur
d’eau, eau surchauffée, eau chaude, eau glacée, ou de tout autre fluide caloporteur ou
frigorigène, et tuyauteries rattachées ; canalisations de transport de déchets par dispositif
pneumatique sous pression ou par aspiration
- lignes électriques et réseaux d’éclairage public
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Tout ou partie de ces ouvrages peuvent cependant, à l’initiative de leur exploitant, être
enregistrés sur le guichet unique comme des ouvrages sensibles.
Création d’un guichet unique : service accessible gratuitement 24h/24 et 7j/7
Le télé service du guichet unique est accessible 24 h/24, 7 jours/7 à tout usager disposant
d’une connexion internet, sans être dans l’obligation de disposer au préalable de logiciels
payants.
Le télé service du guichet unique met à disposition des usagers un service leur permettant
de poser des questions relatives à l’utilisation des services offerts via des formulaires
électroniques.
Les fonds de plan utilisés par la télé service du guichet unique sont ceux de l’Institut
Géographique National et leur format ne peut être d’une précision inférieure à 1/10 000ème
pour les connexions internet haut débit.
exploitant indiqué par le guichet unique, en utilisant le formulaire Cerfa DT-DICT, si possible
dans sa version dématérialisée (Annexe B du fascicule 3)
- soit, par l'intermédiaire d'un prestataire d'aide agréé par l'INERIS, en faisant directement
auprès de chaque exploitant concerné la DT avec utilisation intégrée des données du
guichet unique ;
- soit, à partir des coordonnées des exploitants obtenues en mairie, en faisant une
déclaration de projet de travaux (DT) auprès de chaque exploitant indiqué par le guichet
unique, à partir du formulaire réglementaire associé ;
2/ Analyse l’ensemble des réponses faites par les exploitants de réseaux aux DT
3/Commande les investigations complémentaires lorsqu’il y est soumis
3 classes de précision : (délai de réponse de 15 jours par l’exploitant, si DT non
dématérialisée)
Classe A : localisation précise : incertitude maximale de localisation < ou égal à 40 cm pour
les réseaux rigides ; et < ou égal à 50 cm pour les réseaux flexibles
Classe B : localisation imprécise ; incertitude maximale de localisation entre 40 cm et 1 ,50
m. pour les réseaux rigides et entre 50 cm et 1,50 m pour les réseaux flexibles.
Classe C : localisation imprécise ; incertitude maximale de localisation > 1 ,50 m ou absence
de plan.
En cas de classe de précision B ou C (localisation imprécise), pour les réseaux de transport
de matière dangereuse, et dans certains cas ceux de distribution (>4 bars, ou travaux sans
tranchée, ou en centre urbain dense) ; l’exploitant donne un rendez-vous sur site qui est
obligatoire pour un repérage précis ; le maître d’ouvrage procède à des investigations
complémentaires (excepté si travaux de très faible emprise et de très faible durée, ou
travaux près de réseaux non sensibles) menées par des prestataires en cartographie
certifiés(à compter du 01/01/2018),
- fournit les résultats des investigations complémentaires éventuelles aux exploitants des
réseaux concernés dans le délai maximal de 9 jours (fériés non compris) suivant la réception
du résultat des investigations complémentaires ;
- facture, le cas échéant, à chaque exploitant de réseau enterré sensible pour la sécurité
concerné la quote part de la charge financière des investigations complémentaires ;
4/ Apprécie l’opportunité de faire des opérations de localisation ;
5/ Prend en compte l’ensemble des réponses faites par les exploitants de réseaux aux DT, et
adapte, le cas échéant, le projet à ces réponses et aux résultats des investigations
complémentaires, ou évalue en liaison avec les exploitants concernés les possibilités de
déviation de tronçons de réseaux existants, en cas d’incompatibilité entre le projet et ces
réseaux ;
6/ Fixe dans le marché ou la commande les clauses techniques et financières particulières :
permettant de prévenir tout endommagement lorsque l’incertitude relative à la localisation
des réseaux enterrés est supérieure à celle de la classe A et lorsqu’il n’est réalisé en phase
projet ni investigations complémentaires, ni opérations de localisation
7/ Fournit dans le DCE ou à défaut au titulaire du marché de travaux avant le démarrage, la
liste des exploitants de réseaux communiquée par le guichet unique, la totalité des DT et
leurs réponses ainsi que le résultat des investigations complémentaires éventuelles et toutes
les informations qu’elles contiennent ;
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1/ Prend en compte l’ensemble des éléments fournis dans le DCE par le responsable de
projet concernant notamment les réponses aux DT et les résultats des éventuelles
investigations complémentaires ou opérations de localisation ;
2 / avant l’exécution des travaux :
- soit consulte le télé service (après inscription) du guichet unique en indiquant la zone
d’emprise des travaux envisagés (adresse, plan), préalablement à tout travaux et fait une
DICT auprès de chaque exploitant indiqué par le guichet unique, en utilisant le formulaire
Cerfa DT-DICT, dont le volet DT est déjà rempli par le responsable de projet (voir Annexe B
du fascicule 3)
- soit saisit sa DICT directement auprès d’un prestataire d’aide ayant signé une
convention avec l’INERIS (formulaire Cerfa DT-DICT dont le volet DT est prérempli). Dans
ce cas, la consultation obligatoire du guichet unique est réalisée via le prestataire d'aide ;
- soit saisit sa DICT, à partir des coordonnées des exploitants obtenues en mairie selon les
dispositions du 3.7, en utilisant le formulaire Cerfa DT-DICT, ;
N.B. L’exécutant des travaux n’est pas obligé de faire une déclaration auprès des exploitants
ayant fourni une réponse « non concerné » à une DT datant de moins de 3 mois à la date de
démarrage du chantier et n’ayant signalé aucun changement dans le même délai.
3/ Prend en compte les clauses techniques et financières particulières fixées, le cas échéant,
dans le marché ou la commande lorsqu’il n’a été réalisé en phase projet ni investigations
complémentaires ni opérations de localisation
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4/ Prend en compte l’ensemble des réponses faites par les exploitants aux DICT pour la
préparation du chantier ;
5/ Ne commence pas les travaux avant de s’être fait communiquer les récépissés de DICT
de tous les exploitants de réseaux sensibles, ou avant le rendez-vous sur site avec
l’exploitant
6/Maintient en bon état le marquage ou piquetage dans l’ensemble de la zone d’emprise des
travaux restant à exécuter ;
7/ S’assure que ses employés chargés d’encadrer ou exécuter les travaux disposent
des compétences nécessaires, et des AIPR en cours de validité, lorsque celles-ci sont
obligatoires (encadrant de chantier, conducteur d’engins, intervenants sur chantier de travaux
urgents)
A compter du 01 /01/2018 : le contrôle des personnes intervenant sur les chantiers à proximité
des réseaux est renforcé en encadrant l’examen (attestation de compétence) par un
questionnaire à choix multiples (QCM) ; ce questionnaire permet aux personnes intervenant
sous la direction des responsables de projet de travaux et aux exécutants de travaux d’obtenir
en premier lieu une attestation de compétence délivrée par le centre d’examen.
En second lieu, l’employeur délivre une attestation d’intervention à proximité des
réseaux (AIPR) ; elle concerne les exécutants de travaux à proximité des réseaux aériens,
enterrés et subaquatiques de toutes catégories, les exploitants des dits réseaux.cf :
mesures Humaines : attestation d’intervention ainsi que, le
cas échéant, les habilitations nécessaires pour l'approche des réseaux électriques
définies dans la NFC 18-510 ;
9/ Prend en compte et applique les prescriptions indiquées par les exploitants dans les
récépissés de DICT ;
11/ Sursoit aux travaux en cas de découverte fortuite de réseaux souterrains non identifiés
au préalable ou de constat d’une position des réseaux non conforme à celle indiquée dans
les réponses aux DT ou aux DICT et prévenir le responsable de projet, s'il estime que la
sécurité de ses salariés peut être mise en cause ;
12/Signale à l'exploitant et au responsable de projet concernés dans les plus brefs délais tout
endommagement même superficiel d’un réseau, tout déplacement supérieur à 10 cm d’un
réseau flexible (par exemple câbles et réseaux en polyéthylène, etc.), ou toute autre anomalie
en utilisant le constat contradictoire en cas de dommage (Annexe G du fascicule 3)
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14/ Applique, lors d’un endommagement d’un réseau de gaz avec fuite, la règle des 4 A qui
correspond aux quatre actions suivantes :
- Arrête immédiatement le fonctionnement des engins de chantier ;
- Alerte immédiatement les sapeurs-pompiers puis l’exploitant du réseau concerné ;
- Aménage une zone de sécurité immédiate dans la mesure du possible ;
- Accueille les secours à leur arrivée et reste à leur disposition autant que nécessaire.
En aucun cas, l’exécutant de travaux ne doit intervenir sur les ouvrages endommagés et, en
particulier, tenter de colmater la fuite, d’éteindre le gaz enflammé, de remblayer, etc.
Tout responsable de projet, tout exploitant de réseau et tout exécutant de travaux doit
examiner, lors de la préparation du projet, puis lors de la préparation du chantier, les
modalités d’application de ce guide technique, ainsi que, le cas échéant, les informations
spécifiques sur les précautions particulières à prendre jointes par les exploitants aux
récépissés des déclarations DT et DICT.
ESPACE CONFINE :
« C’est un volume creux totalement ou partiellement fermé, non conçu pour recevoir en
permanence du personnel, avec des moyens restreints d’entrée et de sortie, et des
échanges naturels d’air réduits », mais qui peut recevoir temporairement du personnel
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Avant toute intervention une visite préalable est indispensable avec étude des plans, et de
l’environnement permettant une évaluation des risques propres à chaque espace confiné.
Elaboration du (ou des) mode(s) opératoire(s) et définition des moyens de prévention à mettre
en œuvre :
- Désignation des hommes capables d’assurer la mission (qualification, expérience,
aptitude médicale).
HYPERBARIE :
Environnement où les travailleurs sont exposés à une pression relative supérieure à 100
hectopascals
A compter du 1er janvier 2020, les travaux hyperbares ne pourront être réalisés que par
une entreprise certifiée par un organisme accrédité.
Dès que les organismes certificateurs ont reçu une décision positive par le COFRAC (ou tout
autre organisme mentionné dans le code du travail), ils peuvent commencer leur activité de
certification d’entreprises.
L’organisme certificateur doit rendre accessible au public : le répertoire des entreprises (ainsi
que leurs sites) qu’il a certifiées, au moins par le moyen d’un site internet.
Ce répertoire doit faire apparaître la liste des entreprises dont la certification est, le cas
échéant, suspendue ou retirée.
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- Sont également concernées les activités dont l’évaluation, des risques liés à
l'environnement de travail (coactivité, courant, turbidité, confinement…), conclurait à la mise
en évidence d'un danger pour l'opérateur qui nécessite des mesures de protection
particulières pour éviter le risque.
Si la puissance de l'outil n'est pas définie, elle est considérée comme supérieure à 1,5 kW.
- Utilisation d'explosifs autres que pour le déroctage ;
- Travaux de soudure, de découpage ou de bétonnage.
Les travaux hyperbares (travaux industriels, génie civil ou maritimes), doivent être exécutés
par des salariés titulaires d’un certificat d’aptitude à l’hyperbarie, et détenteur d’un livret
individuel de suivi des interventions ou d’exécution de travaux en milieu hyperbare.
- Document unique d'évaluation des risques (DUER) risque hyperbare et risques associés :
il doit comporter entre autres :
Un conseiller à la prévention hyperbare doit être désigné par l’employeur et dûment formé
par un organisme certifié ; (si l’entreprise est < 10 salariés l’employeur peut exercer cette
fonction).
Femmes enceintes : Il est interdit d’affecter ou de maintenir les femmes enceintes à des
postes de travail exposant à une pression relative supérieure à 0,1 bar
En Savoir Plus :
Prise en charge en santé au travail des travailleurs intervenant en conditions
hyperbares INRS TM 38 : 09/2016
L’entreprise titulaire de marché dispose d’un délai contractuel pour soumettre au maître
d’ouvrage son dossier de préparation de chantier, qui comporte en particulier :
Installations de chantier :
Approvisionnements et circulations :
La collecte, le tri et l’évacuation des déchets de chantier doivent être également prévus
Les obligations concernant les installations d’accueil, les vestiaires et les sanitaires
dépendent de la taille et de la durée du chantier :
• Pour des chantiers de durée supérieure à 4 mois, des installations sanitaires fixes
sont à prévoir,
• Pour des durées inférieures, des véhicules mobiles de chantier, spécialement
aménagés et répondant aux besoins (installations sanitaires, restauration…) peuvent
être utilisés.
Ces installations doivent être adaptées aux effectifs du chantier (nombre de lavabos, de
douches, de toilettes, espace réfectoire…).
En Savoir Plus :
Préparation et organisation d’un chantier BTP Pas de projet de construction sans
anticipation : INRS 02/2015
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L’entreprise locataire réceptionne le matériel (peut émettre des réserves),le chef d’entreprise
qui loue de matériel doit, en outre, veiller à ce que les équipements de travail mis en service
ou utilisés dans son établissement soient équipés, installés, utilisés, réglés et maintenus de
manière à préserver la sécurité et la santé des travailleurs Il doit mettre à dispositions des
salariés des outils, des machines ou des appareils leur permettant de réaliser le travail
demandé dans les meilleures conditions.
Location avec conducteur : dans ce cas l’autorisation de conduite est délivrée par le loueur, il
appartient au locataire de le vérifier, le conducteur doit faire l’objet d’une procédure d’accueil
avec présentation du chantier et les instructions à respecter sur le site (cf. mesures humaines).
Location de matériels utilisés pour des opérations de démolition ou d’encapsulage d’amiante
ou intervention sur matériaux amianté, l’employeur informe le loueur des opérations ; les
modalités de décontamination et de restitution sont contractuellement définies entre les
parties.
En savoir plus :
ISO 9001 ; 14001, 45001 (OHSAS 18001 remplacée par ISO 45001 sur une période de 3
ans) ; UTO (interventions sur sites de production EDF) ; MASE (en fusionnant avec le
GEHSE (Guide Entreprise Hygiène Sécurité Environnement devient SSE) ; CEFRI… :
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Nouvelle norme internationale qui propose un cadre de référence : pour favoriser "des lieux
de travail sûrs et sains, éviter les traumatismes et pathologies liés au travail et
améliorer en continu « la performance en santé et sécurité au travail", et évaluer aussi
les risques liés au système de management lui- même (organisation du travail).
Elle doit permettre à tout organisme l’utilisant d’améliorer sa performance santé et sécurité
au travail en matière de prévention des accidents du travail et de problèmes de santé ; elle
se substitue au référentiel OHSAS 18001.
L’ISO 45001 aborde l’ensemble des aspects de la sécurité au travail : AT, maladies,
affections, décès sont inclus dans les « traumatismes et/ou pathologies » qui sont définis
comme des « effets négatifs sur l’état physique, mental ou cognitif d’une personne ».
De plus, elle s’ouvre sur une promotion de la santé globale, voire même sur la qualité de vie
au travail. ; en effet elle intègre d’autres aspects de santé et de sécurité, tels que « le bien-
être et la qualité de vie au travail ».
La norme et la certification sont payantes, elles ne semblent pas répondre pas aux enjeux
des TPE et PME, seules les grandes entreprises seront intéressées.
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L’ISO 45001 aide à mieux prendre en compte la santé et la sécurité des travailleurs, ainsi
que la mise à disposition de lieux de travail sûrs et sains.
Aucun niveau d'amélioration n’est imposé ; c'est l’entreprise qui décide quelles améliorations
peuvent être réalisées ; les auditeurs et organismes chargés de la certification jugent si ces
améliorations sont suffisantes et qu’elles soient bien respectées.
OHSAS 18001 :
Les entreprises certifiées OHSAS 18001 ont une période de 3 ans pour basculer sur une
certification ISO 45001, un document de « planification de la migration » est en cours de
réalisation au sein du groupe de projet OHSAS
Elle s'applique aux aspects environnementaux que l'organisme a identifiés comme étant
ceux qu'il a les moyens de maîtriser et ceux sur lesquels il a les moyens d'avoir une
influence. Elle n'instaure pas en elle-même de critères spécifiques de performance
environnementale.
L'ISO 14001 est applicable à tout organisme qui souhaite : établir, mettre en œuvre, tenir à
jour et améliorer un système de management environnemental ; s'assurer de sa conformité
avec sa politique environnementale établie
MASE est un groupement d’associations de type « loi 1901 » dont les membres sont les
entreprises utilisatrices et les entreprises intervenantes.
En Savoir Plus :
Le secourisme dans l’entreprise - Textes et règlements Fiches réf. A5 F 01 10 OPPBTP
Mise à jour :06/2017
Quel matériel de premiers secours doit être disponible dans les entreprises ; focus
juridique INRS
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PERMIS FEU
Travaux par points chauds : il s’agit de tous travaux susceptibles par apport de flamme, de
chaleur ou d’étincelles de communiquer le feu aux locaux : soudage arc électrique > 4000°,
chalumeau gaz, oxycoupage, coupage, meulage tronçonnage (projection étincelle,
gouttelettes métal).
Document très utile pour éviter les risques d’incendie, est rempli en collaboration avec le
maître d’ouvrage ou l’entreprise utilisatrice, il est délivré par le chef d’entreprise de l’entreprise
intervenante, est obligatoire pour les travaux de soudage oxyacéthylénique effectués par une
entreprise extérieure, dans certaines installations classées ou soumises à autorisation (ex
silos, trémies, dépoussiéreurs, chaufferies sites chimiques…)
En Savoir Plus :
Permis de feu : INRS ED 6030 06/2008
Les plans de démolition, de retrait ou d’encapsulage sont communiqués une fois par
trimestre au médecin du travail, au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail
ou, à défaut, aux délégués du personnel.
En cas de travaux justifiés par une situation d’urgence liée à un sinistre, ce délai peut être
réduit à huit jours.
l’environnement.
10° Les caractéristiques des équipements utilisés pour l’évacuation des déchets ;
12° Les procédures de gestion des déblais, des remblais et des déchets ;
16° Un bilan aéraulique prévisionnel, établi par l’employeur, pour les travaux réalisés sous
confinement aux fins de prévoir et de dimensionner le matériel nécessaire à la maîtrise des
flux d’air ;
17° La liste récapitulative des travailleurs susceptibles d’être affectés au chantier. Elle
mentionne les dates de validité des attestations de compétence des travailleurs, les dates de
visites médicales et précise le nom des travailleurs sauveteurs secouristes du travail affectés,
le cas échéant, au chantier ainsi que les dates de validité de leur formation ;
18° Dans le cas d’une démolition, les modalités de retrait préalable de l’amiante et des articles
en contenant ou les justifications de l’absence de retrait (lorsque celui-ci causerait un plus
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71
grand risque pour les travailleurs que si l’amiante ou les matériaux en contenant étaient laissés
sur place).
En Savoir Plus :
Amiante Éditez vos plans de retrait : OPPBTP mise à jour 03/2017
- Est établi en concertation avec la maîtrise d’œuvre par le coordonnateur SPS dès le début
de la phase de conception, à partir des éléments recueillis sur le site de la construction ou
fournis par le maître d’ouvrage
- Est remis aux entrepreneurs par le maître d'ouvrage avec l'appel d'offres
- Est mis à disposition de tous les acteurs du projet, contient à la fois des préconisations
techniques et organisationnelles pour prévenir les risques sur le chantier
- Est tenu à jour et adapté à l’évolution du chantier.
Dans le cadre d’un chantier de bâtiment ou de génie civil, le maitre d’ouvrage, le maitre
d’œuvre et le coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé doivent
mettre en œuvre les principes généraux de prévention ; par ailleurs, le maitre d’ouvrage (une
collectivité territoriale, par exemple) est soumis à une obligation de vigilance en matière
d’application de la législation du travail.
Ainsi, les conditions d’exécution d’un marché public peuvent prendre en compte des
considérations relatives au domaine social et à l’emploi.
En S’appliquant indistinctement à toute entreprise quelle que soit sa nationalité, cette clause
présente un lien suffisant avec le marché ; la mise en œuvre de cette clause d’interprétariat
ne doit pas occasionner de coûts excessifs au titulaire du marché.
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Sur le plan juridique, une entreprise peut être poursuivie, si son PPSPS n’est pas en
adéquation avec le PGC, ainsi que le coordonnateur, s’il n’a pas harmonisé les PPSPS.
Ce document répond au PGC SPS réalisé par le coordonnateur (CSPS), sous la
responsabilité du maître d’ouvrage.
Le PPSPS comporte 4 parties :
- Renseignements généraux sur l’entreprise, nature des travaux à réaliser, acteurs du
chantier
Mais dans tous les cas, il convient d’indiquer les coordonnées des secouristes présents sur
le chantier ainsi que leur mode de reconnaissance (couleur de casque différente ou signe
particulier sur les casques d’entreprise), de prévoir un nombre suffisant de boites à
pharmacie et d’adapter leur contenu aux risques particuliers du chantier et d’afficher les
numéros des secours d’urgences (112 et/ou 15) à plusieurs endroits du chantier.
➢ Risques Importés, générés par les autres entreprises, sur les compagnons de
l’entreprise (poussières, fumées, bruit…)
Il s’agit de reporter dans cette rubrique les informations recueillies sur le chantier
lors de votre inspection commune avec le coordonnateur SPS et relatives aux
risques liés à la présence des autres corps d’état et/ou spécifiques à
l’environnement (exemples : présence d’une ligne à haute tension, réseaux
enterrés, manutentions lourdes à proximité, projections).
Pour les risques exportés et importés, l’entreprise s’appuiera sur les éléments fournis par le
PGC SPS, établi par le coordonnateur, et sur les observations effectuées lors de la visite
d’inspection commune (VIC) de chantier réalisé avec le coordonnateur (CSPS) ; l’avis de ce
dernier est très important, car il a une vue d’ensemble du chantier.
Les rubriques du PPSPS « simplifié » chantiers de catégorie 3 cf. infra, se limitent aux
conditions d’exécution des travaux présentant des risques particuliers.
Des schémas, photos : pour illustrer un mode opératoire, l’utilisation des matériels ou le choix
d’EPI, sont souvent plus explicites que de longs textes qui ne sont pas lus le plus souvent, et
parfois incompris.
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Chantiers de catégorie 1
Il s’agit des chantiers soumis à l’obligation pour le maître d’ouvrage de constituer un CISSCT
(collège interentreprises de santé de sécurité et des conditions de travail).
Sont soumis à cette obligation : les chantiers dépassant un volume de travaux de 10 000
hommes-jours (ou 75 000 heures de travail) et dont le nombre d’entreprises présentes est
supérieur à 10 s’il s’agit d’une opération de Bâtiment et 5 s’il s’agit d’une opération de Génie
civil.
Chantiers de catégorie 2 :
Il s’agit des chantiers soumis à l’obligation pour le maître d’ouvrage d’envoyer une
déclaration préalable.
Sont soumis à cette obligation les chantiers dont l’effectif prévisible des travailleurs doit
dépasser 20 travailleurs à un moment quelconque des travaux et dont la durée doit excéder
30 jours ou dépassant un volume de travaux de 500 hommes-jours (ou 3500 heures de
travail).
Chantiers de catégorie 3 :
Il s’agit des chantiers ne relevant ni de la catégorie 1 ou 2 et des chantiers soumis à
l’obligation d’établir des PGCSPS et PPSPS « simplifiés » en raison de la présence de
travaux présentant des travaux à risques particuliers.
Il est également dû si, votre entreprise réalise seule des travaux d’une durée supérieure à 1
an et emploiera plus de 50 salariés à un moment quelconque des travaux.
En Savoir Plus :
PP SPS – Plan particulier de sécurité et de protection de la santé Ouvrages
réf. A1 G 11 11 Mise à jour :11/2017
l’entreprise utilisatrices utilisées par les intervenants extérieurs, les instructions données aux
salariés, l’organisation en cas d’urgence, la liste des postes entraînant une surveillance
médicale renforcée.
C’est le chef de l’entreprise utilisatrice ou son représentant qui coordonne le suivi de
l’opération ; le chef de l’entreprise extérieure ou son représentant informe ses salariés des
dangers spécifiques, ainsi que les mesures de prévention mises en œuvre et ceci avant le
début des travaux.
En cas de sous-traitance le plan de prévention doit être fait par l’entreprise intervenant dans
l’opération.
- Délivrance du permis de tir après avoir vérifié le respect des exigences réglementaires par
l’EE, la validité du permis de tir et le bon état de l’installation à contrôler et de l’aménagement
du chantier
Le plan de prévention obligatoirement écrit, de la responsabilité de l’entreprise utilisatrice est
tenu à la disposition de l’inspection du travail, de la CRAM, de l’OPPBT, et du médecin du
travail.
En Savoir Plus :
Intervention d'entreprises extérieures Aide-mémoire pour la prévention des risques
INRS ED 941 10/2009
Travaux effectués dans un établissement par une entreprise extérieure Fiches - réf. A4
F 08 13 OPPBTP Mise à jour :06/2017
RAYONNEMENTS IONISANTS :
Afin de transposer la directive européenne n° 2013/59/Euratom du 5 /12/2013 fixant les
nouvelles normes de base, relatives à la protection sanitaire contre les dangers résultant de
l’exposition aux rayonnements ionisants, et l’ordonnance n° 2016-128 du 10 /02/
Selon le bilan 2017 de l’IRSN : en France plus de 380 000 travailleurs toutes activités
confondues font l'objet d'un suivi pour exposition aux rayonnements ionisants.
100 000entreprises sont concernées par la mise en œuvre de mesures de radioprotection.
Le nouvel article R4451-5 du Code du travail prévoit que « conformément aux principes
généraux de prévention énoncés à l’article L4121-2 du présent code et aux principes
généraux de radioprotection des personnes énoncées aux articles L1333-2 et L1333-3 du
code de la santé publique, l’employeur prend des mesures de prévention visant à
supprimer ou à réduire au minimum les risques résultant de l’exposition aux
rayonnements ionisants, en tenant compte du progrès technique et de la disponibilité
de mesures de maîtrise du risque à la source ».
Les Règles de prévention des risques pour la santé et la sécurité dus aux
rayonnements ionisants d’origine naturelle ou artificielle s’appliquent :
L’employeur évalue les risques résultant de l’exposition des travailleurs aux rayonnements
ionisants en sollicitant le concours, du conseiller en radioprotection. Cf infra
organisation radioprotection :
- L’employeur procède à des mesurages sur le lieu de travail : lorsque les résultats de
l’évaluation des risques mettent en évidence que l’exposition est susceptible d’atteindre ou
de dépasser l’un des niveaux suivants :
En Savoir Plus :
Cristallin et rayonnements ionisants INRS
➢ Pour les organes ou les tissus, évalués à partir des doses équivalentes
correspondantes : 150 millisieverts sur 12 mois consécutifs, pour les extrémités et
la peau, (pour la peau, cette limite s’applique à la dose moyenne sur toute surface de
1 cm2, quelle que soit la surface exposée) ; pour le cristallin : 15 millisieverts sur
douze mois consécutifs.
- En situation d’urgence radiologique, la dose efficace totalisée sur la vie entière d’un
travailleur intervenant ne dépasse en aucun cas 1 sievert.
Organisation de la radioprotection :
Copyright (© : Tous droits réservés Guide Bonnes Pratiques Prévention BTP 11/2018
79
➢ Classement de travailleur
➢ Délimitation de zone
Le comité social et économique (CSE) est consulté sur l’organisation mise en place par
l’employeur
.
Dans le cadre de cette organisation, le Conseiller en radioprotection occupe une place
essentielle.
- Cette fonction ne peut pas être exercée par l’employeur lui-même (sauf à titre dérogatoire
dans les entreprises de moins de 20 salariés, lorsque l’évaluation des risques exclut tout
risque d’exposition interne et qu’il est lui-même titulaire du certificat de formation
« PCR » (C. Trav., R4451-117).
Aucun statut particulier n’est adossé à cette mission, et la réglementation reste évasive sur
la nature contractuelle ou non de cette désignation …
En tout état de cause, la définition des missions elles-mêmes n’est pas aménageable par
l’employeur, puisqu’elles sont fixées par le nouvel article R4451-123 du Code du travail et
regroupées en 3 pavés :
3/ Exécute ou supervise :
➢ Les mesurages
➢ Les vérifications de l’efficacité des moyens de prévention à l’exception de la
vérification initiale, réalisée par un organisme accrédité.
Copyright (© : Tous droits réservés Guide Bonnes Pratiques Prévention BTP 11/2018
81
Le conseiller en radioprotection consigne les conseils qu’il donne, sous une forme durable en
permettant la consultation pour une période d’au moins dix ans.
Cette traçabilité organisée n’est pas sans incidences du point de vue des responsabilités
respectives :
➢ D’une part, les conseils émis ont vocation à alimenter le rapport et le programme
annuel de prévention des risques soumis au CSE.
➢ Le CSE doit être informé et consulté au préalable, non plus seulement sur la
désignation de la PCR comme c’était le cas jusqu’alors, mais plus généralement
sur l’organisation mise en place en matière de radioprotection (C. Trav. 4451-
120 cette compétence consultative élargie est d’ordre public et ne sera pas
aménageable par voie d’accord d’entreprise sur le fonctionnement du CSE).
➢ D’autre part, cela constitue une pièce capitale en cas de poursuites pénales pour
inobservation de prescriptions réglementaires du Code du travail, avec ou sans
accident du travail ou maladie professionnelle.
Si, le conseiller en radioprotection est titulaire d’une compétence (attestée par certificat)
et de moyens adaptés, il ne paraît pas pouvoir être délégataire de pouvoirs au sens
pénal du terme.
En effet, le Code du travail est clair : il ne fait que participer à la protection de la santé et
de la sécurité des travailleurs, toujours « sous la responsabilité de l’employeur ».
La responsabilité pénale paraît dès lors non transférable, faute également d’un pouvoir
d’autorité suffisant et sachant que bien souvent en pratique, l’insuffisance des moyens
est souvent invoquée pour faire échec aux conséquences de la délégation de pouvoirs.
Cela étant, les PCR sont des professionnels responsables, qu’ils interviennent dans le
cadre de leur contrat de travail , ou au titre d’une prestation de services.
Les PCR ne bénéficient pas d’une immunité en cas de manquement, qui peut
éventuellement se traduire soit
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- Cette évaluation individuelle préalable, consignée par l’employeur sous une forme
susceptible d’en permettre la consultation dans une période d’au moins dix ans,
comporte les informations suivantes :
➢ La nature du travail ;
➢ Les caractéristiques des rayonnements ionisants auxquels le travailleur est
susceptible d’être exposé ;
➢ La fréquence des expositions ;
➢ La dose équivalente ou efficace que le travailleur est susceptible de recevoir sur les
douze mois consécutifs à venir, en tenant compte des expositions potentielles et des
incidents raisonnablement prévisibles inhérents au poste de travail ;
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- Quand le débit de dose horaire est supérieur à 2 mSv, il est interdit d’avoir recours à des
personnels saisonniers, intérimaires ou en contrat à durée déterminée pour effectuer des
travaux d’entretien
- Lors d’une opération exécutée par une entreprise extérieure pour le compte d’une
entreprise utilisatrice, le chef de cette dernière, assure la coordination générale des mesures
de prévention qu’il prend, et de celles prises par le chef de l’entreprise extérieure.
« Des accords peuvent être conclus entre le chef de l’entreprise utilisatrice et le chef de
l’entreprise extérieure concernant La mise à disposition des :
➢ Equipements de protection individuelle,
➢ Appareils de mesure et des dosimètres opérationnels ainsi que leurs modalités
d’entretien et de vérification.
Ils sont alors annexés au plan de prévention prévu à l’article R. 4512-7.
- Lorsque le chef de l’entreprise utilisatrice fait intervenir un travailleur indépendant, ce
dernier est considéré comme une entreprise extérieure.
- Les entreprises dont les travailleurs interviennent dans les zones contrôlées jaune,
orange ou rouge, ainsi que dans les zones d’opération délimitées dans un établissement
comprenant une installation nucléaire de base, sont titulaires d’un certificat de
qualification justifiant de leur capacité à accomplir des travaux sous rayonnements
ionisants.
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- Les entreprises de travail temporaire qui mettent à disposition des travailleurs pour la
réalisation des interventions sont soumises à la même obligation de certification.
- L’employeur :
➢ S’assure du bon fonctionnement des instruments ou dispositifs de mesurage, des
dispositifs de détection de la contamination et des dosimètres opérationnels.
- Les résultats des autres vérifications sont consignés sous une forme susceptible d’en
permettre la consultation pour une période d’au moins dix ans.
- En cas de cessation définitive d’emploi de sources radioactives sous forme non scellée, ou
des véhicules utilisés lors d’opération d’acheminement de substance radioactive, l’employeur
vérifie l’état de propreté radiologique et le niveau d’exposition externe dans les lieux de
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travail ou véhicules.
Exposition exceptionnelle :
En Savoir Plus :
Rayonnements ionisants INRS 06/2015
Cette année, le bilan est fondé uniquement sur les données du système SISERI (données
de la surveillance individuelle de l’exposition externe des travailleurs enregistrées.
La dose individuelle moyenne des prestataires (1,68 mSv) est supérieure à celle des autres
travailleurs du domaine nucléaire (1,28 mSv).
Le métier le plus exposé est celui de robinetier (entretien et maintenance des robinets sur
circuits dans les centrales nucléaires), avec une dose individuelle moyenne de 3,2 mSv.
Gaz radioactif d’origine naturelle, présent dans les roches granitiques , volcaniques, et
uranifères : reconnu cancérogène pour les poumons par le CIRC depuis 1987, car il émet
des rayonnements ionisants (particules alpha) provenant de la désintégration naturelle de
l’uranium et du radium présents dans ces roches, est retrouvé dans certaines régions
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Le territoire national est divisé en trois zones à potentiel radon définies en fonction des flux
d’exhalation du radon des sols :
Au niveau national, 7.033 communes sont ainsi classées en fort potentiel radon.
Les communes sont réparties entre les trois zones à potentiel radon définies à l'article R.
1333-29 du code de la santé publique conformément à la liste ci-après.
Arrêté du 27 juin 2018 portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire
français JO 30 /06/2018
Délimitation à l’échelle communale des zones à potentiel radon, entrée en vigueur :
01/07/2018
Il est obligatoire dans ces communes à risques, de faire mesurer l’activité volumique du
radon par l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), ou un organisme agréé
par l'ASN (Agence Sûreté Nucléaire).
Pour établir la valeur moyenne de concentration d’un bâtiment il est recommandé de poser
des capteurs sur une durée d’au moins 2 mois de préférence entre mi-septembre et mi-
avril, période de moindre ventilation et doivent être renouvelés tous les 5 ans
- C’est dans les bâtiments notamment dans les caves, sous-sol, logements situés en rez-de-
chaussée, puisards, joints entre sol et mur) que le radon s’accumule ; pour les travaux
souterrains (creusement de galeries ou tunnels, entretien de voies d’évacuation, de parking
souterrain, maintenance d’ouvrage de génie civil … ; en zone à risque, les mesures à la
recherche de radon, doivent être mises en œuvre en début de chantier.
Les organismes agréés pour la mesure du radon, communiquent à l’ASN, les résultats des
mesures de l’activité volumique du radon, en les renseignant dans le système d’information
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Le niveau de référence de la concentration d’activité du radon dans l’air est abaissé à 300
(Bq)/m3 en moyenne annuelle (C. trav., art. R. 4451-10 : 04/06/2018).
Au-dessus de ce niveau de l’employeur doit prendre des mesures pour réduire l'exposition
des salariés. cf. mesures techniques du guide
- Lorsqu’en dépit des mesures de prévention mises en œuvre (cf. mesures techniques
Rayonnements ionisants), la concentration d’activité du radon dans l’air demeure supérieure
au niveau de référence, l’employeur communique les résultats de ces mesurages à
l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire selon les modalités définies par cet
Institut.
- Cette évaluation individuelle préalable, consignée par l’employeur sous une forme
susceptible d’en permettre la consultation dans une période d’au moins dix ans,
comporte les informations suivantes :
➢ La nature du travail ;
➢ Les caractéristiques des rayonnements ionisants auxquels le travailleur est
susceptible d’être exposé ;
➢ La fréquence des expositions ;
➢ La dose efficace exclusivement liée au radon que le travailleur est susceptible de
recevoir sur les douze mois consécutifs à venir dans le cadre de l’exercice des
activités professionnelles
S'agissant des particuliers, locataires et acheteurs d'un bien immobilier ils doivent être
informés du potentiel radon de la commune sur laquelle est situé leur logement, de la même
manière que pour les risques sismiques ou technologiques.
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Pour toutes ces missions, il doit disposer du temps et des moyens nécessaires ; le référent
peut bénéficier, à sa demande, d’une formation en matière de santé au travail, dont le coût est
à la charge de l’employeur.
Formation INRS :
Organismes habilités à dispenser les formations EVRP et SDC (INRS Mise à jour
10/2017, format PDF)
Un simple accord entre l'employeur et le CSE n’est pas suffisant ; l'accord d'entreprise doit
prévoir (Article L2313-7 Code Travail ), le nombre de représentants de proximité ainsi que
leurs : attributions ; modalités de désignation, de fonctionnement, notamment le nombre
d'heures de délégation dont ils bénéficient pour l'exercice de leurs attributions .
Le ou les représentants de proximité sont, soit des membres du CSE, soit désignés par lui,
parmi le personnel
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Les représentants de proximité ont le statut de salarié protégé, alors même qu'ils ne sont
pas membres du CSE Ils bénéficient donc d'une protection contre le licenciement. Une telle
procédure ne peut intervenir qu'après autorisation de l'inspecteur du travail.
Les attributions définies par l’accord, si elles comportent celles en matière de santé, de
sécurité et de conditions de travail, peuvent être élargies à d’autres domaines, afin
d’améliorer le bien-être au travail et le fonctionnement de l’entreprise.
Il peut être prévu qu’en plus le représentant de proximité s’occupe de :
- Registre des avis de danger grave et imminent pour la santé sécurité des salariés constaté
par un membre du CSE) ;
- Registre des accès en zone contrôlée ;
- Dossier relatif à l’emploi des explosifs dans le BTP
- Registre d’entretien des véhicules et engins :
-Carnet de maintenance des appareils de levage
L’inspecteur du travail, les agents des services prévention des CARSAT peuvent les consulter.
En Savoir Plus :
Principaux registres obligatoires relatifs à la prévention OPPBTP
réf. A1 F 03 14 Mise à jour le 7/06/2017
En préambule il faut rappeler que: « L’employeur ne peut apporter des restrictions aux droits
des salariés et à leurs libertés individuelles qui ne seraient pas justifiées par la nature de la
tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché »(L.1121-1 du Code du travail).
Est obligatoire pour les entreprises de plus de 20 salariés ; c’est un document écrit,
qui fixe notamment, les règles générales et permanentes relatives à la discipline
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La loi du 10/08/2018 loi "ESSOC" instaure un nouveau rescrit social avec la création de
l'article L 1322-1-1 code du travail.
Elle permet à l’employeur d’interroger l'inspecteur du travail compétent, sur la conformité de
son règlement intérieur aux dispositions législatives applicables (articles L 1321-1 ; L 1321-
3 et L 1321-6).
Ces dispositions doivent être conformes : aux dispositions des lois, règlements et
conventions collectives applicables.
Le contenu de ce document est strictement limité par la loi ; l’employeur n’est pas libre
d’inscrire d’autres dispositions que celles relatives à :
L’employeur peut également rappeler que les salariés disposent d’un droit de retrait
en cas de danger grave et imminent.
Le règlement intérieur doit rappeler qu’aucun fait fautif, ne peut donner lieu à des
poursuites au-delà d’un délai de 2 mois à partir du jour où l’employeur en a eu
connaissance.
Pour les entreprises d'au moins 250 salariés, la désignation d'un référent pour "orienter,
informer et accompagner" les salariés en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et
les agissements sexistes est obligatoire
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Une sanction ne peut être prononcée contre un salarié : que si elle est expressément
prévue par le règlement intérieur, notamment quant à ses modalités ; il est donc
impossible de prononcer un avertissement, une mise à pied ou une mutation disciplinaire ou
une rétrogradation, si le règlement intérieur ne prévoit pas cette sanction
En dessous de ce seuil, il est facultatif (peut-être remplacé par une note de service) ;
Le projet de l'employeur et les avis des représentants du CSE doivent être transmis à
l'inspecteur du travail, qui contrôle la légalité des clauses du règlement (ce dernier peut
demander sa modification ou son invalidation).
Il peut être modifié, notamment par des notes de service ou tout autre document, comportant
des obligations générales et permanentes sur les sujets abordés dans le règlement.
Obligation est faite à tout salarié, de prendre soin de sa sécurité et de sa santé et aussi de
celle des autres personnes qui pourraient être concernées du fait de ses actes ou de ses
manquements., la discipline (interdictions et sanctions), les dispositions relatives : à
l’abus d’autorité en matière sexuelle ; ainsi que celles relatives à l’interdiction de toute
pratique de harcèlement moral, et de tout agissement sexiste ; la consommation de
tabac, le vapotage, la consommation d’alcool, de drogues illicites.
Il s’applique à tous les salariés quelle que soit leur fonction, les intérimaires, stagiaires,
salariés d’entreprise extérieure, pour les dispositions relatives à l’hygiène et à la sécurité.
Il doit faire l’objet de publicité et de dépôt :
- Il est porté, par tout moyen, à la connaissance des personnes ayant accès aux lieux
de travail ou aux locaux où se fait l'embauche. »
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L’employeur peut être condamné à une contravention de 750 euros dans les cas suivants :
« Le harcèlement sexuel est le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos
ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte à sa dignité en
raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation
intimidante, hostile ou offensante ».
• Quand ces propos ou comportements sont imposés à une même victime par
plusieurs personnes, de manière concertée ou à l'instigation de l'une d'elles, alors
même que chacune de ces personnes n'a pas agi de façon répétée ;
• Quand ces propos ou comportements sont imposés à une même victime,
successivement, par plusieurs personnes qui, même en l'absence de concertation,
savent que ces propos ou comportements caractérisent une répétition.
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Cette loi ajoute une circonstance aggravante : lorsque les faits ont été commis par le biais
d'un support numérique ou électronique.
Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet
ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa
santé physique ou mentale est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros
d'amende.
• Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime par
plusieurs personnes, de manière concertée ou à l'instigation de l'une d'elles, alors
même que chacune de ces personnes n'a pas agi de façon répétée ;
• Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime,
successivement, par plusieurs personnes qui, même en l'absence de concertation,
savent que ces propos ou comportements caractérisent une répétition.
Ces faits sont punis d’un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, sanction doublée
en cas de circonstances aggravantes.
Comme pour le harcèlement sexuel, la loi ajoute une circonstance aggravante : lorsque les
faits ont été commis par le biais d'un support numérique ou électronique.
- Harcèlement sexuel : se traduit par des propos ou comportements à connotation sexuel qui
portent atteintes à la dignité, ou qui crée une situation offensante, hostile, ou intimidante ; et
toute forme de pression grave, même non répétée, dans le but réel ou apparent d'obtenir un
acte sexuel, au profit de l'auteur des faits ou d'un tiers »
A noter qu’il n’y a pas nécessairement de relation hiérarchique entre l’auteur du harcèlement
et sa victime.
Autrement dit, il peut tout à fait s’agir d’un collègue de travail de même niveau, voire d’un tiers
L’employeur doit agir de manière préventive :
Dans le cadre de la démarche d’évaluation des risques, l’employeur doit prendre des mesures
de sensibilisation pour informer les collaborateurs ou encore mettre en place des actions de
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formation ; il peut aussi se rapprocher du service de santé au travail dont l’une des missions
est de le conseiller en la matière.
Au moindre soupçon de harcèlement, l’employeur devra mener (ou faire mener) une
enquête ; il pourra prononcer éventuellement, en fonction des circonstances, une sanction
disciplinaire (pouvant aller jusqu’au licenciement pour faute grave).
L’obligation de l’employeur est claire : prendre « toutes les dispositions nécessaires en vue
de prévenir les faits (…), d’y mettre un terme et de les sanctionner » (C. trav., art. L. 4121-1)
les agissements sexistes sont également à proscrire.
En matière de harcèlement moral, le salarié doit présenter des faits : qui permettent de
présumer l’existence d’un harcèlement, ce sera ensuite à la personne supposée harceleuse
de démontrer que ces faits sont étrangers à tout harcèlement.
➢ Saisir le conseil de prud’hommes, en menant une action contre l’employeur qui est
responsable de sa santé-sécurité au travail ;
➢ Et/ou déposer plainte contre l’auteur du harcèlement au pénal
Alcool : L'alcootest peut être imposé aux salariés amenés à manipuler des machines ou
produits dangereux ainsi qu'à ceux qui conduisent des engins ou des véhicules automobiles
et dont l'état d'imprégnation alcoolique constituerait une menace pour eux-mêmes ou des
tiers.
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Avant la manifestation
➢ Adresser par courriel aux salariés une note leur rappelant les règles (interdiction
d’être en état d’ébriété, notions de consommation raisonnable de boissons
alcoolisées, notion de non-assistance à personne en danger,),
➢ Prévenir les participants dès l’invitation qu’il leur sera demandé de remettre leurs clés
de voiture à leur arrivée ; les clés leur seront restituées après dépistage d’alcoolémie.
Cette mesure doit largement être expliquée pour être acceptée, elle est des plus
efficaces pour protéger le salarié en état d’ébriété, ses passagers mais aussi,
l’employeur et les collègues présents,
➢ Encourager le covoiturage avec un capitaine de soirée.
Pendant la manifestation :
➢ Limiter le recours aux boissons alcoolisées ; les quantités d’alcool mises à disposition
par personne doivent rester très raisonnables,
➢ Proposer des boissons non alcoolisées en quantité suffisante,
➢ Interdire les apports extérieurs (bar clandestin dans les coffres de voiture).
En fin de manifestation :
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Les études s'accordent à noter une croissance du phénomène (surtout l’usage de cannabis)
et sa généralisation : 10,2 % des salariés de la construction et 31 % des intérimaires du
bâtiment fument du cannabis. Toutes les catégories professionnelles sont touchées, du
cadre à l’ouvrier.
Concernant leur repérage : L'employeur peut soumettre ses salariés à des tests de
dépistage de drogue avec des tests salivaires sous certaines conditions
Le supérieur hiérarchique peut pratiquer des tests salivaires sur ses collaborateurs :
décision du Conseil d’Etat 05/12/2016
➢ Le test devra être prévu par le règlement intérieur de l’entreprise ou par une note de
service ;
➢ Le poste occupé par le salarié doit comporter un risque pour la santé justifiant un
dépistage. Le test ne peut pas concerner tous les salariés, mais uniquement les
catégories sensibles en raison de leurs fonctions : postes pour lesquels
l’emprise de la drogue constitue un danger particulièrement élevé pour le salarié
et pour les tiers.
➢ Les tests salivaires présentant des risques d’erreur, le salarié est en droit d’obtenir
une contre-expertise médicale aux frais de l’employeur.
➢ Le personnel amené à pratiquer le test doit être formé à son utilisation.
Le Conseil d'Etat estime pour sa part : que ce type de test ne revêt le caractère d'un
examen de biologie médicale au sens du code de la santé publique.
Dès lors, sa mise en œuvre ne requiert pas l'intervention d'un médecin du travail et peut
parfaitement être réalisée par le supérieur hiérarchique formé à son utilisation ; les résultats
de ce test ne sont pas soumis au secret médical, mais les personnes désignées pour le
mettre en application sont soumises au secret professionnel.
Le Conseil d’Etat a jugé que la présence du médecin du travail n’est pas obligatoire car le
test salivaire n’a pas pour but d’apprécier l’aptitude au poste du salarié.
Ce test devra être effectué avec l'accord du salarié qui, en cas de refus, pourra s'exposer à
une sanction pouvant aller jusqu'au licenciement.
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Le test salivaire ne doit pas porter une atteinte disproportionnée aux libertés individuelles et
collectives ni aux droits des personnes concernées.
Il faut cependant rappeler que de tels tests ne permettent pas d’apprécier le moment de la
consommation dans la mesure où ils détectent « simplement » la présence de substances
psychoactives (SPA) sans considération de la quantité absorbée et de ses conséquences
sur l’aptitude du salarié à occuper son poste.
De plus, ces tests salivaires (tests salivaires existant à ce jour), n’indiquent pas avec
certitude une consommation de drogue, pour peu que le salarié ait pris certains
médicaments.
En effet, certains médicaments sont notamment susceptibles de positiver les résultats. Il est
donc impératif que ces résultats soient confirmés par des prélèvements et dosages
biologiques prescrits et interprétés par un professionnel médical.
de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) et le ministère du travail ; Il
permet de trouver des informations concernant :
Addictions : INRS :
- Tabac : Il est interdit de fumer dans les locaux clos et couverts affectés à l’ensemble des
salariés (locaux d’accueil et de réception, locaux affectés à la restauration collective, salles
de réunion et de formation, salles et espaces de repos, locaux réservés aux loisirs, à la
culture et au sport, locaux sanitaires et médico-sanitaires) ; y compris les bureaux qu’ils
soient collectifs ou individuels ; s’agissant des bureaux individuels, l’interdiction s’explique
par le fait qu’il convient de protéger des risques liés au tabagisme passif, toutes les
personnes qui pourraient être amenées à passer dans ces bureaux, ou à les occuper, même
un bref moment, qu’il s’agisse d’un collègue de travail, d’un client, d’un fournisseur, des
agents chargés de la maintenance, de l’entretien, de la propreté,…
Cette interdiction n’est désormais plus susceptible de dérogation.
Mise à disposition facultative d'un emplacement réservé aux fumeurs : salle close qui doit
respecter les normes de ventilation, dotée de fermetures automatiques, sans possibilité
d’ouverture non intentionnelle, et ne pas constituer un lieu de passage ; doit présenter une
superficie au plus égale à 20 % de la superficie totale de l’établissement au sein duquel ils
sont aménagés sans que la superficie d’un emplacement puisse dépasser 35 m2. Lorsque
décision est prise de mettre en place un local pour les fumeurs, le CHSCT, ou à défaut les
délégués du personnel ou le médecin du travail.
L’employeur doit respecter et faire respecter les dispositions du code de la santé publique ;
de ce fait, repose sur lui, la responsabilité de mettre en œuvre l’interdiction de fumer dans
l’entreprise et de la faire respecter. Une obligation de sécurité de résultat incombe à
l’employeur vis-à-vis de ses salariés, en ce qui concerne leur protection contre le tabagisme
passif dans l’entreprise
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101
Cette interdiction ne s’applique pas aux chantiers du BTP dès lors qu’ils ne
constituent pas des lieux clos et couverts.
Une cigarette électronique produit des composés organiques volatiles et des particules fines
dans l’environnement, bien qu’elle reste moins toxique qu’une cigarette classique.
La loi impose de placer dans les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif, une
signalisation apparente qui rappelle le principe de l’interdiction de vapoter ; et, le cas
échéant, ses conditions d’application dans l’enceinte des lieux.
Cette interdiction ne s’applique pas aux chantiers du BTP dès lors qu’ils ne
constituent pas des lieux clos et couverts.
-Téléphone Portable :
Pour des raisons de sécurité, l’utilisation du téléphone portable peut être interdite : exemple :
lors de la conduite d’engin, la manipulation de produits dangereux, en cas de risque de
perturbations d’appareils électroniques, etc.
L’utilisation du téléphone peut engendrer des nuisances pour les autres salariés ; il doit donc
être utilisé en toute discrétion, des règles d’utilisation peuvent être mises en place telles que
demander aux salariés de mettre leur téléphone sur mode vibreur, passer les appels
téléphoniques en dehors du bureau si ce dernier est partagé avec plusieurs collègues,
- Port obligatoire d’EPI par les salariés : dans certaines situations de travail doit être
inscrit dans le règlement intérieur ; le refus du port d’EPI, expose le salarié à des sanctions.
- Signe religieux : le port de signe religieux peut être interdit dans un objectif de
neutralité vis-à-vis de la clientèle (03/2017) ; la Cour de justice de l'Union européenne
(CJUE), saisie de deux questions préjudicielles, vient de se prononcer sur la possibilité pour
l'employeur de limiter le port de signe religieux lors notamment des contacts de ses salariés
avec la clientèle. Elle affirme que la relation avec la clientèle est un objectif légitime
permettant à l'employeur, par l'intermédiaire du règlement intérieur, de restreindre le port de
signe religieux.
Les notes de service portant prescription générale en matière d’hygiène et sécurité sont
considérées comme des adjonctions au règlement intérieur et s’appliquent avec la même
valeur que ledit règlement.
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102
Dans les bâtiments dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997, le
repérage amiante est obligatoire lors de la réalisation de travaux sur le bâtiment ou de
démolition de ce dernier.
Ce repérage repose sur le fondement de l’article L. 4412-2 du code du travail dans le cas de
réalisation de travaux, et sur les articles R. 1334-19 et R. 1334-22 du code de la santé
publique dans le cas de démolition.
Lors du repérage amiante, les échantillons prélevés sont envoyés pour analyse à des
laboratoires obligatoirement accrédités par le COFRAC
. Au plus tard le 1er octobre 2018 : le donneur d’ordre, le maître d’ouvrage ou le propriétaire :
d’immeubles par nature ou par destination, d’équipements, de matériels ou d’articles, qui
décide d’une opération comportant des risques d’exposition des travailleurs à l’amiante
fait réaliser la recherche d’amiante
- Immeubles bâtis
- Terrains, ouvrages de génie civil et infrastructures de transport (norme à venir).
La connaissance de l’historique des locaux et équipements peut apporter une aide précieuse
(plans, croquis, date de délivrance du permis de construire) dans la recherche.
Des matériaux peuvent être prélevés et analysés pour confirmer ou infirmer la présence
d’amiante et les analyses des échantillons de matériaux sont effectuées par un laboratoire
accrédité.
Le rapport de recherche des MCA est rédigé dans le respect de la nouvelle version de la
norme NF X 46-020, « Repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante dans
les immeubles bâtis » publiée par l’AFNOR en août 2017 ; c’est une méthodologie
recensant les différentes étapes de la procédure de repérage d’amiante avant les opérations
de retrait effectif (repérage in situ, inspections visuelles, sondages, prélèvements, analyses).
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103
La version d’août 2017 de la norme comporte des évolutions sur les points suivants :
➢ Une définition plus adaptée des responsabilités incombant au donneur d’ordre et à
l’opérateur de repérage ;
➢ Une nouvelle notion (en annexe A de la norme) de zones présentant des similitudes
d’ouvrage (« ZPSO ») permettant d’optimiser le déroulement de la mission de
repérage, voire de réduire le nombre de prélèvements à effectuer ;
➢ Des possibilités pour l’opérateur de repérage, de conclure à la présence ou à
l’absence d’amiante, selon les différentes situations rencontrées ;
➢ Un descriptif plus complet des sondages et prélèvements à effectuer ;
➢ Une présentation des techniques et outils à utiliser pour les sondages.
Cette norme intègre en outre les modifications apportées (par le décret du 9 mai 2017) sur le
repérage
Le repérage est alors effectué dans le respect des règles de prévention fixées par le code du
travail concernant le maniement de fibres d’amiante.
Les repérages effectués depuis le 1/10/2017 doivent suivre la méthodologie proposée par
cette nouvelle norme.
Un nouvel arrêté prévu en 03/2018 fixera les modalités, les conditions de réalisation et le
contenu du rapport de diagnostic amiante avant travaux. Il déterminera aussi la compétence
et les moyens dont doivent disposer les opérateurs chargés des repérages.
La personne ayant effectué le repérage a l'obligation de transmettre une copie de son rapport
au maitre d’ouvrage ou d’œuvre, ou au propriétaire de l'immeuble mais également, au préfet
du département du lieu d’implantation de l’immeuble bâti.
La transmission est réalisée dans un délai de quinze jours à compter de la date de
transmission des résultats au propriétaire de l'immeuble bâti concerné, par courrier
recommandé avec avis de réception, ou par dépôt à la préfecture contre remise d'un
récépissé.
Ce rapport est intégré dans le dossier technique amiante (DTA) de l’ouvrage) cf. supra
Mesures Organisationnelles : Dossier Technique Amiante ; lequel sera communiqué à
toutes les entreprises appelées à travailler sur cet ouvrage.
Aucune entreprise ne doit ignorer les risques liés à la présence d’amiante ; dans le doute, le
principe de précaution doit s’appliquer.
Si le repérage révèle la présence d'amiante, il doit être procédé, avant le démarrage des
travaux, à des opérations de retrait ou d'encapsulage de l'amiante, puis à un contrôle visuel
et/ou à un contrôle d'empoussièrement.
Même si le propriétaire est en possession d'un diagnostic technique amiante (DTA), cela ne
l'exonère pas de l'obligation de faire réaliser un repérage amiante avant travaux (lequel
recouvre également une liste de matériaux plus large que le DTA)
.
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104
Dès lors qu’un repérage a été réalisé, les opérations réalisées ultérieurement dans le même
périmètre ne donnent pas lieu à un nouveau repérage sauf lorsque des circonstances de fait
apparues postérieurement à celui-ci en font apparaître la nécessité ou lorsque la
réglementation entrée en vigueur après sa réalisation le prescrit. » ;
En Savoir Plus :
Evaluation du risque dans le Document Unique d’évaluation des risques DUER. L’employeur
doit déterminer la nature, la durée, et les conditions d’exposition au risque biologique.
Les agents biologiques sont présents chez les êtres vivants (hommes, animaux) et dans
l’environnement (eaux, sols), la plupart des agents biologiques sont inoffensifs chez l’homme,
mais certains peuvent être à l’origine de maladies infectieuses.
Certains métiers du BTP, (salariés de la maintenance, de la climatisation, plombier, travaux
de rénovation en façades, couvreurs…), agents de l’assainissement, du nettoyage, du
traitement de l’eau (égouts, station d’épuration, fosses septiques) et des déchets, (éboueurs,
usine incinération/méthanisation), peuvent exposer les salariés à des agents pathogènes :
Leptospirose (dans les travaux en égouts et assainissements), Légionellose (travaux de
climatisation et sur canalisations eaux chaudes plombier) ;
Ornithose transmise par les fientes de pigeons (travaux restauration monuments historiques,
ravalement de façades, charpentier couvreur, antenniste) ; Hépatite B et VIH (métiers du
nettoyage en milieu hospitalier ou dans les lieux publics : aiguille souillée abandonnée),
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105
Modes de transmission : par voie respiratoire pour la transmission aérienne (ex : légionellose,
ornithose) muqueuse, peau au cours d’un contact (ex : leptospirose), voie sanguine lors d’une
piqûre ou d’une blessure (ex : VIH, hépatite B, tétanos, maladie de Lyme), voie digestive en
portant les mains à la bouche (ex : hépatite A).
L’identification du danger s’appuiera : sur le repérage des maladies professionnelles liées à
des agents biologiques et sur l’expertise du médecin du travail (intérêt de travailler en
pluridisciplinarité).
En Savoir Plus :
Risques biologiques : INRS mise à jour 10/2017
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106
L’obligation d’évaluation des risques pour toute activité susceptible de présenter un risque
d’exposition à des agents chimiques, est par ailleurs détaillée aux articles R. 4412-5 en ce
qui concerne les agents chimiques dangereux (ACD), et R. 4412-61 du code du travail pour
les agents cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR).
Identifier les risques :
La prise en compte du risque chimique, passe avant tout par l’inventaire des produits
manufacturés, et des procédés émissifs (poussières, fumées, etc..) présents dans
l’entreprise et sur les chantiers ; seule une évaluation, en fonction du poste de travail et des
conditions d’intervention (qui peuvent différer d’une entreprise à l’autre), permet la mise en
place de mesures de prévention adaptées.
a prévention du risque chimique sur les lieux de travail se fonde prioritairement sur le
principe de la Substitution (remplacement d’un produit dangereux par un produit non ou
moins nocif) ou à défaut, par la réduction des concentrations des polluants aux niveaux
les plus faibles possibles.
Pour un grand nombre d’agents chimiques dangereux, il est malgré tout nécessaire de
protéger la santé des travailleurs en établissant des niveaux de concentration de
polluants dans l’atmosphère des lieux de travail à ne pas dépasser sur une période de
référence, ainsi que des valeurs limites biologiques.
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107
L’employeur procède aussi de manière régulière (au moins une fois/an, et lors de tout
changement susceptible d’avoir des conséquences néfastes sur l’exposition des travailleurs),
au mesurage de l’exposition des travailleurs : aux agents cancérogènes, mutagènes ou
toxiques pour la reproduction (CMR) ; et aux agents chimiques dangereux (ACD) présents
dans l’atmosphère de travail.
IL fait procéder à des contrôles techniques (contrôle des valeurs limites d’exposition
professionnelle: VLEP) par un organisme accrédité (indépendant de l’établissement
contrôlé), ayant une compétence spécifique requise pour le(s) agent(s) chimique(s)
contrôlé(s); les prélèvements sont effectués sur des postes de travail en situation
représentative de l’exposition (l’organisme accrédité établit la stratégie de prélèvement,
après consultation de l’employeur, du médecin du travail et du CSE); en cas de dépassement
d’une VLEP, l’employeur prend immédiatement les mesures de prévention et de protection
adaptées propres à assurer la protection des travailleurs.
Les valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) recommandées par l’Anses : sont des
concentrations dans l’air d’une substance chimique, que peut respirer la quasi-totalité des
travailleurs pendant un temps déterminé sans risque connu, à la date de l’expertise,
d’altération pour la santé.
Les niveaux sont déterminés en considérant que la population des travailleurs exposée est
homogène
Seuls 6 % des établissements concernés procède au mesurage de l’exposition des travailleurs
(difficultés d’application dans les TPE-PME) ; selon le dernier rapport transmis par l’INRS
relatif au système de collecte des informations des organismes accrédités, un peu plus
de 3 000 établissements ont procédé à au moins un mesurage au cours de l’année 2016.
➢ Valeur Limite d’exposition à Court Terme (VLCT-15 min) : qui vise à protéger les
travailleurs des effets néfastes (effets toxiques immédiats ou à court terme tels que
des phénomènes d’irritation) sur la santé dus à des pics d’exposition.
Il s’agit de la limite de la moyenne pondérée en fonction du temps de la concentration
d'un agent chimique dans la zone de respiration d'un travailleur sur une période de
référence de 15 minutes (sauf indication contraire) pendant le pic d’exposition quelle
que soit sa durée
➢ Valeur plafond : Il s’agit de la limite de concentration atmosphérique d'un agent
chimique dans la zone de respiration d'un travailleur, qui ne doit être dépassée à
aucun moment de la période de travail.
Elle concerne principalement les agents reconnus comme irritant fort ou corrosif ou
pouvant causer un effet grave potentiellement irréversible, à très court terme. Des
mesures analytiques spécifiques sont mises en œuvre pour mesurer cette valeur.
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Pour toute substance étudiée, l’Anses a recensé les Protocoles de Mesure des niveaux
d’exposition professionnelles disponibles
Ces protocoles sont ensuite regroupés en fonction des méthodes mises en œuvre.
La qualité de ces méthodes et leur applicabilité à la mesure des expositions aux fins de
comparaison à une VLEP sont évaluées notamment au regard de leur conformité aux
exigences de performance de la norme NF-EN 482 « Exposition sur les lieux de travail -
À la suite de cette évaluation, les méthodes peuvent être classées en différentes catégories :
Cette mention alerte sur le fait que la voie d’exposition cutanée peut potentiellement
entraîner des effets sanitaires indépendamment du respect des valeurs limites
atmosphériques.
En effet, le cumul des deux voies d’exposition (inhalation et cutanée) peut entraîner un
dépassement de la dose considérée comme n’induisant aucun effet sur la santé.
- Le résultat des mesurages et les rapports de contrôle technique sont communiqués par
l’employeur au médecin du travail, et son équipe pluridisciplinaire ainsi qu’aux membres du
CSE.
Le médecin du travail informe l’employeur de l’interprétation anonyme et globale des
résultats de la surveillance biologique des expositions (IBE) aux agents chimiques dans
le respect du secret médical ; en cas de dépassement pouvant résulter d’une exposition
professionnelle, il en informe l’employeur sous une forme non nominative.
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1. Les solvants organiques : présents dans les peintures, colles, vernis, décapants,
nettoyants : alcool, acétone, white-spirit, toluène, xylène, trichloréthylène.
2. Les acides forts présents dans les nettoyants décapants : acide chlorhydrique,
nitrique, sulfurique, fluorhydrique
3. Les résines : présentes dans les peintures, colles, joints, revêtements de sols,
vernis : acrylique, glycérophtalique, époxydique, polyuréthane.
4. Les produits noirs : présents dans les étanchéités, revêtements routiers (trottoirs,
voies, réparations de chaussées) : bitume, enrobé bitumineux, émulsion bitume,
asphalte.
5. Les agents de coffrage et démoulage : présents dans le gros œuvre (béton
banché) : huiles de coffrages, de démoulage
6. Nuisances issues des procédés de construction : poussières (plomb, amiante,
bois, silice), fumées (soudage) aérosols…
7. Les composants présents : dans les décapants, les nettoyants et produits de
construction : soude, ammoniaque, ciment frais
L'Agence rappelle que les VTR sont des indicateurs biologiques qui permettent de
qualifier ou quantifier sur une base scientifique : un risque pour la santé humaine lié à
l’exposition à une substance chimique.
Elles sont spécifiques d'une durée d'exposition (aiguë, sub-chronique ou chronique), d'une
voie d'exposition (orale ou respiratoire) et d'un type d'effet (reprotoxique, cancérogène...).
En Savoir Plus :
Risques Chimiques INRS Mise à jour 09/2017
L'outil pour évaluer les risques chimiques dans votre entreprise : SEIRICH/ INRS
Version 2.1.0-001
Nanomatériaux :
Aucune réglementation dans le code du travail (la réglementation française ne définit pas
de valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP). ; aucun classement dans le système
REACH
Ils peuvent se présenter sous forme libre (poudre, liquide, gaz), ou enchâssés dans une
matrice ; ex : dioxyde de titane, nanotubes de carbone, particules ultrafines ou fumées de
soudage...
Pour l’OMS et le CIRC, certains sont des cancérogènes possibles pour l’homme
Cat :2 : dioxyde de titane et noir de carbone.
Pour la DGT (02/2008) le risque présenté par les nanomatériaux doit être traité comme un
risque chimique, en appliquant les principes généraux de prévention : repérage, évaluation
des risques, suivi des travailleurs exposés (suivi complexe) ... doivent être au cœur de la
démarche de prévention.
Depuis une dizaine d’années, l’utilisation des nanomatériaux est en fort développement dans
le secteur du BTP Ils entrent dans la composition de nombreux produits (bétons,
peintures, enduits mastics, solvants, diluants, nettoyants).
Il s’agit entre autres : silice amorphe (fluidifiant béton), dioxyde de titane (béton et peinture
autonettoyant), nanotubes de carbone (béton haute résistance, légèreté) ; divers
pigments dans les peintures : oxyde de zinc et d’aluminium (filtres anti UV) ; chromate de
zinc (anti corrosion) ; oxyde de cérium (anti vieillissement façades bois) …
Les nanomatériaux ont la capacité à traverser des barrières biologiques, à persister dans
l’environnement ou à s’accumuler dans les organismes.
Les résultats des études de toxicité et de génotoxicité in vitro/in vivo ainsi que, par analogie,
ceux issus des études épidémiologiques ou expérimentales sur la pollution de l’air (diesel,
fumées de soudage…) suggèrent leurs effets biologiques potentiellement délétères.
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111
Aucune méthode de mesures dans l’air n’existe actuellement pour les nanoparticules.
En Savoir Plus :
Nanomatériaux et BTP OPPBTP 11/2016 D. PAYEN
Dispositif national EpiNano surveillance épidémiologique des travailleurs exposés aux
nanomatériaux manufacturés 02/2018
Les perturbateurs endocriniens potentiels (PE) sont des substances chimiques ou des
mélanges, d'origine naturelle ou artificielle, possédant la capacité d’interférer avec le
système hormonal, appelé également système endocrinien, ils peuvent avoir des effets
nocifs sur des fonctions aussi essentielles que la reproduction, la croissance, le
développement ou encore le métabolisme... Ces dangers concernent les individus
directement exposés mais également leur descendance.
➢ Inhalation ;
➢ Ingestion ;
➢ Contact avec la peau.
Les salariés sont donc susceptibles d’être exposés à des substances potentiellement
perturbatrices endocriniennes.
Dans l’environnement de travail, la fréquence et le niveau des expositions peuvent être plus
élevés que pour la population générale.
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Il n’existe pas à ce jour une réglementation spécifique applicable aux PE, la prévention liée à
ces substances est fondée sur la démarche de prévention des risques chimiques, visant
à supprimer les risques ou, à défaut, à réduire l’exposition aux produits CMR ; Elle s’appuie
sur les principes généraux de prévention.
Les femmes enceintes sont plus vulnérables aux perturbateurs endocriniens. Il existe
des règles spécifiques de prévention et de protection pour ces salariées : en effet les
produits chimiques peuvent nuire à la santé de l’embryon ou du fœtus ; les effets peuvent
être divers : malformations, retards de croissance, anomalies du développement du système
nerveux ou cancer.
Le médecin du travail a un rôle très important dans le suivi des femmes enceintes ; à l’issue
de la visite d’information et de prévention ou si la salariée le souhaite, la salariée enceinte,
venant d’accoucher ou allaitante est orientée sans délai pour une visite avec le médecin du
travail ; ce dernier peut lui proposer des adaptations de poste en tenant compte des risques
pour elle et son enfant.
Les salariés exposés aux PE classés CMR 1A ou 1B bénéficient d’un suivi individuel
renforcé de leur état de santé, selon une périodicité que le médecin du travail détermine et
qui ne peut pas être supérieure à quatre ans ; une visite intermédiaire est effectuée par un
professionnel de santé au plus tard deux ans après la visite avec le médecin du travail.
La notion de valeur limite d’exposition professionnelle est difficilement applicable pour les PE
car :
Produits Biocides :
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113
Il s’agit entre autres de produits désinfectants, insecticides, produits de lutte contre les
rongeurs, les pigeons, produits de protection du bois ou encore peintures antisalissures…
Bien que ciblant les organismes nuisibles, les biocides sont par définition des produits
actifs susceptibles d’avoir des effets sur l’homme, ou l’environnement.
Le nouveau Règlement sur les Produits Biocides appelé RPB (UE N°528/2012) est entré
en vigueur le 01/09/2013.
Ces produits sont classés en quatre grands groupes, comprenant 22 types de produits
(TP) différents :
En Savoir Plus :
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RISQUE ELECTRIQUE :
Les installations électriques comprennent l’ensemble des matériels électriques mis en œuvre
pour la production, la conversion, la distribution ou l’utilisation de l’énergie électrique, ainsi que
les installations électriques temporaires (installations des chantiers du BTP
En savoir plus :
Risques électriques : INRS 07/2014
Les risques psychosociaux (RPS) trouvent leur origine dans : l’organisation, le contenu du
travail, et dans les relations humaines au sein de l’entreprise ; ils mettent en jeu la santé
mentale d’un ou de plusieurs salariés, et désorganisent toujours l’entreprise et son collectif de
Le stress, le harcèlement moral et sexuel au travail et les violences sont les principales
situations responsables des RPS.
➢ Le stress : le salarié n’est plus capable de gérer ses contraintes professionnelles
(stress négatif)
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La mauvaise qualité des rapports sociaux au travail : Les rapports sociaux au travail sont
les rapports entre travailleurs ainsi que ceux entre le travailleur et l’organisation qui l’emploie ;
les rapports sociaux à prendre en compte sont les :
Relations avec les collègues, avec la hiérarchie ; la rémunération ; les perspectives de
carrière ; l’adéquation de la tâche à la personne ; les procédures d’évaluation du travail :
l’attention portée au bienêtre des travailleurs.
Les pathologies des rapports sociaux comme le harcèlement moral, doivent être prises en
compte.
Les conflits de valeur : une souffrance éthique est ressentie par une personne à qui on
demande d’agir en opposition avec ses valeurs professionnelles, sociales ou personnelles. Le
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116
conflit de valeurs peut venir de ce que le but du travail ou ses effets secondaires heurtent les
convictions du travailleur, ou bien du fait qu’il doit travailler d’une façon non conforme à sa
conscience professionnelle
Chez les salariés souffrant de RPS : ses collègues, son supérieur hiérarchique, son
employeur pourront constater :
➢ Une perte, ou une prise de poids assez rapide
➢ Une consommation accrue de produits excitants (boit plus de café, fume plus…)
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117
➢ Une attitude différente : isolement, irritabilité, salarié ne participant plus aux projets
collectifs et aux temps collectifs de l’entreprise …
Chaque salarié doit pouvoir contacter au sein de son entreprise les acteurs intervenant dans
le champ de la prévention des RPS
➢ Chef d’entreprise : responsable de la santé mentale de ses salariés,
➢ Responsable du personnel
➢ Chargé de prévention
➢ Equipe Pluridisciplinaire Service Santé Travail (médecin du travail, infirmière du
travail, psychologue, assistante sociale).
➢ Acteurs institutionnels de la prévention (service de prévention des caisses de
Sécurité sociale ; ANACT et son réseau, et également à des
Observatoire du stress au travail, du cabinet Stimulus sous la supervision du Dr Patrick
Légeron psychiatre :11 /2017
Les résultats fournis s’appuient sur l’analyse d’une population de plus de 30 000 salariés
évalués entre mi-janvier 2013 et mi-juin 2017, et travaillant dans de nombreuses entreprises
de secteurs d’activité variés
« Les sources de stress au travail ou facteurs de RPS sont nombreuses et variables en
fonction des personnes ou des activités, néanmoins certaines sont constantes ;
Le travail lui-même : le fait de « devoir traiter des informations complexes et nombreuses »
associé au « manque de temps » concernent 72 % et 62 % des salariés, et leur impact en
termes de stress est très important.
Les changements touchent aussi fortement les salariés, avec 88 % d’entre eux qui estiment
que « leur métier nécessite de s’adapter sans cesse » et 76 % pour qui, il est « impossible de
prévoir leur travail dans deux ans ».
Un manque d’autonomie : chez plus de la moitié des salariés (56 %) en particulier la « non-
participation aux décisions touchant leur travail ». ; un tiers regrettent le manque de soutien
moral quand 27 % relatent que l’ambiance est mauvaise.
Malgré quelques progrès ces dernières années, les RPS sont encore bien présents dans le
monde du travail, et les actions de prévention encore trop insuffisantes.
En 2016 :10.000 affections psychiques ont été reconnues en AT (1,6% des AT), tous
secteurs confondus, par l’Assurance Maladie Risques Professionnels ; il n’existe pas de
tableau de Maladie professionnelle pour les affections psychiques, leur prise en charge relève
du système complémentaire des affections hors tableaux, sous réserve d’une certaine gravité
(décès ou incapacité prévisible d’au moins 25%), le dossier étant transmis à un comité régional
de reconnaissance des MP (CRRMP) ou depuis 06/2016 peut y siéger un psychiatre ;
Ce comité se prononce au cas par cas, sur l’existence « d’un lien direct et essentiel » entre
le trouble et l’activité professionnelle (ce lien n’étant pas toujours exclusif)
200 demandes en 2012 ; 1500 en 2017 ; 50% des dossiers transmis sont reconnus d’origine
professionnelle.
En 2016 : 596 pathologies psychiques ont été reconnues (une augmentation de 70% en 5
ans) ; 77% sont des dépressions ; 11% des troubles anxieux, 11% des états de stress post
traumatiques. (Source Assurance Maladie Risques Professionnels.).
En Savoir Plus :
Affections psychiques liées au travail risquesprofessionnels.ameli.fr 01/2018
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118
Foire aux questions : Comment évaluer et prévenir les risques psychosociaux (RPS) ?
01/2017 INRS Mise à jour 05/2017
Les RPS : de quoi parle-t-on ? Ministère du travail mise à jour 12 /2017
Évaluer les facteurs de risques psychosociaux : l'outil RPS-DU : ED6140 INRS 02/2013
Elle a été définie dans un accord national interprofessionnel en 06/2013 « sentiment de bien
être perçu collectivement et individuellement qui englobe : l’ambiance, la culture de
l’entreprise, l’intérêt au travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré
d’autonomie, et de responsabilité, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une
reconnaissance et valorisation du travail effectué … »
Elle doit être portée par la direction de l’entreprise, les collaborateurs étant Co responsables
dans cette démarche
il est essentiel d’instaurer une culture d’entreprise, soucieuse de la santé de ses salariés ;
c’est un projet stratégique pour l’entreprise, qui doit s’inscrire dans le temps.
Elle peut être mise en place quelle que soit la taille de l’entreprise, c’est un « levier » qui
permet d’améliorer la performance de l’entreprise, elle repose sur du bon sens, de l’écoute,
et une relation de confiance avec ses collaborateurs
L’employeur doit organiser au minimum une fois tous les 4 ans, une négociation sur l’égalité
professionnelle et la qualité de vie au travail (article L 2242-1) ; elle porte sur :
➢ L’articulation entre la vie personnelle et professionnelle
➢ L’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes
➢ La lutte contre les discriminations en matière de recrutement, d’emploi et d’accès à la
formation professionnelle.
➢ L’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapées
➢ Les modalités de définition d’un régime de prévoyance
➢ L’exercice du droit d’expression directe et collective
➢ Le droit à la déconnexion.
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119
Les accidents de la route pour se rendre au travail ou lors d’une mission constituent le
premier risque professionnel mortel en France.
• Réaliser un état des lieux des déplacements routiers tenant compte des conditions réelles
de conduite (durée de déplacement, amplitudes horaires de travail, types et caractéristiques
des véhicules, état du trafic, conditions météo).
Intégrer le risque routier dans le document unique d’évaluation des risques (DUER)
Le plan de prévention prend en compte l'organisation du travail et notamment la gestion des
conditions et temps de conduite, les itinéraires à risque particuliers, la sécurité du véhicule qui
est un outil de travail à part entière, la gestion des communications avec les conducteurs et
l'optimisation des compétences de conduite de ces derniers.
La conduite professionnelle doit être considérée comme une activité de travail à part entière.
L'optimisation des déplacements est la première mesure de prévention contre le risque
d'accident de la route.
Les déplacements doivent se préparer à l'avance : prise des rendez-vous, planification des
tournées, choix des itinéraires (de manière à optimiser les trajets en fonction des chantiers),
appréciation des distances à parcourir.
Bonne préparation des chantiers en amont (matériels, matériaux.), évitant des allers retours
inutiles en véhicule vers le dépôt ou l’atelier
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120
- Les kits mains-libres ou comprenant une oreillette sont interdits pour tous types de
véhicules en circulation (VL, PL, VUL) Il est avéré que l'utilisation du téléphone au volant
accroît considérablement le risque d'accident, Interdiction d'utilisation du téléphone lors des
déplacements en véhicule ; et détermination de plages d'appel : sur les temps de pause de
conduite ou à l'arrivée :
L’interdiction concerne inclut aussi tous les appareils émettant un son et qui se portent à
l’oreille (appareils émettant de la musique ou un téléguidage).
- Depuis le 01/012017 :
Afin de lutter contre l’insécurité routière, le législateur a mis en place un dispositif : obligeant
les entreprises à révéler l’identité de l’auteur de l’infraction au Code de la route.
L’employeur devra envoyer à l’autorité mentionnée sur l’avis : une lettre recommandée avec
demande d’avis de réception (ou lui adresser l’information de façon dématérialisée) dans un
délai de 45 jours à compter de l’envoi ou de la remise de l’avis de contravention.
Si cette obligation n’est pas remplie, une amende de 750 euros (amende de 4e classe sera
infligée à l’employeur.
Cette obligation concernera les infractions constatées par des appareils de contrôle
automatique relatives à :
- Lorsque plusieurs salariés utilisent le même véhicule, l’employeur a tout intérêt à mettre en
place un carnet de bord afin de faciliter l’identification du conducteur à un moment
déterminé.
- Retrait du Permis de Conduire d’un salarié : cf. mémento pratique juridique et législatif
actualisé
L’employeur peut rompre le contrat de travail s’il prouve que le permis de conduire est un
élément essentiel du contrat de travail et que le salarié ne peut plus remplir ses obligations
professionnelles.
Compte tenu du caractère non sédentaire de l’activité du BTP, le permis de conduire peut
constituer un élément essentiel du contrat de travail
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121
A titre d’exemple, pour un ouvrier de dépannage travaillant seul avec son véhicule, il est
difficilement contestable que le permis de conduire soit un élément essentiel de son contrat
de travail.
La vitesse maximale autorisée passe de 90 à 80 km/h sur les routes à double sens sans
séparateur central ; c’est sur cette partie du réseau routier que les accidents mortels sont
les plus fréquents.
La vitesse sur les sections de routes comportant au moins deux voies affectées à un même
sens de circulation est de 90 km/h.
Risque routier professionnel : nos outils pour sensibiliser les équipes du BTP
OPPBTP mise à jour 05/2018
Permis de conduire Fiches - Réf. A6 F 04 18 OPPBTP mise à jour 07/2018
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122
SECURITE INCENDIE :
Une consigne sécurité incendie doit être établie dans toutes les entreprises, tous les
employeurs doivent donc désormais établir des instructions permettant d’assurer l’évacuation
rapide des personnes occupées ou réunies dans les locaux ; cette consigne indique :
➢ Pour chaque local, les personnes chargées de diriger l’évacuation des travailleurs et
éventuellement du public
➢ Les mesures spécifiques liées le cas échéant à la présence de personnes
handicapées
➢ Les moyens d’alerte
➢ Les personnes chargées d’aviser les sapeurs-pompiers dès le début d’un incendie
➢ L’adresse et le numéro d’appel téléphonique du service de secours de premier appel
en caractères apparents
➢ Le devoir pour toute personne apercevant un début d’incendie, de donner l’alarme et
de mettre en œuvre les moyens de premier secours, sans attendre l’arrivée des
travailleurs spécialement désignés.
En Savoir Plus :
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123
Par exemple, si un local contient une machine bruyante, l'employeur peut signaler le danger
ou l'obligation de porter un casque de protection par l'apposition d'un panneau à l'entrée du
local ou à proximité de la machine.
La signalisation mise en œuvre doit être appropriée et répondre aux exigences prévues
notamment par l'arrêté du 4 novembre 1993 modifié relatif à la signalisation de sécurité et de
santé au travail.
Cette signalisation prend la forme d’un panneau, d’un signal lumineux ou acoustique, et doit
être conforme à l’arrêté du 04/11/1993 modifié.
Les salariés doivent être informés sur les indications fournies par la signalisation et la conduite
à tenir ; une formation renouvelée aussi souvent que de besoin est nécessaire (signification
des panneaux, des couleurs de sécurité, et des signaux lumineux et acoustiques).
Il y a quelques règles simples à respecter pour ne pas mettre en cause son efficacité :
En Savoir Plus :
Signalisation de santé et de sécurité Réglementation ED 6293 INRS 07/2017
TELETRAVAIL :
Le télétravail est défini par le code du travail comme « toute forme d’organisation du travail
dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur
est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les
technologies de l’information et de la communication » (c. trav. art. L. 1222-9).
plusieurs lieux de travail, que reflètent ces nouveaux concepts que sont le télétravail, le
nomadisme, le travail mobile, le travail à domicile, le télé-management, le coworking…
Cette organisation de travail n’a plus l’obligation d’être prévue par le contrat de travail (ou
avenant).
Cette définition suppose que le salarié a la possibilité de travailler dans les locaux de
l’entreprise, mais qu’il a choisi de travailler à son domicile ; critères qui excluent, le droit à
une indemnité d'occupation par la Cour de cassation.
Il en irait différemment si le télétravail est en fait du travail à domicile imposé par l'employeur,
ou si le salarié n'a pas d'autre alternative que de travailler chez lui, car il n'a pas de local
professionnel à sa disposition. "
Un salarié peut prétendre à une indemnité au titre de l'occupation de son domicile, à des fins
professionnelles « dès lors qu'un local professionnel n'est pas mis effectivement à sa
disposition", affirme la Cour de cassation. (Cass. Soc. 05/04/2018 n° 16-26.526 F-D)
Depuis le 01/04/2018 : le télétravail qu'il soit régulier ou occasionnel, peut être mis en place
dans le cadre d’un accord collectif, ou à défaut dans le cadre d’une charte élaborée par
l’employeur après avis du comité social et économique (CSE), s’il existe.
Par ailleurs, l'accord collectif applicable ou, à défaut, la charte élaborée par l'employeur doit
comporter une clause sur les conditions de passage en télétravail en cas de pics de
pollution, qui font l’objet de mesures prises par le Préfet, telles que des restrictions de
circulation en voiture :(Article L. 223-1 code Environnement).
L'accord collectif applicable (a une valeur normative) ou, à défaut, la charte que l’employeur
élabore, doit préciser :
Le télétravailleur a les mêmes droits que le salarié qui exécute son travail dans les locaux de
l’entreprise. Cela concerne notamment l’accès à la formation, à la participation aux élections
professionnelles, ainsi qu’aux informations syndicales.
L’employeur est également tenu d’organiser chaque année un entretien qui porte notamment
sur ses conditions d'activité et sa charge de travail.
En cas d’accident sur le lieu où est exercé le télétravail pendant les plages horaires de
télétravail, cet accident est présumé être un accident du travail.
L’ordonnance ne prévoit pas que l’employeur prenne en charge tous les coûts découlant
directement de l'exercice du télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels,
abonnements, communications et outils ainsi que de la maintenance de ceux-ci.
Même si cette prise en charge n’est pas obligatoire par le biais d’un accord d’entreprise,
sachez que l’accord national interprofessionnel (ANI) du 19 juillet 2005 relatif au télétravail le
prévoit. ; reste à savoir si l’entreprise relève de cet ANI.
En Savoir Plus :
TEMPERATURES EXTREMES :
Suivre les prévisions météorologiques au jour le jour est important pour les responsables de
chantier afin d’adapter les travaux aux intempéries ou même de cesser l’activité si les risques
encourus par les salariés sont trop importants
Le site météo consult.fr propose aux entreprises à travers son service Météo Consult Pro de
donner accès à une tendance à 14 jours, à l’échelle locale, heure par heure, ainsi qu’à un
ensemble de paramètres : température, type de temps, pluviométrie, vent, humidité, pression,
degrés jours unifiés, isothermes….
Le service Alerte (SMS, fax, e-mail) permet d’être averti de conditions météorologiques
particulières (précipitations, vent…) de 6h à 18h ou bien 24h/24, 7j/7.
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126
➢ Bureaux : 20 à 22 °C ;
➢ Ateliers pour une activité physique moyenne (travail debout sur machine par
exemple) 16 à 18 °C ;
➢ Ateliers pour une activité physique soutenue (manutention manuelle par exemple) :
14 à 16 °C.
L’entreprise doit organiser le travail lors de la survenue des fortes chaleurs, et prendre en
compte, ce risque ; il doit être inscrit dans le document unique d’évaluation des risques, avec
l’obligation de bâtir un plan d’action de prévention par la mise en œuvre de mesures permettant
d’en diminuer les conséquences sur la santé ; le CHSCT doit être informé des mesures prises.
Aménager dans la mesure du possible les horaires de travail (début d’activité plus matinal,
suppression des équipes d’après-midi), réduire les cadences, en permettant au salarié
d’adapter son rythme de travail à sa tolérance à la chaleur, éviter le travail isolé en privilégiant
le travail d’équipe permettant une surveillance mutuelle des salariés, organiser des pauses
supplémentaires ou plus longues aux heures les plus chaudes.
Pour connaître le niveau d’alerte, appeler canicule info service :
Tél : 0800 06 66 66 appel et service gratuit, depuis un téléphone fixe
Le plan national « canicule » (PNC) a pour objectifs d’anticiper l’arrivée d’une canicule, de
définir les actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national pour prévenir et limiter
les effets sanitaires de celle-ci et d’adapter au mieux les mesures de prévention et de
gestion au niveau territorial en portant une attention particulière aux populations spécifiques
L’instruction 2 018 précise que le terme « vague de chaleur » désigne une période au cours
de laquelle les températures peuvent entraîner un risque sanitaire au sein de la population
et recouvre les 4 situations suivantes :
➢ Le pic de chaleur : exposition de courte durée, d’un ou deux jours, à une chaleur
intense présentant un risque pour la santé humaine, pour les populations fragiles ou
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- le « niveau 1 – veille saisonnière » carte vigilance verte est activé chaque année du 1er
juin au 15 septembre
- le « niveau 3 – alerte canicule » carte vigilance orange. Il est déclenché par les préfets de
département
En Savoir Plus :
Plan National Canicule 2018 Instructions Interministérielles 22/05/2018
Une simulation des changements climatiques futurs en France a été présentée récemment
(2014), dans un rapport de l’Observatoire national des effets du réchauffement climatique
(ONERC). cf. infra site Drias
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- Des modifications des risques biologiques (maladies virales ou parasitaires liés aux
moustiques, petits rongeurs, tiques…)
- Des risques immuno- allergiques accrus, par une nouvelle répartition des arbres et plantes
produisant des pollens allergisants.
En Savoir Plus :
http://www.drias-climat.fr/
- TRAVAIL AU FROID :
Même si le code du travail ne fixe aucune indication de température (seul les critères de
températures extrêmes du C2P fixent une température inférieure ou égale à 5°),
l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger les salariés contre les
conditions atmosphériques extrêmes de froid sur les chantiers: ceci rentre dans le cadre de
l’évaluation des risques: modification de l’organisation du travail, planification des activités en
extérieur selon les conditions météorologiques :Température, vent, humidité) ; il peut même
décider d’arrêter le travail pour intempéries, prévoir des dispositifs d’alarme pour les
travailleurs isolés (cf. chapitre travail isolé et dangereux).
Le froid contribue à augmenter la pénibilité du travail et la fatigue (l’âge plus élevé, le manque
de condition physique, la prise de certains médicaments et la consommation d’alcool et de
drogues sont des facteurs aggravants), il induit souvent une perte de dextérité et de sensibilité
tactile cause d’AT, provoque des difficultés de déplacement (neige, verglas).
Niveaux d’alerte au froid du 01/11 au 31/03 :
-Niveau 1 : « Froid » : Température jour : 0°C
Température nuit : 0° C à – 5°C
-Niveau 2 : « Grand Froid » : Température jour :< 0°C
Température nuit : -5°C à – 10°C
-Niveau 3 : « Froid Extrême » : Température jour :< 0°C
Température nuit : < -10°C
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visage partie la plus exposée au froid) : ex : ainsi une température de -5°C avec un vent de 45
km/peut produire le même refroidissement corporel qu’une température de – 15°C.
L’humidité de l’air a aussi son importance, car la perte de chaleur du corps humain
augmente dans les conditions humides.
Il est donc nécessaire de surveiller régulièrement les fluctuations de la température, du vent,
et de l’hygrométrie.
Pour une même région le froid est plus important en altitude qu’en plaine (en moyenne -1°
tous les 150 mètres, de plus l’hypoxie, diminue l’efficacité des moyens physiologiques de lutte
contre le froid.
En savoir plus :
TRAVAIL ISOLE :
« C’est la réalisation d’une tâche par une personne seule dans un environnement de travail où
elle ne peut être vue ou entendue directement par d’autres et où la probabilité de visite est
faible ».
Il a tendance à se développer avec l’accroissement des horaires atypiques, le recours de plus
en plus fréquent à la sous-traitance….
Rentre dans l’évaluation des risques, afin d’identifier les situations d’isolement prolongé, ou
ponctuel, habituel ou fortuit et les risques qui y sont associés, des personnels de
maintenance ou d’entretien intervenant à des horaires de travail hors des plages
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130
habituelles et/ou dans des lieux géographiquement isolés (égouts, relais transmission
hertzien, ascenseur, chambre froide, chaufferie, carrière, nettoyage, mât éolienne, etc..).
Agir sur l’isolement : reconsidérer l’obligation de l’isolement, et éventuellement la limiter ou la
minorer
Proposer des solutions pour réduire, même partiellement, l’isolement, par des contacts
visuels ou sonores, voire psychologiques et collaboratifs.
Certaines situations particulières font l’objet de dispositions réglementaires : travail temporaire
en hauteur ; travail en milieu hyperbare ; travaux d’entretien ou de réparation sur ascenseurs
monte-charge, voies ferrées d’établissement, travaux de dragage, emploi des explosifs dans
le BTP, ces textes mentionnent la surveillance par une personne « compétente »,
« qualifiée », « désignée », « le contrôle d’une personne avertie », la « présence
permanente d’un surveillant » etc…
Concernant les interventions d’une entreprise extérieure dans une entreprise utilisatrice, de
nuit, ou dans un lieu isolé, à un moment où l’activité de l’entreprise utilisatrice est interrompue,
le chef de l’entreprise extérieure prend les mesures nécessaires pour qu’aucun salarié
ne travaille isolément ou en un point où il ne pourrait être secouru à bref délai en cas
d’accident.
En Savoir Plus :
- procédé, préalablement à l’affectation des jeunes à leurs postes, à une évaluation des
risques existants, liés à leur travail ; et mis en œuvre les actions de prévention.
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- informé le jeune sur les risques pour sa santé et sa sécurité, et les mesures prises pour y
remédier, et lui avoir dispensé la formation à la sécurité en s’assurant qu’elle est adaptée à
son âge, son niveau de formation et son expérience professionnelle
Cet avis est délivré à l’issue d’un examen médical, qui doit permettre au médecin de vérifier la
compatibilité de l’état de santé du jeune avec les travaux nécessaires à sa formation
professionnelle
Le mineur ne peut être affecté qu’à des travaux « qui ne sont pas susceptibles de porter
un risque sérieux d’atteinte à sa santé, à sa sécurité ou à son intégrité physique ou
morale ».
Il est interdit d’affecter des jeunes à des travaux impliquant la préparation, l’emploi, la
manipulation ou l’exposition à des agents chimiques dangereux (ACD) , il peut être dérogé à
l’interdiction ; compte tenu de l’utilisation fréquente de nombreux agents chimiques
dangereux dans la plupart des professions et dans les formations professionnelles ; par
exemple le risque d’exposition à des agents ACD se rencontre fréquemment dans les
menuiseries en raison des poussières de bois et des colles employées…
Lors de l’examen de la demande de dérogation, les informations suivantes pourront
notamment être recueillies :
- L’étiquetage des produits
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Il est interdit d’affecter les jeunes à des travaux susceptibles de les exposer à des
rayonnements optiques artificiels et pour lesquels les résultats de l’évaluation des risques
mettent en évidence la moindre possibilité de dépassement des valeurs limites d’exposition.
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Il est interdit de faire exécuter, par des jeunes, des opérations sous tension.
Il peut être dérogé à l’interdiction : dérogation individuelle permanente qui constitue une
autorisation de droit, permettant d'affecter des jeunes à certains travaux réglementés et ceci,
sans aucune formalisation auprès de l'inspection du travail ; si le jeune a reçu une formation
adéquate et qu'il est titulaire d'une autorisation de conduite spécifique.
- L’utilisation des échelles, escabeaux et marchepieds est possible dès lors qu’il est
techniquement impossible de recourir à des équipements de travail munis d’une protection
collective ou qu’il s’agit de travaux de courte durée ne présentant pas de caractère répétitif et
que le risque de chute est faible ;
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La reprise des travaux sera autorisée dès lors que l’employeur informera l’inspecteur du
travail qu’il a pris les mesures pour faire cesser la situation dangereuse ; le refus d’autoriser
la reprise de l’exécution du contrat de travail ou de la convention de stage entraînera alors la
rupture à la date de notification de refus aux parties. L’employeur devra alors verser au jeune
les sommes dues si le contrat de travail ou la convention de stage s’était poursuivie jusqu’à
son terme.
La Direccte pourra assortir son refus de reprise du travail : d’une interdiction faite à
l’employeur de recruter ou d’accueillir de nouveaux jeunes âgés de moins de 18 ans ou
stagiaire pour une durée qu’elle déterminera.
MESURES TECHNIQUES :
AMENAGEMENT ATELIER :
On prévoira dans un atelier de métallerie ou de menuiserie bois :
-Un secteur d'approvisionnement ou de stockage : (hall ou en extérieur, avec séparation
des matériaux sur des racks à tiroirs coulissants de rangement (ex : fers plats, poutrelles, bois
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135
etc..) ; manutentions à l'aide de pont roulant, chariot élévateur (à chargement frontal ou latéral)
; palonnier à ventouse, pinces, crochets, aimants, palan suspendu à un chariot sur rail.
- Un secteur : postes d'usinage qui doit être d'une surface correcte pour que les opérateurs
puissent évoluer autour des pièces sans contrainte (ex : postes de soudage seront équipés de
vireurs autorisant un bon positionnement des pièces par rotation, et un travail à bonne hauteur
pour le soudeur) ; idem pour un atelier menuiserie bois avec les différentes machines à bois.
-un local de stockage pour produits toxiques inflammables (bien aéré, fermé à clé, avec bacs
de rétention, extincteurs appropriés à proximité).
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En atelier menuiserie bois : poste spécial pour l’encollage ou le collage à chaud ; cabine de
préparation des peintures et de nettoyage des pistolets.
Utilisation de machines ergonomiques : avec aspiration des fumées ou des poussières à
la source (pour la poussière prévoir plusieurs points de captage par machine, un aspirateur
manuel devra pouvoir être connecté au réseau principal pour récupérer la poussière sur les
postes , évitant ainsi la soufflette) , machines insonorisées (capotage), à commande
numérique (plieuse etc..);au niveau de la réception d’une cisaille, pour limiter le bruit de chute
des tôles coupées, on disposera un tapis en caoutchouc doublé d’un contreplaqué ;
remplacement des tronçonneuses par des oxycoupeurs (fer); utiliser des machines portatives
avec système d'aspiration; pour les soudeurs prévoir des dévidoirs à enrouleur automatique
permettant de tourner autour de la pièce mais évitant de déplacer le groupe de soudure
derrière lui.
Au droit des machines : disposer des tapis ou caillebotis antifatigue, pour le confort des
opérateurs en position debout.
Eclairage de bonne qualité : Au niveau du poste de travail, travaux sur machine (500 lux) ;
valeurs minimales 120 lux et pour un local aveugle affecté à un travail permanent : 200 lux)),
au niveau des circulations intérieures (120 lux ; valeurs minimales : 40 lux ; et pour escaliers
et entrepôts valeur minimale : 60 lux) ; sur les zones et voies de circulation extérieure : valeur
minimale : 10 lux.
L'éclairage naturel sera privilégié par des ouvertures, lanterneaux ; les éléments du luminaire
(avec protection électrique minimum de classe I) seront faciles d'accès pour l’entretien ; si hall
de grande hauteur, prévoir des dispositifs de suspension spéciaux (treuil) chaque zone
d'activité doit posséder sa commande d'éclairage propre, l'ensemble de l'installation peut être
raccordé sur un programmateur horaire prévoir des parois claires pour l'atelier.
Conformité de l’installation électrique avec vérification régulière par un organisme de contrôle
agréé.
Bonne isolation thermique du local.
En Savoir Plus :
- Chauffage : Les ateliers doivent avoir une température minimum de 15° dans certains cas
on pourra utiliser les déchets (copeaux de bois) ; la récupération directe d'énergie (fours de
cimenterie) permettant une diminution importante des coûts ; on devra éviter dans les halls de
grande hauteur la disparité de température entre la toiture (40°) et le sol (10°), en utilisant des
solutions techniques appropriées.
- Chauffage par tubes rayonnants (appelés "épingles" suspendues à la charpente, à la
verticale de la zone à chauffer), on chauffe directement les personnes et les objets sans
chauffer l'air (locaux ayant hauteur moyenne de 5 mètres correspondant à de grands volumes
peu isolés thermiquement et présence de courants d'air par ouvertures fréquentes des locaux,
peu d'inertie de ce type de chauffage la sensation de chaleur est de quelques minutes).
- Chauffage par aérothermes à gaz ; l'énergie gaz naturel doit être sur place (aérothermes
accrochés le long des parois ou au centre du local) : l'air à réchauffer provient de l'intérieur du
local (recyclage air ambiant), la hauteur sous plafond ne doit pas dépasser 3 mètres, pas
d'inertie thermique, thermostat de régulation de la zone.
- Chauffage par plancher chauffant : dans bâtiment de hauteur importante environ 7 mètres,
lors de la présence d'engins de manutention dans atelier : ponts roulants avant l'installation
prévoir les emplacements des massifs bétons recevant les grosses machines et autres
machines dans l'avenir.
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Prévoir un local de stockage pour produits toxiques inflammables (bien aéré, fermé à clé, avec
bacs de rétention, extincteurs appropriés à proximité) cf. Mesures techniques stockage
Etiquetage produits dangereux.
Prévoir tri sélectif des déchets : (bennes déplaçables avec un chariot élévateur et aire de
stockage des bennes) cf. Déchets/Gestion
Plan de circulation : à l’intérieur et à l’extérieur de l’atelier.
Le marquage des allées de circulation permanentes doit être repéré avec des bandes
continues blanches ou jaunes selon la couleur du sol.
En Savoir Plus :
Conception des lieux et des situations de travail : INRS Mise à jour 09/2017
AMENAGEMENT BUREAU :
L’espace sera réparti en bureaux individuels et collectifs (en fonction du niveau hiérarchique,
du type de travail, des communications téléphoniques, des visiteurs extérieurs, des relations
transversales au sein de l’entreprise…).
Prévoir un espace optimal par personne ; un éclairage naturel sans apport thermique excessif
(stores, pare soleil) ; un chauffage avec réglage individuel par bureau ; tenir compte de la
fréquence des liaisons inter services pour l’implantation des bureaux ; la circulation doit être
facile (optimiser l’emplacement des bureaux par rapport au local photocopie, toilettes,
vestiaires, escaliers, ascenseurs…) ;
Prévoir des lieux d’échanges (sans gêner l’activité des bureaux voisins) ; et un local fumeur
avec extracteur d’air.
Pour l’aménagement intérieur des bureaux : prévoir des plans de travail de dimension
suffisante tenant compte de la variété des tâches (plan de travail réglable en hauteur en
prenant le coude à 90° comme référence pour le clavier), de la dimension des matériels
(clavier, écran) ; des sièges à piètement 5 branches avec assise et dossier réglables ; des
largeurs de passage suffisantes pour accéder au poste de travail et aux éléments de
rangement ;les bureaux seront précâblés en plinthe murale ou plancher technique (supprimant
fils et câbles apparents source de chute de plain-pied ; prévoir des couleurs claires mates ou
satinés pour les murs et plafonds.
En 2013 : 71% des salariés utilisaient un matériel informatique fixe ou mobile (tablette,
smartphone, ordinateurs portable) de manière continue ou discontinue ;
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L’utilisation intensive de ces outils est facteur de TMS : cervicalgies, dorsalgies, douleurs aux
épaules, coudes et poignets, et de fatigue visuelle.
Lors d’un travail informatisé sur un ordinateur fixe : les risques sont :
- Biomécaniques : posture statique prolongée et contraignante, répétitivité des gestes ;
- Organisationnels : absence de pause, travail qui peut être contraint(saisie)
- Psychosociaux : stress TIC), charge mentale.
Une bonne organisation du travail et un bon aménagement de poste sont nécessaires en
prévention.
Le développement récent des ordinateurs portables, tablettes nécessitent de nouveaux
aménagements de poste : lors d’une utilisation prolongée, l’équipement doit être posé sur un
rehausseur pour que le haut de l’écran soit à hauteur des yeux, un clavier indépendant doit y
être connecté afin de le désolidariser de l’écran permettant un confort postural et visuel.
En Savoir Plus :
Ecrans de visualisation : INRS ED 924 : 12/2017
Eclairage Espaces Intérieurs Tertiaires :
L’ambiance lumineuse contribue au bienêtre des salariés ; elle doit éviter la fatigue visuelle, et
les affections de la vue qui en résultent
L’éclairage naturel doit être privilégié (lumière froide en grande quantité), il participe l’éveil ; la
vue sur l’extérieur (à hauteur des yeux), participe à l’équilibre psychologique des individus, elle
permet aussi à l’œil d’accommoder au loin et ainsi de se reposer des efforts associés aux
distances courtes en intérieur.
Cependant elle peut facilement éblouir et contrarier le travail sur écran, prévoir des protections
solaires (stores à lamelles, voilage)
L’éclairage à LED pose la question de l’exposition à la « lumière bleue » (rapport ANSES
2010) ; si une LED servant à l’éclairage n’éblouit pas, elle est sans danger.
Pour les dispositifs d’éclairage général des locaux appartenant aux groupes GR0 et GR1, il
n’y a pas, a priori, de risque pour les yeux en conditions d’utilisation normale : pas de
vision directe des lampes ou des LED, grâce notamment à l’utilisation de luminaires
équipés de diffuseurs ou de grilles de défilement.
Le risque « Lumière bleue » est évalué vis-à-vis d’une valeur limite d’exposition journalière
admissible (VLE). Lorsqu’il n’y a pas de gêne visuelle (moins de 10.000 cd/m² perçus,
équivalents à un tube fluorescent T8 à nu), la proportion de lumière bleue émise par une LED
blanche ne suffit pas à dépasser cette VLE (CEI/TR 62778, AFNOR 2014)
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Ex : dans le cas d’un éclairage blanc neutre 4000 K, si l’éclairement ne dépasse pas 850 lux,
l’éclairage à LED ne dépasse pas le classement GR1. Il peut donc être utilisé sans
présenter de risque pour la rétine. 500 lux représentent un éclairement suffisant et
confortable sur un bureau.
Les LED doivent donc être implantées et orientées de façon à éviter des niveaux de
luminances importants dans le champ visuel.
Pour information : les LED présentes en rétroéclairage, dans les écrans d’ordinateur, de
tablette ou de téléphone, présentent des luminances très faibles. Dans ces conditions, au vu
des données scientifiques existantes actuelles, elles ne représentent pas de risque pour la
rétine
L’éclairage intérieur est couvert par 2 normes : NF EN 12464-1 (AFNOR 2011) et NF X35 -
103.2013 (principes ergonomie de l’éclairage des lieux de travail) ;
En Savoir Plus :
Eclairage à LED Conseils Prévention INRS :
Le fonctionnement des installations d’aération doit faire l’objet d’un contrôle annuel
obligatoire (arrêté du 08/10/87).
Depuis le 01/01/2012, les produits de construction et de décoration affichent leur impact sur
la qualité de l'air intérieur.
Une étiquette doit indiquer de manière simple et lisible le niveau d’émission du produit en
polluants volatils : (niveaux allant de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).
La mauvaise qualité de l’air intérieur dans les bureaux peut avoir différentes causes :
matériaux de construction et de décoration utilisés avec des composés organiques volatils
(COV), des colles, peintures, revêtement de sol, etc., des types de mobiliers ou encore des
méthodes de ventilation employées dans les bâtiments.
Les débits d’air neuf sont souvent limités au strict nécessaire des besoins hygiéniques ;
Le mauvais entretien des systèmes de ventilation, la nature de certains équipements
bureautiques, l’entretien des bureaux et le taux d’occupation lui-même sont autant de facteurs
qui contribuent à modifier la qualité de l’air intérieur (QAI) et à générer des polluants
spécifiques/ « bâtiments malsains »,
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141
A l’issue du diagnostic, une métrologie adaptée peut être mise en place afin de proposer
des mesures de prévention, rassurer le personnel et s’assurer que la QAI a été correctement
identifiée.
Cette métrologie doit tenir compte de :
- La nature des composés recherchés ;
- La durée et de la localisation des prélèvements d’air ;
- Du choix des techniques de prélèvements et des analyses associées.
11 polluants d’intérêt de l’air intérieur ont fait l’objet d’une expertise de l’Anses sur les VGAI.
L’avis de l’Anses et le rapport d’expertise sont téléchargeables en cliquant sur le polluant ci-
dessous :
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142
• Formaldéhyde
• Monoxyde de carbone
• Benzène
• Naphtalène
• Trichloroéthylène et son addendum
• Tétrachloroéthylène et son addendum
• Particules
• Acide cyanhydrique
• Dioxyde d’azote
• Acroléine
• Acétaldéhyde
Espaces de travail :
Le salarié se déplace avec son ordinateur portable, il peut se connecter ou qu’il aille au
« cloud » qui donne accès à tous les documents de travail dont il a besoin, sa présence au
bureau n’est même plus nécessaire (télétravail) cf. infra.
Ces nouvelles organisations favorisent une dispersion géographique des équipes qui
s’accompagne d’une augmentation de l’autonomie et de la flexibilité des salariés, ainsi
qu’une modification du contenu du travail.
- En amont du projet d’évolution des espaces de travail, l’employeur doit consulter le CES
(conseil économique et social) : concernant les modifications de l’organisation du travail et
l’aménagement des locaux.
Dès la phase de décisions, associer les salariés au projet est un gage de réussite
a variabilité des activités de travail se traduit par des aménagements des bureaux « comme
à la maison » ou à chaque pièce correspond une activité, ou des lieux de convivialité
(cuisine, bibliothèque, salon…) complètent les espaces liés au travail individuel, ou à de
petits collectifs.
En France : 69%de bureaux privatifs (individuels ou partagés) ; 24% de postes de travail
attribués en « Espaces Ouverts » ; 12%de postes « nomades » ou bureaux « non
attribués ».
La dimension acoustique de ces espaces de travail (bureaux paysagers, centres d’appel...)
est très souvent négligée. ; Norme NFS -31-199.
On peut distinguer 4 catégories d’espaces de travail :
1/ Espaces ou l’activité est réalisée essentiellement par téléphone : (les occupants
exerçants à peu près tous la même activité) ; les perturbations liées aux conversations
voisines peuvent être importantes, il faut chercher à augmenter la discrétion entre les postes :
limiter le niveau sonore ambiant, mais pas trop, pour garder un bruit de masquage naturel :
bruit ambiant entre 48 et 52 dB(A), et bien isoler chaque poste.
2 / Espaces de travail collaboratif (bureaux études, des méthodes...), les communications
se font de vive voix entre collaborateurs ou par des échanges téléphoniques avec l’extérieur,
les personnes réalisent aussi des tâches individuelles nécessitant de la concentration ; il faut
avoir une bonne intelligibilité entre les postes d’une même équipe, une discrétion acoustique
entre les différentes équipes.
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L’INRS met en garde contre les systèmes de masquage sonore dans les open-space
07/2018
Questionnaire GABO (Gêne Acoustique Bureaux Ouverts) 01/2017
Réduction Nuisance sonore dans bureau ouvert : TF 247 INRS 2017
AMIANTE :
Dispositions communes : sous-section3 et sous-section 4 :
1/Préparation de l’opération :
Au cours de la phase de préparation de l’opération, l’employeur met en place des moyens de
protection collective adaptés à la nature des opérations à réaliser permettant d’éviter la
dispersion de fibres d’amiante en dehors de la zone de travail et d’abaisser la concentration
en fibres d’amiante au niveau le plus bas techniquement possible.
renouvellement d’air de la zone de travail qui ne doit en aucun cas être inférieur à 6
volumes/heure pour les empoussièrements de 2è niveau ;
- Air doit avoir un point de rosée suffisamment bas pour éviter la condensation et le givrage
quand les conditions d’utilisation et de stockage de l’alimentation en air comprimé ne sont pas
connues le point de rosée ne doit pas excéder – 11°C
- Installation comportant un système d’alerte des situations anormales de débit et de pression
d’air, permettant la sortie organisée des travailleurs de la zone de travail.
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Il prend aussi toutes mesures appropriées pour que la zone dédiée à l’opération soit signalée
et inaccessible à des personnes autres que celles qui, en raison de leur travail ou de leur
fonction, sont amenées à y pénétrer.
il suspend les opérations jusqu’à la mise en œuvre de mesures propres à remédier à cette
situation. Afin de vérifier l’efficacité de ces mesures, il procède sans délai à un nouveau
contrôle du niveau d’empoussièrement.
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Un bilan aéraulique prévisionnel validé par des mesures de vitesse d’air à l’anémomètre avant
le début des travaux, périodiquement et après tout incident de nature à affecter l’aéraulique
de la zone confinée
Une surveillance de l’intégrité du confinement.
Dispositions applicables en fin de travaux :
Examen visuel : Pour les surfaces traitées est réalisé selon les modalités de la norme NF X
46-21 21/08/2010, avec consignation des résultats par écrit sur l’ensemble des zones
susceptibles d’avoir été polluées
Mesure de restitution : est réalisée dans la zone confinée après enlèvement des dispositifs de
protection selon la norme NF X 43-O50 de 01/1996 (détermination de la concentration en
fibres d’amiante par META)
Exemple de l’enlèvement de dalles de sol :
Balisage/périmètre de sécurité de la zone d’intervention ; un accès réservé au personnel sera
aménagé (sas à trois compartiments) ; isolement de la zone d'intervention (évacuation des
meubles), films en polyéthylène placées sur les murs à mi-hauteur et sur les équipements
restants en place (radiateurs.), les fenêtres, portes et grilles d'extraction d'air seront obturées.
Cette dépose peut se faire : avec une spatule à manche télescopique après avoir introduit de
l'eau savonneuse au droit des joints favorisant le décollement et évitant ainsi de les casser
(afin de ne pas dépasser 0,1 fibre/cm3 ou 100fibres/l), disposé d'un pulvérisateur rempli de
fixateur et d'un épurateur d'air mobile. Actuellement le retrait de colle bitume amiante sur
dallage en béton peut s’effectuer avec des produits 100% d’origine végétale: esters
méthyliques de colza, soja ou tournesol, ils sont appliqués par arrosage ou épandage
permettant la pénétration du support, après un certain temps d’action et l’ application d’un
absorbeur minéral, les boues issues du décapage peuvent être récupérées avec des pelles à
manches télescopiques et conditionnées comme déchets amiantés; cette technique évite la
méthode mécanique (grenaillage, rabotage) source de poussières d’amiante, silice, de bruit et
de vibration.
Les opérateurs (formés au préalable par un organisme de formation accrédité cf. infra : actions
préventives humaines), porteront des combinaisons à usage unique avec capuche (type 5),
des gants en caoutchouc scotchés aux poignets, des sur-bottes jetables et seront équipés de
protections respiratoires spécifiques :
Sont préconisés un appareil de protection respiratoire isolant à adduction d’air avec masque
complet, cagoule ou scaphandre à pression positive garantie (si empoussièrement compris
entre 600 f/l ET 2500 f/l) ;
Une protection respiratoire à masque complet à ventilation assistée de type TM3P équipés de
filtres P3 (Si empoussièrement a est compris entre 10f/l et < 600f/l)
(Si empoussièrement a est compris entre 10f/l et < 600f/l)
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En Savoir Plus :
Amiante : INRS 09/2014
Cahier des charges " amiante " pour les unités mobiles de décontamination (UMD)
INRS ED 6244 05/2016
Bâtiment :
Balisage/périmètre de sécurité de la zone de travail ; puis recouvrir d'un film polyane le sol et
les parties difficilement décontaminables de la zone d’intervention.
Si besoin créer rapidement un espace de confinement statique : utilisation de perches
télescopiques complétées par des rails d’étanchéité pour murs et plafonds, avec fermeture à
glissière autoadhésive permettant d’aménager un passage d’entrée et de sortie refermable ;
s’adapte aux bâches et polyane
Travail à l'humide et/ou en surfactant ; utiliser des outils produisant le moins possible de
poussières : outils à mains (coupe tube à molette ou à chaine) ;
Confinement de la zone de percement et captation des fibres :
- avec une poche en gel autocollante munie d’un orifice de perçage, qui capte les particules
fines ;
- Capteur de poussière pour perceuse : Empêche l'émission de poussières et matières
dangereuses, compatible avec aspirateur THE
Amiante chez les particuliers : une affaire de professionnels ! Mise à jour 02/2018
Revêtements Routiers :
Carottages d’enrobés pour recherche amiante : il existe actuellement sur le marché : une
remorque toute équipée (carotteuse, groupe électrogène, réserve d’eau, panneaux de
signalisation, aspirateur très haute efficacité, projecteur pour travaux de nuit …) pour
effectuer des prélèvements géolocalisés d’enrobés jusqu’à 50cms de profondeur, elle
permet d’effectuer un prélèvement en 10’ sans émission de fibres d’amiante, et sans risque
de TMS (carotteuse fixée sur un bâti).
Les ouvrages concernés par ces travaux se trouvent sur la voie publique et nécessitent une
organisation de chantier intégrant : la prise en compte du risque routier et de la présence
éventuelle de tiers à proximité.
Retrait du revêtement à l’aide d’un engin adapté, par exemple du type raboteux équipée de
jupes latérales et travaillant sous arrosage et/ou brumisation d’eau pour rabattre les
poussières émises et équipée d’une cabine en surpression alimentée en air filtré par un filtre
très haute filtration (THE).
-Opération de fraisage : utilise une raboteuse compacte, travaillant sous aspersion d’eau
-Opération de sciage : arrose le support abondamment avant le démarrage, utilise une scie à
disque diamant, en travaillant à l'humide durant toute l’opération
Humidifie et nettoie la zone de travail, nettoie le matériel, contrôle visuellement l’absence
résidus.
Aspire les débris et résidus de rabotage à l’aide d’une balayeuse aspiratrice équipée d’un filtre
à très haute efficacité (THE)
Collecte les déchets et gros agrégats par tapis convoyeur protégé capoté et les évacue à
l’avancement vers une benne après les avoir humidifiés, conditionnés au fur et à mesure de
leur production dans des sacs étanches à double enveloppe (big bag) ; Ces sacs étanches
sont spécifiquement conçus et étiquetés pour les matériaux amiantés, stockés en sécurité et
évacués le plus rapidement dans une benne bâchée, avant transport vers une installation de
stockage(classe1).
Les fraisats d’enrobés contenant de l’amiante ne doivent pas être recyclés ; ils sont éliminés
en installation de stockage de déchets inertes en l’absence de goudron. Les bigs bags remplis
de poussières sont évacués vers une installation de stockage de déchets dangereux (classe
1) : cf. supra mesures organisationnelles : bordereau suivi déchets amiantés (BSDA).
En Savoir Plus :
Les interventions sur la voirie, courtes ou longues, doivent être signalées par une
signalisation réglementaire, adaptée au danger, cohérente, valorisée et lisible.
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- La signalisation de position est placée aux abords du chantier ; elle s’impose dans tous
les cas, elle sert à baliser la zone de travaux, à canaliser les véhicules et à guider les piétons
au droit de cette zone.
- La signalisation de fin de prescription est placée en aval du chantier et est en général
indiquée par le panneau B31. Cette signalisation, trop souvent oubliée, est obligatoire si un
panneau de prescription est mis en place.
Tous les panneaux et signaux utilisés doivent être obligatoirement retro réfléchissants, de
classe T1 ou T2 de préférence (obligatoire pour le premier panneau la nuit), à l’exception des
fanions et des feux tricolores ; munis d’une poignée de manutention ; stabilisés avec des sacs
de lestage.
En milieu urbain : clôture, passage piéton (largeur minimum de 1,40 m)
Chantier mobile : déplacement de la signalisation, ou véhicule doté de feux spéciaux
clignotants (3 feux synchronisés R2), de bandes adhésives rouges et blanches de classe 1 ou
2, et d’un panneau de type AK5, ces éléments devant être visibles à l’avant et à l’arrière du
véhicule.
Pour la protection des salariés contre la circulation routière, mettre en place des séparateurs
de voie : dispositifs en béton ou en plastique lestés de sable ou d’eau type GBA, équipés de
poignées pour faciliter leur manutention.
On peut aussi prévoir des ralentisseurs de chaussée placés en amont du chantier, incitant
l’automobiliste à ralentir (ex : bandes en polyuréthane sans fixation, équipées de
catadioptres) ; leur installation doit être mentionnée dans l’arrêt de circulation.
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154
En Savoir Plus :
Pour ces raisons, un arrêté de décembre 2007, oblige toute personne manipulant un des
appareils de radiologie industrielle, à être titulaire du Certificat d’aptitude à manipuler les
appareils de radiologie industrielle (CAMARI).
Pose de rubalise (ruban textile ou plastique), complété d’un affichage indiquant l’interdiction
de franchissement. Les lampes à éclats, disposées au droit du balisage ou des points de
passage, offrent un meilleur repérage visuel du balisage
Pour mener à bien le balisage : y réfléchir en amont, en travaillant d’abord sur plan, puis
en validant le zonage retenu par une visite in situ ; ce travail doit être effectué conjointement
par les différentes parties prenantes : il s’agit du donneur d’ordre ( responsable du site ou de
l’atelier, entreprise utilisatrice), de l’entreprise de maintenance industrielle (entreprise
intervenante extérieure) et de la personne compétente en radioprotection (PCR) de l’entreprise
de radiographie industrielle .
En Savoir Plus :
Délimiter une zone lors de tirs de gammagraphie industrielle : IRSN
configuration des lieux, il peut être obligatoire d’alterner ou d’interdire toute circulation en pied
d’intervention.
- Balisage travaux voies ferrées : travaux sur voies ou à proximité immédiate : balisage du
chantier ; interruption de la circulation sur toutes les voies concernées en cas de travaux
importants et longue durée ; mise en place installation permanente de contresens et d'un
espace entre-voie suffisant avec clôture lors de travaux planifiables ; déplacements des
horaires trains voyageurs pour augmenter la durée des intervalles travaux ; limitation vitesse,
chaînes d'annonces et surveillant pour les travaux ponctuels
- Balisage zone Désinfection/Désinsectisation bâtiments :
Le respect des délais d’attente recommandés avant de pénétrer dans une enceinte où des
insecticides ont été appliqués est impératif, ainsi que l’aération et la ventilation des locaux
traités.
Des panneaux sécurité doivent être mis à l’entrée du local traité pour indiquer qu’un
traitement est en cours et le délai de réentrée.
- Les produits de lutte antiparasitaire sont appliqués pendant les périodes d’arrêt des
machines : seul le personnel chargé de les mettre en œuvre est autorisé à être présent sur
les lieux : le risque d’intrusion d’une tierce personne dans un local en cours de traitement
doit être prévenu par un balisage.
BANCHE
Normalisée de préférence colisable (Norme NF 93 950), habillée d’une peau coffrante en
contreplaqué ou en tôle d’acier, dotée d'accessoires imperdables, équipée d'une échelle
d'accès et palier intégrés sans axe ni goupille et de préférence rabattables ce qui libère de
l'espace à l'intérieur de la banche, avec une plate-forme de travail équipée d’une trappe
d'accès assez large (pour un travail sûr lors d'opérations : de réglage, de mise en place des
tiges entretoises, de coulage du béton, d'élingage / désélingage), de dispositifs de stabilisation
(compas de stabilisation avec levage central et élingage réalisé à partir du sol si possible) ,
béquilles avec réglage automatique, permettant une stabilité au vent jusqu’à 85 km/h
(stabilisation avec crochet autobloquant) avant libération de la grue évitant un renversement.
Tiges entretoises avec boulons : écrou de serrage associé à une plaque avec ailette diminue
les efforts au desserrage ; serrage avec clé à cliquets qui prévient du bruit et des vibrations
(par rapport aux écrous papillons nécessitant l'usage du marteau).
Pour la stabilité des banches : utiliser de préférence des bacs à lest circulaires, remplis de
béton, en tôle galvanisée, qui évitent les heurts et sont facilement stockables par empilage ;
de plus les crochets à verrouillage automatique se fixent facilement au niveau des points
d’ancrage du bac et non plus sur un crochet scellé dans le béton.
Si vent >85km/h évacuation du personnel du plancher de travail ;
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Une aire de stockage des banches doit être prévue (stockage horizontal) elles doivent être
stockées à plat, face coffrante contre le sol, car sous l’effet du vent ou d’un choc, le risque de
basculement est très important.
Une formation à leur utilisation est indispensable car le matériel évolue rapidement.
En Savoir Plus :
BLINDAGE/TALUTAGE :
Toutes les fouilles, quelles que soient leur profondeur et leur largeur, doivent avoir leurs
parois aménagées afin de prévenir les éboulements.
Les méthodes et matériels seront choisis en fonction d’une évaluation des risques : basée
sur les dimensions des fouilles, les travaux à réaliser, la nature et l’état des terrains, la
présence éventuelle d’eau, les réseaux à proximité, la présence de voies circulées,
l’environnement, les dévers, la durée d’ouverture…
Seul un géotechnicien pourra évaluer les contraintes subies par le terrain lors des travaux.
L’évaluation de la nature et de l’état du sol d’une part, et le respect des préconisations du
fabricant d’autre part sont nécessaires pour garantir la mise en place et le retrait des blindages
en sécurité.
Deux grandes familles
- Blindage ponctuel (fouilles jusqu’à 3mètres) ex : pour raccordement aux réseaux des
particuliers, mise en place fosse septique …
- Blindage grande surface (fouilles jusqu’à 9 mètres et plus : ex : mise en place d’un collecteur
d’eau pluviale, ou création d’un passage enterré pour piétons …
Si profondeur > 1,30m et largeur égale ou supérieure aux 2/3 de la profondeur, mise en place
d’un caisson de protection ou panneau préfabriqué (bois, aluminium, matériau composite) au
plus près du terrassement
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- Quand cela est possible privilégier les travaux sans tranchée (micro tunnelier; forage
dirigé; technique du pousse tube, réfection par éclatement; chemisage de canalisation par
enfilage de tubes en polyéthylène haute densité) pour les travaux neufs ( si profondeur du
réseau est > 4 mètres) ou de réhabilitation ( lorsque l’ouvrage existant est < 4 mètres); ces
techniques suppriment les risques de chute en fouille ou éboulement mais aussi diminue les
délais d’intervention, travaux moins sujet à restriction d’horaire, réduction du terrassement et
des déblais, moindre gêne des riverains et usagers (accès et circulation préservés), moins de
bruit, protection de l’environnement.
Les parois des fouilles talutées, doivent être protégées par exemple à l’aide de bâches ; les
eaux de ruissellement seront collectées par des rigoles en haut ou en pied de talus pour éviter
la création de poches d’eau.
En savoir plus :
BRUIT :
L’employeur établit et met en œuvre des mesures techniques visant à réduire l'exposition:
prévention intégrée: réduction du bruit à la source (cabine insonorisée traitement des locaux,
éloignement de la source), prévention collective rapportée: capotage, encoffrement, écran,
échappement des véhicules, outils hydrauliques plutôt que pneumatiques, outils à moteur
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Les conséquences du bruit sur la santé s'accroissent avec le niveau sonore et la durée
d'exposition.
A partir de 80 décibels pour une journée de travail de 8 heures, les salariés risquent des
atteintes à l'audition, pouvant aller jusqu'à une surdité professionnelle partielle. De la même
façon, l'exposition, même courte, à un bruit au-delà de 130 décibels, peut provoquer une
surdité brutale, totale ou partielle.
En fonction du niveau de bruit moyen sur une journée de travail, différentes mesures sont à
mettre en place :
Une fois le niveau de bruit évalué et les sources identifiées, différentes actions sont
possibles, en suivant l'ordre des principes généraux de prévention :
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CHUTE HAUTEUR :
La chute de hauteur se distingue de la chute de plain-pied par l’existence d’une dénivellation
(tabouret, marchepied, échelle, échafaudage, escalier, toiture, terrasse, pylône, falaise, fouille,
trappe, trémie, support de fortune …)
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En Savoir Plus :
Les garde-corps périphériques temporaires du gros œuvre – Systèmes à serrage
manuel – Volet 1 Fiches - Réf. B1 F 12 17 Mise à jour :11/2017
Protections Coffrage/Banchage :
Surfaces de recueil (auvent, éventail, plancher, filets), protection des trémies : platelage,
plateforme auto coinçante ou à crochets, garde-corps monobloc ; échelles d'accès
conformes et stabilisées ; voies de circulation suffisantes (passerelles), équipées de
protections antichute.
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En Savoir Plus :
Prévention des risques de chutes de hauteur INRS ED 6110 11/2012
Filets Sécurité : pour les travaux de mise en place de charpentes (bois, métallique) ou
intervention sur toitures industrielles : filets en grande nappe ou sur console (Norme NF EN
1263-1 et recommandation R 446 Cnamts), doivent être mis au plus près du niveau de travail,
la chute ne devant pas excéder 3 m et assurer toute absence de choc avec le sol ou un
obstacle
En Savoir Plus :
Engins TP : Accès ergonomique, marches, main courante, plateforme avec garde-corps pour
les opérations d’entretien.
DECHETS/ GESTION
La directive européenne sur les déchets de 2008 a fixé comme objectif de recycler 70% des
déchets du BTP en 2020, objectif repris dans la loi française sur la transition énergétique de
2015.
Tri sur chantier, recyclage, réutilisation, réemploi contribuent à la mise en place d’une
économie circulaire pour une utilisation plus efficace des ressources.
Prévoir à proximité des postes de travail l’implantation de dispositifs d’évacuation : goulottes
reliées à une benne de collecte, citerne, big-bags, bennes à déchets passe-porte (faible
largeur permettant de passer par tous types de portes équipées de 2 roues pivotantes freinées
à l’arrière et 2 roues fixes à l’avant, avec un palonnier amovible ; la forme des glissières du
palonnier ne nécessite aucune intervention lors des manipulations de vidage) ;
Des bacs à roulettes avec marquage bien visible pour chaque catégorie de déchets ; en fin de
journée ces bacs seront reversés dans des bennes spécifiques de collecte sur une aire de
stockage ou dans des bacs de rétention pour les déchets dangereux et évacués vers un centre
de traitement pour recyclage.
Déchets Amiantés :
Le Maître d’Ouvrage est considéré comme un producteur des déchets, dans le cadre des
travaux qu’il commande ;
Tout producteur ou détenteur de déchets est responsable de la gestion de ses déchets
jusqu’à leur élimination ou valorisation finale, même lorsque le déchet est transféré à des fins
de traitement à un tiers ; il s’assure que la personne à qui il les remet, est autorisée à les
prendre en charge.
Il est donc demandé un Certificat d’acceptation préalable (CAP) par famille de déchets
(ex. : dalle de sol, colle désagrégée mécaniquement, EPI, etc.).
Le CAP, obligatoire avant le démarrage du chantier, est établi par le centre
d’élimination des déchets.
La demande de CAP précise :
➢ la nature des déchets contenant de l’amiante ;
➢ la nature des autres déchets ;
➢ les volumes et les poids estimés ;
Les matériaux contenant de l’amiante ainsi que les équipements de protection (combinaisons,
masques, gants…) et les déchets issus du nettoyage (polyane, filtres, etc.) sont des déchets
dangereux.
Ils sont conditionnés et traités de manière à ne pas provoquer d’émission de poussières
pendant leur manutention, leur transport, leur entreposage et leur stockage.
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2/ Evacués après décontamination (les sacs sont soigneusement décontaminés dans le sas
« déchets » par aspirations et douches successives) ; en zone « verte », les sacs de déchets
amiantés décontaminés, sont placés dans des « big bags » étanches (GRV).
Tout conditionnement de déchets d’amiante libre devra être fermé au moyen d’un scellé
mentionnant le numéro SIRET de l’entreprise qui a conditionné l’amiante, et un numéro
unique d’identification.
3/ Les big-bags et autres Grands Récipients pour Vrac fermés de manière étanche et munis
de scellés sont stockés le temps du chantier dans une zone de stockage transitoire, sous
la responsabilité de l’entreprise, avant évacuation :
➢ Local d’accès contrôlé (avec une protection par film plastique sur le sol)
➢ Containers cadenassables dans une zone isolée et fermée
Au-dessus d’une tonne de déchets amiante chrysotile stockés, le régime de déclaration est
remplacé par une autorisation déposée en préfecture.
4/ Ils sont transportés (aucun déchet amianté n’est chargé ou transporté « en benne », sans
double emballage), le véhicule ainsi chargé est soumis pour le transport par route à la
réglementation ADR, qui encadre très strictement sa circulation
5/ Ils sont éliminés conformément à la réglementation en vigueur (cf. supra : BSDA mesures
organisationnelles), vers des filières agréées : centre d’inertage ( Inertam, usine de Morcenx
(40110) : seul site ICPE (Installation pour la protection de l’environnement) autorisé en France
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Élimination dans une installation de stockage pour déchets non dangereux (ISDND, ex-
classe 2) :
Élimination dans une installation de stockage pour déchets dangereux (ISDD, ex-classe 1)
ou par inertage (opération de vitrification).
- Tous les autres déchets amiantés (déchets déstructurés, fragments de MCA, déchets
produits par le nettoyage de chantier, filtres de système de ventilation, équipements de
protection individuelle contaminés …
En Savoir Plus :
Déchets amiantés issus du BTP (INRS) Éliminer sans risques ces déchets dangereux
Mise à jour 02/2018.
Huiles vidange :
Les huiles de vidanges usagées contiennent de nombreux éléments toxiques pour la santé et
l’environnement : Métaux lourds, phtalates, HAP, Acides organiques…
Ces huiles ne sont pas biodégradables et doivent donc être recyclées par des sociétés
agrées ; le rejet de l’huile usagée dans la nature ainsi que son brûlage à l’air libre ou dans des
installations non autorisées sont interdits par la réglementation.
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Dans un premier temps, les vider dans des récipients spécifiques, parfaitement étanches et
pouvant se fermer, ensuite les déposer gratuitement en déchetterie.
Après leur collecte, les huiles sont traitées dans des installations classées ; 45% des huiles
collectées sont régénérées afin de produire des huiles de base, entrant dans la
composition de nouveaux lubrifiants (3 litres d’huiles usagées pour 1 litre d’huile de base). Le
restant est incinéré pour récupérer de l’énergie dans des installations industrielles autorisées
(cimenteries, usines de
Fluides frigorigènes :
Entreprise (opérateur) :
L’entreprise est responsable de la récupération des fluides et a l’obligation de remettre aux
distributeurs les fluides récupérés qui ne peuvent pas être réintroduits dans des
équipements. Toute entreprise manipulant des fluides doit être titulaire d’une attestation de
capacité (attestation d’aptitude pour les salariés).
Distributeur :
Les distributeurs sont tenus de reprendre, sans frais supplémentaires, les fluides collectés
par les opérateurs pour les remettre aux producteurs de fluides et d’équipements pour
traitement ou destruction.
Producteur :
Les producteurs de fluides frigorigènes doivent traiter les fluides usagés (recyclage,
régénération ou destruction).
L’entreprise a l’obligation de déclarer chaque année à son organisme agréé tous les
mouvements de fluides réalisés.
En Savoir Plus :
Avant toute utilisation d’échafaudage, le chef d’entreprise ou son représentant procède à une
analyse : des besoins et des contraintes du site :
• Les besoins qui prennent en compte : la nature, le phasage et la durée des travaux ;
la zone de travail (hauteur du poste) ; l’effectif et les charges ; les moyens de
manutention.
• Les contraintes du site : présence de tiers, contraintes de l’environnement (réseaux
électriques) contraintes climatiques (vent), nature du sol ou du plancher de la structure
d’accueil.
Une protection appropriée contre le risque de chute de hauteur et le risque de chute d'objet
est assurée avant l'accès à tout niveau d'un échafaudage lors de son montage, de son
démontage ou de sa transformation.
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Le DMS est assuré par du personnel formé (formation adéquate et spécifique, dispensée en
externe par un organisme, ou en interne par une personne compétente) compréhension du
plan de montage, démontage, transformation de l’échafaudage ; mesures de prévention des
risques de chute de personnes ou d’objets ; conditions en matière d'efforts de structures
admissibles.
Pour l’échafaudage de pied : recommandation R 408 de la CNAM : accès, circulation en
sécurité sur échafaudage, respect des limites de charge, prise en compte de la Coactivité,
signalement des situations dangereuses, maintien de l'échafaudage en sécurité.
Les salariés < 18 ans ne peuvent pas être affecté au montage/démontage sauf dérogation
(avis favorable du médecin, autorisation de l’inspecteur du travail pour apprenti en formation
(cf. Mesures Organisationnelles : travaux interdits aux moins de 18 ans).
Cette formation sera renouvelée en fonction de la fréquence d'utilisation, de l'acquisition de
nouveaux matériels, ou par suite d’incidents, ou défaillance dans la mise en œuvre technique.
Dans les régions venteuses, consulter la carte des vents nominaux ce qui déterminera
l'adéquation de l'échafaudage par rapport aux effets du vent, mais aussi des bâches dans le
cas d'opération de nettoyage de façades. Pour une hauteur supérieure ou égale à trois
étages faire appel à une entreprise ou à un loueur spécialisé.
Les échafaudages peuvent être stockés dans des containers remorquables, ce qui facilite leur
manutention et sécurise leur transport.
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168
Il en existe 6 classes selon la charge sur le plancher ; de 75 kg/m2 à 600 kg/m2 (sont en
éléments préfabriqués ou en tubes et colliers) : Marquage NF ; obligation d'examen au
moins tous les 3 mois (personne compétente désignée par chef établissement) et avant mise
ou remise en service (consignation sur registre de sécurité) ; vérification lors de sa réception
si montage fait par une entreprise spécialisée.
Vérifier : appuis au sol horizontalité du sol, amarrage, clavetage, serrage des boulons de
collier, fixation des plateaux sur traverses, protections périphériques des planchers (garde-
corps) et trémies, l’espacement maximum de 20 cm de la construction, la fixation des filets ou
bâches ; une note de calcul est obligatoire si échafaudage >31 m.
Ces équipements doivent être utilisés en respectant la notice du fabricant.
En Savoir Plus :
Méthodologies de montage et démontage des échafaudages fixes (OPPBTP/SFECE)
10/2014
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169
ECHAFAUDAGE ROULANT :
Pour les travaux de durée relativement courte en façades ou en plafond, ne nécessitant pas
un accès permanent.
Marquage NF(EN1004), se procurer la notice d'instructions précisant : la classe (1 à 6 selon
la charge de plancher) hauteurs autorisées (12 m à l'intérieur ; 8m à l'extérieur) ;
- Le monteur spécifiquement formé doit maîtriser les opérations de montage démontage en
sécurité de l’échafaudage roulant suivant la notice du fabricant
- Une vérification avant la mise en service sur chaque site d’installation : comportant
1 /un examen d’adéquation (adéquation aux travaux à réaliser ; adéquation aux risques
auxquels les travailleurs sont exposés : résistance du sol, distance par rapport aux réseaux
existants, dévers de la zone, prise en compte de la météo), un examen de montage et
d’installation,
- Un examen de l’état de conservation : (bon état des éléments constitutifs de
l’échafaudage, la traçabilité de cette vérification est formalisée sur le registre de sécurité de
l’établissement.
- Une vérification trimestrielle :
- Une vérification journalière : avant utilisation par le personnel utilisateur titulaire d’une
attestation de compétence délivré par l’employeur portant la mention : « vérificateur et
utilisateur » ; (la traçabilité de cette vérification est formalisée par une feuille disposée sur la
trappe d’accès) ;
-Prévoir des moyens d'accès sûrs (échelle à marches, échelle droite dans les cadres
latéraux) ;
-matériel approvisionné par des cordes de manœuvre et non par les accès,
-aucun déplacement avec du personnel ou avec des charges non arrimées sur le plancher de
l’échafaudage ;
-interdiction d'approcher des lignes électriques aériennes ;
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170
En Savoir Plus :
Composé d'un plateau suspendu par 3 dispositifs de suspension (treuils à câbles d'acier avec
au moins 2 organes de sécurité; le plateau a une longueur maximale de 8 m, plancher à
ossature métallique avec garde-corps extérieur réglementaire, et coté construction une lisse à
70 cm et plinthe 15 cm, l'amarrage devra être minutieusement contrôlé: Soit points d'ancrage
à des parties solides de l'ouvrage (acrotères) soit amarrage sur des parties lancées (consoles,
potences...) vérification minutieuse de la charge du contre poids (blocs de béton, gueuses).
- MOTORISEE :
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Une plaque mentionnant la charge maximale et les consignes d'évacuation en cas d'arrêt
accidentel doit être fixée sur la plate-forme.
En Savoir Plus :
En savoir plus :
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En Savoir Plus :
PLATEFORME A MACONNER :
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173
.
PLATEFORME INDIVIDUELLE ROULANTE (PIR/PIRL) :
2 types
- La PIR Norme NF P 93-352) pour les travaux de gros œuvre (plate-forme dont hauteur ne
dépasse pas 2,50 m ; dimensions 1m x 1,50m) ;
- la PIRL (Norme NF P 93-353) : légère et compacte en position repliée, avec plate-forme
(dimensions : 1m x 0,40 m) pour les travaux d'intérieur de second œuvre peinture, électricité,
nettoyage, dont la hauteur maximale au-dessus du sol est de 1,50 m ; le sol doit être horizontal,
garde-corps démontables pour faciliter le transport, bien vérifier la présence et la position des
stabilisateurs ; déplacements de la PIR ou PIRL sans salarié sur la plate-forme, entretien
régulier du matériel.
En Savoir Plus :
Plate-forme individuelle roulante/légère (PIR-PIRL) Fiches OPPBTP - réf. J1 F 01 14
Mise à jour 06/2017
Une vigilance particulière sera portée sur la conformité aux plans et notices de montage du
constructeur (plan d'installation ou calepinage) ; résistance de la construction à la fixation des
attaches volantes ; la continuité des platelages et des garde-corps.
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174
En Savoir Plus :
Plates-formes de travail en encorbellement - Partie 1 : conception et accessoires
Fiches OPPBTP - réf. B5 F 01 15 Mise à jour :06/2017
Utilisation des PTE : la DGT apporte des précisions/ OPPBTP mise à jour 12/2014
ECHELLE /ESCABEAU :
Il est interdit d’utiliser des échelles, escabeaux et marchepieds comme poste de travail,
sauf à titre exceptionnel : en cas d’impossibilité technique de recourir à la protection collective ;
et lorsque le risque de chute de hauteur est faible, et qu’il s’agit « de travaux de courte durée
ne présentant pas un caractère répétitif ».
Les travaux doivent être réalisés à partir d’un plan de travail conçu, installé ou équipé de
manière à garantir la sécurité des travailleurs et à préserver leur santé, la solution à privilégier
est le recours à un plan de travail sécurisé.
C’est un moyen d’accès à un niveau différent : sera conforme aux normes NF, peut être
en bois, acier, alliage léger selon son utilisation (poids, tenue dans le temps, coût...) doit être
de longueur suffisante (dépassement de 1 m,
Embase échelle
Recouvrement de 1 m pour échelle double) ne pas la prolonger avec des moyens de fortune ;
inclinaison (distance du pied à la verticale comprise entre 1/3 et 1/4 de sa longueur), bien calée
au sol (patins antidérapants) ou embase (système de sécurité placé sous les pieds de l’échelle
l’empêchant de glisser, s’abaisser, et de pivoter) et solidement fixée (crochets) ;
Une vérification régulière est conseillée portant sur l’ensemble des éléments constitutifs
(barreaux, montants, patins) on privilégiera les plates-formes individuelles roulantes légères
(PIRL) cf. supra
Un avis publié au JO du 04//04/2018 stipule les normes applicables aux échelles, escabeaux
et marchepieds, faisant état de la conformité aux exigences de sécurité définies par la
réglementation.
En Savoir Plus :
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175
Avis relatif à l'application du décret n° 96-333 du 10 avril 1996 relatif à la sécurité des
consommateurs en ce qui concerne les échelles portables, escabeaux et marchepieds
JO 04/04/2018
ECLAIRAGE CHANTIER :
Eclairage suffisant des zones de travail et de circulation ; l’éclairage doit être adapté aux
exigences de la zone de travail.
- Eclairement de 300 lux pour des travaux ne nécessitant pas de perception de détail
(circulation…)
- Eclairement de 500 à 1000 lux pour des tâches nécessitant la perception de détail (second
œuvre, finitions…)
- Les degrés de protection (IP) : procurés par les enveloppes autour des parties électriques
des luminaires sont définis par une norme EN 60- 529 ; après le symbole IP on trouve 2
chiffres : le premier (0 à 6) indique la protection contre les poussières ; le deuxième (0 à 8)
indique la protection contre es liquides.
- Utiliser des baladeuses, trépied ou torche LED, avec trépied rétractable, pliable, matériel
léger sur batterie rechargeable (8Hà 12H d’autonomie), portable éventuellement en
bandoulière.
Ces équipements suppriment les longueurs de câbles et les risques électriques ; en souterrain
les lampes fluo compactes réduisent les risques d’incendie et de brûlures.
- Pour les interventions en présence d’amiante ou de plomb, il existe des tubes fluorescents
(IP 68) pouvant être utilisés dans des zones humides ou confinées, et pouvant être passés
sous la douche de décontamination ; ils peuvent être ensuite réutilisés.
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ENGIN CHANTIER :
Mémo Sécurité - Les engins de chantier Mémentos : OPPBTP/ IRIS ST Mise à jour
12/2017
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ESPACE CONFINE
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179
Pendant l’intervention :
- Dans tous les cas, l’intervention d’un travailleur isolé, en atmosphère confiné, est
interdite.
- Ventiler mécaniquement l’ouvrage pendant toute l’intervention en introduisant de l’air neuf au
plus près de l’intervenant ; l’ensemble de l’espace doit être balayé par un courant d’air neuf
d’une vitesse minimale de 0,3 m/s.
- Pendant toute l’intervention, chaque intervenant doit avoir un contrôleur d’atmosphère portatif
en fonctionnement ainsi qu’un masque auto sauveteur.
Un masque auto sauveteur (porté en permanence à la ceinture) est utilisé pour évacuer la
zone dangereuse : en cas de danger mis en évidence par le détecteur de gaz ; les intervenants
s’équipent sur le champ avec cet appareil et évacuent immédiatement la zone ; en aucun cas
il est utilisé pour travailler
Pour une intervention dans un espace qui ne peut être assaini par ventilation, le recours à un
appareil respiratoire isolant (ARI) est nécessaire : à adduction d’air comprimé, ou autonome à
circuit ouvert à air comprimé ; dans ce cas, le personnel doit avoir été formé à travailler avec
cet équipement, et posséder les aptitudes physiques nécessaires : aptitude médicale
spécifique au port d’un appareil respiratoire isolant (ARI).
Il est nécessaire que l’intervenant dispose d’un moyen de communication ainsi que d’une
liaison physique avec le surveillant resté de l’autre côté de l’ouverture. Si c’est une corde (en
plus d’un éventuel dispositif de suspension), il faut s’assurer qu’elle reste libre pendant tout
le temps des opérations (non entravée) afin que d’éventuelles secousses alertent le
surveillant et provoquent la remontée du travailleur. Le dispositif de suspension doit être
réglementaire et le surveillant suffisamment robuste pour pouvoir remonter son collègue.
D’autre part, il doit lui-même se trouver en sécurité pendant sa mission de surveillance et
son éventuelle intervention d’urgence.
ETAIEMENT/ COFFRAGE :
Déterminer la surface des appuis et le système de répartition ; prévoir des semelles de
répartition hautes et basses (caractéristiques mécaniques données par le fabricant) ; jusqu'à
3 mètres de hauteur on utilisera des étais simples (au-delà de 3 mètres pénibilité importante
lié au poids, travail dangereux et rendement médiocre).
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La mise en œuvre se fera avec des trépieds cadre étais permettant la solidarisation de 4 étais
et la constitution d'une plate-forme de travail ; utilisation de décintreur pour décoffrage rapide.
Au-delà de 3 mètres utiliser des tours d'étaiement ou sapines qui seront mises en place
avec des planchons de montage ; des moyens d'accès seront prévus pour les tours de grande
hauteur ; vérifications : de l'état du matériel à son arrivée sur chantier, de la portance de la
surface d'appui, conformité du montage au plan d'étaiement, contrôle visuel lors du bétonnage.
En Savoir Plus :
Tour d'étaiement MDS catégorie 1 Solutions chantier OPPBTP : mise à jour :01/2015
HYPERBARIE :
Un manuel de sécurité hyperbare : (tenant compte des risques consignés dans le document
unique) doit être établi par l’employeur, en liaison avec le conseiller à la prévention hyperbare
et soumis à l’avis préalable du médecin du travail, et mis à jour périodiquement en tenant
compte de toute modification d’intervention, ce manuel doit être disponible sur le site
d’intervention ou de travaux (à la disposition des salariés et du CHSCT ou à défaut des DP) ;
il précise notamment :
- Les fonctions, compétences et les rôles des différentes catégories de salariés
- Les équipements requis selon les types d’intervention, les vérifications à effectuer avant
leur mise en œuvre
- Les règles de sécurité à observer préalablement, pendant et ultérieurement à ces
opérations
- La prise en compte des caractéristiques des lieux, des variables d’environnement, la
pression relative
- Les méthodes d’intervention et d’exécution des travaux
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181
- Les procédures d’alerte et d’urgence, les moyens de secours extérieurs, ainsi que les
moyens de recompression disponibles et leur localisation.
L’employeur détermine le gaz respiratoire le plus approprié aux conditions de travail, et
s’assure avant leur utilisation : de la conformité aux valeurs limites d’exposition
professionnelle, des gaz respiratoires fournis par les compresseurs ; de la conformité de la
teneur en oxygène des mélanges autres que l’air ; et de la conformité de la teneur en azote
ou en hélium en cas de mélanges binaires ou ternaires.
La respiration d’air comprimé est autorisée jusqu’à la pression relative de 6000 hectopascals,
au-delà des mélanges respiratoires spécifiques doivent être utilisés.
L’air ou les mélanges respirés doivent présenter les caractéristiques suivantes :
- Gaz carbonique : pression partielle < 10 hectopascals.
- Monoxyde de carbone : pression partielle < 5 hectopascals.
- Vapeur d’eau : pour les expositions > 24h, un degré hygrométrique compris entre 60 et
80%.
- Vapeurs d’huile : pression partielle exprimée en équivalent méthane < 0,5 hectopascal et
une concentration < 0,5 mg/m3.
- La masse volumique d’un mélange respiratoire ne doit pas excéder 9 g/l à la pression
d’utilisation.
- La pression partielle d’azote dans un mélange respiré doit être < 5600 hectopascals.
- La pression partielle d’oxygène dans un mélange respiré ne doit pas être < 160
hectopascals et dans une enceinte hyperbare, être > à 25% de la pression relative.
- La pression partielle d’oxygène dans un mélange respiré en période d’activités
physiques (en dehors des phases de compression et décompression) ne doit pas
dépasser :
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En Savoir Plus :
Les chantiers du BTP font intervenir, selon l’envergure de la construction, un nombre plus ou
moins important de personnel, d’ouvriers, tous métiers confondus.
Les conditions de travail sur les chantiers sont une préoccupation majeure.
Les abris de chantier, les WC de chantier ou sanitaires, les douches, les vestiaires de
chantier, les bases vie… sont autant de solutions pour optimiser les conditions de travail.
Outre la question du confort et de l’hygiène, l’installation de ces équipements répondent à
une législation stricte dictée par le Code du Travail et autres Directives Européennes.
Les obligations concernant les installations d’accueil, les vestiaires et les sanitaires
dépendent de la durée du chantier.
Pour des chantiers de durée ≥ à 4 mois : des installations sanitaires fixes doivent être
prévues.
Pour des durées inférieures : des véhicules mobiles de chantier (marquage CE obligatoire en
2010) ; peuvent être utilisés.
Ces locaux doivent être aérés, éclairés, chauffés en saison froide (température acceptable
entre 20° et 23°) ; nettoyés une fois/jour, et ne doivent pas servir à stocker des matériels ou
des matériaux.
Sur les chantiers du BTP, ces installations sont la plupart du temps, mobiles et provisoires.
Les sanitaires sont raccordés aux réseaux d’eau et d’électricité, et également aux
égouts. Sinon WC chimique car le raccordement aux eaux usées est parfois impossible.
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Les installations peuvent être louées, le transport, l’installation (calage raccordements aux
réseaux) sont alors effectués par le loueur, qui peut aussi proposer, la maintenance, et
l’entretien hebdomadaire.
Dans un forfait global l’incidence relative à la prestation : nettoyage, désinfection entretien et
maintenance constitue 50% du prix.
Pour les cabines sanitaires mobiles autonomes : elles doivent répondre aux exigences de la
norme NF EN 16194
Sur un même module : un vestiaire (5 armoires individuelles), un réfectoire (avec coin
cuisine), un espace sanitaire, l’ensemble est chauffé avec un radiateur
En TP (chantiers routiers) : des fourgons VUL peuvent être équipés par un constructeur, pour
servir de base vie mobile (6 à 7 personnes) ; dos à la cabine : se trouve un réfectoire (qui peut
aussi servir de petit bureau), un coin kitchenette : avec évier alimenté en eau chaude, une
plaque au gaz, un petit réfrigérateur ; un vestiaire attitré pour chaque compagnon, un sanitaire
WC à l’arrière du VUL. Cette solution mobile, fonctionnelle et confortable ne demande qu’un
permis B.
- Base vie :
C’est une construction modulaire qui peut donc prendre des formes très différentes :
individuelle ou collective, mobile ou fixe, types bungalows de chantier, containers, etc.
Les constructions temporaires que sont les bases vies sont la plupart du temps livrées clés
en main et prêtes à l’emploi. Solution rapide, pratique et économique prisée des maîtres
d’œuvre.
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4/ Si les salariés sont amenés à effectuer des travaux dits insalubres ou salissants : des
douches sont mises à disposition, installées dans des cabines individuelles avec une pomme
de douche pour 8 personnes.
Dans les régions les plus chaudes, l’installation de systèmes de climatisation pourra être
prévue.
Les installations de décontamination sont les seules voies de sorties depuis la zone de
travail vers l’extérieur à l’exception des manœuvres de secours
Les installations de décontamination des travailleurs : comportent au moins 3
compartiments dont 2 douches permettant d’assurer successivement la décontamination, et
la douche d’hygiène, elles sont alimentées en quantité suffisante d’eau à température réglable
et en pression ; le taux de renouvellement du volume de la douche est à minima de 2 fois son
volume/minute
- Pour les opérations dont l’empoussièrement est de 1é niveau : les installations peuvent
comprendre une zone de décontamination à la sortie de la zone de travaux permettant
l’aspiration avec un aspirateur équipé de filtre THE de type HEPA à minima H13, et le
mouillage par aspersion de la tenue de protection avec de l’eau ; l’opérateur utilisera à la suite
de la pré-décontamination, une douche d’hygiène.
Ces installations sont éclairées et comprennent par ailleurs :
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LUTTE INCENDIE :
Des extincteurs portatifs doivent être ainsi placés dans ou à proximité immédiate des locaux
où sont stockés ou utilisés des produits inflammables : locaux de stockage, vestiaires/
réfectoires, cabine de grue à tour, zone de travail avec point chaud : (travaux d’étanchéité
sur parois enterrées ou sur terrasses, travaux de soudage oxyacéthylénique) VUL, etc.
Ils doivent être choisis en adéquation avec le type de feux possibles (classe de feux).
Extincteurs en nombre suffisant et maintenus en bon état de fonctionnement ; Ils doivent être
contrôlés régulièrement et à chaque mise en service sur chantier par une personne
expérimentée. Ils ne doivent pas être mis à disposition après leur date de péremption.
• Les inspections doivent être réalisées au moins tous les trois mois par les utilisateurs.
• Une fois par an, une vérification doit être effectuée par un technicien compétent ou
un organisme/une personne certifié(e).
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Incendie et lieu de travail Prévention et lutte contre le feu : INRS ED 990 12/2007
La maintenance fait partie intégrante de la prévention, le matériel doit être régulièrement vérifié
par rapport à sa conformité de fonctionnement et de sécurité les systèmes de raccordement
électrique ou pneumatique sont particulièrement sensibles ; pour les atmosphères explosibles
(ATEX), préférer des outils pneumatiques avec compresseur en dehors de la zone ; contre
l’humidité choisir un appareil IP44.
Pour diminuer les contraintes posturales : rallonge intégrée par simple clipsage, permettant
les opérations de vissage dévissage en étant debout sur des supports en bois, métal et
plastique : (ex : vissage de planchers), mais aussi vissage, dévissage en plafond (plaques de
plâtre) ; ces outils sont dotés d’un chargeur de vis en bande.
Actuellement commence à se développer des outils connectés (certains outils sont équipés
d’émetteurs Bluetooth qui communiquent avec une application mobile dédiée) ; permet d’agir
sur la vitesse de rotation, le couple, le débrayage de couple… certains (ponceuse électrique)
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188
sont même équipés d’un capteur de vibrations intégré qui permet de suivre sur son
smartphone le niveau de vibrations de l’opérateur.
En Savoir Plus :
Machines portatives et poussières de bois Ouvrages OPPBTP - Réf.. A3 G 01 09 Mise à
jour 10/2017
:
Toujours vérifier l’état de la surface d'appui (accès, obstacle, pente, devers), du poids, la
portée, et hauteur sous crochet (avec accessoires de levage ; porter une grande attention au
lestage et ancrages ; matériel conforme et réglementaire (déclaration conformité CE, éprouvé
et marqué).
Notice d'instruction du fabricant (caractéristique technique, condition d'utilisation note de
calcul, carnet entretien), vérification à la mise/remise en service (changement de site,
démontage/remontage, condition d'utilisation, modification d'un organe essentiel).
Vérification périodique (cf. vérifications) par un organisme de prévention extérieur, ou une
personne compétente de l'entreprise, tenue d'un registre appareils de levage autorisation
d’installation (grue de chantier), interdiction du survol de certains bâtiments publics (excepté
accord de la mairie).
DT et DICT si travaux à proximité d'une ligne électrique moins de 150 mètres
(Cf. mesures organisationnelles)
Respecter les distances minimales d’approche de sécurité (5 mètres si ligne avec tension
supérieure à 50 kv, et 3 mètres pour ligne avec tension inférieure à 50 kv) ; le cas échéant on
pourra demander déplacement ou mise hors tension de la ligne.
Contrôle quotidien des accessoires de levage (élingue, sangle, crochet avec cliquet), les
accessoires placées entre le crochet de l’appareil de levage et la charge doivent être en bon
état et comporter une plaque d’identification indiquant la charge maximale d’utilisation (CMU)
et ne pas oublier de prendre en compte le poids des accessoires dans la valeur de la charge
à lever , ne jamais lever avec les "tortillards" entourant les armatures; exécution des
manœuvres de levage (gestes de commandement conventionnel du chef de manœuvre,
liaison radio).
Présence d'un anémomètre installé le plus haut possible sur la grue, accessible pour la
maintenance, il capte la vitesse du vent en km/h, qui est transmise sur l’afficheur appelé boîtier
d’aide à la conduite situé dans la cabine du grutier, un répétiteur transmet l’information sur un
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ou plusieurs postes sur le chantier grâce à une liaison filaire ou radio (répétiteur d’affichage
avec enregistrement de l’historique de la vitesse du vent de la taille d’un téléphone portable)
qui permet au responsable du chantier d’obtenir des informations sur la vitesse du vent quel
que soit l’endroit où il se trouve sur le chantier: une pré-alarme se déclenche à 50 km/h avec
feux à éclats de couleur orange, des précautions doivent être prises pour les opérations de
levage selon le gabarit et la prise au vent des charges.
L’alarme est notifiée à 72 km/h avec feux à éclats rouge et sirène, la mise hors service de la
grue doit être appliquée avec mise en girouette.
Un contrôle régulier du fonctionnement de l’anémomètre et des alarmes est une garantie de
sécurité (le minimum étant de vérifier tous les ans le fonctionnement à l’aide du bouton test,
et tous les 2 ans faire vérifier le matériel par le fabricant).
Toujours vérifier les prévisions météorologiques le matin en début de journée (abonnement à
Météo France dans le cadre de grand chantier).
Dispositifs de sécurité électroniques : dispositifs anti interférences (anticollision) entre
plusieurs grues ; dispositifs anti survol de secteurs géographiques (système de géo
positionnement (type GPS), ces dispositifs neutralisent les commandes manuelles au grutier
quand les limites fixées sont proches d’être atteintes. Un contrôleur d’état de charge (CEC)
interrompt les mouvements en cas de dépassement des limites autorisées par le constructeur.
Recommandations R 495 CNAMTS (10/2016) :
- Accès à la cabine : des plateformes de repos doivent être présentes tous les 6m, (excepté
la première volée qui pourra être à 10m ; pour les GMA les plateformes pourront n’être
positionnées que tous les 10 m.
"A partir de 01/2017 : un accès motorisé sera impératif lorsque la cabine de conduite de la
grue nécessite plus de 50 mètres d’ascension.
Au 1er janvier 2019, lorsque la cabine de conduite de la grue nécessite plus de 30 mètres
d’ascension ; la CNAMTS propose une solution palliative à la mise en œuvre d’un accès
motorisé consistant à créer un accès au fût à une hauteur intermédiaire, limitant la hauteur à
gravir dans le fût à une hauteur inférieure à 30 mètres.
-b Ambiance de travail : La conduite en sécurité d’une grue peut être affectée par une
ambiance de travail dégradée du fait : du bruit ambiant, et des variations thermiques :
Prendre toutes les mesures pour permettre au grutier de travailler vitres fermées et maintenir
une température inférieure à 25° C en période chaude et supérieure à 20° C en période froide.
La mise en place d’une climatisation adaptée associée au chauffage de la cabine peut
permettre l’atteinte de ces objectifs
Seul se pose le problème des commodités (impossibilité d’un équipement sanitaire), le grutier
utilise un système D ;
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190
➢ Une maintenance régulière des dispositifs contribuant à une bonne visibilité lors des
manœuvres : balais essuie-glace, pare soleil, nettoyage ou remplacement des
surfaces vitrées (sont à remettre en état avant tout remontage).
➢ Un bon éclairage de la zone de travail
Consignes au grutier :
- Ne pas actionner le mouvement levage lors des déplacements de charge d’un point vers un
autre
-L’approche de la charge doit se faire dans une zone dégagée de tout personnel.
- Ne pas actionner le mouvement levage s’il y a du personnel sous la charge.
-Corriger la position du crochet en actionnant uniquement les mouvements d’orientation et
de distribution.
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191
Sauf préconisation du fabricant, il est recommandé, quels que soient le modèle et le type de
mécanisme d’une grue à tour, pour assurer un fonctionnement optimal du freinage, de
changer systématiquement les contacteurs d’alimentation des freins tous les 24 mois.
Toutes les interventions sont notifiées dans le carnet de maintenance et les éléments de
l’intervention n sont regroupés par machine (bon de commande de pièce, de prestation,
rapport d’intervention.
En Savoir Plus :
Tendinite, lombalgie, syndrome du canal carpien, épicondylite, hygroma du genou sont des
maladies qui touchent les articulations, les muscles et les tendons, (troubles musculo
squelettiques TMS), ces pathologies sont liées à des contraintes biomécaniques : efforts de
manutention, mouvements en force, postures extrêmes (travail bras au-dessus des
épaules…) , mouvements à forte contrainte articulaire (torsion du poignet, ou du tronc,
extension répétée et / ou prolongée du cou)…), répétitivité élevée des gestes, maintien
prolongé de certaines postures, utilisation d’outils vibrants (cf. vibrations : mesures
techniques infra ), et à des contraintes psychosociales et organisationnelles (cf. risques
psychosociaux dans mesures organisationnelles et techniques du guide).
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192
Source OPPBTP
Activités Bâtiment :
- Mise en place au plus tôt des ascenseurs définitifs pour les besoins du chantier ;
les postes de travail sont préalablement analysés ; respect des valeurs limites fixées pour le
port manuel de charges ; appareils et accessoires de levage adaptés ; panier pour
manutention des étais ; palonnier avec respect des charges indiquées pour les éléments
préfabriqués (poutrelles, prédalles, dalles alvéolaires) ; fourche à palettes pour
approvisionnement des matériaux ; chariots…
- Prévoir des recettes à matériaux judicieusement réparties, facilitant l’approvisionnement à la
grue sans dépose des garde-corps à chaque niveau.
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- Stockage des palettes de sacs de ciment et de parpaings au plus près du poste de travail
avec utilisation par exemple d’une plate-forme à ciseaux de hauteur réglable et parpaings prêts
à être posés (livrés à l’endroit dans le sens de la pose) évitant des manutentions superflues.
- Diable monte escalier électrique, alimenté par une batterie se rechargeant sur prise
électrique et l’allume cigare du VUL (de 100 Kg jusqu’à 170 Kg), équipé si possible d’un
gerbeur intégré, pour lever les charges en hauteur et faciliter leur mise en place ; utile dans
les travaux neufs, la rénovation de sols, peinture, menuiserie, et plâtrerie :pour la manutention
des paquets de carrelage, seaux de colle, rouleaux sols souples ; le diable peut être équipé
d’un support pour les portes et panneaux
- Palonnier autoportant à ventouse pour manutention des verres, à pince (tuiles sur palettes) ;
chariot de transfert à roulettes sur liteaux en bois en toiture pour la distribution des tuiles.
- Camionnette monte matériaux (plaques de plâtre, sanitaires, revêtements de sol, éléments
de menuiserie, produits isolants … intéressante en milieu urbain, chantiers exigus ; charge
maximale de 300kg et une hauteur de 25 m (équipement entrainé par un moteur électrique
(230 V), ou sur prise de force (moteur véhicule)
VUL équipé d’une potence de manutention (200kg), ou plancher coulissant (supportant jusqu’à
une tonne), facilitant le chargement et déchargement de matériel.
Activités TP :
- Outils de manutention : pour bordure/dalle/pavé, crochet de levage (matériau compresseur),
transpalette pour livraison
Pour les plaques les plus lourdes, bloquées ou pour lesquelles l’état de surface ne permet pas
l’utilisation d’un aimant, un lève plaque universel à roues doit être utilisé ; par paire la force
de préhension de ce lève-plaque peut aller jusqu’à 800 kg et ne nécessite qu’un seul
opérateur.
- Pour réduire la pénibilité lors de l’enrobage des trottoirs, allées, pistes cyclables, ilots,
rond-point, tranchées réseaux humides et secs…, (manutentions répétitives à la
brouette, travail manuel de pelletage, de ratissage) :
• Epandeur latéral adapté sur la lame bull avant d’une minipelle (largeur entre
0,30 et 1,60 mètre) ; le conducteur fait avancer la minipelle en suivant les
repères et en réglant la lame ; peut aussi être utilisé pour épandre du béton,
gravier …), seuls quelques mouvements de râteau ou de balai sont nécessaires
pour la finition.
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• Camion équipé d’une benne calorifugée, recouverte d’une bâche isolée, équipé
d’une une vis convoyeuse chauffante située à l’arrière et d’un bras mobile ou
sprider de 4,60m qui balaye environ 40 m2 sans bouger le camion ; l’ensemble
est télécommandé par le chauffeur
Pose Caténaires : mécanisation des tâches : trains travaux spécialement équipés pour la
fouille, le matage, le bétonnage, l'armement et le déroulage ; manutention et levage à l'aide
de chariot automoteur, grues auxiliaires et PEMP ; remplacement des échelles Lorry lourdes
et instables par des engins élévateurs type Lama ; emploi d'engins rail-route.
Atelier mécanique :
Supports de fûts à roulettes, râtelier pour pièces détachées, ventouses à poignées,
portiques, potences pivotantes, palans, tables élévatrices et tréteaux.
Démonte pneu semi-automatique avec bras d’assistance complémentaire (3ème bras) et
élévateur de roue associé (fixe ou mobile)
En Savoir Plus :
Manutention manuelle Aide-mémoire juridique TJ 18 :
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196
Concernant les TMS (dont le mal de dos, souvent lié aux manutentions), de plus en plus de
solutions alternatives fondées sur la performance physique des salariés (échauffement,
renforcement musculaire, étirement) sont proposées aux entreprises.
Ces solutions ne doivent être envisagées qu’en complément des actions de
prévention dans le cadre d’une démarche globale, dans le respect des neufs principes
de prévention, et ne pas se substituer à la prévention des risques professionnels...,
En effet ces pratiques posent de nombreuses questions quant à leurs bénéfices, qui sont
souvent limités, voire sans effet. .
En Savoir Plus :
Pratique d'exercices physiques au travail et prévention des TMS - Revue de la
littérature TC 161 INRS
Les lieux de travail (unités de travail) doivent être équipés d’un matériel de premier secours
(trousse de secours en métal, plastique ou souple) adapté à la nature des risques propres à
l’entreprise, facilement accessible (ce matériel doit faire l’objet d’une signalisation), permettant
d’effectuer les premiers soins.
Identifier les SST par un macaron spécifique sur leur casque.
Afficher la liste des SST dans l’atelier ou sur le chantier
Aucun texte n’établit de liste de produits obligatoires, mais le matériel doit être en bon état de
fonctionnement et les produits ne doivent pas être périmés.
Il appartient au médecin du travail de fixer le contenu de la trousse de secours, ainsi
que les modalités d’utilisation des produits ; ces modalités doivent être consignées
dans un protocole écrit.
La circulaire du 20 janvier 1997 rappelle que ces modalités doivent être consignées dans un
protocole écrit, visé par l’employeur et présenté au CSE. Le médecin du travail note sur le
protocole le nom de la personne habilitée à le mettre en pratique.
Le matériel de premier secours qui est mis à disposition est à choisir en fonction des risques
de l’entreprise : lave-œil par exemple en cas d’utilisation de produits chimiques, kit de
récupération de membre sectionné en cas d’utilisation de machines à lames tranchantes ; et
des personnes assurant les premiers soins (personnel médical ou secouriste).
Le médecin du travail conseille l’employeur dans le choix du matériel à mettre à disposition.
Concernant l’installation d’un défibrillateur (les défibrillateurs semi automatiques : DSA sont
recommandées), il n’existe pas d’obligation réglementaire ; c’est l’employeur qui dans le cadre
de l’évaluation des risques, après consultation du médecin du travail, du CSE, détermine
l’opportunité de s’équiper.
Leur mise en place ne peut qu’être encouragée sur les grands chantiers ; le coordonnateur
SPS doit organiser la mise à disposition aux secouristes des entreprises intervenantes
En Savoir Plus :
PERMIS FEU :
Préparation de l’intervention par vidange et dégazage des volumes creux (silos, réservoirs,
canalisations …); ventilation des zones de travail éloignement des matières et produits
inflammables (chiffons bois bidons ,cartons..) nettoyage, balisage de la zone, colmatage des
ouvertures, interstices par des matériaux incombustibles (sable, bâche incombustible, plaque
métallique), mise en place de moyens d’extinction et d’alarme; vérification de l’état du matériel
de soudage (tuyères endommagées, tuyaux détériorés, graisse sur la robinetterie et les
garnitures à oxygène) .
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198
- PL Collecte à ordures :
Equipé d'une benne (avec trémie de compactage), de deux marchepieds arrière latéraux,
ergonomiques avec revêtement antidérapant (type caillebottis) munis d’une main courante
pour se tenir, permettant le transport des ripeurs à l'arrière en position stable, verticale et
dans le gabarit du véhicule.
Cabine à plancher bas, augmentant l’angle de vision du conducteur vers l’avant ; porte
coulissante ; assise confortable pour le conducteur et les ripeurs ; embrayage assisté ou
boîte de vitesse automatique ; rétroviseurs fonctionnels dégivrants et à réglage électrique.
Système vidéo d’aide à la conduite avec implantation ergonomique du moniteur en cabine ;
bouton d’arrêt d’urgence de la trémie de compactage des ordures, utilisation des
commandes du lève container côté trottoir principalement sur les axes à circulation
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199
Toupie Béton : accès ergonomique, marches, main courante, plateforme avec garde-corps
pour accès à l’entonnoir de la toupie (pour opération nettoyage).
Travaux Publics :
Utilisation de tronçonneuse à moteur thermique équipée d’un système d’arrosage fixant les
poussières siliceuses lors des travaux de découpe
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200
- Arrosage : avec eau sous pression ou non (simple d’utilisation, efficace en cas de vent,
n’utilise pas d’électricité), idéal pour les stocks de matériaux, traitement peu efficace pour les
particules fines.
- Brumisation embarquée sur le bras des engins, permet d’abattre les poussières au point
d’impact de l’outil embarqué (lors utilisation de pinces++) ; une brumisation depuis le sol, elle
permet aussi de diminuer la poussière due à la chute des matériaux : brumisateur très
bruyant environ 100 dB, augmente la pression acoustique d’environ 10 dB ; non utilisable par
temps de gel,
- Saturation humide : les poussières alourdies par l’eau tombent au sol ; convient pour les
zones confinées (coût élevé et peu de fabricant).
- Opérations dépose et tri dans la déconstruction : les engins à motorisation diésel (mini
engins) seront équipés de filtre à particules ; dans les espaces confinés, utiliser de préférence
des engins électriques, qui pourront éventuellement être télécommandés.
- Equiper les engins de TP (opérations :dépollution des sols, travaux en terrain ou enrobés
amiantifères, déconstruction) :de système de filtration de poussières ; l’air extérieur est aspiré
et filtré avant d’être introduit dans la cabine (à condition que l’habitacle soit bien étanche) ; ce
débit d’air forcé entretient une surpression par rapport à l’air extérieur, interdisant tout entrée
d’air pollué ( le débit d’air injecté en cabine est constamment régulé pour générer et entretenir
la surpression et surveillée par le conducteur grâce à un écran graphique de contrôle)
Bâtiment :
- Utilisation : de sacs de ciment qui peuvent peut-être directement introduits dans la
bétonnière sans les ouvrir ; les sacs sont détruits sous l’effet abrasif des granulats lors du
malaxage ; en une seule étape, le papier est réduit en microfibres sans altérer les propriétés
du produit ; ce nouvel emballage garantit des chantiers plus propres, une suppression des
déchets et de meilleures conditions de travail : en limitant l’exposition à la poussière et au
ciment.
- Utilisation de ciment, mortiers (joints et colles à carrelage), et enduits "sans poussière” le
ciment se présente non plus sous forme de poudre mais de pâte semblable à une argile
(actuellement surcoût non négligeable)
- Utilisation de malaxeur anti poussières (travaux enduits de façades) fermé par un capot muni
d’une couverture au format du sac (lors du cassage du sac ce dernier constitue lui-même une
barrière entre l’opérateur et les poussières emprisonnées dans la cuve de malaxage), doté de
buses de brumisation pour abattre les poussières d’enduit.
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201
Plomb : isolement de la zone de travail, nettoyage régulier avec un aspirateur muni d'un filtre
à très haute efficacité, planning évitant toute Coactivité avec d'autres corps d'état dans la zone
polluée (vieille tuyauterie en plomb).
Foreur Scieur Béton : travail à l'humide, évacuation efficace et continu de l'eau de
refroidissement utilisée pour le sciage ou le carottage ; système de captage et d'aspiration des
poussières. ; ventilation mécanique efficace des locaux en cas d'utilisation de machines à
moteur thermique à l'intérieur d'un bâtiment
Revêtements sol Synthétiques : : pour la préparation mécanique des supports utiliser du
matériel avec aspiration intégrée (grenailleuse, ponceuse) ; en espace confiné : prévoir une
ventilation adaptée avec captage localisé, pour les sources ponctuelles de pollution, placer le
dispositif de captage au plus près de la zone d’émission des polluants ; compenser les sorties
d’air par des entrées d’air neuf correspondantes ; rejeter l’air pollué à l’extérieur en dehors des
zones d’entrée d’air neuf ;une ventilation générale pourra éviter l’accumulation des vapeurs
Traitements des charpentes en bois en place : Assurer une aération suffisante (ex : dépose
des tuiles) ; Interdire l’accès aux personnes non autorisées ; Ne pas travailler par point chaud
et éloigner toute source de combustion
Un dispositif de diffusion d’air par chaussette asservi au système d’aspiration garantit une
entrée d’air proportionnelle à la sortie.
Le dispositif d’aspiration peut être couplé à une presse à briquettes, permettant de compacter
les copeaux pour en faire des petits cylindres de bois évacués dans un bac et produire ainsi
du bois de chauffage (suppression des manutentions des sacs de copeaux).
L’entreprise peut se doter d’un appareil de contrôle portatif qui permet d’analyser par laser
optique en temps réel (programmation 1’ à 8h) ; et de détecter la présence de poussières de
bois ; en cas de dépassement de seuil d’empoussièrement, émet une alerte.
À l’extérieur : ventilation adaptée aux besoins ; évents d’explosion (zone ATEX) ; surface
filtrante adaptée au débit du ventilateur ; bac récupérateur de poussières et copeaux.
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202
Sur chantier : aspirateur industriel monté sur roues équipé de filtres de classe M
(Privilégier un aspirateur pouvant raccorder jusqu’à 3 machines portatives), avec ensachage
en continu (en remplacement de la cuve), facilite la vidange de l’appareil et l’évacuation des
résidus, sans exposer l’opérateur aux poussières aspirées.
En Savoir Plus :
L’essentiel sur les poussières de bois Des outils pour agir en prévention INRS
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203
Le procédé de soudage doit être peu émissif : utilisation d’un poste de soudage avec régime
d’arc contrôlé ; éviter de souder des pièces grasses ou galvanisées ; remplacer le fil fourré par
un fil plein non cuivré ; et en choisissant un gaz de protection comprenant un peu d’O2, et dont
la teneur en CO2 est réduite.
- On délimitera des zones de travail selon la taille et le type de pièces soudées, ce qui limitera
le nombre de personnes exposées.
- En atelier : au minimum : une ventilation générale qui n’assure qu’un renouvellement
d’air, permet d’assainir l’atmosphère de l’atelier par dilution des pollutions, lorsque les
dispositifs de captage sont à l’arrêt.
Le captage à la source doit être retenu en priorité, avec le moyen le mieux adapté en fonction
des dimensions des pièces à souder et de l’organisation du travail :
- Pour le procédé (MIG ou MAG) : torche avec aspiration intégrée, équipée d’une potence
articulée (qui permet de la maintenir grâce à une articulation avec ressort de rappel réglable),
et qui supporte le poids de la torche évitant qu’elle traîne au sol ; raccordée à une unité
d’aspiration centralisée (en atelier) ou à un groupe aspirant mobile haute dépression (sur
chantier).
Table Aspirante
- Bras aspirant mobile (aspiration à faible distance) est une solution moins satisfaisante :
qu’on réservera aux pièces de grandes dimensions.
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- Capteur laminaire (création d’une lame d’air au-dessus de la zone d’émission permet
l’aspiration des fumées à l’opposé des voies respiratoires de l’opérateur. Ce fonctionnement
permet le positionnement du capteur à distance du point de fusion, monté sur base aimantée
ou sur bras articulé et raccordé sur un groupe aspirant mobile haute dépression avec
échappement l’extérieur.
Captage Laminaire
Des installations fixes type « cabine horizontale » ou « gabarit aspirant » sont des dispositifs
à privilégier.
- On Peut actuellement souder au chalumeau sans émission de carbone et sans bouteille
de gaz, (plus de nécessité de manutention, de réapprovisionnement et de stockage des
bouteilles de gaz), grâce à la soudure à l’eau, un procédé par électrolyse de l’eau, qui
produit de l’oxygène et de l’hydrogène alimentant la torche ; ce procédé comprend deux
systèmes de sécurité : un autotest d’étanchéité, et un anti retour de flammes.
Le poste est équipé de roulettes, de poignées et d’un réservoir d’eau ; ce nouveau procédé
supprime l’utilisation de gaz avec tous leurs risques.
En Savoir Plus :
Copyright (© : Tous droits réservés Guide Bonnes Pratiques Prévention BTP 11/2018
205
Fumée bitume TP : Utiliser des finisseurs équipés d’un dispositif de captage intégré des
fumées au niveau de la vis pendant le brassage de l’enrobé, réduction de 50 à 80% des
fumées au niveau de la table du finisseur (optimal pour table de pose standard 2,55 m) :
système de captage constitué de 2 buses d’aspiration au-dessus des deux vis de répartition,
qui se rejoignent au niveau du groupe d’aspiration, puis les fumées sont rejetées par une gaine
au-dessus du toit du finisseur ; pour éviter la diffusion des fumées vers le poste de conduite
un pare-brise et deux vitres latérales peuvent équiper le finisseur ; la mise en marche du
moteur du groupe d’aspiration des fumées doit être asservie au démarrage du finisseur.
En Savoir Plus :
Fumées bitume. 7 conseils pour améliorer protection des travailleurs ED 6300 INRS
09/2018
Recommandations pour réduire les expositions des travailleurs aux bitumes : ANSES
09/2013
D'après l'INRS, les travailleurs les plus exposés aux gaz d’échappement sont ceux qui
évoluent dans des espaces confinés.
- Utilisateurs d’engins à moteurs diesel pour la réalisation de travaux souterrains,
conducteurs de chariots automoteurs diesel, de moteurs à gaz (dans des locaux mal
ventilés), passant un temps notoire à l’intérieur d’entrepôts etc.), salariés chargés de
l’entretien ou du contrôle technique des véhicules à moteur, conducteurs de poids lourds ou
même de véhicules légers, personnel travaillant à proximité de ces véhicules et engins :
travail sur la voie publique (TP), dans les parkings, gare de péage, utilisateurs de petites
machines à moteurs à essence (groupes électrogènes, disqueuses, tronçonneuses…)
sont exposés à des gaz d’échappement particulièrement riches en monoxyde de carbone et
oxydes d’azote.
Quand c’est possible, privilégier les moteurs électriques ;
Concernant les moteurs diésels, deux grands types de systèmes de dépollution :
- Les filtres à particules (FAP) doivent comporter une jauge de contre pression et des
dispositifs d’alarme, dont la maintenance doit être effectuée par un personnel compétent
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206
formé, selon la notice du constructeur ; depuis 01/2017, une plaque de conformité du moteur
doit se trouver dans le compartiment moteur de l’engin ;
- Les filtres catalytiques (fonctionnent correctement quand le moteur est chaud ( T>300°) .
Atelier Mécanique :
- Utiliser pour les engins mobiles non routiers de TP, un gasoil non routier (GNR) à basse
teneur en soufre, limitant ainsi les émissions polluantes des moteurs ; en galerie : ajout de
pots catalytiques sur les engins ;
- Système d’aspiration avec captage des gaz au plus près des pots d’échappement, assurant
un rejet efficace des polluants à l’extérieur du bâtiment, et doté d’aides à la manutention
(potences, rails de transferts, enrouleurs…).
.
Captage des gaz fontaine frein fontaine biologique
Mesures de prévention des risques liés aux fontaines : consistent à porter des vêtements de
travail et des gants couvrant la peau, protéger les plaies et porter des lunettes de protection
oculaire. A cela s'ajoute le respect des mesures d'hygiène, comme se laver les mains après
avoir ôté ses gants et avant de porter ses mains à la bouche ou avant qu'elles ne touchent
des objets portés à la bouche (crayons, nourriture, boisson, cigarettes…),
- Intervention sur garnitures de friction (freins) : fontaine mobile de nettoyage des freins ;
équipée d'une pompe pneumatique, d'une soufflette à tête plate basse pression, aspersion et
pinceau à débit réglable ; pulvérisation d'eau additionnée de détergent, à défaut, nettoyage au
chiffon ou au papier après application d'un nettoyant en spray pour freins ; dépoussiérage du
poste avec un aspirateur à filtre absolu,
Parc Stationnement Souterrain :
Ventilation générale efficace avec extraction d'air pollué, introduction d'air neuf, contrôles
détection du CO, vérifications périodiques des équipements et en particulier de la ventilation
auxiliaire.
En Savoir Plus :
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207
Réduction émissions moteurs diesel sur chantiers en espace confiné INRS ED 6296
07/2018
ESPACE CONFINE :
S’assurer de la ventilation des lieux et d’envisager si nécessaire une ventilation mécanique
par insufflation et d’empêcher l’émission de gaztoxiques.
Bâtiment : Capacités, vide sanitaire… il existe un risque d’asphyxie : mettre en place une
ventilation mécanique forcée par apport d’air neuf ; une aspiration à l’aide d’une buse de
captage mobile peut être installée en complément ; utilisation d’une cagoule à adduction d’air
par l’opérateur, et utilisation d’un détecteur d’absence d’oxygène ; désignation d’un surveillant
formé
Travaux en galerie :
Ventilation générale efficace avec extraction d'air pollué, bon entretien des filtres introduction
d'air neuf, contrôles atmosphériques gaz-poussières, vérifications périodiques des
équipements, en particulier de la ventilation auxiliaire ; contrôles atmosphériques : teneur en
oxygène, détection automatique de gaz, explosimètres ; brumisation ou arrosage des fronts
de taille et des déblais
- Fluides Frigorigènes :
Attestation de capacité, adaptée à la catégorie d’activité, qui certifie qu’elle emploie du
personnel compétent et utilise du matériel approprié pour manipuler les fluides en toute
sécurité. Elle est délivrée par un organisme agréé, pour une durée de 5 ans.
Récupération et transfert des fluides
• Ne jamais mélanger des fluides de nature différente dans une bouteille de récupération
• Respecter les taux de remplissage des bouteilles de récupération selon la nature du fluide
à récupérer
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Nanomatériaux :
- Privilégier la manipulation des nanomatériaux sous forme non pulvérulente
- Mécaniser les procédés, et capter les polluants à la source
- Filtrer l’air avant tout rejet à l’extérieur utilisation de filtres à très haute efficacité (classe>
13)
- Port EPI adaptés : cf. mesures humaines EPI :
Appareil de protection respiratoire filtrant (filtre P3) ou isolant selon le cas.
Port de combinaison à usage unique (type 5), lunettes et gants étanches
- Nettoyage régulier des surfaces à l’aide d’aspirateurs munis de filtres à très haute efficacité
(THE) type HEPA H13 ou H14 ; ou nettoyage au chiffon humide,
RAYONNEMENTS IONISANTS :
Les Règles de prévention des risques pour la santé et la sécurité dus aux rayonnements
ionisants d’origine naturelle ou artificielle s’appliquent :
- L’employeur met en œuvre les mesures de réduction des risques liés à l’exposition aux
rayonnements ionisants, lorsque les résultats de l’évaluation des risques mettent en
évidence que l’exposition des travailleurs est susceptible d’atteindre ou de dépasser l’un des
niveaux
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- La définition des mesures de prévention collective des risques doit prendre en compte les
autres facteurs de risques professionnels identifiés sur le lieu de travail, notamment lorsque
leurs effets conjugués sont de nature à aggraver les effets de l’exposition aux rayonnements
ionisants.
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210
Protection individuelle :
- Lorsque l’exposition du travailleur ne peut être évitée par la mise en œuvre de moyen de
protection collective, l’employeur met à disposition des équipements de protection
individuelle, appropriés et adaptés afin de ramener cette exposition à un niveau aussi bas
que raisonnablement possible ; pour la protection contre la contamination : port d’un
équipement étanche (combinaison), de gants, d’un appareil respiratoire isolant (ARI).
Délimitation et Signalisation :
- L’employeur identifie toute zone où les travailleurs sont susceptibles d’être exposés à des
niveaux de rayonnements ionisants dépassant :
➢ Pour l’organisme entier, évalués à partir de la dose efficace : 0,08 millisievert par
mois ;
➢ Pour les extrémités ou la peau, évalués à partir de la dose équivalente : 4
millisieverts par mois ;
L’évaluation des niveaux d’exposition retenus pour identifier ces zones est réalisée en
prenant en compte :
➢ La nature des sources de rayonnements ionisants, le type de rayonnement
ainsi que le niveau, la durée de l’exposition et, le cas échéant, les modes de
dispersion éventuelle et d’incorporation des radionucléides ;
➢ Les informations sur les niveaux d’émission communiquées par le fournisseur ou
le fabriquant de sources de rayonnements ionisants ;
➢ L’existence de moyens de protection biologique, d’installations de ventilation ou
de captage permettant de réduire le niveau d’exposition aux rayonnements ionisants
➢ Les incidents raisonnablement prévisibles inhérents au procédé de travail ou du
travail effectué ;
- L’employeur délimite, par des moyens adaptés, les zones surveillée, contrôlées qu’il a
identifiées et en limite l’accès.
- Une signalisation spécifique et appropriée à la désignation de la zone ;
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211
« Zone surveillée bleue », lorsqu’elle est inférieure à 1,25 millisieverts intégrée sur un mois
« Zone contrôlée verte », lorsqu’elle est inférieure à 4 millisieverts intégrée sur un mois ;
« Zone contrôlée jaune », lorsqu’elle est inférieure à 2 millisieverts intégrée sur une heure
« Zone contrôlée orange », lorsqu’elle est inférieure à 100 millisieverts intégrée sur une
heure et inférieure à 100 millisieverts moyennés sur une seconde ;
« Zone contrôlée rouge », lorsqu’elle est supérieure à 100 millisieverts intégrée sur une
heure ou supérieure à 100 millisieverts moyennée sur une seconde ;
La délimitation des zones est consignée dans le document unique d’évaluation des
risques
L’employeur s’assure que la délimitation des zones est toujours adaptée, notamment au
regard des résultats des vérifications de l’efficacité des moyens de prévention
Il apporte, le cas échéant, les adaptations nécessaires à la délimitation de ces zones, à leur
signalisation et à leur accès.
Dans les zones contrôlées orange ou rouge d’une installation nucléaire de base, lorsque les
conditions techniques ne permettent pas de signaler individuellement la source de
rayonnements ionisants, ni de mettre en place l’affichage, une notice d’information sur les
conditions d’intervention, est délivrée à chaque travailleur devant pénétrer dans ces
zones.
Cette notice rappelle notamment les règles de sécurité applicables et les consignes relatives
aux mesures de protection collective et individuelle.
L’employeur identifie et délimite une zone d’opération telle qu’à sa périphérie, la dose
efficace demeure inférieure à 0,025 millisievert, intégrée sur une heure.
La démarche ayant permis d’identifier chaque zone d’opération et de définir les moyens
techniques et organisationnels retenus par l’employeur est consignée sous une forme
susceptible d’en permettre la consultation pour une période d’au moins dix ans.
L’employeur classe :
L’accès d’un travailleur classé en zone contrôlée orange ou rouge fait l’objet d’une
autorisation individuelle délivrée par l’employeur.
« Pour la zone contrôlée rouge, cet accès est exceptionnel, et fait l’objet d’un enregistrement
nominatif à chaque entrée.
Les travailleurs ne faisant pas l’objet d’un classement peuvent accéder à une zone surveillée
bleue ou contrôlée verte ainsi qu’à une zone radon, sous réserve d’y être autorisé par
l’employeur sur la base de l’évaluation individuelle du risque dû aux rayonnements ionisants
Ces travailleurs peuvent également, pour un motif justifié préalablement, accéder à une zone
contrôlée jaune.
L’employeur met alors en œuvre des dispositions particulières de prévention, notamment
une information renforcée.
- Dans une zone contrôlée ou une zone d’extrémités ainsi que dans une zone d’opération
l’employeur :
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En Savoir Plus :
Les rayonnements ionisants Paysage institutionnel et réglementation applicable
INRS : ED 932 /06/2014
Délimitation et signalisation :
L’employeur identifie toute zone où les travailleurs sont susceptibles d’être exposés à des
niveaux de rayonnements ionisants : dans ce cas : « zone radon ».
Il délimite, par des moyens adaptés, cette zone radon, qu’il a identifiée et en limite l’accès.
En Savoir Plus :
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214
Radon /IRSN
Pour le soudage TIG : les électrodes tungstène alliées au thorium (radioactif rayonnement
alpha) seront remplacées par des électrodes tungstène au cérium (marquage WC), ou
au lanthane (marquage WN).
L’inhalation ou l’ingestion de poussières de thorium contenues dans les fumées lors des
phases de soudage, ou issues de l’affutage des électrodes, implique un risque
d’exposition interne (exposition faible mais chronique), la période biologique du thorium est
comprise entre 14 et 20 ans (temps nécessaire pour que la moitié de matière initialement
dans l’organisme soit éliminée).
Pour l’affutage, utiliser des affuteuses fermées, avec buse de raccordement à la ventilation,
et des filtres à particules.
Ranger les électrodes dans une armoire dédiée, fermée à clé et facilement décontaminable ;
ne pas garder sur soi des électrodes en réserve
En cas d’utilisation de ces électrodes, l’employeur doit réaliser une évaluation des doses
reçues, les résultats doivent être transmis à l’ASN (agence de sûreté nucléaire), ainsi qu’à
l’IRSN (institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
Les déchets (chutes de baguettes, cartouches des différents filtres…) doivent être stockés
dans un container dédié et fermé et remis au fournisseur des électrodes
En Savoir Plus :
Électrodes de soudage au tungstène thorié : INRS ED4446/ 07/2017
Elle se transmet de l’animal à l’homme par les muqueuses, la peau ou une plaie, quand le
salarié est en contact avec des eaux souillées, par l’urine d’un rongeur contaminé, voire
directement par morsure d’un animal infecté.
Cette maladie se traduit par un symptôme grippal (courbatures, fièvre, maux de tête,) voire
un ictère (jaunisse), une à trois semaines après l’exposition.
Elle est le plus souvent bégnine, traitée avec des antibiotiques, mais dans 4 à 10 % des cas,
en l’absence de diagnostic et de traitement, il peut y avoir décès (fièvre ictéro-
hémorragique)
Les leptospires sont des agents biologiques pathogènes de classe 2 pathogènes art. R.
4421-3 et R. 4421-4), l’employeur doit appliquer les principes généraux de prévention
Pour les professions les plus exposées, la leptospirose est une maladie professionnelle
reconnue dans le régime général (tableau n° 19).
➢ Limiter si possible le contact avec des eaux fréquentées par des rongeurs (ragondins,
rats…), et éviter tout contact direct avec eux (risque de morsure).
➢ Dératisation, désinfection des locaux, et des matériels
➢ Ne pas boire, manger et fumer sur les lieux du travail, et éviter tout contact
des yeux, du nez ou la bouche avec des mains souillées ;
➢ Désinfecter et ou protéger toute plaie avec un pansement imperméable ;
➢ Consulter le médecin traitant en précisant sa profession, dès apparition de
symptômes.
Selon les cas, nécessité du port d’équipements de protection individuelle (EPI) : bottes,
cuissardes, combinaisons imperméables, gants ou lunettes pour prévenir le risque de
projection.
En Savoir Plus :
Leptospirose (EFFICATT INRS)
1- Par une bonne conception et gestion des équipements : filtration de l’air aspiré (les
poussières en suspension dans l’air introduites dans l’eau du circuit favorisent le
développement des microorganismes), absence de bras morts où l’eau circule peu,
vitesse de circulation de l’eau suffisamment élevée pour limiter la formation de biofilm,
choix de matériaux peu sensibles à la corrosion et à l’entartrage favorisant la formation
de biofilm, traitement de l’eau pour lutter contre l’entartrage et la corrosion permettant le
développement de microorganismes, maintien de la tour en état de propreté, arrêt de
l’installation suivi d’une vidange, d’un nettoyage et d’une désinfection avant remise en
service après un arrêt prolongé et au moins une fois/an.
2- Réduction de l’émission d’aérosol : à l’intérieur de la tour : si possible arrêt de la tour
pour les interventions de contrôle ou de maintenance ; éviter l’utilisation de jets d’eau à
haute pression ; à l’extérieur de la tour présence d’un pare gouttelettes.
En Savoir Plus :
Légionellose (EFFICATT INRS)
En Savoir Plus :
En Savoir Plus :
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217
-Tétanos :
Dans de nombreux métiers du BTP : terres souillées, assainissement, travaux galerie…)
En Savoir Plus :
Gale :
Intervention en milieux insalubres (démolition) ; forte contagiosité avec risque de propagation
directement proportionnel à la quantité de parasites présents ; les parasites adultes sont tués
par une exposition à 50°C pendant 10 minutes, que ce soit en atmosphère humide ou sèche.
Destruction par produits acaricides après temps de contact de 12 h à 24 h selon les produits.
En Savoir Plus :
Gale (EFFICATT INRS)
- La vaccination, quand elle existe, ne peut, en aucun cas, se substituer aux protections
collectives et individuelles d’hygiène efficaces en milieu de travail.
Exemples :
- Eviter d’utiliser des jets d’eau à très haute pression dans un environnement souillé et le
grattage à sec des fientes (ex : ravalement de façade avec fientes de pigeons).
- Limiter la suspension des poussières, en préférant l’aspiration au balayage.
- Confiner les procédés (ex : presses à boues dans les stations de traitement des eaux).
En Savoir Plus :
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218
Les produits chimiques sont très présents dans le BTP et peuvent altérer gravement la santé
(dommages immédiats ou différés).
En Savoir Plus :
Travailler avec des produits chimiques. Pensez prévention des risques ! ED 6150 INRS
11 /2017
Stockage :
Dans un local aéré, prévoir une ventilation mécanique, assurant un renouvellement d’air
de 4 à 6 volumes par heure ; à l’abri de la chaleur, du froid et de l’humidité, équipé de bacs
de rétention sous les produits, avec rayonnages en matériaux résistant mécaniquement et
chimiquement, stabilisés efficacement pour empêcher tout basculement
Fermé à clef, isolé du reste du bâtiment, afin d’éviter la propagation d’un incendie qui
pourrait s’y déclarer ;
- L’accès au local doit être facile, permettant une évacuation rapide en cas d’accident ; une
localisation en sous-sol est à proscrire.
- Limiter l’accès au stockage aux seules personnes formées et autorisées
- Tenir à jour un état du stock
- Subordonner le stockage d’un produit à l’existence de sa fiche de données de sécurité
réglementaire et de son étiquetage
- Respecter les dates de péremption de produits
- Mettre en place une procédure d’élimination des produits inutiles ou périmés
- Interdire l’encombrement des voies d’accès, des issues et équipements de secours
- Produits conservés dans leur emballage d’origine
- Extincteur et point d’eau près du local
- Présence de matière absorbante en cas de déversement (ex : sable)
- Présence des consignes de sécurité
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219
Signalisation :
Les lieux de stockage doivent être clairement identifiés ; des panneaux d’avertissement
doivent figurer à l’entrée comme par exemple « Matières inflammables », « Matières
corrosives », « Matières toxiques ».
En Savoir Plus :
Stockage Produits chimiques : INRS
Etiquetage :
Le 1er juin 2017, la nouvelle réglementation CLP (Classification, labelling, packaging) est
entrée en vigueur. Ce règlement adopté en 2015 par l’Union européenne, et lié au règlement
REACH, vise à mieux identifier les produits chimiques dangereux et informer les utilisateurs
de ces dangers.
Bien que l’UE ait adopté ce nouveau règlement en juin 2015, un délai de deux ans avait été
accordé aux fabricants pour écouler leurs stocks étiquetés selon l’ancienne législation.
Les informations figurant sur l’étiquetage regroupent de manière simplifiée, les principales
recommandations pour bien connaître et utiliser un produit chimique, à savoir : dangers pour
la santé et l’environnement, précautions lors de l’utilisation, consignes de stockage et
d’élimination, conduite à tenir en cas d’accident.
Les étiquettes sont obligatoires pour les agents chimiques dangereux (ACD), elles doivent
figurer sur l’emballage d’origine, et sur chacun des emballages successifs, en cas de
fractionnement du lot initial ; (ré-étiquetage en cas de transvasement ; ne jamais transvaser
dans un récipient ou bouteille à usage alimentaire).
Les éléments figurant sur l’étiquette d’emballage devront être conformes aux dispositions du
règlement dit CLP « Classification, Labelling, Packaging » ; le règlement CLP permet
d’appliquer les recommandations du SGH « Système Global Harmonisé » permettant à
chaque pays dans le monde, d’utiliser les mêmes symboles pour qualifier les dangers d’un
produit chimique ;
Le règlement CLP a défini 28 classes de danger (16 classes de danger physique, 10 classes
de danger pour la santé, une classe de danger pour l’environnement, une classe de danger
pour la couche d’ozone).
Sur l’étiquette figure les symboles ou pictogrammes de danger ; ils signalent les dangers les
plus importants du produit ; mais tous les dangers d’un produit ne sont pas représentés par
un symbole/pictogramme, ils seront signalés par les mentions de danger (codes H)
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1er juin 2015 : nouvel étiquetage pour les substances et mélanges chimiques OPPBTP
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221
Lors du travail près d'une ligne électrique : faire DT-DICT (cf. supra Mesures
Organisationnelles), consigner la ligne :
Si impossibilité d'une distance de 3m (tension inférieure ou égale à 50.000 Volts) et de 5m
(tension supérieure à 50.000 volts), utiliser un système d’aide à la prévention détecteur de
ligne HT sous tension, fixé sur l’ engin ( capteur et centrale), il détecte comme le ferait un
radar, le champ électrique émis par le conducteur sous tension analyse les données recueillies
ce qui permet d’indiquer à l’opérateur au moyen de signaux lumineux ou sonores le moment
ou l’engin engage la zone de voisinage; en cas de ligne enterrée la distance des engins doit
être > 1,50 m.
Si intervention en façade avec des échafaudages près de lignes électriques en conducteurs
nus, les isoler avec des gaines isolantes (par du personnel spécialisé).
Utilisation d’outils à main isolés ou isolants si intervention sur basse tension
Norme : EN 60 900.
Pour éviter l’électrocution utiliser des matériels fonctionnant sur batteries autonomes quand
c’est possible.
En Savoir Plus :
Risque Electrique : INRS
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Utilisation d’outils à main isolés ou isolants si intervention sur basse tension : Norme : EN
60 900
Les travaux sous tension y compris lorsqu’ils sont confiés à une entreprise extérieure, ne
peuvent être entrepris que sur ordre écrit du Chef d’établissement dans lequel ils sont
effectués, justifiant la nécessité de travailler sous tension.
Fournir les moyens humains et donner le temps pour réaliser le travail en tenant compte du
travail réel et non du prescrit très souvent discordants.
Fournir les moyens matériels nécessaires et adaptés au travail (machines, aides à la
manutention, EPI...)
Pour les TPE et PME < 50 salariés, l’INRS a élaboré un document : « Faire le Point » ; ce
document existe uniquement au format électronique, il fait partie d'une démarche
d'accompagnement des petites entreprises dans la compréhension et la prévention des RPS
Cet outil, sous la forme d'une grille Excel, permet aux entreprises de moins de 50 salariés
de s'interroger sur la présence ou non des RPS en répondant à une quarantaine de
questions (choix des questions à partir d’une revue des travaux scientifiques d’un Collège
d’expertise présidé par M. Gollac :23/03/2017) ; il est adapté à l’entreprise dont la situation
n’est pas dégradée (existence d’un dialogue social, absence de situation grave).
Il fournit des clés de compréhension et des pistes d'actions pour les prévenir. Il aide à
l’intégration des RPS dans le document unique comme l'impose la réglementation.
Son utilisation implique une participation des salariés pour qu'ils parlent du contenu de leur
activité, de leur métier et du terrain. En outre, il fournit des indications et des pistes pour
faciliter l'élaboration d'un plan d'action.
En 2018, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT), qui a,
pour but de diffuser aux entreprises des outils et des informations pour améliorer les
conditions de travail en agissant sur l’organisation et les relations professionnelles, lance une
plate-forme digitale prévention dédiée aux ressources humaines en s’ associant à « My
Prevention » ; plateforme dédiée aux DRH, employeurs, salariés …
Selon des études récentes, l’absentéisme dans les entreprises françaises (tous secteurs
confondus) est environ de 17 jours par salarié et par an, pour un coût global d’à peu près
60 milliards d’euros pour l’économie française.
L'étude a retenu neuf dimensions qui entrent en ligne de compte pour évaluer le bien-être.
Six concernent des Expositions et trois des Ressources.
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Les Expositions :
Les Ressources :
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En Savoir Plus :
My Prevention (ANACT) 2018
Faire le point : Une aide pour évaluer les risques psychosociaux dans les petites
entreprises grille Excel INRS 08/2013
Risques psychosociaux. 9 conseils pour agir au quotidien : ED 6250 INRS 03/2016
Qualité de vie au travail : mode d'emploi #module E-learning ARACT Ile de France
3 vidéos qui s’adressent aux acteurs de l’entreprise : salariés, manageurs, élus et dirigeants,
qui veulent en savoir plus sur la qualité de vie au travail et agir ; les démarches qualité de vie
au travail en entreprises doivent permettre de faire progresser très concrètement :la qualité
du travail, la performance et la façon dont les salariés vivent leur travail.
Tout savoir sur la qualité de vie au travail en moins de 6 minutes ! vidéos ANACT
02/2018
Une étude de la DARES (publiée en 06/2018) montre que les TIC se sont progressivement
généralisées dans les entreprises depuis la fin des années 1990 : les salariés utilisent
quotidiennement : messagerie, réseaux intranet et internet, outils informatiques :
En 2013 : l’utilisation des TIC varie d’une catégorie socioprofessionnelle à une autre.
30,9 % des salariés n’utilisent aucun matériel informatique ou numérique dans leur travail.
Plus de 90 % des cadres sont connectés, contre un peu plus de 10 % des ouvriers.
Parmi les utilisateurs de matériel informatique, 63,3 % l’utilisent 3 heures ou plus par jour
(83,8 % chez les cadres), en moyenne, les salariés équipés l’utilisent 4,3 heures par jour.
Impact positif : l’usage des TIC peut entrainer un développement de l’autonomie au travail,
un sentiment de satisfaction ou une relation de confiance entre l’entreprise et le salarié….
Impact négatif : les outils de communication (tablettes, smartphones, internet) avec tout ce
qu’ils permettent, contribuent à exercer une pression accrue sur les salariés, à les mettre
sous contrôle permanent, à intensifier leur travail et augmenter leur temps de travail par un
surprésentéisme. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la santé des salariés.
Les TIC peuvent engendrer 4 facteurs de dégradation des situations de travail générateurs
de RPS
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3/ Brouillage des frontières entre vie professionnelle et vie personnelle : le salarié est
en connexion permanente, et il reporte certaines tâches professionnelles dans la vie privée,
ceci s’accompagne d’un transfert de stress du travail à la maison (le salarié étant plus
autonome et donc responsable de la régulation et de l’organisation de son activité), cette
autonomie peut devenir une contrainte qui peut être difficile à gérer.
Les TIC sont responsables entre autres : d’affections coronariennes, d’AVC, d’anxiété, de
dépression, de Burn out, de TMS, de troubles immuno- allergiques source d’arrêts de travail
parfois prolongés, qu’i faut prévenir.
L’usage de ces technologies est aussi à l’origine de dégradations des conditions de travail
(intensification du travail, surcharge d’informations, renforcement des contrôles, dégradation
du collectif…).
Ils incluent : des capteurs (de déplacement, mouvement, poids, son, y compris le cas
échéant de conversations) et des mécanismes de transmission, vers des bases de données
ou vers d'autres objets connectés qui permettent de réaliser des traitements et calculs
algorithmiques des données.
En Savoir Plus :
Stress et messagerie électronique. Quelle prévention peut être mise en place ? INRS
2014
Dares Analyses 06/2018-029 - Quels liens entre les usages professionnels des outils
numériques et les conditions de travail ?
1 /3 des déplacements dans l’artisanat du bâtiment sont dus à des oublis de matériels ou
matériaux.
20 minutes par jour : c’est le temps moyen gagné lorsqu’un véhicule est bien aménagé.
- Vérifier lors de l’affectation du véhicule : que le salarié détient bien un permis de conduire
et qu’il est adapté au véhicule confié.
Cette vérification doit être effectuée régulièrement au cours d’exécution du contrat de travail
En effet, le permis de conduire d’un salarié peut faire l’objet d’un retrait ou d’une suspension
par suite d’infractions au Code de la route.
- Compte tenu des conditions d'utilisation intensive des VUL, un contrôle technique annuel
permet d'assurer une vérification plus fréquente des éléments de sécurité.
l'entretien ;
- Améliorer l'état général et la disponibilité du parc ;
- Réduire également le risque de panne et contribue à une bonne image de marque de
l'entreprise.
Un carnet de suivi pour chaque véhicule permet de fournir : une information actualisée sur
son état, notamment quand il change souvent d’utilisateurs. Il garantit également la
transparence en matière de responsabilité de chacun, le code de la route considérant le
conducteur comme premier responsable de l’état du véhicule dans lequel il a pris place.
C'est un engagement mutuel de la part du chef d'entreprise et des salariés.
Carnet de suivi des véhicules utilitaires légers (VUL) ED 6055 /INRS :06/2009
- Opter pour un airbag conducteur et passager : pour mieux protéger les occupants en
cas de choc frontal.
- Equiper son VUL avec l’ABS : permet d’en augmenter le niveau de sécurité.
- Equiper son VUL : d’un dispositif d’aide au freinage d’urgence (AFU ou équivalent) d’un
contrôle électronique de la stabilité (EPS ou équivalent) permet d’améliorer la tenue de
route, en particulier en situation de charge.
- Mettre en place un indicateur de charge (respect des charges PTAC n’excédant pas 3,5
tonnes) : le risque de surcharge involontaire existe en l'absence de dispositif simple de
contrôle de la charge, avec les conséquences graves que cela peut entraîner.
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- un système d'arrimage adapté aux masses et volumes transportés : des montants équipés
de nombreux points d’ancrage fixes solidaires du châssis, pour un bon arrimage des charges
même les plus lourdes (bonbonnes de gaz, chaudières.) permettant ainsi d’attacher les
matériels et matériaux avec des sangles, filets d’arrimage ; en effet en cas de choc à 50 km/h
le chargement est projeté vers l'avant avec une force comprise entre 20 et 40 fois son poids
et peut tuer les occupants du véhicule, même avec une cloison de séparation
- Equiper le véhicule avec des étagères, tiroirs, racks, ainsi que des coffres de rangement, ou
mallettes mobiles pouvant être utilisées ensuite sur les chantiers.
- Véhicule équipé d’un plan de liaison plancher-sol (rampe amovible d’accès) ou doté d’une
potence avec palan ou treuil électrique facilitant les manutentions lors du chargement
/déchargement d’éléments lourds, diminuant ainsi la pénibilité.
- Equiper le véhicule d’une ventilation haute et basse pour éviter toute concentration de gaz
(fuite d’une bouteille).
- Placer une galerie sur le toit pour le transport des pièces longues arrimées avec des tendeurs
à crochets ; le transport sur galerie de charges ne doit pas dépasser 3 mètres à l’arrière et être
signalé par des dispositifs réfléchissants ;
- Installer un porte échelle sur la galerie : permet de charger et décharger sans effort et
rapidement les échelles sur la galerie, son déploiement se fait manuellement ou à l’aide d’une
télécommande évitant de monter sur le toit du véhicule.
- Véhicule équipé pour le transport de produits verriers : pupitres porte glaces latéraux
revêtus en caoutchouc, barres de brêlage à sangles ;
signalisation latérale et arrière.
- Charger en premier les éléments les plus lourds, au centre du véhicule et les éléments les
plus longs en partie basse pour une bonne répartition des charges ;
- Mise en place d’un hayon intérieur compact pour faciliter le déchargement de charges
maximales de 150 Kg (bouteilles de gaz, petites machines, etc…) ; grâce à un bâti articulé, la
plateforme montée sur la porte arrière ou la porte latérale du fourgon peut pivoter d’une
position de route (l’intérieur du véhicule), à une position de travail extérieure, puis monter et
descendre.
- Le véhicule grâce à une banquette arrière et une séparation repliable pourra transporter de
2 à 8 passagers.
- Selon le métier le VUL peut être équipé d’une signalétique adaptée « arrêts fréquents »,
signalisation spécifique aux produits transportés, gyrophares.
Si le VUL est équipé d'un plateau, un caisson indépendant pourra être prévu pour les outils et
EPI (fermé à clé).
- Chaque véhicule doit être équipé d’un extincteur, d’une trousse de secours.
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230
Habitacle conduite : climatisé, séparé de l’espace de travail arrière par une porte
coulissante hermétique comprenant un verre de sécurité en partie haute protégé par
des grilles amovibles ; sièges conducteur et passager réglables ; console orientable
regroupant les boîtiers PMV, radio et GPS ; boîtier PMV avec messages préprogrammés ;
rétroviseurs électriques, dégivrants, bilatéraux, équipés d’un dispositif anti angle mort, et
avec un débord supplémentaire permettant le maintien d’une bonne visibilité portes arrières
ouvertes ; pare-brise titane teinté ou réfléchissant ; ceintures de sécurité, ABS, double
airbag ; indicateur de température extérieure.
Habitacle matériel : porte arrière vitrée avec système de dégivrage ; rangement du matériel
préservant la visibilité à l’arrière du véhicule et la circulation dans l’habitacle ; arrimage
correct du matériel ; double éclairage ; passage entre les portes coulissantes, zone matériel
; revêtement antidérapant et facilement nettoyable type aluminium strié ; isolation thermique ;
larges portes latérales équipées de barres de maintien et d’un arrêtoir ; portes-cônes et
supports de panneaux ; affichage des codes radio sur faces latérales du véhicule.
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Remorques Utilitaires :
Toute remorque dont le PTAC est supérieur à 500 kg doit avoir sa propre immatriculation et
donc sa propre carte grise ; elle doit également faire l’objet d’une assurance individuelle.
Les remorques dont le PTAC est inférieur à 500 kg doivent être munies d’une plaque
d’immatriculation reproduisant la plaque du véhicule tracteur, et sont généralement
couvertes par l’assurance du véhicule.
Avant de rouler :
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En Savoir Plus :
Signalisation de santé et de sécurité Réglementation ED 6293/INRS : 07/2017
Travaux Bâtiment :
- Peinture sans solvants : phase aqueuse ou peintures minérales (pigments naturels).
- Résines de sol, colles : Privilégier les résines en phase aqueuse type acrylique ou
vinylique ; pour éliminer les risques liés aux solvants, choisir les produits les moins volatils ex
pour les résines polyuréthanes : privilégier le MDI moins volatil que le HDI ; pour limiter le
risque d’incendie, travailler si possible avec des produits dont le point éclair est supérieur à
40° voire 55°C
Privilégier les prêts à l’emploi pour limiter les risques générés par l’introduction des charges
lors de la préparation des produits ; privilégier les applications générant moins de brouillard,
l’utilisation de mélangeur mobile éliminant les projections dues au mélange des produits et
permettant d’isoler le préparateur de la zone d’application ; l’utilisation d’une pompe bi
composante permet d’éviter les opérations de mélange des produits et facilite les opérations
de nettoyage ;
L’utilisation de rouleau à alimentation automatique en peinture, évite les opérations de
trempage dans le bidon, génératrices de salissures.
- Mortier chimique vert (résine vinyle/ester sans styrène et sans solvant) prêt l’emploi pour
scellement des fers à béton.
- Solvant 100% végétal (ester méthylique végétal) pour le décapage de colle bitume amiantée
sur dallage, en remplacement du procédé mécanique qui génère (poussières, bruit, vibrations)
- Huiles de décoffrage sans solvant doivent être privilégiées : huiles 100% végétales sans
solvant (à base de soja ou colza) ou huiles minérales de synthèse sans solvant hydrocarboné.
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En Savoir Plus :
Classification 2015 des agents de démoulage SYNAD
Vidéo SYNAD Huiles Démoulage
- Dégraissage et nettoyage des pièces par des procédés lessiviels ou biologiques remplaçant
les solvants organiques ; fontaine de biodégradation des graisses utilisation température < 40°
et remplacement régulier des filtres biologiques, supprimant l'utilisation des solvants chlorés
toxiques (CMR) tel que le trichloréthylène nocif, et inflammables.
En Savoir Plus :
Dégraissage Choix des techniques et des produits ED 142 INRS 07/2016
- Les nettoyages par cryogénie et ultrasons seront privilégiés pour les pièces mécaniques, se
substituant aux solvants, dangereux pour la santé et l’environnement.
- utiliser des nettoyants de freins sans n-hexane, substitué par du cyclohexane ou n-heptane
- Éthers de glycol remplacé par du propylène de glycol.
-Fibres céramiques réfractaires (FCR) remplacées par des laines d’isolation haute
température 1000 à 1250° C (fibres de verre aux oxydes ou fibres silicates alcalino terreux)
ou des fibres d’alumine, de mullite et de wollastonite.
Carburants :
- utilisation depuis 2011 pour les engins de chantier de gazole non routier (contenant 100
fois moins de soufre que le fuel domestique), permet d’améliorer la performance des filtres à
particules.
- pour les machines à moteur thermique 2 ou 4 temps, utiliser de préférence des essences
alkylates (0,1% de benzène, contre 1% pour les essences ordinaires), ou des machines
électriques
Travaux routiers :
- Solvants végétaux (esters méthyliques d’huile de colza) à la place des solvants pétroliers
(xylène) ou du fioul et gasoil : pour le nettoyage des cuves à enrobés, des finisseurs, des
outils, des chaussures souillées par le revêtement routier.
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235
- Remplacer les enrobés chauds (160° à 180° C) par des enrobés tièdes (110° à 130°C) voire
à basses calories (80° à 100° C), fluxés aux huiles végétales, afin de diminuer l’émission de
fumées, et les émissions de gaz à effet de serre ;(tous les 12° en moins, on diminue de
50% les émissions de fumées de bitume).
- Remplacer les asphaltes à 240° (réfection des trottoirs) par de l’asphalte basse température
à 180°C pour réduire l’émission de fumées et les gaz à effet de serre
- Utilisation d’Enrobés Coulés à Froid : ECF (sans fluxant) comme couche de roulement, pour
les chaussées à faible trafic.
- Enrobés sans bitume avec liant d’origine végétale, émulsion sans huile d’houille
En Savoir Plus :
Fumées de bitume. 7 conseils pour améliorer la protection des travailleurs ED 6300
inrs 09/2018
Bitume ce qu’il faut retenir INRS
- Préférer les Pyréthrinoïdes de synthèse (les moins toxiques pour l’homme) ; au contact
de la peau, peuvent cependant provoquer des sensations de brûlures et d'engourdissements
et des réactions allergiques avec fourmillements intenses, et provoquer des dermatites,
rhinites ou de l'asthme. Ces réactions sont potentialisées par l’adjuvant Piperonyl Butoxyde
(PBO) utilisé pour prolonger l’efficacité du produit.
- Eviter les carbamates et organophosphorés : car présentent des risques d'intoxication
chronique, résultant d'une exposition fréquente et prolongée (exposition directe et/ou
indirecte) à des doses faibles, pouvant t provoquer des troubles du système nerveux, des
effets cancérogènes et mutagènes et des perturbations endocriniennes : les risques induits
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236
par l'exposition directe et/ou indirecte aux insecticides ont des effets marquants sur la
fréquence de certains cancers, les maladies neurodégénératives et le développement
fœtal ; les produits insecticides contiennent aussi souvent des adjuvants pour en améliorer
l’efficacité qui peuvent également provoquer des pathologies, notamment allergiques
- Robotisation désamiantage :
Le désamiantage est réalisé par projection d’eau à très haute pression. Cette eau est ensuite
récupérée et filtrée. Les effluents contaminés sont collectés dans des récupérateurs
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237
En Savoir Plus
Suppression ou substitution produits chimiques dangereux/INRS : mise à jour
09/2017.
La substitution des agents chimiques dangereux/ ED 6004 INRS 10 /2011
Substitution-cmr.fr
TEMPERATURES EXTREMES :
FORTE CHALEUR :
Sur les chantiers vérifier chaque jour les conditions météorologiques afin d’évaluer le risque,
la vigilance est impérative à partir de 30°.
Pour limiter les effets de la chaleur :
- Prévoir: de l’eau potable fraiche (plusieurs litres au moins 3 litres /personne) boire l’équivalent
d’un verre d’eau toutes les 15-20 minutes, ne pas boire d’alcool; fontaines réfrigérantes, aires
de repos climatisées ; brumisateurs d’eau minérale, rampes de brumisation; mettre des toiles
tendues où le personnel pourra s’abriter; stores extérieurs, films antisolaires sur les parois
vitrées volets, ventilateurs si température ne dépasse pas 32° ( au-delà augmente au contraire
la température)
Dans les locaux fermés : surveiller la température ambiante, assurer une bonne aération, soit
par ventilation mécanique soit ventilation naturelle permanente, (évacuer les locaux climatisés
si la température intérieure atteint ou dépasse 34° en cas de défaut prolongé du
renouvellement d’air).
Les personnes qui travaillent dans des ambiances thermiques très chaudes perdent
beaucoup de sel et de liquides en raison de la sudation importante que provoque une telle
situation.
Ces pertes doivent être compensées. La quantité de liquide à absorber doit correspondre à
la quantité perdue, ce qui équivaut, en moyenne, à un litre d'eau par heure. Il importe donc
de prévoir, sur le lieu de travail, une source d'alimentation en eau potable réfrigérée (10 à 15
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238
°C), et d'encourager les travailleurs à boire de l'eau toutes les 15 à 20 minutes même s'ils
n'ont pas soif.
Ces derniers ne devraient JAMAIS absorber de boissons alcoolisées puisque celles-ci
contribuent à déshydrater l'organisme.
La perte de sodium attribuable à la sudation est relativement peu importante lorsque le
travailleur est acclimaté à l’ambiance ; dans ce cas, le régime alimentaire normal fournit
habituellement la quantité de sel nécessaire au maintien de l'équilibre électrolytique des
liquides organiques.
En revanche, un travailleur non acclimaté, qui transpirerait de façon continue et répétitive,
pourrait bénéficier d'un régime alimentaire plus riche en sel.
Les comprimés de sodium ne sont pas recommandés parce que le sodium n'est pas
absorbé par l'organisme aussi rapidement que l'eau ou d'autres liquides. Une trop forte
concentration de sodium peut faire augmenter la température métabolique, favoriser la
déshydratation et causer des nausées. Les travailleurs à qui on a prescrit une diète pauvre
en sel doivent demander conseil à leur médecin à cet égard.
Les boissons pour sportifs, les jus de fruits, etc. : Sont des boissons spécialement
préparées pour remplacer les liquides organiques et les électrolytes.
Elles peuvent être consommées par la plupart des gens, mais avec modération. Ces
boissons peuvent procurer un bienfait aux travailleurs qui ont un emploi très exigeant
physiquement. Cependant, il ne faut pas oublier que ces boissons peuvent ajouter à
l'alimentation du sucre ou du sel inutile.
Lorsqu'ils sont dilués de moitié avec de l'eau, les jus de fruits, les boissons pour sportifs
ou les boissons contenant des électrolytes constituent une option valable.
On ne doit jamais consommer des boissons contenant de l'alcool ou de la caféine parce
qu'elles déshydratent le corps.
Pour la plupart des gens, l'eau est encore le liquide le plus efficace pour se réhydrater.
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239
Ramadan/Forte chaleur :
Pour les salariés effectuant le Ramadan, qui sont exposés aux efforts physiques, et à la
chaleur, l’employeur doit adapter les conditions de travail sur les chantiers.
Quand c’est possible :
➢ Affecter ces salariés à des postes moins exposés, afin de limiter la pénibilité du
travail : ex : faire travailler le salarié en intérieur plutôt qu’en extérieur en cas de forte
chaleur ; le médecin du travail peut donner à l’employeur ; des conseils adaptés
selon les situations de travail.
➢ Eviter es postes et fonctions de sûreté et de sécurité, ou un haut degré de
vigilance est exigé
➢ En décalant les heures de travail plus tôt le matin, afin de limiter les impacts de la
chaleur ; pour cela l’employeur doit vérifier : l’organisation possible avec les autres
corps de métier, l’accessibilité du chantier à ces horaires matinaux, et le transport
des salariés sur chantier
➢ En diminuant les horaires de travail du salarié pratiquant le Ramadan, avec son
accord, ce qui a pour conséquence : une baisse temporaire de la rémunération
Quand les salariés se déplacent avec un véhicule d’entreprise, il est obligatoire de fixer un
horaire de travail commun à toute l’équipe ; cela peut provoquer des dissensions entre
les salariés qui suivent ou non le Ramadan ; c’est à l’employeur « de trancher ce
désaccord ».
- Respecter les règles relatives aux abris de chantiers prévues au Code du travail article R.
4534-142-1 , et que les salariés puissent avoir accès à un point d’eau ; si le salarié pratique
le Ramadan « ne peut pas boire de l’eau pendant ses heures de travail », il peut l’utiliser
pour se rafraichir le corps.
- Eviter le travail isolé, car en cas de malaise, ou d’accident du travail, la présence d’un
collègue permet de réagir rapidement ; de plus un collègue de travail peut constater : que le
salarié est dans un état physique tel, qu’il peut créer un risque grave et imminent pour sa
santé et celle des autres personnes présentes sur le chantier.
En Savoir Plus :
Canicule : les précautions à prendre sur les chantiers/OPPBTP Mise à jour :06/2017
TRAVAIL AU FROID
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240
L’exposition directe au froid présente des risques pour la santé des travailleurs ; il favorise
également la survenue d’accidents ; lorsque la température ambiante est inférieure à 5° C, la
vigilance s’impose ; la prévention la plus efficace consiste à éviter ou à limiter le temps de
travail au froid.
Organiser le travail et la rotation des tâches pour travailler aux heures les plus chaudes de la
journée ; privilégier le travail au soleil, à l’abri du vent.
- Utiliser des outils faiblement conducteurs au froid (manche en bois ou en composite).
- Isoler les surfaces métalliques
- Prévoir des générateurs d’air chaud pour chauffer les postes de travail, quand cela est
possible.
- Mettre à disposition un local chauffé permettant de faire une pause toutes les 2 heures et la
possibilité de consommer des boissons chaudes, et de sécher les vêtements (armoires
chauffantes) ;
- Quand on travaille dans une zone enneigée, il faut aménager le chantier pour éviter que les
salariés marchent dans la poudreuse : choisir pour le sol des matériaux adaptés au froid afin
d’éviter les glissades (tapis isolants, passerelles) ; apposer des panneaux
d’avertissement « basse température » et/ou une signalétique spécifique (contact avec des
surfaces glissantes).
En Savoir Plus :
Nos conseils pour affronter le froid OPPBTP Mise à jour 12/2017
TRAVAIL ISOLE :
Il existe de nombreux modèles, allant d’un dispositif très simple (bracelet électronique, ou un
boitier miniaturisé ) qui par simple pression sur un bouton ou sur le boitier , donnent l’alerte à
une plateforme, mais il existe aussi des dispositifs qui permettent d’échanger avec la
plateforme en cas d’alerte, avec des capteurs détectant la perte de verticalité (chute du
travailleur) ou de mouvement (perte de conscience du travailleur) et qui sont de plus dotés de
balise GPS permettant une géolocalisation.
L’alarme peut être déclenchée volontairement, en cas de danger imminent ou d’agression ou
automatiquement en cas de malaise ou d’accident.
La présence d’une fonction de contrôle permanent de bon fonctionnement du DATI s’effectue
soit de façon entièrement automatique, soit semi-automatique, avec accusé de réception
manuel de l’appel de contrôle par pression d’un bouton de contrôle (sécurité supplémentaire
de vigilance, ou gène selon les cas d’utilisation.
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241
Les DATI doivent avoir une utilisation aussi simple et ergonomique que possible (grosseur de
la taille des boutons de commande et largeur des espaces entre les boutons).
Les DATI doivent être protégés contre les surtensions (en particulier de la foudre), leur
autonomie doit être largement suffisante pour couvrir toute la durée de la mission, le boîtier
doit résister aux chocs, être étanche aux intempéries (pluie, neige, poussières)
Il doit être confié à une équipe ou à un travailleur formé expérimenté,
Actuellement, Il existe :
- Applications mobiles : nécessitent un réseau téléphonique accessible pour avertir la
plateforme d’urgence.
- Ceinture connectée (dispositif d’alarme de nouvelle génération) laissant l’opérateur libre
de ses mouvements ; elle mesure les mouvements de l’opérateur en trois dimensions, elle
permet de détecter une chute ou une immobilité totale prolongée « chute molle » progressive
à la suite d’un malaise ; géolocalisées en temps réel, les alertes sont gérées soit par
l’entreprise (responsable sécurité soit par téléassistance).
- Semelles connectées : jouant le rôle de protection du travailleur isolé, et géolocalisant leur
porteur, une fois dans les chaussures elles ne peuvent pas être oubliées, (avantage l’opérateur
garde les mains libres).
Faire l’inventaire exhaustif des équipements de travail, mettre en place les vérifications initiales
(à la mise en service lors de l’achat, ou à la remise en service à la suite d’opérations de
maintenance) et les vérifications périodiques.
L’accessoire de levage est défini comme « un élément non incorporé à la machine et placé
entre elle et la charge (élingues, chaînes, sangles, palonniers ou pinces auto serrantes).
Les engins et accessoires de levage sont soumis à trois vérifications par une personne
qualifiée :
-1/ Vérification lors de la mise en service (première utilisation)
- 2/ Vérification périodique générale :
• Appareils de levage et accessoires par manutention mécanique : annuelle (si à
demeure) semestrielle :(si appareil mobile ou élévation de personnels)
• Appareils levage et accessoires mus à la main : annuelle (si à demeure) ; semestrielle
(si mobile) trimestrielle (si élévation de personnel)
Principales vérifications des équipements de travail, des EPI et des installations pour
les entreprises du BTP Fiches - Réf. A1 F 04 15 Mise à jour :06/2017
VIBRATIONS :
On distingue 2 modes d’exposition aux vibrations :
• Les vibrations transmises à l’ensemble du corps (corps entier) : par les véhicules
et les engins (chariot de manutention, engins de chantier…) et certaines machines
industrielles (tables vibrantes, concasseurs …) ; les engins ne doivent pas dépasser
la valeur limite.
• Les vibrations transmises au système main-bras par des machines portatives
(meuleuses, marteaux-piqueurs) ; guidées à la main (pilonneuses, plaques
vibrantes…) ou par des pièces travaillées tenues à la main.
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244
L’employeur doit évaluer et si nécessaire mesurer (par des personnes compétentes) les
niveaux de vibrations mécaniques auxquels les salariés sont exposés, et prendre les mesures
de prévention visant à supprimer ou réduire les risques liés à l’exposition aux vibrations.
Les valeurs limites rapportées à 8 heures de travail sont :
- Pour les vibrations corps entier : SMR si valeurs d'exposition journalière, rapportée
à une période de référence de 8h : >à 0,5 m/s² (valeur d’exposition journalière
déclenchant l’action) ; ne jamais dépasser 1,15 m/s2 (valeur limite d’exposition sur
8h).
- Pour les vibrations main-bras SMR si valeur d’exposition journalière rapportée à
une période de référence de 8h : >à 2,5 m/s² (valeur d’exposition journalière
déclenchant l’action) ; ne jamais dépasser >5 m/s2 (valeur limite d’exposition sur
8h).
Pour les vibrations Corps entier :
- On vérifiera les inégalités du sol : (nids de poule, plaques d’égouts, rails de
Chemin-de-fer, raccords d’enrobés, rampe d’accès…), en réalisant une surface de roulement
entretenue, nivelée.
- On adaptera la vitesse du véhicule à l’état des sols et des voies de circulation (limitation de
vitesse dans les zones dégradées de la piste).
- On choisira un engin adapté au terrain ou à la tâche (avec siège ou cabine pivotante, taille
des roues, bandage), en bon état (entretien des amortisseurs et changement en cas de fuite
d’huile, bruit de la suspension).
- On supprimera les postures contraignantes fréquentes et/ou maintenues : par un siège
adapté à la tâche et au véhicule, optimisant la posture du conducteur, bien entretenu, contrôlé
régulièrement (renouvelez le siège en cas de commande bloquée ou cassée, assise affaissée)
; un bon positionnement des manettes de commande évitant les gestes effectués en
extension.
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245
-Eviter de travailler par grand froid, autant que possible maintenir les mains dans une
atmosphère chaude et sèche.
- Pour la plupart des machines portatives, le port de gants « anti-vibration » certifié CE
conformes à la norme ISO 10819 :1997, pour réduire l’amplitude des vibrations est
négligeable.
- Choix de techniques supprimant l’utilisation de machines vibrantes : béton auto
Plaçant (BAP) pour les voiles, (supprime l’utilisation de l’aiguille vibrante), ou du béton auto
nivelant (BAN) pour les dalles (supprime l’utilisation de la truelle mécanique (hélicoptère).
- Utiliser des machines vibrantes commandées : soit à distance : ex : plaque vibrante pour
compactage, avec télécommande à infrarouge à rechargement solaire, opérante jusqu’à une
vingtaine de mètres, avec un arrêt de proximité protégeant l’utilisateur (si distance entre
l’utilisateur et la machine est < 2 mètres cette dernière s’arrête) ; soit montée sur un bras de
pelle hydraulique à la place du godet et pilotée depuis la cabine de l’engin, éliminant ainsi
tout contact entre l’opérateur et la machine .
En Savoir Plus :
Vibrations transmises aux membres supérieurs/INRS mise à jour 09/2013
Osev - Mains bras Outil simplifié d'évaluation de l'exposition aux vibrations mains
bras : logiciel INRS 01/2016
MESURES HUMAINES :
Tout nouvel embauché, tout salarié lors d’un changement de poste, ainsi que les salariés
précaires (intérim, CDD, stagiaires de la formation professionnelle, salariés intérimaires)
doivent bénéficier d’un accueil et d’une information adaptés à leur mission et recevoir une
formation renforcée à la sécurité, quelle que soit la durée des contrats ou du stage, dès
qu’il y a exercice d’un travail présentant des risques particuliers
3 catégories :
1ère catégorie : exposition du salarié à certains risques réglementairement prévus
- Amiante.
- Plomb : dans les conditions prévues à l’article R. 4412-160.
Soit si exposition à une concentration de plomb dans l'air est > à la V.M.E de 0,05 mg/m3
Soit si plombémie > à 200 µ g/l pour les hommes et 100 µg/l pour les femmes.
- Agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction mentionnés à l’article
R. 4412-60 :
Toute substance ou mélange qui répond aux critères de classification dans la catégorie 1A
ou 1B des substances ou mélanges cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la
reproduction ex : poussières de bois, benzène…
- Agents biologiques des groupes 3 et 4 mentionnés à l’article R. 4421-3 :
ex : hépatite B
- Rayonnements ionisants ;
- Risque hyperbare ;
- Risque de chute de hauteur lors des opérations de montage et de démontage
d’échafaudages
• 2ème catégorie : Les postes pour lesquels un examen d’aptitude spécifique est
nécessaire
- Intervenant sur installations électriques ou dans leur voisinage : soumis à habilitation
électrique ; tout travailleur habilité au titre du présent article bénéficie d'un suivi individuel
renforcé prévu aux articles R. 4624-22 à R. 4624-28 en application du II de l'article R. 4624-
23 ; « Un travailleur est habilité dans les limites des attributions qui lui sont confiées.
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247
L'habilitation, délivrée par l'employeur, spécifie la nature des opérations qu'il est autorisé à
effectuer ».
- Travaux nécessitant une autorisation de conduite.
- Salariés < 18 ans affectés aux travaux interdits
• 3ème catégorie :
La liste des risques particuliers déterminée par voie réglementaire peut être complétée par
l’employeur, après avis du Médecin du travail et du CHSCT ; cette liste doit être en
cohérence avec l’évaluation des risques professionnels et la fiche d’entreprise.
L’employeur motive par écrit l’inscription de tout poste sur cette liste et la met à jour
annuellement, la tient à disposition de la DIRECCTE et des services de prévention des
organismes de sécurité sociale
- L’absence de formation renforcée emporte la présomption de faute inexcusable de
l’employeur pour tout accident d’un salarié en CDD ou d’un stagiaire ou d’un intérimaire
concerné par un risque particulier, et expose à une responsabilité pénale aggravée.
L’absence de formation renforcée emporte la présomption de faute inexcusable de
l’entreprise utilisatrice pour tout accident de travail d’un intérimaire concerné par un risque
particulier, et expose à une responsabilité pénale aggravée.
Cet accueil doit être formalisé ; (par exemple remise d’un livret d’accueil de sécurité,
présents, grilles d’analyse des risques pour guider le jeune dans la recherche de
mesures de prévention
En Savoir Plus :
L'accueil des nouveaux arrivants OPPBTP
AFFICHAGE OBLIGATOIRE :
L’Employeur doit communiquer aux salariés, quel que soit le moyen (affiche, circulaire,
règlement intérieur ou autre)
Article 222-33 du Code pénal (loi du 03/08/2018 renforçant la lutte contre les violences
sexuelles et sexistes modifiant la définition du harcèlement sexuel) doit être affiché dans les
lieux de travail ou diffusés par tout moyen.
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249
Le Code u Travail et le Code pénal prévoient des peines de 450 euros jusqu’ à 10 000 euros
(30 000 euros en cas de récidive) et 1 an d’emprisonnement en cas d’absence d’affichage.
En Savoir Plus :
Les maitres d’ouvrage des grands chantiers de Bâtiment ou Génie Civil (chantier de plus de
1000 hommes jour) faisant appel à des salariés détachés ont une obligation d’affichage.
➢ La durée du travail ;
➢ Le salaire minimum ;
➢ L’hébergement ;
➢ La prévention des chutes de hauteur ;
➢ Les équipements individuels obligatoires ;
Ces informations doivent être traduites dans l'une des langues officielles parlées dans
chacun des Etats d'appartenance des salariés détachés sur le chantier.
Elles sont également affichées dans le local vestiaire et sont tenues dans un bon état de
lisibilité.
Un document est mis à la disposition de l’employeur par l'Union des caisses de France sur
son site Internet.
Il devra le télécharger et le transmettre ensuite au salarié détaché, ainsi que sa carte
d'identification professionnelle.
Le non-respect de la législation française est puni par une amende pouvant aller jusqu’à
2 000 € par salarié détaché et au plus, 4 000 € en cas de réitération sur un délai d’un an à
compter du jour de la notification de la première amende. Le montant total de l’amende ne
peut pas dépasser 500 000 €.
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250
Les entreprises et les collectivités dont les salariés sont soumis à AIPR ont grand intérêt à
devancer l’obligation. Notamment, pour tout examen par QCM passé avant le 1er janvier
2018 le délai de validité de l’attestation de compétence correspondante débutera au
1er janvier 2018, et non à la date de l’examen.
- profil "Opérateur" : salarié intervenant directement dans les travaux à proximité des
réseaux aériens ou enterrés, soit en tant qu'opérateur d'engin, soit dans le cadre de travaux
urgents. Sur tout chantier de travaux, l’ensemble des opérateurs d’engin doivent être
titulaires d’une AIPR. Sur tout chantier de travaux urgents, l’ensemble des personnels
intervenant en terrassement ou en approche des réseaux aériens doivent être titulaires de
l’AIPR (jusqu’au 1er janvier 2019, il sera cependant admis qu’un seul des salariés
intervenant sur un chantier de travaux urgents soit titulaire de l’AIPR).
L'employeur délivre l'AIPR en se fondant sur au moins l'un des modes suivants de preuve
des compétences de son salarié :
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251
3- une attestation de compétences délivrée après un examen par QCM encadré par l’État,
et datant de moins de 5 ans
4- tout titre, diplôme ou certificat de portée équivalente à l'un des 3 ci-dessus délivré dans un
autre État membre de l'Union européenne
Dans cette attente, les CACES actuels permettent la délivrance de l'AIPR par l’employeur
jusqu'au 1er janvier 2019
En Savoir Plus :
Module e-formation "Travailler à proximité des réseaux" OPPBTP Mise à jour :07/2017
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252
A des fins de centralisation des données dosimétriques, SISERI recueille et assure, sous une
forme dématérialisée, la gestion des informations figurant sur la carte individuelle de suivi
médical en garantissant la sécurité de ces informations ainsi que leur confidentialité par la
mise en place d’un accès sécurisé.
Dans le cadre de l’examen médical préalable à l’affectation d’un travailleur à des travaux
l’exposant à des rayonnements ionisants le médecin du travail communique à l’employeur
son avis sur la proposition de classement du travailleur, ainsi que l’absence de contre-
indications à effectuer des travaux exposant ce dernier à des rayonnements ionisants.
La carte individuelle de suivi médical est remise par le médecin du travail à chaque travailleur
de catégorie A ou B, lors de l’examen médical préalable à son affectation à des travaux
l’exposant à des rayonnements ionisants.
En cas de perte, de vol ou de détérioration de la carte, le médecin du travail délivre un duplicata
de cette carte.
A chaque examen médical périodique, le médecin du travail remet au travailleur une mise à
jour de la carte sur laquelle figure les informations prévues ainsi que l’information relative à
l’absence de contre-indications à effectuer des travaux exposant le travailleur à des
rayonnements ionisants.
En Savoir Plus :
Carte suivi médical /Accès SISERI :
Les futurs CACES® entreront en vigueur le 1er janvier 2020 et auront pour dénomination
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253
Jusqu’au 31/12/2019 :
Le délai avant l’entrée en vigueur officielle doit permettre à l’INRS, avec l’appui des experts
des constructeurs notamment, de construire le test théorique sur la base de plusieurs fichiers
de 100 questions qui permettront aux centres de formation de mettre en place un test
théorique standardisé plus équitable sur l’ensemble du territoire national.
Ce délai a également pour vocation de permettre aux centres de formation de s’équiper pour
réaliser correctement le test pratique (ex : le test CACES® chariot ne pourra plus être
réalisé en Intra chez le client, il devra se faire sur la plateforme pédagogique certifiée de
l'Organisme Formateur testeur CACES®.
Copyright (© : Tous droits réservés Guide Bonnes Pratiques Prévention BTP 11/2018
254
La CNAMTS a passé une convention avec le Comité français d'accréditation (Cofrac) pour
adosser le dispositif « CACES® » à une certification
Quatre organismes certificateurs conventionnés par la CNAMTS, sont responsables des
organismes testeurs chargés de délivrer les CACES®.
L'obtention du CACES® :
- Assure que le salarié possède les connaissances et le savoir-faire exigés pour la délivrance
de l'autorisation de conduite ;
- Satisfait à l'obligation de l'employeur.
Le CACES n'est pas juridiquement obligatoire, puisque non référencé dans le Code du
travail, mais il est obligatoire pour la sécurité juridique.
En effet, le ministère du Travail considère que la procédure des CACES, mise au point par
les recommandations de la CNAMTS, est un bon moyen pour les employeurs de remplir leur
obligation réglementaire de formation adéquate.
Une entreprise peut employer un testeur CACES dûment formé, évitant d’adresser les
salariés dans un organisme formateur certifié.
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255
Grue à tour :
Instructions données au grutier : caractéristiques et implantation de la grue, limites et
interdictions d’utilisation, utilisation du limitateur de charges, interférences avec autre grue,
moyens de communication, contrôles et entretiens, notice d’instructions affectée à chaque
grue, consignes d’arrêt (mise en sécurité, vitesse du vent...).
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256
En Savoir Plus :
CATEC « Surveillant »
Le titulaire est amené à s’acquitter de manière sécuritaire de la tâche de surveillant extérieur,
et doit justifier des COMPÉTENCES 1, 2, 2s et 3s :
– Compétence 1 : Repérer les risques spécifiques liés aux caractéristiques des espaces
confinés, et maîtriser la(les) procédure(s) préalable(s) à toute intervention ;
– Compétence 2 : Utiliser les équipements de sécurité, savoir vérifier leur bon état de
fonctionnement, et utiliser les moyens et codes de communication ;
– Compétence 2s : Assurer une présence constante et le maintien des conditions de
l’intervention (ventilation, contact et communication, …) Jusqu’à la remontée des équipiers.
– Compétence 3s : Maîtriser les procédures d’alerte et de secours.
CATEC « Intervenant »
Le titulaire, reconnu médicalement apte à pénétrer en espace confiné, est amené à
s’acquitter de manière sécuritaire de la tâche d’opérateur dans l’espace confiné et doit
justifier des COMPÉTENCES 1, 2, 3i et 4.
– Compétence 1 : Repérer les risques spécifiques liés aux caractéristiques des espaces
confinés, et maîtriser la(les) procédure(s) préalable(s) à toute intervention ;
– Compétence 2 : Utiliser les équipements de sécurité, savoir vérifier leur bon état de
fonctionnement, et utiliser les moyens et codes de communication ;
– Compétence 3i : Maîtriser les procédures d’évacuation de l’espace confiné ;
– Compétence 4 : Repérer et prévenir les risques au cours de l’activité menée dans un
espace confiné.
– par une mise en pratique technique de l’ensemble des moyens, en espace confiné
sécurisé ;
– par une évaluation des compétences à mettre en œuvre ;
– par une évaluation personnalisée.
Chaque domaine de compétences est validé séparément pour une durée de trois ans et la
réussite à l’ensemble des épreuves entraîne la délivrance du CATEC
En cas de non réussite à l’une des épreuves il est proposé au candidat une ou des épreuve
(s) de rattrapage. Le jury d’évaluation décide si le candidat doit suivre ou non une formation
complémentaire avant de se représenter.
Les durées minimales préconisées pour les formations, évaluations comprises, sont :
– CATEC : S et I dans une journée de formation commune : 7 heures (1 jour) ;
– Maintien-actualisation des compétences, CATEC : S et I, dans une journée de formation
commune : 7 heures, (1 jour) tous les 3 ans.
Pour former aux CATEC le réseau prévention s’appuie sur des formateurs issus :
– des entreprises ou collectivités qui ont la volonté de former leurs propres salariés ;
entreprise habilitée CATEC :
On entend par entreprise habilitée CATEC®, une entreprise qui fait appel à au moins un de
ses salariés pour réaliser des formations destinées aux seuls salariés de ses établissements.
Le formateur CATEC est formé et certifié par l’INRS, la seule personne habilitée à délivrer la
certification CATEC.
Si, lors de la partie pratique, le formateur constate que le stagiaire est dans l’incapacité de
mettre en œuvre les prérequis (en situation d’intervention avec accès vertical, lors du
recours à un appareil de secours de protection des voies respiratoires, lors des exercices de
simulation d’incidents/accidents à l’intérieur de l’espace confiné), la certification sera refusée
et le stagiaire sera invité à se représenter à une autre session de formation.
Cas des salariés formés dans le délai de 3 ans précédant la mise en place du dispositif
CATEC :
Pour permettre aux salariés ayant déjà suivi des formations pratiques proches de celles du
référentiel CATEC, il peut être admis de s’inscrire au maintien-actualisation des
compétences sur justification
– des prérequis du CATEC ;
– du suivi d’une formation similaire (avec programme de formation et avis de l’organisme
joint) ;
– des activités menées dans le domaine les trois années précédant le renouvellement et
formation continue.
En Savoir Plus :
Mise en œuvre du dispositif CATEC : Certificat d'aptitude à travailler en espaces
confinés dans le domaine de l'eau potable et de l'assainissement R472
La limite d’âge pour postuler, la première fois, au certificat d’aptitude à l’hyperbarie de classe
0, I, pour la mention D est de 55 ans.
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259
Le contenu de cette formation est adapté à la nature des activités des travailleurs, à leur
niveau de responsabilité, de qualification et d’expérience professionnelles. Il est mis à jour
de manière constante en tenant compte de l’évolution des connaissances, des techniques et
de la réglementation.
Les formations initiales et de recyclage comportent une évaluation portant sur la validation
des acquis de la formation ; elle est organisée par l’organisme de formation qui a dispensé la
formation et est adaptée à la mention ou la classe visée par la formation
.
Elle comporte une évaluation :
- des connaissances théoriques acquises lors des séquences pédagogiques théoriques ;
- des savoir-faire, savoir-être et pratiques acquis lors des séquences pédagogiques
pratiques.
En Savoir Plus :
Certification hyperbare :
En Savoir Plus :
Certificat d’aptitude à manipuler les appareils de radiologie industrielle IRSN :
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260
En Savoir Plus :
Travaux à l’explosif - CPT Généralités OPPBTP Ouvrages Réf. D5 G 02 12
Mise à jour :11/2017
Explosifs utilisés dans le BTP : Fiches OPPBTP Réf. D5 F 07 13 Mise à jour : 06/2017
CERTIFICATIONS SPECIFIQUES :
Le SFETH (syndicat français entreprises travail en hauteur) a mis en place des certifications
qui permettent aux Cordistes de débuter dans le métier puis d’acquérir de l’expérience.
Cela permet aux professionnels d’évoluer au sein de la corporation par la reconnaissance
des compétences dans un ou plusieurs domaines de spécialité, Travaux Publics, Bâtiment
et/ou Industrie, nettoyage, événementiel, etc.
Les 3 CQP Cordiste représentent plus que de simples validations de niveaux et de
compétences.
En Savoir Plus :
Généralités sur les Cordistes :
- Certificat Certiphyto :
Depuis 10/ 2014 est obligatoire pour répandre des produits insecticides, pesticides,
phytosanitaires ; valable dix ans, il s'obtient au terme douze heures de formation réparties
sur deux jours.
Ces formations sont effectuées par des organismes agréés.
Le certificat individuel peut être obtenu soit par équivalence avec un diplôme délivré dans les
5 années précédentes, soit par une formation adaptée à chaque activité.
- Tous les usages de d’insecticides sont concernés, qu’ils soient agricoles, forestiers ou non
agricoles (parcs publics, cimetières, terrains de sport voiries, trottoirs, aéroports, voies
ferrées...).
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261
- Depuis 2016 le certificat Certiphyto doit être obligatoirement présenté pour l’achat
d’insecticides à usage professionnel.
En Savoir Plus :
Certificat individuel de produits phytosanitaires (Certiphyto) : Service Public Pro :
Objectifs :
Encadrer la profession et rendre obligatoire la possession d’un certificat individuel pour
chaque personne concernée.
Connaître le cadre réglementaire et identifier les risques des produits biocides 3D (santé et
environnement).
Il ne s’agit donc pas d’une formation pratique « métier » sur les techniques d’application et la
biologie des nuisibles.
Ce certificat est accessible via une formation réduite de 1 jour (pour les possesseurs d’un
Certiphyto) ou de 3 jours (pour les non-certifiés) et est délivré par le Ministère de
l’Environnement.
Dans le cas d’un nouvel embauché, l’employeur doit faire passer la formation dans les 3
mois suivant l’embauche.
Accès au certificat :
La détention du certificat est obligatoire depuis le 1er juillet 2015.
Les centres délivrant actuellement le Certiphyto (Travaux & Services ou Collectivités) sont
également habilités pour le certificat biocide, sous réserve de déclaration préalable au
Ministère de l’Environnement.
• CCP1 - Réaliser une prestation de service d'entretien manuel adaptée aux locaux,
aux surfaces et à leur utilisation = module 1.
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262
- Respect des protocoles liés à des environnements spécifiques dans les secteurs soumis à
des contraintes ou normes spécifiques
- Lavage mécanisé ou remise en état mécanisée des sols durs, des sols souples protégés ou
non et des surfaces textiles
- Utilisation d’une auto laveuse, d’une mono brosse, d’un injecteur extracteur … en lien avec
le cahier des charges (4 semaines).
Décret n°2007-737 du 7 mai 2007 impose à toutes les entreprises procédant à des opérations
de manipulation des fluides frigorigènes, la détention d’une attestation de capacité, elle est
délivrée pour une période de 5 ans.
Sont concernés : toutes les entreprises et les organismes qui procèdent à titre professionnel
à tout ou partie des opérations suivantes :
Les facteurs de risques professionnels sont liés à des contraintes physiques marquées, à un
environnement physique agressif, et à certains rythmes de travail susceptibles de laisser des
traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé des travailleurs.
- Travaux Hyperbares
- Travail de nuit
- Travail en équipes successives alternantes (travail posté)
- Travail Répétitif
- Travail Températures Extrêmes
- Travail au Bruit
Il permet au salarié, exposé à un ou plusieurs facteurs de ces risques à des degrés élevés
d’intensité et de durée, de bénéficier de l’ouverture de droits à la formation professionnelle,
au temps partiel ou encore à un départ anticipé à la retraite
concernant le C2P.
Au terme de chaque année civile, et au plus tard au titre de la paie du mois de décembre,
l’employeur effectue une déclaration dématérialisée auprès de l’organisme gestionnaire
au niveau local (CARSAT) dont dépend l’entreprise, pour déclarer (pour les travailleurs
titulaires d’un contrat de travail qui demeure en cours à la fin de l’année civil), le ou les
facteurs de risques professionnels auxquels ils ont été exposés, au-delà des seuils
fixés, au cours de l’année civile considérée.
Pour les travailleurs titulaires d’un contrat de travail d’une durée supérieure ou égale à
un mois, qui s’achève au cours de l’année civile, l’employeur déclare au plus tard lors de
la paie effectuée au titre de la fin de ce contrat de travail, le ou les facteurs de risques
professionnels auxquels ils ont été exposés.
- Les organismes gestionnaires peuvent procéder, ou faire procéder à des contrôles :de
l'effectivité et de l'ampleur de l'exposition aux facteurs de risques professionnels, ainsi que
de l’exhaustivité des données déclarées, sur pièces et sur place.
- Ces contrôles sont effectués par des agents assermentés et agréés, ou confiés à des
organismes habilités dans des conditions définies par décret.
Les organismes gestionnaires peuvent demander aux services de l'administration du travail
de leur communiquer toute information utile.
Le cas échéant, ils notifient à l'employeur et au salarié les modifications qu'ils souhaitent
apporter aux éléments ayant conduit à la détermination du nombre de points inscrits sur le
compte du salarié.
- Ce redressement ne peut intervenir qu'au cours des trois années civiles suivant la fin de
l’année au titre de laquelle des points ont été ou auraient dû être inscrits au compte
En cas de déclaration inexacte, le nombre de points est régularisé ; l'employeur peut faire
l’objet d'une pénalité prononcée par le directeur de l'organisme gestionnaire.
Les organismes gestionnaires enregistrent sur le compte, les points correspondant aux
données déclarées par le ou les employeurs.
- Pour les salariés titulaires d’un contrat de travail dont la durée est supérieure ou égale à
l’année civile, la déclaration donne lieu à l’inscription par l’organisme gestionnaire au niveau
national sur son compte professionnel de prévention de
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265
- Pour les salariés titulaires d’un contrat de travail dont la durée, supérieure ou égale à un
mois, débute ou s’achève en cours d’année civile, l’organisme gestionnaire au niveau
national agrège l’ensemble des déclarations transmises par le ou les employeurs et établit,
pour chaque facteur de risque professionnel déclaré, sa durée totale d’exposition en mois au
titre de l’année civile.
- Par dérogation aux dispositions, pour les assurés nés avant le 1er juillet 1956, les
points inscrits sont multipliés par deux.
1° Un point ouvre droit à 25 heures de prise en charge de tout ou partie des frais d’une
action de formation professionnelle continue : en vue d’accéder à un emploi non exposé
ou moins exposé ;
- Les vingt premiers points inscrits sont réservés à l’utilisation pour une action de
formation professionnelle continue
« Toutefois, pour les assurés nés avant le 1er janvier 1960 », aucun point n’est réservé à
l’utilisation pour une action de formation professionnelle continue
« Pour les assurés nés entre le 1er janvier 1960 et le 31 décembre 1962 inclus, les dix
premiers points inscrits, sont réservés pour une action de formation professionnelle
continue
- La demande d’utilisation des points ne peut intervenir qu’à compter de l’inscription des
points sur le compte professionnel de prévention
- La demande d’utilisation des points inscrits sur le compte professionnel de prévention est
effectuée en ligne par le titulaire du compte, sur le site dédié à cet effet, dans les
formes et avec les justifications nécessaires
- Elle peut aussi être adressée par le titulaire du compte à l’organisme gestionnaire au
niveau local dans le ressort duquel se trouve sa résidence ou, en cas de résidence à
l’étranger, son dernier lieu de travail en France.
La demande adressée à un organisme gestionnaire autre que celui de la résidence de
l’assuré est transmise à cette dernière.
- Un récépissé est donné au demandeur.
- Lorsque le titulaire d’un compte professionnel de prévention veut abonder son compte
personnel de formation, il joint à sa demande de formation, un document précisant le
nombre d’heures qu’il souhaite consacrer à sa formation au titre des heures acquises.
Ce document comporte également des éléments : précisant le poste occupé par le salarié et
la nature de la formation demandée, afin de permettre d’apprécier l’éligibilité de la formation.
- Une fois la demande d’utilisation des points effectuée, les points correspondant à
l’utilisation voulue par le titulaire, sont réservés et ne peuvent être affectés à une autre
utilisation jusqu’à la décision de l’organisme
- L’acceptation de la demande par cet organisme gestionnaire permet l’utilisation de ces
points, et le règlement des sommes afférentes à chaque utilisation permet de solder le
compte de ces points ; le silence gardé pendant plus de quatre mois par l’organisme
gestionnaire, sur une demande d’utilisation des points, vaut rejet de cette demande.
.
Les organismes gestionnaires versent directement les sommes : soit aux financeurs des
actions de formation professionnelle, (après avoir reçu une attestation ; indiquant que la
formation a été effectivement suivie et a fait l’objet d’un règlement) ; soit aux employeurs
concernés (temps partiel) ; soit au régime de retraite compétent.
Le montant de l’heure de formation financée est fixé au regard du coût réel de la formation
dans la limite d’un plafond déterminé par un arrêté des ministres chargés des affaires
sociales, du budget et de la formation professionnelle.
Toutefois, lorsque le coût de l’heure de formation excède ce plafond, une valorisation
monétaire supplémentaire des heures de formation, dans la limite du plafond, peut être
accordée sur demande du salarié, par la prise en compte d’heures abondées sur le compte
personnel de formation non utilisées pour cette formation ou par la mobilisation d’un nombre
de points supplémentaires du compte professionnel de prévention.
L'action du salarié en vue de l'attribution de points ne peut intervenir qu'au cours des deux
années civiles suivant la fin de l'année au titre de laquelle des points ont été ou auraient dû
être portés au compte.
- En cas de désaccord sur le nombre de points qui lui a été communiqué par l’organisme
gestionnaire au niveau local, à partir des données déclarées par l’employeur ou lorsqu’il n’a
reçu aucune information à la date mentionnée, et que cette situation résulte d’un différend
avec son employeur sur l’exposition elle-même, le salarié doit, préalablement à la saisine
de l’organisme, porter sa réclamation devant l’employeur.
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267
- Cette réclamation est adressée à l’employeur par tout moyen permettant d’en attester la
date de réception.
- Le salarié a deux mois après la décision expresse ou implicite de rejet de l’employeur pour
porter sa réclamation devant l’organisme gestionnaire au niveau local par tout moyen
permettant d’en attester la date de réception.
- L’accusé de réception envoyé par l’organisme gestionnaire au salarié indique qu’à défaut
de réponse dans le délai de six mois à compter de la réception, sa réclamation est réputée
rejetée et est susceptible d’être contestée devant le tribunal des affaires de sécurité sociale
dans un délai de deux mois.
- Le délai de six mois est porté à neuf mois lorsque l’organisme gestionnaire estime
nécessaire de procéder à un contrôle sur place de l’effectivité ou de l’ampleur de l’exposition.
Il en informe alors l’assuré par tout moyen permettant d’en attester la date de réception.
« Le salarié peut saisir le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) dans le délai de
deux mois suivant la notification de la décision de rejet explicite de l’organisme gestionnaire
ou la date de la décision implicite de rejet.
En Savoir Plus :
Compte professionnel Prévention :
- La protection collective sera toujours mise en place prioritairement par rapport aux
EPI ; on s’orientera vers des EPI lorsqu’il existe des risques résiduels contre lesquels il est
impossible de lutter totalement par des moyens techniques de protection collective, ou par des
mesures, méthodes ou procédés d’organisation de travail.
Ces équipements de travail seront choisis en fonction des conditions et des caractéristiques
particulières du travail après évaluation des risques, ils devront être les plus efficaces
possibles contre les risques encourus, au regard de la situation de travail.
On entend par équipements de protection individuelle (EPI), les dispositifs ou moyens mis en
œuvre dans le but de protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer la
sécurité ou la santé d’un salarié.
Les équipements de protection individuelle (EPI) connectés envahissent le marché
depuis 2017/2018.
Fourniture gratuite d'EPI, conformes à la réglementation : (marquage CE sur
l'équipement), après une période d’essai de 2 à 5 jours, dans les conditions habituelles de
travail, ce qui permet de repérer les contraintes de l’activité qui auraient pu échapper à
l’analyse des risques, ainsi que les facteurs individuels liés à la morphologie et à certaines
postures, ainsi que le côté esthétique de la protection, important pour le port ultérieur par les
salariés.
- Chaque EPI doit être accompagné d’une notice d’instructions rédigée en français, avec
un certain nombre de données : dont la date ou le délai de péremption.
- Information sur les risques contre lesquels l’EPI protège les salariés, consignes
d’utilisation compréhensibles : formation adéquate (consignée dans le dossier du
personnel, affichage des consignes de sécurité, règlement intérieur)
Elle pourra durer quelques minutes pour des équipements simples (lunettes, masques jetables
etc..) à plusieurs heures pour des équipements plus sophistiqués : appareil de protection
respiratoire ; ARI (appareil respiratoire isolant) ; système de protection antichute, combinaison
de protection.).
Cour de cassation, 2e chambre civile, 9 mars 2017, n° 16-11.656 (l’employeur qui n’équipe
pas ses salariés du matériel de sécurité nécessaire commet une faute inexcusable)
- Condition d'entretien, de mise à disposition, de renouvellement :
Un vêtement souillé peut devenir dangereux : amoindrissement de la signalisation si vêtement
à haute visibilité ; inflammation du vêtement protégeant contre la chaleur si souillure par
hydrocarbures ; contamination par contact si le vêtement est souillé par un produit chimique,
le nettoyage des vêtements de travail et de protections est à la charge de l’employeur.
Une attention particulière sera portée aux EPI présentant une obligation de contrôle périodique
ou une date de péremption (casque, masque jetable, système de protection anti chute).
En Savoir
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269
Les équipements de protection individuelle sont classés en 3 catégories selon leur nature
de protection.
Catégorie 1 regroupe les risques mineurs.
Catégorie 2 les risques intermédiaires
Catégorie 3 les risques graves ou mortels ; les équipements de protection individuelle de
catégorie 3 doivent être soumis à des vérifications générales chaque année.
Il existe des logiciels accessibles en ligne depuis n’importe quel ordinateur, tablette ou
smartphone, pour permettre de gérer tous les EPI de l’entreprise (résultats de conformité,
état, etc.) et ainsi de répondre aux exigences législatives. Quel que soit le métier, la taille de
l’entreprise ou la marque de l’équipement, le service s’adapte à l’activité des utilisateurs.
Doté d’une interface simple, il permet d’enregistrer et classer tous les équipements, quels
que soient sa marque ou son type.
- Lorsque le salarié est un intérimaire, l’entreprise de travail temporaire (ETT) stipule dans le
contrat de mise à disposition, les EPI fournis : le plus souvent casque et chaussures de
sécurité ; l’entreprise utilisatrice (EU) fournissant les EPI spécifiques au poste de travail.
- La mise en place d’un distributeur automatique d’EPI améliore la mise à disposition des
équipements et renforce le port des protections individuelles au poste de travail ; ainsi
un rapport automatique de consommations est réalisé par salarié, et le suivi des commandes
d’EPI se fait informatiquement.
- Un salarié qui ne respecte pas les règles de sécurité et donc qui ne met pas son
équipement de protection (EPI)peut être sanctionné : suivant la gravité de la faute, la
sanction peut aller du simple avertissement au licenciement disciplinaire.
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270
L’obligation de sécurité du salarié s’apprécie en fonction de deux critères : les fonctions qu’il
occupe et ses compétences.
En Savoir Plus :
Principales vérifications des équipements de travail, des EPI et des installations pour
les entreprises du BTP Fiches - Réf. A1 F 04 18
Casque de Protection :
Norme EN 397, avec une coiffe en bandeau textile (nettoyée et changée régulièrement)
épousant bien la boîte crânienne , préférable à une coiffe plastique rigide et donc inconfortable,
avec des évents assurant la ventilation :appréciable en période chaude (interdits pour les
électriciens et les soudeurs), équipé d’une molette de réglage ou d’une jugulaire, pouvant être
équipé d’un écran facial anti projection; une gouttière périphérique est appréciable pour les
travaux sous la pluie ; en période très chaude :, on pourra insérer, dans la coiffe du casque,
un textile réfrigérant type sommet de tête ou sommet de tête avec saharienne apportant une
protection supplémentaire contre les rayons solaires (rafraichissant de 6 à 12° la tête de
l’utilisateur).
Des mentions doivent figurer sur le casque : numéro de la norme européenne, nom du
fabricant, l’année et le trimestre de fabrication, le matériau de la calotte ce qui permet de
déterminer sa durée de vie.
Pour les travaux souterrains, pas de visière mais équipement avec une lampe frontale.
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271
Dorénavant certains casques sont munis d’un porte badge permettant d’y insérer la carte
professionnelle
On s’achemine à l’heure actuelle : vers des casques communiquant : pouvant détecter tout
réseau électrique à haut voltage ; micro et écouteurs intégrés, permettant des conversations
radios en environnement bruyant ;
- Le casque intelligent connecté arrive sur les grands chantiers (majors du BTP) : casque
pourvu de deux écrans semi-transparents avec double cameras, capables de diffuser à tout
moment, tout type d’information en réalité augmentée, mais aussi cartographie 3D,
itinéraire…
En Savoir Plus :
Pour les travaux d’intérieur, ou les opérations de maintenance : il existe aussi des
casquettes de protection antichoc en coque polyéthylène réticulée légère avec coiffe intérieure
réglable, permettant aux opérateurs d’accéder plus facilement à certains postes de travail en
évitant les heurts avec des matériaux durs et immobiles pouvant provoquer des plaies ou
traumatisme du cuir chevelu. Elles ne sont pas destinées à protéger des chutes d’objets, ou
des charges en mouvement.
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272
Pour les cordistes : casque léger muni de trous de ventilation sur les côtés, avec une
jugulaire résistante, un système de réglage précis du tour de tête, pouvant être muni de
protections auditives, visière de protection et si besoin d’une lampe frontale ; doit répondre à
la norme EN 12492 propre à l’escalade, en plus de la norme EN 397 ;
Pour les travaux routiers (produits noirs) : semelle résistante à la chaleur par contact et
aux hydrocarbures (néotril,tiftane), isolation contre la chaleur.
Pour les travaux publics, VRD, gros œuvre : chaussures type brodequin, en cuir hydrofuge,
isolation de la semelle contre le froid, anti perforation, protection des métatarses ou bottes
PVC EN 345-1 avec semelle isolante contre le froid.
Pour les travaux d’intérieur : haute ou basse, semelle anti perforation, embout composite.
Pour l’électricien, chaussure isolante à l’électricité (norme EN ISO 20345 S1 PI) haute ou
basse.
Lors du travail sur cordes, le port de guêtres permet de retarder la sensation de froid au niveau
des jambes.
Depuis peu 2017/2018, sont développées des semelles connectées qui permettent la
géolocalisation des porteurs de ces chaussures, jouant le rôle de PTI/DATI, pour les
travailleurs isolés grâce à une technologie GPS /GSM intégrée
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273
Un grand nombre de personnes travaillent seules dans le BTP et les activités connexes, et
n’ont souvent pas de moyens d’alerter si elles sont en situation de danger.
Un bon objet connecté se fait oublier, les données récoltées restent la propriété du client et
respectent la loi RGPD
- Pour les travaux en zone humide ou boueuse : bottes avec coquille avant de protection,
semelle anti perforation.
En Savoir Plus :
Nettoyage et hygiène des bottes Fiches OPPBTP - Réf. H3 F 02 13 Mise à jour :06/2017
Protection yeux/visage :
Ecran facial, lunettes à coques latérales évitant les projections solides ; elles doivent
comporter un marquage « CE » et être normalisée NF EN 166 pour la spécification ; oculaires
en polycarbonate matériau qui résiste aux chocs (peuvent être traités anti rayures et antibuée).
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274
-Des lunettes à réalité augmentée, capables d’afficher des plans d’exécution, vont arriver
sur le marché prochainement.
- Développement de lunettes intégrant de l’intelligence artificielle dans leur monture,
permettant de détecter l’endormissement au volant, et prochainement la détection de
chutes
- Pour le soudage au chalumeau oxyacétylénique : lunettes de protection équipées de verres
teintées filtrants (NF EN 169, 170, 171, et 175).
Pour le soudage à l’arc privilégier les masques ou les casques équipés de filtres à cristaux
liquides ou dotés de cassette optoélectronique, avec un système de ventilation assistée.
En Savoir Plus :
Protection Respiratoire :
La nature des polluants, le type de chantier, le mode opératoire et la durée d’intervention vont
déterminer le choix du système de protection respiratoire.
Le demi masque filtrant (recouvrant : nez, bouche, menton), et le masque complet
(recouvrant : yeux, nez, bouche, menton) sont des pièces faciales dont l’efficacité repose sur
l’étanchéité au visage, empêchant l’atmosphère ambiante de pénétrer à l’intérieur de
l’appareil ; plusieurs tailles doivent être proposées aux opérateurs garantissant le meilleur
ajustement possible.
Le port d’une barbe (y compris courte), de favoris, ou une éruption cutanée, créent une surface
irrégulière sur le visage, nuisant à l’efficacité de l’étanchéité de la pièce faciale et donc rendant
non opérationnelle la protection respiratoire ; dans ces cas choisir des cagoules.
1 /Appareil filtrant : épure l’air ambiant contaminé par l’intermédiaire d’un filtre adapté, il
est généralement constitué d’une pièce faciale enveloppant de manière plus ou moins large
les voies respiratoires (nez, bouche), un appareil filtrant ne produit pas d’oxygène, il ne
doit jamais être utilisé dans une atmosphère appauvrie en oxygène.
Un appareil peut être filtrant
- contre des poussières ou des aérosols : suspension de particules solides ou liquides dans
un milieu gazeux.
- contre des gaz et vapeurs
On distingue :
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275
- Appareil filtrant à ventilation libre : lorsque le passage de l’air au travers du filtre est
assuré uniquement du fait des échanges respiratoires du porteur de l’appareil (pièce
faciale filtrante : un demi masque jetable avec ou sans valve expiratoire ; ou un demi
masque non jetable, équipé de filtre(s) jetable(s) ; ou un masque complet avec filtre(s)
jetable(s).
Les filtres anti poussières et anti aérosols (norme EN 149) marquage : CE, classe d’efficacité
:
3 classes d’efficacité : FFP1ou P1 (faible efficacité) arrête au moins 80% des aérosols)
FFP2ou P2 (efficacité moyenne) arrête au moins 94% des aérosols ; FFP3 ou P3 (haute
efficacité) arrête au moins 99,95% des aérosols, en fonction de l’empoussiérage le filtre va
progressivement se colmater et opposer une résistance au passage de l’air, c’est cette gêne
respiratoire qui va définir le temps d’utilisation et donc sa fréquence de remplacement.
Les filtres anti-gaz sont différents selon la nature des gaz ou vapeurs, leur marquage comporte
une lettre accompagnée d’une bande de couleur particulière, spécifique d’un gaz ou d’une
famille de gaz ou de vapeurs
EX : (A1, A2 ou A3 marron : pour les gaz et vapeurs organiques dont le point d’ébullition est
> à 65° ;
AX marron : composés organiques à bas point d’ébullition < à 65° ;
Type B1, B2 ou B3 gris : gaz et vapeurs inorganiques (excepté CO)
E1, E2 ou E3 jaune : S02 et autres gaz et vapeurs acides ;
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276
Il existe aussi des filtres dit mixtes destinés à protéger contre plusieurs familles de gaz
(juxtaposition de lettres de marquage, de couleurs et de classe de filtre) : A2 B2 marron+ gris
filtre mixte contre les gaz et vapeurs organiques et inorganiques de classe 2.
Il est classé en fonction de l’étanchéité de l’appareil complet, et désigné par les lettres TH
(Turbo Hood) si la pièce faciale est une cagoule ou un casque ; TM (Turbo Mask), si la pièce
faciale est un masque complet ou demi masque, ces lettres sont suivies de la classe de
l’appareil ex : TH1P (arrête 90% des aérosols) TH2P (98% des aérosols) TH3P (99 ,8% des
aérosols).
TM1P (arrête 95% des aérosols) TM2P (99,5% des aérosols) TM3P (99,95% des aérosols),
ces valeurs diffèrent des classes d’efficacité définies pour les filtres P1 P2 : P3. On veillera à
n’utiliser que les filtres préconisés par le fabricant testé avec l’appareil employé.
En Savoir Plus :
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277
En Savoir Plus :
Gants :
Dans le cas où les mains sont exposées à un risque, elles doivent être protégées ; la sélection
de gants adaptés aux risques, ainsi qu’une utilisation et un entretien appropriés peuvent
permettre d’éviter les blessures
La sélection des gants de protection est un délicat compromis entre la protection nécessaire
contre les différents risques présents, mécaniques et autres, et un ensemble de considérations
relatives à la fonctionnalité et au confort
Les risques mécaniques : sont : la coupure, la perforation, la piqûre par les aiguilles
médicales et l’abrasion.
Les risques chimiques : la main doit être protégée contre le produit chimique lui-même : le
gant doit donc constituer une barrière imperméable pendant une période donnée contre la
pénétration du produit chimique.
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278
Pour les maçons : les travaux exposent à des risques de coupures et d’abrasion
(manipulation des agglos, briques), et aussi à des brulures chimiques ; le ciment et le béton
sont classés dangereux : poudre de ciment, béton, mortier frais, adjuvants, résines : le
ciment humide (béton et mortier frais sont très alcalins et donc très corrosif et irritant ), gants
en polyamide composite, avec enduction latex sur la paume et le dos de la main pour une
bonne étanchéité, permettant un bon grip pour la préhension des matériaux.
Pour les soudeurs : prévoir des gants en cuir avec manchettes traité anti chaleur.
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279
Pour les mécaniciens : lors utilisation d’hydrocarbures aromatiques et chlorés : port de gants
en alcool polyvinylique (PVA) ; pour les éthers de glycol : gants en caoutchouc butyle ; pour
les huiles de moteur : gants en nitrile.
En Savoir Plus :
Les qualités d’un protecteur anti bruit : son efficacité, un bon ajustement permettant au conduit
auditif d’être obstrué, son confort et sa légèreté, sa facilité d’utilisation sa compatibilité avec le
port d’autres EPI.
Bouchons moulés, casque antibruit, bouchons montés sur arceau, bouchons en mousse ; et
dernièrement de nouveaux bouchons à modulation sonore garantissent une protection
efficace contre les bruits impulsionnels élevés, tout en amplifiant les bruits faibles
environnants.
Ils permettent ainsi aux opérateurs de rester en contact avec leur environnement, même dans
un milieu bruyant, tout en préservant leur capital auditif. Bouchons sans prise d’empreinte,
nettoyables, réutilisables et rechargeables dans un boitier étanche, proposant différents
niveaux d’atténuation, de 32 à 38 DB.
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280
- Pour les milieux bruyants, (chantiers) travaux souterrains, il existe des protections auditives
moulées, avec un micro laryngophone qui capte la voix sans capter les bruits environnants
-Il existe aussi des bouchons qui analysent l’intensité sonore ressentie directement dans
l’oreille (PICB portée), et avertissent l’utilisateur en temps réel, s’il a dépassé le seuil
journalier autorisé grâce à son système de dosimétrie intégré. :
En Savoir Plus :
Le système de protection antichute marquage CE, est accompagné d’une notice d’instruction
expliquant le fonctionnement du système (points d’ancrage, dispositifs d’amarrage) et les
modalités d’utilisation.
Se compose de :
1 /un système d’arrêt de chute : ne permettant pas une chute de plus d’un mètre, qui
comprend deux éléments :
Un harnais complet (Norme EN 361) avec bretelles, cuissardes et deux points d’attache
conseillés d’un point de vue ergonomique (dorsal et ventral) ; pour éviter toute gêne de
l’opérateur dans son travail, il devra être choisi en fonction de la taille de ce dernier ;
Un système de liaison doté d’un absorbeur d’énergie, soit un enrouleur antichute à rappel
automatique EN 360, soit une longe (simple ou double) avec absorbeur d’énergie (longueur
de la longe ne doit pas dépasser 2 m).
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281
2/ un point d’ancrage : (Norme NF EN 795) soit fixe, soit provisoire (ligne de vie) dont la
résistance doit être contrôlée.
3/ un harnais antichute : (Norme EN 361) : tout harnais détérioré doit être
changé ; vérification régulière par un membre de l’entreprise (au moins un contrôle visuel
avant chaque utilisation par l’utilisateur) ; une vérification générale est obligatoire une fois/an
par le fabricant, avec inscription dans le registre de sécurité.
Actuellement : une puce peut être intégrée au harnais, évaluant le degré d’usure et ainsi
de gérer l’entretien ou le remplacement.
Depuis peu un fabricant a développé un harnais antichute intégrant un gilet réfléchissant
Travail toujours en équipe ; le porteur d’un harnais de sécurité ne doit jamais être travailleur
isolé.
Pour les travaux en zone ATEX : système de liaison doté d’un enrouleur antistatique et un
point d’ancrage relié à la terre.
Pour le soudeur : harnais spécifique en Kevlar.
Pas de stockage aux UV, ni à l’humidité.
Pour les travaux en hauteur à proximité de l’eau : harnais intégral antichute doté d’un gilet de
sauvetage gonflable incorporé, la technologie de gonflage automatique s’active avec la
pression de l’eau évitant tout déclenchement intempestif.
En Savoir Plus :
Vêtements de protection :
Il doit être examiné sur son lieu réel d’utilisation.
Protège-t-il réellement contre les risques présents sur le lieu de travail, par exemple contre les
substances chimiques utilisées ou contre les effets de la chaleur ? Le vêtement de protection
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282
doit être testé et évalué par les collaborateurs ; prévoir les frais d'entretien (lavage, traitement
du textile) par des professionnels.
- Pantalon de travail : destiné à protéger le salarié contre les salissures liées au travail
(combinaison, ou 2 pièces veste/pantalon en coton ou similaire) non flottant évitant les
accrochages, pouvant intégrer des protections.
Au niveau des genoux, des poches permettant d’insérer une plaque viscoélastique de type
HYGROVET ; la plaque :
• Assure une bonne répartition des pressions quel que soit le poids et la position de
travail.
• Est facile à mettre en place et à enlever, stable et peu encombrante.
• Est légère et confortable en position agenouillée comme debout
• Assure, de plus, une protection supplémentaire aux vêtements contre les produits
utilisés (ciment, résines…) ; et au niveau des coudes un renfort pour travaux en appui.
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Blouson chauffant lavable et pouvant être séché : composé de résistances en carbone situées
entre un tissu externe étanche à l’eau et une doublure intérieure isolante qui diffuse de la
chaleur (modes : fort, moyen, faible) deux zones sont chauffées : torse et dos ; elles peuvent
être réglées de manière indépendante ; blouson équipé d’un port USB, permettant la recharge
de la batterie (autonomie 8h)
- Chaleur : vêtements couvrants à maille serrée en coton léger et aéré ou fibres nouvelles-
permettant l'élimination de la transpiration par évaporation, de couleur claire, amples, couvrant
si possible bras et avant-bras, un pantalon, ne jamais travailler torse nu, et en short risque
des rayons UV); lunettes de soleil avec verres teintés à protection UV 100% enveloppantes ;
un couvre-chef selon les activités : casque, casquette avec visière, chapeau à large bord, on
pensera aussi à protéger la nuque.
- Vêtement résistant au feu :(Norme NF EN 4701 soudeur) : (travaux étanchéité, soudage,
travaux routiers : enrobés.), pour le soudage, les vêtements de protection doivent être en cuir
ou en toile ignifugée (tablier, manchettes, guêtres).
Actuellement sont développés des Gilets Connectés, équipés de LED haute visibilité,
- permettent à son porteur d’être alerté d’un danger imminent dans des zones précises de
risques du chantier :
Alertes lors de la détection d’une situation de travail anormale : (ex : un compagnon fait un
nombre important de km par jour car le stockage des matériaux est trop éloigné du poste de
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284
Gants : pour les travaux sous tension, des gants isolants marqués d’un triangle double (norme
EN 60903 classes 0 à 3), à vérifier tous les six mois ; pour les opérations de percement, des
gants répondant à la norme EN 10819
Casque isolant et antichoc en polyéthylène (norme NF : EN 397),
Écran facial anti-UV pour la protection contre les arcs électriques et les courts circuits, et pour
les travaux de consignation ou de mesurage (norme NF EN 166)
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285
Protège- bras isolants (norme NF : EN 60 984) ; ou vêtements contre les risques liés aux arcs
électriques (EPI catégorie 3)
Ne pas porter d’objet métallique (bijou, montre).
Une réflexion autour du développement de ces robots et des enjeux qu’ils entraînent
concernant la santé et sécurité au travail est nécessaire.
En expérimentation, ils commencent à être testés ; ce sont des systèmes mécaniques qui
secondent l’opérateur, en l’aidant physiquement dans l’accomplissement de ses tâches
souvent éprouvantes, afin de diminuer les TMS, et la pénibilité ; ce robot d’assistance
physique, ne doit en aucun cas, être trop lourd, entraver, gêner l’opérateur (source
d’accident), ou amplifier beaucoup trop, certains mouvements (ce qui pourrait avoir des
répercussions néfastes pour la santé de l’opérateur).
- Des machines conduites à distance existent déjà sur certains chantiers : démolition et
sciage, projection béton, interventions en milieux hostiles.
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En Savoir Plus :
Utilisation des robots d'assistance physique à l'horizon 2030 en France
Prospectives en santé et sécurité au travail : INRS VEP 1 ; 1
Avant chaque utilisation : les APR font l’objet d’un contrôle : de l’état général, du bon
fonctionnement, d’un test d’étanchéité permettant de vérifier que la pièce faciale est
correctement ajustée par le travailleur.
Après chaque utilisation : les APR sont décontaminées ; vérification de leur état général, de
leur bon fonctionnement, de leur maintien en conformité ; et à minima tous
Les dates de changement des filtres des APR sont consignées dans le registre de sécurité.
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- Demi-masque filtrant à usage unique FFP3 (port limité aux interventions de sous-section 4,
d’une durée de moins de 15 minutes)
- Ou APR filtrant avec demi -masque ou masque complet équipé de filtres P3
- Ou APR filtrant à ventilation assistée TM2P avec demi-masque
- APR filtrant à ventilation assistée TM3P avec masque complet assurant en permanence une
surpression dans le masque (débit minimum 160l/min)
- Ou APR isolant à adduction d’air comprimé respirable à débit continu de classe 4 assurant
un débit minimum de 300l/min minimum avec masque complet
- Ou APR isolant à adduction d’air comprimé respirable à la demande à pression positive avec
masque complet permettant d’atteindre le cas échéant un débit supérieur à 300l/min.
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- APR isolant à adduction d’air comprimé respirable à débit continu de classe 4 assurant un
débit minimum de 300l/min minimum avec masque complet
- Ou APR isolant à adduction d’air comprimé respirable à la demande à pression positive avec
masque complet permettant d’atteindre le cas échéant un débit supérieur à 300l/min.
- Vêtement de protection ventilé étanche aux particules.
Après chaque utilisation les consommables (combinaisons, gants, masques jetables) sont
traités comme des déchets
Une attestation doit être obligatoirement remise au salarié à son départ de l’entreprise,
quel qu’en soit le motif, pour lui permettre de bénéficier d’un suivi médical post exposition
ou d’un suivi médical post professionnel
En Savoir Plus :
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FORMATION AMIANTE :
Pour affecter un travailleur à des travaux de retrait ou de confinement de matériaux contenant
de l’amiante (sous-section 3) ; ou toute intervention susceptible de provoquer l’émission de
fibres d’amiante (sous-section 4) : l’employeur lui assure préalablement une formation adaptée
à ses activités et aux procédés mis en œuvre ; à l’issue de cette formation le salarié reçoit une
attestation de compétence
Il y a 3 niveaux de formation :
1 /une formation préalable : obligatoire avant la première intervention susceptible d’exposer
le salarié à l’amiante, conditionnée à la présentation à l’organisme de formation : d’un
document attestant l’’aptitude médicale au poste de travail (prenant en compte les
spécificités relatives au port des équipements de protection respiratoire) ;
2/ une formation de premier recyclage :
À réaliser 6 mois après la formation préalable ;
A pour objectif de s’assurer que le travailleur a assimilé les enseignements de la formation
préalable, notamment au regard du retour d’expérience issu de sa première période d’exercice
professionnel dans le domaine de l’amiante, et de renforcer les aspects de prévention liés aux
risques liés à l’amiante
3/ une formation de recyclage : à réaliser au plus tard 3 ans après la formation de
recyclage précédente ; elle permet de mettre à jour ses connaissances en tenant compte de
l’évolution des techniques et de la réglementation.
4/ une formation de mise à niveau : obligatoire pour tout travailleur sous l’emprise de l’ancien
arrêté de 04/2005.
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