Côte d’Ivoire
2) Sont considérés comme impôts sur le revenu et 5) Les autorités compétentes des Etats contractants
sur la fortune, les impôts perçus sur le revenu total, se communiqueront en temps utile les modifica-
sur la fortune totale ou sur des éléments du revenu tions essentielles apportées à leurs législations fis-
ou de la fortune, y compris les impôts sur le mon- cales respectives.
tant global des salaires payés par les entreprises.
Art.3.- Définitions générales
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la pré- 1) Au sens de la présente Convention, à moins que
sente Convention sont : le contexte n’exige une interprétation différente :
• 1° en ce qui concerne la République fédérale • a) les expressions « un Etat Contractant » et l’
d’Allemagne : « autre Etat contractant » désignent, suivant le
- a) l’impôt sur le revenu (Einkommens- contexte, la République fédérale d’Allemagne
teuer) ; ou la République de Côte d’Ivoire, et, em-
- b) l’impôt sur les sociétés (Korperschaft- ployées dans un sens géographique, le terri-
steuer) ;
toire d’application de la législation fiscale de Etat que pour les revenus de sources situées dans
l’Etat concerne ; cet Etat ou pour la fortune qui y est située.
• b) le terme « personne » comprend les person-
nes physiques et les sociétés ainsi que tous au- 2) Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1,
tres groupements de personnes ; une personne physique est un résident des deux
• c) le terme « société » désigne toute personne Etats contractants, sa situation est réglée de la ma-
morale ou toute entité qui est considérée nière suivante :
comme une personne morale aux fins • a) cette personne est considérée comme un
d’imposition ; résident de l’Etat ou elle dispose d’un foyer
• d) les expressions « entreprise d’un Etat d’habitation permanent ; si elle dispose d’un
contractant » et « entreprise de l’autre Etat foyer d’habitation permanent dans les deux
contractant » désignent respectivement une en- Etats elle est considérée comme un résident de
treprise exploitée par un résident d’un Etat l’Etat avec lequel ses liens personnels et éco-
contractant et une entreprise exploitée par un nomiques sont les plus étroits (centre des inté-
résident de l’autre Etat contractant ; rêts vitaux) ;
• e) le terme « nationaux » désigne : • b) si l’Etat ou cette personne a le centre de ses
- aa) en ce qui concerne la République fédé- intérêts vitaux ne peut pas être déterminé, ou si
rale d’Allemagne, tous les Allemands au elle ne dispose d’un foyer d’habitation perma-
sens de l’article 116, paragraphe 1, de la nent dans aucun des Etats, elle est considérée
Loi fondamentale pour la République fé- comme un résident de l’Etat ou elle séjourne
dérale d’Allemagne, ainsi que toutes les de façon habituelle ;
personnes morales, toutes les sociétés de • c) si cette personne séjourne de façon habi-
personnes et tous les autres groupements tuelle dans les deux Etats ou si elle ne séjourne
de personnes constitués conformément à la de façon habituelle dans aucun d’eux, elle est
législation en vigueur dans la République considérée comme un résident de l’Etat dont
fédérale d’Allemagne ; elle possède la nationalité ;
- bb) en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, • d) si cette personne possède la nationalité des
toutes personnes physiques qui possèdent deux Etats ou si elle ne possède la nationalité
la nationalité ivoirienne et toutes les per- d’aucun d’eux, les autorités compétentes des
sonnes morales, sociétés de personnes et Etats contractants tranchent la question d’un
associations constituées conformément à commun accord.
la législation en vigueur dans la Républi-
que de Côte d’Ivoire. 3) Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1,
• f) l’expression « autorités compétentes » dési- une personne autre qu’une personne physique est
gne : un résident des deux Etats contractants, elle est
- en ce qui concerne la République fédérale considérée comme un résident de l’Etat ou son
d’Allemagne, le Ministre fédéral des Fi- siège de direction effective est situé.
nances ;
- en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le Mi- Art.5.- Établissement stable
nistre des Finances ou son délégué. 1) Au sens de la présente Convention, l’expression
« établissement stable » désigne une installation
2) Pour l’application de la Convention par un Etat fixe d’affaires par l’intermédiaire de laquelle une
contractant toute expression qui n’y est pas définie entreprise exerce tout ou partie de son activité.
a le sens que lui attribue le droit de cet Etat concer-
nant les impôts auxquels s’applique la Convention, 2) L’expression « établissement stable » comprend
à moins que le contexte n’exige une interprétation notamment :
différente • a) un siège de direction ;
• b) une succursale ;
Art.4.- Résident • c) un bureau ;
1) Au sens de la présente Convention, l’expression • d) une usine ;
« résident d’un Etat contractant » désigne toute • e) un magasin de vente ;
personne qui, en vertu de la législation de cet Etat, • f) un atelier ;
est assujettie à l’impôt dans cet Etat, en raison de • g) une mine, un puits de pétrole ou de gaz, une
son domicile, de sa résidence, de son siège de di- carrière ou tout autre lieu d’extraction de res-
rection ou de tout autre critère de nature analogue. sources naturelles ;
Toutefois, cette expression ne comprend pas les
personnes qui ne sont assujetties à l’impôt dans cet
• h) une installation fixe d’affaires utilisée aux 7) Une entreprise n’est pas considérée comme
fins de réunir des informations lorsque cette ayant un établissement stable dans un Etat contrac-
activité est l’objet même de l’entreprise ; tant du seul fait qu’elle y exerce son activité par
• i) une installation fixe d’affaires utilisée à des l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire
fins de publicité lorsque cette activité est général ou de tout autre agent jouissant d’un statut
l’objet même de l’entreprise. indépendant, à condition que ces personnes agis-
sent dans le cadre ordinaire de leur activité Toute-
3) Un chantier de construction ou de montage ne fois, si intermédiaire dispose habituellement dans le
constitue un établissement stable que si sa durée dernier Etat d’un stock de marchandises apparte-
dépasse six mois. nant à l’entreprise au moyen duquel il exécute
régulièrement les commandes qu’il a reçues pour le
4) Nonobstant les dispositions précédentes du pré- compte de l’entreprise, celle-ci est considérée
sent article, on considère qu’il n’y a pas comme y ayant un établissement stable.
« établissement stable » si :
• a) il est fait usage d’installations aux seules 8) Le fait qu’une société qui est un résident d’un
fins de stockage ou d’exposition de marchan- Etat contractant contrôle ou soit contrôlée par une
dises appartenant à l’entreprise ; société qui est un résident de l’autre Etat contrac-
• b) des marchandises appartenant à l’entreprise tant ou qui y effectue des opérations commerciales,
sont entreposées aux seules fins de stockage ou que ce soit par intermédiaire d’un établissement
d’exposition ; stable ou non, ne suffit pas, en même, à faire de
• c) des marchandises appartenant à l’entreprise l’une quelconque de ces deux sociétés un établis-
sont entreposées aux seules fins de transforma- sement stable de l’autre.
tion par une autre entreprise ;
• d) une installation fixe d’affaires est utilisée, Art.6.- Revenus immobiliers
pour l’entreprise, aux seules fins de publicité, 1) Les revenus qu’un résident d’un Etat contractant
de fourniture d’informations, de recherches tire de biens immobiliers (y compris les revenus
scientifiques ou activités analogues qui ont un des exploitations agricoles ou forestières) situés
caractère préparatoire. dans l’autre Etat contractant, sont imposables dans
cet autre Etat.
5) Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et
2 lorsqu’une personne - autre qu’un agent jouissant 2) L’expression « biens immobiliers » a le sens que
d’un statut indépendant auquel s’applique le para- lui attribue le droit de l’Etat contractant ou les
graphe 7 - agit pour le compte d’une entreprise, biens considérés sont situés. L’expression com-
cette entreprise est considérée comme ayant un prend en tout cas les accessoires, le cheptel mort ou
établissement stable dans cet Etat pour toutes les vif des exploitations agricoles et forestières, les
activités que cette personne exerce pour l’entre- droits auxquels s’appliquent les dispositions du
prise : droit prive concernant la propriété foncière,
• a) si elle dispose dans cet Etat de pouvoirs l’usufruit des biens immobiliers et les droits à des
paiements variables ou fixes pour l’exploitation ou
qu’elle y exerce habituellement lui permettant
la concession de l’exploitation de gisements miné-
de conclure des contrats au nom de
l’entreprise, ou raux, sources et autres ressources naturelles ; les
navires, bateaux et aéronefs ne sont pas considérés
• b) si elle dispose habituellement dans le pre-
comme des biens immobiliers.
mier Etat contractant d’un stock de marchandi-
ses appartenant à l’entreprise au moyen duquel
3) Les dispositions du paragraphe 1 s’appliquent
elle exécute régulièrement les commandes
aux revenus provenant de l’exploitation directe, de
qu’elles a reçues pour le compte de l’entre-
la location ou de l’affermage, ainsi que de toute
prise.
autre forme d’exploitation de biens immobiliers.
6) Une entreprise d’assurance de l’un des Etats
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3
contractants est considérée comme ayant un éta-
s’appliquent également aux revenus provenant des
blissement stable dans l’autre Etat contractant des
biens immobiliers d’une entreprise ainsi qu’aux
l’instant que, par intermédiaire d’un représentant
revenus des biens immobiliers servant à l’exercice
n’entrant pas dans la catégorie des personnes visées
d’une profession indépendante.
au paragraphe 7 ci-après, elle perçoit des primes
sur le territoire dudit Etat ou assure des risques
situés sur ce territoire.
2) Toutefois, ces intérêts peuvent aussi être impo- 7) Lorsque, en raison de relations spéciales existant
sés dans l’Etat contractant d’où ils proviennent et entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que
selon la législation de cet Etat, mais si la personne l’un et l’autre entretiennent avec de tierces person-
qui reçoit les intérêts en est le bénéficiaire effectif, nes, le montant des intérêts, compte tenu de la
l’impôt ainsi établi ne peut excéder 15 % du mon- créance pour laquelle ils sont payés, excède celui
tant brut des intérêts. dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
effectif en l’absence de pareilles relations, les dis-
3) Par dérogation au paragraphe 2, positions du présent article ne s’appliquent qu’à ce
• a) les intérêts provenant de la République fédé- dernier montant. Dans ce cas, la partie excédentaire
rale d’Allemagne et payés au gouvernement des paiements reste imposable selon la législation
ivoirien ou à la Caisse Autonome d’Amortis- de chaque Etat contractant et compte tenu des au-
sement sont exonérés de l’impôt allemand ; tres dispositions de la présente Convention.
• b) les intérêts provenant de la République de
Côte d’Ivoire et payés au gouvernement alle- Art.12.- Redevances
mand, à la Deutsche Bundesbank, à la Kredi- 1) Les redevances provenant d’un Etat contractant
tanstalt fur Wiederaufbau ou à la Deutsche Ge- et payées à un résident de l’autre Etat contractant
sellschaft fur Wirtschaftliche Zusammenarbeit sont imposables dans cet autre Etat.
(Entwicklungsgesellschaft) sont exonérés de
l’impôt ivoirien.
2) Toutefois, ces redevances peuvent aussi être cédentaire des paiements reste imposable selon la
imposés dans l’Etat contractant d’où ils provien- législation de chaque Etat contractant et compte
nent et selon la législation de cet Etat, mais si la tenu des autres dispositions de la présente Conven-
personne qui reçoit les redevances en est le bénéfi- tion.
ciaire effectif, l’impôt ainsi établi ne peut excéder
10 % du montant brut des redevances. Art.13.- Gains en capital
1) Les gains provenant de l’aliénation des biens
3) Le terme « redevances » employé dans le présent immobiliers, tels qu’ils sont définis au paragraphe 2
article désigne les rémunérations de toute nature de l’article 6, sont, s’il y a lieu, imposables dans
payées pour l’usage ou la concession de l’usage l’Etat contractant ou ces biens sont situés.
d’un droit d’auteur sur une oeuvre littéraire, artisti-
que ou scientifique, y compris les films cinémato- 2) Les gains provenant de aliénation de biens mobi-
graphiques ou les enregistrements sur bandes desti- liers faisant partie de l’actif d’un établissement
nes à la télévision et à la radio, d’un brevet, d’une stable qu’une entreprise d’un Etat contractant a
marque de fabrique ou de commerce, d’un dessin dans l’autre Etat contractant, ou de biens mobiliers
ou d’un modèle, d’un plan, d’une formule ou d’un constitutifs d’une base fixe dont dispose un résident
procède secrets, ainsi que pour l’usage ou la d’un Etat contractant dans l’autre Etat contractant
concession de l’usage d’un équipement agricole, pour l’exercice d’une profession libérale, y compris
industriel, commercial ou scientifique et pour des de tels gains provenant de aliénation globale de cet
informations ayant trait à une expérience acquise établissement stable (seul ou avec l’ensemble de
dans le domaine agricole, industriel, commercial ou l’entreprise) ou de cette base fixe, sont imposables
scientifique. dans cet autre Etat.
2) L’expression « profession libérale » comprend cle, tel qu’un artiste de théâtre, de cinéma, de la
notamment les activités indépendantes d’ordre radio ou de la télévision, ou qu’un musicien, ou en
scientifique, littéraire, artistique, éducatif ou péda- tant que sportif, sont imposables dans cet autre
gogique, ainsi que les activités indépendantes des Etat.
médecins, avocats, ingénieurs, architectes, dentistes
et comptables. 2) Lorsque les revenus activités qu’un artiste du
spectacle ou un sportif exerce personnellement et
Art.15.- Revenus salariaux en cette qualité sont attribués non pas à l’artiste ou
1) Sous réserve des dispositions des articles 17, 18 au sportif même mais à une autre personne, ces
et 19, les salaires, traitements et autres rémunéra- revenus sont imposables, nonobstant les disposi-
tions similaires qu’un résident d’un Etat contractant tions des articles 7, 14 et 15, dans l’Etat contractant
reçoit au titre d’un emploi salarié ne sont imposa- ou les activités de l’artiste ou du sportif sont exer-
bles que dans cet Etat, à moins que l’emploi ne soit cées
exerce dans l’autre Etat contractant. Si l’emploi y
est exercé les rémunérations reçues à ce titre sont 3) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ci-dessus
imposables dans cet autre Etat. ne s’appliquent pas aux revenus activités exercées
dans un Etat contractant par des organismes sans
2) Nonobstant les dispositions du paragraphe 1 ci- but lucratif de l’autre Etat contractant ou par des
dessus, les rémunérations qu’un résident d’un Etat membres de leur personnel, sauf si ces derniers
contractant reçoit au titre d’un emploi salarié exer- agissent pour leur propre compte.
cé dans l’autre Etat contractant ne sont imposables
que dans le premier Etat si : 4) Les dispositions du paragraphe 1 ne s’appliquent
• a) le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat pas aux professionnels du spectacle et aux sportifs
pendant une période ou des périodes, y com- dont le séjour dans un Etat contractant est finance
pris la durée des interruptions normales de tra- en totalité ou pour l’essentiel sur des fonds publics
vail, excédant pas au total 183 jours au cours de l’autre Etat contractant, d’un Land, d’une de
de année civile considérée ; et leurs subdivisions politiques ou collectivités loca-
• b) les rémunérations sont payées par un em- les.
ployeur ou au nom d’un employeur qui n’est
pas résident de l’autre Etat ; et Art.18.- Pensions
• c) la charge des rémunérations n’est pas sup- Sous réserve des dispositions du paragraphe 2 de
portée par un établissement stable ou une base l’article 19, les pensions et autres rémunérations
fixe que l’employeur a dans l’autre Etat. similaires, payées à un résident d’un Etat contrac-
tant au titre d’un emploi antérieur, ne sont imposa-
3) Nonobstant les dispositions précédentes du pré- bles que dans cet Etat.
sent article, les rémunérations au titre d’un emploi
exercé à bord d’un navire ou d’un aéronef en trafic Art.19.- Rémunérations et pensions publiques
international sont imposables dans l’Etat contrac- 1) Les rémunérations autres que les pensions, ver-
tant où le siège de la direction effective de sées par un Etat contractant, par un Land ou par
l’entreprise est situé, sans préjudice, en ce qui l’une de leurs subdivisions politiques ou collectivi-
concerne la Côte d’Ivoire, du partage éventuel de tés locales à une personne physique, au titre de ser-
l’impôt collecte entre les Etats membres de la so- vices rendus à cet Etat, à ce Land ou à cette subdi-
ciété multinationale AIR-AFRIQUE. vision ou collectivité, ne sont imposables que dans
cet Etat. Toutefois, ces rémunérations ne sont im-
Art.16.- Tantièmes posables que dans l’autre Etat contractant si les
Les tantièmes, jetons de présence et autres rétribu- services sont rendus dans cet Etat et si le bénéfi-
tions similaires qu’un résident d’un Etat contractant ciaire de la rémunération est un résident et cet Etat
reçoit en sa qualité de membre du conseil qui ne possède pas la nationalité du premier Etat.
d’administration ou de surveillance d’une société
qui est un résident de l’autre Etat contractant sont 2) Les pensions versées par un Etat contractant, par
imposables dans cet autre Etat. un Land ou par l’une de leurs subdivisions politi-
ques ou collectivités locales, soit directement soit
Art.17.- Artistes et sportifs par prélèvement sur des fonds qu’ils ont constitués,
1) Nonobstant les dispositions des articles 7, 14 et à une personne physique possédant la nationalité de
15, les revenus qu’un résident d’un Etat contractant cet Etat au titre de services rendus à cet Etat, à ce
tire de ses activités personnelles exercées dans Land ou à cette subdivision ou collectivité, ne sont
l’autre Etat contractant en tant qu’artiste du specta- imposables que dans cet Etat.
Art.22.- Fortune
3) Les dispositions des articles 15, 16 et 18 s’appli- 1) La fortune constituée par des biens immobiliers,
quent aux rémunérations ou pensions versées au tels qu’ils sont définis au paragraphe 2 de l’article
titre de services rendus dans le cadre d’une activité 6, est imposable dans l’Etat contractant ou ces
industrielle ou commerciale exercée par l’un des biens sont situés.
Etats contractants, par un Land ou l’une de leurs
subdivisions politiques ou collectivités locales. 2) La fortune constituée par des biens mobiliers
faisant partie de l’actif d’un établissement stable
4) Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et d’une entreprise ou par des biens mobiliers consti-
3, les rémunérations versées par la République fé- tutifs d’une base fixe servant à l’exercice d’une
dérale d’Allemagne aux membres du personnel de profession libérale est imposable dans l’Etat
la coopération technique dans le cadre de la contractant ou est situé établissement stable ou la
Convention entre le Gouvernement de la Républi- base fixe.
que fédérale d’Allemagne et le Gouvernement de la
République de Côte d’Ivoire pour la coopération 3) Les navires et les aéronefs exploités en trafic
économique et technique du 21 août 1975 ne sont international ainsi que les biens mobiliers affectés à
imposables qu’en République fédérale d’Allema- leur exploitation ne sont imposables que dans l’Etat
gne. contractant où le siège de la direction effective de
l’entreprise est situé.
Art.20.- Étudiants, chercheurs et stagiaires
1) Les sommes qu’un chercheur, un étudiant ou un 4) Tous les autres éléments de la fortune d’un rési-
stagiaire de l’un des deux Etats contractants, sé- dent d’un Etat contractant ne sont imposables que
journant dans l’autre Etat contractant à seule fin d’y dans cet Etat.
poursuivre ses études ou sa formation ou d’y effec-
tuer des recherches, reçoit pour couvrir ses frais Art.23.- Méthode d’exemption
d’entretien, études, de formation ou de recherche 1) En ce qui concerne les résidents de la Républi-
ne sont pas imposables dans cet autre Etat, à condi- que fédérale d’Allemagne, la double imposition est
tion qu’elles proviennent de sources situées en de- évitée de la manière suivante :
hors de cet autre Etat. • a) Sous réserve des dispositions de l’alinéa b)
sont exclus de l’assiette de l’impôt allemand
2) Une personne physique qui était résident d’un les revenus provenant de la République de
Etat contractant immédiatement avant de séjourner Côte d’Ivoire et les éléments de la fortune si-
dans l’autre Etat contractant et qui y séjourne à titre tués en Côte d’Ivoire qui sont imposables en
temporaire à seule fin d’effectuer des études, des Côte d’Ivoire en vertu de la présente Conven-
recherches ou un stage en bénéficiant d’une sub- tion. Toutefois la République fédérale
vention, d’une allocation ou d’une bourse fournie d’Allemagne conserve le droit de tenir compte,
par un organisme scientifique, éducatif, religieux lors de la détermination du taux de l’impôt, des
ou de bienfaisance ou dans le cadre d’un pro- revenus et des éléments de la fortune ainsi ex-
gramme d’assistance technique auquel participe le clus. En ce qui concerne les dividendes, les
gouvernement d’un Etat contractant, est exempte, à dispositions ci-avant ne s’appliquent qu’à ceux
partir de la date de sa première arrivée dans cet qui sont payés par une société résident de la
autre Etat dans le cadre de ce séjour, de tout impôt République de Côte d’Ivoire à une société de
frappant, dans ledit Etat : capitaux résident de la République fédérale
• a) le montant de cette subvention, cette alloca- d’Allemagne qui détient directement 25 % au
tion ou cette bourse, et moins du capital de la société ivoirienne. Sont
• b) les virements de l’étranger destines à son également exclues de l’assiette de l’impôt al-
entretien, ses études ou sa formation. lemand les participations dont les dividendes,
en cas de distribution, seraient exclus de
Art.21.- Revenus non expressément mentionnés l’assiette de l’impôt aux termes de la phrase
Les éléments du revenu d’un résident d’un Etat précédente.
contractant qui ne sont pas expressément mention- • b) Conformément aux dispositions de la légi-
nés dans les articles précédents de la présente slation fiscale allemande afférentes à
Convention ne sont imposables que dans cet Etat, à l’imputation de l’impôt étranger, est impute,
moins qu’ils ne se rattachent à un établissement selon le cas, sur l’impôt allemand sur le reve-
stable ou à une base fixe situé dans l’autre Etat nu, sur les sociétés ou sur la fortune frappant
contractant. les revenus suivants provenant de la Républi-
que de Côte d’Ivoire et les biens suivants si-
tués en République de Côte d’Ivoire, l’impôt - bb) de dividendes distribués par une ou
ivoirien perçu conformément à la législation plusieurs sociétés résidents de la Républi-
ivoirienne et à la présente Convention sur : que de Côte d’Ivoire dont plus de 25 % du
- aa) les dividendes non visés à l’alinéa a) ; capital sont détenus par la première socié-
- bb) les intérêts visés à l’article 11, para- té et dont les revenus proviennent exclusi-
graphe 2 ; vement ou presque exclusivement d’une
- cc) les redevances visées à l’article 12, pa- des activités énumérées ci-dessous exer-
ragraphe 2 ; cées en Côte d’Ivoire, à savoir de la pro-
- dd) les rémunérations visées à l’article 16 ; duction ou de la vente de biens ou mar-
- ee) les revenus visés à l’article 17 ; chandises, de consultations techniques, de
- ff) les revenus provenant des biens immo- la prestation de services techniques ou
biliers visés à l’article 6 et la fortune visée opérations bancaires ou d’assurances.
à l’article 22, paragraphe 1, à moins que
les biens immobiliers dont les revenus 2) En ce qui concerne les résidents de la Côte
proviennent ou la fortune au sens de d’Ivoire, la double imposition est évitée de la ma-
l’article 22 fassent partie d’un établisse- nière suivante :
ment stable vise à l’article 7 et situé en
Côte d’Ivoire ou d’une base fixe visée à Les autorités fiscales de Côte d’Ivoire ne peuvent
l’article 14 et située en Côte d’Ivoire. comprendre dans les bases d’imposition les revenus
• c) Pour les besoins de l’imputation visée à qui sont imposables dans l’autre Etat contractant en
l’alinéa b), sous-paragraphe aa) ci-dessus, aus- vertu de la présente Convention. Toutefois, la Ré-
si longtemps que les dividendes sont exonérés publique de Côte d’Ivoire conserve le droit de tenir
ou imposés à un taux inférieur au taux vise au compte, lors de la détermination du taux de l’impôt,
paragraphe 2 de l’article 10, en vue de pro- des revenus ainsi exclus.
mouvoir le développement économique de la
Côte d’Ivoire, le montant de l’impôt ivoirien Art.24.- Non-discrimination
imputable sera de 15 % du montant brut des- 1) Les nationaux d’un Etat contractant ne sont
dits dividendes. soumis dans l’autre Etat contractant, à aucune im-
• d) Pour les besoins de l’imputation visée à position ou obligation y relative, qui est autre ou
l’alinéa b), sous-paragraphe bb) ci-dessus, aus- plus lourde que celle à laquelle sont ou pourront
si longtemps que les intérêts sont exonérés ou être assujettis les nationaux de cet autre Etat se
imposés à un taux inférieur au taux vise au pa- trouvant dans la même situation.
ragraphe 2 de l’article 11, en vue de promou-
voir le développement économique de la Côte 2) L’imposition des biens immobiliers d’un établis-
d’Ivoire, le montant de l’impôt ivoirien impu- sement stable ou d’une base fixe qu’une entreprise
table sera de 15 % du montant brut desdits in- ou un résident d’un Etat contractant a dans l’autre
térêts. Etat contractant n’est pas établie dans cet autre Etat
• e) Seules les dispositions de alinéa b) ci- d’une façon moins favorable que l’imposition des
dessus, à l’exclusion de celles de alinéa c), entreprises ou des résidents de cet autre Etat qui
s’appliquent aux bénéfices d’un établissement exercent la même activité Cette disposition ne peut
stable, aux biens faisant partie de l’actif d’un être interprétée comme obligeant un Etat contrac-
tel établissement, aux dividendes distribués par tant à accorder aux résidents de l’autre Etat
une société ainsi qu’aux participations dans contractant les déductions personnelles, abatte-
une telle société ou aux bénéfices visés aux pa- ments et réductions d’impôt en fonction de la situa-
ragraphes 1 et 2 de l’article 13 ci-dessus, à tion ou des charges de famille ou d’autres éléments
moins que le résident de la République fédé- d’ordre personnel qu’il accorde à ses propres rési-
rale d’Allemagne intéresse n’apporte la preuve dents
que les revenus de établissement stable ou de
la société proviennent exclusivement ou pres- 3) Les entreprises d’un Etat contractant, dont le
que exclusivement capital est en totalité ou en partie, directement ou
- aa) d’une des activités énumérées ci- indirectement, détenu ou contrôle par un ou plu-
dessous exercées en Côte d’Ivoire à savoir sieurs résidents de l’autre Etat contractant, ne sont
de la production ou de la vente de biens ou soumises dans le premier Etat contractant à aucune
marchandises, de consultations techniques, imposition ou obligation y relative qui est autre ou
de la prestation de services techniques ou plus lourde que celle à laquelle sont ou pourront
d’opérations bancaires ou d’assurances, ou être assujetties les autres entreprises de même na-
ture de ce premier Etat.
3) Les autorités compétentes des Etats contractants 2) Dans la mesure ou, en raison des privilèges fis-
s’efforcent, par voie d’accord amiable, de résoudre caux dont bénéficient les membres d’une mission
les difficultés ou de dissiper les doutes auxquels diplomatique ou d’un poste consulaire en vertu des
peuvent donner lieu l’interprétation ou l’application règles générales du droit des gens ou aux termes
de la présente Convention. Elles peuvent aussi se des dispositions d’accords particuliers, le revenu ou
concerter en vue éviter la double imposition dans la fortune n’est pas imposable dans l’Etat accrédi-
les cas non prévus par la présente Convention. taire, le droit d’imposition est réserve à l’Etat ac-
créditant.
4) Les autorités compétentes des Etats contractants
peuvent communiquer directement entre elles en 3) Aux fins de la présente Convention, les membres
vue de parvenir à un accord comme il est indique d’une mission diplomatique ou d’un poste consu-
aux paragraphes précédents et à toute autre fin pré- laire d’un Etat contractant accrédité dans l’autre
vue par la présente Convention. Etat contractant ou dans un Etat tiers qui sont res-
sortissants de l’Etat accréditant, sont repûtes être
Art.26.- Échange de renseignements résidents de l’Etat accréditant s’il y sont soumis
1) Les autorités compétentes des Etats contractants aux mêmes obligations, en matière d’impôts sur le
échangent les renseignements nécessaires pour ap- revenu ou la fortune, que les résidents dudit Etat.
pliquer les dispositions de la présente Convention.
Tout renseignement ainsi échange sera tenu secret 4) La présente Convention ne s’applique pas aux
et ne pourra être communique qu’aux personnes ou organisations internationales, à leurs organes ou à
autorités tenues au secret professionnel qui sont leurs fonctionnaires, ni aux personnes qui sont
chargées de établissement ou du recouvrement des membres d’une mission diplomatique ou d’un poste
impôts visés par la présente Convention et des ré- consulaire d’un Etat tiers, lorsqu’ils se trouvent sur
clamations et recours y relatifs, ainsi qu’aux autori- le territoire d’un Etat contractant et ne sont pas
tés judiciaires s’il y a lieu, en vue de poursuites traites comme des résidents dans l’un ou l’autre
pénales relatives auxdits impôts. Les personnes et Etat contractant en matière d’impôts sur le revenu
autorités susvisées peuvent faire état de ces rensei- ou la fortune.
gnements au cours d’audiences publiques de tribu-
naux ou dans des jugements. Art.28.- Land de Berlin
La présente Convention s’appliquera également au
2) Les dispositions du paragraphe 1 ci-dessus ne Land de Berlin, sauf déclaration contraire faite par
peuvent en aucun cas être interprétées comme im- le Gouvernement de la République fédérale
posant à l’un des Etats contractants l’obligation : d’Allemagne au Gouvernement de la République
de Côte d’Ivoire dans les trois mois qui suivront
l’entrée en vigueur de la présente Convention.
Protocole