1. GENERALITES
A l’opposé des modes d’assemblage par boulons qui se font par contact des surfaces des
pièces à assembler, assurant ainsi, juste une certaine continuité mécanique (les pièces
conservent leur intégrité), le mode d’assemblage par soudure, quant à lui, s’effectue par
dilution des bords des pièces à assembler portés à l’état liquide, et donc par
interpénétration de corpuscules microscopiques du matériau des pièces, assurant ainsi,
plus qu’une continuité mécanique, une continuité métallurgique. Cette opération est
rendue possible grâce au soudage.
11. Le soudage
Le soudage est un mode d’assemblage fréquemment utilisé en construction métallique.
C’est aussi une science complexe, recouvrant différentes techniques, en fonction des
domaines d’application. La science du soudage relève de la métallurgie: il faut connaître
le matériau pour le souder de façon efficace. Cette connaissance est d’autant plus
cruciale que l’ouvrage sera fortement sollicité. C’est pourquoi le soudage est régi par
des cahiers des charges et des modes opératoires précis.
La technique du soudage comporte plusieurs procédés, distingués souvent par le mode
de mise en œuvre (automatique, semi automatique, manuel), par la nature de la source
d’énergie (thermoélectrique, thermochimique...) et par le type de protection (gaz inerte,
gaz, actif, flux…) du bain de fusion contre la contamination atmosphérique.
Des cordons discontinus de soudure d'angle peuvent être utilisés sous réserve que
l'ambiance dans laquelle se trouvera la soudure, une fois en service, soit non corrosive
et que les exigences géométriques portant sur les longueurs des cordons d’extrémités
LwE et Lw de ceux intermédiaires ainsi que les longueurs libres entre cordons Ll ouL2,
telles que décrites sur la figure 7soient satisfaites.
5. VERIFICATION DE LA RESISTANCE
51. Introduction
Ce paragraphe comprend les règles la vérification de la résistance des différents types de
soudure telles que spécifiées par les règles CCM et comprend les méthodes de
détermination des efforts dans les soudures ainsi que les hypothèses sur lesquelles elles
sont fondées.
A la base des méthodes de calcul des soudures, on pose les 3 hypothèses fondamentales
suivantes :
- Les soudures sont homogènes et isotropes.
- Les pièces soudées sont rigides et leurs déformations sont négligeables
- Les effets des contraintes résiduelles et ceux des concentrations de contraintes sont
négligés dans le cas des calculs sous actions statiques.
Ces hypothèses permettent d’admettre une distribution uniforme des contraintes alors
qu’en réalité il existe une variation des contraintes le long de la soudure. En effet, les
concentrations de contraintes ou encore les contraintes résiduelles peuvent atteindre
localement des valeurs qui dépassent la résistance limite d’élasticité. Cependant la
ductilité du matériau permet une redistribution des contraintes le long de la soudure qui
aboutit à une uniformisation.
En pratique le calcul des soudures concerne surtout les soudures d’angles. Ces soudures
sont en fait les plus courantes en structure car ne nécessitant pas de préparation et donc
les moins coûteuses. En conséquence, le traitement de ce type de soudure sera
approfondi et celui des autres types sera plus ou moins abordé ci après.
En pratique, l’épaisseur utile de la gorge d'une soudure d'angle est toujours supérieure à
3 mm.
b. Méthode simplifiée
La résistance d'une soudure d'angle peut être supposée appropriée si, en chaque point de
sa longueur, la résultante de tous les efforts par unité de longueur transmis par la
soudure satisfait le critère suivant:
où :
F w,Sd valeur de calcul de l'effort exercé dans la soudure par unité de longueur ;
F w,Rd résistance de calcul de la soudure par unité de longueur.
3. Méthode directionnelle
Dans cette méthode, les forces transmises par une longueur unitaire de soudure sont
décomposées en composants parallèles et transversaux à l'axe longitudinal de la soudure
et perpendiculaires et transversaux au plan de sa gorge.
Il convient de prendre l'aire de gorge de calcul A w égale à A w = a eff .
Il convient de supposer que l'emplacement de l'aire de gorge de calcul est concentré à la
racine.
Il est supposé une distribution uniforme des contraintes dans la section de gorge de la
soudure, ce qui conduit aux contraintes normales et aux contraintes de cisaillement
illustrées par la figure 11 comme suit :
Pour une soudure bout à bout à pénétration partielle, la gorge à considérer dans les
calculs est égale à la profondeur nominale de pénétration réduite légèrement (on
retranche 2 mm).