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| PABLE DES MATIERES Ms cova LOC LiDH ae Oe a in ink 4 Chapttre wt + La woblesse dit LION i vscsecco reece 10 Chaprtre deux + Les fanilles da Claw dit Lon... ccrrrrre 20 Chapttre trots : Création de persormages....cccci iris 46 Chapttre quatre + Pevsorwralitis du Cla det LOH... 60 Chapitre cinq. : Avchétypes du Cla di LOW. ecccceccerceees 80 Appevedice 1: Lavt de la Merve. .ccccccscccereessetsteetstetsesees 94 | Apperidice Ml + Les tatailles dit Clat dit L008. ....ccccccccecce cs. 103 Appencdicn MN: Les terres du Clan dit OW... cccccecccccc ccs. 110 Appendices Vi: Le monte des espitb6.ccco cc 115 frpenedice Vs Le eh de la Cobpe 120 2 Stivario" Aux citis de ues fires worts.. ".. 126 Appertdice VII: Deeks du Olan du Lion pour be IC LS5R...... 137 Fevilles de Persovorans du Clan du Liow mensité oéleste dun bleu profond, comme sils cher Ad chaient&ratraper le vent Des millers de dameurs résonnérent, fusionnant en un unique cri de guerre. Les armées arborant des bannires aux couleurs vives se héris- serent de sabres dressés par milliers vers le ciel et défiant les téndbres de Sopposer a Faffrontement qui se préparait. eo Cest ici que tout commence. Cest aussi le milieu et la fin car toutes ces choses forment un cercle, On ne tire les legons quien observant lévolution de ses enfants. Seva Un guerrier, les yeux brillants, se tourna vers une Dame. “ Aujourd’hui sera un jour glorieux, Matsu. ” Mille fois, elle avait entendu ces mots et mille fois, elle y avait répon- du par un cri de guerre fier et tempétueux. Akodo balaya du regard son armée, observant Favanoée de ses soldats qui faisaient trembler la terre. Les plumes de son casque flottaient au vent tandis qu'il maintenait dune poigne fer- me les rénes de son cheval. A ses cdtés attendait une fem- me aux yeux aussi noirs que la mort, dont les levres sett raient en un sourire dexpectative. ae 2% ‘Akodo Arasou et Matsu Tsuko se tenaient sur le flanc dune colline, face au soleil qui émergeait devant eux. Ses yeux croisérent ceux de Tsuko au moment ot il desserra Ja laniére de son casque. * La bataille sera glorieuse "fit: i tout en positionnant son katana dans son obi, Cette pers: pective suffisat illuminer son regard, le moindre de ses ‘mouvements laissant transparaitre une assurance emplie de fierté, Tsuko lui adressa un rictus féroce comme unique réponse, avant de se tourner vers les forces du Clan du Lion rassemblées dans Ja plaine en contrebas. Le soleil pointait a horizon, dardant de ses rayons le chateau et Yarmée rassemblée. ‘Toshi Ranbo wo Shien Shite Reigisa- ho - le chateau du Clan du Lion -, pris par Je Clan de la Grue a force de diplomatie. Par sa licheté. ‘2 es nuages traversérent d'un bout a lautre 'im- : ene de: Teprendre le chateau de nos ancétres.” aes Arasou était claire et les hommes lui firent une ’ a leurs armes reflétant la couleur cramoisie du soli levant.“ Qui combattra a mes cités re Les hommes lui répondirent par un cri de bataille i truant, lancé par la samurai-ko qui se tenait & sa id Avant que le soleil ne fiit détaché de Vhorizon, la bat The wrizon, la bataille Berek “ Adoite !hurla : pares ols Wis ha asa va droit ! Chargez |” eee Les hommes sexécutérent, leurs sabre taillant des che mins sanglants dans les rangs adverses, Les aberrations, comme le frre de Akodo aimait & les appeler, vocferé- rent leur haine avant de se faire piétiner. AKodo regarda vers le sud et vit les vaillants disciples de Matsu faire face aux monstrueux oni, les mains dégoulinantes de sang et de poison. Matsu, qui les dépassait dune téte,tenait un énorme sabre i la main. Elle chargea Yon le plus grand en rugissant sa haine. Elle le contourna par la droite, pour parer ses grils, acheva le mouvement de son sabre et le planta dans les jambes du monstre. Des étincelles jail rent lorsque que le no-dachi traversa les plaques métal- liques qui protégeaient la créature, laquelle brilla sous la douleur et la hargne. Matsu. ‘Akodo sourit. Quelle fantastique épouse elle aurait ait! Sa maitrise du sabre était inégalée et nimporte quel hom- re sous ses ordres aurait sacrifié sa vie sans hésiter. Elle incarnait les valeurs de son clan, une veritable Dame Lion. Soudan, des ogres débouchérent dune salle rocheu- se et déferlérent sur Akodo et ses hommes en poussant des hurlements. ae a8, Touko ! ” cria Arasou. Les nuages de poussiére sou- Jevés par les chevaux lancés au galop le firenttoussoter et il perdit de vue la samurai-ko. Tsuko !” Tout prés de lui, une unité de lanciers de la famille Daidoji chargeait ses hommes + il ny avait pas de temps & perdre. Arasou se jeta dans la mélée, le katana de son pére uisant dune lumiére tern parla pousiee ambiante, La bataille sengageait mal. Chaque fois que Jes troupes du Clan du Lion tentaient un assaut contre Je chateau, les samurai du Clan de la Grue les contraient en déversant sur eux de la poix brilante ou de rhuile tnflammée. Alors quil séparat la tete du corps dun eo ™—CS— adversaire, Arasou vit périr un autre samurai de la famille Akodo. La haine se propagea dans tout son corps et ses coups se firent encore plus enrages. Arasou fondit sur les combattants de la famille Dai- dof Il empata Tun deux sur le yari de son compagnon, puis se figea un instant, avant de trancher les mains d'un autre adversaire. Aucune pitié, songea Arasou. Aucune pitié pour ceux qui se mettront en travers de mon A sa droite, une légion de la famille Matsu rebrous- sait chemin sous la nouvelle nuée de fléches qui sabat- taient sur elle, Tsuko et ses soldats se regroupérent avant de plonger sous la marée de lances des samurai de la famille Daidoji. Dans ses yeux brilait le feu du combat, dune ardeur qui rivalisait avec celle des flammes qui dévoraient la poix déversée par ses ennemis.“ Matsu !” cria-telle. Elle brandit son sabre, et son cri fut repris en cheeur par des centaines de guerriers. Les samurai de la famille Maisu, dont les armures étaient couvertes de sang, se rassemblaient pour repartir au combat. Ils marchérent sur les corps sans vie de leurs fréres et suivirent Tsuko, qui les conduisait droit vers la masse compacte de guer- riers du Clan de la Grue. Arasou pointa son katana,“ La ! itil en criant pour Se faire entendre malgré le grésillement des flammes. Voila notre bréche ! ” Derriére lui, des samurai sien- Zouffrérent dans la trouée percée par les samurai de la famille Matsu, ignorant les hurlements des blessés et les morsures cinglantes des lances, Baca, __ Akodo sourit en essuyant son katana couvert de sang ogre, Trois braves samt ‘ses urai Gtaient tombés vaillamment, ils avaient vu périr la horde démonia Tegarda autour de lui a Saeane mMonceau de cadavres, ¢ poet alEmpereur |" ria-til, avant de courir vers, FE ‘ur de la bataille, qui tournait visiblement mal, Ako- paul apercevoir une nuée de visages difformes, urnoyant sur le champ de batai i p tail e leur et fauchant les sara suranga vas Surgi de nulle part, un oni se jeta sur lui. ae flexion du torse, Akodo esquiva les griffes acérées, : retrouva a terre et tenta de planter son sabre dans la poitrine du monstre. Le mouvement fut vif et le coup traversa légérement la chitine. Du sang noir jaillit et aspergea le visage de Akodo, qui fut aussit6t aveuglé, sous les rires stridents de oni. Ne distinguant plus que des ombres, Akodo semploya a parer les mouvements quill percevait, tout en martelant le sol afin de reculer. Tl essuya le liquide acre qui recouvrait ses yeux, en attendant de pouvoir reprendre l'avantage. entendit un grognement, puis un cri, et se fendit en pointant son arme en direction de Tombre massive qui lui faisait face. Sa lame senfonca profondément dans la chair et les tendons et fut stoppée par un os avant de lui étre arrachée de la main. Il attendit un instant, mais ne per- cut pas la moindre réaction. Akodo sefforca de voir & travers le rideau opaque de douleur et de sang qui se formait devant ses yeux. Il finit par apercevoir, penchée sur lui, une femme aux longs cheveux enchevétrés, Elle plissa les yeux avant de lui tendre son sabre. * Matsu !” cria Akodo en constatant que le démon sisait & terre, décapité. Elle Jui tendit la main pour laider ase relever, avant de le conduire en lieu sir. A plusieurs reprises, il percut les cliquetis de la bataille, mais ses yeux ne pouvaient rien distinguer. Des hommes se ruérent bruyamment & lassaut et il entendit Matsu leur hurler des ordres en son nom. Finalement, a Vabri dans le campement personnel de YEmpereur, un soigneur vint Soccuper des blessures dAko- do. * Votre ceil droit y verra de nouveau, mon Seigneur, mais le gauche...” la voix de Thomme sévanouit dans un murmure d'inquiétude. * Cela ira, chuchota Akodo, Je nai nul besoin de mes deux yeux pour trouver mon ennemi. Pause.“ Matsu 2?” Je suis la. ” Sa voix nlexprimai i ws ‘Xprimait aucune soumission, aucune déférence, Seule une légére pointe de respect rap- Pelait sa position de vassale. * Je devrais étre a tes cat empreinte de colere et de impossible aujourd'hui, A Aprés un long moment, il * Nous ne combattro sneur, Quelles que soie "Il marqua une és, fitil dune voix rude, désespoir. Mais ce me sera toi de diriger les armées, ” ajouta :* Tu avais raison, * ns jamais cite a cdte, mon Sei. nt les forces que vous comman- Les lanciers de la famille Daidoji furent repoussés, tom- berent dans les douves du chateau et devinrent des cibles faciles pour les archers du Clan du Lion. Sans perdre un instant, Tsuko et Arasou se précipitérent jusquiaux grilles. Dos & dos, les samurai des familles Akodo et Matsu combattaient, leurs katana tranchant sans reldche dans les chairs et les os. Ils étaient accompagnés par une centaine de soldats, qui sengouffrerent dans le goulet d'’étrangle- ment de Toshi Ranbo wo Shien Shite Reigisaho. La gloire nous accompagne !Janga Arasou a sa pro- mise, tout en brandissant bien haut son katana. Ce jour restera gravé dans les mémoires | ” Un cri de guerre séchappa des lévres de Tsuko, dont les coups de sabre rivalisaient de férocité avec ceux dArasou. Ensemble, Matsu et Akodo combattaient avec une efficaci- té redoutable. Un trio de samurai de la famille Daidoji sur- git de derriére une palissade, leurs katana reflétant furtive- ment la lumiére environnante. Tsuko, poussant un cri féroce, se précipita sur eux. Trompant leur garde, elle parvint en couper un en deux avant quils aient eu le temps de réagir. Les deux autres samurai pointérent leurs armes sur elle et arborérent un sourire circonspect tout en Sapprochant. Jaillissant dans son dos, Arasou se jeta en avant, sans préter attention a la position figée de Tsuko. II se rua sau- vagement sur les hommes du Clan de la Grue, le sabre miroitant de sang. Ses adversaires étaient vis, mais il fut le plus rapide. Lun deux tenta de le frapper aux jambes, mais il para le coup. Arasou bondit alors en avant, faisant plier son sabre lorsque ce dernier traversa le corps dun ennemi. Les samurai du Clan de la Grue se repliaient, pour- suivis par Arasou qui les injuriait et les traitait de traitres, de laches, de chiens... faucha lair tandis quiils battaient en retraite, frappant [a oil se tenait un adversaire quelques secondes auparavant. Finalement, les samurai de la famil- Ie Daidoji cessérent de reculer, et Arasou se retrouva atti ré.aTintérieur, de lautre obté des grilles, en plein coeur des. forces ennemies. Arasou se fendit vigoureusement et lun entre eux tomba en hurlant, le torse transpercé. Un autre adversaire toucha le bras dArasou, lui occasionnant une profonde entaille avant de subir la riposte du samurai du Clan du Lion, qui lui trancha la téte. Trois autres samurai ennemis périrent avant davoir pu Yapprocher, leurs katana brisés résonnant sur le sol dallé. ‘Arasou haletait, le soullle court, exhalant une furie dévas- tatrice. Chacun des coups de son katana 6tait la vie dun de ses adversaires. * Tsuko ! hurla+til, Tsuko ! ” Mais les autres samurai du Clan du Lion périssaient autour de lui, leur charge anéantie par Tembuscade tendue par ls membres de la famille Daidoji Du sang coula dans Tes douves, tandis que de nouveaux samurai du Clan de la Grue continuaient daffluer.* Tsuko | ”La douleur lui cou- pait le souffle et lui brouillait la vue. Arasou chancela, raniant son sabre comme une faux, le bras tremblant. Soar ae I baissa les yeux sur sa poitrine et vit des os sallants lui adresser un dernier message. “ Tou_ko.. ” Ses levres remuérent, mais aucun son en sortit. Quand le soleil disparut a horizon, quand la terre fut plongée dans les ténébres, Arasou était toujours habité par la rage. aecek Notre destin n'est pas de combattre cite & cdte, mon Seigneur. Ces mots résonnaient dans esprit de Ako- do, Il observa le moine sapprocher. Létrange petit hom- me guiderait Matsu dans les ténébres. Akode baissa péniblement la téte, et ses doigis caressérent le panse- ment qui recouvrait son orbite. “ Test temps de partir, mon ami, chuchota le moine. Te rappelleras-u tout ce que je tai enseigné ? ” Akodo hocha sa téte endolorie, sa main retombant sur. le coté.“ Hai, Shinsei-sama. Je me souviendrai de tout Je vous donne ma parole. ” La scene se figea un instant.“ Souhaites-tu lui par- ler avant que nous partions ? ” Le moine regarda la haute silhouette qui se dressait sur le flanc de la colli ne, ses longs cheveux noirs flottant, telle une banniére, dans la brise glacée de 'hiver. Akodo jeta un dernier coup d'veil dans sa direction, puis détourna le regard." Non. Elle connait mon our. Les mots sont vains. ” ‘Tandis que le petit homme séloignait, ses mots réson- nerent dans la téte de Akodo. “ Il nest nul chemin si étroit qu’il ne puisse étre emprunté que par un homme seul. Pense a tes fréres et range-toi a leurs cdtés. Dans leurs forces, tu puiseras la tienne. ” mais ils étaient déja parts. ‘Tsuko Sagenouilla devant le trone du daimyo dela famille Akodo, la gorge nouée par le serment de fidéli- té quelle devait préter. Le frere de Arasou saffala sur le trone comme si ses épaules étaient lestées dune lour- de charge en fer. Il avait aucune grice, aucun don pour art du sabre, et sa fougue faisait pale figure a coté de celle dArasou. En fait, ce dignitaire de la famille Ako- do ressemblait plus un diplomate qu’a un guerrier, et ses yeux étaient ceux d'un érudit. Cétait un imbécile. La gloire dont Arasou avait auréolé la famille Ako- do était morte avec lui. Les yeux de Tsuko sembrast- rent lorsquielle murmura les anciennes paroles qui la liaient, elle et sa famille, au nouveau champion. nee —~— Unlien a vie avec ce lapin docile. Arasou, mon bra- ve Arasou...il vaut mieux que tu sois mort, pour né is voir ce que nous sommes devenus. eon ae releva avant de sindiner formellement, Je nouveau champion Tappela :* Matsu Tsuko-sar. ” Lorsqu'elle leva les yeux vers lui, le voile dallé- geance et de discipline quelle simposait ne put diss- ruler la haine diaphane qui habitait son regard. Lhom- me assis sur le trone marqua une pause. “ Vous avez enduré une grande perte. Comme nous tous ” Ses yeux croisérent ceux de Tsuko.* Jespére que nous parviendrons tous les deux & nous comprendre. Le Clan du Lion doit se battre comme un seul homme. ” Teuko le toisa impétueusement, ne voyant, sur le tré- ne de son Seigneur, que le visage dun usurpateur, * Non, ‘mon Seigneur. ” souflla-elle dun ton @ peine respectueux. “ Nous ne combattrons jamais c6te cdte. Quelles que soient les forces que vous commandez. ” Elle sinclina & nouveau, puis se retourna pour quitter lasalle * Tsuko_ "lui lanca-til, la voix empreinte damertume. Elle se retourna, ses yeux noirs de jais aussi percants ue des fléches.* Vous ne serez jamais Arasou. ” Non, répondit le nouveau Champion du Clan du Lion, une voix vibrante soudainement forte. Je serai Toturi, et tu obéiras a mes ordres. Cest tout ce que tu dois savoir. ” ‘Tsuko plissa les yeux et retroussa ses lévres dans un. ‘ictus animal. Puis, dans un grand effort de volonté, elle Sinclina séchement. Derrite elle, la porte se referma dans un soupir feutré. Assis sure tne poli de ses ancres, le nouveau Cham- pion de la maison Akodo ferma ses yeux fatigueés. Sere Vous avez entre les mains le sixiéme supplément consacré aux différents Clans majeurs de Tunivers du Liare des Cing Anneaux. La voie du Lion a éé concue Pour aider le maitre de jeu & donner vie a sa propre Vision du clan le plus honorable de Rokugan, Entire ment dévoués au bushido, code de conduite de la famil- te Akodo, les membres du Clan du Lion sont la quin- tessence méme du samurai COMMENT UTILISER CE SUPPLEMENT Nous n‘avons pas eu intent p ion, en écrivant ce I ome vision“ définitive "du Clan du Lion nme d'habi 7 a % iabitude, si celle de votre maitre de jeu dif- Te de la notre, attendez-vous a 4 -vous & quelques différence Norsque vous vous retrouverez sur le champ de bata le des anecdotes et des Lion, tirées des archives Le premier chapitre rassembl histoires concernant le Clan du des autres cans de Rokugan, Il vous donnera un avant: goit de la philosophie et du style de vie propres au Lion. aie chapitre décrit la longue histoire de ce dan. Aucun des autres clans de Empire ne préte autant attention a son histoire et a ses details que celui du Lion. Vous connaitrez les exploits d’Akodo-le-Borgne, vous en apprendrez davantage sur les membres vaillants et tenaces de la famille Matsu, vous découvrirez Jes mys- térieux shugenia de la famille Kitsu, ainsi que les histo riens du clan, les membres de la famille koma. Yous trouverez dans le troisiéme chapitre des régles complétes de création dun personage du Clan du Lion, notamment la description de la célébre école de bushi de la famille Matsu. De nouvelles régles permettent aussi de créer des bardes de la famille Ikoma et détaillent les particularités de la magie ancestrale des shugenja de la famille Kitsu. Le quatrigme chapitre passe en revue les plus célébres membres du Clan du Lion, en fournissant les traits et leurs compétences. Le cinquiéme chapitre propose une série de per- sonnages préts-a-jouer. II ne vous reste qu’a photoco- pier la fiche de celui qui vous intéresse, et vous voici prét parcourir les routes de Rokugan ! Enfin, nous avons inclus un grand nombre dinfor- mations générales, qu'il sagisse des plus o¢lébres batailles de Rokugan, du livre de Akodo intitulé Commandement, de histoire et de lévolution des tactiques et stratégies rokugani, des objets magiques ou encore des ancétres du Clan du Lion. Sans oublier un scénario original, axé sur les particularités propres au Clan du Lion. Mest bien plus facile de parler de la philosophie du Clan du Lion que de V'appliquer. Pour un membre de ce clan, les biens matériels ou le pouvoir politique nvont aucune valeur ; ce ne sont que des notions futiles et éphéméres. Les biens d'un samurai seront dispersés par le vent du temps, mais pas ses paroles ni ses actes., Ces choses-la sont éternelles. Shinsei adit :* Choisir entre deux Mmaux revient 4 choisir un mal ". Pour un samurai du Clan du Lion, rien nest plus vrai, La voie du Lion est la plus exi- geante, la plus impitoyable (et parfois, la plus ingrate) de toutes les voies prinées par les différents clans, Mais si vous étes prét & Yemy votre guide. Alain, vous retiendrez sans dot enseignée par Akodo : prunter, ce livre sera ute la premiére legon, la plus grande force d'un i J Samurai ne réside dans ce qu'il est, mais dans ce qu'il peut devenir. Ee ~— Chapitre on La nollessc du Cion La NOBLESSE nu LION \ EXTRAIT DU JOURNAL DE SHINJO GAEMON. DAIMYO DU CLAN DE LA LICORNE Durant sept semaines, les membres de la famille Iko- ma ont vécu parmi nous, écoutant nos histoires sur les Terres brillées et nous enseignant les arts du combat tels quils se pratiquent au sein de cette nation étrangere. LEm- pereur nous a ordonné de faire la paix avec le Clan du Lion, pour éviter de nouvelles batailles sanglantes comme celles qui ont déchiré nos deux clans ces derniéres années. Sentendre avec le clan le plus belliqueux de cette nation ne fut pas chose aisée. Pour favoriser nos efforts, l'Empe- reur Hantei avait décrété que le daimyo de la famille Iko- ma et ses proches devaient passer le printemps parmi nous et ne retourner dans leurs terres qu'aprés avoir compris nos coutumes et nous avoir fait partager les leurs. Les samurai du Clan du Lion ressemblent beaucoup aux n6tres, méme si leurs idéaux concernant “ Phon- neur ” et la“ résolution ” paraissent bien trop nobles pour étre crédibles. Leur daimyo, koma Anakazu, me parle souvent et ses enfants jouent avec les miens dans les champs qui entourent le chateau. Nos chevaux leur paraissent étranges et ne sont, de fait, en rien compa- rables aux poneys indolents et autres mulets qui leur ser- vent de montures dans les batailles. Cela dit, ces membres du Clan du Lion s‘avérent non seulement prompts a apprendre, mais également a assimiler cette connaissan- ce pour enrichir leurs compétences martiales. Hier, jétais assis aux cdtés de Anakazu et nous dis- cutions des particularités de la stratégie du combat avec des troupes montées quand sa femme sapprocha de nous et sinclina respectueusement devant son mari.“ Notre enfant, dit-elle doucement, le visage calme et détendu, a disparu, cher époux. ” Il mit un certain temps a répondre, son attention foca- lisée sur une feuille entrainée par le courant dun ruis- seau. Quand il prit la parole, sa voix était tout aussi serei- ne que celle de son épouse. * Envoie des samurai fouiller Jes champs, les carriéres et la rivigre. " Ila congédia dun signe de téte et elle repartit a grandes enjambées, emprun- tant exactement le chemin inverse qui lavait amenée ici. Ah, les femmes du Clan du Lion... La oi la plupart des femmes avancent délicatement, elles marchent a grands pas ; la ou les femmes devraient rougir et sourire, elles demeurent silencieuses et vous toisent d'un regard des plus déconcertants. Elles ressemblent beaucoup & nos “ vierges de bataille °, a ceci prés que les membres de la famille Tkoma envoient rarement leurs femmes combattre Le soir arriva, et le soleil commenca a disparaitre der- rire les hautes montagnes de notre terre natale. La fem- me de Anakazu revint, mais ne prononga pas un mot, Venfant, semblait.il, vavait pas été retrouvé. La nuit pas- sa et nos hates garderent le silence - pas la moindre demande daide, pas le moindre gémissement de la mere éplorée. Ce silence ne fut troublé que par les clameurs des samurai du clan a lentrainement qui se poursuivirent tard dans la nuit Quand le soleil se leva, je m'adressai a Anakazu tan: dis que son épouse nous servait un petit déjeuner.“ Dois- je envoyer des éclaireurs montés a la recherche de votre enfant ? Je suis persuadé quelle est saine et sauve quelque part - on se perd facilement sur notre territoire et ses routes. Mes hommes peuvent vous étre utiles. ” Le daimyo du Clan du Lion mobserva avec un regard mesuré. Aprés une courte pause de courtoisie, il me répondit :* Oui, cela peut savérer approprié ~ mais pas avant que vos hommes niaient terminé leur entrainement matinal. Chaque chose en son temps. ” En regardant sa femme, je sus que mes deux hates ne miauraient jamais demandé diassistance. Et méme si le regard contenu de lépouse dissimulait une étincelle de gra- titude, elle et son mari auraient laissé leur enfant se perdre tout jamais dans les territoires rocailleux du Clan de la Licorne plutét que de demander l'aide d'un étranger. Méme aprés avoir vécu sept semaines parmi nous, les membres du Clan du Lion ne se seraient jamais permis de montrer la moindre faiblesse. Leur enfant aurait peut-étre péri, je men sais rien. Ce que je sais, en revanche, cest que tous les samurai du Clan du Lion que jaie pu rencontrer avant ou apres cet épisode auraient agi exactement de la méme fagon. Nous cherchames enfant durant toute la matinée, jus- qu’a ce que mes hommes, par leurs cris, me signalent Tavaient retrouvée. Anakazu et moi-méme nous pré- ipitames sur les lieux pour découvrir ce qui sétait pas- sé, Sur place, lun des gardes de la famille Shinjo était agenouillé a cdté de la toute petite fille. Il avait dégainé son tanto quill tenait d'une main tremblotante. Dun geste vil, il trancha la téte dune vipére noire qui sagitait sous un des pieds de la fillette, qui la plaquait au sol de tout son faible poids. La femme de Anakazu sagenouilla prés de sa fillette de trois ans, épuisée, et la serra dans ses bras. * Elle a dai rester debout sur ce serpent durant toute Ja nuit, dit !un des gardes en jetant le corps de la vipére dans un sac. Si elle avait soulevé son pied, le serpent lau- rail mordue avant quelle niait pu senfuir. Aussi vrai que je suis vivant, cest raide et froide que nous laurions retrou- vée A 'heure actuelle. ” Il leva les yeux et me regarda, ain- si que la petite fille blottie dans les bras de sa mere. Cette petite est une brave, Dame Ikoma-samaz. Vos fants sont tous ainsi ? ” Lépouse de Anakaru se leva aux cbtés de son mari nulevant la filtte qu stat déja endormie. * Je na rune enfant, itelle en plongeant son regard dans celui fe son mari fa voix emplie defer. Mais cette enfant ppartent au Clan du Lion. ” lle séloigna et le daimyo de la famille koma me anda dune voix calme et stcique :* Ce serpent en pointant le sac que mon bushi transportit, com- a les gens de votre peuple Tappellentils 2 ~ One désigne sous le nom de tsanuri ” mon Sei eu Ce qui sigifie™ mort patiente ” 1 acquiesce et, tous deux, nous observes sa Dame ramenait lavenir du Clan du Lion jusqua palais de 5 peuple RAITE SUR LE CENTRE NEVRALGIQUE ‘CLAN DU LION. PAR DOM! HOTURI ‘Au cours des derniers mois, fai arpenté les teres du du Lion, comme mon pere me favait ordonné, pour in savoir davantage sur leurs us et coutumes et com rendre leur mode de pensée. Ceci devrait permettre & 10m pre et ses pénéraux de miewx connafire nos enne- UEmpereur a déclaré que cette guerre devaitcesser datement et, pour encourager la paix entre nos sux clans et mettre un terme a cette inimitié, les illers impériaux ont proposé qulun fils de chaque m soit envoyé dans tune famille du dan adverse. Mon pére a décrété que mon frére, Kuwanan,vien- sii. Akodo Toturi se chargera de Taccueillir person: lement. Cest avec soulagement que mon ami dien- ne a aocepté de soccuper de mon fréze Kuwanan, et sais que tout ira bien. Toturi et moi avons passé beau. de temps ensemble ces derniers moist je sais qui fest pas le personage austire et sévére auquel mon Sadresse la cour impériale Cest un homme dhon- # eur, doté dun grand cour of Au cours dun de mes déplacements sur les terres du @) a 8 ion fap cove pais de a fale tsu et y apprendre sur place et de premi 4 le premiere main A) histoire du Clan du Lion, Pour les membres de la lle Akodo, ces histoires sont bien plus que de 4S.) fmles mots sur des feuilles de papier = ce sont la {Pair etlesos de leur famille, la force pure qui inspire fF) Furclan Un tel oH i n el dévouernent mies dffcilement conce- 2%) (be. Peut etre quavec le temps mon frre parviendra A) |e comprendre et qu nous Venseignera_ y Jai accompagné Toturi aujourd hus, tands que Toshi oko soccupait auprés de la famille Akodo des prepara ffs concernant a venue de mon frére. Le Champion du Clan du Lion ra conduit jusqau grand Hall des ancétres, unlieu sacré du palais que trés peu de visiteurs étrangers ont eu le privilege de visiter. I mia parlé de chacune des statues pres desquelles nous sommes passés et des lames de combat éincelantes ayant appartemu aux personnages sfatulés Ces armes, soigneusement et respectueusernent entretenues par les membres de ia famille Matsu, étaient ‘maintenues dans des niches, uste au-dessus des statues. ‘Tout en parlant, Totur a touché délicatement le visage de chacune dente elles, comme si elles étaient vivantes, et ses inciné pour rendre hommage & leurs exploits, témoi gnages de leur bravoure et de leur vaillance. En regardant Totur jai pu voir ses ancétres se reflé ter dans ses yeux bruns. En dépit de leur nature beli- ‘queuse il mest apparu clairement que leurs cazursren- fermaient autre chose quiune Ame simplement brutal. Finalement, Toturi est arété devant la grande statue cen- trae. dont Ia main de marbre était tendue comme en signe avertissement Il Sagissit de Dame Matsu, qui disparut dans TOutremonde et dont le corps ne fut jamais retro: vé. Le Champion du Clan du Lion n'a pas dit un mot lorsque je me suis approché celle et que jai observé son visage fer Ses yeux de marbre blanc qui fixaient un point Jumineuxsitué bien audela du palais, semblaient igno- rer la présence des visiteurs ses pieds. Cétat comme si elle défiait les eux du regard, prte a afronter leur puis- sance. A ce moment précis, fai été parcouru par un fris- son glacial et jaurais juré voir es leres de pierre remuer Pour prononcer quelque bénédition. Le poids dun miller ames sest mis soudain & peser sur mon esprit et e nai as osé bouger de peur de révellr leurs voix (Quand jai quité le hal ja seréfermement Tépaule de Toturi.* Quand nous nous sommes recueilis devant la sfatue de Dame Mats, fai pergu. une présence étrange ~ Vraiment, mon ami ? me itil, avant de tourner la t2e et de poursuivre son chemin. Ressens-tu la méme chose chaque fois que tu entres dans le Hall des ancétres ? * Iui demandaije Avec un respect mlé de crante. Ia alors levé les yeux et regard le sombre ciel durant un long moment avant ade me répondre, _ Quand il sest & nouveau adressé a moi, ses mots ‘mont frappé de plein fouet. Plusieurs fos, ils mi revi dans lan et je ne sais se poura jamais saisir leur sens profond, eka (Cestce que jeressens_en permanence ” mia-til dit Alors que le soll! disparaissait derrigre les mon- {anes ccidentales une brise glacée a soulevé ma che- velure blanche et le ciel sest paré di Setaeaiane paré d'un linceul aussi noir LART DE LA PAK Beaucoup de ceux qu critiquérent Akodo dévou- loirrassembler rapidemei une force armée arent raph 5 ddement réduits au silence par le soutien que fe nouvel Empereur apparta au projets de som frére. Awoun des humains dont les kamisos? taient désormais les maitre ravai jamais ented pater de la guerre, mats fleur semblaitinconcevable qi fratre de guerrers i pu sants at besoin de Tes nase sembler et den faire une armée. Beaucoup que Akodo se dote dune armée pour enverser ‘qui avait récenin a ‘endant sures fréres et 7 soeurs et avait gagné le tire eEmpereu. A ‘Cest Shinjo qui parla sans détour pour Som free ‘quand ces murmures se firent plus bruyants : “ do n'a pas choist la woie de uerre, mais défend la de la paix 7 re Ses mots furent grawés sur la premiére pierre di pelts de la famille dlemeurent I, érodes par temps et le vent,

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