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L'essentiel sur l'analyse fonctionnelle externe

Maj le 23/01/2022 par Laurent CACHALOU

La conception de produits et de services requiert une démarche rigoureuse pour aboutir à un


résultat en phase avec les besoins d'un client interne ou externe. Une des clés est de traduire ses
exigences en termes de fonctions. L'analyse fonctionnelle externe apporte une méthodologie pour
mener cette analyse.

Définition de l'analyse fonctionnelle externe : une aide à la


conception
L’Analyse Fonctionnelle Externe (AFE) est une méthode visant la satisfaction du besoin exact de
l’utilisateur. Pour satisfaire le besoin au « juste nécessaire », L’AFE s’appuie sur 3 principes :

 Pour satisfaire le besoin, il faut le connaître


 Pour le comprendre, il faut l’exprimer en termes de fonctions
 Pour identifier les fonctions, il est nécessaire d’utiliser une méthode d’analyse

Pourquoi mener une Analyse Fonctionnelle Externe ?


L’AFE comporte plusieurs intérêts dans l’art de concevoir :

 Elle permet de rédiger un cahier des charges fonctionnel sur des bases solides.
  L’AFE permet aussi de mieux comprendre le système sur lequel on travaille : c’est un
excellent moyen pour s’immerger totalement dans son univers et ses contraintes.
 Cette démarche évite surtout certains problèmes liés à une mauvaise qualité́ de
conception comme oublier une fonction qui pourtant devrait être assurée par le produit.

Cependant, une analyse fonctionnelle externe demande un investissement en temps qui n’est pas
à négliger. Cela peut vite prendre de 2 à 4 demi-journées de travail pour une équipe de 3 à
7 personnes.

De plus, cette démarche demande un certain formalisme et une rigueur qui nécessite souvent
d’être guidé par quelqu’un qui connaît la méthode.

NOUVEAU

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Comment utiliser cette méthode pas à pas ?


1. Définir à quoi sert le produit

Ce travail préparatoire à l’analyse fonctionnelle incite à prendre du recul sur


l’expression du besoin. Voici comment le formuler correctement :
Le système rend service au client en agissant sur la matière d’œuvre pour
satisfaire le besoin

Exemple d’un grille-pain : voici l’illustration de l’expression du besoin représenté


par un diagramme nommé « La bête à cornes » 

Cette analyse de l’expression du besoin peut se poursuivre et se posant les


questions suivantes :

 Pourquoi ce besoin : les causes et les buts ?


 Qu’est-ce qui peut le faire évoluer ?
 Qu’est-ce qui peut le faire disparaître ?
2. Sélectionner les phases de vie à analyser

Pour satisfaire le besoin, le système s’inscrit dans plusieurs phases de vie comme
la production, la distribution, (les) l’utilisation(s), le recyclage. Elles ne sont pas
forcément toutes à étudier, cela dépend évidemment de l’objectif de l’étude.

3. Faire l’inventaire des éléments du milieu extérieur du produit

Pour chaque phase de vie, le milieu extérieur peut être différent. C’est la raison
pour laquelle il est nécessaire de définir les éléments concernés pour chacune des
phases à analyser. Nous parlons bien ici d’éléments extérieurs au système, mais
avec lesquels il interagit.

4. Exprimer les fonctions principales et les fonctions de contraintes

Dans chaque phase de vie, il s’agit désormais d’effectuer une recherche des
fonctions de service de base :

 Fonction Principale (FP) = verbe + 2 éléments de l’environnement


 Fonction Contrainte (FC) = verbe + 1 élément de l’environnement

Exemple : Le diagramme ainsi obtenu ( appelé « la pieuvre » ) suivi de l’intitulé


de chacune des fonctions identifiées.

FP1 : Convertir le courant électrique en chaleur afin de griller la tranche de


pain.

FP2 : Permettre le réglage par l’utilisateur de la température de chauffe de la


tranche de pain.

FP3 : Faciliter pour l’utilisateur l’extraction de la tranche de pain.

FP4 : Permettre à l’utilisateur de stopper le cycle de chauffe de la tranche de


pain.
FP5 : Protège l’utilisateur de la source électrique.

FP6 : Collecter les miettes issues de la tranche de pain.

FC1 : S’adapter à son environnement.

FC2 : S’adapter à une surface plane.

5. Caractériser les fonctions avec des critères de valeur

Pour chaque élément du milieu extérieur, il est nécessaire d’exprimer les


caractéristiques qui ont un impact sur le service à rendre : forme, dimension,
matière, physique, chimique, etc.

Puis pour l’action (le verbe utilisé), il faut exprimer les propriétés qui sont
significatives du niveau de service à rendre : performances, durée, périodicité́ , etc.

Ensuite, il est utile d’intégrer une notion de flexibilité pour chacun des critères :

 F0 : non négociable


 F1 : faiblement négociable
 F2 : négociable
 F3 : très négociable

Exemple du détail de la caractérisation de FP1 : 

6. Rédiger le cahier des charges fonctionnel

Le cahier des charges est la mise en forme du résultat final de l’analyse


fonctionnelle externe. L’idéal est de présenter pour chacune des phases
analysées :
 Le nom de la phase de vie,
 Le diagramme « pieuvre » complet,
 La liste des fonctions et leurs intitulés,
 Le tableau récapitulatif de la caractérisation de l’ensemble des fonctions.

Voilà, c’est la fin de cet article. J’espère qu’il vous donnera l’envie de construire vous aussi une
analyse fonctionnelle externe pour lancer votre conception de produit sur des bases solides.

Bonne AFE !

𝐹 =𝐾𝑓∙𝑌𝑓∙𝐴 3.2
La force que je dois utiliser pour déformer le matériau sera proportionnelle à la limite d'élasticité
du matériau par la zone d'application de la force.
La limite de fluage est décrite par la formule 1.3, si c'est une déformation à froid, la résistance
augmente avec la déformation et si elle travaille au-dessus de la température de recristallisation,
le coefficient d'écrouissage sera nul (n = 0), dans ce cas 𝑌𝑓 est égal à la limite d'élasticité à la
température de recristallisation.

𝑌𝑓=𝐾∙ε n 3.3
Le processus de forgeage ne se produit pas exactement comme dans (Figure 3.1), en raison des
forces qui apparaissent en raison du frottement existant entre les outils et la pièce. La pièce est
soumise à un processus de barillet et cet effet augmente la force pour induire la déformation. Cet
effet est caractérisé par le paramètre 𝐾𝑓.
0.4 ∙ μ ∙ D
𝐾𝑓=1+ h 3.4
Où 𝜇= coefficient de frottement, D=diamètre de la pièce ou toute dimension représentant la
longueur de contact avec la surface de la matrice(mm) et h=hauteur de la pièce(mm).
Ensuite, nous utiliserons les formules citées ci-dessus pour en déduire la force nécessaire pour
induire une déformation dans la pièce, nous devrons également prendre en compte la limite
d'élasticité de l'acier et sa variation avec la température, notamment à la température de
recristallisation.
Le graphique 3.1 représente l'influence de la température sur le diagramme contrainte-
déformation d'un acier de type structurel courant. Ce graphique est issu du NTP 200 : Structures
métalliques : comportement au feu (I).
Le tableau 3.1 ci-dessous est joint où vous pouvez vérifier la variation des principales
caractéristiques mécaniques des aciers de construction avec la température. Plus précisément,
ledit tableau représente la variation des coefficients suivants avec la température à laquelle se
trouve l'acier :
• Ky,T = fy,T / fy : ce coefficient exprime le quotient entre la limite élastique de l'acier (fy,T)
pour la température souhaitée (T), et la limite élastique de l'acier à 20 °C (fy ), la dernière valeur
consultable dans n'importe quel tableau des caractéristiques de l'acier.
Métal ou alliage Plage approximative de température de
forçage à chaud
Alliages d’aluminium

Alliages de magnésium

Alliages de cuivre
Aciers faiblement alliés
Tableau III-1:Plage de température approximative pour le forgeage à chaud.

La figure 3.2 montre les plages de température recommandées pour différents alliages de
matériaux, dans le cas de l'acier à faible teneur en carbone et des alliages d'acier, la plage se situe
entre 850 et 1150 degrés Celsius.
À l'aide des formules et des données, nous allons calculer la force nécessaire pour provoquer une
déformation plastique lors du forgeage, pour cela nous allons tenir compte du fait que le matériau
est à haute température et ne subit pas d'écrouissage.
La zone de forgeage sera égale à la surface du pilon 𝐴=0.001 𝑚2

100

La limite d'élasticité à 900 degrés Celsius selon l'illustration 2, un facteur de réduction de la


limite d'élasticité de 0,06 est appliqué, tableau (3.1), qui pour un acier normalisé S275, la limite
d'élasticité est de 16,5MPa et la limite d'élasticité serait supérieure à celle-ci.
La valeur de Kf, on la calcule avec le coefficient de frottement acier sur acier, le diamètre
caractéristique est égal à la surface de contact entre le pilon et la pièce et la hauteur est de 1cm :
2
A= π 4D 3.5


→ D¿ 4 A 3.6
π
→ D= 0.0013 m (3.7)
0.4∗0.18∗0.0013
𝐾𝑓=1+ 0.01 (3.8)
En résolvant, nous pouvons négliger la valeur de 𝐾𝑓 car elle est très proche de 1
De la formule (3.2) nous avons :
N
𝐹=1*16.5*106 m2 ∙0.001 m2=16500 𝑁
Surfaces de contact μk
Acier sur acier 0.18
Acier sur glace(patins) 0.02-0.03
Acier sur fer 0.19
Acier sur glace 0.028
Patins en bois sur glace et neige 0.035
Caoutchouc(pneu) sur sol ferme 0.4-0.6
Bracelet en cuir(sec) sur métal 0.56
Bronze sur acier 0.2
Bronze sur acier 0.18
Chêne sur chêne dans le sens du grain 0.48
Tableau III-2:coefficients de frottement entre surfaces

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