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LES APPAREILS DE LEVAGE

Généralité
I Palans
II Ponts roulants et portiques
III Grues mobiles de chargement
IV Autres A de

Généralité
Nous rencontrons les appareils de manutention, à tous les niveaux des activités
économiques,
tant industrielles que commerciales. Présents lors des phases transitoires des cycles
d’élaboration des matériaux et des produits, ils sont également des compléments
incontournables lors des opérations de transport. De ce fait, ils sont extrêmement
variés
suivant les matériaux et les produits à déplacer et le mode de déplacement choisi.
Parmi eux,
les appareils de levage représentent une importante famille de machines de toutes
tailles
déclinées en un certain nombre de types pouvant s’adapter à la grande variété des
travaux à
accomplir.
Les charges sont levées :
— soit avec un crochet ou un outil de préhension (pince, benne, spreader...), pour
les charges
suspendues ;
— soit avec des fourches, des plates-formes, des plateaux... pour les charges
soutenues (on
utilise plus couramment le terme de charges portées).
La valeur de la charge maximale que peuvent déplacer ces appareils définit leur
capacité.
1. Différents types d’appareils de levage
1-1 Levage suspendu et levage porté
Levage suspendu : la charge levée est maintenue au moyen d’un crochet ou
d’un outil de
préhension suspendu à un câble ou à un équipement. Le centre de gravité de
cette charge
s’aligne verticalement avec le point de suspension placé sur l’équipement
rigide de l’appareil
de levage.

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Levage porté : la charge repose sur un ou des supports (standards ou
spéciaux). Elle est
maintenue de façon rigide et suivant une orientation fixe par rapport à
l’équipement de
l’appareil de levage sur des fourches, un plateau... Des mouvements relatifs
de l’équipement,
d’amplitude limitée, permettent de modifier légèrement cette orientation. La
charge est prise
par-dessous et est reposée à l’endroit souhaité de la même façon. La charge
doit permettre
cette prise ou, sinon, être posée sur un support adéquat (palette standard ou
spéciale...).
1-2 Levage de charge et levage de personnes
Levage de charge : il concerne plusieurs types d’appareils appartenant à la
famille des
appareils de levage :
— appareils à charge suspendue : ponts roulants ; ponts portiques et semi-
portiques ; grues
sur portiques ; grues à tour ; grues repliables ; grues mobiles ; grues
auxiliaires sur camion,
potences fixes ou mobiles d’atelier, palans... ;
— appareils à charge portée : chariots élévateurs, plates-formes, hayons
élévateurs, gerbeurs,
tables élévatrices...
Levage de personnes (à l’exclusion des ascenseurs, monte-charge et
téléphériques) : nacelles
mobiles sur bras télescopique ou repliable, nacelles mobiles sur plate-forme
élévatrice,
échafaudages suspendus... Ce type d’opération qui concerne les personnels
de chantier et
d’atelier, à l’exclusion de tout public, est soumis à des règles de sécurité
spécifiques.

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Différents types d’appareils de levage

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1-3 Mobilité
Les appareils de levage peuvent être fixes, démontables, déplaçables ou mobiles
avec, dans chaque cas, des niveaux relatifs de mobilité parfois très différents.
Appareils fixes : ces appareils sont installés de façon définitive dans des structures
stables, elles-mêmes fixes et définitives : tables et plates-formes élévatrices de quai,
échafaudages suspendus, rampes ajustables de quai, potences...
Appareils déplaçables : ces appareils travaillent à poste fixe. Certains sont équipés
d’éléments qui permettent leur déplacement d’un lieu de travail à un autre, soit avec
un moyen de manutention extérieur à eux-mêmes (petits palans, échafaudages
suspendus...), soit par des systèmes de roulements qui leur sont propres, mais
souvent rudimentaires (potences mobiles d’atelier, échafaudages mobiles...).
D’autres sont installés sur les appareils mobiles qu’ils desservent (hayons arrière de
camion...). Certains de plus grandes dimensions peuvent
être transportés sur des remorques surbaissées (grues repliables non
remorquables...).
Appareils démontables : ces appareils travaillent à poste fixe.
Des aménagements plus ou moins importants de leur lieu de travail sont nécessaires
à leur installation. Ils sont généralement transportés par éléments modulaires
séparés d’un lieu de
travail à un autre et remontés (grues à tour, monte-matériaux...).
Appareils mobiles : ces appareils peuvent se déplacer en charge par leurs propres
moyens
(automoteurs) ou avec une source d’énergie extérieure, parfois humaine pour de
petits
appareils d’atelier.

2. Composants de base des appareils de levage


2.1 Charpente
La structure principale des appareils de levage ainsi que celle de leurs équipements
de base et auxiliaires sont constituées d’une ou plusieurs charpentes.
Elles sont principalement réalisées en acier et peuvent exister sous deux formes
différentes :
— en tôles mécano-soudées ;
— en treillis constitués de profilés soudés.
Ces deux modes de construction sont parfois combinés dans certaines charpentes.
Les qualités et caractéristiques des aciers employés varient selon l’environnement
dans lequel les appareils travaillent et l’intensité de l’activité à laquelle sont soumises
les charpentes (valeurs des charges et de leurs variations, ainsi que la fréquence de
chargement):
— aciers à faible limite élastique et grande résilience pour les appareils utilisés
intensivement ; ces aciers ont l’inconvénient de produire des structures lourdes, mais
ils sont moins coûteux, plus faciles à approvisionner et à souder ;
— aciers à haute limite élastique (et de ce fait de moindre résilience) pour les
appareils ayant une utilisation peu intensive ; ces aciers permettent de réaliser des
structures légères, très
résistantes, capables de supporter de fortes charges, mais n’acceptent pas un
facteur de service élevé, sont plus coûteux que les aciers cités précédemment et
délicats à souder.
La connaissance des conditions d’utilisation des matériels est importante pour que
les classifications de l’appareil et de sa charpente soient les plus précises possible

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afin de faire le bon choix quant aux matériaux à employer et aux modes de
construction à adopter.

ç2.2 Rails, chariot et treuil

I Le Palan
Le palan est un appareil de levage et d’abaissement de la charge par
l’intermédiaire de chaines ou de câbles. Il possède une capacité maximale qui lui
est propre et celui doit être bien en vue sur l’appareil.
Il existe plusieurs types parmi lesquels on peut citer :
- Palans motorisés ou manuels. S’ils sont motorisés, ils utilisent des sources
d’alimentation électrique ou pneumatique ;
- Palans suspendus ou mobiles sur rails (monorails ou potence).
- Palans électriques
- Palans électriques / hauteur réduite et hauteur perdue réduite
- Palans pneumatiques / hauteur réduite et hauteur perdue réduite
Utilisation :
- Sur un Pont roulant : avec palan à chaîne à hauteur perdue réduite
- Sur une potence murale avec Palan électrique à chaîne.
- Dans un garage ou un entrepôt.
1-Palans manuels
Ils ont un carter en tôle d’acier estampé résiste aux conditions extrêmes et permet
une utilisation en extérieur.
La noix de chaîne en acier trempé comporte des encoches usinées pour un
déroulement fluide de la chaîne de charge.
Ils se caractérisent par :
• La faible hauteur perdue A (distance de crochet à crochet) permet d’exploiter au
maximum la hauteur de levée.
• L’encombrement E
• Le nombre de brins de câbles ce qui augmente la vitesse de levée et réduit le poids
total.
• La charge à lever.

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Palan manuel « Yalelift 360, 500 - 3000 kg, 1 brin »

Palan manuel à levier« Yalelift C 85 »

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NB : Les palans ne sont pas destinés au levage de personnes et ne doivent pas être
utilisés dans cet objectif.

2-Palans et Treuils électriques et pneumatiques


2-1 Palans électriques
Le mouvement de la charge se fait par un moteur électrique.

Palans électrique suspendu et mobile INTELEV

2-2 Treuils électriques


Un treuil est un dispositif mécanique permettant de commander l'enroulement et le
déroulement d'un câble, d'une chaîne ou de tout autre type de filin destiné à porter
ou à tracter une charge. Le treuil est l'une des huit machines simples.

Un treuil peut être motorisé ou non. Il inclut généralement un dispositif de


démultiplication de l'effort, soit au niveau de la motorisation, soit:

 Treuil simple : par l'enroulement autour d'un tambour actionné manuellement


par des leviers d'une longueur suffisante pour réduire l'effort physique.
Un cliquet ou rochet anti-retour empêche le mouvement inverse provoqué par la
charge soulevée ;

 Treuil différentiel : par l'utilisation de poulie(s) étagées et de diamètres


différents, (comme le palan) et un tambour enrouleur.

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o Treuil mécanique : Par l'utilisation d'engrenages simples ou coniques
ou par vis sans fin .

Chariot treuil monorail ABUS- Type U

Tambour d’un treuil

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Mouflage des treuils électriques à câble
Utilisation :
- Sur un Pont roulant : avec palan à chaîne à hauteur perdue réduite
- Sur une potence murale avec Palan électrique à chaîne.
- Dans un garage ou un entrepôt.

II Ponts roulants et portiques


Le pont roulant est un appareil de levage et de manutention qui se déplace sur des chemins
de roulement parallèle et dont l’attache (crochet, manille, etc.) est suspendue à un
mécanisme de levage. Il possède une capacité maximale qui lui ait propre et celle-ci doit être
bien en vue sur l’appareil.
1. Les composantes
Parmi les composantes important du pont roulant nous trouvons :
- Les chemins de roulement, sur lesquels le pont se déplace ;
- Deux sommiers, sur lesquels sont fixées les extrémités du pont et qui
portent des roues (Galets) permettant le mouvement de translation du pont ;
- Le pont, qui est composé d’une poutre simple ou composée appelée
aussi « portée » ;
- Le rail du chariot, qui est fixé sur la poutre principale du pont et qui
permet les mouvements de direction du chariot ;
- Le chariot, qui est surmonté de l’engin de levage (treuil). Ce dernier est
muni de roues et se déplace latéralement sur le pont ;
- Le treuil, un engin de levage qui permet la montée ou la descente de la
charge ;
- Le moufle, un assemblage de poulies muni d’un accessoire
d’accrochage servant à lever et descendre la charge.

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Composantes du pont roulant

2. Les différents mouvements


Le pont roulant est conçu pour accomplir différents mouvement de :
- Translation (1) : Déplacement du pont sur les chemins de roulement ;
- Direction (2) : Déplacement du chariot dans le sens transversal ;
- Levage (3) : Déplacement du crochet dans le sens vertical
- Orientation (4) : Rotation du crochet.
Le crochet est fixé sous le moufle par une butée à bille pour faciliter l’orientation de la
charge.

Mouvement d’un pont roulant

3. Les repères d’orientation


Certains repères sont utilisés pour indiquer les différents mouvements du pont roulant :
flèches, points cardinaux, code de couleurs, formes géométriques, etc. Les formes
géométriques tendent à devenir les repères d’orientations les plus courantes. Un tableau
illustrant les formes géométriques est affiché sous le pont, à la vue de l’operateur, et les

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repères sont indiqués près des boutons de commande. La translation est représentée par le
triangle et le carré tandis que la direction par le cercle et le rectangle.

Repères d’orientation

4- Les modes de commande


Il existe trois modes de commande pour un pont roulant :
- Une boite de contrôle pendante, qui est fixé sous le chariot ou sur un rail courant le
long du pont ;
- Une télécommande sans fil ou une commande à distance, qui comporte un émetteur
mobile utilisé par l’opérateur dans la zone de fonctionnement du pont roulant ;
- Une cabine de contrôle, qui est fixé à une poutre ou au chariot du pont roulant.

Modes de commande
5- Les portiques et potences
Le nom de portique est donné à des structures constituées d'un élément horizontal
soutenu par plusieurs éléments verticaux, entre lesquels il est possible de passer. 
Une potence, un assemblage de pièces de bois ou de métal formant une équerre, en L
renversé, pour soutenir ou suspendre quelque chose.
Un chariot, un treuil ou un palan peut etre monter sur un portique ou une potence.

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Portique et 2 types de potences à droite

IV Grues
1- Grues de tour

2-
3- Grues mobiles de chargement
Elles se composent principalement d’un châssis, d’une tourelle et d’une flèche (figure A).
Appelé aussi partie basse, le châssis à un triple rôle :

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— supporter la grue proprement dite, également nommée tourelle;
— assurer la stabilité de la machine en cours de travail ;
— assurer la mobilité de la machine avec ou sans charge suivant le type de grue.
Pour les grues orientables, une couronne relie le châssis et la tourelle, liaison nommée
orientation.
Pour la majorité des machines sur pneumatiques, la stabilité est assurée par des poutres
extensibles ou articulées, disposées en forme de H ou de X (figure 1), centrées le mieux
possible sur l’axe d’orientation.
Pour les machines sur chenilles, la fonction de stabilité est généralement remplie par les
chenilles elles-mêmes qui déterminent le polygone de sustentation.
Appelée aussi partie haute ou partie tournante, la tourelle reçoit :
— le mécanisme d’orientation qui assure la liaison avec le châssis ;
— le support de la flèche et de son système de relevage ;
— le levage, assuré par un ou plusieurs treuils ;
— les composants et circuits d’alimentation des fonctions en énergie motrice ;
— le poste de conduite de la grue, parfois situé sur le châssis ;
— le contrepoids qui participe à la stabilité de la grue.
On rencontre deux grands types de flèches : les flèches treillis et les flèches télescopiques.
● Les flèches treillis sont surtout destinées aux machines de chantier peu mobiles. Ce sont
des flèches simples, rustiques, qui offrent un rapport poids/performances avantageux et d’un
coût plus faible que celui des flèches télescopiques. Elles ont l’inconvénient d’être
encombrantes, peu maniables et longues à mettre en oeuvre. Cependant, lorsqu’il s’agit
d’aller à de très grandes hauteurs et/ou de très grandes portées (au-delà de 100 m), ou lors
de manutention de charges lourdes (au-delà de 500 t) et encombrantes, il n’y a que les
grues à flèche treillis qui sont en mesure de réaliser ces opérations.
Les structures treillis sont constituées d’éléments modulaires assemblés entre eux, au
moyen de chapes et tenons brochés, ou de platines boulonnées sur les flèches utilisées
pour des travaux sévères où le jeu fonctionnel

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Fig. 12 : Grue mobile
Châssis
11 poste de conduite du porteur -12 poutres de stabilisateurs télescopiques
13 vérin vertical de calage- 14 patin d'appui au sol
Tourelle
21 poste de conduite grue - 22 contrepoids - 23 treuil de levage
24 vérin de relevage de la flèche
Flèche télescopique
31 pied de flèche - 32 éléments de flèche télescopique -33 tête de flèche solidaire

Fig. 13 : sustentation de la grue

● Les flèches télescopiques actuelles sont constituées d’éléments de grande longueur, en


tôles minces soudées, s’emboîtant les uns dans les autres. Un mécanisme, avec au moins
un vérin hydraulique, permet leur déplacement relatif. Aux extrémités de chaque élément, un
système de guidage reprend les efforts statiques et dynamiques produits par les charges
(figure 2).

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Les deux systèmes de guidage utilisés présentent chacun des particularités quant à
l’utilisation.
– Le système de guidage par galets permet un très bon rendement lors du déplacement
des charges et limite la taille du mécanisme de télescopage, mais applique des pressions de
contact importantes.
– Le système de guidage par patins, le plus répandu, permet de minimiser la pression de
contact des appuis par rapport aux galets, grâce à des produits synthétiques autolubrifiants
performants autorisant des pressions unitaires proches de celles acceptées par les tôles.
Mais les performances de télescopage en charge se réduisent au fur et à mesure que l’angle
de travail de la flèche se rapproche de l’horizontale et/ou que la flèche s’allonge (figure 2).
Plus les machines sont grosses, moins le télescopage en charge est utilisé. Le mécanisme
ne sert alors qu’au réglage de longueur de flèche. Sa puissance peut être réduite à celle
nécessaire au déplacement des éléments à vide si un verrouillage mécanique des éléments
entre eux est prévu pendant le travail.

V – Autres A de L
1-Tables élévatrices
Les tables élévatrices sont conçues pour les applications les plus variées dans l’industrie.

Type de table Image Observation


Table élévatrice à 3 limitées en course de
simples ciseaux levage
Table élévatrice à
doubles ciseaux
superposés

Tables élévatrices à Meilleure stabilité


ciseaux en tandem

2- Les nacelles de levage

Nacelle à ciseaux Nacelle à bras auto portée

3- Les transpalettes
Un transpalette (ou tire-palette) est un chariot hydraulique, manuel ou électrique servant
au déplacement de palettes de manutention. Il se caractérise par deux bras de fourche

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pouvant s'élever de quelques centimètres du sol, permettant ainsi à l'opérateur de
décoller et de déplacer les palettes sans grands efforts.

Palette transpalette
4- chariot élévateur 
Un chariot élévateur est un appareil de levage et de manutention destiné au
transfert de charges dans les usines ou les entrepôts de stockage. Il sert
principalement au transport de produits finis depuis les chaînes de fabrications vers
les lieux de stockage, au chargement et au déchargement
de camions, wagons, navires et autres moyens de transport, bien que sa souplesse
d’utilisation rende d’autres usages possibles.

Chariot élévateur 

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