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Royaume du Maroc

Université Ibn Tofail


Ecole Nationale de Commerce et de Gestion-Kenitra

L’impact de la gestion financière et comptable


informatisée sur la prise de décision
Cas de FIBROCIMENT filiale du groupe YNNA HOLDING

Rapport du Projet de Fin d’Etudes


Gestion Financière et comptable

Préparé par : Mlle. MAKATI Safaa Encadré par : M. A MOUTAHADDIB

Tuteur de stage : M. A BAHJAOUI

Période du stage : du 02/02/2015 au 30/04/2015


Année universitaire 2014-2015
ENCGK Projet de fin d’étude

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Royaume du Maroc
Université Ibn Tofail
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion-Kenitra

L’impact de la gestion financière et


comptable informatisée, sur la prise
de décision

Cas de FIBROCIMENT

Mémoire de fin d’étude


Effectué au sein de FIBROCIMENT YNNA HOLDING

Filière : Gestion financière et comptable

Préparé par : Mlle. MAKATI Safaa Encadré par : M. A MOUTAHADDIB

Tuteur de stage : M. A BAHJAOUI

Année universitaire : 2014/ 2015

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REMERCIEMENTS

Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il apparait opportun de


commencer cet humble travail par un témoignage de ma loyale gratitude s’adressant à tout le
corps enseignant, l’équipe pédagogique de l’Ecole Nationale De Commerce et de Gestion
de Kenitra (ENCGK). Mes vifs et singuliers remercîments sont exprimés, spécialement, à
l’adresse de Monsieur MOUTAHADIDB Aziz, mon professeur et mon encadrant
pédagogique pour ses enseignements, son engagement et pour la qualité de son encadrement.

Je tiens à remercier aussi, dans un second temps, et à témoigner ma reconnaissance aux


personnes suivantes:

Monsieur BAHJAOUI Abderahim, chef comptable et financier mon tuteur de stage pour sa
confiance, ses conseils, son expérience, sa disponibilité pendant tout mon stage et pour
m’avoir permis d’effectuer ce stage dans les meilleures conditions et pour m’avoir apporté de
nombreuses connaissances.

Monsieur EL GHAZI HASAN, responsable du SMI, pour les informations enrichissantes,


qu’il m’a fournies. Je remercie aussi l’ensemble du personnel pour l’intégration, l’accueil
chaleureux, le soutien et la collaboration à ma mission.

Je remercie également Monsieur REGBA Hassan, Directeur Général de l’entreprise


FIBROCIMENT, pour m’avoir accueillie au sein de leur entreprise.

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SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE : Approche conceptuelle : Le principe d’informatisation comptable..................15


CHAPITRE I: Evolutions théoriques de l’informatisation comptable : du concept d’évènement au
progiciel ERP................................................................................................................................17
Section I : Fondements théoriques de l’informatisation comptable.............................................19
Section II : Les progiciels ERP, concrétisation de l’approche évènementielle...............................46
Chapitre 2 : Le système d’information comptable et financier outil d’aide à la décision..............66
Section I : Discussion du concept du système d’information comptable......................................67
Section II : Le troc de la théorie de différenciation-intégration en organisation comptable : Le
passage de l’intégration des sous-systèmes organisationnels à l’intégration des sous-systèmes
comptables...................................................................................................................................81
Deuxième PARTIE : L’informatisation comptable au sein de FIBROCIMENT.....................................96
CHAPITRE 1 : Présentation de l’organisme d’accueil et ses activités............................................98
Section I : Présentation de l’entreprise FIBRO CIMENT et du secteur cimentier au Maroc..........99
Section II : Gestion de l’information comptable de FIBROCIMENT.............................................123
Chapitre 2 : Etude empirique : Présentation des résultats de recherches.................................139
Section I : Présentation de la méthodologie de travail...............................................................139
Section II : Aboutissement du questionnaire et conclusions......................................................149

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LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1: Le modèle réseau............................................................................................42
Tableau 2:Relation"vente"................................................................................................44
Tableau 3:Etat des lieux du secteur..................................................................................47
Tableau 4:Fiche signalétique de l'entreprise..................................................................101
Tableau 5:Droit de douane à l'importation....................................................................110
Tableau 6: Bordereau de saisie 1....................................................................................132
Tableau 7:Bordereau de saisie 2.....................................................................................132
Tableau 8:Bordereau de saisie 3.....................................................................................132
Tableau 9:Compraison des états de synthèse obligatoire et ceux de Fibrociment........137
Tableau 10: Synthèse des résultats des entretiens........................................................143
Tableau 11: Noms des Entreprises..................................................................................149
Tableau 12: Répartition des réponses selon le secteur d'activité..................................150
Tableau 13:Répartition des réponses selon le type d'entreprises..................................151
Tableau 14 : Répartition des réponses selon la taille (effectif personnel) de l'entreprise
.........................................................................................................................................152
Tableau 15:Répartition géographique des réponses......................................................153
Tableau 16: Répartition des réponses en modes significatif , non significatifs et
moyennant significatifs...................................................................................................160
Tableau 17: Définition de l'ERP en fonction de nombre de réponses............................162
Tableau 18:Motivation du Choix de la mise en place d'un ERP......................................164
Tableau 19:Tris croisés 1 (Question 21 * Question 2)....................................................175
Tableau 20:Tris croisé 2 (Question 21*Question 11)......................................................176
Tableau 21:Tris croisée 3(Question 2* Question 12)......................................................177
Tableau 22:Tris croisés 4 (Question 12* Question 15)...................................................177
Tableau 23:Tris croisés 5 (Question 16* Question 17)...................................................178

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LISTE DES ILLUSTRATIONS

Figures
Figure 1:Le modèle hiérarchique......................................................................................41
Figure 2:Relation entre données et informations.............................................................68
Figure 3: Conception du système d'information d'une organisation...............................72
Figure 4 : Processus de transformation de l'information..................................................78
Figure 5:Organigramme..................................................................................................102
Figure 6:Chaine de valeur................................................................................................113

Graphiques
Graphique 1: Evolution de la consommation du ciment................................................106
Graphique 2:Réponses anonymes Vs Réponses connus................................................150
Graphique 3:Répartition des réponses selon le secteur d'activité.................................151
Graphique 4:Répartition des réponses selon le nombre d'entreprise...........................152
Graphique 5: Taille de l'entreprise..................................................................................153
Graphique 6:Répartition géographique des réponses en %...........................................154
Graphique 7:Répartition des réponses selon le caractère significatif............................161
Graphique 8:Utilisation de progiciel de gestion intégré.................................................162
Graphique 9: Recours aux ERP en fonction des services................................................163
Graphique 10: Principale motivation derrière la mise en place d'un ERP......................164
Graphique 11: Sources de propositions de la mise en place d'un ERP...........................165
Graphique 12: Type ERP par entreprise..........................................................................166
Graphique 13: La principale fonction géré par les ERP...................................................167
Graphique 14:La Méthode comptable utilisée...............................................................168
Graphique 15: Utilisation des ERP en comptabilité et analyse financière......................168
Graphique 16:Changement apporté à la fonction comptable et financière grâce aux ERP
.........................................................................................................................................169
Graphique 17:Visibilité du changement.........................................................................170

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Graphique 18:Modifications Vs Non modification de la fonction comptable................170


Graphique 19:L'apport des ERP pour la comptabilité.....................................................171
Graphique 20:Confirmation de la problématique..........................................................172
Graphique 21: ERP et prise de décision..........................................................................173
Graphique 22:Collaboration Des ERP à l'amélioration du système d'information.........173

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LISTE DES ACRONYMES

- BTP : Bâtiments Travaux Publics,

- CCF : Chef Comptable et Financier,

- CNC : Conseil National de la Comptabilité,

- COBITT : Control Objectives for Business & Related Technology,

- COPICS : Communication Oriented Production Inventory Control System,

- DG : Directeur Générale,

- ERP : Entreprise Resources Planning,

- DRP : Distribution Dequirement Planning,

- ER : Entité Relation,

- FCS : Facteurs clés de succès,

- MOE : Maitre d’œuvre,

- MRP : Material Requierment Planning,

- NT: Nouvelles Technologies,

- OLAP : On-Line Analytical Processing,

- OLTP : On-Line Transaction Processing,

- ONG : Organismes Non Gouvernementaux,

- PGI : Progiciel de Gestion Intégrée,

- PME : Petite et Moyenne Entreprise,

- RMQE : Responsable Management Qualité,

- RSI : Responsable Service Informatique,

- SAP : Systems, Applications, and Products for data processing,

- SARL: Société A Responsabilité Limitée,

- SDC : Système de Données Comptables,

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- SGBD : Système de Gestion de Base de Données,

- SI : Système d’Information,

- SICF : Système d’Information Comptable et Financier,

- SICOP : Système d’Information Comptable Orienté Processus,

- SIG : Système Intégré de Gestion,

- SIM : Système d’Information Marketing,

- SIYH : Système d’Information d’Ynna Holding,

- SMIQE : Système de Management Interne de Qualité,

- TCAM : Taux de Croissance Annuel Moyen,

- TIC : Taxe Spécial sur le Ciment.

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

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L es entreprises évoluent dans un environnement de plus en plus complexe et


changeants. Elles sont confrontées aujourd’hui, plus que dans le passé, aux problèmes internes
de gestion. Pour qu’une entreprise arrive à survivre dans un tel environnement, un système
économique turbulent et marqué par de perpétuels changements, il faut un pilotage efficace et
efficient combinant ainsi intelligence et pertinence d’information.

Le manager qui réussit et arrive à prendre des bonnes décisions, est celui qui maitrise tous les
flux et la réalité de l’organisation qu’il pilote. Il est censé accomplir trois rôles au sein de
l’organisation : informationnel, décisionnel et relationnel (Mintzberg, 1989)1 Pour ceci, il
doit disposer d’énormes quantités d’informations tant sur l’organisation elle-même (internes)
que sur les menaces de la concurrence externe. Pour y arriver, il lui faut un bon système
d’information, lui permettant d’atteindre ses objectifs à court et long terme.

La comptabilité produit des informations comptables pour les managers, elle constitue, ainsi,
le premier système d’information à être implanté dans les entreprises et a pour ambition de
constituer un système cohérent d’information au service de l’entreprise. Elle est liée
systématiquement à tous les autres services formant l’entreprise (Achats, Ventes, Stock..)
pour ceci elle doit permettre de fournir des informations sur l’exploitation quotidienne et des
synthèses périodiques donnant une image fidèle du patrimoine, du résultat et de la situation
financière dans le but que cette information soit utile à l’ensemble des utilisateurs de celle-ci
au moment de leur prise de décision. Simon (1954) présente, dans une enquête pionnière, ce
que les managers attendent de la comptabilité, et la comptabilité de gestion en particulier,

- Permettre un constat (scorekeeping) : « les choses vont-elles bien ou mal ? » ;


- Attirer l’attention (attetion directing) : «  à quels problèmes faut-il s’intéresser ? » ;
- Aider à la résolution des problèmes (problem solving) : «  parmi les différentes
solutions, quelle est la meilleur ? »

C’est pourquoi la comptabilité est définie comme «  un système d’information comptable qui
vise à aider les managers et influencer les comportements en modélisant les relations entre
les ressources allouées et consommées et les finalités poursuivies » 2

1
Henry Mintzberg , “ Mintzberg on Management Paperback “, 2007

2
Bouquin, H., 2004, «  Comptabilité de gestion, Economica, » Paris.p14

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ENCGK Projet de fin d’étude

Aujourd’hui, l’environnement des entreprises a connu des changements néfastes grâce, bien
sûr, aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et des nouveaux
outils de gestion comme les «  Entreprises Ressources Planning » ERP, appelés en français
Progiciels de gestion Intégré » PGI. De ce fait l’organisation des systèmes comptables
apparaît avec un nouveau « visage » et de nouveaux concepts tels que l’architecture client-
serveur, le système intégré, le système multidimensionnel.

Un ERP est, donc, un progiciel qui prend en charge la gestion intégrale des informations de
l’entreprise, issus de la gestion des ressources humaines, la gestion comptable et financière,
de la gestion administrative, de la gestion des ventes, des achats, de la production et de la
logistique. Dans ce travail, on va s’intéressé uniquement à la partie des ERP concernant la
gestion comptable et financière, connue sous le nom de la finance ou la comptabilité
informatisée.

Cette mémoire «  projet de fin d’étude » s’inscrit dans le domaine de l’organisation des
systèmes comptables. Dans cette perspective, la recherche devrait s’orienter à apporter
quelques éléments de réponses à la problématique suivante «  Quel est l’impact de la
gestion financière et comptable informatisée sur la prise de décision ?  »

Les objectifs de la recherche sont les suivants :

 Approfondir la compréhension des relations entre comptabilité, informatique,


organisation et stratégie, qui habituellement font l’objet d’enseignements ou d’études
séparés.
 Comprendre les évolutions actuelles, en relation avec le processus d’informatisation et
le renouvellement conceptuel du modèle comptable (systèmes de comptabilité
événementielle intégrée, dépassement de la partie double).
La problématique est axée sur les questions suivantes :
1) C’est quoi un ERP ?
2) Quelles sont les procédures de mise en place d’un ERP pour assurer une gestion
financière informatisée, efficace et pertinente ?
3) Quels sont les impacts de l’ERP sur l’organisation de l’entreprise et pratiquement
l’organisation comptable ?

13
ENCGK Projet de fin d’étude

4) Quel est le rôle de l’informatisation comptable au sein de la prise de décision de


gestion ?
5) Le système comptable de Fibrociment est-il suffisamment élaboré pour aider
réellement aux décisions quotidiennes que les gestionnaires de l’entreprise doivent
prendre ?

Sur l’ensemble de ces questions de recherche, nous nous sommes posé comme hypothèses :

H1 : Les systèmes d’informations comptables bien que majoritairement informatisés, sont
divers et déterminés principalement par des facteurs de contingence structurelle.

H2 : L’informatisation des systèmes d’information, principalement la comptabilité et la


gestion financière, apporte une valeur ajoutée à l'entreprise en terme de prise de décision.

H3 : Les ERP constituent un outil performent illustrant le rôle de la comptabilité


informatique dans le processus de décision.

Pour recueillir les données nécessaires à cette recherche une étude de cas était menée, durant
toute la période de notre stage au sein de Fibrociment, des entretiens avec les employés de la
société et enfin un questionnaire adressé à une large population qui constitue la base de notre
recherche.

Il est à préciser que ce travail est issue du stage effectué pour une période de trois mois au
sein l’entreprise « Fibrociment » filiale du groupe Ynna Holding, un stage qui nous a permis
non seulement d’approfondir nos connaissances mais également d’acquérir une large
expérience dans le domaine comptable et financier.

L'organisation de cette recherche est articulée comme suit :

- La première partie a pour objectif de présenter les évolutions théoriques de


l’informatisation comptable passant du concept d’évènement au progiciel ERP, la
présentation du SICF ainsi que le troc de la théorie de différenciation- intégration en
organisation comptable.
- La deuxième et dernière partie, qui fera l’objet de l’étude empirique, sera consacré à
présenter l’organisme d’accueil, évaluer et valider la problématique de départ toutefois
présenter les résultats et les conclusions finaux de l’étude.

14
ENCGK Projet de fin d’étude

PREMIERE PARTIE : APPROCHE CONCEPTUELLE : LE


PRINCIPE D’INFORMATISATION COMPTABLE

15
ENCGK Projet de fin d’étude

INTRODUCTION DE LA PARTIE

Cette partie définit le cadre théorique et conceptuel de notre projet de fin d’étude. Elle
comporte deux chapitres. Le premier est consacré à l’étude de l’évolution théorique de
l’informatisation comptable, il s’agit en principe d’expliquer le processus de concrétisation de
la théorie des événements. Il résume, dans un premier temps les apports des chercheurs
français en matière de développement et d’opérationnalisation des principes et des concepts
de la théorie des événements. Il s’appuie notamment sur la thèse de « Stepniewski » qui a
tenté de dépasser les limites de l’école américaine en proposant un modèle comptable
événementiel incluant le temps. Dans un deuxième temps, il présentera les principes et les
concepts qui sous-tendent cette théorie ainsi que les tentatives de sa concrétisation aux Etats-
Unis à travers les modèles de base de données. Ce chapitre définira enfin le progiciel ERP,
les spécificités d’un projet ERP et montrera finalement que celui-ci est une concrétisation très
complète de la théorie des événements.

Le deuxième chapitre tentera de présenter le cadre conceptuel de l’étude, il s’agit


premièrement de définir le concept du système d’information comptable, notamment ses
fondements et ses particularités structurelles. Il essayera deuxièmement de définir la
discipline de la comptabilité, sans oublier bien sur le rôle de la comptabilité générale et
analytique au sein de l’entreprise, sa gestion et dans le processus de prise de décision du
manager. Enfin, la dernière section constituant ce chapitre, tentera de transposer la théorie de
la différenciation-intégration de Lawrence et Lorsch à l’étude du système d’information
comptable. Nous y présenterons la thèse de Lawrence et Lorsch et ses principaux résultats et
montrerons que les mécanismes de différenciation et d’intégration se traduisent dans le
système d’information comptable, qui est une dimension de l’organisation (la différenciation
et l’intégration sont multi facettes).Nous tenterons aussi d’identifier, à partir de la littérature,
quelques déterminants de l’intégration des systèmes comptables, autrement dit, les facteurs
qui conditionnent la mise en place de la comptabilité informatique dans les entreprises.

16
ENCGK Projet de fin d’étude

CHAPITRE I: EVOLUTIONS THÉORIQUES DE L’INFORMATISATION


COMPTABLE : DU CONCEPT D’ÉVÈNEMENT AU PROGICIEL ERP

INTRODUCTION DU CHAPITRE

Ce chapitre retrace l’évolution théorique de l’informatisation comptable, débutant de la


théorie d’événement jusqu’aux progiciels ERP. Etymologiquement la théorie d’évènement
« event theory » » a été proposée par G-H Sorter3 en 1969. Elle est le produit d’une réflexion
sur la nature de la comptabilité menée en 1966 par un comité de chercheurs de l’ « American
Accounting Association », dont Sorter était membre. Cette théorie a éclairé un courant de
recherche regroupant des théoriciens et des praticiens dont l’objectif était de définir, enrichir
et concrétiser sur le terrain les concepts et les principes de base de cette théorie. Il en résulte
deux types de contributions :
 une réflexion d’ordre purement comptable : des travaux portant sur
l’enrichissement, l’explication et la définition des concepts issus de cette théorie
notamment le concept d’« événement »,
 une réflexion d’ordre informatique : des travaux visant à modéliser et concrétiser
cette théorie et ses concepts à travers les modèles de bases de données, les systèmes
experts, les outils et les modèles issus de la systémique, etc.
Ces apports et contributions ont été apportées par deux écoles de recherche de nationalités
différentes : (1) l’école française dont les principaux représentants sont Gensse, Augustin,
Akoka, Stepniewski, et Melyon et (2) l’école américaine dont les principaux fondateurs sont
Sorter, Johnson, Colantoni, Liberman, Whinston, Haseman, Everest et Weber, et McCarthy.

Pareillement, sous l’effet du développement et de l’évolution de la technologie de traitement


de données et de l’accélération de la demande en information de gestion différenciée, la
théorie événementielle se concrétise, au milieu des années 1990, à travers le progiciel ERP.
Celui-ci constitue, comme on le montrera postérieurement, une opérationnalisation très
complète des concepts et principes de la théorie événementielle et leurs développements, à
savoir : l’événement, la séparation entre structure de stockage et structure d’interrogation, le
stockage de données à l’état brut dans une base de données commune, la possibilité de saisie

3
Sorter G-H (1969), An events approach to basic accounting theory, The Accounting Review, January

17
ENCGK Projet de fin d’étude

et d’interrogation multicritère de données, la formation et la génération automatique des


écritures comptables.

L’objectif de ce chapitre est, donc, de définir le processus de concrétisation de la théorie


d’événement, processus par lequel les concepts théoriques évoqués par Sorter ont
graduellement été transformé en une réalité objective : le progiciel ERP. La première et la
section présente les apports respectifs de l’école française et de l’école américaine de la
théorie événementielle. La deuxième section montre que le progiciel ERP est une application
concrète de cette théorie.

18
ENCGK Projet de fin d’étude

Section I : Fondements théoriques de l’informatisation comptable

I. Les recherches françaises sur les systèmes comptables


L’école française , est allée, dans un premier temps, dans le sens de l’enrichissement de
l’approche base de données à travers l’application du modèle Entité- Relation à la
comptabilité, puis, dans un second temps, dans le sens de la concrétisation proprement dite
de la théorie événementielle. La thèse de Stepniewski 4(1986) sur l’informatisation de la
comptabilité événementielle a constitué un véritable apport de l’école française. Elle a
couronné les travaux de l’école américaine de quatre manières :
 la définition du concept d’événement comptable, clé de voûte de la théorie
événementielle,
 la définition du concept de dimension,
 l’ajout d’une troisième dimension, le temps, et l’automatisation de l’imputation des
écritures comptables grâce aux systèmes expérimentés, préalable nécessaire à la mise
en place d’une comptabilité événementielle automatisée.

De la même façon, les travaux de la recherche comptable française ont donné lieu à de
nombreuses synthèses, donnant également une bonne idée sur l’intérêt porté par les gérants
d’entreprises, pour la nécessité de mettre en place une gestion financière et comptable
informatisée.

Cette section est consacrée en grande partie à la présentation des principaux résidus des
travaux sur les systèmes de données comptables dans la PME en premier lieu, ensuite ceux
sur la modélisation comptable en deuxième lieu.

4
 Jan STEPNIEWSKI : Contribution à l'informatisation d'une comptabilité évènementielle : étude du
modèle conceptuel. Thèse de doctorat en Gestion Soutenue en 1986.

19
ENCGK Projet de fin d’étude

1. Les travaux sur les systèmes de données comptables dans la PME

Au cours de ces vingt dernières années, plusieurs études académiques et professionnelles


ont été menées sur le sujet des données comptables, comme celle de l’ESSEC business
school (Dinasquet, 1993), et sur celui de la place de la comptabilité de gestion au sein du
système comptable avec, par exemple, les enquêtes du CEREDE (Kipfer, 1991)5. D’autres
travaux de recherche ont été également menés sur l’organisation des données comptables avec
une orientation plutôt PME avec des thématiques ciblées sur le rôle du dirigeant et le contrôle
de gestion.6

A. Une concentration des thématiques sur les SDC de la PME selon des
méthodologies assez homogènes

Souvent basées sur une approche contingente, les travaux sur les SDC tendent à évaluer
des éléments assez variés à savoir : le niveau de complexité des systèmes comptables de la
PME (Chapellier, 1995)7, le degré d’utilisation de l’information comptable par les dirigeants
dans le cadre du système de décision de la PME (Lacombe-Saboly, 1994)8, ou encore le
niveau d’intégration des nouvelles normes dans les pratiques comptables des PME.

De ce fait, l'utilisation fréquente de ce critère  « le degré de complexité ou de sophistication  »


s'explique par le fait que sa prise en considération présente plusieurs intérêts :
- En premier lieu, c'est un indicateur spécialement bien adapté pour construire une
typologie ou pour établir un classement sur un ensemble : des SDC faiblement
complexes aux SDC fortement complexes ;
- En deuxième lieu, de par son caractère synthétique, il peut facilement servir de support
dans le cadre d'analyses statistiques entre variables. Cet aspect apparaît

5
Kipfer J. (1991),  La mutation des systèmes d’information comptable, Revue française de comptabilité, n°222,
avril, pp. 63-72.
6
ELORF Lazhar : Une synthèse des travaux sur les systèmes d’information comptables en France : état des lieux
et pistes de recherche COMPTABILITE, CONTROLE, AUDIT ET INSTITUTION(S), May 2006, Tunisia.
pp.2006-05
7
CHAPELLIER, P. (1995), « Comptabilités et système d’information du dirigeant de PME : essai d’observation
et d’interprétation des pratiques », doctorat en sciences de gestion, université de Montpellier 2.
8
LACOMBE-SABOLY, M. (1994), « Les déterminants de la qualité des produits comptables des entreprises :
le rôle du dirigeant», doctorat en sciences de gestion, université de Poitiers.

20
ENCGK Projet de fin d’étude

particulièrement intéressant pour la réalisation d’une analyse contingente consistant à


repérer l'existence de relations entre les SDC et les facteurs de contingence considérés
par l'analyste ;
- Enfin, le degré de complexité est un indicateur « multiforme » dans la mesure où,
selon les besoins et le contexte de l'analyse, il peut être déterminé à partir d'indicateurs
distincts. Cela présente à la fois des avantages (l’outil de mesure de la complexité du
SDC sera différent selon que l’auteur s’intéresse à des PME ou à des multinationales)
et des inconvénients (si le degré de complexité est un critère commun de définition, il
s'agit en réalité d'un indicateur hétérogène d'une recherche à l'autre).

Une analyse détaillée des recherches réalisées sur le thème met en évidence que l'élaboration
de l’ordre de complexité des SDC est guidée par deux considérations principales :
- En premier lieu, elle est fonction du champ de recherche borné par les chercheurs.
Certains adoptent une approche essentiellement structurelle du SDC et prennent en
compte des indicateurs relatifs au support logistique et justifient ce point de vue en
soulignant que « les données comptables sont produites dans et par une organisation
comptable et la qualité du produit comptable dépend de certaines caractéristiques de
cette organisation ». D’autres se concentrent sur l'examen de la complexité associée à
la production ou à l’utilisation des données relatives à l’analyse des coûts, aux
budgets, à l’analyse financière et aux tableaux de bord. D’autres enfin intègrent, en
outre, la variable « diffusion des données ».
- En second lieu, le choix des indicateurs d'opérationnalisation de la complexité des
SDC est guidé par la recherche d'indicateurs discriminants, disons par la recherche
d'indicateurs qui fassent émerger des pratiques différenciées. Notamment, dans le
cadre d'études en PME, la formalisation ou non du service comptable apparaît comme
un indicateur discriminant, mais ce n’est pas le dès lors que les entreprises ont atteint
une taille plus importante dans la mesure où elles disposent alors systématiquement
d'un service comptable formalisé.

21
ENCGK Projet de fin d’étude

B. Les travaux traitant du pilotage des SDC et du rôle du dirigeant de PME

S ur la base d’une approche contingente du SDC déterminée par des facteurs de


contingence structurelle et comportementale (l’événement comptable 9, la dimension
comptable10, le temps11) Lavigne s’est intéressé aux objectifs des états financiers dans les
PME à partir de trois enquêtes de terrain menées auprès d’entreprises québécoises. Sa
recherche indique notamment le rôle capital du dirigeant dont les choix comptables se
traduisant par une centralisation de la diffusion des données comptables au sein de la direction
générale au détriment des autres acteurs internes et externes (Lavigne, 2002). En outre, les
résultats obtenus tendent à montrer un niveau de sophistication substantielle des SDC de la
PME.

Au milieu des années 1990, P. Chapellier a étudié, de manière approfondie, la problématique


du système d’information du dirigeant de PME dans le cadre d’une recherche doctorale.
L’objet de son travail a visé à décrire les pratiques comptables et les facteurs de contingence
associés dans le cadre d’une enquête sur terrain auprès de 113 dirigeants de PME
indépendantes. Ainsi, les résultats obtenus ont permis , d’une part , de confirmer la pertinence
des données comptables dans le système d’information du dirigeant du PME , et d’autre part
de confirmer le rôle central du dirigeant en tant que décideur comptable au niveau des
moyens des SDC tels que le recours à un expert-comptable et la structuration de la fonction
comptable.

9
L’événement comptable est défini comme « tout phénomène qui survient dans l’entreprise et y provoque un
changement d’état d’un objet. Il déclenche obligatoirement l’existence d’opération, c’est la constatation d’un
changement, dans la vie d’un objet, exprimé sous la forme d’une pièce comptable.
10
Une dimension comptable est un axe selon lequel on peut établir une coupe à travers tout l’espace
comptable. Ainsi l’actif et le passif et les charges et les produits correspondent à des dimensions, car ils
permettent d’établir des états financiers en utilisant tous les comptes comptables.
11
Le temps est, un facteur explicatif du comportement dynamique de l’entreprise. Son écoulement génère des
événements comptables qui se traduisent par des opérations comptables : la fin du mois : la paie , la fin de
l’année : les états financiers.

22
ENCGK Projet de fin d’étude

C. Les travaux sur les SDC relevant du contrôle de gestion

Suite aux travaux antérieurs sur le rôle du dirigeant, d’autres recherches se sont
intéressées plus spécifiquement au sujet des SDC du point de vue du contrôle de gestion.
Spécialement, les travaux de Montgolfier (1994)12 ont traité de la différenciation des données
pour le contrôle de gestion sur la base d’une étude empirique qui a mis en évidence la
complémentarité des données comptables liées au contrôle de gestion à partir des tableaux de
bord, des systèmes de coût et des outils budgétaires , et la faible influence des facteurs
classiques de contingence sur la structuration du systèmes de données. Ces résultats montrent,
ainsi, une forte influence significative des facteurs de contingence sur les systèmes
budgétaires.

2. Les travaux sur la modélisation comptable (approches systémiques)

Personne ne peut nier l’importance des apports théoriques et des travaux de D. Boussard
(1997), d’ailleurs, celui à donner lieu à un ouvrage de compilation portant sur la modélisation,
ayant une des contributions phares reprise d’une publication précédente dans Economie et
sociétés (série sciences de gestion) intitulée « La comptabilité comme image de l’entreprise :
un modèle faible » (Boussard, 1984)13. Ceci nous emmène à croire effectivement que les
chercheurs français ont été vigilent envers cette analyse. Ceci s’explique par le fait que de
nombreux travaux de l’école française de la comptabilité évènementielle ont porté sur des
modélisations comptables issues essentiellement de la théorie événementielle de Sorter (1969)
avec des enquêtes autour des approches multidimensionnelles et évènementielles de la
comptabilité. Enfin, il est à noter que ces travaux font référence explicitement ou
implicitement aux approches systémiques.

A. Les travaux issus de la théorie évènementielle et de l’approche


multidimensionnelle
12
De Montgolfier C. (1994), « Une synthèse des approches méthodologiques du système d'information
comptable », Thèse de doctorat en sciences de gestion, Université de Montpellier II.

13
Boussard D. (1984), « La comptabilité comme image de l’entreprise : un modèle faible », Economie et
Sociétés, Sciences de gestion, n°11-12, novembre-décembre, pp. 133-157.

23
ENCGK Projet de fin d’étude

Dans une hypothèse que les transactions élémentaires constituent une base de
structuration du système comptable, ces derniers se fondent sur le concept d'événement défini
comme une unité élémentaire correspondant à un événement économique. Ces modèles
s’inscrivent, le plus souvent, dans le cadre de la théorie événementielle de Sorter (1969)14.
Ces approches procurent essentiellement de construire un modèle comptable, conservant ainsi
dans une base intégrée, les données sous leur forme élémentaire de sorte que celles-ci puissent
rester disponibles à tout moment pour les utilisateurs du fait de la neutralité de l'information,
c’est-à-dire, en raison de l’absence de transformation ou de retraitement préalable15

Conceptuellement, les limites des modèles événementiels relatifs à la compatibilité entre


données élémentaires et approches macro-économiques ont été discutées par Johnson.

a) Les comptabilités multidimensionnelles en partie multiple

Dans ce cadre on peut citer les travaux de J. Stepniewski (1987) 16qui ont visé, ainsi, à
mettre au point une véritable comptabilité événementielle, cette dernière permet à l'utilisateur
d’avoir accès à une information personnalisée à partir d'une base de données partagée où
chaque transaction peut trouver différentes écritures comptables au travers des comptes
rendus d'événements.
Dans ces recherches, la question a surtout porté sur l’informatisation de la comptabilité, à
savoir, l’automatisation des imputations comptables par l’utilisation. En ce sens, M. Gervais
et J. Stepniewski (1986)17 sont allés jusqu'à suggérer l’utilisation de la technologie des
systèmes-expert en matière d’imputation comptable en vue d’une automatisation maximale
des opérations de codification et d'affectation.

14
Sorter G. (1969), « An events approach to basic accounting theory », the accounting review, 12-19.

15
On pourra lire avec intérêt le débat théorique portant sur les comptabilités multidimensionnelles et
événementielles suscité par P. Gensse (1983) et G. Augustin (1985).
16
Stepniewski J. (1987), Principes de la comptabilité événementielle, Masson, Paris
17
Stepniewski J. (1986), Contribution à l’informatisation d’une comptabilité événementielle : étude du modèle
conceptuel, thèse en sciences de gestion, université de Rennes.

24
ENCGK Projet de fin d’étude

Dans ces recherches, G. Melyon (1988)18 développe, quant à lui, une approche basée sur
l’atome comptable, c’est-à-dire, une décomposition des objets comptables en unités
élémentaires constitutives d’un modèle comptable alternatif19. Pour J. Galanos (199120,
200021), il est question de proposer un modèle comptable à double niveau composé d’un
Système d’Information Comptable Orienté Processus (SICOP) et d’une offre différenciée
basée sur le concept de mouvement (objet comptable mobile).

Pareil, dans le même domaine de recherche, on trouve également, des auteurs qui se sont
intéressé à l’étude de l’approche multidimensionnelle et multicritère, c’est-à-dire, la capacité
du système comptable à pouvoir traiter l’information, de manière multiple, et sur la base de
critères variés. Il s’agit des comptabilités dites multicritères et multidimensionnelles qui font
référence à la mise en œuvre d'une analyse et d'une classification multicritères ou
multidimensionnelles des flux économiques22 avec l’introduction, par exemple, des
dimensions "temps" ou "trésorerie" et d’une multi-affectation des données élémentaires avec
agrégation par compte (Gensse,)23.

Dans le domaine des comptabilités en partie multiple , les travaux à l’étranger ont été
également sources d’enrichissement de la recherche française avec, par exemple, les
propositions conceptuelles sur la comptabilité en partie triple formulées par les auteurs de
l’école américaine à savoir Ijiri (1967)24 et reprises par J.L. Malo (1989) 25visant à compléter
le modèle comptable classique de la partie double par une troisième dimension.

18
Meylon G. (1990), Système d'information comptable et le second marché boursier, thèse en science de
gestion, université de Paris Nord 13.
19
A noter que, dans son travail doctoral, G. Meylon (1990) traite du système d’information comptable et du
second marché boursier.
20
Galanos J. (1991), Système d’information comptable et modèle de gestion émergente, thèse en sciences de
gestion, IAE de Nice.
21
Galanos J. (2000), « Théorie événementielle de la comptabilité », L'encyclopédie de Comptabilité, contrôle de
gestion et audit, éditions  Economica, pp. 1212-1221.
22
La distinction entre critère et dimension est toute relative même si certains considèrent la dimension comme
plus large et fondamentale que le critère (cf. Stepniewski, 1987).
23
Gensse P et Dupuy Y. (2002), « Présentation des thèses récentes en Comptabilité Contrôle Audit », XVIé
Journées Nationales des IAE, 10,11 et 12 septembre, CD ROM, 6 p.
24
Ijiri Y. (1967), The Fondation of Accounting Measurement, Prentice Hall.
25
Malo J.L. (1989), « Première approche d’un cadre méthodologique de recherche en comptabilité »,
communication au congrès AFC, Reims, pp. 384-420.

25
ENCGK Projet de fin d’étude

b) Les comptabilités « parallèles » et matricielles

Dans ce sens on trouve les travaux de Colasse26, qui a germé l’idée d’élargir le champ
du système comptable par l’intégration de données nouvelles (physiques, ratios, etc.) soit,
dans une comptabilité parallèle (écologique, par exemple), soit de manière extracomptable,
par extension de la comptabilité statutaire (bilan social, notes annexes, etc.).

Parmi les approches multidimensionnelles, il est aussi à signaler les contributions tenant à
l’utilisation de techniques matricielles avec :

 d’une part, des présentations matricielles comme, par exemple, les tableaux à
double entrée du système croisé (CNC, 1989)27, le tableau carré de la comptabilité
intégrée (Dormagen, 1990)28 et la restitution visuelle des enregistrements en partie
double en comptabilité générale ;
 d’autre part, des travaux spécifiques portant sur la tenue comptable basée sur des
calculs matriciels (Degos et Leclère,)29 et, plus généralement, des modélisations
matricielles des données économiques en matière budgétaire et analytique.

c) La normalisation des comptabilités multiples

La question de la normalisation des systèmes comptables constitue un débat assez ancien


mais toujours d’actualité entre la conception moniste et dualiste de la comptabilité, c’est-à-
dire, entre un plan de compte unifiés et normalisés et un système bipolaire dans lequel
cohabite une comptabilité analytique distincte de la comptabilité générale (Mazars, 1990)30

Essentiellement, les exigences très spécifiques en comptabilité de gestion rendent


primordiale, dans un but d’homogénéité des écritures et pratiques, l’existence d’un référentiel

26
Colasse B. (2000), « Les théories comptables », Encyclopédie de comptabilité, contrôle de gestion et audit,
Economica, pp. 1233-1244.

27
CNC (1989), « L’intégration par le système croisé », Bulletin spécial du Conseil National de la Comptabilité,
juin.

28
Dormagen J.C. (1990.1), « Du système croisé à la comptabilité intégrée », Economie et comptabilité, n°173,
décembre.

29
Degos J.G., Leclere D. (2000), « Comptabilité matricielle », Encyclopédie de comptabilité, contrôle de gestion
et audit, Economica, pp. 383-394.

30
Mazars R. (1990), « De quelques effets pervers du Plan Comptable », in Réflexions sur la comptabilité,
Economica, Paris, Chap. VII, pp. 115-128.

26
ENCGK Projet de fin d’étude

unique applicable à toutes les entreprises et un manuel de procédure proprement applicable à


l’entreprise elle-même.

D’une autre manière proprement dite, l'unification des comptabilités pose la problématique de
la normalisation commune de comptabilités à finalité multiple (comptes individuels, comptes
consolidés et comptabilité de gestion) exigeant en même temps comparabilité et
individualisation des données.

Ainsi, certains travaux de recherche ont été menés sur le thème de la normalisation comme
ceux notamment de G. Augustin (1989 et 1992)3132 qui a avancé l’idée de bilans multinormes
en fonction de règles spécifiques comprenant :

- un bilan « fiscal » conventionnel permettant de déterminer l’assiette fiscale et l’impôt


- un bilan « de continuité » selon le principe du going concern (structure fonctionnelle,
valeur d’usage)
- et un bilan « prudent » selon le principe de prudence (classement par ordre de
liquidité, coût historique).

De ce fait, chaque bilan pourrait être en mesure de satisfaire les besoins spécifiques des
différents acteurs économiques (administration, bailleurs de fonds et investisseurs). Selon G.
Augustin (1992)33, cette forme de normalisation multidimensionnelle de la comptabilité
(pluralité des bilans) pourrait être une alternative au référentiel unique privilégiant un type de
finalité ou comprenant des options multiples.

A l’inverse, B. Olivéro (1986)34 suggère et favorise la mise en place d’un système comptable
à images partielles fidèles différenciées en fonction des besoins des utilisateurs. Fonctionnant
comme une base de données, ce système garantira ainsi un niveau élevé de différenciation des
données et permettra par conséquent la prise de bonnes décisions.

31
Augustin G. (1989), « Normalisation ou unicité du bilan ? », La revue Banque, n°491, février, pp.162-171.
32
Augustin G. (1992), Pour une normalisation multidimensionnelle, Thèse en sciences de gestion, Université
Paris I.
33
Idem
34
Olivero B. (1986), « Réflexion sur un système d’information comptable », Economie et sociétés, Sciences de
gestion n°8, juin, pp. 203-222

27
ENCGK Projet de fin d’étude

B. Les travaux portant sur l’intégration des systèmes comptables

À la suite des travaux de mise à l’épreuve de la théorie événementielle et de l’approche


multidimensionnelle, certains auteurs ont commencé à s’intéresser à la fin des années 1990 à
la problématique de l’intégration comptable dans les moyennes et grandes organisations.

a) Les origines avec la comptabilité intégrée et le système croisé 

Le principe du système croisé consiste à concilier les approches analytiques et financières


dans un système comptable unifié et dans le respect de la partie double. Il permet la
production d’un tableau carré matriciel apportant une vision synthétique différenciée suivant
les deux approches (globale et analytique), l’utilisation de standards permettant une analyse
d’écarts sur coûts préétablis et la prise en compte de traitements spécifiques en fonction des
besoins des utilisateurs (Lagrange J. et St Ferdinand 198735).

b) De la comptabilité intégrée aux progiciels de gestion intégrée (ERP) 

Les progrès technologiques ont été à l’origine du processus d'automatisation et


d'intégration des systèmes comptables en trois étapes principales, à savoir :
- l'automatisation des mécanismes de comptabilité générale (centralisation, imputation,
ventilation, etc.) ;
- l'intégration horizontale (finance, gestion, budget, etc.) et verticale (applications
amonts et avals) des comptabilités ;
- l'intégration transversale des processus au sein du système d'information global de
l'entreprise.
Cet accroissement d’intégration comptable s’est traduit par une profonde transformation des
systèmes comptables qui sont passés, de comptabilités autonomes à des systèmes intégrés
avec, plus récemment, le développement des ERP et des Datawarehouse36 dont l'accès n'est
désormais plus réservé aux seules grandes entreprises mais également aux PME.

35
Lagrange J. et St Ferdinand M. (1987), « Contribution à la conception et à la mise en oeuvre de systèmes
d'information d'entreprise efficaces : le système croisé à enregistrement simultané, base de réorganisation, »
thèse de troisième cycle, Université de paris 6.
36
Datawarehouse : (entrepôt de données1 ou base de données décisionnelle,) désigne une base de
données utilisée pour collecter, ordonner, journaliser et stocker des informations provenant de base de données
opérationnelles2 et fournir ainsi un socle à l'aide à la décision en entreprise.

28
ENCGK Projet de fin d’étude

De ce fait, les travaux d’E. Tort (2000/2001)37 viennent se focalisés sur les pratiques
d’organisation comptable de la grande entreprise en partant de l’idée de l’unicité du système
comptable.

Dans ses recherches, une attention particulière a été accordée, (Tort, 2000 et 2004) 38
aux
problématiques de pilotage et d’intégration comptables sur la base d’enquêtes quantitatives
auprès de grandes entreprises françaises et de deux monographies ayant permis d’étudier les
apports de l’implantation d’un PGI : grâce à ces effets structurants au sein d’une entreprise de
BTP dans un environnement fortement décentralisé (homogénéisation des pratiques)  .Par la
suite , E.Tort (2005)39 a montré dans ses recherches que ces technologies ERP permettaient
de mettre en œuvre les grands principes des comptabilités événementielles et multicritères
comme : la saisie unique des données, l’archivage sous forme élémentaire et l’existence de
générateurs d'états à restitutions multiples , la gestion assistée des inputs grâce aux liaisons
prédéfinies entre événements et destinations comptables.

37
Tort E. (2000.1), « Regard sur l’organisation des systèmes comptables des grandes entreprises  », Comptabilité-
Contrôle-Audit, tome 6, volume 1, mars, pp. 59-84
38
Tort E. (2000.2), « Système comptable et reporting de gestion chez un équipementier automobile », Revue
Française de Comptabilité, n°324, Juillet-Août, pp. 41-51

39
Tort E. (2005), « Synthèse de dix années d’évolution de l’organisation comptable des entreprises
françaises (1994-2004) », communication, Actes du 26ème congrès de l’Association Francophone de
Comptabilité (AFC) de Lille, 11-13 mai, 15 p.

29
ENCGK Projet de fin d’étude

II. L’école américaine et ses apports


Les principales conclusions de l’école américaine peuvent être classées en deux familles :
 La proposition de l’idée de la théorie événementielle et les concepts liés à cette
théorie, à savoir : l’événement, l’agrégation, la non-agrégation, la sommation, la
composition, la combinaison, la séparation entre structure de données et structure
d’interrogation avec des auteurs comme Ijiri Sorter Johnson, Colantoni,
Liberman et Whinston ;
 Les essais et tentatives de sa modélisation qui se sont manifestées à travers le
développement des modèles de bases de données et leurs applications à la
comptabilité, à savoir : le modèle de base de données hiérarchique, le modèle
réseau, le modèle relationnel et le modèle Entité-Relation.

1. Les apports conceptuels de l’école américaine : l’approche évènementielle :


du concept d’évènement au progiciel ERP

Les pères fondateurs de la comptabilité événementielle et ses précurseurs (Ijiri, Sorter


et Johnson), se sont focalisés plus sur l’explication de la pertinence du concept d’événement,
par opposition au concept de valeur, que sur sa réelle définition. D’autres auteurs,
respectivement Colantoni, Liberman et Whinston, ont essayé d’imaginer la structure générale
d’un système d’information permettant la mise en oeuvre du concept d’événement.

A. Ijiri (1967) : la notion d’événement

La notion de la comptabilité évènementielle tire ses origines et ses racines dans les
travaux d’Ijiri, celui-ci considère la comptabilité comme « un système ayant pour but de
communiquer les événements économiques d’une entité »40.
Il a par la suite, éclairé un courant de recherche dans une perspective d’évolution du statut
scientifique et technologique de la comptabilité. L’objectif consiste donc à améliorer la
représentation comptable et concevoir un modèle comptable objectif qui permet, ainsi, de
mieux prévoir et expliquer le comportement de l’entreprise

40
Ijiri Y (1967), “Accounting is a system for communication the economic events of an entity”, The Foundation
of Accounting Measurements, Prentice Hall, 1967, p 3.

30
ENCGK Projet de fin d’étude

B. Sorter (1969) : la pertinence de l’événement (événement versus valeur) 41

Dans une perspective de continuité et développement de l’approche d’Ijiri fondée sur la


comptabilité comme science de l’événement Sorter s’est contenté d’expliquer la pertinence
du concept d’événement en l’opposant au concept de valeur.

Plus précisément, cet auteur a tenté d’expliquer le concept d’événement et son utilité pour la
prise de décision tout en montrant que l’événement détiens un pouvoir de prévision supérieur
à celui des données agrégées issues de la comptabilité de la valeur.

Il oppose, donc, le rôle de la comptabilité de la valeur (ou comptabilité traditionnelle) au


rôle de la comptabilité des événements. La première suppose que les besoins des utilisateurs
de l’information comptable sont connus, fixes et faciles à définir de telle sorte que la
comptabilité soit en mesure de fournir des valeurs financières optimales présentées dans des
états de synthèse (bilan, compte de résultat). Au contraire, la théorie des événements part du
postulat que les utilisateurs connaissent peu de choses sur l’utilisation qui sera faite
ultérieurement des données comptables, dans une logique de capacité cognitive limitée et un
environnement instable. Du coup, la comptabilité doit fournir des informations brutes, laissant
donc aux décideurs le choix de construire leurs propres systèmes d’information à partir de ces
événements.

Ce divorce entre le rôle de la comptabilité traditionnelle et celui de la comptabilité des


événements a donné lieu, par la suite, à deux familles de concepts respectivement opposés, à
savoir :
 La théorie des événements (événement, désagrégation, observation directe, gain
d’information),
 La théorie de la valeur (valeur, agrégation, inférence, perte d’information).
De ce faite, L’événement est défini comme étant une unité élémentaire d’information qui
s’oppose à la synthèse, et la théorie événementielle peut ainsi être résumée par les termes
suivants utilisés par Sorter « l’agrégation engendre, partout et toujours, une perte
d’information».
Aussi, la présentation des événements élémentaires, liés à la vie de l’entreprise, permet de
retraiter l’information librement. Autrement dit, le stockage des événements à l’état brut
41
SORTER, G-H. (1969), An events approach to basic accounting theory, The Accounting Review, January.

31
ENCGK Projet de fin d’étude

permet l’extraction de sous-systèmes d’information différenciés correspondant à des


besoins variés de plusieurs utilisateurs.

Enfin, il faut préciser que la théorie évènementielle s’intéresse à développer et apporter


quelques éléments d’amélioration pour les comptabilités intégrées aux bases de données.

C. Johnson (1970) : la définition du concept d’événement42

Dans le but de cerner la théorie événementielle et y attribuer une définition exacte


Johnson (1970)43 a distingué et défini trois types d’agrégation, à savoir : la sommation, la
combinaison, la composition.
 La sommation est le fait d’additionner des événements de même nature
(l’addition des ventes pour obtenir le chiffre d’affaires par exemple).
 La combinaison revient à additionner des événements opposés (la sommation des
recettes et des dépenses d’une période).
 Enfin, La composition nécessite l’utilisation des coefficients et des exposants de
type mathématique.
De cette manière, le principe général de la théorie événementielle devient le suivant : « la
synthèse devient critiquable lorsqu’elle empêche de reconstituer les événements qui ont
présidé à son élaboration »44. En ce sens «  la théorie événementielle sanctionnerait
seulement l’agrégation des observations et condamnerait les combinaisons et les
compositions » 45
Cependant, selon Johnson, cela ne signifie pas le rejet des documents de synthèse au profit
d’une simple collection de données. Ceux-ci, les états de synthèse, doivent être repensés de
telle façon qu’ils ne cachent plus les événements de base qui leur ont donné naissance. Ceci
explique clairement l’importance du recours aux ERP pour bien faciliter la tâche du
comptable et permettre ainsi de garder la traçabilité des opérations.

D. Les développements de la théorie

42
JOHNSON, O. (1970), “Toward an “Events” Theory of accounting”, The Accounting Review, October, p
641-653.
43
Idem .
44
AUGUSTIN, G. (1985), « De la comptabilité événementielle aux comptabilités multidimensionnelles », Revue
Française de Comptabilité, n° 156, avril, p10-17.
45
JOHNSON, O. (1970), Toward an “Events” Theory of accounting, The Accounting Review, October, p 641-
653.

32
ENCGK Projet de fin d’étude

Au-delà la définition des concepts de base, les travaux de recherches se sont courbés vers
des aspects plus concrets constituant ainsi une base de données événementielle.

a) Colantoni (1971)46

Il généralise la définition de la comptabilité à partir des concepts de communication et


d’événement économique. Pour lui, le système comptable fait le lien entre le monde réel (les
événements) et l’utilisateur (décideur).
Pour jouer son rôle d’outil de décision et de communication, le système comptable doit être
conçu autour d’une base de données multidimensionnelle.
A noter que chaque événement est exposé par un ensemble infini de caractères qui peuvent
être des quantités, des valeurs monétaires, des éléments d’identification et tout élément
d’information codé.

b) Liberman et Whinston (1975)47

Ces derniers proposent un système d’information basé sur la théorie des événements
bien sûr. Ce système devrait satisfaire une multitude d’utilisateurs potentiels dont les besoins
sont multiples et évolutifs et, par conséquent, ne sont pas prédéterminés. Le fonctionnement
d’un tel système nécessite :
 Une base de données contenant les enregistrements de tous les événements
économiques dans une structure prédéterminée,
 Une structure de forme pour chaque utilisateur définie et structurée,
 Des fonctions définies de l’utilisation pour l’exploitation des données.

De ce fait, l’apport de la théorie événementielle devient plus claire et fait référence explicite à
la notion de base de données (et ultérieurement à l’outil informatique). Autrement dit, la
technique nécessaire à sa mise en place doit permettre : une séparation entre structure de
stockage et structure d’interrogation ainsi qu’une saisie unique et multidimensionnelle des
événements économiques. Au surplus, le stockage de données élémentaires à l’état brut dans
une base de données unique permet de produire des sous- systèmes comptables différenciés
pour satisfaire les besoins des différents utilisateurs. A ce stade on peut conclure aisément que

46
COLANTONI, C-S., MANES, R-P. AND WHINSTON, A-B. (1971), « A unified Approach to the Theory of
accounting and information systems », The Accounting Review, January, p. 90-102.
47
LIBERMAN, A., ET WHINSTON A. (1975), “A structuring of an events-accounting information system”,
The Accounting Review, April, p 246-258.

33
ENCGK Projet de fin d’étude

la théorie des événements s’inscrit dans le sillage du développement de la théorie de la


décision et des approches d’informatisation.

E. Les liens avec la théorie de la décision

Selon Johnson «  La comptabilité des événements est liée à la théorie de la décision »,


ceci s’explique par le fait qu’elle constitue un outil de prise de décision efficace grâce à la
richesse informative et au pouvoir prédictif de l’événement. De cette manière, le décideur
peut extraire des bases de données événementielles les informations les mieux appropriées à
son modèle décisionnel et son style de management.

a) La différenciation des modèles décisionnels

« Tout système d’information concerne en dernier ressort un individu, pourvu d’un profil
psychologique donné, confronté à un problème précis, dans un contexte organisationnel
déterminé ; pour résoudre son problème, cet individu a besoin d’éléments de prise de
décision, perçus au travers d’un mode de représentation qui lui est propre » Mason et
Mitroff (1973)48 .Cette définition met en avant la nature contingente du système
d’information. Celui-ci doit produire des sous-systèmes adaptés au besoin d’un décideur et à
la nature turbulente et fluctuante de son environnement.

Mason et Mitroff, soulignent, aussi, que la théorie des événements s’inscrit dans un
contexte général de système d’information prenant en considération les facteurs
psychologiques de l’utilisateur final du système d’information. Cette théorie trouve ainsi sa
justification dans le développement de la théorie de la décision, où le type psychologique du
décideur et son style de management sont considérés comme des facteurs explicatifs de la
qualité et l’efficacité des informations qui lui sont fournis.

Partant de ce postulat, on peut conclure que la théorie des événements permet la conception
d’un système d’information permettant, à la fois, la différenciation de l’offre en information
comptable et, l’alimentation des modèles de décision différenciés.

b) L’utilité prédictive des événements

48
MASON, R-O., ET MITROFF. (1973), « A program for research on management information systems »
Management science, Vol 19, N° 5, Janv, p 475-487.

34
ENCGK Projet de fin d’étude

C ette théorie  « événementielle » correspond également à une conception prédictive de


la comptabilité. L’événement, le cœur de cette théorie, détiens un pouvoir informatif et de
prévision supérieur aux données synthétiques de la comptabilité traditionnelle (bilan et
compte de résultat), comme expliquer antérieurement dans les apports de Sorter.

Egalement, Johnson prétend que la théorie des événements maximise l’exactitude et la


régularité des prévisions et par conséquent l’efficacité de la décision. Le critère fondamental
du choix de l’information et l’outil de sa bonne circulation «  ERP » est celui qui permet
d’augmenter « la probabilité de la bonne décision». Il souhaite alors Johnson  une
application rapide de la théorie afin d’accroître l’efficacité des décisions à travers la mise en
place des ERP, ouvrant de ce fait un nouveau débat et sujet discuté ultérieurement par
d’autres auteurs de l’école américaine.

Selon Belkaoui, l’événement possède un pouvoir de prévision supérieur aux données


synthétiques : « l’objectif d’une théorie normative événementielle en comptabilité est de
maximiser la capacité de prédiction des documents financiers en focalisant sur les
caractéristiques les plus pertinentes des événements cruciaux pour les utilisateurs »49.

On trouve également les travaux de Benbasat et Dixer 50(1979). En effet, leur étude montre
que pour des décisions quotidiennes, les informations désintégrées auxquelles une base de
données permet l’accès semblent préférables. En revanche, pour les décisions stratégiques, les
données plus synthétiques seraient plus appropriées.

F. Les liens avec les approches informatiques

A part sa liaison avec la décision, la comptabilité des événements s’inscrit aussi dans le
développement des systèmes d’information à partir des techniques informatiques. Il s’agit
d’une approche « informatico-comptable »51, porteuse d’un projet d’intégration des sous-
49
BELKAOUI, A. (1985), “Accounting Theory, “Harcourt Brace Jovanovitch International Edition, 484 pages.
50
BENBASAT, I., ET DIXER, A-S. (1979), Value and Events Approaches to Accounting and Experimental
Evaluation, The Accounting Review, October. p 347.
51
LECLERE, D. (1995), Organisation administrative et organisation comptable , in Mélanges en l’honneur du
professeur Claude Pérochon, Foucher, p 325-335

35
ENCGK Projet de fin d’étude

systèmes d’information comptables dans une base de données. En effet, sa concrétisation


pratique est intimement liée à l’informatique, contrairement à la comptabilité de la valeur dont
la tenue peut se faire manuellement.

De ce point de vue, De Blasis52 dans son livre : Pour une meilleure utilisation de
l’informatique, distingue deux approches informatiques :
 l’approche par le processus
 l’approche base de données.
De sa part, Augustin (1985) 53
associe la comptabilité de la valeur à l’approche par les
processus et la comptabilité des événements à l’approche base de données.

a) La théorie de la valeur correspond à l’approche d’informatisation processus par


processus

L e rôle de la comptabilité de la valeur est de produire des évaluations financières


agrégées correspondant aux besoins de plusieurs utilisateurs à la fois (actionnaires, fisc,
bailleurs de fonds, utilisateurs internes). Ces valeurs résultent alors d’un processus de
centralisation et d’agrégation des données élémentaires exprimées dans des unités différentes
(prix, quantité, heures…). Elles sont rassemblées ensuite et organisées sous forme d’états
comptables dits aujourd’hui états de synthèse (ou états financiers). Antérieurement, les tâches
comptables nécessaires à l’établissement de ces états et à la gestion courante de l’entreprise se
faisaient manuellement puis elles ont été mécanisées (mécanographie avec cartes perforées)
puis informatisées progressivement processus par processus, service par service
(comptabilités clients, fournisseurs, banque, paie, stocks…).

L’objectif de telle démarche et développement informatique était d’automatiser les tâches


(ou processus) répétitives produisant et utilisant un grand volume de données et exigeant de
nombreux employés, Augustin édicte que : « L’informatique a été seulement une
automatisation des procédures manuelles, permettant de traiter plus vite une plus grande
quantité d’information ; l’informatique traitait alors des processus, c'est-à-dire des

52
DE BLASIS, J-P. (1978), Pour une meilleure utilisation de l’informatique, Revue Française de Gestion,
septembre-octobre.
53
AUGUSTIN, G. (1985), « De la comptabilité événementielle aux comptabilités multidimensionnelles » , Revue
Française de Comptabilité, n° 156, avril, p10-17.

36
ENCGK Projet de fin d’étude

applications particulières ; le progrès était limité » 54


L’informatisation s’est donc faite
progressivement, processus par processus, par le développement d’applications hétérogènes et
juxtaposées pour résoudre des problèmes ponctuels, comme le souligne Reix 55
: « On a
commencé par réaliser des applications de comptabilité générale, de facturation, de paie ;
puis de gestion de stocks, de gestion de production, de bureautique, de communication ».

Par conséquent, l’effet de cette approche informatique classique sur le modèle comptable était
passif Elle se contentait d’informatiser les différents processus de la chaîne comptable (la
saisie de documents de base dans le brouillard, l’imputation des écritures comptables dans le
journal, leur report dans le grand livre puis dans la balance, l’établissement des états de
synthèse) sans altérer les mécanismes comptables traditionnels.

Augustin dit à ce sujet que « pour accélérer les traitements comptables les informaticiens
ont tenté de relier ces programmes spécifiques les uns aux autres. Les résultats d’un
programme servant d’entrée aux programmes suivants, et ainsi de suite. Chacun d’eux sert à
résoudre le problème pour lequel il avait été créé. Il n’est donc pas étonnant que
l’informatique n’ait pas eu un impact décisif sur la méthodologie comptable : elle s’est
contentée de rendre plus rapide les modes d’enregistrement, de traitement et de transmission
des données, sans toutefois modifier les mécanismes traditionnels ».

Différemment dit, l’informatique traditionnelle était conçue selon les procédures comptables
manuelles traditionnelles. Comme déjà mentionner, la comptabilité était auparavant tenue
manuellement. L’informatique n’était pas indispensable à la mise en place de la comptabilité
de la valeur.

Par ailleurs, Reix souligne aussi que l’informatisation de l’entreprise processus par processus
a des inconvénients multiples :
- « la ressaisie de données et le manque de fiabilité de l’information ;
- le manque d’intégration entre les applications des différents niveaux ;
- l’instabilité et le manque de fiabilité des interfaces applicatives ;

54
AUGUSTIN, G. (1986), « La comptabilité et la révolution informatique » Edition Masson.
55
REIX, R. (2000), Systèmes d’information et management des organisations, 3ème édition Vuibert.

37
ENCGK Projet de fin d’étude

- les coûts de maintenance élevés en l’absence de modularité et donc faible capacité


d’évolution ;
- la complexité de la formation à l’utilisation de logiciels très variés dans leur mode de
commande, etc. ».

b) La théorie des événements correspond à l’approche base de données

Contrairement à la comptabilité de la valeur, la comptabilité des événements est


extrêmement liée à l’informatique. Sa mise en place nécessite des moyens informatiques
sophistiqués avec des performances techniques bien spécifiques :

- saisie unique et multidimensionnelle des données,


- séparation entre structure de stockage et structure d’interrogation,
- conservation des données à l’état brut dans une base de données commune,
- interrogations multicritères,
- capacité de stockage élevée, etc.

De ce fait, une base de données informatique constitue le seul moyen qui peut satisfaire toutes
ces spécificités techniques. La théorie événementielle correspond donc en termes de
modélisation informatique à l’approche base de données dite aussi approche par les données.
Augustin 1985 représente cette approche par la formule suivante: « Une structure de
programme = plusieurs applications de gestion ».

En effet, l’introduction des bases de données n’est pas sans résultats sur les mécanismes
comptables traditionnels, comme le souligne Augustin : « il semble peu satisfaisant de croire
que l’introduction des bases de données, dont les conséquences organisationnelles sont
importantes, n’entraînerait pas une modification de l’approche comptable. La base de
données est plus qu’une technique de stockage de l’information et la comptabilité n’est qu’un
sous-produit de cette base. Elle implique une nouvelle approche de la conception et de
l’utilisation des systèmes d’information ».56

Il cite alors trois avantages majeurs des bases de données


- « elles unifient la réalité. Dans le système informatique traditionnel, il existait un
programme particulier par type d’application. La conséquence en était qu’une

56
AUGUSTIN, G. (1985), « De la comptabilité événementielle aux comptabilités multidimensionnelles », Revue
Française de Comptabilité, n° 156, avril, p5.

38
ENCGK Projet de fin d’étude

donnée était entrée autant de fois qu’elle était utilisée. Les bases de données
saisissent l’information une fois, quitte à la restituer sous plusieurs formes ;
- elles distinguent données et programmes. Les données sont enregistrées en dehors de
toute idée d’application. L’essence de la base de données est la suivante : les données
sont structurées en fonction du phénomène que l’on modélise et non du problème
spécifique que l’on cherche à résoudre ;
- les bases de données libèrent la possibilité d’un système d’interrogations non
prévues à l’avance. Les bases de données relationnelles sont désormais très proches
de l’utilisateur. Lorsqu’une question se fait jour il est possible d’interroger la
machine sans faire appel à un informaticien »57.

Augustin finit par conclure que « les bases de données apparaissent comme une vision
unifiée de l’entreprise pour des applications multiples ».
Pratiquement, l’objectif de cette théorie informatico-comptable est double :
 stocker toutes les données à l’état brut dans une base de données événementielles
commune, ce qui permet l’intégration des sous-systèmes comptables,
 extraire de cette base des états différenciés pour satisfaire des besoins variés et
évolutifs émanant des utilisateurs multiples, ce qui implique une meilleur prise de
décision.

2. Les tentatives de modélisation de la comptabilité des Evènements à l’aide des


modèles de bases de données

La comptabilité des événements correspond, comme nous l’avons déjà souligné, à


l’approche base de données. Sa mise en place passe donc par l’opérationnalisation pratique du
concept de base de données. En la matière, les tentatives et expériences, qui se sont succédées,
ont réuni informaticiens et comptables suivant le schéma suivant : les informaticiens
proposent des modèles de base de données et les comptables appliquent ces modèles à la
comptabilité. Dans cette perspective, quatre modèles de bases de données ont été proposés par
les informaticiens, à savoir : (1) le modèle hiérarchique, (2) le modèle réseau, (3) le modèle
57
AUGUSTIN, G. (1985), « De la comptabilité événementielle aux comptabilités multidimensionnelles », Revue
Française de Comptabilité, n° 156, avril, p5.

39
ENCGK Projet de fin d’étude

relationnel, et (4) le
modèle Entité-Relation.

A. Le modèle
hiérarchique

Il est lié à la première


génération de bases
de données conçue par
les informaticiens. Ce modèle se compose d’une structure ramifiée, arborescente, formée de
segments dont chacun peut comprendre un nombre arbitraire d’éléments. Chacune des arbres
comprend :

 Une « racine » et des « branches » permettant l’accès aux différents niveaux de


données.
 Le segment « racine » est situé à la cime, au sommet de l’arbre.
 Les autres sont des segments indépendants installés selon la relation « parents-
enfants ».
 Un « père » peut avoir plusieurs « enfants ». Mais un « enfant » n’a qu’un seul «
père ». La relation est donc de « un à plusieurs » (1 : N).
 Le terme « parent» s’applique toujours à l’élément situé en haut, au niveau
immédiatement supérieur.

 Toutes les occurrences d’un type de segments qui ont le même « parent» sont
appelés « jumeaux ».
 Le terme « frère » désigne les types de segments situés à un même niveau.
Haseman et Whinston ont tenté d’intégrer la comptabilité dans la base de données
58

hiérarchique schématisée ainsi dans l’exemple suivant :

58
HASEMAN, W-D. AND WHINSTON, A-B. (1977), Introduction to data management, Richard D. Irwin.

40
ENCGK Projet de fin d’étude

Figure 1:Le modèle hiérarchique

Le modèle hiérarchique présume que la comptabilité s’unis avec la structure propre de


l’informatique et non celle du Plan Comptable citée par Augustin.

Les occurrences jumelles permettent une description multidimensionnelle d’un élément. La


partie multiple trouve ici tout son sens puisqu’elle permet une description plus riche que dans
la comptabilité traditionnelle. En effet, la comptabilité en partie double ne permet pas
d’appréhender les différentes facettes d’une opération. Pour décrire la « paie » par exemple,
elle utilise deux comptes, frais de personnel (61) et banque (56). Ainsi L’opération est saisie
suivant l’origine du déplacement de fonds (la banque) et suivant l’utilisation donnée de cet
argent (frais de personnel).

De telles manières le modèle hiérarchique permet de saisir l’événement sous de nombreux


aspects, simultanément. D’une comptabilité à deux dimensions on passe à une comptabilité à
n dimensions. De plus, il devient possible de naviguer à l’intérieur de cette base. Maintenant,
grâce à la saisie multidimensionnelle des événements et leur stockage à l’état brut,
l’utilisateur de la base de données peut poser des questions et obtenir les informations
appropriées, « Un bon système d’informations doit fournir des sous-systèmes d’informations.
A condition que les données soient mémorisées de façons désagrégées ; ce qui est le cas pour
une base de données » Akoka et Augustin59.

B. Le modèle réseau

Contrairement au modèle hiérarchique, le modèle réseau ne comporte aucune limitation


et restriction à la représentation du réel. Ceci s’explique par le fait que les liens entre les
objets ou faits peuvent donc être du type « un à un » (1 :1), « un à plusieurs » (1 : N) ou «
plusieurs à plusieurs » (N : M).

59
AKOKA, J., ET AUGUSTIN, G. (1983), « Le modèle comptable multidimensionnel. L’approche entité-
relation », Revue Française de Gestion, n° 41, juin-juillet-août

41
ENCGK Projet de fin d’étude

Haseman et Whinston, dans leur livre intitulé «  Introduction to data management »60 ont
étudié l’adéquation de ce modèle à la comptabilité, si c’est bien applicable à la comptabilité
ou non , comme le montre l’exemple ci-dessous. Un fils (lignes) peut avoir plusieurs pères
(commandes et articles), ceci évite les duplications des données. Le modèle réseau corrige
donc le défaut du modèle précédent, où un fils (lignes) ne peut avoir qu’un père (commandes),
et dans lequel pour avoir des renseignements sur les articles auxquels font référence les lignes,
il faut effectuer une reproduction de l’enregistrement lignes.

Client
N° du client Nom Date Lieu Débit Crédit
commande
Commande
N° bon de Adresse Date de la
livraison livraison commande
Article
Références Prix unitaire Prix de
articles de vente revient
Ligne / commande
N° bon de N° article Types de
commande biens

Tableau 1: Le modèle réseau

Ce modèle présente plusieurs avantages à la comptabilité :


- Le client, la commande, et l’article peuvent être décrits selon plusieurs aspects grâce
au nombre des segments.
- La partie multiple trouve ici toute son application puisqu’il est possible d’enregistrer
des faits plus larges que ceux d’origine strictement monétaire (« débit/crédit »).

60
HASEMAN, W-D. AND WHINSTON, A-B. (1977), Introduction to data management, Richard D. Irwin

42
ENCGK Projet de fin d’étude

- La mise en place d’un système d’interrogation est rendue possible par la non-
agrégation des données.
- Grâce au lien du type (N : M), les possibilités de poser des questions à la machine
sont plus grandes que dans le modèle hiérarchique.
Toutefois, il présente certain défaut et inconvénients :
- Il entraine une complexité dans la gestion des pointeurs.
- Le système de gestion de base de données (SGBD) qui lui correspond est
généralement lourd à utiliser à cause du nombre important de pointeurs.
- La modélisation directe de la réalité ne permet pas de bien conceptualiser le réel, car
certains liens résultent d’un choix de gestion et préjugent donc des futures utilisations.

C. Le modèle relationnel

Ce modèle de « la troisième génération » a été proposé, par E.F. Codd en 1969 et


appliqué à la comptabilité par Everest et Weber en 1977, pour mettre fin aux problèmes posés
par les deux modèles précédents. Pour ceci le modèle relationnel constitue une approche de la
description et de la manipulation logique des données et envisage la base de données comme
un ensemble de tableaux à deux dimensions appelés relations. Chaque colonne du tableau se
nomme domaine et chaque ligne un uplet. Selon Weber, il existe une grande ressemblance
entre un tableau (ou une relation) et un compte utilisé par les comptables, de ce fait, il est
possible de transformer la procédure comptable traditionnelle (compte, journal, livre, balance)
en un enregistrement dans une Relation. Ils ont 61
donc transformé les comptes du plan
comptable en tableaux pour y introduire le principe de la partie multiple, comme le montre
l’exemple suivant :

Type Quantité Prix Nom du Lieu de Prix de Date de


d’article vendues unitaire vendeur vente vente vente
vendu
Objet 6 unités …… ….. ……. ……. …….
vendu

61
EVEREST, G., ET WEBER, R. (1977), « A relational Approach to Accounting Models », The Accounting
Review, April, p. 340-359.

43
ENCGK Projet de fin d’étude

Objet ……. …….. ……. …… …….. ………


vendu

Domaine

Uplet

Tableau 2:Relation"vente"

Chaque « uplet » représente les ventes successives (autant de ventes, autant d’uplets) et
chaque « domaine » est un critère relatif à ces ventes.
Ce modèle présente des avantages majeurs :
- Il permet d’une part la saisie multidimensionnelle des événements
- La possibilité d’extraire des sous – systèmes d’information différenciés.
- La possibilité de construire sa propre base de données

Cependant le modèle relationnel pose certains inconvénients :


- Des problèmes de cohérence.
- Des problèmes de description du réel.

D. Le modèle Entité-Relation

Dans une logique d’amélioration des modèles précédents, le modèle entité-relation


proposé par Chen (1976) et appliqué à la comptabilité par McCarthy (1979) aux Etats-Unis
puis par Akoka et Augustin (1983) en France, tente d’abord à conceptualiser le réel, c'est-à-
dire définir les entités et les relations entre les événements, puis construire un modèle
hiérarchique, réseau, ou relationnel.

Le modèle par « Entité-Relation » « E-R » s’apparente plus à une méthode de conception des
bases de données qu’à un simple modèle de données. Son apport a consisté à résoudre les

44
ENCGK Projet de fin d’étude

difficultés des modèles traditionnels à décrire le réel (ou à décrire les événements
économiques). Il s’est traduit par la suite, par l’ajout d’une étape supplémentaire à la
démarche classique de conception de base de données sans devoir renoncer aux bases
traditionnelles : le schéma conceptuel.

Pour aboutir et réaliser un modèle de donnée décrivant le mieux le réel, Akoka et Augustin
recommandent le respect des trois étapes suivantes :
 Définir le schéma conceptuel qui est une vue stable de l’entreprise, indépendante
de toute technique particulière,
 Définir le schéma interne du stockage des données physiques (détail d’intégrité,
de mise à jour, de description des données),
 Définir le schéma externe ou de l’utilisateur qui est une description des données
en vue d’une application spécifique (sous-systèmes d’information).

En outre, Akoka et McCarthy ont suggéré l’emploi du modèle d’Entité-Relation au niveau


conceptuel. Celui-ci représente l’entreprise par deux groupes séparés, à savoir :
 Les entités (ou objets) du monde réel, distinctement identifiable à la gestion de
l’entreprise
 Et, les relations qui décrivent les associations entre ces objets.

Le modèle « E-R » a fait l’objet d’une première application en comptabilité par McCarthy
(1979)62. En fait, à partir d’une modélisation de la trésorerie en termes d’entités et de
relations, cet auteur a conçu un système de traitement des données représentant un véritable
dépassement de la partie double. Le résultat est donc un système permettant à la fois
d’effectuer une entrée unique et multidimensionnelle des données (retrouver l’origine de la
partie simple et dépassant la partie double) et de générer les états de synthèse de la partie
double (bilan, compte de résultat).

62
MCCARTHY, W-E. (1979), An Entity-Relationship view of accounting models, The Accounting Review,
October, pp 201-219.

45
ENCGK Projet de fin d’étude

Section II : Les progiciels ERP, concrétisation de l’approche évènementielle

Un ERP qui est sigle pour Entreprise Ressource Planning peut être traduit par Progiciel
de Gestion Intégré (PGI), le terme SIG système intégré de gestion de l'entreprise peut aussi
être rencontré.

Dans le principe, un ERP est un progiciel qui intègre les principales composantes
fonctionnelles de l’entreprise : comptabilité, contrôle de gestion, paie, ressources humaines,
logistique, gestion commerciale, gestion de production. A l’aide de ce système unifié, les
utilisateurs de différents métiers travaillent dans un même environnement, reposant sur une
base de données unique. Ce modèle assure l’intégrité des données, la non redondance de
l’information et des temps de traitement réduits.

Ces ERP sont apparus sur le marché des progiciels au début des années 1990, soit une
vingtaine d’années après la proposition de leur cadre théorique en comptabilité par
l’américain Sorter. En effet, ces progiciels s’inscrivent dans l’évolution historique des
systèmes d’information puisqu’on est passé des logiciels de gestion aux progiciels standard,
puis aux suites de gestion et maintenant aux ERP.

La plupart des logiciels intégrés sont développés selon le concept COPICS et les méthodes
de calcul des logiciels de gestion de la production MRP (Material Requierment Planning). En
outre, l’originalité des ERP par rapport à ces antécédents de logiciels intégrés réside en fait
dans le degré de couverture, puisque il permet de gérer la totalité des fonctions de l’entreprise
(comptabilité, logistique, gestion de la qualité, la gestion des ressources humaines) à part les
fonctions liées à la production comme le management qualité, et recherche et développement.

Nous essayerons de montrer ultérieurement, que les progiciels ERP sont une application de
l’approche base de données, il s’agit donc d’une concrétisation de l’approche événementielle
de la comptabilité.

Depuis leur création en 1994, par l’éditeur germanique SAP ayant conçu la première version
commercialisable «  SAP/R3 », le marché des ERP tend à se diversifier pour venir
concurrencer SAP.

46
ENCGK Projet de fin d’étude

On distingue deux types d’ERP : les ERP propriétaires, édités par des sociétés, ce qui
implique l’achat d’une licence, et les ERP open source qui sont gratuits.
On compte à présent des dizaines d’éditeurs dont les principaux sont SAP avec une position
de leader sur le marché des grands comptes (45%) viennent ensuite les autres éditeurs des
ERP propriétaire comme :
Les principaux ERP propriétaires du marché :

- ORACLE/PEOPLESOFT
- MICROSOFT
- SSA GLOBAL
- GEAC
- INTENLIA/LAWSO
- SAGE
- INFOR GLOBAL SOLUTIONS

Les principaux ERP open source :

- ARIA
- COMPIERE
- ERP5
- FISTERRA
- OFBIZ (OPEN FOR BUSINESS)
- PGI SUITE
- VALUE ENTERPRISE
- TINY ERP

Entreprises CA édition en M£ Nationalité éditeurs


Microsoft 1112 US
Oracle 304 US
SAP 225 DE
SAGE 152 UK
People soft 110 DE
Intentia 316 US
Lawson 241 US
Tableau 3:Etat des lieux du secteur

47
ENCGK Projet de fin d’étude

I. L’évolution et l’émergence du marché de l’ERP dans le monde


Les ERP semblent aujourd’hui s’imposer et devenir un véritable standard pour le système
informatique d’une organisation.

Historiquement, les systèmes fonctionnels des entreprises ont été développés sur des
matériels différents suivant des méthodologies différentes : les réalisations sont généralement
hétérogènes tant au niveau de la représentation des données qu’au niveau des modes de
traitement. Il en découle des inconvénients multiples :

- Problèmes de communication entre domaines censés partager des données


communes ;
- Difficultés de contrôle des opérations en raison de la multiplicité des traitements
nécessaires à l’obtention des états de synthèse ;
- Coûts de maintenance élevés en l’absence de modularité entrainant une faible capacité
d’évolution ;
- Complexité de la formation à l’utilisateur de logiciels très variés ;
- Difficultés, pour de nombreux contrôleurs de gestion, dans la collecte et la ressaisie
des données provenant de différents systèmes et servant à consolider les budgets,
élaborer les tableaux de reporting, etc.

Face à ces difficultés récurrentes, les éditeurs de logiciels et les grandes sociétés de conseil
proposent une réponse unique sous la forme de progiciels de gestion intégrés visant à
améliorer la cohérence globale tout en ménageant une certaine modularité.

Ainsi, vers le début des années quatre-vingt-dix, la notion d’ERP est apparue. L’ERP a été
développé à l’origine pour les entreprises industrielles et est considéré comme une extension
des fonctions prises en charges par les MRP ou les MRP II (Material Resource Planning) .

Toutefois, Le marché des ERP a connu une évolution rapide qui a été marquée principalement
par quatre phases principales :
- une phase de croissance : marqué spécialement par le lancement des progiciels
généraux destinés principalement aux grandes entreprises (grands comptes). Malgré
les coûts très élevés, plusieurs entreprises privées et publiques se sont précipitées pour
mettre en place cette technologie, médiatisée par les éditeurs. Il en résulte, aussi,
plusieurs cas d’échec dont les principales causes sont la mauvaise gestion du projet
(changement organisationnels) et la non-adaptation des versions initiales, très

48
ENCGK Projet de fin d’étude

génériques, aux besoins de certaines entreprises. Ces problèmes ont poussé les éditeurs
à adapter leurs produits en proposant des versions « pré-paramétrées » pour des
secteurs d’activités spécifiques (banques et assurances par exemple).
- une phase de saturation du marché « des grands comptes » : après cette phase de
croissance des années 1990, le marché a connu au début des années 2000 une forte
stagnation qui a causé des difficultés financières chez certains éditeurs (une baisse de
chiffre d’affaires de 20%). Ceci a poussé plusieurs éditeurs à s’orientés vers le marché
des PME, très porteur. Pour conquérir de nouveaux clients, les éditeurs d’ERP ont
proposé des versions plus soft et moins couteuses qui ont été « préparamétrée ».
- une phase de conquête des « PME » : pour renforcer leur position sur le marché des
PME et répondre à leurs besoins spécifiques les éditeurs d’ERP ont étendu leurs
efforts pour proposer une offre qui combine intégration et couverture fonctionnelle
adaptée à un tarif abordable. Cette stratégie dite de « verticalisation de l’offre » est
rendue possible grâce au « pré-paramétrage » et à l’absorbation des petits éditeurs
proposant des versions locales très adaptées aux petites entreprises françaises. Le
rachat de CCMX par Cegid, celui d'Adonix par Sage, ou encore celui de Geac par
Infor illustrent parfaitement cette tendance. Les éditeurs d'ERP ayant une forte
connotation comptable sont également concernés, en France comme à l'étranger :
rachats de Peoplesoft et JD Edwards par Oracle, de Navision par Microsoft, d'Adonix
par Sage ou encore d'Intentia par Lawson.
- vers une variété des modes de déploiement de l’ERP : le marché connaît actuellement
l’apparition des modes variés de déploiement de l’ERP. Ainsi, on assiste au
développement de l’ERP en nuage (ou « cloud computing »).63 Ceci consiste à utiliser
des applications informatiques hébergées chez un prestataire au lieu de les acheter
(applications accessibles en ligne avec hébergement des données). Les applications ou
les données ne sont plus présentes localement. Elles sont situées sur un ou plusieurs «
nuages » et les entreprises accèdent à la demande à des services sans pour autant avoir
à gérer d’infrastructure et sans être les propriétaires des ressources. L’accès aux
applications peut se faire à partir de n’importe quel périphérique connecté, le plus
souvent au moyen d’un simple navigateur Internet.

63
Leroy Claire (2011) « L’ERP dans les nuages, c’est davantage de choix pour les clients », L’oeil Expert,.

49
ENCGK Projet de fin d’étude

II. Définitions des progiciels ERP


Plusieurs auteurs et spécialistes se sont intéressés au sujet des ERP y ont attribué
plusieurs définitions :

Selon Davenport un ERP est «  un progiciel qui permet l’intégration transparente de toute
l’information qui circule dans l’entreprise : les informations concernant les finances, les
ressources humaines, la chaîne d’approvisionnement et la clientèle ».

Forest 1999 propose une définition basée sur la notion de « mise à jour en temps réel » ; un
ERP est un « progiciel qui assure la mise à jour en temps réel de l’ensemble des fonctions de
l’entreprise, tant du point de vue des ordres d’achats, de vente, que de la gestion des stocks de
produits en assurant la charge des différentes ressources et un lien avec la gestion financière »
De sa part, Antoine64 le définit comme «un ensemble de modules applicatifs généralement
signés par un même éditeur et travaillant en mode natif sur une base de données unique, au
sens logique du terme. Fonctionnellement, ces modules couvrent :
 La gestion comptable et financière ;
 Le contrôle de gestion ;
 La gestion de production (type MRP, Manufacturing Resource Planning) ;
 La gestion des achats et des stocks ;
 L’administration des ventes ;
 La logistique (type DRP, Distribution Requirements Planning) ;
 La paie ».

Pour Lequeux, les ERP sont la généralisation des MRP, qui concernent toutes les dimensions
managériales liées à la fonction de production : depuis le plan directeur de production, la
gestion des hommes, des outils, des stocks, des approvisionnements… jusqu’à la gestion des
commandes et de la logistique. Les ERP élargissent le champ des progiciels intégrés à la
totalité de l’entreprise : gestion de la production, des achats et de la logistique bien entendu,
mais aussi gestion des ventes, gestion administrative et des ressources humaines, gestion
comptable et financière. Il s’agit d’optimiser le fonctionnement de l’entreprise en améliorant
sa productivité et sa flexibilité.

64
Antoine J. (1995) « Logiciels intégrés : l’embarras du choix », 01 informatique,

50
ENCGK Projet de fin d’étude

Grenier souligne que les ERP « réunissent dans un même ensemble les fonctionnalités
contenues dans des applications autrefois séparées : approvisionnements, production,
commercial, ressources humaines, comptabilité, trésorerie, etc. Conçus le plus souvent autour
d’un noyau central de type comptable »65, ces systèmes ont les caractéristiques suivantes :
- Ils réalisent l’intégration, entre eux, des différents processus opérationnels : achats,
fabrication, expéditions, facturations, paiements… ;
- Ils réalisent l’intégration entre les processus opérationnels et les processus de gestion ;
- Ils reposent sur une saisie unique des événements décrits dans toutes leurs dimensions
(d’où le nom de systèmes événementiels et multidimensionnels)

Pour Willis et al 66 « l’ERP est un système intégré qui permet à l’entreprise de standardiser
son système d’information pour relier et automatiser ses processus de base. Il fournit aux
employés les informations nécessaires pour diriger et contrôler les activités essentielles de
l’entreprise le long de la chaîne logistique, de l’approvisionnement à la production /
exploitation jusqu’à la vente et à la livraison au client final. Les employés n’entrent qu’une
seule fois les informations, qui sont alors mises à la disposition de tous les systèmes de
l’entreprise ».

Pour Ducrocq67 « L’ERP (Enterprise Resource Planning) est traduit en France par progiciel
intégré parce qu’il couvre différentes fonctionnalités, qu’il émane d’un concepteur unique et
qu’il assure les mises à jour automatiques dans tous les modules concernés sans aucune
ressaisie des données… l’approche de l’ERP est radicalement différente de celle de
l’informatique traditionnelle qui consiste à couvrir chaque fonction de l’entreprise au moyen
d’un logiciel particulier. Il prend tout en charge depuis la production jusqu’à la distribution,
en passant par la comptabilité, le contrôle de gestion, la gestion des stocks, les ressources
humaines, la gestion de projets. ».

65
GRENIER, C. (2000), « Systèmes d’information et comptabilité », in Colasse B., Encyclopédie Comptabilité,
Contrôle de gestion, Audit, Economica, Paris, p1117-1132.
66
Willis T, Willis – Brown et Mcmillan A., (2003), « Stratégies de maitrise des coûts lors de l’implantation de
systèmes ERP », Revue française industrielle, 22. 1.
67
Ducrocq Ch. (2000), Informatique et contrôle de gestion, in Bernard Colasse, Encyclopédie de Comptabilité,
Contrôle de Gestion et Audit

51
ENCGK Projet de fin d’étude

Enfin Reix68considère l’ERP comme « une application paramétrable, modulaire et intégrée,


qui vise à fédérer et à optimiser les processus de gestion de l’entreprise en proposant un
référentiel unique et en s’appuyant sur des règles de gestion standard ». Il évoque de ce fait
les caractéristiques communes de l’ERP, à savoir :
- Un ERP est un progiciel : c’est un ensemble de programmes conçus par un même
éditeur pour correspondre aux besoins de plusieurs entreprises et commercialisé avec
des prestations annexes (assistance à la mise en place, formation, maintenance, etc.).
- Un ERP est paramétrable : l’adaptation du progiciel aux besoins d’une entreprise
donnée se fait par paramétrage (choix de règles de gestion, choix d’options de
traitement, choix de format de données, etc.).
- Un ERP est modulaire : ce n’est pas une construction monolithique mais un ensemble
de programmes ou modules séparables correspondant chacun à un processus de
gestion : leur installation et leur fonctionnement peuvent être réalisés de manière
autonome. Le découpage en modules permet de composer une solution spécifique par
assemblage et d’étendre la mise en œuvre à différents domaines de gestion. Bien qu’il
y ait plus de 40 modules ou variantes de modules dans l’ERP, ils peuvent être
regroupés dans 5 domaines fondamentaux : production, finance, ressources humaines,
gestion de projet, et systèmes d’information.
- Un ERP est intégré : les divers modules ne sont pas conçus de manière indépendante :
ils peuvent échanger des informations selon des schémas prévus (des interfaces
standardisées). Ainsi, une commande passée par un client est enregistrée dans le
module gestion des commandes, communiquée au module gestion des magasins, au
module gestion des ordres de production, etc. Cette communication entre processus
permet d’améliorer la cohérence interne et évite la redondance des traitements.
- Un ERP s’appuie sur une base de données commune : toutes les données sont
stockées dans une base de données unique et utilisées par les différents modules. Elles
sont définies d’une manière standardisée unique (format identique) et gérées par un
seul type de logiciel (très souvent, un système de gestion de base de données
relationnelles). De la même manière, les interfaces homme-machine sont définis de
façon identique quels que soient les modules. Cette normalisation forte des données et
des langages simplifie la communication et réduit les difficultés d’apprentissage des
utilisateurs.

68
Reix R (2000)., Système d’information et management des organisations, Editions Vuibert, Paris.

52
ENCGK Projet de fin d’étude

- Un ERP vise à optimiser les processus de gestion : à la construction du PGI, le


concepteur s’appuie sur des modèles de processus issus des « meilleures pratiques »
du secteur ; De l’analyse des meilleures pratiques, l’éditeur de progiciels obtient un
ensemble de règles de gestion qui constituent un standard de fait pour un secteur
déterminé.

III. Le progiciel ERP, concrétisation des principes de la théorie


évènementielle
Les systèmes comptables intégrés sont la concrétisation de l’approche événementielle
imaginée par Sorter. En effet, ces progiciels permettent la mise en œuvre des grands principes
et concepts de la théorie de Sorter et de ses prolongements, à savoir :

- La saisie unique et multidimensionnelle des données économiques élémentaires :

Ceci veut dire que les données à savoir les événements de base sont saisis en une seule fois,
grâce à la « clé comptable », sous toutes leurs dimensions et en fonction du nombre d’axes
d’analyse : juridique, comptable budgétaire, activité,….

De ce fait, un enregistrement multicritère d’une transaction ou opération implique


l’indication de tous ces éléments permet d’avoir « en sous-produit » des sous-systèmes
d’information variés, financiers mais aussi non-financiers (la clé comptable est le point de
départ des analyses multicritères), par exemple :
- compte client : qui a acheté ?
- date réception commande
- date facture
- prix facturé
- quantité achetée/ vendue
- référence facture
Dourneau69 précise que la prise en compte de ces dimensions figurant sur la pièce
comptable permet « d’obtenir en temps réel, par exemple, les informations supplémentaires
suivantes :
- la liste des clients qui ne paient pas ;

69
DOURNEAU, J-P. (1989), Pertinence et amélioration du système d’information comptable dans les PME,
Revue Française de Comptabilité, n° 204, septembre.

53
ENCGK Projet de fin d’étude

- la gestion des engagements de trésorerie ;


- l’affectation des charges directes à des centres de coûts ;
- la gestion des quantités (tenue des inventaires permanents) ;
- l’établissement de tableaux financiers ;
- le contrôle de gestion ;
- etc. ».
- Le stockage des données à l’état brut dans une base de données unique de type
relationnel

C’est un ensemble structuré de données élémentaires organisées dans des tables multicritères
pour la gestion complète d’une entreprise (achats, production, stockage, commandes,
livraisons, facturation, comptabilité, encaissement, relances paie…) ; on recourt
principalement à l’utilisation des bases de données comme MY SQL et ORACLE.
- La séparation entre « structure de stockage » et « structure de saisie et
d’interrogation »

L’ERP est composé d’une base de données relationnelle unique et commune, comme indiqué
ultérieurement, où sont stockées toutes les données à l’état brut, et d’un système applicatif
composé de plusieurs modules couvrant les principales fonctions de l’entreprise (achats,
ventes, comptabilité et finance…). Ces modules permettent la saisie et l’interrogation
multicritère des données.

- Le partage total et illimité des données, par tous, les utilisateurs

En pratique tous les utilisateurs travaillent sur les mêmes données et profitent de
l’enrichissement des données provenant d’autres utilisateurs.

- Les restitutions multidimensionnelles et individualisées

Les progiciels de comptabilité permettent l’utilisation de plans de comptes multiples. La clé

comptable utilisée au moment de la saisie des événements constitue le point de départ des

analyses multicritères. En plus des informations obligatoires que doit contenir une écriture

comptable, il est possible d’associer à chaque enregistrement différent codes qui permettront

des exploitations multiples. L’utilisateur peut en effet paramétrer des requêtes multicritères

54
ENCGK Projet de fin d’étude

selon ses besoins, il est possible d’obtenir grâce à la codification de nombreuses combinaisons

de regroupements d’informations.

- La satisfaction des besoins non prévus au moment de la mise en place du progiciel

Au moyen du stockage de données multidimensionnelles à l’état brut et aux capacités de


paramétrage associé aux différents modules, l’utilisateur aura la possibilité de modifier une
requête déjà formulée ou en créer une nouvelle pour répondre à de nouveaux besoins.

- L’agrégation et la désagrégation des données

Sa peut aller d’un agrégat global jusqu’au détail le plus fin. Par exemple à partir du chiffre
d’affaires consolidé, il est possible de visualiser les chiffres d’affaires des différentes filiales
puis les chiffres d’affaires par produits puis les écritures comptables des opérations de vente.

- La production de données financières et élémentaires

Le stockage de données à l’état brut et désagrégé permet naturellement la production des


données financières et élémentaires telles que le chiffre d’affaires, les quantités des produits
vendus, les délais de livraison. Cela renforce la capacité décisionnelle et prédictive de
l’entreprise.
Ainsi, on peut dire que l’ERP concrétise les travaux de l’école française de la théorie
événementielle, à savoir :
 La gestion dynamique des données de l’entreprise
 L’imputation automatique des écritures comptables grâce à « la clé comptable » :
l’imputation des écritures comptables se fait automatiquement sur une simple
validation par les services comptables. L’imputation est, donc, totalement robotisée.
 L’intégration entre les différentes comptabilités : Grâce à « la clé comptable » : la
clé comptable est aussi un outil d’intégration horizontale des comptabilités (générale,
analytique, budgétaire, engagement…). Chaque information élémentaire est traduite
au moyen de différents axes au cours d’une même transaction : il n’y a donc plus de
dissociation entre comptabilité générale, analytique ou budgétaire.

55
ENCGK Projet de fin d’étude

Enfin, on peut conclure que les progiciels de gestion intégrés respectent bien les grands
principes de la théorie événementielle. Ils sont la concrétisation la plus complète de
l’approche événementielle de la comptabilité telle qu’elle a été imaginée par Sorter.

IV. Les spécificités d’un projet ERP


Un projet ERP, est un projet à risque qui n’est pas à la portée de toutes les entreprises, et
qui peut déclencher des conflits entre besoins locaux et intégration. Sa mise en place relève de
l’ingénierie organisationnelle et doit respecter certaines étapes.

1. Les étapes de l’implantation d’un ERP

Un projet d'implantation d'un ERP comporte six phases : l'étude préliminaire, l'analyse du


système d'information existant, la conception du nouveau processus, l'acquisition du progiciel,
le paramétrage du progiciel, la mise en place, l'exploitation et l'évaluation.

a) Etudes préliminaires

Cette première phase a pour objet de lancer le projet d'informatisation, et délimiter le champ
de cette dernière. Durant cette phase, il est établit les éléments de départ du projet :
identification de la taille du projet, de l'équipe du projet, des frontières du projet, des objectifs
à atteindre, des étapes du projet, des priorités, des partenaires impliqués, des ressources... Le
groupe de projet doit être composé d'utilisateurs et d'informaticiens, voire d'organisateurs et
de membres de la direction générale et d'un chef de projet.

b) Audit de l'existant

Les enjeux de la mise en œuvre d'un audit de l'existant sont multiples et répondent à des
problématiques de mise en conformité et de prévention des risques. Le diagnostic du système
d’information existant permet de bien comprendre les contraintes avec lesquelles
l'organisation doit vivre. Il est important de comprendre la situation actuelle afin de
développer par suite une proposition de solution. Lorsque l'entreprise décide de réaliser un
audit, elle est alors amenée à se poser des questions sur la façon de le mener à bien et
d'appréhender avec le plus d'objectivité possible les résultats des investigations opérées. La
démarche suivante - non exhaustive - permet de s'y préparer :

- Délimiter le champ d'investigation et les enjeux de l'audit.

56
ENCGK Projet de fin d’étude

L'audit des systèmes d'information couvre des domaines aussi différents que ceux liés aux
processus, à la sécurité du système d'information, à la gestion des droits d'accès ou aux
applicatifs métiers. L'une des principales problématiques auxquelles les entreprises sont
confrontées lors de la mise en place d'une procédure d'audit est de savoir si les enjeux
stratégiques de la direction générale sont correctement déclinés à l'échelle du SI,
conformément à la gouvernance d'entreprise.

La typologie d'audits est vaste et se répartit entre deux catégories : la fonction informatique
d'une part et les applications avec les processus métier auxquelles elles participent d'autre
part. L'audit de la fonction informatique est basé en général sur le référentiel CobiT, il peut
couvrir l'audit de la stratégie, de la tactique, de l'opérationnel et de management de la
fonction.

-  Se préparer à la procédure d'audit

La démarche d'audit sera motivée par la volonté de l'entreprise ou de la direction des


Systèmes d'information à veiller à la bonne mise en conformité de ses processus d'une part,
mais aussi à mieux identifier ses points de vulnérabilité d'autre part. Il peut être nécessaire que
l'entreprise soit d'abord consciente de ses propres lacunes et de savoir pourquoi elle est
susceptible de repenser et de remettre à plat tout ou partie des procédures existantes. La
procédure d'audit permet à la fois de valider une hypothèse de vulnérabilité ou bien de
découvrir une menace éventuelle à laquelle l'entreprise ne s'était pas préparée.

- Recourir à des référentiels solides

Pour réaliser l'audit, il conviendra de s'appuyer sur un référentiel reconnu et bénéficiant de


surcroît d'une forte légitimité. Ainsi, parmi la multitude de référentiels servant de base à la
réalisation des audits : ISO, CobiT dans le cadre de processus transverses, WCA dans le cadre
des SI, CMMI, dans celui du pilotage de projet, ITIL, pour les services. L'audit permet de
mesurer un écart entre un référentiel donné et la réalité observée et prendra également en
considération les bons pratiques métiers en vigueur dans l'entreprise.

- Préparer les pièces indispensables à l'audit et en faciliter l'accès

Pièce maîtresse de l'audit des systèmes d'information, le cahier des charges a pour vocation
de contractualiser les besoins d'une entité envers un tiers, prestataire de service ou agissant

57
ENCGK Projet de fin d’étude

comme tel au sein de l'organisation. Parmi les autres documents nécessaires à la réalisation de
l'audit, on trouve le plan qualité, les tableaux de bord et indicateurs de performance, la gestion
des problèmes récurrents...Une fois ces pièces collectées, la structure en charge de l'audit
pourra demander à accéder à d'autres types de documents qui concerneront par exemple le
suivi des incidents et les procédures de résolutions de problèmes (dans le cadre de l'audit de
sécurité et des tests intrusifs) ou bien aux éléments de construction de l'édifice comptable
(audit financier).

- Démarrer par un projet pilote

La méthode la plus sécurisante pour la conduite d'un projet ERP consiste à procéder par


paliers : cibler un domaine et choisir un site pilote puis valider les choix et déployer le
domaine pilote sur les autres sites. Le site pilote est un site où l'on décide d'implanter une
solution, en vue de tests en utilisation opérationnelle. Le domaine pilote est un domaine
applicatif. Il est important que le domaine pilote soit « encapsulable » et relativement isolable
par rapport aux autres applications de l'entreprise afin qu'il n'y ait pas d'impacts lourds en cas
de problème ou de retour en arrière.

c) Conception du nouveau processus70

Avant d'implanter une solution, il faut savoir quels sont les processus à supporter. A cette
phase du projet, il est définit l'ensemble des processus ainsi que les fonctionnalités du
nouveau système. C'est à cette étape que sont prises les décisions critiques quant à la nouvelle
configuration de l'organisation.

d) Acquisition du progiciel

A cette étape, il est effectué une sélection sur le progiciel qui sera le plus approprié. Une
évaluation des outils sur le marché est faite afin d'identifier celui qui permet de répondre le
plus adéquatement possible aux attentes et aux critères fixées par l'entreprise. Choisir un
progiciel c'est également choisir un éditeur.

e) Paramétrage du progiciel71

70
LEQUEUX Jean-Louis, « Manager avec les ERP », Edition Organisation, 2002, pages 48
71
 BUTTRICK Robert, « Gestion de Projet en Action », Edition Village Mondial, 2004, page 18 ;

58
ENCGK Projet de fin d’étude

Le paramétrage du progiciel est une activité qualifiée de très lourde car ça demande beaucoup
de temps et mobilise un grand nombre de ressources humaines. Pour accompagner le
paramétrage, il faut bien choisir son partenaire intégrateur. L'équipe projet doit s'entourer
d'utilisateurs « experts fonctionnels ». Cela évitera les éventuelles fausses routes lors du
paramétrage. C'est à cette étape que l'on configure les comptes comptables, les documents, les
entités, les factures et autres documents d'affaires pour qu'ils correspondent exactement aux
besoins et aux particularités de l'entreprise.

f) Mise en place, exploitation et évaluation

Dès que le progiciel est configuré, il s'agit de procéder à la mise en place de la solution et de
basculer vers le nouveau système. Ensuite, il est effectué des tests sur le système (notamment
des essais sous contraintes et des tests de volume), puis une évaluation des risques et des
résultats obtenus.

g) Gestion du changement72

Le déploiement d'un ERP ne peut pas être envisagé sans une démarche d'accompagnement du
changement. En effet, la mise en place d'un ERP va modifier la vie et les tâches quotidiennes
des collaborateurs de l'entreprise en plus de modifier l'outil informatique. C'est donc une étape
qui se mène en parallèle avec l'ensemble des étapes précédentes. Le chef de projet devra donc
penser à la politique d'accompagnement du changement au plan de communication dès le
début du projet. Les plans de formation des utilisateurs de base à la maîtrise de la
solution ERP pour leurs tâches quotidiennes, comme aux concepts généraux qui régissent le
nouveau système doivent être entrepris pour une bonne appropriation de l'outil. Il faut
apporter toutes les informations nécessaires aux utilisateurs et expliquer les apports et
avantages du nouveau système pour l'entreprise et pour les utilisateurs. Mais
l'accompagnement du changement ne doit pas se limiter au public interne de l'entreprise, il
faut également informer les partenaires externes (les fournisseurs et les clients qui devront
s'adapter au changement, notamment dans le cadre d'échanges de données informatiques) et
même établir un plan de communication externe vers le grand public et les analystes
financiers.

72
 Cabinet Faurie, Rapport sur les « ERP et Conduite du Changement », Paris, 2006

59
ENCGK Projet de fin d’étude

V. L’impact prévisible sur l’organisation de l’entreprise


L’entreprise est toujours et sans cesse à la recherche d’améliorations tous azimuts.
Après avoir optimisé et automatisé pendant des années ses différentes fonctions, pour
améliorer significativement sa productivité, l’entreprise doit maintenant fédérer ces îlots
d’automatisation qui se sont constitués au fil du temps.

En effet, L’objectif des progiciels ERP est d’intégrer les différents sous-systèmes
d’information de l’entreprise par le recours à une solution externe standard résultant de « best
practices » de gestion. Ce projet est intimement lié à l’organisation de l’entreprise puisqu’il
touche le cœur même des mécanismes d’intégration de l’organisation. Il s’agit d’un outil dont
l’objectif est de « renforcer l’intégration en essayant de forcer le consensus sur l’information
de gestion »73. Son impact sur l’organisation est multiple. Il implique:
- La modification des modes opératoires de certaines tâches, processus et des
compétences qui y sont relatives ;
- L’augmentation du degré d’intégration entre départements et services avec une
certaine uniformisation des sous-cultures ;
- La hausse du degré de formalisation par l’automatisation de certains processus ;
- La modification des rapports de pouvoir dans l’organisation : un progiciel ERP peut
avoir à la fois des effets centralisateurs en améliorant les conditions du contrôle de
gestion (uniformisation de la production des rapports par exemple) et des effets
décentralisateurs en permettant à tous les managers un accès plus commode à
l’information ;
- La modification de la distribution des connaissances au sein de l’organisation liée à
l’évolution des processus et à la modification des schémas de communication.
Par ailleurs, La comptabilité est en effet le système d’information le plus formalisé qui traite
de manière répétitive un volume important des données. Elle constitue donc un milieu
favorable à l’intégration (ou à l’automatisation). Elle a d’ailleurs connu la première vague
d’informatisation (ou d’intégration des différentes comptabilités).

73
REIX, R. (2004), Systèmes d’information et management des organisations, 4ème édition Vuibert.pp106

60
ENCGK Projet de fin d’étude

VI. L’impact prévisible sur l’organisation comptable


L’impact de l’ERP sur la fonction comptable a été déjà prévu par des auteurs de la
théorie événementielle.

Pour Augustin « les bases de données sont plus qu’une nouvelle technique de stockage de
l’information. Elles impliquent une nouvelle approche de la conception et de l’utilisation des
systèmes d’information et peuvent avoir des conséquences organisationnelles qui sortent
largement du cadre informatique».74

Gensse, quant à lui, a évoqué les conséquences organisationnelles de l’automatisation de


l’imputation comptable grâce aux systèmes experts de base de donnée, qui est un aspect de la
concrétisation de la théorie événementielle, sur le métier des comptables : « les systèmes
experts rendent possible une imputation automatique des documents de base. Cela devrait
modifier davantage encore la tâche des comptables, tâche dont la transformation est déjà liée
à l’automatisation du traitement de l’information et à la saisie assistée par l’ordinateur. La
responsabilité des comptables a ainsi tendance à se déplacer du caractère matériel de la
collecte vers un rôle accru dans la conception des systèmes informatiques et la mise en place
de procédures de contrôle »75.

Dans ces conditions, certains auteurs soulignent que la mise en place de la comptabilité
événementielle (ou des ERP) et la décentralisation des activités comptables sont
indissociables : « les évolutions de la fonction financière se traduisent par une centralisation
indiscutable de l’information fondée sur une décentralisation des opérations de production de
l’information, conformément au « modèle » de la comptabilité événementielle ». De telle
manière les faits ou événements comptables seront de plus en plus saisis ou générés en amont
du système d’information comptable. L’utilisateur à l’origine de l’événement déclenchera la
comptabilisation de l’événement. Cette proximité de la comptabilisation et de son fait
générateur assurera une meilleure fiabilité et une rapidité accrue des informations.

Enfin, selon une étude de terrain menée par un professeur et doctorant nommée Tort en 2004,
les principales activités comptables décentralisées et réalisées à l’aide des ERP sont :
74
AUGUSTIN, G. (1986), La comptabilité et la révolution informatique » Edition Masson.
75
GENSSE, P. (1989), « La comptabilité informatisée », in Encyclopédie de gestion, tome I’Economica, pp.
390-406.

61
ENCGK Projet de fin d’étude

- L’enregistrement des factures (achats et ventes) ;


- L’imputation des décaissements  et encaissement ;
- La saisie des acquisitions/ cessions ;
- Les écritures de trésorerie et rapprochement ;
- Les écritures d’abonnement ;
- Les écritures de régularisations ;
- L’enregistrement des stocks et en-cours ;
- L’enregistrement des amortissements et provisions
- La saisie des flux inter-sociétés.

VII. Les risques liés au projet ERP


Aussi importants que soient les bénéfices potentiels associés à la mise en place
d'un ERP en entreprise, l'élément risque demeure.

En effet, tout ERP a des frontières, il est inévitables qu’elles ne coïncident pas avec ce que
l’entreprise aurait souhaitait. Il manque des choses à l’ERP par rapport à vos besoins, et par
ailleurs il fait des choses dont vous n’avez pas besoins.

La mise en place d’un progiciel ERP est un projet qui cumule des facteurs de risques liés à
tout projet informatique : taille importante, difficultés techniques, importance du changement
organisationnel, étendue du domaine concerné, pluralité des intervenants (éditeurs,
intégrateurs, utilisateurs…).

Ainsi, Les principales formes d’échec ont été réclamées par les entreprises :
- L’arrêt : le projet est arrêté face aux difficultés d’intégration grandissantes ;
- Le re-dimensionnement du projet : le périmètre du projet est notablement réduit face
aux difficultés d’implantation de certains modules ;
- Le dérapage des coûts : c’est le cas le plus classique ;
- La particularisation : la mauvaise maîtrise des revendications des utilisateurs
entraîne la prise en compte de nombreuses spécificités. Le but est véritablement de
standardiser les données de gestion et des modes opératoires, mais au final c’est le
logiciel maison qui est réinventé ;

62
ENCGK Projet de fin d’étude

- La balkanisation : chaque entité de l’entreprise utilise le progiciel pour consolider


son territoire en accentuant ses différences. La désintégration informationnelle de
l’organisation et les difficultés de communication persistent après l’implantation ;
- La consolidation des procédures existantes : le reengineering annoncé des processus
n’est pas mené à bien à cause des contraintes importantes de temps. L’informatisation
renforce l’existant (l’organisation actuelle) ;
- La fracture entre groupes d’utilisateurs : l’ERP devient l’outil de quelques initiés ou
est approprié par une fonction, par exemple la fonction finance. Les « laissés pour
compte » s’en détourne et commence à redévelopper dans leur coin leurs propres
applications (logiciels « maison »).

CONCLUSION DU CHAPITRE

63
ENCGK Projet de fin d’étude

En somme, le progiciel ERP est une application très concrète de l’approche


événementielle. Sa mise en place avère être un projet d’organisation qui dépasse le cadre de la
comptabilité. Par ailleurs certains projets ERP ont échoué à cause de la mauvaise gestion des
situations conflictuelles liées à la différenciation des unités de l’entreprise.

Ce chapitre a fait l’objet d’une définition de deux conceptions majeures de l’organisation du


système comptable. La première est celle de la théorie de la valeur qui suppose que les
besoins des utilisateurs de l’information comptable sont stables et homogènes. Le rôle de la
comptabilité consiste donc à produire des valeurs optimales et agrégées saisies selon deux
dimensions (débit-crédit). Ces valeurs sont organisées dans des états de synthèse (bilan,
compte de résultats…), établis pour satisfaire les besoins de plusieurs utilisateurs à la fois
(actionnaires, bailleurs de fonds, fisc…). L’informatisation de cette comptabilité a eu lieu
processus par processus (comptabilités clients, fournisseurs, paie…) à des périodes différentes
avec des méthodologies différentes. Il en résulte dans chaque entreprise un mélange
d’applications hétérogènes et juxtaposées, conçues conformément aux principes de la partie
double (saisie bidimensionnelle de données).
Ce chapitre a pu ainsi arriver à notre première hypothèse :

Hypothèse 1 : Les systèmes d’informations comptables bien que majoritairement


informatisés, sont divers et déterminés principalement par des facteurs de contingence
structurelle.

La deuxième conception est celle de la théorie des événements de Sorter Le rôle de la


comptabilité consiste ici à produire des données désagrégées pour répondre aux besoins
multiples, variés et évolutifs des utilisateurs multiples dont les besoins sont variés et
évolutifs. Chaque utilisateur peut en effet construire, à partir de données stockées à l’état brut,
le système d’information correspondant à ses besoins.
Pratiquement, l’objectif de cette théorie informatico-comptable est double :
 Stocker toutes les données économiques à l’état brut dans une base de données
événementielles commune ce qui implique l’intégration des sous-systèmes
comptables,

64
ENCGK Projet de fin d’étude

 Extraire de cette base des états différenciés pour satisfaire des besoins variés et
évolutifs émanant des utilisateurs multiples ce qui permet la différenciation des sous-
systèmes comptables.

Ensuite nous avons présenté les tentatives de concrétisation de l’approche événementielle à


l’aide des modèles de bases de données. Enfin nous avons montré que le progiciel ERP a
constitué une concrétisation très complète des principes de la théorie des événements.

Néanmoins, la théorie événementielle de la comptabilité est une approche normative. Elle


prescrit la manière dont doit être conçue et organisée le système comptable des entreprises.
L’ERP, concrétisation de cette théorie, offre une méthode standard d’organisation et de
traitement de données résultant des meilleures pratiques de gestion (« best practices »). Or, la
théorie des organisations nous apprend que l’entreprise est souvent composée de sous-
systèmes différenciés obéissant à des logiques d’organisation différentes (le modèle
taylorien). Suivant les contraintes internes et externes à l’entreprise, on peut envisager
différentes situations de différenciation et d’intégration dont certaines peuvent être satisfaites
par l’ERP.

Dans cet aspect, nous présentons la théorie de la différenciation-intégration de Lawrence et


Lorsch tout en passant par une discussion du concept du système d’information comptable et
financier.

65
ENCGK Projet de fin d’étude

CHAPITRE 2 : LE SYSTÈME D’INFORMATION COMPTABLE ET FINANCIER


OUTIL D’AIDE À LA DÉCISION

INTRODUCTION DU CHAPITRE

L'accélération des changements liés à l'environnement économique, l'évolution rapide des


techniques et les nouveaux enjeux règlementaires, imposent aux entreprises de faire preuve
d'une flexibilité plus grande et rendent plus complexe l'adéquation du système d'information
comptable et financier avec  la stratégie d'entreprise.

La comptabilité de par sa nature de système de production et de diffusion d’information de


gestion, est naturellement considérée par les chercheurs en comptabilité et en management
comme un outil d’information au service de l’entreprise sur le plan interne. Elle a la
particularité de traduire en information chiffrée les événements et les transactions qui
concernent l’organisation. Ce rôle d’outil d’information fournit une représentation fidèle de la
réalité en unité monétaire unique, informant les utilisateurs de la comptabilité de la situation
économique de l’entreprise.

Toutefois, la capacité de la comptabilité à représenter fidèlement la réalité organisationnelle


est objet de critiques. Ceci nécessite donc de clarifier un peu les notions constituant un
système d’information comptable et financier afin de pouvoir déceler son impact sur la prise
de décision.

Par ailleurs une entreprise qui ne cherche pas l’information est une entreprise qui renonce.
Elle renonce à posséder une liaison avec son environnement. Ceci implique l’importance des
systèmes d’information dans un contexte économique plus compétitif d’une part et la
prolifération rapide des applications et solutions informatiques d’autres parts.

Dans cette perspective, ce chapitre constitue un approfondissement de la notion de système


d’information comptable et financier dans un premier temps ainsi qu’une présentation des
aspects clés de la thèse de Lawrence et Lorsh s’inscrivant dans le cadre de la théorie de
differenciation-integration en organisation comptable.

66
ENCGK Projet de fin d’étude

Section I : Discussion du concept du système d’information comptable


Dans les pages qui ont procédé la présente section, il semble plus que les apports
théorique sur le SICF rentraient dans le cadre plus général que celui dans lequel nous allons
présenter les concepts de comptabilité, et de SICF.

La présente section a pour objectif de montrer de façon plus spécifique le rôle joué par la
comptabilité. Il s’agit donc de présenter la comptabilité dans son rôle informationnel les
divers partenaires de l’entreprise, cette dernière étant en fait un lieu privilégié où se nouent
diverses relations.

Nous savons dorénavant que le caractère obligatoire et légal de la comptabilité fait qu’elle
soit pratiquée plus ou moins bien dans presque toutes les entreprises. La comptabilité est faite
pour les entreprises, mais est-elle faite pour les entreprises ? A-t-elle un impact sur la
processus décisionnel ?

I. Système d’information : fruit de l’approche systémique

1. Information et système : concepts et définitions


«  Si tu ne connais pas les montagnes et les vallées, les cols et les ravins, les marais
et les tourbières, tu ne pourras pas conduire une force armée » Sun tzu l’art de la guerre

Dans un environnement opérant dans un contexte de compétition économique, l’information


plus qu’autrefois, est devenue une composante essentielle de la réussite des organisations et
constitue par conséquent le carburant de l’entreprise.

A. Information

Le concept d’information est au cœur de la notion de système d’information, son usage


est fort répondu mais reste souvent flou.

Pour Davis76, l’information représente les données transformées sous une forme significative
pour la personne qui les reçoit ; en effet elle a une valeur réelle (ou perçue) pour ses décisions
et actions. Cette définition reconnait et montre que l’information est à la fois la source et le
véhicule des décisions de gestion.

76
G-B Davis, M.H Olson : système d’information pour le management, Economica , 1986

67
ENCGK Projet de fin d’étude

Pour Chaker Haouet ; «  la principale incertitude dans la prise de décision est l’ignorance
des informations détenues par les autres ainsi que leurs actions probables ; et la principale
raison d’être de l’information est son rôle dans la diminution de cette incertitude ».

Globalement, l’information sert à modéliser le cadre des actions futures, réduit l’incertitude
en modifiant les probabilités assignées aux états possibles du futur.

La relation entre données et informations est équivalente à celle qui existe entre la matière
première et le produit fini. En d’autres termes, un système d’information permet de
transformer les données en information.

Donnés Données
Traitement Information
brutes Stockées

Figure 2:Relation entre données et informations

De même pour Reix, comme mentionner antérieurement, l’information est ce qui nous
apporte une connaissance, modifie notre vision du monde, réduit notre incertitude, c’est un
renseignement. La signification de l’information joue un rôle essentiel dans la
communication, et son non prise en compte à des aspects regrettables dans le domaine du
management. Ceci est particulièrement lourd de conséquences quand on émet une information
qui devrait normalement induire des actions de la part du récepteur.

B. La notion du système

L’apparition du concept de système d’information peut être expliquée en grande partie


par la complexité croissante des phénomènes économiques, sociologiques (modifications des
modes de vie, phénomène de mondialisation…) et la multiplication des interactions entre ces
différents phénomènes. Les approches traditionnelles seraient insuffisantes pour maitriser
cette double évolution. Il devenait donc nécessaire de construire une nouvelle approche
scientifique qui aurait une vision plus globale des phénomènes (l’analyse systémique).

68
ENCGK Projet de fin d’étude

Ainsi, un système est un ensemble d’éléments reliés par un ensemble de relations. C’est un
outil de modélisation permettant de représenter et d’analyser des complexes d’éléments
caractérisés par leur nombre élevé et un réseau de relations imbriquées.

Lemoigne considère le système comme «  un objet qui, dans un environnement doté de


finalités, exerce une finalité et voit sa structure interne évoluer au fil du temps, sans qu’il
perd pourtant son identité unique. »

En systémique le concept de système correspond au besoin d’un outil conceptuel nouveau,


capable d’aider à résoudre ou comprendre des problèmes complexes dans des domaines
divers.

Le concept de système fournit un cadre adéquat pour décrire et comprendre de nombreux


phénomènes organisationnels, et notamment les caractéristiques des systèmes d’informations.

2. Notion du système d’information

Le jargon «  système d’information » est apparu aux Etats-Unis et date des années 60,
suite aux besoins en gestion de l’information des organisations. Ce a connu une évolution et
une extension au fil de temps, ses premiers usages n’avaient en réalité d’autres ambitions que
celle de proposer l’automatisation de certaines procédures administratives. De nos jours, les
SI Sont devenues un outil essentiel pour l’aide à la prise de décision. Leur perception est ainsi
passée d’une vision purement technique à une vision organisationnelle. De ce fait, on est
passé progressivement de la recherche de l’efficience par l’automatisation de processus
répétitifs à une recherche d’efficience et d’efficacité au niveau stratégique.

Cette modification tiendrait au progrès des TIC mais aussi aux changements des besoins et
des comportements des dirigeants et des responsables des entreprises.

En effet, avec les progrès de l’informatique, l’organisation autour de ce moyen a pris corps.
Le système d’information a alors acquis ses lettres de noblesse, devenant même un facteur clé
de la stratégie de l’entreprise.

Par ailleurs, plusieurs définitions peuvent être reprises pour cerner la notion de système
d’information :

69
ENCGK Projet de fin d’étude

 « C’est l’ensemble de des procédures organisées qui permettent de fournir


l’information nécessaire à la prise de décision et/ou au contrôle de l’organisation »77.
 «  C’est un ensemble des informations circulant dans l’entreprise, ainsi, que les
procédures de traitement et les moyens octroyés à ces traitements ». 78
 Le SI est un ensemble de ressources (matériel, logiciel, personnel, données,
procédures) permettant d’acquérir, de traiter et de stocker des informations à
l’intérieur d’une organisation, ayant pour objectif d’apporter un soutien au processus
de travail dans l’organisation selon trois modalités : fournir de l’information, assister
le travail humain et automatiser le travail.

Enfin, on peut faire une distinction des systèmes d’information selon leur fonctionnalité
dans leur entreprise :

 Le système d’information de soutien des opérations : son rôle consiste à traiter les
transactions d’affaires ;
 Le système d’information d’aide à la décision : son rôle est de fournir des
informations aux gestionnaires afin de les aider dans leurs prises de décisions.

3. Les fonctions du système d’information

Trois objectifs principaux peuvent être assignés aux systèmes d’information :79

- Le contrôle : le système d’information est la mémoire de l’organisation, il traite des


informations concernant le passé et permet de constituer un historique des situations
ce qui rend possible la direction des anomalies dans l’évolution, il doit donc présenter
comme caractéristique la fiabilité.
- La coordination : le système d’information présente aussi un aspect dynamique, car
il traite aussi les informations concernant le présent et doit assurer la coordination
entre les différents services, ceci exige une rapidité comme caractéristiques.
- La décision : le système d’information traite aussi des informations concernant le
futur, il doit permettre la construction des scénarios, ce qui rend possible le choix
d’une solution et donc la prise de décision, il doit présenter comme caractéristique : la
pertinence.

77
Lucas H.C in Davis : systèmes d’information pour le management,. Editions d’organisations 1986
78
Dumoulin C, Management des systèmes d’information, Editions d’organisation, 1986
79
Soukaina El khamlichi El idrissi : l’ERP et le contrôle de gestion : effes et interactions Essai de mise en place
d’un DATA Warehouse pour lafarge Maroc , Mémoire de fin d’étude , 2012

70
ENCGK Projet de fin d’étude

Par ailleurs, pour remplir ces trois objectifs (coordination, contrôle et décision), le système
d’information devra réaliser différentes fonctions : résumé dans la figure si dessus

 La collecte de l’information : l’entreprise doit recueillir de nombreuses données en


vue d’une utilisation ultérieure. Celles-ci doivent être classées, codifiées et condensées
afin d’en faciliter le stockage et l’utilisation.
 Le traitement de l’information : la donnée étant un élément brut (on parle
d’information de base), il est nécessaire qu’elle soit transformée en données
utilisables par le décideur, afin de fournir une base de données synthétiques.
 La mémorisation de l’information : le système d’information est une mémoire
collective que se forgent les différents acteurs de l’entreprise. Il doit donc stocker en
sécurité et durablement les données.
 La diffusion de l’information : le système d’information doit faire circuler
l’information tout en préservant la qualité et la sécurité.

4. Le système d’information dans l’entreprise.

Afin de répondre à ses besoins de son activité courante, l’entreprise génère un certain
nombre d’informations qui sont liées aux transactions qu’elle opère avec son environnement
(bons de commande, factures, bulletins de paye, etc….). Ces informations vont entrer dans la
banque de données de l’entreprise pour servir à la fois des besoins légaux et de décision.

Toutes ces informations, indispensables à la gestion des ressources rare de l’entreprise,


constituent le cerveau de l’entreprise. Celles-ci seront utilisées pour préparer des décisions par
le moyen de modèles d’aide à la décision.

Le schéma ci –après nous semble bien mettre en valeur les informations indispensables à la
vie de l’entreprise.

71
ENCGK Projet de fin d’étude

Informations liées aux transactions avec


l’environnement et au fonctionnement

Production de documents de gestion

Données traitées Données traitées

Chaines de Modèle d’aide


Système d’information MANAGERS
traitement à la décision

Décision de stocker les données externes

Décisions quasi- Informations générées à


automatisées l’extérieur

Décisions et actions

Figure 3: Conception du système d'information d'une organisation

Source : Michèle Raphalen, «  système d’information décisionnels », DESS ASIR

De ce fait, nous apparait clairement l’importance de l’information, dans la mesure où elle


constitue la matière première pour réduire l’incertitude aux dirigeants, elle a pour objectif de
fournir en permanence à chacun des membres de l’entreprise, les renseignements dont il a
besoin pour la prise de décision, le suivi des actions mises en place et le contrôle de
l’organisation.

La détermination précise de la diversité de l’information et de ses rôles constitue un préalable


pour comprendre en quoi consiste le système d’information d’une entreprise en matière de
prise de décision.

72
ENCGK Projet de fin d’étude

II. La comptabilité est un système d’information

1. La définition de la comptabilité

L a comptabilité n’est pas une discipline récente. L’histoire de la technique des comptes
date de très longtemps. En effet, eu fur et à mesure que les activités économiques évoluaient,
des définitions se diversifiaient. Nous avons retenu uniquement celles qui présentaient la
comptabilité autant qu’outil d’information.

Rappelons les objectifs d’un système d’information. En effet un système d’information a


pour objectif :

- La saisie ou l’enregistrement,
- Le traitement ou le stockage,
- La diffusion ou l’exploitation des données ou des informations.

En réalité, tout système d’information doit respecter des principes de déontologie «  étique »
concernant la fiabilité des informations, il s’agit en principe du contrôle des sources
d’information, vérification de leur traitement ou de leur objectivité.

Suite aux définitions que nous énonçons par la suite, nous pouvons remarquer que la
comptabilité partage les mêmes objectifs que tout système d’information, ce qui nous fait
affirmer que la comptabilité n’est pas uniquement intimement associable au système
d’information, mais elle est un système d’information.

Le petit ROBERT définie la comptabilité comme : «  une technique de mesure et


d’enregistrement de l’activité économique d’une personne physique ou morale, d’une
collectivité, d’une nation »

Le code général de normalisation comptable attribue deux objectifs à la comptabilité :

 Un objectif d’information : il s’agit de fournir à l’entreprise elle –même comme à tous


les utilisateurs une information économique et financière pertinente et fiable ;
 Le moyen qu’elle emploie : présenter un dispositif légal cohérent quant au fond et
quant à la forme de la comptabilité normalisée.

L’American Accounting Association intègre la variable décision dans la définition qu’elle


propose. Il s’agit du : «  processus par lequel l’information économique est identifiée,

73
ENCGK Projet de fin d’étude

mesurée et communiquée aux utilisateurs dans le but de leur permettre de formuler des
décisions et des jugements éclairés »

Dans ce cas, la comptabilité a pour rôle d’aider les managers à formuler des décisions sur
base des informations qu’elle fournit.

Ainsi défini, le système d’information comptable dans une entreprise, joue un rôle essentiel,
de premier plan, car il remplit une double fonction :

 Sur le plan interne, le système comptable est à la base de tout système d’aide à la
décision.
 Sur le plan externe, il est le support de toute communication de l’entreprise avec ses
partenaires ou son environnement, notamment avec le système financier.

2. La comptabilité, base de tout système d’aide à la décision

Les chefs d’entreprise que nous désignons souvent par le terme de «  managers » sont
appelés à prendre des décisions engagent l’organisation à court ou à long terme. La
comptabilité leur est donc d’une utilité sans mesure.

Afin de pouvoir juger sur cette utilité, faisons le tour successivement des rôles joués par la
comptabilité générale, analytique et budgétaire, les trois formes de comptabilités couramment
pratiquées dans les entreprises marocaine.

A. Le rôle joué par la comptabilité générale dans la gestion de l’entreprise

La comptabilité générale est pratiquée par presque la quasi-totalité des entreprises. Cela
tient aussi au fait de son caractère obligatoire.

En effet la comptabilité générale est une technique d’enregistrement des informations


permettant l’arrêt des soldes des comptes ainsi que les divers documents de synthèse.

La pluralité des entreprises n’exploitent pas ces soldes et documents d’autres ne le font que
superficiellement. La question qui se pose est alors la suivante : Les entreprises exploitent-elle
les renseignements et les documents de synthèse fournis par la comptabilité générale ?
Encore, les dirigeants sont-ils satisfaits de leur système comptable ?

Le responsable de l’entreprise a besoin d’être informé sur le contenu des soldes des comptes
traduisant la situation patrimoniale de l’entreprise en fin de période. Sur base du détail et de

74
ENCGK Projet de fin d’étude

l’exploitation des principaux soldes, les gestionnaires de l’entreprise peuvent prendre des
décisions judicieuses ou tout simplement faire des prévisions pour les années suivantes.

Par contre, une des lacunes reprochées à la comptabilité générale est qu’elle fournit des
informations rétrospectives générales c’est-à-dire qu’elle relate des événements passés entre
l’entreprise et ses partenaires. Nul manager ne peut se contenter dans le contexte d’une « 
gestion au rétroviseur » sans contrôle sur les relations internes et le devenir de l’entreprise.

La comptabilité analytique ou de gestion, ainsi que la comptabilité budgétaire sont apparues


pour combler les lacunes et déficiences de la comptabilité générale afin de construire un bon
système d’information.

En fait, le rôle de la comptabilité générale dans le système d’information comptable d’une


entreprise est plus perçu dans sa définition et ses objectifs.

c) Définition de la comptabilité générale


CONSO et al la définissent ainsi : «  considérée comme une technique d’enregistrement
de l’information, la comptabilité générale apparaît comme le soubassement de l’édifice
comptable de l’entreprise. C’est elle, en effet, qui enregistre tous les mouvements de valeurs
relatifs à l’ensemble des activités de l’entreprise. Les informations qu’elle collecte sont
ventilées entre les unités de mémoire appelées comptes »

d) Les objectifs

La comptabilité générale est non seulement une technique d’enregistrement de


l’information, mais aussi un instrument de valorisation du traitement de celle-ci grâce bien sûr
au recours à l’utilisation des logiciels comptable, notamment les ERP.

Elle a spécialement pour fonctions :

- D’établir la situation patrimoniale active et passive de l’entreprise à un moment donné


(le bilan),
- De déterminer les résultats globaux,
- De produire les documents de synthèse obligatoires (le tableau des soldes de gestion,
le bilan, et le tableau de financement qui est d’une importance considérable au niveau
de la prise de décision),

75
ENCGK Projet de fin d’étude

- De permettre la prise de décision à base de documents de synthèse facilement établis


à l’aide des ERP,
- Enfin, de permettre la publication de l’information en temps utiles.

B. La comptabilité analytique dans le processus de prise de décision des managers

A l’encontre de la comptabilité générale, la comptabilité analytique ne revêt aucun


caractère obligatoire, car elle n’est soumise à aucune norme de présentation des documents
comme c’est le cas en comptabilité générale.

Elle est souvent pratiquée par les entreprises industrielles désireuses de connaître les prix de
revient de leurs fabrications.

Par ailleurs, la comptabilité analytique constitue un grenier d’informations sur les coûts que
subit l’entreprise. Elle permet aussi un meilleur positionnement sur les politiques tarifaires
afin de mieux satisfaire les objectifs de rentabilité de l’entreprise. Ainsi la comptabilité
analytique joue un rôle important dans le processus informationnel, un rôle d’autant plus
primordial qu’elle ne se contente pas de faire un reporting du passé. Elle s’intéresse également
au présent de l’entreprise ou à son avenir dans son axe aide à la prise de décision orienté
principalement vers le futur puisqu’elle est destinée à fournir aux managers un modèle
économique leur permettant de tester leurs décisions avant de les prendre ».

Le rôle de la comptabilité analytique dans le système d’information comptable de l’entreprise


se résume autour de ses objectifs qui sont :

- Connaitre les coûts des différentes fonctions assumées par l’entreprise.


- Déterminer les bases d’évaluation de certains éléments du bilan de l’entreprise (stocks
de produits finis et d’en cours) :
- Expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (biens et services) pour les
comparer aux prix de vente correspondants ;
- Etabli des prévisions de charges et de produits courants (coûts préétabli et budgets
d’exploitation) ;
- Constater la réalisation et expliquer les écarts en résultant (contrôle des couts et des
budgets).

Enfin, d’’une manière générale, la comptabilité analytique fournit tous les éléments de nature
à éclairer les différentes prises de décisions des responsables.

76
ENCGK Projet de fin d’étude

En effet, aucun système d’information comptable d’une quelconque entreprise ne peut


fournir des informations de gestion s’il néglige les éléments fournis par la comptabilité
analytique.

C. La comptabilité budgétaire, outil de planification des activités de l’entreprise.

Outre les deux formes de comptabilité précédentes, la comptabilité budgétaire apparait


comme un outil de pilotage, d’anticipation et d’analyse pour mener à bien les projets et
activités de l’organisme et contribuer à la soutenabilité budgétaire.

Etablir un budget est pratiquement indispensable, en effet, il permet de mettre en évidence si


vous dépensez:

- plus que ce que vous gagnez,


- tout ce que vous gagnez,
- ou moins que ce que vous gagnez.
Les budgets sont importants pour deux raisons :

- Pour les entreprises qui ont besoin de solliciter des concours bancaires et qui, de ce
fait doivent être en mesure de présenter à l’appui de leur demande de crédit un état
prévisionnel de leurs recettes et leurs dépenses. Pour cela, le tableau de trésorerie est
un document qui peut affecter favorablement ou défavorablement la demande de
crédit.
- Ils constituent un plan d’action pour les entreprises qui veulent jouées sur le facteur
d’anticipation et sont décidées à construire leurs avenirs, il constitue donc un plan
d’action.

Ainsi le rôle de la comptabilité budgétaire revêt un caractère primordiale dans le système


d’information comptable d’une entreprise, en réalité l’information est tout d’abord la base de
toute prévision. Elle permet de mieux gérer, gérer c’est décider er agir, mais pour agir, il faut
d’abord s’informer sur la situation présente et chercher à anticiper l’évolution dont le présent
est porteur. En effet, l’information est véritablement la matière première de la décision et le
management qui sont définis comme étant un processus de transformation de l’information,
car c’est à partir des informations le plus souvent de sources comptables que les responsables
peuvent tenter de prévoir afin d’inscrire leur décision de gestion dans un avenir moins
aléatoire.

77
ENCGK Projet de fin d’étude

Grosso modo, le processus se présente comme suit :


Informations Information
externes Internes

Prévoir

Décider

Programmer

Figure 4 : Processus de transformation de l'information

III. Les systèmes de traitement de l’information

Le caractère décisionnel d’une information comptable n’existe que dans un système de


traitement performant de l’information. Celui-ci est un ensemble d'appareils (électriques,
mécaniques) permettant de traiter automatiquement des informations.

Les premiers systèmes permettant de traiter automatiquement des informations étaient des
appareils mécaniques. Aujourd'hui il existe une panoplie d'appareils en électronique
numérique permettant de traiter automatiquement des informations : ordinateur, robots….

Pour être utilisable, effectivement, l’information doit être saisie, stockée, transformé,
diffusée, ces différentes opérations constituent un traitement de l’information.

Ainsi, les différents systèmes de traitement vont du système manuel aux systèmes automatisés
en passant par la mécanisation.

1. Le système manuel 80

Dans un système de traitement manuel, toutes les informations et les fonctions de


traitement sont assurées par l’homme sans recours à des machines. L’exemple le plus

80
A.SEMOUD et A.LAYMY : « Système d'information (Gestion de l'information » Université Hassan II
Mohammedia - Licence 2006  

78
ENCGK Projet de fin d’étude

récurrent est celui d’un enregistrement des écritures sur un journal et un grand livre
traditionnels, avec comme instrument, le stylo et le papier. Les fonctions de lecture, écriture
calcul etc. sont totalement manuelles.

Par ailleurs, un système manuel, certes plus facile à comprendre, est le moyen le plus sujet à
erreur et le plus inefficace de stocker et d'extraire des données financières. Il se prête à des
abus et à la fraude, à des erreurs mathématiques et à la perte d'informations du fait d'un
mauvais stockage, et ne permet de produire de rapports qu'au bout d'un temps considérable et
moyennant d'énormes ressources humaines.

Enfin, ce type de système ne permet pas facilement de procéder à une analyse statistique des
tendances et de leurs causes. Et le plus important c'est qu'il offre une réduction très importante
des coûts de gestion de l'information.

Pour une organisation ayant un fort volume d'activité, une base de données informatisée est
de loin préférable. Beaucoup d'organisations, d'entreprises et d'établissement utilisent encore
des systèmes manuels, mais la plupart d'entre elles informatiseraient immédiatement leur
système si elles pouvaient assumer le coût de cette opération, avaient le personnel compétent
requis et pouvaient se procurer des logiciels répondant à leurs besoins.

Au fur et à mesure que la technologie de l'information s'améliorera, que le coût de


l'informatisation baissera, que le volume de leurs opérations augmentera et que la concurrence
s'intensifiera et, partant, favorisera les organisations qui ont plus facilement et plus
rapidement accès à l'information, elles éprouveront de plus en plus la nécessité de passer d'un
système manuel à un système informatisé.

Informatisé son système d'information c'est utiliser les nouvelles technologies de


l'information et de communication, c'est tirer profit du développement rapide des solutions
informatiques et s'adapter au changement et à l'évolution pour pouvoir résister à la
concurrence et garder vie et pourquoi pas être compétitif et se développer.

2. Le système mécanisé

Le système mécanisé, est un système dans lequel certaines fonctions de traitement sont
assurées pas des machines spécialisées. C’est le cas, par exemple, d’une utilisation par le
comptable d’une machine à calculer pour effectuer les totalisations du journal ou tout autre
état comptable. De nos jours la mécanisation tend à disparaitre au profit de l’automatisation.

79
ENCGK Projet de fin d’étude

3. Le système automatisé

Il regroupe l’ensemble des fonctions du traitement, en effet il est assuré par une machine sans
intervention humaine sauf bien sûr pour la préparation des tâches.

Généralement l’automatisation du système d’information s’est réalisée, à l’origine grâce à


l’informatique basée sur l’utilisation des ordinateurs à des fins de transformation et de mémorisation
de l’information.

En ce sens, l’informatique répond à divers besoins des entreprises :

- Edition de documents supportant les transactions de l’entreprise avec son


environnement : commandes, facturation….
- Travaux administratifs de base, nécessitant la manipulation de grands volume
d’information : Paye, comptabilité, facturation ;
- Elaboration d’états de gestion : statistiques, les prévisions, les comparaisons ainsi que
tout document destiné aux systèmes de gestion financière, comptabilité et contrôle de
gestion.
- Aide à la gestion (calcules financiers, études budgétaires….)

Après avoir discuté et parler du concept de système d’information comptable et les moyens de
traitement de l’information , moyen ayant permis une facilité de gestion de l’information , il
apparait donc opportun de s’intéresser et comprendre comment ces systèmes ont pris
naissance , il s’agit donc d’expliquer le passage de l’intégration des sous-systèmes
organisationnels à l’intégration des sous-systèmes comptables, ce qui constitue l’objet de la
section suivante.

Section II : Le troc de la théorie de différenciation-intégration en


organisation comptable : Le passage de l’intégration des sous-systèmes
organisationnels à l’intégration des sous-systèmes comptables

La théorie de la différenciation et de l'intégration représente pertinemment les


tendances organisationnelles de l'entreprise d’aujourd’hui, c’est une théorie de que l'on doit à
Paul Lawrence et Jay Lorsch. Dans Organization and Environment (1969 ; traduit en
français sous le titre Adapter les structures de l'entreprise : intégration ou différenciation),
ces deux auteurs proposent une théorie de l'organisation qui cherche à expliquer les

80
ENCGK Projet de fin d’étude

différences entre les entreprises en fonction des caractéristiques de leur contexte industriel :
les réseaux de distribution, la clientèle, les fournisseurs, et les concurrents.

La problématique adoptée par ces auteurs va à l'encontre de l'idée classique de l'existence


d'un « one best way », c'est-à-dire de l'existence d'un modèle organisationnel applicable pour
toute organisation indépendamment de considération sur son environnement.

Lawrence et Lorsch ont mené une étude sur plusieurs entreprises appartenant à une même
industrie. Leur objectif est de déterminer pourquoi une entreprise dans une industrie
particulière est plus efficace que d'autres entreprises concurrentes. Ils mettent en évidence
deux concepts : la différenciation et l'intégration.

La différenciation renvoie aux différentes attitudes et comportements qui ne résultent pas


simplement de la spécialisation, donc autres que ceux liés à la division du travail, à savoir : le
degré de hiérarchie des divisions de l'entreprise, la nature des objectifs de chaque division
(réduire les coûts contre augmenter le volume de ventes par exemple), l'orientation temporelle
de chaque division (court-termisme de la vente et long-termisme de la recherche) et les
relations interpersonnelles dans chaque division (relations portant sur une tâche précise ou sur
une aptitude floue). De ces quatre variables, il est ensuite possible de dire si les divisions
d'une entreprise sont peu ou fortement différenciées. Le niveau de différenciation de ces
variables dépend de l'environnement industriel de l'entreprise, étant entendu qu'une entreprise
qui n'adapte pas son niveau de différenciation à son environnement est moins efficace que les
autres.

Quant à l'intégration, il s'agit de la qualité de la collaboration entre les divisions dont


l'objectif doit être in fine d'unir leurs efforts pour satisfaire aux demandes de l'environnement.
Plus une entreprise est différenciée, et plus l'intégration est nécessaire. L'intégration doit être
optimale suivant le degré de différenciation. L'entreprise qui est la plus performante est celle
qui parvient à avoir la meilleure intégration avec les niveaux de différenciations adaptés à
l'environnement.

Ainsi, cette section fera l’objet d’une reproduction des principaux apports des deux auteurs.

81
ENCGK Projet de fin d’étude

I. Les aspects clés de la thèse de Lawrence et Lorsch


Comme cité auparavant, cette théorie conçoit l’entreprise comme un système social ouvert
sur son environnement c’est-à-dire un ensemble de sous-systèmes d’organisation différenciés
et couplés grâce à des mécanismes d’intégration variés pour atteindre un but commun.

Lawrence et Lorsch considèrent une organisation comme un système ouvert dont les
membres ont des comportements qui sont en interrelation les uns avec les autres.
En fait, les relations entre les membres de l’organisation sont également influencées par la
nature des tâches, par les relations formelles liées aux systèmes de rémunération, de contrôle,
et par les idées qui ont cours dans l’organisation sur la façon dont un individu doit se
comporter pour être accepté.

Cette description d’une organisation en tant que système fait ressortir les influences qui
affectent le comportement d’un manager type. Cependant notre but dans cette mémoire de fin
d’étude est de comprendre les impacts de l’informatisation du système d’information
comptable et financier su le comportement des managers en matière de prise de décision.

En conclusion, selon Lawrence et Lorsch, les variables externes de l'entreprise sont en


interaction avec les variables internes de différenciation et d'intégration de l'entreprise. Dans
une organisation efficace, l'état de différenciation est compatible avec chacun des secteurs de
l'environnement et l'état d'intégration est compatible avec l'exigence d'interdépendance de
l'environnement. Une entreprise doit donc se doter de procédures efficaces d'intégration sans
écraser la possibilité de différenciation, source d'adaptation à l'environnement concurrentiel.

II. Le système comptable, élément des mécanismes de différenciation et


d’intégration
Le système comptable et financier est un élément de l’organisation .C’est un système
ouvert sur son environnement qui réagit, au même titre que l’organisation, aux pressions
externes à l’entreprise,

Théoriquement, c’est un aspect des mécanismes de différenciation et d’intégration


organisationnels au sens de Lawrence et Lorsch. En effet, le fractionnement de l’entreprise en
sous-unités différenciées implique naturellement le développement de sous-systèmes

82
ENCGK Projet de fin d’étude

comptables variés (comptabilités fournisseurs, clients, banques, paie, etc.) pour gérer et
coordonner (intégrer) les unités nouvellement créées. Ces sous-systèmes doivent
communiquer entre eux pour que le système d’information soit cohérent et en phase avec son
environnement.

Ainsi, La communication entre sous-systèmes peut se faire :


 Manuellement : on ressaisie la même donnée dans plusieurs applications,
 Par interfaçage : le rôle de l’interface est de transporter les données d’un sous-
système à l’autre,
 Par intégration : tous les sous-systèmes partagent la même base de données, dans ce
cas on recourt principalement à l’utilisation des systèmes informatisés.
Dans cette perspective, le système comptable constitue un outil de gestion (coordination et
exécution des tâches) et un objet de gestion (informatisation et mise en cohérence avec son
contexte). Dit autrement, le système comptable peut être à la fois un outil et un objet
d’intégration.

1. Le système comptable, outil d’intégration des unités différenciées

Il va sans dire que le système comptable assure l’intégration (ou la coordination) des
structures de l’entreprise mais aussi leur adaptation (communication) à leurs secteurs
d’environnements.
Concrètement le phénomène de différenciation nous amène à considérer deux niveaux de
communication :
- niveau des sous-systèmes: communications internes aux systèmes et
communications de ceux-ci avec leurs environnements spécifiques ;
- niveau de l’organisation : communication entre sous-systèmes.
Toutefois, un système d’information pour être efficace efficient et garantir une bonne
performance doit accomplir trois rôles essentiels :
- Servir de liaison entre le système logistique et le système de management en
transmettant des informations au système de management sur le fonctionnement du
système logistique ;
- Assurer la liaison entre l’entreprise et l’environnement en transmettant les
informations utiles en provenance ou à destination de l’extérieur ;

83
ENCGK Projet de fin d’étude

- Assurer à l’intérieur de l’entreprise la liaison entre les hommes situés à des niveaux
hiérarchiques différents ou / et exerçant des fonctions différentes, qui doivent à la fois
recevoir et émettre les informations nécessaires au fonctionnement efficace et
harmonieux de l’entreprise.

Toutefois, le système comptable joue un rôle prépondérant d’intégration qui renvoie à la


conception systémique de l’organisation. En fait, l’entreprise est considérée comme un
système à trois niveaux :
- le système de pilotage : utilisateurs des données comptables ;
- le système opérant : générateur des données ;
- et le système d’information : gestionnaire des données (représentation du réel). Ce
dernier joue un rôle d’interface / intégration entre le système de pilotage et le système
opérant, et au même temps, il assure la coordination entre les sous-composantes du
système opérant. Il doit également gérer les frontières de l’entreprise avec son
environnement.
Quelques outils d’intégration comptable

 les budgets 
Le système budgétaire revêt un rôle important d’intégration entre le système de pilotage et le
système opérationnel .En effet, il assure un rôle de coordination des différentes unités de
l’entreprise lors des discussions budgétaires mais aussi un rôle de contrôle par les résultats
lors de la réalisation des prévisions, le système de pilotage fixe les objectifs globaux à
atteindre par le système d’entreprise (le résultat financier par exemple).

Le système « opérationnel » ou « de gestion », également appelés système OLTP (on-line


transaction processing), est dédié aux métiers de l'entreprise pour les assister dans leurs
tâches de gestion quotidiennes et donc directement opérationnels. La tendance est à
l'utilisation de P.G.I. qui regroupent tous les logiciels de gestion de l'entreprise – finances,
ressources humaines, logistique, ventes, etc. – en un unique progiciel paramétrable aux règles
de l'entreprise, organisé autour d'une base de données, réduisant ainsi les coûts de
communications entre applications.

Les systèmes « décisionnels », également appelés OLAP (on-line analytical processing), sont
dédiés au management de l'entreprise pour l'aider au pilotage de l'activité, et donc

84
ENCGK Projet de fin d’étude

indirectement opérationnels. Ils offrent au décideur une vision transversale de l'entreprise. La


tendance pour réaliser un système décisionnel est à la mise en place d'un entrepôt de données.

 Les pièces circulantes

La fonction et le rôle intégrateur du système comptable consiste aussi à coordonner le travail


des différentes fonctions de l’entreprise (la chaîne de valeur au sens de M. Porter). Ce rôle de
coordination est traditionnellement assuré par les pièces circulantes. En effet, dans la chaîne
de travail en miettes, la coordination était faite matériellement par les pièces circulantes.
Maintenant ce sont les informations circulantes qui jouent ce rôle, ainsi le traitement des
commandes coordonne l’action des livreurs et de la comptabilité clients avec celle des
représentants, d’ici nous apparait clairement le rôle et l’impact des systèmes d’information
sur les actions des membres de l’entreprise en leur commandant de réaliser tel acte autant
qu’aide à la prise de décision.

 Les comptabilités auxiliaires

La différenciation des tâches et la division du travail font que chaque unité doit traiter, voire
surveiller un aspect particulier de l’environnement (clients, fournisseurs…). Ce rôle peut en
partie être assuré par les comptabilités dites divisionnaires ou auxiliaires. Ces dernières
assurent un rôle d’interface entre les unités de l’entreprise et leurs secteurs d’environnement.
Par exemple la comptabilité clients traite les transactions avec les clients (facturation) et
génère des données permettant de surveiller l’environnement commercial (chiffre d’affaires
par client, par région, etc.).

2. La principale différenciation des systèmes comptables

A l’égard de son rôle d’intégration/coordination des différentes unités de l’organisation,


la comptabilité doit produire une variété de sous-systèmes comptables correspondant à la
variété de l’organisation et des aspects de l’environnement (la différenciation des sous-
systèmes comptables permet l’intégration de l’organisation). Dit précédemment, Le système
budgétaire doit permettre d’établir des budgets détaillés reflétant la variété des activités et des
entités de l’entreprise. La comptabilité auxiliaire doit, elle aussi, produire des états de gestion
différenciés concernant les transactions effectuées avec les tiers (comptes clients,

85
ENCGK Projet de fin d’étude

fournisseurs, banques, impôts, etc.) mais aussi concernant ses secteurs environnementaux
(chiffre d’affaires par client, région).

Effectivement il existe une correspondance entre organisation et système comptable.


Autrement dit, la variété de l’organisation (variété des activités, produits, entités juridiques…)
nécessite une variété équivalente des systèmes d’information, variété nécessaire au pilotage
des différents aspects de l’entreprise.

Egalement, la différenciation des structures de l’entreprise engendre une différenciation des


systèmes comptables, nécessaire au contrôle/pilotage de ces structures différenciées.
Rappelons aussi que la variété du système comptable nécessite une base de « données
primaires » (donnée stockées à l’état brut) : c’est la conception « par l’amont » du système
d’information.

Dans cette perspective, la différenciation grandissante des organisations, conjuguée à la


variété des moyens informatiques, a facilité et accéléré la différenciation voire la
balkanisation des systèmes informatico-comptables. Chaque utilisateur (commerciaux,
acheteurs, producteurs, contrôleurs de gestion, comptables…) perçoit et interprète son
contexte et conçoit en conséquence son système d’information pour gérer ses tâche. Le
système comptable devient ici un objet de conception, Il s’intègre dans les stratégies et les
méthodes de développement des structures informationnelles et organisationnelles.

3. Le risque de balkanisation du système d’information

L’accroissement et la multiplicité des sous-systèmes d’information, perçus somme effet


et conséquence directe de la différenciation structurelle et de la banalisation de l’outil
informatique, peuvent en effet incriminer l’unité du système d’information ainsi que
l’organisation de l’entreprise. Aussi bien le précise Leclère dans son ouvrage Ingénierie des
systèmes comptables81 : « si on autonomise chaque service ou chaque fonction du fait des
spécificités, on risque une sorte de « balkanisation » de l’organisation et du système
81
LECLERE, D. (2000), « Ingénierie des systèmes comptables », INTEC-Cnam, diffusion CNED.

86
ENCGK Projet de fin d’étude

d’information, conséquence prévisible de la différenciation. Il faut donc, en contrepartie,


instituer des mécanismes compensateurs de coordination et d’intégration, dont certains
aspects relèvent de la comptabilité ».

Ceci veut dire tout simplement que le développement de cette informatique « de l’utilisateur
final » constitue un problème très actuel, alors concilier cette informatique individuelle
devient et apparait comme élément d’une efficacité accrue avec la nécessaire communication
interindividuelle et le partage de données communes issus généralement de la comptabilité.
Par conséquent le système d’information doit être doté des dispositifs d’intégration qui
relèvent aujourd’hui du rôle de l’outil informatique. De ce fait Le système comptable devient,
alors, à son tour un objet d’intégration informatique

Aujourd’hui ce problème n’est plus posé grâce à l’évolution de la technologie de traitement


des données «  les systèmes d’information comptables intégrés » qui semble pouvoir
concilier les besoins de différenciation et d’intégration des systèmes d’information ainsi que
des utilisateurs internes et externes .

4. Le système comptable outil d’intégration informatique

De ce point de vue, le système d’information est perçu et définis comme étant un


système « utilisateur-machine » intégré qui produit de l’information pour servir, assister voir
même aider les êtres humains dans les fonctions d’exécution, de gestion et de prise de
décision.

L’intégration a ici une connotation très technique (informatique). En effet, l’intégration du


système d’information comptable passe par des dispositifs purement techniques tels que les
bases de données communes.

Ainsi, l’intégration des systèmes d’information a donné lieu à de plusieurs définitions


proposées par des chercheurs et des praticiens en comptabilité et en système d’information.

Deux familles de définitions on résulte, ceux mettant l’accent sur l’étendue fonctionnelle de
l’intégration (ou périmètre de l’intégration), c'est-à-dire sur les sous-systèmes à mettre en
relation avec le système comptable, et d’autres mettant l’accent sur les caractéristiques
techniques d’un système comptable intégré.

87
ENCGK Projet de fin d’étude

A. Les définitions centrées sur le périmètre de l’intégration

Des auteurs comme Stepniewski (1987), Beauvoir et Flaters (1995) et Grenier et


Bonnebouche (1998) considèrent que l’intégration du système d’information comptable
intervient à deux niveaux :
 L’intégration des différentes comptabilités composant le système comptable :
comptabilités auxiliaires, comptabilité financière, comptabilité de gestion, budgets,
 L’intégration du système d’information comptable avec les autres sous-systèmes :
systèmes opérationnels en amont, systèmes d’aide à la décision en aval.
D’après Beauvoir et Flaters (1995) Le système comptable devient une pièce maîtresse du
système d’information de l’entreprise en assurant un rôle fédérateur et en garantissant la
cohérence des informations de gestion à usage interne et externe. Cette intégration intervient
en trois étapes principales au fur et à mesure des progrès technologiques, à savoir :
 l’automatisation des mécanismes de comptabilité générale ;
 l’intégration horizontale (finance, gestion, budget, etc.)
 l’intégration verticale (applications amont et avals).
Grâce à l’ERP trois niveaux principaux d’intégration sont rendus possible :
 l’intégration horizontale,
 l’intégration verticale,
 l’intégration globale (ou transversale).

Selon Stepniewski : « La notion de la comptabilité intégrée signifie que toutes les parties de
la comptabilité de l’entreprise à savoir : la comptabilité générale, la comptabilité analytique,
les comptabilités auxiliaires et les comptabilités physiques sont intégrées entre elles, mais
également qu’elles sont intégrées avec les sous-systèmes d’information dans un tout cohérent
et sans redondance. »82

Conformément à Mullenbach et Charpentier «  un système comptable intégré correspond à


une « saisie unique de l’information élémentaire dès la connaissance de l’événement et au
plus près du fait générateur dans des systèmes amonts, venant « nourrir » le système
comptable avec, quand cela est possible, une intégration des flux matières et monétaires et

82
STEPNIEWSKI, J. (1987), Principes de la comptabilité événementielle, Masson, Paris.pp46

88
ENCGK Projet de fin d’étude

une comptabilité organisée en bases de données interrogeables dans des formes directement
exploitables par les utilisateurs.. »83.

Enfin, selon Leclère, le système d’information intégré est un système où : « chaque


événement entraîne une seule saisie, à partir de laquelle on alimente un fichier unique
(généralement, maintenant, structuré en « base de données »), à partir duquel on peut obtenir
en « sous-produit » différents traitements relevant d’applications de domaines de gestion
différents ».

A l’opposé, le système désintégré est un système où « plusieurs sous-systèmes indépendants


les uns aux autres, faiblement couplés, coexistent « en parallèle ». Pour chaque sous-système,
la gestion des applications nécessite la constitution de fichiers spécifiques qui ne sont utilisés
que pour les besoins propres du sous-système, et pas par les autres sous-systèmes. Il se peut
donc qu’une même information doive être saisie plusieurs fois, et dans certains cas, il faut
créer des « interfaces » entre différentes applications .

B. Le cadre conceptuel d’un système comptable intégré

Dans son article « Quelle comptabilité de gestion ? Pourquoi faire ? » 84Publié dans la
Revue Française de Comptabilité, Kipfer (1991) propose un cadre conceptuel complet d’un
système d’information intégré garantissant la cohérence de systèmes différenciés depuis la
capture de l’information élémentaire constituant le point de départ , jusqu’à la formation des
agrégats multicritères nécessaires aux différents utilisateurs. Certes le système d’information
comptable occupe une position centrale au sein du système proposé, il doit être le gardien de
la cohérence d’un ensemble à géométrie variable, dont il doit être la cheville fédératrice entre
:

83
MULLENBACH, J-L., ET CHARPENTIER, J-M. (1990), « l’accélération de la production des comptes
mensuels : un projet qualité pour l’entreprise », Revue Française de Comptabilité, n° 209 février
84
KIPFER, J. (1991), « Quelle comptabilité de gestion ? Pourquoi faire ? », Revue Française de Comptabilité, n
° 226, septembre.

89
ENCGK Projet de fin d’étude

- d’une part, les outils de gestion à usage interne, au service de la gestion, réellement
adaptés au besoin des différents décideurs,
- d’une autre part, pour rendre compte de la gestion, les images réglementaires et les
images dynamiques destinées aux multiples partenaires externes »
Bien évidemment, ce cadre unique d’un système intégré doit satisfaire deux principes
majeurs :
 1) Le principe de cohérence : il implique les modalités suivantes :
- la saisie unique des informations élémentaires issues des événements
économiques et de gestion, est effectuée par les systèmes dits « amonts » ou
opérants ;
- la traduction comptable de ces événements est effectuée de manière
automatisée dans le système d’information comptable ;
- la structure et le contenu des agrégats sont définis conformément à des
référentiels contrôlés en permanence par le système d’information comptable :
- Enfin, le chemin de contrôle doit être formalisé et facilement accessible, depuis
la captation de l’information élémentaire issue des événements, jusqu’à la
formation des agrégats issus d’un référentiel homologué.
 2) Le principe d’intégration des systèmes, qui implique :
- l’intégration au sein d’un système d’information comptable unique des différentes
familles d’outils comptables : la comptabilité financière, la comptabilité de gestion, la
comptabilité des flux, la comptabilité des engagements et des risques ;
- l’intégration du système d’information comptable avec : le système de gestion de
l’entreprise, les systèmes opérants (dits aussi systèmes amonts), le système
d’information de gestion.
Bien entendu que toutes ces définitions soient riches, elles ne font pas explicitement
référence à la technologie d’intégration ni à la façon dont l’intégration peut être conçue
(processus d’intégration).
Dans ce sens, l’intégration peut être en général définie comme, un processus d’urbanisation
d’applications à deux dimensions :85
- la « mise en relation » par le biais d’un assemblage d’applications a priori
hétérogènes,

85
BIDAN, M., ET ROWE, F. (2004), « Urbanization practices and strategic behaviour: openness of
architecture and enactement in tow meduim sized companies », 9ème Colloque de l'Association Information and
Management, Evry, 26-28, Mai 2004.

90
ENCGK Projet de fin d’étude

- la « mise en cohérence » à travers le bon fonctionnement du système induit.


Ces deux dimensions impliquent respectivement une interconnexion technique (traiter
l’information de façon fluide, sécurisée, évolutive et efficace selon deux directions
alternatives dépendance / interdépendance des sous-systèmes constitutifs du SI) et une
interconnexion sémantique (traiter l’information de façon cohérente et partagée sur le plan de
la syntaxe, de la sémantique, de la nomenclature et des structures de données).
A priori, il existe aujourd’hui, grosso modo, deux types de système intégrateur :
 les systèmes intégrés qui sont généralement des systèmes constitués de plusieurs
modules qui ont été pensés pour former un tout cohérent ;
 les méta-systèmes, qui sont composés de plusieurs systèmes qui ont été inter reliés,
souvent à divers moments dans le temps, lors d’une ou plusieurs intégration de
système.
L’intégration est donc un processus qui peut achever à deux types d’organisation qui
s’articulent, de leurs parts, autour de deux démarches fondamentalement opposées par la
modalité d’accès et de partage de l’information (base de données) : l’intégration au sens
strict et la fédération.
- L’intégration a pour objectif « la coopération des applications au sein d’un système
homogène et pour caractéristiques une base de données logique unique ». Elle
implique un « partage illimité d’informations entre deux ou plusieurs applications de
l’entreprise ».86
- La fédération a pour objectif « l’inter-opérabilité ponctuelle des applications et pour
caractéristiques une multiplicité de bases de données hétérogènes ». Elle induit que
l’accès à l’information et/ou le partage de l’information soit restreints et que les
échanges d’informations soient limités et contrôlés.

CONCLUSION DU CHAPITRE

Ce chapitre visait en grande partie à : définir les principaux éléments alimentant ce
travail, à savoir les systèmes d’information, la comptabilité, chercher à établir les liens entre
ces différents éléments ainsi que les causes de ces liens. De fait, les ERP sont en quelque sorte
un approfondissement des systèmes d’information, ils permettent aux organisations d’intégrer
leurs informations, leurs processus et leur communication. L’organisation est à l’origine de la
demande et de la structure de l’ERP, toutefois il faut mettre en évidence que l’ERP peut

86
LINTHICIUM, D. (1999), Entreprise Integration Application, Addition-Wesley, Massachusetts, USA.

91
ENCGK Projet de fin d’étude

également être à l’origine de changements organisationnels majeurs. Ils impliquent la mise en


place d’un manuel de procédure qui pourrait servir de guide aux personnels.

Par ailleurs, le but essentiel de ce deuxième chapitre est de baliser les contours du
questionnement de recherche initial du travail. Il résume, en fait, le contexte d’émergence
d’une hypothèse culturaliste pour l’étude de la problématique de l’intégration du SI tout en
exposant les outils d’intégration comptable et comment le système comptable peut faire
l’objet d’intégration informatique à l’aide bien sur des ERP. La première section avait été
entamé avec comme objectif de concrétiser la deuxième hypothèse qui est la suivante :

Hypothèse 2 : L’informatisation des systèmes d’information, principalement la


comptabilité et la gestion financière, apporte une valeur ajoutée à l'entreprise en terme
de prise de décision.

Afin de fournir le fondement théorique nécessaire et complémentaire à la mobilisation d’une


telle hypothèse, une deuxième section avait été consacrée à l’exploration de l’état de l’art en
matière de d’intégration organisationnelle des systèmes comptables. Ce tour d’horizon a
permis de cerner les dimensions constitutives ainsi que les approches de mesure de la culture
organisationnelle en ce sens. Le choix à propos de la mobilisation d’une hypothèse
culturaliste était sans doute à l’origine de la formulation de la troisième hypothèse: « H3 : les
ERP constituent un outil performent illustrant le rôle de la comptabilité informatique dans le
processus de décision ».

Ainsi, la réponse à cette hypothèse conduit à passer à la partie suivante qui cherche à la
concrétiser à travers un état de lieux du système d’information comptable de Fibrociment et
d’autres entreprises issus des résultats d’un questionnaire.

92
ENCGK Projet de fin d’étude

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE

La première partie, défini le cadre théorique et conceptuelle de la problématique. Sur le


plan théorique, on s’est intéressé à l’évolution théorique du concept d’informatisation
comptable, en effet nous avons fait une comparaison des apports issus des deux grandes
écoles Françaises et Américaines.
Plusieurs points étaient traités au niveau de cette partie, tout d’abord on a rappelé les
principes de l’approche événementielle de Sorter, par opposition à la théorie comptable
classique, et ses déclinaisons pratiques notamment les progiciels ERP. Ces progiciels
constituent en effet une application très complète de cette approche. Ils permettent en effet la
saisie unique mais multidimensionnelle des événements économiques ainsi que le stockage
des données à l’état brut dans une base de données unique.

93
ENCGK Projet de fin d’étude

Ensuite , quelques définitions des mots clés constituant la base de notre problématique à
savoir la comptabilité qui n’est tout autre qu’un système d’information facilitant la prise de
décision au sein de l’entreprise .
Nous avons ensuite présenté la théorie de la différenciation-intégration de Lawrence et
Lorsch en vue de sa transposition au système comptable. Cette théorie conçoit l’entreprise
comme un ensemble de sous-systèmes différenciés coordonnés grâce à des mécanismes
d’intégration variés (hiérarchie, procédures, agents de liaison, système comptable). Elle
montre qu’il existe différents états de différenciation et d’intégration adaptés à des contraintes
environnementales différentes. Les entreprises ayant des structures différenciées disposent de
mécanismes d’intégration développés.

Enfin, bien que la théorie de la différenciation intégration soit convertible et transposable au


système comptable. Elle permet de conclure que la différenciation et l’intégration des
systèmes informationnels font que la multiplicité des utilisateurs et de leurs besoins en
informations différenciées est évolutive avec l’émergence des progiciels ERP permettant
l’intégration des sous-systèmes comptables différenciés conformément à l’approche de Sorter.
Notre revue de la littérature sur les systèmes comptables montre que les recherches effectuées
sur ces pratiques sont insuffisantes car elles se rattachent à des aspects généraux de
l’organisation du système comptable. Certains auteurs ont étudié l’informatisation des
applications comptables sans mettre l’accent sur l’intégration et d’autres ont tenté d’étudier
l’intégration mais dans des contextes particuliers (banques, PME, grandes entreprises.)

Sur le plan méthodologique, le choix d’une approche « qualitative et quantitative» fondée sur


l’étude de cas était perçu comme une essentialité, le questionnaire et les entretiens constituent
ainsi l’objet de notre deuxième partie.

94
ENCGK Projet de fin d’étude

95
ENCGK Projet de fin d’étude

DEUXIÈME PARTIE : L’INFORMATISATION COMPTABLE


AU SEIN DE FIBROCIMENT

INTRODUCTION DE LA PARTIE

La seconde partie, qui comporte deux chapitres, complète et valide empiriquement la


première. Elle tente, en effet, de décrire et présenter l’organisme d’accueil, lieu de conception
de notre problématique, ainsi qu’une description du processus de gestion de l’information et
spécialement l’information comptable. L’étape de la description est, en effet, indispensable
dans toute étude scientifique, comme le souligne Kaplan (1985)87 : « le début d’une approche
scientifique, dans toutes les disciplines, est la description ». Cette étape est encore plus
indispensable lorsqu’il s’agit d’étudier un champ de recherche encore peu exploré, comme les
pratiques de la finance et la comptabilité informatisées. En ce sens, nous avons estimé que le
phénomène étudié doit être décrit de manière cohérente. Pour notre cas, nous décrirons, dans

87
S. Kaplan. (1985) Review of Christopher Alexander: The search for a new paradigm in architecture
by S. Grabow. Environment and Behavior, 17, 405-408

96
ENCGK Projet de fin d’étude

un premier temps, le contexte général de l’entreprise (activités, stratégie, environnement,


structure...) puis son organisation comptable. Enfin, nous présenterons les interprétations de
la recherche faite à partir de notre compréhension des résultats basée sur les entretiens, les
observations directes, les documents internes, etc. Elle sera appuyée aussi par des citations
des interviewés focalisées sur le système comptable et son contexte organisationnel.

Le premier chapitre sera consacré à la description de l’entreprise FIBROCIMENT, pour ce


qui est du deuxième chapitre, il sera consacré pratiquement à la présentation des résultats de
l’étude.

CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL ET SES


ACTIVITÉS

INTRODUCTION DU CHAPITRE

Ce chapitre comporte deux sections destinées principalement à la présentation de


l’entreprise FIBROCIMENT (filiale du groupe YNNA HOLDING) une PME qui a orienté
ses activités dans les domaines de BTP, l’agriculture (bâtiments d’élevage) et l’hydraulique
(assainissements).

97
ENCGK Projet de fin d’étude

L’objet de la première section, est la présentation de l’entreprise ainsi que son environnement
au moyen d’une analyse externe (PORTER et PESTEL) et interne (chaine de valeur)
YNNA Holding constitue un groupe d’entreprises très diversifiées qui évoluent dans des
secteurs concurrentiels et font donc face à des environnements très hétérogènes et
dynamiques. Sa stratégie concurrentielle est essentiellement fondée sur la domination par les
coûts, et la diversification. Son organisation est très différenciée et les mécanismes
d’intégration sont développés. Ils font appel à la structure matricielle, aux réunions, aux
comités de direction, aux règles et procédures de gestion et reposent sur des systèmes
d’information développés (ERP, Data Warehouse, Intranet). Son système de contrôle est
conçu pour suivre la mise en œuvre de la stratégie du groupe par ses filiales (contrôle
financier exercé par le holding couplé à un contrôle de gestion multicritère au niveau des
filiales). Il est basé sur un découpage de la structure en centres de responsabilité et
l’instauration d’un système de facturation interne entre ceux-ci. Son système de pilotage,
quant à lui, est conçu autour d’un système de contrôle de gestion multicritère. Ce système est
alimenté par des bases de données multidimensionnelles et intégrées (ERP) qui sont
installées dans toutes les filiales du groupe et utilisées par toutes les unités (achats,
production, ventes, comptabilité). Il est l’œuvre des dirigeants et cadres experts en
management.

Enfin la deuxième section de ce chapitre, s’intéresse à l’appréciation de l’organisation


comptable de la société. En effet l’ERP permet une meilleure centralisation des flux des
données comptables toutefois il apparait opportun de mentionner que les dirigeants et cadres
de cette entreprise ont une culture d’administration publique.

Section I : Présentation de l’entreprise FIBRO CIMENT et du secteur


cimentier au Maroc

L’entreprise FIBROCIMENT est une PME (Petite et Moyenne Entreprise) qui a orienté ses
activités dans les domaines de BTP, l’agriculture (bâtiments d’élevage) et l’hydraulique
(assainissements)
Précisément, l’entreprise s’est positionnée dans la fabrication des toitures ondulées de
différentes gammes et types, ainsi que les réservoirs d’eau, les fosses septiques et les

98
ENCGK Projet de fin d’étude

jardinières, tous ces produits sont fabriqués à partir des fibres naturelles et organiques et du
ciment dotés d’une qualité exceptionnelle, les rendant très appréciés par des clients
environnementaux (nouvelle technologie sans amiante : NT)
Le stage s’inscrit dans le cadre de l’activité comptable et financière, l’objectif du stage
s’accomplissant sous forme de missions en tant qu’assistante comptable et organisationnelle.

I. Historique de FIBROCIMENT
La société FIBRO-CIMENT est une société qui appartient au groupe CHAABI. Créée en
1982 sous la forme juridique d’une société à responsabilité limitée, l’entreprise n’a pas limité
depuis sa création, son champ de compétitivité. Elle est présentée aujourd’hui au Maroc,
comme l’entreprise qui monopolise le marché de fabrication et de commercialisation des
produits en fibre de ciment destinés vers des secteurs à fort potentiel, à savoir : le bâtiment,
l’industrie, l’agriculture et l’adduction d’eau pluviale.

Détenant 90% du marché des tuyaux en fibrociment, cette société s’est forgé un nom et une
réputation laissant peu de place à la concurrence.

Sous la direction générale de Mr Hassan REGBA, avec ses 75 employés et 8 cadres, la société
a pu après 32 ans d’existence accumuler une expérience professionnelle hautement significatif
dans la production et la commercialisation des : plaques, tuyaux, jardinières, réservoirs et
accessoires en fibre de ciment.

En 1996, et suite à la campagne anti-amiante des O.N.G, la demande du marché devient très
fluctuante ce qui a engendré une baisse des taux de production de la société ainsi qu’une perte
de notoriété de son produit.

Dans cette logique, la direction de la société FIBRO – CIMENT a entreprit en 2006 une
migration progressive vers une technologie sans amiante. Cette S.A.R.L s’est engagée à une
reconversion progressive dans la production des plaques en fibrociment destinés à la vente
locale comme à l’export.

L’expérience de l’entreprise au cours de ses 32 années d’existence lui a permis de développer


et de valoriser ses capacités de fabrication et de commercialisation, on offrant sur le marché
des produits parfaitement standards aux usages courants dans son domaine.

99
ENCGK Projet de fin d’étude

Aujourd’hui, grâce à sa méthodologie de travail ainsi qu’à sa capacité d’adaptation, FIBRO-


CIMENT détient 100% du marché marocain des produits en fibre de ciment destinés à
plusieurs secteurs porteurs tels que :

 Le secteur de bâtiment
 Le secteur industriel
 Le secteur de l’agriculture
 Le secteur de l’adduction d’eau pluviale

L’année 2009 a marqué un pas vers une expérience internationale assez particulière dans la
vie de la société, il s’agissait de la mise en route d’un projet d’élaboration et de mise en place
d’un SMIQE, qui s’est achevée par l’obtention d’une certification aux normes ISO 9001-2008
et ISO 14001-2004. Pour savoir plus sur ce sujet, une interview fut effectuée avec le RMQE
de la société FIBRO-CIMENT.

II. Fiche signalétique de l’entreprise et organigramme

1. Fiche signalétique

Forme Juridique  SARL

Raison Sociale FIBRO-CIMENT

Siege Sociale et usine  Km2, Route de Tanger KENITRA

Téléphone +212 37 37 84 82

Fax +212 37 37 84 79

E-mail fibrociment@menara.ma

Site www.fibrociment.ma

100
ENCGK Projet de fin d’étude

Fabrication de matériaux de couverture, de bardage et


Activité de l’entreprise de construction
Présentation Directeur
MR Chaabi
Général
Directeur Général MR Hassan REGBA

Capital actuel 80 000 000 DHS

Chiffre d’Affaire 40 000 000 DHS

Date de création 1983

Démarrage de production 1984

Registre commercial B-132091996

C.N.S.S 74 315/13
Puissance électrique
2500 KW
installée
Ressource humaines 56 employés dont 8 cadres
Superficie totale 200 000 m² dont 11 200m² Bâtis
Date de création 1982
Statut juridique S.A.R.L
Raison sociale FIBRO-CIMENT
Tableau 4:Fiche signalétique de l'entreprise

2. Organigramme

Direction générale

Responsable Secrétariat
management
qualité/environnement
« Mr Hassan El
Ghazi »

Fonction Fonction Fonction


administrative commerciale technique

101
Responsable Responsable
Comptabilité De vente Responsable
usine/fabrication
Responsable Responsable Responsable
Achat Commercial Maintenance
ENCGK Projet de fin d’étude

Responsable Responsable Responsable


ressources Expédition et parc Contrôle qualité
humaines

Responsable
Informatique

Responsable
Technique de
procédés

Responsable
Magasin

III. Diagnostic Externe : Analyses PORTER et PESTEL du secteur


cimentier
L’industrie Cimentière est ancienne au Maroc, la première entreprise s’est implanté en
1913 sous la raison CINOUCA (Cimenterie Nouvelle de CASABLANCA), elle représente
l’un des secteurs les mieux structurés et répartis sur le territoire national.

Le secteur cimentier a connu un essor considérable depuis 2003, grâce à l’ouverture de grands
chantiers d’infrastructure, immobiliers et touristiques à travers tout le royaume. Pour en
connaitre plus sur secteur un diagnostic stratégique a été mené.

1. Analyse des cinq forces de PORTER

102
ENCGK Projet de fin d’étude

Menace de nouveaux entrants


Bien que le secteur cimentier reste difficilement accessible, à cause de l’importance des
investissements nécessaires à la production, certaines multinationales peuvent le pénétrer
grâce à des opportunités d’achat, de fusion ou d’alliance ou bien par la satisfaction des
besoins d’une nouvelle région non encore exploitée par les cimentiers de la place. En raison
de l’existence des cimentiers en difficulté de financement grâce aux charges trot
importantes exigée par le secteur et les autorités publics au Maroc, l’hypothèse de l’arrivée
d’un groupe privé international n’est pas écartée surtout avec la présence de gros
opérateurs mondiaux, notamment Lafarge et Holcim, à l’instar de ce secteur.

Menace de produits Pouvoir de négociation des


de substitution clients
L’existence de certains Les clients ne disposent pas
produits comme la Le secteur cimentier au Maroc d’un pouvoir de négociation
chaux ou la terre cuite très important du fait que la
ne constitue pas une fixation du prix et des quotas
véritable menace pour est généralement
le ciment bien que réglementée par l’Etat.
l’utilisation de ces Toutefois, ce pouvoir peut se
produits reste développer avec
récurrente dans les l’intensification de la
milieux ruraux du pays. concurrence sur le marché
Marocain.

Pouvoir de négociation des fournisseurs


Les fournisseurs du fuel, du coke de pétrole
et des différents combustibles, disposent Intensité concurrentielle
d’un pouvoir de négociation très important Le secteur du ciment connaît une concurrence de plus en
en raison de l’importance du coût de la plus, en effet il compte une quinzaine d’usines, dominée
facture énergétique supporté par les par les groupes internationaux l'italien Italcimenti
cimentiers. Pour y remédier, ces derniers (Ciments du Maroc), le brésilien Votorantim (Asment)
peuvent le contre carrer par la constitution et  tous deux cotés à la bourse de Casablanca.
des agglomérats ou bien par une orientation A quoi s'ajoute un opérateur marocain de taille moyenne
vers des énergies alternatives, notamment Ciments de l'Atlas, une filiale du Groupe Sefrioui qui
l’énergie éolienne ou la transformation des détient aussi l'important promoteur immobilier Addoha.
déchets (ménagers et industriels), visant à Puis Fibrociment filiale du groupe Ynna Holding sous la
accroitre leur part dans le processus de gérance de Miloud Chaabi
production. Chaque augmentation du prix du produit de l’un déplace
la demande vers le produit de l’autre concurrent.

103
ENCGK Projet de fin d’étude

2. Analyse PESTEL

Politique

légal Economique

PESTEL
Ecologique Socioculturel

Technologique

Cette analyse de la macro environnement repose les éléments suivants :


 Environnement politique

Le cadre politique du secteur cimentier a connu des évolutions notables au cours des
dernières années. En effet, jusqu’à la fin des années 1970, le marché marocain du ciment était
marqué par une production nationale insuffisante et des prix
réglementés. Cette situation a induit une pénurie du ciment au
niveau du marché national et a astreint le Royaume à combler le Politique
déficit de l’offre par l’importation. Dans ce contexte et face au
déficit de l’offre, les pouvoirs publics ont adopté une politique
dirigiste fixant les prix et les zones de production. En 1986, le secteur a fait l’objet d’une
libéralisation conférant aux cimentiers la liberté de déterminer leurs prix de vente.

 Environnement économique 89

88
www.leconomiste.com/article/967752-cimentbeton-la-grogne-des-operateurs Édition N° 4473 du 2015/03/02
89
www.sba-int.ch/1537-Etude_mesoeconimique sur le secteur cimentier au Maroc le Mardi 21 Avril 2014 à
19h30.

104
ENCGK Projet de fin d’étude

Après avoir enregistré une croissance à deux chiffres entre 2006 et 2008, le secteur national
du ciment affiche un tassement depuis 2009. La consommation nationale de cimenté évolue,
en effet, selon un taux de croissance annuelle moyen de 10,8% depuis 2006 pour s’établir à 14
MT en 2008. En revanche, à compter de 2009, la demande affiche des prémisses de
ralentissement. Cette situation s’accentue en 2012 suite au repli des mises en chantiers qui
coïncide avec la montée en régime du nouvel entrant CIMENTS DE L’ATLAS.

Ainsi, et tandis que la consommation limite sa progression à 5,7% entre 2006 et 2012, la
capacité de production globale du secteur affiche un TCAM de 8,8% la même période.

Evolution de la consommation du ciment


25

20

15

10

0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Capacité de production nationale en ( MT) Consommation nationale de ciment ( en MT)


Taux d'utilisation

Graphique 1: Evolution de la consommation du ciment

Source : ACP, Sociétés, BMCE capital

En Effet, l’offre s’élargit de 8,8 MT entre 2006 et 2012 tenant


compte de :
Economique
 L’extension de l’usine de Tétouan de LAFARGE
Ciments en 2009 ;
 L’installation de CIMENTS DE L’ATLAS avec deux cimenteries entre 2010 et
2011 d’une capacité totale de 3,2 MT ; Le lancement en 2010 de l’activité de la
nouvelle cimenterie de CIMENTS DU MAROC à AIT BAHA (2,2 MT) en
remplacement de son ancienne usine basée à Agadir (1,2 MT) la même année.

105
ENCGK Projet de fin d’étude

 Et, l’entrée en service en 2007 de la nouvelle unité de production de l’usine de Fès


en octobre 2012.

Il en résulte une réduction du taux d’utilisation qui perd 14,7 points


comparativement à 2006 pour se fixer à 77% en 2012.
Ecologique
 Environnement socioculturel

Fidèles à leurs engagements envers la communauté, les cimentières consolident sans cesse
leurs vocation d’entreprises responsables et citoyennes à travers de large programmes de
mécénat en cohérence avec leurs activités. Cette dynamique qui anime cet engagement
s’articule autour de trois domaines : l’éducation et le social, la culture et la sensibilisation à la
protection de l’environnement, en faveur des populations riveraines des sites de production
de ces entreprises
Socioculturel
 Environnement technologique

 Une industrie capitalistique

Le coût de l’investissement représente un facteur proéminent dans l’industrie mondiale du


ciment. En effet, le coût de construction d’une implantation industrielle de production de
ciment est estimé à près de 150 millions d’euros par million de tonnes de capacité annuelle
créée. De plus, afin d’améliorer leur rendement et de préserver leur compétitivité dans un
contexte de marché concurrentiel, les industriels de ciment sont constamment amenés à
investir dans les nouvelles technologies et la protection de l’environnement.

 Une industrie peu consommatrice de capital


Technologique
humain

Le développement de standards industriels modernes et automatisés permet à l’industrie du


ciment de limiter l’utilisation du capital humain. En effet, le nombre de travailleurs dans les
exploitations cimentières modernes ne dépasse pas 150 personnes par site de production

 Environnement écologique

Le secteur de cimentier un secteur relativement lié à la construction est l’un des plus
gros producteurs de déchets. Ceux-ci sont de trois types : les déchets de fabrication gérés par

106
ENCGK Projet de fin d’étude

les entreprises fabricatrice de ciment, les déchets de construction gérés par les entreprises de
construction et ceux de démolition, dont la gestion revient aux démolisseurs.

 Contribution à l’architecture écologique

Les matériaux produits par les cimentières contribuent à la solidité, la pérennité, la protection,
l’isolation et l’esthétique de différents types de constructions : résidences, immeubles de
bureaux, bâtiments publics, maisons individuelles, et aussi routes, voies ferrées, ponts,
barrages, stations d’épuration. L’analyse du cycle de vie de ces éléments montre que la
plupart des impacts environnementaux d’un immeuble se produisent durant son occupation et
non lors de sa construction. En conséquence, les principaux impacts environnementaux sont
tributaires.

 Réduction des émissions de CO2

Ce secteur contribue de façon importante aux émissions de CO2 (principal gaz à effet de
serre) d’origine humaine; en particulier à travers la fabrication de ciment qui représente
quelques 5 % des émissions mondiales. 60 % proviennent du processus de “décarbonatation”
et 40 % de la combustion de combustibles fossiles. En 2010, la Branche Ciment de Lafarge a
émis un peu plus de 45 millions de tonnes de gaz à effet de serre (uniquement du CO2), ce qui
est supérieur aux émissions d’un pays comme la Suisse.

 Conservation et préservation de l’eau

Chaque Branche consomme de l’eau, notamment pour refroidir les équipements lourds, laver
les granulats, ou fabriquer ses produits. Ces diverses activités, comme l’extraction, sont
susceptibles d’altérer la qualité de l’eau. Les réductions de consommation et le recyclage sont
mis en place systématiquement, quand cela est possible. En 2010, les Branches Ciment et
Plâtre ont consommé 32,4 millions de m3 d’eau.

 Consommation et substitution énergétique

De l’extraction au transport et de la production à la distribution, la production du ciment


requiert d’énormes quantités d’énergie. La consommation énergétique liée à cette production
représente 95 % de la consommation totale de FIBROCIMENT et 25 % des coûts de
fabrication du produit. Afin de réduire l’utilisation de combustibles fossiles ainsi que les

107
ENCGK Projet de fin d’étude

émissions de CO2, le secteur du ciment a commencé à utiliser, depuis une vingtaine d’années,
des combustibles alternatifs tels que des huiles de vidange, des pneumatiques, des solvants
usagés, des farines animales ou des boues d’épuration. Autant de déchets qui seraient sinon
mis en décharge ou incinérés de façon classique avec une moindre ou aucune valorisation
énergétique. En 2010, plus de 6 millions de Tonnes Equivalent Pétrole sous la forme de fioul,
d’électricité, de coke de pétrole, de charbon et d’autres combustibles ont été consommées
dans l’ensemble du Groupe Lafarge, ce qui représente la consommation d’électricité d’une
ville comme Hambourg ou Milan.

 Système de management environnemental

Ce secteur est particulièrement régi en conformité aux normes Iso 9001 et Iso 14001

 La norme ISO 9001 fait partie de la série de normes ISO 9000, relatives aux
systèmes de gestion de qualité. La norme 9001 donne les exigences
organisationnelles requises pour l’existence d’un système de gestion de la
qualité. Mettre en œuvre un système de gestion de la qualité selon les
exigences de la norme ISO 9001consiste à :
- Démontrer l’aptitude à fournir régulièrement un produit conforme aux
exigences du client et aux exigences réglementaires applicables ;
- Chercher à accroître la satisfaction des clients par l’application efficace
du système, et en particulier, mettre en œuvre un processus
d’amélioration continue.
 La norme ISO 14001 concerne le management environnemental et s’intéresse
en particulier aux mesures mises en place par une organisation pour réduire au
minimum les effets dommageables de ses activités sur l’environnement.
 Environnement légal, réglementaire et normatif 90

L’attention des investisseurs est attirée sur le fait que le cadre légal, réglementaire et
normatif marocain ne constitue pas l’exhaustivité des situations applicables. Sous réserve des
modifications éventuelles, le régime actuellement en vigueur est le suivant :

 Importation du ciment

90
Rapport : AUGMENTATION DE CAPITAL DE HOLCIM (MAROC) S.A. AU TITRE D’UNE
OPERATION DE FUSION-ABSORPTION DE HOLCIM AOZ S.A. , Proposée aux Assemblées Générales
Extraordinaires prévues le 20 décembre 2013 pour Holcim AOZ et le 23 décembre 2013 pour Holcim (Maroc)

108
ENCGK Projet de fin d’étude

En vertu des accords de libre-échange et des conventions signés par le Maroc, les droits de
douane actuellement en vigueur sur les importations des principales catégories de ciment se
déclinent comme suit :

Droits de douane
Provenance Ciments Ciments Ciments
Blancs Alumineux Portland
Droits de douane –régime de droit 2,5% 2,5% 17,5%
commun
Algérie 0% 0% 0%
Lybie 0% 0% 0%
Iraq 0% 0% 0%
Emirates Arabes UNIS 0% 0% 0%
AELE 0% 0% 0%
Egypte 0% 0% 0%
Jordanie 0% 0% 0%
Ligue Arabe 0% 0% 0%
Légal
Arabie Saoudite 0% 0% 0%
Tunisie 0% 0% 0%
Turquie 0,5% 0% 3,5%
UE 0% 0% 0%
USA 1,1% 0% 3,6%
Tableau 5:Droit de douane à l'importation

Source : Note d’information HOLCIM Maroc

 Exportation de ciment

Afin d’encourager les exportations du ciment, les cimenteries se sont vues accorder le régime
économique du Drawback, permettant de récupérer la TIC versée sur les combustibles.

 Taxe spéciale sur le ciment

L’article 12 de la loi de Finances pour l’année budgétaire 2002 a institué une taxe de 0,05
dirham par kilogramme de ciment vendu. Cette taxe a été doublée en 2004 pour la porter à
0,10 dirham le kilogramme puis augmentée de 50% en 2012 pour s’établir à 0,15 dirham le

109
ENCGK Projet de fin d’étude

kilogramme. Les produits de cette taxe parafiscale sont affectés au Fonds Solidarité Habitat et
Intégration Urbaine pour la réalisation de programmes de résorption de l’habitat insalubre et
de mise en œuvre de la politique de la ville (notamment en termes d’amélioration du cadre
d’habitabilité, d’équipement et de desserte en services dans les zones urbaines défavorisées).

 Autres lois applicables au secteur cimentier

Les principales autres lois et règlementations applicables au secteur cimentier se présentent


comme suit :

- Loi n°11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l’environnement ;

- Loi n°08-01 relative à l’exploitation des carrières ;

- Loi n°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination ;

- Loi n°13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air ;

- Loi n°12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement ;

- Réglementation relative à la protection et à la sécurité des travailleurs dans les sites


industriels, dont notamment :
 Arrêté déterminant les mesures générales de protection et de salubrité ; 
 Arrêté fixant les mesures particulières de sécurité relatives aux appareils de
levage industriel ;
 Dahir portant règlement sur l’emploi des appareils à vapeur à terre ;  Arrêté
relatif à la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en
œuvre des courants électriques ;
 Dahir réglementant l’importation, la circulation et la vente d’explosifs au
Maroc et fixant les conditions d’installation des dépôts d’explosifs ;
 Arrêté viziriel réglementant l’emploi des explosifs dans les carrières et
chantiers.

IV. Diagnostic interne : La chaine de valeur de FIBROCIMENT 91

Pour décliner un diagnostic interne de manière moins binaire que le modèle


forces/faiblesse, et donc plus nuancée, on peut formaliser d'autres types de matrices. On peut

91
Manuel de procédure interne de FIBROCIMENT

110
ENCGK Projet de fin d’étude

par exemple prendre chaque composante  de la chaîne de valeur et les évaluer avec une note
allant de 1 à 5 (1 = très faible maîtrise, 5 = très forte maîtrise). 

 Activités de soutien  
 Infrastructure : Planification, finance, comptabilité, juridique, qualité, soutien à la
chaine de valeur complète 
  Gestion du personnel : Recrutement, formation et développement 
  Développement de la technologie : Amélioration des produits et des processus de
fabrication-innovation 
 Gestion des réapprovisionnements et des achats 
 Activités principales

 -Logistique (fournisseurs) : Réception, stockage et distribution des fournitures.


 Production : Transformation en produits finis 
 Logistique "clients" : Stockage et distribution des produits. 
 Marketing et vente : promotion et force de vente 
 Service : Pour maintenir et améliorer la valeur du produit 

111
ENCGK Projet de fin d’étude

Figure 6:Chaine de valeur

Source : Manuel de procédure interne de la société

Les missions de la force de vente : l’entreprise fibrociment a choisi d’assurer la distribution


de ses produits par son propre service interne. Trois grandes missions sont remplies par les
ingénieurs d’affaires : la communication, la vente et la remontée d’informations

 La communication 

C’est pourtant par la communication qu’il initie la relation avec son client. Dès la première
prise de contact, le responsable commercial établit une double communication, à la fois
interindividuelle et institutionnelle, puisqu’au-delà de la relation entre deux interlocuteurs,
c’est un échange entre deux entreprises qui se noue.
La nécessité d’une relation de confiance : elle influencera la perception qu’aura le client de
l’entreprise et des produits proposés.
Le travail de suivi relationnel par la mise en place à côté de leur force de vente, une « force
de vente conseil ». Compte tenu de la complexité technique des produits en fibres ciment et

112
ENCGK Projet de fin d’étude

services proposés, des experts techniques internes ont ainsi pour mission de présenter des
solutions aux clients et prospects.

La prospection  consiste à élargir le champ actuel de clientèle en découvrant, d’une part de


nouvelles entreprises ou organisations susceptibles de devenir clientes, d’autre part de
nouvelles opportunités au sein d’entreprises déjà répertoriées mais non encore clientes, ou
clientes pour d’autres produits.
Les responsables commerciaux ont un rôle d’identification des entreprises, des interlocuteurs
et des potentiels d’affaires. Au fur et à mesure des rencontres avec l’entreprise prospectée, le
commercial doit rassembler des informations sur l’équipement du client (fournisseurs,
ancienneté, quantité, marques, prix…), ses motifs de satisfaction et de mécontentement
(disponibilité, service après-vente…) et sur les modes de décision (fréquence d’achat,
principales personnes impliquées, leurs fonctions, leurs influences respectives.
Le commercial peut ainsi remplir des fiches de collecte (sous forme informatique ou papier)
particulièrement utiles pour préparer les futures démarches commerciales (argumentaire,
choix des interlocuteurs, du moment de la visite…) voir fiche renseignement client (Annexe
1)
 Vente : présentation commerciale et négociation

L’objectif à ce stade est de fournir au prospect, ou au client, des informations spécifiques, en


d’autres termes de communiquer sur l’offre des biens et services, de répondre aux questions
ou de résoudre des problèmes. Le succès repose sur la capacité à reconnaître les besoins du
client et à y répondre.

La phase de vente : peut se résumer par les trois étapes suivantes :

 La présentation de l’offre, des différents savoir-faire et de la capacité d’adaptation de


l’entreprise,
 La présentation au client des avantages de l’entreprise par rapport aux fournisseurs
concurrents,
 L’élaboration d’une offre personnalisée et l’argumentation de la négociation sur les
différents paramètres de service et de prix afin d’emporter le marché.

113
ENCGK Projet de fin d’étude

La présentation commerciale s’appuie sur l’utilisation d’outils multimédias et de documents


de vente. Les outils multimédias, texte et infographie avec au moins un média audiovisuel,
permettent aux commerciaux de disposer d’une mémoire vivante et active à laquelle ils
peuvent se référer, pour connaître avant toute visite l’historique des relations avec leur client,
ou encore pour qualifier un prospect. Mais ces outils permettent aussi de présenter les
produits, les services, de procéder avec le client à des simulations financières : calculs de
ratios et élaboration de devis, états des stocks, etc.
Vecteurs de communication intimement liés à la vente, les documents de vente regroupent en
particulier les plaquettes, les catalogues, les notices techniques et commerciales ou les
barèmes de prix.
La plaquette d’entreprise, comme les autres médias de l’identité (papier à en-tête, carte de
visite..) car elle représente l’un des premiers documents commerciaux et informatifs de
l’entreprise. Elle présente ses services, sa compétence, son expérience (ses références) et sa
culture.
Les catalogues et documents techniques détaillent les caractéristiques techniques du produit
ou du service, tout en véhiculant l’image de l’entreprise par leur contenu et leur forme. Axe
prioritaire de communication, ils sont avant tout la vitrine de l’entreprise offrant une
présentation complète des produits (dimensions, caractéristiques techniques, options
possibles, coloris, photos, dessins, schémas). Les mieux réalisés d’entre eux sont également
de véritables outils marketing en devenant les outils de travail indispensables des
professionnels du secteur.

L’après-vente : le suivi :

Même si cette étape intervient après l’obtention d’un contrat, elle relève pleinement du
processus global de la vente puisqu’elle contribue à pérenniser le courant d’échanges et à
fidéliser la clientèle. Compte tenu des coûts relatifs au contact.

 La remontée d’informations :

À côté de la vente et de la communication, la remontée d’informations est la troisième


mission assignée à la force de vente préconisée par Les commerciaux de FIBROCIMENT .Ils
sont en effet les mieux placés pour enrichir le Système d’Information Marketing (SIM). Ils
rencontrent régulièrement les clients qui les informent de leurs motifs de satisfaction, des
réclamations concernant les produits et les services de l’entreprise, mais également des

114
ENCGK Projet de fin d’étude

concurrents. Ils voient les équipements en fonctionnement et ce, après plusieurs années
d’installation. Les commerciaux sont également ceux qui rencontrent le plus facilement leurs
homologues et concurrents. Ils doivent surtout informer l’entreprise sur toutes les tendances
d’évolution concernant :

 les produits : il s’agit d’être informé le plus tôt possible des axes de développement, voire
de recherche des clients, mais aussi des concurrents,
 les entreprises : il s’agit de suivre les changements de structure tels que prises de
contrôle, filiales, cessions d’activités, mais aussi les changements de responsables.

V. Segmentation, positionnement stratégique, domaine d’activité et


produits de l’entreprise

FIBROCIMENT c’est une entreprise qui s’adresse :


 A une clientèle de particuliers (B to C, business to consumer),
 Fibrociment vend aux entreprises (B to B, business to business), le directeur
commercial s’investit également dans l’encadrement, mais il consacre une part de son
temps au développement commercial, notamment des grands comptes. Le directeur
commercial intervient sur les négociations particulièrement importantes et complexes.
Il conserve souvent personnellement la gestion des comptes historiques ou
stratégiques de l’entreprise.

Les activités phares de la SARL Fibrociment sont la fabrication et la commercialisation des


produits de ciments et leurs débouchés à savoir les matériaux de couverture, de bardage et de
construction.
Forte d’une expérience de 30 ans, la société Fibrociment est aussi spécialisée dans la
conception et le montage des bâtiments d’élevage et la fabrication des plaques en
fibrociment. En effet, cette réalisation englobe toutes les phases du processus de fabrication,
allant de l’étude personnalisée jusqu’à la livraison du produit fini. Fibrociment offre une
solution complète : fiabilité et rentabilité.

115
ENCGK Projet de fin d’étude

L’entreprise s’adresse aussi à la couverture de grandes et petites unités dans les secteurs
agricole (étables, poulaillers, hangars…), industriel (dépôt, garage..) et tertiaire (écoles, salles
couvertes, salles de cinéma…).
 D’autres produits fabriqués et commercialisés par l’entreprise

 Les tuyaux bâtiments 


Conçues spécialement pour la collecte et l'évacuation des eaux usées et pluviales, ils sont
caractérisés par:
 Une étanchéité parfaite.
 Une résistance remarquable à l’abrasion et la corrosion
 Une facilité extrême dans la manutention  et pose grâce à leur légèreté.
 Une meilleure résistance à l'écrasement.
 Les réservoirs 

Les réservoirs FIBROCIMENT se compose de trois modèles différents: carré, rectangulaire et


cylindrique  
Ils sont imputrescibles, inaltérables, résistants aux chocs et aux agents chimiques courants,
durables et inattaquables par les micro-organismes. Les réservoirs FIBROCIMENT
garantissent les qualités organoleptiques de l'eau, d'une contenance de 200 à 2 000 L.

 Les produits moulés 


- Jardinières 
Le nouvel ensemble de jardinières modulaire fibrociment se compose de quatre modèle
différents : rond ; carré ; semi-circulaire et triangulaire.

- Accessoires 
Ces Accessoires assurent une bonne étanchéité. Certains accessoires sont utilisés comme
ventilation ou faîtage ainsi que comme éclairage naturel. (Le Faîtage peut être réalisé avec
différents accessoires) Ils sont durables inoxydables et résistants au feu.

 Les produis planchers 

Il est à noter que ce type d’armature est de plus en plus demandé offrant des capacités de
portées plus grandes.

116
ENCGK Projet de fin d’étude

- Poutrelles 
Les poutrelles constituent la structure porteuse du plancher reposant à leurs extrémités, Les
poutrelles sont disposées à intervalles réguliers et reçoivent les hourdis.

- Hourdies 
Les hourdis appelés aussi entrevous ou corps creux, misent en place entre les poutrelles d’un
plancher.

- Agglo 
De forme régulière, extrêmement résistant, le bloc de béton est le composant principal des
murs extérieurs des constructions.

- Pavés 
Pour aménager une cour, une allée, un contour de piscine ou encore une terrasse, on peut
choisir les pavés en béton.

- Bordures 
Est un élément vertical bordant les zones de circulation piétonnes ou véhicules, pouvant
constituer une partie du dispositif d’écoulement des eaux pluviales. Les bordures conviennent
à tous les types d’ouvrages : accotements de routes ou d’autoroutes, bordures de
stationnement, allées, terrains de sport ou voirie urbaine.

VI. Aspects juridiques et organisationnels

1. Aspects juridiques
«  Intégrer l'éthique des affaires, le respect des lois et des réglementations à notre
gouvernance » Faouzi Chaabi dans son Discourt d’assemblé générale

En effet, l'éthique des affaires fait partie intégrante du management quotidien de l’entreprise
et encadre ces responsabilités. 

Fibrociment veille dans son management quotidien à la diffusion et à l'application par


l'ensemble de ses collaborateurs des règles et politiques de l'entreprise et celles du Groupe
Ynna Holding.

117
ENCGK Projet de fin d’étude

Fibrociment, comme toutes les filiales de Ynna Holding de Miloud Chaabi dans le Maroc, a
désigné un correspondant concurrence du groupe en la personne du responsable management
qualité. Une formation au Code de conduite des affaires conçu par le groupe est dispensée à
l'ensemble des collaborateurs au fur et à mesure de leur intégration dans l'entreprise. Chaque
collaborateur signe à l'issue de la formation un engagement de respecter le Code.

Le Code de déontologie, spécifique à fibrociment est signé par l'ensemble des cadres et
diffusé par le Déontologue. Ce dernier s'assure que l'entreprise remplit toutes ses obligations
en matière d'information dans les délais fixés par la loi.

Par ailleurs, Sur le surplus, l’assemblée générale prélève les sommes qu’elle juge à propos,
soit d’affecter à la constitution de réserves facultatives, soit de reporter à nouveau. Le solde
est réparti aux actionnaires à titre de superdividende.

En outre, l’assemblée générale peut décider la mise en distribution de sommes prélevées sur
les réserves dont elle a la disposition ; en ce cas, la décision indique expressément les postes
de réserves sur lesquels les prélèvements sont effectués. Toutefois, les dividendes sont
prélevés par priorité sur le bénéfice distribuable de l’exercice. Les pertes, s’il en existe, sont,
après l’approbation des comptes par l’assemblée générale, inscrites à un compte spécial
figurant au bilan pour être imputées sur les bénéfices des exercices ultérieurs jusqu’à
extinction.

 Paiement des dividendes

Les statuts prévoient la possibilité pour l’assemblée générale d’ouvrir aux actionnaires, pour
tout ou partie du dividende mis en distribution, une option entre le paiement en numéraire et
le paiement en actions nouvelles de la société dans les conditions fixées par la loi. La même
option peut être ouverte dans le cas de paiement d’acomptes sur dividendes.

 Dividende majoré

Tout actionnaire qui justifie, à la clôture d’un exercice, d’une inscription nominative depuis
deux ans au moins et du maintien de celle-ci à la date de mise en paiement du dividende versé
au titre dudit exercice, bénéficie d’une majoration du dividende revenant aux actions ainsi
inscrites, égale à 10 % du dividende (premier dividende et superdividende) versé aux autres
actions, y compris dans le cas de paiement du dividende en actions nouvelles, le dividende

118
ENCGK Projet de fin d’étude

ainsi majoré étant, si nécessaire, arrondi au centime inférieur. Le bénéfice du dividende


majoré est perdu en cas de conversion des actions au porteur ou de transfert (sauf en cas de
transfert par suite de succession ou donation).

De même, tout actionnaire qui justifie, à la clôture d’un exercice, d’une telle inscription
depuis deux ans au moins et du maintien de celle-ci à la date de réalisation d’une
augmentation de capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes par distribution
d’actions gratuites, bénéficie d’une majoration du nombre d’actions gratuites à lui distribuées
égale à 10 %, ce nombre étant arrondi à l’unité inférieure en cas de rompu.

2. Aspects organisationnels

A. L'organisation cible de l'entreprise :

Pour réaliser son objet social et atteindre les objectifs de développement, de production et de
gestion, Fibrociment s’est orientée vers une structure d'organisation fonctionnelle, où
chacune des fonctions principales est contrôlées au niveau central.

Cette organisation présente plusieurs avantages qui permettent d'une part de concentrer les
compétences afin d'être plus efficace et ce en orientant et en regroupant les personnes dans
une activité spécialisée et d'autre part de faciliter le contrôle des activités de l’entreprise.

Cependant, tout schéma organisationnel porte des inconvénients et des incohérences


fonctionnelles qui peuvent apparaître selon la spécificité de chaque entreprise. Après analyse
des multiples possibilités qui s'offre à fibrociment, elle a été optée pour l'organisation la plus
adéquate. Car la performance de l'entreprise dépend de l'adéquation entre sa stratégie et ses
structures qui doivent faire preuve de souplesse face à l'évolution de l’environnement.

B. La gestion des fonctions 

Le processus de gestion concerne tous les événements qui se produisent depuis la définition
des objectifs jusqu'à l'atteinte des résultats escomptés à savoir :

 La direction d'une entreprise de moyenne envergure repose sur une


méthodologie forte simple, pour le gérant, c'est d'assurer la coordination des

119
ENCGK Projet de fin d’étude

tâches administratives, commerciales et techniques et le contrôle de la


production et la bonne prise de décision.
 La production : Regroupe des tâches liées directement à l’approvisionnement
en matière première, équipements et produits.
 Le marketing : ce sont des tâches qui se rapportent à l'orientation et au
conseil commercial afin d'adapter le produit aux attentes du consommateur
suite à des études économiques.
 Les finances  et comptabilité: Comportent les tâches financières, la
facturation, écriture comptable, manipulation de l'argent (trésorier), les
assurances, le crédit, suivi des dossiers clients et fournisseurs.
  La ressource humaine : Comprend les tâches d'embauche, formation,
paiement des salaires et suivi d'assiduité du personnel.

VII. Aspects financiers

1. Les éléments du patrimoine de FIBROCIMENT

La structure financière d’une entreprise se révèle être en quelque sorte le panorama de


ce qui est d’une part l’ensemble des acquis de l’entreprise et d’autre part les moyens de
financement de l’entreprise. L’ensemble des acquis et des moyens de financement constituent
le patrimoine de l’entreprise représenté par le bilan.

Le Bilan est un document de synthèse qui donne la composition du patrimoine de l’entreprise


à la fois dans ses éléments actifs et dans ses éléments passifs. Il récapitule donc à un moment
donné le total des emplois.

A. Les ressources de Fibrociment

«  Par ressource, on peut entendre la raison d’être, la justification économique ou si l’on veut
dire, l’origine, la source des biens et services, créances et transferts dont peut disposer
l’organisation. Ces ressources peuvent provenir du système lui-même (de son activité
économique) ou de son environnement » (MEYER, J, 1962). La ressource est donc pour une
entreprise, toute origine de fonds susceptible de répondre à son besoin de financement. Parmi
les ressources de Fibrociment, on distingue les apports des associés, les capitaux permanents,
et les dettes à court terme.

120
ENCGK Projet de fin d’étude

a) Les capitaux permanents

On retrouve dans cet agrégat comptable les éléments suivants :

- Le capital,
- Le report à nouveau,
- Les subventions de l’Etat,
- Les emprunts à long et moyen terme,
- les provisions pour charges et pertes.

b) Les dettes à court terme

Il s’agit des dettes que l’entreprise a contracté auprès des tiers, les filiales de la société mère,
et dont le terme est court.

B. Les emplois de Fibrociment (Actif)

« Par emploi, on peut comprendre l’utilisation qui a été faite des ressources dont
l’organisation a disposé, l’état actuel, le stade auquel sont parvenus les biens et services,
créances et transferts. » (MEYERS, J, 1962). L’emploi, pour une entreprise correspond donc
à une affectation de dépenses. Dans les emplois de Fibrociment figurent :

- Les immobilisations,
- Les valeurs d’exploitation,
- Les valeurs réalisables et disponibles.

2. La position de FIBROCIMENT face à la concurrence


On parle de concurrence lorsque deux ou plusieurs entreprises se rencontrent sur un même
marché avec des paniers de biens ou de services identiques ou substituables pour le
consommateur.

Jusqu’à présent le marché du ciment et principalement celui concernant le fibrociment était


dominé par des entreprises multinationales (voir analyse PORTER) les entreprises les plus
reconnus et qui détiennent les parts de marché les plus importantes sont :

- Italcimenti (Ciments du Maroc),


- Votorantim (Asment) ,
- Lafarge et Holcim (récemment fusionnée) tous deux cotés à la bourse de Casablanca,
121
ENCGK Projet de fin d’étude

- A quoi s'ajoute un opérateur marocain de taille moyenne Ciments de l'Atlas, une


filiale du Groupe Sefrioui qui détient aussi l'important promoteur immobilier Addoha.
- Puis Fibrociment filiale du groupe Ynna Holding sous la gérance de Miloud Chaabi,
cette dernière jouie du privilège de monopole sur la région de Kenitra.

Section II : Gestion de l’information comptable de FIBROCIMENT


Personne ne peut nier l’importance de l’information au sein du processus de gestion de
l’entreprise, en effet c’est un ingrédient vital pour la bonne gestion d’une entreprise soumise à
un environnement changeant.

Pour qu’elle soit utile et pertinente pour les managers, l’information doit être collectée,
produite et diffusée en temps utiles. Dans le pilotage d’une entreprise, on ne peut plus
désormais attendre la publication des comptes annuels pour agir. Ceci requiert une décision au
quotidien afin de faire face aux vents et dérives qui pourraient éventuellement s’abattre sur
l’entreprise.

Afin de mieux cerner ce processus de gestion de l’information comptable au sein de


FIBROCIMENT, nous explorons au niveau de cette section, l’organisation de la direction
administrative et financière qui se situe en amont de ce processus.

I. La fonction administrative et financière


Cette section intéresse notre travail en ce sens qu’elle se trouve en amont de la production et
de la circulation de l’information comptable du seul fait qu’elle héberge les services de
comptabilité et de contrôle de gestion.

La fonction administrative et financière est généralement structurée selon l’organigramme


suivant :

122
ENCGK Projet de fin d’étude

Direction administrative et
financière

Secrétariat

Service Contrôle de Comptabilité Approvisionnement


Personnel gestion générale et gestion de stock

Figure 6:La fonction administrative et financière

Bien que l’information comptable soit généralement produire par le service Comptabilité,
ceci n’empêche pas d’autres services non comptables de lui fournir des données. Certains de
ces services sont en dehors de la direction administrative et financière comme c’est le cas du
service Contrôle de gestion et de la comptabilité budgétaire.

C’est le plus souvent dans la circulation de ces données que des problèmes de coordination
des différents services surgissent. Ces problèmes altèrent gravement la qualité de
l’information comptable. La dernière mission d’audit «  février et Mars 2015 au titre des
années 2013 et 2014 » réalisée sur Fibrociment par les spécialistes du cabinet MAZARS
aboutit aux conclusions suivantes :

 La gestion financière et le contrôle de gestion


 La comptabilité générale

La comptabilité générale ou financière représente l’aspect traditionnel de la comptabilité.


Son caractère historique et disciplinaire tient au fait qu’elle enregistre les faits des opérations
juridiques et économiques de l’entreprise une fois qu’elles ont eu lieu et qu’elles sont connues
d’une manière certaine. Sa principale préoccupation est de traiter l’information se rapportant à
des opérations passées et quotidienne nécessaire en matière de prise de décision alors que
celle-ci nécessite souvent l’utilisation d’une information prévisionnelle.

En ce qui concerne la comptabilité générale de FIBROCIMENT, les missions d’audit ont


suscitées les observations suivantes :

123
ENCGK Projet de fin d’étude

 Le système est entièrement informatisé, (depuis 2011),


 Existence d’un contrôle efficace des comptes par les comptables,
 Les taches et opérations sont exécutées dans les règles de l’art conformément
aux manuels de procédures comptables (Annexe 1).

 Budget ; contrôle budgétaire, contrôle de gestion et tableaux de bord

Pour que le gestionnaire s’en remette à un système d’information pour l’assister et l’aider
dans son travail, il faut, bien sûr, que les extrants soient non seulement exacts et valides, mais
aussi fiables. Il faut donc que le comptable ait confiance et maitrise bien la mécanique du
système d’information.

En matière de contrôle budgétaire, le système comptable de FIBROCIMENT accuse des


faiblesses suivantes :

 Il y a absence d’informations analytiques allouant les charges à des centres de


coût,
 Les budgets de produits et de dépenses sont élaborés sur base du budget réalisé
de l’exercice précédent,
 Il y a une quasi-absence de production périodique de tableaux de bord à chaque
niveau de la structure.
 Gestion des stocks et des immobilisations

Le même cabinet d’audit Mazars a pu relever les remarques suivantes :

 Le système actuel est informatisé est très performant par contre une pluralité
de personnel ne sont pas suffisamment formés et préfèrent retourner à
l’utilisation du système manuel de traitement.
 Le système informatisé de gestion des immobilisations et en intégration total
avec la comptabilité ce qui ajoute des taches de plus aux comptables.
 La gestion de la clientèle

FIBROCIMENT détient un portefeuille client assez diversifié. Il s’en suit que le compte
client contient un volume assez important d’informations qu’il convient de contrôler sans
cesse. Ces informations évoluent chaque année, d’où certaines difficultés qu’accuse le
système comptable dans la gestion de ce compte.

124
ENCGK Projet de fin d’étude

La gestion de la facturation et des comptes clients de FIBROCIMENT appelle les


observations suivantes :

 Le système informatique de facturation comporte une section dédié


principalement à la comptabilité auxiliaire clients, en prenant en considération
les encaissements.
 Toutefois, certaines difficultés existent, en effet il n’est pas procédé à un
véritable rapprochement entre le solde des clients selon la comptabilité
générale et celui déterminé par le service des ventes : le solde comptable est
systématiquement aligné sur le solde de ce service sans analyse préalable des
écarts éventuels.
 Absence du service recouvrement, service qui doit se charger de la tenue de la
comptabilité auxiliaire et la collecte de fonds relatifs aux créances de
l’entreprise ses taches sont réalisées informellement par les services
comptables et ventes.

Tout compte fait, toutes les missions d’audit recommandent de former le personnel au sujet
de la bonne utilisation des ERP pour l’amélioration de la gestion de l’entreprise.

Toutefois une réelle mise à jour du manuel de procédure de gestion est également
recommander.

125
ENCGK Projet de fin d’étude

II. Schéma de circulation de l’information comptable de


FIBROCIMENT

Service Service
Service vente ETC …
Achat personnel

Service
commerciale Service comptabilité et
gestion financière

Direction générale Actionnaire et Associés

Figure 7:Circulation de l'information comptable au sein de FIBROCIMENT

III. Le système d’information comptable de FIBROCIMENT


Le système comptable de FIBROCIMENT est complexe. Un diagnostic complet nous
aurait pris plus de temps que prévu. Nous avons essayé de le subdiviser en sous-systèmes
opérationnels en vue de comprendre ainsi le fonctionnement de chaque sous-système.

Afin d’obtenir des informations susceptible de nous éclairer, nous avons cherché les données
dans les travaux d’audit sur l’entreprise. En effet ce qui a pu être remarqué, c’est que la mise
en œuvre des machines comptables tout d’abord, puis celles des systèmes informatiques, au
sein de Fibrociment, se traduit par une augmentation de l’intérêt de que l’on peut porter aux
systèmes comptables et à la recherche d’améliorations. Cela provient, en particulier de la
rapidité des traitements automatisés et de leur plus grande fiabilité, au moins pour ce qui est
des erreurs sur les chiffres.

126
ENCGK Projet de fin d’étude

1. La présentation

La présentation du système d’information comptable de FIBROCIMENT, ses objectifs


ainsi que les éléments constitutifs de ce système font l’objet de cette section.

En effet, pour permettre et garantir un meilleur fonctionnement, FIBROCIMENT a décidé de


mettre en place un système d’information « SAP », perçu comme une essentialité de contrôle,
d’évaluation et de régulations des performances des agents de l’entreprise, en harmonisation
avec les systèmes d’information de la société mère dans le cadre du projet SIYH ( système
d’information de Ynna Holding) .

Les décisions concernant ces systèmes d’informations sont parmi les plus importantes qu’ont
prises les dirigeants en matière d’investissement. Ces dépenses vont devenir aussi
fondamentales à la création de valeurs à long terme.

 Objectifs du projet SIYH

Ce projet a pour objectif de :

- Créer un langage commun basé sur des procédures et des indicateurs clés identiques et
permettant les comparaisons à l’intérieur d’un même métier ou d’une même fonction.
- Capitaliser l’expérience fonctionnelle en utilisant les mêmes procédures et outils.
- Faciliter les mutations au sein d’un métier ou d’une fonction.

Ainsi, à travers les besoins exprimés en termes d’outils d’aide à la décision suite au projet
SIYH, trois types de Data Mart se sont dégagés :

- Data Mart pour le commercial et la comptabilité Clients (suivi encours clients) ;


- Data Mart pour les Achats, ensuite les Stocks ;
- Data Mart pour les Finances.

La réalisation de ces objectifs a nécessité :

- La formation des utilisateurs afin qu’ils maitrisent parfaitement le nouveau système ;


- Mettre à niveau les organisations existantes en adaptant les structures ;
- Implanter les supports informatiques du groupe YNNA Holding (Hardware, réseaux
de communication, SAP) et créer un département systèmes d’informations en mesure
d’assurer la maintenance du système.

127
ENCGK Projet de fin d’étude

Le périmètre et la partie gérée par le système qui nous intéresse le plus et qui fait l’objet de
notre étude, c’est la partie financière englobant les comptabilités générales, analytiques,
fournisseurs et clients sans oublier bien sur le domaine achats-stocks.

Parmi les éléments traités par le progiciel on trouve les éléments ci-après :

A. La tenue des livres comptables 

Le travail de tenue des livres comptables consiste à collecter et enregistrer les données puis
de les classifier dans des journaux. Un Journal désigne un ensemble d’opérations de même
nature.

- Les journaux des opérations avec les banques appelé journal banque.
- Un journal de caisse qui enregistre les opérations ayant trait aux décaissements et
encaissements comptants.
- Un journal des fournisseurs qui enregistre les transactions avec les fournisseurs.
- Un journal de stock qui enregistre les opérations de stockage et de déstockage.
- Un journal des opérations diverses qui compile les opérations qui ne se retrouvent pas
dans les journaux précités.

B. La synthèse et la présentation des états comptables

La technique comptable, telle que réglementée et pratiqué dans les entreprises exige la sortie
après chaque clôture de l’exercice «  période connue sous le nom de période de dépôt de
bilan » des états de synthèse.

En matière de loi comptable applicable au Maroc, la loi n ° 9-88 relative aux obligations
comptables des commerçants et plus précisément l’article 992 de cette loi précise la nature et le
nombre de documents exigés pour une bonne présentation de l’information comptable. Ces
documents sont :

- Le bilan ;
- Le compte de produits et charges ;
- L’état des soldes de gestion ;

92
Article 9 : Sous réserve des dispositions prévues aux articles 19, 20 et 21 ci-après, les personnes assujetties à
la présente loi doivent établir des états de synthèse annuels, à la clôture de l'exercice, sur le fondement des
enregistrements comptables et de l'inventaire retracés dans le livre-journal, le grand livre et le livre d'inventaire.
Ces états de synthèse comprennent le bilan, le compte de produits et charges, l'état des soldes de gestion, le
tableau de financement et l'état les informations complémentaires. Ils forment un tout indissociable.

128
ENCGK Projet de fin d’étude

- Le tableau de financement ;
- Et l’état des informations complémentaires.

Comparativement, aux états imposés par le législateur, les états suivants sont normalement
édités par Fibrociment :

- Le grand livre ;
- La balance qui permet de vérifier si l’équation comptable (emploi= ressource) est
vérifiée pour tous les comptes de l’entreprise.
- Le tableau des amortissements des immobilisations qui montre les dotations aux
amortissements et provisions pour chaque type d’immobilisations de l’entreprise.

2. Le système de comptabilité informatisée

La tenue de la comptabilité de l’entreprise sur système informatique, système relativement


récent, présente d'importants avantages à savoir :
- Tout d'abord, ce système de par ses techniques facilite le travail comptable, ce qui
signifie une plus grande rapidité dans la production de l'information et une plus grande
fiabilité.
- Ensuite, il offre une meilleure adaptation aux besoins en gestion interne (possibilité de
production d'informations détaillées répondant à des besoins précis).
- Enfin, il permet de mettre en œuvre un système de gestion intégrée.
Tous ces éléments militaient vers la généralisation de l'informatique, la balance des avantages
et des coûts lui étant de loin très favorable.

A. Organisation comptable nécessitée par l'utilisation de l'informatique

a) Plan des comptes de l'entreprise

Après implantation de ce système, L'entreprise a élaboré son plan comptable général codifié.
Le code ainsi attribué à chaque compte sera le seul critère d'analyse retenu par l'ordinateur.
Les écritures sont classées en fonction du code qui leur est attribué. Ce plan des comptes n'est
pas figé, l'entreprise peut le modifier :
- soit en le complétant par l'ouverture de nouveaux comptes ou sous comptes,
- soit en procédant au remplacement d'un compte par sa suppression dans un premier
temps et l'ouverture d'un nouveau compte dans un deuxième temps.
La codification des comptes comprend au minimum quatre chiffres :

129
ENCGK Projet de fin d’étude

- le code classe 1
- le code compte principal 2
- le code compte 3
- le code sous compte 4

b) Les plans comptables clients et fournisseurs

Le suivi des clients et fournisseurs par des comptes individualisés nécessite la mise en œuvre
d'un plan comptable clients et d'un plan comptable fournisseurs. Les mécanismes régissant les
deux plans sont semblables : sur un répertoire alphabétique on affecte un certain nombre de
comptes par lettre,
 Par exemple :
A de 410 000 à 410 050
B de 410 051 à 410 100
C de 410 101 à 410 150 etc...
Pour éviter l'ouverture de plusieurs comptes pour un même client ayant plusieurs noms, le
comptable doit avoir une méthode de travail constante. La méthode, consistant dans
l'inscription des différents noms du même client dans les lettres respectives en renvoyant à la
lettre principale, permet d'éviter l'ouverture de plusieurs comptes pour un même client.
 Exemple :
Ben et Cie - Tunisie Industrie
B : Ben et Cie (voir T.I 410 951)
T : Tunisie Industrie (410 951)

B. Informatique avec tenue de bordereaux de saisie

La saisie des informations par l'ordinateur peut se faire directement ou sur la base de
bordereaux de saisie. La tenue des bordereaux de saisie en deux exemplaires constitue, à notre
avis, une bonne sécurité dans le cas du traitement par un tiers (à façon).
La présentation de ces bordereaux est très variable d'un système à un autre. A titre d'exemple,
nous présentons l'organisation suivante qui a longtemps dominé la pratique de sous-traitance
informatique.

130
ENCGK Projet de fin d’étude

Date Code Contre Libellée Divers Ventilation


tiers partie N° de Désignation Montants Code Montants
pièce

Zone Hors saisie

Tableau 6: Bordereau de saisie 1

Date Code Libellée Montants Contrepartie Solde hors


Débits crédits saisie

Tableau 7:Bordereau de saisie 2

Date Code Libellée Montants Contrepartie


Débits Crédits

Tableau 8:Bordereau de saisie 3

C. Informatique saisie sans papier

En pratique, la saisie informatique s'effectue directement sur écran, la sous-traitance ayant


pratiquement disparu.
La saisie directe sur écran à partir des pièces justificatives peut, selon la conception de
l'application informatique, donner lieu à une feuille d'imputation restituant chacune des
écritures saisies sur un support papier (généralement avec une numérotation séquentielle) à
attacher à la pièce justificative de base.
En l'absence d'une telle restitution, le comptable doit porter sur la pièce justificative saisie les
comptes mouvementés. Mais dans tous les cas de figure, l'ordinateur doit restituer par journal
divisionnaire un document dit "journal général" présentant les écritures saisies dans l'ordre
chronologique et celui de la saisie, le total mensuel des mouvements de ce journal est porté
dans le journal général coté et paraphé.
Le transfert des écritures saisies peut aussi s'effectuer d'un ordinateur à un autre ordinateur ou
d'un site à un autre site (dans notre cas les écritures saisie au niveau de l’usine de Kenitra sont

131
ENCGK Projet de fin d’étude

transféré au siège situé à Casablanca qui de sa part après suivie et vérification de ses écritures
les transferts de sa part à la holding).

D. Informatique intégrée

L'apport de l'informatique à la gestion comptable et à l'amélioration des performances des


processus de réalisation des activités de l'entreprise en général et des activités comptables en
particulier est tel que l'ordinateur sera de plus en plus au cœur des activités comptables.

Une utilisation judicieuse de l'outil informatique semble constituer un préalable à la mise en


œuvre des méthodes les plus performantes introduites par le nouveau système comptable
marocain, tel est le cas par exemple de la méthode de l'inventaire permanent ou de la
comptabilité de gestion nécessaire à l'estimation des résultats sur les marchés en cours
d'exécution pour les entreprises de construction (pour appliquer aux marchés de construction
la méthode de l'avancement). La méthode de comptabilisation des ventes à crédit à la valeur
actuelle est un autre exemple de méthode comptable dont la pratique est rendue possible grâce
à l'outil informatique.

Aussi, le chef comptable de Fibrociment estime que « une informatique performante semble-
t-elle aujourd'hui constituer l'indispensable accompagnateur du comptable pour qu'il soit en
mesure d'assumer concrètement certains choix qui comptent parmi les meilleurs qu'offre le
nouveau système comptable. De même, une bonne utilisation de l'outil informatique
conditionne dans une large mesure l'aptitude de l'entreprise à satisfaire à la qualité de
pertinence, qualité caractéristique majeure des états financiers son oublier bien sur le rôle
qu’elle joue en matière de prise de décision. »

Aussi une informatique intégrée est une informatique qui réalise la traduction automatique
des activités opérationnelles en écritures comptables. Ainsi, les factures de ventes génèrent
automatiquement les Zone hors saisie : écritures du journal ventes. Il en est de même de la
paie, des entrées de matières ou produits en magasin, etc... « Plus l'informatique est intégrée,
plus le travail comptable se trouve allégé et se déplace des tâches pénibles vers les travaux de
justification, d'analyse et de contrôle qui nécessitent plus de qualification et font appel à plus
d'intelligence. » édicte le chargé comptable.

132
ENCGK Projet de fin d’étude

Toutefois, une intégration poussée des activités comptables allège les activités comptables
mais fait appel à des mesures de sécurité tant physique que logique très rigoureuses.

E. Les avantages de l'informatique

Ce n'est pas par hasard que 99% des comptabilités se trouvent aujourd'hui informatisées. Si
l'informatique domine le travail comptable, c'est parce qu'elle offre des avantages qui sont
nettement supérieurs aux coûts qu'elle engendre.
Au nombre des avantages de l'informatique dont bénéficie notamment l’organisme d’accueil,
il est possible de citer :
- La rapidité d'élaboration des états financiers par la suppression des travaux de
reports et d'élaboration matérielle du grand livre et de la balance générée
automatiquement par la machine. Certaines applications informatiques offrent la
possibilité de générer les états financiers et de faire des simulations.
- La fiabilité arithmétique des systèmes informatiques.
- Les facilitations des travaux de justification et d'analyse comptables.
- La possibilité de partager le travail comptable.
- La possibilité d'intégrer la génération des écritures comptables, ce qui allège
considérablement les travaux comptables.
- La possibilité de confier à la machine les travaux de calculs difficiles et fastidieux
(actualisation des factures de vente à crédit, saisie multicritères - Quantité et prix
dans la méthode de l'inventaire permanent).
- Néanmoins, l'informatique nécessite une organisation rigoureuse des procédures
de sauvegarde et un pilotage efficace assurant le respect de l'organisation et des
procédures comptables.

3. Les critiques du système d’information comptable de FIBROCIMENT

Aucun système comptable en général et en particulier le système comptable de


FIBROCIMENT n’est à l’abri des problèmes de dysfonctionnement. Dans ce cas, prétendre
relever toutes les faiblesses imputables au système que nous venons d’analyser ne serait que
pire illusion. Dans la mesure du possible, nous essayerons de relever celles qui sont les plus
apparentes.

La comptabilité a des fonctions spécifiques qu’elle est appelée à remplir au sein de toutes
entreprises. Elle n’est pas un travail de routine destiné à classer les chiffres de l’entreprise. En

133
ENCGK Projet de fin d’étude

plus d’être la mémoire de l’entreprise, elle est destinée à fournir des informations susceptibles
de guider les prises de décisions des responsables.

Toutes ces fonctions doivent être administrées de façon à faire de la comptabilité un système
d’information et non une simple comptabilité de situation.

- La première remplit des fonctions de gestions et peut-être assimilée à la


comptabilité de gestion. Cette dernière est définie comme «  la comptabilité dont
l’objet est de recueillir, d’inscrire et d’analyser des données comptables internes
en vue de fournir à la direction de l’entreprises les informations dont elle a besoin
pour prendre ses décisions ».
- La seconde se contente de fournir d’une façon globale les éléments de la situation
de l’entreprise. Les responsables ne sont donc pas informés de la situation de
chaque compte.

Les critiques formulées tiendront ainsi compte des fonctions que doit remplir un système
d’information compte par rapport aux deux points suivants :

A. La tenue des livres comptables

Lorsque le législateurs a défini la nature et le nombre de documents a être tenus


obligatoirement par une entreprise, il a passé sous le silence la définition des livres
comptables. Par manque d’une définition adéquate nous donnons leur rôle dans le système
d’information comptable. Les livres comptables permettent de classifier les données
comptables et faciliter le contrôle des opérations.

Ainsi, nous avons relevé que :

- Les journaux tenus quotidiennement par la comptabilité ne sont pas de nature à


éclaire sur l’activité réelle de l’entreprise. Fibrociment est une entreprise
industrielle. La préoccupation majeure des dirigeants doit être celle de disposer
mensuellement des statistiques sur l’évolution du chiffre d’affaire. Par ailleurs
l’enregistrement des vente dans le journal des opérations diverses ne permet pas
leur suivi régulier et leur contrôle.
- Fibrociment traite avec plusieurs catégories de clients. Il s’avère important de
connaitre la situation de l’entreprise vis-à-vis chaque catégorie de clients voire
même de chaque client. Le suivi particulier de chaque catégorie renseigne sur les

134
ENCGK Projet de fin d’étude

clients-rois, ceux à qui il faudrait par exemple accorder des tarifs préférentiels
pour les motiver. Ce qui relève d’une bonne politique commerciale. Nous
remarquons ainsi que le service comptabilité n’est pas en mesure de connaitre le
chiffre d’affaires par catégorie de clients même si le système est totalement
intégré avec celui des ventes.
- Fibrociment fait d’importants achats et est en relation avec plusieurs fournisseurs.
Le système comptable en place peut suivre efficacement les achats de l’entreprise.
Le cabinet d’audit Mazars a relevé, l’existence d’une bonne gestion des soldes
fournisseurs ainsi qu’une bonne comptabilisation à ce stade dans le bilan, pourtant
la comptabilité n’a pas de contrôle sur les commandes passées mais non reçues
vue que la comptabilisation s’effectue sur base de réception de la facture, il n’y a
pas donc respect du principe de prudence.
- Le compte client : il existe des créances impayées depuis 2009, date avant mis en
place du système, ce qui montre que le système n’intègre pas les données ultérieur
et que le compte client n’est pas suivi avec rigueur (avant mis en place du
système) de ce fait les dirigeants ne peuvent pas prendre des bonnes décisions
concernant ces clients.
- Le compte d’emprunt : les emprunts sont suivis au service comptabilité sur des
fichiers Excel et non sur le système intégré car l’entreprise détient une ancienne
version du progiciel. Par ailleurs ces fiches précisent clairement les modalités de
remboursement de l’emprunt, et les échéances en intérêts.

Si nous nous limitons à ces remarques et critiques faite suite aux interventions du cabinet
d’audit, nous constatons que le système actuel de comptabilité ne prouve pas de réel
difficultés, car il permet de fournir des informations fiables sur l’état de la pluralité des
comptes. Cependant, une mise à jour des procédures de contrôle interne doit s’entretenir afin
de garantir l’intégration de l’information pertinentes et des données ultérieures à la
comptabilité dans un but d’améliorer la prise de décision pertinente et favorable à l’égard de
l’entreprise.

B. La synthèse et la présentation des états comptables

Nous avons essayé de rapprocher les états consignés par le législateur aux entreprises et
ceux habituellement présentés par Fibrociment. Les résultats sont présentés dans le tableau
suivant :

135
ENCGK Projet de fin d’étude

Etats obligatoires FIBROCIMENT Observations du cabinet


d’audit
Le bilan Oui En conformité aux normes et
à la loi
Le compte de produits et Oui En conformité aux normes et
charges à la loi
L’état des soldes de Oui En conformité aux normes et
gestion à la loi
Le tableau de Oui En conformité aux normes et
financement à la loi
L’état des informations Oui En conformité aux normes et
complémentaires à la loi

Tableau 9:Compraison des états de synthèse obligatoire et ceux de Fibrociment

Source : Rapport des auditeurs

Concernant la présentation des états de synthèse, nous formulons les critiques suivantes :

- Les états comptables de Fibrociment, dans leur forme, obéissent aux obligations
légales. Ils ne peuvent en aucune façon répondre aux impératifs de gestion
auxquels sont confrontés ses dirigeants. Fibrociment est une entreprise
industrielle. «  Nous pensons que la présentation extra-comptable d’autres
documents tels que les rapports de gestion, mentionnant les indicateurs de
performance, doivent être annexés au bilan et servir de guide aux responsables. »
- La non disponibilité en temps réel des états financiers. Dans l’état actuel des
choses, il faut un temps de patience de presque 15 jours après la clôture de
l’exercice pour voir sortir des documents de synthèse. L’existence d’une
comptabilité informatique ne doit pas donner lieu à ce genre de problème
effectivement.

Pour bien tirer profit du système de comptabilité informatisée mis en place, il s’avère
nécessaire d’améliorer les procédés de travail concernant la bonne utilisation de l’information
comptable et spécialement celle informatisée.

136
ENCGK Projet de fin d’étude

CONCLUSION DU CHAPITRE

Ce chapitre a été consacré essentiellement à la présentation de l’environnement dans


lequel mon projet de fin d’études a été effectué. Il s’agissait principalement dans ce chapitre
de mettre l’accent sur la présentation du contexte de ma problématique de recherche. Par
ailleurs, la finalité et les objectifs du chapitre ultérieur sont les suivants :
La finalité du travail
La finalité assignées à ce travail est le test de conformité de l’impact de la comptabilité
informatique sur la prise de décision au sein de l’entreprise ainsi favoriser et proposer sa mise
en place pour les entreprises qui n’ont détiennent pas.
Les objectifs
 approfondir la compréhension des relations entre comptabilité, informatique,
organisation et stratégie, qui habituellement font l’objet d’enseignements ou d’études
séparés
 Identifier le degré d’impact de la gestion informatisée sur le processus de prise de
décision.
 Relever mes améliorations adaptées au système d’information comptable de
Fibrociment.
Le chapitre suivant fera l’objet de concrétisation analytique des hypothèses de bases ainsi que
de la problématique à travers deux analyses quantitatives et qualitatives.

137
ENCGK Projet de fin d’étude

CHAPITRE 2 : ETUDE EMPIRIQUE : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE


RECHERCHES

INTRODUCTION DU CHAPITRE

Après avoir explicité les choix méthodologiques de la mémoire en cohérence avec une
posture épistémologique constructiviste aménagée, le présent chapitre expose en détail ci-
après successivement les deux phases de l’investigation empirique. Chacune de ces phases fait
l’objet d’une section. La première sera consacrée pour décrire le processus de recueil de
données qualitatives et quantitatives.

Traitant du dispositif empirique quantitatif, la deuxième section illustrera aussi bien les
techniques et méthodes d’analyse statistique des données que ces diverses les résultats qui
feront l’objet d’une discussion et une interprétation approfondie, le but est donc de ressortir
la faisabilité et la validation de nos hypothèses de recherche face à la réalité professionnelle.

Section I : Présentation de la méthodologie de travail


Compte tenu du caractère exploratoire de la présente recherche et de son contexte PME,
caractérisé par la quasi-absence de données relevant du secteur publique, nous avons eu
recours à notre propre base de données relevant de nos réseaux personnels et professionnels
(Facebook, Linkdin, entreprises, professionnels…..). La plupart de ces informations sont
recueillies directement auprès des entreprises qui complètent un questionnaire confidentiel,
auquel, ainsi que des entretiens réalisées de manière personnels.

I. Analyse qualitative
S’inscrivant dans une démarche qualitative, comme première orientation de notre
investigation empirique, la collecte des données a été fondée sur trois entretiens directs, au
sein de notre établissement constituant l’objet de notre projet de fin d’étude, auprès des
personnes suivantes : le directeur générale, le chef financier et comptable, et le responsable du
service informatique.
Un tel corpus de données empiriques servira de base pour les analyses de contenu qui
consistent essentiellement à coder, catégoriser et inférer un ensemble d’interprétations
susceptibles de confirmer la faisabilité de notre double jeu d’hypothèses tout en nous assurant
de deux critères de validité et de fiabilité des conclusions émises.

138
ENCGK Projet de fin d’étude

En effet, les trois entretiens ont été réalisés auprès des personnes occupant différents
fonctions et qui sont intimement liées l’un à l’autre, le but est donc de ressortir des
conclusions extrêmement pertinentes et crédibles. (Guide d’entretiens, annexe 2)

Ce tableau présente la synthèse des résultats des trois entretiens :


Réponses Interviewé 1 Interviewé 2 Interviewé 3
Questions
Quel emploi Directeur générale Chef comptable et Responsable service
occupez-vous au financier informatique
sein de
Activité Fibrociment ?
professionnelle Quelle est la Définir et planifier Assurer le contrôle Mettre la technologie
fonction exercée les processus comptable et financier au service du
au regard de administratifs en des opérations de personnel de
votre système relation avec le l’entreprise pour l’entreprise ainsi que
d’information ? système en restituer une image d’assurer le bon
d’information de la plus fidèle possible. fonctionnement du
l’entreprise. système.
Bref historique Notre entreprise a Pas de réponse Notre système
du système mis place se d’information est sous
système la gestion du PGI
d’information Sage, ce dernier est le
depuis 2010. En troisième éditeur
Présentation du
effet la première européen de logiciels 
système
motivation du choix derrière Dassault
d’information
de ce logiciel c’est Systèmes et SAP et
qu’il s’intéresse devant Software AG 
beaucoup à l’aspect
comptable, depuis
notre système
d’information
comptable était
totalement
informatisé.
D’où viennent les Principalement les Ça dépend de la Généralement du
données services achats et nature d’opération. service Achat et Vente
initiales ? ventes.

Nature du fonds Word Excel, PDF Word, Excel, PDF, Word Excel, PDF,
référencé dans la fichier Web. fichier web.
base : types de
documents

139
ENCGK Projet de fin d’étude

(Word, Excel… ?

Avec qui vous Le responsable Le responsable La société éditrice du


êtes en contact informatique informatique logiciel (Fournisseur
pour votre de solutions et
Coordination- activité sur cette logiciels de gestion)
collaboration base ? en cas de problème.

Avec quelles Tous les services Le responsable Tous les services


personnes ou mais informatique et les
quels services principalement le autres services.
êtes-vous à vous chef comptable et
cordonnez et financier
travaillez ?
Quelle est la En effet, ça peut aller La durée normale
durée de la mise Généralement c’est d’un an à un an et c’est un an mais ça
en place d’un un an, car au-delà demi. Tout dépend des peut dépasser cette
ERP ? maximum- de cette durée ça exigences de durée jusqu’à arriver à
minimum peut impacter l’entreprise. un an et demi .
Mise en place négativement Depuis son lancement
et marché l’entreprise. officiel jusqu’à la
mise en route du
premier module. Cette
durée est
statistiquement reliée
au nombre de modules
de PGI déployés .Elle
est aussi reliée à son
budget global. Qui est
de sa part lui,
directement relié au
nombre de modules
PGI finalement
implantés.
Quelles sont les 1) Poser les bonnes 1) Définir le
étapes de la mise questions. 1) Analyse de cahier des charges
en place d’un (pourquoi mettre l’existant 2) Faire
ERP ? en place un 2) Définir le l’inventaire des
ERP ?) cahier des charges progiciels
2) Désigner des 3) Simulation de 3) Consulter les
référents. l’environnement fournisseurs
3) Lancer un appel 4) Paramétrage 4) Analyser les
5) Formation,
140
ENCGK Projet de fin d’étude

d’offre. mise en place et progiciels retenus


4) Trouver le déploiement 5) Prendre en
progiciel adapté 6) Modification main le progiciel
à vos besoins. et mise à jour. 6) Concevoir
5) Déployer votre l’accompagnement de
ERP. changement
6) Réaliser des 7) Mener la
séances de conception générale
formation pour 8) Préparer la
le personnel. réception
9) Réaliser et
tester le paramétrage
10) Réaliser et
tester les adaptations
compléments
11) Réaliser les
actions
d’accompagnement
fonctionnel et
organisationnel
12) Effectuer la
réception interne
13) Généraliser la
diffusion et la mise en
place
Quels sont les SAP SAP/ R3 SAP /R3
ERP les plus ORACLE ORACLE ORACLE
demandés par le SAGE GEAC GEAC
marché ? SAGE SAGE

Points Quels sont les Avantages : Avantages : Avantages :


d’attention, avantages et les  L’optimisation  La cohérence et  Logiciel
difficultés et inconvénients de des processus homogénéité des disponible dans
besoins ? la mise en place de gestion (flux informations (un plusieurs langues
d’un ERP ? économiques et seul fichier articles,  Possibilité de
financiers), un seul fichier travailler à partir
clients, etc.) qui de n'importe
 Pas de doublons permet de respecter quelle devise,
ou de saisies des normes,  Base de données
multipliées,  L’intégrité et unicité unique et mise à
 Aucune erreur du Système jour en temps
lors de la d'information, réel,
transmission des  Le partage du même Inconvénients
informations,
141
ENCGK Projet de fin d’étude

 Optimisation de système  La bonne


la coordination d’information connaissance et la
entre les facilitant la remise en cause
services, communication des processus de
 Une aide à prise interne ou la l’entreprise
la décision mobilité,  Des difficultés
rapide.  Une aide à prise la d'appropriation
 Une aide à la décision rapide. par le personnel
productivité, de l'entreprise
 Un contrôle Inconvénients : liées aux
centralisé de  Demande de changements,
l’entreprise. l'organisation  Cout élevé
et de la  Nécessite une
Inconvénients rigueur, connaissance de
 Nécessite  La mise en la structure
une crédible œuvre interne de
formation complexe, l’entreprise
du  La bonne
personnel connaissance
 La bonne et la remise en
connaissanc cause des
e et la processus de
remise en l’entreprise,
cause des  Des difficultés
processus de d'appropriation
l’entrepris par le
 Des personnel de
difficultés l'entreprise
d'appropriati liées aux
on par le changements,
personnel de
l'entreprise
liées aux
changement
s,
 Un coût
élevé

Tableau 10: Synthèse des résultats des entretiens

Avant d’aller plus en avant dans l’exposé, il importe de préciser que l’ensemble
d’interprétations que nous avons pu inférer à partir de notre corpus empirique était le résultat
d’une analyse de contenu essentiellement « qualitative ». L’objectif d’une analyse qualitative
142
ENCGK Projet de fin d’étude

du contenu est alors d’apprécier l’importance des thèmes dans le discours plutôt que de la
mesurer.

Dans une telle perspective et après avoir codé et catégorisé les textes de nos trois entretiens,
nous sommes revenus de nouveau aux discours pour mener une double analyse approfondie :
 Verticale intra-cas : le traitement des données est conduit au sein du même site
d’enquête afin de comprendre comment le DG, le CCF et le RSI interviewés,
appartenant à une même entreprise, ont approché les différents questions d’une part,
et de voir comment ils ont répondu et selon quel schéma à l’ensemble des questions
qui traduisent notre double jeu d’hypothèses d’autre part. L’analyse s’est effectuée
donc sur trois points de vue différents : le point vue Métier, le point de vue SI et le
point de vue global de la DG.
 Horizontale inter-cas : le traitement des données est conduit sur un thème ou une
hypothèse particulière dans l’ensemble des cas étudiés. Cette analyse transversale vise
essentiellement à comprendre comment chaque question a été abordée par les
personnes enquêtées. En effet cette analyse est précieuse parce qu’elle constitue la
base d’une analyse plus large. On repère ainsi les différents thèmes empiriques
évoqués par les acteurs, on compare la richesse du vocabulaire utilisé, le nombre de
synonymes employés selon les questions posées, les enchainements les plus courants
entre les réponses, leur hiérarchisation, etc.

1. Le point de vue stratégique du DG.

Comme nous l’avons vu au niveau de la première partie, les travaux de référence en


intégration comptable des systèmes d’informations rappellent que l’engagement du DG
(Dirigeant/Stratège) est un facteur crucial pour la réussite du processus de mise en place de la
comptabilité informatique dans son ensemble. Outre l’élaboration préalable des priorités
stratégiques, qui balisent l’orientation globale de l’entreprise, les données qualitatives
concoctées à partir de nos entretiens ont montré que son rôle consiste également à modérer le
dynamisme relationnel et organisationnel par l’arbitrage et le bon choix des fournisseurs du
système ERP ainsi que le choix de celui qui correspond le mieux aux besoins de l’entreprise.
D’autres part, le rôle stratégique du dirigeant apparait aussi dans la définition et la
planification des processus administratifs en relation avec le système d’information de
l’entreprise sans oublier bien évidement la gestion des conflits autour de la manœuvre
d’alignement des usages du système ERP et la bonne formation du personnel.
143
ENCGK Projet de fin d’étude

C’est sans doute la place capitale du DG dans ladite manœuvre qui nous a incités à chercher
auprès d’une telle vision stratégique des éléments de réponses enrichissantes quant à la
faisabilité de la troisième hypothèse.

Il est remarquable de constater que le DG interviewé a également appuyé, à l’unanimité,


l’impact évident de comptabilité informatique, issu de l’utilisation des ERP sur la prise de
décision, grâce à l’optimisation des processus de gestion, la quasi –absence des erreurs lors
de la transmission des informations, et l’optimisation de la coordination entre les services.

Dans ce même ordre d’idées et avec le même avis affirmatif, le directeur générale soutient
bien la place tout aussi majeure de « la gestion financière et comptable informatisée
transparence » au cœur du processus de prise de décision et la problématique de l’alignement
stratégique des usages du système ERP. Comme l’illustre bien l’extrait du discours mentionné
ci-après, le directeur générale a utilisé des termes tels que « impact », « effet », «
considérable », « importants », lesquels nous ont conduit à interpréter l’importance de cette
gestion informatisée «  intégrée » dont il est question sous l’appellation des ERP. Selon lui,
une telle intégration a pour objet de faciliter les tâches quotidiennes du comptable ainsi que
tout le personnel à travers la bonne circulation de l’information.
«  Certainement, considérable (silence 4 seconde), c’est-à-dire l’impact ou l’effet que détient
la comptabilité informatique sur le processus de décision, En effet, une exécution des taches à
l’excellence et une bonne fluidité et circulation de l’information sont rendus possible grâce
aux ERP, il est donc important que l’entreprise met en place ce système d’information, chose
qui de plus en plus récurrente nos jours suite aux développements technologiques » (entretien
1 DG).

2. Le point de vue des responsable Métiers : Chef comptable et financier

Par rapport à nos convictions scientifiques, nos deux hypothèses stipulent que les
systèmes d’informations comptables bien que majoritairement informatisés, sont divers et
déterminés principalement par des facteurs de contingence structurelle ainsi que
l’informatisation des systèmes d’information, principalement la comptabilité et la gestion
financière, apportent une valeur ajoutée à l'entreprise en terme de prise de décision.

144
ENCGK Projet de fin d’étude

De fait, le Chef comptable et financier que nous avons interrogés a d’emblée défendu
l’hypothèse et l’a confirmée sans aucune hésitation comme le montre justement le
témoignage suivant :

« C’est sûr, des facteurs de contingence structurelles détermine principalement la qualité du


système d’information comme la culture de l’entreprise, la formation du personnel,
l’environnement et la structure financière de l’entreprise et son poids dans le marché. Par
ailleurs, pour assurer et garantir la réussite d’un système ERP, puisque c’est un projet
global ‘’projet d’entreprise de portée stratégique’’ […] La capacité d’écoute et de dialogue
est nécessaire pour l’audit d’un ERP. D’ailleurs, cette aptitude est une donnée immuable
dans la culture de l’entreprise ’» (Entretien N°2 CCF).

Afin d’expliquer davantage les procédures de mises en place d’un système ERP, il précise ce
qui suit :
« Bien évidemment, la mise en place d’un système ERP nécessite forcément l’existence et la
formulation des priorités Métiers claires et transparentes : les Business Models […] les
Business Process et les procédures d’affaires doivent être bien définis dans un manuel de
procédures, clarifiés et explicités depuis le début du projet. Pourtant une chose à ne pas
oublier pour la réussite de ce projet c’est le bon choix du progiciel, un atout pour la bonne
circulation de l’information » (Entretien N°2. CCF).

A la lecture de cet extrait, nous constatons que « les facteurs de contingence structurelles » et
« le bon choix du progiciel » rejoignent les propos de REIX lorsqu’il met l’accent sur ces
éléments pour une intégration comptable dans les meilleures conditions de gestion.

3. Le point de vue du responsable SI

Le responsable SI, joue un rôle essentiel au sein du triangle gestion financière informatisée,
comptabilité informatique et prise de décision. En effet, le RSI peut se voir confié le double
rôle du maître d’œuvre (MOE) et d’interlocuteur Métiers. Son implication se traduit donc en
termes de maîtrise des aspects techniques du système ERP et d’arbitrage entre les besoins
Métiers. Bien que sa vision soit teintée d’un aspect plutôt technique, nous avons pu déduire
que son défi majeur en matière d’alignement des usages consiste à acquérir et développer de
nouvelles compétences transversales d’ordre Métier.

145
ENCGK Projet de fin d’étude

Ce que nous avons constaté, c’est qu’il y a une conformité de réponses avec celles du DG et
du CCF , comportant un surplus de détails comme en témoigne le point de vue du RSI de
FIBROCIEMENT qui renforce nos convictions quant à l’apport des facteurs de contingences
structurelles et l’importance des ERP dans le processus de prise de décision. Un processus
qui est appelée à véhiculer « les valeurs de développement » et « d’appartenance » comme
suit :
« Bien sûr (il insiste 2 fois), la culture de développement et d’appartenance peuvent
influencer positivement l’usage de notre ERP et son alignement avec les priorités métiers et
stratégiques du groupe, sans oublier bien sûr le soutien du DG et le rôle du suivi ! (Silence 5
s) La culture de ‘’ FIBROCIMENT ’ est le Développement : on mise sur la bonne prise de
décision, […] la bonne prise de décision est le FCS de toute entreprise. Et ça ne veut pas dire
que ‘’ FIBROCIMENT ’’, qui a 30 ans d’activité derrière elle, s’arrête à se développer : son
développement est permanent. C’est quoi le développement ? C’est d’avoir plusieurs
certificats de qualité pour faciliter ses transactions et un bon système d’information
comptable et financier pour faciliter et assurer la bonne circulation de l’information car celui
intègre d’une manière ou d’une autre tous les services de l’entreprise. » (Entretien 3, RSI)

II. Analyse quantitative


Pour garantir la bonne qualité d’une recherche, voire atteindre à la fois la créativité et la
rigueur. C’est dans ce sens qu’il nous a semblé à la fois prudent et opportun de fonder notre
recherche sur la complémentarité scientifique en recourant à la conception d’un questionnaire
et ce pour garantir les deux critères retenus pour juger de son intérêt : la créativité et la
rigueur.
Comme nous l’avons noté à plusieurs reprises, la quasi-absence de corpus théorique traitant
de l’impact de la gestion financière informatisée et la comptabilité informatique sur la prise de
décision. , nous amené à concevoir un tissage original entre plusieurs axes de recherche, ce
qui a mis en perspective de nouveaux questionnements, traduits sous forme de questions et
d’hypothèses de recherches. Aussi les résultats de notre analyse qualitative des entretiens
bien qu’ils nous aient permis de tester les intentions envers nos hypothèses de recherche et
d’appréhender en profondeur l’aspect technique et stratégique des usages du système ERP
lors de la , n’apportent pas assez de sécurité quant à la généralisation des résultats obtenus.
Ceci nous a poussé, par conséquent, à choisir de nous focaliser sur le deuxième jeu

146
ENCGK Projet de fin d’étude

d’hypothèses (articulé autour de l’hypothèse 2 et 3 relatives à la justification de l’impact des


ERP sur la prise de décision) et de compléter notre investigation empirique par la validation
des hypothèses en question à partir d’une méthodologie quantitative basée sur « un
questionnaire d’enquête » Annexe 3 ciblant principalement les entreprises disposant d’un
système d’information comptable et financer informatisée.

En effet, le questionnaire d’enquête est un outil de collecte de données primaires bien


approprié aux études quantitatives du fait qu’il permet à la fois de traiter de grands
échantillons et d’établir des relations ou des comparaisons statistiques. D’ailleurs, son usage a
notamment pour objectif de mesurer et de produire des résultats dans une logique d’études
quantitatives à vocation exploratoire, descriptive et/ou explicative.

Bien que la rédaction du questionnaire soit de toute évidence la phase la plus délicate dans la
mise en œuvre d’une enquête, surtout qu’il n’existe pas de méthodologie précise à suivre pour
rédiger un bon questionnaire, sa qualité et son bon usage diffèrent d’un chercheur à l’autre
selon la recherche et selon le type de question.

Concernant la stratégie que nous avons mise en œuvre pour sélectionner les sites et les
répondants cibles de notre enquête, il s’agissait en effet d’envoyer le questionnaire en ligne à
un échantillon d’entreprises figurant parmi nos bases de données.

Les résultats de l’analyse quantitative ainsi que les interprétations nécessaires sont présentes
dans la section suivante.

Section II : Aboutissements du questionnaire et conclusions


Outre la présentation des résultats de la recherche et les conclusions nécessaires, cette
section a pour objectifs de proposer un essaie d’amélioration du système existant de
l’entreprise d’accueil, sans oublier bien sûr de faire un éclat sur les difficultés rencontrées
pour la réalisation de l’étude.

147
ENCGK Projet de fin d’étude

I. Résultats de la recherche
Le questionnaire porte sur un échantillon de 50 personnes occupant différent postes au sein
d’un composite d’entreprises. Les résultats sont présentés si dessous sous forme tri à plat, tris
croisés et de graphiques.

1. Les tris à plats


A. Présentations de l’entreprise

Les questions relatives aux caractéristiques (types, secteurs d’activité et taille d’entreprise)
figurent dans la troisième partie du questionnaire quantitatif, joint en annexe n°3, la
rubrique : présentation de l’entreprise. Outre le nom de l’entreprise qui n’était pas si
nécessaire pour notre recherche, quatre caractéristiques ont été collectées : la taille en
effectif de l’entreprise, le secteur d’activité, le type de l’entreprise et son emplacement
géographique.

Nous traitons principalement dans ce premier point les tris à plat des aspects présentatifs des
réponses sur le phénomène étudiés.

1. Le nom des entreprises

Entreprises Nombre de répondant


Fibrociment 4
BP212 1
Technomac 1
Jotun Maroc 1
ABC 1
Les trois H 1
Caisse nationale de dépôt 1
et de gestion
Tableau 11: Noms des Entreprises

148
ENCGK Projet de fin d’étude

Noms des entreprises

Réponses
connus
20%

Réponses
anonymes
80%

Graphique 2:Réponses anonymes Vs Réponses connus

10 entreprises sur 50 ont accepté de divulguer leurs identités, soit 20% de l’échantillon de
l’étude, pour le reste des entreprises soit 80% (40 entreprises) ont refusée ceci, pour des
raisons confidentielles.

2. Secteurs d’activités

Secteur d’activité Nombre d’entreprise


Commerce 7
Services 12
Industrie 17
Bancaire 4
Autres :
- Cabinet d’audit et conseil 1
- Distribution d’électricité, d’eau 1
et d’assainissement
- Production 2

Non spécifié 6
Tableau 12: Répartition des réponses selon le secteur d'activité

Vue que l’économie marocaine converge plus envers le secteur industrielle, ceci explique
clairement la raison derrière sa part importante en nombre de réponses, en effet les réponses

149
ENCGK Projet de fin d’étude

issus de ce secteur représente la plus grande part, vient ensuite celui des services en deuxième
place et le commerciale en troisième lieu. Par contre un nombre restreint d’entreprise n’ont
pas divulgué leur appartenance sectorielle, sous crainte de concurrence. Nous présentons
aussi les résultats en pourcentages dans le graphique si dessous.

Secteur d'activité
Non spécifié
12%

Commerce
14%
Autres
8%

Bancaire
8% Services
24%

Industrie
34%

Graphique 3:Répartition des réponses selon le secteur d'activité

3. Type d’entreprises

Types d’entreprises Nombre d’entreprises


SA 17
SARL 22
SNC 2
AUTRES :
- Cabinet d’étude marketing 1
- Organisme public 1

Non spécifié 8

Tableau 13:Répartition des réponses selon le type d'entreprises

150
ENCGK Projet de fin d’étude

Type d'entreprises
SA SARL SNC AUTRES Non spécifié

16%

4% 33%
4%

43%

Graphique 4:Répartition des réponses selon le nombre d'entreprise

44 répondants sur 50 ont indiqué le type de leur entreprise, de ce fait on a reçu la majorité des
réponses de la part des entreprises de types SARL avec 22 réponses, vue que ce type
constitue généralement la forme juridique la plus présente sur notre territoire marocain,
ensuite viennent les SA qui elles aussi ont occupé une part importante dans notre échantillon
d’étude soit 17 réponses.

4. Effectif personnel

Effectif Nombres d’entreprises


1 à 50 12
50 à 100 8
100 à 150 9
150 à 200 6
Plus de 200 15
Tableau 14 : Répartition des réponses selon la taille (effectif personnel) de l'entreprise

Notre échantillon est composé principalement des entreprise de grande taille soit 15 entreprise
ceci explique clairement leurs chois vers la mise en place des ERP au sein de leur
organisations, vient ensuite des entreprise de petite taille, En effet ce caractère «  effectif » est
le critère de base sur lequel on va réaliser nos tris croisé.

151
ENCGK Projet de fin d’étude

Taille de l'entreprise
1 à 50 50 à 100 100 à 150 150 à 200 plus de 200

24%
30%

16%
12%

18%

Graphique 5: Taille de l'entreprise

5. Ville d’emplacement de l’entreprise

Ville d’emplacement de l’entreprise Nombres d’entreprises


Casablanca 14
Rabat 9
Salé 2
Meknès 1
Temara 1
Agadir 2
Kenitra 10
Tableau 15:Répartition géographique des réponses

La ville de Casablanca, la capital économique du royaume est le lieu où sont centrées la


pluralité des entreprises marocaine et étrangère, de ce fait une grande partie de notre
échantillon était destiné à des entreprises placées là, soit 14 entreprises, vient ensuite la ville
de Kenitra qui est de plus en plus encours d’évolution et de développement suite à sa position
géographique et la diversité des projets qui y sont implantés dans cette ville. Une meilleure
visibilité en pourcentage est illustrée dans le graphique si dessous.

152
ENCGK Projet de fin d’étude

Ville d'emplacement
Casablanca Rabat Salé Meknes
Temara Agadir Kenitra

26%
36%

5%

3%
3% 5%
23%

Graphique 6:Répartition géographique des réponses en %

B. Généralités
1. Définitions des mots clés de la problématique : qu’évoque pour vous les termes
suivants ?
- Gestion financière informatisée, comptabilité informatique, ERP, prise de
décision.

Répondants Réponses Réponses Réponses non Moyennant


significatifs significatifs significatifs
1 Système d’information performant 
2 Termes utilisés dans le domaine 
d’expertise comptable
3 Variables, contraintes, optimisation 
4 Nouveau mode de comptabilité 
5 La gestion financière informatisée : 
c’est l’ensemble des pratiques
financières structurées sous un sous-
système pour une meilleure prise de
décision.
La comptabilité informatique : Une
documentation des données de

153
ENCGK Projet de fin d’étude

l'entreprise au travers un progiciel


développé permettant une
systématisation de ces dernières.
ERP : c'est l'ensemble des applications
intégrées et fédérées pour une gestion
efficace de l'entreprise.
La prise de décision : une attitude de
l'entreprise à s'engager dans un
processus dont les résultats sont
indéterminés.

6 Un jargon gestionnaire et financier 


7 Pilotage de la performance et du 
reporting
8 Une circulation intégrée et informatique 
de l’information pour une meilleure
prise de décision
9 La gestion financière informatisée: 
l'analyse des ressources et dépenses
financières et planification des budgets,
tout en faisant usage à l'informatique et
système d'information.
ERP: système d'information à pour but
le stockage et la saisie des informations
internes de l'entreprise pour une bonne
gestion et maximiser le temps. c'est une
sorte de mémoire organisationnelle de
l'entité.
Prise de décision: c'est la détermination
des objectifs et la méthode pour les
atteindre. et ce après la définition de la
problématique ou la situation, la collecte
et l'analyse de l'information utile.

154
ENCGK Projet de fin d’étude

Comptabilité informatique:
l'informatisation de la comptabilité.
10 Automatisation de la gestion de 
l’entreprise
11 Une gestion informatique du système 
d’information en faveur de la prise de
décision
12 L’utilisation des logiciels permettant la 
simplification le processus financier et
comptable afin de faciliter la prise de
décision organisationnelle.
13 La gestion financière informatisée : 
effectuer les opérations financières à
l'aide d'outils informatiques.
La comptabilité informatique :
effectuer les opérations comptables à
l'aide d'outils informatiques.
ERP : progiciel de gestion intégré
Prise de décision: un processus cognitif
visant à la sélection d'un type d'action
parmi différentes alternatives.
14 La gestion financière informatisée: 
consiste à effectuer les opérations
financières à l’aide d’outils
informatiques et veiller à l’équilibre
financier d’une entreprise de petite ou
de moyenne envergure.
La comptabilité informatique : c'est le
recours à l'utilisation des progiciels pour
accomplir les tâches du comptable
Un ERP (pour Enterprise Ressource
Planning) est une solution logicielle
visant à unifier le système d’information

155
ENCGK Projet de fin d’étude

d’une entreprise en intégrant les


différentes composantes fonctionnelles
autour notamment d’une base de
données unique.
La prise de décision: La prise de
décision est un processus cognitif
complexe visant à la sélection d'un type
d'action parmi différentes alternatives.
Chaque processus de la prise de décision
produit un choix final. Le résultat peut
être une action ou une opinion d’un
choix.
15 Comptabilité informatique : C'est la 
tenue d'une comptabilité sur des
logiciels. C'est informatisé. Toutes les
opérations se font sur un logiciel en
utilisant des Ordinateurs.
Prise de décision : C'est une action qui
tranche dans un sujet donné, dans une
situation quelconque.
ERP : C'est un progiciel qui permet de
gérer toutes les opérations comptables
au sein d'une société
Gestion financière informatisée : C'est
l'ensemble des opérations financières
qui sont gérer au niveau informatique
16 Outils managériaux pour une prise de 
décision optimale
17 Gestion financière informatisée : 
désigne l'insertion d'un système
informatique dans la gestion des flux
financiers d'une entreprise donnée.
Comptabilité informatique : c'est

156
ENCGK Projet de fin d’étude

l'utilisation d'un logiciel pour la


passation de toutes les entrées et sorties
de l'organisation et l'élaboration des
états comptables.
ERP : un système d'information
18 Gestion Financière Informatisée : c'est 
l'action de maîtriser l’outil informatique
dans le contexte de la gestion financière.
Comptabilité informatique : est le fait
de gérer les encaissements et les
décaissements d'une façon qui garantit
l'efficacité et l'efficience de
l'information à travers des systèmes
d'informations intégrés (ERP).
Prise de décision: Avant de prendre une
décision, il faut avoir une idée générale,
claire et bien définie sur la situation
pour que ladite décision améliore le
parcours professionnel de l'entreprise.
De ce fait, Il doit se baser sur des
informations (comptables si on parle
d'une décision financière,) bien traitées
à travers des SI qui facilite le circuit de
l'information.
19 SI, aide à la prise de décision, gestion 
intelligente
20 Gestion informatique intégrée 
21 NTIC 
22 Gestion financière informatisée : 
application des outils informatiques à la
gestion financière.
La comptabilité informatique :
application des outils informatiques à la

157
ENCGK Projet de fin d’étude

gestion de comptabilité
Les ERP: techniques et outils
permettant la planification des
ressources de l'entreprise
La prise de décision: des données
centralisés et efficaces.
23 Gestion performante 
24 Gestion financière informatisée : 
gestion des finances d'entreprises à
l'aide d'outils informatiques.
La comptabilité informatique :
comptabilité qui utilise les logiciels
informatiques
ERP : outil de gestion intégré
Prise de décision : choix délibéré et
arbitré qui suppose une meilleure
connaissance du système d’information
en particulier comptable et financier.
25 Trois outils d'aide à la prise de décision 
financière.
26 Implantation d'un SI performant au sein 
de l'entreprise et qui répond à la fois aux
besoins d'informations financières
exprimés au niveau interne
(dirigeants ...) et externes (société
financières ...) afin de donner une
image financière globale de la dites
entité et améliorer le processus de prise
de décision (du moins, des décisions
financières).
27 Utilité et besoin primordiale du système 
d'information dans la gestion financière
et comptable

158
ENCGK Projet de fin d’étude

28 Système d’information comptable en 


faveur de la prise de décision
29 Gestion financière informatisée : 
Automatisation de la gestion financière
par des procédures informatiques.
Prise de décision: Processus
d'évaluation des scénarios présents à
l'effet d'une problématique donnée pour
en choisir le scénario le plus optimal.
30 Des termes qui évoquent l'intégration 
des systèmes d'information dans la
gestion organisationnelle dans son
ensemble
31 La prise de décision : concerne tout 
organisme vivant doté d'un système
nerveux. Elle intéresse chaque individu
et chaque groupe. c'est un processus
cognitif complexe visant à la sélection
d'un type d'action parmi différentes
alternatives. Chaque processus de la
prise de décision produit un choix final.
Le résultat peut être une action ou une
opinion d’un choix.
La gestion financière informatisée et la
comptabilité informatique: concerne
l'utilisation des NTIC pour le bon
déroulement de ses deux fonctions.
ERP : c'est un progiciel qui permet la
gestion de tous les services de
l'entreprise

Tableau 16: Répartition des réponses en modes significatif , non significatifs et moyennant
significatifs

159
ENCGK Projet de fin d’étude

Gestion financière informatisée, comptabilité


informatique, ERP, prise de décision.
16
12
8
Gestion financière informatisée,
4 comptabilité informatique, ERP,
prise de décision.
0
s

fs
tif

fs
ati

ati
ca

fic

fic
nifi

ni

ni
sig

sig

sig
es

at
ns

no

n
en
po

es

oy

ns

m
po

es

ns
po

Graphique 7:Répartition des réponses selon le caractère significatif

31 répondants sur un échantillon de 50 ont pu donner leurs avis et leur perception au sujet à
propos des mots clés issus de notre problématique. Ainsi, pour une meilleur analyse on a
choisi de répartir les réponses selon 3 caractères : significatifs, non significatifs et moyennant
significatifs. Comme montrer au niveau du tableau et plus précisément au niveau du
graphique, la plupart et la majorité des réponses était significatif, ceci explique clairement que
les responsables et le personnel des sociétés faisant l’objet de notre étude ont une
connaissance claire et parfaite de l’usage des ERP, de la comptabilité informatique et la
gestion financière informatisée et leur impact sur la prise de décision. D’autres ont une
connaissance moyenne de ce sujet-là.

Pour ce qui est des 19 non réponses , on pense généralement que ce sont des nouveaux
recrutés ou des personnes qui n’ont pas eu assez de temps pour répondre à cette question qui
demande un peu plus de réflexion au contraire du reste des questions.

2. L’utilisation des progiciels de gestions intégré «  ERP »

160
ENCGK Projet de fin d’étude

Utilisation des ERP

NON
44%
OUI
56%

Graphique 8:Utilisation de progiciel de gestion intégré

56% des interrogés ont répondu favorablement au sujet de l’utilisation des ERP soit 28
réponses contre 22 réponses défavorables.

Ceci explique bien évidement l’importance des ERP au sein des entreprises.

3. Définition et signification de l’ERP

L’ERP pour vous est ?

Définitions Nombre de réponses

Une application informatique qui permet de centraliser et de gérer


l’ensemble des processus d’une entreprise et en particulier la 26
comptabilité

Une solution applicative construite dans une logique d’intégration


ayant pour vocation de couvrir les principales fonctions de 18
l’entreprise.
Une application de gestion qui permet de saisir les transactions de
l’entreprise et propager l’information recueillie vers les niveaux 23
pertinents
Tableau 17: Définition de l'ERP en fonction de nombre de réponses

Dans cette question, l’interrogé avait le choix de cocher toutes les réponses qui correspondent
le plus à la signification qu’il attribue aux ERP, de ce fait on a eu le nombre de réponses
figurant dans le tableau si dessus, Notre objectif était de dégager la définition la plus

161
ENCGK Projet de fin d’étude

significatifs des ERP, ainsi les répondants se sont mis d’accords sur les deux définitions
suivantes : (par ordre d’importance)

- Une application informatique qui permet de centraliser et de gérer l’ensemble des


processus d’une entreprise et en particulier la comptabilité ;
- Une application de gestion qui permet de saisir les transactions de l’entreprise et
propager l’information recueillie vers les niveaux pertinents.
4. Les services qui recourent le plus à l’utilisation des ERP ou tout logiciel
informatique

Usage des ERP en fonction des services


50
45
40
35
30
25
20 Usage des ERP en fonction des
services
15
10
5
0
H
es

g
é

s
t

tre
ha

ilit

qu

tin
GR
nt
tio
ac

ke
ab

ni
ve

Au
uc

ice

ch
pt
e

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vic

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Te

M
m
o

Se
rv
pr
Se

co

ice

ice
Se
ice

ice

rv
rv
rv

Se

Se
rv
Se

Se

Graphique 9: Recours aux ERP en fonction des services

Presque la totalité des répondants ont estimé que le service de comptabilité est celui qui
recoure le plus à l’utilisation des ERP pour une réalisation efficace et performante des travaux
comptable viennent ensuite respectivement les services achat, production et ventes qui eux
aussi font usage des ERP. En outre, des interrogés ont estimé que d’autres services ne figurant
pas dans notre liste recourent aux ERP il s’agit du service contrôle de gestion et le service
financier qui sont de leurs part vivement liés à la comptabilité.

5. Motivation du choix de la mise en place d’un ERP

162
ENCGK Projet de fin d’étude

Pourquoi vous avez choisi de mettre Nombres de réponses


en place un ERP ?

Eviter la redondance d’information entre 18


différents SI de l’entreprise.

Une meilleur gestion des flux d’entrées et 36


de sorties d’information.

Connexion simultanée d’un grand nombre 18


de postes, tout en assurant la sécurité aux
données.
Tableau 18:Motivation du Choix de la mise en place d'un ERP

Motivation du choix de la mise en place d'un


ERP
Réponse 1 Réponse 2 Réponse 3

25% 25%

50%

Graphique 10: Principale motivation derrière la mise en place d'un ERP

Une meilleure gestion des flux d’entrées et de sorties d’informations semble être la
principale motivation derrière la mise en place d’un ERP, ceci s’explique par le fait que la
moitié des réponses (50% des réponses) viennent confirmer ceci, ensuite dans un même pied
d’égalité viennent les autres motivations à savoir :
- Eviter la redondance d’information entre différents SI de l’entreprise,
- Connexion simultanée d’un grand nombre de postes, tout en assurant la sécurité
aux données.
6. Source derrière l’initiative de mettre en place un ERP

163
ENCGK Projet de fin d’étude

Responsable derriére la mise en place d'un


ERP
20
16
12
8
4 Responsable derriére la mise en
place d'un ERP
0
le

e
l

n
ce
ra

qu
tio
ab

an

ati
es
pt

en
m

eg

rm
ait
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co

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rv

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se
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qu

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Le

Le

se
ni

co
ch

Le
Le
Te
ice
rv
se
Le

Graphique 11: Sources de propositions de la mise en place d'un ERP

Dans ce graphique nous avons illustré les réponses sur la question suivante : Qui vous a
proposez l’initiative de mettre en place un ERP au sein de votre entreprise ?

Le but est donc de déceler quel responsable à déceler ce besoin en matière d’informatisation
des processus.

Comme montrer au niveau du graphique et des résultats c’est bien évidement le directeur
générale et le responsable du service comptabilité qui ,dans la plupart des entreprises
interrogées, ont pris l’initiative de proposer cette informatisation des informations entre
services de l’entreprise.

7. Type d’ERP utilisé par les entreprises

164
ENCGK Projet de fin d’étude

Types d'ERP par entreprise


SAP People Soft Oracle Sage Microsoft Cegid AUTRES
4%
2% 2%

34%

46%

10% 2%

Graphique 12: Type ERP par entreprise

Outre l’utilisation et la confiance qu’ont la plupart des entreprises envers des émetteurs des
ERP comme SAP et SAGE (respectivement 34% et 46% des réponses), d’autres entreprises
ont choisi de recourir à d’autres émetteurs nouvellement implantés et apparus sur ce marché
comme GOLD et ERM212.

165
ENCGK Projet de fin d’étude

8. Les modules (composant) des ERP consultés

Modules gérés par votre ERP


45
40
35
30
25
20
Modules gérés par votre ERP
15
10
5
0
on

k

n
ts

oc

es
tio
nt

ili
sti
ha

GR

st

tr
ab
Ve

uc
ge
Ac

Au
de
pt
od
de

on
Pr

Co
le

sti

Ge
nt
Co

Graphique 13: La principale fonction géré par les ERP

La principale fonction totalement géré à l’aide des ERP est la comptabilité, cela n’a qu’une
seule signification   c’est qu’ils permettent des gains considérables de temps par l’utilisation
de bases de données mises progressivement à jours par l’entreprise (liste des clients,
fournisseurs, articles vendus et achetés…). Les documents comptables peuvent aussi grâce à
ceci être modifiés et imprimés et par conséquent peuvent être diffusés plus rapidement.

C. ERP, comptabilité et prise de décision


9. La méthode comptable utilisée

166
ENCGK Projet de fin d’étude

Méthode comptable
30

25

20
Méthode comptable
15

10

0
Valeur actuelle Valeur nette comptable Valeur d'entrée

Graphique 14:La Méthode comptable utilisée

La valeur d’entrée est la méthode comptable la plus utilisée : évaluation des actifs à leurs
valeurs d’entrées.

10. L’utilisation des ERP en comptabilité et analyse financière

ERP en comptabilité et analyse financière


30
25
20
15
10
5
0
ERP en comptabilité et analyse
financière
e
r


lie

e r
op

ciè
cu

ad
rti

an
pa

on

fin
in

uti

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Un

rfo
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cr
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d'
en
oy
m
Un

Graphique 15: Utilisation des ERP en comptabilité et analyse financière

167
ENCGK Projet de fin d’étude

D’après ce graphique on peut conclure facilement que « accroitre la performance financière »


est une raison primordiale parmi d’autres pour justifier le choix derrière l’utilisation des ERP
spécialement en comptabilité et analyse financière.

11. ERP au service du changement de comptabilité et analyse financière

Changement significatifs apporté à la fonction


comptable et financière grâce aux ERP

Non
Oui

Graphique 16:Changement apporté à la fonction comptable et financière grâce aux ERP

La fonction comptable et financière à largement bénéficier des services et des facilités


apportés à l’aide des ERP tout autant ces derniers ont entrainé certaine modification à cette
fonction. Le graphique suivant illustre aussi la nature et le degré du changement positif, « sa
visibilité» cette dernière et de nature considérable, ce qui nous pousse à indiquer que
l’informatisation de la comptabilité est devenue de nos jours un besoin indispensable au sein
de toutes entreprises.

168
ENCGK Projet de fin d’étude

visibilité du changement
35

30

25

20 visibilité du changement

15

10

0
Un peu Moyenne Considérable

Graphique 17:Visibilité du changement

12. Les ERP induisent –ils une modification de la fonction comptable ?

Modification Vs non modification de la


fonction comptable

Non
30%

Oui
70%

Graphique 18:Modifications Vs Non modification de la fonction comptable

70% des réponses ont été significatifs ceci explique et nous montre nettement que les ERP
induisent une modification à la fonction comptable et financière, ceci s’explique par une
automatisation du processus comptable qui induit une évolution et restriction des fonctions
du comptable.

169
ENCGK Projet de fin d’étude

13. L’apport des ERP pour la comptabilité

L'apport des ERP pour la comptabilité


Une bonne fluidité des informations Gardé la traçabilité
La fiabilité La flexibilité de l'information

21%
30%

20%

30%

Graphique 19:L'apport des ERP pour la comptabilité

Deux apports sont quasiment interprétative de l’impact des ERP sur la comptabilité sont
respectivement :

- Garder la traçabilité ;( 30% des réponses)


- La bonne fluidité de l’information (29% des réponses).

Ceci ne nous empêche pas aussi de considérer la fiabilité et la flexibilité de l’information


aussi comme apport de cette informatisation car des réponses viennent confirmer ceci 20%
des réponses pour la première contre 21 % pour la deuxième, des valeurs très proches.

170
ENCGK Projet de fin d’étude

14. ERP VS aide

ERP , Implantation et Aide


Améliorer la prise de décison Calculer facilement les coûts
Vérification de l'information Accés Facile à l'archive de données

25%
29%

27% 19%

Graphique 20:Confirmation de la problématique

Après leurs implantations au sein des entreprises interrogées, les ERP ont eu un grand
pouvoir sur l’amélioration de la prise de décision et la vérification de l’information, ceci
vient confirmer notre problématique et question de recherche concernant l’impact de la
comptabilité Informatique sur la prise de décision.

15. ERP VS prise de décision

171
ENCGK Projet de fin d’étude

Impact sur la prise de décision


Oui Non Pas encore

16%

4%

80%

Graphique 21: ERP et prise de décision

80% des réponses ont été significatifs «  positifs », En effet, la majorité des répondants ont
estimé que la comptabilité informatique issus bien sur des ERP a un impact positifs,
significatifs, voir même propice et favorable sur la prise de décision.

16. Collaboration des ERP à l’amélioration du système d’information

Collaboration des ERP à l'amélioration du


système d'information
30

25

20 Collaboration des ERP à


l'amélioration du système d'in-
formation
15

10

0
Pas du tout Un peu Moyennement Beaucoup

Graphique 22:Collaboration Des ERP à l'amélioration du système d'information

172
ENCGK Projet de fin d’étude

En continuité aux deux questions précédentes, et en toute conformité aux hypothèses de


recherches ce graphique illustre bien qu’à part leur impact sur la prise de décision, les ERP
contribuent d’une manière extrême à l’amélioration du système d’information de l’entreprise.

2. Les tris croisés

Afin de traiter et analyser notre questionnaire dans les règles de l’art, et dans un but de
vérification total des hypothèses, nous présenterons dans ce point des tris croisés de types :
(questions * déterminants sociaux) et (questions * questions).

a) Questions * déterminants sociaux

Le déterminant social que nous avons choisi est la taille de l’entreprise, « Nombre des
employés » (un facteur qui justifie le plus le choix de l’entreprise derrière la mise en place des
ERP, plus l’entreprise est de grande taille et dispose d’un effectif important de personnel plus
elle aura besoin d’un système d’information performant).

Le but derrière ce choix et de valider notre première hypothèse qui stipule que « Les
systèmes d’informations comptables bien que majoritairement informatisés, sont divers et
déterminés principalement par des facteurs de contingence structurelle ».

Ainsi, les questions qu’on va trier avec la taille de l’entreprise sont les suivants:

- Utilisation ou non des ERP.


- L’utilisation des ERP en comptabilité et analyse financière.

173
ENCGK Projet de fin d’étude

Tris croisé 1

Utilisation des ERP ( Q2)


Oui Non
Effectif personnel 1 à 50 3 10% 10
(Q21) 50 à 100 4 14% 3
100 à 150 5 18% 2
150 à 200 6 22% 4
Plus de 200 10 36% 3
Total 28 100% 22

Tableau 19:Tris croisés 1 (Question 21 * Question 2)

La sous hypothèse de notre point de départ est au regard de ce tableau validé.

Nous notons que de plus en plus la taille de l’entreprise est grande et elle détient un effectif
important de personnel au-delà de 100, elle aura besoin d’un système d’information
informatisée Nous constatons à cet égard, une forte proportion des réponses croisées « Oui-
plus de 200 » dans les tris ci-dessus (36% des réponses)
Dans le même temps, les réponses croisées « oui-1 à 50 » ne représentent que
10% des cas. Remarquons enfin que à partir du moment où l’entreprise augmente sa taille en
effectif d’employés elle aura besoin d’un ERP pour la bonne circulation de l’information.
(76% des réponses viennent confirmer ceci).
De ce fait les systèmes d’information et en particulier les ERP sont déterminés par des
facteurs de contingence structurelle.

174
ENCGK Projet de fin d’étude

Tris croisé 2

Pour les entreprises qui utilisent un ERP nous avons élaboré le tableau d’analyse suivant :

Utilisation des ERP en comptabilité et analyse financière


(Q11)

Un besoin Une solution Un moyen


particulier adoptée d’accroitre la
performance
financière
Effectif du 1 à 50 2
personnel(Q21) 50 à 100 1 3
100 à 150 1 1 3
150 à 200 2 2 2
Plus de 200 3 3 5
Total 6 (21%) 7 (25%) 15(54%)

Tableau 20:Tris croisé 2 (Question 21*Question 11)

En perpétuelle continuation à l’analyse du tableau précédent, nous constatons que la


principale motivation derrière l’informatisation de la comptabilité et l’analyse financière est
d’accroitre la performance financière, presque la moitié des réponses confirme ceci. (Un Total
de 54%)

b) Questions * Questions

Afin de ratifier et valider les hypothèses H2 et H3 nous avons choisi d’établir des tris croisé
des questions suivantes : (le choix est basée sur les questions liée de façon directe aux
hypothèses) .

- Question 2* Question 12
- Question 12* Question 15
- Question 16 * Question 17

175
ENCGK Projet de fin d’étude

Tris croisé 3

Contribution des ERP à la modification de la


fonction comptable (Q12)
Oui Non Total
Utilisation des ERP Oui 25 89% 3 11% 28
(Q2) Non 18 81% 4 19% 22
Tableau 21:Tris croisée 3(Question 2* Question 12)

Sur les 4 tests ci-dessus issus d’un tri croisé entre deux questions, 2 se révèlent très
concluant et mettent en évidence une relation positive. Nous notons la contribution perçue
comme très positive de l’évolutivité et la modification de la fonction comptable grâce aux
ERP. Nous constatons à cet égard, une forte proportion des réponses croisées « Oui-Oui »
dans les deux tris ci-dessus (89%). Dans le même temps, les réponses croisées « non-non » ne
représentent que 19 % des cas. Remarquons enfin que même les entreprises qui ne procèdent
pas ce moyen de gestion informatisée considèrent qu’il apporte du changement et de la
modification à la comptabilité (81% des réponses).
Tris croisé 4

ERP Vs aide (Q15)


Améliorer Calculer Vérification Accès
Total
la prise de facilement de facile à
décision les coûts l’information l’archive
de données
Contribution Oui 20 47% 5 12% 11 26% 7 15% 43
des ERP à la
Non 3 43% 1 14% 2 29% 1 14% 7
modification de
la fonction
comptable(Q12)
Tableau 22:Tris croisés 4 (Question 12* Questions15)

176
ENCGK Projet de fin d’étude

Tris croisé 5

Impact sur la prise de décision(Q16)

Oui Non Pas encore


Contribution à Pas du tout 2 100%
l’amélioration du Un peu 2 5% 5 62,5%
système Moyennement 4 10% 3 37,5%
d’information(Q17) Beaucoup 33 85%
Total 39 100 2 100% 8 100%
%
Tableau 23:Tris croisés 5 (Question 16* Question 17)

Ces dernières tris croisés ( 4 et 5) relatives aux tests d’hypothèses démontrent l’importance
de l’ERP en tant qu’outil opérationnel de collecte, de stockage, de traitement et de diffusion
de l’information surtout comptable et son impact sur la prise de décision.

En effet, 85 % des entreprises ayant mis en place un logiciel de comptabilité estiment que les
ERP contribuent de façon extrême à l’amélioration du système d’information ce qui induit à
une meilleure prise de décision.
Enfin, nous pouvons conclure que nos hypothèses de recherche sont vérifiées et validées.
Une interprétation complète des analyses qualitative et quantitative serra présenté dans le
point suivant.

177
ENCGK Projet de fin d’étude

II. Conclusions de l’étude


Avant d’aller plus en avant dans la recherche, il importe de préciser que l’ensemble de
conclusions que nous avons pu inférer à partir de notre corpus empirique était le résultat
d’une analyse de contenu essentiellement « qualitative » et une analyse statistique « 
Quantitative ».

Ainsi, le travail de recherche, mené tout au long de ces trois mois, permet de faire émerger
les points et conclusions suivantes :
- Sur les 28 entreprises disposante d’un PGI, aucun dirigeant ne se limite à la production
des seuls documents obligatoires, tous les documents sont sous format électronique ;
- Si effectivement certains d'entre eux disposent malgré tout de systèmes assez
rudimentaires, d'autres en possèdent en revanche des plutôt sophistiqués,
- Les SIC informatisés étant maintenant largement accessibles économiquement, de plus
en plus de PME en possèdent,
- La disponibilité accrue des SIC informatisés est en train de changer la situation de
sous-production de données comptables par les entreprises,
- Les entreprises investissent principalement dans les technologies de l’information
pour augmenter leur capacité informationnelle en matière de prise de décision
beaucoup plus que pour supporter les activités routinières et opérationnelles,
- Les résultats du questionnaire montrent que la taille des entreprise et leur la structure
constituent des déterminants et des facteurs motivant le choix d’informatisation du
système d’information comptable et financier,
- Une minorité d’entreprises de petite taille ayant de 1 à 50 employés, comptent sur un
SIC sous-développé. Ce constat n’est certainement pas étranger à la complexification
du monde des affaires et à l’accessibilité accrue de la puissance informatique
- Compte tenu du préjugé, toutefois validé par les résultats de l’enquête par
questionnaire il peut paraître surprenant et satisfaisant qu’une forte majorité de 74 %
des entreprises approuvent et reconnaissent l’impact favorable du système
d’information comptable informatisé sur le processus de prise de décision.
Par ailleurs, les résultats relatifs aux déterminants des choix et motivations derrière la mise en
place des ERP, en contexte de SICF, à la théorie de l’intégration des SICFs présentée à la
première partie.

178
ENCGK Projet de fin d’étude

Sur le plan pratique, les résultats constituent une base de comparaison permettant aux
entreprises de mettre en question leurs choix d’informatisation comptable, afin de
potentiellement accroître la performance financière et organisationnelle de leur entreprise.

III. Essaie d’amélioration du système d’information comptable de


Fibrociment
Dans les sections précédentes, nous avons montré quelques forces que l’on pouvait attribuait
aux systèmes d’informations comptables dont les procédés de traitement et diffusion des
données sont informatique «  automatisation de la comptabilité ». Par ailleurs, il va sans dire
que tout système nécessite des améliorations pour suivre les nouvelles tendances du marché et
accompagner les dirigeants dans leurs prises de décisions.

Recommandations

En effet, L'organisation de la comptabilité tenue au moyen de systèmes informatisés doit


permettre :
 de satisfaire les exigences de sécurités et de fiabilité requises en la matière ;
 de restituer sur papier sous une forme directement intelligible toute donnée entrée
dans le système de traitement.
Pour ceci une identification des documents informatiques est indispensables suit à :
 Une numérotation des pages,
 L'utilisation de la date du jour de traitement générée par le système et qui ne peut être
modifiée par l'entreprise, pour dater les documents,
 L'utilisation d'un programme interdisant l'annulation ou la modification des opérations
validées.

Aussi, pour se prémunir contre une utilisation des réseaux qui viserait à s’approprier
indûment des informations, il est nécessaire d’appliquer strictement les recommandations
suivantes :
 Adopter une architecture du réseau apte à interdire, ou tout au moins compliquer,
toute tentative frauduleuse de pénétration.
 Assurer une surveillance permanente des connexions extérieures afin de détecter au
plus tôt tout accès anormal.

179
ENCGK Projet de fin d’étude

 Gérer rigoureusement les login et les mots de passe en veillant plus particulièrement à
n’accorder aux chercheurs non permanents que les facilités strictement indispensables
à leurs travaux et à les leur retirer dès la fin de leur séjour.
 Utiliser, en cas de nécessité, les nouveaux procédés de chiffrement pour assurer la
discrétion des échanges de messagerie et de données.
 N’effectuer les travaux les plus sensibles et ne stocker les fichiers confidentiels que
sur des machines physiquement déconnectées du réseau.

IV. Les difficultés rencontrées


Le début de la recherche commença en février 2015. La phase qualitative commença par
l’élaboration d’un guide d’entretien et les premiers entretiens ont eu lieu en Mars 2015. La
phase quantitative commença par l’élaboration d’un questionnaire, la sélection de
l’échantillon fut assez difficile. De nombreuses entreprises furent contactées. Mais, il fallait
d’abord identifier la personne compétente ; ensuite beaucoup d’entreprises ne nous ont pas
accordé leur attention pour répondre à ce questionnaire même sous format électronique. De
plus, le caractère sensible des informations demandées, malgré leur traitement parfois
anonyme et confidentiel dans cette phase quantitative, rendit la participation des entreprises
parfois difficile. Les questionnaires de cette phase furent conduits pendant tout le mois
d’avril 2015.

Ce questionnaire constitue notre principal outil pour décrire le phénomène ERP dans ses
grandes lignes auprès d’entreprises qui les ont adoptés : modules implantés, processus,
caractéristiques du système d’information. Les services en liaison, et l’impact sur la prise de
décision. C’est l’objet de ce chapitre, complété par une analyse statistique de toutes les
réponses reçues. Nous avons au total 50 répondants. Mais sur les 50, 22 entreprises n’ont pas
de projet d’implantation d’ERP. Ce qui nous a poussés à considérer uniquement les
réponses des entreprises qui correspondent strictement à nos critères.

Toujours à partir du questionnaire quantitatif, la deuxième partie est plus spécifiquement


centré sur le test des hypothèses qu’elle aborde aussi bien avec des tris croisés que des tris à
plat. Il reformule ou détaille ces hypothèses et explique comment nous les avons
opérationnalisées. Le questionnaire étant destiné à différents responsables d’entreprise,
certains n’ont pas pu répondre aux questions qui ne correspondent pas à leurs domaines. En
revanche, il nous semble que ce questionnaire aurait gagnait plus de crédibilité s’il était

180
ENCGK Projet de fin d’étude

diffusé auprès des fournisseurs de progiciels de gestion comptable, chose qui n’a pu prendre
lieu à cause du manque de contact et leurs indisponibilité temporelle.

Par ailleurs, une analyse par observation de cas au sein de notre entreprise d’accueil « 
Fibrociment » et des entretiens, ce qu’une enquête quantitative ne peut, parfois en raison des
choix de sa cible, pas bien traiter nous a permis de recueillir des informations d’ordre
qualitative servant de guide dans notre analyse et projet de fin d’études.

181
ENCGK Projet de fin d’étude

CONCLUSION DU CHAPITRE

Pour conclure ce chapitre, nous souhaitons préciser de nouveau que l’exploration


théorique, débouchant sur la définition du schéma conceptuel et la formulation de notre
batterie d’hypothèses, nous a amené à manipuler un dispositif empirique dual nourri, de
manière différente, nos trois hypothèses : une approche qualitative pour justifier toutes les
questions de recherches et une approche quantitative pour valider plus particulièrement les
trois hypothèses de base. Autrement dit, notre investigation empirique s’est déroulée en deux
phases principales. Chaque phase correspond à une méthode de recherche et contient sa
propre technique de recueil de données.

Pendant la première, 3 études qualitatives ont été menées à partir de 3 entretiens auprès des
DG, CCF et RSI afin de tester la faisabilité de notre double jeu d’hypothèses.93 En nous
adossant aux résultats de l’analyse de contenu des entretiens, nous avons choisi, dans une
seconde phase, de mettre en œuvre une étude quantitative sur la base du questionnaire
d’enquête administré auprès des 50 entreprises , opérant au Maroc , et ce afin de valider plus
particulièrement, notre troisième hypothèse.

Enfin Le but essentiel de ce deuxième chapitre est de décrire l’élaboration de notre design de
recherche en illustrant les étapes consacrées à l’énoncé des questions y relatives, à la
formulation des hypothèses sous-tendant la proposition conceptuelle, au positionnement
épistémologique ainsi qu’aux choix méthodologiques.

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE

93
H2 : L’informatisation des systèmes d’information, principalement la comptabilité et la gestion financière,
apporte une valeur ajoutée à l'entreprise en terme de prise de décision.

H3 : les ERP constituent un outil performent illustrant le rôle de la comptabilité informatique dans le processus
de décision.

182
ENCGK Projet de fin d’étude

Cette deuxième partie du projet de fin d’étude avait un double objectif.


Le premier objectif consistait à décrire soigneusement comment le design de la recherche
balisant les contours conceptuels, épistémologiques et méthodologiques de la recherche a
servi de guide pour notre investigation empirique laquelle s’est concrétisée par une approche
méthodologique duale qualitative/quantitative. En fait, après avoir énoncé les hypothèses de
la recherche et justifier leurs fondements théoriques, dans la première partie, une explicitation
de la posture épistémologique sur laquelle repose le travail de réflexion était perçue comme
une nécessité. Cette clarification était particulièrement fondamentale pour rendre plus facile la
cohérence d’une démarche exploratoire au sein de l’entreprise FIBROCIMENT, servie par
une complémentarité méthodologique qualitative/quantitative.

En effet, cette partie a débuté par une présentation de l’organisme d’accueil, son
environnement, sa structure sans oublier bien sûr une présentation de son système
d’information comptable et financier.

Ensuite, en se référant à ce design de base – les propositions et hypothèses de recherche ont


été testées sur la réalité concrète de certaines entreprises marocaines faisant l’objet de
l’échantillon de recherche. Pour ce faire, notre investigation empirique se trouve agencée en
deux phases : la première, d’ordre qualitative, s’est concrétisée par trois entretiens auprès des
DG, CCF et RSI de l’entreprise étudiée de manière concrète «  FIBROCIMENT » ; la
deuxième phase empirique, s’inscrivant dans l’approche quantitative, s’est basée sur la
construction et la diffusion d’un questionnaire d’enquête auprès de 50 entreprises (chacune
de ces deux phases a été exposée en détail dans le chapitre 2 da la deuxième partie).

Le deuxième objectif de cette partie, considéré comme le produit de la mémoire, était de


mettre en perspective les résultats conséquents à un processus d’analyse mis en œuvre pour
tester l’hypothèse 3 (les ERP constituent un outil performent illustrant le rôle de la
comptabilité informatique dans le processus de décision, le propos de notre travail)
Lequel processus d’analyse est composé de plusieurs étapes structuré en deux phases
majeures :
- La première phase consistait en l’analyse de contenu des trois discours
d’entretiens ayant pour principale ambition de tester la faisabilité des hypothèses

183
ENCGK Projet de fin d’étude

de recherches. Ce type d’analyse s’inscrit dans l’approche qualitative de la


mémoire.
- La deuxième phase s’intéressait plutôt aux analyses statistiques des données,
recueillies à partir de 50 questionnaires, et qui sont réalisées sous la base de
donnée de » GOOGLE DRIVE concernant les questionnaires en lignes ». Une
analyse purement descriptive et analytique à l’aide de graphique et de tableau est
opérée pour présenter un récapitulatif qui résume les réponses obtenues à propos
des réponses issus des 50 questionnaires. Ces diverses analyses statistiques
relèvent de l’approche quantitative de la mémoire.

184
ENCGK Projet de fin d’étude

CONCLUSION GÉNÉRALE

185
ENCGK Projet de fin d’étude

L e pilotage d’une entreprise industrielle, afin d’assurer sa survie et sa croissance dans


un monde économique innovant et de plus en plus bousculé par une concurrence des plus
accrues et puissants, doit s’inspirer des outils modernes de management. Les managers actuels
doivent donc disposer des informations tant internes qu’externes. Tout comme l’entreprise
capte des informations de son environnement, elle doit aussi en émettre dans des formes
acceptables par mes potentiels utilisateurs, pour ceci l’entreprise doit disposer d’un système
d’information efficace et efficient permettant ainsi d’assurer le rôle de bonne circulation de
l’information.

La gestion financière et comptable joue un rôle central dans la gestion des ressources
allouées au système d’information. Ce dernier représente un enjeu important pour la prise de
décision. Au-delà des aspects techniques, il structure fortement le système de gestion de
l’entreprise. De surcroît, la qualité et la place de la comptabilité informatique et la gestion
financière informatisée au sein du système d’information conditionnent de plus la fiabilité,
l’exhaustivité et la rapidité de la production d’informations ainsi que la crédibilité du modèle
de performance mis en œuvre dans l’entreprise

En outre, les Nouvelles Technologies de l’Information promettent toujours un


bouleversement général des méthodes de travail, des manières de penser et l’abolition des
frontières grâce aux moyens de communications et réseaux informatiques. Il est admis que
l’adoption d’une nouvelle technologie est une occasion pour structurer l’entreprise et peut être
considérée ainsi comme un agent potentiel du changement organisationnel. Cependant, les
révolutions récentes rendent de plus en complexe le rôle des comptables et financiers, qui
doivent comprendre le fonctionnement des systèmes opérationnels intégrés, être à même de
définir et de mettre en œuvre le système comptable via le système d’information décisionnel,
veiller à sa compréhension et sa diffusion en utilisant les ressources du système de
communication.

Bien plus qu’un renouvellement d’outil informatique, l’adoption d’un ERP concerne
l’organisation dans son ensemble. Par ailleurs, cette étude a pu montrer que l’introduction des
progiciels ERP dans l’organisation induit des changements notables sur le travail des
comptables. En effet, elle ouvre de nouvelles perspectives pour une meilleur valorisation et
réalisation du responsable comptable et financier grâce à une focalisation accrue sur l’analyse

186
ENCGK Projet de fin d’étude

des opérations et de la structure financière de l’entreprise et une meilleur prise de décision


pour le dirigeant.

Face à ces situations, le responsable comptable doit pouvoir utiliser des supports appropriés
pour mieux véhiculer l’information au supérieur hiérarchique, aux autres services , aux
direction du siège, aux sites ou au groupe dans les délais impartis. Il se trouve ainsi au cœur
de la circulation d’information faisant l’objet de prise de décision.

Durant le présent projet de fin d’études, Il nous a été confié la mission, au sein de l’équipe
FIBROCIMENT du groupe YNNA HOLDING, d’étudier l’impact de l’informatisation de la
gestion financière et comptable sur la prise de décision. Pour cela, ce travail a été décomposé
en deux étapes majeures «  parties ». La première avait pour but d’étudier les bases
théoriques et approches conceptuelles de la problématique. La seconde partie du travail
consistait à étudier de manière analytique le phénomène faisant l’objet de la recherche à
travers deux techniques d’analyses qualitatives et quantitatives à savoir l’entretien et le
questionnaire. L’étude qualitative (trois entretiens au sein de FIBROCIMENT) avait pour
objet de montrer l’évolution des habitudes de travail d’acteurs très différents à l’égard des
ERP ainsi que la familiarisation avec leur concept. Puis l’étude quantitative montre
l’importance des ERP au sein de l’entreprise, les services qui y sont intimement dépendant de
ce progiciels, les rasions derrière la mise en place et l’impact ainsi que l’impact sur la prise
de décision. Ainsi une concrétisation des hypothèses de recherche à pris lieu savoir :
 H1 : Les systèmes d’informations comptables bien que majoritairement informatisés,
sont divers et déterminés principalement par des facteurs de contingence structurelle.
 H2 : L’informatisation des systèmes d’information, principalement la comptabilité et
la gestion financière, apporte une valeur ajoutée à l'entreprise en terme de prise de
décision.
 H3 : les ERP constituent un outil performent illustrant le rôle de la comptabilité
informatique dans le processus de décision.

Néanmoins, il est important d’évoquer que certaines limites sont attribuées à cette recherche :
 Au niveau théorique : la littérature a cité un nombre très important de travaux de
recherche concernant les ERP d’une manière généraliste mais pas concernant leur
impact sur la prise décision et en particuliers la comptabilité informatique.

187
ENCGK Projet de fin d’étude

 Au niveau empirique : l’analyse s’est limité à un seul cas concret (entreprise) pour
la vérification concrète de la problématique toutefois le questionnaire était destiné à
une large panoplie d’entreprises de différents secteurs d’activités.
 Au niveau personnel : la quasi-indisponibilité du tuteur de stage rendait difficile la
collecte d’informations à propos du sujet.

Par ailleurs l’étude sur le phénomène d’informatisation comptable invite à creuser certains
thèmes de recherche complémentaires à celle-ci. En effet, tout grand projet de système
d’information global s’inscrit dans le cadre d’un projet d’ensemble dont les enjeux dépassent
largement la mise en place d’un outil informatique. Il induit des changements aux
implications organisationnelles et humaines importantes : procédures de travail, règles de
gestions différentes, évolutions des responsabilités et vocabulaires, etc… De plus, la
combinaison entre domaines fonctionnels couverts et les entités concernées parallèlement à un
grand nombre d’utilisateurs fait avant tout d’un projet ERP un projet d’organisation.

Pour ceci, il est suggéré, dans un premier temps, d’approfondir l’analyse en élargissant les
entretiens à un plus grand nombre de responsables comptables. Il serait également intéressant
de recueillir les avis des responsables des services informatiques des sociétés concernées ainsi
que des utilisateurs clés. Une future recherche, qui s’appuierait sur les utilisateurs en tant que
tels, permettrait d’étudier de manière plus détaillée certains risques spécifiques liés à
l’environnement PGI, comme la gestion des habilitations et le paramétrage qui peuvent
générer des risques potentiels importants.

En guise de conclusion, il est à noter que la fonction comptable et financière a fortement


évolué au cours des dernières années, sous la pression des évolutions technologiques récentes.
Mais, sommes-nous au terme de cette évolution? Certainement un peu, et d’autres étapes non
encore discernable sont sans doute à venir.

188
ENCGK Projet de fin d’étude

BIBLIOGRAPHIE

189
ENCGK Projet de fin d’étude

Articles  scientifiques :

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multidimensionnelles », Revue Française de Comptabilité, n° 156, avril.
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février.
 BENBASAT, I., ET DIXER, A-S. (1979), “Value and Events Approaches to
Accounting and Experimental Evaluation”, The Accounting Review, October.
 Boussard D. (1984), « La comptabilité comme image de l’entreprise : un modèle
faible », Economie et Sociétés, Sciences de gestion, n°11-12, novembre-décembre,
 COLANTONI, C-S., MANES, R-P. AND WHINSTON, A-B. (1971), « A unified
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Française de Gestion, septembre-octobre.
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et comptabilité, n°173, décembre.
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comptable dans les PMO », Revue Française de Comptabilité, n° 204, septembre.
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 G-B Davis, M.H Olson : « système d’information pour le management », Economica ,
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Contrôle Audit », XVIé Journées Nationales des IAE, 10,11 et 12 septembre, CD
ROM.

 Ijiri Y (1967), “Accounting is a system for communication the economic events of an


entity”, The Foundation of Accounting Measurements, Prentice Hall.
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 JOHNSON, O. (1970), “Toward an “Events” Theory of accounting”, The Accounting


Review, October.

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 LECLERE, D. (1995), « Organisation administrative et organisation comptable, » in
Mélanges en l’honneur du professeur Claude Pérochon, Foucher.
 Leroy Claire (2011) « L’ERP dans les nuages, c’est davantage de choix pour les
clients », L’œil Expert
 LIBERMAN, A., ET WHINSTON A. (1975), “A structuring of an events-accounting
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 MASON, R-O., ET MITROFF. (1973), « A program for research on management
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 MCCARTHY, W-E. (1979), “An Entity-Relationship view of accounting models”,
The Accounting Review, October.
 MULLENBACH, J-L., ET CHARPENTIER, J-M. (1990), «l’accélération de la
production des comptes mensuels : un projet qualité pour l’entreprise », Revue
Française de Comptabilité, n° 209 février
 Sorter G-H (1969), “An events approach to basic accounting theory”, The Accounting
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 Tort E. (2000.1), « Regard sur l’organisation des systèmes comptables des grandes
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 Tort E. (2000.2), « Système comptable et reporting de gestion chez un équipementier
automobile », Revue Française de Comptabilité, n°324, Juillet-Août.

 Tort E. (2005), « Synthèse de dix années d’évolution de l’organisation comptable des


entreprises françaises (1994-2004) », communication, Actes du 26ème congrès de
l’Association Francophone de Comptabilité (AFC) de Lille, 11-13 mai.
 Willis T, Willis – Brown et Mcmillan A., (2003), « Stratégies de maitrise des coûts
lors de l’implantation de systèmes ERP », Revue française industrielle.

191
ENCGK Projet de fin d’étude

Ouvrages

 ANTOINE J. (1995) « Logiciels intégrés : l’embarras du choix », 01 informatique,


 AUGUSTIN, G. (1986), « La comptabilité et la révolution informatique » Edition
Masson.
 BELKAOUI, A. (1985), “Accounting Theory, “Harcourt Brace Jovanovitch
International Edition.
 BOUQUIN, H., 2004, «  Comptabilité de gestion, Economica, » Paris.
 BUTTRICK Robert, « Gestion de Projet en Action », Edition Village Mondial, 2004.
 Dumoulin C, « Management des systèmes d’information, » Editions d’organisation,
1986.
 HASEMAN, W-D. AND WHINSTON, A-B. (1977), “Introduction to data
management”, Richard D. Irwin.
 LECLERE, D. (2000), « Ingénierie des systèmes comptables », INTEC-Cnam,
diffusion CNED
 LEQUEUX Jean-Louis, « Manager avec les ERP », Edition Organisation, 2002.
 LINTHICIUM, D. (1999), “Entreprise Integration Application”, Addition-Wesley,
Massachusetts, USA
 MALO J.L. (1989), « Première approche d’un cadre méthodologique de recherche en
comptabilité », communication au congrès AFC, Reims,
 Michèle RAPHALEN, «  système d’information décisionnels », Edition DESS ASIR
 OLIVERO B. (1986), « Réflexion sur un système d’information comptable »,
Economie et sociétés, Sciences de gestion n°8, juin.
 REIX R (2000)., « Système d’information et management des organisations »,
première editions Vuibert, Paris.
 REIX, R. (2004), « Systèmes d’information et management des organisations, » 4ème
édition Vuibert.
 STEPNIEWSKI J. (1987), « Principes de la comptabilité événementielle, » Masson,
Paris.

Mémoires

 A.SEMOUD et A.LAYMY : « Système d'information (Gestion de l'information »


Université Hassan II Mohammedia - Licence 2006  

192
ENCGK Projet de fin d’étude

 Soukaina EL KHAMLICHI EL IDRISSI : « l’ERP et le contrôle de gestion : effets et


interactions Essai de mise en place d’un DATA Warehouse pour lafarge Maroc »,
Mémoire de fin d’études, 2012, ENCG Kenitra

Rapports

 AUGMENTATION DE CAPITAL DE HOLCIM (MAROC) S.A. AU TITRE D’UNE


OPERATION DE FUSION-ABSORPTION DE HOLCIM AOZ S.A. , Proposée aux
Assemblées Générales Extraordinaires prévues le 20 décembre 2013 pour Holcim
AOZ et le 23 décembre 2013 pour Holcim (Maroc)
 Cabinet Faurie, Rapport sur les « ERP et Conduite du Changement », Paris, 2006
 CNC (1989), « L’intégration par le système croisé », Bulletin spécial du Conseil
National de la Comptabilité, juin.
 Manuel de procédure interne de la société fibrociment.
 Note d’information HOLCIM Maroc.
 Rapports des auditeurs du cabinet MAZARS concernant les années 2012, 2013 et
2014.

Thèses

 AUGUSTIN G. (1992), « Pour une normalisation multidimensionnelle », Thèse en


sciences de gestion, Université Paris I.
 CHAPELLIER, P. (1995), « Comptabilités et système d’information du dirigeant de
PME : essai d’observation et d’interprétation des pratiques », doctorat en sciences de
gestion, université de Montpellier 2.
 DE MONTGOLFIER C. (1994), « Une synthèse des approches méthodologiques du
système d'information comptable », Thèse de doctorat en sciences de gestion,
Université de Montpellier II.

 ELORF Lazhar : « Une synthèse des travaux sur les systèmes d’information


comptables en France : état des lieux et pistes de recherche » comptabilité, contrôle,
audit et institution(s), May 2006, Tunisie.
 GALANOS J. (1991), « Système d’information comptable et modèles de gestion
émergents », thèse en sciences de gestion, IAE de Nice.
 Jan Stepniewski : Contribution à l'informatisation d'une comptabilité évènementielle : étude
du modèle conceptuel. Thèse de doctorat en Gestion Soutenue en 1986.

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ENCGK Projet de fin d’étude

 LACOMBE-SABOLY, M. (1994), « Les déterminants de la qualité des produits


comptables des entreprises : le rôle du dirigeant», doctorat en sciences de gestion,
université de Poitiers.
 LAGRANGE J. et ST FERDINAND M. (1987), « Contribution à la conception et à la
mise en œuvre de systèmes d'information d'entreprise efficaces : le système croisé à
enregistrement simultané, base de réorganisation, »  thèse de troisième cycle,
Université de paris 6.
 MEYLON G. (1990), « Système d'information comptable et le second marché boursier, thèse
en science de gestion », université de Paris Nord 13.
 STEPNIEWSKI J. (1986), « Contribution à l’informatisation d’une comptabilité
événementielle : étude du modèle conceptuel », thèse en sciences de gestion, université
de Rennes.

194
ENCGK Projet de fin d’étude

WEBOGRAPHIE

195
ENCGK Projet de fin d’étude

 COLASSE B. (2000), « Les théories comptables », Encyclopédie de comptabilité,


contrôle de gestion et audit, Economica.
 DEGOS J.G., LECLERE D. (2000), « Comptabilité matricielle », Encyclopédie de
comptabilité, contrôle de gestion et audit, Economica.
 DUCROCQ CH. (2000), « Informatique et contrôle de gestion, in Bernard Colasse »,
Encyclopédie de Comptabilité, Contrôle de Gestion et Audit
 GALANOS J. (2000), « Théorie événementielle de la comptabilité », L'encyclopédie
de Comptabilité, contrôle de gestion et audit, éditions  Economica,
 GENSSE, P. (1989), « La comptabilité informatisée », in Encyclopédie de gestion,
tome I’Economica.
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Encyclopédie Comptabilité, Contrôle de gestion, Audit, Economica, Paris, p1117-
1132.
 www.leconomiste.com/article/967752-cimentbeton-la-grogne-des-operateurs Édition
N° 4473 du 2015/03/02

 www.sba-int.ch/1537-Etude_mesoeconimique sur le secteur cimentier au Maroc le


Mardi 20 Avril 2015 à 19h30.

196
ENCGK Projet de fin d’étude

ANNEXES

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ENCGK Projet de fin d’étude

ANNEXE 1 : FICHE RENSEIGNEMENT CLIENT

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ENCGK Projet de fin d’étude

ANNEXE 2 : GUIDE D’ENTRETIEN POUR L’ENQUÊTE MENÉE AUPRÈS DES


UTILISATEURS DES ERP EN FINANCE ET COMPTABILITÉ
Nom et prénom de l’enquêteur : Date de l’entretien :

Je suis étudiante à l’ENCGK chargée de faire un PFE. Soucieuse de perfectionner ce travail et


de mener à bien notre étude. Je vous prie d’avoir l’amabilité de m’accorder un peu de votre
précieux temps afin, si possible, de répondre à mes questions.

Je vous rappelle que tous les éléments permettant de vous identifier resteront confidentiels et
que le but derrière cet entretien est de connaitre vos impressions sur les solutions
informatiques en matière de comptabilité et de gestion financière.

Présentation de la personne interrogée

Nom :
E-mail :
Nom, cordonnées écrites de la personne Téléphone :
interrogée Age :
Adresse :

 Axe principale de l’entretien : la gestion financière informatisée, la comptabilité


informatique et leur impact sur la prise de décision

Activité professionnelle - Quel emploi occupez- vous au sein de


Fibrociment ?
- Quelle est la fonction exercée au
regard de votre système d’information
?
Présentation du système d’information - Bref Historique du système
- D’où viennent les données initiales ?
- Nature du fonds référencé dans la
base : types de document (Excel
Word, thème traités ?
Coordination –collaboration - Avec qui vous êtes en contact pour
votre activité sur cette base ?
- Avec quelles personnes ou quels
services êtes-vous à vous coordonner
et travailler ?
Mise en place et marché - Quelle est la durée de la mise en place
d’un ERP ? maximum-minimum
- Quelles sont les étapes de la mise en
place d’un ERP ?

199
ENCGK Projet de fin d’étude

- Quels sont les ERP les plus demandés


par le marché ?
Points d’attention, difficultés et besoins ? - Quels sont les avantages et les
inconvénients de la mise en place
d’un ERP ?
- Les difficultés rencontrées ?
- Qu’attendez-vous de votre système
d’information ? Vos besoins ?

Nous sommes arrivés à la fin de notre entretien, Merci pour votre collaboration !

200
ENCGK Projet de fin d’étude

ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE

Dans le cadre de mon projet de fin d’études, qui porte sur l’étude de l’impact de la gestion
financière informatisée et la comptabilité informatique sur la prise de décision de gestion,
j’adresse à vous ce présent questionnaire visant à recueillir des informations et des
suggestions de votre part sur ce sujet. Pour cela je vous prie de bien vouloir répondre aux
questions ci-après. Les réponses sont formellement anonymes.

I. Généralités
1- Qu’évoque pour vous les termes suivants ?
 Gestion financière informatisée :
…………………………………………………………………………………
 La comptabilité informatique
…………………………………………………………
 Les ERP (progiciel de gestion intégré)
……………………………………………..
 La prise de
décision……………………………………………………………………….
2- Utilisez-vous un progiciel de gestion intégré « ERP »

Oui Non

3- L’ERP pour vous est :

Une application informatique qui permet de centraliser et de gérer l’ensemble des


processus d’une entreprise et en particulier la comptabilité.

Une solution applicative construite dans une logique d’intégration ayant pour vocation
de couvrir les principales fonctions de l’entreprise.

Une application de gestion qui permet de saisir les transactions de l’entreprise et


propager l’information recueillie vers les niveaux pertinents.

4- D’après vous quel(s) est (sont) le(s) service(s) qui recoure(nt) le plus à
l’utilisation des ERP ou tous autres logiciels informatiques :

201
ENCGK Projet de fin d’étude

Service Achat Service production


Service comptabilité Service marketing
Service GRH Service vente
Service Technique

5- Pourquoi vous avez choisi de mettre en place un ERP ?


Eviter la redondance d’information entre différents SI de l’entreprise.
Une meilleur gestion des flux d’entrée et de sorties d’information.
Connexion simultanée d’un grand nombre de postes, tout en assurant la sécurité aux
données.

6- Qui vous a proposez l’initiative de mettre en place un ERP au sein de votre


entreprise ?
Le directeur général le contrôleur de gestion
Le service comptable le service informatique
Le service technique et maintenance

7- Quel type d’ERP utilisez-vous ?


SAP People soft Oracle Sage Microsoft
Cegid
Autres (à préciser)
…………………………………………………………………………………………
………….
8- Les modules que compose votre ERP ?
Achats production Gestion de stock
Vente comptabilité
Contrôle de gestion
GRH
Autres (à préciser)
…………………………………………………………………………………………
……………

II. ERP, comptabilité et prise de décision


9- Quelle méthode comptable utilisez-vous ?

202
ENCGK Projet de fin d’étude

La valeur d’entrée

La valeur actuelle

La valeur comptable nette

10- L’utilisation des ERP en comptabilité et analyse financière est –elle ?

Un besoin particulier une solution adoptée

Un moyen d’accroitre la performance financière

11- L’ERP a-t-il apporté un changement pour l’analyse financière et la


comptabilité ?

Oui Non

Si oui, ce changement est-il visible ?

Un peu

Moyennement

Considérablement

12- Les ERP induisent –ils une modification de la fonction comptable ?

Oui Non

13- L’ERP facilite il la tâche quotidienne du comptable ?

Parfois un peu souvent pas du tout

14- Quel est l’apport pour la comptabilité ?

Une bonne fluidité des informations gardé la traçabilité la fiabilité

La flexibilité de l’information

15- Après leur implantation les ERP vous ont-ils aidé à :

Améliorer la prise de décision

Calculer facilement les coûts

203
ENCGK Projet de fin d’étude

Vérification de l’information accès facile à l’archive de vos données

16- Les ERP ont –ils répondu à vos besoin en terme de prise de décision ?

Oui Non

17- L’ERP a collaboré à l’amélioration de votre système d’information ?

Pas du tout

Un peu

Moyennement

Beaucoup

III. Présentation de l’entreprise


18- Le nom de votre entreprise (pas nécessaire)
19- Votre secteur d’activité

Commerce services Industrie Bancaire

Autres (à préciser)
………………………………………………………………………………………………
………

20- Type d’entreprise

SA SARL SNC

Autres (à préciser)
………………………………………………………………………………………………
……….

21- Combien des employés disposent votre entreprise ?

1 à 50

50 à 100

100 à 150

150 à 200

204
ENCGK Projet de fin d’étude

Plus de 200

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Table de matierres

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Remerciements.................................................................................................................................4
Sommaire..........................................................................................................................................5
Introduction Générale.....................................................................................................................11
........................................................................................................................................................15
PREMIERE PARTIE : APpROCHE conceptuelle : Le principe d’informatisation comptable.................15
Introduction de la partie.................................................................................................................16
CHAPITRE I: Evolutions théoriques de l’informatisation comptable : du concept d’évènement au
progiciel ERP................................................................................................................................17
Introduction du chapitre..............................................................................................................17
Section I : Fondements théoriques de l’informatisation comptable.............................................19
I. Les recherches françaises sur les systèmes comptables...................................................19
1. Les travaux sur les systèmes de données comptables dans la PME..............................20
A. Une concentration des thématiques sur les SDC de la PME selon des méthodologies
assez homogènes..............................................................................................................20
B. Les travaux traitant du pilotage des SDC et du rôle du dirigeant de PME.................22
C. Les travaux sur les SDC relevant du contrôle de gestion...........................................23
2. Les travaux sur la modélisation comptable (approches systémiques)..........................23
A. Les travaux issus de la théorie évènementielle et de l’approche multidimensionnelle
24
a) Les comptabilités multidimensionnelles en partie multiple...............................24
b) Les comptabilités « parallèles » et matricielles...................................................26
c) La normalisation des comptabilités multiples.....................................................26
B. Les travaux portant sur l’intégration des systèmes comptables...............................28
a) Les origines avec la comptabilité intégrée et le système croisé..........................28
b) De la comptabilité intégrée aux progiciels de gestion intégrée (ERP).................28
II. L’école américaine et ses apports.....................................................................................30
1. Les apports conceptuels de l’école américaine : l’approche évènementielle : du
concept d’évènement au progiciel ERP................................................................................30
A. Ijiri (1967) : la notion d’événement..........................................................................30
B. Sorter (1969) : la pertinence de l’événement (événement versus valeur)................31
C. Johnson (1970) : la définition du concept d’événement...........................................32
D. Les développements de la théorie............................................................................33
a) Colantoni (1971)...................................................................................................33
b) Liberman et Whinston (1975)..............................................................................33

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E. Les liens avec la théorie de la décision.....................................................................34


a) La différenciation des modèles décisionnels.......................................................34
b) L’utilité prédictive des événements.....................................................................35
F. Les liens avec les approches informatiques..............................................................36
a) La théorie de la valeur correspond à l’approche d’informatisation processus par
processus......................................................................................................................36
b) La théorie des événements correspond à l’approche base de données.............38
2. Les tentatives de modélisation de la comptabilité des Evènements à l’aide des
modèles de bases de données..............................................................................................40
A. Le modèle hiérarchique............................................................................................40
B. Le modèle réseau......................................................................................................42
C. Le modèle relationnel...............................................................................................43
D. Le modèle Entité-Relation.........................................................................................44
Section II : Les progiciels ERP, concrétisation de l’approche évènementielle...............................46
I. L’évolution et l’émergence du marché de l’ERP dans le monde.......................................48
II. Définitions des progiciels ERP...........................................................................................50
III. Le progiciel ERP, concrétisation des principes de la théorie évènementielle...............53
IV. Les spécificités d’un projet ERP.....................................................................................56
1. Les étapes de l’implantation d’un ERP..........................................................................56
a) Etudes préliminaires.................................................................................................56
b) Audit de l'existant.....................................................................................................56
c) Conception du nouveau processus...........................................................................58
d) Acquisition du progiciel.............................................................................................58
e) Paramétrage du progiciel..........................................................................................59
f) Mise en place, exploitation et évaluation.................................................................59
g) Gestion du changement............................................................................................59
V. L’impact prévisible sur l’organisation de l’entreprise.......................................................60
VI. L’impact prévisible sur l’organisation comptable.........................................................61
VII. Les risques liés au projet ERP........................................................................................62
Conclusion du chapitre................................................................................................................64
Chapitre 2 : Le système d’information comptable et financier outil d’aide à la décision..............66
introduction du chapitre..............................................................................................................66
Section I : Discussion du concept du système d’information comptable......................................67
I. Système d’information : fruit de l’approche systémique..................................................67
1. Information et système : concepts et définitions.........................................................67

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A. Information...............................................................................................................67
B. La notion du système................................................................................................68
2. Notion du système d’information.................................................................................69
3. Les fonctions du système d’information.......................................................................70
4. Le système d’information dans l’entreprise..................................................................71
II. La comptabilité est un système d’information.................................................................73
1. La définition de la comptabilité....................................................................................73
2. La comptabilité, base de tout système d’aide à la décision..........................................74
A. Le rôle joué par la comptabilité générale dans la gestion de l’entreprise.................74
c) Définition de la comptabilité générale................................................................75
d) Les objectifs..........................................................................................................75
B. La comptabilité analytique dans le processus de prise de décision des managers...76
C. La comptabilité budgétaire, outil de planification des activités de l’entreprise.......77
III. Les systèmes de traitement de l’information...............................................................78
1. Le système manuel ......................................................................................................79
2. Le système mécanisé....................................................................................................80
3. Le système automatisé.................................................................................................80
Section II : Le troc de la théorie de différenciation-intégration en organisation comptable : Le
passage de l’intégration des sous-systèmes organisationnels à l’intégration des sous-systèmes
comptables...................................................................................................................................81
I. Les aspects clés de la thèse de Lawrence et Lorsch..........................................................82
II. Le système comptable, élément des mécanismes de différenciation et d’intégration.....83
1. Le système comptable, outil d’intégration des unités différenciées.............................83
2. La principale différenciation des systèmes comptables...............................................86
3. Le risque de balkanisation du système d’information..................................................87
4. Le système comptable outil d’intégration informatique...............................................87
A. Les définitions centrées sur le périmètre de l’intégration........................................88
B. Le cadre conceptuel d’un système comptable intégré.............................................90
conclusion du chapitre.................................................................................................................92
Conclusion de la première partie.....................................................................................................94
Deuxième PARTIE : L’informatisation comptable au sein de FIBROCIMENT.....................................96
Introduction de la partie.................................................................................................................97
CHAPITRE 1 : présentation de l’organisme d’accueil et ses activités............................................98
introduction du chapitre..............................................................................................................98
Section I : Présentation de l’entreprise FIBRO CIMENT et du secteur cimentier au Maroc..........99

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I. Historique de FIBROCIMENT.............................................................................................99
II. Fiche signalétique de l’entreprise et organigramme......................................................101
1. Fiche signalétique.......................................................................................................101
2. Organigramme............................................................................................................102
III. Diagnostic Externe : Analyses PORTER et PESTEL du secteur cimentier....................103
1. Analyse des cinq forces de PORTER...........................................................................103
2. Analyse PESTEL...........................................................................................................105
IV. Diagnostic interne : La chaine de valeur de FIBROCIMENT ........................................112
V. Segmentation, positionnement stratégique, domaine d’activité et produits de
l’entreprise.............................................................................................................................116
VI. Aspects juridiques et organisationnels.......................................................................118
1. Aspects juridiques.......................................................................................................118
2. Aspects organisationnels............................................................................................120
A. L'organisation cible de l'entreprise :.......................................................................120
B. La gestion des fonctions..........................................................................................120
VII. Aspects financiers.......................................................................................................121
1. Les éléments du patrimoine de FIBROCIMENT...........................................................121
A. Les ressources de Fibrociment................................................................................121
a) Les capitaux permanents...................................................................................122
b) Les dettes à court terme....................................................................................122
B. Les emplois de Fibrociment (Actif)..........................................................................122
2. La position de FIBROCIMENT face à la concurrence...................................................122
Section II : Gestion de l’information comptable de FIBROCIMENT.............................................123
I. La fonction administrative et financière.........................................................................123
II. Schéma de circulation de l’information comptable de FIBROCIMENT............................127
III. Le système d’information comptable de FIBROCIMENT............................................127
1. La présentation...........................................................................................................128
A. La tenue des livres comptables...............................................................................129
B. La synthèse et la présentation des états comptables.............................................129
2. Le système de comptabilité informatisée...................................................................130
A. Organisation comptable nécessitée par l'utilisation de l'informatique...................130
a) Plan des comptes de l'entreprise.......................................................................130
b) Les plans comptables clients et fournisseurs.....................................................131
B. Informatique avec tenue de bordereaux de saisie..................................................131

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C. Informatique saisie sans papier..............................................................................132


D. Informatique intégrée.............................................................................................133
E. Les avantages de l'informatique.............................................................................134
3. Les critiques du système d’information comptable de FIBROCIMENT........................134
A. La tenue des livres comptables...............................................................................135
B. La synthèse et la présentation des états comptables.............................................136
conclusion du chapitre..............................................................................................................138
Chapitre 2 : ETUDE empirique : Présentation des résultats de recherches.................................139
introduction du chapitre............................................................................................................139
Section I : Présentation de la méthodologie de travail...............................................................139
I. Analyse qualitative.........................................................................................................139
1. Le point de vue stratégique du DG.............................................................................144
2. Le point de vue des responsable Métiers : Chef comptable et financier...................145
3. Le point de vue du responsable SI..............................................................................146
II. Analyse quantitative.......................................................................................................147
Section II : Aboutissements du questionnaire et conclusions.....................................................149
I. Résultats de la recherche................................................................................................149
1. Les tris à plats.............................................................................................................149
2. Les tris croisés.............................................................................................................174
II. Conclusions de l’étude....................................................................................................179
III. Essaie d’amélioration du système d’information comptable de Fibrociment.............180
IV. Les difficultés rencontrées..........................................................................................181
conclusion du chapitre..............................................................................................................183
Conclusion de la deuxième partie..................................................................................................184
Conclusion générale......................................................................................................................186
Bibliographie.................................................................................................................................190
Webographie.................................................................................................................................196
Annexes.........................................................................................................................................198
Annexe 1 : Fiche renseignement client......................................................................................199
Annexe 2 : Guide d’entretien pour l’enquête menée auprès des utilisateurs des ERP en finance et
comptabilité..............................................................................................................................200
Annexe 3 : questionnaire...........................................................................................................202
Table de matierres........................................................................................................................207

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