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FRANÇAIS 3e (31) Corrigé du devoir 2

PREMIÈRE PARTIE (25 points)


I. Questions (15 points)

1- Hans n’a pas d’amis dans sa classe car ses camarades n’ont pas la même vision de l’amitié :
« Il n’y avait pas, dans ma classe, un seul garçon qui répondît à mon romanesque idéal de
l’amitié » (l. 2-3). Hans a besoin d’un ami qui corresponde à son idéal, il recherche une
personne qui lui ressemble. Il est à la recherche d’une personne aux hautes qualités morales et
qui corresponde à « ([s]on exigence de confiance, d’une abnégation et d’un loyalisme absolus »
(l. 5). C’est par conséquent un choix d’être seul car aucun garçon de sa classe ne lui ressemble.
(2 points)
2- Hans dit, même après trente ans de recul, être capable de se sacrifier pour un ami. « Un ami
pour qui j’aurais volontiers donné ma vie » (l. 15). (0,5 point)
3- Dans ce chapitre 3, pour parler des élèves le narrateur utilise une image dévalorisante,
péjorative « comme des Souabes bien portants et dépourvus d’imagination » (l. 6). La figure de
style utilisée est la comparaison. (2 points)
4- a) Le verbe « puis » est conjugué au présent de l’indicatif. C’est une variante plus soutenue
de la forme du verbe pouvoir « je peux ». Le deuxième verbe « décidai » est conjugué au
passé simple. Le verbe « doutais » est lui conjugué à l’imparfait. (1,5 point)
b) Il y a une alternance entre le présent et le passé, caractéristique des textes
autobiographiques. Le narrateur raconte ses souvenirs au passé et y ajoute des
considérations au moment de l’écriture. (2 points)
c) Les « je » de cette phrase sont différents. Le sujet de « puis » renvoie au narrateur au
moment où il écrit son autobiographie, soit trente années après les évènements relatés.
Le « je » des deux autres verbes correspond à celui qu’il était au moment de
l’adolescence, à seize ans. (1 point)
5- Trente années sont passées entre le temps de la rencontre avec Conrad et le temps où le
narrateur se souvient du passé : « Mais, même après trente années écoulées… » (l. 15-16) (1
point)
6- La mémoire du narrateur est défaillante. Dans les récits rétrospectifs, le narrateur avoue souvent
que sa mémoire lui fait défaut et parfois même il comble le blanc de ses souvenirs par des
passages inventés. Dès la ligne 1 de l’extrait, Hans adulte avoue ne pas se souvenir précisément
du jour exact : « Je ne puis me rappeler le jour exactement où je décidai qu’il fallait que Conrad
devînt mon ami ». (1 point)
FRANÇAIS 3e (31) Corrigé du devoir 2

7- On peut remarquer que la partie de la phrase qui est soulignée consiste en une liste de
professions. Ce sont des noms communs sans déterminants qui sont ici récités. Ils sont reliés
par une marque de ponctuation, la virgule. La figure de style utilisée est l’énumération. (1
point)
8- Hans ne semble pas partager les rêves de réussite professionnelle et d’aisance matérielle future.
des camarades de sa classe. Il porte sur eux un regard péjoratif, négatif. (1 point)
9- Hans rêve d’autres horizons. Il a des aspirations bien différentes. Contrairement aux élèves
de sa classe qui ont déjà des idées bien arrêtées sur leur voie professionnelle, Hans n’a pas
d’idées précises sur le métier qu’il exercera. Il privilégie le rêve et le désir de voyager (l. 13). Une
profession lui vient tout de même à l’esprit mais il s’agit d’un domaine artistique. Il rêve d’être
poète : « Je croyais que je serais un jour un grand poète » (l. 14). (2 points)

II. Réécriture (5 points)


(0,5 par transformation juste)
« Toutes m’apparaissaient comme des Souabes bien portantes et dépourvues d’imagination, plus
ou moins lourdes et assez insignifiantes. La plupart d’entre elles étaient gentilles et je m’entendais
assez bien avec elles. Mais tout comme je n’avais pas pour elles de sympathie particulière, elles n’en
avaient pas pour moi ».

III. Dictée (5 points)

Quelques conseils pour réussir l’épreuve de la dictée au brevet :


- À la première lecture, ne pense pas à l’orthographe mais au sens général du texte
- Sois attentif(ve) à la ponctuation et concentre-toi sur les accords
- Lorsque tu relis le texte, vérifie que tu n’as pas oublié de mot
Pour cette dictée en particulier, il fallait veiller à la conjugaison des verbes. Les temps étaient au
passé : imparfait et passé simple.
L’une des difficultés était l’accord du participe passé dans la phrase « C’était lui qui décidait comment
ils seraient employés » Il fallait bien comprendre que le pronom « ils » faisait référence aux jours de
congé de la phrase précédente et que le participe passé « employés » s’accordaient en genre et en
nombre avec le sujet puisqu’il était employé avec l’auxiliaire « être ».
Nous nous retrouvions dans la rue. Nous faisions chemin ensemble et je l’accompagnais jusqu’à
sa porte. Quelquefois je montais chez lui et nous nous mettions à faire nos devoirs. Sa facilité
au travail, autant que ses méthodes, m’émerveillait. […] Bientôt nous passâmes ensemble tous
nos jours de congé. C’était lui qui décidait comment ils seraient employés. Je ne faisais jamais
d’objections. Je sacrifiais mes désirs aux siens sans regret. Mon rôle n’était-il pas de me consacrer
entièrement à son bonheur et de racheter par cet acte les actes des méchants ? Lorsque le
consentement me coûtait, je répétais en moi-même : « C’est ma mission. » Et cette pensée m’aurait
fait accepter n’importe quel déplaisir.
Jacques de Lacretelle, Silbermann (1922)
FRANÇAIS 3e (31) Corrigé du devoir 2

DEUXIÈME PARTIE
Rédaction (15 points)
Proposition de correction Consignes
Mon père m’avait inscrite sans me prévenir à la chorale du col- Employer le vocabulaire des
lège. J’étais hors de moi. Quoi ! Chanter ! Mais quelle idée, qu’est- sentiments.
ce qui lui était passé par la tête ? Je me sentais profondément
trahie et mon entrée en 6e m’apparaissait déjà comme un échec.
Pourtant ce fut une révélation. Contre toute attente, ces cours,
haïs avant l’heure, allaient marquer ma vie à jamais. Mon rêve est
un peu étrange et peu d’élèves autour de moi me comprennent : je
veux être chanteuse d’opéra.
Un jour, le professeur de la chorale nous a emmenés à une
représentation de La Bohême de Puccini. Impressionnée par les
beaux fauteuils de velours rouge, les loges dorées et le plafond Utiliser une énumération.
majestueux aux couleurs pastel, bleu ciel et ocre, je contemplais
ce lieu, encore inconnu à mes yeux, qui me paraissait majestueux
et presque sacré. Calée au fond de mon fauteuil, j’ai écouté reli-
gieusement. À la mort de Mimi, l’héroïne, je n’ai pu retenir mes
larmes. J’étais submergée par l’émotion, transportée par le per-
sonnage et totalement envahie par la musique. Je sortis de l’Opéra
bouleversée et transformée : je savais que la musique et le chant
feraient partie de ma vie, je savais que ma vie ne serait plus jamais Savoir accorder les adjectifs
la même, je savais que je venais de trouver ma voie. Dans le car qui de couleur.
nous ramenait chez nous, alors que mes camarades mangeaient
des friandises roses et bleues et partageaient leurs préoccupations
d’adolescents, j’étais dans un état second, et mon âme vibrait Utiliser une anaphore.
encore aux sons des violons.
Depuis lors, je suis dévorée par cette passion. Mon rêve est
de devenir la nouvelle soprano célèbre et de chanter à la Scala de Utiliser une comparaison.
Milan comme Maria Callas. Bien que ce métier demande beaucoup
de travail et d’abnégation, je suis prête à tout sacrifier et en sup-
posant que l’école de chant soit loin, je quitterai le nid douillet de
la maison familiale. Si je dois travailler pour financer mes études,
je le ferai aussi sans rechigner.
Je prends des cours de chant depuis peu. Les débuts sont pro-
metteurs et pour peu que j’aie du talent, je pourrai peut-être vivre
mon rêve et partager ma passion avec le public.

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