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MÉMOIRE
Pour l’obtention du Diplôme de Master
Mention : Enseignement
Parcours : Master
Option : Mathématiques
Année académique : 2017–2018
THÈME
DIRECTEUR DE MÉPOIRE
Christian TATHY, Maître de Conférences à l’École Normale Supérieure,
Université Marien NGOUABI
JURY
Je dédie ce travail à :
Je souhaiterai tout d’abord remercier mon Directeur de Mémoire Mr. Christian TATHY, Maître
de Conférences à L’École Normale Supérieure, qui a eu la gentillesse d’accepter de m’encadrer, et
qui a eu la volonté de diriger mon travail jusqu’à ce jour. Les remarques et corrections qu’il m’a
faites, les idées et références qu’il m’a indiquées m’ont toutes été d’une aide précieuse sans laquelle
la rédaction de ce texte n’aurait très certainement pas été possible.
Je remercie Mr. Macaire BATCHI, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences et Techniques,
qui malgré ses multiples occupations a accepté de présider le jury de cette soutenance.
Je remercie Mr. Dieudonné AMPINI pour sa disponibilité à examiner ce document.
De manière plus personnelle, mes pensées vont également vers tous les enseignants du département
des sciences exactes de l’École Normale Supérieure pour leur formation, vers mes parents (surtout
mon père) qui m’ont appris le chemin de l’école, et qui m’ont toujours motivé d’aller de l’avant
et qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui, vers tous mes amis et toutes mes connaissances,
particulièrement toute ma promotion.
Enfin je remercie tous ceux qui, de près ou de loin m’ont assisté aussi bien physiquement, mentale-
ment, que financièrement.
Notations 1
Introduction 2
1 GÉNÉRALITÉS 3
1.1 Quelques Espaces Fonctionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Les Espaces de Lebesgue Lp (Ω) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Forme linéaire et dual topologique de Lp (Ω) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.3 Convergence faible dans les espaces Lp (Ω) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.4 Produit de Convolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.5 Les Espaces de Lebesgue à Valeurs Vectorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.1.6 Convergence faible dans les espaces Lp (0, T ; V ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2 Espace de Distributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.1 Distributions à valeurs réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.2 Distributions à valeurs vectorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3 Espaces de Sobolev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3.1 Espaces de Sobolev d’ordre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3.2 Espaces de Sobolev d’ordre m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.4 Quleques théorèmes du point fixe et un théorème d’existence de solutions d’une équa-
tion différentielle non linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.5 Généralités sur les Équations aux Dérivées Partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.5.1 E.D.P. Linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
(i) E.D.P. Linéaires du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
(ii) E.D.P. Linéaires du second ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.5.2 E.D.P. non linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Conclusion 67
Les équations aux dérivées partielles (EDP en abrégé) expriment sous forme d’égalité, des rela-
tions que doivent satisfaire les dérivées partielles d’une certaine fonction inconnue u, de plusieurs
variables afin de décrire un phénomène physique, satisfaire une propriété prescrite, etc. Quand on
s’intéresse à une application donnée, on est très vite amené à faire la distinction entre les EDP sta-
tionnaires (où toutes les variables joue un rôle équivalent) et les EDP d’évolution (où une des variable
joue un rôle privilégié : le temps). On rencontre de telles équations dès qu’on s’intéresse à des équa-
tions de modélisation : en physique, en électromagnétisme, en mécanique du solide et des fluides,
mais aussi en biologie, en chimie, en économie, en finance,... On y est naturellement confronté quand
on s’intéresse à des problèmes de calcul des variations ou plus généralement d’optimisation. Savoir
manipuler des équations aux dérivées partielles fait de nos jours partie du quotidien de l’ingénieur.
Nous avons l’habitude de classer les équations aux dérivées partielles en trois grandes classes fonda-
mentales d’équations : les équations elliptiques (qui servent typiquement à décrire des phénomènes
d’équilibre en physique) pour les problèmes stationnaires, les équations paraboliques (qui permettent
de décrire des phénomènes de diffusion) et les équations hyperboliques (qui permettent de décrire les
phénomènes de propagation) pour les problèmes d’évolution.
C’est cette troisième classe d’équations qui fera l’objet de notre travail. Nous traiteront une EDP de
type hyperbolique non linéaire par la méthode de monotonie. Nous présenterons cette méthode au
chapitre 2 puis nous en ferons une première application dans la résolution d’une EDP stationnaire,
naturellement plus simple que le problème hyperbolique non linéaire que nous traiterons enfin au
chapitre 3.
GÉNÉRALITÉS
L∞ (Ω) = {f : Ω −→ R | f mesurable et il existe une constante α telle que |f (x)| 6 α p.p. sur Ω}
Théorème 1.1.1.
On a les trois résultats suivants :
1. Lp est un espace vectoriel et k · kLp est une norme sur Lp pour tout p, 1 6 p 6 ∞.
De même, pour presque tout y ∈ Ω2 , l’application x 7−→ F (x, y) appartient à L1 (Ω1 ) et,
Z
y 7−→ F (x, y)dx ∈ L1 (Ω2 ) p.p. y ∈ Ω2
Ω1
De plus on a :
Z Z Z Z ZZ
F (x, y)dy dx = F (x, y)dx dy = F (x, y)dxdy
Ω1 Ω2 Ω2 Ω1 Ω1 ×Ω2
En particulier,
Z Z
lim fn dx = f dx
n→+∞ Ω Ω
Définition 1.1.4.
Soit p, 1 6 p 6 ∞. On dit qu’une fonction f : Ω −→ R est p-localement intégrable sur Ω si f |K
appartient à Lp (Ω) pour tout compact K inclus dans Ω.
On note Lploc (Ω) l’ensemble des fonctions p-localement intégrables sur Ω.
supp(f ) = {x ∈ Ω : f (x) 6= 0}
c (Ω) est dense dans L (Ω) ; c’est-à-dire que pour toute fonction
Pour tout p, 1 6 p < ∞, l’espace C∞ p
manière équivalente, pour toute fonction f ∈ Lp (Ω), il existe une suite (fn )n∈N de fonctions de C∞
c (Ω)
On dit dans ce cas qu’on peut approcher les fonctions de Lp (Ω) par des fonctions de C∞
c (Ω).
Remarque 1.1.1.
Le théorème ci-dessus n’est pas vrai pour p = ∞.
1 1
+ ′ =1
p p
1 1 ′
ab 6 ap + ′ ap
p p
Z Z 1 Z 1′
p p
p p′
|f g|dx 6 |f | dx |g| dx
Ω Ω Ω
soit
kf gkL1 6 kf kLp kgkLp′
|f (x)| 6 CkxkE
|f (x)|
kf kE ′ = sup |f (x)| = sup |f (x)| = sup
x∈E x∈E x∈E kxkE
kxkE 61 kxkE =1 x6=0
On note d’usage : f (x) = hf, xiE ′ ,E ou simplement f (x) = hf, xi quand aucune ambiguïté n’est à
craindre.
Théorème 1.1.8.
Lp est réflexif pour tout p, 1 < p < ∞.
Z
hφ, f i = uf dx ∀f ∈ Lp
Ω
De plus, on a :
kukLp′ = kφk(Lp )′
Remarque 1.1.2.
Ce théorème exprime que toute forme linéaire continue sur Lp avec 1 < p < ∞ peut se représenter
à l’aide d’une fonction de Lp . Puisque l’application φ 7−→ u est un opérateur linéaire isométrique
′
et surjectif, on identifie alors le dual de Lp avec Lp . Par conséquent, nous admettrons par la suite
′
′
l’identification (Lp ) = Lp .
′
Définition 1.1.12.
1. Si 1 6 p < ∞, on dit qu’une suite (un ) converge faiblement vers u dans Lp (Ω)
si un , u ∈ Lp (Ω) et si
Z
′
lim hφ, un − ui = lim [un (x) − u(x)]φ(x)dx = 0 ∀φ ∈ Lp (Ω)
n→+∞ n→+∞ Ω
2. Si p = ∞, on dit qu’une suite (un ) converge étoile faiblement vers u dans L∞ (Ω)
si un , u ∈ L∞ (Ω) et si
Z
lim hun − u, φi = lim [un (x) − u(x)]φ(x)dx = 0 ∀φ ∈ L1 (Ω)
n→+∞ n→+∞ Ω
Théorème 1.1.10.
Soit Ω ⊂ RN un ouvert borné. On a les résultats suivants :
3. Si 1 < p < ∞ et s’il existe une constante C > 0 telle que kun kLp 6 C, alors il existe une
sous-suite (ul(n) ) 5 de (un ) et u dans Lp (Ω) tel que
Si p = ∞ et s’il existe une constante C > 0 telle que kun kL∞ 6 C, alors il existe une sous-suite
(ul(n) ) de (un ) et u dans L∞ (Ω) tel que
∗
ul(n) ⇀ u dans L∞ (Ω)
n→+∞
4. Cela est dû au fait que la norme est semi-continue inférieurement pour la topologie faible.
5. l est une application croissante de N dans lui-même.
Alors f ∗ g ∈ Lp (RN ) et
kf ∗ gkLp 6 kf kL1 kgkLp
Théorème 1.1.11.
Soit (ρn )n∈N une suite régularisante sur R. Prenons f ∈ C0c (I) et définissons une suite de fonctions
fn (x) = (f ∗ ρn )(x)
Z +∞ Z +∞
|fn (x)|dx 6 |f (x)|dx
−∞ −∞
De plus,
fn −→ f uniformément
fn −→ f dans Lp (R)
Lemme 1.1.2.
Soient f ∈ L1 (RN ), g ∈ Lp (RN ) et h ∈ Lp (RN ). Si on pose fˇ(x) = f (−x), alors
′
Z Z
(f ∗ g)hdx = g(fˇ ∗ h)dx
RN RN
soit
hh, f ∗ gi = hfˇ ∗ h, gi
Proposition 1.1.1.
Soient f ∈ L1 (RN ) et g ∈ Lp (RN ). Alors
Remarque 1.1.3.
Si f et g sont à support compact, alors f ∗ g est à support compact. Cependant, si l’un des supports
seulement est compact, alors f ∗ g n’est en général pas à support compact.
Notation 1.1.1.
Si u est une fonction de RN dans R et α = (α1 , . . . , αN ) ∈ NN , on note Dα u la dérivée d’ordre α de
u:
∂ |α| u
Dα u = avec |α| = α1 + · · · + αN
∂xα1 1 . . . ∂xαNN
Lemme 1.1.3.
Soient k ∈ N, f ∈ Ckc (RN ) et g ∈ L1loc (RN ). Alors
f ∗ g ∈ Ck (RN ) et Dα (f ∗ g) = (Dα f ) ∗ g
Définition 1.1.14.
On appelle espace de Lebesgue à valeurs dans V , on note Lp (0, T ; V ), l’espace des fonctions
f :]0, T [−→ V, t 7−→ f (t) mesurables et qui vérifient :
Z T !1
p
1. Si 1 6 p < ∞, kf kp = kf (t)k dt p
< +∞
0
Proposition 1.1.2.
1. Pour tout p élément de [1, +∞], k · kp est une norme sur Lp (0, T ; V ).
4. Si V et W désignent deux espaces de Banach, V ⊂ W avec injection continue, alors pour tout
p, 1 6 p 6 ∞
Lp (0, T ; V ) ⊂ Lp (0, T ; W ) avec injection continue.
Alors
Z t
f (t) 6 C exp g(s) ds
0
Désignons par h. , .i (resp. (. , .)) le produit scalaire de dualité Lp (0, T ; V ′ ), Lp (0, T ; V ) (resp.
′
V ′ , V ).
Définition 1.1.15.
1. Si 1 6 p < ∞, on dit qu’une suite (un ) converge faiblement vers u dans Lp (0, T ; V ) si
un , u ∈ Lp (0, T ; V ) et si
Z T ′
lim hφ, un − ui = lim φ(t), un (t) − u(t) dt = 0 ∀φ ∈ Lp (0, T ; V ′ )
n→+∞ n→+∞ 0
2. Si p = ∞, on dit qu’une suite (un ) converge étoile faiblement vers u dans L∞ (0, T ; V ) si
un , u ∈ L∞ (0, T ; V ) et si
Z T
lim hun − u, φi = lim un (t) − u(t), φ(t) dt = 0 ∀φ ∈ L1 (0, T ; V ′ )
n→+∞ n→+∞ 0
Théorème 1.1.12.
Soit Ω ⊂ RN un ouvert borné. On a les résultats suivants :
3. Si 1 < p < ∞ et s’il existe une constante C > 0 telle que kun kp 6 C, alors il existe une
sous-suite (ul(n) ) 7 de (un ) et u dans Lp (0, T ; V ) tel que
Si p = ∞ et s’il existe une constante C > 0 telle que kun k∞ 6 C, alors il existe une sous-suite
(ul(n) ) de (un ) et u dans L∞ (0, T ; V ) tel que
∗
ul(n) ⇀ u dans L∞ (0, T ; V )
n→+∞
Proposition 1.1.3.
Soit le réel p, 1 6 p 6 ∞.
2. Si u′n ⇀ u′ dans Lp (0, T ; V ), alors un (t) ⇀ u(t) dans V pour presque tout t.
n→+∞ n→+∞
D(Ω) = C∞
c (Ω)
6. Cela est dû au fait que la norme est semi-continue inférieurement pour la topologie faible.
7. l est une application croissante de N dans lui-même.
Définition 1.2.4.
Pour tout multi-indice (ou multi-entier) α = (α1 , . . . , αN ) ∈ NN , on appelle ordre (ou longueur) de
α, on note |α|, l’entier
N
X
|α| = αi
i=1
Remarque 1.2.1.
Cette définition sert d’extension à la définition usuelle de dérivation. On obtient ainsi que toute
distribution (qui n’est pas forcément une fonction) devient indéfiniment dérivable.
Pour tout T ∈ D′ (0, T ; V ), tout ϕ ∈ D(]0, T [), désignons par hT, ϕi la valeur de T en ϕ. C’est un
élément de V .
Proposition 1.2.1.
Soient p un réel de [1, +∞[, T un réel strictement positif, V un espace de Banach de dual V ′ .
Pour tout f ∈ Lp (0, T ; V ) tel que f ′ ∈ Lp (0, T ; V ′ ), on a l’égalité :
Les dérivées des fonctions envisagées sont prises au sens des distributions. Ainsi, si u ∈ L1loc (Ω),
∂u ∂
on notera au lieu de [u], dérivée de la distribution régulière associée à la fonction u.
∂xi ∂xi
Définition 1.3.1.
Soit p un élément de [1, +∞], Ω un ouvert de RN . On appelle espace de Sobolev d’ordre 1, on
note W 1,p (Ω) (resp. H 1 (Ω) si p = 2), l’ensemble :
( )
∂u
W 1,p (Ω) = u ∈ Lp (Ω) | ∀i, 1 6 i 6 N, ∈ Lp (Ω)
∂xi
8. C’est-à-dire f |[a,b] ∈ L1 (0, T ; V ) pour tout a, b ∈]0, T [
Théorème 1.3.1.
Soit p un élément de [1, +∞], Ω un ouvert de RN . On a les résultats suivants :
4. Pour tout p, 1 < p < +∞, l’espace W 1,p (Ω) est réflexif.
Remarque 1.3.1.
Pour un intervalle borné I de R, D(I) n’est pas dense dans W 1,p (I). Et même, pour de nombreux
ouverts Ω de RN , D(Ω) n’est pas dense dans W 1,p (Ω). Il est donc naturelle d’examiner la fermeture
de D(Ω) dans W 1,p (Ω). Introduisons pour cela de nouveaux espaces de Sobolev.
Définition 1.3.2.
Pour tout p, 1 6 p < +∞, on appelle espace de Sobolev noté W01,p (Ω), l’adhérence de D(Ω) dans
W 1,p (Ω) (resp. H01 (Ω) si p = 2).
Propriété 1.3.1.
Comme pour tout réel p, 1 6 p < +∞, W01,p (Ω) est fermé dans W 1,p (Ω), alors muni de la topologie
induite, c’est un espace de Banach séparable. Il est de plus réflexif pour tout p, 1 < p < +∞.
Proposition 1.3.1.
Soient p un réel, 1 6 p < +∞, I un intervalle de R, u un élément de W 1,p (I). Les assertions
suivantes sont équivalentes :
2. u = 0 sur le bord ∂I de I.
Remarque 1.3.2.
Une propriété analogue n’est pas toujours vraie pour tout ouvert Ω de RN . En fait, il est nécessaire
que Ω soit un ouvert "assez régulier". Nous allons préciser cette notion particulière d’ouvert.
Définition 1.3.4.
Soit Ω ⊂ RN un ouvert borné. On dit que Ω est un ouvert de classe Ck (ou ouvert à bord de classe
Ck ), pour tout k ∈ N, si pour chaque x ∈ ∂Ω, il existe un voisinage U ⊂ RN de x dans RN et une
application H : Q −→ U bijective telle que
Q = {x ∈ RN : |xj | < 1, j = 1, 2, . . . , N },
où Q+ = {x ∈ Q : xN > 0} et Q0 = {x ∈ Q : xN = 0}.
Remarque 1.3.3.
Si H et H −1 sont seulement C0,1 , on dit que Ω est un ouvert lipschitzien (ou ouvert à bord
lipschitzien).
Proposition 1.3.2.
Soient p un réel, 1 6 p < +∞, Ω un ouvert de RN de classe C1 , u un élément de W 1,p (Ω) ∩ C0 (Ω).
Les assertions suivantes sont équivalentes :
2. u = 0 sur le bord ∂Ω de Ω.
Corollaire 1.3.1.
Soient p un réel, 1 6 p < +∞, Ω un ouvert borné de RN . Alors l’application
définit sur W01,p (Ω) une norme équivalente à celle de W 1,p (Ω)
Théorème 1.3.3.
Soient p un réel, 1 6 p < +∞, p′ l’exposant conjugué de p. Les assertions suivantes sont équivalentes :
N +1
2. f appartient à D′ (Ω) et il existe (v0 , v1 , . . . , vN ) ∈ Lp (Ω) tel que
′
N
X ∂vi
f = v0 −
i=1 ∂xi
Les dérivées des fonctions envisagées sont prises au sens des distributions.
Définition 1.3.6.
Soit p un élément de [1, +∞], Ω un ouvert de RN et m un entier, m > 2. On appelle espace de
Sobolev d’ordre m, on note W m,p (Ω) (resp. H m (Ω) si p = 2), l’ensemble :
n o
W m,p (Ω) = u ∈ Lp (Ω) | ∀α ∈ NN , |α| 6 m, Dα u ∈ Lp (Ω)
Théorème 1.3.4.
Soit p un élément de [1, +∞], Ω un ouvert de RN . On a les résultats suivants :
4. Pour tout p, 1 < p < +∞, l’espace W m,p (Ω) est réflexif.
Définition 1.3.7.
Pour tout p, 1 6 p < +∞, et pour tout entier m > 2, on appelle espace de Sobolev noté W0m,p (Ω),
l’adhérence de D(Ω) dans W m,p (Ω) (resp. H0m (Ω) si p = 2).
Propriété 1.3.2.
Comme pour tout réel p, 1 6 p < +∞, et pour tout entier m > 2, W0m,p (Ω) est fermé dans W m,p (Ω),
alors muni de la topologie induite, c’est un espace de Banach séparable. Il est de plus réflexif pour
tout p, 1 < p < +∞.
Corollaire 1.3.2.
Soient p un réel, 1 6 p < +∞, m un entier, m > 2, Ω un ouvert borné de RN . Alors l’application
1
p
X
W 1,p
(Ω) −→ R+ , u 7−→ kDα ukpLp (Ω)
|α|=m
définit sur W0m,p (Ω) une norme équivalente à celle de W m,p (Ω)
néaire
Corollaire 1.4.1.
Toute application continue d’un convexe compact de Rm dans lui-même admet un point fixe.
Le théorème suivant prolonge le résultat de Brouwer pour montrer l’existence d’un point fixe pour
une fonction continue sur un convexe compact d’un espace de Banach quelconque.
Les équations différentielles non linéaire, moyennant certaines conditions, ont une solution locale.
Si de plus, toutes les solutions locales sont uniformément bornées, il existe alors une solution globale.
Sa démonstration utilise le théorème du point fixe de Schauder.
Notation 1.4.1.
• Cku ([0, T ]) : ensemble de fonctions k-fois uniformément continues de [0, T ] à valeurs réelles (k ∈ N).
(ii) Supposons de plus qu’il existe un réel c tel que tout couple (T ′ , u) vérifie
ku(t)kRm 6 c, ∀t 6 T ′
Une équation aux dérivées partielles (en abrégé EDP) est une équation dont les solutions sont
des fonctions inconnues vérifiant certaines conditions concernant leurs dérivées partielles. Elles sont
omniprésentes dans les sciences. Les plus connues d’entre elles proviennent de la modélisation d’un
nombre restreint de phénomènes, entre autres :
• Le transport : convection de la chaleur dans un liquide, convection d’un polluant dans l’atmosphère,
......
Définition 1.5.1.
Soit (E) une équations aux dérivées partielles et (E0 ) l’équation homogène associée (c’est-à-dire
l’équation sans second membre associée). Désignons par S0 l’ensemble des solutions de (E0 ).
L’E.D.P. (E) est dite linéaire si pour tous u ∈ S0 , v ∈ S0 , on a nécessairement u + v ∈ S0 .
Définition 1.5.2.
On appelle E.D.P. linéaire d’ordre 1 dans un domaine Ω ⊂ RN +1 et d’inconnue u : Ω −→ R,
une équation de la forme
N
X ∂u
fi (x) (x) + g(x)u(x) = h(x)
i=0 ∂xi
soit encore :
F (x).∇u(x) + g(x)u(x) = h(x)
∂u
où ∇u(x) est le vecteur gradient de u(x), ∇u(x) = (x) et F (x) = fi (x) .
i ∂xi 06i6N
Exemple 1.5.1.
L’équation de continuité de la mécanique des fluides :
∂ρ
(t, x) + div ρ(t, x)v(t, x) = 0
∂t
pour une vitesse v : [0, T ] × R3 −→ R3 connue, en considérant ainsi que l’inconnue est la densité
ρ : [0, T ] × R3 −→ R, (t, x1 , x2 , x3 ) 7−→ ρ(t, x1 , x2 , x3 ), où 10
∂ρ1
(t, x)
∂x1
∂v1 ∂v2 ∂v3 ∂ρ2
(t, x) et ∇ρ(t, x) =
div v(t, x) = (t, x) + (t, x) + (t, x)
∂x1 ∂x2 ∂x3
∂x2
∂ρ3
(t, x)
∂x3
En remarquant que :
div ρ(t, x)v(t, x) = v(t, x)∇ρ(t, x) + ρ(t, x)div v(t, x)
Les E.D.P. linéaires d’ordre 1 sont des E.D.P. de type transport. Dans l’exemple précédent, il s’agit
du transport de la masse par le champ de vitesse v(t, x). Dans le cas de l’équation de continuité, il
n’y a pas de terme source de masse.
Définition 1.5.3.
On appelle E.D.P. linéaire d’ordre au plus égal à 2 dans un domaine Ω ⊂ RN +1 et d’inconnue
u : Ω −→ R, une équation de la forme
N N
X ∂ 2 u(x) X ∂u(x)
aj,i (x) + fi (x) + g(x)u(x) = h(x)
i=0 ∂xi ∂xj i=0 ∂xi
Notation 1.5.1.
On adopte les notations suivantes :
• A(x) = (ai,j (x))06i,j6N la matrice de taille N × N symétrique des coefficients devant les dérivées
partielles secondes.
• F (x) = fi (x) le vecteur de taille N des coefficients devant les dérivées partielles premières.
06i6N
∂ 2 u(x)
• Hu(x) est la matrice Hessienne de u(x), H u(x) =
i,j ∂xi ∂xj
∂u(x)
• ∇u(x) est le vecteur gradient de u(x), ∇u(x) =
i ∂xi
N
X
• A : B = ai,j bi,j (appelée produit scalaire de Fröbénius) où A et B sont deux matrices de
i,j=0
composantes respectives ai,j et bi,j .
Exemple 1.5.2.
Pour l’E.D.P.
∂2u ∂2u ∂u
2
(x, y) + 2 (x, y) − (x, y) = ex+y
∂x ∂x∂y ∂y
on aura
1 1 0
A=
, F =
, g(x, y) = 0, h(x, y) = ex+y
1 0 −1
∂u
∂ 2u ∂2u
∂x
∇u(x, y) = Hu(x, y) =
∂x2 ∂x∂y
∂u ,
∂2u ∂2u
∂y ∂x∂y ∂y 2
Éléments de classification :
E.D.P. elliptiques, hyperboliques et paraboliques
Pour les E.D.P. linéaires d’ordre 2, la matrice A(x) est non nulle et est symétrique. Elle est donc
diagonalisable, à valeurs propres réelles et leur étude fournit des éléments de classification des E.D.P.
linéaires d’ordre 2.
Si l’E.D.P. est elliptique sur tout le domaine d’étude Ω, elle modélise en générale un problème
d’équilibre ou un problème stationnaire.
Exemple 1.5.3.
• L’équation de Laplace
∆u(x) = f (x) pour x ∈ RN
N
X ∂ 2 u(x)
est de type elliptique où ∆u(x) = 2
est le laplacien de u(x) .
i=1 ∂xi
1 0 ··· 0
0 1 ··· 0
En effet, la matrice A(x) correspondante est A(x) =
..
.. . . .. , matrice identité de
. . . .
0 0 ··· 1
taille N . Toutes les valeurs propres sont donc égales à 1.
Si l’E.D.P. est hyperbolique sur tout le domaine d’étude Ω, elle modélise en générale une propa-
gation d’onde.
Exemple 1.5.4.
∂2u
(t, x) − c2 ∆u(t, x) = f (t, x) pour t > 0, x ∈ RN
∂t2
N
X ∂2u
est hyperbolique où ∆u(t, x) = 2
(t, x) est le laplacien de u(t, x) par rapport à la variable
i=1 ∂xi
d’espace v .
1 0 ··· 0
0 −c2 · · · 0
En effet, la matrice A(x) correspondante est A(x) =
.. .. .. ,
matrice de taille
..
. . . .
0 0 · · · −c2
N + 1. Une de ses valeurs propres vaut 1 et toutes les valeurs propres valent −c2 .
∂2u
(t, x) − div c(x)∇u(t, x) = f (t, x) pour t > 0, x ∈ RN
∂t2
Si la condition v(x).F (x) 6= 0 n’est pas satisfaite, alors l’équation est dégénérée (c’est un couplage
entre une E.D.P. et une équation algébrique) et on ne parle plus d’équation parabolique.
Si l’E.D.P. est parabolique sur tout le domaine d’étude Ω, elle modélise en générale une phénomène
de diffusion.
Exemple 1.5.5.
• L’équation de la chaleur
∂u
(t, x) − k∆u(t, x) = f (t, x) pour t > 0, x ∈ RN
∂t
∂u
(t, x) − div k(x)∇u(t, x) = f (t, x) pour t > 0, x ∈ RN
∂t
Remarque 1.5.1.
La terminologie "elliptique", "hyperbolique" ou "parabolique" vient du fait que si la matrice A(x)
est constante, les courbes t x A x = cte sont respectivement des ellipsoïdes, des fyperboloïdes ou des
paraboloïdes.
Définition 1.5.7.
Soit (E) une équations aux dérivées partielles et (E0 ) l’équation homogène associée (c’est-à-dire
l’équation sans second membre associée). Désignons par S0 l’ensemble des solutions de (E0 ).
L’E.D.P. (E) est dite non linéaire si pour tous u ∈ S0 , v ∈ S0 , on n’a pas nécessairement u+v ∈ S0 .
MÉTHODE DE MONOTONIE ET
APPLICATION DANS LA
RÉSOLUTION D’UNE E.D.P.
STATIONNAIRE NON LINÉAIRE
La méthode dite "de Monotonie" est utilisée de façon aussi direct que possible :
1. On construit des "solutions approchées" (ou ce que l’on espère être des solutions approchées)
par "réduction à la dimension finie", par exemple par la méthode de Galerkin (cas stationnaire)
ou de Faedo-Galerkin (cas d’évolution) ; on obtient des "solutions approchées" par utilisation :
• d’un théorème d’existence de solution d’un système d’équations différentielles ordinaire, dans
le cas d’évolution.
2.2 Intérêt
Lorsque l’opérateur présente des propriétés de monotonie, on peut passer à la limite avec des es-
timations à priori "moins fortes" que celles nécessaires dans la méthode de Compacité, par exemple.
La méthode de Monotonie, lorsqu’elle est applicable, est d’utilisation plus facile, pour la simple rai-
son qu’elle nécessite pour le passage à la limite, moins d’estimations à priori que la méthode de
Compacité par exemple, et permet donc d’obtenir des solutions faibles avec moins d’hypothèses sur
les données.
Par ailleurs, c’est dans le cadre de cette méthode que l’on peut étudier "les inéquations variation-
nelles", auxquelles on peut étendre un grand nombre de propriétés établies pour les équations.
Soit F un espace de Banach sur R de norme k · k, soit k · k∗ la norme de son dual topologique F ′ .
On note h. , .i le produit scalaire de dualité F ′ , F .
• On dit que A est strictement monotone si l’inégalité (2.1) est stricte pour tout u 6= v.
On note : ζu = G′ (u).
On dit que G est différentiable au sens de Gateaux sur F , si elle l’est en tout point u ∈ F .
Proposition 2.3.1.
Soit G : F −→ R une fonctionnelle différentiable au sens de Gateaux sur F et convexe.
Alors l’application G′ : F −→ F ′ , u 7−→ G′ (u) est monotone.
Démonstration.
D’après la convexité,
G (1 − θ)u + θv 6 (1 − θ)G(u) + θG(v) ∀θ ∈ [0, 1]
Donc, ∀θ ∈]0, 1]
G u + θ(v − u) − G(u)
6 G(v) − G(u)
θ
En passant à la limite lorsque θ tend vers 0, on a :
D’où la monotonie de G′ .
Exemple 2.3.1.
Soit Ω un ouvert de RN (N ∈ N∗ ), p un réel tel que 1 < p < ∞ et p′ son exposant conjugué.
1Z
G(u) = |u|p dx
p Ω
G′ (u) = |u|p−2 u
est monotone.
Démonstration. Nous ne démontrerons que le 1), utile dans la suite de notre travail.
La fonctionnelle G est clairement convexe. En effet, l’application
f : t 7−→ |t|p
Puisque
f (t + λ) − f (t)
f ′ (t) = lim
λ→0 λ
alors
f (t + λs) − f (t)
lim = sf ′ (t) ∀s ∈ R
λ→0 λ
Ainsi,
G(u + λv) − G(u) 1 Z |u(x) + λv(x)|p − |u(x)|p
lim = lim dx
λ→0 λ λ→0 p Ω λ
1 Z f u(x) + λv(x) − f u(x)
= lim dx
λ→0 p Ω λ
1Z
= v(x)f ′ u(x) dx
p Ω
1Z
= p|u(x)|p−2 u(x)v(x)dx
p Ω
Z
= |u(x)|p−2 u(x)v(x)dx
Ω
= h|u|p−2 u, vi
D’où
G′ (u) = |u|p−2 u
Proposition 2.3.2.
Tout opérateur continu de F fort dans F ′ faible est hémicontinu.
Démonstration.
Soit f une application continue de F fort dans F ′ faible, soit (λj ) une suite de réels qui converge
vers un réel λ. Comme pour tout u, v ∈ F :
Alors
u + λj v −→ u + λv dans F
j→+∞
Et puisque f est une application continue de F fort dans F ′ faible, alors pour tout u, v, w ∈ F :
1. L’opérateur J défini sur Lp (Ω) par J(u) = |u|p−2 u est à valeur dans Lp (Ω) et est borné et
′
coercif.
Démonstration. Nous ne démontrerons que le 1), utile dans la suite de notre travail.
Si u ∈ Lp (Ω), alors J(u) est mesurable 1 et
Z Z ′ Z Z
p′ p−2 p p′ (p−1)
|J(u)| dx = |u| u dx = |u| dx = |u|p dx
Ω Ω Ω Ω
Ainsi,
′
J(u) ∈ Lp (Ω) et kJ(u)kpLp′ (Ω) = kukpLp (Ω)
′
Soit
kJ(u)kLp′ (Ω) = kukLp−1
p (Ω) (2.6)
La relation (2.6) montre bien que les bornés de Lp (Ω) sont transformés en bornés de Lp (Ω).
′
De plus,
Z Z Z
p−2
hJ(u), ui = J(u)udx = |u| uudx = |u|p dx = kukpLp (Ω)
Ω Ω Ω
Soit
hJ(u), ui = kukpLp (Ω) (2.7)
Ainsi,
hA(u), ui
= kukLp−1
p (Ω) −→ +∞ quand kukLp (Ω) → +∞
kukLp (Ω)
D’où la coercivité de J.
alors :
lim inf hA(uj ), uj − vi > hA(u), u − vi ∀v ∈ F (2.8)
j→+∞
Proposition 2.3.3.
Soit F un espace de Banach réflexif, A : F −→ F ′ un opérateur pseudo-monotone.
Alors A est continu de F fort dans F ′ faible, donc hémicontinu.
p−2
1. En effet, l’application f : R×Ω −→ R, (t, x) 7−→ f (t, x) = |t| t est du type de Carathéodory, i.e. l’application
x 7−→ f (t, x) est mesurable pour tout réel t et l’application t 7−→ f (t, x) est continue pour presque tout x ∈ Ω (en fait
pour tout x ∈ Ω). Donc l’application J qui à u : Ω −→ R associe J(u) : Ω −→ R, x 7−→ J u(x) = f u(x), x applique
l’ensemble des fonctions numériques mesurables sur Ω dans lui-même.
Démonstration.
Soit une (uj ) convergeant vers u dans F fort. Comme A est borné, alors A(uj ) demeure dans un
borné de F ′ (réflexif), on peut alors extraire une suite (uµ ) de (uj ) telle que A(uµ ) ⇀ f dans F ′ .
j→+∞
Alors
hA(uµ ), uµ i −→ hf, ui
µ→+∞
En particulier,
lim suphA(uµ ), uµ − ui = 0
µ→+∞
Donc
lim inf hA(uµ ), uµ − vi = hf, u − vi > hA(u), u − vi ∀v ∈ F
µ→+∞
hf − A(u), wi > 0 ∀w ∈ F
D’où
f = A(u)
Proposition 2.3.4.
On a les implications suivantes :
Démonstration.
Première implication :
Supposons que A est borné, hémicontinu et monotone. Soit donc une suite (uj ) convergeant
vers u dans F faible et telle que lim suphA(uj ), uj − ui 6 0 .
j→+∞
Soit w = (1 − θ)u + θv, θ ∈]0, 1[. Grace à la monotonie de A, on a :
Donc
θhA(uj ), u − vi > −hA(uj ), uj − ui + hA(w), uj − ui + θhA(w), u − vi (2.10)
Donc
lim suphA(uj ), uj − ui > 0
j→+∞
lim suphA(uj ), uj − ui = 0
j→+∞
Ainsi
lim inf hA(uj ), uj − ui 6 lim suphA(uj ), uj − ui = 0
j→+∞ j→+∞
Soit
− lim inf hA(uj ), uj − ui > 0
j→+∞
Soit
lim inf hA(uj ), uj − vi > hA(u + θ(v − u)), u − vi ∀θ ∈]0, 1[
j→+∞
Deuxième implication :
Soit uj ⇀ u dans F, A(uj ) ⇀ χ dans F ′ , lim suphA(uj ), uj i 6 hχ, ui. Alors
j→+∞ j→+∞ j→+∞
soit
lim suphA(uj ), uj − ui 6 0
j→+∞
hA(u), u−vi 6 lim inf hA(uj ), uj −vi 6 lim inf hA(uj ), uj i−hχ, vi 6 lim suphA(uj ), uj i−hχ, vi 6
j→+∞ j→+∞ j→+∞
Soit
hA(u), u − vi 6 hχ, u − vi ∀v ∈ F
hχ − A(u), wi > 0 ∀w ∈ F
hχ − A(u), wi = 0 ∀w ∈ F
d’où
χ − A(u) = 0, c’est-à-dire χ = A(u)
Soit F un espace de Banach sur R, de norme k · k, soit k · k∗ la norme de son dual topologique
F ′ , et soit h. , .i le produit scalaire de dualité F ′ , F .
Soit φ une fonction continue monotone strictement croissante de R+ dans lui-même, vérifiant :
φ(0) = 0 et φ(r) −→ +∞
r→+∞
Définition 2.4.1.
Une application J : F −→ F ′ est dite "application de dualité" relative à φ si elle satisfait les
conditions suivantes :
Exemple 2.4.1.
Soit Ω un ouvert de RN (N ∈ N∗ ), p un réel tel que 1 < p < ∞.
Z 1
p p
1. Si F = L (Ω), kuk =
p
|u| dx = kukLp (Ω) , φ(r) = rp−1 , alors :
Ω
J(u) = |u|p−2 u
N
X
p p1
∂u
2. Si F = W01,p (Ω), kuk =
∂xi
p
, φ(r) = rp−1 , alors :
i=1 L (Ω)
N p−2
∂ X ∂u
∂u
J(u) = −
i=1 ∂xi
∂xi ∂xi
Démonstration.
Nous ne démontrerons que le 1), utile dans la suite de notre travail.
D’après (2.6) et (2.7), on a immédiatement (i) et (ii). La conclusion s’en suit.
Proposition 2.4.1.
Toute application de dualité J est bornée et coercive.
Démonstration.
En effet, grâce à la condition (i) et à la croissance de φ, J est bornée. Et, grâce à la condition (ii) et
au fait que φ(r) −→ +∞, J est coercif.
r→+∞
Proposition 2.4.2.
Toute application de dualité J est monotone.
Démonstration.
On a :
hJ(u) − J(v), u − vi = hJ(u), ui − hJ(u), vi − hJ(v), ui + hJ(v), vi
Soit
hJ(u) − J(v), u − vi > kJ(u)k∗ − kJ(v)k∗ (kuk − kvk)
Ou encore :
hJ(u) − J(v), u − vi > φ(kuk) − φ(kvk) (kuk − kvk) (2.11)
Proposition 2.4.3.
Si F est strictement convexe, toute application de dualité J est strictement monotone.
Démonstration.
Il s’agit en fait de montrer que si hJ(u) − J(v), u − vi = 0 alors u = v.
Si l’un est nul, l’autre l’est également et l’égalité u = v est acquis. Supposons à présent u et v non
nuls.
Déjà, grâce à (2.11), si hJ(u) − J(v), u − vi = 0 alors kuk = kvk.
Notons que si g ∈ F ′ , g 6= 0, kgk∗ = sup |hg, vi| et si F est strictement convexe, alors le suprémum
kvk=1
est atteint en un point unique de la sphère unité. En effet, le suprémum est atteint sur un ensemble
convexe de la sphère unité, et l’unicité vient de la stricte convexité.
u v
On en déduit alors que u = v. En effet, si u 6= v, alors 6= (car kuk = kvk), et comme le
kuk kvk
u
suprémum est atteint en un point unique de la sphère unité, alors ce point est nécessairement
kuk
car,
* +
u
u
kJ(u)k∗ = kJ(u)k∗
= J(u), .
kuk
kuk
Donc * + * +
u v
J(u), = kJ(u)k∗ > J(u),
kuk kvk
et donc
hJ(u), vi < hJ(u), ui (2.12)
Proposition 2.4.4.
Il existe toujours une application de dualité relative à φ. Cette application est définie de façon unique
si F ′ est strictement convexe.
Démonstration.
Soit S la sphère unité de F . Pour u ∈ S, il existe, d’après le théorème de Hahn-Banach, un élément
ũ ∈ F ′ et un seul, tel que :
L’opérateur défini par (2.14) répond à la question. En effet, J est bien à valeurs dans F ′ et :
Proposition 2.4.5.
Soit F un espace de Banach réflexif de dual strictement convexe. L’application de dualité J relative
à φ est continue de F fort dans F ′ faible, donc hémicontinue.
Démonstration.
Vu la construction (2.14), il suffit de vérifier que si uj ∈ S, uj −→ u, u ∈ S, alors J(uj ) ⇀ J(u)
j→+∞ j→+∞
dans F . ′
Comme kJ(uj )k∗ = φ(1) ∀j ∈ N, alors J(uj ) demeure dans la boule (même mieux, la sphère) de F ′
(qui est réflexif) de rayon φ(1) centrée à l’origine. Donc, on peut extraire une suite (uµ ) de (uj ) telle
qu’il existe χ ∈ F ′ de façon à ce que :
J(uµ ) ⇀ χ dans F ′ .
µ→+∞
Alors
hJ(uµ ), uµ i −→ hχ, ui dans R
µ→+∞
et donc
kχk∗ > hχ, ui = lim hJ(uµ ), uµ i = lim kJ(uµ )k∗ > lim hJ(uµ ), vi = hχ, vi ∀v ∈ S
µ→+∞ µ→+∞ µ→+∞
soit
kχk∗ > hχ, ui = φ(1) > kχk∗
donc
hχ, ui = kχk∗ kuk
kχk∗ = φ(kuk)
χ = J(u)
néaire
Le théorème qui suit permet d’obtenir l’existence d’une solution d’une large classe de problèmes
stationnaires.
Théorème 2.5.1.
Soit V un espace de Banach réflexif et séparable, soit A un opérateur monotone, hémicontinu, borné
et coercif, défini de V dans son dual topologique V ′ . Alors A est surjectif, c’est-à-dire pour tout
f ∈ V ′ , il existe u ∈ V tel que :
A(u) = f (2.15)
Lemme 2.5.1.
Soit P une application continue de Rm dans lui-même telle que, pour un ρ > 0 convenable, on ait :
Démonstration.
Supposons que P (ξ) 6= 0 dans la boule K = {ξ ∈ Rm : |ξ| 6 ρ} et considérons l’application :
ρ
ξ 7−→ − P (ξ) de K dans K
|P (ξ)|
qui est alors continue. Le théorème du point fixe de Brouwer donne l’existence d’un ξ ∈ K tel que :
ρ
ξ=− P (ξ).
|P (ξ)|
Ainsi, |ξ| = ρ et en prenant le produit scalaire membre à membre par P (ξ), on trouve :
Étape (i) : Construction des solutions "approchées" dans des espaces de dimension finie
(a) La séparabilité de V nous rassure sur l’existence d’une suite (vm )m∈N∗ de vecteurs de V , vérifiant
les propriétés suivantes :
Pour tout m dans N∗ , v1 , v2 , . . . , vm sont linéairement indépendants ;
Les combinaisons linéaires finies des vi sont denses dans V .
Si Vm désigne l’espace vectoriel engendré par v1 , v2 , . . . , vm , alors les propriétés ci-dessus signi-
[
fient, d’une part, que (v1 , v2 , . . . , vm ) est une base de Vm , d’autre part, que Vm est dense
m∈N∗
[
dans V , c’est-à-dire, V = Vm .
m∈N∗
(b) Existence des solutions "approchées".
On cherche um ∈ Vm , solution "approchée" du problème (2.15), telle que :
On remarque que
(Pm (ξm )|ξm ) = hA(um ), um i − hf, um i.
c’est-à-dire
m
X m
X
(k) (0)
ξim vi −→ ξim vi dans V
k→+∞
i=1 i=1
Puisque A est monotone, hémicontinu et borné, alors A est pseudo-monotone, donc aussi
continu de V fort dans V ′ faible (Cf. les Proposition 2.3.3 et Proposition 2.3.4).
Ainsi, pour tout j, 1 6 i 6 m, on a :
* m
! + * m
! +
X (k) X (0)
A ξim vi , vj −→ A ξim vi , vj
k→+∞
i=1 i=1
soit * ! + * ! +
m
X m
X
(k) (0)
A ξim vi − f, vj −→ A ξim vi − f, vj
k→+∞
i=1 i=1
c’est-à-dire
(k) (0)
Pm (ξm ) −→ Pm (ξm ).
k→+∞
(Pm (ξm )|ξm ) = hA(um ), um i − hf, um i > hA(um ), um i − kf k∗ kum k > hA(um ), um i − ckum k > 0
soit
(Pm (ξm )|ξm ) > 0 pour kum k = ρ (2.18)
d’où l’existence de
m
X
um = ξim vi
i=1
kum k 6 C
hA(um ), um i
kum k −→ +∞ mais 6 kf k∗ < +∞
kum k
On peut donc, d’après le principe de réuniformisation d’indices 3 , extraire une suite (uµ ) de (um ) telle
qu’il existe u ∈ V , χ ∈ V ′ de façon que :
⇀ u dans V
u
µ
(2.19)
⇀ χ dans V
′
A(uµ )
hχ, vi = hf, vi ∀v ∈ V,
et donc
χ=f
et puisque χ = f , alors
hA(uµ ), uµ i −→ hχ, ui (2.20)
µ→+∞
Montrons maintenant que χ = A(u). Ce qui, joint au fait que χ = f , prouvera le théorème.
On part de la monotonie de A, qui permet d’écrire :
hχ − A(v), u − vi > 0 ∀v ∈ V
hχ − A(u), wi > 0 ∀w ∈ V
soit
hχ − A(u), wi = 0 ∀w ∈ V
d’où
χ = A(u)
Conclusion.
Nous avons ainsi résolu, en vu d’une première application de la méthode de monotonie, un problème
stationnaire non linéaire. Nous traiterons au prochain chapitre, un problème d’évolution (plus com-
plexe), de type hyperbolique non linéaire par cette même méthode de monotonie, ce qui constituera
le socle même de notre travail.
x :
On désigne par Q le cylindre de Rt × RN Q =]0, T [×Ω (T fini)
et par Σ la frontière latérale de Q : Σ =]0, T [×Γ
Remarque 3.1.1.
∂u p−2 ∂u
• Il s’agit d’un problème non linéaire à cause de la présence du facteur
, qui traduit sa
∂t ∂t
non linéarité.
• On dit que l’on a un problème de Cauchy-Dirichlet car on impose la valeur initiale de la fonction
u en t = 0, puis celle-ci doit être nulle sur le bord Γ du domaine Ω, ceci pour tout t ∈]0, T [.
• Puisque D(Ω) est dense dans H01 (Ω) (par définition), on peut identifier le dual topologique H −1 (Ω)
de H01 (Ω) à un sous-espace de distributions sur Ω :
Notation 3.1.1.
• On pose
Z N Z
X ∂u ∂v
a(u, v) = ∇u.∇v dx = dx
Ω i=1 Ω ∂xi ∂xi
• Soit X et Y deux espaces de Banach, p un réel tel que 1 6 p 6 ∞. On note :
Wp (0, T ; X; Y ) est un espace de Banach pour la norme naturelle 2 (Cf. Lacroix S., 1998)
L’intérêt d’appartenir à un tel sous-espace est d’avoir des propriétés de régularité, comme le
montre la proposition suivante :
Proposition 3.1.1.
Si f ∈ Wp (0, T ; X; Y ) (1 6 p 6 ∞), alors f est après modification éventuelle sur un ensemble de
mesure nulle de (0, T ), continue de [0, T ] dans X, c’est-à-dire :
Remarque 3.1.2.
Si v ∈ H01 (Ω), alors grâce à la formule de Green, on a :
Z Z Z Z
∂u
− ∆u.v dx = ∇u.∇v dx − v dΓ(x) = ∇u.∇v dx = a(u, v)
Ω Ω Γ ∂η Ω
| {z }
0
car v doit être nulle
sur le bord Γ = ∂Ω
Soit
Z
a(u, v) = − ∆u.v dx
Ω
Définition 3.2.1.
On appelle solution classique du problème (P), toute fonction u de classe C2 sur Q, solution de
(P).
2. C’est-à-dire kf kLp (0,T ;X) + kf ′ kLp (0,T ;Y )
Définition 3.2.2.
Si f est un élément de L2 (Q) + Lp (Q), on appelle solution faible du problème (P), toute fonction
′
u telle que u(t) ∈ H01 (Ω) et u′ (t) ∈ Lp (Ω) pour tout t ∈]0, T [, vérifiant :
d2 D
′
E Z
u(.), v + a u(.), v + J u (.) , v p′ = f (.)v dx ,
dt2 L2 (Ω) L (Ω),Lp (Ω) Ω
∀v ∈ H 1 (Ω) ∩ Lp (Ω) , dans D′ (0, T )
0
(P.V) : (3.3)
u = 0
sur Σ
u(0) = u0 , u′ (0) = u1
d2
où la dérivée seconde est prise au sens des distributions sur ]0, T [.
dt2
Il s’agit là de l’écriture du problème (P) sous la forme variationnelle.
Remarque 3.2.1.
′ ′
Puisque f ∈ L2 (Q) + Lp (Q), alors il existe f1 ∈ L2 (Q) et f2 ∈ Lp (Q) tels que f = f1 + f2 , de sorte
Z
que : f (.)v dx = (f1 (.), v)L2 (Ω) + hf2 (.), viLp′ (Ω),Lp (Ω)
Ω
Proposition 3.2.1.
Toute solution classique du problème (P) en est une solution faible.
Démonstration.
On multiplie l’égalité u′′ − ∆u + |u′ |p−2 u′ = f par v, puis intégrer sur Ω, ce qui donne :
Z Z Z Z
′′ ′ p−2 ′
u (.).v dx − ∆u(.).v dx + |u (.)| u (.)v dx = f (.)v dx
Ω Ω Ω Ω
d2 Z Z
u(.)v dx = u′′ (.)v dx dans D′ (0, T ).
dt2 Ω Ω
ce qui donne
d2 D
′
E Z
u(.), v 2 +a u(.), v + J u (.) , v p′ = f (.)v dx , ∀v ∈ H01 (Ω)∩Lp (Ω) , dans D′ (0, T )
dt2 L (Ω) L (Ω),Lp (Ω) Ω
Cet astuce est justifié, grâce à la formule de Fubini (puisque les fonctions sont intégrables). En effet,
Théorème 3.3.1.
Soit Ω un ouvert borné de RN , de bord Γ assez régulier.
′
Pour tout f ∈ L2 (Q) + Lp (Q), tout u0 ∈ H01 (Ω), tout u1 ∈ L2 (Ω), il existe un unique élément u
vérifiant :
u ∈ C0 ([0, T ]; L2 (Ω)) ∩ L∞ (0, T ; H01 (Ω))
′ 0 1
u ∈ C ([0, T ]; H0 (Ω) + L (Ω)) ∩ L p′ ∞
(0, T ; L2 (Ω)) ∩ Lp (Q) (3.4)
′
u′′ ∈ L2 (0, T ; H −1 (Ω)) + Lp (Q)
Proposition 3.3.1.
Avec les mêmes hypothèses, il existe un unique u solution du problème variationnel (P.V), vérifiant :
′
u ∈ L∞ (0, T ; H01 (Ω)) , u′ ∈ L∞ (0, T ; L2 (Ω)) ∩ Lp (Q) , u′′ ∈ L2 (0, T ; H −1 (Ω)) + Lp (Q).
Remarque 3.3.1.
• La condition u = 0 sur Σ est en fait entrainée par l’appartenance de u à L∞ (0, T ; H01 (Ω)).
Remarque 3.3.2.
Le Théorème (3.3.1) est en fait une conséquence de la proposition (3.3.1) . En effet :
∈ L∞ (0, T ; H01 (Ω)) ⊂ L∞ (0, T ; L2 (Ω))
u
implique u ∈ W∞ (0, T ; L2 (Ω); L2 (Ω))
u′
∈ L∞ (0, T ; L2 (Ω))
De même
′ ′
u′ ∈ L∞ (0, T ; L2 (Ω)) ⊂ Linf (2,p ) (0, T ; H −1 (Ω) + Lp (Ω))
′ ′ ′
u′′
∈ L2 (0, T ; H −1 (Ω)) + Lp (Q) ⊂ Linf (2,p ) (0, T ; H −1 (Ω) + Lp (Ω))
′ ′
implique u′ ∈ Winf (2,p′ ) (0, T ; H −1 (Ω) + Lp (Ω); H −1 (Ω) + Lp (Ω))
′
u′ ∈ C0 ([0, T ]; H −1 (Ω) + Lp (Ω))
Ce qui justifie l’existence de u(0) et u′ (0), dont on verra qu’ils vérifient u(0) = u0 et u′ (0) = u1 .
Le résultat suivant nous donne une solution du problème (P) au sens des distributions.
Théorème 3.3.2.
Soit Ω un ouvert borné de RN , de bord Γ assez régulier.
′
Pour tout f ∈ L2 (Q) + Lp (Q), tout u0 ∈ H01 (Ω), tout u1 ∈ L2 (Ω), il existe un unique élément u
solution du problème (P) au sens des distributions sur Q.
Démonstration.
En vertu du Théorème (3.3.1), on a :
d2 D
′
E Z
2
u(.), v 2 +a u(.), v + J u (.) , v p′ = f (.)v dx , ∀v ∈ H01 (Ω)∩Lp (Ω) , dans D′ (0, T )
dt L (Ω) L (Ω),Lp (Ω)
Ω
Ceci reste (en particulier) vrai pour tout v dans D(Ω), puisque D(Ω) ⊂ H01 (Ω) ∩ Lp (Ω).
Introduisons la fonction ψ ⊗ v : (t, x) ∈ Q 7−→ ψ(t)v(x) ∈ R ; alors un résultat classique de la
théorie des distributions (Cf. L. Schwartz, 1966) nous renseigne que le produit direct (ou tensoriel)
des espaces D(]0, T [) et D(Ω), noté D(]0, T [) ⊗ D(Ω), c’est-à-dire l’espace vectoriel engendré par les
fonctions de la forme ψ ⊗ v avec ψ ∈ D(]0, T [) et v ∈ D(Ω), est dense dans D(Q).
Soit donc ψ ∈ D(]0, T [) et v ∈ D(Ω), on en déduit :
Z T
d2 Z T Z TD
′
E
u(t), v ψ(t) dt + a u(t), v ψ(t) dt + J u (t) , v p′ ψ(t) dt =
0 dt2 L2 (Ω) 0 0 L (Ω),Lp (Ω)
ZZ
= f (t, x).v(x).ψ(t) dtdx
Q
soit
ZZ ZZ ZZ
′′
u (t, x).v(x).ψ(t) dtdx − ∆u(t, x).v(x).ψ(t) dtdx + J u′ (t) (x).v(x).ψ(t) dtdx =
Q Q Q
ZZ
= f (t, x).v(x).ψ(t) dtdx
Q
c’est-à-dire
D E
p−2 ′
u′′ − ∆u + |u′ | u ,ψ ⊗ v = hf, ψ ⊗ viD′ (Q),D(Q)
D′ (Q),D(Q)
p−2 ′
u′′ − ∆u + |u′ | u = f au sens des distributions sur Q.
(iii) Passage à la limite, grâce à des propriétés de monotonie (pour passer à la limite dans les termes
non linéaires), puis vérification des conditions initiales.
Notation 3.3.1.
On adopte les notations suivantes : V = H01 (Ω) , H = L2 (Ω)
Étape (i) : Construction des solutions "approchées" dans des espaces de dimension finie
L’espace V ∩ Lp (Ω) est muni de la norme kvkV ∩Lp (Ω) = kvkV + kvkLp (Ω) qui en fait un espace de
Banach.
De plus, il est séparable, c’est-à-dire admet un sous-ensemble dénombrable
!
et dense. En effet,
∂v ∂v
V ∩ Lp (Ω) s’identifie, par l’application v 7−→ v, ,..., , à un sous-espace vectoriel fermé
∂x1 ∂xN
de l’espace Lp (Ω) × L2 (Ω) × · · · × L2 (Ω), qui est séparable et uniformément convexe donc réflexif, de
sorte que l’on peut projeter un ensemble dénombrable dense sur le sous-espace.
(a) La séparabilité de V ∩ Lp (Ω) nous rassure donc de l’existence d’une suite (vm )m∈N∗ de vecteurs
de V ∩ Lp (Ω), vérifiant les propriétés suivantes :
Pour tout m dans N∗ , v1 , v2 , . . . , vm sont linéairement indépendants ;
Les combinaisons linéaires finies des vi sont denses dans V ∩ Lp (Ω).
Si Vm désigne l’espace vectoriel engendré par v1 , v2 , . . . , vm , alors les propriétés ci-dessus signi-
[
fient, d’une part, que (v1 , v2 , . . . , vm ) est une base de Vm , d’autre part, que Vm est dense
m∈N∗
[
dans V ∩ Lp (Ω), c’est-à-dire, V ∩ Lp (Ω) = Vm .
m∈N∗
(b) Résolution dans les espaces vectoriels Vm .
[
Puisque u0 ∈ V et que V ∩ Lp (Ω) = Vm ⊂ V , alors il existe par projection de V
m∈N∗
sur V ∩ Lp (Ω), une suite (u0m )m∈N∗ , u0m ∈ Vm telle que u0m −→ u0 dans V .
m→+∞
[
De même, comme u1 ∈ H et que V ∩ L (Ω) = p
Vm ⊂ V ⊂ H, alors il existe par projection
m∈N∗
de H sur V ∩ Lp (Ω), une suite (u1m )m∈N∗ , u1m ∈ Vm telle que u1m −→ u1 dans H.
m→+∞
(3.9)
′
gim (0)
= αim , gim (0) = βim
Sachant que Am est la matrice de Gram (pour le produit scalaire (. , .)H ) associée au système
{v1 , v2 , . . . , vm } de vecteurs linéairement indépendants, elle est donc inversible et on obtient :
′′
(t) + A−1 −1 ′ ′
= A−1
gm
m .B .g
m m (t) + A m .G gm (t) .gm (t) m .fm (t)
(3.10)
′
gim (0)
= αim , gim (0) = βim
Considérons l’application
Omm Imm y
Fm : R2m −→ R2m , ỹ = (y, y ′ ) 7−→ Fm (ỹ) = − .
−A−1
m .Bm −A−1 ′
m .Gm (y ) y′
où ỹ = (y, y ′ ) = (yi , yi′ )16i6m ∈ R2m avec y = (yi )16i6m ∈ Rm et y ′ = (yi′ )16i6m ∈ Rm .
Avec ces notations, on obtient donc le système différentiel (P′m ) :
dhm
= f˜m (t)
(t) + F h m m (t)
(P′m ) : dt (3.12)
hm (0)
= (αim , βim )16i6m
∀m ∈ N∗ , ∃tm ∈]0, T ], ∃hm définie sur [0, tm ], solution du problème (P′m ). (3.13)
D’où, pour chaque m ∈ N∗ , il existe un réel tm ∈]0, T ] et une fonction um définie sur [0, tm ]
telle que um (t) soit solution (locale) du problème (Pm ). Les estimations à priori qui suivent
montreront que pour tout entier naturel non nul m, on peut prendre tm = T .
D’après (3.7) :
Z Z Z Z
u′′m (t)vj dx + ∇um (t).∇vj dx + J u′m (t) vj dx = f (t)vj dx ∀j, 1 6 j 6 m (3.14)
Ω Ω Ω Ω
soit
Z Z Z Z
1∂ ′ 2 1∂ 2 p−2 ′
|um (t)| dx + |∇um (t)| dx + |um (t)| um (t)um (t) dx = f (t)u′m (t) dx
′ ′
(3.16)
Ω 2 ∂t Ω 2 ∂t Ω Ω
ou encore
1d Z 2 1d Z Z
p
Z Z
|u′m (t)| dx+ |∇um (t)|2 dx+ |u′m (t)| dx = f1 (t)u′m (t) dx+ f2 (t)u′m (t) dx (3.17)
2 dt Ω 2 dt Ω Ω Ω Ω
Ainsi :
1d 2
p
ku′m (t)kH + a um (t), um (t) + ku′m (t)kLp (Ω) = (f1 (t), u′m (t))L2 (Ω) + hf2 (t), u′m (t)iLp′ (Ω),Lp (Ω)
2 dt
(3.18)
En appliquant les inégalités de Hölder puis celle de Young au second membre de l’égalité ci-dessus,
on trouve :
1d 2 p 1 1 2 1 p 1 ′
ku′m (t)kH +kum (t)k2V +ku′m (t)kLp (Ω) 6 kf1 (t)k2H + ku′m (t)kH + ku′m (t)kLp (Ω) + ′ kf2 (t)kpLp′ (Ω)
2 dt 2 2 p p
(3.19)
soit
!
1d 2 1 p 1 1 2 1 ′
ku′m (t)kH + kum (t)k2V + 1 − ku′m (t)kLp (Ω) 6 kf1 (t)k2H + ku′m (t)kH + ′ kf2 (t)kpLp′ (Ω)
2 dt p 2 2 p
(3.20)
La variable t étant muette, on a :
!
1 d 2 1 p 1 1 2 1 ′
ku′m (s)kH + kum (s)k2V + 1 − ku′m (s)kLp (Ω) 6 kf1 (s)k2H + ku′m (s)kH + ′ kf2 (s)kpLp′ (Ω)
2 ds p 2 2 p
(3.21)
Pour t ∈ [0, tm ], en intégrant entre 0 et t, on trouve :
!Z
1 ′ 2 2 1 t
′ p 1Z t 2 1Z t ′ 2
kum (t)kH + kum (t)kV + 1 − kum (s)kLp (Ω) ds 6 kf1 (s)kH ds + kum (s)kH ds+
2 p 0 2 0 2 0
1Zt ′ 1 1
+ ′ kf2 (s)kpLp′ (Ω) ds + ku1m k2H + ku0m k2V (3.22)
p 0 2 2
Puisque toute suite convergente est bornée, alors on peut trouver deux constantes positives c1 et c2
indépendantes de m, telles que ku1m kH 6 c1 et ku0m kV 6 c2 . En tenant compte de ceci, puis en
remarquant que toutes les fonctions intégrandes sont positives, on trouve donc :
!
1 2 2 1 Zt ′ p 1Z T 1 Z tm ′ 2
′
kum (t)kH + kum (t)kV + 1 − kum (s)kLp (Ω) ds 6 kf1 (s)k2H ds + kum (s)kH ds+
2 p 0 2 0 2 0
1ZT ′ c2 c2
+ ′ kf2 (s)kpLp′ (Ω) ds + 1 + 2 (3.23)
p 0 2 2
soit
!
1 ′ 2 2 1 Zt ′ p 1 2 1 Z tm ′ 2
kum (t)kH + kum (t)kV + 1 − kum (s)kLp (Ω) ds 6 kf1 kL2 (0,T ;H) + kum (s)kH ds+
2 p 0 2 2 0
1 p′ c21 c22
+ ′ kf2 kLp′ (0,T ;Lp′ (Ω)) + + (3.24)
p 2 2
Comme f1 ∈ L2 (0, T ; H) et f2 ∈ Lp (0, T ; Lp (Ω)), alors leurs normes dans ces espaces respectifs
′ ′
2 ′
sont finies. On peut donc poser C = kf1 k2L2 (0,T ;H) + ′ kf2 kpLp′ (0,T ;Lp′ (Ω)) + c21 + c22 > 0, constante
! p
1
indépendante de m. Posons aussi γ = 2 1 − > 0 (car p > 1). Multiplions la relation précédente
p
par 2 ; on a :
Z t Z tm
2 p 2
ku′m (t)kH + kum (t)k2V +γ ku′m (s)kLp (Ω) ds 6C+ ku′m (s)kH ds pout tout t ∈ [0, tm ] (3.25)
0 0
2
ku′m (t)kH 6 C eT pout tout t ∈ [0, tm ] ( car tm 6 T ) (3.27)
soit
′ 2
kgm (t)kRm 6 C eT pout tout t ∈ [0, tm ] (3.28)
soit
kgm (t)k2Rm 6 C(1 + T eT ) pout tout t ∈ [0, tm ] (3.30)
Ainsi, toutes les solutions locales de (P′m ) sont bornées uniformément pour tout t ∈ [0, tm ].
On en déduit qu’on peut prendre tm = T pour tout entier naturel non nul m, c’est-à-dire que le
système diférentiel (3.12) admet une solution globale sur [0, T ].
De (3.29), on en tire :
sup esskum (t)kV 6 C̄ (3.32)
t∈]0,T [
donc
Z T
p C(1 + T eT )
ku′m (s)kLp (Ω) ds 6 en faisant tendre t vers T (3.35)
0 γ
ou encore !1
p C(1 + T eT ) p
ku′m (t)kLp (0,T ;Lp (Ω)) 6 (3.36)
γ
d’où :
ku′m (t)kLp (0,T ;Lp (Ω)) 6 C ′ (3.37)
Ce résultat montre que u′m demeure dans un borné de Lp (0, T ; Lp (Ω)) = Lp (Q)
L∞ (0, T ; V ) est le dual topologique du Banach L1 (0, T ; H −1 (Ω)) d’après le théorème de Dunford-
Pettis (Cf. Yosida[1]), puis Lp (Q) est un Banach réflexif et séparable. Alors il existe 3 (ul1 (m) ), suite ex-
traite de (um ), (u′l2 (m) ) et (u′l3 (m) ), suites extraites de (u′m ) ; il existe u ∈ L∞ (0, T ; V ), α ∈ L∞ (0, T ; H)
demeure dans un borné de L2 (0, T ; H −1 (Ω))
(∆um )
(3.40)
demeure dans un borné de L (0, T ; L (Ω)) = L (Q)
p′ p′ p′
J(u′m )
L2 (0, T ; H −1 (Ω)) et Lp (Q) sont des espaces de Banach réflexifs et séparables. Alors il existe (∆ul4 (m) )
′
suite extraite de (∆um ) et J(u′l5 (m) ) suite extraite de J(u′m ) ; il existe
ζ ∈ L2 (0, T ; H −1 (Ω)) et χ ∈ Lp (Q) telles que :
′
ζ dans L2 (0, T ; H −1 (Ω))
∆u
l4 (m) ⇀
m→+∞
χ dans Lp (Q)
′
J(u′l (m) ) ⇀
5 m→+∞
. Alors (ur ) est une suite extraite de (ul1 (m) ), (u′r ) est une suite extraite de (u′l2 (m) ) d’une part et
de (u′l3 (m) ) d’autre part. De même, (∆ur ) et J(u′r ) sont des sous-suites respectives de (∆ul4 (m) ) et
J(u′l5 (m) ) .
Du fait que quand une suite converge, toutes ses sous-suites convergent aussi et ont même limite, ce
quelle que soit la topologie, on a :
∗
u dans L∞ (0, T ; V )
ur ⇀
r→+∞
∗
u′ ⇀
r r→+∞ α dans L∞ (0, T ; H)
′
ur ⇀ β dans Lp (Q) (3.41)
r→+∞
ζ dans L2 (0, T ; H −1 (Ω))
∆ur ⇀
r→+∞
χ dans Lp (Q)
′
J(u′r ) ⇀
r→+∞
4. Plus précisément, on a k∆ukH −1 (Ω) 6 N kukH 1 (Ω) , soit k∆k 6 N (Cf. [3], étude du p-laplacien).
0 L H01 (Ω),H −1 (Ω)
5. Et c’est le fameux principe d’uniformité d’indice
Rappelons que si X désigne un Banach, alors pour tout p, 1 6 p 6 ∞, chacune des convergences
faible et faible étoile dans Lp (0, T ; X) entraine la convergence dans D′ 0, T ; X) (Cf. L. Schwartz).
Donc, on a grâce à ce rappel :
∗
ur ⇀ u dans L∞ (0, T ; V ) implique ur −→ u dans D′ (0, T ; V )
m→+∞ m→+∞
c’est-à-dire
D d2 E D E
u(t), v + a u(t), v + χ(t), v , φ(t) = f (t), v , φ(t) (3.49)
dt2 D′ (Ω),D(Ω) D′ (Ω),D(Ω)
∀φ ∈ D(0, T ) ∀v ∈ V ∩ Lp (Ω)
soit
d2
u(t), v + a u(t), v + χ(t), v = f (t), v dans D′ (0, T ) (3.50)
dt2
pour tout v ∈ V ∩ Lp (Ω)
Ainsi, on obtient :
′
u′′ − ∆u + χ = f dans D′ (0, T ; H −1 (Ω) + Lp (Ω)) (3.51)
et en particulier
ur (0) ⇀ u(0) dans H
r→+∞
et donc
u(0) = u0
c’est-à-dire
ur (0) ⇀ u0 dans V ( car ur (0) et u0 appartiennent à V )
r→+∞
soit
d ′ d ′ ′ ′
ur (t), vj = u (t), vj dans L2 (0, T ) + Lp (0, T ) ⊂ Linf(2,p ) (0, T )
dt dt
Rajouter au fait que u′ (.), vj ∈ L∞ (0, T ) ⊂ Linf(2,p ) (0, T ), il s’ensuit que u′ (.), vj ∈ C([0, T ]). De
′
[
De la densité de Vm dans V ∩ Lp (Ω), on obtient pour tout v ∈ V ∩ Lp (Ω) :
m∈N∗
u′r (t), v ⇀ u′ (t), v (3.54)
r→+∞
en particulier
u′r (0), v = u′0r , v ⇀ u′ (0), v
r→+∞
donc
u′ (0), v = u1 , v ∀v ∈ V ∩ Lp (Ω)
d’où
u′ (0) = u1
On va maintenant démontrer (et c’est le point crucial de cette démonstration) que χ = J(u′ ). On
aurait ainsi démontrer l’existence.
Pour cela, nous aurons besoin du Lemme suivant, que nous démontrerons plus loin :
Donc :
demeure dans un borné de V
u m (t)
∀t ∈]0, T [ (3.58)
demeure dans un borné de H
u′m (t)
Pour t fixé, on peut donc extraire une suite (uk0 (m) (t)) de (um (t)), et une suite (u′k1 (m) (t)) de (u′m (t)),
telles qu’il existe ϕ0 dans V et ϕ1 dans H, de façon à ce que :
⇀ ϕ0 dans V
u k0 (m) (t)
(3.59)
⇀ ϕ1 dans H
u′k (m) (t)
1
D’après (3.52)
ϕ0 = u(t)
d’où
ϕ1 = u′ (t)
1 ′ 1 Z t 1 1 Z t
2 ′ ′ 2
kuµ (t)kH + a uµ (t), uµ (t) + J(uµ (s)), uµ (s) ds = ku1µ kH + a u0µ , u0µ + f (s), u′µ (s) ds
2 2 0 2 2 0
(3.61)
Le deuxième membre de cette égalité tend vers :
1 1 Z t
2
ku1 kH + a u0 , u0 + f (s), u′ (s) ds (3.62)
2 2 0
Chaque expression du premier membre est semi-continue inférieurement pour la topologie faible pour
uµ dans L2 (0, T ; V ), u′µ dans L2 (0, T ; H) et u′µ dans Lp (0, T ; Lp (Ω)) ; donc par passage à la limite
inférieure dans (3.61), on obtient :
Z t Z t
1 ′ 2 1 1 1
ku (t)kH + a u(t), u(t) +lim inf J(u′µ (s)), u′µ (s) ds 6 ku1 k2H + a u0 , u0 + f (s), u′ (s) ds
2 2 µ→+∞ 0 2 2 0
(3.63)
Mais comme u′′ − ∆u = f − χ, alors on peut appliquer le Lemme 3.3.1 pour w = u et g = f − χ.
On en déduit :
Z t Z t Z t
f (s) − χ(s), u′ (s) ds + lim inf J(u′µ (s)), u′µ (s) ds 6 f (s), u′ (s) ds p.p. t (3.64)
0 µ→+∞ 0 0
soit
Z t Z t
lim inf J(u′µ (s)), u′µ (s) ds 6 χ(s), u′ (s) ds p.p. t (3.65)
µ→+∞ 0 0
Par conséquent, on a :
Z t
χ(s) − J(ϕ(s)), u′ (s) − ϕ(s) ds > 0 p.p. t (3.68)
0
Soit
Z T
χ(s) − J u′ (s) − λw(s) , w(s) ds > 0 (3.71)
0
donc
Z T
χ(s) − J(u′ (s)), w(s) ds = 0 ∀w ∈ Lp (Q) (3.73)
0
et donc
hχ − J(u′ ), wiLp′ (Q),Lp (Q) = 0 ∀w ∈ Lp (Q) (3.74)
D’où
χ = J(u′ ) (3.75)
Nous avons donc montré l’existence d’une solution, sous réserve de la vérification du Lemme.
Vérification du Lemme 3.3.1
On introduit s0 , s ∈]0, T [, s0 < s. Soit θm une fonction continue, linéaire par morceaux sur [0, T ]
telle que :
2 2
= 1 si s0 +
θm (t)
<t<s−
m m (3.76)
1 1
θm (t) = 0 si t > s − ou t < s0 +
m m
Soit (ρn ) une suite régularisante de D(R), paire, c’est-à-dire ρn = ρ̌n où ρ̌n (t) = ρn (−t).
On pose, pour n > 2m
v = (θm w′ ) ∗ ρn ∗ ρn θm (3.77)
où
Z T
Xnm = θm w′′ , (θm w′ ) ∗ ρn ∗ ρn dt (3.79)
0
Z T
Ynm = θm a w, (θm w′ ) ∗ ρn ∗ ρn dt (3.80)
0
En effet,
Z T
1 h 2 iT
(ϕ′ , ϕ) = ϕ′ (t) ϕ(t) dt = ϕ (t) = 0
0 2 0
et
Z T
Ynm = a θm w, (θm w′ ) ∗ ρn ∗ ρn dt
0
Z T Z T
′ ′
= a θm w, (θm w) ∗ ρn ∗ ρn dt − a θm w, (θm w) ∗ ρn ∗ ρn dt
0 0
Z T Z T
= a (θm w) ∗ ρ̌n , (θm w)′ ∗ ρn dt − ′
a (θm w) ∗ ρ̌n , (θm w) ∗ ρn dt
0 0
Z T Z T
= a (θm w) ∗ ρn , (θm w)′ ∗ ρn dt − ′
a (θm w) ∗ ρn , (θm w) ∗ ρn dt
0 0
Z T Z T
′
′
= a (θm w) ∗ ρn , ((θm w) ∗ ρn ) dt − a (θm w) ∗ ρn , (θm w) ∗ ρn dt
|0 {z } 0
0
d’après (3.81)
Z T Z T
′ ′
= − a (θm w) ∗ ρn , (θm w) ∗ ρn dt −→ − θm θm a(w, w)dt (3.83)
0 n→+∞ 0
Mais, si h ∈ L1 (0, T ), on a :
Z T Z s0 + 2 Z s− 1
′ m
1 m
1
θm θ m h dt = m 2 t − s0 −
h(t)dt + m 2
t − s + h(t)dt
0 1
s0 + m m 2
s− m m
Z 1 Z 0
ν 1 ν 1
= νh + + s0 dν + νh − + s dν
|0 m {zm } | −1 m {z m }
1 1
En posant ν=m t−s0 − m En posant ν=m t−s+ m
Z 1 Z 0
1 1
−→ h(s0 ) νdν + h(s) νdν = h(s0 )