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INTRODUCTION GENERALE.

L’entreprise est une unité économique organisée au sein de laquelle sont regroupés divers moyens dont
la combinaison permet la production des biens et services en vue de la satisfaction des besoins humains
ainsi que de la réalisation du profit. Pour atteindre les objectifs qu’elle s’est assignée et être performante,
une bonne gestion est nécessaire sur tous les plans. Ainsi, le manager doit posséder suffisamment des
connaissances et compétences dans la gestion pour faire face aux contraintes découlant lors de la
réalisation de ces objectifs.
Aujourd’hui, la progression d’une entreprise devient difficile notamment à cause de la mondialisation
de l'économie et de la concurrence acharnée entre les firmes d’un marché. Il parait donc important pour
une entreprise d’optimiser sa chaîne logistique pour accroître sa productivité et sa compétitivité, plus
particulièrement optimiser sa gestion des stocks.
D’un point de vue économique, la gestion de stock occupe une grande importance dans les intérêts des
entreprises œuvrant dans les divers secteurs de l’économie : manufacturier, distribution, assemblage et
autres. Cette opération lourde en termes de ressources humaines et matérielles représente une artère vitale
pour ces entreprises qui cherche à répondre au mieux aux demandes des clients.
Durant les périodes économiques moins favorables, les entreprises voient généralement leurs entrées de
fonds diminuer. Néanmoins, certaines entreprises sont tenues de conserver des niveaux de stocks assez
élevés afin d'offrir un excellent service à la clientèle. Dans un tel contexte, l'importance de bien gérer les
stocks est cruciale.
Les stocks représentent plus qu’une dépense initiale. De fait, ils entraînent avec le temps des coûts de
plus en plus importants. En effet, toute rupture de stock entraine également des coûts et peut
compromettre le fonctionnement de l’entreprise car elle altère la crédibilité et la notoriété de cette
dernière vis-à-vis des partenaires. D’un autre côté, ces stocks sont importants pour calmer les risques liés
aux délais de livraison, aux comportements changeants des utilisateurs et aux canaux de distribution, et ils
constituent souvent l’élément majeur des actifs circulants d’une entreprise et leur financement comme
leur entretien entraine des coûts élevés .C’est là où les gestionnaires doivent trouver un bon équilibre
entre les niveaux de leurs stocks afin de réduire les coûts, en réduisant les niveaux d'inventaire sans
risquer l'interruption de vente en raison de rupture de stock.

La gestion de stocks n’est désormais plus perçue comme une discipline étroite et simplement associée à
des problématiques précises comme la détermination des quantités à commander. Les gestionnaires
constatent que le bagage de connaissances nécessaire à la gestion de stocks augmente au fil des ans. Il est
commun d’affirmer que les stocks sont un mal nécessaire.
Les problèmes liés à la gestion de stock sont inhérents à toute entreprise, qu’elle soit de petite ou de
grande taille. En effet, son caractère immobilisable du stock amène les managers à faire un choix du stock
optimal à garder afin d’éviter le coût lié à la rupture que celui lié à l’immobilisation. A cet effet, notre
travail de recherche mettra en évidence la notion de gestion des stocks et les difficultés liées à elle.
Donc la problématique que nous mettons en avant est la suivante :
« Quelles sont les difficultés rencontrées par la gestion des stocks et comment peut-t-on les éviter ? »
Plusieurs questions peuvent être soulevées :
- Quel politique de gestion des stocks utilisé afin d’éviter les ruptures de stock ainsi que le surstockage ?

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INTRODUCTION GENERALE.

- Quelles sont les méthodes ou techniques utilisées pour gérer les stocks dans les entreprises ?

L’objectif est donc de fournir des meilleures connaissances sur les difficultés et la politique efficace de
gestion de stocks qui permet d’assurer la pérennité des sociétés et permettre également aux clients de
bénéficier efficacement de cette politique.
Notre travail est subdivisé en trois chapitres dont le premier est consacré au cadre conceptuel des deux
notions : le stock et la gestion des stocks. Le deuxième chapitre présentera et expliquera les difficultés
que revêt la gestion des stocks ainsi que leurs causes. Et enfin, le troisième chapitre est consacré à des
propositions pour améliorer et optimiser la gestion des stocks.

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Chapitre I : Généralités sur la gestion des stocks.

Section 1 : la notion de stock


1-1 Définition:
Selon ZERMATI P,2001 On peut définir un stock comme « une provision de produits en instance de
consommation ».
Selon Michelet, 1977 « le stock peut être compris comme l’ensemble des marchandises ou des articles
accumulés dans l’attente d’une utilisation future plus au moins proche en vue d’alimenter régulièrement
les utilisateurs afin de leur éviter le désagrément et les prolongations des délais de livraison ».
En générale, le mot « stock » peut être défini comme étant un produit que l’on garde en vue d’une
utilisation ultérieure. Il représente les biens achetés, transformés ou à vendre dans une entreprise à un
moment donné. Il est ainsi constitué de matières premières, matières consommables, composants achetés
ou fabriqués, sous-ensembles achetés ou fabriqués, articles sous-traités, produits finis, articles de
rechange, articles défectueux à retoucher, articles obsolètes, emballages, etc.
1-2 Types de stock :
Il existe différentes manières de classer les stocks et une multitude de types et les plus souvent utilisés
sont :
- Stock de matières premières : il regroupe l’ensemble de matières et produits achetés qui n'ont pas
encore été fournies au processus de production en vue d'une transformation. Ce stock permet de découpler
la fonction de production de la fonction d'achat pour que des retards d'approvisionnements en matière ne
retardent pas la production, de spéculer et d’anticiper les fluctuations des prix d’achat. Il permet
également la réduction des coûts d’acquisition par achats de lots de taille plus importante, et aussi de se
protéger contre les défaillances des fournisseurs, les retards de livraison, les dégâts matériels, les
livraisons de quantités plus faibles que demandées, et enfin d’effectuer les contrôles qualité.
- Stock d'en-cours de production (semi-finis) : il s’agit de l’ensemble de matières qui sont fournies au
processus de production et qui sont en cours de transformation. Son but est de découpler les opérations
diverses dans le processus de production pour que les pannes des machines et les arrêts de travail liés à
une opération n'affectent pas les autres opérations de production.
- Stock des produits finis : ce sont les produits qui ont atteint leur niveau final de fabrication et qui sont
désormais prêt à la vente. L’objectif est de découpler la fonction de production des fonctions
commerciales et assurer la disponibilité produit nécessaire.
- Stock de marchandises : on parle ici de produits revendus à profit et sans opération de transformation
par l’entreprise.
- Stock hors production : stock de pièces de rechange et accessoires, stock d’emballages, stock de pièces
de maintenance des machines et des consommables, stock de déchets
- Stock de sécurité : c’est le niveau de stock permettant à l’entreprise d’assurer le niveau de service
souhaité (délais ou disponibilité) quand la capacité de production seule ne peut pas satisfaire les
commandes des clients. Il est mis en place en prévision d’une éventuelle rupture de stock, des aléas,
dommageables pour l’entreprise.

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Chapitre I : Généralités sur la gestion des stocks.

- Stock d'anticipation : il est constitué pour se prémunir contre une augmentation des prix, une
augmentation saisonnière de la demande, la mise en place future d'une nouvelle gamme ou d'une
campagne, ou même une grève menaçante.
- Stock spéculatif : Ce stock est constitué dans le but de dégager un bénéfice grâce à une variation du
prix d'achat du produit visé.
1-3 Raisons d’un stock :
La constitution d’un stock s’explique par différentes raisons, on peut citer la raison de sécurité qui a
pour objectif de parer aux incertitudes liées à la demande, au délai de livraison et l’offre, La raison de la
non-coïncidence dans le temps et l’espace de la production et de la consommation.

Les économies d’échelles sont aussi une raison poussant les entreprises à stocker du fait que le prix
unitaire réduit en achetant en grandes quantités, de plus, certains fournisseurs exigent qu’une quantité
minimale soit commandée et cette quantité peut être supérieure à ce que l’entreprise a besoin, ce qui
entraine la création d’un stock.
Enfin, la constitution d’un stock peut aussi être expliquée par une raison de prévision qui a pour but
d’atténuer et profiter des hausses prévues des prix, absorber la grève d’un fournisseur important ou la
rareté soudaine d’un bien et fonctionner durant la période de vacances des fournisseurs.
1-4 Avantages et inconvénients :
a- Avantages :
- Assurer le délai de livraison du client.
-Nous prévenir des risques de pénurie.
-Répondre à une exigence clients.
-Se protéger des variations de valeur des marchandises.
b- inconvénients :
- l’immobilisation de la trésorerie.
- le caractère périssable de certains produits.
- les coûts engendrés par l'entretien et la protection des stocks.
- inconvénient relatif aux invendus : Si certains articles sont invendus, utiliser une vente au rabais ne
permet que la récupération d’une partie de la trésorerie.
- potentiel de risque (perte, détérioration, incendie).
1-5 Les coûts liés au stock :
Les stocks engendrent diffèrent scouts qui sont :
-Coût d’acquisition ou coût de passation de commande : Quand une commande est lancée, cela
engendre un certain coût pour l’entreprise, appelé coût de lancement ou coût d’acquisition.il est composé
de l’ensemble des dépenses annuelles indispensables pour passer et réceptionner des commandes par
exemple :

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Chapitre I : Généralités sur la gestion des stocks.

‣ Coût des locaux : emplacement adapté pour entreposer les stocks, il en résulte en général des frais
(éclairage, chauffage, assurance, entretien des bâtiments…).
‣ Coût du Personnel : charges salariales des personnes qui participent à la bonne gestion et au suivi des
commandes.
‣ Le matériel : Matériel spécifique suite à la nécessité du produit (rayonnage, chariot, élévateurs…).
‣ La détérioration : Risque d’endommager ou de détruire les objets fragiles lorsqu’ils sont manipulés
(verre, appareil de mesure...) dégradations des systèmes non utilisés (corrosion, déformation…).
-Les coûts de stockage ou d’entreposage :
‣ Coût des magasins (amortissements ou location, taxe, électricité, assurances, …)
‣ Coût du Personnel (charges salariales des magasiniers, manutentionnaires, caristes, agent de sécurité,
agent de propreté …)
‣ Coût des équipements (appareils de levage et de manutention, rayonnages, …)
‣ Coût de gestion ou coût administratif (Ordinateur, fournitures de bureau, …)
‣ Coût de possession (immobilisation financière)
-Les coûts de pénurie :
On distingue :
‣ le cout de pénurie externe : englobe les pertes de commandes, le recours à la sous-traitance afin de
satisfaire dans un délai raisonnable un maximum de clients, l’augmentation des charges de production.
‣ Le coût de pénurie interne (absence de matière pour la fabrication des produits finis, ruptures de stocks)
est surtout liés à la désorganisation de l’unité de production et aux pertes engendrées par cette pénurie.
Ces dernières se justifient essentiellement par la main d’œuvre inoccupée mais payée, l’arrêt des
machines, la production basse…etc.

Section 2 : La gestion des stocks


2-1 Définition :
Selon l’ACGPS, 1993 la gestion des stocks se définit comme « l’ensemble des activités se rapportant à
la planification, à la constitution, au dénombrement, à l'entreposage des stocks et visant à assurer de façon
optimale la disponibilité des matières, des composantes, des articles de façon à satisfaire, dans les
conditions les plus économiques, les besoins de la production et de la vente ».
Selon A Rambeux,1982 « La gestion des stocks est l'ensemble des techniques et méthodes scientifiques
qui permettent d'assurer un approvisionnement optimal et de satisfaire les besoins des utilisateurs en
temps opportun, dans les meilleures conditions économiques ».

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Chapitre I : Généralités sur la gestion des stocks.

A partir de ces définitions on peut définir la notion de gestion des stocks comme une étape
incontournable qui reste au cœur des préoccupations de tout gestionnaire qui veut piloter son entreprise
vers la performance. Elle désigne le suivi des stocks depuis les fabricants jusqu'aux entrepôts, puis jusqu'à
un point de vente. L'objectif est de mettre en œuvre un ensemble de mesures qu'utilise une entreprise pour
savoir quelle quantité commander et à quel moment, dans l'optique d'atteindre l'équilibre entre un coût de
stockage faible et une capacité de réponse élevée face aux clients.
2-2 Les objectif de la gestion des stocks :
-maintenir à un seuil acceptable le niveau des services pour lequel le stock considéré existe.
-atteindre le meilleur équilibre entre le coût des stocks et le taux de service.
-Comprendre la portée des stocks dans une entreprise confrontée à un marché économiquement ouvert où
la compétitivité devient un concept d’objectif économique.
-Savoir adapter une approche sur la gestion des stocks et des approvisionnements au sein d’une
entreprise.
-Être capable de définir les différents stocks de l’entreprise.
-Maîtriser la caractérisation de l’ensemble des stocks afin de mieux adopter leur destination.
-Prévoir les besoins de prochaine période et fixer les quantités commandées afin d’éviter la pénurie.
-Éviter les ruptures de stock et la perte des ventes en connaissant la fréquence d’achat de chaque produit
et sa saisonnalité.
- Réaliser une prévision correcte des ventes, connue sous le nom de « demand fore-casting », est
indispensable pour que le stock n’affecte pas la vente et vice versa.
-Réduire les coûts de fonctionnement en permettant de savoir quels sont les points de fuite où vous perdez
de l’argent, que ce soit dû à l’emplacement, un faible écoulement ou à une forte demande, par exemple.
De plus, cela vous permet de connaître votre stock de sécurité pour éviter une rupture sans avoir à payer
des frais pour excès de stock.
-Optimiser la stratégie de ventes en contrôlant les frais de stock en écoulant des articles que qui sont en
grande quantité grâce à des stratégies de vente plus agressives.
2-3 les opérations de la gestion des stocks :
Cette gestion implique quatre types d’opérations :
- Le magasinage avec entrées, stockage, sorties des articles.
- La tenue d'un fichier consacré à la tenue des stocks.
- L'imputation dans la comptabilité des entrées/sorties.
- Le classement en catégories.
2-4 Les missions de la gestion des stocks :
-La prévision : En matière de stocks, la prévision prend en charge les quantités économiques à
commander, les besoins des différents services et ateliers, nécessaires à leurs fonctionnements, les délais

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Chapitre I : Généralités sur la gestion des stocks.

de prospection, d’analyses des offres et de livraison, le nombre de commandes à effectuer par année, le
temps entre deux commandes d’un même produit, l’analyse du marché, les stocks de sécurité à constituer,
les capacités face à l’enlèvement des commandes, les coûts de passation de la commande et les coûts de
possession des stocks.
-La coordination : cette fonction joue un rôle important en matière de coordination par sa place dans
l’organigramme de l’entreprise C’est ainsi qu’elle coordonne les relations entre les fonctions achat et/ou
approvisionnements et la fonction production, ainsi que les relations entre les fonctions achats et/ou
commercialisations et les fonctions comptables et financières.
-L’organisation : Gérer des fonds très important, par les stocks nécessite un minimum d’organisation. En
effet, il y a lieu de mettre en place une structure fonctionnelle de gestion des stocks et de définir ses
relations avec d’autres structures et des documents de gestion et organiser la circulation de l’information,
de délimiter les moyens humains nécessaires au fonctionnement de la structure de gestion des stocks et
des magasins, d’organiser les aires et magasins de stockage.
-Le choix : la gestion des stocks est un choix perpétuel, entre deux ou plusieurs propositions (achat,
possibilités de vente, nombre de commandes par matière à effectuer, quantités à stocker, stocks de
sécurité à constituer), ou il faut déterminer la plus optimale.
- Le contrôle : Ce contrôle peut- être physique ou théorique. En effet, à la fin de période, l’inventaire
physique est comparé à celui de la théorie obtenue sur la fiche des stocks. S’il existe un écart, celui-ci doit
être justifié (vol, erreur, détérioration) donc, le contrôle permet de voir l’état des matières et de prendre le
cas échéant des mesures à même de préserver les stocks de tout facteur pouvant contribuer à leur
diminution quantitatives, qualitatives ou en valeur.
-L’information : Le gestionnaire des stocks doit informer la direction générale et les autres services
intéressés des écarts de stocks entre la théorie et la pratique, de l’état des stocks, des états quantitatifs et
valorisés des stocks, des stocks de sécurité à mettre en place.
2-5 Les méthodes de gestion des stocks :
-La méthode 20/80 : ou loi de Pareto, C’est un indicateur de la concentration commerciale qui exprime le
plus souvent le fait que pour la plupart des activités commerciales une partie réduite de la clientèle
représente l’essentiel du chiffre d’affaires. Elle consiste à subdiviser les articles en stock en deux
catégories, il s’agit de :
‣La catégorie 20/80 : qui reprend les articles qui ne représentent que 20% du stock en volume mais 80%
en valeur.
‣La catégorie 80/20 : A l’opposé de la catégorie précédente, elle représente les articles qui ne
représentent que 20% en valeur mais occupe 80% en volume Ainsi, il est moins important à gérer ce type
d’articles avec plus de rigueur et des marges de sécurités plus grandes.
-La méthode ABC : elle a été proposée pour pallier à certaines insuffisances de le méthode 20/80, le
principe est de classer des flux et des stocks d’articles en fonction de certains critère (le chiffre d’affaires,
la valeur du stock, la surface ou le volume consommé…) puis les répartir en 3 classes (A, B et C) :
‣ Classe A : 5 à 10% des articles consommés représentent 60 à 75% de la valeur totale des stocks.
‣ Classe B : 25 à 30% des articles consommés représentent 25 à 30% de la valeur totale des stocks.

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Chapitre I : Généralités sur la gestion des stocks.

‣ Classe C : 60 à 70% des articles consommés représentent 5 à 10% de la valeur totale des stocks.

- Le juste à temps (Just-In-Time) : c’est un ensemble de techniques logistiques et une méthode


d'organisation et de gestion de la production appliquée à l’industrie. Elle consiste à ne commander les
matières premières ou les éléments à assembler qu'au moment de leur utilisation. Son objectif principal
est d’améliorer la productivité globale d'une entreprise en réduisant au minimum le temps de passage des
produits à travers les différentes étapes de leur élaboration, les en-cours de fabrication, les stocks et leurs
coûts et en supprimant les stocks intermédiaires.

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Chapitre 2 : Difficultés de la gestion des stocks.

La gestion de stock regroupe l’ensemble des opérations à réaliser afin de déterminer la fréquence
d’approvisionnement et les quantités à acheter. Cette dernière devra mettre en place une bonne
organisation et une stratégie adaptée aux besoins de l’entreprise afin de répondre efficacement aux
attentes des clients, mais surtout pour éviter les pertes liées à un souci de stockage.
Section 1 : Les problèmes de surstockage
L’une des problématiques de la gestion de stocks pouvant entrainer de nombreuses pertes économiques
et financières à l’entreprise est certainement le surstockage. Il correspond habituellement à une quantité
de marchandises trop élevée dans le stock.
Le surstockage ou excès de stock est l'état dans lequel se trouve l'entrepôt lorsque la matière première et
les produits finis stockés au sein de l'installation dépassent largement la demande. Cela veut dire que les
entrées de produits excèdent les sorties et l'entrepôt provoquant un goulot d'étranglement.
1-1 Causes du surstockage :
La plupart du temps, ce problème est causé par un manque de rotation des stocks, mais surtout à une
mauvaise gestion du réapprovisionnement. Le surstockage est un souci pouvant entrainer d’importantes
charges financières et de lourds coûts d’entreposage notamment en matière de charges fixes (local,
manutention et espace de stockage) et de charges variables (salaire, entretien, loyer, électricité,
marchandises détériorées ou périmées…).
Cela est dû à une mauvaise planification et/ou coordination entre les ventes, la logistique et la
production, entre autres. Une erreur d'excès de stock due au fait de ne pas attribuer la rotation appropriée
à un produit est une erreur couramment commise dans de nombreuses entreprises. De fait, le surstockage
a généralement lieu dans les installations logistiques approvisionnant ou stockant des produits fabriqués à
la chaîne.
Le surstockage peut également occasionner un impact sur la trésorerie puisque le stockage des
marchandises immobilise les capitaux.
En ce sens, nous pouvons classer les conditions préalables à un excès de stock en deux grands groupes :
- Les facteurs externes : ils sont le fruit de changements socio-économiques externes à l'activité de
l'entreprise. Dans ce cas, l'entrepôt dispose toujours du même stock indiqué dans la planification
logistique, mais la demande du produit n'est plus la même. Cela aboutit à une situation dans laquelle
l'entrepôt doit réaffecter les ordres d'entrée et de sortie de marchandises pour ainsi rééquilibrer les choses.
Un exemple de cela serait un changement de mode ou une crise économique.
- Les facteurs internes : ils proviennent d'erreurs découlant de la propre organisation de
l'entreprise. Il peut s'agir d'erreurs logistiques (une mauvaise gestion du stock) ou du service des ventes /
achats, qui s'est trompé dans ses prévisions de croissance.

Section 2 : Les ruptures de stocks


La rupture de stock a lieu lorsque l’entreprise reçoit une commande contenant un produit ou une matière
première dans des quantités supérieures à celles dont elle dispose dans son entrepôt pour satisfaire la
demande. Une telle incidence a des conséquences très négatives : la société perd une opportunité de vente
et l'image qu’a d’elle le consommateur est entachée.

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Chapitre 2 : Difficultés de la gestion des stocks.

2-1 Causes d’une rupture de stocks :


Les raisons à l’origine des ruptures de stock sont hétérogènes. Voici quelques exemples :
- Croissance imprévue et brutale de la demande.
- Écart entre les données du stock informatique et le stock physique.
- Lenteur dans le traitement des approvisionnements.
- Estimation erronée des commandes.
- Manque de réactivité ou de fiabilité des fournisseurs.
- Volonté de produire ou acheter en flux très tendus.

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Chapitre 3 : Amélioration de la gestion des stocks.

La gestion des stocks représente une importante problématique. Avoir une trésorerie bloquée et
l’augmentation des couts de possession à cause d’un surplus de stock, des stocks désuets ou endommagés
ou même perdus avant d’être vendu, une rupture de stock, sont le résultat d’une mauvaise gestion des
stocks qui pénalise la production et l’activité de l’entreprise et engendrent un manque de liquidités.
Par conséquent, il est important d’adopter des mesures qui assurent une politique de gestion des stocks
efficace et optimisée qui permet à l'entreprise d'augmenter son chiffre d'affaires, de réduire les coûts et
l'évitement de deux écueils : stocker trop ou trop peu, car ces deux excès ont des conséquences néfastes
sur le résultat d'exploitation.
Section 1 : L’optimisation de la gestion de stock.
1- La rotation des stocks : il faut s’assurer de la bonne rotation des stocks, car elle rime avec une
bonne gestion des stocks. Si les stocks ne tournent pas, la trésorerie devra supporter de lourdes charges et
les capitaux seront immobilisés.
2- Se focaliser sur les références : pour repérer les produits qui se vendent mieux que les autres pour
prévoir des réassortiments réguliers.
3- La qualité et la rapidité de transmissions des informations : elles constituent des atouts pour la
réduction des stocks.
4- La méthode dite ‘’ du point de commande’’ : consiste à définir un stock minimum en dessous
duquel le réapprovisionnement en marchandise est nécessaire. Elle permet de réduire des coûts de
stockage.
5- La méthode zéro stock : consiste à attendre la commande d’un client pour s’approvisionner et
répondre à sa demande, l’entreprise ne supporte pas un coût de stockage élevé. Elle va stocker
uniquement une quantité qui est adaptée à la consommation.

Section 2 : Propositions relatives aux ruptures de stocks et surstockage.


2-1 Pour la rupture de stocks :
Premièrement l’entreprise doit mettre en place des différents stocks :
• Les stocks de sécurité : pour combler les ruptures et autres aléas.
• Les stocks de découplage : il s’agit d’un stock de produits en amont des dernières étapes de
Production il consiste à remplacer le produit ou une partie du produit par un autre.
• Les « pool stocks » : pour absorber les légères fluctuations de demandes pour les ventes en boutique.
Mais il n’existe que des techniques pouvant minimiser l’impact d’une rupture de stock à savoir :
- Proposer au client la réservation : les acheteurs réservent sur le site web avant de se rendre en
magasin pour plus de fiabilité. Et sans oublier d’indiquer les ruptures de stock sur le site, afin de ne pas
décupler le manque.

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Chapitre 3 : Amélioration de la gestion des stocks.

- Une communication transparente : pour engendrer des retombées positives car le fait d’assumer
une rupture de stock peut même faire de la publicité pour le produit en question. Mais la société se doit
surtout de montrer qu’elle maitrise la situation.
- S’équiper d’un logiciel de gestion de stock efficace : L’utilisation d’un système informatique
spécialisé dans la gestion de stock permet d’avoir une vision globale du niveau de stock de l’entreprise.
Pour éviter la rupture de stock, il est intéressant d’opter pour une stratégie d’inventaire permanent. C’est-
à-dire que les mouvements de stock sont retranscrits de manière constante et immédiate sur le logiciel de
gestion. Cela permet d’éviter les écarts entre données informatiques et stocks réels et donc de n’être
jamais surpris par une rupture inattendue.

2-2 Pour le surstockage :


L’excès de stock est un énorme problème dans une entreprise, c’est pourquoi on propose ces trois (03)
stratégies principales pour réduire le surstockage :
- Le système de gestion d’entrepôt (WMS) : c’est un outil numérique qui prévoit l’offre précis de
stock à partir de la demande. Le logiciel optimise donc le flux de travail de l’entreprise et évite l’excès de
stock dans le but de maximiser la productivité.
- Les systèmes de stockage appropriés : classiques ou automatisées, l’installation doit miser sur des
solutions s’adaptant aux besoins réels de l’entreprise.
- Des méthodes de travail optimisées : il est possible de réduire le surstockage au moyen
d’opérations comme la production « just-in-time » ou la stratégie logistique de « Cross-docking ». Dans
les deux cas l’entrepôt ne requiert pas un grand nombre de références puisqu’il se coordonne avec
d’autres installations.

Pour gérer avec efficacité les stocks il est essentiel de définir une stratégie de gestion de stock qui tienne
compte à la fois de l’activité et des éléments extérieurs à l’entreprise : tendances du marché, demande,
fournisseurs, transporteurs, passages en douanes et transit…). Ces derniers permettent de déterminer Un
seuil d’approvisionnement, les volumes à commander, les quantités permettant de « tenir » en attendant le
réapprovisionnement.
De même, la rupture de stock comme un excès de stock doivent faire l’objet de l’attention des
gestionnaires. Il est primordial pour l’entreprise de trouver le « juste-milieu », car si un stock
disproportionné peut rapidement devenir un centre de perte pour l’entreprise, un stock en rupture peut
avoir les mêmes répercussions.

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CONCLUSION GENERALE.

L’un des services les plus importants dans une entreprise est celui de la gestion des stocks qui joue un
rôle de renforcement de la base économique de l’organisme, en rééquilibrant la production et la
distribution.
La gestion des stocks dans une entreprise est un facteur clé de succès car, elle détermine le niveau de
satisfaction du service et l’optimisation des coûts, et bien sûr évite les pertes liées à un souci de stockage.
Une mauvaise gestion des stocks expose l’entreprise a des difficultés et des risques qui peuvent affecter
sa performance, le surstockage et la rupture de stock sont les risques les plus courant qui entrainent la
perte de la commande et par conséquent du client, de lourdes charges (fixes et variables) pour
l’entreposage et la manutention ou encore entrainer une immobilisation des capitaux.
En effet, l’entreprise peut adopter des bonnes pratiques pour mettre en place des systèmes de gestion de
stocks adaptés, par exemple, avoir recours à de nouvelles modalités logistiques, telles que « le cross
docking », a des outils numériques tel que des logiciels de type WMS (Warehouse Management System),
ainsi que a des nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment à travers le e-
commerce qui incite les entreprises à repenser leurs politiques de stockage, facteur de compétitivité.
Malgré l’influence incontestable des éléments précédents et malgré les stratégies visant à réduire les
stocks, aux noms évocateurs de « zéro stock » ou de « juste-à-temps », on constate que ces derniers sont
loin d’avoir disparu et représentent encore une part non négligeable de l’actif du bilan des entreprises.
Face aux changements que le monde économique subi, et à l’incertitude qui règne sur la plupart des
marchés, il est peut-être encore plus indispensable qu’avant de disposer de modèles et d’outils permettant
de mieux gérer les stocks. Ceci est d’autant plus vrai que la gestion des stocks s’insère dans un
management de la production.

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BIBLIOGRAPHIE.

1. Articles et revus :
-A Rambeux. "Gestion économique des stocks" Edition Dunod, 1982
-K. Gaiter. " L'entreprise et la gestion des opérations ". Hrw Edition, 1983.
-OUHADJ.A, SADOU.F 2017. Optimisation de la gestion des stocks au sein de l’entreprise LALLA
KHEDIDJA. Mémoire de fin d’étude. -Blazejewski, H. et Nogaro, J-M. "On peut maîtriser ruptures et
surstocks", HarvardL'expansion Management Review, No.68, 1993, pp. 65-74. -ZERMATI P., « Pratique
de la gestion des stocks », 6e édition, Dunod, Paris, 2001 - M. Kabori, Problématique de la gestion des
stocks dans les secteurs hôteliers. Cas de l'hôtel Lac Kivu Lodge de 2009 à 2011, Université Libre des
Pays des Grands Lacs, 2012
http://www.memoireonline.com/07/12/6012/m_Problematique-de-la-gestion-desstocks-dans-les-secteurs-
hoteliers-Cas-de-lhtel-Lac-Kivu-Lod4.html , Consulté le 10/06/2022
- BENICHOU J., Système d’approvisionnement et gestion de stocks, Les Editions d’Organisation, Paris,
1991.
-ADAIKA Abdellah, REZIG Mohammed Sadok “Conception et réalisation d’un système de gestion de
stock pour une entreprise de production : Cas de l’entreprise TPL’’ Université Abou Bakr Belkaid–
Tlemcen, Option : Ingénierie de système,2017.
-Virginie DUBUISSON, « OPTIMISATION DE LA GESTION DES STOCKS DES MATIÈRES
PREMIÈRES CHEZ BAXTER MEDICAL PRODUCTS, À LESSINES », Université catholique de
Louvain-Mons,2012

2. Sites web:
- dspace.univ-tlemcen.dz
- www.memoireonline.com
- www.cairn.info

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