ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université de la Manouba
Organisme d’Accueil :
Global Management et Accounting Consulting « GMAC »
Organisme d’Accueil :
Global Management et Accounting Consulting « GMAC »
opinions émises dans les mémoires et les thèses. Ces opinions sont
Je remercie également mon amie et collègue, Sifi Mariem, pour ses conseils et
sa disponibilité au cours de mon stage.
Je remercie également tous ceux qui, de près ou de loin, ont pris une part active
à la réalisation de ce projet de fin d’études.
Je remercie également, tous les enseignants qui m’ont enseigné tout au long de
mon parcours universitaire.
Pour finir, j’adresse mes remerciements à mes parents, qui m’ont fourni leur
aide et leur soutien moral indéfectible tout au long de la réalisation de ce
travail.
iv
Dédicaces
Je dédie ce travail :
v
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................1
CONCLUSION GENERALE................................................................................................58
ANNEXES...............................................................................................................................62
Bibliographie...........................................................................................................................65
vi
Liste des abréviations
vii
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
1
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Mon choix pour l’étude de « l’audit financier des projets de développement » est né de la
fascination de l’enchevêtrement entre l’aspect pratique et l’aspect théorique de la matière
comptable.
Cette politique d’aide au développement s’inscrit dans le cadre de la décision unanime des
pays du Nord, lors des dernières conférences mondiales sur le développement durable,
d’accroître l’aide aux pays en développement aussi bien financièrement que techniquement.
Ainsi, une partie importante de concours financiers alloués aux pays en développement est
réorientée vers des programmes d’appui, et ce dans une logique d’aide au développement
initiée par les institutions financières internationales et les agences de développement des
États occidentaux.
Les interventions de bailleurs de fonds s’orientent, de plus en plus, vers les secteurs sociaux
qui sont, en principe, du ressort de l’État comme l’éducation, la santé, etc. Ces actions
spécifiques et ces programmes de développement, réalisés en collaboration avec les
organisations publiques ou privées nationales, ont, généralement, les objectifs suivants :
2
INTRODUCTION GENERALE
Dans sa volonté affichée de parvenir au développement des pays pauvres, l’Organisation des
Nations Unies a défini en l’an 2000 le sens et les objectifs de l’aide au développement à
travers les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ces objectifs, au nombre
de huit, visent à réduire de moitié la pauvreté dans le monde.
Dans ce contexte, une multitude de projets ont vu le jour en Tunisie. Ainsi, le pays a pu
drainer d’importants fonds destinés à l’aide au développement, et ce, soit auprès des
différentes institutions financières internationales comme la Banque Mondiale, Banque
Africaine de Développement, etc., soit auprès des Agences de Coopérations Bilatérales ou
bien l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Afin d’atteindre les objectifs des projets de développement, les bailleurs de fonds imposent
des procédures à respecter pour la bonne gestion des fonds alloués. Par ailleurs, la
vulgarisation du concept « bonne gouvernance » a entraîné d’importants changements dans la
mise en œuvre des politiques d’aide au développement. En effet, les principaux partenaires au
développement ont réorienté leur mode de financement, en s’impliquant davantage, dans la
gestion des projets.
1
MOYO Dambisa, L’aide fatale : lesed ravages d’une aide inutile et de nouvelles solutions pour l’Afrique,
Paris., France, 2012, p.25.
3
INTRODUCTION GENERALE
Dans le cadre de l’exécution d’une mission d’audit, l’expert-comptable est appelé à prendre
connaissance du cadre organisationnel et fonctionnel de projets de développement et de
mettre en œuvre les diligences d’audit jugées suffisantes et adéquates.
De cette problématique découlent les questions suivantes auxquelles nous tentons d’y
répondre :
4
INTRODUCTION GENERALE
Quelle démarche à suivre pour mener à bien une mission d’audit des projets en
développement ?
Pour atteindre l’objectif fixé, il nous a paru utile de subdiviser notre étude en trois chapitres
distincts, mais complémentaires :
Et, le troisième chapitre, voir la démarche à suivre pour mener à bien une mission d’audit
des projets en développement.
5
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
6
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
Dans cette section, on va présenter la profession comptable en Tunisie, Ainsi la définition, les
missions et les qualités de l’expert-comptable seront exposés.
L’article 1 de loi n°88-1082 du 18 Aout 1988 définit l’ordre des experts comptables de Tunisie
« Il est créé un ordre des experts comptables de Tunisie, doté de la personnalité civile,
groupant les professionnels habilités à exercer la profession d’expert-comptable dans les
conditions fixées par la législation en vigueur et particulièrement par la présente loi n°88-
108 du 18 aout 19883 ».
L’OECT est un ordre professionnel crée en 1983, doté de la personnalité civile groupant les
professionnels habilités à exerce la profession d’expert-comptable.
2
La loi n° 88-108 du 18 Aout 1988 portant refonte de la législation relative à la profession d’expert-comptable.
3
7
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
L’Ordre est administré par un conseil dont le siège est à Tunis. Il a pour mission d’assurer le
fonctionnement de la profession d’expert-comptable, et de respecter les obligations de la
profession.
Ses missions sont d’ordre social, fiscal, juridique, gestion, évaluation et de conseil
Pour le secteur public, L’expert-comptable est appelé réviseur légal des comptes et
conformément à l’article 13 de loi 89-94 du 1er Février 1989 qu’elle stipule que « les comptes
des établissements publiques n’ayant pas un caractère administratif et des sociétés dont le
capitale et entièrement détenue par l’Etat sont soumis a une révision effectuée par un membre
de l’OECT selon les conditions et les modalités fixe par décret fixant les conditions et les
modalités de la révision des comptes des établissements publiques à caractère industrielle et
commerciale et des sociétés dont le capitale et totalement détenu par l’Etat ».
Ainsi, le terme « reviseurs des comptes » n’est-il pas réservé aux contrôleurs des comptes des
établissements publiques n’ayant pas un caractère administratif et des sociétés dont le capital
et entièrement détenu par l’Etat5.*
4
La loi n°89-9 du 1er Février 1989 relative aux participations, entreprises et établissements publique.
5
FADHEL JAOUA, cours commissariat aux comptes, IHEC Carthage 2016.
8
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
De ce fait, L’expert-comptable peut également intervenir avec des missions d’audit dans le
secteur public. Il définira les obligations du marché public, et examinera le domaine d’action
qui devra être parfait avec son statut.
Dans ce qui suit, on va aborder les qualités de l’expert-comptable, ainsi que, ses
responsabilités.
Premièrement, l’indépendance : c’est le une des qualités fondamentales exige par tout expert-
comptable parce que sa mission constitue un élément essentiel de la confiance des
investisseurs dont l’information financier. La question de l’indépendance des auditeurs ait
d’actualité à l’échelle mondiale depuis déjà plusieurs années avant les faillites ressentes.
- Les dispositions normatives sont consignées dont la section 290 du code d’éthique des
professionnelles comptables du l’IFAC et traitant de l’indépendance selon une
approche conceptuelle.
- Les dispositions juridiques sont soit indirecte ou directe : En effet, certaines
dispositions sont indirectes tel que la durée de 3 exercice prévu pour son mandat.
D’autres sont beaucoup plus directes et se rapportent aux incompatibilités.
Deuxièmes, la moralité : elle est essentielle pour l’exercice de la fonction de commissaire aux
comptes.
Elle découle des dispositions de l’article 3 de la loi 88-108 qui prévoit, parmi les 5 conditions
d’inscription au tableau de l’OECT en qualité de membre, 3 conditions relatives à la moralité
à savoir :
9
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
Une responsabilité civile, avec ses clients, la relation entre l’expert-comptable et son client
est encadrée par un contrat : la lettre de mission ! Ainsi, tout au long de la mission, l’expert-
comptable peut commet des fautes ou des négligences, dans ce cas il engage sa responsabilité
civile contractuelle envers ses clients. Et,
Dans la section qui suit, sera consacrée à la présentation du cabinet « Global Management et
Accounting Consulting ».
I.2.1 : Démonstration du cabinet
Je commence tout d’abord par la présentation des lieux de mon stage que j’ai effectué.
La société Global Management et Accounting Consulting « GMAC » est une société à
Responsabilité Limitée « SARL » inscrite au tableau de l’Ordre des Experts Comptables de
Tunis depuis mars 2017, son capital est fixé à 10.000DT et divisé en 1000 parts sociales de
10
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
10DT dont 90% est détenus M. NOUAJI Mahmoud qui est le gérant de la société, Son siège
social est fixé à bureau A54. 11 – Avenue – Abderrahmane Azzem Montplaisir. Elle a pour
objet l’exercice de la profession d’Expert-Comptable telle qu’elle est définie par les textes
législatifs et réglementaires, elle fournit, principalement, des services dans les domaines
suivants : Audit Financier et services annexes : Audit interne, conseil, Audit juridique et
fiscal, Externalisation de la fonction comptable et financière, etc.
En suit, je termine cette section par les différents services offerts par notre cabinet.
Les principales lignes de services offert par GMAC sont l’audit, conseil, droit et fiscalité et
transactions.
Comptabilité : tenu de la comptabilité, les déclarations sociales et fiscales, élaboration des
états financiers et création des entreprises.
Audit : certification, maitrise des risques, amélioration de la performance financière,
accompagnement et externalisation.
Conseil : Stratégie, marketing et innovation, performance financière, performance
opérationnelle, systèmes d’information, technologie.
Dans un contexte où la nécessité d’instaurer des changements profonds s’impose, les
entreprises et les organisations publiques doivent réinventer leurs modèles économiques et
opérationnels.
GMAC se donne pour mission d’accompagner les équipes dirigeantes dans leurs projets
complexes de transformation et d’amélioration de la performance.
Droit et fiscalité : fiscalité des entreprises, droit des affaires, droit social, mobilité
internationale.
Les services proposés sont :
- Proposition de montages et de structures de la transaction afin d’optimiser l’impact
lié ;
- Evaluation des couts fiscaux associés à une transaction financière ;
- Due diligence fiscale et sociale afin d’identifier les risques fiscaux et sociaux
potentiels ;
Transaction : évaluations, restructurations, fusions et acquisitions.
A travers sa ligne de service Transaction Advisory Services (TAS), GMAC propose des
services de conseil en transactions intégrés, conçus pour accompagner les clients à évaluer les
11
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
Dans ce qui suit, nous présentons premièrement, les définitions, les types, les objectifs, et les
fondements de l’audit financier et deuxièmement, on va présenter la démarche de l’audit.
Dans ce qui suit, nous avons définir l’audit, on va énoncer ses types et ses objectifs, et en fin
on va présenter le fondement de l’audit financier.
Les professionnels ont donné une définition générale qui peut s’appliquer à tout type d’audit :
« l’audit est l’examen professionnel d’une information, en vue d’exprimer sur cette
information une opinion responsable et indépendante, par référence à un critère de qualité ;
cette opinion doit accroître l’utilité de l’information».
De cette définition on tire les enseignements suivants. Dans un premier temps, l’audit est un
examen professionnel : En effet l’auditeur utilise une méthode de travail (une démarche) et
met en œuvre des techniques et des outils (techniques d’audit et supports de travail). Dans un
deuxième temps, l’audit porte sur des informations : La notion d’information doit être prise
dans un sens très large (informations historiques ou prévisionnelles, quantitatives ou
qualitatives). En fin, l’audit est l’expression d’une opinion responsable et indépendante :
L’opinion de l’auditeur est une opinion responsable car elle engage sa responsabilité.
L’opinion de l’auditeur est également indépendante tant à l’égard de l’émetteur de
l’information qu’à l’égard des récepteurs.
Au sens large, l’audit désigne « l’étude critique de documents et d’autres preuves en vue de
déterminer l’authenticité et l’exactitude d’un registre ou d’une assertion, ou pour évaluer la
conformité à des lignes de conduite ou à des clauses contractuelles » .
Dans la pratique, Il y a plusieurs types d’audit à savoir L’audit financier, l’audit opérationnel
et l’audit logistique.
12
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
L’audit financier peut être définir comme « l’ensemble de travaux menés, selon une démarche
(processus) précise, par un professionnel compétent et indépendant, conformément à des
normes professionnelles, et conduisant à exprimer une opinion motivée sur la régularité et la
sincérité d’informations financières ».
En outre, il peut être définir comme : « un processus par lequel un professionnel compétent et
indépendant réunit et évalue des éléments probants relatifs à des informations financières
émanant d’une entité économique, en vue de déterminer leur degré de concordance avec des
critères établis et de le présenter dans un rapport ».
En Tunisie on retient trois types de missions d’audit financier externe qui se distingue de
l’audit financier interne que nous verrons plus loin :
L’audit contractuel : réalisé à la demande d’une entité pour des fins qui sont définies dans la
convention (lettre de mission) avec l’auditeur.
La révision légale : réalisée dans le cadre du décret n° 87 - 529 du 01/04/1987 fixant les
conditions et les modalités de la révision des comptes des E. P. I. C. et des sociétés dont le
capital est totalement détenu par l’Etat.
L’audit légal : appelé aussi commissariat aux comptes prescrit par le code des sociétés.
En effet, lorsqu’il s’agit d’une obligation légale mettant à la charge de certaines entreprises la
nécessité de se soumettre à un audit, et on parle dans ce cas d’audit légal.
En Tunisie, l’audit légal est prévu par l’article 13 du CSC qui prévoit l’obligation de
désigner un ou plusieurs commissaires aux comptes pour toutes les sociétés par actions. La
désignation d’un ou plusieurs commissaires aux comptes étant exigée par le CSC pour toute
société anonyme (article 260), ainsi que pour toutes les sociétés commerciales, autres que par
actions, si elles remplissent deux des limites chiffrées relatives au total du bilan, au total des
produits et au nombre moyen des employés. Les limites chiffrées sont fixées par décret.
13
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
- L’audit financier : qui s’applique à un ensemble de données financières c’est à dire les
états financiers de l’entité.
- L’audit opérationnel : est l’examen systématique des activités d’une entité en fonction de
ses finalités et de ses objectifs, en vue d’évaluer les réalisations (en identifiant notamment les
pratiques non économiques, improductives et non efficaces) et de faire des recommandations
d’amélioration. Les objectifs quantifiés figurent normalement dans les plans et budgets.
L’examen peut porter sur des politiques, des procédures, des résultats etc. Cet examen est
effectué par l’auditeur sous l’angle de la régularité (ou de conformité) et des principes
d’économie, d’efficience (productivité) et d’efficacité.
- L’audit de direction : Vu son caractère récent, et la pratique qui en est fait l’audit de
direction appelé aussi audit de management n’a’ pas fait l’objet de définition précise par les
auteurs7.
L’audit financier a pour objectif d’exprimer une opinion sur la régularité, la sincérité et
l’image fidèle des comptes d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises.
L’audit vise à exprimer une opinion sur la qualité des principales informations fournie.
Cette qualité s’apprécier par rapport à des critères précis. Les critères retenus sont la régularité
et la sincérité d’où découle la fidélité de l’image donnée. Ces notions doivent être complétées
par des notions d’exactitude et de seuils de signification.
La réglementation se compose des textes législatifs ou réglementaires mais aussi des règles
fixées par la jurisprudence et des normes élaborés par des organisations professionnelles
compétentes.
La sincérité : Le plan comptable précise que c’est l’application des règles et procédures en
fonction de la connaissance que les responsables de comptes doivent, normalement avoir de la
réalité et de l’importance des opérations, évènements et situations.
7
IMED ENNOURI, Cours d'audit financier, ISACE Manouba, 2011.
14
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
L’image fidèle : Elle sert de référence lors de l’établissement des comptes annuels. Ainsi,
dans le respect des règles comptables, cette image fidèle se matérialise par des informations
supplémentaires comprises dans l’annexe donnant aux différents destinataires des comptes
annuels des renseignements complémentaires au bilan et au compte de résultat.
Partant du principe que l’on ne peut vérifier que ce qui est vérifiable. Une donnée est dite
vérifiable lorsque deux ou plusieurs personnes qualifiées, procédant indépendamment l’une de
Dans ces conditions, la réalisation de l’audit ne serait possible que si les données et les
informations financières obéissent à la condition de vérifiabilité.
Et puis, l’auditeur peut ne pas être présent au moment où les faits se sont déroulés, les
conclusions ne sont pas, pour autant, affectées par l’écoulement du temps.
Et en fin, on a utilisé le terme “similaire” et non pas le terme “identique”, parce qu’en
matière d’audit une assurance à 100% n’est pas possible, il existe toujours un risque de ne pas
détecter toutes les anomalies significatives que renfermerait l’information financière.
En effet, l’assurance fournie par l’auditeur aux utilisateurs des états financiers est, comme
nous le verrons plus tard, élevée mais non absolue.
Cette assurance non absolue (raisonnable) fournie par l’auditeur est la symétrie du niveau de
confiance qu’il accepte d’accorder aux informations auditées.
Le niveau de confiance est appelé aussi degré de certitude que la norme 14 de I’OECT
définit comme étant « le degré d’assurance que le réviseur acquiert quant à la validité des
conclusions tirées de ses contrôles ».
En audit, ce niveau de confiance (NC) est généralement de 95% (comme limite inférieure). Il
peut ainsi être exprimé mathématiquement par : 0,95 ≤ NC < 1 La norme précitée de l’OECT
retient le taux de 95%.
15
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
L’assurance raisonnable en audit justifie la règle selon laquelle les auditeurs sont astreints à
une obligation de moyen et non de résultat8.
Dans une démarche d’audit on constate deux phases principales qui sont :
Une phase importante qu’elle contient les trois phases de l'audit proprement dit.
Pour la première phase, elle contient des étapes préalables à l'acceptation de la mission
d’audit et elle se termine par une lettre de mission.
1- son indépendance,
Il doit, en outre, recueillir des informations de base de source interne et externe à la société
pour être en mesure :
Une fois achevées les investigations préliminaires, il est souhaitable que l'auditeur confirme
son acceptation de la mission à l'entité, par écrit. Autrement dit, la lettre de mission apparaît
8
IMED ENNOURI, Cours d'audit financier, ISACE Manouba, 2011.
16
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
ainsi comme une convention synallagmatique entre l'auditeur et son client qui décrit les
principaux droits et obligations de chacune des parties.
Quant à la deuxième phase qu’elle est la phase principale dans une mission d’audit, elle
contient trois grandes phases qui sont :
La planification de la mission
Étude de documents externes sur l'entreprise et sur son secteur d'activité (statistiques,
revues spécialisées, ouvrages professionnels…) ;
17
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
Consultation des dossiers et des rapports de l'ancien auditeur en cas où il s'agit d'un
premier audit. Des éclaircissements peuvent être demandés au prédécesseur en cas de
besoin ;
2. Plan d'audit
Le plan d'audit est destiné à être lu par tous les intervenants afin qu’ils puissent effectuer
leurs travaux en ayant à l’esprit les caractéristiques de l’entité et le contexte dans lequel
elle évolue ainsi que les objectifs et la stratégie de l'audit.
3. Programmation
La mise en œuvre de la stratégie d'audit se fait à l'aide des programmes de travail qui sont
généralement établis par cycle (Achats/Fournisseurs, Ventes/Clients, Paie/Personnel…).
L'utilité des programmes de travail réside dans le fait qu'ils constituent un guide
incontournable pour les auditeurs de terrain. À ce titre, ils devraient être élaborés avec le
niveau de détail approprié.
L’application du contrôle interne est la deuxième étape dans la démarche générale d’audit.
Elle est aussi une nécessité pour l’audit dans la mesure où le nombre important d’opérations
répétitives traitées par l’entreprise rend impossible la vérification de toutes les opérations
constitutives des comptes annuelles.
L’auditeur doit donc rechercher dans le système mis en place au sein de l’entreprise, les
contrôles effectifs sur lesquels il pourra s’appuyer pour limiter ses travaux de contrôle des
comptes.
18
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
L’objectif principal de l’auditeur est de s’assurer que le contrôle interne de l’entreprise est
suffisant pour que :
Le contrôle des comptes est la troisième phase de l'audit de terrain, celle durant laquelle les
équipes effectuent les tests et contrôles substantifs jugés nécessaires. Lors de cette phase,
l’encadrement des travaux des auditeurs de terrain est assuré par les programmes élaborés lors
de la planification. En effet, même s’il est supposé devoir s’adapter aux situations
rencontrées, le cadre représenté par le programme de travail est tel qu’il constitue
nécessairement une référence structurante de chaque auditeur. Les étapes d’un programme de
travail d’audit consistent en la réalisation successive de procédures destinées à recueillir des
éléments probants suffisants et adéquats. Cette collecte d’éléments probants est effectuée au
moyen de procédures d’audit. Celles-ci peuvent être divisées en six catégories principales.
Aucune preuve n'étant irréfutable a priori, c'est leur combinaison et leur recoupement qui va
produire une démarche d'audit de qualité :
La vérification sur document consiste à valider les mouvements ou les soldes des
comptes à partir des pièces comptables qui les justifient. On peut ainsi valider un
mouvement de compte d’achat par la recherche de la facture fournisseur
correspondante ;
19
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
L’examen analytique
La rédaction des rapports est la dernière phase dans une mission d’audit, dont ‘un rapport
général’ doit comporter l’opinion du commissaire aux comptes sur les états financiers qui sont
présentés, et un ‘rapport spécial’ doit contenir les conventions signées avec les parties liées
(actionnaires, sociétés du groupe, etc.).
L’ensemble des contrôle précédents doit en principe permettre à l’auditeur de formuler son
opinion sur la qualité de l’information financière et sur la sincérité des comptes de l’entreprise
et leurs respects des lois et normes en vigueur. Trois types d’opinion peuvent alors être
formulés dans le cadre d’un rapport de certification.
L’auditeur estimer dans ce cas que les comptes sont réguliers et sincères et que les états
financiers donnent une image fidèle de l’activité de l’entreprise et de sa situation
patrimoniale.
20
CHAPITRE 1 : L’AUDIT AU SEIN D’UN CABINET
Dans ce cas ou l’auditeur constate une ou plusieurs irrégularités significatives mais dont
l’importance n’est pas suffisante pour rejeter l’ensemble des comptes.
Refus de certifier :
Dans ce cas les irrégularités dans l’application des réglés et des principes comptables qui sont
suffisamment importantes pour affecter l’ensemble des comptes annuels, le commissaire aux
comptes ne lui est pas possible de se former une opinion sur l’ensemble des comptes annuels.
Conclusion
Tout au long de mon stage que j’ai effectué au sein de ce cabinet, je peux le considérer
comme une véritable école d’apprentissage et de formation à la vie professionnelle, tant par
son organisation que par l’excellence encadrement des stagiaires.
Ainsi, après l’exécution de mon stage j’ai retenu que l’expert-comptable à une mission
générale appelée aussi permanente qu’elle comprend trois volets essentiels à savoir :
- L’audit des états financiers en vue de la certification,
- La vérification de la sincérité des informations présentées dans le rapport de gestion à
l’assemblé générale ordinaire, et
- Le contrôle des conventions réglementées.
A ces trois volets essentiels viennent à greffer, toujours dans le cadre de la mission
permanente, trois autres obligations mises à la charge des experts comptables commissaire
aux comptes à savoir :
- La procédure d’alerte,
- La révélation des faits délictueux au procureur de la république, et
- L’obligation de diligence en matière de tenue des comptes de valeur mobilières.
21
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
22
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
Dans ce chapitre, on va présenter d’une part, les projets de développements leurs cadre
général, juridique et contractuel, et d’autre part, le cadre de référence, les objectifs et
l’étendue de l’audit de projets de développement.
Dans cette section, nous allons aborder d’abord le cadre général, en suit le cadre juridique et
en fin, le cadre contractuel des projets en développements.
Dans le cadre général, on va présenter dans un premier lieu, les définitions, cycles et
caractéristiques des projets, dans un deuxième lieu, le montage financier d’un projet de
développement, et dans un troisième lieu les mécanismes de dotation d’un projet d’appui en
ressources financières.
I.1.1.1 : Définitions
Le retard de développement de certains pays apparaît dans leur difficulté à assurer, par eux-
mêmes, la satisfaction de certains besoins essentiels. Il s’apprécie également par rapport à
l’avancement des pays développés. En effet, cette comparaison entre les pays a développé et
ceux en développement permet de déterminer les indicateurs économiques et sociales
caractérisant le sous-développement, d’étudier les causes et d’en proposer des solutions. Les
solutions suggérées vont donner naissance aux projets d’appui qui auront pour objectifs
d’atténuer l’impact du sous-développement. Ces projets d’appui peuvent revêtir plusieurs
modèles et cela en fonction de leur degré d’importance, de leur secteur d’activité, de leur
durée, etc.
En se référant à son cadre logique, un projet de développement se définit comme étant « Un
ensemble d’investissements matériels et humains représentant une entité économique à but
23
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
non lucratif, ayant pour but d’assister et d’accompagner, sur une période donnée, la réalisation
d’un dessein économique, social, politique ou culturelle et dont le résultat contribuera à
l’amélioration de la qualité de vie des individus ou pays bénéficiaires du projet »9
En règle générale, les projets sont classés selon deux critères : Le type de gestionnaire du
projet et la destination des fonds :
La mise en place des projets de développement est le résultat d’un long processus dont les
étapes sont les suivantes :
9
Commission Européenne, Les Lignes Directrices de Gestion du Cycle de Projet (GCP), Paris, France, 2006,
p.8.
24
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
I.1.1.3.1 : Un objectif
Comme indiqué dans la définition, un projet n’est pas à but lucratif, c’est en cela qu’il se
différencie des sociétés et des groupements économiques. En effet, le but ultime d’un projet
de développement est la recherche du progrès tant économique que social. Les objectifs sont
notamment :
25
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
La santé, etc.
L’objectif général des projets de développement est, donc, de réduire le fossé qui existe entre
les pays riches et les pays en développement.
I.1.1.3.4 : Un emprunteur
Les fonds, mis directement à la disposition des projets de développement par les bailleurs de
fonds, constituent, souvent, des prêts consentis aux États bénéficiaires.
I.1.2.1 : L’État
Il intervient très souvent comme Co-financeur dans les projets de développement, et ce,
généralement, à la demande des bailleurs de fonds internationaux. En effet, l’objectif du
26
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
développement durable n’est réalisable que dans une optique de continuité des projets
entrepris. Si les États bénéficiaires ne participent pas à l’élaboration et au suivi de ces projets,
ils n’auront aucune expérience pour pérenniser les avancées obtenues grâce au projet.
Cependant, la multitude des projets de développement ne permet pas aux États bénéficiaires
de pouvoir les suivre entièrement. Ils s’impliquent, alors, dans ces projets de développement
par l’intermédiaire d’entités économiques qui vont bénéficier de subventions d’États et vont
s’y substituer comme co-bailleur.
Lorsque l’État est directement impliqué dans un projet de développement, ce sont les
ministres techniques compétents qui prennent en charge la bonne exécution du projet.
La liste suivante n’est pas exhaustive, elle présente, néanmoins, les principaux bailleurs
multilatéraux qu’un auditeur est susceptible de rencontrer.
27
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
28
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
En outre, il peut être exigé, par le bailleur de fonds, que l’État contribue à la dotation en fonds
de roulement de projet. Généralement, l’État inscrit cette dépense à son budget et la verse
entièrement ou par partie.
Après avoir défini la notion de projet de développement, identifié les acteurs intervenant dans
sa mise en œuvre, il est nécessaire de cerner l’environnement juridique et contractuel dans
lequel les projets sont mis en œuvre.
29
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
30
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
Il est à signaler, à cet égard, que d’autres clauses n’ont pas été citées. Cependant, celles
énumérées restent les plus communes et les plus importantes et servent de base à la réalisation
de l’audit du projet de développement.
Les clauses les plus fréquentes qui régissent ce type de contrat sont à énumérer ci-après :
31
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
- Les rapports et comptes annuels : cette partie doit prévoir les modalités
d’établissement, le nombre et la périodicité des rapports d’activités en fonction
des obligations imposées par le bailleur de fonds. Généralement, dans le cadre
d’un projet d’appui, les bailleurs requièrent l’établissement de rapports
trimestriels, de rapports annuels et d’un rapport final qui permettra toutes les
éventuelles mains levées.
32
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
Le plan d’actions regroupe l’ensemble des activités à mettre en œuvre, afin d’atteindre les
objectifs du projet décrits dans le cadre de la performance. Il permet de donner plus
d’informations sur :
La manière dont chaque activité sera réalisée (dépister 300 personnes au cours des
campagnes de dépistage de masse) ;
L’acteur devant mettre en œuvre l’activité (l’activité de dépistage sera réalisée par les
micros-cliniques ambulantes) ;
Le calendrier selon lequel l’activité sera effectuée (une campagne mensuelle de
dépistage sera organisée).
Le plan d’actions peut être décliné en sous plans. Ces sous plans sont relatifs à une catégorie
d’activité bien définie. Ainsi, il peut exister un plan de formation qui regroupe toutes les
activités de formation en décrivant avec plus de précision les hypothèses de mise en œuvre de
ces activités. Il en est de même d’un plan de supervision qui fournit les informations détaillées
relatives à la mise en œuvre des activités de supervision.
33
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
Dans ce qui suit, nous allons présenter le cadre de référence, l’objectif et l’étendue de l’audit,
la notion de seuil de signification et en fin, les propositions d’un programme de travail.
Dans cette section, nous présentons les éléments constitutifs des comptes de projets de
développement et la norme d’audit appropriée.
Les comptes ou les états financiers des projets de développement comprennent, généralement,
les documents de synthèse suivants :
Il convient de signaler qu’il n’y a pas des règles standards d’établissement et de présentation
des états financiers des projets de développement. Néanmoins, les états énumérés demeurent
les plus communes et les plus exigés par les différents bailleurs de fonds.
La première partie concerne les fonds reçus pendant la période de référence, à savoir
les ressources au titre des contributions des bailleurs de fonds, les remboursements par
l’emprunteur ou l’agence d’exécution du projet des dépenses inéligibles, les dons et les
subventions diverses.
En revanche, la deuxième partie indique les dépenses effectuées pendant la période de
référence et classées suivant les catégories de dépenses définies dans le plan d’actions.
34
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
Ces dépenses sont présentées de façon à faire ressortir la répartition entre les dépenses
d’investissement et celles de fonctionnement. À défaut, des notes explicatives doivent
fournir suffisamment de détails pour permettre une telle analyse.
Le solde des ressources par rapport aux dépenses correspond au disponible en caisse et/ou en
banques.
À l’échelle nationale, la mission d’audit des projets de développement n’est pas encore
standardisée. Toutefois, les normes, avis et pratiques professionnels internationaux dont, en
particulier, ceux émanant de l’IFAC, constituent les textes auxquels se réfère l’expert-
comptable pour mener sa mission, en sus du code d’éthique de L’IFAC et de la norme ISQC
01 relative au contrôle qualité, applicables à toutes les missions d’assurance et de services
connexes.
Le cadre conceptuel des missions d’assurance, et l’ISRS 4400 constituent, dans le cas
d’espèce, le cadre régissant la mission d’audit financier des projets de développement.
Le cadre conceptuel des missions d’assurance de l’IFAC est le référentiel commun à toutes
les missions ayant pour finalité d’exprimer un avis sur l’élément audité. Ce cadre définit les
conditions et les caractéristiques d’une mission d’assurance qui se résument comme suit :
35
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
L’auditeur fait recours à cette norme, lorsque le bailleur de fonds édicte les diligences à
exécuter dans les termes de référence sans exiger une opinion générale sur la situation
financière du projet.
Les spécificités de ce type de mission résident dans son niveau d’assurance, les procédures à
mettre en œuvre et la forme de l’avis à émettre par l’expert-comptable.
Les procédures à mettre en œuvre sont celles définies d’un commun accord entre l’expert-
comptable, la cellule d’exécution du projet et le destinataire du rapport. Il convient, donc, de
mentionner, dans la lettre de mission et dans le rapport, l’ensemble de procédures mis en
œuvre.
Il est à signaler, à cet égard, que chaque accord de financement présente des clauses d’audit
adaptées aux directives de bailleurs des fonds et au contexte particulier du projet. Ces clauses
36
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
et ces directives constituent le repère essentiel à suivre par les auditeurs des projets de
développement.
Le niveau d’assurance
À la différence des missions d’audit et d’examen limité, une mission d’examen sur la base de
procédures convenues ne fournit aucune assurance. En effet, le professionnel se limite à
formuler des constatations sur l’élément contrôlé en se fondant sur les exigences des bailleurs
de fonds.
La forme de l’avis
Dans son avis, l’auditeur se limite à formuler des constatations sur l’élément contrôlé en
faisant référence aux procédures mises en œuvre. Ces constatations doivent être formulées
séparément pour chaque procédure mise en œuvre mentionnant la non existence des
anomalies, le détail des erreurs et les exceptions relevées, s’il y a lieu. Par ailleurs, le
professionnel est tenu de mentionner dans un paragraphe, après avoir relaté ses constatations,
le fait que les procédures mises en œuvre ne constituent, ni un audit, ni un examen limité, et,
par conséquent, aucune assurance ne peut être fournie sur l’élément contrôlé, et que la mise en
œuvre des procédures d’audit ou d’examen limité pourrait révéler d’autres anomalies.
L’objectif et l’étendue de l’audit découlent des normes d’audit applicables lors de la mission
et sont précisés dans les termes de références pour la sélection de l’auditeur.
37
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
En outre, la mission d’audit doit être organisée de telle sorte que tous les aspects du projet,
ayant une incidence financière, soient couverts.
II.3 : Notion de seuil de signification dans l’audit financier des projets de développement
Dans la pratique, le seuil de signification est le montant au-delà duquel une inexactitude ou
une omission est considérée comme importante et devant être prise en compte dans la
formulation de l’opinion.
La notion de seuil de signification ramène, donc, à des notions relatives ou subjectives qui
laissent grande place au jugement professionnel.
38
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
En outre, il est à noter que, la détermination des dépenses inéligibles se conjugue mal avec la
règle de l’importance relative. Ainsi, les bailleurs de fonds obligent, le réviseur, à contrôler
l’ensemble des transactions spécifiques notamment les demandes de remboursement des frais.
Pour conclure, l’application de la notion de seuil de signification dans l’audit des projets de
développement dépend, bel et bien, des exigences des accords de financement et des bailleurs
de fonds, des caractères particuliers des transactions contrôlées, et, bien sûr, des termes de
références. Il demeure, toutefois, une grande marge au jugement professionnel de l’auditeur
dans la fixation ou non d’un seuil de signification.
Pour les besoins de cette étude, le programme de travail à proposer s’articule autour de quatre
principales sections. Ce sont : le programme de travail « Général », celui de contrôle des
« Ressources » ainsi que celui des « Dépenses » et enfin le programme de travail
« Disponibilités ».
Cette section concerne les travaux d’ordre général qui ne peuvent être liés à une rubrique
particulière de ressources ou de dépenses. Il s’agit des travaux de vérification de la conformité
des documents entre eux.
Dans ce cadre, l’auditeur est appelé à mettre en œuvre les diligences suivantes :
39
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
- Consulter le rapport d’audit des précédents exercices pour connaître les insuffisances
relevées ;
- Obtenir les états de suivi financiers ainsi que les états de synthèse de projet ;
- Vérifier l’exactitude arithmétique des totaux des états obtenus ;
- Vérifier la cohérence des documents entre eux.
Dans cette section, l’auditeur vise à s’assurer de l’exhaustivité et de l’évaluation correcte des
ressources allouées au projet. Pour ce faire, l’auditeur met en œuvre les tests suivants :
- Vérifier que les demandes de remboursement de fonds sont justifiées par une
documentation probante, notamment, les relevés des dépenses, les pièces justificatives
des dépenses et le rapprochement des fonds avancés et des fonds décaissés ;
- S’assurer que le taux de conversion de fonds libellés en devises est conforme aux
instructions de l’accord de financement ;
- Identifier les ressources propres éventuelles obtenues par le projet et vérifier leur
exhaustivité en les rapprochant avec les justificatifs d’encaissement.
Nous proposons, ici, des tests à effectuer en vue de s’assurer de la validité et de la correcte
évaluation et comptabilisation des dépenses imputées au projet. Ces tests sont détaillés
comme suit :
i. Effectuer un examen analytique des dépenses par catégorie en comparant les montants
de l’exercice avec ceux de l’exercice précédent et avec le budget ;
ii. Sélectionner les achats des biens, des services et des travaux importants et vérifier
qu’ils ont été effectués conformément aux procédures stipulées par l’accord de
financement ;
iii. Pour les accords qui prévoient de rémunérer l’Agence d’Exécution du projet :
Comprendre les règles de calcul de cette rémunération ;
Vérifier l’évaluation de cette rémunération.
iv. Concernant les frais du personnel :
Vérifier que la grille de salaires appliquée a été approuvée par les bailleurs de
fonds et en conformité avec les contrats de travail.
40
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
Si des heures supplémentaires sont payées, vérifier que le principe est prévu par
l’accord de financement et qu’elles sont correctement évaluées.
v. Concernant les frais de formation :
Vérifier que les formations effectuées par les agents du projet figurent au budget
de la période et/ ou expressément approuvées par les responsables de projets et/ ou
par le bailleur de fonds.
S’assurer que les formations ont été effectivement suivies par les agents en
vérifiant les feuilles de présence et les comptes rendus des formations.
vi. Concernant les frais de voyage et de transport :
Vérifier que les missions ont été approuvées et que les pièces justificatives des
frais existent ;
Vérifier que les perdîmes accordés sont conformes à la grille prévue par les termes
de l’accord de financement.
vii. Concernant les frais d’assistance technique et de prestations de service :
Vérifier qu’ils sont supportés par une documentation probante conforme aux
termes de l’accord de financement ;
Vérifier que les honoraires versés sont raisonnables et conformes aux clauses
financières des contrats.
viii. Concernant les consommations de carburants et lubrifiants :
Comparer les consommations de carburants de la période actuelle avec celles de la
période précédente et le budget de la période ;
S’assurer que les dotations sont accordées aux agents conformément aux termes
des accords de financement ;
Si les carburants et lubrifiants sont stockés, vérifier la cohérence entre les
quantités consommées et la variation des stocks théoriques.
ix. Pour les autres dépenses, vérifier qu’elles sont justifiées par des documents probants
conformes aux instructions applicables au projet.
En sus des diligences précitées, l’auditeur doit vérifier l’éligibilité de dépenses. Celle-ci
constitue un des éléments essentiels de la mission de l’auditeur. En effet, ce contrôle est un
gage de garantie d’une part, de la bonne utilisation des fonds, et, d’autre part, du respect des
clauses de la convention de financement.
De façon générale, les dépenses éligibles au projet, présentées sous forme de budgets annuels,
sont énumérées dans le plan d’actions. Il convient, toutefois, de noter que l’éligibilité ne
41
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
s’apprécie pas seulement sur des critères quantitatifs, mais également, sur des critères
qualitatifs.
Les diligences requises pour effectuer un audit sur l’éligibilité consistent à sélectionner des
lignes de dépenses significatives et à vérifier qu’elles sont prévues en quantité et en valeur
dans le plan d’actions et qu’elles sont budgétisées sur l’année contrôlée.
Solde du compte spécial au début de la période + DRF - Dépenses effectuées mais non
encore remboursées = Solde du compte spécial à la clôture de la période
10
Le compte spécial est un compte ouvert par le gestionnaire du projet chez la BCT, ce compte est alimenté par
les avances prélevées sur le prêt. La monnaie de ce compte est convertible.
42
CHAPITRE 2 : L’AUDIT DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT : UNE APPROCHE LIMITEE
Conclusion
43
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À
SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE
MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
44
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
Dans un premier temps et du fait que nous avons effectué notre stage au sien d’un cabinet
d’un expert-comptable, nous choisit un cas pratique qui porte sur un projet tunisien qui a pour
but la lutte contre la désertification au gouvernorat de Kasserine.
Dans ce qui suit, nous allons présenter tout d’abord une présentation du projet, en suit, une
compréhension du projet et le contexte de la mission.
Dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre des plans d’action régionaux de lutte contre la
désertification, le Programme des Nations Unis pour le Développement, le Ministère de
l’Environnement et du Développement Durable Tunisien, le Conseil Régional du Gouvernorat de
Kasserine et l’Union Tunisienne de Solidarité Sociale ont signé, un mémorandum d’entente (ci-après
MOU) portant sur la réalisation des actions de la deuxième phase du projet de lutte contre la
désertification au gouvernorat de Kasserine.
Le budget alloué au projet est de 140 000 DT. Sa durée a été prévue initialement à 1 année à compter
de la date de la signature du MOU.
45
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
Désignation d’un auditeur externe inscrit à l’ordre des experts comptables de Tunisie pour
effectuer un audit.
Les termes de référence pour le recrutement du bureau d’audit externe établis par le Ministère
de l’Environnement prévoient que la mission d’audit doit porter sur :
Dans ce qui suit, nous avons présenté dans un premier temps le rapprochement du programme
aux dépenses reportées, et dans un deuxième temps on va présenter Rapprochement des
dépenses reportées l’avancement à réel.
Nos travaux de rapprochement (Voir annexe 1) entre les activités programmées et celles
réalisées en termes de nature d’activité, de budget, et de période de réalisation ont abouti aux
constats suivants :
46
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
L’article 9 du mémorandum d’entente prévoit que « La durée de réalisation des activités est
de 12 mois à compter de la date de signature du MOU ». De ce fait, le MOU a fixé la période
de réalisation à une année allant de janvier 2010 à décembre 2010. Toutefois, la réalisation du
projet s’est poursuivie sur 2011 et 2012 accusant un retard considérable expliqué par les
conditions politiques qu’a connues le pays durant la période de fin 2010 à début 2011.
Un écart a été constaté au niveau du respect des activités programmées. A ce titre il y a lieu de
noter :
Constat
Commentaire
L’activité 2 a été annulée du fait du caractère non approprié des arbres fruitiers au vue du
contexte de la région.
Au niveau global du programme, le budget alloué n’a pas été dépassé pour les activités
réalisées. En effet, à un stade d’avancement de 99% (seule l’activité de création de jardins
familiaux est encore en cours pour 6 bénéficiaires sur les 20 au total), 88% uniquement du
budget a été consommée ; soit un gain sur budget de 11% (16 713 DT).
Constat
47
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
Les dépassements de budget ont été constatés au niveau des activités suivantes :
Commentaire
Pour les fesguias, le dépassement est dû à l’augmentation des prix des matériaux de
construction.
Pour les citernes, le dépassement s’explique par l’absence de citernes répondant aux
spécificités techniques recherchées sur le marché.
Pour les frais de gestion, le dépassement est expliqué par l’augmentation du salaire de
l’animatrice.
Nous avons procédé à une observation physique de l’avancement des travaux par une
sélection d’échantillon de bénéficiaires pour chaque activité. Cette observation nous a permis
de conclure que, pour l’échantillon sélectionné, les activités reportées sont réellement
réalisées.
Cependant nos travaux de visite empirique ont relevé les constats suivants :
Constat
- Activités artisanales
L’une des 2 fesguias n’est pas accessible par la population locale. En effet, le propriétaire du
terrain sur lequel est bâtie la deuxième fesguias exige le paiement du prix du terrain (500 DT)
bien que ce terrain ait été accordé initialement en tant que don.
48
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
- Frais de gestion
Seule une animatrice a été budgétisée sur le projet. Toutefois, et pour le même budget prévu,
2 animatrices et un ingénieur travaillent sur le projet au niveau régional de l’UTSS Kasserine.
Commentaire
Pour les frais de gestion, la cellule des programmes d'aide à l'auto-développèrent a mis à la
disposition du projet une équipe composée de deux animatrices terrains et un ingénieur et un
chauffeur qui travaillent en toute collaboration et en synergie totale pour la bonne réussite des
activités du projet. A l'échelle centrale cette équipe est appuyée et supervisée par un ingénieur
qui coordonne entre l'équipe.
Dans ce qui suit, on va présenter les résultats de nos travaux d’audit effectués qui sont :
49
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
- Et en fin, les résultats du rapprochement des dépenses aux mouvements bancaires sur les
relevés.
Ecar
Activité Fournisseur Montant reporté Montant justifié
t
Constat
Les frais de gestion du projet correspondent aux salaires de l’animatrice chargée du projet à
Kasserine pour la période de juin 2010 à mai 2011. Ces salaires s’élèvent à 13 641 DT et sont
supportés par des pièces justificatives. Toutefois, un montant supplémentaire reporté parmi les
frais de gestion pour 2 000 DT n’est pas supporté par des pièces probantes.
Commentaire
L’UTSS a effectué un virement de 12000 DT pour les frais de gestion au titre de l'année 2010
(10000 DT) et 2011 (2000 DT vu les conditions difficiles)
L'UTSS ne demande pas les justificatifs des frais de fonctionnement sauf au besoin
Toutes les pièces justificatives du CRSS Kasserine ont été incendiées, ainsi, une décision de
5000 DT qui justifie le virement a été fournie aux auditeurs.
50
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
Pour les autres dépenses, la réception est constatée, conformément aux procédures internes de
l’UTSS, par un procès-verbal de réception signé par une commission constituée de
représentants de la délégation régionale et des autorités locales.
Constat 1
Commentaire
La réception provisoire des travaux de construction des fesguias a été réalisée le 21 juin un
mois après l'achèvement des travaux et ceci est dû à la disponibilité des techniciens soit de
l'UTSS soit du CRDA et les évènements de sit in de temps en temps dans les routes
Le PV de réception définitive sera signé après l’écoulement du délai d’une année comme en
termes de marchés publics (juin 2012). La réception définitive ne sera prononcée qu'après
régulation des différentes anomalies déclarées dans le PV provisoire
Constat 2
Commentaire
Constat 3
51
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
Commentaire
Notre examen des PV de contrôle technique (Voir annexe 3) permet de révéler le constat
suivant :
Constat
Commentaire
Pour la construction des fesguias, un cahier des charges et un marché ont été signés par
l'adjudicataire donc le contrôle technique est assuré par les techniciens CRDA.
52
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
réalisée
Activité
Prospection électrique réalisée Rien à signaler
Engraissement des agneaux Reste 6/20 Rien à signaler
Activité
Création des jardins familiaux réalisée Rien à signaler
Activité
activités artisanales (tissage de laine) réalisée Rien à signaler
III.2.5 : Rapprochement des dépenses aux mouvements bancaires sur les relevés
Les dépenses reportées ont toutes été identifiées sur les relevés bancaires sauf pour les salaires
qui font l’objet d’un virement global (Paie UTSS).
Il porte aussi sur les retraits effectués par la délégation régionale de l’UTSS de Kasserine
pour le financement des activités du projet.
53
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
Constat
Les états de rapprochement bancaires du compte régional UTSS-Kasserine ne nous ont pas été
communiqués. Nous avons demandé qu’un duplicata soit demandé à la banque.
Commentaire
54
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
L’examen des procédures d’achat a été mené sur la base, aussi bien, des procédures prévues
par le MOU que des procédures internes de l’UTSS.
Commentaires
Constat Risque Référence Activités
UTSS
► Absence de
consultation pour les
► Non ► L’exécution des
dépenses dont le montant
optimisation ► Cuisinières à gaz activités doit être
est inférieur à 1 000 DT ► Article 4 du
en termes de ► Création de réalisée en respect des
(l’article 4 du MOU MOU
choix du jardins familiaux procédures UTSS
prévoit que toute dépense
fournisseur
doit faire l’objet d’une
consultation).
► Le prix du marché a
► Non ► Confection des été considéré au
► Absence de
optimisation tabias niveau unitaire
consultation pour des ► Procédure interne
en termes de ► Cuisinières à gaz comme faible du fait
dépenses dont le montant de l’UTSS
choix du ► Prospection d’absence
est supérieur à 1 000 DT.
fournisseur électrique d’information sur la
quantité
► Confection des
► Réalisé par le
► Non tabias
► Absence de PV de la ministère de
exhaustivité ► Procédure interne
commission de l’agriculture
des offres de l’UTSS ► Cuisinières à gaz
dépouillement ► Tableau comparatif
dépouillées ► Citernes à traction
► Tableau comparatif
animale
55
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
Nous recommandons de se conformer aux procédures d’achat en vigueur qu’elles soient celles
prévues au niveau du MOU ou celles prévues par les procédures internes du l’UTSS et le cas
échéant récupérer les documents justificatifs du respect des procédures (PV, avenants etc.) au
niveau des autres partenaires pour une documentation appropriée au niveau de l’agent
d’exécution.
L’examen des procédures de subventionnement a été fait sur la base des procédures internes
de l’UTSS.
Commentaires
Constat Risque Activités
UTSS
56
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
L’examen des procédures comptables a été mené sur la base, aussi bien, des procédures
prévues par le MOU que des procédures internes de l’UTSS.
Nous recommandons de se conformer aux procédures d’achat en vigueur qu’elles soient celles
prévues au niveau du MOU ou celles prévues par les procédures internes du l’UTSS.
57
CHAPITRE 3 : LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR MENER À BIEN UNE MISSION D’AUDIT DES PROJETS EN
DÉVELOPPEMENT
Conclusion
On conclusion dans une mission d’audit des projets de développement, l’auditeur expert-
comptable doit se référer aux règles professionnelles dont notre cas le cadre conceptuel des
missions d’examen limité, la norme relative au control qualité ISQC 01 et principalement la
norme ISRS 4400 relative à l’audit des projets de développement.
Conformément à la norme ISRS 4400, l’auditeur doit examiner tous les documents jugés
nécessaires pour la réalisation du projet par exemple :
L’état des ressources et des dépenses ;
L’état de la situation patrimoniale du projet ;
L’état de justification du compte spécial.
58
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
59
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
Au terme de ce rapport, on conclut que ce stage de fin d’études m’a donné une occasion opportune qui
m’a permis de confronter l’acquis théorique à l’environnement pratique.
En effet, le stage m’a permis de mettre en pratique mes connaissances acquises tout au long de ma
formation à L’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises (ISCAE) et de
les enrichir grâce à la pénétration des principes théorique et des outils pratiques de la matière
comptable avec l’aide d’une équipe de travail coopérative dans mon établissement de stage et
notamment les conseils et les directives de mon maitre de stage NOUAJI MAHMOUD. Tout ce là m’a
inspiré de réaliser un projet de fin d’étude qui porte sur le thème« Audit des projets de
développement »
Avant de vous parler de cette question théorique que j’ai acquis lors de la période du stage. En effet,
avec l’aide de l’équipe de travail de la société Global Management et Accounting consulting
« GMAC », j’ai commencé é à apprendre d’une maniéré pratique :
Finalement, j’ai procéder à la passation concrète de la comptabilité des sociétés sur le logiciel
professionnel qui est le « sage ».
Ainsi, ce présent travail détail toutes les étapes pour lesquelles nous sommes passés pour arriver au
résultat attendu. Nous avons essayé tout au long de notre cas pratique de répondre à la problématique
de notre sujet.
Nous avons commencé dans un premier lieu, par comprendre l’audit au sien d’un cabinet et la
présentation du lieu de notre stage.
60
CONCLUSION GENERALE
Puis, nous avons étudié l’audit des projets de développement : une approche limitée.
En fin, nous avons présenté une la démarche à suivre pour mener à bien une mission d’audit des
projets en développement.
Le principal atout de notre travail est que l’analyse des pratiques actuelles d’audit financier
des projets de développement a permis, sur la base des expériences vécues, de constater des
insuffisances de l’audit financier des projets de développement qui peuvent être résumées
comme suit :
L’auditeur, en se référant aux termes de références, met en œuvre les diligences qu’il juge
nécessaires afin d’atteindre les objectifs de sa mission. Ainsi, compte tenu des objectifs,
généralement, fixés aux audits comptables et financiers des projets de développement,
l’auditeur est appelé à exprimer une opinion sur la situation financière présentée par le
gestionnaire du projet. Par conséquent, l’essentiel de ses contrôles portent sur les flux
financiers.
Toutefois , depuis la table ronde sur la gestion axée sur les résultats en matière de
développement de Marrakech en 2004 et la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au
développement en 2005, les projets de développement financés par les bailleurs de fonds
reposent sur des objectifs qui se traduisent par des indicateurs et un calendrier de mise en
œuvre des activités. De plus, l’une des résolutions de la déclaration de Paris prévoit de
« Contrôler et évaluer les progrès dans la mise en œuvre »11. En effet, afin d’assurer
l’efficacité de l’aide au développement, il faut procéder à une évaluation périodique aussi bien
quantitative que qualitative des activités réalisées sur le terrain.
Dans ce contexte, l’audit des états financiers des projets qui focalise ses contrôles sur les flux
financiers et qui ne combine pas la vérification des flux financiers et le contrôle de la
performance du projet est insuffisant. En effet, les états financiers et les décaissements du
projet sont sous tendus par les activités mise en œuvre. Mais, si les objectifs pour lesquels les
décaissements ont été effectués ne sont pas atteints, et que ces derniers respectent uniquement
les règles financières et comptables, l’opinion de l’auditeur serait positive alors que l’aide au
développement a été inefficace.
Ainsi, afin de permettre, à l’auditeur, d’affiner son avis sur l’exécution du projet, il serait plus
indiqué d’intégrer, dans les objectifs de l’audit financier, l’évaluation de la performance des
projets de développement à travers l’analyse des indicateurs de performance.
11
Déclaration de Paris, Paris, France, 2005, p.3.
61
CONCLUSION GENERALE
62
ANNEXES
ANNEXES
63
ANNEXES
Annexes
Annexe 1 : Rapprochement du programme aux réalisations
Modification au budget
Activités programmées Activités réalisées Modification à l'activité Modification à l'étendue Dépassement de délai
Avancement suivant rapport Consommation du budget Ecart sur budget
Plantation d'oliviers Plantation d'oliviers Non Non 100% 91% 9% Oui
Plantation des atriplex sur les tabias - Oui Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée
Plantation d'arbres fruitiers - Oui Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée
- Confection des tabias Oui Activité non planif iée Activité non planif iée Activité non planif iée Activité non planif iée Activité non planif iée
Construction de fesguia Construction de fesguia Non Non 100% 107% -7% Non
Acquisition de cuisinières à gaz Acquisition de cuisinières à gaz Non Non 100% 80% 20% Oui
Acquisition de citernes Acquisition de citernes Non Non 100% 101% -1% Non
Sensibilisation et animation à la création d'un GDA - Oui Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée
Formation des membres du GDA - Oui Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée
Réparation de puits existants - Oui Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée Activité annulée
- Prospection electrique Oui Activité non planif iée Activité non planif iée Activité non planif iée Activité non planif iée Activité non planif iée
Engraissement des agneaux Engraissement des agneaux Non Non 100% 98% 2% Non
Création des jardins familiaux Création des jardins familiaux Non Non 70% 58% 12% Oui
activités artisanales activités artisanales Non Non 100% 68% 32% Non
Frais de gestion du projet Frais de gestion du projet Non Non 100% 111% -11% Oui
Total programme 99% 88% 11%
64
ANNEXES
Existence
Avis de la
Montant PV de
Activité Fournisseur commission
reporté contrôle
de contrôle
technique
65
Bibliographie
Bibliographie
4. OUVRAGES
- MOYO Dambisa, L’aide fatale : lesed ravages d’une aide inutile et de nouvelles
solutions pour l’Afrique, Paris, 2012.
66
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................1
67
Table des matières
68
Table des matières
69
Table des matières
CONCLUSION GENERALE................................................................................................58
ANNEXES...............................................................................................................................62
Bibliographie...........................................................................................................................65
70