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INTRODUCTION

Depuis les années 1950, le climat terrestre a connu des changements représentés, essentiellement
par le réchauffement dû aux gaz à effet de serre, en étroite relation avec l’activité humaine
(GIEC, 2013), qui d’après BHAWAN SINGH/MARC J. COHEN (p.4) nous fait savoir que <<
Le déboisement contribue à la dégradation du sol, à l’érosion, aux inondations, à la
désertification, et la diminution des ressources en eau. >>

Par conséquent, le changement climatique se traduit à la fois par une augmentation des
températures moyennes à la surface du globe mais aussi par une augmentation de la fréquence
des températures extrêmes. Les changements climatiques constituent une menace sur tous les
aspects du développement où Haïti fait partie des pays intégrantes faces aux vulnérabilités des
changements climatiques :

 Forte pression démographique (amenuisement des ressources en eau…),


 Mauvaise intégration des technologies
 Faibles infrastructures

Les températures moyennes ont augmentés, et la saison des pluies, présentement, commence
trois mois plus tard que d’habitude .Parmi les conséquences de ces changements on note pour de
nombreux pays : 1) une augmentation de la température, 2) une diminution des précipitations et
de la masse des calottes glaciaires, 3) une élévation du niveau de la mer et 4) une raréfaction des
ressources en eau. (S. OUHAMDOUCH et al. / Revue des Sciences de l’Eau (2018). p3).

Ressources en eau

La République d'Haïti reçoit annuellement dans son ensemble un volume 40 milliards de m 3


d'eau. Les difficultés relatives à la gestion intégrée de la ressource et la mauvaise répartition
spatio-temporelle de la pluviométrie expliquent que seulement 10% de cette quantité sont
exploitées par les haïtiens. L'eau est utilisée principalement pour l'irrigation qui consomme 80%
de la quantité totale mobilisée (Rosillon, 2011 et Gonomy, sd). Il est rapporté que 15% de
l'électricité produite à travers le pays proviennent de l'énergie hydraulique (MTPTC, 2014).
Les graves problèmes auxquels est confrontée la gestion de l'environnement en Haïti influent
négativement tant sur la quantité que sur la qualité de l'eau disponible. L'exploitation anarchique
des ressources ligneuses diminuent considérablement la quantité d'eau infiltrée dans le sol. De
plus, avec les changements climatiques, si les périodes de sécheresse tendent à devenir plus
longues, les pluies enregistrées deviennent plus intenses. Ce qui favorise également le
ruissellement. Gonomy (sd) a avancé que plus de 35% de la pluviométrie reçue sont ruisselés
vers la mer alors que moins de 10% s'infiltrent dans les aquifères. Il en résulte une forte disparité
au niveau de l'écoulement des eaux de surface. Alors que les périodes d'étiage durent plus
longtemps, les crues s'accentuent au cours des périodes pluvieuses. La mise en oeuvre de
technologies qui pourrait domestiquer les eaux ruisselées est actuellement limitée. Les
inondations meurtrières que connait le pays sont récurrentes. Et, d'un autre côté, les
communautés peinent à se procurer d'une eau de qualité. L'accès à des sources d'eau améliorées
de qualité a diminué de 62 à 58% de 1990 à 2015 (Banque Mondiale, 2018).

La disponibilité de l'eau par la population est également affectée par les catastrophes naturelles
qui causent des dommages considérables sur les infrastructures de captage, de stockage et de
distribution de la ressource. C'était le cas avec le cyclone Matthew qui a causé des pertes
estimées à 5 millions de dollars américains sur le secteur de l'eau potable (MEF, 2016).

De plus, de 1990 à 2018, la population haïtienne a augmenté de plus de 55%. Il va de soi que les
besoins en eau évoluent dans le même sens alors que la quantité d'eau mobilisée dans le cycle
hydrologique ne varie pas. On doit également noter que 30% de la population haïtienne sont
dépourvus de toute forme d'assainissement. Ce qui rend les aquifères très exposés aux risques de
contamination (MTPTC et BID, 2008). P.22 (Pachuco JEAN-BAPTISTE, Ingénieur-Agronome,
Msc)

« Il est largement prouvé par des relevés d’observations et des projections climatiques que les
sources d’eau douce sont vulnérables et auront à souffrir gravement du changement climatique,
avec de grandes répercussions sur les sociétés humaines et sur les écosystèmes »
Résumé exécutif du document technique VI du GIEC (2007) :
Le changement climatique et l’eau

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