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DES CONTRATS
EN CARTES MENTALES
Antonin Pitras
Docteur en droit
ISBN 9782340-060791
© Ellipses Édition Marketing S.A., 2021
8/10 rue la Quintinie 75015 Paris
Adde ajouter
aff. affaire
AJDI L’Actualité juridique : Droit immobilier
al. alinéa
art. article
ass. plén. Assemblée plénière
assoc. association
av. gén. Avocat général
BICC Bulletin d’information de la Cour de cassation
BJCP Bulletin juridique des contrats publics
BJE Bulletin Joly des entreprises en difficulté
BJB Bulletin Joly Bourse
BJS Bulletin Joly Sociétés
BOCCRF Bulletin officiel de la concurrence, de la consommation et de
la répression des fraudes
BRDA Bulletin rapide de droit des affaires
Bull. civ. Bulletin des arrêts de la Cour de cassation : Chambres civiles
Bull. crim. Bulletin des arrêts de la Cour de cassation :
Chambre criminelle
Bull. Joly Bulletin mensuel Joly d’information des sociétés
C. assur. Code des assurances
C. cass. Cour de cassation
C. civ. Code civil
6. Le Code civil, source textuelle du droit des contrats, interprétée par
le juge. – Depuis sa création en 1804, le Code civil constitue la principale
source textuelle du droit français des contrats. Durant plus de deux siècles,
l’immense majorité des dispositions relatives au droit des contrats sont restées
inchangées.
Cette circonstance explique sans doute le rôle capital joué par les juges,
comblant certaines lacunes rencontrées dans les textes, et apportant des
précisions aux dispositions les plus obscures. Par son travail d’interpréta-
tion, la jurisprudence a ainsi permis l’adaptation des règles aux évolutions
de la société (Voy. D. Mazeaud, « La place du juge en droit des contrats », RDC
2016 no 2, p. 353).
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Le pacte de préférence
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Promesse de contrat
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§ 1. L’offre
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B. Forme de l’offre
65. Absence d’exigence formelle par principe. – En principe, l’offre peut
être émise sans avoir à respecter de forme particulière. Il s’agit là d’un corollaire
des principes du consensualisme et de la liberté contractuelle : « chacun est
libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son cocontractant et
de déterminer […] la forme du contrat » (C. civ., art. 1102). La manifestation
de volonté du pollicitant peut ainsi tout autant revêtir une forme écrite ou
orale. L’offre peut être exprimée par une déclaration de volonté expresse de la
part de son auteur, ou résulter du comportement de celui-ci, duquel se déduit
alors la volonté de contracter.
La reconduction tacite du bail se rattache par exemple à cette dernière
catégorie : un nouveau contrat de bail s’opère « si, à l’expiration des baux
écrits, le preneur reste et est laissé en possession » (C. civ., art. 1738).
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C. Rétractation de l’offre
67. Rétractation de l’offre avant ou après sa réception par le destinataire.
– Tant que l’offre n’a pas été réceptionnée par son destinataire, la rétractation
demeure totalement libre (C. civ., art. 1115). Une fois parvenue à son
destinataire, l’offre ne peut être rétractée qu’à l’issue du délai stipulé par le
pollicitant lui-même ou, subsidiairement, à l’issue d’un délai raisonnable
(C. civ., art. 1116, al. 1er). Il s’agit ici de laisser au destinataire de l’offre un
délai suffisant pour s’y intéresser et se prononcer. Sous toute vraisemblance,
le délai raisonnable pourra varier selon les circonstances, mais devrait en
toute hypothèse demeurer relativement court (Cass. 3e civ., 21 octobre 1975,
no 74-11.599, Bull. civ. III, no 302, pour une acceptation jugée trop tardive, car
formulée neuf ans après la réception de l’offre).
68. Sanction de la rétractation irrégulière. – L’article 1116, alinéa 2 du
Code civil est sans ambiguïté : la rétractation irrégulière de l’offre, c’est-à-dire
une fois que l’offre est parvenue à son destinataire et avant l’issue du délai
raisonnable ou fixé par son auteur, « empêche la conclusion du contrat ».
L’alinéa 3 du même article ajoute que la responsabilité du pollicitant ne
peut être qu’ « extracontractuelle […] dans les conditions du droit commun
sans l’obliger à compenser la perte des avantages attendus du contrat. »
Cette sanction se distingue ainsi de celle qui s’impose en cas de rétractation
anticipée d’une véritable promesse de contrat, à savoir son exécution forcée
(C. civ., art. 1124, al. 2).
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B. Forme de l’acceptation
73. Déclaration ou comportement non équivoque de l’acceptant. – Le
principe de liberté contractuelle s’étend aux formes du contrat (C. civ.,
art. 1102, al. 1er). Il s’en déduit que l’acceptation n’est en principe soumise
à aucun formalisme particulier. La manifestation de volonté de l’acceptant
peut résulter d’une « déclaration » (C. civ., art. 1113, al. 2) orale ou écrite, y
compris de nature électronique (C. civ., art. 1125 à 1127-4).
Dans cette dernière situation, l’article 1127-2, alinéa 1er du Code civil soumet
la validité du contrat à ce que l’acceptant ait eu la possibilité de vérifier le prix
total ainsi que le détail de sa commande et de corriger d’éventuelles erreurs
avant d’exprimer son acceptation définitive.
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L’acceptation
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Incapacités d’exercice
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Incapacités de jouissance
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§ 1. L’erreur
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L’erreur
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La violence
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Licéité du contenu
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Certitude du contenu
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184. « Œil pour œil, dent pour dent ». – Nonobstant l’adage nul ne peut se
faire justice à soi-même, le droit français des contrats reconnaît aux contractants
divers instruments de justice privée. Ce type de sanction peut ainsi convenir
au créancier souhaitant, non pas résoudre le contrat, mais au contraire le
maintenir et obtenir de la part de son cocontractant l’exécution de sa prestation.
Le droit de rétention (§ 1) et l’exception d’inexécution (§ 2) permettront ainsi
de faire pression sur le cocontractant débiteur, contraint à exécuter son
obligation, pour autant qu’il souhaite être désintéressé de sa propre créance.
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Droit de rétention
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Exception d’inexécution
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B. Conditions procédurales
211. Mise en demeure préalable. – Avant toute mesure d’exécution forcée,
le créancier doit laisser à son débiteur l’opportunité d’exécuter volontairement
son obligation. Dans cette perspective, le créancier doit mettre le débiteur en
demeure d’exécuter sa prestation (C. civ., art. 1221). Cette mesure constitue
ainsi la constatation formelle de son retard.
212. Titre exécutoire. – Contrairement au droit de rétention (V. supra
no 185) ainsi qu’à l’exception d’inexécution (V. supra no 191), qui constituent
des instruments de justice privée, l’exécution forcée en nature est une mesure
judiciaire, i.e. ordonnée par un juge, et mise en œuvre au besoin par le concours
de la force publique.
Un créancier ne peut en effet mettre en œuvre par lui-même, des moyens
de contrainte destinés à forcer son débiteur à exécuter la prestation due. Le
créancier doit donc disposer d’un titre exécutoire, c’est-à-dire un acte juridique
constatant la titularité de la créance et permettant au créancier d’en poursuivre
l’exécution forcée, avec le concours éventuel de la force publique.
L’article L. 111-3 du Code des procédures civiles d’exécution dresse la liste
des différents actes constituant un titre exécutoire. À l’évidence, constitue
au premier chef un titre exécutoire, toute décision de justice, par laquelle
un juge entérine l’existence d’une créance, et ordonne son exécution. Mais
un acte notarié, revêtu de la formule exécutoire, peut également constituer
un titre exécutoire (tel sera notamment le cas d’un contrat de vente immobi-
lière). La loi no 2015-990 dite « Macron » du 6 août 2015, visant à simplifier
le recouvrement des créances de petits montants, a par ailleurs introduit
la possibilité pour un huissier de délivrer un titre exécutoire, à l’issue d’une
procédure d’accord amiable menée par ses soins. Cette procédure simplifiée
est réservée aux créances dont le montant est inférieur ou égal à 5 000 euros
(CPC exéc., art. R 125-1, al. 2).
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B. La clause pénale
270. Rôles attribués à la clause pénale. – La clause pénale est celle
par laquelle les contractants fixent par avance le montant forfaitaire de la
réparation due par le débiteur en cas d’inexécution contractuelle (Voy. Ph.
Delebecque, « Régime de la réparation. – Modalités de la réparation. – Règles
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A. La lecture de la décision
B. L’introduction
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C. Le corps du commentaire
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D. Le plan
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E. Les titres
• Ils doivent être apparents ;
• évitez les intitulés trop généraux ;
• la formulation doit être simple et claire et doit se rapporter au contenu
de la partie. Il est important d’avoir une cohérence entre l’intitulé et le
contenu de la partie ou de la sous-partie en question, car bien souvent le
correcteur commence par lire le plan, et s’attend à retrouver un certain
nombre d’éléments dans les parties.
Enfin de manière générale, soyez mesuré (critiquer la décision ne veut
pas dire insulter les magistrats). Et faites attention à votre expression écrite
ainsi qu’au vocabulaire employé. En droit, les mots ont un sens très précis,
et le contresens est vite arrivé.
Ne faites pas de conclusion.
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B. La mise en forme
1. Le plan
Il n’est pas nécessaire de faire un plan en 2 parties et 2 sous-parties.
Le plan du cas pratique se divise :
• en autant de parties qu’il y a de problèmes ;
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2. L’introduction
Il n’y a pas à proprement parler d’introduction dans un cas pratique. Juste
un bref rappel des faits très synthétique avec une qualification juridique.
Tout dépend si c’est un cas général, auquel cas il faut un rappel des faits
général, ou si les cas sont compartimentés, et dans ce cas, il conviendra de
prendre les cas un par un et de faire un rappel des faits pour chacun.
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3. La rédaction
Dans le corps de votre devoir, votre raisonnement doit être syllogistique
et suivre trois étapes (communément appelées « majeure », « mineure »,
« conclusion »).
Les éléments théoriques (majeure) : il faut énoncer la règle de droit, c’est-
à-dire le texte de loi, ou l’article du Code, ou encore la jurisprudence si c’est
elle qui fixe la règle.
Il faut réécrire la règle si elle est courte, la résumer si elle est longue.
Et il convient surtout de décortiquer les éléments constitutifs et de ne
pas se contenter d’une référence générale.
Ex. de l’erreur prévue à l’art. 1110 du Code civil :
• cet article prévoit la nullité du contrat en cas d’erreur sur les qualités
substantielles, celles que l’on est normalement en droit d’attendre d’une
chose. Il peut s’agir de l’authenticité d’une œuvre d’art par exemple ;
• cette erreur doit être déterminante : sans cette erreur, la victime n’aurait
pas conclu le contrat ;
• l’erreur doit être également excusable, cet élément étant apprécié in
concreto ;
• l’errans ne doit pas non plus avoir accepté d’aléa qui serait un obstacle au
prononcé de la nullité.
Il convient plus rarement, de faire un exposé de la doctrine lorsqu’il s’agit
d’une question qui n’a pas encore été tranchée par la Cour de cassation ou
sur laquelle la jurisprudence est hésitante. Par exemple, le décès du pollici-
tant rend-il l’offre caduque ? Sur ce point les arrêts sont contradictoires, il faut
alors renforcer sa prise de position par une réflexion doctrinale.
Si au sein de la règle de droit, il y a un principe et des exceptions, il faut
envisager d’abord les différentes conditions du principe avant d’aborder
l’exception.
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III. La dissertation
A. Le travail préparatoire
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B. La définition de la problématique
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I. Ouvrages et encyclopédies
Aubert, J.-L., Notions et rôle de l’offre et de l’acceptation dans la formation du contrat,
LGDJ, coll. Bibl. dr. privé, t. 59, 1970
Aynès, A., Le droit de rétention, unité ou pluralité, Economica, coll. Recherches Juridiques,
2005
Aynès, L., Gautier, P.-Y. et Malaurie, Ph., Droit des contrats spéciaux, LGDJ, coll. Droit
civil, 11e éd., 2020
Bertrand, F., L’opposabilité du contrat aux tiers, thèse de doctorat en Droit, Université
Paris II, 1979
Bonassies, P., Le dol dans la conclusion des contrats, thèse de doctorat en Droit, Université
de Lille, 1955
Bores, P., Les cas d’application du droit de rétention, thèse de doctorat en Droit, univer-
sité de Paris, 1913
Boucard, H., « Responsabilité contractuelle », in Rép. civ. Dalloz, 2018,
Breton, A., La notion de violence en tant que vice du consentement. Étude critique, thèse
de doctorat en Droit, Université de Caen, 1925 ;
Calastreng, S., La relativité des conventions, thèse de doctorat en Droit, Université de
Toulouse, 1939 ;
Capitant, H., De la cause des obligations (contrats, engagements unilatéraux, legs), La
Mémoire du droit, Collection de la Faculté Jean-Monnet, 2012
Cassin, R., De l’exception tirée de l’inexécution dans les rapports synallagmatiques (excep-
tion non adimpleti contractus) et de ses relations avec le droit de rétention, la compen-
sation et la résolution, thèse de doctorat en Droit, Université Paris, 1914
Célice, R., L’erreur dans les contrats, étude de jurisprudence française, thèse de doctorat
en Droit, Université de Paris, 1922
Chauvel, P., Le vice du consentement, thèse de doctorat en Droit, Université Paris II, 1981
Chantepie, G. et Latina, M., La réforme du droit des obligations : Commentaire théorique
et pratique dans l’ordre du Code civil, Dalloz, 2016
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G P
Pacte de préférence : 19, 47 s.
Gestion d’affaires : 5
Porte-fort : 104
I Promesse : 19, 52 s., 68, 101, 107, 174
Imprévision : 22, 162 s. Pourparlers : Voy. « Négociation »
Incapacité : 79 s. Preuve : 7, 74, 103, 142, 176, 132, 233,
– de jouissance : 90 s. 246, 252
– d’exercice : 80 s. Prévisibilité : 22, 162 s., 257, 263
Indexation : 159 Prix : 33, 49, 53, 57 à 59, 64, 73, 110, 111,
Information : 24 s., 101, 103, 155 120 à 121, 129, 133, 134, 135, 138, 141,
144, 159, 163, 171, 178, 179, 188, 190,
L 193, 197, 202, 209, 220, 240
Lésion : 16, 83, 86, 89, 99, 136 Q
Liberté contractuelle : 65, 73, 113 s., Quasi-contrats : 5
123, 138, 143, 269
Loyauté : 197 R
Reconduction : 65
M Réparation : 239 s.
Majeur : 84 s.
Répétition de l’indu : 5
Mineur : 84 s.
Résiliation : 141, 142, 224 s.
Mise en demeure : 182, 203, 211, 226,
240, 265 Résolution : 130, 164, 167, 182, 183, 201,
224 s., 259
N Responsabilité : 152, 168, 176, 177, 182,
Négociation : 19 s., 63, 134, 158, 163 s. 183, 201, 239 s.
Nullité : 35, 51, 83, 89 à 97, 102, 103, 108, Rétractation : 55, 67, 68, 77
114, 118, 122, 124, 129, 131 à 136, 147,
268 S
Simulation : 178 s.
O Stipulation pour autrui : 172 s.
Objet : 32, 110
Obligation V
– de renégocier : 22 Violence : 35, 105 s.
– de bonne foi : 31 Vice : 35, 92 s., 133
– de conseil : 34
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Introduction........................................................................................................................... 7
I.. Notion de (droit des) contrats....................................................................... 7
II.. Sources du droit des contrats........................................................................ 8
III..Typologie des contrats................................................................................. 10
Partie I. La formation du contrat................................................................................ 13
Chapitre I. Les préalables au contrat............................................................. 15
Section I. La négociation contractuelle.......................................................... 15
§ 1..L’initiative des négociations...................................................................... 16
§ 2..Le déroulement des négociations...............................................................17
A.. Le devoir d’information précontractuelle...........................................17
1.. Débiteurs et créanciers de l’obligation d’information................. 17
2.. Contenu de l’obligation d’information........................................ 19
3.. Sanctions du manquement à l’obligation d’information.............. 21
B.. Les accords de négociation.................................................................. 22
§ 3..La rupture des négociations...................................................................... 23
A.. Liberté de la rupture, sous réserve de l’abus...................................... 23
B.. La responsabilité en cas de rupture fautive........................................ 24
Section II. Les avant-contrats........................................................................... 26
§ 1..Le pacte de préférence............................................................................... 26
§ 2..Les promesses de contrat........................................................................... 27
A.. Promesse unilatérale de contrat......................................................... 28
B.. Promesse synallagmatique de contrat................................................ 29
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Bibliographie sélective...................................................................................................141
I.. Ouvrages et encyclopédies.........................................................................141
II..Articles.......................................................................................................... 144
Index terminologique.................................................................................................... 149