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DSCG
SESSION 2011
UE 2 – FINANCE
DSCG
SESSION 2011
UE 2 FINANCE
Durée de l’épreuve : 3 heures - coefficient : 1
Document autorisé : aucun
Matériel autorisé :
Une calculatrice de poche à fonctionnement autonome sans imprimante et sans aucun moyen de transmission,
à l’exclusion de tout autre élément matériel ou documentaire (circulaire n° 99-186 du 16/11/99 ; BOEN
n° 42).
Document remis au candidat :
Le sujet comporte 8 pages numérotées de 1/8 à 8/8
Il vous est demandé de vérifier que le sujet est complet dès sa mise à votre disposition.
Le sujet se présente sous la forme de deux dossiers indépendants
Page de garde………………………………………………………………………………………….. page 2
DOSSIER 1 : Etude de cas ………………………………………………………. (75 points, soit 15/20) page 3
DOSSIER 2 : Réflexion sur la théorie financière …………………….…………… (25 points, soit 5/20) page 4
________________________________________________________________________________________________
Le sujet comporte les annexes suivantes
AVERTISSEMENT
Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes, vous conduit à formuler une ou plusieurs hypothèses,
il vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement dans votre copie.
Créé en 2000, Groupimo a assis son développement sur son métier historique d’administrateur de biens. Il
est aujourd’hui présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur des métiers des services à l’immobilier
résidentiel ou d’entreprise :
• l’administration de biens :
– la gestion locative ;
– le syndic de copropriété ;
– la location.
• l’activité d’agent immobilier :
– la transaction dans l’ancien ;
– la transaction dans le neuf.
• des activités en amont et en aval dans la chaîne de valeur :
– le montage d’opérations de promotion et d’aménagement foncier ;
– l’activité de marchand de biens.
• les services complémentaires :
– courtage en financement ;
– courtage en assurances ;
– expertise.
Groupimo a démarré son activité en Martinique où il est devenu en quelques années le leader avec sa
marque ombrelle propriétaire « le marché de l’immobilier », puis s’est développé en Guadeloupe, Guyane
et Saint-Martin. Il disposait de 22 implantations à fin 2010 après avoir ouvert une implantation à Paris.
Travail à faire
1. Présenter brièvement les objectifs recherchés par une entreprise au travers d’une introduction
en bourse. Préciser les motivations spécifiques aux dirigeants-créateurs de Groupimo dans la cadre
de cette introduction en bourse ?
2. Indiquer les différences concernant les conditions d’admission entre Eurolist et Alternext ?
3. Expliquer le rôle joué par les organismes financiers dans le cadre d’une introduction en bourse et
indiquer les différentes procédures d’introduction ?
4. Si l’émission est réalisée à 100% et à un prix égal au point médian de la fourchette indicative de
prix, le produit brut de l’émission devrait s’élever à 4 032 000 €, soit une augmentation de capital
de 270 000 € et une prime d’émission de 3 762 000 €. Les frais d’émission s’élèvent à 500 000 €.
Faire abstraction de l’incidence fiscale.
Déterminer la valeur comptable d'une action avant et après l’opération.
6. Déterminer la valeur de marché des fonds propres de Groupimo par la méthode des
comparables.
DSCG 2011 – UE2 - Finance 3/8
7. Calculer la valeur de marché des fonds propres de Groupimo par la méthode des flux de
trésorerie disponibles actualisés (FTD ou en anglais DCF, Discounted Cash Flows).
9. Actuellement le cours d’une action Groupimo est de 0,79 €. Les dirigeants ont entendu parler de
regroupement d’actions. Présenter succinctement cette méthode et préciser en quoi elle est adaptée
à leur situation.
DOSSIER 2 : REFLEXION
Travail à faire
« Le MEDAF (le modèle d’Equilibre des Actifs financiers) a fait l’objet de vives polémiques.
Présenter l’intérêt et les limites de ce modèle ainsi que les alternatives existantes »
Il est attendu de la part du candidat de répondre de manière précise et structurée à la question posée.
Il est demandé de limiter votre réponse à 4 pages au maximum sur votre copie d’examen.
Opérateur intégré de services à l’immobilier, Groupimo intervient dans l’administration de biens (50% du chiffre
d’affaires réalisé dans la gérance, la location et le syndic), la transaction immobilière (41%) et diverses activités
complémentaires (courtage en financement et assurance, expertise, aménagement foncier et montage d’opérations :
9%).
Groupimo occupe une position de leader dans les Départements et Territoires Français d’outre mer où la demande
de biens immobiliers est soutenue par le développement économique et la croissance démographique ainsi que par
les dispositifs de défiscalisation.
Groupimo a augmenté son chiffre d’affaires de plus de 20% par an depuis 2008 et maintenu une rentabilité
opérationnelle de 8% en 2009 et 2010. La marge d’exploitation devrait progresser à partir de 2011. De nouvelles
implantations ont été ouvertes en 2010 : 10 agences nouvelles soit 83% de plus qu’en 2009.
Groupimo bénéficie d’une bonne visibilité, liée à la récurrence de l’activité dans l’administration de biens où le
taux de renouvellement des mandats de syndic et de gérance est supérieur à 90%.
Groupimo présente une structure qui favorise les économies d’échelle (mutualisation des services administratif,
comptable et juridique), la flexibilité (force de vente constituée d’agents commerciaux rémunérés au variable) et les
effets de synergie au niveau local (maillage du marché-cible, mise en commun des bases de données et
fonctionnement en réseau).
Groupimo aborde le marché parisien : encore peu structuré, il est en voie de consolidation et présente des
opportunités tant pour la croissance organique (mise en place d’un réseau d’agences organisé et mutualisant les
fonctions administratives) que pour la croissance externe (reprise de cabinets d’administration de biens et
d’agences).
Groupimo possède plusieurs atouts : une expérience éprouvée dans la reprise et l’intégration de sociétés, les
relations établies avec Arthur Loyd et Generalli dans l’immobilier d’entreprise et les partenariats développés dans
le montage d’opérations de promotion (Groupe Hoche, Omnium…).
Après la reprise de Foncia par Natixis, Groupimo serait le seul opérateur intégré indépendant coté en Bourse.
L’augmentation de capital réalisée à l’occasion de son admission sur Alternext permettra à Groupimo d’accélérer
sa croissance par de nouvelles implantations et acquisitions.
Période de souscription :
La période de souscription débutera le 29 juin et prendra fin le 12 juillet 2011 à 17 heures.
Nombre d’actions composant le capital :
- Avant introduction : 1 000 000 actions d’une valeur nominale de 1 € chacune.
Procédure de diffusion :
- Placement global : 90% de l’offre
- Offre à Prix Ouvert : 10% de l’offre
Clause d’extension :
Le nombre d’actions nouvelles pourrait être augmenté d’un maximum de 36 000 actions supplémentaires
représentant 15 % du montant initial offert au marché.
Fourchette indicative de prix : 15,54 € - 18,06 €
L’opération devra être souscrite à hauteur d’au moins 75%. Si ce seuil n’est pas atteint, l’opération ne sera pas
réalisée et les ordres reçus seront caducs et annulés.
Le prix des actions offertes dans le cadre de l’Offre Publique (le “Prix de l’Offre Publique”) sera égal au prix des
actions offertes dans le cadre du Placement Global (le “Prix du Placement Global”).
Il est prévu que le Prix de l’offre soit fixé par le Conseil d’Administration de la Société le 13 juillet 2011, étant
précisé que cette date pourrait être reportée si les conditions de marché et les résultats de la construction du livre
d’ordres ne permettaient pas de fixer le Prix de l’Offre dans des conditions satisfaisantes. La date de fixation du
Prix de l’Offre pourra également être avancée en cas de clôture anticipé de l’Offre à Prix Ouvert et du Placement
Global.
Le Prix du Placement Global résultera de la confrontation de l’offre des actions dans le cadre du Placement Global
et des demandes émises par les investisseurs dans le cadre du Placement Global selon la technique dite de
“construction du livre d’ordres” telle que développée par les usages professionnels.
Le Prix du Placement Global pourrait se situer dans une fourchette comprise entre 15,54 € et 18,06 € par action,
fourchette qui pourra être modifiée à tout moment jusque et y compris le jour prévu pour la fixation du Prix du
Placement Global. Cette information est donnée à titre strictement indicatif et ne préjuge pas du Prix du Placement
Global qui pourra être fixé en dehors de cette fourchette.
Cette fourchette de prix correspond à une valorisation de la société entre 18,9M€ et 23,2M€.
Pour aboutir à la fourchette indicative de prix proposée, les éléments suivants ont été retenus.
La méthode des comparables boursiers valorise une société sur base de ratios de valorisation (Valeur d’entreprise
par rapport au Chiffre d’Affaires, Valeur d’entreprise par rapport au Résultat d’Exploitation, et la Capitalisation
Boursière par rapport au Résultat Net) observés pour un groupe de sociétés comparables. Dans le cas de Groupimo,
spécialisé dans la prestation de services à l’immobilier, il n’existe qu’une seule société exerçant les mêmes métiers,
Foncia, reprise au début 2011 par le groupe Natixis.
L’échantillon représentatif a donc été élargi aux promoteurs immobiliers réalisant une partie de leur chiffre
d’affaires dans des activités de services, écartant d’emblée ceux qui ne sont engagés que dans la promotion
immobilière : cette activité présente une structure d’exploitation et des risques sans commune mesure avec la
prestation de services.
Il a été retenu :
NEXITY (Eurolist A) : leader de la promotion immobilière en France,
FONCIA (repris par Natixis) : leader des prestations de gestion et de transactions mobilières en France (plus de
300 implantations). Le chiffre d’affaires est réparti entre la gestion de copropriétés (30%), la gestion locative
(25%), les transactions (26,5%), l’expertise et le courtage en assurance, la gestion de fonds mandants etc.
ICADE (Eurolist A) : l’un des principaux acteurs du marché de l’immobilier en France. ICADE exerce ses
activités dans la promotion (56% du chiffre d’affaires), l’investissement foncier (25%) et les services (exploitation
et gestion de biens immobiliers : 19% du chiffre d’affaires).
L’étude de l’échantillon de sociétés comparables nous permet d’obtenir les multiples moyens après décote :
Méthode des flux de trésorerie disponibles actualisés (FTD) ou discounted cash-flows (DCF) :
La méthode des flux de trésorerie actualisés permet de valoriser l’entreprise sur la base de ses cash-flows futurs.
Cette méthode est adaptée à la valorisation de Groupimo s’agissant d’une société qui évolue sur un secteur en
croissance et extériorisant des flux de trésorerie disponibles positifs, après financement des investissements
d’exploitation et financement des besoins en fonds de roulement. La mise en oeuvre de cette méthode à partir
d’hypothèses de travail établies par un analyste financier, de la société Avenir Finance est cohérente avec la
fourchette de prix proposée dans le présent prospectus.
Les hypothèses retenues par l’analyste d’Avenir Finance, pour la valorisation par les FTD sont les suivantes :
- l’estimation d’une prime de risque propre à l’émetteur permettant de fixer le taux d’actualisation des flux futurs ;
- un taux de croissance à l’infini de 1,5% ;
- un taux d’imposition normatif à 33,33%;
- un endettement net de 2,5 millions d’euros.
Chiffre d’affaires 15 18 21 24 26 28
Résultat 1,8 3 3,9 4,5 4,8 5,1
d’exploitation
Dotations aux 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3
amortissements
Investissements 0,8 0,7 0,9 0,9 0,9 0,8
Variation du BFR 0,5 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3
La valeur retenue correspond à la moyenne de la valeur découlant de la méthode des comparables (moyenne de la
fourchette) et celle provenant de la méthode des FTD, Flux de trésorerie disponibles actualisés.
La fourchette de valeur 18,9M€ et 23,2M€ correspond à une variation de + et – 10% de la valeur obtenue. Cette
fourchette de valeur (avec d’autres paramètres) a permis aux dirigeants de Groupimo de fixer une fourchette de prix
entre 15,54 € et 18,06€ par actions.
Pour obtenir le Bêta des fonds propres de Groupimo nous utilisons la formule suivant :
avec,
t, le taux d’IS ;
βa, le bêta de l’activité ;
βcp, le bêta des capitaux propres ;
Vd, la valeur de la dette ;
Vcp, la valeur des capitaux propres ;
Un pacte d’actionnaires a été signé le 20 avril 2011 pour une durée de dix ans entre les quatre principaux
actionnaires de Groupimo.
Session 2011
UE 2 - FINANCE
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© Comptalia.com - Ce corrigé est fourni à titre indicatif et ne saurait engager la responsabilité de Comptalia
Corrigé du DSCG 2011
ère
UE 2 - Finance
1 Ecole en ligne des professions comptables
Remarque préalable.
Le corrigé proposé par Comptalia est plus détaillé que ce que l'on est en droit d'attendre d'un candidat dans
le temps imparti pour chaque épreuve.
A titre pédagogique le corrigé peut donc comporter des rappels de cours, non exigés dans le traitement du
sujet.
1. Présenter brièvement les objectifs recherchés par une entreprise au travers d’une introduction en bourse.
Préciser les motivations spécifiques aux dirigeants-créateurs de Groupimo dans le cadre de cette introduction
en bourse ?
L'introduction en bourse consiste en une mise sur le marché d'actions d'une entreprise. Ces actions peuvent être
soit créées spécialement pour l'occasion. Il s'agit alors d'une introduction en bourse par augmentation de capital. Si
aucune nouvelle action n'est créée pour l'occasion, il s'agit d'une simple cession de titres.
- diminuer l'endettement,
- valoriser l'entreprise,
- accroître sa notoriété.
Compte tenu des annexes 1 et 2, les motivations spécifiques aux dirigeants-créateurs de Groupimo dans le cadre de
cette introduction en bourse sont les suivantes :
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Corrigé du DSCG 2011
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2. Indiquer les différences concernant les conditions d’admission entre Eurolist et Alternext ?
a) Principe
En fonction de ses caractéristiques (âge, taille), la société a accès aux différents compartiments d’Eurolist (A, B, ou C), à
Alternext ou encore au marché libre.
L’introduction en bourse peut se faire soit par la revente par les actionnaires historiques d’une partie de leurs actions,
soit par une augmentation de capital et donc l’émission d’actions nouvelles.
b) L'Eurolist
L'Eurolist correspond donc à la "fusion" de ce que l'on appelait anciennement, le premier marché, le second marché et le
nouveau marché.
Normes comptables
Application des normes I.F.R.S.
c) Alternext
- Caractéristique de l'Alternext
L'Alternext est un marché non réglementé mais régulé, destiné plutôt aux P.M.E et aux P.M.I.
Normes comptables
Françaises (I.F.R.S pas obligatoires).
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3. Expliquer le rôle joué par les organismes financiers dans le cadre d’une introduction en bourse et indiquer les
différentes procédures d’introduction ?
L’entreprise, pour son introduction en bourse, fait appel à une ou plusieurs banques ou organismes financiers qui vont
avoir la charge de monter l’opération d’introduction, de diffuser l’information auprès du public, de proposer les titres émis
aux investisseurs et d’assurer la garantie du placement des actions.
- le placement garanti ;
- Le placement garanti
Le "placement garanti" et se réalise auprès des investisseurs institutionnels.
Par l’intermédiaire d’un carnet d’ordres, les intentions des investisseurs en termes de prix et de volume sont recueillies,
le prix d’émission est ensuite déterminé.
- la cotation directe ;
- le placement garanti.
4. Si l’émission est réalisée à 100 % et à un prix égal au point médian de la fourchette indicative de prix, le
produit brut de l’émission devrait s’élever à 4 032 000 €, soit une augmentation de capital de 270 000 € et une
prime d’émission de 3 762 000 €. Les frais d’émission s’élèvent à 500 000 €.
Faire abstraction de l’incidence fiscale.
Déterminer la valeur comptable d'une action avant et après l’opération.
Avec un produit brut de l’émission de 4 032 000 € et des frais d’émission de 500 000 €, le montant des capitaux
propres après l’opération est donc égal à :
=> 2 380 000 + 4 032 000 – 500 000 = 5 912 000 €
Par conséquent, la valeur comptable d’une action après l’opération est égale à :
=> 5 912 000 € / 1 270 000 actions = 4,65 €
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1 Ecole en ligne des professions comptables
Le Bêta des fonds propres de Groupimo est obtenu par la formule suivante :
Vd
cp = a * 1 + 1 - t *
Vcp
Avec,
t, le taux d’I.S
Si l’on se place du point de vue global des bailleurs de fonds, le coût du capital est la moyenne arithmétique pondérée
des coûts des différents moyens de financement de l'entreprise, à la fois par capitaux propres et par capitaux
empruntés.
Vcp Vd
C.P.M.C = K cp * + K d * 1 - t *
Vcp + Vd Vcp + Vd
Avec,
Kcp, le coût des fonds propres
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1 Ecole en ligne des professions comptables
Le coût des capitaux propres représente le taux de rentabilité exigé actuellement par l'actionnaire tel que mesuré par le
MEDAF.
Ce modèle repose sur des hypothèses simplificatrices mais il permet d'aboutir à une relation liant rentabilité et risque.
Le taux de rendement exigé par l'investisseur (coût des fonds propres) est égal au taux sans risque majoré d'une prime
de risque. Celle-ci est égale à la différence entre le taux espéré du marché et le taux sans risque.
Avec :
Kcp, rendement attendu par l’actionnaire de la société.
Sachant que le Bêta de l’activité (βa) découlant de l’étude de l’échantillon de sociétés comparables est égal à 0,7276, le
βcp est égal à :
Vd
=> cp = a * 1 + 1 - t *
Vcp
0, 20
=> cp = 0,7276 *
1 + 1 - 0,3333 * = 0,8489
0, 80
A partir du taux sans risque de 4 % et de la prime de risque de 8 %, le coût des fonds propres à partir de la relation du
MEDAF est donc égal à :
Après avoir déterminé le coût des fonds propres, l'étape suivante consiste à calculer le coût du capital par la formule
suivante :
Vcp Vd
=> C.P.M.C = K cp * + K d * 1 - t *
Vcp + Vd Vcp + Vd
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6. Déterminer la valeur de marché des fonds propres de Groupimo par la méthode des comparables.
Ce prix comparatif peut être celui d’une ou plusieurs transactions dont les caractéristiques ont été publiquement
dévoilées, ou les cours de bourse.
La démarche consiste donc à déduire la valeur d’une entreprise à partir d’un échantillon représentatif comme si elle était
cédée ou cotée.
Les rapports observés entre la valeur des entreprises de l’échantillon (boursière ou de transaction si elles ont été
récemment vendues) et des paramètres de l'entreprise à évaluer (résultat d'exploitation, résultat net, capitaux propres)
permettent de déterminer des multiples moyens ou médians qui sont ensuite appliqués aux paramètres financiers de
l'entreprise à évaluer.
Sur les sociétés de l’échantillon, on calcule le multiple qui est égal à Valeur/Résultat puis pour la société à valoriser la
valeur est obtenue ainsi :
Cette approche analogique repose sur la détermination de multiples qui peuvent être classés en deux catégories :
- les multiples économiques sont des multiples d’agrégats ou de résultats comme par exemple, l’EBIT (résultat
avant intérêts et impôts) proche du résultat d’exploitation, l’EBITDA (résultat avant intérêts, impôts,
amortissements et provisions) qui peut être comparé à notre EBE. La valeur obtenue est celle de l’actif
économique (ou valeur de l’entreprise) à laquelle il convient de soustraire la valeur de l’endettement pour
obtenir la valeur des capitaux propres.
- Les multiples de capitaux propres (ou multiples comptables) sont déterminés après prise en compte des frais
financiers. Il s’agit principalement de multiples de PER, de résultat net courant, de dividendes (pour les sociétés
qui distribuent une partie importante de leurs bénéfices), de la marge brute d’autofinancement, de la situation
nette….. La valeur ainsi obtenue est celle des capitaux propres. »
L’annexe 5 communiquait des multiples moyens du résultat d’exploitation. La valeur recherchée est donc dans un
premier temps, la valeur de l’entreprise puis la valeur des capitaux propres après déduction de la valeur de
l’endettement.
Les multiples moyens après décote obtenus à partir de l’échantillon de sociétés comparables sont les suivants :
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7. Calculer la valeur de marché des fonds propres de Groupimo par la méthode des flux de trésorerie
disponibles actualisés (FTD ou en anglais DCF, Discounted Cash Flows).
Ce modèle repose sur la méthode classique de la valeur actuelle nette utilisée dans le cadre des décisions
d'investissement.
La valeur d'un actif est égale à la somme actualisée des flux de liquidités disponibles qu'il sera capable de générer au
cours de sa vie.
Ces flux sont pris en compte après financement des investissements et du besoin en fonds de roulement nécessaires
pour poursuivre la croissance de l'activité de l'entreprise.
Selon cette approche, la valeur de l’entreprise correspond à la somme des flux de trésorerie disponibles prévisionnels
actualisés au coût moyen pondéré du capital (CMPC) :
i=n
FTDE VT
VE (1 + CMPC) i
+
(1 + CMPC)n
i=1
Vcp = VE - Vd
Avec :
VE = Valeur de l’entreprise
VT = Valeur terminale
Vd = Valeur de l’endettement
Ces flux ne comportent donc pas les charges afférentes à la dette, ni d’ailleurs l’économie d’impôt qu’elles permettent.
La valeur de l'entreprise s'obtient en additionnant la valeur actuelle des flux de liquidités disponibles pendant une période
prévisionnelle à une valeur terminale de l'entreprise à la fin de cette même période.
=> Valeur de l’actif économique = Valeur des fonds propres + Valeur de l’endettement net
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Afin de déterminer la valeur des fonds propres, il convient de retrancher à la valeur de l'entreprise celle de l'endettement
au moment de l'évaluation.
1ère étape : estimation des flux nets de trésorerie sur la durée des prévisions
= Flux nets trésorerie (FNT) 0,10 1,20 1,70 2,10 2,30 2,60
Flux nets trésorerie actualisés (FNT) 0,092 1,005 1,302 1,471 1,475 1,525
Les flux de trésorerie sont actualisés au coût moyen pondéré du capital de 9,30 % obtenu dans la
question 5.
Cash-flows N
Valeur terminale =
CMPC – g
Avec :
Le flux de trésorerie normatif de 2016 progresse de 1,5 % par an au-delà de la période de prévision (voir annexe 5).
La valeur terminale calculée en actualisant au coût moyen pondéré du capital (CMPC) est donc égale à :
2,6 * 1,015
* 1,093
-6
= 19,847 K€
9,30 % - 1,5 %
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3ème étape : actualisation de l'ensemble des flux et calcul de la valeur de l’entreprise (ou actif
économique)
Les flux dans le tableau sont actualisés au coût moyen pondéré du capital (CMPC) de 9,30 %.
Valeur de l'entreprise (VE) = Valeur de marché des fonds propres (Ve) (+) Valeur de l’endettement net (D)
La valeur des fonds propres est obtenue en retranchant à la valeur de l’entreprise (VE) la valeur de l’endettement net de
2,5 K€.
La valeur retenue pour la société GROUPIMO correspond à la moyenne de la valeur découlant de la moyenne de la
méthode des comparables et celle provenant de la méthode des flux de trésorerie disponibles actualisés :
Le pacte d’actionnaires est un contrat entre certains ou tous les actionnaires / associés d’une société visant à définir
certaines règles gouvernant des aspects particuliers de leurs rapports non déterminés par la loi.
Cet instrument s’avère utile dans la plupart des sociétés comptant plusieurs associés. Il est même indispensable lorsque
la nature de leur implication dans l’entreprise est différente car leurs droits et obligations doivent alors être aménagés de
manière spécifique.
- Sociétés familiales,
- Introduction en bourse,
Il traite à la fois de l'organisation du contrôle de la société par ses dirigeants et ses actionnaires, mais aussi des
différentes situations de sortie du capital.
Ainsi, lors de l'entrée d'investisseurs dans le capital de la société, il sera souvent demandé aux principaux actionnaires
majoritaires de souscrire un certain nombre d'engagements en signant avec les investisseurs un pacte d'actionnaires.
Pour garantir une stabilité parfaite dans l'identité et le poids respectif des différents actionnaires de la société, il est
possible de stipuler une clause d'inaliénabilité afin de constituer un noyau dur : celle-ci interdit à un actionnaire de céder
les actions qu'il possède pendant une période définie dans le pacte.
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9. Actuellement le cours d’une action Groupimo est de 0,79 €. Les dirigeants ont entendu parler de
regroupement d’actions. Présentez succinctement cette méthode et précisez en quoi elle est adaptée à leur
situation.
Un regroupement d'actions est une opération qui consiste à réduire le nombre d'actions en circulation sur les marchés
boursiers afin d'augmenter le cours boursier de l'action.
Par exemple, une société peut décider le regroupement de ses actions à raison de 1 action nouvelle pour 10 actions
anciennes.
Il s’agit juste une multiplication du cours et une diminution dans le même ordre du nombre d'action, donc la valeur de la
société reste la même.
Si un investisseur possède 200 actions à 2 € et qu'il regroupe 10 actions pour n'en faire plus qu'une, il disposera après
ce regroupement de 20 actions à 20 €.
Ce regroupement d’actions permettra à la Société de retrouver un cours plus conforme aux standards de marché ainsi
qu’à réduire la volatilité intrinsèque du titre induite par la valeur actuelle de l’action (0,79 €).
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DOSSIER 2 - REFLEXION
1. A l’aide de vos connaissances, il vous appartient de répondre à la question suivante : « Le MEDAF (le modèle
d’Equilibre des Actifs financiers) a fait l’objet de vives polémiques. Présenter l’intérêt et les limites de ce modèle
ainsi que les alternatives existantes »
Introduction.
Le M.E.D.A.F mesure ce qu'un investisseur est en droit d'attendre comme rentabilité d'un titre en fonction du risque de
ce même titre. Chaque actif ayant son propre risque, c'est ce niveau de risque qui déterminera la rentabilité attendue du
marché.
Le principe est donc le suivant : plus le risque est élevé, plus les investisseurs demanderont une rentabilité élevée. C'est
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ce que nous verrons dans une 1 partie.
Toutefois, le M.E.D.A.F ne fait pas l'unanimité, notamment à cause des hypothèses retenues. Il existe donc d'autres
alternatives que nous verrons dans une 2ème partie.
L’étude des données passées met en évidence que les titres qui offrent la rentabilité la plus élevée sont ceux qui ont la
volatilité (mesurée par l’écart-type) la plus importante et sont donc les plus risqués.
Pour l’investisseur, il est cependant possible de réduire le risque supporté en investissant non plus dans les titres d’une
seule société mais de plusieurs. On parle alors de diversification.
Comme le montre le schéma ci-dessous, plus le nombre de titres différents au sein du portefeuille augmente, plus la
variance de ce dernier baisse.
Pour autant, il existe un seuil au-delà duquel l’ajout d’un titre supplémentaire ne permet plus de réduire la variance. On
parle alors de risque non diversifiable ou risque systématique. À l’inverse, le risque qui peut être éliminé est qualifié de
risque diversifiable ou risque spécifique. La même décomposition peut être opérée au niveau de chaque titre.
Le risque non diversifiable correspond au risque qui trouve son origine dans les variations du marché (risque
systématique). À l’inverse, le risque qui n’est pas lié au marché est qualifié de risque spécifique ou diversifiable.
B) Calcul du M.E.D.A.F
Selon le M.E.D.A.F, la rentabilité espérée d’un actif i, E(Ri), est égale à la rentabilité attendue d’un placement sans
risque à laquelle il faut ajouter une prime de risque, soit :
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En effet, lorsqu’un investisseur achète un titre financier (action ou obligation), il en attend au minimum la rentabilité que
peut procurer un placement non risqué, du type emprunt d’État. Mais puisqu’il prend des risques, il va également exiger
un supplément de rémunération, une prime de risque.
- le bêta du titre.
La prime de risque du marché correspond à la différence entre la rentabilité espérée du marché, E[Rm], et le taux sans
risque, Rf.
Le supplément de rentabilité qui est exigé par les investisseurs diffère d’un titre à l’autre car tous ne présentent pas le
même niveau de risque. Dès lors, la prime de risque (PRm) est ajustée du risque systématique du titre étudié.
Le d'une action mesure la variation de la rentabilité d'une action en fonction de la variabilité de la rentabilité du marché
financier.
Cov R m R x
La formule de est donc la suivante :
V(R m )
Au final, la rentabilité espérée pour un titre donné (E[Ri]), dans le cadre du M.E.D.A.F, est :
Remarques.
Le β du marché est par définition égal à 1.
=> Si β = 0 => Les variations du cours sont indépendantes par rapport au marché.
=> Si β < 1 => Les variations du titre sont plus faibles que celles du marché.
=> Si β > 1 => Les variations du titre sont plus importantes que celles du marché.
Un investisseur peut acheter ou vendre à découvert n'importe quelle action sans que cela ait une incidence sur le prix de
l'action.
Tous les investisseurs considèrent chaque action sous son aspect moyenne-variance
Tous les actifs, y compris le capital humain, peuvent être achetés et vendus librement sur le marché.
1) Le portefeuille de marché
Selon le modèle, le portefeuille de marché est une combinaison pondérée de l’ensemble des actifs disponibles, qu’il
s’agisse des actions ou des obligations, mais également des autres types d’actifs, tels que les biens immobiliers, les
œuvres d’art… .
Dans la pratique, il n’existe pas d’indicateur représentatif d’un tel ensemble, ce qui conduit à retenir des indices boursiers
tel que le S.B.F 120 pour le calcul de la prime de risque du marché et du bêta.
Dès lors, les études réalisées pour tester la validité du M.E.D.A.F sont entachées d’un biais lié au non respect d’une des
hypothèses du modèle.
En 1992, Eugène Fama et Kenneth French ont montré que deux variables pouvaient expliquer la rentabilité des actions :
la taille de la société et son ratio Book-to-Market (valeur comptable des capitaux propres sur capitalisation boursière).
Ils observent que la prise en compte de ces deux facteurs rend le bêta sans intérêt dans la prévision des rentabilités
futures. Or le M.E.D.A.F est centré sur l’hypothèse que seul le bêta permet de prédire les rentabilités futures.
3) La stabilité du bêta
Dans le cadre du M.E.D.A.F, le bêta représente une mesure de la volatilité anticipée du titre, compte tenu de celle du
marché. Comme nous l’avons vu précédemment, cette dernière n’est pas mesurable, ce qui conduit à estimer le bêta sur
la base de données passées.
L’hypothèse qui est faite est donc que le bêta passé est représentatif du bêta futur et ainsi, implicitement, que le
bêta est stable dans le temps.
Or il apparaît très clairement dans les études que le bêta n’est pas stable dans le temps et donc que le bêta passé d’un
titre n’est pas nécessairement un bon estimateur de son bêta futur.
4) L’estimation du bêta
Le bêta qui est estimé par régression n’est qu’une approximation du "vrai" bêta de l’action. Or, selon qu’il est estimé à
partir de données quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles, le bêta qui sera obtenu sera différent. Il en va de même
lorsque l’on fait varier la période d’étude (généralement entre 1 et 5 ans) ou l’indice représentatif du marché.
Pour ces différentes raisons, un bêta peut être juste statistiquement et erroné économiquement, c’est-à-dire non-
conforme à ce qu’il devrait être, compte tenu des caractéristiques fondamentale de l’entreprise (activité et structure
financière notamment).
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- le modèle d’évaluation par arbitrage "APT" (Arbitrage Pricing Theory) ou MEA en français (Modèle
d'Évaluation par Arbitrage)
Les prémisses de ces deux modèles sont identiques. La rentabilité espérée d’un titre trouve probablement son origine
dans plus d’un facteur, contrairement à ce que suppose le M.E.D.A.F. Ils ne remettent pas en cause la relation
"rentabilité – risque" mais le fait que le risque à retenir s’expliquerait uniquement par le facteur bêta.
B) Le modèle APT
Ce modèle a été élaboré par Stephen Ross au milieu des années 1970. Contrairement au M.E.D.A.F, l’APT postule que
la rentabilité d’un actif est fonction de plusieurs facteurs et non d’un seul (le bêta).
Ces facteurs de risque sont à l’origine du risque systématique (non diversifiable) du titre et sont associés à une prime de
risque qui leur est propre. Hélas, cette théorie ne précise ni leur nombre, ni leur identité.
Pour sa mise en œuvre, deux approches sont possibles. La première consiste à identifier statistiquement ces facteurs,
notamment par le biais d’une analyse factorielle (Mais leur interprétation peut alors poser problème). La seconde revient
à retenir certaines variables macro-économiques. Dans la pratique, il peut s’agir du prix du pétrole, des taux de
change…
Rn = Rendement espéré du titre qui aurait un ß de 1 par rapport à ce facteur et un ß de 0 par rapport à tous les
autres.
La partie de droite présente les facteurs qui expliquent cette prime. À chaque facteur sont associés une prime et un bêta.
Au niveau empirique, il a été mis en évidence que seuls trois ou quatre facteurs sont à retenir : l’inflation, la production
industrielle, le différentiel de taux entre les obligations peu risquées et celles très risquées et la structure par terme des
taux d’intérêt.
Deux universitaires américains, Eugène Fama et Kenneth French, ont développé un "modèle" dans l’esprit du précédent
à ceci près que les facteurs sont ici identifiés. Pour cela, ils observent que deux facteurs sont systématiquement liés à la
rentabilité des titres : la taille de la société et le ratio rapportant la valeur comptable de ses capitaux propres sur leur
valeur de marché (ratio Book-to-Market).
La taille de la société est mesurée par la valeur de marché de ses capitaux propres. Ils justifient le choix de retenir ce
facteur par le fait que les sociétés de petite taille sont plus risquées, et on peut donc s’attendre à ce qu’elles aient une
rentabilité supérieure à celles des sociétés à forte capitalisation afin de compenser le supplément de risque.
L’idée sous-jacente au second facteur (B-to-M) est que si la valeur de marché des capitaux propres (Market value) est
supérieure à leur valeur comptable (Book value), c’est que le marché est optimiste quant à l’avenir de la société, et
inversement. Un fort B-to-M est donc mauvais signe et traduit un niveau de risque élevé. L’exigence de rentabilité n’en
sera que plus élevée.
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- La première est égale à la prime de risque du marché (Rm – Rf), ajustée de la sensibilité du titre (βi1) aux
variations de ce dernier.
- La deuxième est une prime de risque de taille (Rsmall – Rbig), ajustée de la sensibilité du titre à ce
facteur taille (βi2).
- Enfin, la troisième correspond à la prime liée à l’effet book-to-market (Rhigh – Rlow), ajustée de la sensibilité du
titre à cet effet (βi3).
Pour mettre en œuvre ce modèle, Fama et French procèdent de la sorte. La première prime de risque correspond au
risque lié au marché et n’est autre que celle qui est utilisée dans le M.E.D.A.F.
Pour estimer le deuxième facteur, ils classent l’ensemble des actions des sociétés cotées par niveau de capitalisation et
forment ainsi deux portefeuilles, celui des grandes capitalisations et celui des faibles. Ceci leur permet de construire un
portefeuille fictif, dont la rentabilité correspond à la différence entre celle du portefeuille des faibles capitalisations (low)
et celle des fortes (high). Ce portefeuille mesure la sensibilité des rentabilités des titres à l’effet taille.
Pour le troisième facteur, ils classent les actions selon leur ratio B-to-M (valeur comptable des capitaux propres sur leur
valeur de marché, c’est-à-dire leur capitalisation boursière). Ceci leur permet de construire deux portefeuilles.
Conclusion.
Il n’existe pas de «formule magique» pour définir la prime de risque. Toutes les méthodes sont imparfaites. Soit elles
sont statistiquement très difficiles à utiliser (risque d’erreur très important), soit elles sont sujettes à de nombreux biais
(choix du modèle, erreurs des analystes, etc.).
En réalité, en tant que premier modèle d'évaluation des risques financiers, le M.E.D.A.F est encore le modèle
d'évaluation le plus connu et le plus utilisé aujourd'hui. Cela est du en particulier au fait qu'il est facile à comprendre : "La
rentabilité attendue moyenne d'un titre est d'autant plus importante que son béta est élevé".
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