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FORMATION

LES GUIDES DE DURABILITÉ DES BÉTONS

Patrick DANTEC
Consultant expert
(d’après présentations de C.Aubagnac, B.Thauvin, M.Menguy CEREMA)

Les exemples d’application :


Le viaduc de Volesvre & du PI1 de la déviation de Loudéac

14 & 15 novembre 2016


Doublement du viaduc de Volesvres

2
APB du viaduc de Volesvres
Remerciements aux contributeurs de la DTer
Centre-Est du Cerema à cette démarche :
Pascal Bligny, Benoît Clément, Christian
Lacroix, Marjorie Rabasse du DL Autun
Bruno Boulet du DL Clermont-Ferrand

et au LNEC de Lisbonne :
Nuno Gomez et Manuela Salta

4
Le contexte
Forte motivation de la DIR Centre Est pour tester
l'application de la démarche d’approche
performantielle sur les bétons d'ouvrages d'art et la
rendre « à terme » contractuelle.
Motivation surtout liée à ses missions d'exploitant
d'un réseau routier : recherche de la plus grande
« durée d'utilisation » des ouvrages avec le moins
d'interventions de maintenance possible.

Une première expérience lors de la construction du


pont sur le Cher, où l'approche performantielle a été
rendue contractuelle pour certains bétons.
Opportunité de la construction de l'ouvrage de
doublement du viaduc de Volesvres…

5
Présentation de l’OA
Construction de l’ouvrage de doublement du viaduc de
Volesvres (71) dans le cadre de la mise à 2 x 2 voies de
la RN 79 (RCEA)
Maître d'Ouvrage: DREAL Bourgogne
Maître d'Oeuvre: DIR Centre Est
Marché attribué au groupement d'entreprises CBR-TP
(mandataire), SNCTP et IOA Construction + ZM pour le lot
« charpente métallique »
5 travées continues de 32 à 52 mètres de portée (long.
totale 206 m)
Tablier en caisson mixte de hauteur constante :
- caisson métallique ouvert, avec âmes inclinées
- hourdis supérieur constitué par une dalle en béton armé
d’environ 0,30 m d'épaisseur moyenne
Culées enterrées en Béton Armé, fondées sur pieux
Piles architecturées en Béton Armé, fondées sur pieux

6
Présentation de l’OA

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Le contexte
Prescription des bétons suivant l'approche prescriptive classique
(NF EN 206-1 + F65 du CCTG de décembre 2008 + préventions
RAS, RSI, Gel interne et écaillage).
Décision de tester sur cet ouvrage, de façon volontaire et non
contractuelle, l'application des Recommandations provisoires
« Maîtrise de la durabilité des ouvrages d’art en béton –
Application de l’approche performantielle » du LCPC de
mars 2010 sur le béton des appuis et le béton du hourdis du
tablier en ossature mixte (classes d'exposition XC4/XF1).
Démarche soutenue par l’IFSTTAR (groupe « Innovations OA »
du RST).
Dès le démarrage des travaux :
- Sensibilisation des acteurs du chantier (entreprises,
fournisseur de bétons : société BCMC « Béton Contrôlé
Montceau le Creusot ») à cette démarche;
- Association de la profession (ATILH, SNBPE et CIMBéton).

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Plan de contrôle
Etablissement d'un programme de contrôle, se conformant aux
préconisations des Recommandations provisoires du LCPC, basé sur
le planning général prévisionnel des travaux hors intempéries

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Plan de contrôle
Implication des Départements Laboratoires d'Autun et de
Clermont-Ferrand de la DTer CE du Cerema, ainsi que les
laboratoires centraux des cimentiers : Calcia CTG et Lafarge
LCR.

Modes opératoires d'essais conformes à l'annexe 1 des


Recommandations LCPC: « Modes opératoires simplifiés :
Résistivité électrique et migration des ions chlorure sous champ
électrique. Porosité à l’eau. Perméabilité au gaz Cembureau »
+ établissement par le CETE de Lyon d’un document « Modes opératoires
communs - essais de porosité accessible à l'eau et de résistivité électrique sur
bétons durcis » (suite à la réunion du 22 février 2011: bilan du suivi de la
formule « béton d’appuis »)

En outre Lafarge LCR a réalisé des essais de carbonatation


accélérée en laboratoire et des essais de carbonatation
naturelle en conditions abritées ou non sur le site de l'ouvrage
et sur un autre site.

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Plan de contrôle
Bétons « XC4 / XF1 »:
* prélèvements pour essais « d'information » à 28 jours
(porosité accessible à l'eau et résistivité électrique): une
mesure jusqu’à 100 m3 + une mesure par tranche de 100 m3
supplémentaire ou fraction restante => 6 séries d'essais pour le
béton « appuis » et 8 séries d'essais pour le béton du
hourdis,
* prélèvements pour essais « de contrôle » à 90 jours
(porosité accessible à l'eau et perméabilité aux gaz): une
mesure jusqu’à 500 m3 + une mesure par tranche de 500 m3
supplémentaire ou fraction restante => 2 séries d'essais pour le
béton « appuis » et 2 séries d'essais pour le béton du
hourdis.

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Recommandations LCPC –
Porosité accessible à l’eau
Protocole : étape 1, saturation sous vide
- Mise sous vide (sans eau)
à 0,025 bar (+/- 0,005 bar)
pendant 4 h
- Injection d’eau en
conservant le vide
- Maintenir le vide pendant
44 h => 68 h (*)

(*) Possibilité d’allonger la


durée de saturation en
fonction de la nature du béton
et/ou de son état hydrique
initial dans le cas des
carottes (annexe 1 des
Recommandations LCPC…)
Remarque: NF P18-459 (mars 2010): 44 h de maintien du vide avec eau

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Recommandations LCPC - Épreuve d’étude
Vis-à-vis du risque de corrosion des armatures
Mesure des indicateurs de durabilité (spécifiés au
marché) à 90j :
Confection de 3 éprouvettes 11X22 (NF EN12390-2)
1a, 2a, 3a Perméabilité au gaz (Kgaz)

1b, 2b, 3b Résistivité électrique (ρ)


1a 2a 3a Coef. de diffusion des chlorures (Dapp)
1b 2b 3b
1c 2c 3c
1c, 2c, 3c Porosité à l’eau (Peau)
1 2 3

Jugement de la conformité : moyenne de 3 résultats (3


éprouvettes distinctes) à 90j :
!  Kgaz (90j, épreuve d’étude) < Kgaz (marché)
!  Dapp (90j, épreuve d’étude) < Dapp (marché)
!  Peau (90j, épreuve d’étude) < Peau (marché)

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Recommandations LCPC - Épreuve d’étude
Vis-à-vis du risque de corrosion des armatures
En complément (perspective épreuve de convenance) :
Confection de 3 éprouvettes 11X22 (NF EN12390-2)

1b, 2b, 3b Résistivité électrique (ρ)

1b 2b 3b 1c, 2c, 3c Porosité à l’eau (Peau)


1c 2c 3c

1 2 3

Moyenne de 3 résultats (3 éprouvettes distinctes) à 28j :


!  Peau (28j, épreuve d’étude)
!  ρ (28j, épreuve d’étude)

Validation de l’épreuve de convenance

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Recommandations LCPC - Épreuve de convenance
Vis-à-vis du risque de corrosion des armatures

L’épreuve de convenance se limite à des mesures de


porosité (Peau) et de résistivité (ρ) à 28j :
- Confection de 3 éprouvettes 11X22 (NF EN12390-2)
- Résultats comparés à ceux de l’épreuve d’étude à 28j

L’épreuve de convenance est reconnue probante si :


!  Peau (28j, épreuve convenance) < 1,1.Peau (28j,
épreuve d’étude)
!  ρ (28j, épreuve convenance) > 0,8. ρ (28j, épreuve
d’étude)

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Recommandations LCPC - Épreuve de contrôle
Vis-à-vis du risque de corrosion des armatures

Critères de jugement de la conformité :


A 28 jours :
!  Peau (28j, contrôle) < 1,1.Peau (28j, épreuve étude)
!  ρ (28j, contrôle) > 0,8. ρ (28j, épreuve d’étude)

A 90 jours :
!  Peau (90j, contrôle) < Peau (marché)
!  Kgaz (90j, contrôle) < Kgaz (marché)
!  Dapp (90j, contrôle) < Dapp (marché)

+ Contrôles des enrobages (Cmin)…

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APB du viaduc de Volesvres
Rappel: approche performantielle non
contractuelle
Pas d’épreuve d’étude spécifique aux essais
performantiels vis à vis du risque de corrosion ;
les premiers essais ont eu lieu à l’occasion des
épreuves de convenance des bétons.

=> Par la suite, j’applique les critères de


conformité de l’épreuve d’étude aux résultats
d’essais obtenus lors des épreuves de
convenance…

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Formules de béton

18
Formules de béton et quelques
résultats

19
Les résultats: exemple béton
Hourdis

20
Exploitation des résultats
!  Du point de vue de l’approche prescriptive contractuelle, les
3 premières formules de béton (pieux, appuis et hourdis)
sont conformes.
!  Vis à vis de l’approche performantielle :
Les valeurs de porosité accessible à l'eau dépassent les
seuils des Recommandations provisoires du LCPC (jusqu'à +1,3%
en valeur absolue pour les bétons « CEMI » et jusqu'à +3,5% pour le
béton « CEM III ») <=> conséquence vraisemblable du mode
opératoire pratiqué pour ces mesures, avec une étape de saturation
sous vide (25 mbars) du béton de durée de 72 heures (au lieu de 48
heures, voire moins).
Notes: Les seuils de porosité accessible à l'eau préconisés par
les Recommandations provisoires du LCPC sont vraisemblablement
cohérents avec le(s) mode(s) opératoire(s) antérieurement
pratiqué(s).
Par ailleurs ces seuils ont été définis sur la base de résultats
obtenus essentiellement (voire exclusivement) avec des ciments de
type CEM I.

21
Exploitation des résultats
En complément pour les mesures de porosité accessible à l'eau :
- les ordres de grandeur des porosités à 90 jours mesurées sur
les 4 bétons sont « similaires », avec cependant des valeurs plus
importantes (environ + 1%) mesurées sur le béton « CEM III » :
CEM I : de 13,6 % à 15,7 %
CEM III : de 14,5 % à 16,5 % ;
- la dispersion des résultats au sein d'un même prélèvement
est faible (< 3% en valeur relative dans la quasi totalité des cas) ;
- les écarts-types des mesures réalisées par le DL Autun sont
faibles (0,6% en valeur absolue maxi) ;
- les écarts entre laboratoires sur essais contradictoires sont la
plupart du temps < 1% en valeur absolue (et dans tous les cas < 10%
en valeur relative) ;
- la porosité accessible à l'eau baisse légèrement entre 28 et 90
jours (renvoie cependant à l'incertitude de l'essai).

22
Exploitation des résultats
Les valeurs de perméabilité au gaz satisfont aux seuils des
Recommandations provisoires du LCPC.

En complément pour les mesures de perméabilité au gaz :


- les écarts-types des mesures réalisées par le DL Clermont-Ferrand
sont de l'ordre de 15 à 20% en valeur relative.

--------------

Les critères de conformité à 28 jours (Peau et ρ pour les


épreuves de convenance et de contrôle) sont toujours vérifiés.

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Exploitation des résultats
En complément pour les mesures de résistivité électrique :
- la résistivité électrique est plus faible pour les bétons CEM I
(< 200 voire à 100 ohm.m) que pour le béton CEM III (plutôt comprise
entre 200 et 400 ohm.m) ;
- la dispersion des résultats au sein d'un même prélèvement est
assez importante (généralement < 20% en valeur relative, mais
parfois au delà...) ;
- les écarts-types des mesures réalisées par le DL Autun sont
généralement de l'ordre de 10% en valeur relative (mais parfois au
delà...) ;
- les écarts entre laboratoires sur essais contradictoires sont
du même ordre de grandeur (10% en valeur relative), mais parfois au
delà également... ;
- la résistivité électrique semble augmenter entre 28 et 90 jours
(malgré l'importante dispersion constatée pour certains prélèvements).

24
Exploitation des résultats
!  Du point de vue de l'approche prescriptive contractuelle la
4ième formule de béton (longrines XF4, XD3 G+S) est
conforme (sauf critère « G »: Lbarre légèrement supérieur à la
spécification pour l’épreuve de convenance).
!  Vis à vis de l’approche performantielle, en considérant la
classe d'exposition XD3 associée à la classe XF4, les valeurs
de porosité accessible à l'eau, de perméabilité au gaz et de
coefficient de diffusion apparent des ions Cl- ne satisfont
pas aux seuils des Recommandations provisoires du LCPC.
Note: Ce constat doit faire réfléchir aux conséquences des
pratiques françaises actuelles de formulation des bétons « G+S »
pour les éléments en béton armé exposés aux sels.
En privilégiant la résistance au gel interne et à l'écaillage du
matériau béton, on s'expose de façon importante au risque de
corrosion des armatures passives internes (bien que les règles de
bonne conception conduisent à retenir des valeurs d'enrobage
importantes, mais rarement et raisonnablement jamais supérieures à 5
cm…).

25
Conclusions
* Les principes généraux des Recommandations provisoires du
LCPC sont adaptés. Il est cependant nécessaire d'accumuler de
l'expérience.
* Modes opératoires d'essais fiabilisés : Recommandations LCPC
+ normes
NF P18-459 Porosité accessible à l’eau (mars 2010)
XP P18-463 Essai de perméabilité au gaz (novembre 2011)
XP P18-462 Coefficient de diffusion apparent des ions chlorures (juin
2012)
* Prise en compte des incertitudes d’essais (semblent plus
importantes pour les mesures de résistivité électrique et de Kgaz):
dispersion maxi au sein d’un même prélèvement, éventuels critères sur
valeurs individuelles et valeurs moyennes ?…)
* Analyse des seuils proposés par le guide :
- influence des modes opératoires d’essais (porosité accessible à l’eau :
durée saturation sous vide) => pris en compte dans la révision du
F65 du CCTG
- influence du type de ciment (CEM I / CEM III)?…
- calage sur plus de résultats
- recherche d’un optimum économique…

26
Conclusions
* Bonne adhésion des acteurs, information préalable indispensable.

* Une nouvelle donne pour le couple « entreprise-BPE ».

* Trouver collectivement des pistes pour favoriser l’optimisation


technico-économique et environnementale des formules de béton.

* Anticiper pour assurer la gestion des délais sur chantier (durée de


murissement du béton de 90 jours préalable à la mesure des
indicateurs de durabilité + durée de séchage… => durée adaptée des
Périodes de Préparation des Travaux) et développer le recours à des
formules régionales pré-qualifiées.

* Développer le nombre de laboratoires capables de réaliser les essais.

27
Conclusions
L’Approche Performantielle des Bétons a été accompagnée par une
instrumentation par capteurs de corrosion (de type électrochimique
et fabriqués par le LNEC de Lisbonne) de certaines parties de
l’ouvrage.
Le gestionnaire DIR Centre Est peut envisager une véritable gestion
préventive de l’ouvrage vis à vis de la corrosion des armatures du
BA (suivi des témoins de durabilité et suivi de l’instrumentation par
capteurs de corrosion, modèles prédictifs) => programme de
surveillance spécifique à établir.

28
PI n°1 de la déviation Nord de Loudéac, RN164
(Benoît THAUVIN & Michel MENGUY
CEREMA Dter Ouest )

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Contexte
!  Déviation Nord de Loudéac (phase 2), mise à 2X2 voies de la
RN164
!  MOA : DREAL Bretagne, MOe : DIR Ouest (SIROA)
!  Demande de la DREAL (DMOI) : Propositions d’innovations
techniques en lien avec le développement durable :
!  Préservation de l’environnement
!  Techniques innovantes et/ou à faible impact écologique
(terrassements, chaussées, ouvrages d’art)

Ouvrages d’art :
!  Application de l’approche performantielle des bétons
!  Utilisation d’un béton auto-plaçant (BAP)
!  Réalisation d’un éco-bilan

30
Contexte
!  L’approche performantielle pour :
!  Limiter l’impact environnemental de la phase « fabrication » du
béton » en limitant la quantité de clinker par l’utilisation de ciment
composé ou d’addition en substitution du ciment
!  Garantir une durée d’utilisation du projet (DUP, eurocode 0) de 100
ans, considération faites des conditions d’environnement (eurocode
2).
!  Solution Béton Auto-Plaçant (BAP) pour :
!  Économiser de l’énergie et réduire les nuisances sonores ( pas de
vibration), améliorer les conditions de travail
!  Limiter la quantité de ciment et donc de clinker
!  Améliorer la mise en œuvre, Améliorer la qualité des parements

!  Un éco-bilan pour :
!  Quantifier les impacts de l’approche performantielle et du BAP par rapport à
une solution traditionnelle
!  Donner une base pour des projets futurs (retour d’expérience)

31
Contexte !  Objet du marché :
Doublement des ouvrages d’art existants
(allongement de 3 PI) nécessaire à la mise à
2x2 voies de la RN164
!  Innovations OA sur le PI n°1 (rétablissement
de la VC6 à Cojan) (contractuelles)

PIPO – 8,50m d’ouverture

32
Mission du Cerema (DTerOuest) : AMO
!  Rédaction des pièces du marché (Compléments)
!  Règlement de la consultation

!  CCTP

!  Cadre du SOPAQ

!  Analyse technique des offres


!  Contrôles extérieurs
!  Avis sur les études de béton
!  Avis sur les épreuves de convenance
!  Avis sur les épreuves de contrôles

33
L’approche performantielle (1/3)

!  Une démarche innovante, globale et prédictive de la


durabilité des structures en béton armé basée sur :
!  La notion d’indicateurs de durabilité

!  Une démarche scientifique

!  Qui nécessite que le MOA définisse :


!  La durée de vie souhaitée de son ouvrage (100 ans pour

les ponts)
!  L’agressivité de l’environnement (classes d’exposition)

!  Qui se distingue de l’approche prescriptive actuelle :


!  Fixation d’exigences en terme de résultats (performance

de durabilité)

34
L’approche performantielle (2/3)
!  Prise en compte du contexte
local de l’ouvrage : utilisation des
matériaux locaux et meilleurs adaptation
des formules de béton aux conditions
environnementales
!  Maîtrise de la « durée de vie »
des ouvrages
!  Adaptation aux problématiques
du développement durable
!  Démarche favorisant l’innovation

et elle peut résoudre le problème des limites


de l’Approche Prescriptive qui multiplie les
référentiels prescriptifs et peut aboutir à des
exigences de moyens difficiles à concilier

35
L’approche performantielle (3/3)
!  Les 6 étapes de la démarche

1 Choix de la durée d’utilisation du projet

2 Prise en compte des conditions


environnementales et des principaux risques
de dégradation => Classes d’exposition
Eurocode 0 NF EN 1990 :
3 Sélection des indicateurs de durabilité et
des spécifications (seuils) associées 100 ans pour les ponts (avec
maintenance normale et adaptée)
4 Formulations des bétons – Épreuves d’études

5 Vérification des performances des bétons –


Épreuves de convenance et Épreuves de
contrôles

6 Point zéro durabilité

36
L’approche performantielle (3/3)
!  Les 6 étapes de la démarche

1 Choix de la durée d’utilisation du projet

2 Prise en compte des conditions


environnementales et des principaux risques NF EN206-1/CN
de dégradation => Classes d’exposition
• Quels risques de corrosion ?
3 Sélection des indicateurs de durabilité et •  Carbonatation (XC)
des spécifications (seuils) associées
•  Chlorures origine autre que
4 Formulations des bétons – Épreuves d’études marine (XD)
•  Chlorure origine marine
5 Vérification des performances des bétons – (XS)
Épreuves de convenance et Épreuves de • Quel niveau de gel et de salage ?
contrôles
•  Gel / Dégel (XF) et G ou G
6 Point zéro durabilité +S

37
L’approche performantielle (3/3)
!  Les 6 étapes de la démarche
Vis-à-vis du risque de corrosion des
1 Choix de la durée d’utilisation du projet armatures
3 Indicateurs principaux :
2 Prise en compte des conditions
Porosité accessible à l’eau : Peau
environnementales et des principaux risques
de dégradation => Classes d’exposition (en %)

3 Sélection des indicateurs de durabilité et Perméabilité aux gaz : Kgaz


des spécifications (seuils) associées (en 10-18 m2)

Coef. de diffusion des chlorures : Dapp


4 Formulations des bétons – Épreuves d’études
(en 10-12 m2s-1)
5 Vérification des performances des bétons –
Épreuves de convenance et Épreuves de
contrôles

6 Point zéro durabilité

38
Fascicule 65 du CCTG
L’approche performantielle (3/3)
!  Les 6 étapes de la démarche

XS1, XS2, XS3,


XC1 XC2 XC3 XC4
XD1 XD2 XD3
Porosité accessible
à l’eau, Peau,90j 15,5 15,5 15 14,5 14 14 13
(%)
Perméabilité au
gaz, Kgaz,90j (10-18 - - 200 200 - - 200
m²)
Coefficient de
diffusion apparent
des chlorures, - - - - 7 7 3,5
Dapp,90j (10-12
m².s-1)

39
L’approche performantielle (3/3)
!  Les 6 étapes de la démarche
Vis-à-vis de la corrosion des
1 Choix de la durée d’utilisation du projet armatures :
Mesures des indicateurs retenus
2 Prise en compte des conditions à 90j
environnementales et des principaux risques [+ mesures de porosité à l’eau à
de dégradation => Classes d’exposition 28j (référence pour validation des
épreuves de convenances à 28j et
3 Sélection des indicateurs de durabilité et des épreuves de contrôle en
des spécifications (seuils) associées cours de chantier)]
4 Formulations des bétons – Épreuves d’études Validation de la formule si les
seuils spécifiés (indicateurs de
durabilité) dans le marché sont
5 Vérification des performances des bétons – respectés :
Épreuves de convenance et Épreuves de
contrôles Kgaz,90,et < Kgaz (marché)

6 Point zéro durabilité Dapp,90,et < Dapp (marché)


Peau,90,et < Peau (marché)

40
L’approche performantielle (3/3)
!  Les 6 étapes de la démarche
L’épreuve de convenance OK si :
1 Choix de la durée d’utilisation du projet
Peau,28,cv < 1,1.Peau,28,et
2 Prise en compte des conditions => Levée du point d’arrêt
environnementales et des principaux risques Peau,90,cv < Peau marché)
de dégradation => Classes d’exposition
Kgaz,90,cv < Kgaz(marché)
3 Sélection des indicateurs de durabilité et Dapp,90,cv < Dapp(marché)
des spécifications (seuils) associées

4 Formulations des bétons – Épreuves d’études


Epreuve de contrôle OK si :
5 Vérification des performances des bétons – Peau,28,ct < 1,1.Peau,28,et
Épreuves de convenance et Épreuves de
Peau,90,ct < 1,1.Peau(marché)
contrôles
Kgaz,90,ct < Kgaz(marché) + 30
6 Point zéro durabilité
Dapp,90,ct < 1,3.Dapp(marché)

41
L’approche performantielle (3/3)
!  Les 6 étapes de la démarche

1 Choix de la durée d’utilisation du projet


Réception de l’ouvrage par le MOA
2 Prise en compte des conditions
environnementales et des principaux risques Initiation du suivi dans le temps
de dégradation => Classes d’exposition Établissement par parties d’ouvrage
3 Sélection des indicateurs de durabilité et d’une synthèse « durabilité » :
des spécifications (seuils) associées - spécifications attendues
4 Formulations des bétons – Épreuves d’études - indicateurs retenus et seuils
- mesures des indicateurs
5 Vérification des performances des bétons –
Épreuves de convenance et Épreuves de - mesures des enrobages
contrôles

6 Point zéro durabilité

42
Pièces techniques du marché
! Règlement de consultation
Attirer l’attention des candidats :
!  la spécification du béton du PI1 suivant l’Approche Performantielle (AP) conformément
aux recommandations provisoires du LCPC de mars 2010 « Maîtrise de la durabilité des
ouvrages d’art en béton, Application de l’approche performantielle ».
!  La spécification d’un BAP
Critères de jugement des offres :
!  Valeur technique sur 35 points : SOPAQ (25 pts dont 5 pts sur l’approche
performantielle), SOSED (5 pts), SOPAPE (5 pts)
!  Concernant l’AP : valeur technique de l’offre appréciée au regard des « capacités
des candidats à répondre à la démarche particulière visant à garantir de façon
optimale la durabilité de l’ouvrage dans son environnement spécifique, déclinée
par l’intermédiaire d’une approche performantielle des bétons. »

43
Pièces techniques du marché
!  Cadre du SOPAQ
!  Présentation de la méthodologie qui sera mise en œuvre pour
l’approche performantielle
!  Indication des centrales à béton ayant la capacité de répondre à des
spécifications suivant l’AP
!  Présentation des modalités de préparation, de mise en œuvre et de
contrôles des bétons
!  Modalités du contrôle intérieur
!  Présentation d’un planning prévisionnel de l’AP avec son insertion
dans le délai global de préparation et d’exécution du marché

Objectif : Avoir un titulaire du marché en capacité à répondre mais également


ne pas perdre de temps dans la mise au point d’une formule sachant que les
délais pour disposer les résultats d’essais de durabilité sont longs.

44
Pièces techniques du marché
!  CCTP
!  Complété en reprenant les clauses sur l’AP du futur

fascicule 65 du CCTG (en phase de relecture début 2013)

Chapitre 1 :
Objet du marché précisé (application de l’approche performantielle, utilisation d’un
BAP, réalisation d’un éco-bilan

Chapitre 2 :
Définition des enrobages: introduction de la possibilité d’optimiser les enrobages
en fonction des indicateurs de durabilité obtenus.

Chapitre 3 :
-  Tableau de spécification des bétons
-  Spécification des indicateurs de durabilité et des seuils associés
-  Conditions de modulation de la classe structurale (optimisation des enrobages)
-  Conditions de dérogations au fascicule 65 du CCTG en cas d’application de l’AP
-  Conditions de validation des épreuves d’études, de convenance et de contrôle

45
Pièces techniques du marché
!  CCTP
Chapitre 3 : Tableau des bétons

46
Pièces techniques du marché
!  CCTP
Chapitre 3 : Valeurs des indicateurs à respecter en fonction
des classes d’exposition

47
Pièces techniques du marché
!  CCTP
Chapitre 3 : Modulations autorisées de la classe structurale en fonction
de la performance du béton, conduisant à une diminution possible de
l’enrobage (conformément à l’Eurocode 2)

48
Pièces techniques du marché
!  CCTP
Chapitre 3 : Garde-fous – Restrictions vis-à-vis de l’application de l’AP :
Dérogations possibles aux exigences du fascicule 65 du CCTG en cas
d’application de l’AP sous réserve de respecter les conditions suivantes :

!  Rapport Eeff/Leq < Eeff/ Leq (fasc65) + 0,10


!  Leq > 0,8.Leq (fasc65)
!  Rapport maximal A/A+C :

49
Consultation des entreprises
!  Information préalable des fournisseurs potentiels de
Béton :
!  Le SNBPE (Syndicat National des producteurs de Béton Prêt à l’emploi)
avait été contacté pour faire paraître un article dans leur bulletin
d’information mais faute de temps la parution n’a pas été possible.
!  Pendant la consultation des entreprises :
!  Un (seul) producteur de béton a appelé le Labo de St Brieuc pour avoir
des renseignements sur l’approche performantielle.
!  Un producteur indépendant a renoncé à répondre pour cette raison.
!  Analyse des offres (juin 2013) :
!  5 entreprises ont répondu à l’appel d’offre
!  Sur les 5 points relatifs à l’approche performantielle :
1 entreprise : 2/5
1 entreprise : 1,5/5
1 entreprise : 0,5/5
2 entreprises : 0/5
Globalement, les entreprises n’ont pas répondu de
manière satisfaisante sur ce point …

50
Organisation, acteurs :
!  Entreprises : NOVELLO
!  Producteur de béton : LAFARGE
!  Centrale principale : Loudéac
!  Centrale de secours : Locminé
!  Contrôle externe : LABOROUTES (LERM – essais AP)
!  Contrôle extérieur : Cerema / DterOuest / DLRB

Calendrier général :
!  04/07/2013 : Désignation du titulaire
!  26/07/2013 : Réunion de préparation (MO, Moe, Entreprise, labo St Brieuc)
!  28/08/2013 : Notification du marché
!  06/09/2013 au 06/01/2014 : Période de préparation (4 mois)

51
Rappel Période de préparation : du 06/09/2013 au 06/01/2014

Études des bétons


!  01/07/2013 : le producteur de béton (pressenti) réalise par
anticipation un essai en centrale sur une formule
!  24/09/2013 : Constatation que la formule objet de l’essai du
01/07 ne répondrait pas aux critères !
!  Proposition d’une nouvelle formule
!  Problème de délai pour faire étude + convenances
!  Mise au point d’un calendrier de réalisation des épreuves d’études et
de convenances en parallèle compte tenu du délai disponible.
!  28/10/2013 : Début des études sur la nouvelle formule

Épreuves de convenance
!  30/10/2013 : Centrale principale (Loudéac)
!  14/11/2013 : Centrale de secours (Locminé)

52
Formule proposée par le producteur
!  « BAP 350 »
!  C30/37 XC4(F) Dmax10, BAP de catégorie 2a (guide AFGC)
!  Consistance : S5-SF2 (660 – 750 mm)
!  …

CONSTITUANTS QUANTITES
CEMIII/A 52,5L CE PM-ES CP1 NF 350 kg
Addition calcaire : Bétocarb HP d’Erbray 200 kg
0/4 marins (Lanester) 800 kg
6/10 (Saint-Lubin) 800 kg
OPTIMA 220 4,95 kg
Chrysotard CHR 1,10 kg
Eau efficace 189 L
Eau totale 195 L
Eeff/C 0,54
G/S 1

53
Études béton (Résultats)

Perméabilité au gaz (Kgaz) – XP P18-463)

Commentaires :
- Effet de l’âge du béton
- Sensibilité au rajout d’eau

Vérification du critère :
Kgaz,90,et < 200 OUI

54
Études béton (Résultats)
Porosité accessible à l’eau (Peau) – NF P18-459

Commentaires :
-  Sensibilité au rajout d’eau
-  Porosités importantes
-  Pas d’effet de l’âge

Vérification du critère :
Peau,90,et < 14,5 % NON

Explications :
-  Béton non durable …
-  Seuil de 14,5% calé pour un protocole d’essai différent (durée de saturation sous vide)
-  Seuil de 14,5% calé pour des bétons ordinaires ou à haute performance avec CEMI, ayant
des volumes de pâte « ordinaires »
-  Effet du séchage à 105°C (protocole d’essai) sur les bétons à fort volume de pâte ou à forte
teneur en additions

55
Études béton (Résultats)
Vérification des critères de durabilité :
- Perméabilité au gaz : Kgaz,90,et < 200 OUI
- Peau,90,et < 14,5 % NON

Etude des bétons NON PROBANTE


=> Pas d’autorisation d’organiser
les épreuves de convenance
Cependant, pour rappel : Planning réajusté pour tenir les
délais :
!  28/10/2013 : Lancement de l’étude des bétons
!  30/10/2013 : Centrale principale (Loudéac)
!  14/11/2013 : Centrale de secours (Locminé)

56
Épreuves de convenance (Résultats)
Perméabilité au gaz (Kgaz) à 90 jours – XP P18-463)

Commentaires :
- Confirmation des résultats
de l’étude
-  Une faible dispersion des
résultats, mais des écarts
entre labos (significatifs ?)

Nota : Protocole LERM


Carottage des éprouvettes …
+ Lafarge : rectification
des corps d’épreuve
après sciage pour Kgaz
Valeurs aberrantes (Cerema) :
- Durée de la phase de séchage à 105°C trop importante ? => Altération du béton ?
Nécessité de complément dans la description du protocole d’essai :
-  Essais réalisé sur tranche d’éprouvettes normalisées
-  Arrêt du séchage à 105°C dès masse constante des corps d’épreuve
-  Modification de la T° séchage dans le cas de BAP ou forte teneur en additions ?

57
Épreuves de convenance (Résultats)
Porosité accessible à l’eau à 90 jours – NF P18-459

Maîtrise de la teneur en eau => Sensibilité des


indicateurs !
=> Exiger de faire une teneur en eau sur le béton frais
lors des études et des convenances

- Révision du seuil de 14,5% :


-  prise en compte de la nouvelle durée de saturation sous vide,
-  Prise en compte des bétons à fort vol. de pâte
-  Arrêt du séchage à 105°C dès masse constante des corps d’épreuve
-  Modification de la T° séchage dans le cas de BAP ou forte teneur en additions ?

58
Épreuves de convenance (Résultats)
!  Essais complémentaires (hors marché)
!  Résistivité électrique (mod. op. Guide LCPC 2010)
!  Coefficient de diffusion apparent des chlorures (XP P18-462)
!  [Coefficient d’absorption capillaire (Grandubé 2007)]

Coefficient de diffusion apparent des


Résistivité électrique (Ohm.m)
chlorures (10-12 m².s-1)

À 28 jours À 90 jours À 28 jours À 90 jours

Épreuve de convenance 296 400 2,3 1,5


(Loudéac)
(2,0) (17,2) (0,1) (0,3)
Épreuve de convenance 271 331 2,3 2
(Locminé)
(14,5) (10,6) (0,1) (0,1)

59
Épreuves de convenance (Résultats)
!  Essais complémentaires (hors marché)

Béton de classe de
durabilité potentielle
élevée

Guide AFGC 2003

60
Conclusions, retour d’expérience
!  Garantie, responsabilité
!  Problème soulevé par le producteur en tout début de
chantier :
!  Le béton proposé « BAP350 » ne peut être déclaré conforme à la
norme NF EN206-1/CN : les principes de l’approche performantielle
sont simplement évoqués dans une annexe (J), la norme ne contient
pas de complément national sur ce point (notion de BPS, tableau
NAF1, …)
!  Les exigences du marché reprennent des spécifications extraites de la
version du fascicule 65 du CCTG en cours de relecture et non encore
approuvée (légitimité technique des exigences du marché)
!  Le béton proposé « BAP350 » n’est pas conforme aux exigences du
fascicule 65 du CCTG en vigueur (respect du Eeff/Leq)
!  Réponse du Maître d’Ouvrage :
!  Le CCTP déroge explicitement au fascicule 65 du CCTG en vigueur
!  Le maître d’ouvrage assume le choix de démarche, des indicateurs de
durabilité retenu et des seuils associés

61
Conclusions, retour d’expérience
!  Délais, planning, organisation
!  La détermination des indicateurs de durabilité s’appuie sur des
essais relativement longs :
!  Prévoir une période de préparation adaptée (au moins 6 mois)
!  Lancer les études de béton le plus rapidement possible (suppose que
l’entreprise choisisse le producteur de béton très tôt)
!  Ne pas se limiter à l’étude d’une seule formule de béton
!  Protocole et planning de réalisation des essais :
!  La future version du fasc65 et les normes d’essais ne sont pas suffisantes
!  Essais à « 28j » et à « 90j » : penser à la durée des phases de
préconditionnement des corps d’épreuve (séchage, saturation, etc.) afin
que les essais soient réalisés aux mêmes échéances pour tous les
intervenants (contrôle externe, contrôle extérieur, contrôle production)
!  Échantillonnage et découpe des corps d’épreuve identiques pour tous les
intervenants
!  Période de préparation => 6mois

62
Conclusions, retour d’expérience

!  Indicateurs, seuils et essais


!  Questionnement sur l’indicateur « Porosité » et la valeur du seuil
notamment pour les bétons de type BAP :
!  Révision du seuil pour prise en compte de la durée de saturation (protocole) ?
!  Révision du seuil pour prise en compte du volume de pâte ?
!  Pertinence de cet indicateur dans le cas de certains bétons (BAP par ex) ?
!  Opportunité d’utilisation d’indicateurs de substitution (résistivité, …)?
!  Questionnement sur l’influence des protocoles d’essais sur les
résultats d’essais notamment pour les bétons à fort volume de
pâte, les bétons à forte teneur en addition, les bétons à prise
lente
!  Influence de la température et/ou de la durée de séchage (porosité,
perméabilité au gaz) ?
!  Influence de la durée de la saturation sous vide (porosité) ?

63
Perspectives

!  Chantier du PI n°1 de la déviation de Loudéac Nord


!  Proposition d’une solution alternative du producteur de béton
!  Proposition d’une formule « BAP380 »
!  Mais problème de délai pour la détermination des indicateurs de durabilité
!  Difficulté à respecter le seuil de porosité à 14,5% …
!  Proposition du producteur : validation de la formule selon l’approche
prescription traditionnelle (résistance à la compression, Leq, Eff/Leq)
!  Au niveau national :
!  Montage d’un projet national « Perfdub » labellisé par le
RGCU, secrétariat assuré par l’IREX
!  Sur 4 ans
!  Participants : MOA publics et privé, universités, laboratoires
de recherche, entreprises

64
Extension du port de Monaco (2001)
(culée et contre-jetée)

Durée de vie :100 ans


Risque : corrosion des armatures (chlorures)
65
Extension du port de Monaco (2001)
(culée et contre-jetée)
• Indicateurs utilisés :
–  Perméabilité au gaz
–  Porosité à l’eau
–  RCPT
• Formulation de béton : B54 (CEM I + FS+CV)
• Exploitation (comparative)
B54 CCTP B54 Variante

Dosage en liant (kg/m³) 425 400

E/C 0,34 0,37

Température max. (°C) 71 66

RCPT (Cb) 694 685


Extension du port de Monaco (2001)
(culée et contre-jetée)
–  Caissons préfabriqués
–  Radier épaisseur 0,8 mètre
–  B65 à 295 kg/m³ de CEM I 52,5
}
25 kg/m³ de fumée de silice
recomposé
en cimenterie
80 kg/m³ de cendres volantes
–  Température maximale relevée au niveau des plots
d'essai : 43°C (13 mars 2000)

67
Pont de Rion-Antirion (2004)

68
Pont de Rion-Antirion (2004)

•  Indicateurs utilisés :
–  Coefficient de diffusion des chlorures (Tang-Luping)
–  RCPT
•  Formulation de béton : C45/55 CEM III (E/C = 0,39)
•  Exploitation (absolue)
–  Suppression
de la protection
cathodique

69
Pont de Rion-Antirion (2004)

•  Etudes particulières:

–  Exposition précoce
aux chlorures

–  Homogénéité du
béton in situ

–  Suivi de la pénétration
des chlorures

70
Formes 2 et 3 de l’Arsenal de Brest (2005)

•  Durée de vie : 100 ans

•  Risques :
-  corrosion des
armatures
-  attaques chimiques
(produits de nettoyage)
XA3

25 Novembre 2009

71
Formes 2 et 3 de l’Arsenal de Brest (2005)
• Indicateurs utilisés :
–  Porosité à l’eau
–  Perméabilité au gaz
• Formulation : C35/45 CEM V PM ES
• Exploitation (comparative) C35/45 C35/45
CCTP Variante

Dosage en ciment (kgm³) 385 315

Porosité (%) 15,6 13,0

Perméabilité à l’oxygène
43,9 28,7
(10-18 m²)
25 Novembre 2009
Quai Fos 2XL (2009)

•  Durée de vie : 100 ans


•  Risques :
- corrosion des armatures
- réaction sulfatique interne (section 2,3m x4,6 m)

73
Quai Fos 2XL (2009)

• Formulation retenue :
•  C45/55 320 kg CEM I + 80 kg Cendres volantes

• Exploitation des indicateurs (absolue)


C45/55 chantier Spécification
Dosage en ciment (kgm³) 320 (385)
Carbonatation accélérée (mm) 0 /

Diffusion des chlorures (10-12 m²/s) 4,1 <5

Perméabilité à l’oxygène (10-18 m²) 37,7 < 100

25 Novembre 2009
Merci pour votre attention

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