Vous êtes sur la page 1sur 6

Université de Yaoundé I

Faculté des Sciences


Département des Sciences de la Terre

STU 541 – TRVAVAUX DE SURFACE / TRAVAUX SOUTERRAINS


PARTIE TRAVAUX DE SURFACE
SOUS-PARTIE GEOTECHNIQUE ROUTIERE
FICHE DE TRAVAUX DIRIGES

Responsables : Pr Vincent Laurent ONANA & Jean Francis LOBE BILLE

EXERCICE 1 :
Les remblais sont souvent utilisés pour soutenir les viaducs routiers. Ils doivent donc être
relativement forts et incompressibles pour la stabilité et pour éviter les tassements différentiels
qui pourraient endommager le viaduc ou la chaussée.
Question 1- La classification des sols
Les devis du projet exigent que le remblai se composent d'un sol granulaire bien étalé
avec pas plus que 12% des fins, une valeur D50 entre 0.5 et 5.0 mm, une taille maximale
de particule de 75 mm (D100 ≤ 75 mm), et un indice de plasticité de la fraction fine inférieure
à 20 (IP < 20).
Quatre sols possibles (A, B, C et D) ont été identifiés pour une utilisation comme matériau du
remblai.
En utilisant les données de la figure 1 et du tableau 1, choisir le sol qui est le plus approprié
pour une utilisation comme remblai sur le projet.

1/3
Question 2- Le compactage

Les résultats d'un essai de compactage Proctor modifié du remblai sont présentés dans le
tableau 2. Utilisant ces données :
a) Sans tracer la courbe de compactage ; estimer la masse volumique sec maximale (ρd-
max) et la teneur en eau optimale (ωOPT).
b) En admettant que la masse volumique des grains solides est de 2650 Kg/m3 et que le volume total
du matériau est de 1 m3, calculer le degré de saturation (Sr) à ρd-max.

Question 3 - Les relations de phase

Le viaduc faudra 72,000 m3 du remblai compactés (en utilisant ρd = ρdmax, ω = ωOPT et ρs de la question 2).
Au banc d'emprunt du sol a un indice des vides, e, de 0.6 et est de 75% saturé (Sr =75%).
a) Déterminer le volume foisonné V0.
b) Déterminer la masse volumique ρ0 du matériau de remblai au niveau du banc d’emprunt.
c) Combien de camions (voyages) de 6 m3 sont nécessaires pour transporter le matériel
au site ?
d) Quelle quantité d'eau doit être soustraite ou ajoutée au matériau avant compactage ?

EXERCICE 2 :
On a demandé à un inspecteur de chantier routier d’effectuer un contrôle de compactage d’un
remblai mis en place. Les résultats de compactage du sol en laboratoire sont indiqués sur le tableau
ci-contre. Le devis du projet exige que la masse volumique du matériau mis en place corresponde au
moins à 90% de la valeur de référence et que la teneur en eau ait un écart maximal de plus ou moins
de 2% par rapport à l’optimum.
Dans un essai au densitomètre à membrane, le volume du sol excavé était de 1153 cm 3, la masse
totale du sol, de 2209 g et la masse du sol obtenue après séchage de 1879 g.

2/3
Tableau : Résultats de compactage du sol en laboratoire

1° Calculer la masse volumique du matériau sec mis en place.


2° Calculer la teneur en eau lors de la mise en place.
3° Calculer la compacité relative du matériau.
4° Dire si résultats de l’essai sont conformes aux exigences du devis.
5° Calculer le degré de saturation de l’échantillon.
6° Calculer la teneur en eau si l’échantillon était saturé à masse volumique constante.
7° On sait que le volume total du remblai compacté est de 10 000 m3, et qu’à la carrière le
matériau a une masse volumique sèche de 1.5 t/m3 avec un coefficient de foisonnement de 10%.
Calculer le volume du matériaux foisonnés nécessaires pour la réalisation de ce remblai et le
volume de l’excavation d’où est extrait le matériau foisonné.

EXERCICE N°3 :
Des essais de laboratoire effectués sur une argile volcanique sensible ont permis de déterminer les
valeurs suivantes :
- ρ = 1.28 t/ m3
- e=9
- Sr = 95 %
- ρs = 2.75 t/ m3
- ω = 311 %
En vérifiant ces valeurs on s'est aperçu que l'une d'entre elles était erronée. Trouver la valeur
erronée et donner la valeur juste correspondante.

EXERCICE N°4 :
Le tamisage d'une grave alluvionnaire a conduit aux résultats suivants:
d100 = 100 - d75 = 50 - d45 = 20 - d38 = 10 - d34 = 5
d30 = 2 - d29 = 1 - d25 = 0.5 - d10 = 0.2 - d3 = 80µ
1. Cette grave convient-elle à la constitution d'une couche de fondation dont le fuseau est défini par
la figure ci-jointe ?

2. On désire déduire de 5 % la bosse de sable 0.2-0.5 néfaste à un bon compactage sans modifier
pour autant le pourcentage tels que dy = 10 pour ne pas augmenter la proportion des gros éléments.
Proposer une méthode de correction granulométrique adaptée.

3/3
Figure : Courbes granulométriques

EXERCICE N°5 :
On veut réaliser la couche de fondation d’une piste d’atterrissage pour des avions gros porteurs. Le
matériau utilisé est une latérite dont on se propose de déterminer les caractéristiques Proctor, les
paramètres de compactage in-situ ainsi que la quantité de matériaux à prélever à l’emprunt.
Des essais d’identification effectués sur un échantillon de sol prélevé dans un banc d’emprunt de
cette latérite ont fourni les résultats suivants :
- Poids volumique de l’échantillon 18 kN/m3 ;
- Teneur en eau in situ w = 10% ;
- Poids volumique des constituants solides 27 kN/m3.
Des essais Proctor modifiés réalisés sur un échantillon de ce sol ont fourni les résultats ci-après :

Tableau : Résultats de compactage du sol en laboratoire

1. Calculer le poids volumique sec (γd) de ce sol in situ.


2. Calculer la teneur en eau de saturation (ωsat) de ce sol.
3. Tracer rapidement sur le même graphique :
• le diagramme Proctor relatif à ce sol ;
• les courbes de saturation de 90% et 100%.
4. En déduire les caractéristiques optimum Proctor (γdopt et ωopt) pour ce sol.
5. Calculer le degré de saturation à l’optimum Proctor.

4/3
La réalisation de la couche de fondation nécessite la mise en place d’un volume total de remblai V =
75 000 m3 de latérite.

6. Déterminer le volume V0 de sol foisonné à prélever à l’emprunt pour réaliser la totalité de la


couche de fondation.
7. Déterminer le volume d’eau à apporter par m3 de remblai mis en place pour être à l’optimum
Proctor.
8. En déduire le volume total d’eau (Vw) nécessaire à la réalisation du remblai.

EXERCICE N°6 :
On veut réaliser 3 km de voirie urbaine ayant une chaussée de 8 m de large, à construire sur une
plate-forme de la classe S3, et pouvant supporter des trafics de types T2 à T3. Les études
géotechniques de recherche et d’identification des matériaux de viabilité dans l’environnement du
projet ont abouti aux résultats consignés dans le tableau ci-après.
En évaluant les paramètres géotechniques des potentiels gisements de matériaux par rapport aux
spécifications du Guide de dimensionnement des chaussées dans les pays tropicaux (CEBTP, 1984),
répondre aux questions suivantes.
N.B. : On admet que la compacité relative de tous les matériaux est de 100% après mis en œuvre.
1. Comment les matériaux de viabilité sont-ils utilisables en couches de chaussée ?
2. Donner les différentes structures possibles à envisager.
3. Déterminer pour chaque structure proposée le volume de chaque type matériau mis en
œuvre.
4. Déterminer pour les matériaux latéritiques et pouzzolaniques des paramètres suivants :
a. le degré de saturation de chaque type de matériau au banc d’emprunt et après la mise
en œuvre.
b. le volume foisonné nécessaire pour la mise en œuvre de chaque matériau.
c. le volume d’eau à ajouter ou à enlever pour la mise en œuvre de charque matériau.

5/3
Tableau : Résultats ‘identification des gisements des matériaux routiers

Conditions Proctor
Analyse granulométrique Limites d'Atterberg
initiales modifié Nature des
N° Code CBR PS LA MDE CA
matériaux
TEN DSN 40 31,5 20 10 5 2 1 0,5 0,08 LL LP IP DSM TEO

Grave Latéritique
1 FL-1 15,1 1,89 100 98 94 81 56 35 26 21 14 42 29 13 2,21 13,1 69 2,95
rougeâtre

Grave Latéritique
2 FL-2 10,5 1,68 100 100 100 90 75 60 50 42 30 55 20 35 2,06 12,2 46 2,81
rougeâtre

Grave Latéritique
3 FL-3 10,3 1,93 100 96 85 70 53 33 23 16 8 41 30 11 2,23 13,4 63 2,92
rougeâtre

Grave Latéritique
4 FL-4 13,3 1,61 100 96 91 78 63 50 44 39 32 65 40 25 1,94 16,9 34 2,79
rougeâtre

Grave pouzzolanique
5 FV-1 8,3 1,52 100 90 80 67 53 35 25 18 5 1,715 17,3 70 2,58
rougeâtre

Grave pouzzolanique
6 FV-2 9,8 1,48 100 91 86 74 49 22 15 12 6 1,621 19,7 49 2,62
noirâtre

Roche massive -
7 RM_1 2,84 30 9 12,84
Granite

Roche massive -
8 RM_2 3,09 18 11 21,50
Basalte

TEN = Teneur en eau naturelle - DSN = Densité sèche naturelle - LL = Limite de liquidité - LP = Limite de plasticité - DSM = Densité sèche maximale - TEO = Teneur en eau optimale - CBR = Indice de portance après 4 jours d'immersion - PS
= Poids spécifique - LA = Los Angeles - MDE = Micro Deval - CA = Coefficient d'aplatissement.

6/3

Vous aimerez peut-être aussi