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LIVRÈPREMIER? ‘ L ‘

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Ie defcri [d nature etfi; efifisdiyergf ‘l @
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Q1‘ ccjtourentretiensfia: vunfermèvlien,‘ " ‘J’ ‘z \g‘."î
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Eÿritanjïne-toutgôgrandDieflfiudrgfê: ï ‘, Î; "
MonPerdue laéeunbenzsmàiîentreffifi, ï ' “ï “ ‘
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2 ' ïi/"EÜÜRAND MIR.DV MONDE.
Durde en ma): ton Eÿritafirs dlzddre/Ïe’ à mu matin,
Afin que mes olifcours ne tiennent rien oÏ/iumuin:
Efleue à t0); mon cæunolefiouppe mes uureilles,
Pounenfinnangouir moy-mcfme tes merueilles:
Fais quÿî Ïenui de ma] chucunÀ qui mieux mieux,
Confucre à ton honneurtousfis wersmÿ/Ês voeux.
Il y a v1.1 {mg L E P R E M I E R,!e derniergD I E “de toufiours ‘un mefne, _
äolgnàäu.iepar
Deu SdnSPï'lflClP€,fl‘tn5fifl,fl0fl
' ’ cognu qu‘ àfoymcfine,
l: Q,” éflflfioitfircgupresÿtuunttout temps,
‘gîfiljäiÿpdeî Tout efluntoledans Iui,L’E s T R E de tom 654m.
3121;»);
't m df“.. D6’ C6’ grand “vnzuers
- Iufuérzque
. udmiruole
.
Remarque rungrunol ouurier,du toutincompuruéle:
Lugrundeunlu Éeuute’ de lu «voute des cieux
Ont defcouuertce Dieu,meflne aux Ethniquesyeux.
P“1€ Ciel- _ Le cours continuel des efioiles Iarilluntes,
Les nranles tremoujflins des Iumieres errantes,
Leurfllendeunleur clartéont efié le miroir
Ou lufuce olïun Dieu les Pnyens ontpeu voir:
Et,leurontteliementdcflléluPuupiere,
Qîzueugles ils ont rueu quelques traits de Îumiere.
1/ L'ordre (9 le mouuementde Ïusiree/muifim,
0rdre,non ordonne/uns mentale rnzfim,
Mouuemengnon efmeu/Âzns ton/eu! immoéilej
Onttefmoigne’rvn Dieu è lu race Gentile.
me‘ à Lefeu,qui tout Iarufluntme Iirufle rien du tout,
V finir wuiolgremplzflizizt1e ruuide de ce tout, '
' Eeuu coulann/Ëms coulergenfis bornestenue,
La terrefimnfliueen cefl uirfiiÿendue:
k,
Ces
du‘ . A
wv-vvvv-T.
_ ' ”“—""‘.

LIVRE‘ PREMIER. _
Ces nietueilles,auflu,en l’air,en terre,en Ïeau,
Depeignent 1mfiul Dieu:la terre eflle taéleau,
Iiairfàurnit de eouleuragleflu de crayonJonde
Dlzuilgpour lien tirer ton-Dieu autheur du monde. a 7
Mais llzomnie de cetoutle modelepmfijt,’ ' ParThomZ I
me.Pfal.I4.1.
Lliomme relbrcfintanz dugrand Dieu lePourtrait,
Nou; depeintmieux au wfPar/ôn intelligence,
Qe ce toute]? regi drvne diuine efiuce.
Vous ehiensfiui aèayeäeontre la Deite’, I '. ‘ Êfflâääles
Quand mu: Fuoyeæle ciel contre ‘vous irrite’, '
Sesfoudres efilatanstonner dejfu ruos tefies,
Et darder les efclairs defa: affres tempefies,
Qgel/egrandefrayeur,malheureuxwom a/fiiut?
Qui mu; contraint caeliera/inon ‘Un Dieu treshaut?
Caligule maudigfizyant telles menaces, ‘
Tu nePouuoit trouuerdes caues a/fegflèafles.
Athees qui TJQJIËKIËSPÏOdIgES de fait, n
Les deluges de londexyü- la terre tremÉIer, ' P5111149;
Eflesdvom/ans remords,en wofire confeienee;
De quelgue Deitëdïnfiniepui ante?
Et autyênaueÿrvompmgÿperuers malheureux,
Pour cognoifire ‘vn "uray Dieux’? aureilles (eu/eux?
Oyegäwiÿieîcela quefinsyeuxmy aureilles
V0105 ffl/Êigne Üfztitrvoirle monde enje: merueilles,‘ . Ëämâî la
- . k l u E
VnfiulDieu hautement le cielmuetvous dit, i > r îÿttureüdes
Et/ansplume runfeu]Dieu la terre ruouy dcfiriç ’ ‘m3’ m‘
Quelle exeu/e as-tu dongmauditAnaxagote,
Diagore olfiinédamnalzle Efotagore,
4 LÇE GRÀNIJMLKL. DVs: MtOND E.
Van; qui aueînjëDieu-alve cefiefaçon, _. , e . , - .
Parles claofespreflljequi riontfens n); razfôn? ‘i ; : l q
D'un infime? natureLdc tout tempsvrom les hommes, ' '
(La/x !faut:il qxeepter lefémps auqueln-omfimmes,
‘Î ÿ . : î _ * Tenzfsplein oïimpiétôfl ce nÎcfl cinq oufix, "‘
äîrlëgàîfdî; Comme nzonfires- ngtéspar les anciens tflïzts,
sçyiesGeor
g!“ Ontcognu
Fufl quelque DieuJuen‘vàile
couuerteazufltrplmalu que dïgnoranee,
leur cognozflzznce "V

À I/n DieuPar deflîu tougzÿi eu/fentconfîfle’, .


Paflflans outreyvn/Êul Dieu-tel qtiils Ïauojentpenfl,
.5‘! la crainte alu imde lafiîbide tzgue‘, _
» Dans la [muche
Mau aplufieurs.ruoial
tout ain/îquon neuflla
que leswoixïetenzte; _ Ï. ' ‘"1 1
hommesja vieux,

La’ ‘Ïeœnde Encorqualspuzflentrvoirauec leursfiilalesyeux


scvrayevoye _ , _ . . v .
pourcognoi Dans
flyeDieu efl: ' , wnlzure le ‘nozr,ne:PeuuEnLËPAOmtÇOg/zazfire,‘
M ,2‘ - I . * _ r.

la‘mura
fainälecf- Sansfaiale du cryfialeflçalemeutxwoutë,
Ny lzrecomme zjfautl a ecedereletre, L g. _ -_ ;- nV _ -' -..' a
Qäilelaïfditdifliflgtflfiîlÿs matÿpuïqfl clamé, i ; --»_':_ à
Ainfiïbomme nepeutauoirlacQgnoz/fltnce -> » ‘ _ - .
Entierec/ÿcommeiljpautalela diuineneænce; 1 _ . _ I
Dugrand DÉIËÆLÜÏÛiIfôi/Â-ÏUÏIJPÆÎrlÿommèôoflffijfliflèrsiiïd l r.
“Sifis myñeresgrund‘: ne luifimtdcrfcouuers. ' > ->
‘ A raide.’ deldfiyapurles clairesluneqes ' _‘ . 3,5V.
' ' 1D? [Eütêklgiläfazflähëÿd diêîs des Prophètes. "
Colofizls-çf ‘ Ûe/Ha cleafqujnom «vienttonvcaèinetouufir,j H .
' Etale- tonfiæinfignouloirles threfirsglefiougtir; q:
.’
ïèflï 4M- Cflefltaflmtaine,Ôljiethqwifîliäe-‘rzfllflegv. ' 5x.’ l
Nos eÿrits alteîësmuecfon eau de ‘vie,’ 1 . ' 5-1
.« -_ Y‘ C! éfl
.LIV«RE.PRÈMIE'R-. «Ï Ï
("e73 ce diuinflameeau qui rurayementreluit, ' ‘_ Ï_ l _ Ïiädàlrgli};
E/clairant defin iour laPlus esÿcfle nuifi,“ ‘ I - " Ï “ h ÊÎËIÏZË‘
C‘q? cefertile champ auquel ‘croi/tlafemence, ' -
Q1‘ engendre en nos coeurs tafaineie cognoi ance: _
C,9’; le miroirfiCÏÉdÆflS lequel on te rvoit, > v . . I ’ Iean “.9.
. Et lendroitafleuréou cercher on te doit. '5'.“ " '
Car,ô Dieumonoéfianttesfltinäies ordonnances, '
, Nosperes commettans (flèfl/Êsfilï afin/es, r Exod.3:.‘
Ounlians tonfiruicgefleuerent les mains - ï- - _ V - - -
Etleur cœur ruers les dieumqutfintmenteurs (ÿwïiains, ' l
’ Pour
Quandrendre ainfiIacoÉ
t0);Pour du toutDieu
ne lesPerdre“? inexcufiéle,
treÿlitgzaêle,‘j . ‘lÎ ï' " " - Exodgh
S'il ne foèeiflïtiggrautw auectes doigts , ' Wv‘ » “k - &3‘- I
Sur deux Pierreuxtalzleaux ta loy,la la): des loyst- v , ' _ :
Te declarasfim Dieupoirefiin Dieufiipreme, ' » -< * -l
Monfirantquïl n’); auoitautre Dieu ‘que toy me’fme,'ï l‘
x . ‘,
En celelarantce nom ine/jîaéle de Dieu, '
Qie nofePrononcer le[crapuleux Helirieu. l
Qiellien,quelgrandfiulaxgdeteflaéle idolatre,‘
As-tu de tefier en run Dieufait dePlaflre?
APP€ll€ï(I/5—t%Di€fl,'qñ Dieu de‘nul ouuoir, — - - r . l'
Qie dïvnfiul coup deqbiedd [m5 tufçras choir? l l ‘ 13,9:
'
I/n Dieu que s’il tePlazfl tuvpeux reduire ‘en cendre, ' ;
.Qii daureilles n’aPointPour tesPropos-î entendre? t - - k praLug.
I/n Dieu qui ria des mainspour receuoir tes ‘vœux, L
I/n Dieu qui nePeut“voir,car eue/zou Dieu[ans-yeux:
' I’n
CarDieu
de langue
du toutmuet,qu.e
ilnapointpourtepouuoirreÿÿondre?
tu as Leaufemondre," -_ '- _ ï. "i;
. l‘ I

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A

.ÆM;_ÆM*_ , . , _ ,, 4_.—/————————'-‘
/

6 LE GRAND ‘MIRÇDV’ MONDE;


Les ncâcmsitî- Il a quïvnfiulDieu legrand Dieu dïfrael,
et‘ l . . . I
Ëäiêns Pat- Dieu trejflmjilgfuzuanzginfini,eternel,
ËËËËÏGS à Treÿaijçiitÿien l)eureux,toutpuqjangimmuable,
Lière en rvouloiig/cattanzgplein damourflieritanle?
Mifiricorgtoutlionnnais auflilblein daigreur,
q Vengeur diniquiteifiiufle en de toutSeigneur.
SIMPLE- Quel AntroPomorPliite cflfigmfier, qui ofè
Compofiigcomme ilfaitgrunefiflmlble cliofi’?
Reÿÿons ! qui a eflëparauant ÏEternel,
pâäîuâäläfä Qui Ïaitpeu compofinqui l’aitfait corporel?
pofë en roy- Dira/s tu,ignorant,que celui qui comPo/e
Auec le compofëfoit rvne mcfme cliofi? q
Etrueu qu'un campa/ê’enfis Partsfi refont,
En quoy reflJudrM-tu Ïimmualile du tout?
Dieu eflant tout effritgnîflpointfaitdeParcelles;
_ Comme nos corpgquifint corps a caufi dicelles,
Ni de matiere zÿfiirmqain/ique lliomme impur
D’ame (7 corpgcar il efl (7 treflîmple (7 trelÿur,
Daccidens (ÿüfiikieêäcomme la creature,
Car accidentnePeuttomÉer enfis nature:
De Îefire (94 de Ïcyfimcex’? quel liefoimdy-moy;
A cil qui toutPaifaigcontient tout dedans[o]?
Ni de genre ou eÿeceçzine cjfince infinie
Ne]? aflrainte a la I0); de la Categorie.
N? ‘mm Ettoy,îvïaniclieen,toy,to_y,qui malheureux’,
hors foy 3- , _ . _
uec les cho- D autantque Dieu remplitzÿ“ la terre (34 les cieux,
rîxsecäîlîeäoïxî Le du infiu dedans toute cliofi creee,
r i I l l L

Ïîlèîîlsxfdam‘ Ainfique Informe e/i aufiibieêt infiree.‘


Reÿons V;
m~=u _ ' ' - -
LIVRE PREMIER. w 7,.
Reÿons-mtpvflrcenéfitu rieflimesPais '
Dieu caufl’ eficiente eflre de tout ce nia/s? -
Il éfldoneeau/e de’forme,ainficomme il te/emlle,
Par confequenteffet‘? (y eau/e toutenfinzèle,
Laforme neflanfriemfinon ‘zin/imple eÿÿçñ
De cefie eau e 124m telle laPatfait.
S'il efl eau e (94 efleîifltu le conclu/J de mefme ,
EflrePremierquefiyfiÿ‘ olernierquefiy-meflne,
Premier,efiantla eauflgefiant eljkteeêzflolerniîèr,‘
La eaufe auantlcfiêätient des rangs lePremier; . _
Et olautant que lon ruoitque laforme remue,
Lors que[on eompofe’de quelque lieu/e mue‘,
Si la (ho/ë creee eflmueælira/s-tu »
DieuPourtant remueflDieu quiparfa rvertu
Faitglfirgtournoyer toutce monde laeile,
Dieu,qui toutremuantfiuldemeure immouileâ
Dieu trejfimple qui 421mtouten toutce tout, ‘
Dieu quifemelaelementtreflîmple efllaors ale tout?
O Dieu treflimple dÿepundonne ma); que iepuiflî’
_ Purementgfimplementgvuquer a tonjêruice.
Dieufêul 6]} Eternel,qui n’a commencement," ' E TERNH-t.
Dieufiul eflEternelfins ni changement, . ‘ Gemzr.
Efiantflinsfiîulafin aux cbofis
Nayantcommencementgaux il ordonne.
chu/es il en donne, ‘v ' o _j ärgäïg
Lfternelneflfiibiefl auivariaele temps, l ''
Qui commence 0* Prentfing/ÿ‘ qui a cliangemensÿ; i
Car Dieu cylwurépermanentflmeflaéle,
Arrefiéfiunceflainaonfiantü immuaâle. .1 i j
50715 _ ' » - 7 ' Celui
8; " LE GRAN1D‘MTR.DV'MONDE. \

l ' Pfîzlloz.
IMMVABLE SonCelui-ld nefl-ilpas immuaèlequiPrend
efire de[o]feuLquidautrui neldepend? ' '
a Sans que iamais izrclÿangâefianttoufiours rvn mefiizc,
121% Cartoutchangementeflclienzin dlarmortËlcfme;
Et Dieu eJflimmorteLduquel la maieÿle’
Sans ruarierdemeure aperpetuiteî V ' l
Du} roientde tout œtout',l’EurzÏze lÎinconfiance,
Pour le moins quantau‘lieumÿtquantd lafunfianceê‘ *
Par ce que ce qu’ilefl‘,ilne.l’ej/lËa/‘sdefoy, . ' , r . \ x
Et qu’il dePend dÏautruzÿqtirluidonne lasLoysÿ, ' l ' ' -‘ '
Tu mettras en auaiztglaeretiquedamnahle, - " . - " _ ‘r ;_
lfvnionpèr- . . 1 l- _ - _‘ É . V‘ q s r T‘
fimnçne de c’ myfiere diuimauxvflnges.admirable, 4 _ q . ,. . .
Chnfi aucclentenscefiewniomce lienquiconzointÿp‘;
la nature hu
m 'Q z î il‘ ,'
Ënêine ‘ne Azecÿues ' .i3\€.î.rj i‘; ;.-.'.J3"\‘I;‘.:.‘ 5
Aueclecreateurfigrojire-èreature,r‘.Aï
fmmmable‘ Auec la Deite’cefielaumaineënazureeä .51 c *
x
Theodotet Non,non,ces‘î‘-e «inionzles vnaturesvcfapoinîgfr. ès‘); 1. "J.Ç'Ï,‘._ :2
u x
enfonDlal.
mtitulé
mable‘ im- Ijimmualzle
Nyleursproprietes ..,e
ne clgangemtinfiilame 33",
desîruites runfiulPoiné-Ï, H
‘conioinktwe .‘Ç. I 5 ‘ "3: .'v Ï \_

Dans nos corps nîjipourtantdeïichangement atteinte, . - ' p‘


‘ l‘ Dieu nofire Emanuelfrenantscequlil‘ riauoit; t; q
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Efldemeuréwray Dieu touttel comme ilefioit... z n'. “:3
q’
ÏIVÀNT" .N’ejl—ce12a/sla'rai/on,ô malcliererziranie,‘ . u
T0); qui du Dieu‘viuar'it'tiensrton esflirezy“: ravie," g '
Qe tu ruiennes auflîclooiflrquelque lâeau chant, v" ,
Pourdonner de tes wersllaglovire au Dieîzæïiuantët. m.
Etquggnesfioiÿtupointdedans lorque enterrée, Ï
Sans. cegrand Dieurùiuantjquifenadeliureeê ï ' “r ''
Car
trll-‘VRŒ-PRËMJISRÜ‘ iwi
Car,Pere,ai‘nfique lors quiet-e touttu creas, ‘- 5* ' ' i!
Pour demefler la nuiEZ du Éeau iOurJuformu/s
Ifefclairante clarte’de laréelle lumiere, ‘ cm.
%i defa lampe encorflamnante nous filaire,‘ ‘ » .‘ " ‘r “ .3
* D’autantque[es rayons tu dans lefileil, ‘ “z = ' Ï; ï ‘i’:
' Afin qui/Peu/tfiruir i2 toutle monde ‘d'œil. A «\‘\_c\3A «T: “äïî a ‘F5
Toyÿguqui es ainfiô Dieu,la ‘Uïegle ivie‘, r ä _ ‘n v’ ‘ v _
Parton fvnique Fils tu nous tu deÿartie, ’ ‘l; ’ r ‘ï u ‘a ' I äiîlf-ê‘ '43
Nofire efclairantTitamquid nos amesluit, » - J uäj ' ‘:-\_‘=".: N. wncàrflg.
Par la suie duqueltantfiulementtouteziit: --î':-";;lî‘ Ï 2 ‘U5 i"'
Mais Mufe auantqubfinparlefiefi de ta bien j,’ ‘ '- ‘Il
Prouuerla nie en Dieufliien esÿurerta lie, ‘V35 s ‘ ‘
I/ienfiltrerton ordure alaméiquantïimpur, ‘
Etuattrilue rien au tresÿur ue lePur; ‘ ,
Cela «ziitltiropremenequijzmeut enfôy-mÿne,‘ ëî " a ‘*
Vn caillou remue’.rviure on ne ditdemwne, ‘ V q ' ' ‘ "
Toutcompo/Ëmouuoiron wOitJou quantauliéu, ' » *
En quantitéfibflance é?‘ qualitémais Dieu ' ‘ x
N‘a orauzre mouuementProPre d/Îifimgle eflence ' '
Qe/onParfaitÿwouloinamouigintefligence, ' . ; « .V‘
Parfaite intelligenceytmoure’? volonté, ' ‘ a
Seuls mouuemens requis en[afimplicité
Et lien qu'on con/idere es c ofis naturelles i . ‘ Trois chbtës
ont =vie,troisIioinfisdDunieforme
Qui Îeflre dicefles‘,
leurproduitgdontla vie depend, fiÿsÿfäïfigf '

Carla vie dey?rien que Ïeflre du «iiuanr: ‘' ' neen Dieu.
Puis ceste mefine «vie en ce qu'elle disÿofe
A ‘Ilofllgifièpeïififlgd remuerlu (bof: \/

Il a V V’- ÿ,,
1o ‘LE GRAND ÏMÂR-DŸ‘”BÏONDE.
Et lafiion enfin du mouuemengquifait
‘Apparoirde la ruie v‘ delame lïæfifl: ' _
Ces troisPoinfis neflintquîvuaeiiaDieuJoutau contraire, A
75136251;51. mi; «uztlzarfim par icelle- o ere: 4 _ ' a
Son e ence e/lfli rvie,iniellefl,rvolonte,_ , v» K - ; s,
Etamourmefint quhm‘ en/imfilicite‘. i” a ' ' l . 7

Leflirt, lefeul E s ‘If A N ‘gramme il} Pleinde ‘vie,


ÏNFINI.
’ Remplir ainfi ce toutparfiiforce Infinie: - ‘y,
' Essuie; Ilfaitfin nzarclzepied duvlra/seflayement, ' ,‘_
Pm"°3î Etdes cieux azuresalfaitfinfarlemenz“: . _ , ‘ ' ,
Pourfaire
Il tient lafi»;iugement de. nosfauteslafêsafltfls,
grands iours,iltient commifis. ' .

_ Pfähgg. Que deuiendray-iefl-clongpoure- immondePeelyeur?


lemmes. Oùpuiæie me/loigner de ta acedeigneur?
Fuis-ie deuers les.lieuxoù e[v/oleilfe couche,
Ou ruersceux qurAquilonge e auec/a bouche? '
Vay-ie mir du‘Leuant lesfalilons eslaouler, ' .
- A l’Eure,ou a [Autan la Lyliie lirufler?
M’entei;re-ie dedans les mines de lauare?
Pren—ie mon 'uol au cieLfait rùnînouueau Icare?
Hcb-‘æ. Ie te trouuePartout,le remolrsctefmoigner.
Me ruient,en mefloignantqueane puis. nfefloigner
lemmes‘ De ta vertu”?eigneunqui comprenîlstout le monde‘,
l De fa)! Dieu qui remplis le ciel,la ierreæy 1'onde: ‘
Afm- ‘Te/cachant olonctoufiours eflrefipres‘de moy, A
' Fa): que olïvn cœur ouueriielnarchetdeuant tqy; '
N ’es—tuPana? Seigneuralinfiniefui/Pince, ‘
.En toute ta nature,en toutetoneflenceà J ' ‘J,
ÿ v- HY-A, -,—_—- ._— ‘m,’ -.. —.. v- q‘. .17 . =--.—> -»,— T-aæ-Vfirwfimfluw

LIV-ËE.,’PREM'I.ER. XI
Tellementinfingque tu nÏesPa/sigî‘ Dieu, - .' x A
üi es efiantici
Borne’comme nosencorçentouteplacegcä fa » q".
corltzs,de quelquecertain u‘; '23a "
lieu. .

surmontanttout eÿritqui iÂa cesfle ‘fficäœæ 51",?‘ = 2.: -, .


’ , _ Qiiditque Dieu nefoiitlefiulfiuiieifaäinlsienäg; V
x
M4
c Maie
Silefltel,comme
Naurait-ilpas ilefioitwde
biem/i Dieuainflcejhpeuteildefirer
ècjîiinde rien?
naturefinie,
Ïinfinieê . .'l >c. -. ' t

Dieu efldonc infini,*qui eflant toutlen tout, i ‘A, i. . -' Pm”


Remplirde lvniuersïgælîæmvlautreboutà l l: 3. , Ç '
NonParquelque vertugiiigflquenotte efilaire 3-, si?‘ .‘ ‘w
Parfesraisfeulementle charPorte-lumiere: ‘
Nonpar-quelquepouuoincontme en France le Roy,
Iufquïzuxflots
Commande commeargeneisde v‘Senne (7 de fiaïoiinea"k
il «ieutfaitentendrefi la)! ‘ . '12}
L s. ‘Ç.. - '

‘t n

Encor quefa-eourfiifl«auxriues ‘de la Satine‘: T a ; Ïïï, i 3x

Non enParticgainjîque [air,ains_[eulement, ‘ai: ski. 21;‘; f"


6'on eflence infinie Par tout«zirayement, ' .. 3 v: fi Llaiäèaax Çï‘ _ ‘Î.
Commepar toutle cotPsÜ.‘ en toutePartie n "s sa,S‘-\wx."- '
Dame totalementeflytoute deÿartie: . r ‘ i‘ xflÏ “C1,
Dieu e/ifiliienpar toui,qu’il Cflpfllnfieflflflî’: ‘n w a‘ ê‘ v
Etfi [rien hors detoulàqu’.ilzoÎenve/ipaeforelosiî -. un _ h 5. ‘l “
Mais où Œil/êïltnosjyeuxïde larmes‘tomliumidfis; Ï - ‘ '5 l- 4
En leurajfliéiioraquiau ciel oùturejidèsê m3., 1» ' ‘.« e x , Màtcïifi:
D'oùdardes-tu lesfléaux;de tesfiudiieszireux,‘ >, ,. u . ' ‘z ’. ‘
Potiraccablcnô Dieu,les miiejfclfiltz,nssqzile1165i‘rviflfeäïiê‘a l -\ " ‘W
Orjîtu es Seigneuren cefiererre, bajÿesv,‘ a m. agi»), {a z-_ 2' l
Dîou vientque defixlaautia-dexïreïmènacîë - .:v f’‘z ‘R°m"'
. ' ‘ z q
x
n L E c; Rrscmänsä. M1 R. Dfvi M "0 N D E.
Oufitu espartoutpar qfime ('9' vertu, ,
m“ X4‘ D’entrer au cæurdes tiensgpaurquoy nouspromets tu?
Pourceau Cecropienflfizuie damnalile,
Qui caclies l'infini dansclycflperi aâle, .
Arifl. au s. Toy qui Ïenclosanfifulitiliÿtragyritain n; "
Ï: Au cielyoou/s lafiifieîfær«mfimdementruain:
Dieu remplitterre 0* cieLauecquesjon cflence
' l _ Des
[galement du tougmaufar
efleäs defli gloirgil la diference
aux cieux, '
Pm 19' Car il efiale au cielfis âiensflusPrecieux: J .
Ainfi de/fiis ce monätantzÿtantefiiyalile, V
Ou lon nentendoitrien quïzmfon esÿouuantalile, ‘ p",

Que tonnerregquïefilairsde rlitjizupeuple Helrieu


Vit enParticulierlafacedugrandwDieu, ' ' ' . ,.
Telefièft’ tcfnzoignantcomme ilfautztroiiuergraee‘ . v = ' t
Ailleurs qu’en ceflarre/Aqui ‘de menace. - “
Mais cela nefaitpas que DieuPartoutnejêit, '
Si/emblalilespar tout[es ÿeäsorme ‘voit. '
Parfin cflence il cfl axifilien aux Mofquees . . . .2. ' . .
Du TurcMalaumetamquauxfifilles flemlzlees. n ' L.
Parfin eflence il ‘ejlauecques lesfiemers,’ ‘ " "-
Dcuta. Si
Carliien
iljeqiiaucc les Âonsämailspar efleäs ‘agrace,
iointauxfènglenrideÿlyw- diuers}
Î/
Comme desmcfcreansildeflournefa accu-A ' I ' ,1 ' .
ëffîrg" ‘Surla liouëü lacireaain/iledaiärfileili s; '. zzalïsï;
Ouure
Il diuer/ementpär
endurcitla les-J'y; delà}: œil,
louègamollituucantruièe aux; l 4 1515i... c:
flgïÿàägxflfqç},

i5 ' ‘"3 Lagomme quîiflâeillemeflaageÿe‘, Î 221k; si? Î. '


LIVRE PREMIER; 1;
Or tout ainfiqiiil eflinfinimentpuiflant, , 1 u s? A n
lle/iParfaitdemefirteflr ‘va e/Iargi/fint 4i a F u 7' '
DefiPeifeiiion aux diofis qu’il afaites I
Par mcfiire Ü‘ degre’ou plus ou moinsparfaites:
, Car Dieu e/I/ipagaigqiiil natlzefiin de rien,
6‘iPaafaitement on,qu'il eflargit le lien
De laperfeflion enclofe en[a nature, ,
. Eten [a/imple eflence a‘ toute creature. _
Le clairflameeau du iourn'aime Éefiin ain/i
' De lumiere empruntegafin olefire e/clairci,
Ains c272 Iuifiulquifertparfisflammes
Dallumette Üfufil aux efloiles lufantes.ardentes, ' ï

Etcomme nous voyons olesfontanieres eaux, <


Enclo/êsdans ‘Un rond,reiaillirlexsruizfeaux, , r

q Des ruijjiraux clair-coulans les riuieresJesfleuues," ., ‘


Que ces Tiéres enfin,ces Rofliesgces DanuÊes,
Sort/ans dïvn mefine lieu reuienuenttous a ‘Un,
Car leurpremierefource d? Ïefaimeux eptun: Ecckfix; ‘
De mejine nofire Dieu tout Éongoutfauoraéle, ' r " s 1 :4.
. E/He refuge/eu! (y/Ïiurce inesÿufible, _ ' i‘ ' 54
D'où fuient toutce qu'on ditque nous auons de bon, " 1101m1!‘
Comme ole lagrand’ merde laPeifeflion, . ' ' 6m33.
Comme de lafontaine auecfis eauxflicrees, . r '4" ‘
Qij les bellesfleursfait croiflre dans nosPrees. '. “ ,_ '
Etfiileelansfi caufi on trouue tout eflefi, ' « '
Car lefeu qui e/chaufle eflcliaud auj/Îdefait, ._ v
DefesPeifefîions Dieu qui ce toutolecore, ' — J: Ÿ
N‘(li-ilpasPlusPatfaitque toute chofi’ encoreâ - ,. ‘e ' _ ‘
J‘ _ V‘ ' q 3 i l 1 '

\.

“u. i \ ; ‘ ,L(A 1
\
14.‘. LB GRANÎ) MIR. Dv MONDE.
HEVREVK. ' Ilfipeut direfiulparfaitement}!eureux
Qgatre par De [a nature,exempt de tous maux langoureux,
ties requil-es
à la vraye fe Touteforte de biens ayant en aéondance,
licité. uifeul a defon lieurpairfaite eognoij ance:
Cjc. Tufcul.
150cm4. de}: Dieupojjede defi] toutefelicite ,
côfoLphilof.
).Tim.6. Le Èien qui en depend efltout/om l'ermite’
La felicite’
humaine efl
Dïvn Dieupufiulement ce lzienfait re/idence,
diuifee en
biens.
Bien qui e/iauecDieu d'une me/mefiilzfiance.
Tout autre lien mondaimfiiit du corps,de lcÿrig.
Et Fortunene/l rien quïvnfaux laien quiperit.
De PEfprin. Dieufiulparjon Espritpeut toute cliofi entendre,
Ce qui d} (7 qui n’eflparfaitementcomprendre:
Mais toutautrefiauoir nÎe/l riendeplm/ouuent,
Qtjrunjÿauoir inutil,qu'rzinfiauoirplein
Qelleplmgrand de vent.‘
èeaute’fipeutvoirque laface l: l l
Du corps,
nom me
Beauté. De Dieu,qui la Èeauténzefne en lieautéfurpifiê ,_ - ' r,
Santé. Quelmalpeut oflaillir legrand Dieu immortel? "
Force. Qii/epeut direfort que le Dieu Eternelê ; ,1 z
Plaifir. Ou quel efl leplai/irgqui comparerfê pur/fa '
A celui du tresliautJêul exemptde tout "vice? ' j
Carleplaijir de ‘Dieu «ta/lainplai/irpafait, ' ' u
Se contemplant/Ë)y—mefine,(9* toutce qu’ilafait. s’ s
Maisfins lui la beautefiflintëjorce C?’ liejfe
Eflmafqugpefleÿnortgy‘ amcre deflreyfi’. *
De Fortune, Qgantauxgrandeurs ! quifaitau. tout-puflant la La]? . e q
qu’on appel
le, comme Qeelgenouil neflefcliitgâseiîgneur,deuanttcDiË? ' ;‘ ‘ v

Dignités.
Monarque Clialdeerhapres tantde conquesfies, ' A 'a
Apres tant degrandeursmourriparmi les befies, i
' ' ' Ta
LIVRE PREMIER. Ï. t;
Tu recognus enfimcognoiflant tonforfait,
Que Dieufait d'un Monarque rzinpaaflregïl luiflair,
D'une riche Balel une ‘ville dejerte, ' k u ’= Richeœs.
Dïun cliasleau ardoygf/{une cafline ouuerte,
« I/n Cleantlic d"un Crafigy rvn lafilie eÿion,
Sansgloire e19"fans renom d"un lvraue SciPion: Remmm“
Car la terrede ciel,au Seigneur appartiennent,
Ettoutce que le ciel e’? la terre contiennent.
0 Dieu,/èul liien lieureuxfau que iepuifle run iour
Faire au ciel auec t0): run Èien lieureuxfiiour. ‘
Tairay-ie du Seigneur la Puiflance infinie? *.: ' T R E m xs‘ V
Sus doncques que le ciel luilmcfme lapulilie: 4 . SANT
Que la terredefeugÿ“ que 1,41730‘ que l'eau, r 1 ; ._ x
Hauflentde quelques tons mon Petit chalumeau,
Afin quauecles cieux les elemens encore ' _ . La Puma,“
M aidentalentonncr de l run a l autre More. - de Dieu efi
. . . . . , _ l prefchee,
Quretint autrcjoisle Soleil radieux ' - . , Parle Ciel.
Toutqin iourfans liougendu midy chaleureux‘, , .- . uxôruélcb
Qiand la race de Nun clieefdes Iflaelites
L’adiura,lataillant les Payens exercites?
A Ou quifitreculer de dix degrësfiin cours. . .. , . -. >
Pour afleurer "un Roy que
Luiferoitprolongëde lefil deles
troisfois iours‘ s. ' ‘ ' '
cinq annees, stage.I .

Que lefort qui commande au ciel aux defiinees?‘


Ofeu tout deuorant,quifit que/tu nePeux Le Feu.
Bruflertantfieulement cunjeulpoildes cheueux- ., '' '
n Des trois Helrieux ietrës dans Ïardantefornaifs‘), 1 Daniel 3.
Qie leforgquiglacerpourroitlardente liraife? ‘ ‘.
r _Î 1 _

’ i \
16 'LE GRAND ‘MIRZDV M-QNDEQ
L‘Air_- Air,oi‘e referuois-tu des bouletsfoudrgians 1

10cm. Tante’? tant de miüiersgquand aux Amorreans


J . Par lesfils de Iacob mis en route e’? enfuite‘, '
Tufis les accrafiint mortellepourfiiite? r
Æole quiflema au contraire legrain,
Emdm Ou qui moulunpesîritpour enfaire dupain.
Cefle blanche toi/âmqui tomlza de tes landes,
Pournourrir au defirtlesj/acides bandes? . 7
Q6: le Dieu tout-puijfimt esfiens leProtefieur,
Et-defis ennemis le colere rvengeur?
man. Qii rvaus/epara donc,6‘ vous Eaux Eritnrees,
Iordain,qui arrefla tes ondes azurees,
Pour donner aPiedfecPa/Jage a l’0/}Hebrieu,
Que Ie/eul tout-Puflantfiinfauoralle Dieu?
Mais qui rompit/itofl/es digues incognues,
l Qgi tenqyent,ô‘Tl1eti/s,tes ondes retenues,
Pour engloutirainfiauectes rougesflots 7
Du monarque Nzloa les roulans charious,
Qie le Dieu tout-Puiflflant,qui des tyransfi tziange,
. ' Dieu qui lesPlusPuÿansfousfaPuiflance range?
1‘ nm‘ %i entrbuuritainfltes entraillesfiihefle,
Nomlmô. Pour engloutir d coujmn C0re’le reèelle,
4 Les deuxfils dEliahzÿ‘ les consÿirateurs
Leuites, e lefortseigneurdetous fiigneursê
Payenne‘ ericofans machine de guerre,
10eme 6. Qifltbre/Ëlie a tes‘murs,qui mit tesfirtsparterreê
@i ejeroula tes tours[ans nul autre canon,
Que le cify redoublédäin reflinantclairon?
(
. 1V"
LIVRE PREMIER.
Que lefort, qui‘encordu/on de/aparole
Sefait/ouurir lesforts de 1'"on (y lautrepales‘ ‘
Lefi;rt‘infinimengpuflant infiniment,
Celui qui donne a‘ toutfin Ü‘? commencement.
Auecques tonpouuoir,non,â‘ Dieu,que tupuy/Ë: « y i
Toutce qu’onpeutpenfirfans excepter les rvices,
Qui ne toméenten tojhcarpouuoir tu ria/spoint
Ëabaca.
Defaire ce qiia‘ toy repugne de tautpoinêî: l Ronng. ‘ q‘
LTimotILz.
Ain/iquelque arére bon “vnfluie? mauuails n'apporte, _
Le rviuant ne conuientauec la chu/ê morte, 'o
Laflamme aueclaglacgainflle clairSoleil .5 .‘ ' 4
Luifantnepeut auoir la cataraiîe en l'œil. ' [x À '7
Peut-ilappartenird/a, toutepui ance
Pouuoirfaire le mal quinote ‘une impugflance, i - ' : c
Quand ilpourraitpeclierÿearEefl le‘defiouréier, 1 n
Ainfipouuoirmourinpufflance on‘nepeutdire,l
Et de droite afiion ‘un tortueuxfermer: . a î z»: - ». ,‘ . »

Ains imperfefiionaomme
l Mais mentirounuire’:‘un
l7ien,dira quelqiirunyie/i-cepaa l. ' ‘ .-» q‘ A ‘g 1 ‘s ‘r
ÿ
Q4; commanderd’occir,(9*pourtantDieu llafiiit; \ a .. V
Aliraliam,Aèralvamgdit-ilae te commande y " .- 1,! r Gencfin;
Qge de tonfils aimetu me zi/[esî-afiande, x ï ' ‘ _. A
Va—t'en1iersMori2i,(9* ur lautelvfiimeux (se; . ' ,
Espan tonproprefangcarainfliele-veux. . Ï ‘v I '
C
A ces mots le vieillardflufli‘toflque l’aurore , I v‘ r’!
u?‘ .'
5.4"
,4
‘,
' Peignantfis llondsÎt/aéueux le Àeau matin colore; « , :. 3;. ÛTÏ‘, . ‘l. :
»‘.!.
‘ Afin dlexecuterlîarrzfltduztoutl-friglpiïlfia’
Senparg/on l‘
cbeiïffizacdeuant lui conduifzntgigäixcxaaztî flüi "
' ÏÏFP‘ÊË’\€.EI‘=;1LÈË‘.“3 . Y '
f J
, I8 LËGRAND Mlknv-MONDE.
Quand arriués au lieu,ô' nourriture cliere, ' A
0 clier enfanndifeildant aime’de tonPere," ‘ ‘i’ ; 1
Eappuy tant attendu de mesiours declinans, - . "c ' .
‘ Sera/s-ïiunonferiw ! lïangoifi? de mes ans? > v ' s r ï‘ ' i ‘‘-
De mapofieritciflôpromzfle certaine, ' " Ï‘- . ,
Seras-tu en irais-tu donquessïiiaine? _ r - > r“ ‘P SÏ
‘La/s J ce m]? ruolontiersyainspourcomplaire à Dieu,
mie
Adieuie doncclierlfiacdier!
te dis,monfils,ce lamentable adieu. 5 I
cesîe dextreamiei-v . V‘ ' s. ._
Surce liiifiher/acre’doitimmolerta raie. u» Ç ' . ' '..«:.. v . L
Partroisfiisilliauflîile couteauÏinliumain; À ‘E? s. .1
ljamour‘ lui defrolapartroisfoisdefla main: ‘ u‘. a . l" ‘fa;
Mais lamourPar lafa); à la fiirmontec, '
La main tire le coup,qui a coup arreftee r‘. . a .
Futpar le tout-Pui/fangqui aimePlm a rvoir ' ‘ V‘ î 3, Ï‘.
Qe tout autre laolocaufle svnfidele deuoir. t s. ‘d. '
Dieu
Commeriaondonquesfailli
voitPar lafirudefin/èmdm.fidà{le}, m lk
defaire eÿreuue. telle, n.n‘ ‘4‘i.n73:: ._.' sa)».

Nonpas queîDieu nefceufl [une decefait, . .. ç m". '. ‘« f’.


Auquel rien ne]? cacliefmais le Seigneur Îafait, ‘ ‘ in . » x ‘z: ‘ïy-Îz
«h . “Pour demonfirerconiliien ceflefoy lui “grues \ m- .“ ‘luth
‘ Par villes afiions’lui’nonlëlnæ 5l} mouflreezs." s. ‘u? n: aÊ. cgîî;
Encor quilfçaclie
T’ Airuîquïzin liienla bontëd,fljn'mgtaül,j À .
monnoyeurnefiaurvitfairemwfi.‘l.s) q faux?‘
î A: ., . q’ \

.5"il l’efÿrouuede toucliemÿi inetala (‘fqflpefleq A _ _' l E2111‘


Lemetal nenflmpireädÿ. [maure en“, î q f

ËËIÏIÏÏJÏË _ Lcpouuoir donc de ‘Diezufiir tout 2.: f;- Î


qu'il ne peut Q?! efla?“ o”PWtPm/è?:5€xCËPÎfŸ/”€ül€m€uti’si.’ä‘2 f ‘(û fit") i‘. f? .
pomt aufll. . . '{î L D A .
x LIVRÆ. PREMIER. ? 2-19
\

D e contradiñionfiir les clnfis notees,


Ou dimpeifeêiion qui nefont exemftees:
Cefies-gi repugnans ‘aufouuoirdu tresliaut,
Q1‘ ne peut ni mouriigni tomeer en olefliut,
Celles-la qui nefintü‘ qui nePeuuentes’ire:
Or tout cequi 63/}fait,ilfautquÏilaitfon esire.
' Dieu doncPeut que cela quiejÀPlus nefera,
Que ce qui ne]? encoigoleflrepouuoiraura,
Mais non que ce qui e/iänefiitgya dauantage, ' . s
Que ce qui a efiefiiiaitpoint eu tel «fige: > _ _. -. ' 1è.
Ce/iargumentrempli de contrariete u ‘. ‘ u- I '
- Couloleroitle men/ongeauec la everiié
Dieu n’e au i uéieñ
Commelizousgafi‘ eimomni
cela repugne d o en e,
a fielziflélnce. lugufi-au
ËÏÏÎC q:9o
Peut-on nommenliuiflance son imfuiflant défaut, _ ' techJmœJ‘
Mais ne lePouuoirPoingquélfouuoireflplus haut? l, 31,1‘; ç, k 4,
Seigneur donc tout-Puÿangmon esÿritfiirtqîe, V y 4 ‘ K. I, , 5,
De mieux en mieuagafin que ton los iepuélie... \ ' , e}, _» î ‘ q
LegrandDieu efl auj/Îjource de toutsçauoir, _ ' . a s?” “u”
Car comme celuield} doit clairementevoir, ' ._ , V * Pñhgzæ:
Quifiirme læihlautlzeurde toute intelligence, > ï, ._ ç, = f, ' '
E/i de mefine douéde cefie cogiioifiince, -,. . l ., 2f‘
Mais Dieu[caitü cognoitle-tout:olautrefaçon, En quoy ‘m; _
Que l’laomme,qui apprend. de lui cesie leçon. q ÿflrgfläîlcÿ‘
Tout ce que llaomme/ÿaiigtoutce qiiilpeut cognoifire w a s: lfäqedàae;
Iiesfins ce“ lintelleli le luifont apparoiflre. ï - ' t v;» - hoîçmos.
Cognoifirepar lesfins en Dieu ne tombepoint,
Dîautantque compta/eÿcomme nous ilrieflfoint.
7-”
il _
&_\‘

/
.,/‘ - '20 LEGRAND MIRÇDVMONDE.
/ ce qu; rha- 0r,par nofire intelleel la cognoqfimce aequife '
3'; E/Lou opinion lafille defeintifi’, . v
läîffÿofl’ Pefie dugenre liumamflydre a centmille chefs, 5
' Nourigice des comlatgcaufi de tous mefiiefÏs,
Vraye Cloimere ayant les loumeurs d"un Neptune,
Laforme d"un Protlaefilasrpeii tel que la Lune,
Lefins dïvnplzrenetiglzt/jeurance du aient, '
Qifondefa; defieinsfurdufille mouuant,
Opinionfliuoltgerronegincertaine, '_
ï Difiordantgdouteufiyolifiurefile Ü «mine; ‘
Celd donc qui nkfl rien quepurefaufletë ,
Ne peuttomler en Dieu la meflne ruerite’. .
Q u Foy, Ou cîflFgbqui efl lien cognoijjance confiante
H65“, A/[eurance certaineflÿ‘ nonpas euidente:
‘l Qui dependantdautruiäùourcela n'appartient
’ A Dieu,carce qu'il agilefiijæmefme il ‘le tient.
zou 36km, Ce qu'en/in [intellefi nous doimegEe/ifiience,
q Qii i]; tune euidente ('9' «vraye cognoiflrance , " A
Qion attriliuea Dieumzais Dieujêditü” comprend î
gilqgdîcl’ outes clvofes enfenilzleze“ l'homme les apprend
‘ m, L "une apres l autre:en Dzeufcienœ eflnatmeelle,
‘En l'homme elle s'acquiert” liiommeelle rfefltelle
Qe 1'intelleehdautantqiiils dfierengau lieu '
' fiiencemy“ cflence eflme/me daofi’ en Dieu.
hiatth_fl_ ' Par la‘parfaitement Dieuf’ cognoitjoymefme,
, . A » Comme efianttrefpaifiiiæëÿ“ comme eflantde nie/ne,
De matiere efloigncrgesÿure’tellement,
_Qie l'a/niquefiauoirgzflen luifiulement, . ,
> ' Tellem
q .
‘a ‘L LV115, 7P RÎÈMIEÀKÏ ‘ s Ïï 721 _
‘ Tellement quïln’); arienlilus intcfligilleïv” s»: ' 7 l ' v
.Carfide le comprendreil nous eflimpcfiliieg F -_Î ‘ V; r '. i.‘
Lafaute «vient de nomuufi leCliat-liumïs ""3 ‘L: ‘L ‘
Ne_f‘auroitregarderleSoleilflèimigoÿam, a 5554.-‘ 5 Î ' "
ÏNi
Voirloueau
la lelle.clarte’defa
mamelmquilouchePrunelle.
‘rvers lefiinrafele, Ï ' L“?!
' ' ‘V

Dieufiaitéÿ" comprendtout,comme ouuuerireÿagçiit, r IÇÊÏ-ä- 8c


Qiie/ltoufloursprefintei-toutcequi 1- ‘x “m”: "’ 3' 90.; 2" g
Semllanta‘ l’artf/an quitriflantquelqueouuragc’, “F5571 l
AdanslentendementimPrimé/onimage:î ï L": n°54‘ 1.
f Dieufiul e/lafiy-me/me "un miroir reluijänt, v r, 3'
Auquelce que icontienttout le monde eflPre/ent: ï v
DieufiaigDieucognoi/ltoua/afiience infinie‘ »
Comme le<generalautrement
SubtilAuerroys comprendapfaroir.
chaquePartie.-
' l »- - - ' "V

Tuferais impaifliitfin treÿafiaitfiîauoir:


Et ÎAyeuI qui cognuttoutes dia/es mecs,‘ >
Les heïéffiü“ lesfleurs,qui tapÿjïintlesprives, 66°72'"
Les troupeauxaimeterregÿàquifieutafpeller‘ _ j\ F
u Tar nom tantdanimauigquon rvait nageryzioler: ' .
Autrement auroitziglusgrande cognoi ante,
Que Dieu lefiula‘ " eur de toutefiuiience.
Ce Scauoir nejepeutnullementfêparer ven 1 '1' A.‘ ‘
D’auec la Veriteîfiit que confolerer t V 7., l. ' B11B"
Oujoielaausvenions
Nous contenuendes[airelles
Dieufiitenfesefcriturcs;
matures; ' _ _ y

Vnfiul Dieufiulementcertainfe trouuera, Ï v v» ' s 7 v , I l’


l VnfiulDieuproprement«veritaéle on verra. ‘ -»- ' ï j‘ h ‘ Ï
. ’ c 3 y . '

_\‘:a . 5
.522 L E c; Rapport, 13;; Mm: D y {M e) N D E.
Laverite’ de Orcefie rveriteenDieucomïdereægfig . ç’
Dieu efi con . ‘ '. , . A ‘ f u . ,
fidereeenlui Eflwne cognotflanceentiereuæafièuifiee, . .‘ ‘l _ ‘i, q
6414p’ de “me fltuæfiäiÿ, '3'“. f.“ "f: il. J,
Ieeuxrs- Enclofi auantqueneienauçüiuinintellefle:n;
Au lieu que rien dugitrvtjalîlièmme nejteutàomfmndfègz 11/5
Qtfil ne viennePlufioflparles claibfis"l’apprendte.-" " ; "‘
tuf“?
_ En fesqcrea Dans-laeliofe-crcéeon.voitenfieozid-lieu,
Toute telle quelle efldaioerité-dcq-Dieug,Lxg-{u mai.. '
" ,31‘;
Rom.I4."‘ v , -_ \_ \ ' ..
Ieremiil‘ ,: Cartelle qu efila cloççfïxellexefloitÿa moulee, -.,\ ‘ski, J!
Ephzz." "' , " if 4, 1 . .*.. - ._ , .
- l Destoute eternite enfiiÎDiuinefIdeev. - 51h.‘;
Eienûya- Dans/fiiparoleçaitfltfrzieritailÿleon le rooit, "f, .5”,
’ {iäîjm Dieu nePurlantiamaäsqautifementqiiil cognoit: ' f ' j ‘A
Ëîÿfÿï‘ Car 1l€Vl/,C0nfl)ï;m€ä€fl alla eognoi ance, ‘
Rems. Et mentir,c’eflparletäautïement qubnrtqfiegpenfe. a‘, g - ». ,. -_ ;. 1
üdllrülflefflel-[ZËÎÎË-ÏlüdÿlmÏÇLËÏÆËLËVÇÏÎ’ÂÇÏë-ÎÀZ‘:
Quimeutdonc recerclier ILÉIRWÈKÂÈÉdÊPKCÎgSBQflRX ra.Î j m‘ e

A Il rverra latoutclait‘ queflefezfifàntäÿfcaæ; ' ‘(à


, ÿ0ufin en laProme/Ie oufoitäenzqla menace; Ï à « 9a j ç, 5‘ ". val

Bât-erré.
Ïoæîähæî}.. loefouolre
Carplufiojifimsfletqilreæwbqonâvesira-tousles cieux; a " ‘ù-. W5”!
esrlre-eflancéplnfloflsdêfisfiuolieux;'

Promettanumenagantz/Ôitèmolîtfiitxeàwie, Ï ; i v «
fie taParole,ô Dieuyiefoitfieintänlficflmplies.‘se: .ï
10mn 2.8L Toutlzeau,Mufi,toutlzeau,nefwoisætupu/slonwf i
gxchay. SePlainclre cependantde ce quîil-neçueitqzao. ‘ Î ' ..
Niniue eiiniue ïenyçififefiy, {e}, _ -Ï_ v,‘ ‘ux-y; . 191i’,
Ainfiquïlen auoitlaqzarole annoncee? . Ï ‘n m e, ‘t
Quand ilditaNiniueyEfioute le lierautrr. A .25‘; "
Quittevientprononcerleiizlecketdu treshaute ‘mi-If; '.

__À__ e —‘._'J._4__l‘
‘LI vn En‘? 7m13 M xîE-‘Raî u J <2;
Ainfi dit-l’Eternelaes mai/ons lanihriWessÏ-ï ’ ""‘ꓟx "5" ‘m
Qiifintores dehoutfironthouleueifiés‘). . . , 2"“! A 1':

Tonpeuple,ton_hefiailaesgtemplesmy“ tes ‘toursm e‘ s ‘ï ‘ ' ‘l


‘ Neferontce qidilsfonidedurzedeuxfinwingtiounsäüzärï- 1 25,‘);
’ \
Cuides—tu euiter,‘ô‘ peeherÿe’, a‘? . s sa‘: “JWJ :3 ŸCŸÏ
Du Seigneurdesfiîigneurs la dextreifùeæigeräÿlfiêi‘. " i?5€‘.
Qiand moy-‘mefmejujantte ‘venir annoneeiâxfï s. ' V?"
Barre/ide lïterneklayfinticourroucer,‘\ . S.‘,.;._-_ Î 3 ‘
Ayanteflëiefiédans lesondesfaleesÿ..:y..;. V‘ ‘LA à‘; .
, \
üÿl auoitiuficämentpourmïahfmeiäxen eesêak 1 Ï 5419 î 2x Ï. î
Car le Dieu que IC/èïÿ ejiroengeuriderfoÿaits, « ‘Un 2ä\; 3. 1
e
Dieu quipeutnous desfliireïüiîÿ/i7915i’;71°;“3‘s.“’f"i3".-Î"""Ï"" '1' ' '
Moy donquesqiquifliifi-il, ourcfehafpërfinire, '
En Ioppe defcendujentreïeldns “en namiï€5i.'- '> -' u ‘ ,
Cardëfia le Nocherfinsariehre dïmäæÿïïmïäâ il‘ 7 ' Ï
Pourtvoguer deuers Thäiÿe oûlapeurvmeguidoäte" "' L «j Ê.
La nefapeine auoiteifôoîqrtéle-riuageÿ l. 2m ma: .. ‘vu’:- a L -* v ‘
Quand ruoici
Chargéde fe/leueræineempefleuäçorage;
tourhillons (94 clefelairs (ÿiole hruitgn ‘Ni" 1"- ‘îÏ « ' à‘L" ‘

Les le
üi ruent:
iourqui defigorgecÿgentleurragefireeneezgultl‘
efieignciyentde leunofiureïnuiïî: A) - - -‘ _' Ï.

Font e/cumerla Wïglzæjïënälëfltmfltäflfeägï 7 , î '5'?‘ FVÏË> . "f


VnflotfiiitlautreflaiglïvnÏl_’ai'inievs"enirehaîzà".
Tandis quezlaiiztonnantjde/esfoudite?!“54Ef3“:-' js f ' .' - - .

Ores diueifimentnoflre nefprendlaeourj’€"î ï ‘in ï= _


Vers le chien 5‘yriemoreskuers lafiroid Qurfl’, .î szsi 3-. -> ‘i î
Y
Ores deuers lefiir lîevtuehtîlïEfl lapouflofiis‘ ' ËÂ\.‘Ÿ'JYX'.Ë‘I\'
L
' Qres
ïcsl. "vers le mua-ni’Oeflilairepoufläit. a}:ÈIÂx:.';a\L-.Îy>
, 2::nofire
;Î-.
.34, L E G IÿAdÆ t2,- :M,eï1a1z.;D v‘; M .9 N D E.‘
Or’ nosîrePouPe esïioitdes ‘eflqilesfrveliçsine,
Qui courtçiàqutficourtldÿquinlontegqui dcfiend, - - « 3_ ‘
Or;laproue‘erqçmcoigprcfqueiufiaienlurette, _

Qijcriemau enxiainäuaurlagrandeurdu ruent." . .


Qi tient la «voile en niain,qui fuientcalerFanteng,
Qii seflïirce esloufeulentfouuerte Carme: '
Qii defliarge la ngçquifaire retourner
Sîfiirce en trefluantla mer dedans la- mer. x v5. L "
\ Mais l'art efl du tout «vain, lors que Dieuje courrouce‘, u _
\Qutl/Êul enfle la mer,quileu! rendla mer douce.‘ . . '‘
Lelia/le defiÿoirJa-uemllantcflayeur,
AuPilotcourageuxaâucofifentle coeur. ‘ V ' I ' '. m.\ AL
r. ')

Qui quittantle-ltimonda Charme? la Bouflole, . "


La nefd lalandonfgarmi les ondes vole, ' _
En attendantla mort,le remededernier . -* - 1.; n . Ë‘
\.
C'es‘ioit,enfousÿiranudeuotementprier. r - .‘ e
Seul encorienuuois mesoraqiflms/uqiiees, . s...‘ .
Tant MOÏPlJGC tenoitmespaupieres eloüees, ‘,‘-*' :- ce!)
Quand le Pilotme difgÿusdeue tofidormeur,
En runfigrand Peril iuuaque ton Seigneur: . , . _
Maisfcacliongdit eneor lafltmupe eÿouuantee, . z z ', ' «r.
Qui rend d’entre.nous tpus lamer‘tantagiteeses’ ifs u. . z. s; '. 4
Ils ietterentlelôriglefærftomlrafiirmoy; , .‘ '31.‘ ‘j; ‘î,:\.,; ' i

Vous roouleÿdoncfçauoirdeurdis-te lorsuiourqugi i ' '


Ce malefla uenufluiiefiiigquelenmre‘ _ .. A ï * L
vrmn.uur_"v"

E/imonpais nataLquelleDieu queiadorje; . c- c. a ;- ,


De
Ofils
la Neptuniengiefiiis
race dI/ImatluquicraiuleSeigneurDicu;ï
unPoureHebrieu,-_.. _ .‘ -- . _.5;.‘ -.:' .
L 1 VR E PRÉ M‘ŸI Eh; " fzî
gi a.fin tlzro/ne au ciel,qui darde le tonnerre, ‘
Qui commande d la meiyquifizit tremnler let-terre, ' r
' Qui rend desfiers Autansfou- ciufilans lespoulmons, .'
Qtflczpffifil luiPlaiflaÏAfinme‘les Aquilons, ‘ _ g
Qui laloye tout l‘air dePluyes dÿfldorages, ‘A ‘f’ " \-‘n

Et,s’il rveutlesÿaiflitollgydroqtïiqiies nuages. ‘ÿiî. '. I


Cegrand Dieu iufiementsejl oresirrité ‘ ä‘ ‘ ' '
Contre moy,qui naypointfiiuifa ‘volonté:
. . . . , . . x . s-'.\;,..‘.‘ 111:. ..
Mo); qui a} mieux aime’fiirgirwers cefleriue,‘ ' - L
.,.‘ w.
Qieprendre le chemin de lagrande Ninitie? " “ " ‘ ' ' ‘
Vofllfä-‘Uam
Ne doncgarder que ces amères
vouafiruent,amigauiourdàlaui eaux, ‘ ,s.' " V ' " ‘
de tomlzeauxffl" «r. -

Ietteÿmo} dans lesflotsgcardesflots lafurie,


_ Croiflrafirzious lafleämon afin/ê impunie’. ' ‘ L
Ain/idis ! quandfitèitles esÿerdus Noclaersätj ‘_ L‘ V. " ‘
LaPitie’flirmontee efiantparles dangers, H .. ' '- "Ï \
Qui veirenttouta coup ‘des tempefies troulilees, '
Encore deplusfortles fortes redoulilees, '
Mefiifi/fent au coipgmepouflîent dans la mer,
Qui liorriele a linflantcommenceafi calmer:
Mand Peine Neptun mefauonnoitla telle,
Qie ie engloutilors,ie
O Seigneutgdis-ie dans lantre d'une liefie, ç 'ä A.
tePri,‘faune-ma],
äürläi.-a.tu-,.æA.-_e*

Etne retiens tou/iours mafaute deuanttciy: q‘


Ne rviens tonfiruiteunô Dieu,du tout ‘confondre, I ‘ ‘ ’
Dans cegaufreProflmolgarde-le qutiliieizfÿondret‘: ' ’ I

Seigneurmifericorgdeliurer tu lefeux
Dîfluerneglouton de ce monfire aresîieux.‘
d.
26 LE GRAND MIR. DV MONDE.
Le Seigneur exaueant mesdeuotes demandes,
Deÿlgia lorsfier moyfispities lesplusgrandes. ,
Mais auant qu'enfirtir,ia Thetis dansfin lie?
' ZAuoit couche’troisfin: leflamheau‘Chefflè-flülfi,
‘ l figure du Sauueur qui[e tiendra‘de mefme
Enclos dansfin tomheau iu/ques au iourtroi/ieme,
Qgand iefu: defgorgeflquand iefus mis d hord,
Par miraclefiiuue’ desgoiqÿfres de la mort,
Lors le mefme Eternelailemefme mecommande
Venir dire ces mots a iniue lagrande, '
Tonpeuple,ton hefiaiLtes templesgÿ? tes tours
Neferont ce qu'ilsfontdedafins deuxfiiistvingtiours.
Niniue,toutesfois,qui neperita l'heure, '
Du Prophete rendit laparolepeufeure:
Car lors elle s'amende,elle fuientaux clameurs, _
Sesyeux nefontpointyeux,ainsfiontaines depleurs,
Son cæiÿjond enfouÿirsdeflic elle voientprendre,
Elle ieu ne,(9<j3n Roy {et/fit diffus la cendre.
Lors Dieu mifiricorsaoutheninmÿä tout doux,
Prenantd'elle mercgdeflournafon courroux:
1-‘
‘I Car hien qu'ilzfleurafllaperte de Niniue,
-— -u—-r—- _.
_v._v«(_"J
\ _ Safentencepourtantnïefioit dijÿzinitiue:
Ains ain/ilordonnapourpluñofllefmouuoir,
Enfi» conuertÿantyifliurefin vouloir.
îli-llrqfzgäî Quand on la tarit encor olinfidelæpollue, __
pulIÀncioc. Etpleine de mplheuntoute autre deuenuern
Toute Ninitie ainfltomhigeliaïngeant’de- mœurs,
Bien que hautefleuésqdemeuraflentfis murs;
" Orcomnie
.,, yang...’

LIVRE-PREMIER’. " 27
Ôr comme [Eterneleflen toutlveritahle, L une‘ En
Il efl de ruolontepar toutLihre aufemhlahlelf ‘Vz°"‘°“'
Mais encores quepropre aux cho/ês ellefin _ - -\ .
Qgi wfint de rai/omtoutesfois on en doit I \
Pluflofl d ÏEterneldonner les ‘vrais «ifages,
.%'aux celefies courriers,ni qu'aux hommes ‘volages:
SoitParlant des ohiefigou de lafaculté
Ou hien de Ïafiion de cefie “volante/i
Veu qu’il
Veu que lene]?
Souuerain ne]? rien quefapience,
rien aufliquePure intelligence, I Ï _‘\ " ‘ ‘ à‘ ‘

Qällîiëfl afiraintd riendihre en toutzÿdpar tout,‘ ' 5 ï’ ËËÏÏIŸ’ ,


Selonfinflint‘? rvouloitgqui commande Üfltittout. Mardi-w:
Non que la ruolontécomme en nougfiparee ' _ La vçlonté
Soitdauecfiin eflencæou elle cjtinfiree, ‘ ' Ëfnflzuqfi
Cela dcfiogeroit afiifimplicite’, , v {Ïnfâÿläg
Dieu ne change iamais ainfi de svolonte’, ' fiance mcfmè
Elle cfltouflours en lui ‘une mcfmevflfirmhlahle,
De’s toute eterniteficar il eflimmualile. ' i . . 5x. . Efiveê
Sonfainfi’ ‘vouloir aujfèenpartie cache, ' ' À
Ne doiteflre de nous defiPres recerche’, _
DePeur deflre rapteurgainflque Promethees,
Dufaim?feu recele’dans lesfliheres ruoutees. \
Ocuhinetprojond ! queDieu clostoufours tient, ‘ ÏËÆEËJSË
Ou l’homme ne rvoit rien,flnon entant qu’ilfuient ‘ u; 2
Le lui manifeurierfiinfaiflintouuerture, ' t A
Oujuirfinfiiinêt’ EÿriuouParfin (efcriture.v
Non que doulile wouloirfi’fui/fi’ «voir en Dieuî
fourugÿrefiiul regard celdpeut auoir lieu, »
' ' " ' r d .2
' ‘ I; .

,1 __.4_......‘... .A l s ÿ,a.____.——l
«r»

.28 LE GRAND‘ MIRCDV «MONDE;


. Qui cuidons que Dieu ait les chofis ordonnees,
' æiflmt toutautrement de‘ lui determinees:
Nousfimile ainflparfois quefonfuouloiitfiicrce’, '
RePugne ouuertement a ce quilprend a gre’.
Tcfmoimquand le;Seigneur a Pharaon commande
Dottrciyerfinvconge ci läéllsramide lande,
Exod.7. Bien qu’enfingrand confiilalneuflpoint arrefië
De laflîrancliir/i tofl defit captiuite’,
Car äefioitfim vouloir quefin Iacohencore
Setfitirafl lauiron/ous le ioug d'un tel More:
" Qand au mandementfait au liarlzare opprefleur,
u. A celafiulementlexliortoitle Seigneur,’
a Pouny contreuenantfoudroyer defin ire,
Etflafloer iufiementce relielle Bu/ire.
Mais Èiemfi rien faitfins cefie svolonte’,
Eqxodÿij ‘j:
{causa .‘ g Qie dirons-nous du mal tous les ioursproiette’?
Dieu rueuuil lefoqçiitflieut-il qu’on le commette.e
Mattlplp”. 1 g: Ouwoit-on quemue chofi outrefou wouloirfaiteê
0 Scylle naufiageufi’ ! oiuconduit du malin, .
Contre les
Se rvientpreczpiterlinjfame Libertin,
Lïbertins 8L
Mlnicheens Qui Dieu de tousles maux qubnfait au monde accuÂe,
PourPrendre en lesfai/Ëintla de/Ïus/on excufe.
0goufltePerilleux ! ou le Manicliien, '
“‘MW
W"‘ms-W Qui deuxPrincipesfaityvn du malçun du lien,
SePemdiflintque Dieu veut ivien les clJo/es/ainfies,
Etnon celles quifontde quelque mal atteintes. ‘
Scaclions donc quauPeclJe/fi rvoit double aiiion,‘
Car Dieude toutautlzeuryueut toutce qui eflnon,
raie?
LIVRE PREMIER. ’ 29
Qi efllaêlion droite:entant qu'on rvoit les "vices
" Aduenirpourferuir auxpecheurs defiipplices;
Mais la corruption ‘ilicelle Ü’ le défaut,
Qui naduiennentpourtanzr/Âins lefceu du treshaut, ' Igflrcl-g-Iât 44.
, , Ne luiflintpoint dgreîjon ejfence tresjiure, âbaoll
Nepeutprendreplamr a leurpuante ordure. . °m'3'
r Or quand onparle donc de la deformite
De l'allion,alors le mot de "volonté ' - . »
Se prend en deuxfaçonswu pourplai/irÿprendre .
Oupermettre le mal,pour le hien que dependre
On en voit a lafimoufiitquand eÿrouuer . .
Dieu «vient/es chers enfansfluilpretendpreflruer,
Oujoitlors quepunir defisfleaux ildefire I Rois n,
Par le meflhantliniqueëautremenutvouloir dire ' . mura:
Que le mal aduenird Dieufoitincognu, ' .. . Rorm‘
Qÿilne peut lempefiher efiant de lui cognu, . '
C'eflpar trop repugnerdfi toutepuiflance, . ' . . .:
Cefl deroger du ‘teutdfa,grandfapience. _ . t
Partant,Dieu qui toutfçaiunepeutignorerrien, '
Rien nïylfait/ansfcemfoitd malJoitd hien; r
L'homme en celdfiiiuantfii ‘volante’ daninahle,
Bien quilfçache que Dieu ne l'apointagreahle:
EtDieu tirantle hien du mal,(yi la clarté
Desplus efplaix hrouillars de nofire iniquite’.
Lors que Dieufiqÿfiuillenmefme deuant laface
Du clair Soleil,l' onneur de ta couche ata race, . , . -
Pour tonforfait commigpermettant quC/Ihflilon , ‘ Lsamave. '
Se monfirafl enuers toy Fun ennemifelon, d _ ' '
, k 3
k’‘u, H f” ÿ ÿ K a
._.L __._ ,, n: V . _L_Q_———'I:
-F“’————__._'—————’
A u

‘s
4. 3’

I ‘ 3o LE GRÀNDMIRÏDWEÇIONDE.
Pour tepunir ain/Lô‘ Prophete aime-lyre, ÿ
Auecques tesfredons tu cuiensfieller mon dire.
1°“ I“ La trahifin aufidu houifier malheureux,
Match.i.6. Qui liurapour argent aux aueugles Hehreux,
Son niaisire Ü/on Seigneunnefufl executee,
Aagz.‘ Que Dieu ne leuflainfi de touttemps arrefiee,
15m3‘- Qi ruouloitque le Iufle a la mortfufl liure’,
Afin que de la mortlhommefu/ldeliure’.
ê: Dans le textefacre’telle cho/e efioit leue‘, l , ‘\
' Long temps auparauantquelle/lutaduenue. _
BON.
Le Scig ure/î auflitoutpaijaitement Bon,
[se Ferme ta ho che dongdamnahle Marcion,
Epiph. 11m. Toÿmalheureuflimentgqui deux Dieux nouspropo/ês,
:252} hæf Autheur du mal,celui qui crea toutes chofis:
"Etautheur de tout hien,celui tantjeulement i
Qui se/imanifefieau dernierTeflament.
e Car diÿmoyforcencifiquefle chofipeut efire
' Meilleure que celui qui donne d toutfin elire?
’ Principe de ce tout,qui la soie entretient,
f A tout ce que le monde enfit rondeur contient?
Ou toute choje afpirexntant quellefiiuhaite
Son efire conferueigpour eflre ainfipaifaite?
Car cefllacflre
De qui nîflrien
grand queelpatfi
hantée/i l‘imageendetout
Dieu,
lieu. r .

,,_ “._l-ai. .” ‘
Quant aux æuures de DieuJes hontëspuhliees
Nousfont,par les accords des «ioutes esloilees,
P5637. Les oueauxdespoi/flvngquon 'voit ruoler,nou'er,
Parmi lainparmi Îeau,ne ccflentles louer:
_- _—- _-.... ,

Ains Ieg
A A. A_.4*_4_ .._À_ "f. _
<- LIVRE PREMIER. . 3!
Ains les arlires enco13v les rocs infinfililes,
Les moindres ruermzfiauxdes nefiesplus liorrièles,
Brqîtout ce que lon voitpar la terre alaiêie’, .. a
Tout chante d qui mieux mieuxfia immenfe lionte’.
De Non que le Seigneurfiit
toute clioflgainfiqu’en quelque
leurfolle liontéfiiflnelle
ceruelle Y

Aucuns ontproiettcâdeforte quattiedir


Il rviennepar leflux?‘par leau rejfioidir, _
_0u nourrirpar lepaimmais liien nouspouuons dire
Ifefiefi defi èonte’tout apleiny reluire, làïaähxÿrsi
O . 7:.
Nonpais e/galementmon en mefme degré, Colocx,
Dieu e/i 1ième?‘faittoutcomme il lui soient tigre’.
Vosire natureplu]? ainficelle des hommes, ‘ q
O Anges bien-heureux tropplus que nous nefemmes,‘
Dieu de mefmc deÿart d claacunfin talent,
Car l'un «se/lplus ou moins que nef} [autre excellent, _
Lïvn efleupour ruaqfiau defi douceurpropice, xÿ èCor-rî
Rom.9.& n}:
Et l'autrepourfientir laigreur defi; iufiice. .
Il en aduientainfi/ommexän ce/iruniuers, .
Quni nos cotpgquittflusde memares tous diuers, t _
En font rendusplus ux,pluzs doués de merueilles;
Encor
_
que tous nef?)
I I
tyeuxdouchemeèaureilles,
\ , _ RomJzΑ
. Mais les rvns appliquesfiyenta o/ÿïces "U115,
r Les autrespour[eruir de precieux outils. '
Te/moin de ta toméfim cefiegrande Grace g a x A c mx
Qe tu aèsfaiteui Dieu,a‘ lfléramide race, 2?,‘ M3155.“
l La tirantdes enfersmonpar quelque rançon ,. , Romflhæ
D argent,comme les Rois raclsettent leurprg/on, . .10. —
Ainspar
3,2 LE GRAND‘ MIR. Dit MONDE.‘
Ains parton Fils aimeflquifiul deuant taface
Pouuoit,ius'le,'ohtenir'pour liniufle lagrace, _
' Iean 3. Eayantmcfme d la mort liurepour nosforfaits,
R°m'5'& 6’ Pour nousfaire ohtentr (rfagrace (yfipaix:
Dieu monfirant «me amourflgrande enuers le monde,
Qu'on ne lapeutfiindergtant i fource eflprofonole:
Pour nous la tcymoigner il e conzpare auflï
Au honpasieunqui a defon troupeaufouet,
1m m A lapoulle couuantfispoufinsfomfes azfles,
Ma“h”3'_ A la mere qui donne a fisfils/es mammelles.
' Non que l'amour de Dieufiiitquelque afleflion
Coniointqairfiquen nous,a\ quelquepaflion,
Qii or'g'henne lesÿritflÿ“ ores le deliure,
Qui or' nousfait mourir,(7* toutfuhitreuiure,
Qfli donne or' de la iciye,(99 ores du tourment,
Et or' iointau plaifir le mefiontentement:
i v _' ‘Car tel eflle pouuoir de l'amour qui nous lie,
fie l'amife re/Ïentpar quelquefympathie
Du hien defon ami:(9*fim ajflifiion,
Mefines efiant ahfintdui caufi paflion. x '
I.Iea'n 3. Tout ce. qui efl-en Dieu neflrien qrÿieflence,
Son amour donc n'apointa la nofirefim ante:
Maispar elle on entend’ lors qu'il‘a de toufiour
Ephefll. Ordonne’de/largir d quelquïvnfim amour:
e Ain/imefmes auant queuflentprins leur naiflance
' Gexmg. Les deuxfreres heflons-Jfiieide/emence,
R°m'9' L'eau efloitfauorgencor quilpuifné,
' x . _EtDieu nepouuoitrzioirqu'a {entre-cœur aifneâ
QrDieu
LIVRE PREMIER. ‘а 9
э)
' 0-r р!ен,!д тфие дтонде]? дн tontjvirqynßle, _ › ì В‘
А Еле/т длееонтÍìzjjïlgcfèrnßle, \ A'
NIonqn@ Геппн! дишегшрит ïenolïefafcne’ . EX°d'3‘*' ‚

ре nullepa zon ее/н! дшде]?mc/Je’:


Y Мт; ¿ien ееНе шегеи‚ди’д droitр!ен Ёдетдие,
УеНепд епёепетедд/оттдн?! дЬЧпЬне
А tonte егедгнгеку ‘пфпе; дихрегиег;
L"Uߢßfnz't де !еиг; ¿jens en ее дед; ‘пишет, . f — ‚ `
_Q/¿Ífuenf дне [е J`o/ez'/Íesfß/niŕe,Z9~ ди’!! daigne, А _‚ M:mh.g.
Ponrfem'/er/enrs.cÍmm1bs,7ue Ínfluye !е; éaigne: ’‚ `
Man enjbnrticnlier р!ен е]?_тф"г!е0г;‚
Щдпдроиг еоттнгдднег esimmenfes thïcfßïs, А А ‘ Ephdîz. ’
1! де!!иге ееих-[д дифииепе д диегеде
ре tonte dßZ¿¿?ion,nzefr`neß1'rilnelle„ _
Efŕre enclin дPzìieíderogeï nullement р 1 _ mn'
Ne1b€ut,7ne р!ен ne/ón“ Inŕïeßfmélnélcment: ‘ Pfa1.n5.
Soit дне паи; entendionsjmïcefïegmnd !и5‘!ее, I . ’K {Щ 17' ‚ ‚
ри еоидшЬ/е1517:!!!‘ !е con'a,'z`gneߢ1b1bÍz`cc’,U "
ре toutes/ès fuertm он !д12е!]ее?!оп‚
Он дн/ien д е/шеии [д д!з‘?г!днг!оп. _ — ‘ I
1!е]?'vmy 7n’1'ln’y д nonplz.//I дне даиИе ешепее, _ A
роиЫе !и;‘?!ее еп р!еи.‘тд!; ддигдпг gn?!Énlance
Сотте inge (т Sezgnenïßs eternels деетеп,
Dire паи; [дроинот диод’ diuers фей‘: ’ ’ д ‚ А
Cд!’ еотте 1mzz'1‘ì‘1'¢’ÍiéreiÍomÍonne,iÍdißjìfg/2’l _ f _M¿“l’;‘°"-_
Toutnin/z`7n’iÍÍni]1Ín¿/Íßvvcntде еЬддие CÍJQ/6", А- Y
ре[д mzfßmorde ¿Ífà/it !е; fun; 'udì еднх, v Ь’ ' _ . R°“"9¿
Les диета/дн!Ьдети} деА/е;1›1и;ги?ге;]!едих: ‚
. .Y ’ I е '
34 LEGRAND MIR.DV MONDE;
' Sespots de terre ainfl lepotier meclianique
I Caflantles 'Uns,d lien les autres il applique.
| Dieufait toutce quïlfaitpartrefiusfie equite’,
Sa reigle e]? en celafapure volante’,
_' Nulle chofe il nefait entantqu'ellefin‘: iufie,
Mais d’autantqu'illa rueut,elle efldite trefiufie,
Soit queleconfidere’Dieupar
V Comme Prefidentde toutcenousfiitaufi
monde ici,
Lorscriqu’Auocatenfimlle
h .. Au haut ‘efclatantdu cor(7elfouuantalvle
luge inexoraale,

Il wiendraprononcergzioire en dernier reflort,


Contre les reprouuës lliorriole arreflde mort,
Aux e/leus bien-heureux aflïgnantau contraire
' ' Le cura): celesie Edenpour eternelrepaire.
Auecquesfii iufiice on ‘voitentrelié
Cependant, uelque trait de clementepitie’.
m” 1- a Voit-on le cZaHiment d'un renelle Proplaete?
Les Nocliers fint/auuës d'une liorrilile tempesrie: » ,
Ex°dJ+ Voit-on le Memphien dans lesflots englouti? '
Defi captiuitëlfrael eflfiirti:
L
Voire nie/me auxjuiets de la riue Auernale, _‘
Qii leur eiire ont enconcefiegrace il esiale.
Bien que ta maieflëioljîence inccyfamment,
Nentrepourtant/ur'mo_y,Seigneur,en iugement. .g ' ' Î

E La iufiice de Dieu toufours e/l entouree,


Œi ne lesÿreuue ainfidwne Fureuriree, '
Non qu'un troulle Èouillangcomme en nousy ait lieu,
Qui le Stoique cfmeutdaforclorre de Dieu
‘A tort
LIVRE PRBMIER._ _
À tort,fUeu quyelley ф‘ autrement ajvpliquee,

Едим“ol’im]1urete’clu tout aleméiguee.


Or ce courroux ole Dieu,ejîL olesjziloye’/ouuent r.Cl0r.u.
б‘ur les ¿ons Ü’ mauuaisgmais bien oliuerßment:
Aux ‘ил;Pour leurßilut,auxautresPour leurPerte
Renclantia cles enfers laPeine clefcouuerte: I
Aux rvnslbour quelque tem}1s',aux autrespouriamais, ‚ -1fTf’@ff"­­
Releuantl'fun,mais l’autre acealilantßu/s lefais. 1.Cor.1<>..
1l е]? rziray,ceIJenolant,gue/on ire liru/lante ‚
Sur les lons Ü' malinsgen la FoieIbrcfente ' ‚
E/Z/ouuentremar7uee,(9~ oleuant qu`aoluenir . ­
Onpeutmcfmeparfois clu tout la preuenir:
` AinßDieu reuela iaclisjiar/es Proplietes
‚ Les olursfleaux gue olarcleril wouloitßirles teíies
_ Or’ olesßens,lesfraPPant ole Èulons cltaréoneux,
Ores olonnantaux cl1iens`enproyeß’s liaineux.
ParlesЛёша‘ du ciel Ú de la terre êaße ‘
Оп fvoitauß2`l’eßec‘lI1rocl1e ole la menace,
Le coutelasßamlant dans le ciel apperceu,
Блин’!enPleine nuiël efclaire’tout enfeu, llofephe de
Parmi
Les l’air auoir
chariots fvolerfueu lesguerrieres
au trauers armees,
oles nuees, _ п‘

Et laPorte ol’airain oleßy-mefme s’ouurir, ‘


Preilißit gue lien toß Salem oleuoitperir.
De ce iu§'t'e courrouxprend au//'ifa лифта’ „Е N GEVя
Vne Haine eternelle,en ГEternelle cf/rence, /D ;E‘.'°“2­"‘1 ‘ ‘
Nonpoint quepaßionyриф’ trouuerlieu, 1„ _ и
çomme en noumcarccela nepeuttomlier_en Шея;
- е 2 `
‘ I
.
`*à4„­L_v`» ‚‚ Y ,J . E . ._.___„
4.„._V„__-._„.. _ ‚‚ _ „ _ _
Í Y
35 LE GRAND MIR.DV MONDE.
gefirfiptiox} Aincois c’efl «in refus dc l'amourpaternelle,
DËeËÎme Amouigqui lesfiensguide a‘ la suie eternelle,
Ilîäfgî‘ r ‘Vn arrefl1 eternel depunir les mauuails,
lob 30- . v Vn défpllai/Âtnt regretqual a de tousflnfeiits,
pç,1,44_ Qlil detesrle,d'autant qu’ilporte hayne extreme
A ce qui contrarie a la chofi qu’on aime.
Dieu la iufiice aimant,hait donc liniquitë,
Comme chofi’ contraire d/a/ainlle equite’.
_ Mais quel cenfiur dira,que la haine efi oflence
PÎa"‘39' Coniointe aueciufiicemÿ“ auec cognoiflance?
‘Oui e/iplus que Dieu iusie,ou quipeutfgauoir mieux
Qie luifeul,ce qui eflhon ou pernicieux? '
Rom_9_ Dieu hait les reprouuésyuoire auant leurnaiflance,
1m? Dieu haitÏiniquiteQDieupunit qui Ïojjtence,
' Efïsg. A Ïeternelle mort les cunsprecipitant,
q Romfï- ' De leternelle mort les autres rachetant
Parle meritefisul de[on Fils,qui efface >
l
i. Dupourpre definfiing du noirpechëla trace. ' ’
w
He ! commepourra donc eflre de muyprefchë
Ce mysierefigrandmefme aux Anges cache’?
Que Dieu nofire lion Dieu defploye/ur son nie/me,
Etfitgrande lllfllCQÜ/d clemence extreme? ‘
Son amourpaterneL/a haineufi rancœur,
Son courrouxfurieuxfi henigne douceur,
Komæ Pour ouhlier en lui nosgrandsfautes commi/es,
Qipar luifiulcmentnous ont elle’ remues?
Par[agrande iufiice il a commeplonge’, _ ‘
Iufquaux enfers celui qui nous auoitplege’: ' ‘ " '
LIVRE P'REMIER.

Mais ill'a deliure’parfi;grande clemence,


De loubli du tombeau,pour nofire deliurance:
Selonfigrandfureur[on Cliriflil afiufmis
Mefmes a la merci de tousfis ennemis, '
Qi l'ont rvilqiendéqui [ont mis en ri ee,"
Eten milleflaconsfi cliair martyri/ee:
‘ Mais en le regardant d"un oeil benin (se doux,
Illafauorife’dïvnznom pardcflu‘ tous, , J, ' _‘
Nous remettant engraceyzÿ de iugefiuere, -’- -" Ï " '
Il a cboifile nom defauorablePere: ' '
Selonfagrande liaine,ila comme oublie’
Celui qu’il clierfioitdefiferme amitie’,
Lui ayantdeñournefiijacefauorable,
Alors qu’ilcomparutpour lliomme miferable:
Au milieu du tourment efiant mefmesprcjfl nsanhay.
De crier,ô‘ mon Diempourquoy mas-tu lai e’! Mm 1S‘
Maisfélonfin amourdu cielilfit de/cendre V 24°
Ses Angesglorieuigpourferuiee lui rendre, a"
Fit ouurirles tombeauxfinfitflrtir dehors, /
Pourleglorqïendeplu/ieurs/ainäs les corps: Matthâm,
Ilfitpour meflne efleäi trembler toute la terre,‘
Fendrepar le‘milieu mainterocbeuy/epierre,
Etpour lui tefmoignerfiipaternelle amour,
Fitefieinolre enplain iour,le clairflambeau du iour:
Layant enfin lJauflÊiufq/dfii dextre amie, À
Pour regner auec lui enflegloire infinie: l
Ouuers a nous ainfinous ontefie’les cieux, _ _
Poury sviure d iamais au rang des bien-heureux. . _ ' A
63'
mua flkçn. .« a t.
38 .EE GRAND MIR.Dv MONDE.
Chriß ей ‘т Мufegaliorolons ici,c'e/l Ivn ‚итоге olegrace,
Рёйёё I/n foraycap ol’es]9erance,ou la mer е]! lionace,
ìlboîâgäienr I/n riuage couuertfonport ou lon ne craint \
Щи’ ole mortel olanger on_yPutße esflre attaint:
Lesfaolons onoloyans,«¿9‘ les ajjfreußs roches,
Du Cliaiyliole Алеша! ole ce lieu ne/ontProches:
Ici lesflots cruels qui oragent la Foy,
Ici les fuents mutinsßnt tenu/s iì recoу, ‘
Sus,Muß’,anclirons-_y olonc,car enjiрига’Plage
Nulleßottante nefneft [атм naußrage.

пиву PREMIER LIVRE;


' r v —: ——————_———r

LE‘, GR,AND MIROIR


DV‘ MONDE,

_ PAR IOSEPHDV cHEsN-E,


fleur de la Viol‘.
LIVRE SECOND.

‘ E grand Dieu , lEternelfis allions


fiipremes ' v
Fait dedans ou dehors: en fi] v d?”
— dansfoy-mefmes '
Ou hors foy rcomme on "voit Îintelf
V, lei‘? en nos corps
\ = Fairefis allions ou dedans ou dehors.
Le Perefinsprincipexfirefiule origine à Les miens
En celle Trinite’diuinementdiuine, ' äîetgîîëärei‘
Le Fils esire engendre’ de Dieu le Pere,entant ' '
Qujil lui rua/a [uhfiance dplein communiquant,
L’.Esrplritfiint"i'procedant,@ du Fils z? du Pere,
Sontles grands allions que Dieu dansfi): opere,
Mais elles ne leurflintcommunes toutesfois, ,
Ains diflintçlegdisflinfis ainfiquilsfinttous trois. À
Carilsfinttrois en nomhre,'en eflencefiipreme,
Le Pere auec le Fils,z? lEsprit[ontson mej/lne, s ‘ ./
' A En ordre
4.0 LE GRAND MIR.DV MONDE,
En ordrefeulementde Pere e/i lepremier,
Mais en temps,l'run [Jasplus que [autre dernier.
Carily a rapport d'une a l‘autreperfonne, A q
Qiifiiit qua‘ tous les trois son mefine temps on donne.
v Le Pere e/i appelle’roray Dieu difiiniiement,
Le Fils,leflint? Eÿritdefontpareillement,
Car ilsflint comme lïvn dans Ïautre en "une ejfimce,
Sans efirefeparespar aucune difiance.
I/n en trois,trois en rvn,des toute eternite’,
Qui nefont qnvnfiul Dieu en "une Trinite’.
Qiel Charibde aboyanuquelle merprofonde,
Quelgouflrefibeant efl-ce ores que iefinde? _,
Nepermets donc,6‘ Dieu,nepermets dabifiner
Ma neffiai/le en cinglanuenfi douteu/e mer. _ A
Ton Filsfiiitfin Timon,ton Esprit/a Bouflole, _
Sa Charte les cuyers de tafainlieparole,
Lorai/onfin cordagegÿvfis "voiles la Fo],
que/ans naufrage elle abordesvers toy.
Les œums Les æuures au dehors/ont les cho/es creëes
exterieures. A la Trinitefiiinêie en tout appropriees,
‘ Tous trois ayans creefibien que disiiniiement
Ils ayent befiignécar au commencement
Le Pere enprononça leteruellefentence, q
Le Fils lexecutaaomme/afiipience, . -
Donnant efire a ce tout,quipointdefire n’auoit,
Lïîsÿrit "uimfia ce que suiuantnefloit, V
Tous troisfat/ans mie/me æuuregÿ‘ chacun en ou?‘ oeuure
Desÿiloyant[a svertupourfaire run tel chefldæuure.
‘ Ce que
LIvRïE 11. a 4x
Ce que tout trou auoyent deuant temps arreñcâ
Tous trois ont auec temps de rien execute’.
Le mohile reflort de ceñegrand’ machine l Le monde 2
Marque
La Terredeque
l'runiuers
lon «voitlafin (94 l’origine:cheminer, A a ‘ , ,
or'produire,or’ zîlîrgîm" 8c

Leflux ê?‘ le reflux de. let-flottante Mer,


LÏAir ores de couleurferainepr’ nuageufê, ,4
Lagrand’ legerete’de la Flamme lampeufi _ ‘f .
Du Ciel toufiours roulantles diuers mouuemens,
. Mouuemensqui nqfimt efineua uepar le tempe,
Par le temps «varia legautheurdz lïriconflance, '
Nefontquepublier du monde la nai/fltnce.
Titan,qui de mai/on change en lan dougefoior3
La Lune que lon rvoitrenaifire tous les mais,
Des autresfeux errans les obliques carrieres,
Le leuer,le coucherdesplus hautes llumieres,
Des diuer/es/aifins les diuers changemens
Content de Ïwniuers le temps auecle temps.
a Qui ne ruoitque lhyuer oresparlafroidure
Heriflonne les houx?fleflritla verdure? x
Qbflhyuer e/ichafle’par le heninprimtemps, L
Soudain que dejêsfleurs iltapijje vnos champs? ‘
V fie tofl apres Ïefie’le renouueau delflace?
Que I’automne enfin tour de Ïefie’prend laplace?
Cette wici/fitude174 "un tel changement
Pre/chent lafin du mondefiçm le commencement. a
Mais qui ne iuge encor du Toutpar cesparcellefâ l _ , '
Peut-ileflre Æterneèquand ellesfintmortellesê '
ü r‘... h _
_/___. ÿ ;À_ r" ._ uhiÿd un
f
4,; LB GRAND/-MAI,-R.Dv MONDE.
Щ} 111411111 11611411165 ohofes d’ici ha/s
Aíŕraintes 4 14 lay dfivngeneral tresja/s?
Me metèon en anant comme choß’ eternelle4 ‘
Dn ciel tonßonrs monnantlavconrfëperennclleâ _ _ .
4 11/1311111111590/1 ainß d`fUn;hien ‘viíle conrrier,>> gf ‚ ‚ — ' : ‚
Ponr momflrer comme il rrznjalile­` Ú: l_eg'ier.'~ ‘_ _ '
M’allegnefon dn Ciel laflerme-te’Aconfiante? _ ' ‚
Се ani doitprendrejín n’-e/i1î_c_'lJ<_>ßa1be_rfnanei_nte«~«A
MoinsPent«on¢cachetter'dnfe¿an d’efernité -- —
De/es Fenx foagahonds la dineije clarte’.» A _‚ _h к
Donc le ciel ‚(г leß’n,­la terre,l".air,I¿§‘ l'on_deI ‘ Í _
Tontle tant de ce tont,ton/s les- mem_l2,res,dn­__m‘o'nde - - h
Etioints ëyßparës Prefchent enidemment, — с _ Л
Аn monde,ane le mondea en çommencemkenn д ,I
‚тем de Toy,ßige Athenz`en,7ni­eßîris la matiere
De ront ce monde(ainßgne 14 can/e111111111 ' .
fînprgxíïfg Sonßnnerain onnrier)anoirde me/me esfie’A '
Illïiefe fm Snhßsîante defail? _de’s tonte eternite’. _I A ‘
ne e. ‚ _ .
Tesfondemens iette’sfnr la monnante arene,
У- „ ‚ ` Declarent
Cartelle deentonßonrsjil*amatiere,esîoit,\_'
ce111011151 gne ta'-_dofŕrine ejifuaines
› _' А ; ‚._ ‹ _1__11Т-/_
A

A 'Etloarai"t’e,¿9Q defai¿Z;nnelqneforrne`elle an`oit:_


Desßrmesдиета”:Procede lîenergie ‚Т f ‚
De chafane chi;/¿gain/¿gne de amela fuieä ‘ _ ; _
Elle esfioitdoncmatiere ey»_enfern(h_llyee/rrlerzytz,S _ ' il „ l
‚ Ceïie
Trop matiere
lonrde ahßirditefllon
eŕïoitq-nelqnechrfeientaßee,
con_fiißf’rnent¿ 7 д _ ‘j "
1>’fw1e\allaefßff,»’ale_.­]‘bimannlifßez.I Ё _ Í’ ;_ —— ‘
a mi.’ e ‘ÿw ,‘ ‘___._

LivRE n; ' ' 4;


Telle que ce Chaos,qui toutpefle-mefle’ '
Dejes etpais brouillards,tant defprits a brouille.
Qefl donc,s’ile/iainfidaformedeuenue
Que la matiere auoitparauantretenue?
A-elle ccflêdÏesiræafin que[on tableau
Fufl rempli d'un amas deformesde nouueauê‘
Ou biemflde touttempspareflcfi la matiere »
A eu certaineformage}propre (94 toute entiere, Çt ' 4
IÏIdees engrwlegouportantfiirlefront «s - I "
‘Lesformes qui depuis apparues nousfont: r 1x -' ' '
N’e —cepasfaire ainfironefiirme commune '
Descho/egcomme onfcait que leur matiere ejirvneê
Lesfaire diflerer entre ellesfiulement
Au dehorgëy nonpointinterieurement?‘ » ‘=
N’e —cepas‘rompre ainfileurs-reigles naturefles, -
Les direfinsprincipaü lesfaire eternelles? V
Mais qui ne «voitencor que cefie opinion -
Du toutfaufl? dcfioge a la creation?
Doncques Dieunaurapointproduit ‘eefie matiere -
Sans matiergqui/oitprecedente (9e premiere,
Matiere qui n’aur_a receu nulchangement
Enficflibfiancegainçois enîlexterne ornement: ' t
L’ouurier donctoutpaifiicfi nraurafiiit dauantage 3
Qïon Imagenquifait de marbre quelque image:
Doncques on rendra tel,que lepouuoirfini - v V
De Nature (9 de lartdepouuoir infini «
De l’Eternel',qui n’efl "UÏIC caufê agiflante, \
Qtgifiitinanimeegqinçois toutepui/fiinte,

.
4_4. LE GRAND MIR.Dv MONDE.
' щ; œuure,quißi§ŕend,quifait',€f qui desfait
L’allion,quand,­comment @felon гид luiplait.
En quelque[же donc qiifon rien on imagine '
De/o}i,paraccident,laßigeße diuine ‚
Пчт rienßmplement rienft,[4 terre е?‘ les cieux,
Et toutle contenu qu’on.r-emarqne en iceux.
L’Eternelде ce rie-nalamatiere ciclo/e, I
ге matiere. Comme esftant l’emli-rion communde chafque choß, -
Rien ence monde außionne пение defaiét,
Sinon le mafme rien,quifoit imparfait?,
Car on ne la croitpoint,en toutapparentee,`
Ще д’‹ипе quantite”encornon [шее `
Pour la то}? ou toucher nefertl`œil,ni la main, Y
Еn cuidant la comprendre oníarraißmne enfuain:
E _ Ce nìßpointcorps деfu'u,a¿ chofc- corporee, ‚ е ` l
Аinsparритме -e/t corj1s,“one lame cuiuree
Е]? ainßparpuqßince rune idolezßudain .
Queforme elle a receuparquelque- ouuriere main,
JQui reuient en airain quandelle eßrefßndue,
ещеfe'peut rechanger en.nouuelleßatue. ‘
--—g«ane‹_-._.mf
Matiere que lonpeut di-re legrand miroir
; De tout ее]! fontiers,capahle д receuoir `
Toutesformes oleuanthan teilrepifeßznœes, `
.-.«­n­u,__­ _
Mais qui lesperdfòudain qu’eE_csfènt ahfëntees.
\
Noiirrice de ce tout,quiÃrepa9Í& defon [дед
Tantlegrand,que le le. heaigque le laid,
4 _ д '
La commune Lai's,l’Empeic[~uariahle
_‚ Enfin exterieur Ü' d’eÄ,len.cé »У
. ‚ ’ l
Or дадите .
.4 l
I L-IVIRE IIÍ д — 45
Or dantant que ‘рифм’: сеНе matiere fuit,
ITontefemhlahle Yiì_/c`I}»,ol"un anide appetit -
Ahayant ai lafaim,d'auoirforme/nrforme,
Bien qn’elle/oit tonßonrs dijjformëmentdiß­"oi'me,
' ‘Е: an'on ne la fvoitpoint iamaisfe denesfíir
Deforme,ßinsPlnñofì rune antre en renesfiir,
Comme „или; gn’fun corps defon ame s’ejlongnc¿
Le corps recoit de’s lors laforme de cliarongne1
Ceffe-cy nefeperd qnfilnefait rechange’ _
On en1bondre,on en .fversgqni 1’anratant rangé,
CЕ]?Ponrqnoy on conclnd qnïvne matiere telle ‚ _
Ne s’engendre on corrompgains qnfelle e/hznmortelle. ‹ "
Ie ne lenie an/f:en-ontre ie-/cfa): bien ' .. Í '“‘"Ц!.

Ще natnrellementde rien ne efaitrien-, ‘ I f le ‘


Mais‘ront cela s’entend desc ф’: ia creëes, ` — I
_Qn/ont dedans leрт de na-tureinferees,
Cф‘ ordre natnrel en laNщите a.- lien, __
Mais lordre de Natnre eßfnrmontëde Dien;
Qni,de’s qn’il ent cree’-cesfíe matiere,ent cure
De mettre,en «т insiantla Natnre en nature. . -
CarDienpremierementla matiere сайта, `
Dn limon le corsia] liqnideßpara', '
De ce ciyfialfntfait la matiere aeree, -
De Гид’ anim-e/fencela matiere erheree,
D’icelle/nhlimee en Diamant
La matiere des cienx @dn clairjërmament. .
Le ciel eñantla can/e agijfanre ¢‘y*feconde‘,
La terre la matiere»(y*l’amari)« du monde,
‚ „ I (

_4.6 LIE CRÂND MIR:DV icoNDE.

‘ Qui/ert comme de ciregy“ leqciel degrandfeau, ' _q '


Pourgrauerfis «vertus dans cepoudreuse tableau. q
Le ciel,quiparfin courspaifaiiiiflqorbiculaiie,
Qiipar lapuretédefi lumiere claire ' '
Efmeuuchanggentremeefiegÿf cjclaire les corps q
De ces bas elemens,d’eux-mefmes/ombre-morts.
0jereine clartefiô Diuine lumiere, V I '
De toutes qualités qualitélapremiere, q q q V
La beautédes beautegbien-aimee de Dieu',\' ' . ‘l
Aflfi dans le ciel,comme en tonpropre lieu, - ‘
Sans voie toutce touttu disÿicifis droie, ‘ Ï I
Sans chaleurtout“ce toutæta ‘chaleurtoiuijîe.
Defizrîption Salutaire chaleur,qui roa toutpenetrant,‘
ÎZLËZŸW Vn ma} Zynce aux clairsyeuogqui roa toutmoderant,
Etheree chaleunchaleurtoute ‘vitale, ' ' I
Chaleur en quile cielfesgrands wertusefiale, ' ï q
Chaleurqui les desÿartaux chofeqs'd’ici.ba/s.
Qi animeesflmtgou qui ne wiiientpas, ‘ H ' q q
Chaleur qui tout nourrit,qui tout conferuekencore, i q.
1 Chaleur contraire auqui touttue Ü deuore, ' ' avi
Ë Chaleuifins quille ‘chaudnexerce/a chaleur, '. ‘q A * ‘
î , Chaleur[ans qui lefroid teflpriueqdefioideuri
i qq Car comme la chaleur ignee elementaire, q _
q . Cefie chaleur celefie au firoid ncflpoint contraire,
Ains dedansf5); contient,par outre-pafiement, v i
Toutes les. qualités dïon. chacun ielement,‘ ' v
Comme contient tous corpsla celeñe nature, l
Tous mouuemens celui que le cielnous figure; ' rq
' " ‘ ‘Toutes
LIVREJI‘. 47
Toutes autres couleurs lefilairante. clarte’,
I/netous
Et que tellenomhres/ont
noirceur qiiaux roches efioujÿees,
comprins/om l'unité. ‘a ‘A

Ou lon creufe lefel,l2‘ienpres des montsRiphees,


1/‘ne eternellenuiä’faifiitpar toutfiiour,
Deuantque lEternel eu/i deterrële iour.
La terre auparauantnefioit terre,ains du[alzle
I/‘il,nud,/ansparementfierileanhalaitahle,
Sans ruerdurqfitnsfiuifigencor nul animal ‘
Ne sefloithelaergëdans cegrand hofpital, j _
vQielaface
Qui Dieu netqifiparedaueclarene
couuroitldu monde encornononde,
monde,
Loge’Ïairparmi lÎair,lefeuparmi lefeu,
Et a‘ chacun des cieupedonne’finpropre lieu: Pourqu oy le
monde eü
Car lapeæfefiion drvnfihel edifice, ' ,51 dit monde.
Elalaourë/ans angauec telartifice, , a
J‘onpompeux‘ornement,lagrand’focieté .
Du memlare auec/on tout,celle du ciel rvoute’
Auec lefeu,dufeu aueclair chant-humide, ,
Celle dufec efiage auec lande liquide, q
De l'onde auecques l'air,de lairauecques leau,
Fontque le monde donne au mondervnnom heau. V ‘ n _ ‘
Sus donc,chante auecmoymonde tantadmirable,
Le los de l’Eternel,l'ouurier incomparalale, . _V
Qge la terre,que l’eau,que lÎair,lefeu,_les cieux»; 5V . _ ‘\. ,14

.Chantent du Tout-payant le om a qui mieux: ‘ j; - c . ‘ Diuiîîon du


_‘ monde en
À OrÏArc/hetype grandaefle machine ronde 31;‘ k n, Intclleâud
Celefic SLE
En troisparts diuzfigqui nefint qumnfeul monde, a lementairr.
LE GRAND MIR.DV,MONDEa
De ces mondesnrozls run,l’rzin tientlePlm nus lieu,
Lïvneflmis auPlus hautJ’autrePend au milieu:
Differençe Ces trois mondes Pourtanzgontgrande diflerence
Ïändä?” En qualitcâmatierægaccident (ÿ/uéflance.
‘ Lïun efl onfcundg‘. l’autre efldefi] lumineuxJ
ClairPar emPrunt celui quiParoi]? a nosyeux,
Lïun d} tout corPorel d'une craflefiilvñance,
L’autre a corPsmais/on corps nïflquïzine quinte-cflence,
Le tiers incorPoreLla mefmePuretë 4
E]? lePalais royalde [immortalité ' "4 *
Toutglorieuogtoutéeaujoutlblein olintellig‘encas?J ' ‘'
Tout efclaire’desfeux des celefiesPui ances, - - I
ToutPeintÜ tout dorëdvn or defihautPris,
QieParnas/ens imPurs/on karañ n’efl comPris:
i Le Premier eflejmeuPar lefécond monile,
Le econdgouuernePar le tiers immonde, _ c
Mais bien ayans tous trois mejmePrinciPe a" '
r’.‘:"-aWmxw‘A“=nu
Tous trois esians moulés/ur FunPatron diuin,
Tous trois eflans lie’s dïvne mefme harmonie,
Encor quïlsfiyent diuergleurnature d} "unie:
Tout ce qui e]? en tous/ê trouue en rvn chacun,
L’"vn n’a rien qui nefoit d Ïautre tout commun,
De leur communautétoute la diflèrence
. Glylfifllfmeflîen moins ou enPlus olexceflkence.
1e fÿmbq- Ce nez/s mondeàles- cieux Ü‘ le hautfirmament
moxilçs. o Ont chacun leurliquide c’? leurfic elemenr:
le d 3 tr 1s

La Terre du? luit/s efl fvne Terre imPure,


' Pure celle du cielmyv encore:PlusPure
' Celle
LIVRE 11: 49
Celle du cielplus hauthca-baxs lefloteoenteux q
Esieintnofire chaleunquïefineut londe des cieux .
Auecfon mouuemenuque leau dAngeficree
Du monde outre mondaimdefin odeur recree:
Le cielafes brandons,mais lesfiipremes lieux
Pour leurs esrloiles ont les esprits bien-heureux:
Nauons-nouspas ça-bas nos comettes ardantes, _
0 cieux,fi bien que suous en l'air efiincellantes?
N’auons—nouspas encor depetis roermiflaux,
Qi reluifintde nuiêLqui/êruent deflambeaux,
Mefmes enplein hyuer,auxpasioureauæquipaifire
Condui/ent leurs troupeaux en quelque lieu champeñqreâ
Ce bas monde afinfeuJonfeupareillement
Le monde mitoyemfonfeu lefirmament:
Cha/que monde afin ROJIJCS deuxfonttributairesq
Du Monarque regnant defliu les rooutes claires;
De ce monde lefeu cflrvnfeu qui defiruit, '
Le Soleil efl des cieux lefeupar qui toutroit,
De l’Empiree ciel la Seraphiqueflamme
Dïone diuine amourtoutes chofis enflamme;
L’homme regne icy bas,Dieu regne auxplus hauts lieux,
Le Soleildl le roy des affres radieux.
Toutnaiflaoutfl» corromptaiidcflîsus de la Lune,
La nuiéiy/uitle ioundÿ‘ le iour la nuili brune:
Au ciel lesfeux drillans ontleurs conionêiions, ,
Ils ontau ciel aufileurs oppofitions: .
Leursflambantes clartés nefontpoint eternelles,
Qui nbgfooqit eclqipfèqr les deux lampes plus belles?
‘q q qg
itsA LE 'GRAND MIR.Dv MONDE.
’ _ '— ’ La diuine raißn,l`entendement diuin,
Аu cielfurayement ciel,illuminentßirisfi`n
Les Anges hien­heureux,mai/sparleur arrogance
Les fons eslans defcheuis де leurintelligence,
I/oulans «идее trop haußonttreliufche/ß ем,
Q’or’ de nulle/plendeurils ne iou'i/fentpa/s:
Les deux mondesfontpleins де natures rui/ililes,
Et leplus hautcontient les дф; inuißhles.
ветры)“ О ее[е›‘[е Sion,permanentc cite, \ ’
du môde in
. re11_e&_u¢11°“ O delellahle Eden,plein de‚Мест‘, `
г Paradis.
*A _
Sainlle . _
Icru/alem,comhienplaißinte а‘ helle,
‹­»„ъ:U-«.­r«GI­ A
‘ Cornhien/eure е]? штta demeure eternelle !
» Pour durera iamaisfonttes lieauxfondemens'
Bañisfur des rochers деfermes Diamans,
Tes rnurailles,tes toursfmt дети феиеез
е _ De I„ф: cfneraudin,c9‘ tes ruespauees
.Q D’Opales ее‘ Saphirs,tes_portiquesртfaits "
\D`E_/carhoucles luifans,de Кий; tespalais,
д. е’ ` _ Tesportes дог d’Ophir)1fonttoujiours ouuertes,
D’autantqu’on п)’ craintpointles emliufches couuertes
_ Du larro_nßirpreneur,de l’e'nnemi cruel, '
" / C‘ф lafainële Cite’du repos eternel. -
,fгi .‘ _ ` _ YDesOn craint des Titans,des
Briareesßersles monstreux
chaudes e/calades, У Encelades,

ё _ 1lsy dre/fent _en „им Ojlefur Pelion,
1 1lsy hraquent en foainleurfoudroyant canon,
,U ` Les diuins hahitans du hautmonole toutmonde
’ompeur,es"r’ans
УУtou/spurs de tout ce monde
У immonde. _‚ _
I'1¿7eliure"
i I v R ‘E 1 i. ' 51
Dcliurra’
CorPs qui dequelque iour de ‘ce corPslesyeux,
mon effiritkatarañe ombrageuoc, V c‘
0grand Dieu troisfois «imieÿzere auoir lagrace '
Voir dans cefie cite’tagloireface aface,
Eÿure’Parlefing de ce toutPur agneau, q
Veu qu’on n’entre autrementdans ce logis/i beau,
Logis tel,qu'il a esÿritgeuagboucbgaureilles l
Pour comPrendre,ouïr,woir,ou chanter/es merueilles;
Ld a quePlaifirJd a que toutbien, 4 ' ; A Î .‘
Ld n’)! a que tout beunauquel ne dejautrien, '
On s’); rePai/itoujiours de la mraye Ambrofle, __ « - -
Touflours du cura)! Neêtar cbacun s’); raflçifle, ' . i
Vn tout autreflambeau que leflambeau du iour,‘
Plus beau,Plus efclairant); rayone tout-iour; ‘ - ,
Car la brune Vesÿeigdes ombres lafourriere, ' "'
Ni): ruientiamais loger la nuit‘? cbajfe-lumiere,
D'autant que le Soleil qui reluit en ce lieu,
Efl
Nonronque
rayon
cesfiediuin de lagloire.
clartëfirte defindeejfence,
Dieu: - _ l Refutetioñ‘
Comme celle au SoleilProuient defifiibflunce, N ËËSÏZELÏŸÏS’:
Ceñe e/fence e/iDieurvoit
Eautre/[zlendeurfi mefmegnuifible d tousyeux,‘
des eijzritsglorieux, _ _ v . k 3:2
3S?1a3,11%:
de 3e
ÆPlendeunen tout ce ciel du touttoute infiree, de
. (‘r64 toutfimPle,encorque, corPoree
Q”)? D1614 d‘Dm’:
.
On le tienne enfubfiancæimmenfe en quantité,
Subtilfur tout esPrit quantd/a qualité.‘
Les Cberubins ai/legles SeraPbinsJes Anges
T chantentau Seigneur eternelleslouanges. _
‘g ‘ 3
/

.52 LE GRA-ND MIR,‘D'V MONDE.


Des Anges. Înuifibles eÿbritsfidïonpinceau humain
Iefa); svosrire pourtraiêäguiderqmafaible main,
Afin qu’en depeignantquelle eqlroosire nai ance,
V0fireqflibsiancemombre,ofice,cognoi ance, - '
I/ofire lieu,mouuement,'oo's‘lre ordre (94 volante’, -
Le toutfiitfilon Dieu ii/on honneur chante’;
Naisrancç Quellepreuue auegq-ÿoou/gô‘ esÿritsfantafiiques,
ou creatlon
des Ange, Dappeller eternels ces esfifits Angeliques? q
S’ils esioyenteternelgnefiroyent-ilspais dieux?
Efians tels,qui les euflprecqtiite/s des cieux?
Iln’)! a quïon/eul Dieuqui Eternelpufi esrire,
Qi ais/fibien quai nous leur a donne’leur efire,
Mais en ueltemps cefut,en quelle heure (or moment,
Celd des Zons autheurs se/critdiuerfiment.
ChrilISeuer. Aucuns des roieuxgregeoisleurfont[ans ‘apparence
ËÊÊIËÉËÊLÏ: De ce wifible toutdeuancer la flÆÆZtflCC,
font de cet} ’ ' ' ' I‘ .
qqqqqsq Aqqgqgq uelques autres entr euxxq/criuains plus entiers,
zom.G-en.ad Les a/fiurent cree’s dans lesfix ioursouuriers,
li:.lib.;.c.19.
maintient le Non apres nofire ayeuLmais en læuurepremiere
lmtraire‘. " q Le mefme iour que Dieu fit la belle lumiere.
ieqsä; Dieudîautheur de tout bienqdesfitcfgalement
cree’: efgalea Bons,de libre oouloir,de ‘libre entendement;
Carjiaucuns dentfeux n’ont eupeifiucrame 1'
îäîägfiàÿq‘ En cefie tueriteçen ceflecognoi/fiince, ' ' q
. ‘Dersli-næur- En laquelle ilsfontnaigde ce trebufclzenient ‘ ‘ -' '
Leurflanc-muable arbitre efllefeulmouugmgqzf’
Et non le Createutgconime lefont accroire .
Les chiens Manicheenspour obfcurciiq/agloire. .
l Carpocrat q.

%a==‘îË.m_.__ss_M, . .. . ,._,-._
LIVRE II: '53
Carpocrat,Saturnimdÿ“ toyforcier Simon, . ‘ J ‘
Qui lesfaites autheurs de la creation, .-
Enyurës des erreurs despremiers Platoniques,
Vous eñes ahu/Ësfifiaires heretiques,
Cepouuoir infini nappartient quau/eul Dieu,
Qui les Anges crea au ciel leurpropre lieu,
Promptsfiihlimeglegersaÿ‘ defiihfiance telle, , DedlaÂ-Ïlbfii
Qua aucuns la iugentfimpleflÿ
. d7 autres
V corporelle.
. q ce CS ' geS
Qui met de cinqfaçons de Demons tous diuers, ' Opinion. 4e
. 5 . ,. ‘Plat-ô, fuiuxe
Du ciel,dufeu,de l eau,de la terre,des airs, V . pas Origene '
Tous reuefius de corps ou crafles, ou agiles, . x ‘e102:
Selon le naturel de leurs cinq domiciles, x mhem"
AfleurantfauflÎementles sans erfire en clarte’, ‘ V
Les autres hahiterparmi lohfcurite’. _ ' '4
Qui les dit[eulementflmples intelligences, ' < gälæîîîälä
Sur les cieux tournoyangexercans leurspui ances.‘ ' dælÿêÿâî
‘Quiditque ce nefontquepurs (7 rvrau esprits, 7 fi‘;gfi;1ÿ;Ï‘dç
Qidieflans en certains lieux,ils njrfint circonfcrits, ‘f Opiniô Êtes‘
Ain/ique quelque corps,mais qu’illefaut entendre âfiîÿlafi"
Definitiuemenhqui sefiorce defendre _ I ' ' Tertullibcd?
gaps diuins courriers
Rechangeansuomme le nom de corps efldeu,
ilsformé?‘deplace Ü‘ de l1?"a ' r\ l V Ïfälîfà. 3.
Qidiils
Maispuisnefintrveiugtouchës
que leurjuhflance
ni de
6312/5pure
main,niZ9“de5671146:
‘zieuè’: I Bemsifn ËäÊi:

Qie ces corps aereux nefontpointcorpspaflkflqfs, c ‘b h Ë


_ Comme les corps vrais corpgainsfiulementaflifs. x z “4 xäiiÿff}:
Ifignorant
De apprentisfi
toutce diflerent ie ne eau}
mofideuantlemaifire,‘
entremeflre, ,.' _ ' ‘ . figf;fc’jfèîâ'
l

LE GRÀND MIR.D'V MONDE.


'54- V
I’es'lime,neantmoins,qu’en aPPellant eÿrits‘ '
Les Anges,ie nePuis d’aucun eflre repris,
NonPd/J tels commeDieuule qui lettre e/Î-leflence,
üifiul e/linfingde trefintPle/ubfiance,
Qtijeul q? toutPar tout,au ciel,en ces lieux bus,
Car en cefiefaçon tun Ange eÿritne/lpa/s.
Ëfäeur‘ d“. _ Mais ‘DOM Saduceans,des Anges adueifaires,
a uc. qul , . . .
ne‘ croyoyët Qui croÿeäque cefintcbo/es imaginaires,
point qu’il ‘y
m} des An- Fantofmes dutout vainsfaufles illufions,
‘°P‘°“‘ Ou de lloumain esÿbritquelques nfieïlionls,
.%i ores d toutbien,ores d maux efiranges
NousPouflenucomme ilsfontou bons ou mauuais Anges,
Anges
(lesv font Vous aueä, Pour'esfols,d'erreurs
fubflnn- \ . toiu embrouilles
c ,
ces mefmes DE fiibflances a tortces eÿrzts deÿouilles,
ÈËÎÎÏËÂËË. Qäflfibfifleflt enfiyuÿ» qui de leur nature
q” deSP1“ Excellentde beuucouP toute nuire creanma
excellentes.
LesPourrait-on nommenauec quelque rai/on,
' . r. t‘ -
Fils de Dieu,s’ils nauoyentintelleéî (7 raifin?
Seroyent-ils aPPelles nosgardesmosgenies, V

V Sans quelque tuolontedauoirfiiin de nos taies?


Quoyêltiourroyent-ilsfiruinPourroyent—ils louerDieu?
i Seroyent-ilsles courriers mandes en ce bus lieu,
Pourfaire executerfisfiiineîes ordonnances,
Pourroyent-ils tantfiauoiniils nefioyentpa/sfitbfiancesê
‘ Voire telles encor engrade, en dignité,
Qeideliures efiant de crajje qualite’, xx
' Contraire d leurfubieêîäellesflmfimmortelles,
‘Sans que corruption aitnulpouuoirfiir elles. ' "
LIVRE 11-; ‘ = 55
Non qu’on Puifle nommer les Angesflmplement âgääîräîgr:
Immualilegmourirjan;Pouuoir nullement: 'l1:b.1‘.c.13.itë
Dieufiul
'Non qui nîjtereefiqui‘ tient de/(Ëy/on
(lautrug/implementimmuaèle peut eflrè,
efire.

Le Logique enquefleui” des humaines 745/6715 Ïàäïlfieiïÿ)’;


Vneeliofi’ muaéle appelle en deux/ayons, fiolàîlcalä.
OuparPuÿ/Îinee altiue,ou}7uq]anee1ba]]îue, _ . c.I.pag.x6z_.
Qu'on treuue en toutfiiéiefl morteLeomme Ïafiiue
Prouient tantfiulementde louurier Souuerain,
Qui la bride retientde elmfque (ho/è en main.
Onpeutdoneques nommertoutAnge incorruptible
Defiyaomme n’eftant de naturepafliéle;
Mais lien quantauPouuoir afiifole [Éternel
. De qui [Ange deztzendylnef}Pointimmortel,
1lpeutchoirtouta couper tomber en ruine,
Efiantalianolonnëole la ruertu diuine. v
Tout Ange donc defoflquant (2/2; qualite’,
Eflmarque’du oeaufiau de [immortalité * .
Mai: toutAnge nkylpas olefly-mefme capable
Defire digeomme Dieufimplementimmualile:
Carbien qu’or’ ilfoittekdefinPropre il ne tient
Ce bien-faigains de Dieu,quiferme le maintient,
Qi leguarde 0 lui donne «me telle eÿïcaee, '
Le tenant ofleure’en[on efirepargrace,
Comme il a e’s enfersfiudainpreapitës
Par iufte iugementles malins reuoltés.
En eognoi/flince encorle Tout-Pui/Ïantfiirpifi fiîæÿf}
14€: diuins Truchemengl AngeJ humaine race,‘ _ __ ce desAnges.
56 LE GRAND «MIR.D-V MONDE.
Car _líalegre’premierappartientauли!Dieu,
Nош tenons leplus ha/s,les Anges le milieu.
Tout ce qu`fon Angeßaigce „Н?par/on ejjtnce,
Comme Dieu:ni n’apointdes_chcJes cognoi/]ance
Par leur image,ainß qu’on rooit que nous листЭ
Qi tenons de nosßens tout ce que nousfçauons.
Qi nefçaitlEternelestre cau/eformelle
‚ De tout,contenir tout,de tout estre modelle,
Cognoistre Üfcauoir tout,parfon ejfencexntant
Q’elle eß/ongrand miroir,tout lui repreßntant?
Neрт!pa/s,en outrefone diuine фут’,
IPour comprendre de tout l’inßniefcienceê
х
Q’il ne m’aduienne donc de mettre lejini
'Etloeuure en mcßne rang que l’0uuri~er inßni.
Ie confeßepourtantque [Ange nouafurpaße ’
‘Епллиойгмг qu’il e/td’foneplus haute cla/fe:
Car _comme l’œil rooitрт.‘faculte’de топ’,
Qi n’e/trien qu’fun oliieët,ajín de receuoir
-"‚гад
Ё ш-щтг т
Les externespourtraiítsìßins lumiere e/clairante
Entre lohielt fuißhle (у l’ceil interuenante: »
Sans laforme L/9“patron des cho/es du dehors,
Separeesplusto/t de leurplus шт corps:
De mefme,_il aß requispourauoir cognoißance,
s
D’fone 'vertu quigiß dedans l’intelligence:,
D’fonra}1on parlequel lesfprit-/oitefclairci,
Pour comprendre l’_oliieêt,c9‘A d`fvne image aw
_ De quelque choßgaßn qu’ellejFoit recuillie, ’
‘ _Etdans _entendement comme emprainte Arunie,I
Tout '
LIVRE 1.1. '.-_',57
Tout cela qui depend de nosfins ne conuient. ' v . —_
' A quelque Ange,qui rien de corporel ne tient. ‘
Comme donc cefi esÿïit efl nature moyenne, . l
Et entre la diuine c’? la nature bumaine, ' ' . . : '. L. _
Pour auoir cognoiflîmceglflutpar con/equent, r
Qe de l'une (y de lautre ilfliitparticqvant.
Car encor qu’iln'aitpoint entiere cognoiflitnce
De cbafque cbofigainfi que Dieupaijon eyfince,
Pource qu'il e/lfini,on lui donnepourtant '
Qteparfi;Propre e/finceil/e cognoit,d'autant
Que lintelleii de l'Ange,z’ÿ' ce qui/faut comprendre
Ou cognoijlreme/ont qu'un rue/me auec lentendre:
Parfin eÆnce aufli l’Ange Dieu recognoit,
Maisfi;grand Maie/le’comprendre il nefçauroit,‘ i _ * /
Qti efl-ce qui tiendra dedansfi mainpetite
Toutle crjflalgliflant dugrand champ dzfilmpbitrite?
Or tveu que ces efpritspleins dejÿauoirfibaut
Ne comprennent quepeupar leureflencgiljaut
Qsÿls ayent de beaucoup de cbo/es cognoij/Ïince,
' Parimage oupatron,ou quelque refiemblance.
Il eflqiraj neantnioins que vuides de tousfens, y 1 eDiEerénce
' . . ,
Les cbtfis comme nous ils nefimtcognoiflans: . r. i. i cntre la co‘
gnomance
Carnous lesjêparonsparnosl/ens de leur lie, ' ÏÂÊËÏCÏS 8‘
Les apportons de la iufqua afantafie, ' '
Puisittfqualintelleii.Angegoiiaueæ-«Jou/s , -
Les aureillesdesyeuagpourfaire ainjï que. nous?
Les Anges peuuentdonc toutes clic/es comprendre ' ' ‘ Y
‘Ifar imagesyionpa/s quilsfeparent leur cendre,h
. __ m-
x

mäùaufimu ,_,. A _ _ V” a . _ -1 . . ..
38 LEUGRANIîMfRa DV MONVDE.
Parlesfensgcar lesfins en ces esÿräits rfont lieu,
Mais empraintes en euxpar la ruertu de Dieu.‘
deÿÿrîggs
D b l Efgale quii voudra
. .ces esÿrits
. inuzjaules
. :

Ion les Plat. Au nomére merueilleux des e/ÿeces ‘UÆÀ/es.’ ‘Ï V ï


Enfiace qui ‘uouolraplu/s grand denomérement
mie de ce qui il l'æil afpert rvifielement,
Ïe/limeale maPargque des Anges le conte,
Tant eflozgnës de nous,ne âfait/ans mefconte,
Qie leur nomére eflfigran ,que touteybrit humain
Qui les «veut calculernorend les iettons en «vain,
Mais quel outrecuidéplm outre encorepafle,
Enfaitles “UÜSPIM grandgautresde moindre race,
Les diui/ê en olegregleur impofi des noms,
(‘ommefi ces ejlzrits efltprent/ès ‘compagnons? , ‘ ‘
Comme s'ilPouuoit ruoir a‘ trauers ces‘ nuages ' ' _' ‘
Tout l’ordre ('3' tout Ïeflat devsîcelee/les zeflages?
Pardonne-ma],Lefieuräfiienrolle. en mes "vers
DesProplianes autlieurgtant de Demons dtuers:
Celle leurrvanite’ de meiyfera notee, l ‘
Aïägäêÿcgï PourLesdire
WÏÏSJÏOÂS
dïuncliacun
orçlresfmtde
cognueë}
‘ces degeflyg‘
esÿrits aïflg/g,‘ b:.2‘; A I

lcsPlàton. I/n du cielempireesâm des ‘rieuse e/loiles’. ç.‘ 2 q


' ‘ ' a Leïiêïs des écu manoirsêduplus l7aut'ct'ell'es‘ Anges.‘ r‘ e l
Jeruenta‘ÏEternelJe/‘ônnentfes‘louanges;' q v. . _ a \ q
r Ilsfimtfiqberieurs'ole'li}eu5cv"e’olignitéà _ f .. 1' ,
Commelbrocliesiwoiyînsile laoliulntteî { " v l
murA<wa
Ordres des Ceux de,Ïorolreficoniexereentleurspuiflaum‘E3: 11 ï l ‘à
Anges des
cieux, 8c Parles cieuxaîurégcaufintleursjufluengeszïä " " -
L
ww-wvnw k r’ m 1*

L I YR E < î ,6}!

Du cieltous les mal—heurs,du cieltous les leienfczits - î leurs noms


Dÿjpoyës ici hiuyviennent de leursejfliitsi E . ' pris dCla/Vl‘
L. nité desPla
toniciens 8c
Chu/que t'a/toile a lefien,dou{e ont leur domicile, femblablcs,
_ Dans les douze mafins. de l‘Efcharpe moliile, ‘ ' _ R agfqucls Vue’
' ‘A feïautnüîlèf
. AlchidaelJ/e tientVpresde laflre/Belier, I _ ,' v J mët arrctkt‘
Aflnoriel/êcourt le Taureau printanier}. s. f‘ "_ I ‘ i‘; Ceuxduloj
' diaq..
Amhrieläles BejjongMuriellE/[cireuices x- n ‘ x _. ._‘ tya
ïI/‘etchiel le Lyon, Hamariel/èruice -_ ' c, ' i‘ r“: t; ‘s

t.
,

_ Fait d la Vierge aflreegeyf Zurielstou/iours" j: ' ‘ x .‘ ,.' ' Ë . ï


2x).
Elgale au Trehufchetles, ïnuiiisauec lesiours; s 7m ;5.1; ' ’u‘I_
ï,

Arflfiïe i?‘ i \4')‘z.\“\ 3:. f ‘.125: ‘r7 r Î


w ‘L
Adnachiellestraitsguidedu Sugipämfg, h . ;.;_J-.;..Q.\,,.}r\g si,‘ V
Hamuel,Gamhriel,Baichempntgouuerneurs . 3j. î 1,. a; ‘ce w. A “
Du CheureuÀdu Der/imago‘des-lyfimmÿdgeÿrggx‘. _ü
Ils nouspeuplentenmfde leurspofles dinines, -V y v. . c mil‘ s
Desfeptfeux vagahfonds les‘Âsîcltes-cÿflalinessrsï? wväî} "s:
Lëfladre desPensons‘.duruieillardporteî. uxxiçz
Sont dits Saturniensÿemons;donneetraisauzc,.. ;:.: -- .
. ÿ v . . '- '
-. 1 ... V 4.Le? Safar nlens,
Pcfins,chagrinsfingearsqtenfifimimeætrÿie e,. *
-' Demons/omhresfi/Ëheuqgtous chenusdewieflcfle, I. = . V
Tousplomhes
Quiade en couleuièZaphriele/lleurchcfi:î
Tamariseÿ“ Capriersfceintlegtlxæfi _' n jïgî;

Ceux du Cretoisflamlzeaufont Demonsetquitalzlès,” Lcslouiàux


Benins,douaggracieux,hiengweuiflancsfecourahlès,. ‘:331: .2 1.» L‘; '"
Lahoulettefouuentchangfiensîcejïtreroÿal.'
Zad/(jelIeurpatromdhonneurtouifllzheral, ' , s " ‘.5 a‘ c

Ceuxde ÏAfirefanglantcommandentauxvhatailles, '; I Ç g: l ‘LesI Mat‘


‘A? I._'Î.

-changentdulaloureurlesfiics.»teisÊelixaeni mailles; m}; ‘si ‘sa .vu


", tiaux.
I
z t " b L.
Ïôd LE GRAND MIR. DV MONDE.
Les couflres en esÿiieuxdesflaiols en canons,
z
{bamuel eflle Ducde cesguerriers Demons.
Les esprits Pbebeangcourtifins de la 'vie,
Ï-CSSPÏWS- Paranympbegbarpeurgles mignons de (lyric,
g/Iugures,medecins,aime-cbantgaime-wers,
' Leur Prince Kapbael couronnent de Lauriers.
Lesvciæexies Ces autres tous courtois,mignards,muguets,dociles,
Qyiflairent en Papbos,des ro/ês 0* myrtilles
Les lafciues odeurszfimt mignons de Cypris,
Haniel ‘va guidanttels aueugles ejprits.
Les Mercu- Micloael le Demomcomme ilsfeignent, re/ide
Iiaux.
Aux Dernons ordonnés d le/lotle Atblantide,
Quiflmtmjr-aigentës,prompts,cauts,Pleins de taquets,
Auiiolies ubtilsdesboftes despar uets. '
Les Ldnari- Pour es derniers Demons des eptboules Spberiques,
qucs. d, .
Ï Nos Zoroaflres ‘vains mettentles Lunatiques, 4 _
Font Gabriel leur cbe‘ :car quelques bons e/prits’ ' .' I
ïSont me/me entreme" e’s dans leurscbarmlsejñtrits‘. '
Aordredâs ' Ortoutlordredernierdes menus inui/îbles ' v < ï:
nwâdeEle-
n es u Commis
, our ouuernercestlao
v . escorru tibles
, 1.‘. _ , ' "
. g . 7 .
‘äffläîîfiîfllâ Efllordredes Demonsfiui deputës foi-bits,‘ ' ' 3 '
elïgl; Ïmefitrentle toutparwntfetglëcompau’! u. ; î "
fn°qsbqcrtus Sontcommefiduerainsdesquatreparts dfiniàrtde;
lnull C5. ‘ \ y ' ' ,
Des rventgdesElemensffbatfflsræmfitrvlônde, A
L“ “ms SurlaTerre Arieklesardensxÿerapbins ' " n,“ =‘ '
des Demnns , .1 '
äânäqfäre Surle FeuJur les Airs ‘les aiîfiés Cberubins: wu Ï .2 :7 i.‘
. V; A}. Du rcyjortdwncbacundepèndfilonleursfizbles, V‘ " ï ' 3'
"Telnombre de D'emons,qu’4ïls nomfontinuanbràilesg= - ‘ _,
I _ ‘r- q‘) ' r. —- y . .
LIVR’E‘II. 61
Les Denwns
Les Ciclopes VuleansJes Nymphesvole Iunon, Ignces.
Demons duflude l’air,ole le tirent leur nom,
Les Dryaoles des bois,des monts les Oreades, . äfîsîcm‘
Les Hjmnides des prégolesfleuues les Naiades,
Les NaPeesJes Pans,les Satyresyÿyluains, '
Aime-eau douce,aime champgfimttom Demons terrains.
On meten mefme rang les xPenategGenies,
soigneux de nos cites,amateurs de nos mies,
Et les Lares/eruangles Gobelinsfilets,
Quifintdans les maifiins oJjïce de valets;
Efirillent les cheuauxynettentcuirgnettoyent, _ _
Ëtfims ouurieres mains efcurent c’? balayent, , ‘/
Qtfon chu/fi’ auec du mil, de laPeinefafchës
Qgiils onta recuillir cesgrainets e/[zanehesä _}
mais nïiy-iepa/s le bruit de la troupe efiailleeê 1:,’ '\ "ï m pemons
N‘oy-ie [me des Tritons la trompe coquillee, ‘‘ “'
Fanflarerfiirce boriLafin de mefiimmer‘ a
A ne mettre en oubli les Princes de la mer?
Paflevloncques de rang ,Pa/]e{7)emons Thetides,
Mufe rends
Lesfilles delaPareille aux Nymphes Nereitles;
Doris miflmmegmièpoiffons, - '- n ' ‘ A‘ "
Qi te wntfliliiantparleurs
Pheru/egimodoee, daires chanjons,
Amphynomeflrythee ' ‘ _ *_ ' ï j" I 'e _ Y : c _.

Defiantfuiuent dePris la blanche Galathee, , gg _ '


Qiiporte encor le deuil de[on mignon Acis, — ' '
Pareun Cyclopialoux cruellement occis. '
Mails ce]? autre Demon qui laface a couuerte, j
Q Mufigau lieu dePoiLde moflflèftfoflïéäæifflfî]
5
c2. LE GRAND MIR. Dv. MONDE.
Tout e/caillê, velu,aux mottes-longs ‘cheueux, q
Es? Glauque, defit Sgille encortout amoureux.
‘ Prothee marche apres,qui dans les ondesperfis
Changcgpourte trompcr,deformesfi diuerfis. '
A hord dongMufeya‘ horddesfifles d’Achelo)rs,
Pour te charmeraujftgentonnentia leurs voix:
Quite ces?’ Oceam/ors de cefie Amphitrite, l ‘
Etreprens,pour le mieuxalu premier traclafuite.
De ce Lac quelques vns ontput/e’fiulement _ i ._
Des Eÿïlts hie -heureux l’ordre (74 denomhrement, _ ..\V___ ‘V
Qte {aime mieux pot/joer/om vnfilence honefle, '
Que defi hauts diflours rompre au lefieur la tcfle. ..., «
Vn ordrlc in- Non qu’il aitquelque ordre entre cesfiiinfls efirits. . 1 v

CÙmPÏË 16n

fiblc entre ‘Uoire telquïl nepeut de nous eflre compris: ‘ ' ‘Y


les ANS“ Car Dieuparfa fvertu,qui toutce tout dificiJ/e ... 1 ‘ r; g; _
‘Defin diuin ‘compasqui reigle chafque chez/e,‘ _ .5; Ï! . l r1.‘.r
Dieudeltoutordreautheurgdordrena ointpriue’ .9. z‘ '.
Le Throne/acrë-fizinfidefiän‘confiilpriué: . ‘
A Mais,des AugegvertiegArchanges (ÿTuiflances, \ _ .1.
Lawcw. \ia6qre,comme
y,auec que qujîaitjigrandes
vn,‘qu en ignorant
dqfirences}?
cepoin , . 1‘ V ‘ V _ l

Du nomhre des crcyrans ie ne dtfioinfl. _


D“ minmæ Orle Dieu Tout-puiflantflde couurefipuzflance,
à: Exercefli iufiicgvjê defi clemence, 2 , v . * «
Reuelefisficretsxonfole tous lesfiens, ' " .
Mcäfmes lesgarantit du miliendes liVens,,‘.‘.,.l ._V .. _. . li“. v ,
' Vient dçfèndre lesfiengles dejÿrait au contraire ._ Y ‘ ï Ï‘
Des iniques Tyrançparleur/akincfl.minqiere‘, .'
I‘ I "
/
LIVRE IIV,

Qui denonce de nuit‘? aux Paflresflaioleurs Luc 2.11.

La nai/jance de Clmflæafleur de touspafleurs:


‘Qui repaifl au defirt'vn Propbetægii boucbe , 1-. Rois x9. ç
Des lyons aflamés lengloutiflante bouche, : Daniclfifzz.
. . ‘Dans leur antre eflïrayant:Qiigarde que le brus,
/ DuPere obei/fczntfinfils nimmolepa/s : ' 4 GCKLZZ.
v Œifzitque trois enfans dans lafiournai/e ardente,
Daniel 5. è;
NefententPoint dufeu laforce violente: '
Qui vientafiurer Paul qu’il e/tafliuuete’, ' Acîhzæzy.
Par lesflots orageuxfitr la mer agite’: q
Quifiuue Lotb,deuant que laflamme elance-e x l‘ _ _ Gen.x8.

Du cielzfliuflre-pleuuanuaitfli mille embrafie.‘ " _


Quifiappe l’orgueilleuxfazflintronger aux vers, Aûzz.
Vn giran,'vn meurtrierflin Herodeperuers:
Qui s’en vientflecourirFAfmodeane race, A LMâChaJO.
Nayant que loraifon dans le cæur,dans 1412m. I q‘
Lapalli ' antepeundans l’æilles trifiesPleurs, _ «
Sgacbant que o/i Payen tvenoit battrefis murs._
Du iourtoutefilairant lemperleeportiere, .
Apeineauait ouuert a ‘Titanfii barriere,
Afin quefês cbeuauogdumontsenfitrinést
x Luififlêntdcfcouurirles matin talonnes,‘ I A 1' ë-‘uë
‘Quand Iacob,quiqs’es‘ioit,pourgazgnerl’‘auantage l
Horsfi tuille embufcbeçol’1m merueilleuic‘courage
. t Cbarge les ennemis,qui de me/‘meapproclaes,
. ä De leurs bafionspointusfi»fintentfenbrocliës,
i Puis fiiudain du titencbantde leurs lamesflfflanres
Ontempourpredefling lesplaines rverdgtantesg ‘
e64
LÈ GRAND MIILDV MONDE.
Les coupsfintfipeflms de tous coflés donnes,
Que de corps e/lendus les champsfimtfiillonnes:
Lïvn des PartisPlusfort,enfiaforcefifie,
a L’autre en Dieu,quiflul donnefiÿfiul ofie la rvie :
L'un reflèmble aux mas7ins,qui loin de leur mai/on
Iappansfliiennent cha/jrerle Cerfdansfin buiflon:
L’autre au braue Sanglier,qui defit dent crochue
Iufiluaux derniers abbois defendre sîfiiertue:
L'eau defiite le ciel,enrage’defureur,
Tandis que ‘vers le cielÏautre euefin cœur.
Or Dieiæuqui/ês enfans d'un æilpiteux regarde,
Enugye e leurfecours cinq archers defagarde,
Cinq Cheualiers diuins,qui volanspar les airs,
Dardentfur l'ennemi tant defoudreux e/elairs,
Qîls ont en «un moment de leurs asÿres tempestes
Accrafe’ des Payensplies de rvintmille tefles.
Celejiespalladinsqiuis que Ïaflliêlion
Trouble encor le repos de lajainte Sion:
Puiflieæ‘vous des aflauts a iamais la defindre,
De touttant dennemis qui la voudrontfitrjnrendre:
Qie le Diuin efllzrtde vos celefles dards
Pour maintenirfin los femfloye en toutespars.
Auec-«Jouspour loyerdefi elle wiêîoire,
l'en ‘voue a [Eternelqme eternellegloire.
FIN Dle 11., LIVRE. 'v

Le
. K
l
‘ LE GRAND MIROIR
Dv MO/NDE,
_PAR 1Os1=.P_H Dv CHESNE.,
' fieur de la Viol.
L1`vRE 'rRO_1s1EMF..
` ` Andis que iepourtray Ли’ ce tahleau
affreux
Des immondes eŕprits lefeadron mal
heureux, ‹
Щее ie crayonne au fuif leur reuolte,
_ ‹ leur haine,
_ ._ д, Ё Leursforts , illu/ions, leurs charmes,
dy“ leurpeine, „ о
Lesfaißintсидит’ dans les airsplus elpaix,
Comme infralleurspremiers de lapremierepaix:
„шее iepein leur enfer,que leurs tourmens iallume,
Seigneußconduy mes traits,monpinceau Ф‘ maplume.
Pithoniques es?rits,ce n’e/ipa/sfans raißn
~ _@ie Dieu foous a hannis деfafainñe maifon,
Ще fvous aue enti dejes Fverges diuines
L’implo_yalile/zu/reur:ainßtous Catilines,

Tous rehelles,mutins,tous trai§lres,fau/]e-foy


Sontpunis aigrementpar le de la Loy»
‘Nv
66 LE GRAND MIR:DV MONDE. .
Qui confifque leurs biens,leurfaitperdre les vies, ’
Les degrade dhonneursxa/fl: leurs armoiries,
'1'"ait abbaifler leflonta leurpofieritë,
Comme atteintsdu forfait? de [eue maiefié
D’oi‘iprouient,cependant,que voiu quifiifles Princes,‘
Etpremiers oficiers des celeflesprouinces,
Quifufies d’vn milier degraces accomplis,
_ Plus benins qu’agnelets,plus beaux que les beaux Lis,
Degloire accompagnésfiyeuofflhorribles,
Si vilains,fi cruelgfiperuers,finül/lt/Jlfiç? _
Ou e]? vosrire/pllendeurêquel efl ce changement,
Qte voftre heurfaitfuiui d'vn damnable tourment?
D’ou vient que vous auerperpetrequelque oflenfi’,
Contre yopi Efians. accompagnés d vne entiere excellence?
nion èeshla- . Dieu vous crea tous bons,Dieu limmenfe bonté
Nepeut esire moteur de quelque impiete’:
Quo)! docquegefians tels,comment telle laidure,
lalahlîlîtrî l; Par enormeforfaitfiiuilla vofire nature?
Lc .2. . _ l ' _ .
tom. s. dela C eldprouient de vous:de rien vousfuitesfaits,
' ’d D‘ Voiupouuieädoncfintzr
. . de ce rien
. les cqÿfceiis,-
La (Me de ous pouuieîde ce rien Prendre toufiours la route,
la Fheuœ Etde vos biens receusfaire ainfl banqueroute
des diables. , I . J
' . l’eu qu a ce mefme infiant que le Seigneur vousfit,
Dans vous,par excellencgvnfiranc vouloir il mit.
Or dongla trahiforudÿi lefmeutefly‘ loflence
Ontpris,auec la mort,de voeu-me/‘mes nai/flance: l
Car comme au court—pendu,des vergers tout lhonneur, l
Beaiubonflaispdoranude ‘vermeille couleur,
LIVRE 111:’ - '67
Auflidoux aupalais qu’au regard deleflable,
Garde’foigneu/ementPour l’honneur d’«vne table,
VnPetit wermzfleamdans laPomme conceu, . ,
Vient iflaillirfin cæur,le ronge.Ëeu dpeu,
Corrompanginflilant tofi‘ aÏJres toutle refle
Par la contagion defa vereu/ePefle, '
Si bien,qu’«vnfi beaufifuiél demeurefins beaute’,
Sansfaueurfinsodeunflins douceurÿfiins bonté,‘
Qubnfoulefius lespiedxBelîebuutoutde me/me‘
Le «ver de tonjorfaiuqui nafquitde toy-me/me,
Tayant empoifiinnéafeule eau/e esie" '
De ta damnation,Dieti-Ïayantarreflé
Sans contrainte Pourtanucar ta «volontélibre
Ou le bien ou le malte Pouuoitfaire/uiure. ‘l '
ÏDieu te lei/chu la brideÿifinn de‘fairervoir Ï ' '
QiePeufins/afaueur, valoittonfianc
Mais il retint les evnsparfa vouloir:
grace au contraire, 1 .- c 1 y 3'l "

Pour tefnoigner combien elle efioit nece/fiaiire, ' .À r ". "i.


Tantpourpouuoirfuir du «vice les appafis, . .' J . i Ër
Que monfirer que le bien dautre neProuierrtpus; s‘; ïnansxi 1x3.
Or doncJoitque
De rvoir tufusenfircelëdeafonimage,
que le Seigneurfifllhomme rage; l. s; . ' v‘* . _ 3' '‘a. “f: ".‘\fla.. lïgähflé
mauuaisAâ

0 Satan enuieuxflitqugdîorgueil enfle’, ‘ ' '- " :‘ . " ' 5C3’


Tu ayes par les cieux trop hautement «vole;
Soit qucflantaueugle’dïvne‘ambitionfole, _ x
Tu tefliis eflircéchaflerDieudefôn‘
.5‘onfceptreglorieux Pole, . . ‘ ' _‘ ‘ir Ï Ï ‘ Ï‘
arracherdefa main, ‘:35
' "ÏÏ: Ï H
A19” d? dîäenir dï «Id/Ïrlyÿouuerairt; '. ' - ' u '- « ‘t i“ l

\
68' LE GRAND MIR.Dv MONDE.
Tu as e/‘meu ton Dieupar vne telle ofence,
Denprendred toutiamais vne iufle vengeance,
Sans esÿererpardomcomme zesfiantfiulfiihiet,
Seule caufi Ü‘ moteurtcy-mefne du mesfaiit:
Car Dieuaou/iours armédefoudres ordinaires,
Pour rahattre les coups des Titans temeraires,
La cheute
des Diables
T'a contraintde hronchenauectou/s tesfuppofls,
en enfer, 8l Du ciel,heureuxfiiour,dans [Orqueflins repos,
3e leurs pei Ou tous vn iour,lie’s (y de Cepgzÿ“ de chaines, i
nes. ‘

Viurezcdedans la mort des eternellespeines,


Peines en lintellelî,peines en volante’,
Peines en vosrlre esÿritdecheu de verite’.
Car que meritoitmoins leurcrime Apoflatique,
Qie desîre degrades de [honneur Angelique? »
Que desrire ainflpunisêcanilfautqual} ait l
Quelqueproportion de [apeine auforfait:
Pourtant afiiccede’d la clartëlueufè '
De leur entendementvne nuit? tenehreufe,
Et la corruption d cefie integrite’ '
Enzprainte auparauantdedans leurvolonte’:
AinfiJa/s ! nosîre Ayeulperditapres lojflnce
Le rai/splus excellentdefin intelligence.
Non qt/ilfiiillepenfler quilsfiyenttotalement
Aucuglegignoranswfarnaturellement
Ils cognoi ent encorpardes reigles certaines
Toutes chofisrquiflmtdiuines e’? humaines. .
äeîeläefiälä: Satanparlefouuengcommevn maifire doêîeur,
ment, a des De Dieu,qu’il recognoifl esfirejon zCreateur,
;
Confi/(‘lault-"ÀJ
LIVRE IIIÇ
Confeflant d'icelui lapuij/Ÿince trefgrande, trois erpcces
de cognoif
Encorquefifureurfans cefle il apprehende: fance.
I. Dela na
Ilfeait l'heureux efiat des bien-heureux eÿrits, turelle. '
Qui consians n'ont efie’ dansfespiegesfiirpris:
Mais il efltant expertesficrets de nature, ‘ L

Qu'ils/ontcaufl'fiiuuent du mal qu'ilnous procure:


Il çaitfaire e/leuer les venteux tourbillons,
I leurfiaitfaire enfler les humidesfillons, I 4 i
Pour
Maintaccabler
nauire ainfi d'vn outrageux
volantfiir orage r '
lefale’riuage:
Lesplusfermes rochers ilfiaitfaire esbranler:
q L'air efl-ilnefiil/caitdepluyes le troubler,
Efl-ilpunefl-iljainëdespestesplusmortelles
\ Ill'inf'e’ite,il efmeut les tempefies cruelles, '
Dans les nuesforgeantmillefoudreux petarts’,
Tant cefl eÿritfiibtil eflgrand maisrire en ces arts._
Maispourtantilne]?pasfidofie Üfi habile '
Qu'il efioitparauanufli memoire efllabile,
L'œil clair defin esrprit efl or" lçataraäie,
Depuis qu'afinSeigneur lefront il a volte’. \

Il cjibien vray qu'il a plus trouble (siplus ob/cure z. De la co-'


gnoifsâce fi!
La veuäoutrepafleint les bornes de nature: - ' pernaturellç

Le Soleil,neantmoins,lui luit encor vnpeu,


Mefnespour dejcouurir les myfteres de Dieu, >
Soitpar reuelement qu'il en ait cognoifiance,
Oufoit en remarquantla diuineprefence, ’
Autantqu'ilPlaifl a Dieu beflingnerfiulement,
Pour luifaire/entir/on afibre iugement. '
. . »z 3
j!
7o LE GRANDMIIÇDV MONDE.
Ain/i tout eÿflayëcefl opprefleurimmonde
Cogneutle Fils de «Dieu arriue’ence monde,
Cogneutfisjeruiteursfidelegconfeflant
Que defilutla «voye ils alloyentannoneant."
Cognoiflance rvrayment du toutfurnaturelle, l
Non qu'ilpuiÆ« trouuer quelque repos en elle,‘
Cela‘ luifinplusiofl d’«vn eF/bouuantement,
Pourlui reprefinterlhorreur defon tourment.
Vn esperdu brigand ainfinefi» confile,
Lors qu’on «vient luiporter de[a mort laparole, J
A qui,degrandflayeunle cœur tremble é)’ defitut,
Pliu on vient Ïapprcîcher du tragique efchafaut: I
Non que le malheureux aithorreur de[on vice,
Ains horreurfeulementdefo-nprochefiippliceæ
3‘. ‘Deflla co-_ Mais lefintier du cielapperceufiulement
{ËÎËÏIËÎ ‘De ceux quifélon Dieu cheminent droitement,
Defiblaitez‘ ce Malin qui tou/iours senfiouruoye, u
“x äiables- ‘Sans iamais approcher la[alutaire «veule:
-Aueugle’tellementen/a‘ mefihancetee’, _ u r
Que dans les noirs Palus ilpenfe ‘eflre en clarte’:
_ Embourbétellement enfipropre malice, ' . j . ' 4ÿ
ÿ Qie le mallui efl bienge‘ le bien eflvice. ' . 7 a /’ a
b’: fa Peine Orcomme Ïintelleil ne se/lpeis reuolté - A7V
en lavolonte , , . . , . r1,
Q auec le mefine-aueu qu en fit la evolonte, .
Source des aiîionsqtout ainfi que commune '
Fut leur oflîÿnflgainfilapeine enfuttoufivne, c l
N’ayant ore autre obiec‘? que le mal quellefait, - _' ' l
Que le mal quelle cveut,que le mal qu’il luiplait, _ |

1.1
L I v R E I I‘ I?‘ 71
Sanspouuoir s'amender,tant elle efl ohftinee;
Et tant d toutmalheur elle efl ore addonnee
Car du Dragon veillant lefeulprincipal hut
E/Aen desÿzitant Dieu,trouhler nofire/alut.
Cesprincipes [de/fis ont hle/je’toutle resîe:
Le cæurmouuantainfl,attaint de quel uepesfie,
Communique[on tac du dedans au deZors,
Etrend,quand il a maLmalade toutle corps. ‘
Ainfi linfeéîion dvnefiurce vilaine '
Salit [aplus helle eau dvne clairefontaine,
Cefiefontaine ainfi engendre des rui eaux, _‘ V
Q1‘fouillentlgs heauxpres de leurs hourheufis eaux.
r Or Satan condamnéciji cruelfupplice,
‘Au lieu de {amendencroiflantplus en malice, l
Froncantdeplus dÏOrgueiI/on ohfiinëfiurci,
r Parle,deÿitantDieu,cifin efcadre ainfi: " _
%oy doncÿpour efire enclos dans ces nuesfouphreufis,
Pour efire ainfi hannis des voutes hiemheureu/es,
Qoyêpour auoirfaillideflre lesjouuerains,
Lairrons-nous aflopis tous nos liraues dcjfiins?
Non,non,courage amigrecommencons laguerre,
CarfiDieu regne au ciel,nous regnons en la terre,
Nous regnons/ur les airs,z7*fur lesflots ondeus,
Nous auons,en hronchantmosfceptres esiendus:
l Nayanspeu vaincre Diem/Zippons lhumaine race,
, .Qti limage de Dieu a peintefier laface, ‘
à. Qie fa); defiafiduiteai laquellepromis, I
Pou?’pardonnerfitfaute,il a[onpropre Fils:

...‘ v
72 ‘LE GRAND MIRÇDV MONDE.
Abel en e/l let marque,Abel eflla figure
Du Chrifl qui reuetiir doit l'humaine nature,
Qi doit,en tenaillant,de tour/nens nofire/ein
Deliurerparfiimortde mort legenre humain.
r Sus dongefprits hautains,rompons cesïle entrepri/e,
Jrïinons lhonneurde Dieu fipPons-lui/on Egl/fi’:
Que de ÏEure aux Zephirs,que des Aufires au Nvrt,
L'homme/ente leflort de nosire braue cflortt
Allonspar toiu les coins de la terre (si de l'onde
Nousfaire reuerer comme les Dieux du monde.
' Apeine auoit—il dit! que ces vifies coureurs, .
fii sd,qui ldä/Êmans leurs nuifibles erreurs, .
De leurs impietes tout lvniuerspeuplerent,
Etpour neperdre temps,par Cain commencerent,
Qi hauflîumalheureuxqafi-atricide main
Sur lefiantinnacentde/onfreregermain.
Ces trompeurs non contens que lagent Lamechiquc
Hautaine eufl approuueleurfierte’ diabolique, '
Vont tendre encorleurs laqsfur lapofierite’
De Seth,qui du Seigneur efloitfils adopté,
L'attirerent a euxpar leur caute malice,
Souillent/apiete’dans lordure du vice,
Quand Dieu,qui contre[oy vit toutle monde armer,
, Changempourl'abolir,toute la terre en mer. I
' Satan s'e/iou'i/]oit,cuidantque le rauage
Duflot eu]? abyfme’du toutlhumain lignage:
Mais ce trompeur trompe’voyantjaune la Nef
Qui deuoit repeuplerlemonde derechçf, ‘

\ L
, ......Æ.L_A.;LM.M MA.‘ _ ‘l, n.‘ .. '
I75
LIVRE III.
Oyantme/me фига’ au ó`eigneur,que le monde
NePourraitplusрт’1bar le courroux de londe,
Voyant/ur les autels,/acre’s эти honneur,
Fumer encor ‘и’; сои}; la Mineane odeur,
De ragejorcene’tellementЁ даёт‘, f
Щ!!! dreße _encor fon coupfon emhufche maudite.
Ilgaigne doncques Сham,feme limqvieteÍ~
Etl’Atheifme au cœur defaродства
Le hlasfflheme outrageux dcfgorgeant en leurs leures,
Eclypßintleurs clairsyeux dinfernales tenehres,
Etpour desîiiter Dieu,i'aloux defon honneur,
­ Refeuflant defaux Dieux cesie hajfe rondeur.
Lïnfertileßihlon de la cuite Aте Inrroduéìíô
de 1’ido1atrie
Receut lesPremiers grains de ces't'e idolatrie:
Les rvieux Pelafgiensdes Arcades depuis
Leurs terroirsPlanteureuxPeuplerentde cesдитя
L’0enotrien aPres,d9‘ la race d’Euandre
Sur lidolatre autelfvindrent leurs rvœux appendre
Aux champs Lauiniens:la Romaine grandeur
Fitjiar ‘оный la]ín,formiller “у? erreur,
Tant
Au lieuque
dulesgensßuilles en/i`/creatures.
Createurmirentles ales ordures, Y

Щ!Pourraitlesfurnoms/eulementraconter, Dieuxdes
Payens.
Etleurs temples /acres eì leurgrand Iupiterë
Jupiter.
Soitle Lehradeen,qu'on reuere en Carie,
OuД)!‘ le Patriot en laforcjid’0Hie, "
Ou[М le Pluu/ieux au coupeau d’Helicon,
_Ou le Meßapien en Lacedemon,
_ k
74 ‘LE GRAND MIR.Dv MONDE.
Soitle Feretreen,oufiitle Lycoree,
Ou ÏadOréPOudreuxparceux de Megaree,
Soitlupin le Phixie au mont Parnaflîen,
Ou aupais de Pontleguerrier Stratien,
I
Le Clarie en Tegelgen Argos leflPluuie, V
Le CarJ/dotegayfhofpitalier Xenie,
Soit le CapitolinJoitl’Epicarpien '
Surintendant desfiuitisfiit lEleutherien, .
Ou llthomete d ÏEuchtre,auquel Ariflomene
Immola trois cens corps defi main inhumaine,
Pour lappai/er ain/ipar lefiing esÿandu,
Quelpandre Dieu nous apar expres dcfendu.
Voila comme Satamlahufiur detesialole,
Par le monde efleua‘ cefie Idole execrahle,
Qe les Payens ont creu leplusgrand de leurs Dieux,
Tantils auoyentvoiles d'ignorance leursyeux.
Lonfeintle Roy du ciel,que de [ci/ut la terre
Scruius au Sa dextre nous dardoitJÎm Trifiilque tonnerre,
Comment.
fut Virg. Etquauecquesfitgauche il reÿpandoit de leau,
Quand il enficouët ÏEgidiennepeau:
Croyans qiiil cfcriuoitdedans cefie Diphtere
. Toutes les afiions qu’au monde ilvoyaitfaire.
Mifirahles Payengvosfimulachres vains
Vous drcflafies iadis d despauutes humains: v
' ‘Iupinfut vn mortel,quifier,qui temeraire,‘
Defin regne chaflaflnmiferahle pere,
Qiuifuyant/afureunvint ahordenenfin,
De GreceJurle hord de ÏAgresIe Latin, ‘
. . n,‘
., LIVRE 111. '* '_ '75
î Qiilpoliçafiudaimlui en/eignantlv/a e ' ' '
' Defertilcr les champspar l'art du labourage,
Vn chacun l'en reuere,on lui dre/fe des vœux,
' Saturne ainfifut mis au nombre de leurs Dieux. "sa-aune.
Ce fut au temps heureux de lafaiflin doree ' '
fiefin imagefui e’s temples adoree,
.1magefigurant tous les efeëls du temps,
Que Ianusparfuma tout lepremier d'encens: '
Ianus au doublefront,Ianus qui la clefporte
Pourfermenpour ouurir des annees laporte,
Ianus,Patulce (7 Clufgadore’des Romains, v 13m, .
Comme tenant laguerre Ü lapaix enfis mains.
Quoyplusêfipeut-il voir quelque chofe en ce monde,
Soit des cieux esioilëgde la“terre,ou de l'onde,
Soitdufiufiu des airs/lui desfiecles,des temps,
Des aagegdes/aifiingdes heuresmy“ des ans,
Soit des aflefliongdes vertu/sus“ des vices, « -J
Soitiufqiiaux inuenteurs desPremiers artifices;
Soitdes befles encor,de quo); l'antiquité
N'aitforgefinement quelquegrand’ deite’? _ äA
_ Mercure,pourauoir eloquenteparole, ' ' Mrêfcurc.
H Futreuere’pour Dieu en mainte doiie eflhole,
. On limageoit n'ayantpoint de barbe au menton,
Portantdeux aiflerons Lléjflm chafique talon, X
Surlefpaule vn mandil,au chqffion caducee,
Et tenant enfa mainfit verge coleuuree,
Par laquelle tantofl il eflteilloitnosire æil,
_ Et tuntofllendormoitilvn eternelfiimmeill:
k5“
Ï 3km». -.
76' LE GRAND_.MIR.ÍDv MONDE.
Som meil. Sommeil entre les Dieux,plein degayeplaißtnce,
Que les Cymmeriens eurent en reuerencc/1,
Les Dieux Moiphee,¿sN Fohetor/esfantafques/eruans
des' Songes.
Lui couronnoyentle chefde pauots letheans.
Mars Bc Гоп Le cruelMars esftoit adore’dans_ la Thrace,
momPhe.
Ayant le corps arme’d’f_one ardante cuiriúfe,
_La teste d’fon cafquet enflamme estincellant, _
Tenant
Y Dans dans lamain
lagauche droitelesIonCyclops
run efcu,ou esïbieu horrihles
toutfanglant,

Grauerent,pour eÚ’toy,les monstresplus terrihles.


Il montait/ur ron char trainepardeux cheuaux, ‹
Щ11/111тт0 'vomi/ßyentde leursßimeux nareaux,
Suiui de la Tetreur,de ГIre,de la Rage,
Du J`ac,del`ßa/]i`n,du fviolent Outrage,
Des lafches Trahißns,de 1’Нorreur,de la Peur,
Du Tumulte,du"Bruit,de Гardente Fureur,
Du Meurtre en/anglante/,de la Mort repentine,
De 1111710 Baute-feu,de la triste Ruine,
De la Peste implacahle,(y» de la male-Faim,
Щ! lui/acrifoyent drone hourrele main,
Le reste des humains efchappes des hatailles,
Ou des afplres фиг: liuresfurles murailles.
Nostre France,auiourd’hui, d'fun. tragique pinceau
Tire au Foq"/es malheursßir «on/anglant tahleau,
Jans,lac ! 71111/1111ф1п que la Thrace cruelle,
Pour les repreßnterßrue encore d'Apelle. ‚ _
Hercule 8: Thelies hasftit iadis des temples en A[honneur
feslabeurs.
Defm Нercul’,qui_'fut des monstres le dompteur, _ _ _
Du porc

1
__..„1_‚-._^ ‘
LIVRE IIIÏ 7? ‘
Du Porc Menaliemdes Oifiaux Stymphalzdes;
Du Dragon quigardait lefiait‘? des Hetperides,
Du Cetfaux cuiure-pieds,olu Lyon Nemean, '
De [Attique Taureau,de l’Idre Lernean,
Du Vautour qui rongeoitle cœurde Promethee,
V Des Centaures cruels,de Bu-nirgdAnthee,
Du Roy qui/es chenaux dufang humainpai oit,
Et du cruel Brigand quiflamme vomijjoit.
Les mouches,ni les chiens neurentiadis entree
Es temples ou eftoit ceste Idole adoree,
Rehaijeefifortpar lidolatregent, ,
Quefit houche en efloit vv/ee en Agrigent.
Apollon aime-lyreai quifont compagnie A pollen.
Les neuffieursJe/‘moignansla celefle harmonie,
Fut en Delphe adoreâquiperefutdes vers,
Auquel on confacra les Lauriers toujiours vers.
Il monflra lepremier la vertu des racines,
Etfit,contre nos maux,de leurs ius medecines.
Aefculape au longpoil,d’Apollonfils aime’, Aefculape.
Qi rendait, comme onfeint,toutcorpsmort ranimer’,
Des qEpidauriensfutlldole acree,
Sous vn Serpentmalin,de cepeuple adoree: Voyez Phi
loitrunHyg.
Car il eut lefirpent depuis d/on cofie’, ' Eufebe, P11
Qiilfiigpar moyemremis en liberté rne, 8L Ma
_ (r91). fur ce
Desprzflms de Minos,quand ce/t cflaillemaiflre . fauâ. ‘
Lapprit comme ilpourrait Glance en vie remettre. -
Rares Scinti
Mais quefit dahondant ce/l impofleur ru/e’, ‘ polturesmer
‘ ue-Illeufes de .
Pour mieux tenir toufiours toutle monde ahufä? "Satan.
k3
Q

,78 LE GRAND MIR.DV MONDE.


Rome,quipartrois ans eiioit desfleaux battue
Valeäc le Du bubon cÿharbonneuxgquifiiudain l'homme tue, l
Ëïtflla d:'lcr:l' PourJ: remediermanda Quint Ogulin, I

1"“ Commeportait l'aduis de l'efcrit Sybillin, '


Vers Epidaurgafin qu'il obtin/täparpriere,
Leur]dole,l'esÿoir contrefigrand inifiire.
Lors ce Serpentau lieu d/Ie/culape adoré
Hors defin templefort en marbre elabouré,
Trois iourspubliquementparla ville [ê traine,
Puis/oudainfi ietta dedans la NcfRomaine,
S'a/]i'tauplus beau lieu de laprouegïÿpermit A
Scachant
Qgpourqu'ilgaigneroitau
le transÿortenau vent
changez?“
la voilequeplusgrandes
on .

Dans Rame on luiferait lespubliques qfirandes:


Venus. ‘ Paphos eut/a Venuuü’ Samos/a Iunon,
D'autant qu'elleyperditdepucelle le nom: I
Iunon. Iunonpourpreyider aux nopces ordonnee,
11:, Auecques ItigtîllïhThctldflèäÿ qrmenee,
ricfejvixrginë i/irginence,Priape,efiranges Dettes,
ce:PriaPe' Qui n'ontnul autre [oin que des lubricités.
Tairay-ie les abusfiÿ" les orduresfiles
Les {elles Lu Que Rame commeitoitauxfefles Lupercales,
percales de
lunon. Du court moys Bzflextilêou-lesfemmes tendoyent
Aux Luperques lesmains,qui le dos leurjouettoyent
voyezFefius Des verges de Iunon,pour rendre ainfifertiles,
Pompelus.
'\ Partel attouchementleurs matrices[terilesê
De telles vanités, mais,lais ! que/i-‘ilbcfiin
Qui’aille recercher des exemplesfiloin,
A k’ ‘à Veu
LIVRE-III’. ' 79
Veu ‘quonpeut voir encor dans le cœur de la France
A lafifie des Roisprefque mejflne infilenceê’
Le manæuure Vulcainfoneshanchétardq, Vulcain.
0Qui,d'vtile,rendit le durfer ofisnpf, ' '
Qui les lamesfotgeapour eflre enfinglantees
Lepremier dans Liparc auecques/es Brontees,
Vulcain quifutiadis de toutesparts receu,
Comme la Deitéprcfidant/ur lefeu,
Nefut tantjeulement dans la riche Sicile '
Ado récomme Dieuniinsfurles bords du Nile
Son Idole tenait vn ratauec la main,’
En memoire qu'vn iounfous le nom de Vulcain ï '' ’
Lefaux Satan renditpar les rats deliuree, .
De l'Arabe ennemi l'Heptapole esÿloree. A‘ .
' Pourpartage a Neptun efcheut leplain des eaux, Neptunc.
1l dompta lepremierlesfarouches chenaux: '
ÿ Rome eftablit ainfipour celebrerfagloire, '
Des ieux Circeu/iens l'eternelle memoire. r s,
Le Payen matelotparmi l'orage tend
Sesfitppliantes mains d ce Porte—trident.
Canope,Palemon,Crynitide,Amphitrite
Sont '
de mefine inuoqués,comme Dieux defitflirte, _

Etles deux Ladeangquifiusflambans efilairs 3€


ParoiflËins/ur la menprefagent aux Nochers, '
Qu'ils
Lors qu'ilsfontagités
doiuenteflhapperde quelque
du perilleux
horrible
naufrage;
orage, .

Mais taireî-vouumes vers,les deshonnefies ieux Cybclle.


Que celebroyent iadu,pour la mere des Dieux,
8o ‘L1: GRANDQMIRJDV MONDE.
Les damnables Romains,auectels «vituperes,
Que/la honte en bouchoit [aureille de leurs meres?
‘Taircævous les «verts Pins quifinfiontcouronnqyrent,
Les Coribantesfiers qui deuant elle esîoyent,
Ettant de Deités des Payens adorees, ‘
Des monts,desplains,des boigdesfiresisxy desprees?
TairegJ-«vous lesflirnoms diuers quelleporta
Nqms attri- De Rhee,Berecinthe,ç/y< d'0ps,(9< de Vefia?
bues a Cy- . , . >
belle. Mais tairezrvousJur tout,la pompefilennelle,
Qiand de Phrygie d Rome on conduifit Cybelle?’
Merueilleu- Pour la «voir arriuer toutlepeupley accourt,
1 ' a <
fii‘g‘3,5;’n_“”" Qand le charmeur Satanfit arrefier toutcourt
Laporte-Idole Ncjflapprochantde [entree
Ou le Tybrefe ioint auec [onde Tyrrhee. ‘
Tout lePldfllmï eflort quefit lors le Romain,
Pour remuer la Neflnefut quïvn eforfivain:
Vnefeule Clodie auecquesfa ceinture
Peutmettre,en la tirant,fin d cesrie impofiure:
Car la Sybille auoit ejcrit de longue main,
%’«vne «viergeferait lepremier baifë-main.
Certes. De cesie mere-grand Ceresfiit engendree,
' Ceresparles Payens tant (94 tantreueree,
D’autantquelle inuenta de cultiuer legrain,
Leqmoudregÿr lepefirinpour enfaire dupain,
_ Changeant,par ce moyen,lepremier rude "ufitgc
Q/on eut defie nourrir duforeflierglandage.
Ceres ciuilifiuCeres apprit le droit
Au mondqqui brutalfins uulle loy rviuoit:
Pour
irvniirfl , 5'81
/ Pour celeârer auflifis louanges diuines
On lui drcfla iadit lesfifies Eleuflnes,
‘ Cù Satan nePermit entrer que lesgens nets, u .
Pour mieuxfiirprendre ainfitoutle monde enfit rets’. ‘ z '
Dianefuttrzformegerrantzgrhoiflereflfle, Ï l u Diane.
Epliefi lÿaolora commefigranol1 Dee/le,
Qui tantainta le Ceijzquelle wengea/a mort‘
Par la mortoles Gregeois diffus [Auliole nord.
Rame olrcfla iaolitfimulaclires a Bonne, 1301m6
Rome deifia ÜI/ertumne Ü‘ Pomonne, i . venumnï’,
Comme lesDieux olesfiuifixlimpudique Flora,‘ - 1 A ËÎÂËÎIÏHŒ
Pire qu'une LaïgRome encore adora, a *
Lui olonnangpour couurir/ês afies oleshonnefies,
QuelqueProprietëflir les oellesfleurettes:
Rame donc celeÊroit/a fefie ÏOWI les ans,‘
Commeflm lieritiercgqu tom les ieunesgens
Accouroientpouriouthôfotjaits execrables ! u
Desgarces quils Îrouuoient a lÏæilPlus agreaâles. i) i .
Pan aima lesforefigPan eutfoin des troupeaux, - P“;
Panfonna lePremier des trouer’: clialumeaux, '
Pan nefut adore’de lafiule Arcadie,
Atlienes lui dîffltl rvn temple en Partlgenie, ‘
D’autant quai/on befiimaux champs ole MaratlJon,
Soux l'habit (1,127)Pai/amce transforme’ Demon,
Tenant rvn/oc en maimclm/fciPar/aprouifle, ‘
Le Peifin defireux semparer de la Grece, ' \ - ' «< ï
Voyez Pauf
Où Brenniufluiparla conduifiitles Gaulois, zfanias,
Dçÿf Panique: terreurs sejfraya quelque/fins.
Ë
82 ЪЕСКАЫВ мпъву MONDE.
Bachus. Qi croiraitlesfureurs depayennes Bacchantes,
Les ieuxplus qu’enrage’s des Menades courantes,
Siparmi les Chrestiensfuers Carefme­prenant,
On n’enfai/ait' encorpour le moins tout autant?
_ Naxe adoroitBachios,Naxe ceignoitßi teste
_ De pampre,¿’9~ depeuplierpour celehrerр‘feste. _ _
Dans/a tremhlante main fun шт“ Thyф’ il tenait,
Ай} defies run char `qu’1vnji`er Tigre trainoit,
_ Les Baßarespour lo_rs toutes cßheuelees,
— Qi marchaient tout deuantfai/aientles endiahlees:
Qi trepignoit despieds, quifrappait de la main, »
Qißnnoitdu tamhour/ur despoiles dairain, _
ч_«еvтf‘-«.­ Qiportoitle roaiffeauplein de liqueurmiel./eufe,
Entoure’des rameaux de la fvigne larmeuß),
Qi la СИЗ’ de noix,qui le Phalan,l'e I/an,
Qi trainoitparla corne ron Boucpourtiere-han:
Comus.~ Comus Dieu des hanquets estoit dc ceste troupe,
Commegrand compagnon du Thehain aime­caupe.
Cupidon- L'archer Cytherienßiiuoitdautre coste',
Carßtns le Ívifeanjroide ф la rooluptc”,
A1‘g°ŕ°nn¢­ Conduißtntpar la main la реф Angeronne,
” _ Qui d toutfol deßr тот!!! laperßnne'. Á
Satan nefutcantent d_’infec‘ter les heaux cieux,
Ettous les Elemens du nam de/esfaux Dieux, _
Des malins Belials les idoles maudites
Furent encorpar lui dans l’Auerne introduites. ‚
Pluron\_« Dis,couranne’d’Ehene,a` quifurent/acre/s
Les rameaux _larmoyans des roerdastres_Cipre’s„ _
'L I v'R1E- 111. Ss
Comme inuenteurpremier де: oâfeuuesfuneures;
Fut le Dieu ilefgne’де: liorriules teneores, Charon.`
Cerberus.A
La` С1штоп embaruuant les efprits criminels,
Minos.
La le cltien Troi­teft’u,la trois шаге: cruels ’ › Aeaque. _
Rhadamäte.
Furent eterniìës außêien que ces Feres, ’ A I.esParques.
‘ _Qui cleuicloientnos ans де 1еит: mainsßlanolieres:
Meragete /eur clieyíparmi l1antiquite', ` Meragete.
А .Futде mefme eftiméguelguegrand’ Рейд
Aux Аuerrunuues Dieux, aux laiiles Еитетдes,
Les DíeuiíY
Qu'/ortirent iadis де: 1отд:.Сaßiterioles, ` ' Aucrrûques.
Les Funes.
Seruantes де Pluton,pourpunirlesmortels,
En Acloaìe onjítcleuotieux autels,
Oùperfonne nentroitfouille’де quelque rvice,
Pour rvoir qu’onyfaißJit,que pouriufteßipplice
Ilne cleuin/lfouelainforccne’ деfureur,
I/n improuiste фу теуддфпе 1е cœur.
I/oila` comme Satan couuroit/esfauxferuices,
Sous couleur деpunir les commis malejíces.
Nejít-ilpas encor quon reuera la Foy, Foy;
Lui qui logea toußours leperjícle auecfoy?
Neft-ilpas olrejferrone itloleßtcree
En Olympe,a Hor7uie,afz`n oleftre aeloree
Horquie
` ’ Comme la Deitítutrice диferment, Dieu du '
Lui qui Ivintlepremier le menßnge femant? Serment,

Neft-ilpas auoir enrgranole reuerence,


' Lui quifutturéulentglepaulileßlence?
.Qu’Eg}/pteßus le nom tl’Harpocrate tintclter,
Auquelfutconßicrële ¿ien-flairantPcfclierê
lzLL

Щ‚ь.1„‚ ‹ ‚ - se ‘ -
_—

”84_ LE GRAND1Mu;Ri'nv MONDE.


LuiJui quifutencor des hruitÎsPorte-miffere,
Desguerres (9 olehats (on lautheur (9 lepere,
_ Nefit-ilPa/siaolis‘ que lon {humilia .
œaix. L Deuantlautelde PaixÀ quilonoledta‘ ' . "_ ' a '
' . La Veruainefluonxtreuueren toutefaifin ‘ruiue, ‘
’ Etlarhre toufiours «vert qui nous Produit Ïoliue?
' Nefit-ilPas appenolre
Leurs humhles aux ahufe/s
voeu/s ‘deuant mortels
iÏAdraBe ‘les autels, ÿ ' x’
Nclncfis- A lloonneurjzle Némefigü dé leur Rhamnufie,
I . Aux humhlesfauorahlcgaux hautain: ennemie? t
Tefnoignanspar cela qiiil aimaitÏequite’, , '
Lui quifiigneantmoingfource oliniquite’?
Mais voyonsfis alnosfvoyonsfiipijzerie,
f Iflt qubn reuera d'ailleurs la Tromperie, l
‘Moine. Et [Emhufchcgü la Fraudezÿ“ le Morne enuieux
V ' Eut,en hlafmant chacunJon rang entre les Dieux:
Pour mieuxPipermeylant auec le malefice x g
Le hiengy‘ la "vertu auec Îenorme ruice. ' ‘
Nefit-ilpas encorque lespoures Gentils,
‘ Pouresgens idiotgpouresgens alzhrutis
x, ‘Flefchirent les genouxQÎJ‘ algies oletefiahles ! )
Bettesizrures Au deuant des autels des heñes mt/Èzraliles? '
Îêsofiîyäexïîlr
1 = e‘ , ' x Tefmozn . le LePiolotJe
. Bæufile Chat,le
' Chien,.

‘ ‘ Lde
Stmb.r, G605
au I6. Zjlhigzÿd [Effireuier du vieil Egyptien, ' '
' ' La Brehis des ThehainsJe Loupde Lycopole,
Et le monfire Homme-‘chienolupeuple oÏHermoPole,
l La Qÿlrcinoéficrafiirllesriues du Crocoolil
Vache de Menrzf'hik,l"horrilzle il, V‘ i * " ‘ Ï, .'

Le Boîte i
LIVRE 1,115.`=
Le Bouc andejien,la Souris Athrihite,
,X ‘Е! le Lyon du Leontopolite.
Satan n’euß introduitceste eßhole damnahle
Plusio/t,qu’ily iaignit Ü“ leoneI ey lautre tahle
Defaux cammandemens,deßreux d’imiter
Les жмите: dugrand Dieu,pourmieux le desfpiter.I __
Dieu requiertpar‚Д: Loy, honneur,amour,ß’ruice: 7 Satan Forge
les cômande
Satan que deuant lui lesgenoux onjtechqß: mens pour
mieux defpi
Le Saintt/anttijía le iour de/on repos, ter Dieu, en
Afin quonpuliliajt (ysР;gloire Q/yfon los: ' imitant les
Gens.
Le diahle commanda desfestes ocieufes, -
Ajin qu'on reuera/tßs idoles trampeußßs:
Dieu defendittuer:Satan,meurtrier dejaiët,
Feignit de _riapprouuer d’Oreste lefarfaiët:
Dieu punit despaillards les o/jlerqes commi/ts:
De mefme le malin autheur despaillardifes
Cammandoit denterrer la I/es-(taleputain
»Viue dans ron caueau,poury mourir defaim."
Par/a diuine Loy Dieu -defend qu’on ne iure:
Leperqide Satan nefoujjfraitleperiure:
Tefmoin des Еleens lIdale en main tenant
Punitiô pro
\ Lefoudre,pourpunir lefaiqlaireßrment: digieufe des
Tefmoin les creux Ba//'ins du temple de Palice, _ f _ peŕxures.
Par nature construttts,(9Q nonpar artijice,
@Íflamme en certain temps erŕiuphree elançoient
Contre tous fau/]eg‘oy,‘quand i s en apprachoient:
- Te/moin lesflots ouillans de la/ource Asliamee, _
Arlfl'. efcrî»
. JPres Tyane,ßfutantdans laface estonnee '‹ь
uit des mer«
1 з
____ _„__._.4` *Í
86 LE ORÂND MIRÏDV‘ MONDE.
les}: Duperiure me/chanuqui [afiailloientflfort
conte. ’ Sans ceyjïgiufqud tant que,pour crainte de mort,
Il eu/l requispardon defin crime damnable:
Cefle eau ne sefinouuoitpourtantpour[incouurabla
Voild comme Satan,Singe du Createur,
En meÿris defit L91 deuintLegi/lateur.
Dieu, du c6 Afifainfle parole,a‘fis commandemens
mencelflent . . . .
ioignic à fa. Dieu du vcommencement zoignit les Sacremens,
ÏÎËÊJES r“ Pouraccroifire a nos cœurs «uneferme eijfleurance
Du Meflîe a «venirpournofire deliurance,
Et quîlfit d nosyeux,comme dans «un miroir,
Mefme auanttemps le temps defespromeæs ‘voir.
Voildpourquoy iadis,en leurs diuins/eruices,
Lesperes anciens ofiirentfacrijïces.
âiÿrifgzrfiessorïrî Orfixfisrtes diceux en [Eglife eurentlieu,
donnés de De Moife eflablis par [arrefl dugrand Dieu,
Dieu.
Les trous nousfiguraient celtefiinile Vicflime
Qi deuoit/Zitisfaire d Dieupour nos7re crime,
iTrna_x-r “-
Les trois autres de Don,de Louange (y de Paix,
\ v ' Seruoientpour rendre hommage a Diempourfis bienfaits:
Aux «vns la belle oferte efioit reduite en cendre,
‘‘Wr-.-AT::—* Aux autres lon «venait lefling‘bouillant esÿiandre, ,
' Sur [autelparfiimédes bœufs (9 des aigneaux, . e
Aux autres on 750759011que des huilesgafleaux. —
sacrifices
duDiable, 8c
De mefme lesPayens auoientleurs Ambaruales,
l ‘ leur, diuer.Dapfis,Farreations,0rgies,Lemurales,
r“ âmes‘ Hecatombesgÿé tels myfieres orgieux,
E/quels quelque’ ame «viue ils oflroientd ‘leurs Dieux. '
' ' A lupin

‘ü______.ÿgb—v
, « -—« en‘ ' n. .____.._L.._.u.
LIVRE IIIÎ
A lupin le Bæufgras a la corne oloree, offrandes
Le Pigeon couronne’ a Venus Cytheree, particulie
res desPayês
A Diane le C‘eifla Syluain le Pourceau, _ , à chacun de
leurs Dieux.
A Neptun le CheuaLa Faune le Cheureau, A
Le Bouc au nourri/Ion du chancellant Sylene, \
A lagrande Iunon la BrehisPorte-laine, ‘
A Cyhele la Truyegæ les Cheures à Pan,
Aufier Mars le Belier,le Lyon. iîI/ulcan,
Le Taureau du tout hlanc a‘ la Lune nuitale,
La Vache toute noire a‘ la ‘Royne iigçrnale, ‘ , Proferpine
Tant 0* tantreueree en la riche cite’ Deeflè des
Cyziceniens
V Des Cyïiceniengflir toute Deite’.
Mais taireï-vouxgmes wers,la merueille incroyahle,
Qui leur aduiiit iaelispar la’ rufi du oliahle?
De Mithriolate son iour lesguerriers eflandartsf Appîan le ‘o
defcrig
Menapoient la cite’oleforcerfis remparts,
Lors cepeuple ruoulant,Par deuot/acrzfice,
Afon aide implorerfi Deefle tutrice,
‘ Vne I/achefifaitdepaflexn noir laPeint,
N’enPouuant recouureren (vie d"un telteint;
la le Pontife auoittroisfois enfiePriere. Les façonë
InuoquéIulbitcncommePropicepere, des Payens
en leurs fat-g,
Il auoit deflrempêdefia deuant lÏautel ' crificcs,
Lafarine de l’orge,a’uecleau a lefil,
Apprefiele hufchenhranchette/ur hranchette
Des lflïs chenefieaux a lefcorce tendrette, '
Quand on rueitahorderdes Nereïdes eaux; ‘
M{finepafler dcjfom les ennentis fvai eaux,
v
(

88 {Ё GRAND MLRÍDV YMONDE.`


_Et tout deuant l’autel s’arresterIone heste
Telle qu’il leurfallaitpour celehrerleurfeste.
Immolarion Leprestre lui mit lors,pour limmalation,
Libanon. Sur la teste desfrui`¿ts,e9~pourlihatian _ \
I/erfe du 'vin dedans fun ‘штат tl@ lierre, `
Engoust’e,r9‘ tout_/oudain il lespanchapar terre,
Sur les charhons iettantlepoil le plus menu
„Щ!!! auoitarrache’du largeДоп: carnu:
Qoyfait,ayantto_urne’ ‘от l’Aurorefa teste,
Paßt ‘(т couteau courhëtout le long de la lieste,
Щ?!ajjfre ii P roferpine,ф‘fait commandement
_ Aux ministres Bouchers leßorcherpromptement.
oßäce des L’fvn dion maillet dehuis fongrand coup lui dejßrre
bou Sur le milieu dufront,la rvache tomhe en terre, ‘ _
Puis l’autre iu/qu’au cœur lui donne I-on coup de main,
L’fon Идти? leрт; dans ŕon ha/]i`n „Рамы, _
L’fon e/torche la heste,a9~ lautre auec Гели pure
La relaue Ü la rend nette de toute ordure.
Once du Le Flamine[Видит auec ‘ил long couteau
lïlamine , ou 1 _ _ s
Arucpiœ. Ayant manche dyuoire ey» d argentlepomeau
*_ Ohßeruoitfoi/itant lesfoitales entrailles, ' ` ’ T
_Quel ejjfortlennemiferait en leurs murailles: ,
Mais n’ayant trouue’ rien qui mal-encontreux,
Ilpreditqu’ils auoyentfauoraliles les dieux.
_g§f_._c_.î______ _Legrand Pontift adonc dedans lesflammes claires, _„ _
Qi montoyentdroit en `hautyointietter les fuifceïëfs ` l
Lefeu pai/ilile Ü“ purfulttou/iours allume', _ _
Iufqua tant que toutfut en cendre confume’. .' ` Ё
' — " ` Lors ­ _ f
L 1 v R E I ÍI I: . 89
Lors lepeuple eji`oui,¿at де: тд!п:,сг1е,(у‹ elance,
.Sçaíeurantу‘!!! fuerroit tien toßfa oleliurance,
Comme il]î`t:carlapesfte infette olonne-mort
Les nauires де Pontcltaßa loin де leurport. ‘ ’ `‘. 1 .
Voila la conference,@~ Evoila lesfêruices _ _
Qubnprattiuuoit aux rurais ф‘ auxfaux/acripces'. '
Le Sacrißcateur Leuite retenir '
En/ouloit uueluueparßpour s'en entretenir:
Toutclrafuue
Sur де тфпе le Grec,le
offerte Romain,le
auoituueluue Cldalolee А _А _ _ ` ` _ D_ __ ‘д_
rentefonolee.
Apres lotlation on loiioit le шт)’ Dieu, ' ' ­
—\
Parmi les me/Éroyans cela туже auoitlieu:
Mм): leurs Dieux tous oliuers en nomlire,(9~ en nature,
Renoloyent diuerfe м];де leurs‘т: la meßire.
/1u'L}1riuue Apollon on fuoiioit les Pteans, `C*’2“fì>“S§{i
'_ _ uerfes дева;
А Baclnos Lyßen les Dytlnramtes cliants, _ les dieux des
\` Pftyens.
Les H)pinges accords д la cltafte Lucine,_ `

Les Erotiques tons a la telle Erjrcine. _


‚ Dieu tefmozgna iailisparДуш euizlens
Qu’il рейда!‘auxЛет auec фиг: arzlens, _ ‘ _ _ _ _ „_ _
Faifantor’ con*/umerleurs oßtandesßdeles, х _ ._ I ._ ‘_. _‹ . ‘_ _«Q_
Orcs enielifcernantcelles iles injíolelesç _ _/ ~_ «_ _‘Q ä. „д
Le'vaillantGeoleonain/ìfutiufeuré П’ ' A ‚ ;1и3.сЬаР.6.
Qu’lßaeloppre]fe’ilrenolroitdeliurë . „ .‚ _ ‘ 1 ¿_
Desmains de.Madian:ain_/i`lefain¢‘_t Elie ¿_ _ 1­R°ìS.18~
Desprefclieurs де Baalßtfuoir la tromperie. ‚ _'­-. д‘ -‚ ‚‘_ ‘г; ’ ,« Y
Tout де mefme ó`atan,fvoulantfaire Diät; ; ‚ 3‘ ‚ Ъ. .1
Quelques фиг: де toisßtallumërßtns ’ к _Tv п“ J ‘Ё — ì~.dÈ_1‘Í.ïe df
N ' ш А ì ' tti
\
Mull... _‚ c D K A ` _ _ .‚ ‚
9 o LE GRAND MIReDV MONDE.
Sclenc. liu.3. Dans la rville de Pellgoulbour rendrePropice
des monarc.
Iupinrÿeleuce oflroitvn deuot/acrfice: A
Lycofihenc
De mefine au montV.ulcan,defagots defirment
en fon. liure
deserodises Conceurentflamme ardentefiïy‘flirtsflamme (afin; ruent:
De mcyme/ur lautelde la Njmphe Egnatie
Lefeu hrufla/ansfeu du hais en Apulie. _
Mais cejl esÿrit malirgahufiuncauteleux,
Tousfis charmesfai/(Ëigeshlouifiint lesyeux‘
Des credules Payensaiuecfraudesfemlzlahlcs
Il allechoit encorcesPoures mifirahles
Afëruir lesfaux Dieux,par mille illu/îons
Qÿlfiifoit apparoir en leurs ohlations.
Czpnomicc Ores on ohfiruoit le repli desflimees
Des graines dePauotdans lefeu confiimees.
Libanos
mance.
Ores onprefageoit quelque hien ou malheur,
Comme Ïencens donnait honne oufafheu/e odeurs
9mm“ Or’ on confderoit le "vinpar l’0enomance. “ '
à); Or’ lepeuple e/caillëParVlarLythiomance.
Tefmoin cesPrefiresèla,qui desflusîes auxfins
Pouuoientfaireyenir tous lesfuïars120i ons
De londe Cariene,anciennementflicree ' V . v
Pres la ville de Myrrhe a Titan leTymliree,
" Dcfquels ilsPrcfageoient mal-encontre ou han-heur,‘
Reiettans ou mangeansfiudain l’appaflflatteur.
Ôofcopîc.
Veux-tu mettre en ouhli,Mu/E,l0o_/colbie,- «v
‘Hïemrwie Qigijgar les œufs deuineêou la Hiertifcopie C3 fi». 2. ‘
Tages . [ire Argquïvn Tages Demonlenlenfant transfo _
nuer muen
teur de ' la. A toutPremier Parmi les Hetrufiuesfinie? 2E. ' "' I‘ {Art
'LIVRE IIIÍI
91
¿Art qui canietturoitpar lesfameux foi/tetes Hi_erof`copie_`
Сидел fes li.
Ou les hiens il roenir,ou lesproches mi/eres? des deuìnzr.
Le hout dufoye т; qui ne/e7 trouuapa/s, '
Catanßicri]ïant,luipreditfanНайди’:
naßdufelamerla haurfe douhle enflee, ,
„Щи dans la heste on 'veitparAuguste immolee,
Le iour que/e donna lA¿tiati`que conflit,
Fut/igne qu’il rendroitufíntoine deftonßt:
Ainß quand M ariusfutdesfait en I/`tique,
Qand Cфайл‘ daguëdedans republique,
Qand Pertinax occi/s,lepreñre deuineur
Aux liœufs/acri]íe’s netrauuapoint de cœur.
Qoy plus.?Satanßfort le cœur de lhomme endialile, I.'Anr'rö}ío;
mance.
Щ?! lui[ait,ô horreur! immolerßnßmhlahle, ‘
Pour/Ã’ aigner enЛида‘par ron moyen tel .
Se mocquer,le_ hourreau,du Fils de lEternel,
Qifaithomme,deuoitpournostre malejice
S’oftir d Dieufin Pere en/anglantßicrißce.
Dedans le foal Hymnon rooyegpornme l’Hehrieu
Sesßls lvm/le en I'honneur de lAmmonite Dieu.
I/oye{_camme SatanpromitparTyre/ie Srasius en fz
Thebaide.
L4 suittoire aux Thehains,pourueu qu’on_ßicrip`e _
Leßls du roy Creon:par Calcha/s enchanteur ‘ '
Au Grec Мicenien,qu’il/etaitle foengeur, Euripide exi :&1_
­_ ,_„~._*.­_ _
la tragedie
EmhrafantIlion,de liouirage dHelene, d’Iphigene.
S'ilespanchoit le/ang defafille Iphigene.
Voyeäcomme il respond au peuple de Patrios, Paufânías
cn í`es_
Enquerantle trepied,qu’il ne s’attendi]tpas ' Achaiquesf
т 2
92 LE GRAND MIR‘. DV MONDE.
Dcstre quitte iumais de la peste ennemie, ' ' '
Men appaifintpluttofl Diane Triclarie, a
Par la cruelle ‘mort de deuxieunes amans: 5 ' ' \
Etflfur/bn autel on nhfioittous les ans, _ a ‘e’
Au lieu de Menalippe,au lieu de Comethone,
Vn beau ieunegarçon,«vne befle mignone‘.
Paufanias Voyeäcomme ilpromit aide au Mqfienien,
en fes Melïe
maques. Qie Sparte trauailloit d'«vn estrange moyen, '
Et quabattre ilpourraitfim arrogante audace,"
Vne «vierge immolantde 1'Epitide race. I‘
h ‘Cefarliurfi.

de la guerre
Voyeäcomme iadis nos ancefires Gaulois,’ ' ' '
Gauloilè. Aujfitofl quils efioientafiîigës quelquefiis '
De guerre,pes‘te, aimœxhortës des Druydes,‘
Pourappaifir leurs DieuxJe rendaient homicides.”
Fernand Dedans Themiftitan «voyeælï/lmeriquain, ' «m ' ' '
Cortex
defcrit. Qin’agueresfis Dieux baignoitdejang humain;
Vqyeæ, «voyeîencor qu’a‘ ceux de Themefie '
Paufanias 8L Tourmentëgbourrelespar[ombre d"«vn Genie, ‘ "
Suidas le ra Efltoyable ('7' malimpour lefaire ceflîer I A
content.
L’0racle con/billet «vn temple lui clreflïtr, {f
ou lon «voua/tchafqu7an Èvnejiinglante iflfande- ‘ '
Dïvnefille en lafleur defabeaute’plusgrande.
Cefl aduerfliire airuîpaifblefut rendu q ' k '
Par lefeulfling humain.qui luifut etpandu. Ï
1ai-. ‘ Mais «vn iourdestine’a celebrerlqfice i ' , ‘ ï
Du tribut annuel de cedurfiicrifice, ' ÿ I
Aduint quŸzJnPaÆadinpaflantparla cite’, - V "i
_-.»---' .4' « Miifin,parfi valeursa‘ ceste cruauté:
\ .
LWRETIL ‘ 515?) 35
Carayantæilladédïisne rvierge[acree, q k . "Cpt _' "
Qion ruouloiteygorgenlatreflîttte doree, ï . - ‘ ‘ ‘
Le netcrysflalduflonalaflre hrillantdelïeil, v ‘.
Du ‘vifage le lis teintdrvitehfm-ailtvehrmeil,‘ ' < H n, “V. .1. hï‘!
1;») n.
ï ., ..\ .. . '
i; 7E5.» (‘u \.
Des leuresnacre
Du col,le le coraklaalilancheurjuoirine
heau de la hellePoitrine, v _V .'\
a
4'

. q. ...
.\.1

Oie/es ardens/ousÿirsfai/lnent dpetis hons


ToutPantouement enfler deux heaux rondeletsnzonts,
Qgdïzine rvoixplaintiue auantqueflre immolee,‘ , 1 - — ï '
DifliitlAdieu dernierà la trifie aflèmhlee. ‘
Euthyme alors esÿris d"un regretfouÿjmfltä V (x
‘,11’ '
(On aPPelloitain/île cheualier errant) ‘‘ : .45; z v, '
‘. l.
H r3
Enquis de toutlefaiclflnd dupeuple laPnfle,
Pourgarantir de mortfi
De laquellefoudain nouuelle
tumäar maifirefle,
auecfon traiti ‘u 3 - f,‘ u -' -‘ 1' " I‘
Lui auoit hien- auant engrauélefourtrait. - 30"‘! - 1" ï " ‘î - . ä : .
Quand lÏhorrihle Demomayantfirme dehefle; '
Esÿouuantahled«Joirÿvientcomme la tempesrlè“ '
Dïunfoudreux tourhillomdefuriegrondant -
Contre le cheualienqui.dePied ce}: lÏattents q î e ‘.
Cefiermonflre laflant defitgueule heante, -' '
Telle qu'un AïltfeïOÀ/Cflrÿzeîfdfltfleÿmmefññfiîè‘;'(a ' Î 3'
Bitume Ü Souphre ardent des nareaux €94 desyeux," -
Mais lePreux cheualienqui d'un cœurvaleureux
Separoitde le/cufiir la hefiecruelle
' Du trenchantcoutelas è douhlescoups martelle, . '
Coups qui hruyoientfifort que cenxdes béliers-font s l.‘
Cotgnans lesgrosfipingpour haflir quelquepont. - '..“. s
. g ,1‘ ‘ m 3

. A, w. .... _L_“L._..__.......__.L.__‘A"_‘__..___. .
92j; LE GRAND MIR. D-v MONDE.
Cefier dragon eÿrisplua que iamais de rage,
D'unfiéraueguerrier eÿrouuantle courage, ‘
Le cuidoitengloutimmaier wains/ont-les ‘forts,’ '- '
Quand le cæur qifiaui de laddrefle du corps: ‘
Carfiutliyme diæÿosPqurgarantirfli ‘vie, '
Plus auficours de lart.qiienfiforcefi‘fie,
Semolaéle au oonpilotqui d'un æilsuzgilenr‘ i,“
x
Euite tantquïlpeutl‘orage roiolent; ' 7 .
0re il dcfmarclqed droite, ores dfenefire,‘ I ,
Le oon œil/ans clignerguidoit la iamoe adeÿire, . j
Depointe c9” de relirasflalbpantd toutes mains,
Sans qu'iltira/t iamdis des coups quiflflëint suains.
Le Monfirgdefinfiingqui coulouroit laPlaine, _' . _ .
RedouÉle/es eflortswait/apuiflîmce e]? rvaine,
Car il efltellementparlfîutliymePræfle’, '
Qiilfi metdfuinzÿÿpuis {efl elance’
Touq/oudain-dans la meigmeriantflgréiÿndtonnerrè
Que efioudre efilaitantqui quelqueroche attérrëï,” _ .
Ou qu'un douole-canomde/on Àouletpou/Ïe’, r _ .
Q4 d'une liaute tourremplitle lus - . g. , . J ‘ï
Cepourepeupleainfifiit tire’ mifirè, " ' p‘ . , ._ .
La euiege/auue ainfiqiion «ÿfliäpour/Ïalaiæe "
Au lraue Claeualieigle don luifutdgre’, , a -._ '
Et lHymen’ ‘tofl apres en ioyeceleoré g '
Dieu avou C'es"r'oitlefacrélieigladeuotegmafin
AlEternelfinDieumette derzgouteordure,
IflaelaÈafiisvne/ainfiedemeurel A " 4 ‘ ,3' Ïn ,_ g
lu qu'on lui
bafhfi vn té
plc où il {ufi
adore’.
Qù iadisfiinäementloninuoquoitjon-Nom; a y‘; I; \
' æ
mefme
v.
LIVRE 1111.-’ JJ =i -r
95
t

De mefme le malimpourdreflêrg/etfleruice}; Ÿ ' - âutrfxâÿaî;


‘t . ' . ese
.5‘efite d‘zfier/up‘crées ed‘tfice:, ' " ï x A ' " ‘l I 3 ‘l “'“"bafl'
“en: P03dac
Oùpour mieux rlzfermirIesfiigetftitieux ‘ -_ t q . ' _ P v - dm adotcfl
Dhonnorenreuerer le:temPIes-deÿiäuts‘Dieuèÿñfl33 ‘ï «î ‘vl- 5 ï 537.
Lespluegrands criminels quäiîlafipäuuoienttfëlndïe 1 ‘ï ‘Ï "53
v‘

Trouuoienttantdefiuiteâqifon nÏeufl/ceu le} reprendÿee ‘» -A ‘


Mais quiconque manquaitÀ-tels'commandements,- _ '
Satan s'en reuancboit-ainfipartremiilemens . ÿ " I r Aèlianauj:
‘Ï A . ’ ôçôlithdcfä;
Horribles,Ü/ôudainsÿÿpafléfilläefiàfiflfeä “ ._ Î “Ÿ ,- diuerfizlhîflf‘
D‘ dora-Ï‘
Puni le Syéaritcæcÿ“ Heliflce aêyfmeegîqî . f1- Tfl ‘il . xx-l: j 2- - ç» Pgùwÿfl .
., 19.1.}.

QuanaL/Âtnsporter reÿefi a leur; templesfiçräç, ï°7 <1‘ ‘ ‘u f: X


.\
v -' ' 1 '25]; a c "
Quelques rqfugiésyfiirent maflactës. ,_ ._
Le Dia le en imitant les vieux ‘Ifiaelites, "' q- t - ‘ _ " fig" {Ëÿfäîî
Les expiations a de mçfme introduites, ‘ . l -. * j»- u‘ ‘ q de;
Voire nonfeulementpbutle dehorsltacheâî, «f v i ‘v à v y na
Mai‘:Pour ofter ‘encotîrordure Peché: « ‘î
A Romeqiour cefaiflqtätes Iafbrte Capene.
On tenaitcertaine eau conjacree à Cyllene, - - «
D'un Ïautrcgô‘ quelaém ! Iafitce sen baignait, ' l a
Sa/fiurans que cefle eau leur: (cime; eflraçoit: - -î - i‘ 0- 1 "
. Parcefie aÿetfionjlcaflealifôutPeleejÏ ; -' ‘n ‘A {îfllïflv- c” 1'

Qi dufimg de Phaciuflt main auàitfiiuifleelfi


Pelie,PatrocIuznÏAgamemnonien ' - —I ‘

Eut de mefmepardon du matricideflen. “‘ ’


Encore; auiourJhui
Des Mofquees on tientdeuant
des. Tufit Îentree
cefle eau_,qu’on ‘
tientjacree; r w
Dans dfiÿvéf/èî marbrésç’? {enartqfiénrreçue’, Ï i i - ‘° 7‘ *
Cuidans qtiilsfint airgfidç ieursfaute; abfoua‘: c f1 ’ Ë v 4 '
'\
y \

96 LB GRANQ MI;RE.DÀVJ- MONDE.


De :13 Pyro Dbu vient quauec tel les ‘I/eflalespucefles,‘ ’
mançe.
_ Dans leur templegardaientlesflammespenennelles
- ‘ Au lieu leplusfluage» qtion ne rafiumoit » q
Q9l'aidedufileilcefiuasîilkÿéflefignoizÿ‘ v
les Ifraelites Les Ethniqueslfionæainfien eesizeremonies .
ÏÏÏÈÎË: ê]; Ont desperes Hehnieuxîles-eoufiiunesfiiiuies, . s
3" temple: Qui de me/me teezaientau temple du vray Dieu, a.‘ s.
De mefine
-, les?î‘ë’en& - Jans ce/jeflamhtytunäduäis 46514771176’; lefeu; , ' .... a

Diuetstfcättë‘ Dbu/ontvenus:lesjèirsdeïpelogde-Lyäe,'"v w ,"". 2
Etceux-la de Prenefigesîlalvlistjäarrlÿufie, .
Ceux d/Iponefintiumflrts celehrësfifi-rt,
Lvn fayant calcule’,Caligule,vla mort‘ .
x: ---/ a s Par des oflelets d'or,l'autre ayant/Eeupredire
5.1’ H Que Tilzereferait chefdu Romain empires’; , .
‘ï ' 1S‘monpour imiterlesflirts peuple‘Hehrieu, v ‘ - -, " -
Faitsparle mandement deÏEternel/oripieu? (s: ' '
xomea 1;. Alu/ifutpar lefonla terre Chananee ‘ > , . . m: 3
Aux enfans dY/rael enpartage donnee: , ‘ '
itsamaoao. Parflirt l‘enfant de Cis,leur Royfiitcouroñntâ‘
Ionas 1.7. Iana/s d la merci desflots ahandonne’,
IofÏ7.18. Etlepreux Iofié ,. - E. ‘v .> I
Le mdllimreflx Aêlïdtzaautlfleurecle lZ/Inatlzem. -, _ A '
De-Ëvsfîfläflfii; Pourquoy doncle malinfisfonges destinant w - "
"m. ‘Fargea dans le cerueaudes Pelerins‘darmans
. En lantrede Charozudejfxs;Ëautel-dÎArdalea7Leîgeaggggt - >
345% deulesêätësale zîreæmxæzderrafeê 92x. v. 2‘: x 1 A 1

Au temple dÏAef ‘flîupellf zîlgsitsn‘î. r‘ . r 6:”


Au chœurde Pajitheegau elziflirezÿeiÿapäâ s. 3s iïÿgçfl, v i
k
"\
æ-LIVRE- 1112/1 l I‘ 97'
Au
Ou Mardoniefvn
cercueil Dodalire,au
iouncliefdïvn.grand
Dome dyÂmpljljdïé’,
ofl liaroare,
' au
\
Plutarq. m
la vie 033A11:
Zn desfiens enuoyaqiour entendre en dormant, Rides. _
Defi;guerre entreprifi au dira): Îeuenement: n l I
Auquel, ar ‘Ulfûfi de nuiâ’ reprefintee, . A îr a ' '
Satan notifia qu’au conflit‘? de Platielb : q 1 ,S_
Son maifiregdïin cailloufiroitmortterraflë- î u‘ '.' l‘
Et le Fer/e ennemi de Grece rePou/f‘. ‘ ' ‘ I
.5‘ans telsfonges cncor,nomme’s inquifitoires, . )'1“'l
Qifon acqueroitpar
Pourquoy vœux dans telsfaux
doncques Satanynefräne oratoires‘,ï Ï u. î :35‘.
inopinément, v .

Bienfouuentd Plufieurs apparut en dormant? ë s l, n ' " a; '_"


Par mille illufionsgÿ par millefantofmes, w
De milleeuenemens aduertÿ/Îint les hommes? r’ " i‘ ‘ A
. Afin d’imiterDieu,parfis diuins laeraux,‘ _ ‘.' n. i. s
Qireueloit/oufiuentzÿrles liiens (yrlesmauxî ‘HNÏIÏ \.
‘sa - '. .. u

. 1
.5‘ans
Ûgi deuoient
qubnypeufl
aduenir
iamais
auxnoter
liommesqiar
quelquelefongæg;
menfiinge.; \ ‘Îx ‘- l“' ‘ û" ‘A les fongeä.
j; diuinsflxav .;.

Ainfilesferuiteurs du Pere tout clement,


Par lesfiinges ont eu maint aduertfiment. v «
Vn Iofipl) weitainfi lesgerlies moiflîmiiees 6m37,

Defêsfreregdeuantlajienne eflre‘ enclinees, L '_ _


Etquonïe Feux drillans,la Lune}? le Soleil
Toutdeuantfiifllendeurialzaifliientleurlel.œil.V ‘i ‘l
4'
Ainfilautre eutaduis que d"une Vierge mere,
Son esÿoufiyiaiflroitfim Sauueur Üfim Pere,
EtquîlgaignafllEgyPtQafin Pevuflclesqmainskv . w a ëMatclLz.
i D'un/fer Tyranfiiuuer le Sauueur des humains»
' n
9.8 LE GkANfiîMlzkçbvvl/(QNDE.
De meflne Danieklacoäü“ les trou Sages,- ‘ 11;‘. := 1. '
L4, Parles/ongles
Or tout amfiqu
onteude‘
on woztqueile
celefiesprefitgeaæ
han laéoureurgsæs
' v»; (r: 2 ' '

q Mefnagetgdilicgentä/otgneux ‘definlalzeur? . v s ' .' '* ;_ t


Chat/ubonsfiruiteurgquinîÿargçnans Ieurpeine, ,. . .‘ z.
Lui rvontentretenanzfin chamÿèflre domaine; a v , R 1-. = z " '
Et que Ieèten ainflfii/Ôïlneenf/Cz nlaiflm; ' d ' ' -- a; s . 3 s. r _
Car le Àien IaÀourer rend nonne ‘Iamoifläm. 1' r :" 5‘
îeägî De mefine le Seigneur e/‘IeutIes/ainfis‘ Proplietes A
phares s‘ A. Sesfideles herautsJês dtutns tnterpretes
poflres. D . d - - -
eles comma/l‘ emengü (le/a volante,f r ' '
Q il insÿira des rais defii diuinitlé, =
Leur donnangpourtant mieux authorifêr leurdire,
Parfit<granule wertuJa rvertu depreolire
_ Des chu/es a œicnirtLÏuduerfaire rufé’
Satan fefl Pour contrefaire Dieuapour mieux‘ rendre aÉu/e’ '
ferui des dc-
masse du? L’idolatre
- '
Payengourde me/rne tune 45,201€ ,
me” Se drefla de DeuinsÿquipreefchoientfiParole.
z Tels efioient les Pitlÿonsflfÿ‘ les Euricleuns, _ , ‘ » -
Ë/{uäe leïnÿreÿonnargfhs Eumolpides chants, - l J' ‘ s
es e ta es æurs, .. aènienneïrace; - ' s ‘
Le c/qantre mlldriqfl‘gïdzï_lïd.ppntäè de Thrace, '
Bacc 7e Beotienjefilsælé Pandion‘ ‘ * t '
Eucloè‘ CyiîriotJeTfàeèain Amphiôn; ‘ ‘ '_ -> ‘ - ; æ,
Les Oracles. Qgofn introduit-ilpas les Oraclesencore: 7 l ' '
‘ q A Y De uPiterHarnmon, aux dtg/ertsdujeuit More?
Q
s J , v De Dodone ÇflÀ,'E171ï€',0‘l.4lÿ)‘>lkcÿlzelîfnlïloiffifîï‘ ' . n.
- ‘ ' \ l ‘ A’ y

« A tous les Pelertrisquiilesjnterrogaientâ ' V * ; ‘ >

De, Latone
WW"Ï"" - 1 ‘ V‘? ‘ '

‘ L1.vR.EÏirÎ'., '99 ‘
De Latine a Butis,de Delos,de Licie, A

DutrouTrophonien dedans la Beocie, _


D’Amphiare en AttiqueytuvterroirDellùhien 1 t '
Celui tantrenomme’d'1!pollen Pythien,‘ *
Oupleine defureurvne viergepreflrefle, I
Cheuauchantvn trepiedfai/oitlaprophgetgfire, v A
ME Afin quenfiin egli/e euflïântau/fihien-lieus ' i‘. '
_ ‘à Les reuelations,_qu’en celle du vray Dieuî ' ' 7 I v
‘Wmnäfi Pour mejine 9722i? on veit quelques vierges/acreest- ' Le, sybflgü;
Eñre d’vn mefme esÿritdpredire insîpirees, l J ' ' 4 ' ' i
Iufquäi
Et dire cotter le temps qtÏvn
que duflancolvne homme-Dieuvienelroit,
Vierge ilnaifirozît. ' ÿ ' '
Tellefut Semhetha la Sylville Peifique, A. V q V‘ r ‘ u
La Lyhique Elu/ÊuManto la Thefiilique, un l _-. ar 1'13
' La Cumane Damo,la Delphique Themis, " " ‘'
Syhille dïielleÿonulÿîiythree Arthemis,
Celle de ColopharlsPhito la Samienne,‘ a
La Latine Citmefidÿ‘ SarhisPhijigienne.
Image
L’Ecs’latiquerefiieurfircierinuoque-esÿrits,
de la mort,en ce namhre eflïcompris, _ a ' . ‘,1 ' ‘ ‘I 1 r Ecfiatique;

\.

Predifiintladuenirdefiihaucheæenchantee:
. nsxvrs ‘s ,. . ' _ment1onPlateen
Telsfurent Phereon,Thimarche Ariflee. l ." . m‘: despolie.
Du temps des mefinyans ne. t-Ÿefionnelefieur, r ‘ V;
Voirtantdesÿrits/èduitslparlesÿlrifiduiieurgçëk a h; 4 < Î’. 59%“ ‘tf9: .
‘ Veu quencor auiaurdhui lEcslatique '6'; f. Ï» î“ g ' ' ‘I t

Agite les cerueaux (pres de Scandinauie, . I 21-. “û " f; Ï‘ ' v‘ ” q


Ou lbutfil Aquilonglacefifortlesflots, ‘ï ‘r:‘.f.‘v‘-\ ‘ *‘
üeeeeetrszelerdïflmleäbeeeleesfeutre)
_ - n z .- e
- AL,» l‘ ,;i_..L.a.WMMü~
‘100 LE GRAND MIR.DV MONDE.
01ans Desfroids Pilappiensyfyouregent idolatre,
lgèglilrseen dé; Qui n’adore autre Dieu que le hais (et lePlafire.
fjjgflfiifjÿ; Si tofl que lenchanteur afis Dieuxadiure’, i) - .
On le voit toutfliudain, comme mort atrerre’, v
Sans qu'il aitfintimentufncores qu‘on le touche, v
Sans qu’onPui e tirer «infeul motdefa houche, . c s
Son artere eyî[ansPouls/aface[ans couleur, ' l} . .’\
Ses nerfs/ans mouuemenrfis veines/ans chaleur: '
Il eflen cefl esiatsune entiere ioumee, e .
Qifon dirait defin corpsfin ame esixe eflozgnee;
Mais le charmefiniJoudain ilouure l'æil,
Comme s’ilfcfiieilloit d-"un languide/ommeil: ‘A _
IlhaaiIlQPuis/ePlainigüä/oujfle d/igraridpeine,
QïvnPendufecouequi recoudre l'haleine, . ...7 c “ i‘
Œand leflranglantlicolfi romptauparauant
k Qujil ait ofle’du tout dfispoulmonsäle rvent. q
Le charmeur donc ayant la rai/on efiieillee, ‘
Recouurefaparole enfa hanche colee, ' .
"n 1 Repris/es autresfengtoutfur lechamP resÿond, 4 _ . r
Des lieuxPlus eflozgnës d cil qui l’enfemond, ' . c.ta ''
v . n. 1- a: Et conte au curieux,qui lênquiertdauantage, ' .« u . z
' V Ce qu'on dit,ce quÎonfait dans[onPriué’nie/nage. . . "j . . c
t'aime ' ‘nie; Non que lesÿritPourtantde.lEcfiatique
for; '_ oint,r . v
corps . r ' - ‘à
c,du‘1 cerf; de‘_ Ains
Fficfiatique.
Sorte,comme
le diahlel0i2ll1t3Ï€dl€m€flt
Cachantparce moyenlesindicesdehors,
inuo-quePluÈio/llesfensrlui
de. rvie, lie,
‘_ : .. a .' ‘l :" Ï “ -

Et deceueunluifaitgparfinge/eulement, " '


Voir ce qu'il cuide moinürfaire rzirayeisieiit,
‘s: . - f Lien/off
J ‘q V I U ‘ ' q c ,1’
f\_ x
_ L I V R E I I I. IOI
Eenfôrcelant ain/iPar Ïimpnsflîon tuiue
Qtfilimprime dedans
' Mais qui/ont fin imaginatiue.
cesgens-Id v
que ma; «voyevä; qmesyeux, LesAugun-ës
Mantesfiir ces lieux hautgflerilegrahotteux, ' '
/
Qtitenans enleurmain‘ le tortille’litue‘, '
En limitentle cieLPour limiter leur rveuë ‘
En dix temples diuersêtenans le chefvoile’,
Leur œil toufoursfichéfiar le ciel esîoilé
Vers l’Indique 0rient,quiportent cntourees
De rouge (94 rvioletdeux rolzhes htgarrees?
Regardans, efcoutans (7 les vols (9 les chants ' _ q l
Ou d droite,ou dgauchepu montans,ou haiflayns \
DesFefulegquzjont
De citadins de Ïairêcefont lesAruÿice-s‘
apres leursfois Auÿices, " ' ‘ lÏ . ‘V x Ï r c

Chantans de laduenirqbarlbflèçle raui ant; r . JAugures P}?


Vers le Peifinguerrier[on roide "vol dreflant, ‘a fÿgdflsq:
Efcoutetfreî/ager au diuin Arifiandre ’
La vifioiré quïün iour eut legrand AIexandre. À _ .'
' üefl-ce que lonébreditlors que le msfme oi/Eiau,‘ ' j ‘r
Vint ofiergy‘ leuer auten lairle chapeau j _ k
De TarquinJurIe che]rpuis le lui ruintremettre? » ÿ q ' / voie: mur;
Que le Roy des Romains Romcnle «uerroit efire. . ' 8m“ Flac‘
' q @’e —ce qubnprefitgea quand on rueitqu’en.la mer .
V EAigle ietta [eÿiemque des mains d"un Archer
Elle auoit arrachéêqucnpeu de tempsfinie l
Dufier .5‘yracufainferoitla tyranniec '
Qtel iugementfiï-on duhourdonnantcflfein ‘ A
%’on trouua dans le camp dan valeureux Romainâ
. sc r _ n 3 qc

_./
f‘

mi ‘LE GRAND MIRID-v MONDE.


V Dufilitaire oi/eauquifiiiant la lumiere, - '- a ' . v

‘ J‘e perchameantmoinsfiir lapiqueguerriere '


De Pyrrheïenplein midyÿEt du Pic hecqueteur,
Qii sajjîtfiir le chefde Tuhere Preteur,
Au regard d’vn chacunêdes imminens dommages,
De laperte (7 la mort de cesgrandspeifinnages‘.
Êlslgcggîlstäar Ouhliereä-vougmes vers,laugurepar les chants?‘
Oyeîtoute la nuit‘? les coqs qui-qui-ri-cans
< Sur les Leuthriquesplaingprefigeans la vifloire
Au Thehaimqui des lors a Sparte ofia la gloire.
Oyez‘, (iyeîchanter au crouaflantcouiheau,
Du Romain eloquentlefiinehre tomheau. .
si ÿ Taireä-vaus les Poulets de Malte,(7° de Chalcide,
mens des Aufquels defera tantlepeuple Romulide, ' '\
‘ Poulets.
' Qÿl creut,qu’ilspredifiiengcontme efians truchemens
De leurs Dieuxfaduenirpar leurs trepignemens?
Veut—onpouruoir"qflquvn d’vne chargepuhlique,
Veut—on traiéier olvnfailî communpu domeflique,
Veut-on dreflervn campyveut-on‘faire lapaix? ’
Rien dedans,rien dehors nefifai/ôitiamiïis, < a l - > 's - "
r Sans enquerirpluflo/Àô‘ coufiumefriuole 1
Ces eslranges doêleursflins raifimfansparole.
' De leurs hequetspi/larsfi le hruitcraquettant ' _«
ÿoyoitfitr leplancherfefioitau cort/ultant ' ÿ- .
Signe de honfuccesgÿdfinisflreprefage, v <v g a Ï,V ,
Sans toucher a l’appafl,s’ils rentraient dans leur cager .
' Des aiflerons,despieds,s’ils'hattoientgslilsgrattqient, . '
Etfldeuantquepaifire ils chantoienuou/autoients ' ' _ '_
" ' ‘" “ ' " SiClodiite
1
LIVRE, 111. 1o;
Si Clodiua le Beaumesÿrifiinttel augure,
Receut «in iour/ur mer wneflreite hien dure.
Si le Con/ul hardi,qui fit hoire en la mer - v Tit. Li_u. de;
Etnoyer les poulets nayans moulu manger, ‘adôlmà’
Esÿrouua,neantmoins,perdanttoutefagloire
A C‘annes,qu’Annihal emporta la wiêîoire.
Au contraire Cuijor aduerti de n’aller
Au comhat,par laduis du diuinpoulailler,
Fit,d[ongrand honneur,trouuerfaux leprefiige, ‘
Bataiflantle Samnite dfingrand auantage. ‘ s
I/oild la hellefioydesplusfages mondains,
Voild le hel appuyde. leurs augures 'uains.
L’homme image de Dieu qui le ma); Dieu reiette, r ‘l
Nfliplus hommgainsplufitiflfimhlahle d quelque hefie.
V Car hefie q} celui-lièquipriue’de raifin, ' a
Des hefles hrutes ‘vientapprendre la leçon. I __
' Eesÿritmalin encor drej/Ïi/es Synagogues . 33;’ äqäëä
De[es Magiciensgÿr deje: Pfichagogues, . - ‘ ‘ ctomgntiexi;
Qifai/ans des enfers les ames reuenir, _ u’ "
(Aumoins comme ils difiienÙpredi/oient laduenir.
Mufignas-tu.paspeur illîrifloneforciere, vqyc; Lu.‘
Barhotantquelques mots dedans cecimetiere, m“ 11m6‘
Et du[ucre
Quipar terreHyhleamque l'Auetteproduit?-
respand dufang '
noir,du 'vin cuit, Isyanticng en

Qi fahafle troisfiuatroiafois haufi .la tefie '


Vers le cornu Croi anigqui d"une noire hesfie
Les œiifceresfumeux maîtrainanttoutautour
D"un "Ufffiü/flfll luifert enpleinenæuiéîde iour?
104. LE GRAND MIRQDV MONDE.
Ne vois-tupas quainfl cefie Pficopompee .
Fit quïvn mort euoque/Preditaugrand Pompee, 4
Q3"!«verrait mettre en route aux champs Pharfalicns
_ Sesfoldats,Par Ïefirtdcsfiildats Iuliens?
].Sam.7.8. Ne "vois-tuPeu encorfiizejmes d la requefie
DËun Prince d’lfi'ael)qu’en Endorrvn Prophete, '
Ia mortfut euoque’ defin tomheauPoudreux,
Œi declarafafinia ce Roy mal-heureux? _
Cefaux malin esÿerizgconiurede laflirte,
Dans [amère/e cachaitde la charungne morte,
Pour mieuxfapper ainfi le los du Createur, I.
13 QtifautreuiurefiuLquifiulfiaitlefutur. l -v . »\
Quefifis/eruiteurs onteu ce]? cflcace, ' v .
Ce n’eft'oit qtfenfon Nom,qu’enfiforce (se/agrace. .
Dîner?“ Cr‘ PouifufiMufgpouifiiy tous les autres moyens V
s deMa- Q auoyentgpour deuin-enles damnallzlles Payens. ._= V . ' t‘ A‘
Hygromace; Vggezqce Roy RqmaimquiPour/ês Dieux enquerrej . x » Î
ÿmääqäfäèîl Tient auec rvnfilet au beau milieu dïon rverre '
ïe maki" Netqroligcrjiflalingout rempli de claire (fiaitn ï . ’t V
Suÿendu defis doigts'vn relutflzntanneau, . v l -v i r
%zfins efire eshranléparlaforceflcret-te ÿ
' ' " Des charmegfaitfèruirau verre de clochette. -
Voyeîcefi‘Empereur Didie Itelian,
' Captatro- Qui dans des clairs miroirs con/acrësîtaÿiÿatan, a
mnœ‘ Ç Marque toutce quonfltiflniejflne eftantdansfa couche): . 4 ' - _
Aux pat-s ou Titan ‘(ÿeleue eæfi» couche. q V “
semmaee. VoyeîcesPouresgens allengourzls de mal, n!
Dans lafont de/Patra/‘sPlongeans-lîvni cijzfial, _ a r‘ ‘
i . - ' , æi s}
V; ‘.1 L11 ‘v ure :1 I Il; s: ;; e: s; 105
ui s’J’ voJ’ ans rous gais,ce 1eure —vne aurrure
è .
Degueri/omde mort,fimorts illesfigure. V
I/oye<’l’A/]j1rien,qui met dans vn haflin ' L . Lccanmäce
Plein d’eau,de lames d’or (se d’ar entle lus n, * ' ; xs 1
l v ' l .31. _
J‘es charmes
Dbufirt acheues,leau toutfiuclam
vnfÿflemenuqui bouillonne," l. . à æ '
refponje leurdonnel

. Voye ddans
Enclorre
leurs anneausgpourfaireles
p ‘V deuins,
uel ues vns les A-fiarotsmalins; , - -- ' Daaylo,
ma“?- 4
VAinfiparfinanneau(comme on liûfiitpoflîhle"
A Gyges,de voir toutgrfe rendre inuifilzlen . j. l‘ ‘ r‘l“-5._j\_: Herodiliuxi’

Ainfi ce/l enchanteundamnuhlegmalheureux; ' "


Vne Royne attira dansfes laqs amoureux, ' ' Â_ u ‘
Etpuis traiflreufementfempara de Lydie, ‘ ‘
‘ Qand auRoyfonespoux il eutofle’laxVvie. . q -Ï
I Mais,lazs!qu'afaitiadis lidolatre Payen, V ‘
flencores celui-ldqui/e nomme Chrefiien ‘g " i. s‘? Êjäxfzss ' es.x “Ü _ À
Neprattique auiourdhuiêcefieclegîgrand mifeîrerl
D’enchanteurs,de deuins cflvnefourmilliere.
Qui ne voittous les iourgquefims eflre repris
Plufieurs vont coniurant leursfamiliers esprits? .’ a v .. U.

Qui ne exerce
Qu’on voittous les-iours,me[‘me
enpointant la vainedans noflre raneegç;
Cïxeomance.à s Ç _, .v . a ,. ,
' g Geomänce;
æi ne voittous les iours aux Arithmanciens 1 .V x, n " » Aritlmiànce
Par leurs nomlires predire é?‘ les maux (7 les hiensê‘ V .
fil ne voittous lesiours ‘que lesChiromantiques 2l‘ Chiromäce;
l Par lasÿeäl de la mainforgent leurspronosriiques? ‘
Qui ne voittous les iours que lAflrologue vain,’ . Ï rAfirçlogieq
Contemplantles hjeaux cieuxyffleure lincertainê
,. . t . | . u’ e
I dieïiaxx .

. a Î
(

m6 LE GRAND MIK‘àDY.,-.MONDE.
Et qui ne voitencor que de]? chofl’ vulgaire
L’Axin°- Faire tourner leSasparmi lepopulaire? . .
n13“ ce, ‘ \ . l ‘
Cependant on lefouflrgcr mefme auxgrandesÿours, __
Ô malheur! lesDeuins ont tout/eurplusgrandcours; .‘ .
Les‘Magifirats-qtiourtant,dfigrands milenies ‘ r a .
Tiennentfermes lesyeuxileslaflans impunies; '
N‘attendeîcependantgô Sorciers,ô Deuins ,
Viuans/imcfchammengque de mauditesfins, L . >
Qÿun loyer defagots”) defiuphreazÿr d.epondre, l V’
CefltPPlI/Ce éfl appris de Dieu,qui dejonfiuilre " . r
8L anges de; Afiappe lesgcharmeursgefinoyngsÿleuxkois Romains
Ëiääg fou‘ Zeroafiçg/Irphaxag-cÿ‘ Zaroeælîerflzins. ‘
' I/oild quelle q} lafin de tellesgens damnahles,
reËhÊoîÏ Et comme Dieupunit leursforfaits execrahles. r
Ëîgräïqäsgtflfä Entendeïcependantque ueriztahlement
ânes s ou par L’aduenirnïejipreueu que dïäm Dieuflulement:
surs cames: . N . . _ l . ._ ’ V . _
par clieslgei‘ Soztqueparfin 54??”lui-‘me me‘ lepredfi,‘
‘Bis; Q2”: Soit qu’un autre inÿirepar on guru le. dife: V
1.: Mais Satamqui de Dieu contrefait les hautsfaifls,
fpire- Parles caufispredit/ëulement les efiefis.‘
Satan predic Enfi eau/e leflefl/è trouue en tripleforte,‘
IEuLLI x ; . i. ‘
Iëiñgfi; ' ÊËHL son necefleiiremergtjautqued icellefiirter 1
amaiïsla terre aiifinÿipparozjid nosyeux , . .
Ëäeä: Tenirl entre-milieu. desgrandsflamheaux des cieux, ' ' '
31;: Queparfin coipsoh/curnofireAlme hospitaliers’ r . .
11'161}! deicur DE la 77267€ dÉSÎnO/‘ ‘nefieigne : A
‘îäwge; 65,318!‘ L'autre Lfieêf asjienfiirie rdfi caufi attache’, .
gäàrlÿëfiffi}; Qieiäaducmr en gtäutesjrougempcfche’, . ' ‘J; r x
LIVRE 111: 107 J
Bien queprejque toujiours telle caujeProdui/EI ' '' ' part de cer
4 taines caufes
Vn tel eÿfelîuïinfi quand quelque Graine efl mi/e
Dans la terre,on lavoitgermer lePlusfiiuuent,
Maispaiq/ois nofire eÿoir elle "va oleceuant. = ' . = '.
Le Diah efiachant hier: des eau/es naturelles
La vertudepouuoir desPlu/s que naturelles,
Ce quipeutleur aider,oufaire enqvefchement,
Peut leursplusgrands eflefls preuoirfacilement.
Adioufieäqua 1S‘atan,'la longue exqerience, v \ u’ .3 i
Depuis tant (94 tantd’ans,accroi/i la cognoi ance, .k'/
L
On Peutnoter encor de troiflemes eyÿîfls, v ,‘ 3. Les efïefts
qui peuueflt
Q1‘peuuentauflïhien eflrefaits que nonfeiits: , autant adue
nir , comme
Carleurs caufigain/ique les mentionnees, c x , lfaduenir ’
point.
‘Afiurs euenemensnefimt determinees.
Pourquoy doncques lEnfant dedans vnPuits iette’,
Pour vingt Cicles dargentdes marchands achettê,
En Egypte vendu,mis en charzre d la chaine,
Craignant Dieugouuema toute vnegentpayeneâ
Le douhte ou eflfindevn tel euenement, .
Nepeut‘eflrePreueu que dvn Dieufiulement:
Carfa caufi rfeflpointnullernentnece/fiire,
flinçoispeut aduenincomme auflz‘nejefaire.
Qui enPeut donciugende Dieueyiinÿire‘,
Ouparfimple apparence illa coniecclurë:
Satanvqyantainfique le Grec fachernine
Agrandfiirce vers Troygenpredit la ruine.
Ilq? vrayfependangque iuger de lefiäl
Rarja caufign cfipas cognoi/fiqnce defat?
02‘
\
‘108 LE GRAND MlRivv MONDE.
Des chofis a venir:car quand on conieiclure
Qelque honne moÿflonpar la temperature
Du ciel,de l’air,du tempsnefl-‘cepas preflnt.
Les eau/es qui s’en vont leur efiflproduifient? .
Quefipourtant,parfoislautheur des impofiures Ï
J‘ans leur eau/e apreditquelques chofesfiitures,
Auxfiens notifiangpour lespiper tantmieux, V; _
Qils verroientdemolis les autels de leurs Dieux.’ .1 ....- " x ;
Cefioitquilfeauoit lzien que[es grandsgtrannies; ‘t sïisz-sikflç.
' 23:15.1, Ain/iqu’auparauant,guide’s
Quand Chrifl[croit venu, deuoient
dufiinfieslrefinies,‘
Esprit, ‘. -

Les Prophetes l’au'oient'dans_leurs cayers efcrit. .


_ -. Parfois ce que Satan auoit veu dans Lyhie x .. ,1; V. 1 a _
" : 7 PreflI dfaire,ou iafaiu-toutfisudain enlÿcythie, . ‘ . . s , .
V Pourla cho/eL-a veninlalloitconterfiiuuent, ‘ » V Ïï, ' _ ‘:2l i‘ E '
Car Eefl vnposrlillonplus vifie que le vent.‘ ' V
Deux Demons a cheualpres de Rome apparurent
Voyez Cic. A Vatinie airfiqui dans ÏAfle afleurent
Perfee ce iourmefme auoir efîédegrait,
Le Senat eÿrouua veritahle lefait. V A x
Qgelquesfliispretendant efmouuoir les tempefles,‘ _V l if‘, 3l . '
53,,“ f, r,“ Ilprediflnt auxfiens comme elles esloientprefies: . _ ,
äffifäire ‘Ïâäf Parfois aux confit/tans le malin refpondoit,‘ 1 . ‘A
venin Bien
Pourquilfufl incertain
monflrenle dufuccësrien
trompeunque desafiiires,
il nîgnoroit, ' " ' ‘w ê‘: u’'

Chofis qui {entendaient endeuxäfins‘ toutamtraires: ils: «f


Vaincupar les Romairts,’cuiolanteflreçîoainqueurz,‘
Pyrrhe ainfifutpipeparYÏOru-clepipeur, 3' ‘V .' "
; Ï u. . = _- ne
* LI’I=VBJE 111:
Voild comme incertains efioienrttouzs leursprefagest
æifçaitla ueritëne reÿondparïamhages. ‘ j ‘- L a J .2 : u c,
Nul ne Iieuuque
Quiconque Dieufiulgeognoifire
l’entreprend,ce lefiitur,
nefl qiiun irn‘ ofieur;l» 2-‘ {f 2 «a1
21 ' 1:,
Les Diahlesfeulememgen ce qu’ils deuinerent, r v > ' l‘ 2 v Satan a voul
Sapper du Toutïpuiflantle
Ains tafchans los',ne s'ingererent,
d’imiter',p"zirgrande irrifiou, ËÏÏ," "t_ ' ‘ r l;
d“ d'âme“:

Linimitahle ouurieicenfiïreagione; ‘r x1 es; :1 ‘g: ‘. ‘ f1


Par leursïenchantemens’contrefrentmiralcles,‘ .212‘. c «.1 I. f. ; ‘ T” "
Pour mieuxauihorfirglaËvoibede leurs oracles,» ‘l r ‘ i5‘
v I/oulans ainfifauflîtr de nature ‘lencours, ' l I a É 2“ ‘î
A qui le Tout-montrant a limite’fin cours. u ‘ ’_,.
Par charmes Aganicgau dit desfimmelettes, 4. " ' s;- ' 3x. t ‘Ï Plumuxpre
ceptes de
Attiroit,d’ici ha/gdu haut cieldes.‘ anettes: ?\ c ‘c; ' " ‘ marsage.
Parcharmes les Finnonsauæàmariniers marchands 01ans. le
Vendoient dedans leursports touteflirte desuents. ' ‘ j, a ; ‘:1 à 3‘
Par charmgfltrlïautel de Vefiewnepuceflle A " . . Dionyr. Ha.‘ .
Fitfinsfeu defa rohhe 'vne ardente chandelle. _ ‘ .. '. 355'223?‘
ParcharmeuiinfiTiirquiÿtlesaieiiädefls.deiiscyeztipc,Î I. ' Ëîcflgdnkdes
Nauie mipartitdlwm roheïqueux. , . . _ i, i.. . z devin
‘ Etparcharme Tuccieÿszuweuszleltoutle‘monde; e516?‘ mui_,g.c_,,
Dedans RamePuifiitsduec son onde; ‘r h ‘T’; 1'. ' ' Î i -
Qiiueutuoir liusauantles miraclespipeurs‘ . '. «. ‘Ï
Qefaiflient les‘ uppofisdes Anges trun/Êrefleurs, z s‘. . '
Life ce qu’on cfcritde ladmirahle cure ' _
QuefitamVeÿafiangïins laide de natureçÿ I‘ c: '
Seulement defis doigts (9 defispieds touchant
Vn tenehreux aueuglegzm eshanchelochant.
Û
3
Ho LE GRAND MIR.DV MONDE.
Aul-Gel-liul 141/6" ce quon e/Ëritde ceux qui. des viperes
x6. an. Plin.
1i.2.8.C.3.8LIi. Guerifiient toutfiudain lesPlajes momferes:
b’ Exagonme
Des Maifiscraignantleurs
Pfidienslîamiliers
venimeufis
desfirpens,
dents,
1 ‘L ‘s: «Igîsx
. . ‘ m.x2;;. '.. '.

. ,. Confèntit deflrevmis dans vnepleine Cuue ' ‘ r. _


l Danimauxfi mortelgpour enfaire lesÿreuue,
, , ‘Qii lui lefihent le c0rps,qui leflattentfiudain, ' .
Fai/ans efmerueiller toutlePeupleRomain. . ' 12.1 . - u L
nfeoeïnî; Mais quelsgrands hurlemengquellespeines terribles; ' n“, q
des dlables. Quelles douleurs, ‘quels crigquelles langueurs horribles, " '
Qgels lamentablesPleurgquels bruïans hurlemens,
Quels/ouÿirs an oÿfeuægquelsgrincemens de dents, . .
_, i. . Quelsfiuljihres allumëgqztels tourmens efiqyables, . v /'
a’ ‘ Mu/Êsvois-tufimfiÿîr ri ces rimes-damnables? g - v . ; «o. .
«a Sortons de ceflEnfende ce]? Erebe ombreux,‘ v. ' ' ‘
""" ‘' ‘ De ce Cogne noinde ce Styxtenebreux, '
De ce Gouflre engorgeunde cepuant Auerne,‘
Etde ceñe horrible (ÿirelente Cauerne, q‘ À _
De ce]? Abyfme ob/Eunde ceflHecleilflandois, . 1:,- . .
A ‘Ou lon n’oit que lesplauitssqueslespiteu/Îes voix. ' . ' . v *: y
Des esÿirits malheureux,que leurfaute bourrele ' î . M 1.. fi ’
Dans le Feu deuorantde <glienaeeternelle. ''
Mufeqærens donc le vol auec lair de tes vers,
Ven lescieux efloilésaux bien-heureux ouuerts.
1-. ‘v; '72... ’. '\
f‘—wr J,

FIN-Dv IILLIVRE. . L
ses”? ‘t’_
91R IOÀSEPHIDV CHESNE, Î
. . ' ï
fieurdela\ûoL ' ' W - t
L 1V' R E‘ yA leu
og/IA
Trefhautqui
T Rit ARME,la haut;
‘r; as ulaze’

J‘ans ‘lieu dedans‘le


lePole, v lieu
x ," quafiigna:

taParole, _ ' I- ï‘ " "


J Immohilgqui tiensfins arre/i arreflé" .
ç.‘ " Le mohile plancher de ‘ton palais?
voute, ' V‘
ouiflufliensfinsfiuflienwne telle eñendue, \

Parmi les airsfinsaiigfirmementfuspendue, I, ' t I i‘


De ta liqueur celesie
Qgiprompt[ans arreufi cemienvnfaixjigrand,
teimouuÿoiigefmeus chant, l '_ ' "

Afin qu’enpulzlianttesplusgrandes merueifles, ‘


Iepui e deflouperles plusfourdes aureilles. 7
Philo/ophesfiihtilsyze
D‘vn lifiäde trauers,
Stoique/ourcil nefeuilleteæmes vers, " ' '_'_5*+> "

Sitout ainfl que vous ie‘ ne peins/ans niatiere j‘ l- I _'Le Cäfiîæiæï


' î a . . .-- '-'Vr«>'a3"'.';:ac"
q Lesplanchers azuresde-l Afireevverriereiî ‘ g. * I °°mP°eF793.a S'y"
‘ mariera,‘
1'12? LE GÊAND MIIR. DV MONDE.
opinion. gÿousdireælumatiere efire lefiulfiihietv
diläucrmis‘ De toute repugnancegÿr qi/ainfidelle nai/i

Toute corruption,qui du toute/icontraire '


Au Cielfluinteî-‘tflençeÿl’Inflrumentneccflïtire
Lis Fur ceci Maispourtant elle ne]? de contrariete’,
le trefdoâe . u e : a; s 3 , ' , .
Iul. iscalig. Sinonfilon le lieu:qu on treuuéau ciel«toute,
îÿtfa Cielqui reprend toufiours du Leuantfiicarriere
äîäfre Car‘ Vers le Soma“ du Soir,'vers lAuhe matiniere: '
V Contraire qui ne tend d la corruption, s
Ains denotepluflofl quelque peifcfcîion. I. n V
Y
.
L’Aral2e doncuoulanteterniäer laface " '
Du heau Ciel,dgrand tortla matiere en eflrace; Y _._ . .
Le Scholafiique d tcirtlen compqfl’ aurehours, .> l m '
Pourprouuer quai neant {un iour viendra ‘cours.
Le Ciel nïiprins defiyuiins dugrand Dieu nai‘ tance,’
Le demolirgi/tdonc enfiulepui ance: '
Ilfuthasii de rien,en rien reduitfera, l
Sa matiere pourtantfafin ne caufera: _
Qui la corrompra donc,qui la pourra desfaire?
Rien,que ce mefme riemcommefonfiul contraire. -_ _. '. '
Opinion de Il cflway,neantmoins,qu’aucuns ont campa/Ê. _: ‘la
p1 , a< d e De Suhieit’
. leparuisdetioileslamhrt
. _ , . ,
\ _ . s
_' Di/angque la matiere on trouue en toute chu/è, l ' n
Ou 4H4 qualité (7 lafigure enclofç"; .
‘ Mais cefle leur matiere ils onttoutautrement
'/ "Peinte,que celle—ld duliau eflayemenñ '
Caril e/l malijeanudi ent—ils,_faire e/(‘gale , ,
r La cahane chqmpefire d la maifiin royale, -'

‘\
..,-Ï,. L. .__..
_ . .

LIVRE, .1 1 1 Il‘ s ç: . .11;


De ne difiinguerpointle bastoiä coquilleuac ‘_ "' z
DvnpetitLimuçomdu hautthrqne, des cieux. .
Quo); Plus Jne voit-anpaa comme ceflematiercf v
1

Quelque corruption cd-bus tou/ioursopere? .


fiefifrancon en v ' le Cielquinte-eflence’,
Pourquoy doncfira-i _toutdeÀmefme trace?‘ ‘_ ' Ï ' . «V
1...v.ua.u_x.»—.>_’.

0fliuoles raifimgque. de cuiderfivile l '


La Matiere,quifait cheænousfon domicile,’ . .
Confiante Ü de durcegy de quile beaufront‘ _. . .
Immuable defi): nefi change ou corrompt,
Ne s’altere iamaigfipurecejifon eflencej, _. . . _ _l - .» ._
Mais celafiulementquid’ellePrendnaijfitncé, a ' ' . . >"__
Des autres animaux,qu,ifi’ra diferer
Le terresire limon,de lHommgfims errer?
De matieres autants'ilne veutintroduire, 7
Lecompoféfubieéi
Quesÿeces delhommefependant;
on en voitd natureProduire? l, ‘ V . ' A. Ç ‘ v, ' J l“, .

NÏflmoindre que celui du Pauillon ardant, ' g.


Encore que le Pole aitvngrand
EnfitfimPliciteÇPlir/s auantage
que lhumain lignage:

Qæui dlPlu/s admirable en celd neantmoins,‘


Qiilfitrmonte le ciel en indufirieuxfoins. l‘
Qÿgipleu ! Peutvn donnerau ciella.Prefceance,
fland l'homme); doitvn iourfairefa demeuranceê l -
Toutefêmblable donc la matiere des cieux Atgîd-Ronïï
Îefiime a cellule? de cesinfimes lieux, a - I q s \
en {on liuze

‘ ' . - s ' V ' v ’,


. Dfirente en celd,que legere (7 mobile ...y . chapaâcgxê
k < . . . ' ' " ' uans C
Elle appertmeantmotns dproduireinutrle, ' v . I . A. _ , ._ çefle àgmgg,
Pvk.
m4; L E GRANDIM Ianyznîvlise OND E.
Toute autre dqferenceflentre leCielflamhant,‘ ‘ I
Etcefl eflage listés-de la Formedepend; x E‘
_ Ainfiquepar laFormegytnonparla Zvlzatiere,
‘ Duplus vil vermtfiaujhomme excellent dqfire. ‘
Or vous mafleguerezqla _ ermeteÎdes Cieux,‘ _
Leurheautéleur clarte’: e Caillouprecieux, - '- '
Ferme,heau,reluifiint,cachededans les mines,
En matiere neucede aux voutes eryflalines.
Mais hienfl("e/Z ciyflalpu quinte-eflence d'eau, _
Ou telfimhlahle corpsgransrparengdÿt tresheau, q
En iuge qui voudra,carpour voir des Planettes ' '
La matiere,ie na); dïqfeïclaires lunettes.
De Informe 17a} vient ue vous traceQAttiques efcfiuains, .
‘ËPÊÏÎÂL, Sur lavForme t?” ciel des langagesfivains? ÿ ''
‘îfîäiîë‘l‘l'rîf Qujores vous lui donneævne Amefenfitiue,
gîägloeät Vne Ame vegetante,vne Ame inteflefliue?
l _ Quoresparvos tfcritsv, legrand‘‘ Paluisivouteâa
Plat. m E91. . ., l ,
menid. x. de C omme vn grand Animaljolementlejlchante?‘ -
âÊPfËgŸ‘ ‘L Qtfores vous eslimeæque/ans Forme informante
Opinion des Ses Cerclesfont tif-meus d’vne Forme aflifiante, ‘ .
Peeipat.' Ne nomhrans a‘ cesfins plus d’Angesglorieux, u
Qe de Poles diuers roulentparmi les Cieux? '
C21} dautant que voslre‘ oeil defi loing ne eutlire, '
Et la mainfeurement[ans læilne peut efiire. r
Iefla)! hien que le Ciclnngiroitici hais, x w
' " i= ‘z Comme ilfÏaiu/i hafii de Forme ilnesfloitpas,
Ï Qieseisience autrementnîauroitllArche voutee, ' .V .'
- j ïîînljv,‘ Ni quelque quantitÉquiluifit/ilimitee. .
IL 1 v 1,111 1,1 n: t; 21 :1 .: 115
Maigdireî-uoitspourtant,que—_le Giekquinecroifl, . . v v’ Refutation
. des opifufd.
Qui nengendrexÿr lequel/ê nourrir on ne’voit, ' A 2'. 2 _ touchant les
formesdîuer
Qui d'organes napointgainstÿ? tauhlnformeaï‘. '2': i: "a ‘.2 fes attribu
Aitquelque «vegetalgoufinfitiueformeä 5 ‘_ î Ï J. ‘- ‘ ecs au Ciel,”

Conclurreä-vougs,dautantque lafiian desfeieux ' ,5 . d


Efzäou hien d'aire efneugou d’e clairer nosyeux, ' ‘
Ou de nous cefchauferfluîils n’ont cefiepui ante, v r
Sinonparle moyen de quelquelntelligence?‘ v. vgfijæï v ' ,
E/chaufinefilairenlefiunepeut-ilpaäsâ v _ " j. c .‘ .
Ne voit-onpus mouuoir lapierre contre hais? . , . V
Or Dieu nepeut-ilpointparfieqiertufupreme, k ,3 ; xz “ " n.
Sonpropre mouuementdonnerau Ciel de me/"me? ' v». 3;‘- «‘. à
Mais hienfinous qienegjtfenquerirplus auant
Qelle eflfii Formeädoncêquelle efl celle du Venta.’ '
De laforme
Quelle dudu
q? celle Ciel,_rai]on ieïpourray
Feuîen venant me rendre: ygf ,1
apprendre, . 1 A ‘g . _ *v «' fi= L‘ , . .

Si/eraimcommeilcjifiheaufiefilairant,
Quelle e/zëen 'unmot,que le Ciel elle rend , _ Ï‘. , Ï ' vv ",1 J c ' v»:

Voire leplmparfaitdes corps dela Nature, - ,; __ _. . y


_
Quant afin mouuementgeqÿe-‘quantafafigure, v " _ ; ‘c;
Quant dfin aéiiomagqflint defihaut, A ' ‘__ ' s’)
Auec les qualitésdelumiere (94 de chant; . j _ s;
Ce/i admirahleRonoL-ceflependante Sphere, '- ' . Î,‘
Qui
D"untoutcfgalement defontoutlÏVniuers,
ordreficertaincernle centre difiîere, s v " V”s_ 7“:57,
q . _. ‘ _

' Pour conioindre en 'un corpgtantdegmemliresdiuers,‘ _. g . ‘g î 311;.‘


Pour mettre ainfid’accord le Feu,l’vAir,lÏ5t{iuléë'Ï€ï{Êm : a; (r93.
215i ïoufoutsaautrement,errtfeuxfiraieflfietfgflerféäsävv. s
‘km. _. _....V1 _a_.
"
«Î.
,11.

r”: .
s16 LE GRAND MIRMDV MONDE.
Etpour tant mieuxdarder/eslvertus defi haut
En ces bas lieux qui ontdefinfêcours dqraut.
. Or la mere de tout,laprouide Nature, .A- _l
Euéäeclfidës Le beau Ciel compofi d’vne tellefigure, ' q_ v v ‘
La plusfimple (ÿtpafiaitefizÿt qui empe chernent" ' Ï.
Des Angles ne reçoiten toutfon mouuement, '
J‘ansprincipgfansfinæfiant orbiculaire, *
D’ou le vuide e]? ch‘aflecomme vn iure’ contraire.
Qguifion des NeufPauillons ciridrês,l’vn dansvlautre compris‘,
ueux‘ Nefont qu’vn mefme corpgde-‘lazqurepourpris: ' v
Ainfiqueplujieurspeaux nefontquïvirrondde mefme, » l
Dufinie} appeti/Ïantque le Gafcon tant aime. ' ' '
Le Mobilepremier d’0rient tous les iours ' f
mobile, Sans iamaisfi lafler vers le Soirfaitfim cours, ' ‘ '
Trainantauecques les/eptFlammes errantes,
Mouvement Et le Ciel marquettedes Efioiles brillantes,"
de la hulétlc _ . q_ I q
me Sphere. %Z defonpropre branle vn degre/eulement
’ ' Faitdpeine en cent ans,tant il va lentement: v
Au rebours du Premiercammenqcant/a carriere .' <1
Des Peuples baæanës vers llnde matiniere,
Comme des Feux errans les Cieux,de mefmefont '
Dufoir vers le matin leurs Caroles en rond. '
Ainfipres
Aux brandons
de mon
defitinëiïleamla
Gers,dedans ‘quelque
champefire
bourgade
brigade,

Ramle eÏvnpa/sretglëor’ arriere,or’vaeuant,ï ‘ A l v‘


Au [on de la Mifitte animes: de «vent. ': “t...” n, ' (:5 " \ î
Ib}: quelquïvns-cepeoälanuqui‘lelcentre conteste" " A v ‘ s
Deuoir bougerplufityi que legrand Ronaceleue, ‘“
' Î ' Fermes
æ
,ÿh__r__L
LIVRE IIIIT. [I7
/

Fermes tesfindemens Copernique ie v0},


Mais iefity le-chemin plus liattu,quant d moy. 1
' Lefroid Perefaucheur dans la matfinpremiere Mouuement
des {cpt pla
DesfiptFeux vagalaonds allumefit lumiere: nettes.
De Saturne;
’ Qi d'un reigletplomlzëvoulant tracer le temps,
Ne peut rouler le ciel quedans troisfils dix ans.
lupin lefitit apres,qui d’vn æildehonnaire‘ Iupiterg

Lesfinifires aÿefis de Saturne modere,


Qui mefitre en douze ansdu Zodiaque tout,
Defin campa/s deflaimüä l'vn de" l'autre-haut.
Las I ilferait laefoin ‘que lesloile Guerriere Mars.‘
Neflanchiftquen trois ans[on ohlique carriere,
Veu qu’ores chafique iour raudanttoutlvniuers,
V Noffre.France elle hat de ‘tantdefiuets diuers. ÿ
Phælzios qui en troiscensfiiixante (y cinq iournees, \ Sol. '
Auec tonpropre cours mefures les annees, '
Le Taureau,le<L_yon,l'Archerg/ÿ“ les Poiflons,
Aujflhien que de lan tefontRoy des Saifons.
Toy quideuers le Gangewf/onnes la diane, Yenusl

Qui lagarde ores ha/spres de londe ‘Occeane, l


Sur ton tahour d’airain:Veniu, auec tespeu, f

De heaucoupJe Soleiltu ne‘deuancespas.’


L'As"lre vifïargentefiencor quil ait des ai/les‘; Mercure,
Qtipourraientdeuancer le‘voldes arondelles‘, '
Metpourtanupres. d’vn» an,a parfaire tour, l l
Nepouuantfefloignerduflamheauporteèiour; . v ï lalluneî
l A la claire Phæhefide nous laplusprochaine,
Qgiparoi/lL a nosyeux or: nouuellegorepleine, '
v
. A 12s‘
1.18ì LE GRAND _MIR.Dv MONDE.
Не olonne /lsfŕres ди eiel,]1onr]FriznelJi»r le long/leutz
En engenolrnnt le ni_ois_,7_i_i’1/_n/e`iilmois ne lnifanr,
д Elle е]? ln moinolre nu/fides Flnmmes fvagnlioniles,
’ Voilà Pourgnoyfi to/l elle cicloeuefes ronoles.W `_ I ‚ч \‚
Бёпёьеегпёе Or ешшт <>n,f..ffreë_l€ Glee@ ¢uxf¢’1fx.-ereldriss e „ C _
Ё: De Cercles ein73€?is~oleiix,qiioitrelbetaitsßegroinols:r ‚
1<_f‘1f‘.ï,'­‘,f-Cf‘P­ Entre les„х, celni 44114 8Р14еге tournoye '’
поп ‚ vfage, ' ’ ‘
mruye, а: G- En eßlsnrpeŕß де: Feine erroins [4 lage evo.)/e:
,tLlÈazt,10°Ä1¿21q„¢ Titan nìibnnolonniint l’orniere gni le сете, ‘ У ‚_
Т 14474425 7nnnol_Jfœur_s’}/¿renconrre,il(едете; Ä
_ C4г деßn 'voile l’ei]21Qroclonnt,ellegnrole ` _ У
ЩУепР/щп ioureoiosfes rn)/sßir [4 terreA il ne elnrole.
L>gqui„O- Le Cercle qui mi-Part ¿aß olliqne Bciiiolrier, V
ml' Щ! nnxpremiers olegresolii _brillonmzntlìelier’2 У V
Etoln Trelii/¿liet o'r,ol'.fvne’ius'le lmliincel.-,
Ег les [еще ее‘ les nniéîs efgnlementllzlnnce,
Se nomme l’Eqnneenr,mifs.¿lnтепде 4444144,
Qigi „ш [е B0renl,z’j~’ l’/ínmrtiqne Eßien. У
LeMe„-diem Cilqui les oleux1Íiiiotsoleflî'tJ\?1¿l¢€ï­? enlace, _ _‚ „ . У
Щ‘! die mn,tin,oln/oir федфефеег, д _V _ ‘ .`
@ireclmnge де lie1e_,no§`rÍre_
Soitmnrclonntfuers le„._\`;o1frt',oei\oleiiers._leLegein@
Zenitlaßiiunnt? 1' ‚ ‚ У д ‘=УУ‹„

‚м‘ I СЕ]! [е М еггдеееьец!Ponrtnnt-ne-{vnrie",_


Si lon fon для: o're,ou droit rvers la LyÉfl`_6‘.~K У А " У ’
I.‘Horizon. Celui rontineon§_¥4nr,quiß>Pnre les cieux,
De quelînePlnin‘terroir,s’il‘¿jlcernëclesyenx: A _ A _ ‚ „ А
’‹‚:›-‚ ï „к Qi marque les;eÍ\iici_1^riersvÍa{4be gunrrepnrts _'?7'î{0l2,‘,l¢>ŕ„ L У‹
Егйеоеедёёееоттегггёгееёееегдгоееге f ‹‚ ‚
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P-m.­Ive­u"'­r"'„ ” ‘ › " "’‹ ’ —’ '\'""‘ Ñ“ ' т"

c `— "1 ‘wf `-'L ‘I 'v'R­"`Ef ?t"r’1A 11.‘ “1 д ё 11 ÍÍ9 ‚


Cъ]! lHori{on,‘qui rend ou lbngs,ouplus«courts,‘­ "" ` ' Ё ‘ I
En disïinguantlesvnuiëigde cliafque»temps1"le’s«iours}¢ï'ë "— 1 ’
ЕлCeux
quatrequitraits
s"entrecoupans deuersSpliere
efgauxpartentla lesgansronde-,.`.
du`ntënde',}` "‘ ì ‘ё. ‘целых
v.C°l‘.‘Í"`~“î ’
Colures_ßntnomme’s.l‘vn.de ceux-ci«rioi_1/s"rrtei“’.'=l-'ffV ~` К‘ ‘Ё’ _ fé:
L’Equinoxe auBelier,z’9Q dans [е Ткеёмйлегъд“ " i" Í › ‘A _‘ij
Et lautre та тагамалгГеол (91 lautre Solstice, ~ Ч ’ ‘Y ,`
Dedans leßroid Clieure'ul,4dans [’ardante Efcreuice. ' _ N
Quantaux quatre petitsfvoici le cercle_A'¿isiral,’ `ё Ä ' Èeâìliperifs
` Ouiamais
А nosyeuxon ne ruoitqueß’sjl‘amêeaux
incognuflioiliì leßoreal, sfefietgnent,
_‚ ' 1 I ‚ -x - . " {ЁЗЁЁЁЁГУЁ

Nique dans l’0cean`/es deuxûutfìsß’ laignentz -" ` f,‘0Ie.1’a“ff¢_


Le Tropique loiliernalfvoileì d’autre coste',
@iprolonge les nuillsruoild cil delEsfŕí,
@iprolonge les iour5,d’où le Soleil лош darde `
Ses ard_eurs,car aplomb lorsprefque il nom -regarde;
Or comme l’Eternel desfllloyaßtIgrandeur,
Еmliellijfantainfiее толде inferieur ‘ '
D’./Inimauxß diuers,de Plantesßdiueijes, Y _
Щфлгел Terre,en l’Air,z9° dans les Ondesper es; — c
De tant (9 tant defrui¿'t‘s,de tant ф‘ tantdefleurs,'> ‚ \ = i а‘ _‘ '
Riclies en leurs fuertußaußbien qu’en couleurs: ' I J
De me/me legrand Dieu,pour ne lailïer de/ertes, " _ ‹ ‚ З ›’ l
Ains nous rendrepluño/i lesplaines defcouuertes,
De[т Olympegaulieu de liellesjleurs depre’s,
‘ ре tant де [аеамх Flamleaux les Cieux a diapr€’$> - I
'A
`'~
- ‘1

En); repreßntanßpar ces luißtns Images,


Tout ce qubnßauroitrvoir dedans ces laas esflages.`

­.|„\L.` ‚Ц Ñ _ ‚___‚.„ __ .‚_ .,_\__


'~
no Lì ‘G'RAN¿12 ‘M1R.Dv.ï4oNDE.
Si bien gu’onpeutfrouuertoutce 644 monde ё: cieux,
s Etles cieux enclaue’s дans ces inßmes lieux.
(та? Voulez.-'vous trauerfer mille ‚ф‘ milleprouinces,
ccleßes. ’ Т шо1г1еергеих егоьф lesgrands cours des Princes?
‚ Ilfeîrfëfe' Contempleìfuerssle Nort,lefort Tyrintlaien,
äeâîêîde Ecllerße cargue’ alu".clfefMedu/ien, '
îîâîgegmdel Quifur 1’ai/le’ Clzeual deliurant Andromeile
Dïunßer moníŕre marin,ore ¿Plein 14P0//îale.
а _ СеР6ее,@‹ C'aßi,Íope,e'n 1т14йё1е1иф1п5, V I _
"Ё ` ` Soncele leurНе auji'a'nc,g'ui depuis quelques ans,
t ‘Ё ' ' Al!umerent_“pres` Jeuxдеfa
_Qui nosyeuxeílonna cefŕeclartëßbelle,
Lampe nouuelle,
Ec nous predit,l1elas Itantale diuers mallaeurs, ‚ ; ‘ E. е ц

ui ont encor 641 ner toute 14 France en leurs.


Af¿"“%‘€'­ .
Aimeqîfuoiu 5
mieux-les champs que lesgrands cours?/4r¿7uï.e
I/ousvypeutfaire wir toute lagriculture. _ ‘ i
Les chariots Ore il met en диете: 1еPlain д"‹т Clmmpß 6е4И
Le Taureau. Auecques la Cloarrue accouplantle Taureau.
Les Pxeiades Ore il‘114 fvißterßi coucloußante Poule, ‚‚
^ Щфртоитп: е clospar le cîêl tou'/iours roule. \-`
Or’ clans fun 6е4и Cbemin tout encrefme’ de laifŕ, ›
am,_„.. - .4
Comme fun lon.mefnageßßîssismceeesriljait.
Le Bouc. Gres clans les taillis olfune Éeßeplaine 1 1 Ё;
Le Benet. 1Ígarfle aueeßn Boucle Belier'porte~laine.
’ OrespóurßJ fveHir,ufuanol il en eßßii/én, `
.Il les ruiem*alesf[5ouiUer де leur cresîe toißn.
_ от fuoule{~­fuou/5 au С1е1‹ех-етеегд la clnal/fe?
§)e“L°(;‘¿P‘ V0ye'{`l’.1/lsfŕrëzieneurjquilalu Loupßiit la trace,
Г
Du lieurcî
www--H-T „г“ ‚«‚`..—‚‚‚‚ЧП‚ ‚м?‘ .

LIVRE III1'. 1:21


Du Lieu тещу‘ olu Clieureuil,ne ceßzntole crier; Le Lieure.
le Cheureuil
Harlou,Нат10и,д route,or’jlattant/on Limier, Le Chien.
Or` liarantfon Braqueßquiparmifes cvalees Le Canicule
La grandeße
Pourßiitìen clal1auelant,le5 от; esfloilees, 4 perireourfe
Tanelie quengalopantfurfun clieual apres, C Le Dard.

Il leur tire де loing @_/es Darols @fes traits.


I/oule{juous той’ au ciel, outre la fuenerie,
LePlaißr osfle-/oing де lafauconnerie?
Regaroleìattaquer augenereux Oqeau L’Ax'gIeÃ
Le Draгода;
'Le Dragon,le Vautour,le Cгуще? le Corleau. Le Vaurour.
Le Cygne.
Т тоедек-гиошрф er.?on}1 rvoit fun beau leuue, Le Corbeau
L’Eridan.
I/ne aîuree mer,oleolans laquelle on treuue _ ’. I.eDauph1'n. '
La Baleine. \
Le DauPl2in,la Baleine,z94 maintautre Potßon, Les Poiífons
Et,Poury nauiger,la Z\Íef]1orte­zoißn. ' ‚
/Iimeä-fuou/s la тираж ! ОгРЬее auec/a Lyre A La I..yr.e2
Ses mielleußes clJan_/ons дат l’Olyrnpefait éruire.
Voulez'-foou/s
Ietteîlaeil mignarolerquelque
liarolimentfurle nelle leautëêI
Pole rvoute’.

I/ouleì-vous lianquetterël’/¿lmlrofefucreeï4
Le Neiiarne ilefaut дат la maißn Asfiree. ’
C Or le ó`eigneurn’nPeint tantoleflamleaux luifans
.Sur les Planchers olores де: Cieux tou/¿ours-glißans,
/ Sinonpourfeconder nostre Аlme nourriciere
Par les дат‘: as‘ŕe¿`t’s де leurließe lumiere.
Non que leur clarte’feule,ou leursßuls mouuemens, 1eCìe1 n’ágiz
Ièulemenréa
Soientla тиф ici las де tantде cliangemens, chofes Май
bas par le
IL’oceulte qualite'ol’fone Aflree influence Íëul afpeëè
cles. aßres,
Т manifefŕie au/]z`le/jleëi' oleßijiuijfanee. a.inspa:1’ix1_
122 LE GRAND MIILDV MONDE.
чаем“ felö Car le Cielfeulementne cauß2 la clialeur,
lcvpmmn de '
Thom.z.çç1. /Iinicois laßccite',la moiteur, lafroideur:
‘ fup.tex.L,òfÍ ' . `
dif.eo.Marf. Par quelque autre fuertu tlfaut doncqu ’‚il opere,
Y

Nepouuant quïefcltauferРагу! lumiere claire.


Cliafque Адгеflamboyantfur lîesqoiléPalais,
41.161 P,Mi А diuers naturel,Z9* diuersfes eúreŕls: -
äîliaïë Par quelque autre rvertu iljaut donc qu’il opere,
mem' Puis que lfune clarte’de lautre ne dijfere.
З! [а clarteÍ du Ciel nepenetreplus lia/s,
Que le dos areneux ou nous mettons leРад:
Par quelque autre fuertu ilfautdonc qu’il opere,
Í/eu qu`fvn`metals`e_ngendre aufondsdfune miniere.
Eigîfíëedîî 0r,cesft’e Foertugzßldans toutle rond des Cieux,
¿rayons des Etla дат’depend de~l`Asft‘re radieux. q
fîîâîëìâe C’eßpo‘urqu¢y lon remarque тле grand7 dqjference › “
Entre cesie Lumiere,ç/5“ entre l’Influence: J I'
' Car dans l’0paque corps [’тле nepeut entrer, ‘ `
Á I Ел lАЬу/теplus creux lautre on fvoitpenetrer. »
f ‚ Iffunefe manifeste aujens де подre теме; `
A" L’autre e/lpa1'ß’seße¿lsßulement apperceue'.
f Ie ne cro)/`,cependant,que leЛИ Зouuwain
Tantd’A§lres dans les cieuxface reluire en ruain,
. Зал: quilles ait doue’s de quelque grandpui ance, 1
щ! Fooißne depres celle de llnfluence: `
‘Car cil eßtoutРиме? деfens (91 iugernent, ` „ `
_—_.й—_.
gaia@ ее qu’auxfen_s appertfuißlolement. "
biuersefrers VOM qui lef ‘Нет? efneus Oyez', liourßufflës d’ir`e .~ ‘
ëesmfes' Atîŕrementtempesier,fi/}ler,gronder,¿9‘ lgruireß ‹

`
­­;\-'rvr - A Y

VLIÍIVRE IIII..
1231
_/1'ccuß'{‘0rion,ce Сliaßeurnelzuleux, ‘ Oriôefïneßt
" _ \‘ îesoragesc _
Aquatigue,cruel,tri§ie,Pa/le,o.utrageux, ‚ I
La terreur cles NoclJers,qui craignans le 114199481’; ..`ì»

Апе6тепг1еиг auPortде ilaelqae/Ear riuageì,` ‚ ~',Í~»\ì


Аußi"to/Z де leursyeux qu’ils Fvom apperceuant wml". .
Ще еф‘АЛге apparoiß en,0c"t'o'l7re au Leuantg
‘ Que olfun traisfíre ermemi,le rvenin il euite, '
Щщпд recors деfa morcilsïen гепд oppoßie.
M41: quel Flamlieau lírìllante'/lance 'un telrayon 7 о
Touraupres ди logis де l’es7oilëL}/on? . _ I
Ha,ie cognoy que c’e/ll’arolente" Canicule, Eíeâs de Га
' /,Canìculet
Qui alyane де 11441441 treßue,c_]ui 61%‘?
Ь’А›‘1те-С61еп Enrage,Altere’,Furie , Y
ToutInj?6?,Peñilent,PÍorene1ique,Fieureux¿,
Alors que де 61еп pres 1е:о1е11 il regarde, _
Ще 1е `S`oleil am/ißes cllauts rayonsnom olarole, « ' .
Eîrenol/ет61461етепг,р4г7/ез asîbeíŕs alors,
7 Pe§ífe’rfísfeureux,Pl2renetiques nos corps/
щ; n’entenol lesfougbirs- des ruenteußs Pleiaoles.?_ mea, des "
Pleíades , 8; ‚
Щи rfapperçoit leslíleurs cles löurn­icles‘H_yaolesÈ — Нуадез,
Mф‘:Pres olugenoikzy4 де 1’ог11ди‚ Taureau, Y .`l
~,.

_Qiijonclzaignerßuuent toute la terre en eau?" ’ . ‚


Vou/:faites encorpi}s,ennemies iurees,
Des oourgeons. cenolrelets cles ‘(душ ео1еиигее$2
,Que ‘vou/5 tue Ъ д torzgen foneßule nuil?,
R€mlans,par ce moyenwnß lionjflfuiëlßinsfrfuíña'
L’f1utomne`/ans lmnneurgle I­(}i'¿f1;rie1fc2|‘riFluoßßïes ‚р,

_.Q¢„and,la/s 1 fuouafaires 'on Y6?Éì‘ol¢re.Y ' 1


al
U4. LE GRANKD MIR.DV MONDE.
Seroit-cepoint olfautant que тайге grand’froideur
Au clair Flamlieau du iour defroließz clialeur,
Lors mefeie е»!!!aduientque trop pres д approclie
_ De vos год]: tousglaeés les roues деßn coche? ‚
Marquet,Georget,Croiß’t,trois renommés marcliands,
M{та en nos quartiers onfeñtoye en се temps,
Ще le rvulgaire accu/e,Ü~ ignorantne penß’ -
ще ce_/ont то; aspeíls quifont toute lo/jlenfe !
Admiraliles as?el'i's,eomleien де toutesparts
Admiralle aß l’ejjfeë`t' де fvosßxes regards:
Admiralles rayons,admi‘ralles images, . -
Quijígureìnos liens,0' nos defauantages: ›
As?eFi's,rayons du ciel,@i се toutanimen, ` `
En тош le Tout-pui/fant/espouuoirs a/einen,
Vous a doués deforeeßyr тош аjfaits le temple
Ou de/esgrands тетиla f_vertuß’_contemple. 1
' Vou/sgouuerneîaußìlesclio/es d’ici от,
Vous cau/eìleurnawtneëauanceìleur Ytresîa/5, _ ~/
Tporteîla elierté,y donneìlabondance, ' __ l
Les 'maux,d9~ la[шееprennent de fvou/_s naißanee. _ ‘ I 3
A“М‘ ¿’E­ ' @and le cloarlon lru/lant,e’9~ lepesfieux venin, -
gypnla рейд
«_¿_î_f_r§_ Í: Epidimiques mauxçviennentpreßrßins fn,
‹L.._4Иc.1î_ au _ßgne du Lesplaines que le Nil defon desbortalireuue-,
{Lläg’y‘_3‘P°“r‘ Vn meilleur Мitliridat сеpeuple infeél ne treuue,
Vn remedepliufeunplu/s rvisfiegueri on,
_ _Qie lors que le Soleil- entre dans la maißri
Du Lyon iette-feu,¿9~ éeß lors,au contraire, _ '
_Que nous/_entons
_ elven;1„ nous la Peíie mortfere. Quer ' J

_ mail
,__ _ - LIVRE n11. ' _ 125-.
Quoyêuefl-cepzts d'autant que tu es,Bab_ylon,
Laplusproche des traits que darde le Lyon?
Lefiege du Soleil,ou ilfiforti e, '
Etdou[esgrands vertugquifintvertiu de vie,
Vertus chafle-poi/on,il communique aufli‘
Auplusprochepaispluflofl que cesrlui-ci?
Car le Soleilcherittoutes cho/esfilaires, q
Comme vnpere benin[esfilsplus que[esfleres.
@i ne voit,au rebours,que ÏAsÏre aime-eflandard, ggäÿä:
Aime-flingfuribondgÿr le chagrin Vieillard & Saturne
conioints au
Portefaux toutchejnmquanddansle Capricorne Capricorng,
Ses deux Afires malins,chacun tient vne corne,
Conioints entr’eux ainjàque dans ce monde alors_
Pulluleniflrce mauxmaifintmille difcords? z

Vous refag/ieæencorvos nopces dommageables,


Alors que nos Francoigdu voyage de Naples,
Au lieu de quelque honneur,r’apporterent,pourpris,
Le mal contagieux de linfame Cipris;
Etiezterent,vilains,au champ de leurnai ance
De ce nouueau venin la nouuellefimence.
— Aflregpeut-eflre auflêparvos malins aÿefls,
Qte la Terrefous nous esbranlafingrandfaix,
Qand dedans le Beliennaiflance de lannee,
\
Entree du Prim-tempsfutfait ce/lhymenee,
IlJ: a quelque temps,entre tous lesfipt Feux Ce grand a
Qui courentvagabondspar la voute des Cieux. glrgîfgggîz:
Iefremi tout de peur,i:a)i lame encortroublee, ‘ _ lrgîÿäâcääqä i
D auoir veu,ce iour-la ma mai/on esbranlee, . i apyrpchânr
' t‘ > v- * 11114M534.
73'
126 LE. GRAND MIR.D‘V MONDE.
Veu croulerIesgrnndîc Tourasouileflnnement
Des CIochesäzaur Ïeyÿzärtd"unfigrand tremélement.
Diruy-iefins douIeurJu merueifle uduenue
c1yarre_ ou Deux on trou iours ufreagpur Cefle terre efnue?
cmq louts 9 3 I
apres. Au Izout du Lac Lenzumd rvn haut monts efloc/Ju
I/nePurœIZQÜJa/J .'_/âuduin.ç’efiiuI4ne/7u,_
Aufirvifle quïun truizgdroit vers ‘une ruulee; '
Degengü‘ de nzuifins uutrefin‘: éienPeuP/ee.
‘f’ Ce terreflre Torrent rencontre fvn tertre haut
Au nzilieu du chemimzllefiunchit iïwnfiur,
0 cm5 dînerueilluéle i’ Üpnrle deflupufle
DŸunePoure muijômfuns quuutre ma! Iuifzee,
Ni nu mnifircgenferméquigoyunt"un telÉruit,‘
€uidoiteñre c2 Iufin du mondcgiz‘ ce qui!dit: x
Mau roulantPlus uuunteefiePe/‘unte charges}
Sur le rvillngæenfinnfruornefi Lie/charge,
Lengloutittoutu‘ coupa? deux cens vilngeoir‘,
Outrefiarce Éefidil reneontresfius es toifis.
Etbien {luenplein midJ/JJËIÆS !fiituduenue ‘
Cefie trifie uduenture,(9w1oing_ Ærvne lieues,
Si viñefugpoufiunigcfmn telfizrdeuu le cours, " '
Qui]; nbntpeu reeeuoir de leur: iuméesficourse .
O Ïuome dolentegî Ïuorngplouree
Des rvozfins qfmtye’; ale-route. lu eontree, _
_ ‘ .. ‘ Enpitiéregurduns que oie/fia tesmuifim: ,7 ‘"
Or‘ on Iàerfi la reflex? qubnyfiit mozjfim‘.
0 Dieufiuifnu tremèlerfluund iltepluijîäln terre,
g Dieufluunql tePlnzflflui durée;le tonnerre, \
' ÿwgîicäï“

, , ,
-\ LIVRE Ffitr".

..3`eigneiir,ie recognoy nos enormesfoifaiêis '


La Cau/eprincipale eñre de tels фей.
Le-ó`igne,no`s mall:eurs,berauts de ta iusflice.
Le Preßige,la mort-qui na-iß de nosîre fvice.
Etßay que nepouuons receuoirguerißn
Щеpar l’ardentfoufpir d’fvneßiine`tÍe orai/on.
Prens doncpitiéde nou/s,desr1‘ourne de nos teñes,
О Dieu,les traits fvengeurs де ее: asîires tempelies.
Seigneur,toutt’obeit,les /1sfires,@~ les`Vents,I
Leurs afpeäsgleurs eÚforts,fonttes commandemens.
Si doncii leurs regards quelque [Ьф te donne, ' ‚
1”епееп,сотте Clires’iien,que ¿aß Dieu qui l’orolonne,
_ Щ! die/eoß du toutparр‘feule fvertu,
Sans le rvouloir duquel ne s’e/meutfvnfefiu.
@en ne doute doncplus de lagrandepui ance
_¿Des celefies /1ŕpells,(_9« de leurIryquences'
Mais qui ne rvoitilailleurs combien d’e§iranges ca/s,
Par les traits du regard,ß’fontmefmes ed-ba/5.?
Пойprocede l'Amour?qui eß-ce qui enflame
Son brandon dans nos cœursëqui nousgraue dans lamë
Sa Ba 1on,que l’œil.?par où coule lejfirt
D’fvne belle beauté,qui nousg’benne/ifort?
Diray-ie,/ans rougir,qu'ainß la/femme impure
Taclie le beau miroir,ennemi de lordure?
Efcriray-ie,fanspeur,comme des Tybiens, ‚ Les Byrhics
auoiêr celte
Au royaume du Pont,lesyeux Magiciens mefme рай;
‚ fance, voyez
Peílilens,(y‘ mortels Z9* leur infeéle baleine __ ]?1in.h.7.c.zE
Faifoientfondre en langueur-laperfmne'p'lr1/I.f4Í1l¢’?_>
128 E23 G R islixtn M I R. 15v‘ M o ND E.
Qie le loupfiuiplufio/ilhomme voit quelquefois,
Dans lenrouëgcifier empri/Êinne la voix?
Pourrons-nous voirgai-bus tant 0 tant de merueilles,
Et mesÿrifir du ciel lesforces nompareilles?
Pourrons-nous comparer la vertu de nosyeux,
Tousfombregtoiu ob/curgaux Feux tous radieux,
' Tous diuins,clairs,ü'purs des celefles chandelles,
La vie,(ÿ la vigueurde ces cho/es mortelles?
He ! qui n’admire,aumoins,lepouuoir du Soleil,
‘ _
Qui ueÿpreuue ici bus lafaueur de_/on œil?
Qui ne voit,qui neflntgquauflitofl qu’ilreglq/Îe
Son beau charflamboyantvers la doree bec,
Desfignes du Baudrier,qui vifint vers le Nort,
Qilchafle lafroideurde la nuifible mort,
Qui dedans le tombeau defon hyuer enclofis
Tenoientauparauant lesfemences
v l Almepere de l'an,claire Lampedes
du chofesê
iour,

Auecnouspui/jes-tufaire eternelfiiour,
Etrouler d iamais vne droite carriere
Sur les Signesgermeux delagrand Bandoliere,
E/[galementuifin que nosPi'€/S,Û" nos champs
Soientcy apres toufiours (7e verds (9 iaunqjans:
Qge lafroide Atropos du Ianuierne lesglace,
Eflans trop e/loignës des traits "UIfi‘ de taface.
Mufigmon cher]ouci,dic‘t'e—moy quelque vers,
Pourpouuoirjaluer-læil beau de lvniuers:
l, naiflànœ Vranie aide-ma): d celebrer lentree
des chofes.
Du beau Latonien d, laface doree.
4129 I
LIVRE IIII.
Defiu lnflre’Mottton,uuPoilol’or toutfii/ZJ’,
A de Èelle rveroleurfinportuil lnmérifle’, Le Primtëps
' losoleil paG
Oufis Éeuux efiundnrtgpour uecroiflre lu ioyq fànr par
Toitsfeme/s de Èourgeongle Moisguerrier desÿlgie, . le Bclier.
Tandis que eegrund Princewnefois tous lesnns,
Pei/fiePar la cite’ale/on aiméPrintemps.
Ûyeifljdïlteï Iäwoyeîcomme les rues ‘
Des clmmpsnles Éois, olesprés, finttoutes tendues
De tupisfleuronnësnie mille 0' rnillefleurs,
Enricliis de lefinuila.’e leurs belles ‘eouleurzsî- n
_ Voyeïçomme de/iu onparfume luPlace
Du logis du Tuureuupleduns lequelilPage: Le Taurèalflf
Quel laonneurluiferont les deux Amyeleuns,
Les deux Beflonseouplëgefcheuins du Printemps? lesG-etvxggaÿug’
Ils lui rvont nu deuuntenPomPe es“ à lufile,
‘Auec eux toutlhonneur ole leur Mezi/on de Ville:
Cieux gui ruont toutoleuuntles Freres efioiles,
Ûefl lefiuolron leger des Menesîriers 42/155,
Quigen lieu de liuuflboisÿle eluirongole trompettes; ‘
Fontretentir toutluiruuec leurs eliunfinnettese
Zepliire wientupresgÿ“ s’uttenol,le rnignnrd,‘
Reeeuoir defi Flore vngrueieux regard.
lÏAmour marche à cofle, (94. auec eux apporte
Le Poile toutliroole’defleurs de touteforte.
I/qyeæeomme défiez ils defcouurent leurs chefs,
Fontliommuge à leur RoyJuiPrejententles clefs
De leur belle Citée“ le Rggalmne rueuë '
ÏWÂË“gïeéèlenu/fi/èslionsfiiliefisfiluë, il s‘
1.
ч.‘

130 LE GRAND‘MIR.DV MONDE,

Et,Prince liberal,conßrme de nouueau\


Lespriuileges deus de droiíl au Renouueau,
Sur toute autredaißmdui ottroyantpui/]ance
' D’accroi§ire,conferuer,e9‘ de donner nai ance
Аих clioß’s_ dÍici ba/s:le tout[Еледиßing
Des accords,des ooleurs,d9~ de lairplus/erain. _
ͧI*_’È_¿_°f__S__on _Le Ciel,tou/iours mouuant,meuttoutpar liarmonie, ‹
а des chau. Etfes nombreux accords/ont tous accords де тхе,
` Accords ejfeŕls de tout:ce n’e/ìL doncрт: raißn
S’ilremplitde doux cliants laplus rviue „йод I
Etjicesïefaißn tant defaueurs nous donne,
_ Par les cliantsfredonnés,qu’elle/eule rej’onne. ` , \ .
Ie rvou/s/alue`,ô Cloants,ole la vie tuteurs,
_ Cliants repos des ennuisfliantsßulas des labeurs,
Cbancs medecins des maux,cbants liej]e dre'/jee
Pourles triñespen/ers quipreßeni lapenfee.
О ате: ди parler,6 de l’ou'ie esprits,
Ще quelque
Qui des airfredonne’de
Atloeesfourds vous me„не
les aureilles desbouca e,pris,
I
Ее eñouppe д iamais leur blasfpliemante bouclie.
Ceux esfpbreuuent,/ur tou/s,lepouuoir,des accords,
Qui de la Tarantule en la Pouille/ont morts: '
‘ shawl. Car d"vnßgrand тент [е: ejfeäs admira_bles_,
Les diuers accidentsfont du tout incurables, '
Hодет}:par lesjreolons_/onnés,e9‘ prononcés,
_Qiiiferuent de remedeIд cesgens incenfés. _
Nгfcauons-nous encor que la доисе harmonie
_Peutdesmalins «фиг; appaißr lafurie,2 _ ’
О Sainiï
b
r
LIVRE 1111. ‘a’ au m1 .131
0 Saine‘?
Qii deliurafiruuent
chantre Pafieurvgtamufique
lIfiaelite Roy. enfaitfoy;
q ' q v‘' ° -, ‘i 7

Ettoy,pere aime-ruers,ApollonfonnefLyre,-ql 4' v‘


La vigueur des accords auec moy tuqpeux dire. ‘q . ' ‘r s? l.
Mais voici les Odeurs qui sÏattendentauÆ " ' - i z Effeâsdes
Que leursflairans esÿritsfiient enrollës ici, Ï " . * .q' Ë ‘
Ie lottroycgzr le veux:car ie m’aj]eure,‘au refièîîï“ " ‘ ' a J
Que vous meferuirez, contre linfeëiepefle v .q q U ' '
Des Marnes enuieuxdantidotefifeur, i t ' ' 4 t’ ‘
Que mes vers roulerontparla‘ FranceJanspeut; j ‘ l'a‘ '- v l
EEJF/britaime lefpriigla cho/ê corporelle l: ‘ :'_ f ‘ _
Le corps,or donc lOdeur toutefpirituelle q - '5"; V Ï ‘
Nollre, vie entretierit,la con/eruegÿi nourrit, ' fî «' '
Comme vn ofice deuproprement d lesprit: _'
Car comme la/aueuraupalais agreable, ' q. l jrp
A mieux entretenirle corps eflconuenablel‘ " q v j-.-' . . <' a, . 1 ' t
Ainfi lafiruiftre Odeunefllepropre maintien ‘
De lesjbrit, ui du corps (9 de lame ejilien:
Trefmoinglîodeur du vin,qui d linfiant efiieille
L’esÿbrit,qui demi—mort aufyncopefommeille.
Vous qui prefques
0 Afiomes voifns au bout desauxflots
duëGange Indes demeurez’;
dorés, l ‘ ‘ tmyhäysgzä '

A qui tantfèulement le vent remplit lapance,


Lefiul neK/Êrt de bouchez? lodeurdepitance, "
Pour vous nourrir,flairans or’ lesfiuiiigor’ Ylesfleurs,
v Publiegquuec moy lepouuoir des odeurs.
Q6 dirons-nous de l’Air,quifis\rain nousféruine, -' pâte“ dg
Qeirefleexrvu9€citd€fi?ninfl5?€heleie€?~ ~ » - '“ "
y'\
‘fi MF
1'32 ‘LE GRAND MIR:DV MONDE.
Peuplesqui halzitez/ous "un airgracieux,
Pdf/‘ZÊIQÜ douxflujÿclantflue rvous efles heureux!
Les tourmens douloureux des aÿres maladies
Ne trouÉlentfi/ouuent le repos de "vos "vies: « '
Parlafaueur de Ïairloñimeñre rie/litres
2 En Greagcomme ici,fljeur defin treÿas.
UouprouientcePouuoitgaue lors gue le Zepljire
En la ieune dans lÂEÿagne/ousÿire,
La C‘aualey conçoitauflul lzanntflement
(Des l'un a‘ l'autre éord)du Claeualfin amant? , .
Qéi “voudraitlbafir l’eau,mais ne tofi entreprendre, A
C‘raignantfaire [amourcomme la fit Leandre.
De la ‘viennent au/fide clieuaux,filegers
Que ceux dbenomaiigengendrëspar les airs.
.5‘i doncques toutlePrix,fldonc le Cielte donne
Llaonneurfitr lesfai/onsfiue lon ne {en eflonne,
I/eu nue tu es lePere,ô‘‘gracieux Printemps, ‘
Toufiours de l’airferain,des .odeurs,z’7° des chants;
' Tu laifles trop arriere,ô cliere Ca/liope;
1ms’. Ce Roy Latonienflui des Btflonsfallope v
‘1 P3 r Droit. au Cancrcgzr de 12 mers le ruflantflanzéeau ,
1e Cancer Du Lyon esîoilefipuis ‘i161’: ÏAsËrePuceau,
LeLyon. Trois Signes opulentssqui [Vniuers nourriflent, '
a Vierge Ezgcommefouruoyeurgde tousflutfls luifournifle-nt.
Mais ainfiquäzine Esÿoufe a les larmes a læil,
L'ennuiPeintfurlefiant, dans laface le deuil, .
' s
Ç En regretsfiîusÿirans,contre-changeant/on at/Ë’;
"‘ "‘ Sesfouler/s en douleursfiuand/on Eÿoux lui éazfi
La Èouclze
Ar.xvuE“-IIIIÍ i iii
La boucbe,en luidi/antfon lamentable Adieu; la Mor/c& En
des chofes.
Auant que s’en aller en quelque eñrange lieu.
La belle Flore ain/i,ainji Ceres la blonde
Sur le trifle depart du grand Flambeau du monde, L’AutomneÍ
Lors qu’ilта rvijiterpour tout Ívn demi an, ' f Le Soleil paf
‘ fam: par
Entrant au Trebußbetdes Signes de l’Autan,
Poury amouracber les terres Baganees, le Trebuf:
cher.I
Defcouurentleurs douleurspartroppaßionnees, _
Contre-cbangeans_/òudain leurs attraitsß mignards,
En mine rej‘rongnee,z9~faroucbes regards:
Leur beau lisл’fanit,leurs ‘blonds cbeueuxgrifonnent,
Preßes des ennuis qui ne les abandonnent.
Voyegcomme дфа leur „фу bleßnit,
Dés que le Scorpion[т noir rvenin rvomit, Lezscorpioi
Dansр‘ queue noué,l’es}'Èartpar les campaignes,
Rendant,la/s.' de tousfruiíis leurs matrices brebaignes?_
Sans qua ce rigoureux il cbaille nullement
_ De leurtriŕ'i’efouci,de`leuraspre tourment.
Ilfait encorepis,il adiure,e’y~ confeille
L’Arcber__Pbillyrien_,luiparlant д l’aureille, Isezssigìrraírlzl4
Ne leur ordonner rien que des Pauotsgla/fés
Leiu/s tout Letbean,cuillis ey.“ ama/fés _
Аux Scytbiques iardins,par lesplusfroids Borees __ ' I.’Hyuer.
Le Soleil pal'
Qiilsßujylentdans leurfein des monts Hyperborees. Iànr par
Le Cbeureul,cependangejjîeuille leurs Foresfis, _
le Cheureu]Il
Leur brotte tous les Cbarnps,leurfaucbe tous les Prés,
Leurs a_rbres,cependant,pour deplorer leurperte, `
D’fvn blanc rvoile empeféontla tesfieucouuerte:
LE"GRf«A.ND 1_VIIR.`D_V MONDE.

Ainßqu’on 110110110К4014‚Р040Л14 malfengreger, . —’ . ._


' Et teßnotgnerßn de`uil,d la 1/ejfue cbanger
54 00470 bigarree,auecdes toilesfines, ‘ ‘ . ‘_ ' '
Etdeßt robe autour blancltir les bords dbermines. 1
Mais que/eruent leurs cris,quepro/firent leurspleursê
Leur Ami ne fefmeutpour toutes leurs douleurs: _
Par le ’ Paß"antpar le Vetfeauxar en outre ilrendpleines
Vers’eam.
De Lacs tous croupißans la beautede leursplaines, — _
Par les Qiifon grandfroid empierrit,(y» boucbe des Poi ons,
Poilfons.
Dran beauplancberglißtnt,les bumides maißins:
Qi,courrouce’s du tort qu’onfait 4 1040 demeure,
Qu’on lafoule despieds,pour s’en roenger,de’s lbeure _
Cbangent en mols bourbiers les durs cr)/Hals des eaux,
En la rue d'enfer,les clremins lesplus beaux, '
Aides des tiedes rays que le 501011 1040preñe, '
Commençantdapprocber derecbef, 40 14 teíie
Du Belier aîure/,pour «vißter encor
' Des 51gnesd’Aquilon leplus ricbe tbrej/er,
Etparer de nouueau/it Flore defolee,
Pour rendre de tousßuiéis Ceres encorpeuplee:
5004441 ainßtou/iours' 400 14: runiuers _ ‚
00’ 40 fuie,or’ de mort`,par/es desfiours diuers. '
Qui ne“ remarque encor en cbacune iournee
,Yemblables cbangemens qu’aux/adöns de lannee? .I

Tout s’efgaye,tout rit,quand le 501011 tre/luit,


Etd’fwie_o`mbre 40 mort leur/ert lobßure 44111: ‚ _
P1in.1i.f3.çh. Сeste Plante qu’on ruoitle long des riues croifire
18. Tlleophx'.
de nar.p1am:._ Desflots Eupbra_te_e_t'n_s,lefait‘aße§_paŕot_'§lre,. :
‚ Y А’
. ‘ :1. rvxn En .1111‘: L l. i.‘

Si toflqubn ‘voitcoucher du iourle clair Flamheau; _ li.4.cfiäp.xo.


Diofc. liu.4. \
L’herhe tout au/fltofl Plonge dedans. Ïeau, < r ‘ >chap.1o9.
Ï courhantPlu/s auantfa tefiefleuronnee,
Plus defes chauts rayons elle efl ahandonnee,
Sirhien que "vers minuiêl on ne la trouuePa/s,
SiProfond que dans londe on efiende le liras:
Au contraire,auj]i t0]? que [Aurore ‘vermeille
Sitfiranele Leuannquand le Soleil sefiteille,
Cefle herbe/e redreflîgeÿ napparoitpourtant
Hors l’eau,qu’ilrfaitfranchi [Oriæon inconfiant,
‘Les heaux lisdefisfleursfur lheure ieÿani ent,
CommePar/on desÿartfifirrent Üfanzflent,
Qui ne ruoitpar celasmerueilleufi Lotus,
Que le Soleil eÿandfitrtoy/esgrands wertusê ,
a Des diuerd
Tairay-ie tes aÿefisfifille de Latone? , afpeäs de la.
Tairay-ie lePouuoir que ton Frere te donne? ' Lune,&com
me {ès qua—
Tairay-ie tes rayons defes rais emprunte}, tre quartiers
fe peuuem:
Partafloidemoiteur rÿroidisJJumeües? côparer aux
quatre fai
Rais que tonfimhre corpsqiourfillufirenen/erre; fons de Pan.
Rais que diuetfimenttu dardesfitrla terre,‘
Rais or’ nouueauxpr’ ruieux,ores 'uuides,or’ Pleins; .
Ores malins,or’ hangar’ mortelspresfitins,
Ores du toutglacefiyores du tout humides, i
Ores run peuplus chaume? wnPeuPlu/s arides?
De tes quatre quartiers,car tes. diuers rayons‘ _ . . .
Au moisfi hien qu’en l'anfont"voir quatrefui/âne. 4 .'
Ton Crotflanttendrelet,touthicornuJoutgaflek lePtintc-mpr
Lunaire. »
Ne commence apparair ‘UÇTS lIndeoccidentale’3l A 7
‘:58 ÏÏ!‘ s'il ND ‘M I R21) v i4 OJN D E.
‘ De lamour du Soleil enflamme’de nouueau, '
Que ce nefliit du m0315 lcfgayant renouueau,
Qui napparoiflfitoji,qu’ilneface apparoisire _
Quellesfintles vertus e’? les dons de[on croiflre:
Auflipour ce/l efleäi ce quartier lepremier
Ej? cliaud-liumidgainfl que le temps Printanier.
. rEflé Mais ayanttraueije’du cliautMidy les bornes,
Lunaire. Pourgaigner le Matin,la Lune perdfes cornes,

Ettantplus monte auant,plus croifl diffusfinfront


r Vne Loupe,qu’on voit clianger en vn beau rond,
Dedans deuxfoisfipt iours,lors quepleine elle acouclie
Des biens quelle reçoit du Soleil quifi couclie.
("e/taufli/on Efiézÿüflm Temperemment
Approche lors celui duplus baut Element.
. Qij ne voitdans le cheflors croisîre laCcrue/leê
' g Qgi ne voitlors les os semplirtous de Mouelle?
Œi ne voitles Poiflons d coquille fenfler?
. Plus dbumeunplios dejang dans les‘ veines couler? x I
Ï Aproduire,dgermer la terrepluspropice,
Qii/onttous les beaux fruicfls du Lunaire Solflice? I
Voit-onfiin beau Flambeau decroifirepeu eîpeu,
Le Soleilje leuant quand de nous il e/t veu
Tout au milieu du Ciel, demi-clairflemi-fiimbre,
Ce quartierfroid fige/i de lAutomne vne ombre,
Qi commence d ofieraux Coquilles lliumeur,
Ainflque le Nouembre auxforefis la verdeur: n
.@i commence apriuerles os de nourriture, '
Comme lÎAutomnetire ‘au befiail lapaflure.
' " " Mais
_ LIVRE 1111." I37
Mais de? lors quefin char aprefquefaitle cours IJHyuer
q * Lunaire.
De lefiharpe Efioilegenfis vingt ü lauill iours,
Ce/llHyuermoitefloidjejifi trifie vqieillejfie,
Qui mefmes il nos corps tefinoignefafoiblefle:
‘ q Qi nousfait refleurir lesglaces de la mort,
Lors qua noflre befiinfiuuent elle s’endort,
Lors quefiant de vertu (y deforce amoindrie,
' Nousfommesfurmontëspar quelque maladie. .
- Charpentiers bafiifleursfefl au/fi‘en ce temps ' q
Que vous accourcifleîaux verds chejnes les ans,
Cruelgayans appris qu’en cefiefai/on morte -
Il efl bon de hacher les arbres de laflirte,
Comme eflanspluspriuës deflic (94 de vigueur,
Etplus vuides alors de radicale humeur.
En ce tempgfiulemenula Fourmis mefiiagere
Nabandonne iamaisja boflue taniere, q
‘ Caresiimant Diane eflre enclofi‘ aucercueil, " ï '
Priuee defa veue',elle enporte le dueil. '
Qi ne fesionnerga de lennui tant extreme-q
Que le Cynocephale endure a lheure mcjfiue? ' ‘ _
Sesyeux neflintpointyeuxxcti ou ldpoury voir,
. Sa bouche dfliflenterfon corps ne veutpouruoir, ‘
Car en ieujne absiinent deux outirais‘tours ilpajfi’, ' À
Etfon regardfiche’ne bouge d'uneplace, ‘ ‘-
Verfantcentmillepleurgviuant engrandf0“ci? q. _ , ‘q
Tout autant que la Lune a util o curci.
Qëe diray-ie dufiing qu’en'ce tempsfliflmelle" ‘q ' ‘s Ï
Ëerlsägtäïtdwfälroflfëexèletcïäirrterterîeiflre/1€%~ï; " ‘
l
1'38 LE GRA ND‘ M 1 R.'D.V' M\O' ND E‘.
Adïan“ C" Dïvnfinzhlahle regretayant atteint le cœur, ä
Q Phifloire des
131x26. Qie Poure mari tout outre’ douleur?
f ‘S ' Mais auj/itofl qu’il ruoit de/es cornes les Pointes,
Degrand aife il tient lorswers le ciel fis-mains iointes,
‘Lorsfisycux atterresfint leue’s contieêrriont, V '
Et enfigue de ioye ilcouronnefonfiant.
Seras-tuPlu/s long temPs,ô hrunette Arth emie,
Entre les hras aimes de tonfrère endormie? s
Quoy?n’ejî‘—ce Pas a/jeædïauoir cache’trois ioursl
A la Terre tes ieuxfisfaueurs‘, es amours? '_
Quzgruefue de leurs traits,en cfltoute eÿlaree.’ ü >
‘a ï-“newrin Tout au contraire on rvoitle Tethide Neree l _ “ 7 '
Ëîäiääxcîuâ Senfler dePlus dbŒueiLauancer/Ëin confin
re ux de la - . .
n3er,& la rai Sur la terre,en ce temPgcomme «in mauuats wozfln, '
m P°“’q“°y Pour accroiñrefon chamPfiuuentg/e entrePrendre ÿ
Au dommage dautruifis limites efiendre;
Mais
Si to/i!qu'elle
don rvient,ô Thetigceau
q? aufioPPojite changementPareil,
Soleil? P
D'où fuient que tu efiensfifortfitlorsgtes homes?
N’e -cePas que Phæâelflayantnouuelles cornes,
Ou quefiant enfinPlein Proche de lOriïon,
Elle eflPlusPresainfisdeta creu/e maifin? _ s . v - = ;. '
AyantPlus dePouuôirsfäï/Ês-rayons humides, " V. Ï; Ï = a
Dïittirerdy“ humerta‘foy deflotsliquides ï l _ . î A " r, ï- ' -
Vers leur lieu naturel,quifloflotansfiiudain, ‘ i p
Font enflerdePlmfirtdeleurmere le/ein, ‘r l
Aides de quelquesfcgents,‘qfzî\tipar leur roidevhalaine
7 "HW/Ïêmdñfilëîfldbîdè:îaflêäëeærëtlaäieÿî’ 1;. . ‘l ‘ a
- ä faiLune
_ LIVRE IIIIÏ -/ 139 j.
La Lune ne {efloigngouxnegaiglne le haut, v‘ '
Croiflannou deeroflëingdu cercle ‘leplus chaut, ' v J Ï ‘ l"
Qe le Porte-trident, ue Neptuntgei mie/ure, I V
Sonflux
Au courantyiaZai/fe’
contraire Ü retarde
lauance Ü“ hauÆ? dÏvne
chafilue heure: a t , u a
iour, ‘ ''

Quandfin chaÆrgenteÇEe/loignant du mi-iour,


Approche
A l'æil)foitduhaut
vers larondÇqui inconslantfi‘
Platgoufiiitldeuers change l . -g
le Gange;
Gonflant orespluflofzfloresplustard lesports
Qui voifinentleplus les aÿefis de[on corps, ‘
Car comme 0re en hyuerpleingon la voitvnie . u _' ,
Auxjignesplusproehainsde lafloide Scythie, . A ‘z j. Ç "‘
Et qu’ore on appercoit[onplein d’autre collé Ï‘- : j ‘s. rç‘: ‘Î L
Ainfiles
Vers diuerflimentfisfaueurs elle donne
Signes d’Afi'ique,au temps ' ' " s j- ' 1.
chaud attelle}.

A la mer de Lubega celle de Lisbonne,


Ores enflantplufioflleportde Calais d’eaux .
En autre certain tempgorïceluilde Bordeaux.
, Des autres Feux du C‘i'el,afin que ie n'oublie ' ' » l a; x V 7 sympa
Les eflefls merueilleuxpyeîmon Vranie, l ' _ Â EÏËÎÊAÎÏË;
Qui les va racontanhüoyêne caufintalspa/s '1 . .. P3;
- Et la hainefiÿ‘ rameur auxchofes d’ici bais? 1 . .2 ' ':_ . x v , xaïPeäs C6118:
Dx oupourroientprouenir
. .‘ les cachees.put/flottes,
» . ‘ 4 î
Qie N‘atureproduit
C’eflpourquoy queparleursinfluencesêl.'
tu dl/àflljjâ dcfie Agrigentin, i j‘ Ï s . , u.

Æränfleesdéœîeflîuveÿeäesädevèeärtrenfi»
- Par accordseÿ“
Toutce dfiôïælÿëÿrflalflïÿgüÿïenäïä
que noflre ~ _ ï _._"if q. ‘
œilvoigcarauxfilemens mwfia’; '
a

J. , - s z
14.0 LE GRAND MIILDV MONDE.
Entre le chaut («fic quelquefraternité: - v ,'
Mais le chauteflaufioidparafire en qualité. _ _ ' , _\
Les Plan,ette,s,entr‘eux,/èntent encor laf)rce
Deccfl efîlroithymen,(ÿ* de ce’grand diuorce.
[famour 8c Paphicne Venus,tes amours tu etpars,
la haine en- ‘ '
tre les Pla- Toy qui es toute douceuilaîflre aime-efiandars,
"me" Œi hait,(9' e/ihaides cinq autres Lumieres, «v
Qui lui/Ênafins drillenaux Celefies verrieres:
Tufais encorprefintgCiprine,de ton cœur,
A chacun d’eux,horfr'nis_au vieilpere Faucheur.
Iuppin le CreteanJïAthlantide interprete,
Luiportent,comme toy_,vne rancæur/ecrette:
Mais toy—me/r‘ne,(7' Phœbé,Mercure,(7* le Soleil _ .
Voyeï, (34 efies veus de Iuppinde bon œil. . ..
. D’amour,degrace,(9*paix]es lettres obtenues, '
Etla cruelle Loy des haines incognucs, V q
Iu/quqîaux Herbes seflendaufques aux Animaux,
Etme/me atteint/e cœurdesplus durs Mineraux.
gîÿs , Voyezqcomme l‘Aymant lefer cruelembra e, .
chie derAy. Attire de bien loingfizface. versfitface,
matêLdu fer. . . . . .
Comme illuifaitla Loy,(7* demeure vainqueur
éDe ce metailguerriergdes autres le dompteur. .
Voyezqcomme d l'entour des Monflres horlogees .
Il contraint de rouler/espointes acerees,
Etflorce le durMarstrembler dans le: Cadran,
Pour vifirdeuers [Oui/laqoppo/rte d lÎAutanI . î z .
VoyezqqcommeilleflrteuÿotanutainfiquÏvneAmante : '
Reflojrantfin apres la longue attente, l
LIVRE IIIII’. v 141
Preflîgautree damaurfinjein contrejanfin;
-Et colle,en laccuillantfi mainauecfa main;
Vayeæcomme ill’en'lace,ainfique le Lierre
Se lqfi’ tout autour d"un vieilmonceau dePierre, -
Ou comme an tuaitla fuigne auec/es tors rameaux,
En ramPant,s’allier‘oles omirageux Ormeaux.
Nachers NePtuniens,qui d'un telmariage
RaPPartezgrandPrmjïten toutle nauigage,
Vous quiParfa «vertuflottevautes les mers,
Q2‘ rendez/esPais incognugdefcauuerts, _
QifaitesJans dangenquefiirla molle efchine
Desflats,enPleine nuicifiinsïchemin an chemine; v
Qui vausgardeæainjzldes cfcueils dangereux,
EntemPs lePliasali/Eur qui de/cauuregqtaus lieux;
r Qui iugeïquel Courrier des dauge qu’a Aeale,
Poflillanneflirmenauecruafire Bauflale,
Vous quiParfin moyen ahardevantdeParts, q
DuPauuoir de ÏAymant/‘oyevoufiaurs records.
Mais d'au luiPrauient-ilëe/i-ce de lafiihfiance .
“ De [Aymantdx du Fer,qui ont quelquefimhlancfl?
. Le Fer ainfile FerPluñaji-attirerait, . ‘
Etlfiymantfltr[Aymant de meflnes agirait. .
' Ayans dancquesvrecours a lafarce. incagneue‘
De [Ouifignousmatquantle Pale auec/acqueuçè’,
Qui darde la vertu attrayantequelle a, V
_ Entre les minerauxÿi cesiePierre-ld. .
0thoman,chien,l2arhare,infidele,idalatre,
flarraæin,mefcreant,qui,camme fvn Dimacrate,
53

'%—___—.~_ÿ
14.‘: ‘LE GRAND ‘MIRJJV _MOND‘E.
D‘Aymantle temple auoit d’Arfinoe’ voute’,
Pourfaire en lair tenirfin image arrefliâ‘
Burine/ur lacieit-azsvoulu dufemblable ‘ '
Enchufer dans lefer,ton Mahometdamnable,
Ayant calaminedefin temple lev Chœur, k
Pour lenleuer enhautgÿü-deceuointrompeur,
' Lepeuple circoncilgquumalheureuxfi bande
Contre [agent quifait} efus Chri/l ofisande.
I faire defchoir ce tombeau ejuentê
Vn Diamant exquigparfii propriete:
‘Afin quainfilAymantpriué defipuflance, .
_ Le Turctrop abufe’ vojefiin ignorance.
ŸAntipathi-e Au contraire,lon voitque le Feroutrageux, '
gËnÎeePlÏ;Α7-'Ænl' aime’de l Ajmantgde lAymantamoureux, _
_ au“ De lapierre efl l7ai,qu’on nomme Theamede,
i Car lenfaire approcher il ny a nul remede,
Ains elle le repouflêszÿfi l'euiteflirt,
Comme vn ennemifuitdelïennemi tueu, ' Q ‘1 " '
Pat/ans portefabotsÿidxfimellesflrreäs,
Alors que Ïiouæpèqfiæpai?les ‘terres bloutrees
Desmonts du PresŸre-Ieanpu cefiepierre croifl,
c”?
Sauter toufiours enhautcommefiils on vous voit:
Maisfuiuezîvous leslmontsqui dflymantsfontfertileîl
Vous elles la clouesen ‘vospieds immobiles. ‘
_ Ma Mufiyaecorde-moyÿencore quelques vers, .
Q5?‘ lespierreux thiefors rendent.plus de/couuerts.
La pierre-,que trouuaApollon Theanee, l
Merueiälleufê envertiucomme/eule eflantnee 1 ' V
' i Propîñj
_ \
‘I LIVRE 1111. ~.I43
Propre,pour obtenir lesgraces dedansflry,
Du Soleilflamboyant,des efloiles le Roy,
Symbolifi’ a l'Aymant,(ÿ* par cette influence
Tous Caillous coulourës a OÏÆIÏlVCVPHtJÏbIflCC‘:
Precieufi’ Pantaurqainfiinfufisfont _ La proprieté
acveqrtu de la.
En toy lesgrands vertus quetoutespierres ont, ' Pâtaure pro
D'autantque le Soleil,de toutes les Planettes cede du So<
leil. '
Contÿnt dansfis rayons lespuijfitncesfiicrettes, q' I ' .
Et que de tous caillou/s les merueilleux efifls
Procedent des aÿelis de lefloilëPalais.
q Ie t'enpren d teflnqoingflelenite Arabique, v L1 proprieté
de la pierre
A qui tousfesgrans dons la Lune communique, q Selenite 8c
Lune qu'on voitdans toy croiflîint, (7 decroÿant, de PAêtite
procede de
Selon qu'au cours du ciel elle vaparoi antî- n ' la Lune. '

Pour cg/l‘ efiäl auj]i'tu espropre a .tout homme Dioûorlxlg:


ChaPJIG.
Qi e/l atteint du mal que Lunatique on nomme. '
L'A‘etite qu'on croitgrillottangeflre enceint,
Sertqd lenfantemengfiir la cuiÆ’ eflantceint:q
Il e/lLunaire auflàv la Lune lofice ‘
Fait aux accouchemens de Lucinepropice.
L'Agathe bigarree azguifi le regard Celle de P11:
garhe , de
Etrend vn Ciceron,vn Theryide/oudard. Mercure.
CE]? du Cyllenienqquelle a ceste pui ance,
Variablejubtilzÿ" pere dÎeIoquenÇe. V
La Perle,queproduitle Nacre coquillqeux, . "Celle de la "._._J_.
PerlgdeVe-q
S'ouurant,pourq receuoirla rofïe des cieux, _. ' 1ms3
Efiantbien prepareçgefchauflemÿr rendfertile
L'inutile amarride lqafemmeflerile: ' q ‘ ‘ ' ‘
144;’ LE GRAND MIR.DV MONDE.
Car elle eyiVeneriquegyd Venusfert taufiaur
A la cancePtian comme mere d’Amaur. ‘ , ‘
C9116 duDia ' Syderite lui/Zinutu nus autre ceficace . - ‘
nrarâdeMzlrs , , s _ . .
Q4 vne acquifi’ durte de l Aflre aime-cuirafle:
Tu refifies ainfid tout cauP martele’,
Tu defilaignes lefeuynaisParlefang coule’
De la rueine d"un Bauc,ta durcfle q? damPtee,
. Bauc,qui Œmfiiïmoïlîdfltëÿ" Vulcangu Brantee. '
Cellé‘ de la Hyacinthe fvfïmfllfhoflffiüdïe d? «venin, '
. Hyacinthe,
de lupiter. CePauuair tu reçois du Phidien henin ' l’ -
De IuPiter,qui e/i hien-‘veuillangamiahle,
= Toutgracieux,tautheau,tout doux Üfauarahle.
Celle du Ia- ' Le IasÿePurPurin toutfangPeut arrefier,
ÏËÎÀC su“ Etles chauts cfguillans du, CyPrien damPter;
N'acquiert-ilPa/s atflicefie ‘vertu/ecrette
r e * Du Vieillardfiroidureux laPlus haute Planette?
IîfiîndroyPlus au long des Pierres la rvertu,
Mais ie crain defrayer "Un chemin traP hattu. _ '
Mufàma douce amaurfliray/aulas de mesPeines, ‘
Paurfuis a raconter a‘ nos. neueux ‘les haines,
a . Pautfuis de leur chanterlefiraite liaz/Ïin
7 .7 Des chofis d’i'ci 54436107”!occulte rai/an
‘Nosyeux nePeuuentwairmi nofire main cjcrire‘, 1
Si le Ciel nefiumitëÿ‘ d’encre (u de Collyre, ., ,
_ Les hefles aime-haigaime-airm’? lesPatflons, ""'-" ‘ v‘ ; " l
Cités d camParoirJontPreñs d’ou'irf tesfins: F r 'l
‘Pour ce]? Lyfcä? auflîPres de taytransÿlantees r ' >
Qgelques Plantesfefinndelaing mefine aPPartees; _
‘ ' L ' a Lïdumem
W Ÿ vÿflÿÿ”, " ' (g ' I

‘LIV-REJILÏIÏ.‘ . 2 . 145
Lïdumean Palmieigdesconquefieslhonneur, 1;; sämÆa: - ‘
. u . t le . n
Monflre de ce lien lafecrette vigueur, i _- typathiedss
. Plantes.
Rendantparfes attraitsfertilefit compaigne, ' 1}
Qui definfluiêi mielleux e]? autrement brehaigne: .. ' . ‘
Pour mieux lamouracher voyeïcomme/esbraÿs, '
Forcans leur naturebslenclinentcontre bais:
Voyeæ, voyeïencor comme elle iefuertue '
Receuoirvn
Mais,las baiferil aduient
! quand defi bouchefeuillue:
que la hache,ou ‘le temps I j
\.,.
Viennenttrencher,pourrir,la'verdeur defesans,
La Palme alors de deuilfiifie en touteforte,
Comme vefuemul dans/es branches neporte. '
Mais le Chefiieflicre’regarde de trauers
Etcraint de l'0liuierles rameaux ‘toufiours verds‘: "
Leurfluiäi’ efl lennemi du verdfieureux Cocombre.
Du Chou de/enyurantla Vigne n’-aime lombre, _
Ellefi iointpouitantvolontiers a ÏOrmeau. ‘ I 1 . ‘ .
La Foiigiere nepeut approcher du Roufiau, - ‘. _ '
Quimefme esiantlie’au afic d"vne charrue,’ ' \
Lui1042m4par olfîfllxf dans quelquechampda tue. I ‘
Lflÿergefaladiere on voitcroiflre au rebours 3 '
Tout aupres des Roufiauogleursplus cheres amours. Ï ‘
L'0robanche,qui croifl aupres du Legumage,
Luiporte,neantmoins,vn nuijible dommage.
Le triole’Citifi,alaiteuxmourricier,
De [esvoiflnsfeuilleus e/ivn ‘bourreau meurtrier.
Le Meurtre tarantin aueclefiuifi’ s'allie, ' ‘ " ‘j
Q2? Sÿelon enrichitdefin nom en Candie. < (tf1 . F’ "ï "
1'46"12 GRAND ‘MIRLDV MONDE.
La Rue aime la Figmäëÿ‘ le Lia Izlanchgflant
La Papbiennefleur rua le Plu/s careflant.
Qui a donc ces amoursgy“ ces hainesfimees
Entre ces chojLËs-Izzflmeflnes inanimees,
Qte le ciel,qui. deÿartauxformesfis «vertus,
Q1‘ ont de telsPouuoirs telsjîmples reueflm?
Eairfi’ reflentainfide ces rancoeurs haineujes,
Et du cache’pouuoir ‘desflammes amoureufes,
, a2‘ Quïune mefme Cyprisgÿ quïun Mars odieux,
Desÿarïenttout de mefine a Ïefcadronflumeux.
3h18 Ssrnïä: L’Indien Perroquet cheritles Tourterelles. .À
tipnchie des Le Pan Inachien les douces Colomlaelles.
Omeaux‘ Le HeronJa Corneillegÿ auec leursfoudards
Q5315 drzyjent oïvn accorokguerroyent les Renards.
Les Hdïpeîfiiÿ‘ Milans dufemélableje éanolent,
Etioints entr'eux ainji du J‘acrefi defendent.’ l
. M ais ÎAigle lmperial haita mortles ozfêaux ,"
Q1" couurentde leurs Lys les Cbarantides eaux.
/LesPeuls ozjeletsportent 21a Cbaume; '
Qui trifle cua de nuiêïfljne hainefecretïe.
Le noir CourbeauPouïfititle Milan rauiflotnt.
La Linotefifflante d? en haine au Bruant. »
I La Czgogne piteu/e, aime-toit‘?Jèrpent-chafleÿ, ’
Nepeutwirle Hiéou nuira! de èonneface. .
Le doréLoriotJe CoréeauJe; Grzflzrs _
Nepeuuent saccofierdes lwurbouteux Canars. '
Tairay-ie les combats des’ Coqs Îyfeleagrides,
En Boorieëzÿj ceux des ozfiaux Mennonides, - ‘ _
‘x \ ' e ' / mi qu'en
LIVRE .1111." 147
Qi viennent tous les ansdePuis les Mares cuits
DrejfierPres d'1lion leurs celehres canfliêtsê
Se liurant dans les airs leurs hatailles cruelles,
Scadron contrefiadramde hegdangles, (7 dut/les?
Qi ne ruait,d’autrePart,qu'rzin doucet CuPidan
Dans la lace des eaux rallume tan tel brandon,
g .
flïune mefme Bellane engraue/a rancune
Dans le "ventre arefleux des hottes de NePtune?
La Langouste afifiortle PoulPe a contre-cœur, liAntîpal
thie 8L SymJ
Qge mefme en laPPrachant elle roiditdePeur. pathie des
Poilïons,
Le Congre dtennemi des marines Saufites:
Etle Mugegÿ‘ le LouP {entremangentles queues,
Le Surmulet a mortdïunfi
Netmyrantlocean hait IeLieure marin, k
martel rvenin:
Pour cefl eflec’? aujfidans Argas la euPlee
Futen hanneuriadis cefie hefie e caillee. I
Vaila donc leur difcar ,mais que leur layaute’,
Qge leurjincere amaunque leurgrand’ charite’, ‘ '
Que ie veux g; aPres que ma Mu/e raconte,
Facentlhomme cruel aumains rougir de hante;
Qii ne ‘voit le deuoirdes Scares es“ Barhiers,
Pour deliurer les leurs des eminens dangers
Du traifire hameçomde la nafle eclÿfee? '
Rongeansafde leurs dents la lignefilacee, V Le Barbier
Or’ tendans aux caPti s‘ leurs queuesPar dehors, r efl; dit An
thias , Plin.
M li.9.chap.;9.
x Afin qu'en leurjerrantals les trainentdehors. - ' Aelian. 11.11.
ch.z8.Rond.
Le Barhierfiie aufliles cardelles crachues, ' des ÿoiifops
Qui retiennentdesflens les traupesfitÿendues, . 1116x1145:
\'\ t 2
Il

KÀÇAL-yg.
14.8 LE GRAND MIR.DV MONDE.
Auec/on dos mordenhmais lÎhomme enfelonne’ 1.‘ _ -
Rit,de voir enprifonfinfemblable enchaine’.
I‘admire ce Paifiïm qui laBaleineguide, '
Qi luifert de tymonmÿ‘ dvne/eure’ bride,
Lafai/ant a tous vents(ain/i quvn Marinier
Faittourner quelque neflou comme vn Efcuÿer
Drefie (ÿpou/je vn cheual,ore agauchepre a droite) '
Tournendrcflenpou/jer auec/a queue‘ adroite, N

' Enfiappantfeulementdu Monfire le mu/eau,


TantoflcdJanto/lliàcomme ilveutqiarmi leau:
Leprejeruant ainfi‘que l'embufche il‘napproche
Despefcheurgou du heurt de quelque dure roche:
Lui dcflouurantla proyegÿ“ loyalpar tous lieux,
Seruant iufqua lafin ceMonfire aux louchesyeux.‘ ' ‘
Seruiteurs d'auiourd’hui,en bienfiruantvos maislres,
Apprenegpar ceci a ne leur eflre traifires.
Quelles afiçêlionsmÿ quelles amitiés.
Tiennent les Aiguilla/sfirmementlies ' A
Enuers tous leurspetis ! qulengendres ils retournent
, Enfermer dans leurs corpgfiins quilslesabandonnent?
Ains leurjeruentain i,contre leflortdeleau, ‘x
De mai/onde viuier,de rempamdÿs berceau? .
Qe de ces Cbiensmarins les exemples notables '
Puÿent toucher vos cæurs,ô‘ Putains execrables!
‘ Vous qui abandonneä, meresfiins nul amour,‘
"ÏÏl-Lvîfiîgi‘. os enfans au milieu de quelquecarrejfour‘. ‘ï ‘
' > 4 Ïîairay-ie le deuointairayeiè‘l-‘amourgrande
Des Dauphinsgqui iadils voyans vn derleur bande
LIVREÀIIIVI. r49

Dans rvn haute attache’parrvn Roy Carien, Voyez Plu;


Pourlefaire eflargizgolreflent en moins al run rien, tarque en {ès
Vn<granol camp de Dauphingquiparfignes entendre 01911M163.

Eirent tous a ce Roy,qu’illuipleuflole leur rendre \


Leur compagnon captÿr1,plaintpar eux tellement, '
Que ce R0): leflargige/‘meu de leur tourment? \
Secourables amis tropPlus que nous nejommes,
Voñre amitiëfefiend encorefur les hommes.
0 comnien fut efiroit (ÿdferme le lien
Dïvn de mou/s a lenolroitdïvngarçon Iaflîen: L flutarq- en
Il esÿioit tou/iours Ïlyeure tant dcyiree, . xäîætlëälxzxî

Quîlfiuloitfeplongeroledans
Sapproclioit a Ïinfiangzÿ“ lui loncle
tenoloitaîuree,
le dos, . q Ëha-PJS:
j‘;

Lïnfantmontoitolcfluglzien auant dans lesflots;


Gaide’par le Polflàïboïé’ auant,ore arriere,
CarÏamourtalonnoitla nefie mariniere:
Mais layanglazs .' ‘Un iourportetrop loin alu Èord,
Par les cuents mutinës la mer fenflafifort,
(Melantlie en requerantNeptunqiar ialoufie) t
Qe maugre’ le Dauphin ilyperdit la «vie,
De ce defiñre granohole ce trifie treÿaa,
0Parentgau Pot/fin ne «vous enPreneUJa/s!
Q1" mourut ayantfait[on olfiqueplaintiue
Pres du corps qu’il auoit fapportëfiir la riue.
Quïvne telle amitiéliomntes [ans nulle amour,
Faire ruosïreproces rvouspuifle quelque iour:
Car on ne treuuePlu/s ol’0reft’es ni Pilades k - *
En cefiecleperuersqtilein de cruels omades,
Î 3

,_—__—~_,
15a LE GRÀND MIRËDV MONDES
De Tragladitesfiergqui sentretuenttous,
Au lieu d'hommes humains changes en lauPsgarant.
Hircane chien aimeâHircane aimant de mefme
Le Roy Ly/imachus d'une amour tant extreme,
Qgiÿîé’ craignantdufeu le rviolent eflort,
T’y iettios,_y ruayant ietter ton maifire mort.
Vous Mastins,enPlain chamP,qui l'ennemi sciainquisrles
Dïun Roy Garamantin,qui lejcePtre remiftes
Dansfi: royale main,qu’on lui auaitafie’. '
Et svaus Chiens d’Hcyiade,<{y° Pyrrhe,en loyaute’
L'homme vausfurmonteî, lhammefi mi erahle,
QiilnePeutfaccarder auecquesfin em lahle.
‘la Syrüpa- , Mufè,n"ouhlie aufliauec tes nomhreux chants
Ëhaiîlîlxrjä; La haine nous chanter des hefies aime-champs.
bfifie" Vayfliay lefierLyan,laPlusfiiPerhe hefte, _
TouttrernhlantJoutPoureux dïan Oifiau Parteærefie,
Qui couartfuitla voix defin qui-qui—ri—cac,
Dynefl-cePas
Et troP hardi neque lrvn,du
craint Soleildetrihutaire,
laPointe lyeftac‘.

RefPefie lagrandeur de l'autrePlusfilaire,


| Rrahaiflefin orgueil,lui cede ain/ile rang,
Sans qu’il a/e mouillerfagrzfle dansjanfang?
D’ou soient quefilanfait de laPeau non ruelue
Du LouPçvn tahourin,que laPeaufini battue,
‘L Tout le trouPeau lainéqui çd,qui ld,s’enfuit, .
Par son ruent ennemi, qui mort-ne lePoutfuit? '
7 \ .‘ a V . l

D ou ment qu en laPendantdans les clo/es retraittes,


Qn ny woye mangendePeurJes Brehiettess>

. f "
. , \
_ . LIVRE/IIII. 15!
D'où vient ue la ‘Guenon craint la Tortue tant, _
Que le Ceijgla Vipere ailleperficutant? ‘
Le Ceifpeutbien haïr vn venin de laflirte, ‘ ‘
Pour lantidot rame’quefit telle luiporte.
Mais bien,que_ dirons-nous de llndique Elephant, Aellaxl. de
Phifloire des
Fort,robus‘le,guerrienredoutablcgpuifiint, R, animauxJia, r
Lagrandfureur duquel,la befle laplus douce, ' chapes-g
Le Belier rencontre’toul a linfiantrepoufle?
Epirates iadiisfins autre coup de main, _
Vofire camp tourrilléfut en proye au Romain,
Tous vosgrands Elephans mis en route 0' enfuite;
Par le/cadron bélant,qu’ils auoient a leurfuite.
Rat Pharaoniemadmirable cercheur, Voyez N12‘
cancLen {on
le Éenrolle derniencognoiflant ta valeur, liure
nlns. desVc.A
Pourconduire mes vers.Toute heureufi’ retraite‘
Par le chefplus vaillant ainfi doitefirefaite.
Le Serpentflimmeilleuxfhorrible Crocodil
Eÿreuuent tes eflortsfiir les riues du Nil.
De ces befiesJans toy,la race dommageable ,
Pourrait rendre autrementlEgypte inhabitable.
Pour le bien dupublicJeurs œufs enuenimës
Tu recerches par tout,qu_ipartoyfint humës,
Ou Croque’s,ou rompusJiurantencorbataille,
A leurpofierite’quifiirtde leur efcaille. à
Contemplons/ajagcfiril‘entre aufonds de l’eau .
D'vn limon tout bourbeux,pour {emplafirer lapeau,
Sort dehorsgyï/oudain a lafournai]e ardante
Du Soleilfaitfiicher cefle terregluante,
,57? LE‘ GRÀVND MIR. fivî MONDE.

Qui fentuile d lafimfarmant ainflle corps;


Pourpouuoirfiufienir de lyAf/lic‘ les eyflrts,
Puis l'attacl;e,(ÿn Ïa/fautpar la tefie,qu’ilronge,
r
q ROu Voye/{dautre
Éienpour le noyendedans l'onde le Plonge.
cofiëauec quelèraue cœur t
Il dompte l‘Animal horriéle engloutqflettr! -
.5‘ansfin Plastron terreuxj ceste entreprifi il drcfle, l q
x Dïun mol Éourlaierle corps tantfeulement sengratflï‘,

Puis dans quelques rouflaux/e cache 0' met auguet,


PourfitrprendrejilPeugcegrand Brigand daguet.
Il attend que[esyeusgquifiant lafentinelle,
\ Soient clospar lefimmeiläbuisjoudain il efclrelle
Lefiort Crocodiloigdÿrfifourre dedans
Par Ïlruisplus difloluynalfirmëde/es dents:
_ Donnant ainfilalarme aux entraillesgoulues,‘ , . .
Qtÿil[raflePar lefil defis dents emoulues. v a
Tu a/s éeau fefltei/lerfirocodile,en/urfiut,
Pre/fe’de la douleur de ce nouuel aflaut;
Tu a/s èeau te couler or’ dedans Ïeauflottante, '
Pour cuider euiter le mal qui te tourmente:
Tu as aeaufur lagreue ore esîendre ton corps,
Or’ ton ire emim€ï:POM7Ïd7lt nefort dehors
Ton cruel ennemtgqm tandisfifeflcpre,
A ton mortel regret des loâes de tonfoye,
Sïzllaruue de tonfange?“ skfgayeaoyeux» c .
Dans ton corps, iufqua tant qu’il faitrendu tout creux,
L’ Au lragard defie rvigainfltgoflant la rvie,
Si non auec lafiorcgauecfon indufirie.
* i‘.
.,..__-_-;,_ _, e. .
‘JLsI V R, E- 1111. . I153’
I
0 Petit animal magnanime de cœur,
Que mes ‘gifler; entannent ton honneur!
Être derrieäimiteuôtfiùeu Reis, <9‘ svom Princes’,
Lithmzlmieegenetîeexaehe/leeî de ‘v3.5Piquet“; ,,
Ce/ie e/Pece d’ Afltics que lon nomme/Cracheurs,
Ces contemPteurs de Dieu,to'us ces hla/Phemateurs
Qti crachent ‘vers le cielfline Paifim me/Ëhante,
Quifort à toutPraPas de leur houche Puante:
Vous deurieædePeuPlende lartangde meurtriers,
De hrtgands inhumains,dauaresçufitriers,
vDe gens aime-Pracégtre/iaus "vrais Cracodyles,
Vasfortefigrztas cheminsguosPalais (si Èuos ‘villes.
' Ainji les hellesfleurs de limmortalité
Courannertÿent«iosfiontgainfi de mon cofle’
l'aurais encorrvn iourde reuair e/Perance, ‘
' AuecPlus defleurie le repos-de la France.
‘"5 1 N. “i
2d}L
I
.Dv MONDE
p AQR 1.05 EPH D.v c H E SINE
sxEvhDE LAvIoL. v q

L 1 vI R L?" "Ç-gr 1 E _M .1.E? lesx


I è‘1'E_-I7î,la‘Nature,c”lAri,
. Î"Î.'..Ï".\‘:‘.: i Q

i: “ ‘troisprincqies/ont '
. R éDeioiiiceiougquitouiereeiiuen
lltïatrols , __ gendrentfoni:
Prmcxpcsou . Y, - ,
agêsde tou- 2: v‘ Principes dqfkrens lvndel autre,
lcschofcs. u‘: "f; L
. de mefme r
V Comme Ïinfirieurde la chofe Su
i‘‘ ç‘ l preme,
“i. Eimpuifizntdu- Pfllflbtflf ,_ lim ,
parfaitdu Parfizii,
Ifignorant apprentifdu Maiflre qui tout-fiait,
Lefini limite’de l‘Infiniflins terme,
Ledebile du Forgé?‘ linconflant du Ferme.
Ifvnique e’? Souuerain ouurier ëcfl lefeu! Dieu, ' l V’ ‘
Nature marche apres,l’Arttient le
dernier/t'en:
' Car
ÏA ' ÿ _ V V....A'
7 <1 :4014 L51! V23‘? r V; u n‘ ., c I551
Car les chofitsparlsArtplutexcellemmentfiiites, q.
’Enlmlæïfeÿfafiïfiÿflâëftïeä’{Wlmïfitiëfär K‘.&\“\'\V.."\IJ'Æ ".4 ‘t,

Orlejlahle Moteurstrgejlgrandflans quantité,1‘ j.‘ X’ .À j J‘!


Sempiternelfans tempsJÎreflhon/ans qualité, _ 3“ ‘j: _
‘ Dieu (‘cul cf}
.5‘ans nul autrefuiet quefa fiulePuzflance, a le principe
tref-parfàit
Sans nul autrepatronquqefin intelligence, , ‘q ç I de toutes
Sans nul autre inflrumentfinpnfieruolqntez’, r ‘ u. chutes.

Le Principepremierdefiçextout a‘ efleg’ ' ; _ , Î\ _. É ..


Qti agent treflpafaitfipa faire E)‘ halle, . ,
Son æuure au fvlftirafierjonpropre modelle.
L'A“ ce: le
L’Art,nePeutopererfzns eflciflïefltiefl Elusimpat
Deforme reueflig/urlequelfin proiec‘? _ '_ '_ L l V. q tait entre
tous les auv
Louurier/oit defleignanhquand aux chcfis Paflîues . _ q q k k trcs agents.
1lioint auecfis mains desctrementles aêtiues: .
l
r Tout ce qui en prouientrreft rien plus cependant‘ ÿ
Qfrvnefimlblefigurepu tel autre accident.
L’Art[e[En dïnftrumens 1boutfin æuureparflire, I
L’Art enfinflans Patronne“peutnifiait rienflaire,
Ains la Nature imiteauectel. heurparfois, ï ‘
Qfon doutefiflm æuulre efl eeuure defis doigts:
Tcfmoin d"un Mont—real_ l’Aigle quiPrint =volee q .
Encorquelle nefut quartz/tentent atflee: '
. Tefmoin le heau PourtraitduPeintre Coïen,
Le liel Arlire Zeuxois,le Marhre Athenien:
Et la Vache d'airain qui defapeau trop dure .
Trompa maint Tamcuidantne poindre runefigure. Î
Maigquïafcris-ieêîÿefierue en autre lieu ma main,
Apeindre lagrandeur de [v1rtqïce humain.
' ' V 2.
“:56 LE cRAïvD-MÏRSDV MONDE.
En quoyNn Nature n’a hefiaimcar elle ne s’aPPlique
turc excelle
rigrr- _ Afltirexomme on dit,quelque caufleau Deqtthique, . q’
. Qse dwnfiulinflrumennil a rienjinon ‘ . q
Le me/me rien,qui aitPlm dimlfetjçêtion . 1‘ _‘ "
Qæfi matiere en a:l’ardonnance eternelle o
Du Tout-Putflant lui flirt dïun excellentmadelle:
Lesfuhflances encor la Nature Produit, '
Quand dans quelquefuhietlaforme ‘elle introduit,
(“est la rai/on aujjipourquoywen excellence, ‘
Et enPetfiltiamNature ÏArt‘ deuance,
Pouuant mefme engendrenmais au resÿeitde Dieu,
P En (iuoy NullePetfeêtian en ature n’a' lieu, '
v NblaerantfiinsPatroruinflrumentëÿ‘ matiere,‘ g I. V‘ "'
que DW- EtnePouuantProduire winefithjianceentiere: s “C” ' "‘
Dautant que lefithietenfon æuure comPrzs " s _ ' Ï . ' ‘
D’ailleurs que de Natureen la Nature es‘? . I
Deferipfiol} Ca,que ienrzolle’ dongNature riàituree; ‘L _ I- ÿ: \ v‘ .
de Nature _Tant (9e tantale Pouuoirsd?ont lan teävoitpaifiee; . 2 " ‘f
DÊEUICC. ï '
' Tu es de toutrePos Üde toutmouuement‘ " == ""‘ "
PrinctPeytan à coujuainsfiiccuflïugmenf:
Source de lnUniuers/‘alaiätiere-Nvumæ, . n l. z . 4.
Sa charitahlefieur/àfäzägpzgfiyg, mtdær .' . ., 1 ‘:1; P
Mura/ire de toutsuuielegtgnîttremetitdtfcrit,’ " ‘l 5-. à.‘ .'
ParLeucuiPe,EPicitrcgÉÿcÏ,zzi;‘tu?’‘DEÎ _. .‘ 5.. \_ 5: _ .
Mere du temPsJQiutheur des ans;1nois,iours-Çÿ“ heures,
Des nomhresia contes,dzes1tiafl’t'uesniefitresä ; _ ..r.:
E/Poufidu trauuiLrbÿî/‘zè olîogfiuätg’, l P _
Le mirairou reluitjàlugrandiDien la honte’? '- ' - " .
n Done
LIVRE v. _ 157
Donnantaccroi/Jemenuaufli bien que le/fence
Au metailjôuflerraimaugrainni lafemence:
Sage 02' doicle cflholiereÿgiantpourprecepteur ' ‘ ‘/
Le Sçauant desfiauans,pourguide d?‘ conduiîeur a
Ce cercle tout mouuanigimmobile enfoy-mq/‘me: _
Grande ouuriere operant des mains du cie huitieme,
’ A qui/émeutd'outils du oladrotts inflriimens,
DesjèptFeux vagabons les diuîämouuemens:
Dc matiereJe Feu,la Terre-,l’Eau Ü‘ bonde,
PourCarces
tant quatre
de beaux ihrefiirsqui[ontflores
Elemens cflaler au basgermains‘,
monde. nnlï-ÂÏÏÎIÉÊ
De ce bas vniuers/ont Princes ouuerains: m°“d°'
Enforme di erents ('9' nonpas en matiere,
Tous quatre eflans desflancs de la premiere.
Apres le beau Croiffiint linextinguible Feu,
Commepremier de tousytieni lefiipreme lieu,
, Apres le Feu vient l’Air,apresfiplace l’Onde,
’ Le TeTre/lre limonJZiit le centre du monde.
Entre ces Potentats ce Geant bagane, ’
ma‘ de rubis luifiins a lefiant couronné,
LesJeux e/lincelangcinabré le vi/age,
' Farouche le maintiemfiiperbe le courage,
Qui a de trop dardeurllthique toutle corps,
A qui lefiel efliarsfifianele dehors. '
("e/l le fier Pyragmon qui tyrannique Prince
Gouuernefinsfiibietsfi de/êrte prouince,
Qui menace enfiorgeant lefoudre defis mains,
Denpoudrojer a coupfis troisfreresgermains.
v’
158 LE GRAND MIR. DV MONDE.
L'AN.
Mais ce ieune efitente’,qui afihmatiq’,haleine
- Toujiours vne euapeunor’ nuifihlepresfizine,
De qui l'æilores heau,ores louche efl e/fars,
Pour remplir de ce tout le vazde en routespars:
Qui porte [ur lefia nt vne Opale luzfiinte,
Q4 nous mon/ire 'vneface,ores trrflepr’ riante, '
C‘efl le Prince de l’Air,qui mmme/ouuerain
De trois efiats diuers,trois Æcegtres tient en main.
Illau.
Ce Sauuage chenuaoutfârcené de rage,
Qii rua rvagahondant,de nuage en riuage,
Qui afis hlancs cheueux iufqu’aux talonspendans,
Qui tient de la maingauche 'vnefourche a‘ trois dents,
De la droite emPoignant/a trompe coquillee,‘
Qii a mou u lefionglapeau toute eflaillee,
Le menton ‘verd-rzieludesyeux toua aïurës,
Qti crozfe de[es lira/sitar trop de/mefitrés
Les hornes du Thelzain Ù" les Ondesglzflantes,
Quifiipportent leflux‘ des charettes roulantes:
C’eflle grand’ Ocean Prince desflotsfiles,
Monarque[ouuerain des Peuples eflailles. c
LaTcxrc.
Ce Viellard hais aflujfiurd qu‘iln'entendgoute,
Qii han/je (94 metpourfanttout le monde d le/Êoute:
Qui esri toute/Ïilente;nePouuant rien manger,
Nousforce neantmoins L'un Ïautrenoiu ronger‘:
Qgi a lagoutte auxPiedg/ans hoigerdïzineplace,
Ettoutesfois contraint quaforce on le pourchajfe: .
Qui nkfl quïvn Nain, Ü/t veute/chellerles cieux:
Qui q? aueugleflÿ‘ ruentnous dezflillerles yeux;
au?
LIVRE v.‘ 159‘
Qi n’a les mignons Pleins que d'une ‘vile arene, ÿ
Et nousPert toutesfois en[a recerche «saine:
Quifisuflie desPoulmons ‘vnfoufrefiPuant,
Queflatter neantmains chacun deflre tant:
Qui «eflinfilt,farci de ‘verollePuante,
Tout chancreuxnaut lePreuxxy‘ chacun leflequente:
Qti d'un ma[quefi heaufa laideur ‘va cachant,
Tautesfais d l’aimer nous ‘va tant allechant:
Qui[Ôw lefeintPlaifir defis thrcfirs recele,
Vnfiiin continuel,quinousgehenne ('9' hourreUe:
Ce uy,Poures Mandaingefi le has Element,
Qut/‘vaus cfmeutfifortfins qu’il ait mauuement.
Quifait ares l’EuroPe,ar7ner contre l’APhrique,
Or haigner en leurflzng l’Afle es‘ l'Amerique.
Qui excite entre ‘vous mille es" mille dehats,
Pour ‘on hien Pretendu qu’il nePofledeP05.
Or ces quatre Slemensde Feux?‘ l’Air,z’ÿ‘ l'onde,
Et la Terrgnefont quäin/eul cotPs du hais mande:
Carji en qualitécontraires an les ‘voit,
Vulcanfieureux de chaud,NePtunglace’deflaid,
La ‘venteufi Iunon,d’humeur toute fIydroPique,
La ltourheujê Paleçdefecherefle Ethique,
Nature uyme-‘zinian ‘en ‘union a mis,
La contrariete’de ces quatre ennemis:
Iozgnant au Chaud le Sec,la Froideur a l‘Aride,
L’Humide d la Fraideur,la Chaleur d l’Humide,
Sous sonferme lien accauPlant ‘un chacun, ’ La fympa
thie des qua
Paleîauec Iunon,Vulcan auecNePtun, treElcmcns,
160 [LE GRAND MIILDV MONDE.
Pourleurproprefieurteîzyr que toutprit naiflance ‘
Du difcordant accord,de leurfirme aflianee:
i Si bien que l’ Air,le Feudeurs hautspalais quittans,
Sontdes creux de la Terre 0* de lEau habitans.
Ainfi du mont Gibel la croupe bouillonnante, '
Vomitince/Ïammentvneflamme bru/lante: k
Ainji les Cheualiers des tenebres[IHPÏÏ/l‘,
Auantqua leurcombat lafin ils ayent mis,
Afin de {entre-voirfiint/ortir milleflammes,
De leurs armeis battus du trenchantde leurs lames:
Ainfi enpleine nuit‘?des neiffieurs les mignons,
Si tofl qu’ils ont congeu au il? leurs nombreuxfons,
Tirent dufiaid caillou des viues eflincclles,
Afin d’en allumer leurs efleintes chandelles.
Mais qui ne voit encorparla diueifite’
Du mouue
‘met des E16 Des mouuemens,fi bien que parla qualite’, »
mens. Qua ces quatre Elemens ladmirable Nature,
Toufiours cefle vnion Ü‘ ce/lepaixprocureê
Aufimple corps conuient vnflmple mouuemcnt:
L’Element qui ce]? tel,efl ifmeu dmitement.’
Carfi le ciel efmeutpar/on cours circulaire,
Le droit La Flamme, l’Air c’? ÏEaigcÏjl Chofi’ accidentaire; i
mouuflnmt Or le droit mouuement on voitdouble,014 voler.
aPPamem Vers la cireonferanccgouvers le centre aller:
proprement
aux Elclpcîs Laa Terre
cômele cxx- .
doncpefltntcgëÿ‘ la\ Flamme
M
legere,
' I
Î, .
euh,“ au S ufiulflantü‘ montantqontmÿuuemezttcontraire:
‘ çicl.
Voyla pourquo) Naturefufidedeux milieux, , .
Chacun legerwpe/lznrpÿuïles reioiiidre miteux
x . ‘ ' ‘ L'air
/
Lfiir/implementïälegenzznaisiÿcj/‘antenpartie,
l I 31;- LI E . ' ’.' vile‘. .î Î t, ‘v’: îI.‘' '« “Î - ë à” 5-‘:

L’Eau
Mieux,quauecquefsrlaïlpefîesafieälë
legere enpartie wgrauefimplement;
ffeuflsïalliäef;
Ë‘ I.’ 5Aï-ÿîv"3;? ‘

Se iointmieux que la‘FlummegauTerreflïeÿelément; ÿîïï“ L


L’Air(9* [Eau cependangla hridealagrand haine, ' ' _ _- ‘ ,
De la Terre (or du Feu-tiennent par cefflefichainegï ' '
Et comme arhitres hongmettent en boitucaqiql; u " - Ï‘;‘ " «ï
Du graue C‘ du legerJe dÿïordantdi/Êord: h! il?” V
Fontaccoflerainfide'laFlamme‘stiolante' ‘mi; " “* ‘L
Le haut, auecleÎha/‘s dela Terre-pefäinteæ: "" ' ' kzlAtifloltadc
De Carle
Pourprouuer
quatre-conuientaremplirle
ld,plufieursqu’il a,que cesleursfondemens,
auj/Zprennent vquatre Elcmens.
monde, j l m

‘n. Èggî _
Comme ‘un cinq dfirrmerquelquefigitre ronde: “"1 j‘ t 'ci1. Ficiflmairn _ .
Le quatre dedansfiiy lepremier namhre ' “f v‘ "7 Ï "
x ' “î L. zgPlar.
‘Tout de mefme contiengque ‘lepremier impair: " g "
Le quatre enfirre enfoy des ruoix harmonieu/es
Les accordgzÿrparfititles mefitres nomhreufes: ' ' «x I‘
Le quatre nous produinfbus le Ciel quatre temps, " ' ' ï
Sous le temps quatre humeurgquatre temperamens: -
'i_"<
Et du quatre de mefine au Monde elementaire, ‘ " '5' ' ‘
_Prouient/des Elemens le nomhre quaternaire.
Ces quatrefimples,corps,du haxs mondepilliers, x q‘
N0mfontreprefintezpar les corpsreguliers: “ s Ï ' - f“ ,
Qiatrefolides corps de diuerfltfigure, _r r‘ A. _ ' .> v {cet} POPÎ:
Quifiinttous apparens hors lefein de Nature: l)" ‘f’
Carle Dodecahedre appartenantaiisccicusc, ‘ê? " Ï n r‘ Plntôenfog
Timce.
Les quatreflintre/iéspour ccsinfimes lieux. Î "
, . ‘x _x\‘\\
{€23 LE GRAND Minwov FMJONDE.
ContemPle ‘cinPeuüLefieur, ccPlun I/ifielide P \ P a .P . x .
Triangle a‘ lÎungle droit, (suce ‘Scalenide 3.“ .-.r':*‘,'.'
' <
Six de[1uels'fontçotrv’eux tvewïrve/fîtrhläs, ‘n, 1, l1? Ç
Les equilateruux triangles aPPeIles; PP .P'«P--. ‘P P ÎÉP m‘ P P-P .
Trois dcfquels iaints auflifint ‘un angle/olide,‘ ‘ - i.
Ïiî CËYËÏZÏËÏ C47 ‘mg/t’ aussi)" quaraparfltit la Pyramide, '
buce au Feu- Son oiguilleuxfoPurcil quelle euefi haut, ‘
- Lafaitattrihuer d filamentPlus chaut. P 3
Huit tels angles coniointsfigurent lbêtohedre, -- '
‘ Qu’on refirue Pour lu4ir: cinqfanrhleafahedre; P . .P
Iälllfëîaäîcdtc-PQuand dïceux aÆmhles ‘un corps eytfiguré
A ‘vingthajegchozfiPour le Platazæure‘. . P P P P
Quatre IP/Ëifeles ioints entfeuxPde telleforte, _ P . P
P ‘mie chafque anPgIgdre/Ïefiaucentrefi‘ taPParte, ‘
P P Egurentvn Carre’:fix‘ diceuxagencefs ' , ï e z P. x P P j,
ËÊSÏÊHI‘ Le carPs Cuhiquefonufims que d’eux comPo/És A ., P). P ‘PI ç
Soyent quelques. autres carpsmufli l'on attrihue‘ Pu P .
Au Cuhe,l'ElemPent quiflmte ne remue; P P \" P P »' P
De Selon
la-Mathematique
aucuns ainfiaurontleursfondeinensi
tous nosquatre Elrntens,’ 4 gP PP P P PP,_ . x

Orce qui neflsaurait Peflre deflt nature. , ..P u}; '


Altereflni changêqui nefisu re,au endure, ' '
De campofitianxela tient eulement, . . .
Etnan de mixtiande titre ol’Eleme_nr..P.Î',.f f t’ . ‘Â . flP »
P , P Car rien en qualite’ diuers nefiîpaupàfég "Psi . ‘P. rlPæzP P.\ P. .
’ " "ÎP P i 1 -Ni
>_"'.11. Telsfimtd’‘un Pythagorezæstels
diuers en nature (ÏÏJÀLÎÜPËÈOPÇÏIÏQÊÏ
auecques tellelchofia‘ , 1P h “P ‘ . P .P. .P j. P‘, ‘ P‘ \
_.ÂP.>

P Les‘vainsProietsPourtant redtjgesParefiritil 5 ' Ï


F-“v-wwä-wnwñvvv w -

Mufsque
(â ‘mdirbpf-tu-deteusä
I vülvg‘laquivffapprôkuÿeut:
Lffvä; I‘; H ç) 2:1 x ‘ L

Lbpinion vulgaireŒtqui eu Èdkue”tfquu'ent ï ‘ ' -


Tel nomère dŒ/emensÿ/Ïqy ‘Thazle: quimaintient, ‘
âge le nom de Principe à Êläaufiule apartienr. V> >
P ereeide àldTfÏÏfiti 1'Airjlnaxymdndre, J ‘w ‘* a-‘Üepiuæonda:
fÿppafe eîfE/ementgqui equuefim: Id cendre: ’ f’ . ‘ . Éflfäîfizzïoä;
Mais Xenophune udioufle du Hot porte-‘lvafieau ’ « I _ gÿggfiÿäî;
Lu Terrcyentant que tout/êfu‘: de terre 0* d'eau: . ' mena
Æppon â ÏEau le Feu,au Feu 1'541‘ Oenopide,’ '
Orzomacrite au Feu la Terrevü‘? lïEau liquide.‘ ~ '- ' ' \ ï
Autant que de cerueatzxsaurdntde iugemenÿ,’ I _' . > e ‘i f‘. ‘ .
Quile nombre ‘incertain reudeut des Elemeus‘. ‘ . 1 ‘A ' , ‘ .4; '.
Ileflbefiirg1pourtdue,Mu/e,de nous zfiieduire, e _ 1 " ç] _' l
Qtellesfèntles mfmsquiïconfirmentleuïdire, = - . < . ,1
Maigu‘ 7m91 re/ues-tu ê Queleflîrtÿfifiudaiu '
Tefime gin/î la bouchez,“ ‘te retientla mai»! _
As-tupeuncljere/èur,’receubir quelqueoumzitce l. ‘ ‘r ‘
Des Mames me/Hifinsflui
Non,non,legros coureutpurlafiauee? ' î - 1 . ‘x 2 V‘‘Ç‘=‘
Mafiin quzïiupfeïlÿejälujsfiftiz‘:
Au dire d"vn c/yatmgefi cela} qui moine mord; s ' r
Sugftngeourage donaCartupourrM 7efreudrtf‘z -« \ l ' '-._ ’ . “ '_ ‘ x
Toujiours quelque/êntiergzauhi-Ia te reudfe I . . 2 ' ' « . L- Î. ä
Tout droit augrandchemiægbien quepourquelque (entfx; ' Î .
Ter: efgaranmnpeugu couresxpar les-elmmplr.1 e ï ;. V - ' g
On appels’ Elementceyfefiurcepremiere; . . » ' A m‘ n,‘ 1
Qufiugqutprodutttoutflutefl/eulematzere,*
. . . . . . ‘ ‘ 1 - +Mçtaphl.
Il 0C. .

EtPrincipe detauqen guqy toutfi ÿefiut, w 2 ‘x2 x .7 ËËJJÂ’.;S;SÏZ


SufufiPouuoir refimldre m Hep autre 1181914!- « l - ' - j v iäîzÿfläpäîÿ;
x 2:
154.. LE GRAND. ‘Mxnapv JÊONDE.
De lfllphahetainfiles lettresfontnomméesn z, ,35)?‘ >—’)

Lespremicrs ElemensCardïcellesfèrmäes
Nousflmtlesorafiinsdefliuefleslon veut _ d. . ,,. 4 _
Deplu/ieurs mots diuergen «undiflfiudre onpeut, Â ."
. ,_ Enfiiflczhes le moulesjyllahes reduistes " î i .1". n ‘ 1x ‘ '-'.il‘.. .
‘ _ _ “Sont en lettres enfin,qui. les auoyentproduitesgh . 3. ' .
hI)!’' v ‘Outre ces Elemens comme on nepeutpei/jêrrÿf
' I" ÏIIIE/ement ne fiepeut de me/‘me ciittr/er.Î , « .2‘

Si donc les Elemens/ontpremiere origine ‘ l.


Sîlsfint
De Ü ejÿîonttoutf
tout corps de naturegg/y‘ aïeux toutruine;
derniere Froduitgî x -\s q. :2:
.- t; \
Siq/ans eflre re ougeneubc toutesfireduit: a . 5.-.‘ : Î . .. ï _‘ ‘ I
cet: Yopi» Pourqueygdira quelquÏœrn , vient-on nousfiitre entendre; _ v. '
ËÎÊ: Quentfeux ilsfini. refliusrielue ‘lïvn lkutreilengendreë:
ÏIÏÏÏHÊ“ à?‘ S'il ne "veut que le Flot diflout enpierrefoit, _ .. s.
fägälfiiis Etque du haispourri la Terreprenne acdoitâ . J‘ l: «Ï _:‘2'
' Au lieu que de Ïfslumfurnatfilapierreag’)! quïcgapoudre ,
Car qu’en
Ou quandCendre
on tireffliride’
:lon_eici_oitlelëÊauglïAir
liois pourrinullement
difliudre. ' i- ‘v

-N€P€ütdÏT€ creêxddsliquide Element, _ . . v » t - > \


NonP1m qiien lui difiutiquand [Eau deÎAifiozttire, f l
L'Airen nature dîîäau dgjlauiannépcugdüg’. 5 '. _ .7. . ._ _ s .
Cm‘rlîmgraflïtdlervlldiràCŸeñ donceompafiion‘ ‘su, :_. i
De l’Air,'quand lÎEau s'en-ç Wtsnôflgdffiælnïm f 1..., .. . I ’
, IJÏÈ’ _ u " ï ‘Ce/z
P3"?en EatkMaisÏquan
d”01m7.“ l’Air,fefait
01,501”??? Airs?!“ de l’0nde claire, ,
fontïaire.

.. .'{,..'.'_ÏL-}{«.;-Ï Q” 'C°”f€d€ 715'071 Çwÿîfipmfle aucunement, ' -;


"5 _, 2 j: fChanger en autrecorpsæzjfiæftar afimhlcneent, ‘r. u. r
_ Î . r ,
z;*v:Ic.f.-'.1V“ R’ Fin; I m1 .24; s; 1 15151
EtpardefliemergtêMaü lÿifbŒ/èÿrflwfixèäç“, x haï». vçsxç_ '2' t'ax,‘
Dïzillènrsgfil e/îæriäiæqflvfle ç/Œmfiñrfdutîe‘ . U‘ 3.
En telfimélalalé corjisngn rconiqnfliotgzf" - .0‘
Ainsplufloflpflcxrl"ejfortvdç qÀdgÎ/ïonêîian: j É k. ,
Etfi la cho/è encoremvn Mtrefiriduè’, 3 .‘ ‘a n“ g xäî . m l; .\ ‘.
Sereprentderechefpafcelnqtii;agglaäg;' . Ï . Cf,
Nonpar ce qhififiarerilæäènflitgcluzÿèmemfii, 3x11; en N x j a ?
/

Qæîwn delïzurre
Par aucune uhidh; ainfifñcäjïfiitnullîlement
(yïqnçmtämoinsmcàré 1 "Ïî
A‘; x » ‘
4. h yz‘ A ni“ .3 ‘tcsEIemEs
q Pardi olutionlwnrlîæmkèjfieæîeuore; '. ;z\‘3.i.: ‘.‘.i v‘ 4 “ ‘ ne ÿengefl

S715 ne/ôntdonçenträeàtxgperfsmfêmblæ.ïyefls; .5‘: , drent


M de point
l,”
L’«un de Ïauzre engendfeü,M71,‘lenallzutre redtiirglv s v. L v1 n. 1,0
(r; ',inià “IL
contre‘

Et qwEIementPaurzant/àitlafiulefêmenäe,Ï ' ' f. ‘.51 ‘a un ‘xgagÎî. dcsPhî


Delaquelle taux corps‘,onrpmñierezzgflmcæ; -. MP1”
Celafiul EIement/Era qui_coniàint tout, . . "
Etquifinalementtourfêparczÿ!
Q0rie/han:dcflouâdçfizouiätautechafi.
refqùt:
Qtiriefldntcampoflâtauie-cba/èvcampoflg_=. = Ï,"\'= mi‘. .»

MufigœladonnémanflifequelElehzent-Î '- Ï .
Des quatrcgce 19mn nom-merlu’ ropremèntv. .
Sera-ce donc le Ferme,” ce ui-Iaäÿuifllÿëä " ï u - Pburqvoy la‘
Non. 641'672 Air latTmetdÿflfonde ÿlaæflluäî‘; k 1 ' ‘a s‘ »- 4 . - . » definixiô de
‘filament ne
A quo)! doncfi’ reduitgalofs qtiivne ai!‘ -' " ' ËÏÂLÏKPÏÏ
«Sveméfd/è toute enfiufioflteld quantité, '- 2x ' j -. ' ‘r A j‘ VH3“, “i à
, v . a Tene. .
Ettoutlegrand 4m44 des Forç/fs c/azrfentëex, . v
Qgirendoyentparauantfès mai on; en gifle/es? -'
En qugxflnon cr; Air? Üten desmonce et: . "x . s * r
Dcärendrzgen ‘I’ ir encarduÿfientmjÿrgîpiflésëÿ‘ ‘sa ÙJ {- ‘1

m-.,..m . ,.
me LE GRAND =MIBL 13v‘ MÏOÏNDE.
En quqy doncfi reduiïrtoutelïgau seorifiritrree: îhävfitll} :'.=.t, x:.i
Par le Feu,qu’en trin Aiigqui nui]? delà * Vctzîn‘ :\."n'. e
Pourquoy dancloeean ‘nepeutiamais ergfler, l C” 'j_ '
ï.
Pourtantdeflatgquïm voit damfisflatsefwuler; .' w " ' .
Siceiieñ quedelfiaulafïlmgramlepartie, J?)
Si
Parles
doncrai:
en Air
alu Soleilenïæfirejieànuerrie?‘
rcfàudreoh «zioirJ/ejfe .Nefgin,
t}? '. ‘:6224:
-. , av‘n. C‘.

Ils nefimtElemenagau dire dequelqæfünp p . “ '31 "x e. s; '.


4 Veu que me/me de Ï/lirgan voit engendrerl'onde, , ' ÿ
Ï Etlflemenrquijêrtde baye eàue au-‘rrzoizalt’:E "k ‘â ï ‘A ‘u " \ l
r Qiefi-ee la pluye dom qu'aime Aireeliqueurgxî Ïîs .
Que l’Air eripeti: rorPSgeIePaIflflOÎÀlÉWÊV‘. j‘ 1- -' 1 1
Qui tombent/urla Terre eu larme: arrofimesyîjîïnflu v ï1"
JîAit. Pourrendre mieux ainjifisplaines ‘verdgiantes? ' ' >
‘ Qii ne ‘voir en HyuenquelAinque noua/ôuflans Ï '
Parla louche (y le négfiglace enPeul; ‘ronds, ‘ c V . - v: '
Qui lauengau/fiéien qiiaueelîEauJa mou/faciles’ . a
Alors que la chaleur dela main les defiaelie? I ' - ‘ï ï L’ ‘
Quand ilpleut des caillougdufinÿgçilu liougdufiuit, u‘ v‘
Cefipreuue aufli que lAirJa Terre en hautproduif. ‘
La Terre donc‘ 0* Ï54327153” rvoi: wenAir refôudrc; ' . . >
Lbîirmcfine qui engendre 0* lÆimeur 0* la Poudre, - " -'
Monfirent euidemment que le titre_/i‘beau, Ï . ' w ‘ ‘
Dflementyiapparnfentà» la Terie au à 1'Eau. a
' Sera-ce donc au Feu,ain/i qiiaupremier Prince, ' ‘
1c Feu ne Qgigouuer/rze «lenliaurcefle éiyfè Prouinee?
peut èflrc E ' d’ ’ . ' ’ '
du auflî Elc neoremoms, autantqu andittautE/ement, '. .'
mêgsc puy}
auoy- Efïïlrorjæsflzlefeunelleflaucunenäent.
i P. Ç ' - z ' , .'
‘Clmf-
MM, "v" "' ' . ’ ‘F1751’ i - 7-. '
. ..

:4. .; s, L kV. 3-1.5. VSLLJ-JJÊ)


Chafque corps a fi: orme}? propre ('2' natulçede; ‘
Mais le Feunefi ouêldvne nature teîllqxlt 3,‘. ., ._ t s.
Donques il nefipasluy
Toute eflecgqtifen coipsnoutcorps
eflte èngraueedçfiyreçqit
zçtzfgziyoitç‘ . " k. A’' ‘ L:‘ , '3'n

Mails en rvn autre corps la Œraifi eflfithflflerite, _


Ce n21}
En donccorps, aincois
«in corps:Carcela qualitéadherante‘
quifiih/ifleau dehors 4 . V

Dwnfliiefigie/ipaa corps,ains «in ombre de_corps:. i.‘ _ A H | ‘A


D'autantqu’en amjeulcorpsdeuxjormesfipatqees. ï, . in. .
Et diueijesgamuù aune qioitin/erees, n’, ' . ‘
Ne woit-onpa/sflammer long. tenus/ut‘lefiler, _ q _
Leurforme retenans,le Chefize Ü le Nnier? ' .'_ s
Ï/qyeîfi-‘Uamperdre au Fenquand mefine ileflincelle, r '
Dans laforge emhraze/Jitforme naturelle?‘ '
L .
S’il cfl enuironnëdïune agrdente couleur, V _ _. _
CencflFeuayantffîirmæains “une ignee ardeur; - - = ' I}
Car en mefme fiiiefl deux formes onne treuue, '
Dans le Fer,comme corps,le Feudancon,nlq/preuue: .
Ainfi nefithfifiangni enfiymi defoy,
Tu le priues de corpsCatcgoriquelgr. . _
t Aucuns‘m.’alleguerontde FeuElementaire» , ..
NÏflre tel,que leFeu,qui‘fa é“ nous efclaire” g n, . À
Toute/llraisgïÿfl que cil qui fvoifine les Cieux,
Eflfifimple Ùrpur,qu’i1n’e/iveu de nosyeux; 5. ‘ - l J a ' .- s
Efloignee
‘W413 desjêngde
cefle mes/ensn’cflcompri/«Ï::.
leurraifôn,q'ui de haute/iprifi, x. a. . u. . «. v; ‘.2
.L' \.
à
h, 3.x»?
z k
1.’.
CarficeflElementfiiittantnq/ire regard‘, ,2 m: q ._
linepeut eflrc ailleurs queniceflejeulepart, _ L . a, .
' x. 41.
LE GRAND MIR-DV" MONDE. t
Mau contre la haï)??? "un win13’ toutemÿä‘; e/îre, ‘e: " ‘pi: 2 "13 v
' Adioufle
Qfores çzîfluïîres
que N‘ziturëltvfînætffèneÿeufÿha;
12,1!ngÿuîfiÿafaÿfrel“?‘N l".ü:
Ü ‘î‘f?SÏÎM‘
' « ‘ï I“

Qjvn coïps/ôit cbÿfsîläÿauffln zicçîfdenläÿè bgäÿ; a" " L} Îïf‘ ' "
Iointzî
mie Pan autre
le Feu cçrpsräcîjfce
rfe/fpaaf“ eorpsyfenquifititqaionpenfi‘
eflant qtiapparence:— _' ‘

Tout c050: efl exprfifinsgmaù qui atveu « , " ' ' '‘


Bru/lei’ enparfdumpndeÿun c0 tPoïû‘FeuË' ‘_ ' ' h
x1.‘

‘ Qelquïun cefliinera la flamme eflanèëe,’ ‘ . "‘ "*- '


Qzgiflapparzt contre run côrpsgducbifie]? repouflïe, '
Soit Digne? Elenzentz’ Mai: le contraireleflweu,
Car lu Flamme n'a/Hier: quflarcidentairefeu‘ >Ï \
Qgifitnfifie en «un corpsqquïtjnejflendeurdrillante,
Qäjn Air qui efl enclos dans la rhgfê Éruflante,‘ , j À ‘
Qtimonflre la couleurïiënpourpîe‘räugelglaifÿ-‘î" ‘l ' "
Quanddu éoia/èc bruflantgceflÂÏÏ‘ eue‘en rÀirî ' ' *
Mai: eflant werdÿzlors ne rend qu vnefiamee‘ ' '
Noireflue trop arhumeurægardeezlÿj/Ire enflammee.
Enfizmme toute Flame en Air enfinfie rènbÿ ‘ ‘*' .. ‘
Sa couleuig/Ëz chaleur 0° dartëpeidant; e f #3‘
En
Ne1'141};par
voit-onpaal’air[âuphreuagenclos dans les Nut???
axinfi des Ëanirnesiafiumeës”, ‘4 " V ' ;" ' "L"

gâplêïëfîä} AiVdt/Jflfflra toutfeulâquipar agglëuinent,” ‘ '_ I‘


fäpäèâïiîîän N e firmed“m”‘C°?P‘>“i?’9“;t4ntfinl?m?m in
1°" “mu”{ï Par
dîlemët AuqueLduquel tout coiyzsfi
leur dÿionfiioncqui ÏÉ/èutsprgfid/äh
refôuihnepegfr Êflÿèâf 'ïéÿïfiéf
‘ ‘v "ï ' î‘?
ï‘ " l"' ‘

Vÿlafoürquty dkzucunyne don-uenïlyroprgmèñts‘ _; ‘J.

Le titre de Principcga nulautreE lement. ‘


_, J.
— Afrouu:
Q L 1 v R n v. ‘ r69‘
Appreuue quiwôudra leurs ditsMaisParÏe/[zreuue A l '
Des corps, que fa): rajouts le contraire ie treuue. '
Dïiutres,qui comme ilfiut,criaient 67' donnent lieu,
Aux rvrais (‘ÿr/aiflêîs efritsyolu Philcfoplae Hebrieu, w elcnf’
Pourlesfeuls ‘Elemens,qui aux clrofes du monde’ ' - m‘; qËÎ r}:
De matiere ontflrugprerznentla Terre U‘ lande. l k Proâo
Ce Cl2aos,que nous our les Poètes depeint, ' d; t’;
.VLourolulqfirmgocieuxÿrouflle‘,äefltvn ca/sfleirzt: ÿätäftägfi;
Au/jî lien que le ‘trouèle Ü la haine mortelle v ‘q, Ydäâtfäint
Des Elemens, enclosdans ceTa/sPefle-mdle, ' ‘ '
Etdes ‘Formes qui loàainfl qziils eflimoyenr,
Parpuiflancgou dïfleêäconfiifiment logeoyent:
Si l‘Onde,qui couuroitlaface de la Terre,
Mais [ans confufioufins olelzat (yfims guerreg - q 1 _
Oufi lefic Limonäzourlors tout oldllouïlle’ ‘
Defis lielles éeautêgChaos rie]?agpellë. ’
Ces deuxAmarriJafiiclJe
Lïufertile corps rfe/ioyentPepiniere,
donc que la uuëMatiere,
' - ' enälæ-1 matilc
Sansforma/ansfimencgü‘feueqæarauant, x = ' . Ï: (ËÊÂÏCËÏ
Que Dieurieufilfipare’ du Ferme le Fluant, '“ r‘' ‘ËÏÎHÊÂÏÂÏI:
Qiil n’eufl mis arend,cl°Animauxjifeconole,
Qui leurMatrice Lumiere Ûfiï la Terre o‘ fonde}‘ _ f ‘ L‘aînÿfäîä‘:
L ,

Qii
Q4)‘ enfiuits
de touaParemensJeurMatiere
abondenleur’Pepinierefait,
reuefl. r‘ ' fa?‘
Clarrefiqui çeäqui Iiäfiz demeure varie, ‘ . arïlgrîrr: i;
Qi eflroutepar tout,qui ce tout viuzfie, - * _ ‘ àrsautolp
. tout efclazranzg/ans
Quiwa . 7 . . clarté,
laquée “s?hÎ’ ces.
Quiwa tourefchauflantfins chaude qualite’:
J’
\

176 Le ‘GKAND MIR.’ DV MONDE.


Admirablcs
cfièäs de la
Carfit chaleurrvitaleancoresfi’ tefmozgne.
lumiere. Dans le «vil excrement,dans la fioide Charogne:
Dont on-rvoitprouenir mille infiefies diuers,
Les CrapausJes Serpens,les Guefliegzÿr les Vers. .
datte’fins qui la Terregÿrflzns qui lafioide Onde,
D’Animau.x,de Pot/fous neu/jflentpeuplê le’ monde.
ClarteÇque legrand Dieu creapremierement, D
Pour animer le Sec Ü l’Humide elem-ent.
efllaigme dira quelqu"vn,ou trouues-tu Lumiere,
En tout ce]? «vniuers,autre que la Solaire.e
Lecorpspur du Soleil/in‘ tous corps la reçoit:
Mais ailleurs neatmoinspar efleäi on la «voit,
Dans leprofond des eaux,oi\i le Soleilne donne,
Dans les creuxjous-terraingou Titan ne rayonne‘.
QNui caufi les vapeurgque l’on voitefleiaer '
Du haut des Mans chenus, mefmcs enplein hyuer?
_ Qiifizit que la Racine en terre enfiuelie,
Bien quefi tige meurgefl confiruee en pie? g
Quand le hlcfine Phoehus dfipeu de vigueur, > f‘
, __ Qÿzlnepeutdesglaconsgahattre lafltreur
Qugcruels ennemisJes campaignes rauagent, I
Leur o/ient tout l’honneur, (ÿ mm leurs hiensficcagent? '
Qui con/ème la Seue aux Sapins toufiours ruers,
Bien qu’ils aiment les Monts de nege tous muuerfs?
Qiifait que la Semence,encore quenflïmee
Elle aiteyielong temps,produit e/iant/emee?
Si ce ne/i le reg/on occulte <9‘ merueilleux
ThcopJLde
caufi plant. Qze cefl Agenp vital,,darde ici lieu des Cieux?
Iwx-ävmn; a -v-.f a _ rit
_ Si ce ne]?la vigueur admirable zÿeficonde, '
De celle wrayefirnze inflrmanttout le monde?
Qzi correfimnd en round ‘lagranole ‘vertu
Du tre/lzur
(“e/i Element
le grand cflîflozles
Elixir,c'e}? reuefiu?
la[eule Teinture, a' :31
' t '
Qui teintPar/ès ejizrits, les eflrirs de Nature:
Ce/i ce/ie Qlnî-e/Jenficäü Beaume radical, ‘
Duquel cylemliaumefilinaninzéMeral, ' . ' ,1
Qfon
De[a vine
treuue
chaleur,n’efl
au dur Cailloux}
mcfmelafioide
de/lrourueue’:
agent‘, ‘ , c ' . "_ L!

v Carde cefle Lumiere en toute ciao/è rvoir


Onpeutparfis efifis laolmirablepouuoir.
("e/l ce Feuperennelfiui toute ‘ciao/e aflume,
C‘‘efi l’Huileprecieuxflui bruflant ne confirme: a x
v4in:par l’impuretédehla lampe sefleinr’ g > - '
Alors que quelque Corpse/l de la mortatteint.
Il efl wraygue tantPlu; cefie Lampe ‘ancrée.
Efl de toute matiere impurefiparêe,
Tantplut ouuertementiî nosfens elle appert:
a Car[on FeuParauantdu rvoile efloit couuert, \
Desgroflïers Elemensgqui tenoyenrprifimniere,
Son Ame dansleursäcorpsfl Forme en leurMatiere. 1' c
Orfitout mixte coipgde cela[èulement
Sefaigen que): refoutilvefi‘finalement:
Nou:pourronsflaire ruoirque la Terre 0* que l’0nde,
Sont lesfeuls Elemens des clyofis de ceemonde.
Pour oliflillenagence en rvn cenolreux Fourneau, . g Bxëele Pour
. = , ' . ' ' demonflrer
Auec/ôn receptozrervn recourbe Var/flan. _ . ' que dc tou
J 2.
ÿ - V _ _ V .
ïî’7—
4 v _ q I‘
nm. LE canna Mxununv MONDE?
‘te’ CM“ ‘Plein de Clnfiie raclétu le verra/s reflmdre ' fA '
on ne peut
extraire que En olefcoulante loumeurgen runeficliefoudre,
deux Ble
xpësleauoir Qii nepeut degoutenûr dedans cefle umeur
iäïÿîlde 8‘ Di/lillëemnpeuttvoirtrois orres de liqueur,
Diflerentes en roundefquelles laPremiere,
, mafiaengouttes oleauajidite Elementaire,
Qui n’a nulle ruertu,nulle odeunni/aueur, q
Pa- On rappelle a cesfins rvnepajfiue humeur. l i
Le Mercuxe L’autre aigrette liqueur,qui olefiille en nuée,
E]? éeaucouppluafubtile (7 deforce douée. V
La Perle cry/lallineflÿr le rouge Rameau,
Qui rempierritei Ïainenfimt refiuts en eau. _
Le Souphtc. L’autre qui e]? huyleu/e (y quifin la derniere,
Efllhumeur radical’,1’ame de la lumiere,
Lefourrage olujeuJe nourrigon de fuir‘, a
Qfon voit toufiaurs montergefc aufler (féru/leur:
Gautteux,vous cognai/lreälesfirces merueilleufis
De ce Soufre enflotïantwoägommes doloreufw. Ï
Le Sel. Parlons du Marc, cendreux,qui demeure au vaiflau: ' ‘l
Vous en tireÿvn Selqvar le moyende. Ïeau: - r ‘
Ûefl le Secgijfantg-qui vne/finie eflficauflique, . » V K '
Qiil bru/le comme Feurla eliainquandaon‘ Ïapplique ' v
äîtîtfifirffÿ; jÿlu liras olu Catlharreuäeqaäiutre qui nedi au! ' ' '- *
Ëätïcîlxtîcfix: c e]? le Secparient,qui n eflque terre augoufl
Vous aureædoncreduiten noiefortes dflumide‘
Tout "uoflre lzais racleâü“ deux/ânes zlAride, . Ï
{ma} Lll0nCn€1T0üu€S*tfl en cinq departenzens, _; ‘ .
Ïulleguera quelquäinflue deuxfiuls Elernens?‘ _' . s, Non V
I.‘ 1.: v. <1 .1 y. v; " i, 2.. ;: A r73‘.
Nonplus,queproprementtels onpuifie defcrire: ‘
Afÿauoir la morte Eau quepremiere l‘on tire, ’ 1
Le dernier Sable rvihquinefontreuefius‘ v 3 v î - : , ‘ râ°uîqu°r
’ . . _ ’ . L umldcae
‘ 2 ’, le Sec patiës
me d «vn Humide 67' Sec,qutîn ontnulles «vertus: funt propre
Car le "Uïdy Elementgdïtgirnîclïeflîëace, ' ment ami
bués aux E
Veu que de la Zvlatiere il tientlanue‘place: ‘ lemcns. '
V Qi nepeutrienmon plus quwn Cerf); ‘inaniml,’ ' ' fi
- Qui n’afiorce,s'il nef!‘ de/a Forme aniänâ '. " s . ‘-" fi‘ "v » ‘ _' . r
Pour exemple i’ay 'mis,l-ÏArbrefiterégqui =À s
Amon Nomflheau nonuquilefiantmecouronm - < r'-
(Le Puhlic receuantquelquefruitdemesrvers) ' '- 1 _
De[Es rameaux efiargau lieu de Lauriers vers. _ q "
Mais prens engeneral les chu/es jvegetales, » - ‘ q _
Anatomi/ê au ruray toutes les Animales, w ÏÏ w
Prens
En mefme
Sçaches toutMetaLreduitau
eflecedechauxparlaigredi
donnerlefeufius arauant_’ verre,
lesevarfleauxde
oluant: -. - ‘.' ' î -_."-'g} a Ï. O .
A!

Spagyriquefllatihcdielÿaueîÿevce/ieTerre' .; ' ï r‘ ‘ . ‘ _
‘ Deroutechofiainfifiparertupaurraæs, ‘n; ‘kg-w
‘L .
q» .
Qufintcomme MdÎICÏËIEÏÇÏIÇOfitTe-verraä" . i‘ q 1

Defchainantles liens guifloüëfitldfiäfüÿèäqî, ; A; l


' Cefle aêiiue Liqueur‘,qiionappetle Meïmïcs- l- ' '1'“. ‘ Ë Ç ‘c?’‘E32’: '
Q1‘flamme ne conçoit.-Ce hel huyle coulant,‘ ' ‘ qhpfe; trois
Qui. de Saulphre ‘île nom,d’autant
' , . quzlefldruflant:
. . , ‘- . - "cofqnmäesils
Ilncl 8c

Et ce e; agzflant
. Terrepure e‘?" lui/ante,
r. ‘s: ._ ' ‘ s ‘h> - s 3 - \ \‘aàçdj
r 3,162223,
‘- d es.

Qion
Lesgrandesfacultës,quidanscestroisfiërpsfiint;‘"3
ditSel,‘comme”'rvÏ fizlfsnqlamilaas‘lïèautzouïllame;
* s ï " Pourquoi
Des chez/es rengmmerlestPrmeipes lesfirnt, '- - _
. n. ._ . . .‘... " . e“ ' ‘Pîinîîäèîts
t. :2 f

i
. y 3
174 LE GRAND Min. DWMONDE.
Comme Princes doué} depouuoirü‘ clefiree, '\ _ ' = - '.
Les Elemens nefiangrien quevSonJien quïE/Earreé. ' .' x 1:
Q” compofinttout corps,auec leur quantife’, ' s‘ ï A .
.5‘ans le olouer ‘voguant d'aéliue:fiigalitë.- ,_ . . - , , l .

‘Am/idoncproprementla[èitle Terre (e? l0nde, - "


Seruengcm d'Eleme_ns ÛrdeMatiereau monde. »
Quelfira donc ce Soulpbre ‘en toute cbofi’ «Jeu?
(“dia/n Feu domeflique. f9‘ nonveflrpahgèflu
,.
Qiin’ap[2aroi]i‘iamaio:c’e{irzin' Feu de nature,
Quifaitdedansfin[eimvtnonfi loingdemeure. a a ..
Ûefi rvn Feu qui engendregyw nonfête qui deiiruit, ' , " ‘; ‘v
Vn Feu quine deuorqaincozl: qui toutnourrit, '
_ Vn Feu que la lokumiercgii toute: cbofis-donne, ‘ .
Vn Feu que tout le Cieloie/es rais, leurrayonne,“ r. . . a . «
Vnfieu d’autrepouuoigrvnflru-dautre
Qirun ignée Elementnefiroit reuejiu.‘vertu,
- u a _' . , _- "L ' ' e u . -

Qii ne croitpourle moins que la rvuiole e/lenclue‘ ' A _, '


Eflpleine d’Ât'f/i‘4btll?Eïfllf’t/l
Ounoio: rvojons ce lÎAirJînon,
«volerdenosyeuxmainte Nne,‘ _ r .- Ï ,> ' i '. ‘ '

Du Flot quin te-eflênce’ la Sublimation, > 4 . ' Ç


' ‘aime Cheik En rvapeuraeree (riq/ïlbtile a/fiemblee, fi
> L'Ai: tfcû

qu'v_lle fubli Dans “unefigranol Ç appe ou elle e}? circuleeâ H î g . Ï


nïatlon de , ' . , . , ,. ‘ *
FEau. Q: ore en beau Sublime lafioioleur {vientgeler,
Et or’ le tiede baing en Eaufaitreqouler? _, «'- v v '
i Cefiepartieainfiqaluefiibtileexbalëe‘ - 535.51’, g c.
Derlgdflafiitÿflfl4Merendemeure[alée,-;;'...‘,._:L 4 xîîjï I
Le Soleil attiranehuecquqïfi ehalear}, ,15, f; _- 4 J, . .‘ .
Enbauginccflêmmentfizlægere mapeurflj l”, ' ‘
. L ' Ûefl
l.
e=.r.uV:.ve-,-e-—-;» v ç ‘x .

x . , L I v R‘? E ryz-r‘ A u a. ‘ wa 1'


' C’dllarafimanjfiquetoutéleauquirentre‘

Dans la Mer,de
Maisji la Mer neefipeut
tout ldinqui dansenflerle ‘ventre: -, v ‘u ' ‘
toutce Vuideäenczlos,

N’ett nullementdiuers de lcyfince des Flots,


l ' a ._ c , ; ;- s
Comment degenererpeut-il de l4 ature x2.) .2;
‘De/afliurcgqui e/l mere de lafioidure? J. . e
Cartout ces‘? Element au Vuide contenu, _ x
Pour efire humide a” chaudglwn chacun ejltenu‘. f, . » a
Si on tire des Sens la plu/s certaine ejjzreutæ, v . _ ‘_ v fiäîä
Ie ne voispas rai/onpar laquelle lonpreuue, ‘ - {ÏÏÈËJÏÏÎ 1
Que l’Air,jî vous voulezd'un telnomlenommergn. t" ;_ irigiïlc. ‘être " Ï ' Ï
_ , s .‘ _ . Yopuuon des
Soitdautïé’ qualite/‘Itteflz me": ldÎYlCïwÎ ‘ "’ ‘ f. v _cômuns Phi
ma!Airgdoitpluegarderd"un Airiurtg; la nature, j ' ' lofophea

Qte c’il quifaitkau Cœurdefin regne demeure? 4‘ "


Efloigne’ duplus haut, (æ duplus han manoir; ; Â. .
Qti tant de changemens diuers‘ luyfrntauoire-zr ‘* _ ‘l me L‘ Ï.
t.

Fontlzàmefme
La enE/lczflleurdenzeureEtemelle.
Glace toutesfoigçs‘ la eigeiælaflrdlgtæq" u“ i‘ A '

‘Sild”€P“”Ïd?fid"hfl€fi’ " L i.~ " ~ Ë I - âëî°âîâèzîiCE‘


L’Air qui tout Ïdflfihltqfîflfiold auÆfaiÜLa
Quine ruoit,quinefingrcflotdinclrajquechcfi, - -. . flécyinäcäïl
Mefme en temps chaud,_d:l’Air aujfitoflqtion.l’expofe2v\ . ÿ
Situdigqueld hautIP/lirppirofliÿoutardent» l a .
Au milieu toutglacêMais quïle/Ïcependenb: “
A Icy has moite-chuudflfignare(or/o:vulgaire, ‘
_ Philofiphefiihtiljenfitgnelecontraires. ‘
Voy,eomme auec/ahouchgil èafitentele lieu, ' . v. .
Qgi lui cuitgpourl’atfoirtrop albprochëdufiucï r i‘: "
a a y 4k V .
c l ' a i‘ ‘ *

fie fl-ALÿÿ4.______'__——-~
ÿ 7
176 ‘LE CRAN!) MIR. DV M0 NDE.
Comme il en refroidit la Chaflaigne quifume V
Et le Bouillon trop chauzgparauantquil le hume. s‘ ’ "
Note pourtantqu’il noJ/e ouurirla Boucheaplein,
Craignanrde/c aufler l’Air, de l'air qui ŒlimdfiSein:
Mais en la refirrantfur cela qui bouillonne,
' Ellefaitpenetrer l’Air quinous enuironnc,
Qii encor quïlfiiitfroiofirefiigereplm ort,
[grand il e/i repoiu/‘Ëpar le peureux; efiéiit:
Desfifllans Aquilons ain/ilurotde haleine,
Plus auant en hyuergele lheibeufepleine.‘

L'Air donc,qui ries’! rien plus qu tune aqueife/«iapeur,
ï ' etient le naturel de amoite oideur:
,.

Froideurqui mæÿne en Air beaucoup pluspoigname,


Qge n'es‘? cellede lîEaiLCarla chaleurardente,
Que darde le Soleilfisrlesbas Élernens, . -- n
Nepeutreuerbereriufqtienfis Vagues champs. i ' i‘ '
1e confeflepourtangque l’Aërertx humide, v '
Eflplusfiibtil que rie/î‘,cil du flottant liquide:
Voyla pourquoy/ôuuent lepenetrantSerai}:
Rend lhumide Certieamde catharresfiplein.
. Cefi doncimpropremenrgäefiensaiain qiion voientdire —
Element,l’Eteneur,‘quefim-Ï, œflè on fefiirg: .
Veu que[on ortgineëÿrlfiäæwmencemmt, '- ' = . ‘ . '
NÏfique lexhalaifiru -de l’0ndeux element. ‘.5 e '
. Maiäfiueleflle . ' .. . ‘
Souflenantle commun,a eequesæproppjçge _ 7. Ë.
memeten auantquatreïenuieremuÿ, s. m???" ""
Commefirmesfiufliens de ces quatrelElemensê. u ç :3 ' " JÏ
L n I .
.1 4L m) L21 ‘en 15.1: NM 1- A 51;) ce: 374i
Et qui ma irienquerantgwçu ‘que Ëu/Îifefiffÿitlflïfla in 2m 93,3 2:37.
Fait dans Terme’? daml-Eauêïe Roi‘) m};
Oiiieltrourray logerla Chaude q-irnlilté,‘ . . e
Venantfriuergdefiuzceflèlâæïuezfiläànax ‘Cmoifxx s. u? 4;... Qfllciiçÿ.
Si tu veux librænienrtnëjgemeizfcfllqfiläÿiÿfeïï ‘km 2'‘. ‘.21 v v‘
!\.q

EtfifinsPli/fortunes qerssfu dnilgnestliflfe, a v '=.‘nsonç\ï.-g'. ' c; J. a.


Sans ÏEflage Plu/J laauigtuatrouueraaflÿlefifflïa; u‘- ' l
Dans
. le bas Elementcaclrëe
, la chaleur:
-. - .. e i .. m : ‘. . w\ .. '_ Üfl’ La Terrc
fil‘
Ainji durantl byuer lesäourxÿbeafies trwfieresys; ‘axa? k \\. tu: ‘zäèggï:
r’ Pour dire clyaudernentne quittqnrjewsïïmlffieä‘: A . ._ - ‘ - n C

Ainfllesfioids Serpensgginjîëox -'.*..".:'.-.l= i; JÏÎJ, l‘ '.


' Ainjileswermfleauxgÿilesflriflons criarszgzsç." 'Α ‘w
Nabandonnentleur: creuæ-quen èla/at/onnouuelle, .4 5; . = - L
Lors que le blond Pliæfbm deflirviue chandelle, t K L 2;‘; .
En rapprochant dei/ioiigflyaÿeeîlesfioids «Jm sa. 22T ç '
Etfait Par‘/a[l9aleurvr€ràlj€ïditlesf‘bui/,lanà;= ":-.'7:<.:*"C‘\ :9925 aigri.‘ Ï. .
Pourdcqfin/èJeäioy‘ recouzrirrle jvulgaire* L.m Il . 55‘; ' ‘i x.‘ _
A lAntiperi/iafemlleguant qiiau contraire, ‘ “L, ‘ x -' '2' 2 Ç r: : :
Poureuiterlîardeurdu Cliienbruflantpn svoid; . »Ï-
l
‘ ' v‘ ..>
Que l’Hommema cerclger aux (‘animes lèfiajd.‘ - e‘R? Ï, k “I: . . ‘
QiOfiNefl-cepaa qu'alors «in cbaudoennenziacliaj/«e; ‘Â A1? 1
Lagrandfioideur de lïAirkolansla (“auepluæibgflegl\ 1 fi.‘ ’Alu.
y “ï
Qiil refloiditainfiëMait autempsfioidureux ‘1 x A
L’Air ne/iantplm contraint,il quitte les lieuxcreuxr: î '
Parceflcflongnementiïraelialelafioidurgt “(ere-o f»!
Etla Terre reprend aloremierènature: ‘:.‘;.Ï ‘a3. s: ‘i; .1vs
Ainfi celfl)’ îmfiair ’ait‘de bien diflillergu" . î m. n‘: s: \4 ‘rai.
v . f
Faitiufques aufimmetde ladiuppenoler, ‘ha-L’ :1.
k .

‘ î
“s78 ‘LE GRAND MIR. DV .MONDE.
Ses flïrits aereuigqitand il la refiigere: _ ' 3.“ ‘ ‘ '
La Chappe iefchaujfantles repouj]? au contraire.
Si aucuns ont doute’ de lafroideur de l’Eau, q
Sçachans que lafroideurejl l‘ombrewlu tomheau,
Etque le mol Poäflon pourtant’-naifl, (or hahite,
Et/e nourrittoufiours ‘dans‘le flirt el/lmphitrite,
Iugerons-nom la Terre eflrefloideêoulon ‘voit
V 1 _ I Pal/ire tantdanimauogoù touteplante croi/l?
Comj JÎVeu mefme que leSeojfinde mordante Scie, . .‘ 1
1218€ Cëidm’ 1A toute qualite’ d laquelleelÿallie; 1g ‘m. 1. * ., : ‘- a . ‘
nus Thncn. ,, . _ r L " ., 1 ..
traûndc rca- Et qu ilfaudrait arnjÿquefins nullemzgueur 4 ‘
âionc. 8e ‘ 1 . _ . '
MME L ge- La Terrefiufl,ayant «une.fceichefioideurq , s 1 1
ma" Pluflofl le chautTerrejlrelau/ens onpeut comprendre, v : r‘ .« 5
Par les Feuagquêsl’ extraitgde chafque Cendre. cs1). = m}.
La Terre doncnîapignidefiyizullefinideurj '1' Ï -1'{'.‘:1;l1' tf3.
Parle
Ains comme
FeufiulementaDeËmeflne
l’Eau quilzoutsnkquieitceflexchaletuf,’
lïEau. ngeflëer" _: .ϰ\\_;'3>z\
‘ 1x59} v” . _

AueclaTerrefiitquïonrlatrouuegelëe;g
t/liflfi chafiiueElememgdeubeqdalitëèyaura,‘ . ' l' Α. . '

Chaud Üfic bvûàælïïfiîrohunnide Ùtfiroid/era; g- 1.x‘; x l‘ *


Dans1eiaxezemæaacuziaafiiu:1 1 V ,
Emhrafle la Sicàite/Pajfiueä"1 ‘ 1‘ x;
Tout de mcfne dans‘ l"së"au,'l’aglif]‘ante,ñoideur _
‘ Senchaine duleenrdeilafiçzjfiue Humeur: ' ' ‘A r‘
Âmfilydlrol’ Æmensdêln Terre é” de l’0nde, , .
Sert comme de Matiere (‘or-de Matriceau-Monde, ,3; 1;‘ .
Poury conceuoir toutelaLuniière lè-y- Cjeÿx"y\_ . u; ‘ _L
Les Formes leur dardantparleur: rai; ümimux. Î.- . fq q
A ' 1 ' Le
/

.5. r. ‘v w il «Le; .v; mien-i: twx. i‘; a .3! .1 ‘m3179


Le Chaudpeutaflembler wwnirlefimblahlè’, {î
Le Chaudpeutfiparerce «qui efldiflêmlzlable, . . ‘ça 3;. m’: litêsactiuœ
Ilattire
Les corps(ÿWe/Ôukëÿ‘ le ‘Froidsqui
plus dqÿzerens eflraintäx‘: ‘ce’
‘beflew-‘mdleconiainte Ÿ‘ na Nsrä-Îjnî ‘.

La chu/e duNatn/ila Chaleui’ màllijîa,'r ' ‘m (‘lflçîsizî . si; mu“:


La chofemolle ainfi du Froideflendurcie: {gras-i “A
Sont doncdesQualitës
InCi/ër,€/pat/]Ïï,(ÿ‘ les operations.
autres aêiions, ._ . s.s.'.€1.. 5. fit. mi q
.nj‘.<s|‘<l\»s‘2.z»_;. _
î "
QigoyJVIu/etpreifiens-tu commeaucunsdetrtos Feres, :3.\ï'_ E. . Les
_ qualités
ks
Faire
, ces _0\i,ialzte’s
I lesx.finies
. l » Threfirieres,
k . .. , .sv;Ë;..;.
q K‘a c.:.r‘-\..‘,..»_ Procedentnc
Vlrtue

De tant de<grandsgzsertios. (‘arideproprtetés, . .‘ 22x. ü m s‘. r55), faudîîfffirî°


l ä n i- ' ' , ‘

‘ " - s s‘ Î
Qui[ont hors dupouuoir desnues qualités?‘ g . . . ; “o. froideur ou
autres telles
Car di moydouprouiengquela merteÇ-‘tgfliæïrlä. ‘Ëxÿïïstl; r“: qualités. ni
In/en/e les cerueiezuxdès quÏ-elleituäî. 'ss"u.o'scx\x.s‘s s Ëîysuîiiäeÿä:
Si cefltrop defioideurquàlêsmetäàtflïoisrlæeuugx,äwÿcäir . "ûxä maetffàuîiîâ;
Pourquoy fen/ertplufloflsdemetsson Efloumeauîs o, ‘i 1'. - = ‘." c.‘r Ægid.
m‘ lb fuP.
Cammeonivafcrigtoufioursla
Siparlefens chaleumfepirefentsc, '.
dugoufifll’amertumeprefentegzxx- : '_ . î s

Tous lesjensafloupisparfafioideurngusrenda-t:_.<".
D’oi‘i vient-que’lvpiumtrefimérçÿrmordant, ' _ ‘v 1. " Ÿ’
Qäm Minerai vitreuagäque 1l’l'3rrip.iri'que\‘igriäzire,A:v V‘ u’). ‘
SansproposJans raifiingcontre tenu mauxprepare, E. r: s w.
Encorquilnaitnulgouflpourfantiufquau trejlra/s, -‘ " . ‘
Souuentpurge. le cousu; par haut Üpar 54/5?‘
DburviennqueÏeflQnntCduLiOn tout-colere ' _ , s
Ne digcre le Fenquarlrlutruche dzgere?‘ ‘ ' -/,v

üe lafleur/de lAmhru/que exterieurement q


Sait tres-fioidqcrcaufiiqueinterieurement? a.‘ r_'.;' >- . .
\ K’
951180 LE GRAN D ;M'I R. :0 v MOND E.
Qiifcaurala raifinàourquti] leRbuJndique, Â ‘
A. Î ._ r‘ Fait decouler lbuineuriauniz/lre (‘ÿrcboleri ue.e ' Î"
Si äcfl olautant quîlsjängdäzine ‘me/me couleur, '
Le Safran ne lefainSi de}?parfla chaleur,
_ Tant de Simples mordangque dinde on nom apporté, '
NePurgengbien qiiilsfiyent’ d'âmechaleurPlu; forte.
Mais 1 dou fuient que nos corps/eurent tantofinfif, V. .
c Des Ellebores blancs le ruenin conrvulflf; . _ ‘ 2 .‘ '
n‘ li 3'.‘' e...)
"w Ï; Aupais
Et les (‘aillespourtant
dwngrcire oudfoifon
‘de leursils
tigesfèpayeur,
naifliïntâu‘. ‘n Ïç‘J.à ‘ se x ‘ ."'

Quelle es‘? la qualité quitelle Herbefe-mond, Ï . .2; J “s ' f".


""" ‘g Quand lflerborifie- noaiizlefleuzlle a contredisent, . ‘ "“
l :1 s“?! DepurgerPar le baut:qu’aucontraire elle lafdæyïs, j
s 3L5}. f! Par le biiagcontre basïfil.aduientqubnlïmacbeêcs; A .
? J; Lors
oSimplcgquiportzdsdeîdelampelénoni,
queentieremeni‘(yi\opll'e’e'z’ÿzrguefie
D’auoir parton*mo)"egiiliaequifitel.renonu,1x‘.
-. u:. t";\.', a '

Aux Pretieneæ/âaursÿlïenragïefurie, '. R‘, . .4,“ . m, L.."‘:‘W‘J


Quijyors dufinsgtuidoyeweqiienjÿäfdclye;trmäfiræzäy’. i‘. .
Î Fuflent leurs tendre‘: mrqosgyî beauxkysbienfifmës}, ‘s. z T'a;
Am/i ‘Talgndns d” loucÿld “ïgë 3.13m Î}: ‘J’? ‘f.
fpÿlqymtdmîlefFqre l3P4î7fJilÏIfledgèGè’;,'; n)’
: ' .11‘ ‘l L. ‘i111?! 72
A
Le‘ F01‘ "Ïcerüeléfïënôvre tbwlesioïgri,‘ r; ' s ‘s; 5o Ï ‘.
Mefme au milieu de nouge/lrrouuenttonyfecoiirsg, ' .1." .. . - .
Pwflîÿt”donmüfiourî ë?‘ werdàyermeräiflre, Â . r. i '
Q“, tufdæs
Puifles-tu tesrzmoiraejflmt 7”""'»e?f]'encë‘,.
‘vertu/sfaire teint àfljgmflïe; .1) ._ ‘‘Ü
. Α;t. .‘.*,'Ç;j;\ïÇ"
fi, î,‘ ‘ I)‘ . A

Comme aux trois SæursJe/ens au Mÿndafiïeiÿnfièÿx î .


‘a i ' Si
L I. V‘ R E‘ V.
Si donc la Qialité nepeut tenir enclofis
Tant
. l / Si degrandsfizcultés
les hafilirauflîfitr tnfufès
lefolle dans les chef/ès,
mouuant

De la Matiergäefiætnfondement de I/ant:
Sans tirer l/Iuiron dans la Merincogneuè‘
Des occultes mertiuîfimonsmoue de la «veuë l
- D’«vn Lynce clair-moyanudfin qu'ainfinosyeux,
Aux chofis d'il); has,enclos moyent les Cieux.
Qgonfipareplu/loft les terreflresfiilzflances,
Pourdiyeouurir tant mieux les cele/les eflences,
Et ce svital Principe ougifl toute svertu,
Eflant des paremens des Formes reucflu.
Ainfiperdra heaucoupfin acquifi louange,
' Des communs Elemensdadmirahle meflange:
Ainji les allions des wiuesfitcultés
Logeront autrepart,qu'aujein des qualités.
Dans quelques corps doués d'une e/fince trtflure: Les piopric
_ tés virtuelcs
Corps quifint reue/lauale celefle Nature: s proccdcnt
Corps vrais corpsynaizs quifont [Tefllihtils comme esprits, principale
mêt destxois _
Sous le triple lien des Principes compris. Principes.
l. ‘H x‘ p
Admirahle lien,qui dwnir apuiflance, e-y
Trois Corps du tout diuers,dans tune me/‘me Eflence. ' Ç‘ l, k

l Lbfficc du
Le Soulphre toutni/queuxflui par[es anflions Soulphre 8c
duScl.
Vienttemperer du Sel les congelations: ' '
Lbffice du
Lafluide Liqueur,quimefle 0* qui a/fimhle - \ _ a ; qlMercurefcr
Parfa tenuité les deux autres enjemhle’: ' ‘ uant princi
' k1 ‘ yalcmenr
SouqbhmBnume anodin. Sel,Sucre deterjif; pour faire
les mixtiôs
Mercure,de toutcotps Re/laurantnutritif.Z . '- Ï de; cho les.

K3.
'

f
. ~_'
182. LE GRAND MIR. Dv MONDE.
Carles
. Et Sels rvolatils en luyfi’
ce[ontmefmement rarifient,
tels Sels ' ‘L
qui rviuifient:

C2]}pourquoy dans le Sangle Selplus xiaporeux.


A lieu: d,“ qu’en l’Vrine on trouue le Nitreux.
Ce/i ainfi qu’on ruerra des Soulphres,Sels,Mercures,
' Diïercncc V Les
Queldons diuersflelon
Soulphre en/erreleurs diuerfls
enfly,le natures.
Sapin ruineux:
des Sou
phrcs. L’0pium Narcotiquemÿr le Petum «vifqueux:
_ Qiel efi l’Alum poignant de l’Aron,de l’0rtie: .
Différence ) . . . . . .
des 5.1,, L aflringentVimoLdu Rhus,del Acacte. .
L’acide Armoniacdu Limonwert-dore’, '-
Qui refiiutles Metaux” defon ius e/pure’:
L'acte Sel Alkali des Vins 0* des Fougieres:
Le Salpetre sventeuxdes Rauespoutagieres:
Le Sel Gemme,qui nai/i de lefcumeux Neptun,
Qii commeplus commun,d toutfimple efl commun.
Cîjiainfiqu’on «verra que le‘Mercure abonde,
_ Aux Courges des iardins,au Nenuphar de l’0nde,
Et qu’ils neflintdoueKde beaucoup de ‘vertus, .
3 Et de Soulphre ('9' deSelnïflantfirtreuefiu/s.‘ .
" C’e]i ainfi qu’on «verra les Liqueurs dans lesirveines: -
‘Dans les Grai/fis le .S‘oulphre:(9e les Veyjicspleines
' De Seltoutgraueleux,en tous les Animaux: '
Qion dcfeouure trop mieux dedans les Mineraux. .
De mefme on trouueraparcesie Anatomie,
mai les[ubtils e/lrrits des corps eflrais deflie: ' I
. Dans le Cuiure Cÿrle Plomb,qui n’ont nullefaim,
Ni nulgoufi au dehorsflm mielplein de douceur.
FWVÇFW

a ‘ LIVKE v.
183
Dans lefiroid Opium ‘un Sel diuretique: ‘ .
Dans lI/Irfenicfiptiq’ ‘Un Soulphre Narcotique:
Dans le Soulphre bruflant tune aigrette Liqueur,
Quifer:pour amortir toutefieureufi ardeur,
De laquelle abreuuant lapoudre qui fenflamme,
Garde quelle nepeut mefme conceuoirflamme.
’ 0d icjgares-tu donc Calliope l oii euros-tu?
Suiura/s-tuplus long temps ‘un tracjipeu batu?
Te veux-tuperdre ainfi, dans ces Fore/ls reclu/es,
Planes da/pres buiflons,de ronces e/pineufis,
De halliersfipicquangdefintiersfifiifiheux,
Qifon y bronchefouuenttantils[ont raboteux?
Tefouruo/vantain/i, Mignonnejeg/ grand crainte,
Que tu nefois enfin mortellement atteinte, .
De l’Enuieufe denufiiuuentpar tels dcfirts,
Les Chiens iappent apres lesplus braues Sanglers.
Repren donc, C’herefæur,dugrand chemin la route,
La neflint "volontiers les Brigands a‘lefcoute:
Par 12 plus droitementonpeutguiderfis pas:
Par ld communement on ne fembourbepa/s: _4 .'_- _ . _ _ .,A .

Reuole doncen l’-Air rua reprendre ‘ton erre


Vers leflageplus hauigquiforge le Tonnerre. .
L E S‘ celefles Flambeauaga‘plomb ince/Jamment DIS M3‘
Täokisa.
Eflancent leurs rajong/urle bazs Element,
Qui es‘? comme la ba/e,en "on corps rama/fie ’
Auec le Flotondeux dont elle eñarroufie. ' .
La Terre donc (7 l’Eeau,flintlegrand Pelican
De ce bas Vniuersfhæbus le chautVulcan
æ 2+
r84 LE GRAND. MIR. DV MONDE.
Qui remplitde rvapeursparfes rais attirées
Les trois l/uides diuers des chappes Acrées, ' \

Deux fortes
Or deuxfines en tout onfaitdlîsehalazÿisns‘,v ,1 v
dïîxhalaifôs Lïvne Seiche Ü/emhlalvle d celle des-Tz/ôns
Fvue {fiche 2:‘ i‘ ' '
8c Fou rrc hu
Fumansfur le FoyenlHumide e/tapprochantei 1 I.‘ w
midc
leurs difFc De la svapeurqui/ortde l’0nde houzllofnnante. ‘ '
xcnccs.
Lïvne d le naturel de lfllementplus chaud, _ 1
Ifautre de lafiroide Eauglvne "vole haut 1
Quelle vientfertflammenlautre au milieufiglace,‘ - '
Ou skfluue enfendantla regionplus hajfi: l 1 . ‘î ‘
1 D'unepleine de Souphre e?‘ de Bitume ardent, " _ '
Engendre or les Efclairsyor le Foudregrondant,
EH‘: éts de la Les LancesJes FlamheauxJes Efloiles courantes,
fcichqe exha
laillôn. Les Cheures,les Tonneauxflÿ‘ les Gerhes ardentes,
Les Cheurons allumés, les Clochers toue hru/lans, k
l Eflëâs des lfautre
Les Iauelots,les
enflée deTfdlïgdÿ‘
ruent L“ d‘humeur
les Dragons
toutepleine,
‘volans. V x1 '
exhalaifons
humides. S'arreflantau milieu de celle rvague plaine, '
Donne dire d la Kofied laxGre/le, au Vergla/s,
A la claire Geleexÿ‘ Ère/hais Brouilla/s, " ' 1
A la Neige Ù‘ aux Vents,aux Tempeflesÿtux n'es,
Aux gros elauas dÏEauÎ- ('9' aux Plujes 1menues. '
‘î Comme elle e-fipluspu moins-puplus has-puplus haut, l
Atteinte d'un Airfloidptt d"un Air moiteechaut. 1
Orfia que la ‘Uapeurplm aride {enflamme
Des Colneb Auec lagrand ardeur de la «vozfine Flamme, I .
tes 8C autres
Metcoresfie Soitparles Feux duCîelxomr/tcllîfleintflamheafl, i‘ ”
feu.
Approche’d‘"Un ardantgÿallume de nouueau. x « ï î ÿ ‘
\ ‘ Soit,
wwpvmwu___ .._,

Soit,/i «vous aimeæ- mieux,que le/fience Aérer,


Ne [Ctlï que la Vapeur de l’Eau vruerte-aguree,
Quefis e/prits Camphreux,SouphreuxÆitumineux, ‘
Sembrazqent dans cefle Eamquirtroijïne les Cieux, i , ' v
Ainfi que des Feuxgrecs queplufieursjÿauentfaire, '‘ ’
'Ne peuuent {enflammer queplongés’ dans FqEau claire:
Souuenutout aufimmet du rventeux Element,
On les «voit d’ici ba/sJuire diuerfiment:
Selon que la Matiere digrojfierepu menue‘,
Ouflibtilepu terreflreege/par/àou continue‘,
Ouplus,ou moins rvifilueufex/linfi quand la «vapeur,
LcsCheurcs.
Eÿarfi en moncelets d'une mefme grandeur,
Sallumeparmi >l’Air:fiiflamme qui lautele,
Amorjè le monceau qui e/iplusproc e d'elle; '
L’autre fembraze apres (ÿfontdepetitshons , q q
Dans l’Air,comme ici ba/smos‘ Cheures,ou.Mout_on.s. q .
Alors quepres dpres elle efl e/parpiflee‘, _ '
S“alumant,nous œioyronsrzine Tre/fe ondelee: q ' Les Cqomc
J14aisfi en rvn monceau efle ‘va sîentuflant, qj “m”
' Vne Tejie auec barbe en 1311i)‘. «va paroi/faut. . q i

Lors que liîxhulaqonuflfiabtile ou grcfiiere, .' . . q ‘


Faite inegalementde diuerfel-‘matiere,’ ' ’ . . ' ‘ ‘ . Le Dragon;
Des rvaporeux EÿritsdrvnSaljietre sventeux, q
. Dïvnfumeux Antimoine,c’5"d’vn Bitum fôuphrequx,
Alant en biuiæantpar le‘milieupanfiie‘, qq ‘q 2 '
\.
s

Figurant des deux boutsnine Ïefæfllne queue‘ _q a q


Etque lefeu syprent-tqLorsfijqFflqer(survoler, . . ,_ ‘q_
A caufe du Salpetre,'auec horreur pari/tir», 3... î , ‘
. q A
‘186 LE GRAND MIR. Dv MONDE.
On îioit-‘Unfieï DragonJe Bitume lalurne,
Etpar l’Efprit puant de lalngimoine ilfume.
Sigrofliere Û“ fiibtile efl la [eche Vapeur,
Lefims s’eflargi/Ïeint aueclapefinteur
Du Plllsscïuflïü‘ le hautfefiirrnant en cfiuille
Parla legerete’ de la ruapeur Subtile,
u Clœhè" Ilfimble au regardanuquefiirle hautplancher
' De l’Air,il voit enfeu la pointe d'un Clocher.
Mai/s lors queparmi l’ Air lafublimeefine,
Efl d'un eflgal compas de toutes parts rvnie,
Selon queplus ou moinsfit matiere skflend, g
On donne diuers noms,au clairfeu qui s);prend:
4 kTraï" V Tantofl son Traitÿenfizitfllon qu’elle eflmincette,
Lelauclot- Tantofl ton Iaueloigquand elle efl courte-eflroite:
Le Chnmô‘ 0re on ‘volt ‘on Cheuronforme’ de[agrofieur,
LaLam‘ Et ores tune Lance auecquesja longueur. -
les Eftoiles Parfois l’Exhalaifim dans lÆiher embrsfie,
mranm Vole enfifflantpar FAirain/i quïunefufie, .
Car les ejprits du Soulphre (9e du Nitreprefle/s,
\ —- Enpeu de quantitefldu ruent/ont repoiZÎes. b‘
Alors que lefiibtil de la toapeunem ra e
Et entoure le bord dejon cflazfle a ' ‘. s 1 7
1c Tônm- Se venantembraîenon diroitproprement '
Qie le Cielcreuaflè’. baaille qjtrisyablement:
Carle clairfeu,ceignant la wapeurplus obfiure,’ I l‘
Comme «un Peintregzine Foflèou qjmîMui nousfiguifez
Mille tels autres Feux/anforme diflerensyug "
r ‘Ne flint tantfiulementparmi lalirapparens
r K1‘ l
--Y «Vv I _ `

L,I V' REE v.. — 137“


Faits des exlralaißnrmais encorlesfumees
Des Terre/ires I/apeurs/e fvcylentallumees, `
rDans la caue Miniere,auPres desЕли Tomßeaux,
`Dans les Pres enjfon/e’s__,ßir les старт Em. Z
Car14faille clialeurde„е: ‘иегреиг: 'vißïueußw` E
Lesgarde ole ruoleriu/e]u’aux-Nues fuenteußs. Das P _
_Quand laßficlie Vapeunaui veutgaigner le liaue ` ‘ dres 856:
De l’e/lage de l’Áir,Pleine d’fvn Soußlire cliaud ‚ h mms' ‹
Paßantfiar le milieu de laPlaine iet ere’e, \
SeO/enrolu moire-froid ol’fone Nue entouríe, ' э
Lorsellefe rama/]2».¿’y'refe"ri‘e1t1lusfori, _ Y „г. Ё D ‘ f rg'
D’fun coniraireîennemipourßußenir lejjlort, Y
{Lui,1blus 14 "UaPre/ßzntgtant/ilus lui croi/zllaforee: е
Carfm eßarß’ ardeur s"vni]]`ant/e renforce, ‚ _
Et мил‘elleenrva
_@and meßne in./iant @foudre
И! 4пЁ/4шепгеиЁ Úßamme
еЁофп.‘ I, ` ‘_ ' д)’,
- I _ ‚ Y ' ' _-¿ . ’

Tourde mefme icy la/s,la $41дегтёе1йоие1гед ‹


Contre runeforte Tour rvient cßlater/onfòudre,
I/'omitfun /òuplrre eídenglaruiier ionnejiforf,
LorsMais
que lafeiclre
de lapri/'on du Canon
Il/afieur elle/ort.
en clraleur temPere'e — Q ci Des vers ce ‘V
En l’Air,lbar le Soleil de 14 Terre attirée, › Y' A _ .` ‚ ‘А Íâräfäfgäëï
NalbprolcloePa/sß dtos"l,deßn/Élfonltnenuleux,
La<glaceema-1/[Jn fun ennemißrilleux, . K. ' A fçl0ß1¢SA1f1‘

Qu› elle ‘Житие fwfage


. .
Z9* tout/òudain s3 e/_lance CICÍISUC es'
modelnes.
D’enlvaut,lbourregaz'¿f>fn er le lieu deja nai/jlance: _
Quand fvenant reneomrer des G'endarmesfumeux ‘ _ _
щ! wien: droiten lJaut,l’Efeadron clraleureux, le Q
„\ и ‘ \ ‹ L ‚ V ‘ц Х‘ -'.

"
12.88 LE GRAND MI`R.Dv MONDE.
IElle reprend courage /on chemin relrauße,
Leì,ai`iplus Faalantiers_/an naturel lapau/]e:
Le camlatrecommence, Z9* de te/le Ü' d€f'0î1f, '¿ K
Ses ennemis entr’eux laguerreje refont: _ \ _
De leurs/ecau‘e'mens,taut l’Airfé taurlillanne,
Il ran]'le,ilßufle,il laruit,il ternpe.ŕie,il liaurdanne,
Ores tout lellement,ar l1eaucouP,arplu/sfart,
- Pleas au mains agite' du neliuleux eúfort. ‚ _.
». Cìßla raißnpaurquoy en 14 Saißn Fruifiefes
Humide б‘ ‹и41'1411е‚(у‹ еп la»Printaniere`,
On aitplu/iaü fuenter qu’aux deux autres'SaifÖns",
„Qui neremplyfent 1’ Air de tantdexlialaißns:
Car lEße’les canßeme,ey~ l’Hyu'er qui reßerre,
1_ ____ М“: Les<garde deßrtir desfentes de la Terre. _
_ (lume „т, Or quatre Efprits 1/enteux,en nature diuers
Саша“ 0“ Sorrent des quatre ca'ings de ce grand I/niuers,
prìncìpaux
Ígêlâzlßñuîiä Qiißntcamme les Rays : mais en clàaßlue Prauinee ‘
wxlalcraux. Deux Vents collateraux,fant compagnie au Prina’
Ген т s DE L’Indique SulfalanfeParque en celle. Part
E V A N T «` а g . . .
D au 1 ф141г4п1 7"iran,'fvers le matin deßiariä
_ Qtand les iaurs @fles nuiíis iuŕlementillialance, -
`.LeSu§folan Et I `'
_ou Ш qu’il donne au PrintempsfzPremiere naißtncet _ \ Y
Qian dit
_Entre les E/l,au Le`uant,eß‘Y lep_eq/fore’
Vents außi11/15/1111 ua гетретё. « `

äfëäls ou L’Eurus,au le Su«_es'i,qui fuers le matin loge


' Du Salñiee uand 11 de/lage,
Et ¿ruit tout außijfart quelaifle 011111 autour,
_ / Deforce efffiaeslìrauillais olifcurci/]`an“t le iaur.
~ПРПППМТ‘—_‚Щ
_

L 1 V R в v. _ 2.89
Cieia/s,ou FoentGrec,que les Nothers de FranceA Cìcias ou
Nor-defi dit
‘ Nomment entr’елх Nor_­de§l,e/î »ventplein dìnconíiance, autrement
Hcllcfpon
‘U ent malin, attirant les nuages toußours: nquc.

Il[же д’ол[е `S`oleil/e leue auxplus longs iours.


VENTS DE
L’Oue§l,ou le Ponent,Fauonie,ou Zeplotre,~ OCCIDENT
‚ .Tout droit[ous l'Equateur'vers le eoucliantßiußiire,
Ceß fon foentprintanierjilandi ant,gracieux, Le Ponent
ou 1’Oueft.
Paißble,douxßujflantßiuorable,germeuxr .
Le [дети _Su-one ,part d’otì_Titanß’ eouclie Afrìcx/is ou
Su­o\1eft.
En Decemlireϧtentant defon liumide bouclie
La Guinee, се Vent,qu’aueuns nomment Gai Lin,
или: ди naturel de l’Aus'lralfo'n fvoißns.
Corus ,que fventMeßral lîltalien appelle,
Le François Nort­ouefl,ßitÍ]le ici [м la <gre/le: Corus Ou
Non-oueů.
De l’endroitdu coucliant де Iuin,on oit ce foerpb,
Щ! d’oli/cures rvapeurs ‘голые toutle Leuanb
Notlous,l`Außer,l’Autan,'d’eau,depeßes,d’orages, ‘шт s Dx
Baigne,infeíie,remplit,Mers,0° Cliamps,Z9°Villages:Y M I D L
-Auftcrou
Sortir droit du се Ívent e/iapperçeu,` Su.

Qiaucuns nomment Pluau,ou Ventmarin,ou Su.


L’fun defes Lieutenans,du cofleÍde l’Aurore Élm-A\1
Иск.
ЕЕ dit Euro-Außer:e’y° lautre qui ejjore ‚
Au{ìro­ A
Du cosftë de Veßiemdepluyes bourfoujflë, phricus.
E/l Aus‘tro­Apliricu/s du commun appelle. A vnN­rs Dn
Le Ventcontraire au ‚ждали [еде ortthte SEPTBN~
TRION.
ßaißIjifroidement en la Fvague Scytloie,
"Boree,ou Biîe a nom,ou Tramontane,ou Nort,
Botee,Bìzc
.Qtifereine tout l’Airparfon fuenteux e ort. _ ou Non.
А з
190 LE GRANDVMIR. DV MONDE‘

Lvn oie/es compagnongqui le Me/lralvotyine, V


Etdefloccons laineux les Alpes enfarine,
Ëircius‘,
Circius eflnomméxilde l’autre coflé
. Qsifait lentre-milieu du Tropique d'Eflé
"qm v Etdelburfalefieme/il/flqutlon horrible,
Qui efhranle les Toursdefimfiuffle terrihle, '
Qui ronggquiflejirit,par /es a/presfioideurs,
Des vignesrdes vergersdes hourgeons es“ lesfleurs.
Lcs No Outre ces douîe Esprits,le Nocher qui trafiique,
chicrs de ce
temps ont Ores vers Trtpoli,ores vers ÏAmerique,
Ienlarquc
xxxn. Quandfis voiles iltendfier les humides champs,
Vents. Ilyzremarque encorfoufllervingtautres Vents. . ,
gîïäîfiësfl‘ ' miels roiians Tourhillonsfont defigrands rauages?
neux e; xe-t Etenpirouettant excitent tant dorages? , -
Pcfimfs‘ Que toutfoudainement on voit vire-voler,
Ettout l'Air depouf/iere (7 de trouhler?
Des Ecnc
Phie" Quels
Tant Ecnephiesfintde
ahoyer tempefles/oudaines,
les Flotsêqui hri/ans les antenes, l
Les cordagesJes mats,dans legohohe des eaux,
Souuentd limpourueu renuerfent les vatfleaux?
D“ TV1’b?" Qtel merueilleux Tÿphon,d’vne viflefccoufle,‘
Atterre Ü traine en l'Air,ce quiplus le repoufle?
Alors
D'vn que
oragetoutd coup
il nous ça hais (7
hat,tant tourne-houlant,
tant violent? V I
Du Prcficr. 0 Dieu iufle vengeur deflourne de nos telles,
Du Preflerfitudrgiantlcs horrihles tempe/les,
Qui dufouphre enflammé definfeu deuorant, 1
' Bru/le (9 corfiime tout ce qu’ilva rencontrant: '
Y~1QI

‚ L I. Y ‘к в v.
41 ans me me entamer u tendre,
l ‘1 4е1 ‘Í ue 011514 ea
Laiffe les corps entiers lien qu’ils ne ßyent que cendre.
Qgitteìles/I/ents,mes I/ers,relbrene§les I/apeurs,
Qi ne rualentß laaut,/urcliargëes dliurneurs.
Soudain donc qu’eUes/ont iu/`qu’eì l’ AirParuenues Des Nucs
de leurs е?
Perruque’ de<glaçons,elles deuiennent­Nues. _ peces Sc díf
» fcrenccs.
Car lefroid les re/erre 09‘ lesfait r’a/femliler, Y
Si lnen qu’entre deux Airs,an les peut ruairfuale r:
De diuer/es Ёг41111е4т5,04Р1115,04т01п5 amlreußs,
Selon la quantiteÍ des 'vapeurs Limoneujes.
Qu raantreprwntangorquelquesgens armes,
Tenans l’e/lee auPoing au combat animés, `
Ordes naires Foreßs,ares quelques More/ques,
Des Pajages l7eaux,des Plaißintes Cratejques,
Ordesfiers Animaux:/ans' queД” се tableau
Nul Peintre ait eml1loye’,ni cre91an,nipinceau.
Encores qu’eIlesfayentPar]‘ois toutes Paurprëes,
Erde iaune Ü de rouge Ü' de ruertqbeinrurees,
Etdfun lelarange’:Sur tourde noir 07‘ 1114110, LeNoir&1¢
Qu entre les couleurs tiennentlepremierranc, Blanc font
.les Elemcns
‚Щ; 1444141141444 quipar leur mcflange, б: principes
Font qu’auecla clarte,lfune en l'autre/e change. D des autres
couleurs.
Prau de Cliaud <9* laeaucaup deßfillante Froideur
Dans quelque eßaisfiiieihengendrent la Nairceur.'
Mais beaucoup de C’loaleur,c`9e beaucoup de Lumiere, De_s diucrfes
\ Imprimentla Blanclieur en la rare matiere. couleurs des
Nues.
Le Noir ¿run Z9* le Blanc me/le’s,fòntla Rongeur;
‘ Prou de Noir,aueepeu de Rauge,la I/erdeur.
/
Aue,`
19L LE GRAND MIILDV‘ MONDE.
Auec «un peu de Noir, (7 la couleur Sanguine _
flirpa/jîgon teindra en Pourpre Mæonine.
Du Rouge en quantiteÇdu Blanc moyennement,
Teignent en Orangé meflës enfimblement.
Peu de Æugeaäÿr beaucoup de couleur Albaflrée,
V414 contraire nousfintJa teinture Dore/e.
. Toutes autres couleurs delles tirentleur teint:
D’elles diuerfement chafque nuage efipeint.
DelaPluie. _ Or donc quand il adutent,que lit/pull]? Nuëe,
En perdantfa chaleuralefi) rce es’i dcjnuée:
Lors,s’appefantiflant, elle nepeutrzioler, _
» Ains le Froid la contraint en Humeur difiiller,
Qui embourbe les champs,qui a-rroufl: lespries, '
Et enfle les Torrens defis larmes pleurées.
DelaGscflc, Qäuefi l’Airmitoyen a lefroidfiprsflant, ‘
Qiilpuifle congeler lesgoutes enpaf/faut,
La Grefle,au Laboureur defcouure alors la Grange,
Ses Kaifinghors/aifimen Iuillet lu); «vendange,
Lu); «vient battrefes Bledgrenfiircée desqients,
q Auec runfleau trop dur,tout auv milieu des champs.
_ De la Negc. Maisfi la Nue',auant que/ire en Eau cfloulée,
EHpar lbyuerfiilleux de lalirgtoutegelëe,
Lors le celefle amas d"vne molle Toi/on, » e «s
Retient le Pafloreaupar orce en la mai/on,
Sans qtrilpui/fie menerfait troupeau dans la plaine,
Couuerte,au lieu de ruert,d’vne fi blanche Laine. .
Car runfioidglacialreduitcefle vapeur,
. _ En tvn tel Sublime’ cradmirable blancheur.
grand
7 i
‘LŒIVÏVRE v, ,1 ,19;
Qtand lavapeur ne choirpottrñeflre ajfi; humide, Dcjla Bäui
Et dfaute de chaud ne monte,elle refide ' ,1 ‘fiîoäuzsÿ
Toutd fleur de nospiedsgü‘ rafefiulement
Le dos rapporte-fruitdu has eflaiement. ‘V
Ilfemhle qu'vne Mercouure lors les Campagnes,
Quand ony iette l’æil dufitmmetdes Montagnes:
Mais lors que le Brouillon glacepar lafloideur,
On dirait qu’en Ianuier les arhresfint enfleur.
La Suhtile vapeurgys laplus aeree V V .
Par le Soleil,le iour,ole la terre attiree, _ " _ V - _ 13°dlëîoäf
Qÿififoihleapourtant[on Atfle,que voler 1 ‘ ' _ V lue. ' ‘
Elle ne peuthien haut,vers laglace de l'Air: V ‘
Si le temps ciflfirairuzÿ‘ quIÆole retienne‘,
Sesfichiers oejuentégen leur crotte d la ‘Chaine, V
La Nuit lepaifijfiintparles moitesfioideurs‘,
Tomhe pour arrou/er les ‘Herhes (y les Fleurs,
Seches de trop d’ardeur,en Rofeeperlee:
Et quand l’Air eflplusfroid en nutfhle Gelee. _
Ccfle mcfme vapeurvers les champs Calahrois, ' Dc la Manj
Tomhe de/Ïu les Fleurs en lesfeuilles des Bois m‘
Qielle ahhreuuemppatfiznt sleurtrop vehemente, V
fie leurfait endurer-la Canicule, ardente: À 1,1 l ' l

AueclAir tempéré la Solaire Chaleur‘, ' ’ ‘


Change ceste Rofie-en la‘ douce Liqueur
Du Tereniahimpuis la cuifanulagraine
En petitsfloconets de Couton ou de Laine. . 7 .. A . . . ‘t
Aliment
0 Succreenutritfqÿor
Amhroifie,ôrremede excellent:
Neilar -‘_. ‘ " q. Ï.' ,. . ' s »3-; V n‘ :1
doux coulant;
‘ . B l
V17'/'_"T?__’?_" Ñ" " ` —" ' ’ H'

V/ „ Í . . I a_
:19-4. LE GRAND MIR51-D`V MONDE.
y ' _ "ц Les Enfans iendreletsgëf les Femmes enceintes;
v ~ Aufli tofi qtíellesfint ole quelque malatteintes,"‘ “T

Qui ont trop en liorïeur du Rheåarbe lefiel,“ ' l


Sepmgent doucemenr-Parce celcfie Miel. ‘ - ' ‘\ ~~ ‹
Отсе С/штрлэасйеиэдсфе fuague eßemlue, `
Ce out non limiteÍ qui nous liorne la fveueî, ‘ '
„ Ёе/Нйефеиётйгойгди! ‘ил ïeprefentant
Ce qui doit aoluenir å се 'monde ¿neon/ŕant:_
_ ‘_ ‚ C’e/lle large tableau армии fwfnousfgure,
Tout ee que/ur le fŕontîbortepeinrla Nature: ~
k шт s' Ses eliangemens шага, ’a`Éonolanee,lafaim ' ' Y ‘› a' ‚
a La clJaleur,lajfroiele`ur:`l`aiïinfeëïâzy' l’airßzi'n.~‘Y 3 ' _+ _ ‘ Á
Í - La/aißmprojíraßleßu quiporte dommage: nnix. » '- ‘а
LaPluye,le beau remP_s:le ealme,e"y"le|nau/lìage: _ ‘ A
Voire enpaïtieuließolesgrands efiatsparfois, A '‚ _v _.
Et le renuei]êmeńt,¿’9‘Perte de leu‘ifs.Rois;, _ n, . ‚ . .
L Lesmafifilcres
Etles calamitéscruels,lésrìfuo‘ltes«ale‘s
des ¿lifco'r¿les“ciuiles. *villes,"
Í . 1. ’‚ Í ‘‚ ‘А »lm 3.5"- ““ Н
Ё ŕcffogïâlslés Le Mealeeinlelxlìevri eonfeillanilafmtë.A x.: ‘т ` _I
Ёl P‘i,““iPa‘°­ De[ах pïeiliäiions-rapporte rUtilité. .. > Í a z .n _ - - -f
. metccspre-
f &gas font Lejågelabaureurfifgacbant»PAér0manCe51'.~'.a~~~.. ;._î
Y _ I _ › _x . . .
4 neccífaìres. Sur les cliamps fvieni“ ietteìîtâjsropos-lafÈinenC¿:„\‘­ i' 'Ö f* -É ` l

_ ‚ I/enilange quand ilfaut,fau.elfê eufaifoh les Présy. ‘_{’.'~,«.. in“. h


" Et СОИРРЕ les clJeueux'ole'la`blön`ole C"e’1'e/§:"‘»` É, ,L ‘lf’ ~­ ‘ “Íä "’ 1
Preuoir quììßn be/lalluïarililiezizzlëairlßïlomagfsÈ ~ Н‘ V
Quelguepeïfe &fim biehfinzyäuteuåfónwblfhagesífi:un* П’ w ' A Á, Ü l
_ Le Pilote su/êîs'e1e"e1e‘s"‘eli¢‘)‘fe""s]ïeai`4'a`iz’t,'í»¿»?\"\«saÍ@e.&s_€A an ik.“ Í/

Седло!’ quand il luyjautmeiire


M lafulailesau
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1 41.
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iev. и „ш R. вы;
_ OuЗапрет quelqueport,pourф)‘: tfr_t.aßurat_tce_.A _ ­\'»_ ‚Ё
De l’oragepreueu,parauan`tqu’i_lcrJ_mn_teri_c,_e‘,­I ‚д — _ _ __ ,_T _,_ ‘_ ‚‚‚ › _ , r’`

Et leprudent Gt_¿errier,_lk!t._commoql__e qn,_._ ‹ __ _Á д ‘ ._\ ._


Ou de tenir les clia_r_i_tpst,pt_tV deíire en garnifonm \ ,_ _ д; _ _,_
L’Atrpeut.eatQrefaefßir.les«!errtelfsïBeß«s;.,î м).
Y- —
Les tonnerres]î»uolreux,les§¿ninresdutemps,I
@’ellesß’ntent fvenir lesprocliaines __`ten¢p_eßes,-_>. . _ д;_____ _ _\______ ._ Ъ

‚ . Ä
Qui leurtoucbent.le_s cœttrs¿_de_ ‘e_fs‘_î2_i_rtte__ei_1r_e_r_t§,_\.__,_\___ ¿_ д: \_ _ _ _ _,_ _­_ f\
Quelles fU0”f‘l’fr1'fiet,aaweftrß.de'eee'fieeus§A~.\ „а.
Щ‘ mefrwßef 1‘ f0ef,teef~e21.deìefise<¿refeetee€e~_ ­. ‚в
Tender“
Ioignons er
au быт’
Ciel nosfeerfslferrlïrveú
Sm doncadwf Cielагата .__’f.»§\ ’K;\Q"'_`.
rnains:quZores larepen‘tance\m._~_
W5 д

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Е‘“Ишфгагдгитди.“кдг!чё‹агзкггашгг\—1.‚-«‚ё«—‚„м;
С0итг1’‹"п‹›’т"ё4е e¢tfte'¿r¿ee€"ë ._„_\ï;î.<\ <.‘.«.\_@f._. ”`
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ще Die” we/ìiußementfqèdïg .s г‘; ‘.`Í."‘.î\s­î. täte " К
Battantde Peße,Faim,¿9°_de'Querresfanglantes,_¿ _.E _ _
NOfrforfnfffsiedß enteeelrfefßfr-.tf/ft”!ë§.i î. È -_ \‘­~­.: ’
‚ Ще1“Р’°‘1‘Е"$‚14‹‘ЁВМЁЁЭЁЁКЕДЧЁГЁЁЁ:11 _
_ Eßfelllenf qlíelíllçîpell?¥?‘î_~bçÈb@lgl%ç5a`5;e ï='\‘\`“, “З :à J
Mele trend'me «r0i_@ee.erele_1ëKefrfe€l{eeätA\..fxG.-È.-.1 — ‘ь

Son ordinaire cours,_en_<vg_t_de


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Ще liors temps[дмles temps, bots on gůfulíàgfg ‚К: ,__ 2'_‘:\‘


Si prodigue l’Hyuer,ß cln`_cbes‘les.Moi]fons_: ,_ _. ‚
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ш le Cfflf0refr0rb_lff’.'1.<ee»..t<1..fl-1.6.fffâßtßitîlfst.«.a.§t. „м;
ue la Terre, _s,.`,..
ous nou:_ .Q_trembleftant
_ _ `llee д‘_la_1
„_­_\(.í,i. " _ . .\
t\X~..u.'ì\.'\\¿„\„s.~E¿9__
NoMfòußenlr§quç'rë‘?‘f¢ql?[èSQlíqt'Í _MW _ zN".s.;>ïs‘af\~ï.‘a\_‘L`i
АСЁНА” "§\‘“"_ та‘) 1: '_­" д .`
I-.

. Ё‘ _ ‘ 2' _ _ " ' . ' .'..


И’
"E96 LE GRAND M1R.Dv MONDE.
Faißtntfune_gran`ol Merde lafertileplaine
Des rDuche’s d’Orleans d'Aniou,e'y"‘ de Touraine:
Qielgrand nomhrede hiens:h`e` !‘ comhien de Berceaux,
Et de Gensßihmcrgeïjiarcè deluge d’Eaux; `
Las 1 се ne/t d’auiourd’hui `quetels e/felis' contraires
Aux/iatuts de Nature,annoncentnos miferes,
Et que les Feux crineux auiliaroi/fent en ГАК’, `
I/ontßins louche la France el haute fvoix>parler, `
De lapartdu Tresehautŕces (Вод: admirahles
I I I I Cesprodigesfaìals ¿tant à'9~"tanteŕglahles, I
` 1 _ _1_‘Qŕ`,»ÍÍ Jont les auantïcouleursgqui inefme touttemps,
Le monde ont menacedefuhits changemens.
Ex':Pcs
1 ` de Ce Arcrou e- an lant.„ uonfvit
‚ __ en l’/iirreluire,
_ _
diuers pro
S Ё »7
Íàëffn ж}: Alors que le Pe;/anpourla Grece dejtruire, _ Y I
lfîfêglìîfs T'vintfaire ar orerßfs' e/Iiefndars, "
Auec fun million `harIha`resfqud`ars: I ‘
I Preolit aufer Xerieeïihonteußï 1"‘u"ine,4 “ _ г"
Etqueßm oßjetoit ‘е faitd $414т1пег ' ‘
решит que В)’ ‘ander toutaupjés des мы‘: _ `_
De la С11еиге,еи]1йёйпдё1е33ёдг4й1те3‘ des (ìÈreCS,`I*' L г’ “ '
Etauel’Athèniendeßon}lt'd‘fhefójìes' х
De lihre 'vint",[i`ihic¿t"f/_lli;Í`{_'¿¢`j'_tde:l\’1vi¿‘e’\àlòrief;’â`ï"”T'E
е‘ ‚ Il

“1"f""”1”~tf“@remet e'ë11eeeUifr°itef@eu§»'; `Í" ‘ _


Caml”.en ‘lefeux е“Гш)г1‚5`ер11’епЁ1дп144119041?

Qazfßuirg ` Qmeúxseŕreäßnttïnä
Qeelsfomftroat af;',i,aeHee‘~„]ireaerfipef*ëɧ’Í‘
de’t¢ůtës`ï"Ä' ъ C ~ 4 l
- D’f‘P'°”"`¿‘f”‘f?e¿îe¿t§tetèfia1è,taaebu; ‚ —- ‹
îê‘Íîîî.‘È.‘Í2" Wl@rfmffau‘äaa»t1epr@„erymoreose ‹— ‘
\
LIVRE.- v. ‘ :'97î
Qgi clzafjßgqiii fvainq`uit,l’inuincil1le Carthage,
Et Corinthe enrichit de l’or defonpillage?
Sar les шт dn Nil,ce Conieteßmglant,
Щ! dans l’AiraPParuttel eliífun Dragonßfßanf,
X Predit ilu’0ëïauian fíiiendroit bien год сотЬмге,
Surl’Ionique Mer Antoine Ú' Cleopatre: ‘
we leursßiidars meurtri/:feroyent rougir lesflots:
@ge l’Air retentiroit de leurs cria (9~fanglot’5: "
Qn’ilsßro}entPourßi)1uis:Qifone morwiolente,
Лента!‘ leur laraue Chef/ons la tombe relante”rv ‚
Щи’ leur &>ineferoitl’infortune’latin, — V
D’fvn A iqtefmoignantfa rvieparfa n:
Щи: Cafar triomphant dans Romefa patrie, 7 ‘ `
Traineroit par le colcaptiue Alexandrie. 2 `^—_
_ Юта’ qui tant de Feux fui: luireparmi l'Air:
Юта qui rant defang 'vis ди ciel e/eouler, '
Lors que Claude adopta larace д’Аgrippine:
Et çeßang 0‘ cefen1bred:/o}1er11' ta ruine:
Et qiifun дат’ се Тутдп defeufemblaferoit,
St de ton ang efŕars tes rues [диеты
Щи’ reßgnijîoyentees troia lampes ardentes, ‘
Щи ш 'vile enPlein iour/ifort reävllendi antes A
Pres du Soleil?@’A'lÉin,e1ue>Seuere,<y‘ Niger, '
Trois braaes Che/3 Romains,te Iviendroyent defclìarger
\
.
_Du {сия де 1nlian,quiParßzfelonnie,
I/ßirpa lafclvement lefeeptre d"Italie.
ат’! e/iendart стой admirable darte', ` web, en ia `
Parnreì Conßantin deßm le Ciel fuoate', ‘_ ɧ„Íf,„C°“ï '
д; A В 3

\.‚ A
198 'LE GRAND MIR. Dv;M»ONDE.
Alors пр!!! e/ioitp.refld’abatre larrogance _
Enplein cbampde bataille au malbeureux Maxence?
Qieß-ce от! oit au ciel? quelle tonnante ruoisc
Luy rziintcrier,`Uainqueur en ce/igne tufois?
Orof.li­r­¢h~ Ще! Cbeueluflambeau efclairant les tenebres,
19.EucroP.xx. .
‘От! encor bonorerßs obßquesfunebres?
@elmalin Apoßat t’incite,ó`poure Hebrieu,
Pour la /econdefois,en от?!‘ du grand Dieu,
De reba/fir ton Temple,(9‘ de rvoir redreßees
Ses Tours,par le decret du Seigneur renueifees?
Mais, la/s ! qu’auances tu д пе rvois tupas maudit; 1
_Que lefoupbre ŕvengeur du Ciel te 1‘interdit?
Щ! t'efcarbou'ille tout,qui ta te/iefoudroye,
Et qui tous tes outilsparД’: efclairs poudroye?
Recogncy olonc,peruers,le шла iugement,
De celui que ещё; mouririniußement.
Qiepredißiit,bela/slceßbideutc Cirneterre_/
Si grand,qu’il atteignait du Ciel iu/ques en terry,
FlambantД!’la Cite’ que le rand Con/ìantin
Honora defin nom_/itrleíord Byìantinê -Á .` ‚
Sinon quelleрт en ceñe mefrne annee_,` _ '_ _ г _
Du ScytbefCaina/s]ierement.canonee,'- _ .__ \\­' _ _ Í
Nayantpeu Vo_btenir.o_lu 7@__m_aìn `E_mP¿r¢»„_r, _
Щ/чт templeyfut dre e’pourl’Arriene erreur? ’ П. _ _ _
Mais laelceglaiue er'tc`or,qu__’e__n_ c__e.temps_,‘en/on jre г _ _ _
Le Seigneur dc’fgaina,menaça_eaut_ _‹ . «’ _
Щит! leper Alaric nefuint Мне! › ‘..„, _~
_ -Sfrlfmerf dem lsfiiefilest’ief¿1t>s«R.»a.t;tsî¿5il'-'~I .‹
д.
YL]IÍV«R1ì V‘.­’ ‹ 199;`
Ains que lapauure Europe, en tous/es coinsfrappee
Fut du meurtrier trenchant deр; Gothique e/Íiee.
Les Rocs qu’on fuit tomherdtßios lefleuue Шри, Plumrq. en
Et dans le Lacde lavìe de Ly~
Les Cendres qu’onMars pres de Сruíiumerin:
‘и!’ choirЛи’ l’Ionique terre ‚Ъ
_ ‘l ' fand. Her
_ mamcörrac.
8cIul.obfeq.
Parauant {мыcylla leurfitß dureguerre: c.68.
Pau-fan. líb.9
Les Teßs qu`on apperceuta Veßinesgre/ler: Vincen:.1i.6.
Le doux Laici que Гоп ruit ii Veyes',choir de РАЙ: C3.P.96. I

Le Bled quipleut du Ciel au terroir d’/Ilhanie:


Le Sang qu’illarmoya quand Komefutha/iie: — : Tir.Liuc li.r.
Sang,Bled,Lai¿?,Cendre,Teyls а‘ Z@cs,furent des maux ‘ dec.r.Plutar.
en la vie de
Щ! deuoyent aduenir lesßniítres Наташу. ‚ Rom.luL0b
Ma M tu tepers,foa reprendre, Mtgnone, ` feq.pt.1.;

Tapremterehrße Z9* les ßgnes nous donne, ‘


Des Pluyes,des $rou'illards,des Tempcßes,des Vents
Des Tonnerres. Ainß les Pelerins errans,
Ain/iles Нашли: de la fvagueußeplaine,
Ain/i les Lahoureurs cultiuans leur domaine,
(hes eux,par les chemins,Дай’: e/tranges Mers,
Qtelquepetit proßt rapportent de tes fuers.
Phehu/sporte-laurier,augure 'veritahle
Des<grands mutations de ce monde rnuahle:
Toy di/cours
Les le Pere du temps,entonneглупые;
merueilleuxldes auecmes temps.
chants I
l " - Д} ůgníficanfs
Les prefagcs
- Si lors que le Soleilfranchißantla harriere
.`­-
д “ (vnlesà tous
Auecfes Limoniers ole l.’Inde matiniere, Д J» ceux qui fe
Eß tout hlefme hla'/jZard,e’9* comme atteint de dueil д r
V-.\
‚ .

.I­,
\\\.
plailènt à ГА
griIculture,8c
А tri/le le Eui/age Z9"I tout enfonce’ГИД, ' ’— V ‚ _ ’ .' \›
qux voyagé:
` tant parMe:
4
200 LE GRAND MIR.Dv`MoND1~:.
ëäägsaêl Lefronttout tachetefß les rails qu’il efclalte '
{vìîêS,8fc@1§§;=¿ Sont r’accourci}s,rrefchuuds,@Peints en eßarlate;
temps ,' par Si a trauers la Nue enplein ют! е/[ч/еи
Ё: Tour ainß qu’fvne Plote emhrißße dejfeu.
I Sipreß [ф coucher,tu luy гиои [е fleißige
_ Du rvoile eßre couuert, d’fun noirohfur nuage;
‚ - Ariens Ile lendemaimuoyageur Pelerin ’
` D'auoir le doshai ne’ itu tires chemin,
Se leuani,ou cour ‚шеф deuers les Borees `
Ou les Au/lres,tu rvois quelques N ues Pourprees:
Soiaßurque du coña/qu'ice[les ruoleront,
Les rvents lesplus *voi/ins bien tos? s’e/leueront.
Si tu fooi/s/urlepointquele Soleilfe couche
Que descharhons ardenŕsluy/orten't де la houche, Y
Si uelque hlanccerceau entourefa clarté, ‹
S’I7a lefront eouuert de quelque oh/curitë,
‚ ‹ Ou/iz/es rouges rai/s qui пеßrtenr encore
Peignent de 'vermillon les iouës de ГAurore:
Nautoniers qui n’alle§arri'ere ni auanf`
Enchrës en pleine Memmetfeïla 'voile au fuent ‚
ж e \` Alors
Quißecce
Attire que
eìßnylelhumeurßerßlendroit'
deuersfoy Soleil,ainß типе 'ventole
"quand'il_faitgrand ‘’ ’
qu’on la Paß,
chaleur ‚ /

I/ne eßaijfe nuee (9~plomhee‘e ncouleur:


’ Oußru fooi: deuant Чижcachefonfvifage ' „
Dans` leдм de Tethi/s,qu’«vnAhrun efpazls-nuage ‹ ` е
Ainß qiifun M0ntelet,"lfenceintde 1ozfac`zJ`sflf,”.s,A n ¿ ‘ ~‘ ,. \"

'Empe/chanrquefes raußer J11ozi¢v»?1e»ß));e;¢fime’5.­


Nocher­
ь
\
\
\ /`
_-`_„ . › Y ‚ .L
ь’! V R ‘E 7
Noclier даёт les ports, la Tem./iejie importiine
‘ Te menace autrement que ш courra/fforrnne. ‚ _ . ,­ _ '
Mai5‘ le llond Pliœßiis du clair matin дети! _ '
Ayant net,relnyant,Pur @frais le regard:
8!р! dore' cerceanfaroi/lgrand iì la 'vene _ _
8'il
@and еЬаЛе
il/òri,(9­./bndain
denant/¿iles nnages
deeroifi
legers:
Ф‘ diminue?
_ _ _ _ __ _ _

On/ißs cliands rayonsen nettcDient,le5 airs: ' _’ j .’ . '_ “ " _’ ‚е; "
8! дфтНе lon .5`oir,illa1ßela rueßree ’ L ‘ Í ` E
Тоиге claire argeniee, д‘ quelqnejvenpanrpree: _ _
Toy е]!!! r_veux commencer quelque Iaeiinre an lendemain,

Sois io)/enx:car le iempsfêra lean Zrferain. _


ClJere/21enrcl’A¿0[qollan,de
Ponr niajiprendre qneltempslaleт!!!lampe
longdn blaire, `_
il0i'_ltfai'I_'e~ ‘_ Y \ Deia Luné,

Attele tes Moreanx,¿lef2annremo}: tonßónt, `


Е! quand il ф‘ Cornu, Úúlnand il ell го!!! rond. _1
_ Qnand donc Plielê/¿riantd’e/lrean Soleil coniointe,
À l’fvn des corniclvons,i]uidreße 'en liautßiliointe,
Ol/ëimairensde lean gaand elle decroißra: __ _
8! ее]! ее!!!) д’ет!’а‹:‚е’е!!р$пе qdilplenura _`
Vers lepremier iInartie’r:e§la_nt au'milieu noire , _
Le Ciel nom rverfera enPleine Lnned loire. _
8! ш ‘от d’enlaant,atten5
Le Corniclion о!!! Croi/]`ant,droill,-Gr -aiguNort:
le ruerilzile lienfört,
у À
\-.

8! ее]! ее!!!) d’emlaa,du coge’de д}!!! '


Ь‘А!!/!ет
Qigand la qnißn]§‘lera,Ponrra mener laplnye
Lune ф ron/]Í1ßre,ayantfvn _ з <1 Lr ‘ ’
cercle antoìlr,

Dn ад!!! qirilromp'ra,il fvenfera ее ioiìr: s\‘_'


..‹‚
C
5:62: LE GRAND MIR. Dv MONDE.
,yada quandpleußeurs cerceaux 'luy _omhragent la ‘ф’,
(Щ‘!font entre-r‘ompus)prochaine ф? la tempeße. ’ ’
Щит! tu4fr/o'_'is".aurehours/onteirìtshlanc-_argente'.°I
Pointu/s les Cornillons d'efon§archetfuoute’, I
I/Iers
Efgale -le quatrieme ioureouhien аудит;Couronne .— O l fl _
(9~hien ':unie,en„fònplein'lknuironnes
Nautonier, Pelerin,e9‘fLahoureurü6irl¿Eau, ‹
Surles Champs,loin'(9‘pres,tu'Ifuerra»s leÁtemps_'heau..
-Eftoiles du haut Ct'el,les torchesflamhoyantes, I. ‚ ’
Des Efìoìi
les.
Вфоии;eg ei mesyeux ruos lumieresI olrillantes,I
k ‘Pourmieuxpreuoirain/i,de nuittfooua oh/ê-tuant,
Le heau temps, latempejie', Z9* lapluye Z9* lelevent.' '
Si tu той [т clartëßudain diminuee, д}. I `
Sans пр?!) aiten l'AirÍni hrouillart ninuf-eI‘e,=,
Ou autour des Flamheaux errans,funthlanc'oerceau:_ _ _
C`€ß/igneque hientoftiltomheraclelfeau; ‹ î„;'.,=__t\_‘I '
т‘ Les Ventsnofontfërtlain,le1Tempg/ieux orage'
i' ‘ S’appres'ie,po_ur-hien,tos‘i enfler lesjlots -.de tage: -
@and ilfemhle d nosyeuxles.„ш.courir,fuoler, ,I
OHPIM que dec0u§lveme'.auCielIe#tinœ[¢_ï. _à _ ­ I г?“\ '­ '
ветке. Nues,jilles,de'lÍair,quifarde§a1os'.<w}(a‘ge.§ . -~ “_ ‚
De toutes fvos couleurxpourcroißre >rnesprefiges ’ ’ ’ '
Зиуигкйе reng:'en.reng,=ie rendray,«mieux.ain]i` ‚
Е I Lepl de mes propospar .fuoßye ordre efc__la_Ir«ci`. . ‘ s
Si du coste' de l’Ej’i lfurïtroupeeßarpillee _' I

Commeen petits mortceatixtprenden thaut/it '


Si rouges ‘Мед »'fz`sois,-(9-‘ hrrodees<'ele.`noir д
foutpres de l’l:{ori{on.jca'ches т‘?!edoitpleuu_oi'r.
.l .Stm
r
'..‚‚` / "
~"W""'_*‘_„.1 ‘И

\
У ' A „ада, 1 v;R.E\L ‘т; -la I se» .:‹ ¢_'zog`
811и[ем10й’саит1г`
Alors mi la'foag§ue`Plaine,~ , „ ‘_ ‹
que tou/sles «ventsre‘tienént’leurheìleìne:

81 les nuagesaeints de fuerrneille couleur, ` — .
I/ers le ._S`ePrer11¿rmìeV feßendenr en, longueur _ ‚
Apres 8о[е1[_‚авяе[1ё:1а les fdentsfonteì [спец
_‚ ‘ “Ег lien
8_i onioßpoar`gronder«.~aurontlahouche ou`ue'rre~.~;.
lelrr'-fo‘oidpour}Jrer`le 4Ponent Matin, ­ V';› -« ‘ ‚
‘ Et que le Sudattire Aquillon le rn‘u1;in:.,„ ‚ Ё ‘ . ‚
81 run cinnahreglorun leurlziguarre'la.re]le, ‘ ц e. _ » "
Auec roniaune ohfcur:.l’o'ragelor`s s’~aP{5.refŕeÄf: ew. -. `\_
(‘ф ronfgne aurolzóemä de идти?’ de­l7e¢ulemlss,‘
@and on leurIvoid raferI lefrom des fvauácpench-ans: s. э ^
Ou quen
Elles ahandonnantdßìole les camfaignes, Д . — .
ne quiirenrpoi'ntl"eess1"eril«e.usz:­­«:les.»1m¢¢‘agm!s.c1Í ’
Dcla Neblc;
81 [а Nehle s’eß'endheaueoup F'eers ceslaars lieux', "
cieaxî' г; -A- Яд
C'¢’fl'Unßgnedepl»uyee?È9' де Ые1шше‚,дддд_ Е 3 _ _‚
Щапд elle eílpeu âpêujdu Soleil -'äonfurrìee-, — д Y l ‘
L4 Bigarree Iris 0 les ardents efclairs-, ' ’ V Dc “т; ‚
I ` .rd/es changemerigdpg ‚ 'ì ‘
nd'œ1er`sl­’lnderJr¢wenta e.. ; ‚

I/ersle Sud nuageux,que»l’Eau>nefò‘itProchainèÉ¿ ' ` ‘ _—


8’1[е[1де au matin du‘coße'«de’<I:eua-n't_, _ Í,
‘sffnsîuefm*/`0it4troulilë5cef.&svnfsgne‘de¿‘if\‘¿nt.'.
."_ ‘ `«»«..‘.._` _„A Y E ç 1nl I ›
1.04 LB GRANDMIR. nv MONDE.
Е!d’«vn ¿eau temp_s;/erainffclairantfans ф!!!tonne
Jur le ‘пейте еп Ей!du со]?!де Li/lone
Oi eaux liofles de l’Air,priuês dp»/Jaßagers, '
Щ! а!тек!е: Г0ге]!$,!е5 Granges QL* lesMers, ‘
„аI Par то! lecquetemens,'Par fuos 1iol:,e’y» ramages,
Rendeìœrtainigîvfgnonsyînißzns'mesprefagesm _
Ceux qui fuoguentßir l’eau,ceux qui liantenr leseliamlis, '
Sildoitjfaire/erain ou quelque mauuaif temps.
f1î;;i;'s Oi- Le Piuer, i­piantd’arlre en arlre,cß laugure,
' _Qiinoiu rend ф!!! де !а'Р!и)‘е]!!!иге. ` «‘
_@landon о!!$а‹о!!!!!1егше!$ le,foirles Moineaux:
Gaignerleurs nids lraneloeuxaux штат’: oifêaux: ' _ ‘
Е!
ßrieolerßirles
пф!l’El'emeni[ioudreuxaueclem
'eaux 1е; Fúißes Arondeles,
aiyles: _1= V ‘ -‚ '_ .-

` Е! que le как!!! degoifêfes douxrliants: _ ‹ _ IU


Ccßfvnßgne de‚Маг‹‚‚„х.е›г1‹›!!„;;гп„„;‹; " _,; ‹ ‘ `­. _ ~' "Ä !
8!!е Coq deuanfant/ônlieure aeoigßumee, Ü ’ " _’ Ё‘ jf › _
Бел)!’ eliante ¿Tß latdeßiiaffle emplurizee: ; ‘ ; '­\‘\' Í
8! tes Poules tu rvoie du lecfeßelutlier, " у’
A (дар!!! !е!!!Ре!!! т!!! auantlieure eouclaer: " i 2ì
8! tes Mouclaes д miel,m'mloin-de leur; rucliefes; -_Y si f_:=. .Ã
8иеееп! diligemmenŕ ’ awlouceufdeSjleur`efteÈ:Á`\ д‘) `» Ё `
8! res Pans e/loileft’eßi`ei'Ue1¢z“V quielquefoix-, ç- г! г „_.'."~.` Ё! _‘:_1_‘_
Eiteforirßirla nui5louì`ìleurra‘uq‘ue «voire Í, ;» \ "
8! ш rvois ее.‘ Pigeonsjîziretardleurxrehjaite 11.'. ;.- ._ 31 '\
Тот €f1ßmÉle,¿9~gai nerleurllancl,ee­mai onne£e:rv._'_‘
Ereour/'ra lappafiles Ogßns caqiieiani: г! _ . an Í«_*'_; -‹
Ce/lfun Signedelzluje п!!!‘ ЬаЫЖеаУЗЁде:‹!„!‚!Р!!._ ‹ ‘-: ; «[55 . l
_f ge Aok?,

",_«.|än‘.
_. L1vRE>v.II,.,. д. т;
Alors que nous 'voyons lespaßageres Grues,
Artec leurfvolfourcheu nefendreplus les nuës
Ainsgaigner terrefernze:(,II9~ que le Chahuant
Plus ‚дм laccoußume fuers la пил‘! roa huant: _
Que les Herons quitans les riues eßßrecs ,_ `
Des E/langs,fvontnicherauxterres la_hourees:. I I IЁ; ’ " __ _ . ~
Que nous rvoyons les Gays oluÁ`ud тег: nous fooler:f- .
Et lespied-plats Canards en troupes s’aßÍemhler' » — „_
Crians,foire­fvo_lahs de ri_ua_ge,en riuage;
Les Foulques/e tenir/ur l’aIreneufe plage:
-— _ .
__ ‹ ‚I Ä I I _
_ -
Et les „т; Plongeons dauantage Ялте: _ . __ › _ ’‚ _ _ Í
Surles hords efcumeux,queßirla`haute Mer: _ __ ч
Nons/ommes menaces de Tempe/teux <'Jra(g’e".’s'V _ А
Fuyons donques les champsfuyons les nauigages I
Mais lors que les Kamiers perche’s dedans les hout
Le LYoirnousfont от)’ leur roucoulante fvoiic: » -
Que le/ißleur Milan,toutjämeliquejoulë“'_ ` ` I Y‘ ` ‘
Parmi
,Que lonl’Air,pour rauir les
Fuoitdeulant/oy Pou/]inseßadrons-,_
'volerforce ole la Poulees ' ~. " _ _ ‘= - ‘ , —

Le Soleilfe couchant,depetits moucherons:_~


.Qifauecques/espetits l’Altion cerche l'omhre ,
Commeßle .5`oleil'_l'uyportoitquelque encomhre:Í
Qu’en troupe les Courheaux entr`eux s’eßou'i]/"ansI _
Nous Iuienenteßourderde leurs chants croitaßanses
_Que la Chauuefouri/s fvire-uolte (у гоитеуе —
Parles rues,le .S`oir,depeur qu’on ne la шут;
`Ыоиилэтпге’: a/feurës d’fun tem s/erain..€’9‘ hed#
Suyuons долгие: les champs em подал: nous/itt Гели.
"\rW ’

5:66 'rfa GRAÑD' MI1ì.»D\"v мо Nnje.


IE 1’ Е N is ¢ez0igiefìee'uìee1»eeñsóire "
. Des riche//es де 1221, 111111 ware Hi/im ‘
Des plus rares Oi/ea`u__x:Mais [её Í ce ìêïńpsfëŕuëîs ›
М’а defrohe’le cz1`eur,Ú*' la fvoiaŕ eìhíês fncrènŕsï.'
Comme le Ro_/s’ignol,q'uÍfllrle;"tÈ2`ì;`Thl 7 ' 7
DeslaOrmeaux cheueleux degóifah`tfo'rì " 7
gn werde]`a1]on,'de"g'r'ano'l]9a}'?"eilî‘,A de/l'0l‘s_
@W oit tonner le Cielâuittefes дат: аесййдЬ
ЁУ1ИЁ‚ТОИГГАЁТ_/Ё‘ЁТ0ЙЬ[Е7Ё tóŕdgë 7‹ ‚ f
~Plusgrand qu’aei[2arauarlt.°Soŕìiìe donc la rêïr“aile`.:` ‘
Parmi les Fuuides cha_mP’s,au/F84} дддуё ., _ .. l ­ 4
Il aß temps de ramerdejfus le наше, '— ‘ _ f _. ‚. ‚. д
f" ' г 1
'L д‘ . ` - . д‘ l

C¢vr'r1;g.f{"rzs'r1]îeeäus's’en_/i'¢'i'¢,Y \
?ag.n..lìgne 8,Du tous ¢_[galeméa¢.pgg.5 ;.l»'ń. 3, gx ¿iì¢|x`¢o¢raeiogu. GreÈor.1.'¢:"píf`c.tom.x. 1.
H p¢¿.7l.ii.;, le feulproqpel. peg. 90J.1x,o1_1¢pf'mïfa.pz¿. §iîl."7, r.21e11’¢agü«.P«g.r47.i.zì¿
£»Bgm‘¢.pag.1g8. l.a.3.a¿gl«ñ`mega't. f‘.x7g.l.'z.3 ‚гдтр.
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