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Réseaux Informatiques

Filière: SMI - S5

Pr. K. HOUSNI
Faculté des sciences
Université Ibn Tofail

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Chapitre II: le modèle OSI

La couche physique
Transmission physique des données
Chapitre II: le modèle OSI
Introduction
Les données à transmettre
Types d’information

Du binaire à la transmission
Transmission en bande de base
Transmission large bande ou par modulation
Codage NRZ (Non Return to Zero)
Codage Manchester biphasé
Codage Manchester différentiel
Modulation d’amplitude
Modulation de fréquence
Modulation de phase

Modèle général d’un canal de transmission


ETTD-DTE (Data Terminal Equipement)
ETCD-DCE (Data Communication Equipement)
Jonction ou interface
Support ou ligne de transmission
La qualité du circuit de données
Les supports de transmission
Paire torsadée
Câble coaxial
Fibre optique
Faisceaux hertziens
satellites
Caractéristiques des supports de transmission
Les modes de transmission
Introduction

Objectif: transmettre les informations numériques codées par l’ordinateur sur un support
physique de Transmission.
La couche physique fournit les moyens:
 Mécaniques;
 Électriques;
 Fonctionnels;
Il faut résoudre les problèmes de:
 Synchronisation;
 codage des éléments binaires ;
 Modulation;
 Définition des jonctions.

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Les données à transmettre

Deux types d’information:


Données continues:
continues:
 données continues résultant de la variation continue d’un phénomène physique
(voix, température, image, lumière, …)
 infinités de valeurs dans un intervalle borné
Données discrètes:
discrètes:
 suite discontinue de valeurs dénombrables
 un texte est une association de mots eux-mêmes composés de lettres (symboles
élémentaires)
Traitement informatique:
Il faut associer une valeur binaire à chaque élément d’information:
 numérisation de l’information pour des données continues
(échantillonnage)
 codage de l’information pour des données discrètes
(code Baudot, code ASCII, …)

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Du binaire à la transmission

 Transmission en bande de base:


 les bits sont directement représentés par des valeurs de tensions;
 simplicité du codage mais distances limitées à quelques kilomètres (bande passante,
rapidité de modulation, rapport signal/bruit du canal);
 occupe toute la bande passante (pas de multiplexage);
 code NRZ, code Manchester, code Miller, …

 Transmission large bande ou par modulation:


 utilise les théories de Fourier sur la décomposition d’un signal périodique adaptée aux
longues distances (transposition dans un domaine de fréquences adapté au support,
protection du bruit);
 résout le problème du multiplexage.

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Du binaire à la transmission

Exemples de codage en bande de base :


Soit la suite de bits ( à transmettre) suivante : 1011000100110
la représentation sous la forme d'un signal électrique est donnée par la figure suivante :

1 0 1 1 0 0 0 1 0 0 1 1 0

Les niveaux '0' sont codés par une tension -a


Les niveaux '1' sont codés par une tension +a

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Du binaire à la transmission

Le niveau logique '0' provoque le passage de +a à -a au milieu du moment élémentaire


Le niveau logique '1' provoque le passage de -a à +a au milieu du moment élémentaire

1 0 1 1 0 0 0 1 0 0 1 1 0

Le niveau logique '0' du moment élémentaire t recopie le signal du moment élémentaire t-1.
Le niveau logique '1' du moment élémentaire t inverse le signal du moment élémentaire t-1.

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Du binaire à la transmission

Code Tout ou Rien


C’est le plus simple des codages. Un courant nul code le 0 et un courant positif (+5V) code
le 1.

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Du binaire à la transmission

Code NRZI (NRZ Inverted)


Semblable au NRZ à la différence :
Le signal reste dans le même état pour coder le 0.
Change d’état pour coder le 1.

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Du binaire à la transmission

Code Miller
Une transition au milieu de l’intervalle pour coder le 1,
Pas de transition au milieu de l’intervalle pour coder le 0,
Pour 2 bits de 0 consécutifs, on fait une transition à la fin de l’intervalle entre les deux.

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Du binaire à la transmission
Exemples de codage en large bande (la modulation) :
Transmission avec modulation d’une onde porteuse
 pour s'adapter à une bande passante
 pour multiplexer des voies de transmission
 pour s'affranchir des zones et des effets de bruit
 pour augmenter le débit en bits/ s
Pour permettre la transmission longue distance, on module une onde porteuse sinusoïdale.
Mathématiquement, elle est de la forme :
s(t) = A . sin(ωt + φ) ou s(t) = A . sin(2π f t + φ)
A : Amplitude, f : Fréquence, ω : Pulsation, φ : Phase initiale
 Modulation d’amplitude : Le signal est modulé en faisant varier l’amplitude.
s(t) = A(t) . sin(2ft + )

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Du binaire à la transmission

 Modulation de fréquence : s(t) = A . sin(2f(t).t + )

 Modulation de phase : s(t) = A . sin(2f.t + (t))

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Du binaire à la transmission

 Valence : Le nombre d’états d’une grandeur physique utilisé pour


transmettre l’information définit la valence d’une voie.
 Voie bivalente : 2 états de tension (0 volts et +V volts), qui
seront représentés par 0 et 1 (0 pour 0 volts, 1 pour +V volts).

 Remarque : Le nombre d’états est une puissance de 2 (2p, p


représente le nombre de bits codé par état).

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Du binaire à la transmission

 Voie tétravalente : 4 états de tension (-V2, -V1, +V1 et +V2 volts), qui seront
représentés successivement par (00, 01, 10 et 11).

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Du binaire à la transmission

 Moment élémentaire : C’est la durée minimale T de maintien


d’une valeur d’un paramètre sur la voie pour une transmission
correcte.
 Vitesse de modulation (Rapidité de modulation)
C’est le nombre de changement d’états par unité de temps, noté R,
ou R est exprimé en Bauds.
R représente aussi le nombre de moment élémentaire par unité de
temps (1 seconde).
 Débit binaire: C’est la quantité d’informations transmise par unité
de temps et exprimé en Bits/Seconde, noté D.
QuantitéTransmise
D Bits / Sec
TempsTransmission
D signifie aussi, le nombre de bits qu’on peut transmettre en 1
seconde.
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Du binaire à la transmission

Remarque : Le débit est exprimé en fonction de la


vitesse de modulation par la relation :
D  R * log 2 (V )
, ou V est la valence de la voie de transmission,
log2(V), représente le nombre de bits transporté dans un
moment élémentaire.

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Du binaire à la transmission

Pour la voie bivalente :


D=R*log2(V)=R, car V=2 et log2(2)=1.
Pour la voie tétravalente :
D=R*log2(V)=2R, car V=4 et log2(4)=2.

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Du binaire à la transmission

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Du binaire à la transmission

Exercice
Si on considère qu’un moment élémentaire ne permet de
coder qu’un seul bit 0 ou 1, comme illustre le graphe :

 Que veut la valence du signal V ?


 Quelle est la rapidité de modulation R ?
 Calculer alors le débit de transmission D.
 2
 12
 12
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Modèle général d’un canal de transmission

 ETTD - DTE (Data Terminal Equipement)


 Equipement Terminal de Traitement de Données
 contrôle de la communication
 source/collecteur des données

 ETCD - DCE (Data Communication Equipement)


 Equipement Terminal de Circuit de Données
 adaptation entre le terminal et le support
 fournit au support un signal adapté à ses caractéristiques
 modifie la nature du signal mais pas sa signification
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Modèle général d’un canal de transmission

 Jonction ou interface :
 permet à l’ETTD de piloter l’ETCD pour établissement et libération du circuit, échange de données, …
 signal numérique

 Support ou ligne de transmission :


 caractéristiques physiques (débit, taux d’erreurs, …)
 transmission d’une onde lumineuse, électromagnétique ou électrique : supports optiques, aériens,
filaires

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Modèle général d’un canal de transmission

La qualité du circuit de données :


Elle est mesurée à l’aide de différents critères:
Le taux d’erreurs : est le rapport du nombre de bits erronés reçus au
cours d’une période d’observation, au nombre total de bits transmis
pendant cette période.
La disponibilité : permet d’évaluer la proportion de temps pendant lequel
la transmission est possible (absence de panne ou de coupure).
Dans certains cas, on s’intéresse également au nombre d’incidents
et à leur durée , afin d’en déterminer la durée moyenne et, le cas
échéant, le coût.
Le débit binaire D : représente le nombre de bits transmis par seconde.

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Les supports de transmission

 Paire torsadée : téléphonie, LAN


 large infrastructure existante
 débit limité (centaine de Mbits/s)

 Câble coaxial : TV, LAN


 plus coûteux, meilleurs débits (1 à 2 Gbits/s sur 1km)
 meilleure protection contre les interférences

 Fibre optique : LAN, MAN, WAN


 de moins en moins coûteuse
 30km sans répéteur, fiabilité
 très haut-débit (50000 Gbits/s en théorie)

 faisceaux hertziens : MAN, LAN


 infrastructure peu coûteuse
 erreurs fréquentes et dépendantes des conditions climatiques

 satellites : WAN
 répéteurs dans le ciel
 grande couverture géographique
 bande passante élevée
 délais élevés (250 à 300 ms de latence)
 coût élevé par équipement
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Les supports de transmission

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Les supports de transmission

Caractéristiques des supports de transmission:


transmission:
Les supports de transmission ne sont malheureusement pas parfaits.
Ils ont une bande passante limitée supportent divers bruits et ont de ce
fait une capacité à transmettre les signaux limitée.
Bande passante
passante:: largeur de bande BP en Hertz
La bande passante d’un support est la bande de fréquences des
signaux dont la puissance à la sortie, après la traversée du support,
est supérieure à un seuil donné.
La bande passante est la différence entre la plus haute et la
plus basse fréquence du signal, BP=Fmax-Fmin

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Les supports de transmission

 Rapidité du modulation maximale


Rmax = 2.BP.
 Débit binaire maximum du médium est
C = BP log2(1 + S/B) Bits/s (Claude Shanon 1948).
 Temps de propagation Tp : Le temps nécessaire à un signal
(période d’un bit) pour parcourir un support d’un point à un autre. Il
dépend de la nature du support, de la distance, et de la fréquence
du signal.
Tp=distance/vitesse (km/s).
 Temps de transmission Tr:
Tr le temps entre le début et la fin du
message à transmettre sur la ligne. Le temps est égal à la langueur
du message sur le débit de la ligne.
(Tr>>>Tp). Tr = taille du message/débit de la ligne.
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Les supports de transmission

 Affaiblissement : représente la perte du puissance de transmission


d’un signal sur une ligne/support en dB noté
A=10 log10(Pt/Pr).
Pt : puissance du signal transmis, Pr : puissance du signal reçu

 Taux de connexion E:
E E mesure le volume du trafic. E est exprimée en
Erlangs est donnée par E=(NxT)/3600 (unité de temps heure).
N est le nombre de sessions ou périodes de communication à l’heure.
T est la durée moyenne en secondes des sessions.

 Taux d’activité α: Le taux d’activité α exprimé en % est défini par


α = Tr/Tt. // temps réel / temps total
Il caractérise le rapport entre le temps réellement utilisé pour la
transmission et le temps d’ouverture de la liaison (utilisation du support).

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Les supports de transmission

 Délai d’acheminement : Le temps écoulé entre le début de


transmission du message sur le réseau et la fin de sa réception.
Il dépend de temps de transmission, de propagation, et d’attente
dans le commutateur.
 Application au RTC
Quelle est la capacité maximale de transmission sur une voie RTC
caractérisée par une bande passante de 300/3 400 Hz et un rapport
signal sur bruit de 1 000 ?
 La rapidité de modulation maximale de ce canal est :
 Rmax = 2 · BP = 2(3 400 − 300) = 6 200bauds
 La capacité de transmission est donnée par la relation de Shannon :
 C = BP * log2[1 + (S/N)]
 = (3 400 − 300) log2(1 + 1 000)
 = 30 876 bit/s

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Les modes de transmission

Les modes de liaison :


 liaison point à point;
 liaisons multipoints:
 le support est partagé par plusieurs terminaux
 politiques d’accès au support
le mode maître/esclave (polling/ selecting)
le mode d’égal à égal (réseaux locaux)
Transmission parallèle/série:
 transfert simultané de tous les bits d’un mot
 transfert successif de chacun des bits d’un mot
Transmission synchrone/asynchrone
les horloges sont synchronisées

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Les modes de transmission

 Transmission synchrone
 Un signal numérique est synchrone si
 les intervalles de temps alloués à chaque symbole sont égaux
 coïncident avec les périodes successives d’un signal appelé base de temps
ou horloge.
 Les transmissions synchrones sont utilisées pour acheminer des volumes
importants d’information (transfert de fichiers par exemple).

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Les modes de transmission

 Transmission asynchrone
 Lorsque la source produit des caractères, à faible débit et à des instants aléatoires, il est
parfois plus simple de les transmettre d’une façon asynchrone

Au repos, la ligne de transmission reste à l’état 1. Il est nécessaire d’adjoindre au caractère


des délimiteurs de début (START) et de fin (STOP) permettant une reconnaissance du
caractère. Le délimiteur START correspond à un état actif 0 pendant un temps-bit. Le
délimiteur STOP correspond à un état inactif 1 pendant un ou deux temps bits suivant la
configuration choisie.

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