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L'existence humaine

& La culture

au pluriel

« La culture, c’est ce qui répond à l’homme


quand il se demande ce qu’il fait sur terre »
André Malraux
https://youtu.be/S-VUceG_0jA
C’est quoi la culture ? https://youtu.be/slcnWVy712A
Conceptualiser

Le mot désigne originellement la culture des terres.


C’est par métaphore qu’on l’utilise désormais pour désigner des phénomènes tout à fait différents.
Le concept est souvent mis en opposition avec celui de nature. La culture serait le propre de
l’homme, la nature en serait indépendante. Mais cette distinction ne va pas de soi.

Être cultivé, se cultiver : la culture peut désigner la somme des connaissances


Cultiver acquises, dans des domaines très différents.
Se cultiver
La culture Une culture, des cultures : il s’agit ici du groupe social auquel on appartient.
Les cultures Des particularités, pratiques, valeurs et normes qui le déterminent.
Acculturation Or, sur ce point, on compte une grande diversité de cultures – parfois très
différentes.
Conceptualiser
Il convient à ce titre de distinguer entre différentes approches du concept.

L’ensemble des connaissances, compétences et savoirs acquis par


un individu (apprentissages et expériences)
Individuelle

Universelle La culture comme fait naturel et humain : une dimension


constitutive de notre évolution, en tant qu’espèce.

Collective
Tout ce qui détermine des groupes sociaux différents : codes, règles,
productions, références, langues, croyances et coutumes...

La culture est donc partie intégrante de notre vie, que ce soit sur le plan individuel, social
ou à plus grande échelle, sur le plan de l’espèce.
#Un fait collectif
La culture comme l’ensemble des codes, règles, productions, références,
langues, croyances et coutumes qui déterminent un groupe social spécifique

Des cultures,
au pluriel
De la culture en société Conceptualiser
Quelques repères

On peut dire d’une communauté


qu’elle témoigne d’une culture
spécifique, à partir du moment où …

Elle est basée sur des règles Ses membres ont tendance à suivre Ses membres parlent la
de conduite, politiques certains codes vestimentaires et à même langue ou plusieurs
éthiques et sociales. partager des références culturelles langues spécifiques.
communes.

Ses membres respectent des Ma proposition :


traditions et rituels spécifiques,
lesquels sont transmis de
génération en génération.
Des concepts
En image

Que voit-on sur ce tableau ?


Que représente-t-il ?
Symboliquement ?
Quels sont les éléments qui
vous interpellent ?
Et pourquoi ?
Pieter Brueghel l'Ancien
La « Grande » Tour de Babel (1563)

Le mythe de la tour de Babel


« Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à
l’orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre :
Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu ! La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit
de mortier. Ils dirent : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux !
Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! Or Yahvé descendit pour voir la ville
et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit : Voici que tous font un seul peuple et parlent une
seule langue, et tel est le début de leurs entreprises ! Maintenant, aucun dessein ne sera irréalisable pour
eux. Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les
autres. Yahvé les dispersa de là sur toute la face de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la
nomma-t-on Babel, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre et c’est
de là qu’il les dispersa sur toute la face de la terre ».
Genèse, 11, La Bible de Jérusalem
Peut-on parler le même langage ? Questionner

Relativisme culturel : la première langue que l’on apprend est celle de notre culture.
Relativisme individuel : chaque individu ajoute au sens d’un mot une interprétation personnelle.
Relativisme social : sans doute, notre niveau de langue est lié à nos conditions d’apprentissage
– et indirectement, parfois, à notre milieu social.

Platon
Cassirer
Essai sur l’homme Cratyle
(1944)
Manuel, p. 215
Manuel, p. 212

Protagoras : l’homme est la mesure de toutes choses.


Pourquoi la diversité des langues ? Questionner

Un trait de culture : la langue


Le fait que chaque culture ait sa propre langue est en réalité assez révélateur de différences
beaucoup plus profondes. Des différences de point de vue, de besoins, d’organisation, de tendances
– entre autres différences culturelles.
Il est d’ailleurs difficile de comprendre une culture sans en connaître la langue.
Par exemple, on sait que les Inuits ont de nombreux mots pour décrire la neige : ce vocabulaire
répond à un besoin – celui d’un mode de vie bien spécifique.
La diversité des langues est donc un indicateur des différences substantielles qui persistent entre
cultures. Certes, les langues sont d’abord des systèmes de signes conventionnels, au sens où ce sont
les hommes qui ont décidé de leur sens. A ce titre, le but premier est de pouvoir communiquer. Mais
communiquer n’est pas le seul enjeu. Chaque langue révèle à son tour une façon de penser le
monde.
La question serait donc : peut-on dépasser ces différences culturelles ?
Sommes-nous déterminés par notre culture ? Questionner

« Il n’est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d’embrasser dans
l’amour* que d’appeler une table une table. Les sentiments et les conduites passionnelles sont inventés
comme les mots. Même ceux qui, comme la paternité, paraissaient inscrits dans le corps humain sont en
réalité des institutions**. Il est impossible de superposer chez l’homme une première couche de
comportements que l’on appellerait « naturels » et un monde culturel ou spirituel fabriqué. Tout est
fabriqué et tout est naturel chez l’homme, comme on voudra dire, en ce qu’il n’est pas un mot, pas une
conduite qui ne doive quelque chose à l’être simplement biologique – et qui en même temps ne se
dérobe à la simplicité de la vie animale, ne détourne de leur sens les conduites vitales, par une sorte
d’échappement et par un génie de l’équivoque qui pourraient servir à définir l’homme »
Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception (1945)

* On sait que le baiser n’est pas en usage dans les mœurs traditionnelles du Japon.
** Chez les indigènes des îles Trobriand, la paternité n’est pas connue. Les enfants sont élevés sous l’autorité
de l’oncle maternel. Un mari, au retour d’un long voyage, se félicite de trouver de nouveaux enfants à son
foyer. Il prend soin d’eux, veille sur eux et les aime comme ses propres enfants (Notes de Merleau-Ponty).
Peut-on dépasser le choc culturel ? Questionner

Anthropomorphisme
Les tribus primitives : primitives en quel sens ?
Ethnocentrisme

https://www.youtube.com/watch?v=p
95JJebqjLY&feature=share&fbclid=IwA
R3Gp1OQG_hSS2t7sC4btJvTRfV-
u0AT6VF1-y4YVnGjmo97b5ZkVQanxS0

Rencontre : entre des journalistes de sociétés


modernes et les membres d’une tribu amazonienne
Rencontre avec... Questionner
la différence
Une leçon d’ethnologie avec les Achouar

Entretien avec Philippe Descola

Manuel, p. 260-261

Ethnologie Animisme Ontologie

Ethnographie Naturalisme

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