INGETEC
53 quai du Havre B.P. 1052
ACOUPLUS BIOTOPE CAP ENVIRONNEMENT
76172 ROUEN cedex
Les Portes de Voisins 13 rue Pierre Gilles de Gennes 5 rue Jules Ferry
21B rue Jacques Cartier Parc de la Vatine 94130 NOGENT-SUR-MARNE
78960 VOISINS-LE-BRETONNEUX 76130 MONT-SAINT-AIGNAN
Sommaire
1 Présentation de l’opération d’aménagement de l’éco-quartier Flaubert, objet de l’étude 3 Synthèse des effets du projet sur l’environnement et la santé et des mesures envisagées pour
d’impact ......................................................................................................................................................... 1 éviter, réduire ou compenser les effets du projet d’éco-quartier Flaubert ........................................................ 21
1.1 Un projet inscrit dans la politique urbaine de la CREA ....................................................................... 1 3.1 Phase travaux ..................................................................................................................................... 21
1.2 La définition d’un projet ambitieux sur un site où les enjeux sont multiples .................................... 1 3.1.1 Risques de pollutions chroniques ou accidentelles et qualité des milieux 21
1.3 Délimitation et phasage retenu par la CREA pour engager le projet d’éco-quartier Flaubert........... 3 3.1.2 Interactions réciproques avec les milieux du fait de leur fonctionnement ou de leurs
caractéristiques 21
1.4 Les composantes de l’opération d’aménagement de l’éco-quartier Flaubert, retenues au stade
de la création de ZAC ......................................................................................................................................... 3 3.1.3 Milieux naturels 22
3.1.4 Tissu urbain et les activités environnantes 22
1.4.1 Ambition environnementale et éléments de programmation du projet 3
3.1.5 Consommation des ressources naturelles et production de déchets 23
1.4.2 Les intentions d’aménagement affirmées au stade de la création de ZAC 4
3.1.6 Nuisances auxquelles sont exposés les travailleurs et les riverains du site 23
2 Etat initial de l’environnement du site et de la zone susceptible d’être affectée par le projet ...... 5
3.2 Phase de fonctionnement .................................................................................................................. 24
2.1 Compartiment atmosphérique ........................................................................................................... 5
3.2.1 Risques de pollutions chroniques ou accidentelles et qualité des milieux 24
2.2 Compartiment terrestre : topographie, sol et sous-sol ...................................................................... 6
3.2.2 Interactions réciproques avec les milieux du fait de leur fonctionnement ou de leurs
2.3 Compartiment aquatique : eaux souterraines et superficielles ......................................................... 7 caractéristiques 24
2.4 Milieux environnants .......................................................................................................................... 9 3.2.3 Milieux naturels 25
2.5 Tissu social et économique ................................................................................................................. 12 3.2.4 Tissu urbain et les activités environnantes 26
2.6 Activités et projets recensés dans le secteur d’étude ........................................................................ 13 3.2.5 Consommation des ressources naturelles et production de déchets 26
2.7 Déplacements urbains, réseaux viaires et desserte du site ............................................................... 14 3.2.6 Nuisances auxquelles sont exposés les usagers et les riverains du site 27
3.3 Synthèse des dépenses associées à la prise en compte de l’environnement.................................... 27
2.8 Nuisances locales ................................................................................................................................ 17
4 Synthèse des effets cumulés du projet d’éco-quartier Flaubert avec d’autres projets connus ..... 28
2.9 Réseaux divers .................................................................................................................................... 20
5 Compatibilité du projet d’éco-quartier Flaubert avec les documents de gestion et
2.10 Gestion des déchets ........................................................................................................................... 20
d’orientation en matière d’aménagement du territoire et d’environnement et les documents
2.11 Ressources naturelles ......................................................................................................................... 20 réglementaires en matière d’urbanisme ............................................................................................................. 30
6 Incidences du projet au regard des enjeux du réseau NATURA 2000 local .................................... 32
8404-1 - Tome 3 - Résumé non technique - Etude d'impact - Création de ZAC - Eco-quartier Flaubert - E
Le présent document concerne la création de la ZAC qui permettra à terme la mise en œuvre de l’opération d’aménagement de l’éco-quartier
Flaubert. Cette opération d’aménagement, portée par la Communauté d’agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe (CREA), constitue, avec le
projet d’aménagement des Bords de Seine et de la Presqu’île Rollet en cours de réalisation, le projet d’éco-quartier Flaubert en rive gauche de la
Seine sur les communes de Petit-Quevilly et de Rouen.
Inscrite dans le cadre de différents documents de planification territoriale (Schéma Directeur de l’agglomération rouennaise, Plan Directeur
d’Aménagement et de Développement,…), cette opération formalise la mise en œuvre de la politique d’aménagement et de développement du
territoire de la CREA dans le secteur dénommé « Seine Ouest » et vise notamment à dynamiser les espaces centraux autour de l’axe Seine en
saisissant toutes les opportunités de recomposer la Ville sur elle-même, notamment au regard des opportunités de desserte offertes par le projet
de 6ème franchissement de la Seine (l’actuel pont Flaubert).
Même si les objectifs poursuivis pour le développement d’un projet de renouvellement urbain sur ce vaste territoire sont nombreux, deux
stratégies majeures décidées par les élus de la CREA structurent l’aménagement de l’éco-quartier Flaubert :
La création d’un nouveau quartier de centre-ville exemplaire en matière d’aménagement durable où seront accueillies des activités
économiques et de l’habitat, ainsi que toutes les fonctions qui les accompagnent, et où les modes de transport seront bien articulés :
secteur d’aménagement de l’éco-quartier Flaubert ;
La valorisation de la proximité au fleuve, axe majeur du renouveau urbain, en aménageant les espaces des Bords de Seine en grand
équipement d’agglomération, pour la promenade et les loisirs, tout en y maintenant les activités portuaires : secteur d’aménagement des
Bords de Seine.
Toutefois, la mise en œuvre d’un tel projet ne peut se concrétiser sans tenir compte des enjeux du site sur lequel il se développe :
Une localisation exceptionnelle en lien direct avec la Seine et à proximité du centre de l’agglomération ;
Un environnement urbain dense et plurifonctionnel : il est à l’interface du Port et de deux quartiers de Ville à Petit-Quevilly et à Rouen ;
Un enclavement marqué par de grandes infrastructures primaires de transports (voie rapide Sud III, accès routiers au pont Flaubert et
faisceaux ferroviaires de l’ancienne gare de Rouen / Orléans) ;
De fortes contraintes environnementales parmi lesquelles : le risque d’inondation lié au débordement de la Seine, les nuisances liées aux
infrastructures de déplacements et à la proximité des activités industrialo-portuaires ou encore les phénomènes de pollution des sols
principalement générés par les activités qui se sont succédées sur le site.
8404-1 - Tome 3 - Résumé non technique - Etude d'impact - Création de ZAC - Eco-quartier Flaubert - E
C’est pourquoi, dans le but d’enrichir la démarche d’aménagement de ce secteur, la CREA a engagé une étude de définition (entre 2006 et 2008) Le projet du groupement OSTY-ATTICA-EGIS-BURGEAP a entre autre été retenu au regard de sa
pour établir le plan de composition ainsi que le plan d’aménagement de ce secteur. capacité à répondre aux enjeux environnementaux, paysagers et de fonctionnement urbains du site
en intégrant les caractéristiques suivantes :
Cette étude, qui a vu y participer trois équipes d’Urbanistes et Paysagistes, a abouti au choix de la proposition élaborée par le groupement de
concepteurs OSTY-ATTICA-EGIS-BURGEAP qui est formalisée à travers : une esquisse d’aménagement qui traduit spatialement le parti urbain et La préservation de la biodiversité
paysager proposé, ainsi qu’une ambition environnementale, des intentions de programme et de phasage de l’opération. Le maintien et le rétablissement des conditions favorisant la biodiversité passent dans le
parti d’aménagement par la création d’une trame verte composée de grandes pièces
Ainsi, à l’issue du marché de définition, le parti d’aménagement retenu organise la composition urbaine et paysagère de l’éco-quartier autour des paysagères reliées les unes aux autres permettant la circulation et les échanges d’espèces.
éléments suivants :
La gestion de la ressource en eau
L’ile urbaine, place centrale des échanges : En matière de gestion des eaux pluviales, le parti d’aménagement s’appuie entre autre sur la
Au cœur du quartier, l’ile urbaine constitue une pièce paysagère centrale qui relie tous les tracés et distribue les ilots urbains alentours. réalisation d’une succession de bassins en eau et de bassins paysagers afin de supprimer les
Cette place centrale d’orientation Est-Ouest organise l’échange des flux de circulation à l’interface avec le viaduc. émissaires directs sur la Seine et de gérer les eaux pluviales sur un ouvrage adapté (avec pré
traitement avant rejet sur l’ouvrage).
La promenade vers la Seine ou axe vert et bleu : L’atténuation de l’exposition aux nuisances acoustiques
Axe paysager structurant entre le fleuve et la Ville, cet aménagement est composé d’une succession de bassins en eau et de bassin Le parti d’aménagement repose sur la mise en œuvre de dispositions permettant d’atténuer
paysagers qui est encadrée de mails plantés. Traité avec qualité, cette promenade d’orientation Nord-Sud offrira un nouvel accès direct à les nuisances occasionnées par les grandes infrastructures routières et ferroviaires qui
la Seine pour les habitants de Petit-Quevilly et développera un lien direct avec la Presqu’île Rollet réaménagée en ile naturelle. traversent le site. Elles concernent 3 niveaux d’actions :
L’incrustation de grandes pièces paysagères reliées les unes aux autres par un réseau de noues et de circulations douces (piétons, cycles). o Une action sur le choix de l’affectation des usages des constructions. A ce titre, les
ilots localisés de part et d’autre du viaduc sont exclusivement destinés au
Les quais de Seine et la Presqu’île Rollet : développement d’activités économiques ;
Espace public structurant, les quais prolongés par la Presqu’île Rollet constituent un futur pôle d’animation et de loisirs de portée o Une action sur l’implantation des bâtiments d’habitats. Le principe de continuité
majeure. Ces espaces dévolus aux festivités, permettront le déroulement de manifestations régulières ou éphémères d’échelle bâtie retenu à ce stade du projet permet la création de cœurs d’îlots apaisés ;
d’agglomération. o La mise en œuvre de de dispositifs de protection.
Les quais réaménagés et les anciens hangars réhabilités prolongés par la grande pelouse de Béthencourt sont propices aux activités de La gestion et recyclage des terres impactées
loisirs et constituent un véritable pôle de convivialité. La Presqu’île Rollet, réaménagée en zone de promenade va bénéficier d’un La question des terres impactées est notamment traitée par la mise en œuvre d’un
traitement particulier afin de retrouver son caractère partiellement sauvage. Par ces multiples aménagements, l’objectif est de lui nivellement très étudié du site permettant de réduire leur impact sanitaire et de proposer
attribuer le statut d’espace vert d’agglomération afin qu’elle constitue en quelque sorte une centralité verte au cœur de la Ville. une gestion économe des matériaux limitant les trajets de camions en phase chantier.
Alternative à des solutions de dépollution des sols coûteuses, il est notamment proposé de
Principe de composition urbaine du futur quartier reposant sur le concept des « îles »
confiner les terres impactées sous une couverture minérale ou naturelle.
(Equipe : OSTY-ATTICA-EGIS-BURGEAP)
La maîtrise du risque d’inondation
Les dispositions envisagées visent à rechercher un équilibre entre les déblais prévus dans le
cadre de la réalisation des bassins en eau et paysagers et les remblais réalisés, dans la zone
inondable, sur les autres secteurs du projet d’éco-quartier Flaubert (notamment la création
de la butte paysagère prévue sur la Presqu’ile Rollet.
En zone inondable, le calage des niveaux de rez-de-chaussée sera conforme aux directives du
PPRI.
La lutte contre les émissions de Gaz à Effet de Serre
La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre se traduit dès la phase de réalisation des
travaux de construction du projet par une volonté de valorisation des matériaux présents sur
le site pour limiter les flux liés à leur transport.
Par ailleurs, le parti d’aménagement intègre également la réalisation de circulations douces
et la mise en place de moyens de transport collectifs performants. La combinaison de ces
mesures vise entre autre une diminution de l’usage de la voiture participant à la lutte contre
les émissions de GES.
Intégration paysagère du futur quartier
Les choix d’aménagement proposés veillent scrupuleusement à intégrer le futur quartier au
paysage existant. II s’agit à la fois de préserver le patrimoine industrialo-portuaire et
d’assurer une continuité avec les quartiers situés à proximité immédiate.
1.3 Délimitation et phasage retenu par la CREA pour engager le Phasage général du projet d’aménagement de l’éco-quartier Flaubert
Sept axes stratégiques de développement durable ont été retenus pour la conception de l’éco-quartier Flaubert (on se réfèrera au
schéma ci-contre) ;
Les capacités prévisionnelles seront précisées en phase ultérieure de réalisation. Pour autant, la plurifonctionnalité du programme est
une donnée avec laquelle devra être conduite la réalisation de l’opération d’aménagement. Les principes de répartition envisagés entre
les différentes fonctions, donnés à titre indicatif, sont les suivants à ce stade :
o Autour de 45 / 50% des surfaces devraient être destinées à l’habitat ;
o Autour de 45 / 55% de surfaces d’activités économiques, qui ont été estimées en incluant les bureaux, les locaux d’activités, les
surfaces dédiées à rez-de-chaussée pour les commerces et/ou services de quartiers. L’objectif est de mettre en place les
conditions de production d’une offre nouvelle destinée à l’activité économique, notamment tertiaire en cœur d’agglomération ;
o Autour de 5 / 10% de surfaces destinées à l’accueil de services et/ou d’équipements pour répondre notamment aux besoins
d’accueil des différentes générations, des personnes fréquentant le quartier et d’animation urbaine de celui-ci.
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1.4.2 Les intentions d’aménagement affirmées au stade de la création de ZAC Le schéma d’intention d’aménagement du projet éco-quartier Flaubert est reporté sur le schéma ci-
contre. Il met en évidence 3 grands principes d’aménagement qui se déclinent eux même en
L’objet du « Schéma d’Intention d’Aménagement », est de présenter les principes d’aménagement retenus dans le périmètre de l’éco-quartier plusieurs orientations :
Flaubert au stade de la création de la ZAC pour assurer la mise en œuvre, sur le plan spatial des axes stratégiques précités de la politique 1. Maillage viaire et éco-mobilité
Développement Durable. Ainsi, au stade de création de la ZAC, le parti d’aménagement fondateur est décliné en principes ou « intentions L’enjeu est de définir une organisation optimale du réseau viaire pour que les fonctions
d’aménagement ». d’échanges et de desserte soient assurées en compatibilité avec la préservation du cadre de vie
En outre, dans le terrain d’opération, on recense deux projets d’infrastructure avec lesquels une coordination sera nécessaire aux différentes au sein de ce futur quartier central. Ce principe d’aménagement repose sur :
phases de mise au point de l’opération d’aménagement : o L’organisation spatiale du réseau viaire hiérarchisé en distinguant les flux d’échange en
entrée Ouest de l’agglomération et avec la zone industrialo portuaire (notamment en poids
Le projet de continuité autoroutière SUD III – A150 (phase définitive d’accès au pont Flaubert) sous la maitrise d’ouvrage Etat, à l’Ouest ; lourds) des flux de desserte du quartier.
Le projet d’une ligne structurante TC Nord Sud sous la maitrise d’ouvrage CREA, empruntant l’avenue Jean Rondeaux à l’Est. Les premiers sont concentrés à l’Ouest du projet à l’interface des accès à la zone
Ils sont reportés au schéma graphique, à titre d’information, pour permettre de comprendre et de localiser la nature des interfaces à prendre en industrialo-portuaire, des activités économiques générées par le projet et de la liaison
compte dans la mise au point de l’opération. définitive entre le pont Flaubert et la Sud III.
Les seconds qui relèvent principalement du réseau secondaire permettent de desservir les
différents îlots du quartier par diffusion du trafic depuis le réseau principal.
Schéma d’intention d’aménagement du projet d’éco-quartier Flaubert (Equipe : OSTY - ATTICA - EGIS – BURGEAP) o La minimisation de la place de la voiture au sein de l’éco-quartier en définissant une
stratégie ambitieuse de mutualisation des espaces de stationnement et en encourageant
les éco-déplacements.
A ce titre, le projet prévoit la création de divers aménagements favorisant les déplacements
doux et la sécurité des usagers : franchissement des voies ferrées, liaisons douces en lien
avec le réseau vélo d’agglomération, accès piéton paysager jusqu’aux bords de Seine,
développement d’îlots apaisés, coordination du projet avec les projets de transport en
commun identifiés dans le secteur, …
2. Structure urbaine du projet
L’enjeu est de répondre aux objectifs de mixité programmatique de l’éco-quartier Flaubert par
le biais d’une répartition spatiale des usages et des fonctions garantissant :
o Un traitement adapté et fonctionnel des interfaces entre le projet et les secteurs
environnants : secteurs habités, activités industrialo-portuaires et quais de la Seine destinés
aux loisirs et à la promenade. Ce traitement repose essentiellement sur :
La répartition spatiale des usages au sein de l’éco-quartier Flaubert :
Les activités économiques, autres que les bureaux, sont localisées en prolongement
des activités industrialo-portuaires relevées à l’Ouest du quartier et assurent la
transition entre les espaces industrialo-portuaires et les futurs immeubles
d’habitation et de bureaux ;
Les îlots plurifonctionnels, où se mêlerons activités économiques sans nuisance et
habitats, s’insèrent dans la continuité des tissus urbains existants en périphérie Est
(Rouen) et Sud (Petit-Quevilly) du site.
Le développement de continuités d’itinéraires adaptées aux usages : poids-lourds en
direction de la zone portuaire, véhicules légers et déplacements doux en direction des
secteurs habités et de la Seine.
o L’aménagement d’un quartier urbain central, en cœur d’agglomération, présentant des
aménagements singuliers qui lui sont propres et où les fonctions économiques,
résidentielles, d’équipements publics et privés, et de loisirs seront représentées.
3. Trame verte et bleue entre le fleuve et la Ville
L’enjeu est de créer des aménagements paysagers structurants et fédérateurs entre le projet
et son environnement qui participent au développement d’un cadre de vie agréable au sein
de l’éco-quartier et, lorsque c’est envisageable, jouent un rôle fonctionnel, notamment en ce
qui concerne la gestion des eaux pluviales et de protection contre les inondations.
2 Etat initial de l’environnement du site et de la zone susceptible d’être affectée par le projet
2.1 Compartiment atmosphérique Risques naturels liés aux changements climatiques
Selon les études réalisées par METEO-FRANCE sur la base des résultats des projections climatiques
Contexte météorologique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les changements qui
Selon le découpage météorologique de la France, le site étudié est localisé dans un secteur soumis à un climat de type océanique qui est pourraient être observés au niveau du secteur étudié d’ici 2080 sont :
fortement influencé par le courant perturbé atlantique. D’un point de vue météorologique, cette situation se caractérise par des températures
Une augmentation du nombre de jours de fortes chaleurs et de canicule. Les projections
relativement douces (moyenne annuelle de 10,1 °C) qui présentent une faible amplitude entre les saisons et une pluviométrie généreuse répartie
régionales en 2080 sont du même ordre que l'indicateur actuel dans la région Centre (10 à 40
sur toute l’année (moyenne annuelle de 820 mm/an).
jours/an de fortes chaleur, 2 à 15 jours/an de canicule).
Plus localement, l’aire géographique d’implantation du projet est située dans la région climatique des côtes de la Manche orientale qui présente Une diminution importante du nombre de jours de gel, de l'ordre de moitié jusqu'à 15 à 25
les déclinaisons climatiques suivantes : jours/an à l'horizon 2080, ce qui correspondrait à ce que connait la Bretagne aujourd'hui.
Un faible ensoleillement ; Une diminution des précipitations annuelles s’accompagnant d'une augmentation de la
proportion de fortes pluies parmi l'ensemble des épisodes pluvieux.
Une forte humidité de l’air (plus de 20 h/j avec une humidité > 80 % en hivers) ;
À l'opposé, les épisodes de sécheresse se multiplieraient, ce qui concorde avec la baisse des
Les vents dominants sont de secteur Nord-Est / Sud-Ouest et les vents forts sont fréquents.
précipitations estivales et l'augmentation généralisée des températures.
Enfin, sous l’effet de la Seine, le microclimat du secteur d’étude est adouci : les températures sont légèrement moins élevées en été et moins METEO FRANCE rappelle qu’une part d'incertitude est inhérente aux valeurs des projections
faibles en hivers.
climatiques mais qu’elle ne doit pas masquer le rôle et le contenu de ces projections. En effet, elles
Qualité de l’air ne sont pas des prévisions, mais des tendances dans l'état actuel des connaissances, basées sur des
hypothèses vraisemblables d'évolution de la société.
Dans l’aire géographique d’implantation du projet, la qualité de l’air fait l’objet d’un suivi quotidien permanent par l’association AIR-NORMAND,
via un réseau de points de mesure (5 stations sont localisées dans le périmètre du projet). D’une manière générale, pour la région rouennaise, la Par ailleurs, l’Observatoire national des effets du réchauffement climatique (ONERC) a proposé des
qualité de l’air est bonne et s’est améliorée. valeurs de référence pour l’élévation du niveau de la mer pour le littoral métropolitain à l’horizon
2100. En se basant sur le dernier rapport du GIEC et les débats scientifiques actuels, l’ONERC retient
Les dégradations observées sont relativement ponctuelles (la qualité de l’air a été considérée médiocre à mauvaise 40 jours cumulés en 2011) et une hypothèse « optimiste » de + 0,40 m, une hypothèse « pessimiste » de + 0,60 m et une
principalement associées aux émissions polluantes locales liées au trafic automobile et aux rejets industriels combinées à des conditions hypothèse dite « extrême » de + 1 m en 2100 par rapport à l’année 2000.
climatiques défavorables (journées chaudes et peu ventées en été). Dans certains cas, la combinaison des deux phénomènes entraine des pics de
pollution à l’ozone qui est un polluant secondaire formé par réaction chimique dans l’atmosphère. Dans ce contexte et du fait de la proximité de la Seine, qui est soumise à l’influence de la marée, il
faut prévoir une modification locale des risques d’inondation par débordement de cours d’eau. Ce
Les 3 campagnes de mesure de la qualité de l’air effectuées sur l’emprise du projet par la société CAP Environnement ont permis de montrer point est détaillé dans la suite du document.
l’influence des rejets automobiles sur la qualité de l’air au droit du site où les niveaux moyens en dioxyde d’azote et en benzène sont
comparables aux résultats du suivi réalisé par AIR-NORMAND pour les stations de mesure situées en zone urbaine (Palais de Justice de Rouen) et Climat et qualité de l’air (AIR-PACA)
en secteur de trafic automobile (pont Guillaume le Conquérant). Ce constat est lié à la proximité d’infrastructures routières majeures dans le
secteur d’étude : Sud III, pont Flaubert et avenue Jean Rondeau.
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La zone d’étude à proprement parler se situe sur la rive convexe (rive gauche) du méandre de la Seine. Dans ce secteur, à l’exception des remblais Seine
déposés par l’homme, le sous-sol est constitué des alluvions déposées par la Seine. Les alluvions sont principalement constituées de sables et de
graviers, et elles accueillent la nappe phréatique d’accompagnement de la Seine dite « nappe alluviale ».
Localement, sous l’effet des mouvements tectoniques qui ont participé à la constitution de la vallée de la Seine et de la topographie locale, les Plaine alluviale rive convexe
alluvions reposent sur des matériaux hétérogènes (craie, argiles ou grés) qui présentent des caractéristiques mécaniques variables. Cette donnée
Localisation du secteur d’étude
devra être prise en compte afin d’assurer la stabilité des aménagements (bâtiments, voiries, …) projetés au niveau de l’éco-quartier Flaubert.
Au regard du passé industrialo-portuaire du site, un historique des activités qui se sont succédées au niveau de la zone d’implantation du projet a
été réalisé par BURGEAP. Cet historique a été enrichi de la synthèse des résultats des investigations déjà réalisées sur une partie des terrains qui
constituent l’emprise du projet et sera complété dans le cadre des phases ultérieures d’étude en intégrant notamment :
Les données relatives aux terrains, dont certains sont encore en activité, qui compte tenu des contraintes foncières et d’accessibilité,
n’ont pas encore fait l’objet d’études spécifiques ;
Les résultats des études environnementales réalisées par HPC Envirotec sur le site Grande Paroisse (GPN) qui est en cours de
désaffection.
Dans l’état de connaissance actuelle une cartographie de l’état environnemental des différents milieux a pu être réalisée (cf. figure synthèse des
contraintes) en classant les contraintes de pollution des sols et des eaux souterraines selon 4 niveaux :
Impact avéré en pollution des sols en rouge sur la carte ;
Contrainte forte à faible en orange et en vert sur la carte ;
Absence de contrainte en blanc sur la carte ;
Absence d’information en bleu et en hachuré sur la carte : ces sites n’ont pas encore fait l’objet d’étude de la qualité des sols à ce jour ou
ces études ne nous ont pas encore été communiquées (cas du site GPN qui est repéré en hachures noires et blanches).
Au regard des résultats de cette approche préalable, le projet devra prendre en compte l’état dégradé des sols de manière à assurer, notamment,
la protection des futurs usagers de l’éco-quartier. Pour cela, les études ultérieures permettront d’obtenir un état des lieux exhaustif de la qualité
des milieux sur la base duquel le projet d’aménagement sera bâti.
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Le projet d’aménagement de l’éco-quartier Flaubert est localisé en rive gauche de la Seine au sein du bassin hydrographique Seine-Normandie et Secteur d’étude
appartient, plus précisément au secteur Seine-Aval. Sur ce territoire, l’entité gestionnaire du réseau hydrographique est l’Agence de l’Eau Seine
Normandie (AESN) et les objectifs généraux de préservation des milieux, de réduction des impacts liés aux activités humaines et de gestion des
risques d’inondation sont fixés dans le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).
Afin de mettre en application les objectifs du SDAGE à une échelle hydrographique plus restreinte et de manière à tenir compte des
caractéristiques spécifiques à chaque territoire, la Loi sur l’eau a instauré la création des Schémas d’Aménagement de Gestion des Eaux (SAGE).
Dans ce contexte, on peut préciser que la zone d’étude est localisée entre les sous bassins versants de :
La Seine entre la confluence de l’Aubette (exclue) et la confluence du Cailly (exclue), appartenant au périmètre du SAGE Cailly-Aubette-
Robec qui a été approuvé par arrêté préfectoral du 23/12/2005. Actuellement en cours de modification, ce document de planification, ne
comporte aucune prescription sur le site d’étude ou sa proximité ;
La Seine entre la confluence du Cailly (exclue) et la confluence de l’Austreberthe (exclue), qui n’est concerné par aucun SAGE à ce jour.
Toutefois, les cours d’eau identifiés ci-avant étant situés en rive droite de la Seine et le projet étant implanté en rive gauche, les impacts
potentiels de ce dernier concerneront uniquement la Seine.
Ce fleuve, long et méandreux dans sa partie aval, a été largement modifié par l’homme au fil des années pour améliorer sa navigabilité, préserver
les activités portuaires (endiguement jusqu’à Rouen dans les années 1850), exploiter ses matériaux (gravières) et laisser passer les nouvelles
voies de communication (voie ferrée, nationales, autoroute…). Dans le secteur de l’agglomération rouennaise, la Seine est sous l’influence de la
marée et son niveau varie donc que l’on soit en période de marée ascendante ou descendante.
Un débit moyen de 574 m³/s et un débit mensuel sec de récurrence sur 5 ans de 200 m³/s. Vulnérabilité vis à vis du risque de remontée de nappe (BRGM)
Des crues moyennes de l’ordre de 1600 à 2200 m³ /s ont été observées environ tous les 2 à 5 ans. Elles se répartissent majoritairement
au début de l’année, entre janvier et mars. La durée des crues conséquentes de la Seine varie de 3 à 15 jours avec une durée moyenne de
10 jours (15 dernières années).
Dans le secteur d’étude, les débordements du fleuve résultent le plus souvent de la conjonction de plusieurs phénomènes : des débits
importants du fleuve résultant des précipitations hivernales et/ou de la fonte des neiges en mars, des grandes marées et des conditions
atmosphériques de début d’année.
Un mauvais état écologique et chimique résultant principalement des pressions de l'agglomération rouennaise (urbanisation, industries,
Port) et de l'agglomération parisienne. Les objectifs d’amélioration de la qualité de la Seine fixés dans le SDAGE du bassin Seine-
Normandie sont d’atteindre un bon état chimique et écologique du fleuve en 2027.
Dans le cas où ces deux paramètres présentent des niveaux inhabituels (niveau d'étiage élevé et précipitation de forte intensité), la zone non
saturée n’offre plus suffisamment d’espace pour maîtriser naturellement le gonflement du fleuve et le niveau de la nappe atteint alors la surface
du sol. Ce phénomène induit une inondation par remontée de nappe.
A l’échelle de réalisation de la cartographie du BRGM, la sensibilité locale vis-à-vis du phénomène d’inondation par remontée de nappe est
considérée comme faible à très forte.
Pour atteindre ces objectifs, le PPRI précise des prescriptions d’urbanisme spécifiques dans les secteurs sensibles au risque d’inondation
La zone d’étude, ponctuellement sensible au risque d’inondation par débordement de la Seine, est concernée par ces prescriptions qui
engendrent des contraintes importantes en termes d’aménagement du périmètre d’étude. C’est pourquoi, en concertation avec les services de la
DDTM et de la Police de l’Eau, le Maître d’Ouvrage a engagé une étude spécifique de modélisation du cours d’eau afin d’appréhender la
problématique de la manière la plus adaptée.
D’affiner la délimitation des zones inondables en reportant la côte de crue de la Seine sur le plan topographique du site ;
De prendre en compte les effets liés au pont Flaubert et aux aménagements en cours au niveau de la Presqu’île Rollet
Les résultats de cette étude, validés par les services de l’Etat, ont permis de démontrer que les emprises réellement concernées par ce
Secteur de l’opération d’aménagement
phénomène sont plus limitées que celles qui sont reportées dans le PPRI. La Préfecture de Seine Maritime a prescrit la modification du PPRI en ce
sens pour le secteur du projet par arrêté préfectoral en date du 10 décembre 2012. urbain de l’éco-quartier Flaubert
Zones de végétation rudérale (végétation se développant sur les secteurs de remblais ou en bordure des voies de circulation) ;
Zones de friches ;
Zones urbanisées et voies de circulation routières et ferroviaires.
Malgré la présence de quelques grandes unités foncières, le nombre de parcelles ainsi que les différents régimes de propriété observés
(publics/privés) confèrent au site d’implantation de l’éco-quartier Flaubert une dureté foncière assez importante.
De l’absence de zonage de type réglementaire (Forêts soumises au régime forestier, Forêts de protection, Arrêtés préfectoraux de
protection biotope, Sites Natura 2000 ou Réserves biologiques domaniales), en lien avec la préservation de la biodiversité, sur l’aire
d’étude ou à une distance pouvant laisser présager une interaction avec le projet ;
De l’absence de zonage de type inventaire (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux de Protection – ZICO ou Zones
Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique – ZNIEFF), en lien avec la préservation de la biodiversité, sur l’aire d’étude ou à
une distance pouvant laisser présager une interaction avec le projet.
8404-1 - Tome 3 - Résumé non technique - Etude d'impact - Création de ZAC - Eco-quartier Flaubert - E
Dans le cadre de la réalisation du projet, afin de caractériser les potentialités écologiques du site, une expertise spécifique a été menée par la Photographies réalisées sur le site (© Biotope)
société BIOTOPE par le biais de plusieurs campagnes de terrains (11 au total). Ces campagnes de terrain ont été menées entre janvier et aout
2011 de manière à identifier les habitats présents sur le site et constater le potentiel écologique du secteur pour l’ensemble des espèces qui
peuvent potentiellement utiliser le site à différentes périodes de l’année. Elles ont permis de caractériser :
La faune locale :
o Pour les oiseaux, les espèces observées sont relativement banales et communes en contexte urbain. Il faut toutefois noter
l’observation du Faucon pèlerin qui fréquente la Seine et ses berges et de plusieurs espèces, en déclin à l’échelle nationale :
Fauvette grisette et Linotte mélodieuse. La majorité des espèces d’oiseaux présentes sur l’aire d’étude bénéficiant d’un statut de Oedipode turquoise Lézard des murailles
protection à l’échelle nationale, ce qui constitue une contrainte réglementaire pour la réalisation du projet ;
o Aucune observation n’a été réalisée en ce qui concerne les amphibiens (grenouilles, crapauds, …) ;
o Parmi les reptiles, seule une espèce a pu être mise en évidence sur l’aire d’étude : le Lézard des murailles. Très commune à Carte de synthèse des enjeux écologiques du site(BIOTOPE)
l’échelle de la Haute Normandie, cette espèce est néanmoins protégée à l’échelle nationale ;
o Le principal enjeu identifié sur l’aire d’étude est porté par le groupe des insectes. Une espèce d’Oedipode (criquets) a en effet
été notée sur le site. L’Oedipode turquoise est une espèce très commune mais protégée en Haute-Normandie ;
o Les inventaires de terrain ont mis en évidence la présence et l’utilisation du site par 3 espèces de chauve-souris anthropophiles
(utilisant fréquemment les milieux urbains). Même si le site présente de nombreux atouts potentiellement attractifs, l’enjeu
écologique reste globalement faible ;
o Concernant les poissons, le site présente un intérêt faible en tant que secteur peu attractif pour la réalisation des cycles
biologiques (alimentation, reproduction, …). Huit espèces sont recensées en Seine au niveau du secteur d’étude dont 6 sont
protégées.
Les conclusions de l’expertise réalisée par BIOTOPE indiquent que le site présente globalement des enjeux écologiques faibles. Les potentialités
écologiques les plus intéressantes concernent les faisceaux ferroviaires et la Presqu’île Rollet. Toutefois, les enjeux écologiques y restent
modérés.
Tissu urbain, paysage, patrimoine historique et cadre de vie Evolution de la Ville de Rouen depuis le 10ème siècle
L’évolution du tissu urbain de l’agglomération de Rouen a été structurée par les atouts et les contraintes géographiques et morphologiques du
territoire de la vallée de la Seine. Ainsi, depuis le Moyen-Âge, l’urbanisation s’est développée en lien avec la Seine en rive droite du Fleuve, où elle
s’est étendue jusqu’à la limite des coteaux crayeux qui forment une barrière physique à l’étalement de la Ville en rive droite. C’est pourquoi, en
lien avec le développement des activités industrielles et portuaires, la Ville qui s’est densifiée en rive droite s’est ensuite étendue en rive gauche,
notamment vers l’Ouest, où la morphologie du territoire est moins contraignante.
Cette évolution s’est accompagnée par le développement des voies de déplacement et des franchissements du fleuve afin de garantir les
échanges nécessaires à l’activité locale.
Aujourd’hui, le développement urbain du centre de l’agglomération rouennaise vise à renforcer les liens (déjà étroits) entre la Ville et le fleuve
par le biais de la reconquête des terrains délaissés par les activités industrielles et portuaires. C’est notamment le cas du secteur Seine Ouest où
se développe le projet en rive gauche du fleuve.
En effet, actuellement, si la reconquête des bords de Seine a été engagée via la réalisation de la Salle de Musiques Actuelles dans le Hangar 106
et l’aménagement en cours de la Presqu’île Rollet et des quais, le site en lui-même est nettement marqué par les terrains délaissés des activités
industrialo-portuaires et les infrastructures de déplacements routiers et ferrés qui desservent le périmètre ainsi que par les implantations
industrielles et portuaires situées à l’Ouest.
Enclavé par sa topographie et les réseaux viaires qui s’y déploient, ce site s’est détaché progressivement des activités qui l’entourent que ce Perspectives vers les marqueurs du paysage local depuis le site (ATTICA)
soient les activités de stockage et de services diverses localisées dans la partie Ouest, entre les rues Malétra et Bourbaki ou les zones d’habitats
de Petit-Quevilly (au Sud) et Rouen (à l’Est).
Malgré tout, le secteur d’étude occupe une situation privilégiée sur le fleuve, dans la partie amont du Port maritime. Il est situé sur la rive gauche
de la Seine, à proximité du centre-ville de Rouen, dans un environnement urbain dense et à l’interface de deux quartiers de Ville à Petit-Quevilly
et à Rouen et de la zone industrialo-portuaire Ouest de Rouen.
La situation géographique privilégiée du site lui offre des perspectives lointaines sur les paysages naturels des coteaux boisés qui ceinturent le
centre de l’agglomération vers le Nord, l’Est et l’Ouest. Une réciprocité de points de vues est à souligner avec : le centre-urbain, d’une rive à
l’autre ainsi que des vues remarquables sur la Ville, la Seine et son paysage industriel : cathédrale, marégraphes, bâtiments remarquables tels que
la tour des archives ou les hangars portuaires, pylônes du pont Flaubert, silos et grues portuaires, … qui forment autant de marqueurs dans le
paysage local.
Toutefois, selon l’Atlas des Paysages de Haute-Normandie, ce secteur fait face à des enjeux paysagers liés :
A la reconquête de l’image du secteur qui est jugé comme étant dégradé ;
A la reconquête des berges de la Seine et à la création d’un lien fonctionnel entre la Ville et le fleuve pour surmonter l’effet de coupure
associé à la Sud III et aux réseaux ferroviaires. Equipements de sport et de loisirs dans le secteur d’étude
D’un point de vue patrimonial, le site d’étude est implanté au cœur d’un ensemble urbain historique. Ainsi, on relève :
Plusieurs périmètres de protection d’ouvrages inscrits au titre des Monuments Historiques : les marégraphes du quai de Boisguilbert et
du quai Ferdinand de Lesseps, les façades du quai du Havre, l’église Saint-Antoine à Petit-Quevilly et l’ancienne filature La Foudre (puis
caserne Tallandier à Petit-Quevilly) ;
Des édifices, qui bien que non protégés au titre des monuments historiques, présentent un intérêt pouvant participer à la qualité
architecturale et urbaine du secteur : les hangars portuaires situés quai Jean de Béthencourt et une tour avec horloge, à l’arrière des
quais.
L’absence de site archéologique connu au droit du projet.
Enfin, du point de vue du cadre de vie, le site bénéficie :
De l’ensemble des équipements majeurs d’agglomération ainsi que des équipements de proximité : écoles, espaces culturels, espaces de
loisirs, … Ces équipements sont relativement bien répartis sur le territoire de la zone urbaine de Rouen et accessibles depuis les lignes de
transports en commun. Le 106 Le stade Mermoz
D’un réseau d’espaces verts offrant, en milieu urbain, des zones privilégiées garantissant un niveau de cadre de vie agréable à destination
des habitants.
8404-1 - Tome 3 - Résumé non technique - Etude d'impact - Création de ZAC - Eco-quartier Flaubert - E
Tissu social : Population et habitat Evolution de la population par grande tranche d’âge - Petit-Quevilly
Selon les données démographiques disponibles par le biais du dernier recensement de la population (INSEE 2009) :
La population de la CREA, qui est globalement plus jeune que la population identifiée sur des territoires comparables, s’élève à 486 519
habitants pour 70 communes ;
La population de Petit-Quevilly a diminué entre 1999 et 2009. Sur cette période elle est passée de 22 329 à 21 745 habitants, pour une
densité de 4 998,9 hab/km² ;
La population de Rouen a augmenté entre 1999 et 2009. Sur cette période elle est passée de 106 560 à 110 688 habitants, pour une
densité de 5 177,2 hab/km².
Selon l’Enquête Ménages Déplacements de 2007, le périmètre d’étude est compris dans un secteur concerné par une taille des ménages oscillant
entre 1,6 et 2 personnes par ménage, soit les plus faibles valeurs de l’agglomération qui compte, en moyenne 2,37 personnes par ménage. Evolution de la population par grande tranche d’âge - Rouen
Selon le diagnostic du SCOT de la CREA dans sa version de septembre 2012, la Seine, en induisant une répartition assez distincte entre les
activités économiques et l’habitat, souligne des clivages sociaux anciens. Des disparités importantes persistent encore aujourd’hui entre les deux
rives de la Seine en termes de revenus et de catégories socioprofessionnelles :
Rouen a un profil socio-économique spécifique, dû à l’importance et la diversité de sa population. Les catégories socioprofessionnelles
sont diversifiées entre professions intermédiaires, employés et cadres. Le revenu médian est proche de celui de la CREA (19 780 euros
par an en 2008) mais, selon les quartiers, les disparités de revenus restent importantes.
Sur la rive gauche, les revenus déclarés par les ménages sont en moyenne inférieurs à la médiane. La rive gauche avec une proportion
importante d’ouvriers et d’employés, illustre une représentation de l’agglomération où s’opposent d’un point de vue socio-économique
les deux rives de la Seine.
Concernant les logements, Rouen et Petit-Quevilly représentent respectivement une part de l’ordre de 29% et de 4% du parc global de
l’agglomération qui compte environ 236 100 logements. Les logements présents sur ces deux communes présentent principalement les Principales caractéristiques du parc de logements (INSEE - 2008)
caractéristiques suivantes :
Petit-Quevilly Rouen
La proportion des résidences secondaires ou occasionnelles est anecdotique et l’offre en logement est caractérisée par une forte Part des logements construits avant 1949 34,3 % 39,2 %
prépondérance de résidences principales ;
Part des logements construits après 1990 12,2 % 13,5 %
Une part importante de logements anciens (en moyenne 37 % des logements datent d’avant 1949)
Part des maisons 45,7 % 15,8 %
Les caractéristiques du parc de logements de Petit-Quevilly et de Rouen se distinguent quant à la répartition entre maisons et appartements et
Part des appartements 52,8 % 83,5 %
quant à la part d’accession à la propriété qui est 1,6 fois plus importante à Petit-Quevilly qu’à Rouen, où la location prédomine.
Nombre de pièces moyen par maison
4,4 4,8
Le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la CREA, adopté le 25 juin 2012 après avis des Communes et de l'Etat, se décline en 4 grandes occupée en tant que résidence principale
orientations : Nombre de pièces moyen par appartement
3,3 2,6
occupé en tant que résidence principale
Promouvoir un développement équilibré
Part des propriétaires (logement occupé
Améliorer l'attractivité globale du parc de logements 44,5 % 28,5 %
en tant que résidence principale)
Favoriser les parcours résidentiels
Mieux répondre à l'ensemble des besoins : un enjeu de solidarité Part des locataires (logement occupé
19,8 % 50,5 %
en tant que résidence principale)
Pour les communes de Rouen et Petit-Quevilly, les objectifs fixés par le PLH prévoient globalement la construction de 4 360 logements neufs sur Part des locataires (logement HLM occupé
34,4 % 18,5 %
6 ans avec des objectifs de mixité sociale et d’encouragement à l’accession adaptés au contexte de chacune des deux communes. en tant que résidence principale)
En ce qui concerne la dynamique économique locale pour les domaines d’étude retenus, les données de l’INSEE pour l’année 2011 montrent que
le taux de création d’entreprise varie de 20 % à Petit-Quevilly à 16 % à Rouen pour près de 17 % sur l’aire d’emploi rouennaise.
8404-1 - Tome 3 - Résumé non technique - Etude d'impact - Création de ZAC - Eco-quartier Flaubert - E
Les déplacements tous modes confondus dans l’agglomération rouennaise ont connu une croissance beaucoup plus atténuée sur la
période 1996 - 2007 (+ 6,5%) que sur la période précédente 1983 - 1996 (+ 35%). On retrouve ces phénomènes dans d’autres
agglomérations françaises.
Une évolution favorable aux transports collectifs et au vélo par rapport aux déplacements en voiture particulière (VP) qui connaissent une
stagnation, même si ce mode reste le plus utilisé (80,4%) :
o L’utilisation des transports collectifs (TC) a connu une forte croissance entre 1996 et 2007 (+ 20,2 %) ;
o Le vélo est le mode de déplacements qui a connu la plus forte croissance (+ 55,9 %) ;
Le taux de motorisation des ménages de l’agglomération de rouennaise est de 1,05 véhicule possédé et le nombre de déplacements
voiture par personne de 2,1.
Par ailleurs, cette enquête montre que les parts entre les différents modes de déplacement sont très différentes selon les motifs du déplacement.
On se réfèrera à l’illustration ci-contre.
Le projet stratégique du GPM de Rouen, approuvé en conseil de surveillance de 17 avril 2009 fixe des orientations concernant le développement Carte des espaces ferroviaires à préserver (ATTICA)
du pôle Seine Ouest. Ainsi, le projet urbain devra prendre en compte :
L’amélioration de l’accès des poids lourds au terminal céréalier et sucrier et l’optimisation de la desserte ferroviaire du Port ;
La mise en place de services connexes aux activités portuaires.
Infrastructures ferroviaires
Les voies ferrées identifiées sur le site constituent la gare Rouen-Orléans qui se décompose entre le faisceau Clamagéran, le faisceau de la Plaine
et de simples voies de circulation.
Ces infrastructures sont le fruit de l’activité de fret qui assure la desserte de la zone industrialo-portuaire localisée à l’Ouest du secteur d’étude
(trafic de l’ordre de 13 trains par jour dont 2 trains de nuit). Aussi, si une réduction de l’emprise des faisceaux ferrés est actuellement
programmée par RFF / SNCF, ceux qui sont actuellement exploités devront être maintenus dans le cadre de la réalisation du projet.
Infrastructures routières Tracé du projet de raccordement définitif entre le pont Flaubert et la Sud III
(Etude d’impact DUP – 2001)
Au niveau du site, le réseau routier est actuellement organisé autour des deux giratoires qui sont les pivots des grands axes avec le centre-ville
ainsi qu’avec la zone industrialo portuaire.
Au niveau du giratoire de la Motte, on accède au centre-ville rive droite (via l’avenue Jean Rondeaux) ainsi qu’au centre-ville rive gauche
(via le boulevard de l’Europe) ;
Au niveau du giratoire de Madagascar, on accède à la zone industrialo-portuaire. Néanmoins, cette liaison se fait de façon complexe et
indirecte.
Ces deux giratoires entrent dans le cadre du raccordement fonctionnel entre la Sud III et le pont Flaubert, liaison qui doit évoluer dans le cadre de
la mise en œuvre du raccordement définitif entre ces deux ouvrages. Le projet définitif prévoit en effet la création d’un raccordement « direct »
du viaduc d’accès de l’ouvrage en rive gauche à la liaison Sud III tout en rétablissant la desserte du secteur. Compte tenu de l’aspect définitif et
structurant de ce projet, c’est sur ce tracé que s’est appuyé le programme de définition des aménagements de l’éco-quartier Flaubert.
Ainsi, du fait de sa localisation au sein de l’agglomération, le site bénéficie d’une accessibilité intéressante : il dispose d’un raccordement direct à
des axes de communication structurants (A150/A151 vers Le Havre et Dieppe au Nord ; A13 vers Paris, le Havre et Caen au Sud), dont la jonction
est assurée par le pont Flaubert en passant par la voie rapide Sud III. A noter que le trafic sur le pont Flaubert sera interrompu à chaque levée de
tablier durant une heure et demie et reporté à l’Est sur le pont Guillaume Le Conquérant.
Dans les conditions actuelles, l’accès au cœur de site se fait : Secteur d’étude
Par le Quai Jean de Béthencourt et le Quai de France pour la partie Nord (desserte du domaine public fluvial ainsi que des activités sises
rue Léon Malétra) ;
Par des rues de plus faible gabarit (rue de Madagascar et rue Bourbaki) pour la partie Sud, enclavée par les grandes infrastructures
linéaires que sont la Sud III et les voies ferrées.
Dans ces conditions, et pour déterminer les trafics qui devront être envisagés au niveau des aménagements projetés au sein de l’éco-quartier
Flaubert, une étude de circulation a été réalisée par la société TRANSITEC afin de déterminer les flux de circulations qui concernent le réseau Fonctionnement actuel des circulations sur le secteur du projet
actuel. d’aménagement de l’éco-quartier Flaubert (ATTICA)
Les résultats de cette étude font apparaitre :
Une part variable des poids-lourds qui empruntent les infrastructures routières du secteur (de 9,5 à 33,5 % du trafic global) qui augmente
sur les axes qui desservent la zone industrialo-portuaire ;
Que les trafics générés aux heures de pointes sont sensiblement identiques entre le matin et le soir à l’exception du flux en provenance Secteur d’étude
de la Sud III qui apparait plus élevé le soir que le matin (+ 391 véhicules par heure) ;
Que les axes qui génèrent le plus de flux sont les axes d’ancrage de l’agglomération rouennaise aux grandes infrastructures de transport
(A150/A13) ainsi que les franchissements de la Seine :
o La Sud III génère près de 3020 uvp/h en HPS (2630 uvp/h en HPM) ;
o Le pont Flaubert génère 2700 uvp/h aux heures de pointes ;
o Le pont Guillaume le Conquérant génère environ 2660 uvp/h.
Ces informations structurantes devront être intégrées au projet de manière à limiter les effets de ce dernier sur les conditions de circulation
locale et de transit.
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Le Conseil de la Communauté d’agglomération rouennaise a défini le 24 juin 2002 le cadre de la politique à mener en faveur du développement
de ce mode de déplacements. Le Plan Agglo Vélo définit trois échelles d’intervention :
Le réseau structurant communautaire, estimé à environ 200 km ;
Le réseau d’armature complémentaire dont la vocation à l’échelle intercommunale est de favoriser les circulations transversales, et relier
les grands équipements de l’agglomération ;
Le réseau d’intérêt local dont le but est d’irriguer de manière plus fine chaque territoire communal.
La zone d’étude s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Agglo Vélo comme une armature complémentaire du réseau structurant
communautaire. A ce titre, on peut préciser que la CREA va réaliser une piste cyclable au niveau du boulevard de Béthencourt en 2013.
Chemins et promenades
Actuellement, le site est contraint dans sa grande majorité pour les déplacements piétons et seuls les quais, accessibles depuis le pont Guillaume-
le-Conquérant, peuvent être utilisés par les usagers pour des promenades le long de la Seine.
Pollution atmosphérique
Lors d'un épisode de pollution, différents symptômes peuvent survenir, de façon immédiate ou différée (gêne respiratoire, toux, maux de tête,
irritation des yeux) et toucher plus particulièrement les personnes dites « sensibles » (les enfants, les personnes âgées, les asthmatiques, …).
Les rapports de cause à effet de la pollution atmosphérique à long terme sont complexes à établir et nécessitent la prise en compte de
paramètres multiples à travers de vastes études épidémiologiques. Toutefois, l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique en Europe est
estimé à plus de 375 000 décès prématurés (Programme Clean Air For Europe).
L'exposition réelle d'un individu dépend d'une multitude de facteurs : habitat, mode de vie et de déplacement… C’est pourquoi, des seuils de
protection ont été mis en place pour les polluants réglementés (au nombre de 4) afin de prévenir la population des épisodes de pollution pouvant
entrainer des risques pour les personnes les plus sensibles :
Le seuil d’information et de recommandation des personnes sensibles. Depuis 2009, ce dispositif d’information a été déclenché 82 fois en
Haute-Normandie pour des épisodes de pollutions concernant particulièrement les particules en suspension (PM10) et dans une moindre
mesure, l’ozone (O3) ;
Le seuil d’alerte qui concerne toute la population et impose, outre les actions prévues au niveau d’information, des mesures de
restriction ou de suspension des activités concourant aux pointes de pollution en question (régulation de la vitesse automobile par
exemple). Depuis 2009, ce dispositif d’alerte a été déclenché 9 fois en Haute-Normandie pour des épisodes de pollutions concernant les
particules en suspension (PM10). Comparaison des résultats des mesures de NO2 et de benzène aux valeurs
limites réglementaires (CAP Environnement)
La prévention des effets sanitaires d’une pollution atmosphérique s’établit par le biais de 2 autres seuils. Il s’agit de :
L’objectif de qualité : un niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère, fixé sur la base des connaissances
scientifiques, dans le but d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces substances pour la santé humaine ou pour
l'environnement, à atteindre dans une période donnée.
La valeur limite : un niveau maximal de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère fixé sur la base des connaissances
scientifiques, dans le but d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces substances pour la santé humaine ou pour
l'environnement.
Les résultats des suivis réalisés par AIR-NORMAND au cours des années 2010 et 2011 montrent que ces valeurs seuils ont été dépassées pour :
Le dioxyde d’azote au niveau du pont Guillaume le Conquérant (dépassement de l’objectif de qualité) ;
L’ozone pour la station Palais de Justice sur 7 jours en 2011 (dépassement de la valeur limite et de l’objectif de qualité).
Au regard des résultats des mesures effectuées sur le site par CAP-Environnement dans le cadre de cette étude, des dépassements des valeurs
seuils ont également été observés pour les points de prélèvement localisés au plus proche des voies de circulation pour :
Le dioxyde d’azote (dépassement de l’objectif de qualité) ;
Le benzène (dépassement de la valeur limite et de l’objectif de qualité).
Ces observations montrent notamment l’influence des émissions associées au trafic automobile concernant l’impact sanitaire lié à la qualité de
l’air.
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Pollution pyrotechnique
Cette contrainte a fait l’objet d’une étude spécifique menée par la société GEOMINES et qui conclue à l’existence d’un risque de découverte de
bombe d’aviation au niveau des terrains d’emprise du projet.
En plus des risques associés à l’activité des industries localisées dans le périmètre du projet, il faut noter que ce secteur est également concerné Recensement des infrastructures de transport susceptibles de présenter des
par les activités de Transport de Matières Dangereuses (TMD) qui, aux conséquences habituelles des accidents de transports, peuvent entrainer risques liés au TMD
en plus des effets liés au produit transporté. Ces effets peuvent notamment, par leurs propriétés physiques ou chimiques, présenter un danger
direct ou indirect (réaction chimique) pour l’homme, les biens ou l’environnement.
Au niveau du secteur d’étude, le TMD est multimodal et peut apparaitre sur les voies de circulation routières, ferroviaires ou fluviales.
Enfin, le périmètre inclus des zones comprises dans les surfaces d’application des textes relatifs à la sûreté portuaire qui vise à assurer la
protection des activités portuaires vis-à-vis des actes criminels. A ce titre, on notera l’existence d’une Zone d'Accès Restreint (clôturée et
surveillée) autour des terminaux portuaires recevant des navires : terminaux sucrier et céréaliers.
Nuisances sonores
Le bruit est nocif pour l’audition à des niveaux très inférieurs au seuil de douleur (120 dBA). Le seuil de danger au-delà duquel des dommages
peuvent survenir est estimé à 85dBA. Avec le niveau sonore, la durée d’exposition est l’autre facteur prépondérant dans l’apparition des
dommages auditifs.
Localement, en application de la Directive Européenne 2002/49/CE du 25 juin 2002, une carte du bruit a été éditée par les pouvoirs publics de
manière à évaluer l’exposition des populations au bruit, l’informer sur cette nuisance et définir des plans d’action visant à réduire les effets du
bruit dans les secteur les plus sensibles.
Cette carte montre que ce sont les infrastructures de transport, qui localement génèrent le plus de nuisances sonores. A ce titre, elles font l’objet
d’un classement spécifique visant à :
Prendre en compte les nuisances sonores dans la construction des voies nouvelles et la modification des voies existantes, et s’engager à
ne pas dépasser des valeurs seuils de niveau sonore ;
Prendre en compte le bruit engendré par les voies bruyantes existantes ou en projet, en dotant les constructions nouvelles d’un
Carte de bruit calculée à 5 mètres du sol - Situation initiale - Période nuit
isolement adapté par rapport aux bruits de l’espace extérieur.
(ACOUPLUS)
Les résultats obtenus par la cartographie du bruit au niveau de la zone urbaine de Rouen ont été confirmés par l’étude acoustique menée par la
société ACOUPLUS. Cette étude, menée spécifiquement sur le site d’implantation du projet montre que : Localisation du projet
Globalement les façades des logements situés en lisière du futur quartier se trouvent majoritairement en zone d’exposition sonore non
modérée de jour (niveaux sonores > 65 dB(A)) avec quelques logements en zone non modérée de nuit (niveaux sonores > 60 dB(A))ou
très proches de cette limite ;
Les niveaux sonores aux abords de la N338 et N1338 entre le giratoire de la Motte et le pont Flaubert sont élevés et les aménagements
de l’éco-quartier devront prendre en compte ces nuisances de manière à en réduire les impacts sur les futurs bâtiments qui pourraient
être proches de ces infrastructures.
La proximité des faisceaux ferrés est à prendre en compte également au niveau des futurs aménagements, le trafic ferroviaire pouvant
être amené à évoluer en fonction des aménagements futurs de ces voies.
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3 Synthèse des effets du projet sur l’environnement et la santé et des mesures envisagées pour éviter, réduire
ou compenser les effets du projet d’éco-quartier Flaubert
3.1 Phase travaux 3.1.2 Interactions réciproques avec les milieux du fait de
leur fonctionnement ou de leurs caractéristiques
3.1.1 Risques de pollutions chroniques ou accidentelles et qualité des milieux
Les effets pris en compte dans cette partie concernent :
En phase travaux, les risques de pollutions chroniques et accidentelles des milieux peuvent, s’ils ne sont pas pris en compte, avoir une incidence
négative et permanente sur l’environnement du projet et entrainer des risques sanitaires majoritairement liés à l’exposition chronique des Les risques liés aux caractéristiques géotechniques locales (hétérogénéité du sous-sol au
ouvriers. Ils concernent l’ensemble des milieux : l’atmosphère, les sols, le sous-sol, les eaux souterraines et superficielles, et peuvent également droit du site) ;
entrainer une exposition indirecte de la population locale ou de la faune et de la flore. A titre d’exemple, les émissions polluantes Les effets liés à la réalisation de pompages des eaux souterraines dans le cadre de la
atmosphériques sont susceptibles d’impacter les riverains du site alors qu’une pollution des eaux pourraient impacter la Seine du point de vue réalisation des travaux en profondeur (bassins, parkings, …) sur le fonctionnement
écologique. hydrogéologique local et les effets indirects potentiellement induits sur les activités
industrielles qui utilisent les eaux de la nappe alluviales, ou sur la Seine ;
Les mesures retenues par la CREA pour limiter ou éviter ces effets relèvent :
Les effets liés aux modifications des écoulements des eaux de ruissellement qui peuvent
De l’anticipation des effets en phase de conception du projet : engendrer :
o Développement d’une méthodologie pour la mise en œuvre des travaux de dépollution visant à éviter les risques liés à leur o Les dysfonctionnements sur le réseau existant à l’aval ou à l’amont du projet ;
gestion ; o Des modifications des aléas liés aux phénomènes d’inondation par remontée de
o Réutilisation des matériaux sur le site pour limiter les incidences de cette phase sur la pollution atmosphérique en limitant le nappe ou par débordement de la Seine.
trafic des engins.
Les risques liés aux conditions climatiques locales (canicule, grand froid, …) qui vont
De l’organisation des travaux et de la mise en œuvre de bonnes pratiques en matière de chantier respectueux de l’environnement. Ces concerner les ouvriers présents sur le chantier.
mesures concernent plus spécifiquement :
o Réalisation d’une plateforme chantier assurant une protection des sols vis-à-vis des engins ; Les mesures retenues par la CREA pour limiter ou éviter ces effets relèvent :
o Encadrement des opérations d’entretien des engins ;
o Mise en place de systèmes de protection au niveau des zones de stockage des produits potentiellement dangereux pour De l’anticipation des effets dès la phase de conception du projet par la réalisation, dans le
l’environnement et d’un système de collecte et de traitement des eaux pluviales ou usées ; cadre des phases de conception à venir :
o Présence de matériel d’intervention rapide en cas de pollution accidentelle ; o D’études géotechniques et hydrogéologiques adaptées au projet d’aménagement et
o Mise en place d’un plan de déplacement visant à limiter les effets associés aux modifications de trafic engendrées par les à sa réalisation ;
travaux ; o D’une concertation avec les gestionnaires des réseaux d’assainissement afin de
o … garantir l’absence d’impact sur leur bon fonctionnement pour les activités locales.
De l’organisation des travaux et de la mise en œuvre de bonnes pratiques en matière de
Les modalités de mise en œuvre de ces mesures se traduisent par la mise en œuvre d’une Charte Chantier Vert qui concrétisera l’engagement des chantier respectueux de l’environnement. Ces mesures concernent plus spécifiquement la
différents partis dans une démarche de respect de l’environnement. Par ailleurs, les entreprises retenues pour la réalisation des travaux seront gestion des eaux pluviales au niveau de la zone de travaux (collecte, stockage et traitement)
en charge d’assurer l’information et la protection de leurs ouvriers et de développer des modes opératoires limitant au maximum les effets du et la prise en compte des risques d’inondation identifiés dans le secteur d’étude.
chantier sur les activités alentours (notamment les quartiers d’habitat).
Enfin, conformément à la réglementation, la réalisation des travaux sera adaptée aux
Les modalités de suivi de ces mesures relèvent du management environnemental du chantier qui sera assuré par le Maître d’Ouvrage et des conditions météorologiques de manière à assurer la protection des biens et des personnes
missions d’assistance envisagées pour assurer le suivi environnemental des travaux et la protection de la sécurité et de la santé des ouvriers. Par présents sur le chantier ou à proximité.
ailleurs, certains points particuliers feront l’objet d’un suivi de la part des services de l’Etat (Police de l’Eau ou Préfecture).
Les modalités de mise en œuvre et de suivi de ces mesures sont assurées par le Maître d’Ouvrage et
son maître d’œuvre. Par ailleurs, certains points particuliers feront l’objet d’un suivi de la part des
services de l’Etat (Police de l’Eau).
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3.1.3 Milieux naturels Pour les réseaux de transport et la desserte des activités avoisinantes (principale incidence
indirecte des travaux sur les activités avoisinantes), les mesures retenues concernent :
La réalisation des travaux d’aménagement n’aura pas d’effet sur les zonages de type réglementaire ou inventaire, en lien avec la préservation de o Mise en place d’un plan de circulation en phase chantier précisant les modalités
la biodiversité. d’accès à la zone de travaux, les itinéraires potentiellement impactés et les
déviations mises en œuvre pour assurer la desserte des activités locales.
Au niveau du site, les effets sur les milieux naturels concernent :
o Une organisation du chantier visant à optimiser la localisation de la base vie et des
Les impacts par destruction d’habitat naturel ; principales zones de stockage de manière à assurer l’absence d’incidence sur les
conditions de circulation locales et notamment les conditions d’accès à la zone
Les impacts par destruction de stations d’espèces végétales remarquables ou la propagation d’espèces invasives ; industrialo-portuaire et les infrastructures ferroviaires ;
Les impacts par destruction d’individus et d’habitats d’espèces en phase travaux ; o Le renforcement du réseau au niveau des points d’accès au chantier (si nécessaire) ;
o La mise en place de règles de sécurité pour éviter tout risque d’incident / accident du
Les impacts par dérangement d’espèces animales en phase travaux. fait des interactions envisageables entre les travaux et le réseau routier ou
ferroviaire locales.
Les mesures retenues par la CREA pour limiter ou éviter ces effets relèvent :
Pour les réseaux divers, les mesures concernent la définition des conditions d’intervention en
De l’adaptation de la périodicité des travaux aux enjeux associés aux oiseaux, aux insectes (Oedipode turquoise) et au lézard des
partenariat avec les gestionnaires de manière à assurer l’absence de dysfonctionnement et le
murailles ;
repérage des réseaux préalablement à la réalisation des travaux de manière à assurer leur
Du contrôle des espèces végétales invasives pour éviter toute dissémination dans l’environnement du site ; pérennité.
Des mesures d’organisation du chantier et de la mise en œuvre de bonnes pratiques en matière de chantier respectueux de Des mesures d’organisation du chantier et de la mise en œuvre de bonnes pratiques en
l’environnement : prévention des pollutions, respect des emprises du chantier, gestion des eaux et des déchets, … matière de chantier respectueux de l’environnement visant à limiter les incidences du
Les modalités de mise en œuvre de ces mesures se traduisent par la mise en œuvre d’une Charte Chantier Vert qui concrétisera l’engagement des chantier sur le paysage et formaliser une modification de l’image du site vers une
amélioration du paysage local. Ces mesures concernent plus particulièrement : la propreté et
différents partis dans une démarche de respect de l’environnement.
l’organisation spatiale du chantier et la gestion des déchets ;
Les modalités de suivi de ces mesures relèvent du management environnemental du chantier qui sera assuré par le Maître d’Ouvrage et des
missions d’assistance envisagées pour assurer le suivi environnemental des travaux. A ce titre, on peut préciser qu’il est envisagé de missionner De l’application des règles d’information en vigueur dans le cadre de la découverte de
un écologue pour suivre les opérations les plus sensibles d’un point de vue écologique, à savoir : la mise en place du chantier et la réalisation des vestiges archéologiques en phase chantier. On rappellera qu’a l’exception de l’impact
travaux de terrassement. paysager, le chantier n’aura pas d’incidence négative directe sur les édifices classés ou
inscrits au titre des Monuments Historiques telles que leur dégradation ou leur destruction.
3.1.4 Tissu urbain et les activités environnantes Les modalités de mise en œuvre et de suivi de ces mesures sont assurées par le Maître d’Ouvrage et
son maître d’œuvre. Par ailleurs, certains points feront l’objet d’un suivi plus officiel par les services
Outre des aspects positifs associés à l’emploi et l’activité économique qui seront générés par les travaux, la réalisation de cette phase présente de l’Etat. C’est notamment le cas des dispositions relatives à la définition et à la mise en œuvre d’un
des contraintes vis-à-vis du tissu urbain et des activités locales qu’il convient de prendre en compte : plan de déplacement en phase travaux.
Les effets sur les activités actuellement localisées sur le site et n’étant pas maintenues ;
Les effets sur les infrastructures routières et ferroviaires qui peuvent avoir des incidences indirectes sur les activités environnantes, les
conditions de circulation locales et la pollution atmosphérique engendrée par le trafic automobile ;
Les effets temporaires sur les réseaux divers (électricité, gaz, AEP, …) qui peuvent entrainer indirectement des dysfonctionnements en
termes d’alimentation des activités environnantes ;
Les effets induits par les travaux sur la perception du site et les éléments du patrimoine local.
Les mesures retenues par la CREA pour limiter ou éviter ces effets relèvent :
Pour les activités présentes sur le site et n’étant pas maintenues, la CREA est en cours de concertation avec les différents exploitants de
manière à définir les modalités permettant la reconversion des terrains et notamment les conditions de relocalisation favorables au
maintien de ces activités. Les parcelles concernées par le projet feront l’objet d’une acquisition partielle ou totale soit par un accord
amiable, soit par protocole établi par le maitre d ‘ouvrage, soit selon les modalités prévues dans le cadre d’une enquête parcellaire ;
3.1.5 Consommation des ressources naturelles et production de déchets Les mesures retenues par la CREA pour limiter ou éviter ces effets sur la santé ou la sécurité des
riverains relèvent :
Dès la phase de conception du projet, la méthodologie retenue permet de limiter la consommation des ressources naturelles.
De l’anticipation des effets en phase de conception du projet :
Plus particulièrement, la volonté de réutilisation des matériaux du site au sein du projet d’éco-quartier Flaubert est affirmée de manière à limiter o Développement d’une méthodologie pour le traitement des terres impactées
les activités de transports associées à leur élimination et à l’apport de nouvelles terres. permettant d’éviter les transferts de pollution en dehors du site ;
o Recyclage des matériaux sur le site permettant de limiter les incidences du chantier
Outre l’approche d’économie d’énergie, cette méthodologie permet également de limiter les incidences du projet en termes d’exploitation des sur la pollution atmosphérique en limitant le trafic des engins.
ressources naturelles (matériaux de remblaiement). A ce titre, on peut également indiquer que des dispositions seront envisagées pour limiter les
consommations d’eau potable en évitant le gaspillage de cette ressource et en recherchant des solutions alternatives lorsqu’elles seront De l’organisation des travaux et de la mise en œuvre de bonnes pratiques en matière de
envisageables (utilisation des eaux pluviales par exemple). chantier respectueux de l’environnement. Ces mesures concernent plus spécifiquement :
o Mise en place des systèmes de rétention au niveau des zones de stockage des
Enfin, concernant les déchets produits durant la réalisation des travaux, leur gestion sera assurée par les entreprises en charge du chantier de produits potentiellement dangereux pour l’environnement et développement d’un
manière à éviter toute dispersion dans l’environnement et à garantir leur traitement dans des filières appropriées conformes à la réglementation système de collecte et de traitement des eaux pluviales ou usées ;
dans ce domaine. o Présence de matériel d’intervention rapide en cas de pollution accidentelle ;
o Mise en place d’un plan de gestion des bruits et des déchets en phase chantier ;
Les modalités de mise en œuvre et de suivi de ces mesures sont assurées par le Maître d’Ouvrage et son maître d’œuvre. o …
3.1.6 Nuisances auxquelles sont exposés les travailleurs et les riverains du site Les modalités de mise en œuvre de ces mesures se traduisent par la Charte Chantier Vert qui
concrétisera l’engagement des différents partis dans une démarche de respect de l’environnement.
En phase chantier, ces effets concernent : Par ailleurs, les entreprises retenues pour la réalisation des travaux seront en charge d’assurer
l’information et la protection de leurs ouvriers et de développer des modes opératoires limitant au
Les nuisances liées à l’état actuel du site et de son environnement, et qui peuvent être à l’origine de l’exposition des travailleurs et des maximum les effets du chantier sur les activités alentours (notamment les quartiers d’habitat).
riverains à un risque particulier. Il s’agit des effets liés :
o A la pollution des sols et de la nappe alluviale ; Les modalités de suivi de ces mesures relèvent du management environnemental du chantier qui
o Au risque de pollution pyrotechnique ; sera assuré par le Maître d’Ouvrage et des missions d’assistance envisagées pour assurer le suivi
o Aux risques technologiques liés aux activités voisines et au transport de matière dangereuse environnemental des travaux et la protection de la sécurité et de la santé des ouvriers. Par ailleurs,
certains points particuliers feront l’objet d’un suivi de la part des services de l’Etat (Police de l’Eau ou
Des nuisances générées par les travaux d’aménagement de l’éco-quartier Flaubert et qui pourront être ressentie sur et à l’extérieur du Préfecture).
site. Il s’agit de :
o De la pollution atmosphérique ;
o Des nuisances sonores ;
o Des risques associés aux substances dangereuses utilisées sur le site ;
o Aux déchets de chantiers.
Les mesures retenues par la CREA pour limiter ou éviter ces effets sur la santé ou la sécurité des ouvriers relèvent :
De l’information des entreprises en charge de la réalisation du projet (notamment des terrassements) sur l’état de qualité des sols et des
eaux souterraines et des risques potentiels pour la santé des ouvriers ;
De la réalisation d’un diagnostic complémentaire visant à lever les incertitudes actuelles quant au risque de pollution pyrotechnique ;
De l’information des entreprises sur les risques technologiques présents dans le secteur d’étude : activités industrialo-portuaires et
transport de matières dangereuses, et de la définition des principales consignes de sécurité qui seront intégrées au plan de prévention
des risques en phase de travaux ;
De la mise en œuvre des mesures précédemment identifiées pour éviter ou limiter les risques d’émissions polluantes au niveau du
secteur des travaux (protection des sols et des eaux, limitation des rejets atmosphériques).
8404-1 - Tome 3 - Résumé non technique - Etude d'impact - Création de ZAC - Eco-quartier Flaubert - E
3.2 Phase de fonctionnement 3.2.2 Interactions réciproques avec les milieux du fait de
leur fonctionnement ou de leurs caractéristiques
3.2.1 Risques de pollutions chroniques ou accidentelles et qualité des milieux
Les effets pris en compte dans cette partie concernent :
On notera tout d’abord que compte tenu des travaux de dépollution envisagés dans le cadre de la réalisation de l’éco-quartier Flaubert, il faut Les effets liés à la réalisation de pompages des eaux souterraines s’il est fait le choix d’une
s’attendre à une amélioration de la qualité des sols et des eaux souterraines au droit du périmètre d’implantation du projet. filière sur le fonctionnement hydrogéologique local et les effets indirects potentiellement
Concernant les effets associés aux risques de pollutions chroniques et accidentelles des milieux et sur la base de ce qui a été indiqué induits sur les activités industrielles qui utilisent les eaux de la nappe alluviales, ou sur la
précédemment, ces effets peuvent, s’ils ne sont pas pris en compte, avoir une incidence négative et permanente sur l’environnement du projet et Seine ;
entrainer des risques sanitaires majoritairement liés à l’exposition chronique des usagers et des riverains du site. Les effets liés aux rejets d’eaux pluviales générés par le projet dans la Seine ;
Selon une analyse propre au projet et en tenant compte des travaux de dépollution prévus et de l’absence d’activités industrielles au sein de Les effets liés aux modifications des aléas liés aux phénomènes d’inondation par remontée
l’éco-quartier Flaubert, les risques de pollution des milieux peuvent concerner : de nappe ou par débordement de la Seine qui peuvent entrainer une augmentation de la
Les rejets d’eaux usées et pluviales qui peuvent, de manière, indirecte entrainer une pollution des sols et des eaux souterraines et ou sensibilité du site ou des secteurs environnants vis-à-vis de ces phénomènes naturels ;
superficielles (prise en compte des interactions locales entre ces milieux) ; Les risques liés aux conditions climatiques locales (canicule, grand froid, …) et aux projections
Les rejets atmosphériques associés à la consommation énergétique au sein du quartier et aux déplacements induits par les activités qu’il associées aux changements climatiques planétaires.
accueille.
Ces effets engendrent principalement des incidences négatives au niveau des emprises du projet, des
Les mesures retenues par la CREA pour limiter ou éviter ces effets sur la santé ou la sécurité des riverains relèvent : milieux environnants (notamment la Seine) et des usages et activités localisés sur les terrains
De la conception du projet : limitrophes.
o Mise en œuvre de travaux de dépollution permettant d’améliorer la qualité des sols et des eaux souterraines ;
Les mesures retenues par la CREA visent principalement à anticiper ces incidences prévisibles en
o Développement d’un schéma d’assainissement visant à assurer la collecte, le stockage et le traitement des eaux pluviales et
intégrant des mesures adaptées à la conception du projet d’éco-quartier Flaubert permettant
permettant d’assurer le confinement d’une éventuelle pollution accidentelle ;
d’éviter l’apparition de dysfonctionnements :
o Développement d’un schéma d’assainissement des eaux usées garantissant leur collecte séparative et leur traitement en station
d’épuration ; Dans le cas où les choix énergétiques du projet se porteraient sur la mise en œuvre d’un
o La prise en compte des risques sanitaires en termes d’exposition des usagers et des riverains du site sera développée dans le pompage géothermique, une étude hydrogéologique sera réalisée afin de définir les effets
cadre des études environnementales ultérieures via la mise en œuvre d’analyse des risques sanitaires vis-à-vis de l’état des sols d’une telle installation sur le fonctionnement de la nappe alluviale et de la Seine. Les
après la réalisation des travaux de dépollution, de la qualité de l’air extérieur et intérieur ; résultats de cette étude permettront de caractériser les mesures qui devront être envisagées
Du fonctionnement du projet qui s’appuie sur le développement de deux stratégies visant à diminuer les rejets atmosphériques : pour limiter ou éviter les incidences du projet sur le fonctionnement de ces milieux et
o Le développement d’un réseau viaire organisé et hiérarchisé permettant d’éloigner les flux les plus importants des secteurs d’adapter les caractéristiques du projet en conséquence ;
habités et la mise en œuvre d’une politique visant à limiter l’usage de la voiture au sein de l’éco-quartier (réseau piétons et La prise en compte des effets associés à la gestion des eaux pluviales au sein du projet a fait
cycles, accès aux transports en communs, …) ; l’objet d’une étude de modélisation hydraulique (présentée dans ce dossier) qui montre que
o Le développement d’une stratégie de sobriété énergétique des espaces publics et des constructions. le projet aura une incidence minime sur le fonctionnement hydraulique de la Seine ;
Sur une conception d’un système d’éclairage public sobre et adapté aux usages et à la sécurité des espaces publics ;
La réalisation de bâtiments répondant à minima aux normes en matière de consommation énergétiques ; Concernant les risques inondations :
La mise en œuvre d’énergies renouvelables pour l’alimentation énergétique du projet. o L’étude hydrogéologique énoncée ci-avant permettra de caractériser précisément les
effets du projet sur l’aléa associé au risque d’inondation par remontée de nappe.
A ce stade de conception du projet, on peut préciser que, si ces mesures doivent être détaillées (d’un point de vue qualitatif et quantitatif) dans Cette étude devant reposer sur un projet détaillé, elle sera réalisée et présentée
le cadre des phases ultérieures de conception du projet (sur la base d’un plan d’aménagement précis), leur mise en œuvre permettra de limiter dans le cadre des études environnementales qu’il reste à mener avant la réalisation
les effets du projet en phase de fonctionnement. du projet ;
Les modalités de mise en œuvre de ces mesures sont assurées par l’engagement du Maître d’Ouvrage dans une politique de développement o Les modifications engendrées par le projet en termes de prise en compte des risques
durable associée à la conception et à la mise en œuvre du projet d’éco-quartier Flaubert. associés aux phénomènes d’inondations par débordement de la Seine ont été
caractérisés par le biais de l’étude hydraulique présentée dans cette étude. On
L’efficacité des mesures proposées par la CREA fera l’objet d’un contrôle suivant la mise en fonctionnement du projet qui comprendra constate que le projet n’entrainera globalement pas d’augmentation des risques
notamment des campagnes de suivi : de la qualité des rejets du réseau d’assainissement pluvial, de la qualité des eaux souterraines, de la qualité
inondations pour le secteur d’étude. Les aménagements projetés prendront en
de l’air extérieur et intérieur. compte les prescriptions du PPRI (en cours de modification) pour ce qui concerne
Les modalités de mise en œuvre de ces inventaires (durée et fréquence) seront précisées dans le cadre des phases ultérieures de conception du l’aménagement des terrains concernés par ce risque.
projet.
Concernant les risques associés aux conditions climatiques locales extrêmes (canicule, grand froid, …) et aux projections associées aux De ce fait, les mesures retenues par la CREA reposent sur la mise en œuvre d’actions visant à
changements climatiques planétaires, on peut indiquer : améliorer les capacités d’accueil à l’intérieur du projet :
o Que le projet n’entrainera pas, à son échelle de modifications climatiques significatives ;
Aménagement et entretien des espaces verts
o Pour tenir compte des projections d’évolution du climat sous l’effet du changement climatique global, on peut préciser :
Sur les nouveaux espaces verts créés et surtout au niveau des bassins paysagers de l’axe vert
Que les espaces verts développés au sein du projet et la proximité de la Seine permettront d’adoucir la température au et bleu, les semis monospécifiques de type ray-grass seront évités. A la place, il peut être
niveau des aménagements de l’éco-quartier Flaubert, diminuant la sensation d’îlots de chaleur ; envisagé de travailler en faveur de l’installation de communautés végétales de type prairial,
offrant des capacités d’accueil importantes pour la faune (insectes, oiseaux…) et pour la
Que les effets associés au rehaussement du niveau marin sur le risque d’inondation du secteur seront intégrés au modèle
flore.
hydraulique réalisé afin de caractériser les incidences de ce phénomène sur le projet et de proposer des mesures
d’adaptation visant à en limiter les incidences. Cette étude sera développée dans le cadre des études environnementales L’aménagement de l’espace public végétalisé avec fonction hydraulique va également dans le
à venir. sens d’une diversification des habitats en proposant la création d’un espace clos à caractère
humide destiné à traiter les eaux de ruissellement de voirie dans le secteur Ouest du projet.
A ce stade de conception du projet, on peut préciser que, si ces mesures doivent être détaillées (d’un point de vue qualitatif et quantitatif) dans En effet, bien qu’il ne constitue pas une prairie à proprement parler, cet espace sera réalisé
le cadre des phases ultérieures de conception du projet (sur la base d’un plan d’aménagement précis), leur mise en œuvre permettra de limiter sous le principe de rangées paysagères à usage différencié comportant uniquement des
les effets du projet en phase de fonctionnement. essences locales adaptées à la vallée de Seine.
Les modalités de mise en œuvre de ces mesures sont assurées par l’engagement du Maître d’Ouvrage dans une politique de développement Afin d’assurer l’intérêt des espaces verts pour la biodiversité, une gestion écologique sera
durable associée à la conception et à la mise en œuvre du projet d’éco-quartier Flaubert. mise en place.
A ce stade de conception du projet, aucune modalité de suivi des effets de ces mesures n’a été programmée. Recréation d’habitats de substitution pour le Lézard des murailles
Le projet comprendra, en divers points de la ZAC, l’installation de murets de pierres sèches,
3.2.3 Milieux naturels éléments facilement colonisés par l’espèce.
A ce stade de conception du projet et au regard de l’étude spécifique réalisée par BIOTOPE, il ressort que les incidences prévisibles du projet Un certain nombre de principes de gestion seront respectés pour garantir des capacités
peuvent concerner : d’accueil optimales sur ce milieu.
Incidences sur la flore et les habitats naturels : Si l’aménagement du projet présente un impact globalement positif sur la faune et la flore locale, les
mesures retenues permettent, quant à elles, de compenser les effets négatifs spécifiques du projet
La flore et les habitats naturels créés suite aux travaux peuvent subir des dégradations si aucune précaution n’est prise lors de l’entretien
sur deux espèces patrimoniales identifiées sur le site, à savoir l’Oedipode turquoise et le Lézard des
des espaces verts (parcs publics notamment) en raison de la présence des espèces invasives.
murailles de manière à conforter leur maintien sur ce site.
Impacts sur la faune : Les modalités de mise en œuvre de ces mesures sont assurées par le Maître d’Ouvrage et son maître
La création d’espace public et la mise en place de nouvelles voies de circulations sont susceptibles de conduire à une augmentation d’œuvre. Elles seront détaillées dans le cadre des études ultérieures de manière à être intégrées à la
notable de la fréquentation des milieux conservés. Une augmentation du dérangement est donc à prévoir, susceptible notamment de conception du projet.
toucher les oiseaux en période de nidification. Toutefois, au vu des cortèges d’espèce susceptibles de fréquenter l’aire d’étude,
Les modalités de suivi des effets de ces mesures relèvent du management environnemental du projet
largement implantée en contexte urbain, cet impact est jugé nul à positif.
qui sera assuré par le Maître d’Ouvrage qui s’engage à réaliser un(des) inventaire(s) écologique(s)
Les diverses espèces faunistiques inféodées aux milieux présents sont également susceptibles d’être impactées par la gestion conduite après la mise en fonctionnement de l’éco-quartier Flaubert (les modalités de mise en œuvre de ce(s)
sur leurs habitats en phase d’exploitation. C’est notamment le cas des insectes (Oedipode turquoise notamment) qui sont susceptibles inventaire(s) - durée et fréquence - seront précisées dans le cadre des phases ultérieures de
d’être touchés par une gestion trop intensive (tonte notamment) des espaces ouverts, mais également des oiseaux qui peuvent être conception du projet).
impactés par la gestion des dépendances vertes (haies, secteurs arbustifs) en période de nidification. Cet impact est néanmoins jugé
faible.
Au vu des éléments qui précèdent, les impacts du projet sur la faune, la flore et les milieux apparaissent réduits, voire plutôt positifs. Néanmoins,
quelques contraintes réglementaires subsistent, du fait de la présence d’espèces protégées sur le territoire du projet.
8404-1 - Tome 3 - Résumé non technique - Etude d'impact - Création de ZAC - Eco-quartier Flaubert - E
3.2.4 Tissu urbain et les activités environnantes 3.2.5 Consommation des ressources naturelles et
Selon l’analyse des effets du projet en fonctionnement sur le tissu urbain local et les activités exercées dans l’environnement du site du projet, on
production de déchets
se rend compte que le projet aura majoritairement un effet positif. Les améliorations engendrées par le projet sont liées :
Dès la phase de conception du projet, la méthodologie retenue vise à limiter la consommation des
Au lien urbain localement généré par l’éco-quartier Flaubert avec d’une part, les quartiers d’habitat riverains (Rouen et Petit-Quevilly), et ressources naturelles par la mise en œuvre d’une stratégie :
d’autre part, les activités économiques du secteur industrialo-portuaire situé à l’Ouest. Par ailleurs, le projet offre l’opportunité de créer
De sobriété énergétique reposant :
un lien entre le centre-ville de Petit-Quevilly et la Seine et d’effacer les effets de coupure actuellement associés aux infrastructures de
déplacement (routes et voies ferrées) tout en maintenant l’accessibilité des secteurs d’activités industrialo-portuaire (à l’Ouest) et des o Sur une conception d’un système d’éclairage public sobre et adapté aux usages et à
secteurs d’habitat riverains ; la sécurité des espaces publics ;
A la création d’un aménagement paysager structurant et fédérateur, aux usages pluriels et accessible depuis les différents modes de o La réalisation de bâtiments répondant à minima aux normes en matière de
transports urbains présents dans ce secteur. Outre ces aspects, l’aménagement paysager projeté offrira une valorisation de l’image du consommation énergétiques ;
site et un cadre de vie agréable aux futurs occupants de l’éco-quartier ainsi qu’aux habitants des quartiers riverains ; o La mise en œuvre d’énergies renouvelables pour l’alimentation énergétique du
Au respect des perspectives remarquables (coteaux boisés, Monuments Historiques, …) en vis-à-vis avec le projet. Ce point bien que peu projet.
détaillé dans la présente étude s’intègre à la réflexion qui oriente la conception du projet et fera l’objet d’une analyse plus détaillée dans
le cadre des études environnementales ultérieures ; D’utilisation rationnelle des ressources en eau potable reposant :
o Sur l’utilisation des eaux pluviales en tant que ressource alternative pour les usages
A la création d’un quartier plurifonctionnel participant au dynamisme démographique et économique de l’agglomération par la création
autorisés ;
d’emplois et de logements en s’appuyant sur des principes de mixité fonctionnelle et de mixité sociale tout en proposant une offre
complémentaire à celle des projets locaux du même type (plus particulièrement l’éco-quartier LUCILINE à Rouen) ; o Sur le développement d’installations permettant de maîtriser les consommations
d’eau potable au sein des bâtiments (limitateurs de débits).
Toutefois, l’urbanisation de ce secteur actuellement délaissé va également entrainer la création de flux de population qui sont susceptibles de
générer des dysfonctionnements au niveau du réseau viaire local. Ainsi, les incidences du projet en termes de consommation des ressources naturelles seront limitées.
Il en est de même pour les incidences indirectes qui sont liées à l’utilisation de ces ressources telles
Compte tenu de ce qui précède, les mesures retenues par la CREA visent principalement à anticiper ces incidences prévisibles en intégrant des
que les rejets de gaz à effets de serre.
mesures adaptées à la conception du projet d’éco-quartier Flaubert. A ce titre, le Maître d’Ouvrage a fait appel à un prestataire spécialisé
(TRANSITEC) pour traiter des questions de mobilités au sein du projet et définir les conditions favorables au développement d’un projet d’éco- Par ailleurs, la gestion des déchets produits par les usagers de l’éco-quartier sera assurée de manière
mobilité au sein de l’éco-quartier Flaubert. Ainsi, les mesures visant à limiter les effets du projet sur les infrastructures de déplacement à favoriser le développement d’installations de collecte, de regroupement et de tri des déchets en
concernent : vue de leur élimination dans des filières appropriées. Le projet prévoit entre autre la mise en place
d’une collecte sélective favorisant la valorisation de certains types de déchets.
Le maintien en service et l’intégration des infrastructures ferroviaires au sein du projet (les nuisances associées à ces infrastructures sont
également prises en compte et sont présentées dans la partie suivante) ; Les modalités de mise en œuvre de ces mesures sont assurées par le Maître d’Ouvrage et son maître
Le développement d’un réseau viaire organisé et hiérarchisé permettant de traiter distinctement : d’œuvre. Elles seront détaillées dans le cadre des études ultérieures de manière à être intégrées à la
o Les flux d’échange (y compris les flux de poids lourds à destination de la zone industrialo-portuaire) ; conception du projet.
o Les flux de desserte de l’éco-quartier.
A ce stade de conception du projet, aucune modalité de suivi des effets de ces mesures n’a été
La mise en œuvre d’une politique en faveur des éco-mobilités et visant à limiter l’usage de la voiture au sein de l’éco-quartier : programmée.
o Gestion maîtrisée des stationnements ;
o Développement d’infrastructures (partagées ou sécurisées) dédiées aux déplacements alternatifs (vélos et piétons) ;
o Création d’une offre de desserte en transports en commun ;
o Jonction des aménagements projetés au sein du réseau de transport de l’agglomération (Transports Collectifs et Plan Agglo
Vélos).
Les modalités de mise en œuvre de ces mesures sont assurées par le Maître d’Ouvrage et son maître d’œuvre. Elles seront détaillées dans le
cadre des études ultérieures de manière à être intégrées à la conception du projet.
A ce stade de conception du projet, aucune modalité de suivi des effets de ces mesures n’a été programmée.
3.2.6 Nuisances auxquelles sont exposés les usagers et les riverains du site 3.3 Synthèse des dépenses associées à la
En phase de fonctionnement, ces effets qui concernent plus particulièrement les usagers et les riverains du projet, sont : prise en compte de l’environnement
La pollution des sols et de la nappe alluviale ;
A ce stade du projet, il est encore difficile de définir précisément l’ensemble des dépenses pour
Les risques technologiques liés aux activités voisines et au transport de matière dangereuse chaque item, qu’il soit lié aux travaux de construction ou à l’insertion environnementale du projet.
La pollution atmosphérique ;
Néanmoins, on peut approcher les dépenses envisagées pour quelques thématiques précises telles
Les nuisances sonores ; que les aménagements paysagers ou les travaux d’assainissement qui participent à
Les déchets générés au sein du projet. l’accompagnement environnemental du projet.
Les mesures retenues par la CREA visent à éviter les risques pour la sécurité et la santé des usagers du projet concernent : Le détail qui peut être approché à ce jour est repris dans le tableau suivant. On constate que ces
travaux, qui participent directement ou indirectement à la mise en œuvre des mesures d’insertion du
La réalisation des travaux de dépollution du site qui, associés à la réalisation d’une analyse des risques sanitaires résiduels, permettra de
projet dans l’environnement ou à la protection des milieux, constituent un montant total de l’ordre
rendre le site compatible avec les usages projetés vis-à-vis des risques potentiels pour la santé humaine ;
de 33 % de l’enveloppe estimative du projet qui est de 52 480 000 €.
L’information des habitants et des riverains sur la nature des risques technologiques présents dans le secteur d’étude : activités
industrialo-portuaires et transport de matières dangereuses et de la définition des principales consignes de sécurité qui seront définies au Tableau 1 : Dépenses directement ou indirectement associées à l’insertion
sein du projet. A ce titre, des études complémentaires sont prévues de manière à assurer l’accessibilité et l’évacuation du site en cas de environnementale du projet (ATTICA)
risque technologique et de permettre l’intervention des services de secours. Ce complément sera établi en concertation avec les services
de la sécurité civile sur la base du projet d‘aménagement détaillé ; Type de travaux Montant estimé en millions d’euros Bénéfices environnementaux
L’étude de sûreté et de sécurité publique et les conclusions qu’elle pourra apporter pour améliorer le projet sur sa thématique dans les Les travaux d’assainissement participent
phases ultérieures de conception ; entre autres :
A la protection des milieux ;
Les modalités de conception du projet visant à limiter les nuisances occasionnées sur les futurs habitants de l’éco-quartier et ces Assainissement 13,55 A la gestion des eaux pluviales en lien
riverains : avec le fonctionnement de la Seine et
la prise en compte des risques
o Eloignement des secteurs habités vis-à-vis des activités industrialo-portuaires localisées à l’Ouest du projet et des risques que ces d’inondation.
Les travaux paysagers participent entre
activités induisent (risques industriels et matières dangereuses) ; autres :
o Eloignement des secteurs habités vis-à-vis des principales infrastructures de transport qui traversent le projet (liaison pont A la diversification et au maintien de la
Flaubert / Sud III et faisceaux ferroviaires) et des risques que ces activités induisent (pollution atmosphérique, nuisances sonores Espaces verts 3,77 biodiversité locale ;
A l’intégration paysagère du projet ;
et matières dangereuses) ; A un rôle social (cadre de vie, espaces
de loisirs).
o Développement de dispositions d’atténuation de l’exposition au bruit des infrastructures par soit des choix d’implantation des
bâtiments et/ou des techniques architecturales, soit des dispositifs de protection acoustique ; TOTAL 17,32
o Limitation de l’usage de matériaux participant à la pollution de l’air intérieur au sein des bâtiments ;
MONTANT GLOBAL DES TRAVAUX 52,48
o Prévenir la production de déchets et optimiser les filières de collecte et de traitement tout en les intégrants au cadre de vie du
projet.
Les modalités de mise en œuvre de ces mesures sont assurées par le Maître d’Ouvrage et son maître d’œuvre. Elles seront détaillées dans le
cadre des études ultérieures de manière être intégrées à la conception du projet et comporteront, entre autre, les résultats d’études
complémentaires visant à caractériser l’exposition des usagers de l’éco-quartier aux nuisances acoustiques et à la pollution atmosphérique.
Les modalités de suivi de ces mesures relèvent du management environnemental du projet qui sera assuré par le Maître d’Ouvrage et des
missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage qui sont d’ores et déjà envisagées pour assurer le suivi environnemental du projet. A ce titre on
précisera qu’il est envisagé :
De suivre la qualité des eaux souterraines et des eaux rejetées vers la Seine durant la phase de fonctionnement du projet ;
De réaliser des campagnes de mesures acoustiques et de la qualité de l’air intérieur et extérieur pour s’assurer de l’absence de nuisances
pour les usagers de l’éco-quartier Flaubert.
Les modalités de mise en œuvre de ces inventaires (durée et fréquence) seront précisées dans le cadre des phases ultérieures de conception du
projet.
8404-1 - Tome 3 - Résumé non technique - Etude d'impact - Création de ZAC - Eco-quartier Flaubert - E
4 Synthèse des effets cumulés du projet d’éco-quartier Flaubert avec d’autres projets connus
Localement, on recense 9 projets répondant aux critères de l’article R122-4 du Code de l’environnement pouvant présenter des effets cumulés Comme dans le cadre des parties précédentes, l’analyse des effets cumulés comporte 6 catégories :
avec le projet d’aménagement de l’éco-quartier Flaubert :
Prise en compte des risques de pollutions chroniques ou accidentelles des milieux ou à leur
1. Projet d’aménagement des Bords de Seine et de la Presqu’île Rollet – Première tranche (AAE du 26/09/11) qualité :
2. Demande d’autorisation d’exploiter pour un stockage de fèves de cacao en vrac dans le hangar 126 - SENALIA (AAE du 10/07/12) o L’atmosphère :
3. Renforcement de la capacité du tramway de Rouen (AAE du 26/05/10) Dans le cœur de l’agglomération rouennaise, il semblerait que les incidences
4. Demande d’autorisation d’exploiter pour un stockage de fèves de cacao en vrac dans le hangar 133 - SENALIA (AAE du 3/08/12) positives liées à l’amélioration des transports en commun et au développement des
modes de transport alternatifs (piétons et vélos) permettent de compenser les effets
5. Zone d’aménagement concertée LUCILINE (AAE du 4/05/10) négatifs qui pourraient être engendrés par l’arrivée de nouveaux arrivants dans le
6. Réalisation d’une halte de plaisance et d’hivernage dans la darse Barillon à Rouen (AAE du 14/06/12) cadre, notamment, de la mise en œuvre des projets d’aménagement des éco-
quartiers LUCILINE et Flaubert.
7. Aménagement de la Ligne 7 et de la place de l’Hôtel de Ville à Rouen (AAE du 17/08/12)
o Les sols et le sous-sol :
8. Aménagements et infrastructures de la ligne TEOR à Canteleu (AAE du 27/02/12)
Pour les sols, les effets cumulés concernent uniquement les projets d’aménagement
9. Demande d’autorisation d’exploiter une chaufferie biomasse et des installations de réception associées (AAE du 13/09/12) de l’éco-quartier Flaubert et l’aménagement des Bords de Seine et de la Presqu’île
Les Avis de l’Autorité Environnementale (AAE) de ces projets sont reportés en annexe 12 de la présente étude et disponibles sur le site internet Rollet. Compte tenu des travaux de dépollution envisagés pour ces deux secteurs et
de la DREAL de Haute-Normandie. de la prise en compte des contraintes environnementales et sanitaires, ils auront un
effet global bénéfique
Zone d’influence des effets du projet d’éco-quartier Flaubert et projets connus identifiés
o Les eaux souterraines et superficielles :
Globalement, les effets cumulés des projets susceptibles d’entrainer une
dégradation des eaux souterraines (ressources concernées par le présent projet)
sont faibles et font l’objet de mesures de protection à l’échelle de chaque projet.
Par ailleurs, de la même manière que pour les sols, les travaux de dépollution de
l’éco-quartier Flaubert et de l’aménagement des Bords de Seine et de la Presqu’île
Rollet engendreront un effet globalement positif sur la qualité des eaux souterraines.
Enfin, d’une manière générale, on observe également un effet bénéfique des
différents projets sur la gestion qualitative et quantitative des rejets eut égard,
notamment, des changements d’activités observés sur certains sites (LUCILINE, éco-
quartier Flaubert, darse Barillon). Le cumul de ces actions entre dans la synergie des
politiques publiques développées dans le cadre de l’amélioration de la qualité des
eaux de la Seine qui sont formalisées dans le SDAGE du bassin Seine-Normandie.
Prise en compte des interactions réciproques avec les milieux du fait de leur fonctionnement
ou de leurs caractéristiques :
o Absence d’effets cumulés sur le fonctionnement hydrogéologique local ;
o Absence d’effets cumulés sur le fonctionnement de la Seine ;
o Absence d’effets cumulés engendrant des modifications des aléas liés aux
phénomènes d’inondation par remontée de nappe ou par débordement de la Seine
o A l’exception des projets de stockage de cacao et de halte de plaisance, chaque
projet identifié prend en compte d’une certaine manière les enjeux liés aux
changements climatiques. Ces actions locales permettent de limiter l’effet des
activités projetées sur le climat et/ou d’anticiper les incidences de l’évolution
climatique sur ce territoire.
Prise en compte des effets cumulés sur le tissu urbain et les activités environnantes :
Globalement, à l’exception du projet d’extension d’une chaufferie à Canteleu et des projets de la société SENALIA, les projets retenus
dans le cadre de la présente étude présentent des effets bénéfiques sur le cadre de vie au cœur de l’agglomération qui se traduisent par :
o La mise en valeur du paysage de certains secteurs présentant initialement une image dégradée ;
o Le développement de projets d’aménagement présentant une mixité des usages et des fonctions permettant, notamment de
consolider les liens entre les habitants, le cœur de l’agglomération, la Seine et le Port ;
o La mise en œuvre de projets visant à faciliter les déplacements alternatifs à la voiture au cœur de l’agglomération.
La thématique des déplacements ressort comme étant la plus sensible vis-à-vis de la mise en œuvre des différents projets. Chaque projet
à son échelle prend des mesures qui visent à limiter son impact et à améliorer le fonctionnement urbain d’ensemble, mais seule une
politique d’agglomération en matière de déplacements est en mesure d’apporter les réponses adaptées à leurs effets cumulés. C’est
l’objet du Plan de déplacements Urbains en cours d’élaboration sur le territoire de la CREA.
Absence d’effets cumulés sur la santé et des risques d’exposition de la population locale.
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5 Compatibilité du projet d’éco-quartier Flaubert avec les documents de gestion et d’orientation en matière
d’aménagement du territoire et d’environnement et les documents réglementaires en matière d’urbanisme
Conformément à l’article R122-5 du Code de l’environnement, le présent chapitre vise à présenter les éléments permettant d'apprécier la Aucune préconisation particulière n’est mentionnée dans le document sur la zone des travaux. Pour
compatibilité du projet avec l'affectation des sols définie par les documents d'urbanisme opposables au moment de la rédaction de l’étude le reste l’ensemble des mesures prises par le Maître d’Ouvrage pour assurer une bonne prise en
d’impact, ainsi que, si nécessaire, son articulation avec les plans, schémas et programmes mentionnés à l'article R122-17, et la prise en compte du compte des problématiques liées à l’Eau, aux inondations et au milieu aquatique associé font que le
schéma régional de cohérence écologique dans les cas mentionnés à l'article L371-3. projet est compatible avec le SAGE.
A ce titre, il faut préciser que ce chapitre repose sur l’analyse des documents existants et en vigueur. De ce fait, il ne tient pas compte des Plan Départemental d'Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de
documents en cours de modification ou en cours de réalisation et qui n’ont pas encore fait l’objet d’une approbation par les services compétents.
Seine-Maritime (PDEDMA)
Toutefois, compte tenu de la nature du projet et de son calendrier de mise en œuvre, on peut indiquer que ces documents seront intégrés aux Le projet d’aménagement est visé par 2 orientations du PDEDMA, à savoir :
études à venir s’ils ont été approuvés d’ici là. Il s’agit notamment :
La réduction des déchets : Il ambitionne une réduction de la quantité des déchets collectés
Du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et du Plan de Déplacements Urbains (PDU) de la CREA, dont la réalisation est en cours suite de l'ordre de 20kg/hab/an en 2014 et de 60kg/hab/an en 2019 ;
à la constitution de l’agglomération en 2010 ;
Le développement de la collecte des emballages et des matériaux recyclables ;
Du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) qui est en cours d’élaboration ; La mise en œuvre d’une gestion des espaces verts peu génératrice de déchets, afin de
diminuer les quantités de pesticides et déchets organiques collectés.
Du Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) de Haute-Normandie, qui est en phase de consultation du public préalable
à son approbation ; La mise en œuvre des actions du PDEDMA revient aujourd'hui à l'ensemble des acteurs compétents
en matière de gestion des déchets, en particulier les collectivités locales compétentes en matière de
Du PPRI du secteur Vallée de Seine – Boucle de Rouen et du SAGE Aubette, Robec et Cailly .qui sont en cours de modification. collecte et de traitement des déchets, mais aussi les entreprises et les citoyens.
Directive Territoriale d’Aménagement (DTA) de l’Estuaire de Seine Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) Vallée de Seine – Boucle
de Rouen
La DTA préconise de « confirmer et d’amplifier la dynamique de renouvellement urbain déjà à l’œuvre », notamment avec la valorisation des
friches urbaines et la reconquête des espaces intermédiaires. Pour l’agglomération de Rouen, la DTA identifie le secteur Rouen Seine Ouest A ce jour, le PPRI en vigueur au niveau du secteur d’étude relève de la version approuvée le 20 avril
comme un secteur de restructuration et de renouvellement urbain : « A Rouen : Les quartiers Ouest de la Ville, sur les deux rives de la Seine, à 2009. Ce document, opposable aux tiers, défini deux niveaux d’aléas sur la sécurité des biens et des
l’interface entre les tissus urbains et les espaces portuaires ». personnes qui sont ensuite traduits, via le règlement, en prescriptions d’urbanisme.
Le projet n’est pas remis en cause par l’application du règlement actuel du PPRI. Toutefois, il devra
Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire de la Région Haute- Normandie
prendre en compte les contraintes liées au risque d’inondation en termes d’urbanisation.
(SRADT)
On notera que la Préfecture a engagé une modification du PPRI par arrêté préfectoral en date du 10
Le secteur d’étude est en parti concerné par l’Axe 6 du SRADT qui prévoit « un nouvel équilibre démographique dans une région ouverte à
décembre 2012. Ces modifications seront applicables au projet lorsqu’elles auront été approuvées
l’accueil » avec une priorité pour « le logement, au centre du développement des territoires ».
par arrêté préfectoral.
Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Seine Normandie Plan de Déplacements Urbains
Le projet répond aux enjeux du SDAGE 2010-2015 qui le concernent via, notamment, la mise en œuvre d’un système d’assainissement des eaux Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) de l’agglomération rouennaise a été approuvé par le conseil
pluviales et des eaux usées adapté, la mise en œuvre des travaux de dépollution des sols et la réflexion menée dans le but de limiter les effets du d’agglomération le 11 février 2000. Il est actuellement en cours de révision.
projet sur le risque d’inondation (modélisation hydraulique réalisée dans le cadre de la présente étude.
La conception du projet prend en compte la mise en œuvre des objectifs du PDU par le biais d’une
Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Aubette, Robec et Cailly concertation étroite avec les principaux acteurs concernés et les gestionnaires des réseaux (DREAL,
SNCF, RFF, CREA, …).
Le SAGE Aubette, Robec, Cailly a été approuvé par arrêté préfectoral du 23/12/2005. Ce document va prochainement faire l’objet d’une première
révision.
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Par ailleurs, ce projet n’impactera en rien l’atteinte des objectifs de gestion/conservation/restauration des sites voisins.
En conclusion, le projet d’aménagement n’aura donc pas d’impact (direct ou indirect) sur les sites NATURA 2000 proches de la zone d’étude.