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Réalisé par
BENDRISS Meryem
LOULIDI Nada
SAADI Israe
KHALLOUKI Wassim
Table des matières
Le risque de crédit ou « risque de contrepartie sur les marchés financiers » se définit comme
la probabilité de perte financière liée au défaut de remboursement par un emprunteur de la
dette octroyée par une institution financière aux échéances prévues.
Le risque sectoriel est lié à une exposition excessive dans le même secteur d’activité, comme
ce fut le cas avec la crise immobilière des années 1990.
Le risque politique
Le risque politique est le produit de changements dans la législation ou dans la
réglementation qui peuvent avoir des conséquences sur le taux de rendement attendu des
investisseurs.
Le risque financier
Ce type de risque est souvent lié aux crises financières macroéconomiques, comme une
dévaluation ou encore la révision du taux par la banque centrale.
Le risque de dégradation de la qualité de crédit
La baisse de notation d'une émission obligataire découlant de la dégradation de la qualité de
crédit de l'émetteur aura pour conséquence la baisse du prix de l'obligation.
Le risque de crédit ou « risque de contrepartie sur les marchés financiers » se définit comme
la probabilité de perte financière liée au défaut de remboursement par un emprunteur de la
dette octroyée par une institution financière aux échéances prévues
Le risque de crédit des entreprises : risque client
La gestion du risque client est l'art d'adapter les conditions d'une relation commerciale entre
un vendeur et un acheteur en fonction de l'évaluation de la capacité de ce dernier à honorer
ses engagements et à payer ses factures.
Mieux vaut prévenir que guérir. Cette maxime s'applique parfaitement aux métiers du
crédit management : il est préférable d'identifier le plus tôt possible des risques de non-
paiement plutôt que de batailler dans d'aléatoires et coûteuses actions contentieuses suite à
des impayés avérés.
A. Le Crédit Management
Littéralement la gestion du crédit octroyé à ses clients est une discipline de plus en plus
identifiée comme stratégique par les entreprises. Le crédit client opérationnel (ou le crédit
management pour les anglophiles) est globalement divisé en deux parties :
N.B : L'analyse crédit n'est pas seulement de l'analyse financière. Elle va bien au-delà, elle
prend en compte l'ensemble du contexte commercial pour déterminer quelles sont les
risques pour le vendeur à accorder du crédit à l'acheteur.
Proposer rapidement des solutions aux clients peu solvables pour collaborer
sans risque d’impayé. Assurances crédit, acomptes, délégations de paiement,
garanties bancaires, etc. De multiples solutions existent pour sécuriser une
commande ou une affaire en provenance d’un client à priori risqué.
Le compte de résultat met en évidence le chiffre d'affaires (CA) réalisé sur une période
donnée (habituellement 1 an) auquel il soustrait les charges supportées par l'entreprise au
cours de cette même période. Le résultat de cette soustraction montre le bénéfice ou la perte
réalisé à la fin de l'exercice
Le résultat d'exploitation est la part du résultat net ou de l'exercice qui correspond à l'activité
courante et normale de l'entreprise. C'est un bon critère de comparaison interentreprises. Il
mesure la performance économique d'une entreprise. Il ne prend pas en compte les
éléments financiers, les éléments exceptionnels et l’impôt sur les sociétés, car ils n’ont pas
de lien direct avec le cycle d’exploitation. Lorsque les produits (chiffre d’affaires) sont
supérieurs aux charges (dépenses), l’activité de l’entreprise est rentable, c’est-à-dire que
son organisation interne, sa manière de fonctionner, lui permet de s’autofinancer et
de créer de la richesse. On parle d’un cycle d’exploitation ou d’un modèle économique
rentable. À l’inverse, lorsque les produits sont inférieurs aux charges de l’entreprise, celle-
ci n’est pas rentable. Elle doit revoir son modèle économique. Ainsi, le résultat d’exploitation
est intéressant, car il donne une image de la performance réelle de l’entreprise.
Comparez l'évolution du chiffre d'affaires et de la rentabilité sur les 3 derniers
exercices (5 si possible) pour déterminer la pérennité à moyen terme de l'entreprise
évaluée.
Si le CA et la rentabilité sont deux éléments vitaux pour toute entreprise, la deuxième
prime sur le premier. Tant qu'une société est suffisamment rentable le risque de
défaillance est faible alors que l'accroissement du CA sans rentabilité ou
renforcement des fonds propres fragilise l'entreprise. Pourquoi ?
Tout simplement parce que le besoin en ressources financières, autrement dit
le Besoin en Fond de Roulement, augmente avec la hausse du CA alors même que
ces ressources n'augmentent pas. En effet, lorsque l’entreprise vend plus, ses
créances clients et ses stocks augmentent mécaniquement, ce qui cause un besoin
de financement complémentaire.
Le calcul du résultat d’exploitation n’est pas suffisant d’autant plus que celui-ci
n’inclue pas les charges financières. De nombreux autres calculs permettent
d’analyser avec plus de précision la rentabilité de l’entreprise.
Les soldes intermédiaires de gestion
Les SIG vous permettront de déterminer si l'entreprise analysée est rentable et de
comprendre quels sont les facteurs générateurs de résultat. L'analyse des SIG vous
permettront de ne pas vous laisser leurrer par un résultat positif "artificiel" ou au
contraire de ne pas arrêter votre analyse à un résultat net négatif mais qui repose sur
une activité intrinsèquement rentable et viable.
Rappelons que
La marge brute permet principalement de mesurer si l'activité d'une entreprise
est bénéficiaire ou non. Elle en dira long sur le niveau des gains réalisés par
l'entreprise, et donc sur sa rentabilité et sa compétitivité.
La valeur ajoutée montre la richesse brute créée par l’entreprise, c’est-à-dire
sa capacité à générer de la richesse par son cycle de production.
L’EBE (EBITDA) indicateur le plus important du SIG, elle représente la
trésorerie potentielle générée par l’exploitation. Autrement dit, c’est ce qui
reste de la valeur ajoutée après avoir payé les salaries et l’état. Il permet
d’évaluer la performance de l’entreprise car indépendant des politiques
d’investissement ou de financement ou de distribution.
La capacité d’autofinancement
La CAF représente le surplus monétaire généré par l'activité de l'entreprise sur un
exercice donné. Elle permet de :
Rembourser les emprunts,
Rémunérer les actionnaires,
Investir,
Renforcer la solidité financière de l'entreprise.
La CAF est un indicateur central à bien des points de vue. Elle intéresse les
actionnaires car d'elle découle leur rémunération, elle rassure les créanciers de
l'entreprise sur sa capacité à les rembourser et permet aux dirigeants d'investir dans
le développement de leur société.
Analyse du bilan
FRF
BFR=
=
AC- PC
RS-ES
TN=FRF-BFR
=TA-TP
Cash ration : Créances clients + disponibilités / dettes court terme. Ce ratio est un
excellent indicateur sur la capacité à rembourser les dettes court terme (donc à
payer ses fournisseurs).
>1 la liquidité est bonne. <1 l'entreprise doit vendre son stock pour assurer le
paiement de ses créanciers. Des tensions de trésorerie et des retards de paiement
peuvent apparaître.
DSP : créances clients / CA x 360. Cet indicateur montre si le poste client est bien ou
mal géré et si l’entreprise arrive à se faire payer par ses clients.
Autour des 60 jours.
Delai de rotation stock : stock/achats x 360 jours. Cet indicateur permet d'évaluer la
performance sur la gestion du stock en nombre de jours d''achats.
Plus le résultat est faible (< 20 jours) plus l'entreprise maîtrise ses processus
d'approvisionnement et son BFR. S'il est élevé (> 30 jours), le BFR augmente et peut
générer des tensions de trésorerie d'autant plus que les stocks sont peu liquides par
rapport aux créances clients, autre "gros" poste du BFR.
E. Le scoring
Le scoring d'entreprises est un élément clé de l'analyse crédit d'un client ou d'un prospect.
Le score est donc généralement utilisé par les entreprises de type PME ou ETI pour évaluer la
santé financière de leurs contreparties client ou fournisseur. Cet indicateur, souvent adossé
à des ratios financiers, contribue à la prise de décision. De plus, le score peut également
mesurer un risque de défaillance.
La notation de crédit outil d'évaluation d'entreprises et de scoring. L'outil permet de
déterminer la solvabilité de la société analysée en fonction de plusieurs critères financiers,
légaux et comportementaux. Au total 15 critères permettent de réaliser ce "credit score",
chacun ayant un poids défini dans le calcul final. Quatre notes sont possibles.
A : Entreprise solide,
B : Entreprise stable,
C : Entreprise fragile,
Interprétation
Entre 0 et 1,8 l'entreprise a de forte chance de faillite. Zone à risque
Au-dessus de 3,0 l'entreprise a une bonne santé financière. Zone de sécurité
Entre 1,8 et 3,0 l'entreprise est dans une zone " grise " (probabilité modérée de
faillite)
B. Sécuriser les créances
Les spécifiques
Les généralistes
1. Les spécifiques
Ce sont celles que vous allez mettre en place pour un client ou une affaire en particulier :
Le paiement à la commande :
Obtenir le paiement d’une commande avant d’effectuer la livraison ou la prestation est le
moyen le plus simple pour éviter tout risque d’impayé. De plus, l’effet sur votre trésorerie
est excellent car vous êtes payés avant d’avoir à payer vos propres fournisseurs.
Les délégations de paiement
La délégation de paiement est un moyen contractuel pour un vendeur de se faire payer
directement par le client de son client. Elle est souvent imposée dans certains marchés
publics. Entre entreprises privées, ce type de contrat permet également de limiter ou même
d'annuler le risque d’impayé dans le cas ou votre client est insolvable mais que son propre
client est tout à fait solvable.
La garantie maison mère :
La garantie maison mère est un outil permettant d’obtenir l’engagement de la société
maison mère d’un acheteur d’honorer les engagements de sa filiale si celle-ci venait à faire
défaut.
2. Les généralistes
Ce sont celles qui concernent tout ou partie de votre poste clients
L’affacturage :
L’affacturage est un financement rapide du besoin de trésorerie. Le procédé consiste a céder
tout ou partie de son poste client a une société spécialisée appelée factor , le plus souvent
filiale d’un établissement bancaire
Celle-ci rachète les créances clients et vous verse immédiatement les sommes attendues
Cette rentrée d’argent immédiate évite ainsi les semaines d’attente de l’échéance fixée sur
chaque facture et convenue avec votre client
Assurance-crédit :
Elle présente de multiples atouts qui pour être pleinement utilisés demandent une gestion
précise de ses créances clients, ce qui est également un avantage car elle contraint l'assuré à
améliorer sa gestion et ses processus.
Par ailleurs, elle concerne à la fois les ventes domestiques et celles réalisées à l'export, où les
risques sont multiples et difficilement identifiables par un vendeur n'ayant pas recours aux
sources d'informations et d'analyses dont bénéficient les assureurs.
Selon le type de police d'assurance choisi, le vendeur délègue tout ou partie de la gestion du
risque client à l'assureur. Dans le cadre d'un contrat export, il délègue également l'analyse
du risque pays appelé risque politique.
Conclusion
Vous avez obtenu des informations comportementales et financières sur votre client. Vous
les avez mises en perspective avec les enjeux commerciaux et les conditions contractuelles.
Au bout du compte subsiste un risque que vous avez évalué.
Bien sûr, le risque crédit peut (doit) être évalué avec les techniques d’analyse financière,
d’évaluation du comportement de paiement du client potentiel (cette société respecte-t-elle
ses engagements ?), d’appréciation des risques commerciaux (risque politique, risque de
change, transferts et limites de responsabilités… etc.).
Il peut ensuite être réduit en ayant recours à des clauses contractuelles protégeant le
vendeur (réserve de propriété, clause de déchéance du terme, clause de suspension…etc), à
des conditions de paiement plus avantageuses (systématisez la demande d’acomptes à la
commande !) ou encore à des garanties bancaires ou des assurances crédit.
Plus le risque crédit est élevé, plus la validation de cette prise de risque doit être concertée
entre les parties prenantes (commerce et finance) et la direction générale.