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CONTENTIEUX FISCAL
Pour être valables, les impositions doivent être mises en recouvrement avant l'expiration du
délai de reprise.
Celui-ci peut parfaitement porter sur des années prescrites, lorsque les opérations
correspondantes ont influencé les impositions d'une période postérieure, non couverte par la
prescription (les rectifications ne pouvant, bien entendu, être établies qu'au titre de cette
période).
Les comptables publics disposent d'un délai de quatre ans à compter de la mise en
recouvrement du rôle ou de l'envoi de l'avis de mise en recouvrement pour obtenir paiement
de la créance du Trésor.
1.4.1.2. Par exception, le droit de reprise s'exerce jusqu'à la fin de la dixième année suivant
celle au titre de laquelle l'imposition est due (3 cas) :
- en cas d'activité occulte,
- lorsque l'administration a dressé un procès-verbal de flagrance fiscale,
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- lorsque les obligations déclaratives concernant les structures établies dans un pays à régime
fiscal privilégié, les comptes détenus à l'étranger et les contrats d'assurance-vie souscrits
auprès d'organismes établis à l'étranger ou encore les trusts n'ont pas été respectées.
1.4.1.3. Délais spéciaux : Le délai de reprise peut se trouver étendu par l'effet d'autres délais
spéciaux.
Par exception, le délai de reprise expire à la fin de la dixième année suivant celle de la
réalisation des opérations en cas d'exercice d'une activité occulte ou lorsque l'administration a
dressé un procès-verbal de flagrance fiscale au titre d'une année postérieure.
En ce qui concerne la cotisation foncière des entreprises et la cotisation sur la valeur ajoutée
des entreprises, le délai de reprise expire en principe le 31 décembre de la troisième année
suivant celle au titre de laquelle l'imposition est due.
Par exception, ce délai expire à la fin de la dixième année suivant celle au titre de laquelle
l'imposition est due, en cas d'exercice d'une activité occulte ou illicite ou lorsque
l'administration a dressé un procès-verbal de flagrance fiscale au titre d'une année postérieure.
Pour les droits d'enregistrement et l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), l'action en reprise
de l'administration se prescrit :
- dans les autres cas (absence de déclaration ou d'acte présenté à la formalité, ou nécessité de
recherches ultérieures), le 31 décembre de la sixième année suivant celle du fait générateur de
l'impôt, c'est-à-dire de l'événement donnant naissance à la créance d'impôt
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l'application d'une sanction pénale, l'administration peut opérer des contrôles et procéder à des
rehaussements sur une période excédant de deux années la durée du délai ordinaire de
prescription.
Lorsque l'administration a, dans le délai de reprise, déposé une plainte ayant abouti à
l'ouverture d'une enquête judiciaire pour fraude fiscale dans les cas visés par la loi, les
omissions ou insuffisances d'imposition afférentes à la période couverte par le délai de reprise
peuvent, même si celui-ci est écoulé, être réparées jusqu'à la fin de l'année qui suit la décision
qui met fin à la procédure et, au plus tard, jusqu'à la fin de la dixième année qui suit celle au
titre de laquelle l'imposition est due.
Même si les délais de reprise sont écoulés, les omissions ou insuffisances d'imposition
révélées par une procédure judiciaire, par une procédure devant les juridictions
administratives ou par une réclamation contentieuse peuvent être réparées jusqu'à la fin de
l'année suivant celle de la décision qui a clos l'instance et, au plus tard, jusqu'à la fin de la
dixième année qui suit celle au titre de laquelle l'imposition est due.
Certains événements, lorsqu'ils interviennent avant l'expiration du délai de reprise, ont pour
effet d'interrompre la prescription et d'ouvrir à l'administration un nouveau délai pour mettre
en recouvrement les droits omis.
L'administration dispose alors d'un nouveau délai de même durée que celui interrompu,
compté du 1er janvier suivant, pour établir l'imposition.
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1.7. Adaptation des délais en période de crise sanitaire COVID-19 – Incidence en
matière de contrôle fiscal
L'état d'urgence sanitaire a été déclaré à compter du 24 mars 2020, afin de faire face à
l'épidémie de coronavirus (Loi 2020-290 du 23-3-2020 art. 4 : JO 24).
Dans ce cadre, de nombreuses dérogations aux délais et règles de procédure de droit commun
ont été prévues.
Différents services de la direction générale des finances publiques sont chargés du contrôle
fiscal.
Entre ces différents services, la répartition des tâches s'opère en fonction de plusieurs critères
: emplacement géographique, montant du chiffre d'affaires ou du revenu imposable,
appartenance à un groupe de sociétés…..
Les agents compétents pour procéder aux vérifications et notifier les propositions de
rectification sont les agents :
- de catégorie A (inspecteurs des finances publiques, notamment)
- et les agents de catégorie B (contrôleurs des finances publiques).
Lorsqu'elle concerne des bases d'imposition déterminées à partir d'une comptabilité, cette
opération prend la forme soit d'une vérification de comptabilité soit d'un examen de
comptabilité.
Lorsqu'elle porte sur l'exactitude du revenu global servant de base à l'impôt sur le revenu, elle
constitue un examen contradictoire de la situation fiscale personnelle.
Définition :
Alors qu'ils sont de leur côté, sauf cas précis, astreints à la règle du secret professionnel vis-à-
vis des tiers, les agents de l'administration fiscale ont le droit d'obtenir communication de
documents et de renseignements détenus par certaines personnes ou organismes, afin
d'effectuer le contrôle des déclarations souscrites par les contribuables.
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Les personnes ou organismes assujettis au droit de communication sont limitativement
énumérés par la loi.
L'administration peut adresser des demandes de renseignements à des personnes non soumises
au droit de communication (salariés, notamment), mais celles-ci ne sont pas légalement tenues
d'y répondre.
Lorsque l'intéressé ne répond pas dans le délai ou ne fournit aucune réponse écrite, il peut être
taxé d'office.
L'examen contradictoire de la situation fiscale des personnes physiques (en abrégé ESFP) a
pour but de vérifier la sincérité et l'exactitude de la déclaration d'ensemble des revenus.
Il consiste à contrôler la cohérence entre, d'une part, les revenus déclarés et, d'autre part, la
situation patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments du train de vie des membres du
foyer fiscal.
L'ESFP se déroule, en règle générale, dans les locaux du service des impôts. Il peut également
avoir lieu chez le conseil du contribuable, au siège de son entreprise ou à son domicile si
l'intéressé en formule la demande.
Les contribuables qui font l'objet d'un ESFP bénéficient d'un certain nombre de garanties,
pour certaines d'entre elles analogues à celles prévues en matière de vérification de
comptabilité.
2.6. Collecte et analyse des données publiques sur les plateformes en ligne (Loi de
finances pour 2020)
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Afin de détecter certains comportements frauduleux, l'administration fiscale et
l'administration des douanes et des droits indirects sont autorisées à collecter et exploiter au
moyen de traitements informatisés et automatisés n'utilisant aucun système de reconnaissance
faciale les contenus librement accessibles sur les sites internet des opérateurs en ligne. Seuls
les contenus manifestement rendus publics par les utilisateurs sont visés.
Il est opéré au moyen de rôles ou par voie d'avis de mise en recouvrement. Le rôle et l'avis de
mise en recouvrement constituent des titres exécutoires émis par l'administration pour le
recouvrement de l'impôt.
Sont recouvrés par voie d'avis de mise en recouvrement, à défaut de paiement spontané à
l'échéance, notamment les impôts et taxes suivants :
- l'impôt sur les sociétés ;
- les taxes sur le chiffre d'affaires ;
- les droits d'enregistrement et assimilés et les droits de timbre ;
- la taxe sur les salaires ;
- la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.
En ce qui concerne les impôts recouvrés par voie de rôle, le contribuable est informé du
montant de sa dette par un avis d'imposition.
En ce qui concerne les impôts recouvrés par voie d'avis de mise en recouvrement, le paiement
n'est pas précédé de l'émission d'un titre de perception : l'impôt, calculé par le contribuable
lui-même, doit être acquitté spontanément.
Sous réserve des cas d'exigibilité immédiate, les impôts recouvrés par voie de rôle sont
exigibles trente jours après la date de mise en recouvrement du rôle.
Les autres impôts doivent être payés au plus tard à leur date d'exigibilité, laquelle est
normalement prévue par les textes relatifs au paiement des impôts concernés.
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3.1.1.1. Délais supplémentaires de paiement
Les contribuables qui éprouvent ponctuellement des difficultés pour acquitter, dans les délais
légaux, leurs impôts autres que les droits d'enregistrement peuvent demander à bénéficier de
délais supplémentaires de paiement ; l'octroi des délais relève alors du pouvoir discrétionnaire
du comptable chargé du recouvrement de l'impôt.
Dans chaque département, une commission spéciale (commission des chefs des services
financiers) est chargée d'examiner la situation des débiteurs retardataires et peut, sur saisine
du débiteur, du comptable chargé du recouvrement ou d'une autre personne autorisée, établir
des plans de recouvrement échelonné des dettes fiscales du débiteur.
- Créanciers de l'état
Les particuliers et les entreprises, débiteurs d'impôts directs dus à l'État, qui justifient détenir
une créance certaine et exigible sur l'État ouvrant droit à paiement et dont l'échéance est
antérieure à celle de leur dette fiscale bénéficient automatiquement de délais de paiement à
hauteur du montant de leur créance et dans la limite du délai prévu pour que l'État règle sa
propre dette.
Le contribuable qui introduit une réclamation contentieuse d'assiette dans les délais légaux
peut demander à surseoir au paiement de la partie contestée de ses impôts.
La plupart des impôts doivent, sous peine d'une majoration de 0,2 %, être obligatoirement
acquittés par télérèglement, prélèvement ou virement.
3.1.3.1. Pénalités
Le défaut ou le retard de paiement des impôts entraîne l'application de pénalités fiscales. Ces
pénalités diffèrent selon les impôts : majoration de 10 % pour les uns et intérêt de retard
auquel s'ajoute, sauf exception, une majoration de 5 % pour les autres.
Lorsqu'un impôt devant être payé spontanément n'a pas été acquitté dans les délais prescrits,
le comptable public envoie au redevable un avis de mise en recouvrement.
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- Lettre de relance
Lorsque le redevable ne s'acquitte pas des sommes mentionnées sur l'avis d'imposition à la
date limite de paiement ou des sommes mentionnées sur l'avis de mise en recouvrement et n'a
pas formé une réclamation d'assiette assortie d'une demande de sursis de paiement, le
comptable public lui adresse une lettre de relance.
Lorsque le redevable n'a pas acquitté les sommes dues dans les trente jours suivant la
notification de la lettre de relance et n'a pas présenté une réclamation d'assiette assortie d'une
demande de sursis de paiement, le comptable public peut lui adresser une mise en demeure de
payer.
3.2. Poursuites
Lorsque la mise en demeure de payer n'a pas été suivie de paiement ou d'une demande de
sursis de paiement, le comptable public peut engager des poursuites.
Les comptables publics disposent d'un délai de quatre ans à compter du jour de la mise en
recouvrement du rôle ou de l'envoi de l'avis de mise en recouvrement pour obtenir paiement
de la créance du Trésor.
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3.2.1.2. Suspension de la prescription
Les comptables publics peuvent saisir entre les mains des tiers les sommes d'argent dont ces
derniers sont débiteurs envers le contribuable.
Les comptables publics peuvent, pour le recouvrement de tous impôts, couverts ou non par le
privilège du Trésor, notifier une saisie administrative à tiers détenteur aux dépositaires,
détenteurs ou débiteurs de sommes d'argent appartenant ou devant revenir au contribuable.
La saisie administrative à tiers détenteur peut être utilisée pour faire opposition sur des
comptes bancaires ou postaux. Lorsqu'elle porte sur des salaires, des règles de saisissabilité
doivent être respectées.
Le tiers saisi est tenu de déclarer immédiatement par tous moyens l'étendue de ses obligations
à l'égard du redevable dans les conditions prévues à l'article L 211-3 du Code des procédures
civiles d'exécution.
Le tiers saisi doit verser, dans les trente jours suivant la réception de la saisie, les fonds qu'il
détient ou qu'il doit, à concurrence des sommes dues par le redevable.
Les rémunérations dues par un employeur peuvent être saisies. Toutefois, la quotité
saisissable est limitée. Cette quotité est déterminée en appliquant à la rémunération annuelle
le barème prévu par le Code du travail.
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- de la saisie-vente (saisie des biens meubles corporels) ;
- de la saisie immobilière (saisie des immeubles) ;
- de la saisie des droits d'associés et des valeurs mobilières.
Les poursuites entraînent à la charge des contribuables des frais de poursuites qui sont
calculés par application d'un pourcentage qui ne peut excéder 5 % du montant total des
créances (droits et pénalités) dont le paiement est réclamé, dans la limite de 500 €.
Le redevable d'impôts ou la personne tenue solidairement ou conjointement avec lui peut faire
opposition aux poursuites dont il est l'objet en contestant :
- soit la régularité en la forme de l'acte de poursuite ;
- soit l'obligation au paiement, le montant de la dette compte tenu des paiements effectués ou
l'exigibilité de la somme réclamée.
3.3.1. Privilège
- Rang :
Le privilège du Trésor prime tous les privilèges mobiliers généraux ou spéciaux du Code
civil. Toutefois, des dispositions expresses en sens contraire peuvent déroger à ce principe.
- Durée :
Le privilège n'a d'autre limite dans le temps que la prescription de la créance à laquelle il est
attaché.
Pour garantir le recouvrement des impositions de toute nature, le Trésor a une hypothèque
légale sur les biens immeubles du contribuable.
3.3.3.1. Dirigeants
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