PLAN DU COURS
1. Définition de l’audit
L’audit peut être définit comme étant l’examen professionnel d’une information, en vue d’exprimer
sur cette information une opinion responsable et indépendante, par référence à un critère de
qualité ; cette opinion doit accroître l’utilité de l’information.
- L’audit est un examen professionnel : En effet l’auditeur utilise une méthode de travail.
L’audit financier est l’ensemble de travaux menés, selon une démarche (processus)
précise, par un professionnel compétent et indépendant, conformément à des normes
professionnelles, et conduisant à exprimer une opinion motivée sur la régularité et la
sincérité de l’information financière »
L’audit n’est pas mené par n’importe quelle personne, mais par un professionnel
(l’auditeur) qui doit être compétent et indépendant.
le processus d’audit s’achève par la rédaction d’un rapport dans lequel l’auditeur
exprime une opinion sur le degré de concordance de l’information financière présentée
avec le référentiel (normes). L’opinion doit être motivée (càd expliquée et justifiée)
La sincérité :
La sincérité est défini par Francis Lefebvre comme étant, « l’application de bonne
foi des règles et procédures en fonction de la connaissance que les responsables des
comptes doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations,
événements et situations ».
La régularité :
Définition
ASSERTIONS D'AUDIT
Ce sont les critères auxquels doit répondre l'information financière pour qu'elle soit
régulière et sincère.
EXHAUSTIVITE
REALITE
PROPRIETE
EVALUATION CORRECTE
IMPUTATION CORRECTE
Objectifs de l’audit
L’audit est régi par des normes ayant trait aux qualités requises de l’auditeur à l’exécution de
sa mission et à la préparation de ses rapports. Il peut s’agir de normes nationales ou
internationales d’audit comme il peut s’agir d’autres normes d’audit.
Cadre légal
- L’audit contractuel : réalisé à la demande d’une entité pour des fins qui sont définies dans la
convention (lettre de mission) avec l’auditeur.
- Révision légale : réalisée dans le cadre du décret n° 87 - 529 du 01/04/1987 fixant les
conditions et les modalités de la révision des comptes des E. P. I. C. et des sociétés dont le
capital est totalement détenu par l’Etat.
- L’audit légal : appelé aussi commissariat aux comptes prescrit par le Code des Sociétés
Commerciales.
Démarche d’audit
La démarche de l'audit financier est toujours la même; il suffit de l’adapter aux spécificités
de chaque mission.
L'audit n'est pas qu'un travail matériel de pointage; il intègre un aspect intellectuel
essentiel : compréhension de l'entreprise, de son système de contrôle interne et des choix
retenues pour l'établissement des comptes.
L’ Objectif premier de cette phase: permettre à l'auditeur d'avoir une vue et une compréhension
d'ensemble suffisante pour planifier et orienter sa mission.
à rédaction de la Note d'Orientation
à constitution ou mise à jour du Dossier Permanent
- entretiens
- etc.
L’ensemble de moyens (organisation, méthodes, procédures,…) mis en place pour réaliser les
objectifs définis par la direction générale.
Le dispositif (système) de contrôle interne ne doit pas être confondu avec l'organe d’audit
interne.
Permet d'assurer la sincérité et la fiabilité des informations enregistrées dans les comptes,
donc la qualité des comptes.
L'existence dans une entreprise d'un système de contrôle interne rationnellement conçu et
correctement appliqué constitue une très sérieuse présomption de la fiabilité des comptes,
c'est-à-dire de la coïncidence entre les données comptables et la réalité.
Alors qu'une pièce justificative apporte la preuve directe de la réalité d'une opération, le contrôle
interne apporte une preuve indirecte de l'enregistrement correct de toutes les opérations.
UTILITE ET IMPORTANCE DE CETTE PHASE POUR LE CAC
Objectif principal de cette phase de la démarche d'audit: s'assurer que, pour les flux
d'information significatifs, le CI de l'entité est suffisant pour que :
- toutes les opérations soient enregistrées (exhaustivité)
- chaque opération enregistrée soit :
* réelle
* correctement évaluée
* enregistrée dans la bonne période
* correctement imputée
- toutes les opérations enregistrées soient:
* correctement totalisées
* correctement centralisées
Lien avec contrôles au final: le CAC définit les procédures sur lesquelles il souhaite s'appuyer
pour limiter ses contrôles directs sur les comptes.
CI fiable à allègement des tests de détail
CI non fiable à possibilité d'incidence sur l'opinion
Tenu d'une obligation de moyens le conduisant à travailler par sondages, le CAC ne peut que
rarement tirer du seul contrôle des comptes la confiance nécessaire à la certification qui lui
est demandée par la loi.
Cela justifie l'importance attachée à l'évaluation du CI.
Évaluation préliminaire
Évaluation préliminaire
Faiblesses de
Forces théoriques conception
Contrôles de
permanence Contrôles révélateurs
Forces Faiblesses
Évaluation définitive
Évaluation définitive
Toutes les transactions ont fait l’objet d’autorisations appropriées et sont reflétées avec
sincérité lors de l’enregistrement le concernant : validité.
Toutes les transactions et les effets des évènements associés qui se sont produits pendant la
période concernée sont enregistrés : Exhaustivité.
Les montants des opérations sont correctement énoncés ou calculés ; les soldes sont
correctement cumulés en terme de valeur, d’exercice comptable et de classement ; les actifs
et les passifs sont correctement évalués et les montants imputés aux postes de charges et de
produits de l’exercice comptable sont corrects : Exactitude.
Les biens et valeurs figurant dans les comptes existent effectivement et peuvent être
identifiés . Tous les biens et valeurs, existant physiquement dans la banque et qui lui
appartiennent, sont effectivement inclus dans les comptes. Réalité
PARTIE II
DE CONTRÔLE INTERNE
Organisation générale
Juridique et fiscale
Système comptable
Investissements
Achats / fournisseurs
Vente / Client
Stocks
Inventaire physique
Trésorerie
Personnel
1. Organisation générale
2. Juridique et fiscale
Respect des dispositions légales et statutaires.
Revoir les mentions obligatoires devant figurer sur les documents de la société.
Nombre d’actionnaires
Nombre d’administrateurs
Existe-t-il des définitions détaillées par fonction pour chaque personne au sein du service
comptable?
Les livres et pièces des exercices non prescrits juridiquement et fiscalement sont-ils
conservés?
Le logiciel permet-il la génération des états financiers à l'état ou se trouvent les écritures à
tout moment?
3. Investissements
Les investissements sont-ils réalisés sur la base d'un budget approuvé par la Direction
Générale?
Le financement fait-il l'objet d'une étude pour préserver les équilibres financiers?
Le choix des fournisseurs est-il soumis à la procédure de mise en concurrence et des appels
d'offre pour les contrats de travaux?
Les critères de distinction entre les charges et les immobilisations sont elles clairement
définis?
Les transferts des comptes "immobilisations en cours" aux comptes d'immobilisations sont-
ils effectués aussitôt que les actifs sont mis en service?
La politique d'amortissement est elle fondée sur une estimation de la durée d'utilisation des
immobilisations?
Les immobilisations sont elles suffisamment couvertes par une police d'assurance?
4. Achats / Fournisseurs
Les demandes d'achats sont elles générées automatiquement par le logiciel de gestion des
stocks?
Existe-t-il un plafond à partir duquel les achats sont soumis à une procédure de mise en
concurrence des fournisseurs?
Les tableaux comparatifs des offres des fournisseurs sont ils soumis à l’approbation de la
Direction Générale?
Les bons de commandes sont ils pré-numérotés, établis en quantité et en valeur et signés par
un responsable au vu de la demande d'achat?
Le suivi des bons de commande permet-il de déterminer les commandes exécutées, les
commandes partiellement exécutées, celles non exécutées et celles annulées?
La réception des commandes fait elle l'objet d'un contrôle qualitatif et quantitatif?
Les originaux des factures et avoirs sont-ils identifiés à l'aide d'un tampon "ORIGINAL"?
Les doubles des factures et avoirs sont-elles identifiées à l'aide d'un tampon "DUPLICATA"?
Les comptes fournisseurs étrangers font-ils l'objet de réévaluation au cours de clôture à la fin
de l'exercice?
Les effets à payer font ils l'objet d'un suivi sur un échéancier extra comptable?
5. Vente / Client
La codification des clients est elle bien définie et suit-elle une logique bien définie?
La société respecte-t-elle les dispositions réglementaires pour l'application des prix de vente
et les taxes correspondantes?
Les bons de livraisons indiquent-ils les codes articles vendus, les prix de ventes, le code et le
nom du client?
Existe-t-il un rapprochement entre les quantités de produits finis sorties du magasin et celles
vendues?
En fin de période, un rapprochement des bons de livraison aux factures est-il effectué pour
identifier les bons de livraisons non facturés et les facturations d'avance pour enregistrer les
écritures de régularisation?
6. Stocks
Les paramètres de gestions de stocks: quantités maximum et minimum sont ils définis par
articles?
La tenue des fiches de stocks est-elle séparée de la gestion des mouvements des magasins?
Les fiches de stocks sont ils rapprochés aux quantités saisies au niveau du logiciel de gestion
des stocks?
Les stocks font-ils l'objet d'un inventaire au moins une fois par an?
Les stocks des encours de production sont-ils valorisés au coût de production en fonction de
leur stade d'avancement?
Le système de gestion des stocks permet-il de déterminer les stocks à écoulement lent?
Les stocks sont-ils couverts par une assurance raisonnable contre les risques de perte, de vol,
d'incendie, etc.?
Le magasin est il équipé par des détecteurs de fumée et d'extincteurs en nombre suffisant?
7. Inventaire physique
Le choix des équipes d'inventaire tient-il compte des impératifs de séparation des fonctions?
Des rapports sont-ils faits sur les écarts constatés ainsi que leur origine?
8. Trésorerie
Les chèques et les billets à ordre vierge sont-ils conservés dans un coffre?
Les références des titres de paiement sont ils systématiquement enregistrés sur la pièce
justificative à payer?
Les dépenses par caisse sont-elles limitées à un montant fixé par la direction?
Des vérifications inopinées des espèces en caisse sont elles effectuées et matérialisées?
9. Personnel
Existe-t-il des dossiers personnel contenant pour chaque employé: Demande d'embauche,
CV, Photos, Bulletin N°3, Extrait de naissance,
N° d'affiliation CNSS, Copie CIN, Situation familiale, Copie contrat de travail, Demandes de
congés?
Les heures travaillées compte tenu des heures supplémentaires respectent elles le plafond
de 60 heures par semaine ?
Les majorations des heures supplémentaires sont elles conformes à celles prévues par Les
dispositions réglementaires?
Est ce que la société constitue une provision pour les congés payés?
Les avantages en nature sont ils inclus dans le calcul de l’impôt et les cotisations au régime
de sécurité sociale?
Le paiement des salaires est il effectué par une personne indépendante de celle qui prépare
la paie?
Le total des retenues sur salaire respecte- t-il le plafond fixé par les dispositions
réglementaires?
Les prêts accordés sont ils matérialisés par des garanties notamment des traites?
Le calcul du solde de tout compte est il effectué en conformité avec les dispositions
réglementaires en matière de retenue d’impôt sur le revenue et de la déclaration au régime
de sécurité sociale?
PARTIE III
TRESORERIE
S’assurer que les frais et produits financiers concernant les opérations de trésorerie inscrits
au compte de résultat reflètent bien l’intégralité des frais et produits pour l’exercice
considéré.
CONTROLES POSSIBLES
Prendre en considération l’étendue et les résultats des travaux effectués sur les procédures
de contrôle interne pour déterminer l’étendue des travaux à effectuer et la date à laquelle ils
devront l’être.
BANQUES ET CAISSES :
S’assurer que les informations reçues directement des banques sont conformes aux écritures
passées dans les livres comptables
Vérifier les rapprochements bancaires établis par l’entreprise : pointer les montants en
rapprochements (recettes et dépenses) avec les relevés bancaires du début du nouvel
exercice et les journaux du dernier mois. S’assurer que les délais entre les dates des écritures
comptables et les dates de l’écriture sur relevé bancaire sont raisonnables en ce qui
concerne les recettes.
Pour les écritures passées par la banque et non par la société, vérifier qu’elles ont fait l’objet
de provisions.
S’assurer que les transferts des fonds effectués entre les comptes bancaires sont
raisonnables.
Revoir les recettes d’importance exceptionnelle au début de l’exercice suivant pour s’assurer
qu’elles ne sont pas la « contrepartie » de facilités reçues à la fin de l’exercice pour pouvoir
donner une présentation améliorée de la situation de trésorerie.
Faire un comptage des espèces en caisse à la date de clôture de l’exercice. Si ceci a été fait à
une date antérieure, revoir le journal de caisse pour la période jusqu'à la clôture de
l'exercice, et s'assurer que le solde au bilan est correcte.
Vérifie l'encaissement au début de l'exercice. S'assurer que les délais d'encaissement sont
raisonnables.
VIREMENTS INTERNE :