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Glossaire

raisonné
anglais – français
du jargon diplomatique


Collection Défense, Stratégie & Relations Internationales (D.S.R.I)
(Dirigée par François Manga-Akoa)

Depuis la chute du Mur de Berlin le 09 novembre 1989 qui a entraîné celle du
Bloc socialiste est-européen dirigé et dominé par l’Union soviétique, puis celle
de l’URSS le 08 décembre 1991, signant ainsi la fin de l’affrontement entre les
pays du pacte de Varsovie et ceux de l’OTAN, la guerre a pris plusieurs formes
inédites jusqu’alors. Le terrorisme international, les guerres asymétriques, la
guerre économique se sont exacerbés grâce au développement exponentiel des
nouvelles technologies de l’information et de la communication. Par ailleurs, la
privatisation de l’usage de la force, jusqu’alors réservé à l’Etat, a rendu possible
l’externalisation de plusieurs services de l’Etat. En effet, plus que jamais, se
vérifie l’adage de Héraclite qui affirme que la guerre est la mère de toute chose.
Tel un veilleur qui attend l’aurore, la collection D.S.R.I scrute l’horizon de ce
nouveau siècle, décrypte et prospecte l’actualité internationale en ses aspects
politiques, diplomatiques, stratégiques et militaires.

Déjà parus

Abakar TOLLIMI, La résolution des conflits frontaliers en Afrique, 2010.
Léon KOUNGOU, Le régime de non-prolifération nucléaire. État des lieux, état
du discours, 2010.
Léon KOUNGOU, Défense et sécurité nationale en mouvement, 2010.
Jean-François MOREL, Alastair CAMERON, L’Europe de la Défense, 2009.
Jean-François MOREL, Alastair CAMERON, European Defence, 2009.
Pierre-Paul DIKA, La politique d’immigration de la nouvelle Afrique du Sud
post-apartheid, 2009.
Commissaire colonel Simplice Euloge LEBI, Pour une histoire militaire du
Congo-Brazzaville 1882-1992, 2009.
M.-I. NGAPETH BIYONG, Cameroun : combats pour l’indépendance, 2009.
Alain Didier OLINGA, L’Accord de Greentree du 12 juin 2006 relatif à la
presqu’île de Bakassi, 2009.
Richard M. KEUKO, Guerre et conflits modernes. Petit lexique pour
comprendre les notions, 2008.
Marie-Irène NGAPETH BIYONG, Cameroun. Combats pour l’indépendance,
2008.
Pierre-Paul DIKA, La nouvelle Afrique du Sud face à la mondialisation : les
défis globaux d’une puissance africaine, 2008.


Jérôme BELINGA


Glossaire raisonné
anglais – français
du jargon diplomatique


Préface d’Henri EYEBE AYISSI


L’Harmattan


© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12869-9
EAN : 9782296128699

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
DEDICACES

A ma regrettée mère, Laurentine NGONO


Toi qui m’aimais tant

A ma tendre épouse, Monique (mema Monica)
A mes enfants et petits-enfants adorés
Pour mon absence à vos côtés durant les recherches et la confection du
dictionnaire Au RDPC, notre grand Parti national, dont je suis le porte-étendard
au Sénégal et en Afrique de l’Ouest
Pour les encouragements reçus de la Haute Hiérarchie A feu le Pr. Bernard
FONLON, précurseur du bilinguisme camerounais Toi qui fus mon parrain, mon
Maître Recevez l’expression de mon infinie gratitude.


Jérôme BELINGA
REMERCIEMENTS

Son Excellence Henri EYEBE AYISSI


Ministre des Relations Extérieures du Cameroun

YAOUNDE

Son Excellence l’Ambassadeur/Ministre Martin BELINGA EBOUTOU
Directeur du Cabinet civil de S.E.M. le Président de la République du
Cameroun, YAOUNDE
Ancien Président du Conseil Economique et Social des Nations Unies,

NEW YORK

Son Excellence le Pr Amadou N’DIAYE
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Mali en Ethiopie et
Représentant permanent du Mali près l’Union Africaine et la Commission
Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ADDIS ABEBA
(Ethiopie)

Son Excellence Jean KOE NTONGA
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Cameroun au Sénégal, au
Mali et en Mauritanie

DAKAR

M. Abraham Roch OKOKO-ESSEAU
Expert principal/Conseiller en matière de démocratie et gouvernance
Département des Affaires politiques
Commission de l’Union Africaine

ADDIS ABEBA

Pr. André CLAS
Ancien Directeur de l’Ecole de Traduction – Université de Montréal
MONTREAL (Canada)

Pr. Dieunedort NZOUABETH
Professeur Agrégé de Droit privé et des Sciences criminelles Facultés des
sciences juridiques et politiques Université Cheikh Anta Diop de DAKAR
(Sénégal) Feue Madame Suzanne FORGUES
Directeur Général des Services linguistiques (1969) Siège des Nations Unies,
NEW YORK

M. Etienne KABOU
Chef de Section p.i. (Publications et Traduction) Commission Economique des
Nations Unies pour l’Afrique (CEA)

ADDIS ABEBA

Mr Baboucar Biaise I. DIAGNE
Head, United Nations Liaison Office with the African Union

ADDIS ABABA

Mr El Ghassim WANE
Acting Chief, Peace and Security Department African Union Commission

ADDIS ABABA

M. Samuel NYAMBI
Ancien Coordonnateur résident/Coordonnateur humanitaire Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD)

ADDIS ABEBA

Colonel Daniel VENTURI
Conseiller militaire, Délégation de l’Union Européenne près l’Union Africaine,
ADDIS ABEBA

Dr. Deola NAIBAKELAO
Managing Director
Sasakawa Africa Fund for Extension Education

ADDIS ABABA


Pour leur contribution et leur aide inestimables.
AVANT-PROPOS

APPRECIATION DU MEMOIRE DE MAITRISE EN


TRADUCTION/LINGUISTIQUE (MASTER OF ARTS – M.A.)
PRESENTE A L’UNIVERSITE DE MONTREAL EN 1970,
PAR M. JEROME BELINGA

Plus qu’une maîtrise en traduction et linguistique, qui a pour titre « Glossaire
raisonné Anglais-Français du jargon diplomatique », c’est une véritable thèse de
maîtrise en science juridique, en science politique et en relations internationales.

Elle me rappelle et me renvoie à un passé lointain et pourtant si proche de
mes études universitaires.

En effet, je me revois assis, en 1966, aux côtés de mes camarades, devant un
professeur expatrié de l’époque nous dispensant un enseignement de qualité où
des notions de droit administratif, de droit privé ou des affaires alternaient avec
celles du droit pénal, de droit constitutionnel, de droit international public et
privé, de science politique et de sociologie politique.

Enseignement facile à assimiler à maints égards, mais parfois opaque et
difficile à suivre quand s’entrechoquent des termes ou expressions idiomatiques
en latin ou en anglais notamment et qui, chaque jour qui passe, amènent
l’étudiant à s’adapter et à épouser l’air du temps.

Le mémoire de Jérôme BELINGA remplace quelque peu le professeur : il est
la somme des dizaines d’ouvrages, documents, publications, glossaires, lexiques,
actes, accords, conventions et traités internationaux consultés et dépouillés par
ce spécialiste en linguistique et en relations internationales qui, par bonheur et
conformément au dicton « the right man in the right place », a choisi la
profession de Traducteur/Interprète de conférences et en a fait un sacerdoce. Sa
voix limpide et monocorde n’est-elle pas devenue familière aux délégués assidus
des grandes conférences internationales de l’Union Africaine, de l’Organisation
de l’Aviation Civile Internationale (OACI), des Nations Unies et des autres
réunions internationales organisées de par le monde ?

« L’encyclopédie » de Jérôme BELINGA fait honneur. Elle fait apprendre
beaucoup de choses à l’étudiant, au traducteur, à l’interprète et à tout professeur
qui veut se ressourcer. Il en est de même pour les praticiens, les fonctionnaires et
les responsables qui souhaitent avoir une traduction exacte ou la définition d’un
terme ou d’une expression idiomatique en anglais et français notamment, en
raison de son caractère bilingue, ce qui en fait un ouvrage de référence.
A titre d’exemples, que signifient la clause Calvo ? La clause d’attentat ? La
clause rebus sic stantibus ?

Que veulent dire : jus gentium ? jus quateriurum ? Inchoate title ? Thalweg ?
Lettres de provisions ? Guidon de la mer ? Due diligence ? Par in parem non
habet imperium ? Pactum de contrahendo ? Pacta sunt servanda ? Executive
Agreement ? Auditores nunciaturae ? Internonce ? Ministre résident ? Franchise
de quartier ? Chargé d’affaires en titre ; en pied ? Survocation ? Vedette ?
Créditif ?
Pouvez-vous définir les doctrines ci-après : Doctrine d’Estrada ? Doctrine
Drago ? Doctrine Tobar et Doctrine Stimson ? Doctrine Wilson ?

La thèse de Master de M. BELINGA donne réponse à tout cela et contient par
ailleurs des informations et indications fort utiles, notamment sur les écueils de
la traduction diplomatique et la rédaction des comptes rendus analytiques des
séances des réunions et autres rencontres internationales.
Somme toute, il s’agit d’une recherche, d’une œuvre intellectuelle de qualité
que je recommanderais à tout un chacun de lire, et qui gagnerait à être davantage
connue et publiée.

Dakar, le 16 décembre 2009

Jean KOE NTONGA


Ministre Plénipotentiaire Hors classe
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire
du Cameroun au Sénégal, au Mali et en Mauritanie
PREFACE

La parution du Dictionnaire de la Diplomatie à l’intitulé original de « Glossaire


Raisonné Anglais-Français du Jargon Diplomatique », dont l’auteur est le
Camerounais Jérôme BELINGA arrive à point nommé. Cet ouvrage a la
vocation de combler un vide.
M.BELINGA est l’un des rares Africains, voire le premier Africain à être
l’auteur d’un dictionnaire de la Diplomatie, champ exploré et exploité, jusque-là,
comme un « domaine réservé » aux auteurs d’autres continents. Nous tenons à le
féliciter ici, pour la réalisation de cet ouvrage constitué, pour l’essentiel, du
contenu de la « Master Degree’s Thesis » qu’il avait présentée, le 30 avril 1970,
à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université de Montréal
(Canada). Le caractère bilingue Anglais-Français de l’ouvrage constitue une
plus-value dans ce domaine, du fait qu’il s’adresse tant à l’espace francophone
qu’à l’aire culturelle anglophone.

Ce trait caractéristique mérite d’être souligné, lorsqu’on observe que les
dictionnaires de la Diplomatie les plus récents, qui font autorité en la matière,
tels que l’excellent « Dictionnaire de la diplomatie » du Professeur agrégé des
Facultés de droit Jean-Paul PANCRACIO et les « Mots de la diplomatie » de
Son Excellence l’Ambassadeur Raoul DELCORDE, sont unilingues français.

Cet atout bilingue est, à notre avis, un hommage au bilinguisme officiel
camerounais Français-Anglais, consacré par la Constitution de l’Etat, et
représentant l’un des axes fondamentaux d’action de Son Excellence Monsieur
Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, Chef de l’Etat, Chef de la
Diplomatie de ce pays, qui constitue une véritable mosaïque ethnique et
linguistique.

Le « Glossaire raisonné Anglais-Français du jargon diplomatique » n’est pas
un simple dictionnaire qui présente un terme ou une expression anglaise, puis sa
traduction en français. Son originalité réside en ce qu’au-delà de la traduction
française du terme ou de l’expression anglaise, l’ouvrage fournit une définition
du terme étudié, soit en anglais, soit en français, ou les deux à la fois, suivie
d’une discussion ou d’un commentaire souvent bilingue, étayé d’exemples, et,
enfin, une conclusion.

Le Glossaire Raisonné comporte à son entame des conseils précieux à
l’intention du traducteur, de l’interprète de conférence et du rédacteur de
comptes rendus analytiques des séances des réunions et autres rencontres
internationales. Ce glossaire diplomatique nous conduit au cœur du sujet, à
savoir le jargon diplomatique proprement dit, qui est farci d’emprunts latins
notamment, outre des emprunts aux langues française, anglaise et allemande.

La cause des emprunts latins, tels que la clause rebus sic stantibus, la clause si
omnes, comitas gentium – ex comitate ob reciprocam utilitatem, ne varietur,
sponsio, par in parem non habet imperium, etc., réside dans le fait que le latin
était jusqu’au 18ème siècle, la « lingua fianca » diplomatique en Europe
occidentale et centrale. Dans le même ordre d’idées, il y a lieu de rappeler ici
que c’est le Saint-Siège qui fonda la première Académie Diplomatique en 1701.

Outre son caractère bilingue que nous venons de mettre en exergue, l’ouvrage a
cerné divers concepts, notions, doctrines, principes et règles de droit
international public et privé, de droit humanitaire, de science politique, de
sociologie politique et de pratique diplomatique et consulaire.

L’auteur de l’étude n’a pas manqué d’y apporter une touche universaliste, et qui
plus est, singulièrement africaine. Il emprunte ainsi des concepts, des
expressions ou termes à la mode tels que Accountability, qui se traduit par
Obligation redditionnelle, qui rime avec rigueur et transparence dans la
gestion, dans le cadre de la lutte anti-corruption ; la Renaissance africaine, avec
le Monument de la renaissance africaine à Dakar (Sénégal) ; le Nouveau
Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) ; les huit (8)
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fixés par les Nations
Unies destinés à tirer l’Afrique des profondeurs abyssales de la pauvreté, de
l’ignorance, de la misère, de la famine, de la maladie, etc. ; le passage de
l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) à l’Union Africaine (UA), avec son
organe exécutif, la Commission de l’Union Africaine (CUA).

Par ailleurs, les trois (3) Appendices de l’ouvrage fournissent d’autres
renseignements utiles, tandis que l’Additif reproduit, in extenso, les Conventions
de Vienne de 1961 et de 1963 sur les relations diplomatiques et les relations
consulaires respectivement, le vade-mecum du diplomate.

Somme toute, il s’agit d’un ouvrage, d’un travail de recherche de qualité qui fait
honneur non seulement au Cameroun, mais aussi à l’Afrique toute entière, en
tant que produit de l’un de ses valeureux fils. Aussi, faudrait-il reconnaître et
louer les efforts opiniâtres déployés par l’auteur, pour surmonter les nombreuses
difficultés rencontrées autant que sa persévérance pour mener à bien ce projet
novateur, qu’il n’était nullement évident de pouvoir conduire jusqu’à son terme.
Ce glossaire devrait constituer un outil de travail, un ouvrage de référence pour
les traducteurs, les interprètes de conférence, les journalistes, les diplomates, les
hommes de loi et tous ceux qui s’intéressent aux relations internationales, ainsi
que pour les instituts de relations internationales, tel l’IRIC (Institut des relations
internationales du Cameroun) et pour les organisations internationales
gouvernementales et non gouvernementales dans le contexte actuel marqué du
sceau de la mondialisation.
Nous formons le vœu que le « Glossaire raisonné Anglais-Français du jargon
diplomatique » fasse œuvre utile et que, projeté dans le temps, il serve aux
générations futures. Sa contribution à la culture de la paix et à la vulgarisation de
la Diplomatie et des relations internationales en général, pourra, j’en suis
convaincu, se révéler, dans cette optique, véritablement inestimable.


Henri EYEBE AYISSI

Docteur en droit public


Ministre des Relations Extérieures du
Cameroun
RESUME

Une étude sommaire de la terminologie de la pratique diplomatique et


consulaire révèle que c’est un jargon aux formules figées, voire stéréotypées,
farci parfois d’emprunts latins et anglais. La cause de ces emprunts est en grande
partie imputable au fait que le latin était la seule langue diplomatique en usage
en Europe centrale et occidentale jusqu’au 18e siècle, et qu’entre les deux
guerres mondiales, il y a eu une tendance prononcée d’utiliser l’anglais comme
lingua franca diplomatique.

Le glossaire qui suit contient plus de 400 expressions et termes utilisés en
relations internationales et certains principes de droit international public et
privé. Le but de notre étude est d’offrir au traducteur le mot juste (par exemple
right of export tax : droit de détraction, immunity of the residence : franchise
de l’hôtel) ou l’emprunt consacré par le style de chancellerie tels que signature
ad referendum, due diligence, etc.

Nous avons, à cette fin, rassemblé et dépouillé des ouvrages qui font autorité
dans le domaine diplomatique, notamment les documents et publications
officielles de l’ONU et de l’OACI, des glossaires, lexiques et dictionnaires
spécialisés ainsi que des actes, accords, conventions et traités de la Section des
publications officielles de la bibliothèque centrale et de la Faculté de Droit de
l’Université de Montréal.

Comme il s’agit d’un glossaire raisonné, nous donnons, pour chaque terme
étudié, une définition, une ou plusieurs traductions, une discussion d’ordre
linguistique, lorsque le terme ou l’expression s’y prête, et, enfin, un ou deux
exemples, s’il y’a lieu.

L’ouvrage contient, en outre deux Appendices (l’un en français, l’autre en
anglais) des noms des Etats membres de l’Organisation de l’aviation civile
internationale (OACI) et un troisième Appendice sur les monnaies
internationales.
INDEX DES SIGLES ET ABREVIATIONS

Ass. gén. N.U. : Assemblée générale des Nations Unies



CAN. : Canada

C.I.J. : Cour Internationale de Justice (La Haye)

C.P.J.I. : Cour Permanente de Justice Internationale

D.D.I. : Dictionnaire de la terminologie du Droit International, publié par
l’Union académique internationale

E.U. : Etats-Unis

I.D.I. : Institut du droit international

LITTRE : Littré, Emile Dictionnaire de la langue Française

MELQUIADES gl. : Melquiades J. Gamboa, Elements of Diplomatie and
Consular Practice (a glossary)

N.U. : ONU

OACI gl. : Glossaire sur la terminologie des “débats”, publié par la Sous-
Direction des Services linguistiques de l’Organisation de l’Aviation
Civile Internationale (OACI) à Montréal

Rec. : Recueil(s)

ROBERT : Robert, Paul. Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue
française

SDN : Société des Nations

SEN’s HANDBOOK : B. SEN, A Diplomat’s Handbook of international Law
and Practice

WHITE : White, Wilbur W. White Political Dictionary
Dict. of Politics

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

MDGs : Millennium Development Goals

OAU : Organization of African Unity, Addis Ababa, Ethiopia

AUC : African Union Commission, Addis Ababa, Ethiopia
INTRODUCTION

I. -En guise de conseils

Avant d’aborder la question de la terminologie de la pratique diplomatique et


consulaire qui fait l’objet de notre étude, il nous semble utile de faire quelques
observations générales, en guise de conseils à l’intention du traducteur non
initié, sur les difficultés et embûches que recèle la traduction diplomatique.
Outre notre expérience personnelle, nous nous sommes inspirés, pour ces
conseils, de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine, notamment le
« Recueil de directives générales, volume II{1} » de mars 1969 et la
« Rédaction des comptes rendus de séance{2} de juin 1969, publiés par la
Section française de la Direction des services de Traduction du Secrétariat des
Nations Unies à New York.

Et voici quelques-unes de ces difficultés : a) Ordre alphabétique
Nous conseillons au traducteur de l’Organisation des Nations Unies par
exemple, de veiller à rétablir l’ordre alphabétique français des noms de pays
dans les documents à traduire. Cette règle est générale, sauf dans le cas des
documents paragraphés où le numérotage doit correspondre à celui du texte
original.
Exemple d’ordre alphabétique :
« Chad, Pakistan, Uganda : draft resolution
« Ouganda, Pakistan, Tchad : projet de résolution

b) Emploi des adjectifs et substantifs de nationalité


Après les mots « gouvernement » et « délégation », l’usage français veut
que l’on emploie l’adjectif ; s’il est courant en anglais d’écrire « Government
of France » « Delegation of Spain », en français on écrira « Le gouvernement
français », la « délégation espagnole ».

Les mots « gouvernement de la France » ont, au demeurant, un sens
différent, puisqu’ils désignent non pas l’organe chargé de diriger la politique
française, mais soit la forme du gouvernement (par exemple, le gouvernement
de la France est actuellement républicain), soit l’ensemble des organes de
l’Etat.

c) Mentionnons également la traduction de certaines indications


liminaires des documents, qui n’est pas chose facile :
Exemple :
Caution : Advance copy – Embargo
Traduction :
Attention : Distribution préliminaire – Ne pas diffuser

A la lumière de cette traduction difficile, nous croyons que nombreux
seraient les traducteurs non initiés qui « trébucheraient » devant « advance
copy » et « embargo ».

d) La difficulté de traduire les mots pièges ou faux amis


Les faux amis étant monnaie courante en traduction comme on le sait, ils
constituent l’une des embûches que recèle aussi la traduction diplomatique.
En voici quelques-uns : Dans les débats
a) I recognize (E.U) (= je donne la parole à …
I see (CAN.) (

b) A meeting in camera : une réunion à huis clos

c) To decide forthwith : prendre une décision séance tenante

d) Please signify (debates) : Je vous prie de vous prononcer (débats)
e) Maintenance of order : police de la salle Il en est de même de certaines
tournures impersonnelles, par exemple : « You will remember, your
Excellency »
“Il vous souviendra, Excellence” (Style ampoulé des discours lors des
grandes réceptions).

En outre, l’une des difficultés est « comment rendre la discrétion
stylistique » dans certains documents, par exemple : « I understand that the
Canadian Ambassador has resigned » : « Je me suis laissé dire que
l’Ambassadeur du Canada a résigné ses fonctions ».

Soulignons enfin que la traduction des pétitions (Conseil de Tutelle, par
exemple) n’est pas toujours facile parce que celles-ci sont le plus souvent,
écrites en un mauvais anglais. Dans ce cas, en plus des autres qualités, le
traducteur doit faire appel à son flair pour bien saisir le contenu de la
communication et rendre de cette manière, dans la langue d’arrivée, pensée,
humour et émotions du pétitionnaire.

II. - Etablissement des comptes rendus analytiques de


séance
(précis-writing)

A. Principe généraux

Le compte rendu analytique doit donner un tableau à la fois concis et


complet de la séance. Aussi est-il indispensable que le rédacteur se
documente à cette fin et soit parfaitement au courant des termes de procédure.
Celui-ci doit aussi s’informer de l’état d’une discussion en cours et consulter
les comptes rendus des séances précédentes.

Après la séance, le rédacteur doit utiliser tous les moyens possibles de
vérification (éclaircissements, demandes au secrétaire de l’organe,
enregistrements sonores, texte écrit des discours, ordre du jour) pour assurer
l’exactitude du compte rendu. Il doit aussi veiller, notamment à reprendre
autant que possible les termes prononcés par les orateurs ; à employer une
terminologie uniforme, à éviter toute divergence dans le libellé des titres et
sous-titres du compte rendu. Le rédacteur doit également apporter la plus
grande attention à l’enregistrement de toute décision, particulièrement s’il y a
vote, et à toute mention des incidences financières d’une proposition. De plus,
il doit bien assurer l’homogénéité du compte rendu et le construire
logiquement.

Pour décider de l’ampleur à donner au résumé d’une intervention, le
rédacteur doit tenir compte autant de la substance que de la durée de
l’intervention. Pour apprécier l’importance relative des remarques faites par
un représentant, il faut prendre en considération les éléments suivants :
Importance attachée à ces remarques par l’orateur lui-même, qui peut avoir
particulièrement mis en relief certains points ou les avoir répétés : – réactions,
– critiques favorables ou défavorables des autres représentants, – rapport
plus ou moins étroit avec le sujet en discussion.

Il faut se garder de faire figurer dans le compte rendu des indications à
caractère purement accessoire, notamment : A) Remarques liminaires par
lesquelles un représentant annonce son intention de limiter son intervention
ou observations de caractère très général ; B) Faits bien connus de tous les
participants de la séance ; C) Enumération de représentants qui ont exposé
des opinions analogues à celles de l’orateur ; D) Clichés ou faits allant de soi
tels que « sa délégation a écouté avec un vif intérêt… »

E) Heure à laquelle il est décidé d’ouvrir la séance suivante.

Sauf instruction spéciale, il ne faut jamais mentionner dans le compte
rendu les applaudissements ou les mouvements de séances.

B - Règles générales concernant la rédaction des comptes rendus


analytiques

1. Emploi des temps


En français, les comptes rendus sont rédigés au présent ; en anglais, au
passé.
Exemple : "Mr. Azzout (Algeria) stated… "
"M. Azzout (Algérie) déclare… "

2. Style indirect
Les comptes rendus analytiques sont rédigés au style indirect, ce qui a
pour conséquence d’interdire certaines tournures et formules.

A éviter

A retenir

Je
II, M.X, « Le Représentant

Ma délégation
Sa délégation ou"La délégation".

Nous
Son pays ou « Les membres de la
Commission », etc.

Hier
La veille

Aujourd’hui
A la séance en cours

Demain
Le lendemain

Mardi dernier
Le mardi précédent

Lundi prochain
Le lundi suivant (ou donner la date)

3. Précision
L’expression doit être précise et il ne faut pas abuser de certains verbes de
sens général comme « déclarer », « dire », « indiquer », « faire remarquer »,
etc. Il convient, au contraire de s’efforcer d’employer le terme qui correspond
le plus exactement à la pensée de l’orateur.

Par exemple, « faire état de » n’est pas synonyme de « indiquer »,
« souligner » de « faire observer », « faire allusion à » de « mentionner ».

Il importe aussi d’user de discernement en ne mentionnant pas
indifféremment un pays et sa délégation. Par exemple, s’il y a lieu d’écrire
« Le Royaume-Uni a noté avec la plus grande satisfaction la conclusion de
l’accord interdisant les essais nucléaires », on écrira « la délégation
britannique (et non : le Royaume-Uni) se félicite de l’initiative prise par
plusieurs membres du Comité de rédaction ».

Il convient d’écrire « En réponse à une question, à des critiques, à des
observations de M. Ganem… » et non « En réponse à M. Ganem… », si
l’intervention de M. Ganem remonte à une séance antérieure.

4. Simplicité
Il faut veiller à alléger le plus possible le style, notamment à ne pas abuser
des expressions « à son avis », « selon lui », etc., qui, la plupart du temps,
sont inutiles, si c’est toujours la même personne qui parle. Quant aux verbes
introductifs qu’impose le style indirect, il est nécessaire de les employer dans
la première phrase de l’intervention d’un orateur mais, par la suite, il est
souvent possible de les omettre.

Exemple :
« M. Toshiba (Japon) estime que cette proposition ne doit pas être adoptée.
Elle présente l’inconvénient d’être trop vague et il conviendrait d’en préciser la
portée. Le gouvernement japonais ne pourrait se lier par une obligation de
caractère aussi large, même si, etc. »
et non :

« M. Toshiba (Japon estime que cette proposition ne doit pas être adoptée.
Selon lui, elle présente l’inconvénient d’être trop vague et il conviendrait d’en
préciser la portée. M. Toshiba tient à préciser que le gouvernement japonais ne
pourrait se lier par une obligation de caractère aussi large, même si, etc. ».

5. Variété
Il convient d’apporter autant que possible de la variété dans la rédaction.
Voici un choix de verbes d’usage courant dans les comptes rendus : Il accepte
II considère

Il admet
II constate

Il approuve
II croit

Il appuie
II est porté à croire

Il préconise
II estime

Il préfère
II est d’avis, Il juge

Il déclare
II pense

Il énonce

Il explique
II doute

Il expose
II objecte

Il fait état
II suppose

Il fait observer

Il fait remarquer
II suggère

Il fait valoir
II propose

Il indique
II loue

Il montre
II est partisan de

Il précise
II se prononce pour

Il signale
II recommande l’adoption de

Il souligne
II recommande que

Il soutient

Voici également une liste de formules d’usage courant dans les comptes
rendus : D’après le Président, le texte est clair …
Selon M…, l’amendement est superflu…
M. … fait valoir, à l’appui des conclusions de son rapport…
M. … présente une motion tendant à, propose un amendement, etc…
M. … défend son amendement, qui tend à …
M. … formule une proposition tendant à …
M. … combat la proposition, qui …
M. … exprime son inquiétude, son étonnement, etc.
M … est d’avis de supprimer … est du même avis, etc.
M. … maintient expressément ses objections contre …
M. … s’étonne de voir figurer …
M. … souscrit aux déclarations précédentes …
M. … analyse la proposition en discussion et conclut …
M. … affirme l’intérêt que son gouvernement porte à …
M. … accueille avec satisfaction les observations de …
M. … critique l’attitude des partisans du nouveau régime …
M. … distingue entre ces deux notions …
M. … approuve les idées exprimées par …
M. … nie avoir voulu critiquer le texte …
M. … met la commission en garde contre …
M. … conteste le bien-fondé de cette argumentation …
M. … craint les conséquences fâcheuses du rejet …
M. … relève une contradiction dans ce raisonnement …
M. … partage les idées du précédent orateur…
M. … est amené par cette observation à …
M. … se réserve de revenir ultérieurement sur cet aspect de la question…
M. … adresse un appel à ses collègues pour …
M. … en appelle aux sentiments d’équité et de justice …

Enfin, quant à la longueur des comptes rendus analytiques, nous
recommandons 15 pages « standard » (soit une trentaine de pages de
brouillon), pour une séance de deux heures et demie.
III. - Glossaire raisonné Anglais-Français du jargon
diplomatique

1. Choix du texte
Dans le présent ouvrage, nous avons choisi d’étudier la langue de la
pratique diplomatique et consulaire parce que le sujet nous intéresse
personnellement et aussi parce que nous croyons que l’ouvrage est pratique
quant à son contenu. En effet, il traite de certains termes, expressions et
formules figées qu’emploient fréquemment les journaux et dont le sens
échappe parfois au lecteur ou au traducteur. L’ouvrage est également d’un
intérêt pratique au traducteur ou l’interprète parce qu’il lui donne l’équivalent
anglais et français des termes étudiés..

2. Délimitation du sujet
Lorsque nous avons entrepris le présent travail, notre intention était de
faire l’inventaire complet des expressions et des termes utilisés en diplomatie.

Nous avons cependant tôt fait de découvrir que notre étude était trop vaste
et qu’il fallait absolument en restreindre la portée. Nous avons alors décidé de
nous limiter à la terminologie de la pratique diplomatique et consulaire. Nous
avons retenu la plupart des termes et des expressions techniques de cette
langue qui, à notre avis, méritaient de l’intérêt et nous en avons ajouté
d’autres de droit international public et privé, de droit humanitaire, de science
et de sociologie politiques ainsi qu’une touche africaine telle que la
Renaissance Africaine, le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le
Développement de l’Afrique), les Objectifs du millénaire pour le
développement (OMD).

3. Méthodologie
Le présent ouvrage étant un glossaire raisonné, nous donnons pour chaque
terme ou expression :

1) une définition ou le cas échéant, deux définitions (l’une anglaise et l’autre
française), définitions qui sont, soit citées textuellement, soit inspirées
d’un ouvrage sans être mot à mot. Il arrive aussi que la définition soit une
synthèse d’éléments recueillis dans différents ouvrages consultés ;
2) un ou plusieurs termes correspondants, suivant le contexte ;
3) une discussion d’ordre linguistique lorsque le terme ou l’expression s’y
prête ;
4) et si possible, un ou plusieurs exemples : nous citons toujours un exemple
dans lequel figure le terme étudié.

Sources :
Dans le présent glossaire raisonné, nous nous sommes largement inspiré des
documents qui font autorité en matière de jargon diplomatique, tels que les
documents et ouvrages de référence de la bibliothèque Dag Hammarskjöld,
Siège des Nations Unies à New York, les glossaires, instructions et directives
des Sections française et anglaise et du Groupe terminologique de la Direction
des Services de Traduction des Nations Unies à New York, des glossaires de
l’Organisation de l’aviation civile internationale (Sous-direction des Services
linguistiques) à Montréal, du Dictionnaire de la terminologie du droit
international publié sous l’autorité de l’Union académique internationale, du
glossaire de l’ancien Ambassadeur des Philippines, M. Melquiades Gamboa, des
ouvrages et documents du Bureau central des traductions du gouvernement
fédéral du Canada à Ottawa et enfin, des accords, traités et documents
diplomatiques (Section Publications officielles) de la bibliothèque centrale de
l’Université de Montréal ainsi que des publications plus récentes du Professeur
Jean-Paul PANCRACIO (Dictionnaire de la diplomatie, Editions Dalloz, Paris,
2007) et de l’Ambassadeur Raoul DELCORDE (Les mots de la diplomatie,
Editions L’Harmattan, Paris, 2005).

Présentation :
L’ouvrage est précédé d’une bibliographie qui comporte :

1. des ouvrages sur la pratique diplomatique et consulaire
2. des ouvrages sur le droit international, la science et sociologie politiques, etc.
3. des ouvrages généraux (linguistique, politique et glossaires), etc.

Il est également précédé d’un index de sigles et d’abréviations par ordre
alphabétique.

A la fin se trouvent aussi deux index, l’un anglais et l’autre français, des
expressions et termes utilisés, avec renvoi s’il y a lieu.

Le glossaire contient en outre deux appendices (l’un en français et l’autre en
anglais) des Etats membres de l’OACI, et un troisième appendice porte sur les
monnaies internationales.

La norme de cette terminologie étant celle des Nations Unies, l’utilité de
l’appendice en français n’est plus à démontrer. En effet, il importe de se
conformer à cette norme pour orthographier exactement noms et adjectifs,
notamment en ce qui concerne l’emploi des majuscules et des minuscules (par
exemple, Arabie Saoudite, République dominicaine) et des accents et trémas (par
exemple : Guatemala, Libéria, Israël, Israélien).

Enfin, le troisième appendice donne dans les deux langues, les unités
monétaires internationales, dont certaines sont peu familières au grand public,
(par exemple, le Tugrik (Mongolie), le Guarani (Paraguay), le Zloty (Pologne),
le Kwacha (Zambie), le Kip au Laos et le Quetzal, au Guatemala.

IV. - Conclusion
A la lumière de l’inventaire des termes et expressions étudiés dans le
présent glossaire, nous pouvons affirmer que le jargon de la pratique
diplomatique et consulaire est une langue farcie d’emprunts latins (par
exemple, clause rebus sic stantibus. signature ad referendum, par in parem
non habet imperium). Elle contient aussi des emprunts anglais (par exemple,
inchoate title, treaty-making power) et allemands, tel que thalweg, heitmatlos.
On y rencontre également des calques d’expression (par exemple, clause
d’amiable composition).

Les causes de certains de ces emprunts sont d’ordre historique. En effet,
jusqu’au 18e siècle, le latin était la seule langue diplomatique en usage en
Europe centrale et occidentale. Vers le milieu du 18e siècle, il a cédé le pas au
français. Ainsi, la lingua franca diplomatique jusqu’à la première guerre
mondiale était le français. C’est pourquoi l’anglais a également fait des
emprunts au français (par exemple : the British Chargé d’affaires, the Air
Attaché of the Canadian Embassy).

Enfin, entre les deux guerres mondiales, il y a eu une tendance prononcée
d’utiliser l’anglais en diplomatie.

Eu égard à ce qui précède, nous pouvons aussi affirmer que le jargon
diplomatique est un legs historique aux formules figées, voire stéréotypées et
qu’il est conservateur.

Le but de notre étude est d’établir un glossaire raisonné bilingue Anglais-
Français à l’intention du traducteur, de l’interprète ou de toute autre personne
intéressée et de démontrer, à l’appui d’exemples, cet état de faits déplorable
quant à la pureté et l’esthétique des langues française et anglaise.
Notre intention n’est donc point de « révolutionner » cette langue, n’étant
pas nous-mêmes une autorité avérée en la matière.

Peut-être le moment est-il venu de songer, à l’instar de néologismes tels
que « asilé » (voir : ce mot), à épurer le jargon diplomatique tout en tenant
compte des réalités historiques.

Jérôme BELINGA
A

ACCESSION

Def.: A – The process whereby a State becomes a party to a treaty which has
already been agreed upon by other States. Accession in the United
Nations Charter is governed by article 4.

B – Opération par laquelle un Etat tiers devient partie à un traité, soit
par un traité spécial ou par des déclarations échangées (pratique
ancienne), soit par une déclaration faite conformément à une clause du
traité autorisant ce procédé.

Terme
corresp. : ACCESSION (à un traité)

Disc.: Les auteurs du XIXe siècle, s’inspirant de la pratique ancienne,
distinguent l’accession de l’adhésion ; la pratique actuelle les confond
et, en particulier, depuis les conférences de la Haye de 1899 et de
1907, tient ces deux termes pour synonymes et, emploie plus
fréquemment celui d’adhésion.

Pour notre part, nous nous rangerons du côté de la pratique ancienne
étant donné que par « l’accession » l’Etat concerné accepte de devenir
partie à un traité, « l’adhésion » énonçant seulement l’intention
d’adopter les principes ou, certains principes consacrés par ce traité.
D.D.I. p.18.

ACCOUNTABILITY MECHANISM

Terme
correspond.: Mécanisme relatif à l’obligation redditionnelle dans le cadre de
la bonne gouvernance (good governance).

Disc.: La bonne gouvernance, terme à la mode, rime avec rigueur et
transparence dans la gestion et lutte anti-corruption.


ACCREDIT (to)

Def.: A – To give credit or authority to : furnish or send with credentials ; as
to accredit a minister to a foreign government.

B – Donner qualité à une personne pour représenter un gouvernement,
soit comme agent diplomatique auprès d’un gouvernement étranger, soit
dans une organisation internationale ou auprès de celle-ci.

Terme
correspond. : ACCREDITER (près ou auprès)

Disc.: Par extension, donner qualité à un agent diplomatique, consulaire ou
autre, pour l’exercice d’une mission déterminée auprès d’une autorité
étrangère.

On emploie très souvent l’expression accréditer auprès plutôt que
« accréditer près » qui est, selon les puristes, vieillie et littéraire.

Lorsqu’il s’agit d’une place, on dit « accréditer à ».

Ex.: Le mauvais grec que parlait Paul, sa phrase incorrecte et haletante
n’étaient pas faits pour l’accréditer à Athènes (Renan) (Larousse
encycl. Tome I p. 55).


ACT, UNFRIENDLY

Def. : A – When a country states that it would regard a certain course of
action on the part of another country of action as an “unfriendly act”, it
is a warning that its perpetration might lead to war. (Melquiades gl.) B
– Acte d’un Etat dont se plaint un autre Etat sans prétendre qu’il soit
contraire au droit des gens, mais en alléguant qu’il est de nature à
rendre plus difficiles les relations entre les deux gouvernements.

Terme
correspond.: ACTE INAMICAL (ou PEU AMICAL)

Ex.: « L’exercice (du droit qu’à une puissance tierce d’offrir ses
bons offices ou sa médiation) ne peut jamais être considéré par
l’une ou l’autre des Parties en litige commeun acte peu amical. »
C.I.J. La Haye, 18 octobre 1907, art. 3


ACTIONES JURE IMPERII

Def.: Some countries refuse to accept the doctrine of State immunity in its
absolute form. They classify State activities in two different types :
1) Public acts of actions jure imperii
2) Acts of a private or commercial nature or actions jure gestionis.

Terme
correspond. : ACTIONES JURI IMPERII

Pour la catégorie d’Etats dont il a été question plus haut, l’agent
diplomatique a le droit de se prévaloir de son immunité de juridiction
pour les seuls “actiones” accomplis “jure imperii” (SEN’S
Handbook).

AD REFERENDUM

Def.: The signing of a treaty is ad referendum if ratification by the
government or a législative body such as the Senate is required. When
a negotiator accepts a proposition of theother party ad referendum, it
simply means that he accepts it “subject to the approval of his
government to which he refers the matter.
Se dit d’un traité signé par le représentant d’un Etat, sous réserve de sa
ratification par l’organe étatique investi du “treaty-making power”
(voir ce mot).

Terme
correspond. : AD REFERENDUM

Ex.: Les signataires ad referendum sur l’accord concernant la
délivrance d’un titre de voyage à des réfugiés, 5 octobre 1946,
données au nom des Etats-Unis, duBrésil, de Ceylan, de l’Inde,
de l’Union Sud-Africaine avec la mention : pour prendre effet
trente jours après notification au Secrétaire Général des Nations
Unies. D.D.I. p. 568

Disc.: Il convient de distinguer la signature ad referendum de la signature
différée qui est un terme de doctrine désignant la signature d’un traité
donnée par un Etat postérieurement à l’établissement définitif du texte
de ce traité » et en vertu d’une faculté ouverte par ledit traité (D.D.I. p.
569).


ADHESION

Def.: A – The act of a State of announcing its intention to abide by the
principles of a given treaty without becoming a party to it. (Melquiades
gl.).

B – Acte par lequel un Etat énonce seulement l’intention d’adopter les
principes ou certains principes consacrés par un traité.

Terme
correspond.: ADHESION

Ex.: « L’adhésion est moins complète (que l’accession (voir ce mot),
à un traité).
Elle peut ne porter que sur certaines dispositions du traité.
L’Etat adhérent ne devient pas partie principale au traité ; il
s’oblige seulement à n’en point entraver l’exécution ». Rivier
II, p. 91


ADMINISTRATIVE OFFICER (of an Embassy)

Def.: A – Définition anglaise : Administrative secretary as to a king or
nobleman or of an embassy (Random House Dict.) B – Fonctionnaire
d’une ambassade, d’une légation, d’un consulat chargé d’assister l’agent
diplomatique ou le consul dans l’exercice de ses fonctions
administratives et contentieuses et qui possède en outre certaines
attributions spéciales, comme la perception des droits de chancellerie
(D.D.I. p.111).

Terme
correspond.: CHANCELIER

C – « Le chancelier d’un poste diplomatique ou consulaire est un
officier public, chargé d’assister le titulaire du poste dans ses fonctions,
et qui a, en outre, de nombreuses attributions spéciales ». Fauchille,
n° 773. (Exemple tiré du D.D.I p. 111-112).

AFFIDAVIT

Def.: A – A voluntary declaration, in writing, made before competent
authority. (Funk & Wagnalls Dict.).

L’affidavit est une affirmation écrite, faite sous serment par l’intéressé
ou par un témoin, de certains faits ou de l’authenticité de certains
documents sur lesquels s’appuie la demande ». (Wittenberg, AC, D.I. t.
56, p ; 81 (Exemple tiré duD.D.I.p. 27) « Affidavit » means : Any
solemn or formai declaration as well. (Funk & Wagnalls Dict. p. 47).

AGREATION

Def.: A – The procedure in diplomatie practice whereby a State determines in
advance whether a person it intends to send as an envoy to another State
will be acceptable to the latter.

B – Procédure par laquelle un gouvernement, avant d’accréditer une
personne comme agent diplomatique auprès d’un gouvernement
étranger, demande à celui-ci s’il donne son agrément au choix de cette
personne, si cette personne est persona grata, s’il accepte la qualité
diplomatique qu’on se propose de lui conférer. (Voir Agrément) Terme
correspond. : AGREATION

Disc.: De nos jours, ce nous semble presque tous les gouvernements se
soumettent à la formalité toute courtoise de l’agréation, sans demander
à connaître les motifs du refus.

AGREEMENT

Def.: A – In its widest signification, any act of coming into accord or
conformity, which may or may not have an obligatory character. In its
narrower sense, agreement means an accord between Heads of State,
between States or between Governments, with a binding effect but with
a less formai nature as a treaty. Other terms used as equivalent to
agreement are arrangement, agreed combined statement,
understanding and memorandum or joint declaration constituting an
agreement (Melquiades gl.).

Déf.: B – Acte intervenu entre deux ou plusieurs parties par leur
consentement mutuel, destiné à produire des effets de droit, quels qu’en
soient les parties, l’objet et la forme.

The consent to the nomination of a diplomatie representative of the
State to which he is to be accredited in conformity with article 4 of the
Vienna Convention on diplomatie relations. Agreation should be
distinguished from agreement in that the former is the process of
determining whether the proposed envoy is acceptable to the receiving
State, while the latter the approval of the nomination by the receiving
State.

Terme employé pour désigner l’assentiment donné par un
gouvernement au choix qu’a fait un autre gouvernement d’une personne
pour être accréditée auprès du premier comme agent diplomatique.

Terme
correspond. : AGREMENT

Ex.: « … le comte d’Armin a dû faire connaître au prince de
Bismarck l’intention du Président d’accréditer à Berlin le
vicomte de Gontaut-Biron, en qualité d’Ambassadeur.
L’Empereur n’a pas encore donné son agrément à cette
nomination. » (Rémusat à Gabric, 29 novembre 1871. Origines
guerre 1914, lère série, t. I p. 107. (Exemple tiré du D.D.I p ;
32). (Voir Agréation).

N.B.: Un refus d’agrément d’un Ambassadeur peut constituer un
sérieux incident diplomatique et donner lieu à une diminution
du niveau de représentation (ramené à celui de Chargé
d’affaires (Raoul Delcorde, Les mots de la diplomatie, p. 11).


AIDE-MEMOIRE (or MEMOIRE)

Def.: A – Literally, aid to memory. A category of diplomatie
correspondance consisting of a brief summary of oral representations
already made. It has no formai introduction and bears no signature
and is handed at the end of the interview. The Foreign Service
Regulations of the Philippines states : “An aide-mémoire
summarizes, informally, a diplomatie conversation or interview
between a diplomatie representative or officer and the head or an
officer of the Foreign Office or another mission. It is supposed to
serve as a reminder. It dœs not begin with the usual phrases of
courtesy of the “Note verbale”. A “pro-memoria” is usually
couched in more formai language than the aide-mémoire
(Melquiades gl.) Déf.: B – Document dans lequel un agent
diplomatique résume une communication verbale qu’il a faite au
Ministre des Affaires étrangères auprès duquel il est accrédité et
qu’il lui remet à la fin de son entretien. Peut constituer aussi le
résumé d’une conversation diplomatique que l’un des participants
remet à l’autre pour lui préciser le souvenir qu’il en garde.

Termes
correspond. : AIDE-MEMOIRE, MEMOIRE, PRO MEMORIA

L’aide mémoire se distingue du mémorandum en ce qu’il est une note
publique, le mémorandum étant confidentiel, en principe.

AMBASSADOR EXTRAORDINARY AND


PLENIPOTENTIARY

Def.: A – A diplomatie agent of the lst class – The head of an Embassy,
usually called simply ambassador. In the past, resident ambassadors
were called “ordinary” and ambassadors sent on special missions were
“extraordinary”. Later, the distinction was abolished so that today ail
ambassadors are extraordinary. “Plenipotentiary” was added to the title
to denote that he has full powers to conduct normal diplomatie
operations, but to negotiate and sign a treaty he needs special full
powers. Here is an oft-quoted definition of an Ambassador : “An honest
man who is sent to lie abroad for the good of his country.” (Melquiades
gl.) Déf.: B – Agent diplomatique de la première classe selon le
Règlement adopté par le Congrès de Vienne du 19 mars 1815. Selon la
définition de Francesco Guicciardi, diplomate italien de la Renaissance,
« Les Ambassadeurs sont les yeux et les oreilles des Etats qu’ils
représentent ».

Terme
correspond. : AMBASSADEUR EXTRAORDINAIRE ET

PLENIPOTENTIAIRE

Obs.: Aux termes du Règlement de Vienne, les Ambassadeurs,
légats ou nonces ont seuls le caractère représentatif. Toutefois,
le caractère représentatif appartient… à tous les agents
diplomatiques. Mais ceux de la première classe l’ont dans une
mesure plus élevée et dans un sens particulier. Non seulement
ils représentent leur Etat comme tel dans leurs négociations,
mais encore ils sont censés représenter et à tous égards, la
personne même de leur souverain dans sa dignité et sa majesté
(Rivier, t. p. 448.449).
Il convient de noter à cet égard que les pays du Commonwealth
sont représentés par des Hauts Commissaires, (ce sont
exactement les mêmes fonctions que celles d’Ambassadeur
seul le titre est différent), le Saint siège étant représenté par le
nonce apostolique. Ainsi, les ambassades du Saint-siège se
nomment nonciature apostolique.

Informer, protéger, négocier. Voilà les fonctions d’un
ambassadeur. Il existe par ailleurs des ambassadeurs itinérants,
terme traduit en anglais par « Ambassador at large »
notamment aux Etats-Unis, chargé par le Président d’une
mission spécifique.

N.B.: Cf. La Convention de Vienne de 1961 sur les relations
diplomatiques

Ambassador at large :
Ambassadeur itinérant (souvent chargé d’une mission spécifique).

Par ailleurs, il convient de préciser que la vedette ou terme d’appel d’une
femme ambassadeur est : Madame l’Ambassadeur et non Madame
l’Ambassadrice,
expression qui désigne plutôt l’épouse d’un Ambassadeur.

AMENDMENT

Def.: A – The act of amending, or the State of having been amended : change
in the better, improvement, correction, (Funk & Magnalls Dict. P. 89).

Déf.: B – Action d’améliorer, d’amender, de corriger.

Termes
corresp.: AMENDEMENT, MODIFICATION OU REVISION (selon le
cas)

Disc.: On dit : un amendement à un article, un projet de résolution, d’accord,
de convention.
Lorsqu’on n’a plus en vue l’amendement qui était proposé ou qui a été
adopté, il est préférable d’utiliser modification. Par exemple,
« Protocol amending the Warsaw Convention » se traduit par
« Protocole portant modification de la Convention de Varsovie ». Si le
texte d’une convention ou d’une constitution est repris, dans son
ensemble, on rend « amendment » par révision (OACI gl.)

AMIABLE COMPOSITION CLAUSE



Déf.: Clause insérée dans un compromis d’arbitrage pour donner à
l’arbitre dénommé amiable compositeur, le pouvoir exceptionnel
de statuer et de donner ainsi au différend une solution fondée sur des
motifs de convenance, dans le cas où aucune des parties n’établirait
le bien-fondé en droit de ses prétentions.

Terme
corresp.: CLAUSE D’AMIABLE COMPOSITION (D.D.I p.16)

Disc.: Cette expression est un calque pur et simple de l’anglais. On aurait
tendance, prima facie à traduire par « clause de composition à
l’amiable ». Quoique « composition à l’amiable » paraisse plus
français, son usage n’est pas consacré par le style de chancellerie.

AND

Terme
corresp.: ET

Conjonction servant à « lier entre elles les parties semblables d’un
discours » et qui, employée dans une clause concernant la
juridiction de la Cour pour connaître des différends relatifs à
l’interprétation et à l’application de certaines dispositions, a été
entendue comme visant non seulement les différends relatifs à la
fois à l’interprétation et à l’application de ces dispositions, mais
aussi les différends relatifs soit à l’interprétation, soit à
l’application de ces dispositions, ce qui revient à entendre : et dans
cette clause comme ayant le sens de : ou. Ex. « On a enfin soutenu
que l’article 23 de la Convention de Genève du 15 mai 1922 exige
« une divergence d’opinion résultant de l’interprétation et de
l’application des articles en question », la conjonction « et » étant
considérée comme comportant un sens cumulatif.
La Cour ne saurait attribuer cette portée au mot « et » qui, dans le
langage ordinaire comme dans le langage juridique, peut, selon les
circonstances, être aussi bien alternatif que cumulatif. C.P.J.I.,
série A, n°6, P. 14.

Dans le même ordre d’idées, il convient de souligner aussi la
traduction « controversée » de « And/Or » que l’on hésite à traduire
par « Et/Ou » par euphonie. Certains traducteurs mettent une petite
barre entre les deux termes ; ex. (Et/Ou), tandis que d’autres
préconisent qu’on les rende « par l’un ou par l’autre ».

Enfin, le Conseil international de la langue française a proposé
« vel » comme terme correspondant de « And/Or ».


APPEAR (to…..)
Def.: A – Law. To come into court in person or by attorney, and submit or
object to its jurisdiction in a given cause (Funk & Wagnalls Dict. p.
135).

B – Se présenter devant une juridiction, comme demandeur ou
défendeur, être partie à une instance judiciaire.

Terme
corresp. : ESTER EN JUSTICE

Disc. : « Ester en justice » est une expression adoptée par la terminologie
française.

L’article 34, par. 1 du Statut de la Cour internationale de Justice
n’emploie pas cette expression et dispose : « Seuls les Etats ont qualité
pour se présenter devant la Cour ».

Le verbe « ester » vient du latin stare, se tenir debout (XVIe s.) Seul
l’infinitif est employé (Larousse, Encyl. P. 713)
On dit aussi : Ester en jugement (Robert, p. 623).


ARBITRATION CLAUSE

Déf.: Clause inscrite dans un traité et énonçant l’engagement pris par les Etats
contractants de soumettre à l’arbitrage ou au règlement judiciaire les
différends pouvant naître entre eux, soit au sujet de l’interprétation ou
l’application de ce traité (clause compromissoire spéciale), soit, avec ou
sans réserve, tous les différends pouvant naître entre eux (clause
compromissoire générale).

Terme
corresp.: CLAUSE COMPROMISSOIRE

Disc.: Lorsque la clause compromissoire fait référence non à l’arbitrage mais
à une juridiction internationale telle que la Cour internationale de
Justice, il est préférable de la désigner par l’expression : clause de
juridiction. D.D.I. p. 116.


ARREST (to) ASHIP

Déf.: En termes de marine et, de police sanitaire, s’informer d’où vient un
vaisseau et où il va.
Littré : Héler un navire, lui poser des questions en vue d’obtenir de lui
qu’il fournisse des renseignements permettant de le reconnaître, c’est-à-
dire d’être informé de son identité et de sa nationalité.

Terme
corresp.: ARRAISONNER

Disc.: Arraisonner a pour synonyme l’ancienne expression faire raisonner. A
l’époque contemporaine, il arrive que dans certaines informations de
presse ce terme soit employé pour désigner le fait d’effectuer une
perquisition, une arrestation à bord d’un navire ou de saisir celui-ci.
L’emploi de ce terme en ce sens est défectueux et devrait être évité
(D.D.I. p. (0).

Dans le cas d’un aéronef, le terme « arrest » peut se traduire, selon le
cas, par « capture » ou « saisie » (licite ou illicite) ou par le terme
général de « intervention », cette intervention pouvant, également, être
licite ou illicite. (lawfull or unlawfull interference).

Enfin, le mot « détournement » (d’un avion) a une nuance particulière
et en règle générale s’applique au cas de piraterie aérienne.
(Renseignements recueillis à la Section française – OACI, Montréal,
10.10.69).

ASSASSINATION CLAUSE

Déf.: Assassination: Murder of public officiais (White Dict. of Politics p.
24). Terme désignant la disposition insérée dans un traité d’extradition
par laquelle il est convenu de ne pas traiter comme un crime politique
l’assassinat, le meurtre d’un Chef d’Etat ou d’un membre de sa famille
et, en conséquence, d’accorder l’extradition pour ce crime.

Terme
corresp.: CLAUSE D’ATTENTAT (D.D.I. p. 117)

Disc.: La traduction littérale de « clause d’assassinat » est impropre, le style
diplomatique des traités ayant consacré l’usage de « clause
d’attentat ».

ASSISTANCE TO YESSELS IN DISTRESS



Déf.: Secours prêté en mer par un navire à un autre navire en péril.

Terme
corresp.: ASSISTANCE MARITIME (D.D.I. p. 69)

ATTACHE

Def.: A category of officers in a diplomatie establishment. Such ordinary
embassy attachés may be in charge of cultural, press, administrative,
commercial, air, naval affairs. They may not have diplomatie rank, their
status being determined by the sending government.

Terme employé pour désigner :
a) un fonctionnaire diplomatique d’un rang inférieur : attaché d’ambassade
ou de légation ; b) un membre d’une mission diplomatique ayant une
compétence spéciale et chargé d’assister le chef du poste, éventuellement
de renseigner le gouvernement, sur les affaires relevant de sa compétence
spéciale.

Terme
corresp.: ATTACHE (S)

Ex.: Les attachés commerciaux, qui sont des agents techniques
chargés d’étudier les questions économiques et scientifiques.
On dit parfois aussi : conseillers commerciaux.
Voici les autres types d’attachés que l’on trouve dans les
ambassades ou légations :

Attaché de l’air
Attaché de presse
Attaché financier
Attaché culturel (on dit parfois conseiller culturel)
Attaché militaire
Attaché naval

AUDITORES NUNCIATURAE

Def.: A – Diplomatie secretaries in the embassies of the Holy See, i. e
nunciature.

B – Titre donné au membre du personnel d’une nonciature apostolique
remplissant des fonctions analogues à celles d’un secrétaire de légation
ou d’ambassade.

Terme
corresp.: AUDITEURS DE NONCIATURE

Les secrétaires de légation du Saint-Siège s’appellent auditeurs de
nonciature (Rivier I, p. 458).


AUTHORITATIVE (BE)

Def.: A – Of undisputed origin ; authentic, having authority in itself and so
entitled to respect.

B – Expression employée lorsqu’un acte (traité, arrêt de justice) est
rédigé en deux ou plusieurs langues pour désigner le texte qui, en cas de
divergence, aura autorité.

Terme
corresp.: FAIRE FOI

Ex.: « Fait en français et en anglais le texte français faisant foi… »
(C.I.J. Recueil, 1949, p. 37), (D.D.I. p. 282).

AUTOMATIC RENEWAL

Déf.: Renouvellement d’un accord par le simple fait que nul ne le dénonce
lorsqu’il est arrivé au terme prévu.

Terme
corresp.: TACITE RECONDUCTION

Ex.: « Art. 13. La présente convention… restera en vigueur jusqu’au
1er janvier 1891. Si, un an avant ce terme, elle n’a pas été dénoncée,
elle sera prorogée de plein droit d’année en année, par voie de tacite
reconduction, et continuera d’être obligatoire pendant une année à
partir du 1er janvier qui suivra la dénonciation.
Convention monétaire France, Grèce,
Italie, Suisse, 6 novembre 1885 (D.D.I p. 594).

Certains auteurs parlent parfois de « reconduction tacite », expression ou
inversion que nous recommandons de proscrire. En effet, le Robert consacre
l’expression « tacite reconduction » à la page 1481.
B

BAG (DIPLOMATIC) : Voir : Pouch (Diplomatie)


POUCH (DIPLOMATIC)

Def.: A – Article 27 of the Vienna Convention on diplomatie relations. The
mail bag in which is placed the official correspondence between the
Foreign Office or Department of Foreign Affairs of a government and
its diplomatie posts abroad. It is sealed with the official seal and is
inviolable ; it is not inspected by customs officers : it is exempted from
ail interference.

B – Mod. Se dit du transport de correspondance ou d’objets sous le
couvert de l’immunité diplomatique (Robert).
Terme
corresp.: VALISE DIPLOMATIQUE

Disc.: En droit, l’article 27-4 de la Convention de Vienne de 1961 évoque
« les colis constituant la valise diplomatique », confirmant bien ainsi
que la notion de valise est un terme générique qui englobe les
contenants divers pourvu que ceux-ci portent une marque officielle,
visible de leur nature de valise diplomatique.

Pouch (consular) = Valise consulaire. Equivalent consulaire de la
valise diplomatique, la valise consulaire bénéficie d’une inviolabilité,
mais doit en contrepartie ne transporter que les documents et objets
destinés à l’usage officiel du poste consulaire.


BELLUM JUSTUM/BELLUM INJUSTUM

Def.: A – Grotius (called the father of international law) attempted to
distinguish between lawful war (bellum justum) and unlawful war
(bellum injustum). But the distinction never became part of actual
international law.

B – Guerre juste. Terme appliqué à une guerre dont le but est légitime,
ce but légitime pouvant être, suivant les conceptions, la défense d’un
droit, la résistance à une attaque illicite ou à l’exécution d’une décision
internationale qualifiée à cet effet.

Terme
corresp.: GUERRE JUSTE, GUERRE INJUSTE

Ex.: « Lorsque donc qu’il s’agit de juger si une guerre est juste, il
faut voir si celui qui l’entreprend a véritablement reçu une
injure ou s’il en est réellement menacé… Si une Nation prend
les armes lorsqu’elle n’a reçu aucune injure et qu’elle n’en est
point menacée, elle fait « une guerre injuste. » Vattel, Livre
III, ch. III, 26 et 27 (Exemple tiré du D.D.I. p. 310).

BREACH OF THE PEACE



Def.: A – The act of breaking, infringement ; especially, violation of official
duty, lawful right or a legal obligation, whether by neglect, refusai,
action or resistance (Funk & Wagnalls Dict. P. 328).

B – Expression qui, sans y être définie, est employée dans un sens
général par la Charte des Nations Unies, aux articles I et 39 qui, sans
paraître se référer spécifiquement au cas de manquement grave à un
traité de paix, paraissent impliquer d’une part que ce terme comprend
l’acte d’agression mais qu’il englobe aussi ce qui est intermédiaire entre
la menace contre la paix et l’acte d’agression, ce qui y fait rentrer la
déclaration de guerre non suivie d’effet.

Terme
corresp. : RUPTURE DE LA PAIX

Ex. : L’article 1er parle de « réprimer tout acte d’agression et autre
rupture de la paix », l’article 39 vise « l’existence d’une
menace contre la paix, d’une rupture de la paix ou d’un acte
d’agression ».
C
CALL PHRASE

Terme
corresp.: VEDETTE

Déf.: La vedette est un terme de cérémonial de la correspondance
diplomatique s’appliquant à la mention qui désigne le destinataire
d’une lettre et qui est portée en en-tête de celle-ci. Il s’agit par
conséquent des termes par lesquels on commence une lettre. On utilise
également comme synonyme le terme d’« appel ».

S’agissant des Chefs d’Etat, la vedette sera en fonction de leur titre :
Très Saint-Père : Souverain Pontife ; Cardinal : Son Eminence ; Sire :
Roi ; Madame : Reine ; Monsieur le Président : Président de la
République ; Monseigneur : Prince Souverain et Membres des maisons
souveraines, chefs des familles royales et impériales françaises.
S’agissant d’un Ambassadeur, la vedette sera, selon le cas, Monsieur
l’Ambassadeur.

CALLING CARD

Def.: The calling card is an indispensable item of the accouterment of a
diplomat.

Term
corresp.: CARTE DE VISITE

Disc.: If the Head of a mission wishes to introduce a newly arrived officer in
his diplomatie mission to the other members of the diplomatie corps,
he may do so by means of the calling cards. The private secretary of
the Ambassador encloses in small envelopes the ambassador’s calling
card with the letters p. p. : pour présenter.

Other initiais used :
p.f. : pour féliciter = to congratulate
p.c. : pour condoléances = to offer sympathy
p.r. : pour remercier = to thank
p.p.c. : pour prendre congé = to take leave – to say good bye
(Melquiades gl.) DÉPÔT DES CARTES
Le diplomate arrivant dans la capitale de sa résidence doit satisfaire au
protocole des visites et du dépôt des cartes. Si son emploi du temps ne lui permet
pas d’effectuer l’ensemble des visites en usage, il peut remplacer ces dernières
par l’envoi ou le dépôt des cartes. La carte doit être de préférence déposée en
personne.

La langue de référence des abréviations portées sur les cartes est toujours le
français :

p.p. : pour présentation
p.f.c. : pour faire connaissance
p.p.c. : pour prendre congé
p.r. : pour remercier
p.f. : pour fête
p.c. : pour condoléances

Il est d’usage que les cartes, en réponse, soient renvoyées dans les vingt-
quatre heures (cf. Jean-Paul Pancracio, Dictionnaire de la diplomatie, p. 501).

CALYO CLAUSE

Def.: A – Waiver of diplomatie protection.

B – Clause d’un contrat passé entre un Etat et un étranger, par laquelle
celui-ci renonce directement ou indirectement à la protection
diplomatique de son propre Etat en ce qui concerne les contestations
auxquelles pourrait donner lieu l’exécution de ce contrat.

Terme
corresp.: CLAUSE CALYO

The Calvo clause inserted in contracts means that the foreign person or
corporation waives the right to resort to diplomatie assistance for the
enforcement of his rights, and must be satisfied by remedies provided
by the local courts (White, Dict. of politics p. 47).


CAREER DIPLOMAT (or professional diplomatist)

Def.: A professional diplomat who has undergone training – formai or
practice in diplomacy in contrast to a political appointee.

Terme
corresp.: DIPLOMATE DE CARRIERE

Disc.: The renowned French diplomat Callières disapproved the employment
of amateurs in the diplomatie service. Nepotism, he says “is the
damnation of diplomacy”.
Voir : Diplomatist

CARTEL

Def.: A – An agreement between belligerents as to the conditions of war,
usually regarding arrangements for the exchange of prisoners.

B – Terme employé pour designer un accord entre belligérants sur
l’échange des prisonniers de guerre.

Terme
corresp.: CARTEL (d’échange de prisonniers de guerre)

Disc.: Au XIX siècle, ce terme était employé pour désigner une convention
sur l’extradition des déserteurs.

Ex.: France-Bavière, 10 mars 1827, dont le préambule énonce
l’intention de conclure une « convention de cartel » et qui règle
l’extradition des déserteurs (D.D.I p. 103).

CASE READY FOR HEARING



Déf.: Expression de procédure employée (en français) dans règlement de la
Cour Internationale de Justice pour désigner une affaire pour laquelle
la procédure écrite est terminée et qui se trouve ainsi prête pour
l’ouverture de la procédure orale, une affaire prête à être plaidée.

Terme
corresp.: AFFAIRE EN ETAT (D.D.I. p. 26)

Ex.: « La procédure » écrite une fois terminée, l’affaire se trouve en
état ». Article 45 du Règlement de la Cour Internationale de
Justice.


CASTING VOTE

Def.: A vote added, usually by a presiding officer, to break a tie vote in a
deliberative body.

Terme
corresp.: VOIX PREPONDERANTE

Ex.: La Cour,… décide, les voix étant également partagées, par la voix
prépondérante du Président. « C.C.J.I., Série A, n°10, p. 32
(D.D.I. p. 644).

CASUS BELLI

Def.: A – An act committed by one country against another of such a
provocative nature as to justify the latter to wage war.

B – Expression latine désignant le fait ou la situation qu’un Etat déclare
par avance devoir considérer ou que cet Etat considère comme devant le
déterminer ou l’ayant déterminé à entrer en guerre.

Terme
corresp.: CASUS BELLI

Ex.: « Casus belli. Cas ou cause de guerre : tout événement ou fait qui
peut causer la guerre ; tout acte d’une puissance de nature à la
mettre en guerre avec une autre ». (Calvo Dict. t.I, p. 128 –
Exemple tiré du D.D.I. p. 104).


CASUS FŒDERIS

This is the opposite of « casus belli » (see the expression). "Casus
fœderis”est l’opposé de “casus belli”. Il est le fait rassembleur,
pacificateur, d’élément déclencheur d’un accord entre Etats.
Etymologiquement, la cause de l’alliance.

CERTIFICATE OF ORIGIN

Def.: A – An instrument which, in some cases, a shipper of good is required
to present to the consul of the State to which the goods are intended to
be shipped for him to visa.

B – Terme désignant la pièce par laquelle une autorité administrative
atteste qu’une marchandise a été produite ou fabriqués dans le pays
désigné.

Terme
corresp.: CERTIFICAT D’ORIGINE

Ex.: « Les certificats d’origine qui seraient exigés pour l’admission des
marchandises à un régime douanier de faveur seront visés par le
Consul. » France – Nicaragua, 27 janvier 1902 – Convention, art.
3) (D.D.I p. 108).


CHALLENGE (of an arbitrator, of a judge)

Déf.: Objection d’une partie à un procès à ce qu’un arbitre ou un juge
participe au jugement de celui-ci.

Terme
corresp.: RECUSATION (d’un arbitre, d’un juge) (D.D.I. p. 519)


CHANCELLERY (Chancery)

Déf.: A – Terme désignant les bureaux d’une Ambassade, d’une légation,
d’un Consulat, où sont reçus ou dressés les divers actes et accomplies
les diverses formalités rentrant dans la compétence de l’agent
diplomatique ou du Consul et conservés ces actes et les archives du
poste.

B – The term often used as synonym is chancery. Chancery is the
building where the offices of the Ambassador and those of his staff are
situated, as distinguished from the embassy which technically means the
residence of the Ambassador.

Terme
corresp.: CHANCELLERIE
(d’Ambassade, de Consulat, de Légation)

Disc.: In Europe, chancellery means the Ministry of Foreign Affairs
corresponding to the Foreign Office in England ; the Ministry of
External Affairs in Canada, the Ministry of External Relations in
Cameroon, the Quai d’Orsay in France and the Department of State in
United States. So, the “euphemism” the “Chancelleries of Europe”
simply means “the Foreign Ministries of the European Powers”.


CHARGE D’AFFAIRES

Déf.: A – Agent diplomatique accrédité, à titre permanent, auprès du ministre
des Affaires étrangères et rentrant dans la troisième classe prévue par le
Règlement de Vienne du 19 mars 1815.

B – Membre d’une mission diplomatique que le chef de mission désigne
au ministre des Affaires étrangères du siège de la mission comme
devant assurer l’intérim pendant sa propre absence (D.D.I. p. 112).

B2 – The second in command in a diplomatie mission minister,
counselor or first secretary in charge of the mission during the absence
of the head of mission. He is not accredited either to the head of State or
the Foreign Minister (Melquiades gl.).

Article 19 of the Vienna Convention provides : “if the post of head of
the mission is vacant, or if the head of the mission is unable to perform
his fonctions, a chargé d’affaires ad interim (a.i) shall act provisionally
as head of the mission.

Terme
corresp.: CHARGE D’AFFAIRES ou
CHARGE DES AFFAIRES (désuet)

Disc.: On distingue deux sortes de chargés d’affaires :

1 – Ceux qui ont été accrédités par lettres au ministre des Affaires
étrangères (ou lettres de cabinet) de leur pays auprès d’un autre
ministre des Affaires étrangères. Ils sont dits chargés d’affaires avec
lettres, réguliers, en titre ou en pied.

2 – Ceux qui ne remplissent qu’un service intérimaire pendant
l’absence de leur chef de mission, et dont une lettre directe de créance
de leur gouvernement n’est pas venue confirmer les pouvoirs
accidentels. Ce sont les chargés d’affaires ad interim ou par intérim
(D.D.I p. 113).

Il convient de souligner que le Règlement de Vienne ignore cette 2e
catégorie de Chargés d’Affaires tandis qu’il parle des chargés
d’affaires en titre dans le dernier paragraphe de son article 1er.
En pratique diplomatique, le chargé d’affaires d’une ambassade a le
pas sur celui d’une simple légation.

N.B.: L’anglais emploie parfois « chargé d’affaires » ad hoc » pour
chargé d’affaires en titre (White, Dict. of politics, p. 51).

CHIEFOF PROTOCOL

Def.: A – In every well-organized Foreign Office, there is an important
officer called the Chief of protocol who decides matters relating to the
rules of diplomatie and State etiquette and ceremony. He is the arbiter
or ceremonial usage and local custom.

B – Haut fonctionnaire du Ministère des Affaires chargé des questions
d’étiquette.

Term
corresp.: CHEF DU PROTOCOLE

Disc.: Le Chef du protocole se distingue de l’introducteur des Ambassadeurs
(Master of ceremonies – voir ce mot). Toutefois, une même personne
peut assumer cumulativement ces deux fonctions.

CITIZEN

Def.: A – A person born or naturalized in a State and subject to its
jurisdiction.

B – Terme de droit interne, employé surtout dans les Etats républicains,
désignant celui qui est rattaché à l’Etat par un lien étroit et permanent.

C – Member or inhabitant of State. (Oxford Dict.)

Terme
corresp.: CITOYEN

Disc.: Transporté sur l’ordre international, le terme “Citizen” équivaut à ceux
de national, de sujet et de ressortissant (d’un Etat).

Littré emploie aussi le terme régnicole comme synonyme de national et
s’opposant à étranger. Ce terme manquant de précision, il convient de le
proscrire (D.D.I. p. 525).

COASTAL STATE

Déf.: Se dit d’ordinaire de l’Etat dont le territoire longe un cours d’eau ou un
canal.

Terme
corresp.: ETAT RIVERAIN

Disc.: Cette expression peut désigner aussi un Etat dont le territoire borde la
mer ou un détroit. Dans ce cas, l’expression « état côtier » est de
meilleure terminologie.


COASTAL WATERS

Déf.: Terme désignant l’espace marin joignant le territoire d’un Etat et sur
lequel celui-ci exerce ou prétend exercer des compétences exclusives.

Terme
corresp.: EAUX ADJACENTES

Ex.: « Les eaux maritimes adjacentes… sont la mer territoriale et la
zone contiguë ».
Gidel, AC.D.I., t. 48, p. 138 (Exemple tiré du D.D.I.AC.D.I. t. 48,
p. 138
(Exemple tiré du D.D.I. p. 243)
Disc.: Cette expression a pour synonyme : eaux côtières.


CODE (Cipher)

Déf.: A – Caractère numérique de convention employé dans une écriture
secrète (Robert).

B – A set of symbols consisting of letters or numbers representing
ordinary words or phrases, used for transmitting confidential or secret
messages. In most embassies, there is an officer called the code clerk or
the cryptographer in charge of encoding and decoding messages.

Terme
corresp.: CHIFFRE

Ex.: Bureau du chiffre : bureau civil ou militaire où l’on chiffre et
déchiffre les dépêches secrètes (Robert p. 275) L’anglais emploie
parfois « Cipher » pour « Code ».


COLONIAL CLAUSE / CLAUSE COLONIALE

Déf.: C’est une clause qui, autrefois, pouvait être insérée dans les conventions
multilatérales, à la demande de puissances coloniales afin d’exclure
expressément du champ d’application territoriale d’un traité, les
territoires non autonomes possédés par celles-ci. La Convention de
Vienne de 1969 sur les droits des traités ne mentionne pas la possibilité
de recourir à une clause coloniale.

COMITAS GENTIUM

Déf.: Les anciens auteurs de droit international privé posent en principe que,
dans les limites de son territoire, un Etat souverain est toujours libre de
ne tenir aucun compte des lois étrangères, et que si néanmoins la
législation même renvoie sur un point au droit étranger, c’est là, de la
part de l’Etat, un fait de bienveillance, convenance ou courtoisie
internationale.

Terme
corresp.: COMITAS GENTIUM ou

COURTOISIE INTERNATIONALE

On dit, en outre, que sauf dans le cas de convention internationale ou de
disposition expresse de la loi territoriale, le juge n’est pas obligé
d’appliquer la loi étrangère, s’il l’applique c’est ex comitate ob
reciprocam utilitatem. De nos jours, l’application des lois étrangères
est fondée sur une véritable obligation de droit international. Il est donc
permis, ce nous semble, de concevoir l’ancien devoir de comitas comme
transformé, actuellement, en une obligation juridique.

En conclusion, la courtoisie est un principe fondamental et coutumier
des relations internationales qui doit inspirer, sur un plan général, les
relations entre les Etats et partant, le comportement de leurs
représentants diplomatiques. Autrefois connu sous les termes « comitas
gentium = courtoisie internationale », elle est aussi ancienne que les
relations internationales.

En droit international public, l’obligation de courtoisie n’est pas une
contrainte juridique, donc elle n’a pas force obligatoire. On peut
rappeler à cet égard la plaisante formule de Tallevrand : « l’agent
diplomatique représente la politesse de son pays ».

Enfin, soulignons que dans le cérémonial de chancellerie, le mot
« courtoisie » est appliqué à la formule de politesse portée au bas d’une
correspondance.

COMMITTEE

Def.: A – A person or persons appointed or chosen by larger number or by an
organized body to give spcial attention to some matters or to perform
some service.

B – Réunion de personnes prises dans un corps plus nombreux
(assemblées, société) pour s’occuper de certaines affaires, donner un
avis (Robert).

Terme
corresp.: COMITE ou COMMISSION

Disc.: La coutume de l’OACI consiste à utiliser le mot Comité dans tous les
cas où l’on emploie committee en anglais. Il est bon de se rappeler que,
en général, committee se rend souvent par commission. Notamment,
les « committees » des Nations Unies se nomment souvent
commissions qui sont : – La commission politique et de sécurité
– La commission politique spéciale
– La commission économique et financière
– La commission sociale, humanitaire et culturelle
– La commission de tutelle
– La commission administrative et budgétaire
– La commission juridique

Dans un texte qui ne fait allusion à aucun Comité pris en particulier on pourra
donc traduire « committee » par commission.

Nuance entre les deux termes :

1) Comité
Réunion d’un nombre relativement restreint de personnes, ou, plus
spécialement, de membres d’un corps plus nombreux, d’une assemblée,
laquelle réunion est chargée de s’occuper d’affaires déterminées, de
donner un avis, de préparer une délibération. (Littré, p. 493, tome II).

2) Commission
Réunion de personnes chargées de procéder à l’étude d’une question ou
d’une proposition, de donner des avis, d’assurer un service. (Larousse
enclycl. P. 314n t. III) Ex. Commission d’enquête.

Ad hoc Committee se traduit par
1) Comité ad hoc : lorsque l’organe soumet son rapport au cours de la
session où il a été créé.
2) Dans les autres cas, il convient de traduire cette expression par Comité
spécial (OACI gl.)

CONDOMINIUM

Déf.: A – Régime comportant l’existence sur un même territoire et suivant des
modalités propres à celui-ci, de l’autorité publique de deux Etats.

B – Joint ownership – joint exercice of sovereignty over the same
territory by two or more States.

Terme
Corresp.: CONDOMINIUM

Disc.: On dit aussi Condominat et parfois, Coimperium, qui est de
meilleure terminologie, mais d’un emploi moins fréquent.

CONSTITUTIONAL INSTRUMENT

Déf.: Terme servant à désigner la constitution d’une organisation
internationale.

Terme
corresp. : ACTE ORGANIQUE

Disc.: Bien que la Résolution 179 (II) de l’Assemblée générale des Nations
Unies parle "d’acte organique", ce terme s’emploie rarement comme
synonyme de constitution d’organisation internationale.

CONSUL

Def.: A – An officer appointed to reside in a foreign port or city chiefly as the
representative of his country’s commercial interests. The consul is the
prototype of the ancien Greek proxenus, by which name the consulate
representative or Greece is still known. The duties of a Consul include
the protection of the person and property of his fellow countrymen
within the consular district.

B – Terme qui, dans l’ordre international, désigne l’agent officiel, quel
que soit son grade dans la hiérarchie nationale, qu’un gouvernement
charge dans un port ou une ville d’un pays étranger, d’assister et de
protéger ses ressortissants auprès des autorités locales ainsi que de
remplir certaines fonctions administratives concernant principalement la
condition de ses nationaux, etc… Les fonctions consulaires sont
distinctes des fonctions diplomatiques en ce sens qu’elles ne comportent
pas la représentation de l’Etat.

Terme
corresp.: CONSUL

Disc.: On distingue deux catégories de consul :
1) Les Consuls de carrière, ou Consuls envoyés, « consules missi » qui
exercent complètement et exclusivement des fonctions consulaires.
2) Les Consuls non de carrière ou consuls élus. « consuls marchands ou
honoraires. Les consuls de cette catégorie sont choisis sur place par
un gouvernement, parfois parmi les ressortissants du pays où ils se
trouvent, souvent exerçant une profession, notamment une profession
commerciale et que le gouvernement charge d’exercer certaines
fonctions consulaires.

Consul élu : consul marchand ou honoraire (voir Consul)
Consul envoyé : Consul de carrière : Voir Consul Consules electi : Voir
consul élu
Consules missi : Voir consul envoyé

CONSULAR BODY

Def.: A – Consular officers i. e (professional or honorary) – It is not a
« corps » of the nature of the diplomatie corps. It is not a legal entity
and dœs not demonstrate as a body with the authorities of the country in
which it is established.

B – Ensemble des consuls et agents consulaires étrangers établis dans
une ville où ne se trouvent pas d’agents diplomatiques et de corps
diplomatique.

Terme
corresp. : CORPS CONSULAIRE en abrégé : CC

Le corps consulaire n’est pas une entité juridique à l’instar du corps
diplomatique étant donné que les consuls sont subordonnés à la légation
de leur Etat.
Cette expression désigne parfois l’ensemble des agents du service
consulaire d’un Etat, quel que soit leur poste à l’étranger ou leur grade.

CONSULAR COMMISSION

Def.: A – A formai document or instrument signed by the head of State
designating the person named therein as Consul ; sometimes called
letters patent or lettres de provision. The diplomatie representative
forwards the Commission to the Foreign Office of the receiving State
with a request that the Head of State recognize the Consul, and in
evidence, grant him an exequatur : Voir Exequatur.

B – Document que l’autorité compétente d’un Etat remet à celui qui a
été désigné pour remplir les fonctions de consul et qui le qualifie à cet
effet auprès des autorités du pays où il exerce ses fonctions.

Terme
corresp.: COMMISSION CONSULAIRE (ou D’UN CONSUL)

Disc.: Les synonymes de ce terme sont :
Lettres patentes, lettres de provision
On dit aussi : Patente d’un Consul (D.D.I.p. 440)
ou Brevet (d’un Consul) (D. D. I. p. 95)


CONSULAR DISTRICT : Voir : Territorial iurisdiction of Consul

CONSULAR PREMISES

Def.: A – Means the buildings or part of buildings and the land ancillary
thereto, irrespective of ownership, used exclusively for the purposes of
the consular post.

B – Bâtiments ou parties de bâtiments et du terrain attenant qui, quel
qu’en soit le propriétaire, sont utilisés exclusivement aux fins du poste
consulaire.

Terme
corresp.: LOCAUX CONSULAIRES

Les locaux consulaires sont inviolables.

N.B.: Cf. Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires
(en Additif).


CONTINENTAL SHELF

Def.: A – The bed of the sea which forms a part of a land jutting out of the
sea ; i. e. an extension of the land-mass of a Coastal nation beneath the
high seas but contiguous to its coasts.

B – Terme employé en droit international en vue de poser et
éventuellement de résoudre la question des droits de l’Etat riverain sur
le lit et le sous-sol de la mer correspondant à cet espace au-delà de la
limite extérieure de la mer territoriale.

Terme
corresp. : PLATEAU CONTINENTAL

Les problèmes soulevés par l’appropriation et la délimitation du
« plateau continental » sont d’un caractère entièrement nouveau et
complexe.

N.B.: Cf. Convention de Genève de 1958 sur le plateau continental.

CONTRABAND BY ANALOGY

Déf.: Expression employée en français à la fin du XIXe siècle pour désigner
le transport de troupes, d’agents ou de dépêches d’un belligérant par un
navire neutre, qui justifie l’application à ce navire du même traitement
que s’il transportait de la contrebande de guerre.

Terme
corresp.: TRANSPORTS INTERDITS (D.D.I.p. 616)

CONVENTION NOT OPEN FOR ACCESSION



Déf.: Expression indiquant que l’accord international ainsi qualifié se limite à
ses signataires originaires sans être ouvert à l’adhésion d’autres Etats.

Terme
corresp.: CONVENTION FERMEE (D.D.I.p. 171)

On emploie cette expression par opposition à celle de la convention
ouverte « Convention open for accession » indiquant qu’à l’accord
international ainsi qualifié les Etats ou certains Etats qui n’en sont pas
signataires peuvent devenir parties par voie d’adhésion.


COPY (OF A DOCUMENT)

Déf.: Lorsque le document est un instrument diplomatique bilatéral ou
multilatéral : copie intégrale dressée et authentifiée par l’autorité qui a
été habilitée à accomplir cette formalité par une clause expresse de
l’instrument diplomatique concerné.

Terme
corresp.: EXPEDITION (d’un document) (D.D.I. p. 277)

Ex.: La clause finale du Traité de Versailles du 28 juin 1919 parle des
« expéditions authentiques qui seront remises à chacune des
Puissances signataires ».

COUNSELOR

Def.: A – The senior diplomatie secretary in an embassy. However, the
tendency nowadays at the most important embassies is to have as the
second in command a minister or ministercounselor.

B – Terme qui désigne un membre du personnel diplomatique d’un Etat
ayant un rang inférieur à celui de ministre et supérieur à celui de
secrétaire d’Ambassade ou de légation.

Terme
corresp.: CONSEILLER (d’Ambassade ou de Légation)

Ex.: …. Les conseillers sont des secrétaires auxquels ce titre a été
conféré » Rivier I, p. 458 (Exemple tiré du D.D.I p. 155).


COUNTER-CLAIM

Déf.: Demande incidente formée par le défendeur contre le demandeur à une
action en justice et se rattachant à la demande initiale par un lien de
connexité.

Terme
corresp.: DEMANDE RECONVENTIONNELLE (D.D.I p. 199)

Ex.: « La demande reconventionnelle ….. émane de la partie contre
laquelle est dirigée la demande principale et tend à obtenir chose
de plus que le simple rejet des conclusions du demandeur ».

Rapport scellé sur la procédure arbitrale présenté à la Commission du droit
international A/CN. 4/18, n° 78 (D.D.I. p. 199) COUNTRY (STATE) OF
REFUGE

Déf.: Se dit de l’Etat qui est invite à livrer un individu à un Etat qui le lui
réclame en vertu d’un traité d’extradition.

Terme
corresp.: REQUIS (Etat) (D.D.I p. 534)

Ex.: « L’extradition est l’acte par lequel un Etat livre un individu,
accusé ou reconnu coupable d’une infraction commise hors de son
territoire à un autre Etat qui le réclame et qui est compétent pour le
juger et le punir… Est dit Etat requis ou pays de refuge, l’Etat qui
livre ou s’est engagé à livrer. » Pradier-Fodéré, n° 1860 (Exemple
tiré du D.D.I).

COUNTRIES UNDER CAPITULATION



Déf.: Terme utilisé pour désigner les Etats dans lesquels s’appliquent le
régime de capitulations et où, en conséquence, les consuls avaient
compétence pour juger les affaires intéressant leurs ressortissants.

Terme
corresp.: PAYS DE JURIDICTION (D.D.I. p. 444)
« …il est certains pays « hors chrétienté », pour user de l’expression
traditionnelle, dont la compétence à l’égard des étrangers souffre tout
un ensemble de restrictions… d’un caractère anormal, résultant à la
fois des traités et de pratiques coutumières, et qui constitue ce qu’on
dénomme le régime des « pays de juridiction ».. Bourquin, AC, D.I.
t. 16, p. 161 (Exemple tiré du D.D.I p. 444).


COURIER (Diplomatie)

Def.: A – The person carrying the official mail exchanged between the
government and its missions abroad. He is personally responsible for
the safe delivery of the courier mail. Such a person enjoys inviolability
for his person and the dispatch he carries (Art. 27) Vienna Convention
on Diplomatie Relations).

B – Messager dont la fonction consiste à transmettre la correspondance
échangée entre un gouvernement et ses représentants à l’étranger.

Termes
corresp.: COURRIER DE CABINET ou

COURRIER DIPLOMATIQUE

Disc.: Les courriers sont inviolables en temps de paix. La catégorie des
courriers ordinaires forment un corps spécial ; on les appelle courriers
de cabinet. On peut charger de cette mission d’autres personnes, à titre
extraordinaire…. on les appelle alors courriers porteurs de dépêches
(River I, p. 460-461)

CREDENTIALS OR LETTER OF CREDENCE



Def.: A – An official document signed by a head of State commending his
envoy to the Head of the State to whom he is accredited. Couched in
more or less ornate language, the letter speaks of the envoy’s high
qualifications and asks that credit be given to ail that he may say in the
name of his government.

B – Terme désignant le document qui accrédite un agent diplomatique
auprès du Chef de l’Etat ou du Ministre des affaires étrangères à qui cet
agent le remet pour faire reconnaître son caractère diplomatique. Voir :
Accréditer.

C – On appelle lettres de créance un document : où le Chef de l’Etat
accréditant, ou le Ministre des Affaires étrangères de cet Etat, déclare
comme le nom même l’indique, que créance, c’est-à-dire confiance, doit
être accordée à celui qui en est porteur. (Rivier I, p. 462)

Terme
corresp.: LETTRES DE CREANCE

Disc.: Au sens large, le mot « credentials » peut se traduire par « pouvoirs »
tel dans le cas des « pouvoirs » d’un plénipotentiaire à une conférence
donnée. « Credentials » se traduit également par « créditif » dans le
jargon des chancelleries, terme générique désignant tout acte de l’Etat
accréditant (sending State) ayant pour objet l’accréditation d’un chef
de mission diplomatique. La nature du créditif est fonction de la classe
du Chef de mission concerné.

Lettre de créance : Ambassadeurs, envoyés
: extraordinaires, Nonces
Lettres de cabinet : Chargés d’affaires en pied
Lettres d’introduction : Hauts-Commissaires
Lettres simples : Chargés d’affaires ad interim (a.i.)
D

DEAN OF THE DIPLOMATIC CORPS



Def.: A – The Dean of the diplomatie corps in any capitality is the most
senior envoy in point of service, except in countries where the Papal
Nuncio is recognized as the Dean, regardless of seniority. The Dean
takes precedence over all other members of the corps. He is their
spokesman whenever needs arises and is the defender of their
diplomatie immunities and privileges. But his fonctions relate mainly to
ceremonial affairs.

B – Titre donné au représentant diplomatique qui, en raison de son
grade, de son ancienneté ou de la prérogative reconnue par un acte
international tel que le Règlement de Vienne du 19 mars 1815 qui
confère ce titre au nonce, a préséance sur ses collègues accrédités
auprès du même gouvernement et qualité pour parler en leur nom en
certaines circonstances.

Terme
corresp.: DOYEN DU CORPS DIPLOMATIQUE

Ex.: « L’ensemble des agents accrédités auprès d’un Etat forme le
corps diplomatique. A sa tête est le doyen, lequel est le nonce, à
défaut de nonce, le plus ancien ministre de classe supérieure, à
défaut de ministre, le plus ancien chargé d’affaires » Rivier, I. p.
452.

L’anglais emploie parfois l’expression : « Doyen of the diplomatie corps »
faisant ainsi un emprunt au français. En fait, l’emprunt est un phénomène
linguistique bien vivant en diplomatie.

DECLARATION OF ST. PETERSBOURG



Déf.: Expression abrégée qui désigne la déclaration concernant l’usage de
certains projectiles en temps de guerre, signée à Petersbourg le 29
novembre/11 décembre 1868.

Terme
corresp.: DECLARATION DE ST. PETERSBOURG

DENIAL OF JUSTICE

Déf.: Terme employé autrefois en matière de représailles privées, aujourd’hui
en matière de responsabilité internationale et de protection de
nationaux à l’étranger et qui, dans l’ordre international, est entendu en
des sens divers. On a pu dire que ce terme par son caractère fuyant et
complexe, semble défier toute définition.

Terme
corresp.: DENI DE JUSTICE

Disc.: Si l’on s’en tient à l’usage traditionnel du terme, on constate que le
déni de justice stricto sensu, est constitué par le refus d’accès aux
tribunaux ou par des retards ou entraves injustifiables opposés au
plaideur étranger. Ch. De Visscher, Ac. D.I., t. 52, p. 388 (Exemple tiré
du D.D.I p. 202).


DENY A TREATY (to…)

Déf.: Dénoncer d’une manière irrégulière un traité, déclarer d’une manière
irrégulière qu’on n’exécutera plus une obligation.

Terme
corresp.: REPUDIER UN TRAITE – DENONCER UN TRAITE

Disc.: Le terme « répudier » est pris parfois dans le sens de dénier, ne pas
reconnaître une obligation, sans savoir alors le sens péjoratif qu’à ce
terme dans l’expression : répudiation unilatérale d’un traité (D.D.I. p.
533). On dit aussi en anglais : TO DENOUNCE A TREATY.

DESPATCH

Def.: A – A despatch is a formai communication or report of a head of
mission to his minister of Foreign affairs.

B – Terme employé en diplomatie pour désigner une lettre adressée par
le Ministre des Affaires étrangères à l’un de ses agents à l’étranger, et
vice versa.

Terme
corresp.: DEPECHE

Disc.: « On appelle plus spécialement « dépêches » les lettres du Ministre à
son agent » (Rivier, II, p. 26).

DIPLOMATIC CHANNELS

Def.: This refers to communication between two States through diplomatie
envoys, notably within embassies.

La voie diplomatique se réfère à la communication entre deux Etats par
le biais d’envoyés diplomatiques au sein d’Ambassades. Des émissaires
officieux peuvent aussi transmettre des messages, agir en tant
qu’intermédiaires. Il convient de souligner que la voie diplomatique
confère une dimension officielle, voire solennelle, aux communications
entre Etats. Elle est le garant de l’authenticité des informations
transmises.

Terme
corresp.: VOIE DIPLOMATIQUE

Ex.: Invitation officielle adressée au Chef d’Etat par voie diplomatique.

DIPLOMATIC CORPS

Def.: A – The diplomatie body in a capital consisting of all the diplomatie
staff of the several missions. It includes all members with diplomatie
status.

B – On appelle corps diplomatique, la réunion des agents diplomatiques
de toutes les classes, accrédités auprès du même gouvernement.

Terme
corresp.: CORPS DIPLOMATIQUE en abrégé CD

Disc.: Le corps diplomatique n’est pas une personne juridique, mais la
réunion de personnes indépendantes les unes des autres. Il ne se
produit guère que dans certaines cérémonies, par exemple pour
complimenter le souverain ou bien lorsqu’il s’agit de formuler des
principes communs. Le corps diplomatique est l’image de la solidarité
qui unit les Etats comme membres de la communauté internationale.
(D.D.I p. 174).

DIPLOMACY

Def.: A – The art, science or practice of conducting negotiations between
nations.

B – It is the application of intelligence and tact to the conduct of official
relations between governments and independent States. La science de
l’art de la représentation des Etats, et des négociations (D.D.I, p. 214).

Terme
corresp.: DIPLOMATIE

Disc.: The forms or methods of diplomacy are :

1) The normal or traditional diplomacy where the Ambassador makes
representations or conducts the negotiations with the Foreign Office of
receiving State (DIPLOMATIE TRADITIONNELLE).
2) Conference diplomacy (diplomatie de conférence) in which delegations
headed by plenipotentiaries are sent to an international conference or
congress by participating governments.
3) Personal diplomacy (diplomatie personnelle) where Foreign Secretaries
of two or more States hold direct negotiations to resolve certain matters of
common interest.
4) Summit diplomacy (diplomatie au sommet) which takes place when the
Heads of State confer to settle their problems.
5) Parliamentarv diplomacy (diplomatie parlementaire) where questions
are discussed in a deliberative assembly, e. g. the United Nations, which
Thayer refers to as diplomacy by ballot.
6) The dollar diplomacy (diplomatie du dollar) the execution of a foreign
policy which has the primary aim to enlarge and protect the investments of
private capital from a given State in another State, usually less advanced
economically (White, Dict of Politics, p. 92).
7) Public diplomacy, née aux Etats-Unis durant la guerre froide. Il s’agissait
alors de contrer la propagande soviétique en diffusant une information
destinée à promouvoir l’intérêt national américain auprès de l’opinion
publique étrangère. Pour ce faire, de puissants organes d’information
furent créés : Radio Free Europe, Voice of America, Radio Liberty (Raoul
Delcorde, Les mots de la diplomatie, p. 94).


DIPLOMATIC RELATIONS, break of …

Def.: A – When two States break off diplomatie relations because of serious
disagreement or because of war, and consequently cannot communicate
directly with each other. Each State usually calls on a friendly neutral
State to look after its interests.

B – Fait par un gouvernement de rappeler sa mission diplomatique
permanente auprès d’un autre gouvernement, de renvoyer celle que celui-
ci avait envoyée et de mettre fin ainsi aux rapports officiels
qu’entretiennent normalement entre eux les Etats civilisés.

Terme
corresp.: RUPTURE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES

Disc.: « La rupture des relations diplomatiques peut se produire dans des
circonstances très diverses. Elle peut se produire à l’occasion d’un
différend, pour marquer que tout espoir est perdu d’en obtenir le
règlement par la voie diplomatique ordinaire.
Elle peut être consécutive à un changement de gouvernement que
l’on est plus disposé à reconnaître, elle peut être une réaction
provoquée par un grief grave. »
Basdevant. Dalloz, 1945,1, p. 26. (Exemple tiré du D.D.I p. 548)

DIPLOMATIC STYLE

Déf.: Manière de procéder dans les relations officielles entre gouvernement.

Terme
corresp.: STYLE DIPLOMATIQUE ou DE COUR,
de CHANCELLERIE (D.D.I, p. 584)

Disc.: « L’ensemble des formes dans lesquelles l’usage veut que les
communications diplomatiques soient faites, surtout par écrit,
constitue ce qu’on appelle, dans une acceptation spéciale, le style
diplomatique : on dit aussi style de chancellerie, style de cour,
protocole diplomatique, protocole de chancellerie… C’est le
cérémonial des négociations écrites ». Rivier, II, p. 21.

Nota : Le terme « style diplomatique » désigne aussi la manière de
s’exprimer dans les communications écrites de gouvernement à
gouvernement. (D.D.I p. 584)

DIPLOMATIST or DIPLOMAT

Déf. : A – Terme employé dans un sens général pour désigner celui qui fait
partie du service diplomatique d’un Etat, c’est-à-dire celui qui, quels
que soient son grade et sa fonction actuelle, fait partie soit du
personnel chargé de la représentation d’un Etat auprès d’un
gouvernement étranger, soit du personnel du Ministère des Affaires
étrangères de cet Etat.

B – This term applies to all public servants employed in diplomatie
affairs, whether serving at home in the Department of Foreign affairs,
or abroad in the foreign Service, i. e. embassy, legation, consulate or
any other diplomatie agency.

Terme
corresp.: DIPLOMATE

The ideal diplomat must have the following qualities : truth, accuracy,
calm, patience, good temper, humility, and loyalty (Nicolson).
(Melquiades gl.) Le secret est l’âme de la diplomatie, selon François
Callières. La négociation diplomatique allie ruse et dissimulation.
Comme l’a dit Machiavel, le diplomate fait appel à la ruse pour
convaincre.

Par ailleurs, les diplomates sont souvent contactés par des journalistes.
Mais le plus souvent, les propos échangés sont « off the record », c’est-
à-dire que le journaliste ne peut révéler sa source : il se contentera de
faire allusion à un « diplomate », sans préciser davantage.

En général, seul le service de presse du Ministère des Affaires
étrangères (ou de l’ambassade) peut faire des commentaires « on the
record ».


DISCRIMINATORY (treatment)

Déf.: Adjectif employé pour qualifier la disparité d’attitude qu’un Etat adopte,
dans des situations semblables à l’égard d’Etats étrangers ou dans ses
rapports avec des individus.

Terme
corresp.: TRAITEMENT DIFFERENTIEL (D.D.I p. 213)

Ex.: « Enfin la maison Levy et Co…, reproche aux autorités du
Protectorat d’avoir usé à leur détriment d’un traitement différentiel
en leur refusant des indemnités accordées à d’autres. ». Sentence
arb. Espagne – Royaume-Uni, Recueil ONU, p. 729.


DOMESTIC JURISDICTION

Déf.: Terme dont le sens propre est d’indiquer que le pouvoir juridique de
connaître d’une affaire, de légiférer sur certaines matières, de prendre
une décision, de faire un acte, d’accomplir une action appartient à un
Etat et non à un autre Etat ou à une institution internationale, que
l’exercice de ce pouvoir soit soumis ou non à des règles de droit
international de cet Etat.

Terme
Corresp.: COMPETENCE NATIONALE

Disc.: Le terme compétence exclusive a été employé dans l’article 15 (8), du
Pacte de la Société des Nations. Il n’a pas été repris dans l’article 2 (7)
de la Charte des Nations Unies qui parle de compétence nationale. On
dit parfois : « domaine réservé ».

DRAGO DOCTRINE

Def.: A – Doctrine of international law forbidding the use of force in the
collection of international public debts. (White, Dict. of Politics, p. 94).

B – Expression employée pour désigner les vues exposées par le
Ministre des Affaires étrangères de la République Argentine, Drago,
dans une note du 29 décembre 1902 destinée au Département d’Etat des
Etats-Unis d’Amérique, à l’occasion de l’action cœrcitive anglo-
germano-italienne contre le Vénézuela, selon lesquelles doit être exclu
le recours à la force pour le recouvrement des dettes contractuelles des
Etats.

Terme
corresp.: DOCTRINE DE DRAGO

DUAL NATIONALITY

Def.: A – A person may qualify for the citizenship or more than one country
under the respective municipal laws.

B – Situation qui se présente quand un individu est considéré comme le
national de deux ou plusieurs Etats par la législation de ceux-ci.

Terme
corresp.: DOUBLE NATIONALITE

The modem tendency is : where there is a dispute between two
countries regarding the nationality of a claimant, who is a dual of
multiple national, the nationality of the claimant’s habituai residence
should prevail over his other nationality or nationalities. (Sen’s
Handbook p. 287).

DUE DILIGENCE

Déf.: A – Expression employée dans le texte anglais du Traité de Washington
du 8 mai 1871 entre la Grande Bretagne et les Etats-Unis, pour désigner
la mesure du soin qu’un Etat neutre doit apporter dans l’exécution de
ses devoirs de neutralité énoncés dans ledit traité.

B – The reasonable degree of care expected of a State as in preventing
unneutral activities by its citizens when it is a neutral or in the
protection of aliens within its territory. (White, Dict. of Politics, p. 95).

Term
corresp.: DUE DILIGENCE

Ex. : Considérant que la “due diligence” dont il est parlé dans la
première et la troisième desdites règles (de Washington) doit être
employée par les gouvernements neutres en raison directe des risques
auxquels l’un ou l’autre des belligérants pourrait être exposé à la suite
du défaut d’observation de leur part des devoirs de la neutralité… ».

Sentence arbitrale Etats-Unis d’Amérique – Grande Bretagne, 14
septembre 1872, Lapradelle-Politis, II, p. 890 (Exemple tiré du D.D.I. p.
242).
E
EMBASSY

Def.: A – a) Technically means the residence of the Ambassador b)
Nowadays an embassy is the place where the diplomatie mission conducts its
business.
B – Mission diplomatique permanente dirigée par un ambassadeur.

Term
corresp.: AMBASSADE

Disc.: Le terme Ambassade est employé parfois pour désigner collectivement
l’Ambassadeur et le personnel, officiel ou non, qui lui est attaché.
Il désigne aussi l’hôtel dans lequel l’Ambassadeur réside ou exerce
ses fonctions et enfin, une mission temporaire envoyée par un Chef
d’Etat auprès d’un autre Chef d’Etat (D.D.I p. 40).

Ex. : « Autrefois, les papes exigeaient, lors de leur avènement, ou
exaltation, que les souverains leur envoyassent une Ambassade
d’obédience, que ces souverains auraient mieux appelé
Ambassade de révérence. » (Pradier-Fodéré, Cours de droit
diplomatique, 2e éd. I, p. 158) (D.D.I. p. 40).

ENFORCEMENT ACTION

Déf.: Emploi de la force contre un Etat, cette expression ne préjugeant pas la
nature juridique de cette action : guerre, représailles, mesure de police.

Terme
corresp.: ACTION CŒRCITIYE

Ex.: « Les résolutions du Conseil de sécurité des 25/27 juin et 27 juillet
1950 ont engagé les Nations Unies dans la première expérience
d’une action cœrcitive armée au service de la sécurité collective. »
de Visscher, Théories et Réalités, 2e éd. P. 146. (Exemple tiré du
D.D.I p. 17).

Disc.: On dit aussi en anglais « coercive action » et dans le langage
juridique, cette expression signifie : voie de droit ouverte ou exercée
devant un tribunal en vue d’obtenir de celui-ci une décision ayant
l’autorité d’une décision judiciaire.
Syn. Action judiciaire (D.D.I. p. 17).

Par ailleurs, il existe de nos jours une diplomatie dite « de coercition », qui
vise à utiliser la menace pour faire fléchir un Etat dont on veut modifier
l’attitude. La coercition se place ainsi entre la persuasion et l’ultimatum. Elle
associe la carotte et le bâton.

ESTOPPEL

Def.: A – Doctrine according to which a State or government is precluded
from asserting anything contrary to a position taken earlier by a duly
authorized representative.

B – Terme de procédure emprunté à la langue anglaise qui désigne
l’objection péremptoire qui s’oppose à ce qu’une partie à un procès
prenne une position qui contredit soit ce qu’elle a antérieurement admis
expressément ou tacitement, soit ce qu’elle prétend soutenir dans la
même instance (définition juridique).

Terme
corresp.: ESTOPPEL ou FORCLUSION (adj. Forclos)

Ex.: « Rien de tout cela ne fait apparaître qu’avant l’ouverture de
l’instance, le Guatemala ait reconnu au Liechtenstein quelque titre pour
exercer la protection au profit de Nottebohm et se trouve par là forclos à
lui contester aujourd’hui ce titre. » C.I.J., Recueil 1955, p. 19

FORCULSION voir ESTOPPEL



ESTRADA DOCTRINE

Def.: A – A doctrine advanced in 1930 by the Mexican Foreign Minister, that
a government should be recognized automatically when it cornes to
power regardless of the methods employed, thus making recognition a
matter of fact rather than implying a judgment.

B – Vues exprimées, le 27 septembre 1930, dans une déclaration du
Ministre des Affaires étrangères du Mexique, Estrada, pour denier à
tout Etat le droit de refuser la reconnaissance d’un gouvernement
étranger. (D.D.I ; p. 263).

Terme
corresp.: DOCTRINE D’ESTRADA

Disc.: Les lecteurs savent eux-mêmes que cette doctrine est désuète, la
légalité constitutionnelle étant dorénavant prise en compte dans la
reconnaissance d’un gouvernement.

EXCELLENCY

Def.: A – The title used in addressing ambassadors orally or in written
communications. Its use dates from the Treaty of Westphalia (1648)
and became general at all European Courts after the Congress of
Vienna (1815).

If an Ambassador happens to be a member of the royal family in his
country, as for instance, a prince, he is addressed “Royal Highness”
instead of “Excellency”.

B – (Fin XIIIe, empr. It.) avec une majuscule. Titre honorifique
donné aux ambassadeurs, ministres, archevêques, êvêques (Robert).

Terme
corresp.: EXCELLENCE

A l’origine, ce titre ne s’appliquait qu’au nonce apostolique. Il est
aujourd’hui l’appel dû à un Ambassadeur par tous ses interlocuteurs,
à l’exception du Chef de l’Etat qui l’appelle « Monsieur
l’Ambassadeur », puisque dans ce cas, l’Excellence, c’est lui.

Nota : Le superlatif « Excellentissime » est une qualification appliquée
autrefois aux Sénateurs de Venise.

A propos des titres, il convient de souligner que le titre « Eminence » a été
successivement donné aux évêques, au grand maître de l’ordre de Malte et
depuis Urbain VIII, il est réservé aux cardinaux seuls.

Son superlatif « Eminentissime » est le titre du Grand Maître de l’Ordre de
Malte ; il est utilisé officiellement pour saluer un Cardinal, un Légat du pape :
Eminentissime Seigneur (Larousse Encycl. P. 484).

EXCHANGE OF NOTES

Def.: A – Innumerable international agreements between States are
concluded in the form of Exchange of Notes or Exchange of
Letters. This procedure of concluding international compacts
provided a simplified form of reaching and recording
understandings, and more particularly for purposes of concluding
agreements between government departments or agencies.

B – Expression désignant l’acte diplomatique constitué par deux
(éventuellement plusieurs) documents émanant chacun du
représentant d’un gouvernement et correspondant l’un à l’autre,
dont l’objet est soit de constater l’existence, entre les
gouvernements au nom desquels ils sont souscrits, d’une
communauté de vues ou de législations, soit d’établir un accord
créateur d’obligations réciproques.

Terme
corresp.: ECHANGE DE NOTES ou DE LETTRES

EXECUTIVE AGREEMENT

Def. : In the United States, it has long been the practice to enter into
engagements with foreign States in relation to a number of matters
through the instrumentality of what is known as executive
agreements. In the constitutional practice of the United States, it is
not necessary to have the advice and consent of the Senate which is
required for the conclusion of treaties under the federal Constitution.

Accord conclu aux Etats-Unis par le Président américain sans
l’intervention du Sénat qui détient le "treaty-making power" en
vertu de la Constitution.

Terme
corresp.: EXECUTIVE AGREEMENT

Ex.: L’acquisition des territoires tels que le Texas et les Iles Hawaii
a été l’objet d’un "executive agreement "

EXEQUATUR
(Article 12 of the Vienna Convention on consular relations)

Def.: The official recognition of a consul by the head of State of the
country to which he is assigned ; also the formai instrument
evidencing such recognition ; literally « let him perform ».
Sometimes, the recognition is given by means of the word exequatur
written across the consul’s commission. The exequatur authorizes
the consul to discharge all the functions of his office and serves as
evidence of his official character to the local authorities in his
consular district. (Melquiades gl.) A – Exequatur accordé à un
consul, acte de forme variable suivant les pays, par lequel le
gouvernement reconnaît à un consul étranger sa qualité officielle et
porte ce fait à la connaissance de ses autorités.

B – Exequatur accordé à un jugement étranger. Décision par
laquelle l’autorité compétente d’un Etat (d’ordinaire un tribunal)
confère force exécutoire à un jugement étranger, à une sentence
arbitrale étrangère ou à un acte passé à l’étranger.

Ex.: Les décisions des cours et tribunaux, rendues dans l’un des
deux Etats, peuvent être mises à exécution dans l’autre Etat
tant sur les meubles que sur les immeubles, après y avoir été
déclarées exécutoires… L’exequatur est accordé par le
Tribunal civil du lieu ou l’exécution doit être poursuivie. Il a
effet sur toute l’étendue du territoire. Convention France-
Belgique, 8 juillet 1899, art. 12.

Terme
corresp.: EXEQUATUR

Disc.: Il convient de faire la distinction entre l’exequatur accordé à un
consul et l’exequatur accordé à un jugement étranger, qui est
une procédure courante en droit international.


EXPORT TAX (right of …)

Déf.: Prélèvement fiscal effectué autrefois sur les biens exportés hors du
territoire de l’Etat et, en particulier, sur le produit net des
successions transférées à l’étranger.

Terme
corresp.: DROIT DE DETRACTION (D.D.I p. 229)

EXTERRITORIALITY or
EXTRATERRITORIALITY

Def.: A – It is universally agreed that sovereigns and the armies of a State,
when in foreign territory, and that diplomatie agents where within
the country to which they are accredited, possess immunities from
local jurisdiction in respect of their persons, and in the case of
sovereigns and diplomatie agents with respect to their retinue, that
these immunities generally carry with them local effects within the
dwelling or place occupied by the individuals enjoying them and
that public ships of the State confer some measure of immunity
upon persons on board of them (Melquiades gl.) Exterritoriality has
been transformed from a metaphor into a legal fact.

B – Terme désignant une fiction du droit des gens selon laquelle les
Chefs d’Etat, les agents diplomatiques et ceux jouissant avec eux
des immunités diplomatiques, les locaux diplomatiques, les
bâtiments de guerre, les forces militaires d’un Etat, certaines
institutions internationales et leurs agents, les étrangers dans les
pays de capitulations seraient censés se trouver hors du territoire où
ils se trouvent matériellement, ce qui expliquerait les immunités
dont ils jouissent et le régime juridique qui leur est applicable.

Term.
corresp.: EXTERRITORIALITE

Disc.: On a pu, dans un temps, considérer les personnes et les choses
réputées exterritoriales comme placées fictivement hors du territoire
sur lequel elles se trouvent matériellement. Personne aujourd’hui,
ce nous semble, n’admet plus cette fiction à la lettre, ni ne prétend
en tirer toutes les conséquences. Les personnes et les choses
réputées exterritoriales sont seulement au bénéfice de certains
privilèges, de certaines immunités, qui les soustraient à divers
égards, à l’action de la loi territoriale, mais à ces égards seulement.
F

FINAL CLAUSES

Déf.: Clauses placées à la fin d’une convention et contenant généralement des
dispositions relatives à sa ratification, à son entrée en vigueur, à des
mesures transitoires concernant sa mise en application.

Terme
corresp.: CLAUSES PROTOCOLAIRES (D.D.I ; p. 489)

On dit aussi Clauses finales.

FIRST PERSON NOTE



Def.: So called because written in the first person ; is used when the subject
matter is relatively more important or delicate than that of a note
verbale (Melquiades gl.) – Voir Note verbale.

Terme employé en diplomatie pour désigner un document de
correspondance diplomatique dans lequel celui dont il émane parle à la
première personne et s’adresse personnellement au destinataire.

Terme
Corresp.: LETTRE DIPLOMATIQUE

Disc.: « Rédigée à la première personne, la note devient une lettre. En l’une ou
l’autre forme, la note est signée » (Basdevant, Ac. D.I. t. 15, p. 604 –
Exemple tiré du D.D. I p. 368) Voir Note verbale.

FLAG

Def.: A – Among ceremonial rights that a diplomatie representative enjoys is
the right to use his country’s flag and coat-of-arms on the premises of
the mission including his residence (art. 20 of the Vienna Convention
on diplomatie intercourse).

B – Drapeau d’un Etat. Terme pris en ce sens quand l’article 23 du
Règlement joint à la C IV de la Haye, le 18 octobre 1907 interdit dans la
guerre sur terre d’user “du pavillon national… de l’ennemi”.

Terme
corresp.: PAVILLON ou DRAPEAU

Disc.: Le terme « flag » en droit international désigne un quadrilatère d’étoffe
plus haut que large dont la forme et les couleurs sont déterminées par
l’Etat qui en autorise l’emploi et qui signale le rattachement à cet Etat
du navire qui l’arbore à son mât d’arrière. (D.D.I. p. 440) Ce terme se
traduit parfois par fanion tel que dans l’expression consular flag =
fanion consulaire.


FRANCHISE DE QUARTIER (jus quateriurum)

Def.: A – According to an ancient custom in several countries in Europe, an
Ambassador had the right to prevent the arrest of persons living in the
vicinity of his embassy. This right totally disappeared in the 18th
century.

B – Immunité en vertu de laquelle, autrefois on faisait ou prétendait
faire échapper à la compétence et à l’action des autorités locales
l’ensemble du quartier où se trouvait l’hôtel diplomatique.

Terme
corresp. : FRANCHISE DE QUARTIER ou DES QUARTIERS

Ex.: « A plus forte raison n’est-il plus question, de nos jours, de la franchise
du quartier ou des quartiers, en vertu de laquelle des rues entières
participaient à la franchise de l’hôtel diplomatique situé dans leur
voisinage. (Rivier, I. p.501) Jus quarteriurum est l’équivalent en latin
de ce terme.

FREEDOM OF THE OPEN SEA



Def.: A – Oppenhein states “the term “freedom of the sea” indicates the rule
of law of nations that the open sea is not, and never can be, under the
sovereignty of any State whatever.

Since, therefore, the open sea is not the territory of any State, no State
has, as a rule, a right to exercise its legislation, administration,
jurisdiction, or police over parts of the open sea. (Melquiades gl.) B –
Expression servant à énoncer l’absence de toute souveraineté territoriale
en haute mer et l’interdiction en résultant pour un Etat d’y exercer son
autorité à l’égard des navires étrangers.

Terme
corresp.: LIBERTE DE LA HAUTE MER (de la mer ou des mers)

Gidel, I. p. 125 relève que cette expression a signifié tout d’abord
l’affranchissement de la mer des exemptions et des brigandages des
pirates (D.D.I p. 373).

FULL POWERS

Def.: A – A permanent diplomatie agent who is entrusted with the task of
negotiating a treaty or convention requires a special empowering
document called « full powers » from the Head of State whom he
represents.

B – Document, généralement sous forme de lettres patentes émanant en
principe du chef de l’Etat, énonçant les pleins pouvoirs conférés à une
personne en vue d’une négociation, de la participation à une conférence
etc… et destiné à être échangé, déposé ou communiqué à cette
occasion.

Terme
corresp.: PLEINS POUVOIRS

Disc.: « Les pleins pouvoirs sont d’ordinaire présentés au début de la
négociation : ils énoncent en effet le pouvoir de négocier et de
conclure… Les pleins pouvoirs ont un objet analogue à celui des
lettres de créance bien que plus limité. Cependant, la forme en est
différente. Les pleins pouvoirs sont presque toujours énoncés dans un
acte écrit. » Basdevant, Ac. D.I t. 15, p. 548 et 608 (D.D.I. p. 45).
G

GENDER DIPLOMACY / FEMME ET DIPLOMATIE



Déf.: A – La diplomatie est restée longtemps inaccessible aux femmes. Une
telle discrimination persistera durant une bonne partie du XIXe siècle
dans la plupart des Etats. Quand l’accès à la Carrière fut ouvert aux
diplomates féminins, elles renoncèrent souvent à se marier (au début)
et durent batailler ferme pour obtenir des postes de responsabilité. En
France, il n’y eut qu’une seule femme qui fut admise dans la Carrière
avant la seconde Guerre Mondiale : il s’agissait de Suzanne Borel,
devenue en 1945 l’épouse de Georges Bidault, Ministre des Affaires
étrangères.

A propos de "femme et diplomatie", il convient de souligner ici que
dans le cas spécifique du Cameroun, Son Excellence Paul BIYA,
Président de la République, Chef de l’Etat et Chef suprême de la
diplomatie des Grandes Ambitions, a toujours placé la jeunesse et la
femme camerounaises au centre de ses préoccupations.

C’est ainsi que des Camerounaises, éminentes diplomates de carrière
ont déjà occupé ou occupent des postes d’Ambassadeur du Cameroun à
l’étranger et non des moindres. C’est le cas de S.E. Madame Isabelle
BASSONG, ancien Ambassadeur du Cameroun en Belgique ; de S.E.
Madame Simone MAIRIE, ancien Ambassadeur du Cameroun en
Espagne et plusrécemment, de S. E. Madame Odette MELONO, actuel
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Cameroun près la
Cour Internationale de Justice à la Haye (Pays-Bas).

B – Up to the 19th century, women were not accepted as career
diplomats in many States. Because of such a discriminatory practice,
some female diplomats opted to remain unmarried for better career
prospects. In France, a lady named Suzanne BOREL became the first
female Career Diplomat before World War II.
She married later in 1945 Mr George BIDAULT, the Foreign Minister
at that time.

With regard to the specific case of Cameroon, it is worth underscoring
that H.E. Mr Paul BIYA, President of the Republic of Cameroon and
Paramount Chief of Cameroon Diplomacy has always displayed a
major youth and gender concern.

Consequently, several well-seasoned female diplomats have already
been appointed Cameroon Ambassadors to major foreign countries,
such as H. E. Mrs Odette MELONO, who is currently the Cameroon
Ambassador to the International Court of Justice, the Hague
(Netherlands).


GENERAL AGREEMENT on Tariffs and Trade

Def.: A – A series of tariff agreements calculated to lower trade barrier
between nations. The agreements have been negotiated through the
International Trade Organization.

B – La conférence de Genève, d’août 1947, avait examiné deux séries
de problèmes, d’une part celui de la Charte du commerce international
qui devait être repris en novembre 1947 à la conférence de la Havane,
d’autre part, la question des tarifs douaniers et d’un accord concernant
leur réduction.

Terme
corresp.: ACCORD GENERAL sur les tarifs douaniers et le commerce.

Nota : On désigne plus généralement cet accord par les initiales de
langue anglaise : G.A.T.T. ou GATT.

Ex.: « … Washington redoute en effet que ces accords ne mettent en
danger ce qui a été si patiemment obtenu au sein du GATT en matière
de libéralisation des échanges. Rubrique Coopération, Revue Jeune
Afrique, n° 479 du 10 mars 1970, p.44,2e colonne.


GENERALLY ACCEPTED

PRINCIPLES OF INTERNATIONAL LAW



Déf.: Expression employée pour désigner l’ensemble des règles de droit
généralement reconnues comme applicables aux rapports
internationaux.

Terme
corresp.: DROIT INTERNATIONAL COMMUN (D.D.I p. 236)

Les synonymes de l’expression anglaise sont : General international
law (D.D.D p. 691) et Generally accepted international law (D.D.I p.
236).


GENTLEMEN’S AGREEMENT

Def.: A – An understanding between statesmen who, considering each other
to be dependable gentlemen, do not demand that the agreement be put
in formai treaty form. (White, Dict. of Politics) p. 123.

B – Terme emprunté à la pratique anglosaxonne pour désigner un
accord reposant uniquement sur la parole des Parties en présence, sans
comporter des obligations juridiques pour les Etats.

Terme
corresp.: GENTLEMEN’s AGREEMENT

Ex.: Les « Gentlemen’s agreement » appartiennent plutôt qu’au
domaine juridique, à celui des mœurs et de la morale internationale »
(Kraus, Ac. D.I. t. 50, p. 329) (D.D.I. p. 301).

GOOD OFFICES

Def.: A – Is a way of amicable settlement of State differences. In the case of
disputes not easily settled by diplomatie negotiations, a third State
sometimes offers its good offices. That third State confines itself to
helping to set up negotiations between the disputants.

B – Une action discrète d’un Etat tiers se limitant à susciter des
négociations entre deux Etats qui ont un différend, sans participer à
celles-ci.

Terme
corresp.: BONS OFFICES

Disc.: Il convient de distinguer bons offices et médiation. Dans la médiation,
l’Etat tiers (médiateur) prend part aux négociations de façon plus ou
moins active, notamment en suggérant des solutions.

GUIDON DE LA MER

Déf.: Titre donné à un exposé des us et coutumes de la mer, rédigé à Rouen
au XVIe siècle par un auteur inconnu. (D.D.I. p. 311).

Terme
corresp.: GUIDON DE LA MER

Cet emprunt est consacré en anglais par le Dictionnaire et de la
terminologie du droit international.

Le petit Littré à la page 1025 définit le terme « guidon » comme suit :
« titre de certains ouvrages servant de guide », et cite « guidon de la
mer » comme exemple.
H

HARDSHIP DUTY STATION (assignment at)



Def.: A – This is a duty station where many facilities, opportunities and/or
amenities (cultural, educational, social, medical and security) that are
readily available elsewhere, are lacking.

B – Situation de l’agent diplomatique français en poste dans un des 44
pays classés par le Département en zone “A”, à savoir un pays où les
conditions de vie sont rigoureuses en raison, soit du climat, soit de la
précarité matérielle et sécuritaire, voire des deux inconvénients
conjugués.

Terme
corresp.: SURYOCATION

Disc.: Ce terme est spécifique au jargon diplomatique.

HEALTH AUTHORITIES

Déf.: A – Ensemble des règles et mesures de surveillance destinées à prévenir
la propagation des maladies contagieuses.

B – Personnel préposé à l’application de ces règles et mesures, à
l’exercice de cette surveillance.

Terme
corresp.: POLICE SANITAIRE (D.D.I. p. 459)

On dit parfois en anglais : HEALTH REGULATIONS (D.D.I p. 691).

HOT PURSUIT

Def.: A – The rule of international law that pursuit of a vessel which has
committed an offense within the territorial waters of a State may be
continued out upon the high seas if begun within territorial waters.
(White, Dict. of Politics p. 136).

B – Continuation en haute mer de la chasse d’un navire étranger
commencée dans les eaux relevant d’un Etat par un bâtiment de guerre
de cet Etat.

Terme
corresp.: POURSUITE (D.D.I p. 463)

La poursuite a lieu lorsqu’un navire étranger a commis dans les eaux
soumises à la puissance publique de l’Etat riverain une infraction aux lois
et règlements de cet Etat.
I
IDENTICAL NOTES

Def.: A – Notes addressed by several governments which are collaborating
together to a single recipient. Identical notes are at time called
parallel notes. There are also collective notes which are addressed
to the same government by the diplomatie envoys of several States
concerning a matter on which their governments have agreed to
make a joint representation and circular notes which are identical
notes addressed by a Foreign Office to the chiefs of mission
accredited to its government on matters of common interest.

B – Terme employé pour designer des notes écrites, séparées,
semblables quant au fond, mais qui peuvent être différentes en la
forme, présentées par les représentants diplomatiques de plusieurs
puissances à un même gouvernement.

Terme
corresp.: NOTES IDENTIQUES

Disc.: Le terme « note identique » employé au singulier peut désigner une
note adressée au nom d’une même Puissance à plusieurs
gouvernements. (D.D.I p. 422).


IMMUNITY (diplomatie)
Def.: A – Immunity : Freedom or exemption, as from any burden,
responsibility or evil that others must endure (Funk and Wagnalls
Dict. p. 1231) B – Ensemble de privilèges reconnus par le droit des
gens aux membres des missions diplomatiques et à certaines
personnes rattachées à celles-ci et conférés par certains traités à
certains agents publics internationaux, qui font échapper ces
personnes à la compétence des tribunaux, à l’action des autorités et à
l’application de certaines lois du pays où ils se trouvent.

Terme
corresp.: IMMUNITE DIPLOMATIQUE

Disc.: Les immunités comprennent :
1) l’inviolabilité personnelle,
2) la franchise de l’hôtel,
3) l’immunité juridictionnelle ou de juridiction,
4) l’immunité fiscale (exemption d’impôts)

Les immunités consulaires (consular immunities) sont plus limitées que les
immunités diplomatiques. En effet, un consul n’est pas nécessairement un
diplomate.
Il convient de préciser ici que l’immunité diplomatique ne doit en aucun cas
être confondue avec la protection diplomatique.

IMMUNITY OF THE RESIDENCE



Def.: A – The immunity of domicile enjoyed by the official residence of
diplomatie envoys.

B – Immunité qui fait échapper l’hôtel diplomatique à l’ingérence
des autorités locales.

Terme
corresp.: FRANCHISE DE L’HOTEL (ou immunité locale)

Disc.: Sous le titre « immunité locale ou franchise de l’hôtel », Rivier I, p.
499 écrit à propos de l’hôtel de l’agent diplomatique : « Aucun
officier de l’autorité territoriale, aucun employé de la police, aucun
huissier n’y peut pénétrer et n’y peut dresser un acte quelconque
sans le consentement de l’agent… Cette immunité, que l’on désigne
sous le nom de franchise de l’hôtel, se rattache à l’inviolabilité
aussi bien qu’à l’exterritorialité ».

INCHOATE TITLE

Déf.: Expression anglaise désignant le titre naissant, provisoire qui résulte
de la découverte d’un territoire et qui a besoin d’être complété par
l’occupation effective.

Terme
corresp.: INCHOATE TITLE (ou titre naissant)

Ex.: « La découverte, accompagnée d’une affirmation publique de
souveraineté, ne crée qu’un titre naissant (inchoate title),
capable d’écarter les tiers du territoire auquel il s’applique,
pendant le temps nécessaire à son développement par
l’occupation, mais non pas indéfiniment, car, suffisant pour
permettre à celui qui l’a de le compléter par l’occupation
effective, il n’y peut suppléer. » Lapradelle-Politis, II, p. 417
D.D.I p. 324.

INNOCENT PASSAGE

Def.: A – The right of foreign vessels to pass through territorial waters,
specially those connecting two open seas, provided the passage is
innocent.

B – Fait par un navire étranger de traverser la mer territoriale d’un
Etat sans rien faire qui porte atteinte aux droits de l’Etat riverain ou
les menace.

Terme
corresp.: PASSAGE INOFFENSIF ou INNOCENT

Disc.: Gidel relève que l’adjectif « inoffensif » déjà employé par l’institut
de droit international en 1894 et 1938 a été préféré par la conférence
de codification ; il constate avec Bustamente, qu’à prendre
rigoureusement les choses, il y a une nuance entre inoffensif (celui
qui n’a pas la possibilité ni l’intention de faire le mal) et innocent
(celui qui est dépourvu subjectivement de toute mauvaise intention),
nuance que n’observe pas toujours la doctrine, innocent étant plus en
faveur auprès des Anglo-saxons et inoffensif ayant les préférences
des Français, au moins à l’époque contemporaine. Gidel, III, p. 206
note 2 bis. (D.D.I. p ; 439).

Pour notre part, nous recommandons l’emploi de l’expression « passage
inoffensif » qui est conforme à l’usage français contemporain.

INSTRUCTIONS

Def.: A – A negotiator at a congress or conference requires special written
instructions from his Foreign Office, besides his full powers. A
permanent diplomatie agent is provided with credentials ; only when
he is conducting the negotiation of a treaty instrument will be need
also full powers and instructions as well.

B – Document d’ordre interne adressé par une autorité supérieure à
un ou plusieurs agents qui lui sont subordonnés, en vue de guider
leur action.

Terme
corresp. : INSTRUCTIONS

Ex.: « Art. 100. (1). Dans l’accomplissement de leurs devoirs, le
Secrétaire général et le personnel ne solliciteront ni
n’accepteront d’instructions d’aucun gouvernement, ni
d’aucune autorité extérieure à l’Organisation.

N.B. Noter la traduction de l’expression :
ON INSTRUCTIONS FROM MY GOVERNMENT
= D’ORDRE DE MON GOUVERNEMENT…

Cette formule figée est l’une des difficultés que comporte la bonne traduction
diplomatique.

INTERNATIONAL TERRITORY

Def.: A – Road or waterway open to the free use of more than one nation.

B – Expression employée par certains auteurs pour designer un
espace qui ne relève pas de la souveraineté territoriale d’aucun Etat
et est ouvert à l’utilisation par les divers membres de la communauté
internationale, selon les règles de droit international.

Terme
corresp.: DOMAINE PUBLIC INTERNATIONAL

La haute mer est un exemple de domaine public international
(Scelle) (D.D.I p. 220).

INVIOLABILITY

Def.: A – International law accords to the person of the diplomatie agent
and his belongings a higher degree of protection than is accorded to a
private person. It is said that the diplomatie envoys are just as
sacrosanct as Heads of State. This protection extends to the family of
the envoy, to his suite, servants, houses, furniture, archives,
documents and his official correspondence.

B – Immunité consacrée par le droit des gens et parfois rappelée,
précisée ou attribuée par des traités, en vertu de laquelle des
personnes qui en jouissent (chef d’Etat étranger, agent diplomatique,
etc.) et les choses qui en sont revêtues (hôtel diplomatique, archives
diplomatiques et consulaires, siège de l’ONU, etc.) échappent à tout
acte de contrainte de la part des autorités des pays où ils se trouvent
et doivent faire l’objet de la part de celles-ci, d’une vigilance
particulière pour assurer leur protection et leur respect.

Terme
corresp.: INVIOLABILITE

Ex.: « Section 3. Les locaux de l’organisation sont inviolables. Les
biens et avoirs où qu’ils se trouvent et quel que soit leur
détenteur sont exempts de perquisition, réquisition confiscation,
expropriation ou de toute autre forme de contrainte exécutive,
administrative ou législative. Convention Nations Unies – Etats
Unis approuvée Ass. Gén. N.U. Rés. 22 (1)
J
JUDICATUM SOLYI SECURITY

Déf.: Caution spéciale que doit verser un ressortissant étranger lorsqu’il
engage un procès devant les juridictions françaises. Elle a pour
finalité de pallier l’impossibilité dans laquelle seraient l’Etat
français, ses officiers ministériels et sa force publique de recouvrer
une créance judiciaire sur celui-ci, s’il perdait le procès qu’il intente.

Terme
corresp.: CAUTION JUDICATUM SOLYI

JURISDICTION IN PERSONAM

Déf.: Pouvoir juridique en vertu duquel un Etat est fondé à agir à l’égard
de ses nationaux et ressortissants se trouvant à l’étranger en leur
donnant des ordres, réglant leur statut personnel, exerçant vis-à-vis
d’eux sa protection.

Terme
corresp.: COMPETENCE PERSONNELLE

Ex.: « La compétence personnelle. En dehors de sa compétence en
matière territoriale, un Etat possède, en vertu du droit international,
une compétence sur les personnes qui sont de sa nationalité. »
Brierly, Ac. D.I. t. 58, p. 194.


JURISDICTION OYER PERSONS IN THE PUBLIC SERVICE

Déf.: Pouvoir juridique reconnu à un Etat d’exercer son action même à
l’étranger et à l’égard d’étrangers pour ce qui concerne ses services
publics.

Terme
corresp.: COMPETENCE RELATIVE AUX SERVICE PUBLICS

Ex.: « … On s’aperçoit ainsi qu’il y a place, à l’égard de chaque
Etat, pour trois titres de compétences : compétence territoriale,
compétence personnelle, compétence pour ce qui concerne ses
services publics. » Basdevant, Ac. D.I., t. 58, p. 592. (D.D.I p.
136)

JUS SANGUINIS

Def.: A – A doctrine followed by some states according to which the
nationality of a person is determined by the nationality of his parents.

B – Terme latin désignant le titre en vertu duquel la nationalité d’un
Etat est conférée à un individu en raison de sa filiation par opposition
à « jus soli ».

Terme
corresp.: JUS SANGUINIS

Ex.: « Pour la détermination de la nationalité d’origine, les Etats
s’attachent au jus sanguinis, c’est-à-dire au fait de la
nationalité des parents. » Ch. Dupuis Ac. D.I t..32, p. 145
(Exemple tirré du D.D.I p. 360). Voir JUS SOLI.

JUS SOLI

Def.: A – A doctrine followed by some States according to which the
nationality of a person is determined by the place of his birth.

B – Terme latin désignant le titre en vertu duquel la nationalité d’un
Etat est conférée à un individu en raison du fait que celui-ci est né
sur le territoire de cet Etat, par opposition à “jus sanguinis”.

Terme
corresp.: JUS SOLI

Ex.: « Pour la détermination de la nationalité d’origine, les Etats
s’attachent… soit au jus soli c’est-à-dire au fait de la naissance
sur leur sol… »
Ch. Dupuis Ac. D.I. T. 32, P. 145. (D.D.I.P.360)
L

LAW OF NATIONS

Def.: A – The body of principles and usages recognized by Roman
magistrates as common to all nations. It had a great influence on the
thinking of the later Middle Ages and was an important factor in the
development of modem international law.

B – Ensemble des règles juridiques qui s’imposent aux Etats
indépendants ou aux diverses organisations internationales dans leurs
rapports mutuels.

Terme
corresp.: DROIT DES GENS ou DROIT INTERNATIONAL
PUBLIC

Ex.: Le terme latin « jus gentium » (droit des gens) est couramment
employé en droit international comme synonyme de droit
international public.

LEGAL ADVISER

Def.: A – A man learned in law, especially international and public law
(Webster’s International, p. 1227).

B – Personne qui s’adonne professionnellement à la science ou à la
pratique du droit.

Terme
corresp.: JURISCONSULTE

Disc.: Le terme jurisconsulte est parfois employé pour désigner ou
qualifier le conseiller juridique d’un gouvernement celui que ce
gouvernement ou une branche de celui-ci appelle à lui donner des
avis sur des questions de droit.

Ex.: « Entre le Gouvernement de la République française, représenté
par M…., jurisconsulte du Ministère des Affaires étrangères ».
C.P.J.I., série A/B n° 62, p. 5.


LEGATI (a latere)

Def.: A – In the past, all diplomatie agents were called legati but
nowadays, only legates of the Holy See who are Cardinals are called
legati or legati a latere. They represent the Pope as Head of the
Church and are sent only to States which acknowledge the
supremacy of the Pope (Melquiades gl.)

B – Prélat envoyé par le Pape, à titre extraordinaire, pour le
représenter ou exercer sa juridiction.
Il convient de faire remarquer à ce sujet que le Pape envoyait des
légats vers différentes nations, déjà dès la fin du IXème siècle et que le
Saint-Siège fonda la première académie diplomatique en 1701.

Terme
corresp.: LEGATS

Nuncios are ordinary ambassadors resident of the Holy See and are
never cardinals (Melquiades gl.).
A propos des légats, il nous semble nécessaire de faire la nuance
entre l’internonce et le prononce.
L’internonce est le représentant du Pape qui a rang d’agent
diplomatique de 2e classe d’après le Règlement de Vienne du 19
mars 1815 (Larousse Encycl. P. 194), tandis que le prononce est
celui qui remplace le nonce du Pape (Littré p. 510).

LEGATION

Def.: A - A second diplomatic establishment as distinguished from «
embassy » which is a first-class mission.
The head of a legation is an envoy extraordinary and minister
plenipotentiary.

B - Poste diplomatique dont le chef a le titre et le rang de ministre
plénipotentiaire. Personnel de ce poste. Siège de cette mission
diplomatique.

Terme
corresp.: LEGATION

Disc.: Le terme légation désigne aussi la mission d’un Légat du pape.
Il était autrefois employé pour désigner un territoire de l’Etat de
l’Eglise gouverné par un légat. (D.D.I. p. 365). Voir LEGAT

LEGISLATIVE TREATY
Déf.: Expression de doctrine désignant un accord entre Etats, souvent de
caractère collectif, énonçant des règles de droit avec engagement
exprès ou implicite de s’y conformer.

Terme
Corresp.: TRAITE – LOI ou TRAITE NORMATIF (D.D.I. p. 611)

Ex.: Convention de la Haye du 29 juillet 1899 et du 18 octobre 1907,
Déclaration de Paris du 16 avril 1856, Pacte de la SDN du 23
juin 1919, Charte des Nations Unies du 26 juin 1945.

Disc.: Ici s’impose la distinction classique entre traité-loi et traité-contrat
(contractual treaty) qui est un accord par lequel des Etats règlent
leurs intérêts par des engagements que l’un prend envers l’autre. Le
traité-contrat crée des situations juridiques subjectives. D.D.I. p. 611.

LETTER OF MARQUE

Def.: A – Document which, during the time when privateering was
practiced, was issued by a belligerent to a privateer’s ship
authorizing the latter to take enemy property for the privateer’s
profit.

B – Document remis par un Etat belligérant à un armateur pour
l’autoriser à exercer la course.

Terme
corresp.: LETTRES DE MARQUE – Syn. Commission en course

Disc.: Dans la terminologie ancienne, les lettres de marque se distinguaient
de la commission en guerre et étaient l’équivalent des lettres de
représailles délivrées en temps de paix. Les usages auxquels
correspondait ce terme ont disparu.

LETTERS OF RECALL

Def.: A – The formai document lurnished to an envoy whose mission
terminates in regular order.

B – Document émanant du chef de l’Etat ou du Ministère des
Affaires étrangères pour mettre fin à la mission d’un agent
diplomatique et que celui-ci remet au chef de l’Etat ou au ministre
des affaires étrangères auprès duquel il a été accrédité.

Terme
corresp.: LETTRES DE RAPPEL

Observat. « L’agent… rappelé… reçoit de son gouvernement des
lettres de rappel, qu’il présente au chef de l’Etat ou s’il est simple
chargé d’affaires, au Ministre des Affaires étrangères, en audience
solennelle. La présentation des lettres de rappel met fin à la
mission. » (Rivier I, p. 514)

LETTERS ROGATORY

Déf.: Demande adressée par l’autorité judiciaire d’un Etat à l’autorité
judiciaire d’un autre Etat de faire, dans son ressort, un acte
d’instruction ou un autre acte judiciaire.

Terme
corresp.: COMMISSION ROGATOIRE (D.D.I. p. 130)

LIABILITY TO CONFISCATION

Déf.: Extension du caractère confiscable :
a) du navire ennemi aux marchandises neutres qu’il transporte et des
marchandises ennemies au navire neutre qui les transporte ainsi
qu’aux marchandises neutres transportées par celui-ci, d’après
d’anciennes ordonnances françaises (1538, 1543, 1584) ;
b) d’articles de contrebande de guerre aux autres marchandises
appartenant au même propriétaire et transportées sur le même
navire, d’après une doctrine traditionnelle en matière de prises,
consacrée par l’article 42 de la Déclaration de Londres du 26
février 1909.

Terme
corresp.: INFECTION HOSTILE (D.D.I. p. 333)

LOCAL INSPECTION

Déf.: Terme désignant la mesure d’instruction accomplie par un arbitre, un
tribunal, certains membres de celui-ci ou des experts chargés par le
juge de l’accomplir et consistant à se rendre là où se trouvent
certains éléments du litige en vue d’y procéder à des constatations de
fait.

Terme
corresp.: DESCENTE SUR LES LIEUX (D.D.I. p. 207)

Sans employer ce terme, la C. I. J. dans l’affaire du Détroit de
Corfou a décrit cette procédure quand elle a invité des experts
désignés par elle « à se rendre à Sibenik et Saranda, à faire sur le
territoire et dans les eaux adjacentes les constatations qu’ils
jugeraient utiles ainsi que, le cas échéant, et dans la mesure du
possible, des expériences, le tout en vue de vérifier, compléter et, s’il
y a lieu, modifier les réponses énoncées dans le rapport déposé par
eux le 8 janvier 1949. » C.I.J. Recueil, 1949, p 151.
Cette expression a pour synonyme : enquête sur les lieux (D.D.I. p.
207).

LOCAL REMEDIES RULE



Déf.: Règle de droit international d’après laquelle un Etat ne peut exercer,
en principe, contre un autre Etat son droit de protection diplomatique
au profit de son ressortissant que si celui-ci a préalablement mis en
œuvre sans succès les moyens de redressement que lui offrait la
législation de l’Etat contre lequel la réclamation internationale est
présentée.

Terme
corresp.: EPUISEMENT DES RECOURS INTERNES (règle de l’)

Ex.: En vertu d’un principe général énoncé par la plupart des auteurs
et consacré par d’innombrables décisions de jurisprudence,
l’action internationale ne peut être exercée qu’après échec de
l’action préalablement intentée par l’individu réclamant devant
l’autorité locale… C’est ce qu’on appelle règle de l’épuisement
des recours internes ou des remèdes locaux (en anglais règle du
« local redress » ou des « local remedies » Rousseau, D.I.P.
n° 455.


LOW-WATER MARK RULE

Déf.: Règle selon laquelle la laisse de basse mer sert de point de départ
pour le calcul de l’étendue de la mer territoriale.

Terme
corresp. : REGLE DE LA LAISSE DE BASSE MER

« Trois méthodes ont été envisagées pour assurer l’application de la
règle de laisse de basse mer ». C.I.J., Recueil 1951, p. 128 qui
mentionne les méthodes du tracé parallèle, des arcs de cercles ou de
la courbe tangente, et des lignes de base droites (D.D.I. p. 364).

Nota : Le petit Robert à la page 967 définit la laisse de basse mer
comme suit : ligne de la marée basse.

Le Dictionnaire de la terminologie du droit international à la page 363 définit
la laisse de basse mer comme suit : ligne que marquent sur le rivage de la mer
les marées plus basses et qui constitue le O des cartes (lequel est parfois calculé
avec une erreur d’au maximum 20 cm). Le dictionnaire précise que dans la
convention du 6 mai 1882 sur la pêche dans la mer du Nord, la laisse de basse
mer sert également de point de départ pour la détermination de la zone dans
laquelle la pêche est réservée aux nationaux.
M

MARKINGS

Déf.: Terme qui désigne l’ensemble des signaux et l’établissement des
signaux servant à indiquer les obstacles à la navigation maritime ou
aérienne.

Terme
corresp.: BALISAGE

Ex.: « Chaque Etat contractant s’engage… à adopter et mettre en
application les systèmes standards appropriés… de balisage, de
signalisation, de jeux et d’autres pratiques et règles
d’exploitation qui pourront être recommandés ou établis de
temps à autre en vertu de la présente convention. (Convention
de Chicago, 1er novembre 1944, relative à l’aviation civile
internationale, art. 28.


MASTER OF CEREMONIES

Def.: At some capitals, this is the officer whose function is to fetch the
ambassador who is scheduled to present his credentials, from his
embassy to the residence of the Head of State and introduce him to
the latter at the presentation ceremony. He is at time called
“introducer of Ambassadors”. (Melquiades gl.)

Terme
corresp.: INTRODUCTEUR DES AMBASSADEURS

Dans certaines capitales, le chef du protocole est généralement
l’introducteur des ambassadeurs.

MEMBER OF THE SERVICE STAFF



Def.: A – Any person employed in the domestic service of a consular post.

B – S’entend de toute personne affectée au service domestique d’un
poste consulaire.

Terme
corresp.: MEMBRE DU PERSONNEL DE SERVICE
(Conv. de Vienne sur les relations consulaires, art. 1 (f)).

MEMORANDUM

Def.: A – This is a written statement on practically any subject, although
generally of routine nature, sent to the Foreign office or another
mission. It is less formai than the note verbale and like the aide-
mémoire dœs not begin with the usual phrases of courtesy. It bears
the initiais of the sender.

B – Terme employé en diplomatie pour designer un document
contenant l’exposé sommaire d’une question et des faits et arguments
qui y sont relatifs ou des instructions données à quelqu’un, qui peut
accompagner une note ou lettre de transmission, ou être remis au
cours d’une conversation.

Terme
corresp.: « Mémorandum » Cette pièce diplomatique contient l’exposé
sommaire de l’état d’une question et la justification raisonnée de
la position prise par un gouvernement ou des actes qui en sont
émanés et auxquels on se réfère. – Pradier-Fodéré, n° 1508, D.
D. I. p. 386

Nota : Le mémorandum se distingue de l’aide-mémoire en ce qu’il est
une note plus confidentielle – Voir AIDE-MEMOIRE

MIDCHANNEL

Def.: A – The middle of the main or navigable channel of a river. This is
the customary line which serves as a boundary if the river flows
betweentwo countries. (White, Dict. of Politics, p. 288).

B – Terme employé dans la langue diplomatique pour préciser le
cours d’une frontière fluviale.

Terme
corresp.: THALWEG

Ex.: Selon une résolution de l’I.D.I., Heidelberg, 1887, art 3 : « La
frontière des Etats séparés par le fleuve est marquée par le
thalweg, c’est-à-dire la ligne médiane du chenal. ». Le terme
thalweg est emprunté à la langue allemande.


MILLENIUM DEVELOPMENT GOALS (MDGs)
OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMET DE
L’AFRIQUE (OMD)

Def.: A –Those are the following eight goals set by the United Nations for
the purpose of boosting African development for the millennium :
Goal 1 : Eradicate extreme poverty and hunger Goal 2 : Achieve
universal primary education Goal 3 : Promote gender equality and
empower women Goal 4 : Reduce child mortality
Goal 5 : Improve maternal health
Goal 6 : Combat HIV/AIDS, malaria and other diseases
Goal 7 : Ensure environmental sustainability Goal 8 : Develop a
global partnership for development.

Note : UNDP is responsible for the attainment of those goals.
B – Les objectifs du millénaire pour le développement de l’Afrique
(OMD) fixés par les Nations Unies en vue d’accélérer le
développement du continent sont au nombre de huit : Objectif 1 :
Vaincre l’extrême pauvreté et la famine Objectif 2 : Assurer
l’éducation pour tous Objectif 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et
la démarginalisation des femmes Objectif 4 : Réduire la mortalité
infantile Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle Objectif 6 :
Lutter contre le VIH/sida, le paludisme et les autres maladies
Objectif 7 : Assurer la protection de l’environnement Objectif 8 :
Instaurer un partenariat pour le développement à l’échelle mondiale
Note : Le PNUD a été chargé d’assurer l’atteinte de ces objectifs. Il
convient de souligner que l’objectif n° 8 est en adéquation avec la
vision du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique
(NEPAD).

MINISTER RESIDENT

Def.: A – A diplomatic representative of the intermediate class. He ranks
after the envoy extraordinary and minister plenipotentiary and before
the chargé d’affaires. Like the envoy, the minister resident is also
accredited to the Head of State.

B – Terme désignant un agent diplomatique appartenant à une
“classe intermédiaire entre les ministres du second ordre et les
charges d’affaires” selon le Protocole d’Aix-la-Chapelle du 21
novembre 1818.

Terme
corresp.: MINISTRE RESIDENT

MODUS VIVENDI

Def.: A – A temporary agreement between two states providing for a
workable compromise on a pending dispute, which is intended to be
replaced later on by one of a more formai and permanent character.

B – Locution latine introduite dans le langage diplomatique pour
désigner un arrangement exprès ou tacite entre Etats réglant ou
établissant, souvent de façon provisoire, certains de leurs rapports ou
les conditions dans lesquelles ils entendent négocier à leur sujet.

Terme
corresp.: MODUS VIVENDI

Disc.: Le terme modus vivendi signifie littéralement manière de vivre. On
peut parfois le rendre par les synonymes ARRANGEMENT et
ACCOMODEMENT (D.D.I p. 393).


MOST-FAVORED-NATION CLAUSE

Def.: A – There are 2 forms of the most-favored-nations clause in treaties,
the unconditional and the conditional. This clause binds one party to
a treaty to grant to the other party all favors and privileges it has
similarly granted in the past or will grant in the future to any third
State.

B – Disposition par laquelle un Etat s’engage, purement et
simplement ou sous certaines conditions, avec ou sans réciprocité, à
faire bénéficier, dans les manières auxquelles se réfère cette clause
expressément ou implicitement, un autre Etat, ses agents ou ses
ressortissants des avantages qu’il assure ou assurera à d’autres Etats,
à leurs agents ou à leurs ressortissants et qui dépasseraient ceux
résultant directement du traité contenant cette disposition.

Terme
corresp.: CLAUSE DE LA NATION LA PLUS FAVORISEE

Ex.: « Ces traités montrent que les clauses de la nation la plus
favorisée avaient pour objet d’établir et de maintenir en tout
temps l’égalité fondamentale, sans discrimination, entre tous
les pays intéressés ». C.I.J. Recueil 1952, p. 192.
N

NATIONAL STANDARD OF TREATMENT (doctrine of)



Def.: A – It is argued that in the context of the Charter of the United
Nations and the Declaration of Human Rights every State was
expected to accord to its own nationals a certain standard of
treatment which would be consistent with civilized notions of justice,
and that an alien who voluntarily sojourns or resides in a country
must be satisfied if he is treated in the same manner as its own
nationals.

B –Doctrine selon laquelle le traitement des nationaux d’un pays et
des étrangers doit être au niveau des normes internationales, c’est-à-
dire, celui des pays civilisés.

Terme
corresp.: DOCTRINE DU STANDARD NATIONAL DE TRAITEMENT


NATIONAL-TREATMENT CLAUSE

Def.: A – A provision contained in some treaties, mostly commercial,
whereby foreigners are accorded the same rights in certain matters as
those enjoyed by nationals.

B – Expression désignant l’application par un Etat aux étrangers ou à
certains d’entre eux du même régime qu’à ses nationaux.

Terme
corresp.: TRAITEMENT NATIONAL (clause)
ASSIMILATION AUX NATIONAUX

Ex.: « La clause ou formule de l’assimilation aux nationaux, ou
comme l’on dit souvent du traitement national, a pour but
d’accorder aux individus qu’elle concerne et dans les manières
qu’elle vise, le bénéfice du traitement dont jouissent, dans
chaque Etat, les nationaux. » Niboyet, Ac. D. I. t. 52, p. 286-287
(Exemple tiré du D.D.I p. 67).

NAVIGABLE WATERWAYS OF
INTERNATIONAL CONCERN

Déf.: L’expression française correspondante a été introduite par la
Conférence de Barcelone de 1921 dont le statut a été annexé à la
Convention ouverte à la signature le 20 avril 1921.

Terme
corresp.: VOIE NAVIGABLE D’INTERET INTERNATIONAL (D.D.I
p. 643)


NEW PARTNERSHIP FOR AFRICAN DEVELOPMENT (NEPAD) :
NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE DEVELOPPEMENT DE
L’AFRIQUE (NEPAD)

Commentaire :
Le NEPAD est une vision du nouveau partenariat tel que prôné par le
Président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye WADE, dont il est
par ailleurs l’un des initiateurs. Le NEPAD préconise que l’Afrique doit
dorénavant s’abstenir d’avancer en ordre dispersé, qu’elle doit parler d’une
même voix, canaliser et mettre en commun toutes ses énergies, ressources et
potentialités, car l’union fait la force. Ceci devrait s’opérer d’abord au plan
interne par une solidarité agissante dans le cadre d’une coopération sud-sud
renforcée et au plan externe, en parlant d’une seule et même voix face au Nord,
d’où la nécessité d’un nouveau partenariat mutuellement bénéfique. En parlant
du NEPAD, il est tout indiqué de faire un rapprochement ici avec le Plan
avantgardiste du Président du Sénégal, Maître Abdoulaye WADE, dénommé
Plan OMEGA, précurseur du NEPAD. Le NEPAD est conforme à l’Objectif
n° 8 des Objectifs du Millénaire pour le Développement de l’Afrique (OMD),
fixés par les Nations Unies.

Les trois (3) principaux volets du NEPAD sont les suivants :
1) – Infrastructures,
2) – Communications (TIC), et ;
3) – Education et formation des ressources humaines de qualité :
clef de voûte de tout développement durable.

Through NEPAD, African States are urged to build up new partnerships by
pooling their resources and potentialities and becoming a bargaining force.
Infrastructure, Communications (NCIT) and Education are the three major
components of NEPAD. The President of the Republic of Senegal, H.E.
Abdoulaye WADE is one of the leading Authorities of NEPAD, (Reference :
his initial foresighted African Development Plan known as OMEGA Plan).

NE VARIETUR

Def.: A – Literally, that it be not changed, used in reference to a document
or instrument from which no departure can be permitted.

B – Expression latine indiquant qu’un texte de traité, sans avoir
encore un caractère obligatoire, a reçu néanmoins une rédaction
considérée comme définitive.

Terme
corresp.: NE VARIETUR

Au moment de la signature d’un accord négocié, les plénipotentiaires
en arrêtent ne varietur la forme et teneur du texte.


NON-CHRISTIAN COUNTRIES

Déf.: A – Expression employée pour désigner à propos de l’application du
régime de capitulations, l’ensemble des pays (Empire Ottoman, Etats
ou territoires détachés de celui-ci, Chine, Siam, etc.) qui ont été
soumis à ce régime.

Terme
corresp.: PAYS HORS CHRETIENTE (D.D.I. p. 445)

Ex.: « Dans les pays hors chrétienté, les consuls ont longtemps eu et
ont encore actuellement, quoique de moins en moins, une condition
sensiblement différente de celle qui leur est faite dans les Etats de
civilisation européenne. (Sibert, t. 2, p. 64). (Exemple tiré du D.D.I
p. 445).


NON-INTERFERENCE IN THE INTERNAL

AFFAIRS OF THE RECEIYING STATE



Def.: A – The diplomatic agent has certain duties towards the receiving
State, that is, his duty of non-interference in the internai affairs of the
State, the obligation to respect the local laws and regulations, and the
duty not to abuse his rights and privileges. This protection is
expressely recognized in article 41 of the Vienna Convention, 1961.

B – Principe selon lequel un agent diplomatique est tenu de ne pas
s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Etat de résidence et de
respecter ses lois et règlements.

Terme
corresp.: NON-INGERENCE DANS LES AFFAIRES
INTERIEURES DE L’ETAT ACCREDITAIRE


NON-SELF-GOVERNING TERRITORIES

Def.: A – Territories whose peoples have not yet attained a full measure of
self-government.

B – Expression employée dans le titre du chapitre XI de la Charte
des Nations Unies pour désigner, d’après ce qu’énonce l’article 73,
des « territoires dont les populations ne s’administrent par encore
complètement elles-mêmes ».

Terme
corresp.: TERRITOIRES NON AUTONOMES

Disc.: « On reconnaît généralement que cette expression et sa définition
sont imprécises, les uns soutenant que ladite expression ne vise que
les colonies au sens étroit du mot, d’autres estimant qu’elle
s’applique à tous les territoires où vivent des populations qui, en
raison de leur civilisation arriérée, sont encore incapables de
s’administrer complètement elles-mêmes. (D.D.I p. 600)

NOTARIAL FUNCTIONS

Def.: One of the most important fonctions of consuls is the performance of
notarial services. In this capacity as notary, the consul is authorized
to administer oaths of affirmation, authenticate or certify signatures
or documents, take affidavits, etc…

Le Consul joue à l’égard de ses ressortissants le triple rôle d’officier
d’état civil, d’officier de police judiciaire et de notaire (Aquistapace,
D.Pol. p. 48)

Terme
corresp.: FONCTIONS NOTARIALES


NOTE VERBALE or THIRD PERSON NOTE

Def.: A – Type of diplomatic correspondence most commonly used and
begins with a conventional sentence.
B -Terme employé en diplomatie pour désigner une note écrite, non
signée.

Terme
corresp. : NOTE VERBALE

Disc.: La note verbale est malgré son nom, une note écrite. Elle est rédigée
à la 3e personne et n’est pas signée. Le titre de note verbale y est
parfois exprimé.

Ex. de note : « Le Ministère des Affaires étrangères de la République du
Cameroun présente ses compliments à l’Ambassade du
Canada et a l’honneur de se référer, etc… (début) … Le
Ministère des Affaires étrangères saisit cette occasion pour
renouveler à l’Ambassade du Canada les assurances de sa
très haute considération. » (fin) (Documentation Ambassade
du Cameroun, Ottawa).


THIRD PERSON NOTE voir FIRST PERSON NOTE.

NUNTIUS

Déf.: Etymologiquement, signifie « messager ». Le Saint-Siège dispose
d’Ambassadeurs depuis des lustres. Dès la fin du IX siècle, la
Pape envoyait des légats vers différentes nations. C’est aussi le
Saint-Siège qui eut l’idée de fonder en 1701, une « Académie
diplomatique » pour former les ecclésiastiques à leur tâche de
représentants pontificaux.
La diplomatie pontificale est inspirée par une série de priorités :
outre les questions religieuses (respect des normes canoniques
notamment), il faut mentionner les droits de l’homme, le
règlement pacifique des différends et la primauté du droit.

Terme
corresp.: NONCE (apostolique), voir aussi auditeur de nonciature
O

OAU/AUC = ORGANIZATION OF AFRICAN UNITY

AFRICAN UNION COMMISSION



At the time of the shifting from OAU to AUC, many people/observers were
wondering whether this would simply be : a “name change”
Traduction proposée : un changement_superficiel or/ou a “game change”, i.
e c’est-à-dire i. e une mutation profonde.

L’on a constaté avec bonheur que c’est cette dernière option qui a prévalu
puisqu’il s’est agi d’une transformation profonde de l’organisation continentale
africaine dont le siège est situé à Addis Ababa (Ethiopie).


OPERATIYE DISPOSITIONS (PART)

Déf.: Partie finale d’un arrêt, d’une résolution, d’un jugement ou sentence
arbitrale où se trouve énoncée la décision rendue et qui se distingue
des motifs qui justifient cette décision.

Terme
corresp.: DISPOSITIF (D.D.I. p. 217)

Ex.: « Sur l’obligation du gouvernement royal roumain de restituer
le domaine Lunca-Sprie…, il y a indiscutablement chose jugée,
cette obligation étant statuée sans réserve ni ambigüité dans le
chiffre I du dispositif de la sentence du Beatenberg. » Sentence
arbitrale Allemagne-Roumanie 21/29 octobre 1940, Rec. N.U.,
t. III, p. 1888.


OPERATIVE PART – OPERATIVE CLAUSE
(Voir OPERATIVE DISPOSITIONS)
Note : On dit dispositif par opposition à préambule


OPTIONAL CLAUSE :

Def. : A – Ext. Art. 36 (2) of the Statute of the International Court of
Justice

B – Clause d’un traité que les parties à celui-ci ont la faculté
d’accepter ou de ne pas accepter.

Terme
corresp.: CLAUSE FACULTATIVE

Disc.: On emploie aussi, et plus fréquemment, l’expression : disposition
facultative (D.D.I. p. 217)
P
PACTA SUNT SERVANDA

Def.: A – Literally, agreement must be kept. It is an age-old rule in
international law according to which every State must execute in
good faith the obligations incurred by treaty.

B –Locution latine, utilisée en droit international pour énoncer le
caractère obligatoire des traités ou le principe d’où découle ce
caractère obligatoire.

Terme
corresp.: PACTA SUNT SERVANDA

PACTUM DE CONTRAHENDO

Def.: A – An agreement embodying the points to be incorporated in a
future treaty ; a commitment to negotiate or conclude a contract
(treaty).

B – Promesse de contracter. Accord portant engagement de conclure
un traité sur un objet donné, éventuellement selon certaines
modalités.

Terme
corresp.: PACTE OU PACTUM DE CONTRAHENDO

Ex.: « … un pacte de contrahendo, c’est-à-dire un engagement par
lequel les parties ou l’une d’elles s’obligent à conclure un
traité, ». Rivier, II. p 70.


PAR IN PAREM NON HABET IMPERIUM

Def.: A – On the basis of this maxim, no State can claim jurisdiction over
another. This is one of the consequences which flow from the
doctrine of equality of States.

B – De cet axiome découle le principe de l’égalité des Etats, à savoir
qu’aucun Etat ne peut avoir compétence sur tout autre Etat.

Terme
corresp.: PAR IN PAREM NON HABET IMPERIUM

There is a universally accepted rule that all fees and charges levied
by a diplomatie mission are exempt from local taxation since they
belong to the sending State itself, and on the principle that "par in
parem non habet imperium". (Sen’s Handbook, p. 142).

PERSON GRANTED ASYLUM



Déf.: Néologisme qui a fait son apparition pendant la guerre civile
d’Espagne pour désigner l’individu recevant asile dans une
ambassade ou légation.

Terme
corresp.: ASILÉ (D.D.I. p. 65)

Ex.: « La responsabilité internationale de l’Etat n’est engagée à
cause des agissements de l’asilé que dans les mêmes
conditions où elle le serait à cause des agissements de tout
autre individu vivant sur son territoire. » Résolution de
l’I.D.I., 1950, art. 2 (2), Annuaire 1950, II, p. 376.

Disc. Du point de vue linguistique, si ce terme est reçu, il devrait l’etre
pour toutes les formes d’asile.

PERSONA NON GRATA



Def.: A – Literally, not acceptable. A declaration of persona non grata is
made when the diplomatic agent becomes no longer acceptable to the
government of the receiving State due to some action of his which
has given offence to the government.

B – Expression latine signifiant “personne indésirable” et pouvant
désigner un agent diplomatique à qui un gouvernement étranger a
retiré son agrément afin de l’obliger à regagner son pays.

Terme
corresp.: PERSONA NON GRATA

The sending State shall, as appropriate, either recall the persona non
grata or terminate his functions with the mission. If that State refuses
or fails within a reasonable period to carry out its obligations, the
receiving State may refuse to recognize the person concerned as a
member of the mission in conformity with article 9 of the Vienna
Convention 1961. PERSONA NON GRATA est l’opposé de :
PERSONA GRATA.


PLACE ON RECORD (to …)

Def.: A – Roughly to take note of : specifically to declare that one will
avail one’s self, should the necessity arise, of a declaration or
admission made by the other party, without conceding that one is any
way bound by that declaration.

B – Constater expressément et avec l’effet de droit s’attachant à cette
constatation, soit spontanément (prendre acte), soit sur demande
(donner acte), un fait, une déclaration, une renonciation, une
décision, une prétention, un accord etc.

Terme
corresp.: PRENDRE ACTE ou DONNER ACTE

Ex.: « L’Assemblée générale a pris acte du rapport de la troisième
Commission… et adopté les conclusions de ce dernier » Ass.
gén. N.U. Rés. 7 (I). To TAKE NOTE OF voir ; (to) PLACE
ON RECORD.

PLEA IN BAR

Def: A – A legal term ; roughly the equivalent of demurrer in some
systems of judicial procedure, which is a plea which asserts that even
admitting the truth of the allegations of the opposite party they do
not constitute a cause of action.

B – Moyen de procédure tendant à obtenir que le juge compétent
pour connaître d’une affaire ne procède pas à l’examen au fond pour
le motif qu’une condition préalable à cet examen fait défaut : par
exemple : défaut de nationalité de la réclamation, non épuisement
des recours internes, absence d’examen par la vie diplomatique, vice
de forme, etc.

Terme
corresp.: FIN DE NON-RECEVOIR

Nota : On dit aussi EXCEPTION D’IRRECEVABILITE (D.D.I. p. 272).

PLEA TO THE JURISDICTION



Déf: Moyen invoqué au cours de la procédure consistant à contester le
pouvoir du juge de statuer sur le différend qui lui est soumis.

Terme
corresp.: EXCEPTION D’INCOMPETENCE (D.D.I p. 272)

POSTPONEMENT OF HOSTILITIES

Déf.: Délai de trois mois, à compter d’une sentence arbitrale ou d’un
rapport du Conseil de la S.D.N. durant lequel, d’après l’article 12 du
Pacte, les Membres de la Société devraient s’abstenir de recourir à la
guerre.

Terme
corresp.: MORATOIRE DE GUERRE (D.D.I p. 396)

PRECEDENCE

Def.: A – The order or priority as to place or time observed by Head of
State and diplomats on the basis of rank on formai or ceremonial
occasions ; priority based on superiority in rank.

B – Droit de précéder (qqn) dans une hiérarchie protocolaire, ou en
d’autres termes, la prérogative du rang (Robert p. 1381).

Terme
corresp.: PRESEANCE

Ex.: En diplomatie, l’ambassadeur a préséance sur le ministre, le
ministre sur le conseiller, le conseiller sur le secrétaire
d’ambassade.

N.B. To take precedence = prendre rang.

PREFERMENT OF CLAIMS

Def.: A – If protests are of no avail, the next step that is open to the home
State is to refer a claim on behalf of its aggrieved national for
damages in respect of the wrongs or injuries suffered by him to his
person or property rights. The claim is presented directly to the
government of the receiving State.

B – Expression désignant le fait d’un Etat qui présente à un
gouvernement étranger par la voie diplomatique ou devant un
tribunal international, les réclamations d’un ou plusieurs de ses
nationaux contre ce gouvernement.

Terme
corresp.: ENDOSSEMENT DES RECLAMATIONS

L’anglais emploie parfois « espousal » comme synonyme de
« preferment ». (D.D.I. p. 251).

PRESENTATION OF CREDENTIALS

Def.: A – Upon his arrivai at his post, the new Ambassador calls on the
Chief of Protocol of the Foreign Office to arrange for the
presentation of his credentials to the Head of State.
The ceremonial for the presentation of credentials is quite elaborate
and varies in different countries.

B – Présentation et transmission des lettres de créance par l’agent
diplomatique au chef de l’Etat auprès duquel il est accrédité au cours
d’une audience qui lui est accordée à l’arrivée à son poste.

Terme
corresp.: REMISE DES LETTRES DE CREANCE

N.B. L’expression présentation des lettres de créance est un
calque de l’anglais et par conséquent, à proscrire. Il convient de
souligner à ce sujet que les auteurs diplomatiques récents tels
que le Professeur Jean-Paul Pancracio consacrent le terme
« remise des lettres de créance » (cf. Dictionnaire de la
diplomatie, p. 361). L’anglais emploie parfois l’expression :
SUBMISSION OF CREDENTIALS.


(DIPLOMATIC) PRIVILEGES

Def.: A – Various facilities granted to diplomatic in compliance with
comitas gentium practices.
B – On appelle ainsi les facilités diverses accordées, principalement
sur le seul fondement initial de la courtoisie internationale, aux
agents diplomatiques.

Terme
corresp.: PRIVILEGES DIPLOMATIQUES

Disc.: Cinq (5) privilèges diplomatiques apparaissent mentionnés par la
Convention de Vienne sur les relations diplomatiques (1961) :
1) Le droit au drapeau – en fait le pavillon – de son Etat sur les locaux
de l’Ambassade, sur la résidence de l’Ambassadeur et sur son
véhicule (Article 20 de la Convention de Vienne).
2) Les facilités de déplacement et de séjour (Article 26).
3) L’exemption des droits de sécurité sociale (Article 33)
4) L’exemption des droits de douane (Article 36) de la Convention de
Vienne)
5) L’exemption de l’inspection des bagages personnels.

La Convention de Vienne a prévu une exception à cette règle afin
d’éviter que les agents diplomatiques ne se livrent à la contrebande
par le biais de ce privilège. En cas de présomptions sérieuses, les
bagages personnels pourraient être ouverts par la douane, en
présence de l’agent concerné.

PRIZE

Def.: A – General term applied to captures of ships and their cargo made at
sea in time of war.

B – Opération de guerre navale par laquelle un belligérant met en
son pouvoir un navire de commerce ennemi ou neutre ou des
marchandises en vue de faire prononcer leur confiscation par sa
juridiction des prises.

Terme
corresp.: PRISE

Ex.: « La prise de navire de plaisance Bernina est déclarée bonne et
valable… » (Conseil des prises, 13 mars 1940). (Exemple tiré du
D.D.I p. 475).

PROTOCOL

Def.: A – Rules of diplomatic and State etiquette and ceremony. It is the
recognized system of international courtesy.

B – Ensemble des formes, usages et pratiques que les gouvernements
et leurs représentants observent dans leurs rapports ainsi que dans la
rédaction des traités et autres actes diplomatiques ;

Terme
corresp.: PROTOCOLE

Disc.: Le terme protocole désigne parfois le procès-verbal d’un congrès,
d’une conférence, d’une conversation diplomatique, le document
relatant ce qui y a été dit et fait.

Ce terme est employé aussi pour désigner un instrument énonçant
les termes d’un accord, le plus souvent conclu en forme simplifiée.

L’usage du mot « protocole » pour désigner un accord a été si large
que ce terme, pris dans ce sens, ne correspond à aucune catégorie
précise, ni quant à l’objet, ni quant à la forme.

PROVISIONAL MEASURES OF PROTECTION



Déf.: Disposition provisoire destinée à assurer qu’en attendant le
règlement des droits contestés, ceux-ci soient sauvegardés. Action ou
abstention destinée à éviter que, pendant la durée d’une instance, les
droits en cause ne soient compromis.

Terme
corresp.: MESURES CONSERVATOIRES (D.D.I. p. 390)

Ex.: « En cas de décès d’un Français en Russie ou d’un Russe en
France,… les autorités compétentes du lieu de décès sont
tenues de prendre, à l’égard des biens mobiliers ou
immobiliers du défunt, les mêmes mesures conservatoires que
celles qui, d’après la législation du pays, doivent être prises à
l’égard des successions des nationaux » Convention règlement
des successions, France-Russie, 20 mars/ler avril 1874, art. 1er
(D.D.D.I p. 390)

PUBLIC INSTRUMENT

Déf.: Document constatant une manifestation de volonté unilatérale,
bilatérale ou multilatérale, destinée à produire un effet de droit
international.

Terme
corresp.: ACTE PUBLIC (D.D.I p. 14)

Disc.: Les termes d’actes d’accession, d’adhésion, de ratification sont
entendus en ce sens quand ils désignent l’instrument qui constate la
déclaration de volonté correspondante et qui doit être déposé ou
échangé selon ce qui doit être déposé ou échangé selon ce qui est
indiqué. Le terme acte est aussi employé parfois pour désigner
l’instrument qui relate le contenu d’un accord international.

Ex.: « Art. 15. Le présent acte sera dressé en un seul exemplaire
original qui sera déposé aux archives de la Confédération
Suisse, etc. (Articles additionnels à la Convention de Genève
du 22 août 1864,20 octobre 1868) (D.D.I. p. 14)
R

REBUS SIC STANTIBUS CLAUSE



Def.: A – The doctrine that a treaty is concluded with the implied
condition that it is intended to be binding only as long as there is no
vital change in the circumstances. Many writers contend that if by an
unforeseen change of circumstances the continuance of the treaty
would jeopardize the existence or vital development of one of the
parties, that party should have a right to demand to be released from
the obligation imposed by the treaty.

B – 1) Littéralement les choses restant en l’état. Expression latine
employée dans l’adage : omnis conventio intelligitur rebus sic
stantibus, adage par lequel on entend exprimer que le
changement des circonstances en vue desquelles un traité a été
signé entraîne la caducité de ce traité.
2) L’expression : clause rebus sic stantibus est employée pour
désigner une clause que, par voie d’interprétation, on prétend
être sous-entendue dans un traité ou de certaines de ses
dispositions au changement de circonstances survenues depuis la
conclusion de ce traité.

Terme
corresp.: CLAUSE REBUS SIC STANTIBUS


RECOGNIZE THE SPEAKER (TO) US

Terme
corresp.: DONNER LA PAROLE A

Disc.: Les Britaniques disent : « to call upon the speaker pour synonyme
de “donner la parole”. Rapprocher l’expression : To take the floor :
prendre la parole
Retenir l’expression : To call (the meeting) to order : déclarer la
séance ouverte, ouvrir la séance. (OACI gl.)

RECEIVING STATE

Déf.: Se dit de l’Etat auprès duquel un agent diplomatique est accrédité.
C’est le cas de droit de légation passif.

Terme
corresp. : ETAT ACCREDITAIRE

Disc.: L’anglais emploie aussi « State of residence » pour synonyme de
« Receiving State » qui se traduit par un « Etat de résidence ».

RECOMMENDATION

Def.: Expression of opinion or recommendations embodied in the “acte
final” or summary of the proceedings of a conference or congress.
They have no building effect on the signatories.

Expression d’un souhait émis par une conférence, un congrès, un
organe international et qui, à ce titre, est dépourvu d’effets
juridiques.

Terme
corresp.: VŒU (D.D.I p. 641)

Ex.: « L’assemblée émet le vœu que des Etats qui n’ont pas encore
ratifié le protocole du 14 septembre 1929 relatif à la révision
du Statut de la Cour permanente de justice internationale
procèdent au plus tôt à la ratification de cet Acte ». Ass. S.D.N.
Vœu du 25 septembre 1930. (D.D.I p. 642).

RELEASE FROM NATIONALITY



Déf.: Autorisation donnée par un Etat à un de ses ressortissants ou à un
groupe de ses ressortissants de quitter sa nationalité (D.D.I.p. 150)

Terme
corresp.: CONGE DE NATIONALITE (D.D.I p. 150)

RELINQUISHMENT

Déf.: Terme désignant l’opération effectuée en vertu de l’article 51 du
Traité de paix de Versailles du 28 juin 1919, lequel dispose : Les
territoires cédés à l’Allemagne en vertu des Préliminaires de Paix
signés à Versailles le 26 février 1871 et du Traité de Francfort du 10
mai 1871, sont réintégrés dans la souveraineté française à dater de
l’Armistice du 11 novembre 1918 ».

Terme
corresp.: DESANNEXION (D.D.I. p. 206)

Ex.: La désannexion à l’Allemagne de l’Alsace et de la Lorraine.


RENAISSANCE (African) : RENAISSANCE AFRICAINE

Commentaire / Comment :
La Renaissance africaine, un concept si cher au Président de la République du
Sénégal, Maître Abdoulaye WADE, signifie que l’Afrique a décidé de prendre
dorénavant son destin en main, de s’ouvrir au reste du monde, de faire peau
neuve, d’avoir une pensée nouvelle. Il ne s’agit point d’une « résurrection » car
l’Afrique, de tous temps, est restée debout et ce, malgré l’adversité.

Le Monument de la Renaissance africaine à Dakar/Sénégal
Un rayon de soleil sur l’Afrique
Inauguré le 3 avril 2010 en grande pompe en présence de plusieurs Chefs
d’Etat, d’éminentes personnalités de la diaspora et du monde de la culture, ce
monument, dont le Président du Sénégal, Maître Abdoulaye WADE est le
principal initiateur, est majestueux, imposant, sa hauteur totale atteignant 153
mètres. Il trône à Ouakam, commune d’arrondissement de Dakar, sur l’une des
collines volcaniques coniques. Il est représenté par trois personnages formant
une famille. Il s’agit de montrer à travers ces personnages une Afrique qui s’est
libérée de plusieurs siècles dans les profondeurs abyssales de l’ignorance, de
l’intolérance et du racisme pour prendre sa place sur cette terre qui appartient à
tous les continents et ce, dans la lumière, l’air et la liberté. Face à la mer, ce
monument symbolise l’ouverture du continent africain au reste du monde.

Paris a sa Tour Eiffel, New York, sa statue de la Liberté, Londres, son
horloge géante « Big Ben », la Chine, sa Grande Muraille, le Christ Roi à Rio de
Janeiro et DAKAR, son Monument de la Renaissance africaine… Bravo au
Président WADE, le visionnaire, le panafricaniste, Grand Homme d’Etat tel
qu’il a su le démontrer dans son livre intitulé « Une vie pour l’Afrique » paru en
2000, année de son accession à la magistrature suprême au Sénégal.

Les autres Personnalités africaines, contributeurs historiques de la
Renaissance et de l’Unité africaines sont les suivantes : Kwame NKRUMAH,
William TUBMAN, Modibo KEITA, le Roi MOHAMED V, Haïlé SÉLASSIÉ,
Patrice LUMUMBA, Sékou TOURÉ, Cheikh Anta DIOP, Julius NYERERE,
Léopold Sédar SENGHOR, Amilcar CABRAL, Barthélemy BOGANDA,
Alphonse MAS SAMBA-DÉBAT, Sylvanus OLYMPIO, Myriam MAKÉBA, et
tant d’autres…

The African Renaissance focuses on the outward-looking attitude of Africa
through new, innovative ideas and new way of thinking. This implies that Africa
has henceforth decided to shoulder its own destiny and stand free from
ignorance, racism and intolerance. For your information, there is an African
Renaissance Monument in Dakar, Senegal. An idea by the President of the
Republic of Senegal, Mr. Abdoulaye WADE, it is 153 meters high. It comprises
three characters representing a family. Paris has got its Eiffel Tower, New York,
London, its “Big Ben”, New York, its Liberty Statue, China, the great Wall and
Dakar, its African Renaissance Monument.


RE-RECAPTURE

Déf.: Situation qui se présente lorsqu’un navire de commerce qui a fait
l’objet d’une capture ou saisie, puis d’une recousse ou reprise est
l’objet d’une nouvelle capture ou saisie de la part du belligérant qui
l’avait initialement capturé ou saisi.

Terme
corresp.: RECOUSSE-RECOUSSE ou
RESCOUSSE-RESCOUSSE (D.D.I. p. 518)

Ex.: « Il y a rescousse-rescousse lorsqu’un navire ennemi pris par un
croiseur français et repris par l’ennemi, est enfin repris par un
second croiseur français ». Pistoye et Duverdy, II, p. 115
(Exemple tiré du D.D.I p. 518).

RECREDENTIAL

Def.: A – The document which the Head of State hands to a retiring
diplomat in exchange for the letter of recall which the latter presents
to him.

B – Document que le Chef de l’Etat ou le Ministre des Affaires
étrangères remet à un agent diplomatique qui vient lui présenter ses
lettres de rappel et que celui-ci est chargé de remettre à son chef
d’Etat ou à son ministre des Affaires étrangères.

Terme
corresp.: LETTRES DE RECREANCE

Disc.: D’après Littré et l’Académie, ce terme désigne aussi, la lettre qu’un
souverain envoie à son agent pour le présenter au Chef d’Etat
d’auprès duquel il le rappelle. Ce sens n’apparait plus dans la
huitième édition, 1935, du Dictionnaire de l’Académie française.

RESCISSION BY AGREEMENT

Déf.: Terme employé pour désigner l’accord par lequel les Parties à un
traité conviennent d’y mettre fin, leur consentement commun à cet
effet.

Terme
corresp.: MUTUEL DISSENTIMENT (D.D.I p. 397)

« Le mutuel dissentiment, le concours de volonté qui a suffi pour
créer entre Etats des droits et des obligations peut évidemment les
éteindre ensuite » Fauchille, n° 851. (Exemple tiré du D.D.I p.
397).

RIGHT OF CHAPEL

Def.: The privilege granted to a diplomatic envoy to have a private chapel
in his residence for the practice of his own religion. This right is not
as important to-day as it was in the past when freedom of religions
worship was not recognized in many States. (Melquiades gl.)

Privilège reconnu à tout chef de mission de posséder dans ses
locaux diplomatiques une chapelle privée où il peut, à l’usage du
personnel de la mission, faire procéder à un culte quel qu’il soit, de
même qu’à des cérémonies particulières telles que les baptêmes et
les mariages.

Terme
corresp.: DROIT DE CULTE PRIVE (OU DE CHAPELLE)


RIGHT OF LEGATION

Déf.: Droit pour un Etat souverain d’avoir des représentants diplomatiques
auprès des autres Etats et d’en recevoir d’eux.

Terme
corresp.: DROIT DE LEGATION
DROIT D’AMBASSADE

DROIT DE REPRESENTATION

Disc.: On distingue le droit de légation actif (c’est-à-dire celui pour un
Etat d’envoyer à d’autres Etats) et le droit de légation passif (celui
d’en recevoir) des agents diplomatiques quel que soit leur titre ou
leur rang. Rivier écrit à propos des deux autres synonymes : « On
dit aussi droit de représentation, et moins correctement, droit
d’ambassade » Rivier, t. I, p. 433)


RIGHT OF SELF-DETERMINATION OF PEOPLES

Def.: A – The right of every people to choose freely the form of
government and other institutions it wants to have.

B – Formule qui, lorsqu’elle est appliquée à un Etat, énonce
l’intention de respecter l’indépendance de celui-ci.

Terme
corresp.: DROIT DES PEUPLES A DISPOSER D’EUX-MEMES

Ex.: « Art. 1er : les buts des Nations Unies sont les suivants. :
Développer entre les nations des relations amicales fondées sur
le principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à
disposer d’eux mêmes » Charte de l’O.N.U
Cette expression désignait aussi une règle de droit fédéral de
l’ancienne URSS (Article 17 de la Constitution) reconnaissant
aux républiques fédérées un droit de sécession, l’exercice de ce
droit paraissant d’ailleurs subordonné à certaines conditions de
fait.
Par souci d’uniformité de la terminologie, il faut éviter de
traduire « self-détermination » par autodétermination.


RIGHT TO PARTICIPATE IN DISCUSSIONS AND TO VOTE

Déf.: Terme désignant le droit pour un membre d’un collège d’y exprimer
son opinion et d’y émettre un vote entrant en ligne de compte dans la
décision à prendre par ce collège.

Terme
corresp.: VOIX DELIBERATIYE

Etant donné qu’il existe une expression consacrée, la traduction
littérale de « droit de participer au débat et au vote » est impropre et,
par conséquent, à proscrire.

A rapprocher également l’expression : « without voting right » :
avec voix consultative.


RISE A POINT OF ORDER (to…)

Terme
corresp.: DEMANDER (PRENDRE) LA PAROLE POUR UNE
MOTION D’ORDRE

Disc.: L’expression « Motion d’ordre » est employée par les règlements
intérieurs des organes principaux des Nations Unies, mais elle ne
convient vraiment que s’il y a véritablement une « motion », c’est-à-
dire une proposition précise, écrite ou orale ; sinon, employer de
préférence l’un des termes ci-après :
soulever une question de procédure, une question d’ordre ;


1) faire une observation sur la conduite du débat, le
déroulement de la discussion, la recevabilité d’un
amendement.
2) faire appel au règlement. (OACI gl.)
S

SAFE-CONDUCT

Déf.: A – Document délivré par l’autorité compétente d’un Etat et assurant
à son bénéficiaire qu’il pourra se rendre en un lieu, y séjourner, en
partir, effectuer un voyage sans être inquiété par les agents de cet
Etat.

B –Special permit allowing a person to move through a certain area,
as for example, permission by a military commander for an enemy
to pass through the territory the commander Controls (White, Dict.
of politics, p. 253).

Terme
corresp.: SAUF-CONDUIT

Ex.: Sauf-conduit délivré pour permettre le départ d’une personne
ayant reçu asile dans un hôtel diplomatique ou pour permettre
à une personne de venir témoigner en justice sans être exposée
à une poursuite et arrestation.

Disc.: En droit maritime international, ce terme a pour synonyme :
NAVICERT et LAISSEZ-PASSER (D.D.I. p. 554).

Il convient de préciser que le terme : « laissez-passer » est plus
générique, et par conséquent, possède un champ sémantique plus
vaste.

SELF-DEFENCE

Def.: A – The protection by a State of its own rights and domain by its
own armed forces (White, Dict. of Politics, p. 259).

B – Sens propre en droit international : réaction immédiate et
spontanée d’un Etat, agissant sous sa responsabilité, par des moyens
qui peuvent être en eux-mêmes contraires au droit international
contre une action de force illicite accomplie ou tolérée par l’Etat
frappé par cette réaction et qui trouve sa justification exceptionnelle
dans le fait que l’emploi de ces moyens, proportionnés aux exigences
de la situation, s’est imposé de manière impérieuse.

Terme
corresp.: LEGITIME DEFENSE

Disc.: Par souci d’uniformité de la terminologie, il est préférable
d’employer légitime défense au lieu d’auto-défense qui possède une
nuance particulière, celle d’autoprotection.

SENDING STATE

Déf.: Se dit de l’Etat qui accrédite un agent diplomatique près d’une
Puissance étrangère ou d’une organisation internationale. Il y a lieu
de parler ici de droit de légation actif.

Terme
corresp.: ETAT ACCREDITANT
On dit aussi : ETAT D’ENVOI


SHIP’S PAPERS

Def.: A – The document carried on a ship providing evidence of
ownership, destination and cargo, including for example, le list of
crew and passengers, log, register, manifest, and bills of landing.

B – Documents dont tout navire de commerce, au sens large, doit
être pourvu et qui concernent le navire, sa nationalité, son équipage,
ses passagers, sa navigation, son état sanitaire, son propriétaire, ses
conditions d’affrètement, son chargement et les formalités
douanières.

Terme
corresp.: PAPIERS DE BORD

Disc.: L’expression « Papiers de bord » avait autrefois pour synonyme
« lettres de mer ». Dans un sens large, elle désigne l’ensemble des
documents se trouvant à bord d’un navire. Synonyme : pièces de
bord ou pièces du bord, expression employée par Pistoye et
Duverdy, I, p. 416 et suiv. et par les décisions en matière de prises
qu’ils citent. (D.D.I p. 437).

SI OMNES CLAUSE

Déf.: Expression employée en doctrine pour désigner la clause d’une
convention d’après laquelle les dispositions de celle-ci ne seront
applicables à une situation donnée que si tous les Etats impliqués
dans cette situation sont parties à la convention, par exemple, la
clause d’après laquelle une convention sur le droit de la guerre ne
sera applicable que si tous les Etats belligérants sont parties à ladite
convention.

Terme
corresp.: CLAUSE « SI OMNES » On utilise aussi : CLAUSE DE
PARTICIPATION GENERALE (D.D.I. p. 119)

SPECIAL AGREEMENT

Def.: A – An agreement between two countries to submit their dispute to
arbitration or to judicial settlement in accordance with article 40 (1)
of the Statutes of the International Court of Justice.

B – Expression employée, à juste titre, quand l’accord ainsi désigné
vise à soumette un différend à des arbitres. Employée aussi parfois,
quand l’objet de cet accord a été de soumettre un différend à la Cour
Internationale de Justice.

Terme
corresp.: COMPROMIS D’ARBITRAGE (D.D.I p. 137)

Disc.: Dans les accords, on évite le plus souvent d’employer arbitrage à la
place de compromis qui est, en l’occurrence, une terminologie
meilleure.

SPONSIO

Def.: A – An agreement between representative who are not fully
authorized to conclude such an agreement or one in which
authorized representatives exceed their powers.

B – Terme latin employé, surtout autrefois, pour désigner un accord
international conclu par un agent qui n’en avait pas reçu pouvoir.

Terme
corresp.: SPONSIO

« On appelle en latin, un accord touchant les affaires de l’Etat, fait
par une personne publique hors des termes de sa commission, et sans
ordre ou mandement du souverain. Celui qui traite aussi pour l’Etat,
sans en avoir la commission, promet par cela même, de faire en sorte
que l’Etat ou le souverain ratifie l’accord et le tienne pour bien fait. »
Vattel, I. II, Chap. 14, p. 209).
Pradier-Fodéré, 1067 qui cite quelques auteurs et franchise ce terme
en celui de Sponsion, en critique l’emploi. (D.D.I. p. 580)
STATELESS (person…)

Def.: A – Having no citizenship whether from having lost citizenship in a
State or from never having acquired effective citizenship in a State or
from never having acquired effective citizenship in any State.
(Webster’s international, p. 228).

B – Individu sans nationalité, soit qu’il n’en ait jamais eu, soit qu’en
ayant eu une il l’ait perdue sans en acquérir une autre.

Terme
corresp.: APATRIDE

Disc.: Lorsque aucun Etat ne donne sa nationalité à un individu, ce qui
constitue un cas de conflit (de nationalité) dit négatif, l’intéressé
est alors apatride. Bien que ce terme pris dans son sens propre
s’applique à l’indigène ressortissant d’un territoire sous mandat, on
a estimé parfois devoir ne pas traiter celui-ci comme apatride. Le
synonyme d’apatride est Heimatlos, terme emprunté à la langue
allemande et signifiant littéralement « sans patrie ».

La pratique et la doctrine modernes substituent à ce terme celui
d’apatride. On délivre aux apatrides un titre de voyage dénommé
passeport NANSEN.


HEIMATLOS : Voir APATRIDE

STATE-SUCCESSION

Def.: A – It occurs when one State succeeds to the right of control within,
and supremacy over, territory possessed by another.

Terme
corresp.: SUCCESSION D’ETATS (D.D.I p. 587)

« On entend … par succession des Etats aussi bien la modification
territoriale elle-même, soit le fait qu’à l’intérieur d’un territoire
donné un Etat se substitue à un autre, que la succession de l’un de
ces Etats aux droits et obligations de l’autre (c’est-à-dire de l’Etat
dont le territoire est passé à l’Etat successeur). » Kelsen, Ac. D.I., t.
42, p. 314 (D.D.I. p. 587).

STIMSON DOCTRINE

Def.: A – The non-recognition theory advanced by Secretary of State
Henry L. Stimson in notes to Japan and China on January 7,1932.

B – La condition que doit remplir un Etat à reconnaître consiste en ce
que son établissement ne doit pas être contraire au droit international
et ne doit pas, en particulier, résulter de la violation d’un traité
international existant.

Cette règle a été formulée dans une note adressée le 7 janvier 1932 à
la Chine et au Japon par le Secrétaire d’Etat nord-américain Stimson,
à la suite de la création par le Japon de l’Etat dit du Mandchoukouo.
La note américaine refusait la reconnaissance de cet Etat étant donné
que le Japon avait violé le Pacte de Paris du 27 août 1928.

Terme
corresp.: DOCTRINE STIMSON

SUB SPE RATI



Def.: A – Literally : in the hope that the negotiations will be ratified.

B – Expression latine employée pour indiquer la réserve, de la
ratification par son gouvernement sous laquelle un agent
diplomatique accepte des propositions qu’il ne juge pas autorisé à
accepter définitivement au nom de son gouvernement, mais
auxquelles il donne son assentiment personnel.

Terme
corresp.: SUB SPE RATI

Ex.: « Sub spe rati. Expression latine, qui signifie littéralement dans
l’espoir ou sous réserve de ratification, etc. » Calvo,
Dictionnaire, p. 236 (Exemple tiré du D.D.I p. 586).

SUSPENSION OF MILITARY OPERATIONS



Déf.: Arrêt momentané de la bataille d’un caractère local et résultant d’un
accord exprès ou tacite entre les commandants militaires en
présence.

Terme
corresp.: SUSPENSION D’ARMES (D.D.I. p. 591)

Nota : La suspension d’armes désigne aussi une convention militaire : Ex.:
« La suspension d’armes est une convention qui intervient, pour une
courte durée, entre chefs d’armées, de corps d’armes ou de
détachements et qui ne s’applique qu’à des points déterminés du
théâtre de la lutte… ». (D.D.I. p. 591).
T

TERMS OF REFERENCE

Déf.: A – Terme emprunté au droit interne désignant le pouvoir reconnu
par un acte international à certains agents d’un pays d’agir ainsi au
nom de certaines personnes.

B –Pouvoir conféré par un Etat à un autre de le représenter, d’agir
pour son compte dans certaines affaires.

Terme
corresp.: MANDAT

Disc.: Ce terme a pour synonyme en droit international : Mandat
international tel que le Mandat C établi sur des territoires comme
l’ancien sud-ouest africain.

Pris au sens général, le terme mandat signifie « mission ».

Ex.: Le mandat du Président la Cour Internationale de Justice n’a
pas encore expiré.

N.B. Il convient donc de ne pas confondre « mandat = terms of
reference » et « mandat = mandate » tel que le précise la
partie « Discussion » ci-dessus.

TERRITORIAL JURISDICTION OF CONSUL



Def.: A – The area assigned to a consular post for the exercice of consular
functions.

B – Ressort, espace dans lequel le Consul a compétence pour exercer
ses attributions.

Terme
corresp.: CIRCONSCRIPTION CONSULAIRE

Ex.: « Le pouvoir (du Consul) est donc attaché au poste et non à sa
personne. De ce principe découle nécessairement la règle que la
compétence des agents est uniquement territoriale et que tous les
actes accomplis par eux hors de leur circonscription consulaire
sont nuls. » Pillaut, Manuel de droit consulaire, n° 37 (D.D.I. p.
114)

TERRITORIAL SEA

Def.: A – The waters over which is extended the jurisdiction of an adjacent
State, such as the seas out to the three-mile limit, certain deep bays
and a share of boundary rivers and lakes.

B – Expression adoptée par la Conférence pour la codification droit
international, la Haye, 1930, de préférence à tout autre, pour designer
l’espace marin compris entre le territoire et les eaux intérieures d’un
Etat d’une part, et la haute mer, d’autre part, espace dans lequel le
souveraineté de l’Etat riverain s’exerce dans les conditions fixées par
le droit international.

Terme
corresp.: MER TERRITORIALE

Disc.: Certains auteurs désignant ce terme par mer juridictionnelle ou mer
littorale et la Research Magazine de l’Université Haward, 1929,
emploie « Mer Marginale » pour le même mot.

Mer juridictionnelle :
Voir Territorial sea
Mer littorale : – « –
Mer marginale : – « –

TOBAR DOCTRINE

Déf.: Expression employée pour désigner les vues exprimées par le Dr.
Tobar, Ministre des Affaires étrangères de l’Equateur, dans une lettre
du 15 mars 1907 où il posait le principe de la non-reconnaissance
d’un gouvernement étranger tirant son origine d’un coup de force,
qui n’aurait pas été constitutionnellement légitimé par le vote d’une
assemblée élue.

Terme
corresp.: DOCTRINE DE TOBAR

Disc.: Il y a lieu de préciser ici que cette doctrine fut émise spécialement à
l’encontre des régimes politiques d’Amérique latine, marqués par un
grand nombre de pronunciamientos.

TREATY LAW

Déf.: Ensemble de règles de droit international dont la force obligatoire
provient de leur formulation par un traité.

Terme
corresp. : DROIT CONVENTIONNEL ou DES TRAITES (D.D.I. p.
226)

Ex.: « Les divers engagements dans lesquels les Nations peuvent
entrer, produisent une nouvelle espèce de droit de gens, que
l’on appelle droit conventionnel, ou des traités. Comme il est
évident qu’un traité n’oblige que les parties contractantes, le
droit des gens conventionnel n’est point un droit universel,
mais un droit particulier ». Vattel, Prél., (24) De nos jours,
l’usage tend à utiliser davantage l’expression « droit des
traités ».


TREATY-MAKING POWER

Déf.: A – Organes étatiques habilités à conclure les traités.

B – Official bodies in charge of conceiving treaties by virtue of the
domestic constitution.

Terme
corresp.: TREATY-MAKING POWER

Disc.: Le Dictionnaire du droit international consacre cet emprunt
lorsqu’il parle de « l’autorité investie du treaty-making power, établi
ou constaté, etc. »

– S’agissant d’un Etat fédéral, le treaty-making power appartient aux
Autorités fédérales et non aux Etats fédérés.

TRUSTEE

Déf.: Terme employé pour caractériser la situation de la Société des
Nations vis-à-vis du Territoire du Bassin de la Sarre et indiquer
qu’elle était préposée au gouvernement du Territoire sans en
posséder la souveraineté.

Terme
corresp.: FIDEICOMMISSAIRE (Art. 49 Traité Versailles)

Disc.: Le terme fidéicommissaire n’a pas été repris dans la Charte des
Nations Unies ; l’article 73 emploie le terme « mission » comme
équivalent de « trust » ; les chapitres XII et XIII emploient
l’expression « territoire sous tutelle » comme équivalent de
l’expression anglaise « trust territory » et celles de « régime de
tutelle » « Conseil de tutelle », « accord de tutelle ». Enfin, le terme
« Trustee » se traduit parfois par curateur.


TURNING-BACK (OF ALIENS) AT BORDER

Déf.: Acte par lequel les autorités établies à la frontière s’opposent à
l’entrée sur le territoire d’un Etat d’étrangers qui cherchent à y
pénétrer.

Terme
corresp.: REFOULEMENT (d’étrangers) (D.D.I. p. 519)

Ex.: « L’expulsion se distingue du refoulement en ce que
l’expulsion s’applique à l’étranger qui a été admis à pénétrer
dans un pays et qui y a effectivement séjourné un temps plus ou
moins long, tandis que le refoulement atteint l’étranger non
admis et classé comme indésirable, au moment où il tente de
franchir la frontière. » Lapradelle-Nobyet, Répertoire t. VIII, p.
109 (Exemple tiré du D.D.I p. 519) TWENTY-FOUR HOUR
RULE

Def.: A – The rule of international law that a belligerent warship may not
remain in a neutral post more than twenty-four hours. (White, Dict.
of Politics, p. 296) B – Règle coutumière, reprise par l’article 16 de
la C. XIII, la Haye, 18 octobre 1907, selon lequel « lorsque des
navires de guerre des deux Parties belligérantes se trouvent
simultanément dans un port ou une rade neutre, il doit s’écouler au
moins vingt-quatre heures entre le départ du navire d’un belligérant
et le départ du navire de l’autre.

Terme
corresp.: REGLE DES VINGT-QUATRE HEURES.
U

UTI POSSIDETIS

Def.: A – « As you possess ». The principle in international law that at the
end of a war, the belligerents retain the territories which they
respectively possess at that time, unless otherwise provided by treaty.

B – Expression empruntée au droit romain et qui fait référence à
l’état de possession, à la situation de fait, cette référence pouvant être
faite à la situation présente ou à une situation antérieure déterminée à
cet effet. En d’autres termes l’uti possidetis est le statu quo post
bellum (Rivier, t. II, p. 435).

Terme
corresp.: UTI POSSIDETIS

Disc.: Cette expression est employée aussi pour les Etats de l’Amérique du
Sud pour désigner, en vue de la détermination de leurs frontières
respectives, les limites administratives existant en 1810 entre
colonies espagnoles (Uti possidetis de 1810).
V
VISIT

Déf.: Terme désignant une pratique introduite pendant la guerre de 1914 et
consistant, de la part d’un bâtiment de guerre belligérant, à donner à
un navire de commerce rencontré en mer l’ordre de se rendre en un
point déterminé pour y être visité.

Terme
corresp.: DEROUTEMENT POUR VISITE

Cette expression a parfois pour synonyme : Enquête de pavillon ou
du pavillon.

VISIT AND SEARCH



Déf.: Terme qui, employé seul ou dans l’expression droit de visite,
désigne, dans la terminologie française, l’opération accomplie par
un officier d’un navire de guerre à bord d’un navire de commerce et
qui consiste non seulement à examiner les papiers de bord de celui-
ci mais, le cas échéant et notamment si cet examen lui parait
insuffisant, à effectuer d’autres recherches : perquisition, examen de
la cargaison, interrogatoire de l’équipage.

Terme
corresp.: VISITE (D.D.I p. 640)

Disc.: Ce terme se rend en anglais par « visit and search » et non par
« visit » uniquement. En effet, l’expression française « droit de
visite » comprend deux opérations distinctes : l’enquête de
pavillon, c’est-à-dire la vérification du droit au pavillon arboré par
le navire et la visite proprement dite, c’est-à-dire l’inspection du
navire et de sa cargaison.

The « Political Dictionary » de Wilbur W. White (page 307) définit
visit and search de la façon suivante : “The right which a
belligerent war vessel has to stop and board enemy or neutral
merchant ships, to determine the susceptibility of ship and cargo to
seizure because of enemy or contraband character. It can also be
used as a police measure in times of peace”.
W

WARNING-SHOT

Déf.: Injonction adressée par un bâtiment de guerre à un navire de
commerce de se faire reconnaître ou, en temps de guerre, lorsqu’elle
émane d’un bâtiment de guerre belligérant, de se soumettre à la visite
(D.D.I.p. 559).

Terme
corresp.: COUP DE SEMONCE (D.D.I. p. 176)

WASHINGTON RULES

Déf.: Expression employée pour désigner trois règles concernant certains
devoirs des Etats neutres en cas de guerre maritime, formulées par le
traité signé à Washington, le 8 mai 1871, entre les Etats-Unis
d’Amérique et la Grande-Bretagne comme principes de droit
applicables dans l’affaire de l’Alabama. Ces règles énoncent qu’un
gouvernement neutre est tenu : d’user de due diligence (voir ce mot)
pour empêcher, dans sa juridiction, la mise en état de prendre la mer,
l’équivalent ou l’armement de tout navire qu’il a des motifs
raisonnables de croire destiné à croiser ou à faire la guerre contre une
puissance avec laquelle il est en paix ; de ne pas permettre
l’utilisation de ses ports par l’un des belligérants comme base de ses
opérations navales contre l’autre, ou pour y augmenter ou renouveler
ses approvisionnements militaires ou ses armements ou y recruter
des hommes ; d’exercer due diligence dans ses ports et ses eaux à
l’égard de toutes les personnes se trouvant dans sa juridiction, pour
empêcher toute violation des obligations et des devoirs ci-dessus
énoncés. (D.D.I p. 525).

Terme
corresp.: REGLES DE WASHINGTON


WAY BILL (of a diplomatic courrier)

Def.: A – A detailed note or memorandum of account ; especially one
containing an enumeration of documents (Webster’s International) B
– Enumération détaillée des pièces ou documents confiés au courrier
diplomatique. Voir courier.

Terme
corresp.: BORDEREAU (de courrier diplomatique)

WILSON DOCTRINE

This is the policy advanced by the US President Woodrow Wilson
when he took up office on 12 March 1913, i. e. the US should not
recognize and/or severe their diplomatic relations with Latin
American States whose governments were not domestic
Constitution-compliant.

Politique suivie par les Etats-Unis en matière de reconnaissance de
gouvernement. Elle a été énoncée par le Président américain
Woodrow Wilson dans sa prestation de serment lors de son accession
au pouvoir le 12 mars 1913. Elle préconisait que les Etats-Unis ne
maintiennent pas de relations diplomatiques et ne reconnaissent pas
les gouvernements latino-américains qui ne tiendraient pas leur
pouvoir d’une constitution préétablie ou d’un large assentiment
populaire.


… WITHOUT THE RIGHT TO VOTE

Déf.: Terme désignant le droit pour un membre d’un collège ou un
membre officiellement adjoint à celui-ci, d’y exprimer son opinion
sans que celle-ci soit prise en compte dans la décision à prendre par
ce collège. Emission d’une opinion, non d’un vote.

Terme
corresp.: VOIX CONSULTATIVE

Ex.: Dans la chambre spéciale pour les affaires concernant le travail
que la Cour Permanente de Justice Internationale devait
instituer, les juges devaient être « assistés de quatre assesseurs
techniques siégeant à leurs côtés avec voix consultative ».
Statut, art. 26.
La traduction littérale « sans droit de vote » que l’on rencontre
parfois, est à proscrire puisqu’il existe une expression consacrée.

WRITINGS AND LEARNED AUTHORITIES



Déf.: Conception et interprétation du droit présentées par les auteurs dans
leurs ouvrages de science juridique. Se distingue et parfois s’oppose
à la jurisprudence, c’est-à-dire à la conception et à l’interprétation
du droit qui se dégage des décisions arbitrales ou judiciaires.

Terme
corresp.: DOCTRINE

Le terme synonyme anglais de doctrine est « teaching » et au sens
plus étroit, il signifie : opinion émise par un ou plusieurs
jurisconsultes, par une ou plusieurs décisions arbitrales ou
judiciaires, par un ou plusieurs gouvernements sur un point de droit
controversé.
APPENDIX I

CONTRACTING STATES OF THE
INTERNATIONAL
CIVIL AVIATION ORGANIZATION
(ICAO)
(190 STATES)


Afghanistan
Albania
Algeria

Andorra
Angola
Antigua and Barbados Argentina (*)
Armenia
Australia

Austria
Azerbaijan
Bahamas

Bahrain
Bangladesh
Barbados

Belarus
Belgium
Belize

Benin
Bhutan
Bolivia

Boznia and Herzegovia Botswana
Brazil

Brunei Darussalam
Bulgaria
Burkina Faso

Burundi
Cambodia
Cameroon

Canada
Cape Verde
Central African Republic Chad
Chile
China (*)

Colombia
Comoros
Congo

Cook Islands
Costa Rica
Côte d’ivoire

Croatia
Cuba
Cyprus

Czech Republic
Democratic People’s Rep. of Korea (DR of…) Congo

Denmark
Djibouti
Dominican Republic Ecuador
Egypt
El Salvador

Equatorial Guinea
Eritrea
Estonia

Ethiopia
Fiji
Finland

France
Gabon
Gambia

Georgia
Germany
Ghana (*)

Greece
Grenada
Guatemala

Guinea
Guinea-Bissau
Guyana

Haiti
Honduras
Hungary

Iceland
India
Indonesia

Iran (Islamic Rep. of) Iraq
Ireland

Israel
Italy
Jamaica

Japan
Jordan
Kazakhstan

Kenya
Kiribati
Kuwait

Kyrgyzstan
Lao Peoples Dem. Rep.
Latvia

Lebanon
Lesotho
Liberia

Libyan Arab Jamahiriya Lithuania
Luxembourg

Madagascar
Malawi
Malaysia (*)

Maldives
Mali
Malta

Marshall Islands
Mauritania
Mauritius

Mexico
Micronesia (Federal States of) Monaco

Mongolia
Montenegro
Morocco

Mozambique
Myanmar
Namibia (*)

Nauru
Nepal
Netherlands

New Zealand
Nicaragua
Niger

Nigeria
Norway
Oman

Pakistan
Palau
Panama

Papua New Guinea
Paraguay
Peru

Philippines
Poland
Portugal

Qatar
Republic of Korea
Republic of Moldova Romania
Russian Federation Rwanda

Saint Kitts and Nevis Saint Lucia
Saint Vincent and the Grenadines Samoa
San Maurino
Sao Tome and Principe Saudi Arabia
Senegal
Serbia

Seychelles
Sierra Leone
Singapore

Slovakia
Slovenia
Solomon Islands

Somalia
South Africa
Spain

Sri Lanka
Sudan
Suriname

Swaziland
Sweden
Switzerland

Syrian Arab Republic Tajikistan
Thailand

The Former Yugoslav Timor-Leste
Togo

Republic of Macedonia Tonga
Trinidad and Tobago Tunisia
Turkey
Turkmenistan

Uganda
Ukraine
United Arab Emirates United Kingdom
United Rep. of Tanzania United States

Uruguay
Uzbekistan
Vanatu

Venezuela
Viet Nam
Yemen

Zambia
Zimbabwe
APPENDIX II

ETATS MEMBRES DE L’ORGANISATION
DE
L’AVIATION CIVILE INTERNATIONALE
(OACI)
(190 Etats, selon l’ordre alphabétique anglais)

Afghanistan
Albanie
Algérie

Andorre
Angola
Antigua et Barbuda Argentine
Arménie
Australie

Autriche
Azerbaijan
Bahamas

Bahrein
Bangladesh
Barbade

Bélarus
Belgique
Belize

Bénin
Bhutan
Bolivie

Bosnie et Herzegovine Botswana
Bresil

Brunei Darussalam
Bulgarie
Burkina Faso

Burindi
Cambodge
Cameroun

Canada
Cap Vert
République Centrafricaine Tchad
Chili
Chine

Colombie
Comores
Congo

Iles Cook
Costa Rica
Côte d’ivoire

Croatie
Cuba
Cypre

République Tchèque Corée (Rep. Dém. et Pop.) Congo (Rép. Dém.)

Danemark
Djibouti
République dominicaine Equateur
Egypte
El Salvador

Guinée équatoriale Erythrée
Estonie

Ethiopie
Fiji
Finlande

France
Gabon
Gambie

Georgia
Allemagne
Ghana

Grèce
Grenade
Guatemala

Guinée
Guinée-Bissau
Guyane

Haïti
Honduras
Hongrie

Islande
Inde
Indonésie

Iran (République islamique) Irak
Irelande

Israël
Italie
Jamaïque

Japon
Jordanie
Kazakhstan

Kenya
Kiribati
Koweit

Kyrgyzstan
Lao (Rep. Dém. et Pop.) Latvia

Liban
Leshotho
Liberia

Jamahiriya arabe libyenne Lithuanie
Luxembourg

Madagascar
Malawi
Malaisie

Maldives
Mali
Malte

(Iles) Marshall
Mauritanie
Maurice

Mexique
Micronésie (Etats fédérés de.) Monaco

Mongolie
Monténégro
Maroc

Mozambique
Myanmar
Namibie

Nauru
Népal
Pays-Bas

Nouvelle-Zélande
Nicaragua
Niger

Nigéria
Norvège
Oman

Pakistan
Palau
Panama

Papouasie Nouvelle Guinée Paraguay
Pérou

Philippines
Pologne
Portugal

Qatar
République de Corée République de Moldavie Roumanie
Fédération de Russie Rwanda

Saint Kitts et Nevis Sainte-Lucie
Saint Vincent et les Grenadines Samoa
San Marino
Sao Tome et Principe Arabie Saoudite
Sénégal
Serbie

Seychelles
Sierra Leone
Singapour

Slovaquie
Slovénie
Iles Solomon

Somalie
Afrique du Sud
Espagne

Sri Lanka
Soudan
Suriname

Swaziland
Suède
Suisse

République arabe syrienne Tujikistan
Thaïlande

L’ancienne Rép. de Macédoine Timor Leste
Togo

Tonga
Trinité-et-Tobago
Tunisie

Turquie
Turkménistan
Ouganda

Ukraine
Emirates arabes unis Royaume-Uni

République unie de Tanzanie Etats-Unis Uruguay

Uzbekistan
Vanatu
Venezuela

Vietnam
Yémen
Zambie

Zimbabwe
APPENDIX/APPENDICE III

Monnaies internationales
A sampling of worldwide currencies

Pavs/Country

Nom anglais/English

Monnaies/Currencies Français/French

Afghanistan
Afghani
Afghani

Afrique du Sud
Rand
Rand

Albanie
Lek
Lek

Algérie
(Algerian) Dinar
Dinar (algérien)

Arabie
Saoudite (Saudi Arabien) riyal Riyal (de l’Arabie Saoudite) Argentine
(Argentine) peso
Peso (argentin)

Australie
(Australian) dollar
Dollar (australien)

Autriche
Schilling
Schilling

Barbade
(East Caribbean) dollar Dollar (des Antilles orientales) Bélarus
Rouble
Rouble

Belgique
(Belgian) Franc
Franc (belge)

Bénin
CFA Franc
Franc CFA

Birmanie
Kyat
Kyat

Bolivie
Peso boliviano
Peso (bolivien)

Botswana
Rand
Rand

Brésil
(new) cruzeiro
(nouveau) cruzeiro

Bulgarie
Lev
Lev

Burkina Faso
CFA Franc
Franc CFA

Burundi
(Burundi) Franc
Franc (du Burundi)

Cambodge
Riel
Riel

Cameroun
CFA Franc
Franc CFA

Canada
Canadian Dollar
Dollar canadien

Chili
(Chilean) escudo
Escudo (chilien)

Chine
(new Taïwan) dollar
(nouveau) dollar (de Taïwan) Chypre
(Cyprus) pound
livre chypriote

Colombie
(Colobian) peso
peso (colombien)

Congo (Brazzaville)
CFA franc
franc CFA

Congo (République
Zaïre
Zaïre (Démocratique) Costa Rica
(Costa Rican) colon
Colon (Costa-ricien) Côte d’ivoire
CFA franc
franc CFA

Cuba
(Cuban) peso
peso (cubain)

Danemark
Danish krone (pl. kroner) couronne danoise

El Salvador
(Salvadorian) Colon
colon (salvadorien)

Equateur
sucre
sucre

Espagne
peseta
peseta

Etats-Unis d’Amérique (United States) dollar dollar (des Etats-Unis) Ethiopie
(Ethiopian) dollar
dollar (ethiopien)

Fédération de Russie rouble
rouble

Finlande
markka
mark (finlandais)

France
Euro
Euro

Gabon
CFA franc
franc CFA

Gambie
(Gambian) dalasi
dalasi

Ghana
(new) cedi
(nouveau) cedi

Grèce
drachma
drachme

Guatemala
quetzal
quetzal

Guinée
(Guinea) franc
franc (guinéen)

Guinée Equatoriale
peseta
peseta

Guyane
(Guyane) dollar
dollar (guyanais

Haïti
gourde
gourde

Honduras
lempira
lempira

Hongrie
forint
forint

Iles Maldives
(Maldive Islands) rupee roupie (des iles Maldives) Inde
(Indian) rupee
roupie (indienne)

Indonésie
rupiah
rupiah

Irak
(Iraqi) dinar
dinar (irakien)

Iran
rial
rial

Irlan
dekroma (pl. kronur) couronne (islandaise) Israel
(Israel) pound
livre (israélienne)

Italie
(Italian) lira
lire

Jamaïque
(Jamaïcan) pound
livre (jamaïquaine)

Japon
yen
yen

Jordanie
(Jordan) dinar
dinar (jordanien)

Kenya
(Kenya) shilling
shilling (kényen)

Koweit
(Kuwaiti) dinar
dinar (koweïtien)

Laos
kip
kip

Lesotho
rand
rand

Liban
(Lebanese) pound
livre (libanaise)

Liberia
(Liberian) dollar
dollar (libérien)

Libye
(Libyan) pound
livre (libyenne)

Liechtenstein
(Swiss) franc
franc (suisse)

Luxembourg
(Luxembourg) franc
franc (luxembourgeois) Madagascar
(Malagasy) franc
franc (malgache)

Malaisie
(Malalysian dollar)
dollar (malaisien)

Malawi
(Malawi) pound
livre (malawienne)

Mali
CFA franc
franc CFA

Malta
Malta pound
livre (maltaise)

Maroc
dirham
dirham

Maurice
(Mauritius) rupee
roupie (mauricienne) Mauritanie
Ouguya
Ouguya

Mexique
(Mexican) peso
peso (mexicain)

Monaco
(French) franc
franc (français)

Mongolie
Tugrik
tugrik

Népal
(Nepalese) rupee
roupie (népalaise)

Nicaragua
cordoba
cordoba

Niger
CFA franc
franc CFA

Nigéria
(Nigerian) pound
livre (nigériane)

Norvège
(Norwegian) krone
(pl. kroner) couronne (norvégienne) Nouvelle-Zélande
(New Zealand) dollar dollar (néo-zélandais) Ouganda
(Uganda) shilling
shilling (Ougandais) Pakistan
(Pakistan) rupee
roupie (pakistanaise) Panama
balboa
balboa

Paraguay
guarani
guarani

Pérou
sol
sol

Pologne
zloty
zloty

Portugal
(Portuguese) escudo
escudo (Portugais)

République arabe unis (Egyptian) pound
livre (égyptienne)

République centrafricaine CFA Franc
franc CFA

République de Corée
Won
won

République Dominicaine (Dominican) peso
Peso (dominicain)

République du Viet-Nam Piastre
Piastre

République Fédérale
Deutshe Mark
Deutshe Mark

République d’Allemagne (Pl. the same)
(pl. idem)

Biélorussie
rouble
rouble

Ukraine
rouble
rouble

Tanzanie
(Tanzanian) shilling shilling (Tanzanien) Roumanie
leu
leu

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord
Pound sterling
livre sterling

Russie
rouble
rouble

Rwanda
(Rwanda) franc
franc (rwandais)

Saint-Marin
(Italian) lira
lire (pl. lire)

Samoa occidental
(Western Samoa) dollar dollar (du Samoa-Occidental) Sénégal
CFA franc
Franc CFA

Sierra Leone
leone
leone

Singapour
(Singapore) dollar
dollar de (Singapour) Somalie
(Somali) shilling
shilling (de Somalie) Souaziland
rand
rand

Soudan
(Sudanese) pound
livre (soudanaise)

Suède
Krona (pl. kronor)
couronne (suédoise)

Suisse
(Swiss) franc
franc (suisse)

Syrie
(Syrian) pound
livre (syrienne)

Tchad
CFA franc
Franc CFA

République tchèque
koruna
couronne

Thaïlande
baht
baht

Togo
CFA fanc
franc CFA

Trinité-et-Tobago
(Trinidad and Tobago) dollar (de la Trinité et Tobago) Tunisie
(Tunisian) dinar
dinar (tunisien)

Turquie
(Turkish) lira
livre (turque) (pl. lira) Uruguay
(Uruguayan) peso
peso (uruguayen)

Venezuela
bolivar
bolivar (pl. bolivares) Yémen
(Yemeni) riyal
riyal (yéménite)

Yémen du sud
(Southern Yemen) dinar dinar (sud-yéménite) Yougoslavie
(Yugoslav) dinar
dinar (yougoslave)

Zambie
kwacha
kwacha
Convention de Vienne sur les relations
diplomatiques

1961

Faite à Vienne le 18 avril 1961. Entrée en vigueur le 24 avril 1964.



Nations Unies,

Recueil des Traités, vol. 500, p. 95.


Copyright © Nations Unies 2005


Article 20

1. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies notifiera à tous les
Etats Membres de l’Organisation des Nations Unies et aux Etats non membres
mentionnés à l’article 16 : a) Les signatures, les ratifications et les adhésions
prévues à l’article 16 ; b) Les réserves formulées conformément à l’article 17 ;
c) La date à laquelle la présente Convention entrera en vigueur en exécution de
l’article 18 ; d) Les dénonciations prévues à l’article 19.

2. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies devra, au plus tard
après le dépôt du sixième instrument de ratification ou d’adhésion, signaler à
l’attention de l’Assemblée générale la question de la création, conformément à
l’article 11, de l’organisme qui y est mentionné.

Article 21

La présente Convention sera enregistrée par le Secrétaire général de
l’Organisation des Nations Unies à la date de son entrée en vigueur. EN FOI DE
QUOI les plénipotentiaires soussignés ont signé la présente Convention.

FAIT à New York, le trente août mil neuf cent soixante et un, en un seul
exemplaire dont les textes anglais, chinois, espagnol, français et russe font
également foi, qui sera déposé aux archives de l’Organisation des Nations Unies
et dont des copies certifiées conformes seront transmises par le Secrétaire
général de l’Organisation des Nations Unies à tous les Etats Membres de
l’Organisation ainsi qu’aux Etats non membres visés à l’article 16 de la présente
Convention.

C. – Convention de Vienne sur les relations


diplomatiques et Protocoles de signature
facultative


1. Convention de Vienne sur les relations diplomatiques

Faite à Vienne le 18 avril 1961*.

Les Etats parties à la présente Convention,

Rappelant que, depuis une époque reculée, les peuples de tous les pays
reconnaissent le statut des agents diplomatiques,

Conscients des buts et des principes de la Charte des Nations
Uniesconcernant l’égalité souveraine des Etats, le maintien de la paix et de la
sécurité internationales et le développement de relations amicales entreles
nations, Persuadés qu’une convention internationale sur les relations, privilèges
et immunités diplomatiques contribuerait à favoriser les relations d’amitié entre
les pays, quelle que soit la diversité de leurs régimes constitutionnels et sociaux,

Convaincus que le but desdits privilèges et immunités est non pas d’avantager
des individus mais d’assurer l’accomplissement efficace des fonctions des
missions diplomatiques en tant que représentants des Etats,

Affirmant que les règles du droit international coutumier doivent continuer à
régir les questions qui n’ont pas été expressément réglées dans les dispositions
de la présente Convention, Sont convenus de ce qui suit :

Article premier

Aux fins de la présente Convention, les expressions suivantes s’entendent


comme il est précisé ci-dessous :

L’expression « chef de mission » s’entend de la personne chargée par l’Etat
accréditant d’agir en cette qualité ;

b) L’expression « membres de la mission » s’entend du chef de lamission et
des membres du personnel de la mission ;

c) L’expression « membres du personnel de la mission » s’entend des
membres du personnel diplomatique, du personnel administratif et technique
et du personnel de service de la mission ;

d) L’expression « membres du personnel diplomatique » s’entend des
membres du personnel de la mission qui ont la qualité de diplomates ;

e) L’expression « agent diplomatique » s’entendu du chef de la mission ou
d’un membre du personnel diplomatique de la mission ;

f) L’expression « membres du personnel administratif et technique » s’entend
des membres du personnel de la mission employés dans le service
administratif et technique de la mission ;

g) L’expression « membres du personnel de service » s’entend des membres
du personnel de la mission employés au service domestique de la mission ;

h) L’expression « domestique privé » s’entend des personnes employées au
service domestique d’un membre de la mission, qui ne sont pas des employés
de l’Etat accréditant ;

i) L’expression « locaux de la mission » s’entend des bâtiments ou des parties
de bâtiments et du terrain attenant qui, quel qu’en soit le 45 propriétaire, sont
utilisés aux fins de la mission, y compris la résidence du chef de la mission.

Article 2

L’établissement de relations diplomatiques entre Etats et l’envoi de missions


diplomatiques permanentes se font par consentement mutuel.

Article 3

1. Les fonctions d’une mission diplomatique consistent notamment à :



a) Représenter l’Etat accréditant auprès de l’Etat accréditaire ;

b) Protéger dans l’Etat accréditaire les intérêts de l’Etat accréditant et de ses
ressortissants, dans les limites admises par le droit international ;

c) Négocier avec le gouvernement de l’Etat accréditaire ;

d) S’informer par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution des
événements dans l’Etat accréditaire et faire rapport à ce sujet au
gouvernement de l’Etat accréditant ;

e) Promouvoir des relations amicales et développer les relations
économiques, culturelles et scientifiques entre l’Etat accréditant et l’Etat
accréditaire.

2.) Aucune disposition de la présente Convention ne saurait être interprétée
comme interdisant l’exercice de fonctions consulaires par une mission
diplomatique.

Article 4

1. L’Etat accréditant doit s’assurer que la personne qu’il envisage d’accréditer


comme chef de la mission auprès de l’Etat accréditaire a reçu l’agrément de cet
Etat.

2. L’Etat accréditaire n’est pas tenu de donner à l’Etat accréditant les raisons
d’un refus d’agrément.

Article 5

1. L’Etat accréditant, après due notification aux Etats accréditaires intéressés,


peut accréditer un chef de mission ou affecter un membre du personnel
diplomatique, suivant le cas, auprès de plusieurs Etats, à moins que l’un des
Etats accréditaires ne s’y oppose expressément.

2. Si l’Etat accréditant accrédite un chef de mission auprès d’un ou de plusieurs
autres Etats, il peut établir une mission diplomatique dirigée par un chargé
d’affaires ad interim, dans chacun des Etats où le chef de la mission n’a pas sa
résidence permanente.

3. Un chef de mission ou un membre du personnel diplomatique de la mission
peut représenter l’Etat accréditant auprès de toute organisation internationale.

Article 6

Plusieurs Etats peuvent accréditer la même personne en qualité de chef de


mission auprès d’un autre Etat, à moins que l’Etat accréditaire ne s’y oppose.

Article 7

Sous réserve des dispositions des articles 5,8, 9 et 11, l’Etat accréditant nomme à
son choix les membres du personnel de la mission. En ce qui concerne les
attachés militaires, navals ou de l’air, l’Etat accréditaire peut exiger que leurs
noms lui soient soumis à l’avance aux fins d’approbation.

Article 8

1. Les membres du personnel diplomatique de la mission auront en principe la


nationalité de l’Etat accréditant.

2. Les membres du personnel diplomatique de la mission ne peuvent être choisis
parmi les ressortissants de l’Etat accréditaire qu’avec le consentement de cet
Etat, qui peut en tout temps le retirer.

3. L’Etat accréditaire peut se réserver le même droit en ce qui concerne les
ressortissants d’un Etat tiers qui ne sont pas également ressortissants de l’Etat
accréditant.

Article 9

1. L’Etat accréditaire peut, à tout moment et sans avoir à motiver sa décision,


informer l’Etat accréditant que le chef ou tout autre membre du personnel
diplomatique de la mission est persona non grata ou que tout autre membre du
personnel de la mission n’est pas acceptable. L’Etat accréditant rappellera alors
la personne en cause ou mettra fin à ses fonctions auprès de la mission, selon le
cas. Une personne peut être déclarée non grata ou non acceptable avant d’arriver
sur le territoire de l’Etat accréditaire.

2. Si l’Etat accréditant refuse d’exécuter, ou n’exécute pas dans un délai
raisonnable, les obligations qui lui incombent aux termes du paragraphe 1 du
présent article, l’Etat accréditaire peut refuser de reconnaître à la personne en
cause la qualité de membre de la mission.

Article 10

1. Sont notifiés au Ministère des affaires étrangères de l’Etat accréditaire ou à tel


autre ministère dont il aura été convenu :

a) La nomination des membres de la mission, leur arrivée et leur départ
définitif ou la cessation de leurs fonctions dans la mission ;

b) L’arrivée et le départ définitif d’une personne appartenant à la famille d’un
membre de la mission, et, s’il y a lieu, le fait qu’une personne devient ou
cesse d’être membre de la famille d’un membre de la mission ;

c) L’arrivée et le départ définitif de domestiques privés au service des
personnes visées à l’alinéa a ci-dessus, et, s’il y a lieu, le fait qu’ils quittent le
service desdites personnes ;

d) L’engagement et le congédiement de personnes résidant dans l’Etat
accréditaire, en tant que membres de la mission ou en tant que domestiques
privés ayant droit aux privilèges et immunités.

2. Toutes les fois qu’il est possible, l’arrivée et le départ définitif doivent
également faire l’objet d’une notification préalable.

Article 11

1. A défaut d’accord explicite sur l’effectif de la mission, l’Etat accréditaire peut


exiger que cet effectif soit maintenu dans les limites de ce qu’il considère
comme raisonnable et normal, eu égard aux circonstances et conditions qui
règnent dans cet Etat et aux besoins de la mission en cause.

2. L’Etat accréditaire peut également, dans les mêmes limites et sans
discrimination, refuser d’admettre des fonctionnaires d’une certaine catégorie.

Article 12

L’Etat accréditant ne doit pas, sans avoir obtenu au préalable le consentement


exprès de l’Etat accréditaire, établir des bureaux faisant partie de la mission dans
d’autres localités que celles où la mission elle-même est établie.

Article 13

1. Le chef de la mission est réputé avoir assumé ses fonctions dans l’Etat
accréditaire dès qu’il a présenté ses lettres de créance ou dès qu’il a notifié son
arrivée et qu’une copie figurée de ses lettres de créance a été présentée au
Ministère des affaires étrangères de l’Etat accréditaire, ou à tel autre ministère
dont il aura été convenu, selon la pratique en vigueur dans l’Etat accréditaire, qui
doit être appliquée d’une manière uniforme.

2. L’ordre de présentation des lettres de créance ou d’une copie figurée de ces
lettres est déterminé par la date et l’heure d’arrivée du chef de la mission.
Article 14

1. Les chefs de mission sont répartis en trois classes, à savoir :



a) Celle des ambassadeurs ou nonces accrédités auprès des chefs d’Etat et des
autres chefs de mission ayant un rang équivalent ;

b) Celle des envoyés, ministres ou internonces accrédités auprès des chefs
d’Etat ;

c) Celle des chargés d’affaires accrédités auprès des Ministres des affaires
étrangères.

2. Sauf en ce qui touche la préséance et l’étiquette, aucune différence n’est faite
entre les chefs de mission en raison de leur classe.

Article 15

Les Etats conviennent de la classe à laquelle doivent appartenir les chefs de leurs
missions.

Article 16

1. Les chefs de mission prennent rang dans chaque classe suivant la date et
l’heure à laquelle ils ont assumé leurs fonctions conformément à l’article 13.

2. Les modifications apportées aux lettres de créance d’un chef de mission qui
n’impliquent pas de changements de classe n’affectent pas son rang de
préséance.

3. Le présent article n’affecte pas les usages qui sont ou seraient acceptés par
l’Etat accréditaire en ce qui concerne la préséance du représentant du Saint-
Siège.
Article 17

L’ordre de préséance des membres du personnel diplomatique de la mission est


notifié par le chef de mission au Ministère des affaires étrangères ou à tel autre
ministère dont il aura été convenu.

Article 18

Dans chaque Etat, la procédure à suivre pour la réception des chefs de mission
doit être uniforme à l’égard de chaque classe.

Article 19

1. Si le poste de chef de la mission est vacant, ou si le chef de la mission est


empêché d’exercer ses fonctions, un chargé d’affaires ad interim, agit à titre
provisoire comme chef de la mission. Le nom du chargé d’affaires ad interim
sera notifié soit par le chef de la mission, soit, au cas où celui-ci est empêché de
le faire, par le Ministère des affaires étrangères de l’Etat accréditant, au
Ministère des affaires étrangères de l’Etat accréditaire ou à tel autre ministère
dont il aura été convenu.

2. Au cas où aucun membre du personnel diplomatique de la mission n’est
présent dans l’Etat accréditaire, un membre du personnel administratif et
technique peut, avec le consentement de l’Etat accréditaire, être désigné par
l’Etat accréditant pour gérer les affaires administratives courantes de la mission.

Article 20

La mission et son chef ont le droit de placer le drapeau et l’emblème de l’Etat


accréditant sur les locaux de la mission, y compris la résidence du chef de la
mission, et sur les moyens de transport de celui-ci.
Article 21

1. L’Etat accréditaire doit, soit faciliter l’acquisition sur son territoire, dans le
cadre de sa législation, par l’Etat accréditant des locaux nécessaires à sa mission,
soit aider l’Etat accréditant à se procurer des locaux d’une autre manière.

2. Il doit également, s’il en est besoin, aider les missions à obtenir des logements
convenables pour leurs membres.

Article 22

1. Les locaux de la mission sont inviolables. Il n’est pas permis aux agents de
l’Etat accréditaire d’y pénétrer, sauf avec le consentement du chef de la mission.

2. L’Etat accréditaire a l’obligation spéciale de prendre toutes mesures
appropriées afin d’empêcher que les locaux de la mission ne soient envahis ou
endommagés, la paix de la mission troublée ou sa dignité amoindrie.

3. Les locaux de la mission, leur ameublement et les autres objets qui s’y
trouvent, ainsi que les moyens de transport de la mission, ne peuvent faire l’objet
d’aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure d’exécution.

Article 23

1. L’Etat accréditant et le chef de la mission sont exempts de tous impôts et taxes


nationaux, régionaux ou communaux, au titre des locaux de la mission dont ils
sont propriétaires ou locataires, pourvu qu’il ne s’agisse pas d’impôts ou taxes
perçus en rémunération de services particuliers rendus.

L’exemption fiscale prévue dans le présent article ne s’applique pas à ces impôts
et taxes lorsque, d’après la législation de l’Etat accréditaire, ils sont à la charge
de la personne qui traite avec l’Etat accréditant ou avec le chef de la mission.
Article 24

Les archives et documents de la mission sont inviolables à tout moment et en


quelque lieu qu’ils se trouvent.

Article 25

L’Etat accréditaire accorde toutes facilités pour l’accomplissement des fonctions


de la mission.

Article 26

Sous réserve de ses lois et règlements relatifs aux zones dont l’accès est interdit
ou réglementé pour des raisons de sécurité nationale, l’Etat accréditaire assure à
tous les membres de la mission la liberté de déplacement et de circulation sur
son territoire.

Article 27

1. L’Etat accréditaire permet et protège la libre communication de la mission


pour toutes fins officielles. En communiquant avec le gouvernement ainsi
qu’avec les autres missions et consulats de l’Etat accréditant, où qu’ils se
trouvent, la mission peut employer tous les moyens de communication
appropriés, y compris les courriers diplomatiques et les messages en code ou en
chiffre. Toutefois, la mission ne peut installer et utiliser un poste émetteur de
radio qu’avec l’assentiment de l’Etat accréditaire.

2. La correspondance officielle de la mission est inviolable. L’expression
« correspondance officielle » s’entend de toute la correspondance relative à la
mission et à ses fonctions.

3. La valise diplomatique ne doit être ni ouverte ni retenue.

4. Les colis constituant la valise diplomatique doivent porter des marques
extérieures visibles de leur caractère et ne peuvent contenir que des documents
diplomatiques ou des objets à usage officiel.

5. Le courrier diplomatique, qui doit être porteur d’un document officiel attestant
sa qualité et précisant le nombre de colis constituant la valise diplomatique, est,
dans l’exercice de ses fonctions, protégé par l’Etat accréditaire. Il jouit de
l’inviolabilité de sa personne et ne peut être soumis à aucune forme d’arrestation
ou de détention.

6. L’Etat accréditant, ou la mission, peut nommer des courriers diplomatiques ad
hoc. Dans ce cas, les dispositions du paragraphe 5 du présent article seront
également applicables, sous réserve que les immunités qui y sont mentionnées
cesseront de s’appliquer dès que le courrier aura remis au destinataire la valise
diplomatique dont il a la charge.

7. La valise diplomatique peut être confiée au commandant d’un aéronef
commercial qui doit atterrir à un point d’entrée autorisé. Ce commandant doit
être porteur d’un document officiel indiquant le nombre de colis constituant la
valise, mais il n’est pas considéré comme un courrier diplomatique. La mission
peut envoyer un de ses membres prendre, directement et librement, possession
de la valise diplomatique des mains du commandant de l’aéronef.

Article 28

Les droits et redevances perçus par la mission pour des actes officiels sont
exempts de tous impôts et taxes.

Article 29

La personne de l’agent diplomatique est inviolable. Il ne peut être soumis à


aucune forme d’arrestation ou de détention. L’Etat accréditaire le traite avec le
respect qui lui est dû, et prend toutes mesures appropriées pour empêcher toute
atteinte à sa personne, sa liberté et sa dignité.

Article 30

1. La demeure privée de l’agent diplomatique jouit de la même inviolabilité et de


la même protection que les locaux de la mission.

2. Ses documents, sa correspondance et, sous réserve du paragraphe

3. de l’article 31, ses biens jouissent également de l’inviolabilité.

Article 31

1. L’agent diplomatique jouit de l’immunité de la juridiction pénale de l’Etat


accréditaire. Il jouit également de l’immunité de sa juridiction civile et
administrative, sauf s’il s’agit :

a) D’une action réelle concernant un immeuble privé situé sur le territoire de
l’Etat’61ccréditaire, à moins que l’agent diplomatique ne le possède pour le
compte de l’Etat accréditant aux fins de la mission ;

b) D’une action concernant une succession, dans laquelle l’agent
diplomatique figure comme exécuteur testamentaire, administrateur, héritier

ou légataire, à titre privé et non pas au nom de l’Etat accréditant ;

c) D’une action concernant une activité professionnelle ou commerciale,
quelle qu’elle soit, exercée par l’agent diplomatique dans l’Etat accréditaire
en dehors de ses fonctions officielles.

2. L’agent diplomatique n’est pas obligé de donner son témoignage.

3. Aucune mesure d’exécution ne peut être prise à l’égard de l’agent
diplomatique, sauf dans les cas prévus aux alinéas a, b et c du paragraphe 1 du
présent article, et pourvu que l’exécution puisse se faire sans qu’il soit porté
atteinte à l’inviolabilité de sa personne ou de sa demeure.

4. L’immunité de juridiction d’un agent diplomatique dans l’Etat accréditaire ne
saurait exempter cet agent de la juridiction de l’Etat accréditant.

Article 32

1. L’Etat accréditant peut renoncer à l’immunité de juridiction des agents


diplomatiques et des personnes qui bénéficient de l’immunité en vertu de
l’article 37.

2. La renonciation doit toujours être expresse.

3. Si un agent diplomatique ou une personne bénéficiant de l’immunité de
juridiction en vertu de l’article 37 engage une procédure, il n’est plus recevable à
invoquer l’immunité de juridiction à l’égard de toute demande reconventionnelle
directement liée à la demande principale.

4. La renonciation à l’immunité de juridiction pour une action civile ou
administrative n’est pas censée impliquer la renonciation à l’immunité quant aux
mesures d’exécution du jugement, pour lesquelles une renonciation distincte est
nécessaire.

Article 33

1. Sous réserve des dispositions du paragraphe 3 du présent article, l’agent


diplomatique est, pour ce qui est des services rendus à l’Etat accréditant,
exempté des dispositions de sécurité sociale qui peuvent être en vigueur dans
l’Etat accréditaire.

2. L’exemption prévue au paragraphe 1 du présent article s’applique également
aux domestiques privés qui sont au service exclusif de l’agent diplomatique, à
condition :

a) Qu’ils ne soient pas ressortissants de l’Etat accréditaire ou n’y aient pas
leur résidence permanente ; et

b) Qu’ils soient soumis aux dispositions de sécurité sociale qui peuvent être
en vigueur dans l’Etat accréditant ou dans un Etat tiers.

3. L’agent diplomatique qui a à son service des personnes auxquelles
l’exemption prévue au paragraphe 2 du présent article ne s’applique pas doit
observer les obligations que les dispositions de sécurité sociale de l’Etat
accréditaire imposent à l’employeur.

4. L’exemption prévue aux paragraphes 1 et 2 du présent article n’exclut pas la
participation volontaire au régime de sécurité sociale de l’Etat accréditaire pour
autant qu’elle est admise par cet Etat.

5. Les dispositions du présent article n’affectent pas les accords bilatéraux ou
multilatéraux relatifs à la sécurité sociale qui ont été conclu antérieurement et
elles n’empêchent pas la conclusion ultérieure de tels accords.

Article 34

Les dispositions du présent article n’affectent pas les accords bilatéraux ou


multilatéraux relatifs à la sécurité sociale qui ont été conclu antérieurement et
elles n’empêchent pas la conclusion ultérieure de tels accords :

a) Des impôts indirects d’une nature telle qu’ils sont normalement incorporés
dans le prix des marchandises ou des services ;

b) Des impôts et taxes sur les biens immeubles privés situés sur le territoire
de l’Etat accréditaire, à moins que l’agent diplomatique ne les possède pour le
compte de l’Etat accréditant, aux fins de la mission ;

c) Des droits de succession perçus par l’Etat accréditaire, sous réserve des
dispositions du paragraphe 4 de l’article 39 ;

d) Des impôts et taxes sur les revenus privés qui ont leur source dans l’Etat
accréditaire et des impôts sur le capital prélevés sur les investissements
effectués dans des entreprises commerciales situées dans l’Etat accréditaire ;

e) Des impôts et taxes perçus en rémunération de services particuliers
rendus ;

f) Des droits d’enregistrement, de greffe, d’hypothèque et de timbre en ce qui
concerne les biens immobiliers, sous réserve des dispositions de l’article 23.

Article 35

L’Etat accréditaire doit exempter les agents diplomatiques de toute prestation


personnelle, de tout service public de quelque nature qu’il soit et des charges
militaires telles que les réquisitions, contributions et logements militaires.

Article 36

1. Suivant les dispositions législatives et réglementaires qu’il peut adopter, l’Etat


accréditaire accorde l’entrée et l’exemption de droits de douane, taxes et autres
redevances connexes autres que frais d’entreposage, de transport et frais
afférents à des services analogues sur :

a) Les objets destinés à l’usage officiel de la mission ;

b) Les objets destinés à l’usage personnel de l’agent diplomatique ou des
membres de sa famille qui font partie de son ménage, y compris les effets
destinés à son installation.

2. L’agent diplomatique est exempté de l’inspection de son bagage personnel, à
moins qu’il n’existe des motifs sérieux de croire qu’il contient des objets ne
bénéficiant pas des exemptions mentionnées au paragraphe 1 du présent article,
ou des objets dont l’importation ou l’exportation est interdite par la législation
ou soumise aux règlements de quarantaine de l’Etat accréditaire. En pareil cas,
l’inspection ne doit se faire qu’en présence de l’agent diplomatique ou de son
représentant autorisé.

Article 37

1. Les membres de la famille de l’agent diplomatique qui font partie de son


ménage bénéficient des privilèges et immunités mentionnés dans les articles 29 à
36, pourvu qu’ils ne soient pas ressortissants de l’Etat accréditaire.

2. Les membres du personnel administratif et technique de la mission, ainsi que
les membres de leurs familles qui font partie de leurs ménages respectifs,
bénéficient, pourvu qu’ils ne soient pas ressortissants de l’Etat accréditaire ou
n’y aient pas leur résidence permanente, des privilèges et immunités mentionnés
dans les articles 29 à 35, sauf que l’immunité de la juridiction civile et
administrative de l’Etat accréditaire mentionnée au paragraphe 1 de l’article 31
ne s’applique pas aux actes accomplis en dehors de l’exercice de leurs fonctions.
Ils bénéficient aussi des privilèges et immunités mentionnés au paragraphe 1 de
l’article 36 pour ce qui est des objets importés lors de leur première installation.

3. Les membres du personnel de service de la mission qui ne sont pas
ressortissants de l’Etat accréditaire ou n’y ont pas leur résidence permanente
bénéficient de l’immunité pour les actes accomplis dans l’exercice de leurs
fonctions, et de l’exemption des impôts et taxes sur les salaires qu’ils reçoivent
du fait de leurs services, ainsi que de l’exemption prévue à l’article 33.

4. Les domestiques privés des membres de la mission qui ne sont pas
ressortissants de l’Etat accréditaire ou n’y ont pas leur résidence permanente
sont exemptés des impôts et taxes sur les salaires qu’ils reçoivent du fait de leurs
services. A tous autres égards, ils ne bénéficient des privilèges et immunités que
dans la mesure admise par l’Etat accréditaire. Toutefois, l’Etat accréditaire doit
exercer sa juridiction sur ces personnes de façon à ne pas entraver d’une manière
excessive l’accomplissement des fonctions de la mission.

Article 38
1. A moins que des privilèges et immunités supplémentaires n’aient été accordés
par l’Etat accréditaire, l’agent diplomatique qui a la nationalité de l’Etat
accréditaire ou y a sa résidence permanente ne bénéficie de l’immunité de
juridiction et de l’inviolabilité que pour les actes officiels accomplis dans
l’exercice de ses fonctions.

2. Les autres membres du personnel de la mission et les domestiques privés qui
sont ressortissants de l’Etat accréditaire ou qui y ont leur résidence permanente
ne bénéficient des privilèges et immunités que dans la mesure où cet Etat les leur
reconnaît. Toutefois, l’Etat accréditaire doit exercer sa juridiction sur ces
personnes de façon à ne pas entraver d’une manière excessive l’accomplissement
des fonctions de la mission.

Article 39

1. Toute personne ayant droit aux privilèges et immunités en bénéficie dès


qu’elle pénètre sur le territoire de l’Etat accréditaire pour gagner son poste ou, si
elle se trouve déjà sur ce territoire, dès que sa nomination a été notifiée au
Ministère des affaires étrangères ou à tel autre ministère dont il aura été
convenu.

2. Lorsque les fonctions d’une personne bénéficiant des privilèges et immunités
prennent fin, ces privilèges et immunités cessent normalement au moment où
cette personne quitte le pays, ou à l’expiration d’un délai raisonnable qui lui aura
été accordé à cette fin, mais ils subsistent jusqu’à ce moment, même en cas de
conflit armé. Toutefois, l’immunité subsiste en ce qui concerne les actes
accomplis par cette personne dans l’exercice de ses fonctions comme membre de
la mission.

3. En cas de décès d’un membre de la mission, les membres de sa famille
continuent de jouir des privilèges et immunités dont ils bénéficient, jusqu’à
l’expiration d’un délai raisonnable leur permettant de quitter le territoire de
l’Etat accréditaire.

4. En cas de décès d’un membre de la mission qui n’est pas ressortissant de
l’Etat accréditaire ou n’y a pas sa résidence permanente, ou d’un membre de sa
famille qui fait partie de son ménage, l’Etat accréditaire permet le retrait des
biens meubles du défunt, à l’exception de ceux qui auront été acquis dans le pays
et qui font l’objet d’une prohibition d’exportation au moment de son décès. Il ne
sera pas prélevé de droits de succession sur les biens meubles dont la présence
dans l’Etat accréditaire était due uniquement à la présence dans cet Etat du
défunt en tant que membre de la mission ou membre de la famille d’un membre
de la mission.

Article 40

1. Si l’agent diplomatique traverse le territoire ou se trouve sur le territoire d’un


Etat tiers, qui lui a accordé un visa de passeport au cas où ce visa est requis, pour
aller assumer ses fonctions ou rejoindre son poste, ou pour rentrer dans son pays,
l’Etat tiers lui accordera l’inviolabilité et toutes autres immunités nécessaires
pour permettre son passage ou son retour. Il fera de même pour les membres de
sa famille bénéficiant des privilèges et immunités qui accompagnent l’agent
diplomatique ou qui voyagent séparément pour le rejoindre ou pour rentrer dans
leur pays.

2. Dans des conditions similaires à celles qui sont prévues au paragraphe 1 du
présent article, les Etats tiers ne doivent pas entraver le passage sur leur territoire
des membres du personnel administratif et technique ou de service de la mission
et des membres de leur famille.

3. Les Etats tiers accordent à la correspondance et aux autres communications
officielles en transit, y compris les messages en code ou en chiffre, la même
liberté et protection que l’Etat accréditaire. Ils accordent aux courriers
diplomatiques, auxquels un visa de passeport a été accordé si ce visa était requis,
et aux valises diplomatiques en transit la même inviolabilité et la même
protection que l’Etat accréditaire est tenu de leur accorder.

4. Les obligations des Etats tiers en vertu des paragraphes 1,2 et 3 du présent
article s’appliquent également aux personnes respectivement mentionnées dans
ces paragraphes, ainsi qu’aux communications officielles et aux valises
diplomatiques lorsque leur présence sur le territoire de l’Etat tiers est due à la
force majeure.
Article 41

1. Sans préjudice de leurs privilèges et immunités, toutes les personnes qui


bénéficient de ces privilèges et immunités ont le devoir de respecter les lois et
règlements de l’Etat accréditaire. Elles ont également le devoir de ne pas
s’immiscer dans les affaires intérieures de cet Etat.

2. Toutes les affaires officielles traitées avec l’Etat accréditaire, confiées à la
mission par l’Etat accréditant, doivent être traitées avec le Ministère des affaires
étrangères de l’Etat accréditaire ou par son intermédiaire, ou avec tel autre
ministère dont il aura été convenu.

3. Les locaux de la mission ne seront pas utilisés d’une manière incompatible
avec les fonctions de la mission telles qu’elles sont énoncées dans la présente
Convention, ou dans d’autres règles du droit international général, ou dans les
accords particuliers en vigueur entre l’Etat accréditant et l’Etat accréditaire.

Article 42

L’agent diplomatique n’exercera pas dans l’Etat accréditaire une activité


professionnelle ou commerciale en vue d’un gain personnel.

Article 43

Les fonctions d’un agent diplomatique prennent fin notamment :


a) Par la notification de l’Etat accréditant à l’Etat accréditaire que les
fonctions de l’agent diplomatique ont pris fin ;

b) Par la notification de l’Etat accréditaire à l’Etat accréditant que,
conformément au paragraphe 2 de l’article 9, cet Etat refuse de reconnaître
l’agent diplomatique comme membre de la mission.

Article 44
L’Etat accréditaire doit, même en cas de conflit armé, accorder des facilités pour
permettre aux personnes bénéficiant des privilèges et immunités, autres que les
ressortissants de l’Etat accréditaire, ainsi qu’aux membres de la famille de ces
personnes, quelle que soit leur nationalité, de quitter son territoire dans les
meilleurs délais. Il doit en particulier, si besoin est, mettre à leur disposition les
moyens de transport nécessaires pour eux-mêmes et pour leurs biens.

Article 45

En cas de rupture des relations diplomatiques entre deux Etats, ou si une mission
est rappelée définitivement ou temporairement :

a) L’Etat accréditaire est tenu, même en cas de conflit armé, de respecter et
de protéger les locaux de la mission, ainsi que ses biens et ses archives ;

b) L’Etat accréditant peut confier la garde des locaux de la mission, avec les
biens qui s’y trouvent, ainsi que les archives, à un Etat tiers acceptable pour
l’Etat accréditaire ;

c) L’Etat accréditant peut confier la protection des ses intérêts et de ceux de
ses ressortissants à un Etat tiers acceptable pour l’Etat accréditaire.

Article 46

Avec le consentement préalable de l’Etat accréditaire, et sur demande d’un Etat


tiers non représenté dans cet Etat, l’Etat accréditant peut assumer la protection
temporaire des intérêts de l’Etat tiers et de ses ressortissants.

Article 47

1. En appliquant les dispositions de la présente Convention, l’Etataccréditaire ne


fera pas de discrimination entre les Etats.

2. Toutefois, ne seront pas considérés comme discriminatoires :

a) Le fait pour l’Etat accréditaire d’appliquer restrictivement l’une des
dispositions de la présente Convention parce qu’elle est ainsi appliquée à sa
mission dans l’Etat accréditant ;

b) Le fait pour des Etats de se faire mutuellement bénéficier, par coutume ou
par voie d’accord, d’un traitement plus favorable que ne le requièrent les
dispositions de la présente Convention.

Article 48

La présente Convention sera ouverte à la signature de tous les Etats Membres de


l’Organisation des Nations Unies ou d’une institution spécialisée, ainsi que de
tout Etat partie au Statut de la Cour internationale de Justice et de tout autre Etat
invité par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies à devenir
partie à la Convention, de la manière suivante : jusqu’au 31 octobre 1961, au
Ministère fédéral des affaires étrangères d’Autriche et ensuite, jusqu’au 31 mars
1962, au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York.

Article 49

La présente Convention sera ratifiée. Les instruments de ratification seront


déposés auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies.

Article 50

La présente Convention restera ouverte à l’adhésion de tout Etat appartenant à


l’une des quatre catégories mentionnées à l’article 48. Les instruments
d’adhésion seront déposés auprès du Secrétaire général de l’Organisation des
Nations Unies.
Article 51

1. La présente Convention entrera en vigueur le trentième jour qui suivra la date


du dépôt auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies du
vingt-deuxième instrument de ratification ou d’adhésion.

2. Pour chacun des Etats qui ratifieront la Convention ou y adhéreront après le
dépôt du vingt-deuxième instrument de ratification ou d’adhésion, la Convention
entrera en vigueur le trentième jour après le dépôt par cet Etat de son instrument
de ratification ou d’adhésion.

Article 52

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies notifiera à tous les


Etats appartenant à l’une des quatre catégories mentionnées à l’article 48 :

a) Les signatures apposées à la présente Convention et le dépôt des
instruments de ratification ou d’adhésion, conformément aux articles 48,49 et
50 ;

b) La date à laquelle la présente Convention entrera en vigueur,
conformément à l’article 51.

Article 53

L’original de la présente Convention, dont les textes anglais, chinois, espagnol,


français et russe font également foi, sera déposé auprès du Secrétaire général de
l’Organisation des Nations Unies, qui en fera tenir copie certifiée conforme à
tous les Etats appartenant à l’une des quatre catégories mentionnées à l’article
48. EN FOI DE QUOI les plénipotentiaires soussignés, dûment autorisés par
leurs gouvernements respectifs, ont signé la présente Convention.

FAIT à Vienne, le dix-huit avril mil neuf cent soixante et un.

2. Protocole de signature facultative concernant l’acquisition de la nationalité

Fait à Vienne le 18 avril 1961*

Les Etats parties au présent Protocole et à la Convention de Vienne sur les
relations diplomatiques, ci-après dénommée « la Convention », qui a été adoptée
par la Conférence des Nations Unies tenue à Vienne du 2 mars au 14 avril 1961,

Exprimant leur désir d’établir entre eux des normes relatives à

l’acquisition de la nationalité par les membres de leurs missions diplomatiques et
les membres des familles de ceux-ci qui font partie de leur ménage, Sont
convenus des dispositions suivantes :

* Entré en vigueur le 24 avril 1964. Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 500,
p. 44.
* Entré en vigueur le 24 avril 1964. Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 500,
p. 223.
Convention de Vienne sur les relations
consulaires

1963

Faite à Vienne le 24 avril 1963. Entrée en vigueur le 19 mars 1967.



Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 596, p. 261.


Copyright © Nations Unies 2005
D. – Convention de Vienne sur les Relations consulaires
et Protocoles de signature facultative

1. Convention de Vienne sur les relations consulaires


Faite à Vienne le 24 avril 1963*


Les Etats parties à la présente Convention,

Rappelant que, depuis une époque reculée, des relations consulaires se sont
établis entre les peuples,

Conscients des Buts et des Principes de la Charte des Nations Unies
concernant l’égalité souveraine des Etats, le maintien de la paix et de la sécurité
internationales et le développement de relations amicales entre les nations,

Considérant que la Conférence des Nations Unies sur les relations et
immunités diplomatiques a adopté la Convention de Vienne sur les relations
diplomatiques qui a été ouverte à la signature le 18 avril 1961,

Persuadés qu’une convention internationale sur les relations, privilèges et
immunités consulaires contribuerait elle aussi à favoriser les relations d’amitié
entre les pays, quelle que soit la diversité de leurs régimes constitutionnels et
sociaux,

Convaincus que le but desdits privilèges et immunités est non pas d’avantager
des individus mais d’assurer l’accomplissement efficace de leurs fonctions par
les postes consulaires au nom de leurs Etats respectifs,

Affirmant que les règles du droit international coutumier continueront à régir
les questions qui n’ont pas été expressément réglées dans les dispositions de la
présente Convention,

Sont convenus de ce qui suit :

Article premier

DÉFINITIONS

1. Aux fins de la présente Convention, les expressions suivantes s’entendent
comme il est précisé ci-dessous :
a) L’expression « poste consulaire » s’entend de tout consulat général, consulat,
vice-consulat ou agence consulaire ;
b) L’expression « circonscription consulaire » s’entend du territoire attribué à un
poste consulaire pour l’exercice des fonctions consulaires ;
* Entrée en vigueur le 19 mars 1967. Nations Unies, Recueil des Traités, vol.
596, p. 261.
c) L’expression « chef de poste consulaire » s’entend de la personne chargée
d’agir en cette qualité ;
d) L’expression « fonctionnaire consulaire » s’entend de toute personne, y
compris le chef de poste consulaire, chargée en cette qualité de l’exercice de
fonctions consulaires ;
e) L’expression « employé consulaire » s’entend de toute personne employée
dans les services administratifs ou techniques d’un poste consulaire ;
f) L’expression « membre du personnel de service » s’entend de toute personne
affectée au service domestique d’un poste consulaire ;
g) L’expression « membres du poste consulaire » s’entend des fonctionnaires
consulaires, employés consulaires et membres du personnel de service ;
h) L’expression « membres du personnel consulaire » s’entend des
fonctionnaires consulaires autres que le chef de poste consulaire, des
employés consulaires et des membres du personnel de service ;
i) L’expression « membre du personnel privé » s’entend d’une personne
employée exclusivement au service privé d’un membre du poste consulaire ;
j) L’expression « locaux consulaires » s’entend des bâtiments ou des parties de
bâtiments et du terrain attenant qui, quel qu’en soit le propriétaire, sont
utilisés exclusivement aux fins du poste consulaire ;
k) L’expression « archives consulaires » comprend tous les papiers, documents,
correspondance, livres, films, rubans magnétiques et registres du poste
consulaire, ainsi que le matériel du chiffre, les fichiers et les meubles destinés
à les protéger et à les conserver.

2. Il existe deux catégories de fonctionnaires consulaires : les fonctionnaires
consulaires de carrière et les fonctionnaires consulaires honoraires. Les
dispositions du chapitre II de la présente Convention s’appliquent aux postes
consulaires dirigés par des fonctionnaires consulaires de carrière ; les
dispositions du chapitre III s’appliquent aux postes consulaires dirigés par des
fonctionnaires consulaires honoraires.
3. La situation particulière des membres des postes consulaires qui sont
ressortissants ou résidents permanents de l’Etat de résidence est régie par
l’article 71 de la présente Convention.


Chapitre premier.
Les relations consulaires en général

SECTION I
ETABLISSEMENT ET CONDUITE DES RELATIONS

CONSULAIRES

Article 2

ETABLISSEMENT DE RELATIONS
CONSULAIRES
1. L’établissement de relations consulaires entre Etats se fait par consentement
mutuel.
2. Le consentement donné à l’établissement de relations diplomatiques entredeux
Etats implique, sauf indication contraire, le consentement à l’établissement de
relations consulaires.
3. La rupture des relations diplomatiques n’entraîne pas ipso facto la rupture des
relations consulaires.
Article 3
EXERCICE DES FONCTIONS CONSULAIRES
Les fonctions consulaires sont exercées par des postes consulaires.
Elles sont aussi exercées par des missions diplomatiques conformément aux
dispositions de la présente Convention.

Article 4
ETABLISSEMENT D’UN POSTE CONSULAIRE
1. Un poste consulaire ne peut être établi sur le territoire de l’Etat de résidence
qu’avec le consentement de cet Etat.
2. Le siège du poste consulaire, sa classe et sa circonscription consulaire sont
fixés par l’Etat d’envoi et soumis à l’approbation de l’Etat de résidence.
3. Des modifications ultérieures ne peuvent être apportées par l’Etat d’envoi au
siège du poste consulaire, à sa classe ou à sa circonscription consulaire qu’avec
le consentement de l’Etat de résidence.
4. Le consentement de l’Etat de résidence est également requis si un consulat
général ou un consulat veut ouvrir un vice-consulat ou une agence consulaire
dans une localité autre que celle où il est lui-même établi.
4. Le consentement exprès et préalable de l’Etat de résidence est également
requis pour l’ouverture d’un bureau faisant partie d’un consulat existant, en
dehors du siège de celui-ci.

Article 5

FONCTIONS CONSULAIRES
Les fonctions consulaires consistent à :
a) Protéger dans l’Etat de résidence les intérêts de l’Etat d’envoi et de ses
ressortissants, personnes physiques et morales, dans les limites admises par le
droit international ;
b) Favoriser le développement de relations commerciales, économiques,
culturelles et scientifiques entre l’Etat d’envoi et l’Etat de résidence et
promouvoir de toute autre manière des relations amicales entre eux dans le
cadre des dispositions de la présente Convention ;
c) S’informer, par tous les moyens licites, des conditions et de l’évolution de la
vie commerciale, économique, culturelle et scientifique de l’Etat de
résidence, faire rapport à ce sujet au gouvernement de l’Etat d’envoi et
donner des renseignements aux personnes intéressées ;
d) Délivrer des passeports et des documents de voyage aux ressortissants de
l’Etat d’envoi, ainsi que des visas et documents appropriés aux personnes qui
désirent se rendre dans l’Etat d’envoi ;
e) Prêter secours et assistance aux ressortissants, personnes physiques et
morales, de l’Etat d’envoi ;
f) Agir en qualité de notaire et d’officier d’état civil et exercer des fonctions
similaires, ainsi que certaines fonctions d’ordre administratif, pour autant que
les lois et règlements de l’Etat de résidence ne s’y opposent pas ;
g) Sauvegarder les intérêts des ressortissants, personnes physiques et morales, de
l’Etat d’envoi, dans les successions sur le territoire de l’Etat de résidence
conformément aux lois et règlements de l’Etat de résidence ;
h) Sauvegarder, dans les limites fixées par les lois et règlements de l’Etat de
résidence, les intérêts des mineurs et des incapables, ressortissants de l’Etat
d’envoi, particulièrement lorsque l’institution d’une tutelle ou d’une curatelle
à leur égard est requise ;
i) Sous réserve des pratiques et procédures en vigueur dans l’Etat de résidence,
représenter les ressortissants de l’Etat d’envoi ou prendre des dispositions
afin d’assurer leur représentation appropriée devant les tribunaux ou les
autres autorités de l’Etat de résidence pour demander, conformément aux lois
et règlements de l’Etat de résidence, l’adoption de mesures provisoires en vue
de la sauvegarde des droits et intérêts de ces ressortissants lorsque, en raison
de leur absence ou pour toute autre cause, ils ne peuvent défendre en temps
utile leurs droits et intérêts ;
j) Transmettre des actes judiciaires et extrajudiciaires ou exécuter des
commissions rogatoires conformément aux accords internationaux en vigueur
ou, à défaut de tels accords, de toute manière compatible avec les lois et
règlements de l’Etat de résidence ; k) Exercer les droits de contrôle et
d’inspection prévus par les lois et règlements de l’Etat d’envoi sur les navires
de mer et sur les bateaux fluviaux ayant la nationalité de l’Etat d’envoi et sur
les avions immatriculés dans cet Etat, ainsi que sur leurs équipages ;
l) Prêter assistance aux navires, bateaux et avions mentionnés à l’alinéa k du
présent article, ainsi qu’à leurs équipages, recevoir les déclarations sur le
voyage de ces navires et bateaux, examiner et viser les apiers de bord et, sans
préjudice des pouvoirs des autorités de l’Etat de résidence, faire des enquêtes
concernant les incidents survenus au cours de la traversée et régler, pour
autant que les lois et règlements de l’Etat d’envoi l’autorisent, les
contestations de toute nature entre le capitaine, les officiers et les marins ;
m) Exercer toutes autres fonctions confiées à un poste consulaire par l’Etat
d’envoi que n’interdisent pas les lois et règlements de l’Etat de résidence ou
auxquelles l’Etat de résidence ne s’oppose pas ou qui sont mentionnées dans
les accords internationaux en vigueur entre l’Etat d’envoi et l’Etat de
résidence.

Article 6

EXERCICE DES FONCTIONS CONSULAIRES


EN DEHORS DE LA CIRCONSCRIPTION CONSULAIRE
Dans des circonstances particulières, un fonctionnaire consulaire peut, avec le
consentement de l’Etat de résidence, exercer ses fonctions à l’extérieur de sa
circonscription consulaire.

Article 7
EXERCICE DE FONCTIONS CONSULAIRES DANS UN ETAT TIERS
L’Etat d’envoi peut, après notification aux Etats intéressés, et à moins que l’un
d’eux ne s’y oppose expressément, charger un poste consulaire établi dans un
Etat d’assumer l’exercice de fonctions consulaires dans un autre Etat.

Article 8
EXERCICE DE FONCTIONS CONSULAIRES POUR LE COMPTE
D’UN ETAT TIERS
Après notification appropriée à l’Etat de résidence et à moins que celui-ci ne s’y
oppose, un poste consulaire de l’Etat d’envoi peut exercer des fonctions
consulaires dans l’Etat de résidence pour le compte d’un Etat tiers.
Article 9
CLASSES DES CHEFS DE POSTE CONSULAIRE
1. Les chefs de poste consulaire se répartissent en quatre classes, à savoir :
a) Consuls généraux ;
b) Consuls ;
c) Vice-consuls ;
d) Agents consulaires.
2. Le paragraphe 1 du présent article ne limite en rien le droit de l’une
quelconque des Parties contractantes de fixer la dénomination
desfonctionnaires consulaires autres que les chefs de poste consulaire.

Article 10
NOMINATION ET ADMISSION DES CHEFS DE POSTE

CONSULAIRE
1. Les chefs de poste consulaire sont nommés par l’Etat d’envoi et sont admis à
l’exercice de leurs fonctions par l’Etat de résidence.
2. Sous réserve des dispositions de la présente Convention, les modalités de la
nomination et de l’admission du chef de poste consulaire sont fixées
respectivement par les lois, règlements et usages de l’Etatd’envoi et de l’Etat
de résidence.

Article 11
LETTRE DE PROVISION OU NOTIFICATION DE LA NOMINATION
1. Le chef de poste consulaire est pourvu par l’Etat d’envoi d’un document, sous
forme de lettre de provision ou acte similaire, établi pour chaque nomination,
attestant sa qualité et indiquant, en règle générale, ses nom et prénoms, sa
catégorie et sa classe, la circonscription consulaire et le siège du poste
consulaire.
2. L’Etat d’envoi transmet la lettre de provision ou acte similaire, par la voie
diplomatique ou toute autre voie appropriée, au gouvernement de l’Etat sur le
territoire duquel le chef de poste consulaire doit exercer ses fonctions.
3. Si l’Etat de résidence l’accepte, l’Etat d’envoi peut remplacer la lettre de
provision ou l’acte similaire par une notification contenant les indications
prévues au paragraphe 1 du présent article.

Article 12
EXEQUATUR
1. Le chef de poste consulaire est admis à l’exercice de ses fonctions par une
autorisation de l’Etat de résidence dénommée exequatur, quelle que soit la
forme de cette autorisation.
2. L’Etat qui refuse de délivrer un exequatur n’est pas tenu de communiquer à
l’Etat d’envoi les raisons de son refus.
3. Sous réserve des dispositions des articles 13 et 15, le chef de poste consulaire
ne peut entrer en fonctions avant d’avoir reçu l’exequatur.

Article 13
ADMISSION PROVISOIRE DES CHEFS DE POSTE CONSULAIRE
En attendant la délivrance de V exequatur, le chef de poste consulaire peut être
admis provisoirement à l’exercice de ses fonctions. Dans ce cas, les dispositions
de la présente Convention sont applicables.

Article 14
NOTIFICATION AUX AUTORITÉS DE LA CIRCONSCRIPTION

CONSULAIRE
Dès que le chef de poste consulaire est admis, même à titre provisoire, à
l’exercice de ses fonctions, l’Etat de résidence est tenu d’informer
immédiatement les autorités compétentes de la circonscription consulaire. Il est
également tenu de veiller à ce que les mesures nécessaires soient prises afin que
le chef de poste consulaire puisse s’acquitter des devoirs de sa charge et
bénéficier du traitement prévu par les dispositions de la présente Convention.
Article 15
EXERCICE À TITRE TEMPORAIRE DES FONCTIONS DE CHEF DE

POSTE CONSULAIRE
1. Si le chef de poste consulaire est empêché d’exercer ses fonctions ou si son
poste est vacant, un gérant intérimaire peut agir à titre provisoire comme un
chef de poste consulaire.
2. Les nom et prénoms du gérant intérimaire sont notifiés, soit par la mission
diplomatique de l’Etat d’envoi, soit, à défaut, d’une mission diplomatique de
cet Etat dans l’Etat de résidence, par le chef du poste consulaire, soit, au cas
où celui-ci est empêché de le faire, par toute autorité compétente de l’Etat
d’envoi, au Ministère des affaires étrangères de l’Etat de résidence ou à
l’autorité désignée par ce ministère. En règle générale, cette notification doit
être faite à l’avance. L’Etat de résidence peut soumettre à son consentement
l’admission comme gérant intérimaire d’une personne qui n’est ni un agent
diplomatique ni un fonctionnaire consulaire de l’Etat d’envoi dans l’Etat de
résidence.
3. Les autorités compétentes de l’Etat de résidence doivent prêter assistance et
protection au gérant intérimaire. Pendant sa gestion, les dispositions de la
présente Convention lui sont applicables au même titre qu’au chef de poste
consulaire dont il s’agit. Toutefois, l’Etat de résidence n’est pas tenu
d’accorder à un gérant intérimaire les facilités, privilèges ou immunités dont
la jouissance par le chef du poste consulaire est subordonnée à des conditions
que ne remplit pas le gérant intérimaire.
4. Lorsqu’un membre du personnel diplomatique de la représentation
diplomatique de l’Etat d’envoi dans l’Etat de résidence est nommé gérant
intérimaire par l’Etat d’envoi dans les conditions prévues au paragraphe.

1 du présent article, il continue à jouir des privilèges et immunités diplomatiques
si l’Etat de résidence ne s’y oppose pas.

Article 16
PRÉSÉANCE ENTRE LES CHEFS DE POSTE CONSULAIRE
1. Les chefs de poste consulaire prennent rang dans chaque classe suivant la date
de l’octroi de l’exequatur.
2. Au cas, cependant, où le chef d’un poste consulaire, avant d’obtenir
l’exequatur, est admis à l’exercice de ses fonctions à titre provisoire, la date
de cette admission provisoire détermine l’ordre de préséance ; cet ordre est
maintenu après l’octroi de l’exequatur.
3. L’ordre de préséance entre deux ou plusieurs chefs de poste consulaire qui ont
obtenu l’exequatur ou l’admission provisoire à la même date est déterminé
par la date à laquelle leur lettre de provision ou acte similaire a été présenté
ou la notification prévue au paragraphe 3 de l’article 11 a été faite à l’Etat de
résidence.
4. Les gérants intérimaires prennent rang après tous les chefs de poste
consulaire. Entre eux, ils prennent rang selon les dates auxquelles ils ont pris
leurs fonctions de gérants intérimaires et qui ont été indiquées dans les
notifications faites en vertu du paragraphe 2 de l’article 15.
5. Les fonctionnaires consulaires honoraires chefs de poste consulaire prennent
rang dans chaque classe après les chefs de poste consulaire de carrière, dans
l’ordre et selon les règles établis aux paragraphes précédents.
6. Les chefs de poste consulaire ont la préséance sur les fonctionnaires
consulaires qui n’ont pas cette qualité.

Article 17
ACCOMPLISSEMENT D’ACTES DIPLOMATIQUES PAR DES

FONCTIONNAIRES CONSULAIRES
1. Dans un Etat où l’Etat d’envoi n’a pas de mission diplomatique et n’est pas
représenté par la mission diplomatique d’un Etat tiers, un fonctionnaire
consulaire peut, avec le consentement de l’Etat de résidence, et sans que son
statut consulaire en soit affecté, être chargé d’accomplir des actes
diplomatiques. L’accomplissement de ces actes par un fonctionnaire
consulaire ne lui confère aucun droit aux privilèges et immunités
diplomatiques.
2. Un fonctionnaire consulaire peut, après notification à l’Etat de résidence, être
chargé de représenter l’Etat d’envoi auprès de toute organisation
intergouvemementale. Agissant en cette qualité, il a droit à tous les privilèges
et immunités accordés par le droit international coutumier ou par des accords
internationaux à un représentant auprès d’une organisation
intergouvemementale ; toutefois, en ce qui concerne toute fonction consulaire
exercée par lui, il n’a pas droit à une immunité de juridiction plus étendue que
celle dont un fonctionnaire consulaire bénéficie en vertu de la présente
Convention.

Article 18
NOMINATION DE LA MÊME PERSONNE COMME
FONCTIONNAIRE CONSULAIRE PAR DEUX OU PLUSIEURS ETATS
Deux ou plusieurs Etats peuvent, avec le consentement de l’Etat de résidence,
nommer la même personne en qualité de fonctionnaire consulaire dans cet Etat.

Article 19
NOMINATION DES MEMBRES DU PERSONNEL CONSULAIRE
1. Sous réserve des dispositions des articles 20,22 et 23, l’Etat d’envoi nomme à
son gré les membres du personnel consulaire.
2. L’Etat d’envoi notifie à l’Etat de résidence les nom et prénoms, la catégorie et
la classe de tous les fonctionnaires consulaires autres que le chef de poste
consulaire assez à l’avance pour que l’Etat de résidence puisse, s’il le désire,
exercer les droits que lui confère le paragraphe 3 de l’article 23.
3. L’Etat d’envoi peut, si ses lois et règlements le requièrent, demander à l’Etat
de résidence d’accorder un exequatur à un fonctionnaire consulaire qui n’est
pas chef de poste consulaire.
4. L’Etat de résidence peut, si ses lois et règlements le requièrent, accorder un
exequatur à un fonctionnaire consulaire qui n’est pas chef de poste
consulaire.

Article 20
EFFECTIF DU PERSONNEL CONSULAIRE
A défaut d’accord explicite sur l’effectif du personnel du poste consulaire, l’Etat
de résidence peut exiger que cet effectif soit maintenu dans les limites de ce qu’il
considère comme raisonnable et normal, eu égard aux circonstances et
conditions qui régnent dans la circonscription consulaire et aux besoins du poste
consulaire en cause.

Article 21
PRÉSÉANCE ENTRE LES FONCTIONNAIRES CONSULAIRES D’UN
POSTE CONSULAIRE
L’ordre de préséance entre les fonctionnaires consulaires d’un poste consulaire
et tous changements qui y sont apportés sont notifiés par la mission diplomatique
de l’Etat d’envoi ou, à défaut d’une telle mission dans l’Etat de résidence, par le
chef du poste consulaire au Ministère des affaires étrangères de l’Etat de
résidence ou à l’autorité désignée par ce ministère.

Article 22
NATIONALITÉ DES FONCTIONNAIRES CONSULAIRES
1. Les fonctionnaires consulaires auront en principe la nationalité de l’Etat
d’envoi.
2. Les fonctionnaires consulaires ne peuvent être choisis parmi les ressortissants
de l’Etat de résidence qu’avec le consentement exprès de cet Etat, qui peut en
tout temps le retirer.
3. L’Etat de résidence peut se réserver le même droit en ce qui concerne les
ressortissants d’un Etat tiers qui ne sont pas également ressortissants de l’Etat
d’envoi.

Article 23
PERSONNE DÉCLARÉE NON GRATA
1. L’Etat de résidence peut à tout moment informer l’Etat d’envoi qu’un
fonctionnaire consulaire est persona non grata ou que tout autre membre du
personnel consulaire n’est pas acceptable. L’Etat d’envoi rappellera alors la
personne en cause ou mettra fin à ses fonctions dans ce poste consulaire,
selon le cas.
2. Si l’Etat d’envoi refuse d’exécuter ou n’exécute pas dans un délai raisonnable
les obligations qui lui incombent aux termes du paragraphe du présent article,
l’Etat de résidence peut, selon le cas, retirer l’exequatur à la personne en
cause ou cesser de la considérer comme membre du personnel consulaire.
3. Une personne nommée membre d’un poste consulaire peut être déclarée non
acceptable avant d’arriver sur le territoire de l’Etat de résidence ou, si elle s’y
trouve déjà, avant d’entrer en fonctions au poste consulaire. L’Etat d’envoi
doit, dans un tel cas, retirer la nomination.
4. Dans les cas mentionnés aux paragraphes 1 et 3 du présent article, l’Etat de
résidence n’est pas tenu de communiquer à l’Etat d’envoi les raisons de sa
décision.

Article 24
NOTIFICATION À L’ETAT DE RÉSIDENCE DES NOMINATIONS,
ARRIVÉES ET DÉPARTS
l. Sont notifiés au Ministère des affaires étrangères de l’Etat de résidence ou à
l’autorité désignée par ce ministère :
a) La nomination des membres d’un poste consulaire, leur arrivée après leur
nomination au poste consulaire, leur départ définitif ou la cessation de leurs
fonctions, ainsi que tous autres changements intéressant leur statut qui
peuvent se produire au cours de leur service au poste consulaire ;
b) L’arrivée et le départ définitif d’une personne de la famille d’un membre
d’un poste consulaire vivant à son foyer et, s’il y a lieu, le fait qu’une
personne devient ou cesse d’être membre de la famille ;
c) L’arrivée et le départ définitif de membres du personnel privé et, s’il y a lieu,
la fin de leur service en cette qualité ;
d) L’engagement et le licenciement de personnes résidant dans l’Etat de
résidence en tant que membres du poste consulaire ou en tant que membres
du personnel privé ayant droit aux privilèges et immunités.
2. Chaque fois qu’il est possible, l’arrivée et le départ définitif doivent également
faire l’objet d’une notification préalable.


SECTION II. FINS DES FONCTIONS CONSULAIRES

Article 25
FIN DES FONCTIONS D’UN MEMBRE D’UN POSTE CONSULAIRE
Les fonctions d’un membre d’un poste consulaire prennent fin notammentpar :
a) La notification par l’Etat d’envoi à l’Etat de résidence du fait que ses
fonctions ont pris fin ;
b) Le retrait de l’exequatur ;
c) La notification par l’Etat de résidence à l’Etat d’envoi qu’il a cessé de
considérer la personne en question comme membre du personnel
consulaire.

Article 26
DÉPART DU TERRITOIRE DE L’ETAT DE RÉSIDENCE
L’Etat de résidence doit, même en cas de conflit armé, accorder aux membres du
poste consulaire et aux membres du personnel privé autres que les ressortissants
de l’Etat de résidence, ainsi qu’aux membres de leur famille vivant à leur foyer,
quelle que soit leur nationalité, le temps et les facilités nécessaires pour préparer
leur départ et quitter son territoire dans les meilleurs délais après la cessation de
leurs fonctions. Il doit en particulier, si besoin est, mettre à leur disposition les
moyens de transport nécessaires pour eux-mêmes et pour leurs biens, à
l’exception des biens acquis dans l’Etat de résidence dont l’exportation est
interdite au moment du départ.

Article 27
PROTECTION DES LOCAUX ET ARCHIVES CONSULAIRES ET DES
INTÉRÊTS DE L’ETAT D’ENVOI DANS DES CIRCONSTANCES

EXCEPTIONNELLES
1) En cas de rupture des relations consulaires entre deux Etats :
a) L’Etat de résidence est tenu, même en cas de conflit armé, de respecter et de
protéger les locaux consulaires, ainsi que les biens du poste consulaire et les
archives consulaires ;
b) L’Etat d’envoi peut confier la garde des locaux consulaires, ainsi que des
biens qui s’y trouvent et des archives consulaires, à un Etat tiers acceptable pour
l’Etat de résidence ;
c) L’Etat d’envoi peut confier la protection de ses intérêts et de ceux de ses
ressortissants à un Etat tiers acceptable pour l’Etat de résidence.
2. En cas de fermeture temporaire ou définitive d’un poste consulaire, les
dispositions de l’alinéa a du paragraphe 1 du présent article sont applicables. En
outre :
a) Lorsque l’Etat d’envoi, bien que n’étant pas représenté dans l’Etat de
résidence par une mission diplomatique, a un autre poste consulaire sur le
territoire de l’Etat de résidence, ce poste consulaire peut être chargé de la garde
des locaux du poste consulaire qui a été fermé, des biens qui s’y trouvent et des
archives consulaires, ainsi que, avec consentement de l’Etat de résidence, de
l’exercice des fonctions consulaires dans la circonscription de ce poste
consulaire ; ou
b) Lorsque l’Etat d’envoi n’a pas de mission diplomatique ni d’autre poste
consulaire dans l’Etat de résidence, les dispositions des alinéas b et c du
paragraphe 1 du présent article sont applicables.


Chapitre II. Facilités, privilèges et immunités concernant les postes
consulaires, les fonctionnaires consulaires de carrière et les autres membres
d’un poste consulaire


SECTION I. FACILITÉS, PRIVILÈGES ET IMMUNITÉS

CONCERNANT LE POSTE CONSULAIRE

Article 28
FACILITÉS ACCORDÉES AU POSTE POUR SON ACTIVITÉ
L’Etat de résidence accorde toutes facilités pour l’accomplissement des
fonctions du poste consulaire.

Article 29
USAGE DES PAVILLON ET ÉCUSSON NATIONAUX
1. L’Etat d’envoi a le droit d’utiliser son pavillon national et son écusson aux
armes de l’Etat dans l’Etat de résidence conformément aux dispositions du
présent article.
2. Le pavillon national de l’Etat d’envoi peut être arboré et l’écusson aux armes
de l’Etat placé sur le bâtiment occupé par le poste consulaire et sur sa porte
d’entrée, ainsi que sur la résidence du chef de poste consulaire et sur ses moyens
de transport lorsque ceux-ci sont utilisés pour les besoins du service.
3. Dans l’exercice du droit accordé par le présent article, il sera tenu compte des
lois, règlements et usages de l’Etat de résidence.

Article 30

LOGEMENT
1. L’Etat de résidence doit, soit faciliter l’acquisition sur son territoire, dans le
cadre de ses lois et règlements, par l’Etat d’envoi des locaux nécessaires au poste
consulaire, soit aider l’Etat d’envoi à se procurer des locaux d’une autre manière.
2. Il doit également, s’il en est besoin, aider le poste consulaire à obtenir des
logements convenables pour ses membres.

Article 31
INVIOLABILITÉ DES LOCAUX CONSULAIRES
1. Les locaux consulaires sont inviolables dans la mesure prévue par le présent
article.
2. Les autorités de l’Etat de résidence ne peuvent pénétrer dans la partie des
locaux consulaires que le poste consulaire utilise exclusivement pour les besoins
de son travail, sauf avec le consentement du chef de poste consulaire, de la
personne désignée par lui ou du chef de la mission diplomatique de l’Etat
d’envoi. Toutefois, le consentement du chef de poste consulaire peut être
présumé acquis en cas d’incendie ou autre sinistre exigeant des mesures de
protection immédiates.
3. Sous réserve des dispositions du paragraphe 2 du présent article, l’Etat de
résidence a l’obligation spéciale de prendre toutes mesures appropriées pour
empêcher que les locaux consulaires ne soient envahis ou endommagés et pour
empêcher que la paix du poste consulaire ne soit troublée ou sa dignité
amoindrie.
4. Les locaux consulaires, leur ameublement et les biens du poste consulaire,
ainsi que ses moyens de transport, ne peuvent faire l’objet d’aucune forme de
réquisition à des fins de défense nationale ou d’utilité publique. Au cas où une
expropriation serait nécessaire à ces mêmes fins, toutes dispositions appropriées
seront prises afin d’éviter qu’il soit mis obstacle à l’exercice des fonctions
consulaires, et une indemnité prompte, adéquate et effective sera versée à l’Etat
d’envoi.

Article 32

EXEMPTION FISCALE DES LOCAUX


CONSULAIRES
1. Les locaux consulaires et la résidence du chef de poste consulaire de carrière
dont l’Etat d’envoi ou toute personne agissant pour le compte de cet Etat est
propriétaire ou locataire sont exempts de tous impôts et taxes de toute nature,
nationaux, régionaux ou communaux, pourvu qu’il ne s’agisse pas de taxes
perçues en rémunération de services particuliers rendus.
2. L’exemption fiscale prévue au paragraphe 1 du présent article ne s’applique
pas à ces impôts et taxes lorsque, d’après les lois et règlements de l’Etat de
résidence, ils sont à la charge de la personne qui a contracté avec l’Etat d’envoi
ou avec la personne agissant pour le compte de cet Etat.

Article 33
INVIOLABILITÉ DES ARCHIVES ET DOCUMENTS CONSULAIRES
Les archives et documents consulaires sont inviolables à tout moment et en
quelque lieu qu’ils se trouvent.

Article 34
LIBERTÉ DE MOUVEMENT
Sous réserve de ses lois et règlements relatifs aux zones dont l’accès est interdit
ou réglementé pour des raisons de sécurité nationale, l’Etat de résidence assure
la liberté de déplacement et de circulation sur son territoire à tous les membres
du poste consulaire.

Article 35
LIBERTÉ DE COMMUNICATION
1. L’Etat de résidence permet et protège la liberté de communication du poste
consulaire pour toutes fins officielles. En communiquant avec le gouvernement,
les missions diplomatiques et les autres postes consulaires de l’Etat d’envoi, où
qu’ils se trouvent, le poste consulaire peut employer tous les moyens de
communication appropriés, y compris les courriers diplomatiques ou consulaires,
la valise diplomatique ou consulaire et les messages en code ou en chiffre.
Toutefois, le poste consulaire ne peut installer et utiliser un poste émetteur de
radio qu’avec l’assentiment de l’Etat de résidence.
2. La correspondance officielle du poste consulaire est inviolable. L’expression
« correspondance officielle » s’entend de toute la correspondance relative au
poste consulaire et à ses fonctions.
3. La valise consulaire ne doit être ni ouverte ni retenue. Toutefois, si les
autorités compétentes de l’Etat de résidence ont de sérieux motifs de croire que
la valise contient d’autres objets que la correspondance, les documents et les
objets visés au paragraphe 4 du présent article, elles peuvent demander que la
valise soit ouverte en leur présence par un représentant autorisé de l’Etat
d’envoi. Si les autorités dudit Etat opposent un refus à la demande, la valise est
renvoyée à son lieu d’origine.
4. Les colis constituant la valise consulaire doivent porter des marques
extérieures visibles de leur caractère et ne peuvent contenir que la
correspondance officielle, ainsi que des documents ou objets destinés
exclusivement à un usage officiel.
5. Le courrier consulaire doit être porteur d’un document officiel attestant sa
qualité et précisant le nombre de colis constituant la valise ; consulaire. A moins
que l’Etat de résidence n’y consente, il ne doit être ni un ressortissant de l’Etat
de résidence ni, sauf s’il est ressortissant de l’Etat d’envoi, un résident
permanent de l’Etat de résidence. Il jouit de l’inviolabilité de sa personne et ne
peut être soumis à aucune forme d’arrestation ou de détention.
6. L’Etat d’envoi, ses missions diplomatiques et ses postes consulaires peuvent
désigner des courriers consulaires ad hoc. Dans ce cas, les dispositions du
paragraphe 5 du présent article sont également applicables, sous réserve que les
immunités qui y sont mentionnées cesseront de s’appliquer dès que le courrier
aura remis au destinataire la valise consulaire dont il a la charge.
6. La valise consulaire peut être confiée au commandant d’un navire ou d’un
aéronef commercial qui doit arriver à un point d’entrée autorisé. Ce commandant
doit être porteur d’un document officiel indiquant le nombre de colis constituant
la valise, mais il n’est pas considéré comme un courrier consulaire. A la suite
d’un arrangement avec les autorités locales compétentes, le poste consulaire peut
envoyer un de ses membres prendre, directement et librement, possession de la
valise des mains du commandant du navire ou de l’aéronef.

Article 36
COMMUNICATION AVEC LES RESSORTISSANTS DE L’ETAT
D’ENVOI
1. Afin que l’exercice des fonctions consulaires relatives aux ressortissants de
l’Etat d’envoi soit facilité :
a) Les fonctionnaires consulaires doivent avoir la liberté de communiquer avec
les ressortissants de l’Etat d’envoi et de se rendre auprès d’eux. Les
ressortissants de l’Etat d’envoi doivent avoir la même liberté de communiquer
avec les fonctionnaires consulaires et de se rendre auprès d’eux ;
b) Si l’intéressé en fait la demande, les autorités compétentes de l’Etat de
résidence doivent avertir sans retard le poste consulaire de l’Etat d’envoi
lorsque, dans sa circonscription consulaire, un ressortissant de cet Etat est arrêté,
incarcéré ou mis en état de détention préventive ou toute autre forme de
détention. Toute communication adressée au poste consulaire par la personne
arrêtée, incarcérée ou mise en état de détention préventive ou toute autre forme
de détention doit également être transmise sans retard par lesdites autorités.
Celles-ci doivent sans retard informer l’intéressé de ses droits aux termes du
présent alinéa;
c) Les fonctionnaires consulaires ont le droit de se rendre auprès d’un
ressortissant de l’Etat d’envoi qui est incarcéré, en état de détention préventive
ou toute autre forme de détention, de s’entretenir et de correspondre avec lui et
de pourvoir à sa représentation en justice. Ils ont également le droit de se rendre
auprès d’un ressortissant de l’Etat d’envoi qui, dans leur circonscription, est
incarcéré ou détenu en exécution d’un jugement. Néanmoins, les fonctionnaires
consulaires doivent s’abstenir d’intervenir en faveur d’un ressortissant incarcéré
ou mis en état de détention préventive ou toute autre forme de détention lorsque
l’intéressé s’y oppose expressément.
2. Les droits visés au paragraphe 1 du présent article doivent s’exercer dans le
cadre des lois et règlements de l’Etat de résidence, étant entendu, toutefois, que
ces lois et règlements doivent permettre la pleine réalisation des fins pour
lesquelles les droits sont accordés en vertu du présent article.

Article 37
RENSEIGNEMENTS EN CAS DE DÉCÈS, DE TUTELLE OU DE
CURATELLE, DE NAUFRAGE ET D’ACCIDENT AÉRIEN
Si les autorités compétentes de l’Etat de résidence possèdent les renseignements
correspondants, elles sont tenues :
a) En cas de décès d’un ressortissant de l’Etat d’envoi, d’informer sans retard le
poste consulaire dans la circonscription duquel le décès a eu lieu ;
b) De notifier sans retard au poste consulaire compétent tous les cas où il y aurait
lieu de pourvoir à la nomination d’un tuteur ou d’un curateur pour un
ressortissant mineur ou incapable de l’Etat d’envoi. L’application des lois et
règlements de l’Etat de résidence demeure toutefois réservée en ce qui concerne
la nomination de ce tuteur ou de ce curateur ;
c) Lorsqu’un navire ou un bateau ayant la nationalité de l’Etat d’envoi fait
naufrage ou échoue dans la mer territoriale ou les eaux intérieures de l’Etat de
résidence ou lorsqu’un avion immatriculé dans l’Etat d’envoi subit un accident
sur le territoire de l’Etat de résidence, d’informer sans retard le poste consulaire
le plus proche de l’endroit où l’accident a eu lieu.
Article 38
COMMUNICATION AVEC LES AUTORITÉS DE L’ETAT DE
RÉSIDENCE
Dans l’exercice de leurs fonctions, les fonctionnaires consulaires peuvent
s’adresser :
a) Aux autorités locales compétentes de leur circonscription consulaire ;
b) Aux autorités centrales compétentes de l’Etat de résidence si et dans la
mesure où cela est admis par les lois, règlements et usages de l’Etat de résidence
ou par les accords internationaux en la matière.

Article 39

DROITS ET TAXES CONSULAIRES


1. Le poste consulaire peut percevoir sur le territoire de l’Etat de résidence les
droits et taxes que les lois et règlements de l’Etat d’envoi prévoient pour les
actes consulaires.
2. Les sommes perçues au titre des droits et taxes prévus au paragraphe 1 du
présent article et les reçus y afférents sont exempts de tous impôts et taxes dans
l’Etat de résidence.


SECTION II. FACILITÉS, PRIVILÈGES ET IMMUNITÉS

CONCERNANT LES FONCTIONNAIRES


CONSULAIRES ET LES AUTRES MEMBRES DU POSTE

CONSULAIRE

Article 40
PROTECTION DES FONCTIONNAIRES
CONSULAIRES
L’Etat de résidence traitera les fonctionnaires consulaires avec le respect qui leur
est dû et prendra toutes mesures appropriées pour empêcher toute atteinte à leur
personne, leur liberté et leur dignité.

Article 41
INVIOLABILITÉ PERSONNELLE DES FONCTIONNAIRES

CONSULAIRES
1. Les fonctionnaires consulaires ne peuvent être mis en état d’arrestation ou de
détention préventive qu’en cas de crime grave et à la suite d’une décision de
l’autorité judiciaire compétente.
2. A l’exception du cas prévu au paragraphe 1 du présent article, les
fonctionnaires consulaires ne peuvent pas être incarcérés ni soumis à aucune
autre forme de limitation de leur liberté personnelle, sauf en exécution d’une
décision judiciaire définitive.
3. Lorsqu’une procédure pénale est engagée contre un fonctionnaire consulaire,
celui-ci est tenu de se présenter devant les autorités compétentes. Toutefois, la
procédure doit être conduite avec les égards qui sont dus au fonctionnaire
consulaire en raison de sa position officielle et, à l’exception du cas prévu au
paragraphe 1 du présent article, de manière à gêner le moins possible l’exercice
des fonctions consulaires. Lorsque, dans les circonstances mentionnées au
paragraphe 1 du présent article, il est devenu nécessaire de mettre un
fonctionnaire consulaire en état de détention préventive, la procédure dirigée
contre lui doit être ouverte dans le délai le plus bref.

Article 42
NOTIFICATION DES CAS D’ARRESTATION, DE DÉTENTION OU DE

POURSUITE
En cas d’arrestation, de détention préventive d’un membre du personnel
consulaire ou de poursuite pénale engagée contre lui, l’Etat de résidence est tenu
d’en prévenir au plus tôt le chef de poste consulaire. Si ce dernier est lui-même
visé par l’une de ces mesures, l’Etat de résidence doit en informer l’Etat d’envoi
par la voie diplomatique.

Article 43
IMMUNITÉ DE JURIDICTION
1. Les fonctionnaires consulaires et les employés consulaires ne sont pas
justiciables des autorités judiciaires et administratives de l’Etat de résidence pour
les actes accomplis dans l’exercice des fonctions consulaires.
2. Toutefois, les dispositions du paragraphe 1 du présent article ne s’appliquent
pas en cas d’action civile :
a) Résultant de la conclusion d’un contrat passé par un fonctionnaire consulaire
ou un employé consulaire qu’il n’a pas conclu expressément ou implicitement en
tant que mandataire de l’Etat d’envoi ; ou
b) Intentée par un tiers pour un dommage résultant d’un accident causé dans
l’Etat de résidence par un véhicule, un navire ou un aéronef.

Article 44
BLIGATION DE RÉPONDRE COMME TÉMOIN
1. Les membres d’un poste consulaire peuvent être appelés à répondre comme
témoins au cours de procédures judiciaires et administratives. Les employés
consulaires et les membres du personnel de service ne doivent pas refuser de
répondre comme témoins, si ce n’est dans les cas mentionnés au paragraphe 3 du
présent article. Si un fonctionnaire consulaire refuse de témoigner, aucune
mesure cœrcitive ou autre sanction ne peut lui être appliquée.
2. L’autorité qui requiert le témoignage doit éviter de gêner un fonctionnaire
consulaire dans l’accomplissement de ses fonctions. Elle peut recueillir son
témoignage à sa résidence ou au poste consulaire, ou accepter un déclaration
écrite de sa part, toutes les fois que cela est possible. 3. Les membres d’un poste
consulaire ne sont pas tenus de déposer sur des faits ayant trait à l’exercice de
leurs fonctions et de produire la correspondance et les documents officiels y
relatifs. Ils ont également le droit de refuser de témoigner en tant qu’experts sur
le droit national de l’Etat d’envoi.

Article 45
RENONCIATION AUX PRIVILÈGES ET IMMUNITÉS
1. L’Etat d’envoi peut renoncer à l’égard d’un membre du poste consulaire aux
privilèges et immunités prévus aux articles 41,43 et 44.
2. La renonciation doit toujours être expresse, sous réserve des dispositions du
paragraphe 3 du présent article, et doit être communiquée par écrit à l’Etat de
résidence.
3. Si un fonctionnaire consulaire ou un employé consulaire, dans une matière où
il bénéficierait de l’immunité de juridiction en vertu de l’article 43, engage une
procédure, il n’est pas recevable à invoquer l’immunité de juridiction à l’égard
de toute demande reconventionnelle directement liée à la demande principale.
4. La renonciation à l’immunité de juridiction pour une action civile ou
administrative n’est pas censée impliquer la renonciation à l’immunité quant aux
mesures d’exécution du jugement, pour lesquelles une renonciation distincte est
nécessaire.

Article 46
EXEMPTION D’IMMATRICULATION DES ÉTRANGERS ET DE
PERMIS DE SÉJOUR
1. Les fonctionnaires consulaires et les employés consulaires, ainsi que les
membres de leur famille vivant à leur foyer, sont exempts de toutes les
obligations prévues par les lois et règlements de l’Etat de résidence en matière
d’immatriculation des étrangers et de permis de séjour.
2. Toutefois, les dispositions du paragraphe 1 du présent article ne s’appliquent
ni à l’employé consulaire qui n’est pas un employé permanent de l’Etat d’envoi
ou qui exerce une activité privée de caractère lucratif dans l’Etat de résidence, ni
à un membre de sa famille.

Article 47
EXEMPTION DE PERMIS DE TRAVAIL
1. Les membres du poste consulaire sont, en ce qui concerne les services rendus
à l’Etat d’envoi, exempts des obligations que les lois et règlements de l’Etat de
résidence relatifs à l’emploi de la main-d’œuvre étrangère imposent en matière
de permis de travail.
2. Les membres du personnel privé des fonctionnaires consulaires et employés
consulaires, s’ils n’exercent aucune autre occupation privée de caractère lucratif
dans l’Etat de résidence, sont exempts des obligations visées au paragraphe 1 du
présent article.

Article 48
EXEMPTION DU RÉGIME DE SÉCURITÉ SOCIALE
1. Sous réserve des dispositions du paragraphe 3 du présent article, les membres
du poste consulaire, pour ce qui est des services qu’ils rendent à l’Etat d’envoi,
et les membres de leur famille vivant à leur foyer, sont exemptés des dispositions
de sécurité sociale qui peuvent être en vigueur dans l’Etat de résidence.
2. L’exemption prévue au paragraphe 1 du présent article s’applique également
aux membres du personnel privé qui sont au service exclusif des membres du
poste consulaire, à condition :
a) Qu’ils ne soient pas ressortissants de l’Etat de résidence ou n’yaient pas leur
résidence permanente ; et
b) Qu’ils soient soumis aux dispositions de sécurité sociale qui sont en vigueur
dans l’Etat d’envoi ou dans un Etat tiers.
3. Les membres du poste consulaire qui ont à leur service des personnes
auxquelles l’exemption prévue au paragraphe 2 du présent article ne s’applique
pas doivent observer les obligations que les dispositions de sécurité sociale de
l’Etat de résidence imposent à l’employeur.
4. L’exemption prévue aux paragraphes 1 et 2 du présent article n’exclut pas la
participation volontaire au régime de sécurité sociale de l’Etat de résidence, pour
autant qu’elle est admise par cet Etat.

Article 49
EXEMPTION FISCALE
1. Les fonctionnaires consulaires et les employés consulaires ainsi que les
membres de leur famille vivant à leur foyer sont exempts de tous impôts et taxes,
personnels ou réels, nationaux, régionaux et communaux, à l’exception :
a) Des impôts indirects d’une nature telle qu’ils sont normalement incorporés
dans le prix des marchandises ou des services ;
b) Des impôts et taxes sur les biens immeubles privés situés sur le territoire de
l’Etat de résidence, sous réserve des dispositions de l’article 32 ;
c) Des droits de succession et de mutation perçus par l’Etat de résidence, sous
réserve des dispositions du paragraphe b de l’article 51 ;
d) Des impôts et taxes sur les revenus privés, y compris les gains en capital, qui
ont leur source dans l’Etat de résidence, et des impôts sur le capital prélevés sur
les investissements effectués dans des entreprises commerciales ou financières
situées dans l’Etat de résidence ;
e) Des impôts et taxes perçus en rémunération de services particuliers rendus ;
f) Des droits d’enregistrement, de greffe, d’hypothèque et de timbre, sous réserve
des dispositions de l’article 32.
2. Les membres du personnel de service sont exempts des impôts et taxes sur les
salaires qu’ils reçoivent du fait de leurs services.
Les membres du poste consulaire qui emploient des personnes dont les
traitements ou salaires ne sont pas exemptés de l’impôt sur le revenu dans l’Etat
de résidence doivent respecter les obligations que les lois et règlements dudit
Etat imposent aux employeurs en matière de perception de l’impôt sur le revenu.

Article 50
EXEMPTION DES DROITS DE DOUANE ET DE LA VISITE
DOUANIÈRE
1. Suivant les dispositions législatives et réglementaires qu’il peut adopter, l’Etat
de résidence autorise l’entrée et accorde l’exemption de tous droits de douane,
taxes et autres redevances connexes autres que frais d’entrepôt, de transport et
frais afférents à Mes services analogues, pour :
a) Les objets destinés à l’usage officiel du poste consulaire ;
b) Les objets destinés à l’usage personnel du fonctionnaire consulaire et des
membres de sa famille vivant à son foyer, y compris les effets destinés à son
établissement. Les articles de consommation ne doivent pas dépasser les
quantités nécessaires pour leur utilisation directe par les intéressés.
2. Les employés consulaires bénéficient des privilèges et exemptions prévus au
paragraphe 1 du présent article pour ce qui est des objets importés lors de leur
première installation.
3. Les bagages personnels accompagnés des fonctionnaires consulaires et des
membres de leur famille vivant à leur foyer sont exemptés de la visite douanière.
Ils ne peuvent être soumis à la visite que s’il y ; a de sérieuses raisons de
supposer qu’ils contiennent des objets autres que ceux mentionnés l’alinéa b du
paragraphe 1 du présent article ou des objets dont l’importation ou l’exportation
est interdite par les lois et règlements de l’Etat de résidence ou soumise à ses lois
et règlements de quarantaine. Cette visite ne peut avoir lieu qu’en présence du
fonctionnaire consulaire ou du membre de sa famille intéressé.

Article 51
SUCCESSION D’UN MEMBRE DU POSTE CONSULAIRE
OU D’UN MEMBRE DE SA FAMILLE
En cas de décès d’un membre du poste consulaire ou d’un membre de sa famille
qui vivait à son foyer, l’Etat de résidence est tenu :
a) De permettre l’exportation des biens meubles du défunt, à l’exception de ceux
qui ont été acquis dans l’Etat de résidence et qui font l’objet d’une prohibition
d’exportation au moment du décès ;
b) De ne pas prélever de droits nationaux, régionaux ou communaux de
succession ni de mutation sur les biens meubles dont la présence dans l’Etat de
résidence était due uniquement à la présence dans cet Etat du défunt en tant que
membre du poste consulaire ou membre de la famille d’un membre du poste
consulaire.

Article 52

EXEMPTION DES PRESTATIONS


PERSONNELLES
L’Etat de résidence doit exempter les membres du poste consulaire et les
membres de leur famille vivant à leur foyer de toute prestation personnelle et de
tout service d’intérêt public, de quelque nature qu’il soit, et des charges
militaires telles que les réquisitions, contributions et logements militaires.

Article 53
COMMENCEMENT ET FIN DES PRIVILÈGES ET IMMUNITÉS

CONSULAIRES
1. Tout membre du poste consulaire bénéficie des privilèges et immunités prévus
par la présente Convention dès son entrée sur le territoire de l’Etat de résidence
pour gagner son poste ou, s’il se trouve déjà sur ce territoire, dès son entrée en
fonctions au poste consulaire.
2. Les membres de la famille d’un membre du poste consulaire vivant à son
foyer, ainsi que les membres de son personnel privé, bénéficient des privilèges et
immunités prévus dans la présente Convention à partir de la dernière des dates
suivantes : celle à partir de laquelle ledit membre du poste consulaire jouit des
privilèges et immunités conformément au paragraphe 1 du présent article, celle
de leur entrée sur le territoire de l’Etat de résidence ou celle à laquelle ils sont
devenus membres de ladite famille ou dudit personnel privé.
3. Lorsque les fonctions d’un membre du poste consulaire prennent fin, ses
privilèges et immunités, ainsi que ceux des membres de sa famille vivant à son
foyer ou des membres de son personnel privé, cessent normalement à la
première des dates suivantes : au moment où la personne en question quitte le
territoire de l’Etat de résidence, ou à l’expiration d’un délai raisonnable qui lui
aura été accordé à cette fin, mais ils subsistent jusqu’à ce moment, même en cas
de conflit armé. Quant aux personnes visées au paragraphe 2 du présent article,
leurs privilèges et immunités cessent dès qu’elles-mêmes cessent d’appartenir au
foyer ou d’être au service d’un membre du poste consulaire, étant toutefois
entendu que, si ces personnes ont l’intention de quitter le territoire de l’Etat de
résidence dans un délai raisonnable, leurs privilèges et immunitéssubsistent
jusqu’au moment de leur départ.
4. Toutefois, en ce qui concerne les actes accomplis par un fonctionnaire
consulaire ou un employé consulaire dans l’exercice de ses fonctions,
l’immunité de juridiction subsiste sans limitation de durée.
5. En cas de décès d’un membre du poste consulaire, les membres de sa famille
vivant à son foyer continuent de jouir des privilèges et immunités dont ils
bénéficient, jusqu’à la première des dates suivantes : celle où ils quittent le
territoire de l’Etat de résidence, ou à l’expiration d’un délai raisonnable qui leur
aura été accordé à cette fin.

Article 54

OBLIGATIONS DES ETATS TIERS


1. Si le fonctionnaire consulaire traverse le territoire ou se trouve sur le territoire
d’un Etat tiers, qui lui a accordé un visa au cas où ce visa est requis, pour aller
assumer ses fonctions ou rejoindre son poste, ou pour rentrer dans l’Etat d’envoi,
l’Etat tiers lui accordera les immunités prévues dans les autres articles de la
présente Convention, qui peuvent être nécessaires pour permettre son passage ou
son retour. L’Etat tiers fera de même pour les membres de la famille vivant à son
foyer et bénéficiant des privilèges et immunités qui accompagnent le
fonctionnaire consulaire ou qui voyagent séparément pour le rejoindre ou pour
rentrer dans l’Etat d’envoi.
2. Dans les conditions similaires à celles qui sont prévues au paragraphe 1 du
présent article, les Etats tiers ne doivent pas entraver le passage sur leur territoire
des autres membres du poste consulaire et des membres de leur famille vivant à
leur foyer.
3. Les Etats tiers accorderont à la correspondance officielle et aux autres
communications officielles en transit, y compris les messages en code ou en
chiffre, la même liberté et la même protection que l’Etat de résidence est tenu
d’accorder en vertu du la présente Convention. Ils accorderont aux courriers
consulaires, auxquels un visa a été accordé s’il était requis, et aux valises
consulaires en transit, la même inviolabilité et la même protection que l’Etat de
résidence est tenu d’accorder en vertu de la présente Convention. Les obligations
des Etats tiers en vertu des paragraphes 1, 2 et 3 du présent article s’appliquent
également aux personnes mentionnées respectivement dans ces paragraphes,
ainsi qu’aux communications officielles et aux valises consulaires, lorsque leur
présence sur le territoire de l’Etat tiers est due à un cas de force majeure.
Article 55
RESPECT DES LOIS ET RÈGLEMENTS DE L’ETAT DE RÉSIDENCE
1. Sans préjudice de leurs privilèges et immunités, toutes les personnes qui
bénéficient de ces privilèges et immunités ont le devoir de respecter les lois et
règlements de l’Etat de résidence. Elles ont également le devoir de ne pas
s’immiscer dans les affaires intérieures de cet Etat.
2. Les locaux consulaires ne seront pas utilisés d’une manière incompatible avec
l’exercice des fonctions consulaires.
3. Les dispositions du paragraphe 2 du présent article n’excluent pas la
possibilité d’installer, dans une partie du bâtiment où se trouvent les locaux du
poste consulaire, les bureaux d’autres organismes ou agences, à condition que
les locaux affectés à ces bureaux soient séparés de ceux qui sont utilisés par le
poste consulaire. Dans ce cas, lesdits bureaux ne sont pas considérés, aux fins de
la présente Convention, comme faisant partie des locaux consulaires.

Article 56
ASSURANCE CONTRE LES DOMMAGES CAUSÉS AUX TIERS
Les membres du poste consulaire doivent se conformer à toutes les obligations
imposées par les lois et règlements de l’Etat de résidence en matière d’assurance
de responsabilité civile pour l’utilisation de tout véhicule, bateau ou aéronef.

Article 57
DISPOSITIONS SPÉCIALES RELATIVES
À L’OCCUPATION PRIVÉE DE CARACTÈRE LUCRATIF
1. Les fonctionnaires consulaires de carrière n’exerceront dans l’Etat de
résidence aucune activité professionnelle ou commerciale pour leur profit
personnel.
2. Les privilèges et immunités prévus au présent chapitre ne sont pas accordés :
a) Aux employés consulaires et aux membres du personnel de service qui
exercent dans l’Etat de résidence une occupation privée de caractère lucratif;
b) Aux membres de la famille d’une personne mentionnée à l’alinéa a du présent
paragraphe et aux membres de son personnel privé;
c) Aux membres de la famille d’un membre du poste consulaire qui exercent
eux-mêmes dans l’Etat de résidence une occupation privée de caractère lucratif.


Chapitre III. Régime applicable aux fonctionnaires consulaires
honoraires et aux postes consulaires dirigés par eux

Article 58
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
CONCERNANT LES FACILITÉS, PRIVILÈGES ET IMMUNITÉS
1. Les articles 28, 29, 30, 34, 35, 36, 37, 38 et 39, le paragraphe 3 de l’article 54
et les paragraphes 2 et 3 de l’article 55 s’appliquent aux postes consulaires
dirigés par un fonctionnaire consulaire honoraire. En outre, les facilités,
privilèges et immunités de ces postes consulaires sont réglés par les articles 59,
60, 61 et 62.
2. Les articles 42 et 43, le paragraphe 3 de l’article 44, les articles 45 et 53 et le
paragraphe 1 de l’article 55 s’appliquent aux fonctionnaires consulaires
honoraires. En outre, les facilités, privilèges et immunités de ces fonctionnaires
consulaires sont réglés par les articles 63, 64, 65, 66 et 67.
3. Les privilèges et immunités prévus dans la présente Convention ne sont pas
accordés aux membres de la famille d’un fonctionnaire consulaire honoraire ou
d’un employé consulaire qui est employé dans un poste consulaire dirigé par un
fonctionnaire consulaire honoraire.
4. L’échange de valises consulaires entre deux postes consulaires situés dans des
pays différents et dirigés par des fonctionnaires consulaires honoraires n’est
admis que sous réserve du consentement des deux Etats de résidence.

Article 59
PROTECTION DES LOCAUX CONSULAIRES
L’Etat de résidence prend les mesures nécessaires pour protéger les locaux
consulaires d’un poste consulaire dirigé par un fonctionnaire consulaire
honoraire et empêcher qu’ils ne soient envahis ou endommagés et que la paix du
poste consulaire ne soit troublée ou sa dignité amoindrie.
Article 60
EXEMPTION FISCALE DES LOCAUX CONSULAIRES
1. Les locaux consulaires d’un poste consulaire dirigé par un fonctionnaire
consulaire honoraire, dont l’Etat d’envoi est propriétaire ou locataire, sont
exempts de tous impôts et taxes de toute nature, nationaux, régionaux ou
communaux, pourvu qu’il ne s’agisse pas de taxes perçues en rémunération de
services particuliers rendus.
2. L’exemption fiscale prévue dans le paragraphe 1 du présent article ne
s’applique pas à ces impôts et taxes lorsque, d’après les lois et règlements de
l’Etat de résidence, ils sont à la charge de la personne qui a contracté avec l’Etat
d’envoi.

Article 61
INVIOLABILITÉ DES ARCHIVES ET DOCUMENTS CONSULAIRES
Les archives et documents consulaires d’un poste consulaire dirigé par un
fonctionnaire consulaire honoraire sont inviolables à tout moment et en quelque
lieu qu’ils se trouvent, à condition qu’ils soient séparés des autres papiers et
documents et, en particulier, de la correspondance privée du chef de poste
consulaire et de toute personne travaillant avec lui, ainsi que des biens, livres ou
documents se rapportant à leur profession ou à leur commerce.

Article 62
EXEMPTION DOUANIÈRE
Suivant les dispositions législatives et réglementaires qu’il peut adopter, l’Etat
de résidence accorde l’entrée ainsi que l’exemption de tous droits de douane,
taxes et autres redevances connexes autres que frais d’entrepôt, de transport et
frais afférents à des services analogues, pour les objets suivants, à condition
qu’ils soient destinés exclusivement à l’usage officiel d’un poste consulaire
dirigé par un fonctionnaire consulaire honoraire : les écussons, pavillons,
enseignes, sceaux et cachets, livres, imprimés officiels, le mobilier de bureau, le
matériel et les fournitures de bureau, et les objets analogues fournis au poste
consulaire par l’Etat d’envoi ou sur sa demande.
Article 63
PROCÉDURE PÉNALE
Lorsqu’une procédure pénale est engagée contre un fonctionnaire consulaire
honoraire, celui-ci est tenu de se présenter devant les autorités compétentes.
Toutefois, la procédure doit être conduite avec les égards qui sont dus au
fonctionnaire consulaire honoraire en raison de sa position officielle et, sauf si
l’intéressé est en état d’arrestation ou de détention, de manière à gêner le moins
possible l’exercice des fonctions consulaires. Lorsqu’il est devenu nécessaire de
mettre un fonctionnaire consulaire honoraire en état de détention préventive, la
procédure dirigée contre lui doit être ouverte dans le délai le plus bref.

Article 64

PROTECTION DU FONCTIONNAIRE
CONSULAIRE HONORAIRE
L’Etat de résidence est tenu d’accorder au fonctionnaire consulaire honoraire la
protection qui peut être nécessaire en raison de sa position officielle.

Article 65
EXEMPTION D’IMMATRICULATION DES ÉTRANGERS ET DE
PERMIS DE SÉJOUR
Les fonctionnaires consulaires honoraires, à l’exception de ceux qui exercent
dans l’Etat de résidence une activité professionnelle ou commerciale pour leur
profit personnel, sont exempts de toutes les obligations prévues par les lois et
règlements de l’Etat de résidence en matière d’immatriculation des étrangers et
de permis de séjour.

Article 66

EXEMPTION FISCALE
Le fonctionnaire consulaire honoraire est exempt de tous impôts et taxes sur les
indemnités et les émoluments qu’il reçoit de l’Etat d’envoi en raison de
l’exercice des fonctions consulaires.

Article 67

EXEMPTION DES PRESTATIONS


PERSONNELLES
L’Etat de résidence doit exempter les fonctionnaires consulaires honoraires de
toute prestation personnelle et de tout service d’intérêt public, de quelque nature
qu’il soit, ainsi que des charges militaires telles que les réquisitions,
contributions et logements militaires.

Article 68
CARACTÈRE FACULTATIF DE L’INSTITUTION DES

FONCTIONNAIRES
Chaque Etat est libre de décider s’il nommera ou recevra des fonctionnaires
consulaires honoraires.


Chapitre IV. Dispositions générales

Article 69
AGENTS CONSULAIRES NON CHEFS DE POSTE CONSULAIRE
1. Chaque Etat est libre de décider s’il établira ou admettra des agences
consulaires gérées par des agents consulaires n’ayant pas été désignés comme
chefs de poste consulaire par l’Etat d’envoi.
2. Les conditions dans lesquelles les agences consulaires au sens du paragraphe
1 du présent article peuvent exercer leur activité, ainsi que les privilèges et
immunités dont peuvent jouir les agents consulaires qui les gèrent, sont fixés par
accord entre l’Etat d’envoi et l’Etat de résidence.

Article 70
EXERCICE DE FONCTIONS CONSULAIRES PAR UNE MISSION

DIPLOMATIQUE
1. Les dispositions de la présente Convention s’appliquent également, dans la
mesure où le contexte le permet, à l’exercice de fonctions consulaires par une
mission diplomatique.
2. Les noms des membres de la mission diplomatique attachés à la section
consulaire ou autrement chargés de l’exercice des fonctions consulaires de la
mission sont notifiés au Ministère des affaires étrangères de l’Etat de résidence
ou à l’autorité désignée par ce ministère.
3. Dans l’exercice de fonctions consulaires, la mission diplomatique peut
s’adresser :
a) Aux autorités locales de la circonscription consulaire ;
b) Aux autorités centrales de l’Etat de résidence si les lois, règlements et usages
de l’Etat de résidence ou les accords internationaux en la matière le permettent.
4. Les privilèges et immunités des membres de la mission diplomatique,
mentionnés au paragraphe 2 du présent article, demeurent déterminés par les
règles du droit international concernant les relations diplomatiques.

Article 71
RESSORTISSANTS OU RÉSIDENTS PERMANENTS DE L’ETAT DE
RÉSIDENCE
1. A moins que des facilités, privilèges et immunités supplémentaires n’aient été
accordés par l’Etat de résidence, les fonctionnaires consulaires qui sont
ressortissants ou résidents permanents de l’Etat de résidence ne bénéficient que
de l’immunité de juridiction et de l’inviolabilité personnelle pour les actes
officiels accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et du privilège prévu au
paragraphe 3 de l’article 44. En ce qui concerne ces fonctionnaires consulaires,
l’Etat de résidence est également tenu par l’obligation prévue à l’article 42.
Lorsqu’une action pénale est engagée contre un tel fonctionnaire consulaire, la
procédure doit être conduite, sauf si l’intéressé est en état d’arrestation ou de
détention, de manière à gêner le moins possible l’exercice des fonctions
consulaires.
2. Les autres membres du poste consulaire qui sont ressortissants ou résidents
permanents de l’Etat de résidence et les membres de leur famille, ainsi que les
membres de la famille des fonctionnaires consulaires visés au paragraphe 1 du
présent article, ne bénéficient des facilités, privilèges et immunités que dans la
mesure où cet Etat les leur reconnaît. Les membres de la famille d’un membre
du poste consulaire et les membres du personnel privé qui sont eux-mêmes
ressortissants ou résidents permanents de l’Etat de résidence ne bénéficient
également des facilités, privilèges et immunités que dans la mesure où cet Etat
les leur reconnaît. Toutefois, l’Etat de résidence doit exercer sa juridiction sur
ces personnes de façon à ne pas entraver d’une manière excessive l’exercice des
fonctions du poste consulaire.

Article 72
NON-DISCRIMINATION
1. En appliquant les dispositions de la présente Convention, l’Etat de résidence
ne fera pas de discrimination entre les Etats.
2. Toutefois, ne seront pas considérés comme discriminatoires :
a) Le fait pour l’Etat de résidence d’appliquer restrictivement l’une des
dispositions de la présente Convention parce qu’elle est ainsi appliquée à ses
postes consulaires dans l’Etat d’envoi ;
b) Le fait pour des Etats de se faire mutuellement bénéficier, par coutume ou par
voie d’accord, d’un traitement plus favorable que ne le requièrent les
dispositions de la présente Convention.

Article 73
RAPPORT ENTRE LA PRÉSENTE CONVENTION ET LES AUTRES
ACCORDS INTERNATIONAUX
1. Les dispositions de la présente Convention ne portent pas atteinte aux autres
accords internationaux en vigueur dans les rapports entre les Etats parties à ces
accords.
2. Aucune disposition de la présente Convention ne saurait empêcher les Etats de
conclure des accords internationaux confirmant, complétant ou développant ses
dispositions, ou étendant leur champ d’application.

Chapitre V. dispositions finales

Article 74

SIGNATURE
La présente Convention sera ouverte à la signature de tous les Etats Membres de
l’Organisation des Nations Unies ou d’une institution spécialisée ainsi que de
tout Etat partie au Statut de la Cour internationale de Justice et de tout autre Etat
invité par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies à devenir
partie à la Convention, de la manière suivante : jusqu’au 31 octobre 1963, au
Ministère fédéral des affaires étrangères de la République d’Autriche, et ensuite,
jusqu’au 31 mars 1964, au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New
York.

Article 75

RATIFICATION
La présente Convention sera soumise à ratification. Les instruments de
ratification seront déposés auprès du Secrétaire général de l’Organisation des
Nations Unies.
Article 76
ADHÉSION
La présente Convention restera ouverte à l’adhésion de tout Etat appartenant à
l’une des quatre catégories mentionnées à l’article 74. Les instruments
d’adhésion seront déposés auprès du Secrétaire général de l’Organisation des
Nations Unies.

Article 77
ENTRÉE EN VIGUEUR
1. La présente Convention entrera en vigueur le trentième jour qui suivra la date
du dépôt auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies du
vingt-deuxième instrument de ratification ou d’adhésion.
2. Pour chacun des Etats qui ratifieront la Convention ou y adhéreront après le
dépôt du vingt-deuxième instrument de ratification ou d’adhésion, la Convention
entrera en vigueur le trentième jour après le dépôt par cet Etat de son instrument
de ratification ou d’adhésion.

Article 78
NOTIFICATIONS PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies notifiera à tous les
Etats appartenant à l’une des quatre catégories mentionnées à l’article 74 :
a) Les signatures apposées à la présente Convention et le dépôt des instruments
de ratification ou d’adhésion, conformément aux articles 74, 75 et 76 ;
b) La date à laquelle la présente Convention entrera en vigueur, conformément à
l’article 77.

Article 79

TEXTES FAISANT FOI


L’original de la présente Convention, dont les textes anglais, chinois, espagnol,
français et russe font également foi, sera déposé auprès du Secrétaire général de
l’Organisation des Nations Unies, qui en fera tenir copie certifiée conforme à
tous les Etats appartenant à l’une des quatre catégories mentionnées à l’article
74. EN FOI DE QUOI les plénipotentiaires soussignés, dûment autorisés par
leurs gouvernements respectifs, ont signé la présente Convention.

FAIT à Vienne le vingt-quatre avril mil neuf cent soixante-trois.


2. Protocole de signature facultative concernant l’acquisition de la nationalité
Fait à Vienne le 24 avril 1963*

Les Etats parties au présent Protocole et à la Convention de Vienne sur les
relations consulaires, ci-après dénommée « la Convention », qui a été adoptée
par la Conférence des Nations Unies tenue à Vienne du 4 mars au 22 avril 1963,
Exprimant leur désir d’établir entre eux des normes relatives à l’acquisition de la
nationalité par les membres du poste consulaire et les membres de leur famille
vivant à leur foyer, Sont convenus des dispositions suivantes :


Article premier

Aux fins du présent Protocole, l’expression « membres du poste consulaire » a le
sens qui lui est donné dans l’alinéa g du paragraphe 1
* Entré en vigueur le 19 mars 1967. Nations Unies, Recueil des Traités, vol.
596, p. 469.
{1} Cote : Instr/3/Rev. 7 (Vol. II) de mars 1969.

{2} Cote : Instr/I/Rev. 6 de juin 1969.

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