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Vitesse

propriété physique

Vitesse

La vitesse est notamment le rapport entre la distance


parcourue par un objet et le temps écoulé.

Unités SI mètre par seconde


Autres unités kilomètre par heure, nœud,
Nombre de Mach...
Dimension L·T −1
Nature Grandeur vectorielle intensive
Symbole usuel

Lien à d'autres =

grandeurs

En physique, la vitesse est une grandeur qui mesure le rapport d'une évolution au temps.
Exemples : vitesse de sédimentation,vitesse d'une réaction chimique, etc. De manière
élémentaire, la vitesse s'obtient par la division d'une mesure d'une variation (de longueur,
poids, volume, etc.) durant un certain temps par la mesure de ce temps écoulé.

En particulier, en cinématique, la vitesse est une grandeur qui mesure pour un mouvement, le
rapport de la distance parcourue au temps écoulé.

La vitesse moyenne est définie par :

L'unité internationale de la vitesse cinématique est le mètre par seconde (m s−1 ou m/s). Pour
les véhicules automobiles, on utilise aussi fréquemment le kilomètre par heure (km h−1 ou
km/h)[1] et le système anglo-saxon utilise le mille par heure (mile per hour, mph). Dans la
marine, on utilise le nœud, qui vaut un mille marin par heure, soit 0,514 4 m s−1. En aviation,
on utilise aussi le nœud , mais on utilise parfois le nombre de Mach, Mach 1 étant la vitesse
du son (qui varie en fonction de la température).

Histoire

Une définition formelle a longtemps manqué à la notion de vitesse, car les mathématiciens
s'interdisaient de faire le quotient de deux grandeurs non homogènes [réf. souhaitée]. Diviser une
distance par un temps leur paraissait donc aussi faux que pourrait actuellement paraître la
somme de ces deux valeurs. C'est ainsi que pour savoir si un corps allait plus vite qu'un
autre, Galilée (1564-1642) comparait le rapport des distances parcourues par ces corps avec
le rapport des temps correspondant. Il appliquait pour cela l'équivalence suivante :

Selon Aristote, tout corps qui tombe possède une certaine vitesse déterminée par la nature,
et que l'on ne peut ni accroître ni diminuer, si ce n'est en usant de la violence ou en lui
opposant une résistance. Aristote suppose qu'un mobile dix fois plus lourd qu'un autre se
meut dix fois plus vite et tombe dès lors dix fois plus rapidement. Tous les corps de l'univers
tirent selon lui l'origine de leur mouvement d'un premier moteur, les mouvements étant
transmis par contact. À cela s'ajoute l'idée que les objets se meuvent pour atteindre le lieu
propre qui leur est destiné, où ils trouveront l'immobilité : le mouvement implique l'action
d'une force motrice, d'un moteur attaché au mobile : séparé du premier, le second s'arrête[2].

Héritier d'Aristote, l'estimation des vitesses fait incontestablement de grands progrès au


Moyen Âge, grâce à la conceptualisation de la vitesse comme grandeur intensive et à la
précision qui s'ensuit pour l'idée de variation de vitesse. Ce sont les travaux des écoles
d'Oxford (les calculateurs d'Oxford) et de l'université de Paris (Nicole Oresme) en lesquels
certains auteurs comme Pierre Duhem, Anneliese Maier ou Marshall Clagett ont vu les
précurseurs de Galilée[3].

Article détaillé : Théorème de vitesse moyenne.

La loi de la chute des corps énoncée dans le De motu de Galilée (1564-1642), détermine que
les corps chutent selon un mouvement uniformément accéléré et d'autre-part que tous les
corps, grands et petits, lourds et légers, c'est-à-dire quelles que soient leurs dimensions et
leurs natures, tombent (du moins dans le vide complet), avec la même vitesse; en d'autres
termes, et dans la mesure où Galilée n'a pas connaissance de la pesanteur terrestre, que
l'accélération de la chute est une constante universelle[2]. Galilée signe par là, la fin de
l'Aristotélicisme.

La notion de vitesse instantanée est définie formellement pour la première fois par Pierre
Varignon (1654-1722) le 5 juillet 1698, comme le rapport d'une longueur infiniment petite dx
sur le temps infiniment petit dt mis pour parcourir cette longueur. Il utilise pour cela le
formalisme du calcul différentiel mis au point quatorze ans plus tôt par Gottfried Wilhelm
Leibniz (1646-1716).

Concepts

Article détaillé : Vitesse d'évolution.

Dans le mode de mesure, il faut distinguer deux types de vitesses :

la vitesse moyenne, qui répond très précisément à la définition élémentaire. Elle se calcule
en divisant la distance parcourue par le temps de parcours ; elle a un sens sur une période
donnée ;

la vitesse instantanée, qui est obtenue par passage à la limite de la définition de la vitesse.
Elle est définie à un instant précis, via la notion de dérivation v = dr
dt
. Le plus souvent, donc,
la vitesse instantanée n'est accessible que par le calcul d'une équation modélisant un
déplacement, et non par une mesure physique. Par exemple, dans les calculs de
cinématique, la vitesse est un vecteur obtenu en dérivant les coordonnées cartésiennes de
la position par rapport au temps :

.
D'autre part, la vitesse peut correspondre à des cas d'application assez différents, suivant
qu'elle est un vecteur unique ou un champ vectoriel :

en mécanique du solide, « la vitesse » est celle du mobile considéré, ou de l'une de ses
parties. C'est une grandeur physique vectorielle attachée à ce mobile ;

en mécanique des fluides, chaque particule élémentaire va avoir une vitesse propre, qui
peut varier de celle de ses voisines. Il n'y a pas de vitesse unique, et par rapport à un repère
fixe, « la vitesse » devient un champ vectoriel donnant en chaque point de l'espace (et à
chaque instant) la vitesse de la particule qui s'y trouve ;

en mécanique des corps déformables, cependant, le repère n'est pas nécessairement fixe
mais peut être rattaché à la matière déformée elle-même. « La vitesse » est alors un
champ vectoriel, donnant pour chaque point du matériau sa vitesse à un instant donné.

Le cas général est celui du champ vectoriel, puisque même dans le cas de la mécanique du
solide, il reste possible de définir la vitesse de la matière en un point particulier de l'espace.

La vitesse est une grandeur intensive : elle est définie pour un point de l'espace, et un
système composé n'additionne pas la vitesse de ses différentes parties.

Vecteur vitesse

Article détaillé : vecteur vitesse.

Le vecteur vitesse instantanée d'un objet dont la position au temps t est donné par est

défini par la dérivée .

L'accélération est la dérivée de la vitesse, et la vitesse est la dérivée de la distance, par


rapport au temps. L'accélération est le taux de variation de la vitesse d'un objet sur la période.
L'accélération moyenne a d'un objet dont la vitesse change à partir de vi à vf pendant une

période t est donnée par : .

Le vecteur d'accélération instantanée d'un objet dont la position au temps t est donné par

est .

La vitesse finale vf d'un objet démarrant avec la vitesse vi puis accélérant avec un taux
constant a pendant un temps t est :

.
La vitesse moyenne d'un objet subissant une accélération constante est . Pour
trouver le déplacement d d'un tel objet accélérant pendant la période t, substituer cette
expression dans la première formule pour obtenir :

Quand seule la vélocité initiale de l'objet est connue, l'expression peut être
utilisée. Ces équations de base pour la vélocité finale et déplacement peuvent être
combinées pour former une équation qui est indépendante du temps :

Les équations ci-dessus sont valides pour la mécanique classique mais pas pour la relativité
restreinte. En particulier en mécanique classique, tous seront d'accord sur la valeur de t et les
règles de transformation pour la position créent une situation dans laquelle tous les
observateurs n'accélérant pas décriraient l'accélération d'un objet avec les mêmes valeurs. Ni
l'un ni l'autre ne sont vrais pour la relativité restreinte.

L'énergie cinétique d'un objet se déplaçant en translation est linéaire avec sa masse et le
carré de sa vitesse :

L'énergie cinétique est une quantité scalaire.

Coordonnées polaires

En coordonnées polaires, la vitesse dans le plan peut être décomposée en vitesse radiale, ,
s'éloignant ou allant vers l'origine et la vitesse orthoradiale, dans la direction perpendiculaire
(que l'on ne confondra pas avec la composante tangentielle), égale à (voir vitesse
cinétique).

Le moment cinétique dans le plan est  : (où désigne le

produit vectoriel).

On reconnaît dans , la vitesse aréolaire.

Si la force est centrale (voir mouvement à force centrale), alors la vitesse aréolaire est
constante (deuxième loi de Kepler).
Énergie

Notes et références

Voir aussi

Ce document provient de
« https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Vitesse&oldid=196324242 ».


Dernière modification il y a 9 jours par Jean-Christophe BENOIST

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