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Août 2022 Errazka Youssef

Analyse et probabilités session 2014-Corrigé

Réponse 1 1. Remarquons tout d’abord que par continuité de φ, on a φ(0) ≤ 0. Or φ est à


valeurs positives, alors φ(0) = 0. Ainsi 0 est le seul point fixe de φ.
Pour tout entier n ≥ 2, on a :

d(xn , xn−1 ) = d(f (xn−1 ), f (xn−2 )) ≤ φ(d(xn−1 , xn−2 )) ≤ d(xn−1 , xn−2 ) (1)

donc la suite (d(xn , xn−1 ))n≥1 est décroissante. comme (d(xn , xn−1 ))n≥1 est minorée par 0, alors
elle converge. Notons l sa limite.
De l’inégalité (1), on déduit par passage à la limite que l ≤ φ(l) et donc l = φ(l). D’après la
remarque qu’on a fait au début l = 0. D’où le résultat.
2. Par continuité de φ et de la question précédente, on déduit que lim φ(d(xn , xn−1 ) + ε) = φ(ε).
n→+∞
Posons ε′ = ε − φ(ε) > 0 par hypothèse sur φ et que ε > 0. Par définition de la limite, il existe
N ∈ N tel que pour tout n ≥ N , on a :

|φ(d(xn , xn−1 ) + ε) − φ(ε)| < ε′ = ε − φ(ε)

En particulier, ∀n ≥ N , φ(d(xn , xn−1 ) + ε) < ε.


3. Le résultat est trivial pour p = 0. Soit p ∈ N. Supposons que le résultat est vrai jusqu’à l’ordre
p et montrons le pour p + 1. Si d(xn+p , xn ) = 0, alors par récurrence pour tout m ≥ n, xm = xn
et le résultat est donc trivial. Maintenant supposons que d(xn+p , xn ) ̸= 0.

d(xn+p+1 , xn ) = d(f (xn+p , xn−1 ))


≤ φ(d(xn+p , xn−1 )) d’après l’hypothèse
≤ φ(d(xn , xn−1 ) + d(xn+p , xn−1 )) l’inégalité triangulaire et la croissance de φ
< d(xn+p , xn ) d’après la question précédente,car d(xn+p , xn ) > 0
<ε d’après l’hypothèse de récurrence

4. Commençons d’abord par remarquer que la fonction f est continue. En effet, si x ∈ E et (xn )
est une suite d’éléments de E convergeant x, alors de l’inégalité d(f (xn ), f (x)) ≤ φ(d(xn , x)) ≤
d(xn , x) et par passage à la limite, on obtient lim f (xn ) = f (x), c’est-à-dire que f est conti-
n→+∞
nue au point x.
La question précédente assure que d(xn , xn−1 )n≥1 est une suite de Cauchy dans E qui est com-
plet, elle est donc convergente. Notons l sa limite.Comme lim d(xn , xn−1 ) = 0 (d’après la
n→+∞
première question) et d(f (xn−1 ), xn−1 ) = d(xn , xn−1 ), alors d(f (l), l) = 0 puisque f est conti-
nue et donc f (l) = l. D’où l est point fixe de f .
Supposons qu’il existe l′ un point fixe de f distinct de l, en particulier d(l, l′ ) ̸= 0. On a donc

d(l, l′ ) = d(f (l), f (l′ )) ≤ φ(d(l, l′ )) < d(l, l′ )

ce qui est absurde. D’où l est le seul point fixe de f .

1
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
Réponse 2 1. On a z ′ + z = (y ′ − y)′ + y ′ − y = y ′′ − y ′ + y ′ − y = y ′′ − y = f .
2. On sait que les solutions de l’équation homogène z ′ +z = 0 est z = ke−x , où k est une constante.
on fait la variation de constante en posant z = k(x)e−x . De z ′ +z = f , on trouve k ′ (x) = f (x)ex
Rx t
et donc k(x) = a + 0 e f (t)dt, où a ∈ C. Ainsi
Z x
z(x) = e−x (a + et f (t)dt)
0

En suivant la même démarche les solutions de l’équation homogène y ′ − y = 0 est y = hex , où


h est une constante. on fait la variation deRconstante en posant y = h(x)ex . De y ′ − y = z, on
trouve h′ (x) = z(x)e−x et donc h(x) = b + 0x e−s z(s)ds, où b ∈ C. Ainsi
Z x
y(x) = e (b + x
e−s z(s)ds)
0

3. Il suffit de remplacer z(s) par sa expression dans la deuxième formule de la question précédente.
On a donc :
Z x Z x Z s
−s −s −s
e z(s)ds = e e (a + et f (t)dt)ds
0 0 0
Z x Z x Z s 
−2s −2s t
=a e ds + e e f (t)f t ds
0 0
Z x Z0 s
a

= (1 − e−2x ) + e−2s et f (t)f t ds
2 0 0
x
a −1 Z s
1 Z x −2s s

−2x −2s t
= (1 − e ) + e e f (t)dt + e e f (s)ds intégration par parties
2 2 0 0 2 0
Z x
a 1 1 Z x −s
= (1 − e−2x ) − e−2x et f (t)dt + e f (s)ds
2 2 0 2 0
Ainsi,
a 1 −2x Z x t 1 Z x −s
 
x −2x
y(x) = e b + (1 − e ) − e e f (t)dt + e f (s)ds
2 2 0 2 0
Z x Z x
a a 1 1
= bex + ex − e−x − e−x et f (t)dt + ex e−s f (s)ds
2 Z 2 2 0 2 0
x 1 x −s −x 1Z x t
= e (α + e f (s)ds) + e (β − e f (t)dt)
2 0 2 0
a
Où α = b + 2
et β = − a2 .
4. Soient y1 et y2 deux solutions bornées de E. Alors y1 − y2 est une solution bornée de l’équation
différentielle y ′′ − y = 0. On sait que les solutions de y ′′ − y = 0 sont x 7−→ cex + de−x , où
c, d ∈ C. Il existe donc c, d ∈ C tels que y1 (x) − y2 (x) = cex + de−x . Or y1 − y2 est bornée sur
R, alors forcément c = d = 0. D’où y1 = y2 .
5. (a) Par hypothèse, il existe M ∈ R+ telR que pour tout t ∈ R, on a |f (t)| ≤ M .Donc pour tout
−t −t +∞ −t R +∞ −t
t ∈ R, |e f (t)| ≤ M e , comme 0 e dt converge, alors l’intégrale 0 e f (t)dt est
absolument convergente et donc convergente. R0
Par un changement de variable t = −s, on montre que −∞ et f (tdt) est aussi une intégrale
convergente.

2
R +∞ −s R0
(b) Pour α = − 12 0 e f (s)ds et β = − 12 −∞ et f (t)dt, on a

1 x Z +∞ −s 1 −x Z x t
y(x) = − e e f (s)ds + e e f (t)dt
2 x 2 −∞

Ainsi,
Z x
1 Z +∞ −s 1
|y(x)| ≤ ex e |f (s)|ds + e−x et |f (t)|dt
2 x 2 −∞
Z +∞ Z x
≤ M ex e−s ds + M e−x et dt
x −∞
= M + M = 2M

D’où la solution y est bornée.


6. Soit g : R −→ C une fonction continue et périodique. Notons T la période de g. Posons
M = sup |g(t)| (M est bien défini car g est continue sur le compact [0, T ]). Soit x ∈ R.
t∈[0,T ]
Posons n = ⌊ Tx ⌋, où ⌊t⌋ désigne la partie entière d’un réel t. On a alors Tx − 1 < n ≤ Tx donc
0 ≤ x − nT < T . Or g(x − nT ) = g(x) alors |g(x)| ≤ M , ceci étant pour tout x ∈ R. D’où g
est bornée.

∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗

Réponse 3 1. De la suite (xn ) on peut extraire une sous-suite (xα(n) ) convergeant vers un point
x̄ ∈ A puisque A est un compact, où α : N → N une fonction strictement croissante. De même,
on peut extraire de la suite (yα(n) ) une sous-suite (yβ(α(n)) ) convergeant vers un point ȳ, où
β : N → N une fonction strictement croissante. En particulier, la suite (xβ(α(n)) ) converge aussi
vers x̄. En prenant φ = β ◦ α qui est aussi strictement croissante, on obtient (xφ(n) , yφ(n) ) est
une suite convergente vers (x̄, ȳ)
2. Soient a, b ∈ A. L’inégalité est triviale pour p = 0. Soit p ∈ N∗ fixé. Montrons le résultat par
récurrence sur q ≥ p. Pour q = p, le résultat est trivial. Soit q ≥ p. Supposons que le résultat
est vrai pour q et montrons le pour q + 1. Nous avons :

d(aq+1 , bp ) = d(f (aq ), f (bp−1 )) ≥ d(aq , bp−1 ) ≥ d(aq−(p−1) , b) = d(aq+1−p , b)

D’où le résultat.
3. La question précédente assure que pour tout n ∈ N, on a :

d(xφ(n+1)−φ(n) , x) ≤ d(xφ(n+1) , xφ(n) ) (2)


Or la suite (xφ(n) ) converge, alors lim d(xφ(n+1) , xφ(n) ) = 0 et donc par passage à la limite
n→+∞
dans l’inégalité (2), on obtient :

lim d(xφ(n+1)−φ(n) , x) = 0
n→+∞

C’est-à-dire
lim xφ(n+1)−φ(n) = x
n→+∞

3
4. φ étant strictement croissante, donc pour tout n ∈ N, φ(n + 1) − φ(n) > 0 et donc on
peut écrire xφ(n+1)−φ(n) = f (xφ(n+1)−φ(n)−1 ). Le résultat de la question précédente assure donc
lim f (xφ(n+1)−φ(n)−1 ) = x, ainsi x ∈ f (A), ceci étant pour tout x ∈ A. D’où tout point de A
n→+∞
est adhérent à f (A).
5. Remarquons d’abord que pour tout m ∈ N∗ et tout x, y ∈ A, on a d(xm , ym ) ≥ d(x1 , y1 ). En
effet, le résultat est évident pour m = 1. Soit m ∈ N∗ . Supposons que le résultat est vrai pour
m et montrons le pour m + 1. On a :
d(xm+1 , ym+1 ) = d(f (xm ), f (ym )) par définition
≥ d(xm , ym ) par l’hypothèse fait sur f
≥ d(x1 , y1 ) hypothèse de récurrence
Soit n ∈ N. Nous avons d’après la question 2 :
d(xφ(n+1) , xφ(n) ) + d(x, y) + d(yφ(n+1) , yφ(n) ) ≥ d(xφ(n+1)−φ(n) , x) + d(x, y) + d(y, yφ(n+1)−φ(n) )
≥ d(xφ(n+1)−φ(n) , yφ(n+1)−φ(n) ) l’inégalité triangulaire
≥ d(x1 , y1 ) d’après la remarque qu’on a fait au début
D’où le résultat demandé.
6. On a d(x, y) ≤ d(f (x), f (y)) = d(x1 , y1 ) et la question précédente donne pour tout n ∈ N,
d(x, y) ≤ d(f (x), f (y)) ≤ d(xφ(n+1) , xφ(n) ) + d(x, y) + d(yφ(n+1) , yφ(n) )
Par passage à la limite et compte tenu lim d(xφ(n+1)−φ(n) , x) = lim d(yφ(n+1)−φ(n) , y) = 0,
n→+∞ n→+∞
on aura :
d(f (x), f (y)) = d(x, y)
C’est-à-dire que f est une isométrie.
7. Montrons que f est continue en utilisant la caractérisation séquentielle. Soit x ∈ A et (an ) une
suite d’élément de A convergeant vers x. Comme f est une isométrie (question précédente),
alors
∀n ∈ N, d(f (an ), f (x)) = d(an , x)
Or lim d(an , x) = 0, alors lim d(f (an ), f (x)) = 0 et donc lim f (an ) = f (x).D’où f est
n→+∞ n→+∞ n→+∞
continue en x.
Montrons maintenant que f (A) est fermé. Soit alors (yn ) une suite d’élément de f (A) conver-
geant vers un point y dans A. Il s’agit donc de montrer que y ∈ f (A).
Pour tout n ∈ N, il existe xn ∈ A tel que yn = f (xn ). Or A est une partie compacte, alors il
existe une sous-suite (xϕ(n) ) de (xn ) qui converge. Notons x̄ sa limite. Par continuité de f , on
a:
lim yϕ(n) = lim f (xϕ(n) ) = f (x̄)
n→+∞ n→+∞

D’autre part, on a lim yϕ(n) = y (toute sous-suite d’une suite convergente converge vers la
n→+∞
même limite) donc par l’unicité de la limite on aura : f (x̄) = y, d’où y ∈ f (A).
8. Il est clair que toute isométrie est injective puisque si x, y ∈ A tels que f (x) = f (y), alors
d(x, y) = d(f (x), f (y)) = 0 et donc x = y. Il reste à montrer que f est surjective.
D’après la question 4, on a A = f (A), et la question précédente donne f (A) = f (A) puisque
f (A) est fermé. Donc f (A) = A,ce qui montre que f est surjective. Par conséquent f est
bijective.

4
9. (a) l’intervalle [a, b] étant un compacte de R, alors d’après ce qui précède f est une isométrie,
d’où le résultat.
(b) Par l’absurde, supposons que x 7→ f (x) − f (a) change le signe sur [a, b], c’est-à-dire qu’il
existe α < β ∈ [a, b] tels que f (α) − f (a) < 0 et f (β) − f (a) > 0. x 7→ f (x) − f (a) étant
continue (puisque f est continue d’après la question 7), alors par théorème des valeurs
intermédiaires, il existe x0 ∈]α, β[ tel que f (x0 ) − f (a) = 0 ou encore f (x0 ) = f (a) ce qui
contredit le fait que f est bijective (question 8). Par suite x 7→ f (x) − f (a) garde un signe
constant sur [a, b].
(c) D’après la question précédente, la fonction x 7→ f (x) − f (a) est soit positive ou bien
négative sur [a, b].
Premier cas : x 7→ f (x) − f (a) est positive.
Pour tout x ∈ [a, b], on a |f (x) − f (a)| = |x − a| = x − a, donc f (x) = f (a) − a + x, en
particulier f (b) = f (a) − a + b ≥ b puisque f (a) ≥ a. f étant à valeurs dans [a, b], alors
f(b) = b et donc f (a) = a. D’où f (x) = x, ceci pour tout x ∈ [a, b]. Par conséquent

f = id

Deuxième cas : x 7→ f (x) − f (a) est négative.


Considérons la fonction g définie sur [a, b] par :

∀x ∈ [a, b], g(x) = a + b − f (x)

On a pour tout x, y ∈ [a, b], |g(x) − g(y)| = |f (x) − f (y)| = |x − y|. D’autre part, on a
g(x) − g(a) = f (a) − f (x) ≥ 0, alors d’après le premier cas appliqué à la fonction g,
on obtient g = id. D’où
f = a + b − id

zn+1 α
(n+1)α 
n
Réponse 4 (Problème) 1. a) On a zn = |z|, donc par critère de d’Alembert la
| |

n+1
zn
série n≥1 nα converge si |z| < 1 et diverge si |z| > 1.
P

Si |z| = 1 et α > 1, la série est donc absolument convergente, d’où elle est convergente.
b) Si |z| = 1 et α ≤ 0, le terme général ne tend pas vers zéro, donc la série diverge.
Pour z = 1, alors par le critère de Riemann le série converge si et seulement si α > 1.
n
1 − zn
zk =
X
2. (a) Pour tout entier n ≥ 1, on a : sn = puisque z ̸= 1.
k=1 1 − z
1+|z|n

n
Ainsi, |sn | ≤ 1−z 2
≤ |1−z| ≤ |1−z| , d’où la suite (sn ) est bornée.

1−z

5
(b) Soit N ∈ N∗ . Nous avons :
N N N
!
sN X 1 1 sN X sn X sn
α
+ α
− α
s n = α
+ α
− α
(N + 1) n=1 n (n + 1) (N + 1) n=1 n n=1 (n + 1)
N
sN X sn NX
+1
sn−1
= + −
(N + 1)α n=1 nα n=2 nα
N
sN X sn − sn−1 sN
= + z + −
(N + 1)α n=2 nα (N + 1)α
N
X zn
=z+ α
n=2 n
N n
X z
= α
n=1 n

sN
(c) Puisque la suite (sn ) converge et α > 0, alors lim = 0. D’autre part, on a
N →+∞ (N + 1)α
N N
! ! !
X 1 1 X 1 1 1
− sn ≤ M − =M 1− ≤M

α α α (n + 1)α (N + 1)α

n=1
n (n + 1)
n=1 n
!
X 1 1
Donc la série α
− sn converge absolument, elle est donc convergente,
n≥1 n (n + 1)α
X zn
ainsi d’après la question précédente la série α
est convergente.
n≥1 n

3. (a) Soit p ∈ N∗ . Pour tout N ∈ N∗ , on a :


N N N
((n + 1)p − np )z n+1 = (n + 1)p z n+1 − np z n+1
X X X

n=0 n=0 n=0


N +1 N
np z n − z np z n
X X
= (3)
n=1 n=1
N
np z n + (N + 1)p z N +1
X
= (1 − z)
n=1

Pour conclure, il suffit de montrer que lim (N + 1)p z N +1 = 0. Le résultat est trivial pour
N →+∞
log(N +1)
z = 0. Si z ̸= 0, on a lim |(N + 1) z p N +1
| = lim e(N +1)(log |z|+p N +1 ) = 0 puisque
N →+∞ N →+∞
log(N + 1)
lim = 0 et log |z| < 0. En faisant tendre N vers +∞ dans (3), on obtient
N →+∞ N +1
le résultat demandé.
p p−1
Cpk nk p
Cpk nk , donc
X X
∗ p
(b) Soit p ∈ N . Par la formule de binôme, on a : (n + 1) = =n +
k=0 k=0

6
p−1
Cpk nk . Ainsi, d’après le résultat de la question précédente, on obtient :
X
(n + 1)p − np =
k=0

+∞
((n + 1)p − np ) z n+1
X
(1 − z)gp (z) =
n=0
 
+∞ p−1
Cpk nk z n+1
X X
= 
n=0 k=0
p−1 +∞
Cpk nk z n+1
X X
=
k=0 n=0
p−1 +∞
Cpk nk z n+1
X X
=
k=0 n=1
p−1
Cpk gk (z)
X
=z
k=0

Par conséquent :
z p−1
C k gk (z)
X
gp (z) =
1 − z k=0 p
+∞
n2 z n = g2 (z), et d’après la question précédente, on a pour
X
(c) Nous avons par définition
n=1
p=2:
!
z z 1 2z z2 + z
g2 (z) = (g0 (z) + 2g1 (z)) = + =
1−z 1−z 1 − z (1 − z)2 (1 − z)3

(−1)n un est une série alternée convergente


X
4. (a) Posons un = 1
n2 2n
, n ∈ N∗ . On a alors
n≥1
puisque (un ) est décroissante et tend vers
0 lorsque n tend vers +∞. De plus on a l’es-
+∞
n
X
timation de la reste suivante |Rn | :=
(−1) un ≤ |un+1 |, ce qui donne l’inégalité
k=n+1
voulue.
+∞

k
X (−1)
(b) En prenant dans la question précédente n = 4, on obtient ≤ 1.25 × 10−3 , donc
k 2 2k


k=5
+∞ 4 4

k
X (−1) X (−1)k X (−1)k −1031 −1031
− ≤ 1.25 × 10−3 . Or = , alors 2304
est une valeur
k 2 2k k 2 2k k 2 2k


k=1 k=1 k=1 2304
+∞
X (−1)k
approchée de 2 k
.
k=1 k 2
xt R1 1
5. (a) Au voisinage de 0, on a ∼ 1,
tα t→0 tα
or 0 tα converge puisque α < 1 (intégrale de Riemann),
R 1 xt
alors est aussi une intégrale convergente.
0 tα
t
2x
ln(t)
Au voisinage de +∞, on a lim t α = lim et ln(x)−(α−2) ln(t) = lim et(ln(x)−(α−2) t ) = 0
t→+∞ t t→+∞ t→+∞
ln(t) t
puisque lim = 0 et ln(x) < 0, ce qui montre que t 7→ txα est négligeable devant
t→+∞ t

7
R +∞ xt
t 7→ t12 . Comme 1+∞ t12 est une intégrale convergente, alors
R
1 tα
est aussi convergente.
t
D’où l’intégrabilité de t 7→ txα sur ]0, +∞[.
(b) Pour tout n et tout t ∈ [n, n + 1], on a nα ≤ tα ≤ (n + 1)α et xn+1 ≤ xt ≤ xn , donc
1
(n+1)α
≤ t1α ≤ n1α , ainsi
xn+1 xt xn
≤ ≤
(n + 1)α tα nα
xn+1 R n+1 xt xn
En intégrant de n à n + 1, on obtient (n+1)α
≤ n dt

≤ nα
. En sommant dans la
+∞
X n
R +∞ xtx
deuxième inégalité, on trouve 1 dt
αtα

= fα (x). De même, en sommant dans la
n=1 n
+∞
X xn +∞
X xn+1 Z +∞ t
x
première inégalité, on trouve fα (x) = α
= α
≤ dt. D’où :
n=1 n n=0 (n + 1) 0 tα

Z +∞
xt Z +∞ t
x
α
dt ≤ fα (x) ≤ dt
1 t 0 tα
t t ln(x) R +∞ e−t| ln(x)|
(c) On a 0+∞ txα dt = 0+∞ e
R R

dt = 0 tα
dt. En effectuant la changement de variable
u = | ln(x)|t, on aura :
Z +∞
xt Z +∞
e−u du 1 Z +∞ −u
e cα
dt = uα = dt =
0 tα 0 | ln(x)|α
| ln(x)| | ln(x)|1−α 0 uα | ln(x)|1−α

cα R 1 xt cα
(d) D’après 5.(b) et 5.(c), on a | ln(x)|1−α
− 0 tα dt ≤ fα (x) ≤ | ln(x)|1−α
. Ainsi :

| ln(x)|1−α Z 1 xt | ln(x)|1−α
1− dt ≤ fα (x) ≤ 1 (4)
cα 0 tα cα
R 1 xt R1 1 1
Comme x ∈]0, 1[, alors 0 ≤ 0 tα dt ≤ 0 tα dt = 1−α
et donc

| ln(x)|1−α Z 1 xt | ln(x)|1−α
0≤ dt ≤
cα 0 tα cα (1 − α)

| ln(x)|1−α Z 1 xt
Or lim | ln(x)|1−α = 0, alors lim dt = 0 et donc d’après (4)
x→1 x→1 cα 0 tα

| ln(x)|1−α
lim fα (x) = 1
x→1 cα
De plus | ln(x)| ∼ − 1 − x Ce qui montre que
x→1


fα (x) ∼ −
x→1 (1 − x)1−α

6. (a) Soit t ∈ [0, 1]. Si t = 0, alors 1 − tz = 1 ̸= 0. Si t = 1,alors 1 − tz = 1 − z ̸= 0 puisque


z ̸= 1. Si 0 < t < 1, supposons par l’absurde que 1 − tz = 0, alors z = 1t > 1 ce qui

8
contredit leR fait que |z| ≤ 1. D’où 1 − tz ̸= 0.
On a n1 = 01 tn−1 dt, alors
N N
zn Z 1
zn tn−1 dt
X X
=
n=1 n n=1 0
N
Z 1X
=z (tz)n−1 dt
0 n=1
−1
Z 1 NX
=z (tz)n dt
0 n=0
Z 1
1 − (tz)N
=z dt
0 1 − tz
P zn
(b) On rappelle que la série n≥1 n est convergente (d’après la première question du pro-
blème). D’autre part, on a
N
X zn Z 1
z Z 1
(tz)N
= dt − z dt
n=1 n 0 1 − tz 0 1 − tz

(tz)N Z 1
Il suffit alors de montrer que lim dt = 0. Puisque la fonction t 7→ |1 − tz| est
N →+∞ 0 1 − tz
continue sur le compact [0, 1], alors il existe t0 ∈ [0, 1] tel que min |1 − tz| = |1 − t0 z|, de
t∈[0,1]
plus on a |1 − t0 z| =
̸ 0 d’après la question précédente, ainsi :
Z
1 (tz)N Z 1 (tz)N

dt ≤ dt
1 − tz 0 1 − tz

0
Z 1
tN
≤ dt puisque |z| ≤ 1
0 |1 − tz|
Z 1
1
≤ tN dt par définition de t0
|1 − t0 z| 0
1
=
(N + 1)|1 − t0 z|
En faisant tendre N vers +∞, on obtient le résultat voulue.
(c) Soit θ ∈]0, 2π[. Il est clair que l’égalité est vraie pour θ = π. Supposons que θ ̸= π. Pour
tout t ∈ [0, 1] on a :
sin θ 1 1
=
t − 2 cos(θ)t + 1
2 sin θ 1 + t−cos θ 2
 
sin θ
t−cos θ
En effectuant le changement de variable u = sin θ
, on obtient :
Z 1
sin θ 1 Z1 1
dt =  dt
t2 − 2 cos(θ)t + 1 sin θ 0 1 + t−cos θ 2

0
sin θ
1−cos θ
Z
du
sin θ
=
1 + u2
− cos θ
sin θ
! !
1 − cos θ cos θ
= arctan + arctan
sin θ sin θ

9
   
1−cos(x) cos(x)
Posons g(x) = arctan sin(x)
+ arctan sin(x)
, x ∈]0, 2π[ et x ̸= π. En dérivant la
fonction g, on obtient :
sin2 (x)−cos(x)(1−cos(x)) − sin2 (x)−cos2 (x)
sin2 (x) sin2 (x) 1 1
g ′ (x) = 2 + 1 = −1=−
1 + (1−cos(x))
sin2 (x) sin2 (x)
2 2

Ainsi, il existe deux constantes c1 et c2 telles que


g(x) = − x2 + c1
(
si 0 < x < π
g(x) = − x2 + c2 si π < x < 2π

Comme g( π2 ) = arctan(1) = π4 , alors c1 = π2 . De même, on a g( 3π


2
) = arctan(−1) = − π4 ,
alors c2 = π2 . Par suite g(x) = x−π
2
. D’où :
Z 1
sin θ π−θ
dt =
0 t2 − 2 cos(θ)t + 1 2

(d) Soit θ ∈]0, 2π[. En particulier d’après la question 6.(b) pour z = eiθ , on trouve :
+∞
X inθ
e Z 1
eiθ
= dt
n=1 n 0 1 − teiθ

e (1 − te−iθ )
Z 1 iθ
= dt
0 |1 − teiθ |
Z 1
(cos θ + i sin θ)(1 − t cos θ + it sin θ)
= dt
0 (1 − t cos θ)2 + (t sin θ)2
Z 1
cos θ − t Z 1
sin θ
= dt + i dt
0 t − 2t cos θ + 1
2 0 t − 2t cos θ + 1
2
1 !
1 π−θ

2
= − ln(t − 2t cos θ + 1) + i d’après la question précédente
2 0 2
!
1 π−θ
= − ln(2 − 2 cos θ) + i
2 2
! !
1 θ π − θ θ
= − ln 4 sin2 +i car cos θ = 1 − 2 sin2
2 2 2 2
! !
θ π−θ θ θ
= − ln 2 sin +i sin > 0 car 0 < < π
2 2 2 2

(e) On remarque d’après la question précédente que pour tout θ ∈]0, 2π[, on a
+∞ +∞
! !
X cos(kθ) X einθ θ
= Re = − ln 2 sin
k=1 k n=1 n 2

sin 2θ +∞
!
cos(kθ) X
où Re(z) désigne la partie réelle d’un complexe z. Ainsi ln θ + = − ln 2 .
k=1 k θ
 
sin θ
La fonction ϕ : θ 7→ − ln 2 θ2 est dérivable sur ]0, 2π[ et on a pour tout θ ∈]0, 2π[ :
ϕ′ (θ) = 1
θ
− 1
θ . De plus on a ϕ′ (θ) ∼ θ
, alors la fonction ϕ est prolongeable en une
2 tan 2 θ→0 2
fonction dérivable sur [0, 2π[.

10
(f) Le résultat est trivial d’après la question 6.(b) puisque
Z 1
x
dt = [− ln(1 − tx)]10 = − ln(1 − x)
0 1 − tx
+∞
X xn
(g) On a d’après la question précédente f1 (x) = = − ln(1 − x). Pour x ∈]0, 1[ on pose
n=1 n
+∞
X xn +∞
X x2n +∞
X x2n+1
h(x) = . On a alors : xh(x2 ) = x = .
n=1 2n + 1 n=1 2n + 1 n=1 2n + 1
+∞
1
x2n =
X
2 ′
En dérivant la fonction ψ : x 7→ xh(x ), on trouve : ψ (x) = . Donc par
n=0 1 − x2
  √
intégration ∀x ∈]0, 1[, ψ(x) = 12 ln 1+x
1−x
. D’où h(x) = ψ(√xx) . Par suite :

+∞
xn 1 1+x
X  
= √ ln
n=1 2n + 1 2 x 1−x

∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
FIN DE L’EPREUVE

11

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