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STRUCTURES DE SCTOCKAGE ET DE CONSERVATION DES PRODUITS AGRICOLES.

1- Introduction
Le bon stockage et la bonne conservation ont pour but de préserver au maximum les qualités
originelles des grains et graines. De nombreuses pertes sont encore constatées tant au
niveau villageois chez les producteurs, qu’au niveau central dans les magasins.
Les pertes sont essentiellement dues aux insectes, aux rongeurs, aux moisissures et
bactéries. Certaines conditions physiques, notamment la teneur en eau, l’humidité relative, la
température, peuvent entraîner des pertes qualitatives par la dégradation de la qualité des
denrées stockées.
La connaissance et l’application de certaines règles permettent d’assurer un bon stockage et
une bonne conservation. L’utilisation des pesticides devra se faire dans les conditions qui
seront prescrites pour assurer une efficacité des traitements alliés à une bonne protection
des agents de traitement et des populations environnantes.
Les conditions d’emballages, de stockage, d’entreposage et la gestion du stockage sont des
facteurs très importants qui peuvent contribuer à une bonne ou une mauvaise conservation
des grains et des graines.
L’inspection, l’échantillonnage et l’analyse phytosanitaire doivent se faire suivant des règles
bien définies. Elles permettent un suivi et une bonne connaissance de la situation et de l’état
des denrées. Les résultats qui en découlent vont orienter les décisions des actions à
prendre.
On désigne par semence un grain ou une graine à l’état vivant destinée à la multiplication de
la spéculation. La graine concerne les oléagineux, et les protéagineux. Le grain concerne les
céréales.
La commercialisation des céréales repose sur un cycle permanent : approvisionnement /
collecte, stockage et écoulement. En ce qui concerne les organisations paysannes dont le
rôle dans la commercialisation des céréales s’est accru depuis la libéralisation du secteur par
l’Etat, les céréales sont collectées auprès des membres individuels et / ou achetées dans les
villages, les marchés locaux et auprès des commerçants. L’approvisionnement en céréales
se fait généralement au moment des récoltes où les prix sont les plus bas.

Avant l’écoulement des céréales, les OP et commerçants les stockent pendant une certaine
période afin de pouvoir les vendre au moment où la demande est présente et généralement
cela coïncide avec une certaine montée des prix du marché. Le stockage est donc comme
on vient de le voir, déterminant dans la stratégie de commercialisation des céréales par les
OP et commerçants. Cependant, lorsqu’il n’est pas bien assuré, le stockage est source de
bien de déboires chez les OP et commerçants. En effet, si le stockage n’est pas effectué
dans le respect de certaines normes et conditions, il ne permet pas une bonne conservation
des céréales et nuit ainsi à leur qualité (perte en poids et qualité, détérioration des grains,
infestation,…).

2- Généralités

2.1 Définition de mots et notions

Stock 
C’est l’ensemble des produits que l’on possède physiquement. Ils sont déposés pour une
utilisation ultérieure. Pour le cas des OP qui font la commercialisation des céréales, les
céréales constituent leur stock.

Stockage :
C’est une opération qui consiste à mettre (entreposer) les produits en un lieu et pour une
période donnée. En matière de commercialisation des céréales, le stockage est l’opération
qui consiste à placer les céréales dans un magasin, pour une période donnée et respectant
des normes et des règles qui permettent la bonne conservation.

Conservation :
C’est l’action de garder (stocker) un produit de manière à le maintenir autant que possible
dans le même état. La conservation des céréales revient donc à stocker ou garder les
céréales de façon à ce que leur quantité et qualité restent autant que possible intactes.
Il est important de dissocier les mots stockage et conservation. Ils sont intimement liés et l’un
ne va pas sans l’autre. En effet, le stockage se fait suivant des normes pour favoriser une
bonne conservation. Un mauvais stockage entraîne une mauvaise conservation des
céréales. La finalité du stockage est la conservation c'est-à-dire qu’on stocke pour conserver
en vue d’une utilisation ultérieure.

Notion de perte de céréales :


La perte est une action de dégradation qui diminue le poids ou la qualité des grains. Ces
transformations que subissent les céréales entament leur valeur nutritive. Ces pertes sont
causées par les insectes, les animaux, les oiseaux, l’humidité, la moisissure ou le mauvais
séchage…. Elles ont généralement lieu dans les champs (insectes, oiseaux, maladies et aux
mauvaises herbes), à la récolte (secousses des épis) et après les récoltes (au moment du
séchage, du battage, du vannage, du transport et du stockage).

2.2. Les infrastructures de stockage


Les céréales sont généralement stockées à plusieurs endroits. Les structures de stockage
sont fonction des besoins de stockage mais aussi de la nature ou de l’importance de l’activité
et des capacités financières. On distingue les infrastructures traditionnelles (greniers et
apparentés) et les infrastructures modernes de stockage (magasins et silos).
La conception ( forme, taille) des infrastructures traditionnelles varie d’un village à l’autre ou
d’une ethnie à l’autre. Ils ont beaucoup de qualité mais aussi des inconvénients parmi
lesquels on peut citer leur faible capacité, la fréquence des réparations, leur faible résistance
à certaines attaques comme défauts majeurs. Il est tout de même fortement conseillé de les
améliorer autant que possible en :
- les plaçant à plus de 11 cm au moins du sol pour éviter l’humidité et l’attaque des
insectes ;
- les dotant de protections métalliques (fabriquées localement) contre les rats ;
- les couvrants après remplissage, d’une couverture de bois enduit d’argile et ensuite
d’un toit de chaume ;
- revêtant bien l’intérieur et l’extérieur de mortier d’argile pour empêcher les fuites
d’eau.
S’agissant des magasins, afin d’augmenter leurs efficacités dans la conservation des
céréales il faut :
- autant que possible, les construire en matériaux définitifs (ciment) ;
- construire sur un sol surélevé pour éviter l’humidité ; dans un lieu où l’eau ne stagne
pas.
- Enduire les murs et le sol et bien couvrir afin d’éviter les chutes d’eau à l’intérieur ;
- Les orienter dans le sens Est-ouest pour diminuer la chaleur à l’intérieur ;
- Construire dans un lieu à portée de vue pour éviter les vols ;
- Eviter la présence de beaucoup d’arbres ainsi que les herbes ;
- Construire dans un endroit accessible, avec des portes larges et des fenêtres situées
tout en haut et fermées avec des grillages pouvant empêcher l’entrée des rats et
insectes.
3- Les structures de stockage et conservation des céréales

3-1. Les ravageurs des céréales

Les principaux insectes qui infestent les denrées sont extrêmement destructifs en milieu
tropical. Il en existe une centaine. Parmi eux une vingtaine sont particulièrement importants.
Nous nous contenterons, de vous décrire une dizaine des plus dangereux à l’heure actuelle.
Les insectes se développent et se nourrissent dans les denrées alimentaires, causant ainsi
des pertes quantitatives et qualitatives.
Pour les combattre efficacement, il est important de les connaître et de disposer d’une base
de données sur leur biologie, leur zone d’habitation.
Les acariens décrits ici ne sont pas des insectes, mais sont comme eux de petits animaux
aux pattes jointes. Ils ne sont pas aussi nombreux et aussi dangereux que les insectes mais
méritent d’être soulignés. Ils ont 4 paires de pattes.

Aspects généraux de reconnaissance des insectes


Les insectes adultes se reconnaissent des autres espèces par les caractéristiques
suivantes :
Le corps : il est composé de 3 parties généralement bien distinctes ; la tête, le thorax et
l’abdomen. Chaque partie du corps est segmentée mais pas de manière distincte toujours.
La tête : elle porte les yeux, les parties buccales et une paire d’antenne qui sont souvent
manifestes, mais pas toujours.
Le thorax : il porte 3 paires de pattes et généralement 1 à 2 paires d’ailes.
L’abdomen : il contient la plupart des éléments de l’appareil digestif et des organes
d’élimination des excréments ainsi que ceux de la reproduction. Au bout de l’abdomen se
trouve une petite pointe pour les mâles et un réceptacle d’œufs pour les femelles.
Les principaux ravageurs des denrées stockées en Afrique de l’Ouest se divisent en 2
grands groupes :
Les coléoptères et les Lépidoptères

3-1-1. Les coléoptères


3-1-1-1. Les ravageurs primaires
 Sitophilus zeamais: charançon du maïs
 Prostephanus truncatus : grand capucin du maïs
 Rhyzopertha dominica : Capucin des grains
 Dinoderus minutus : Bostryche des bambous
 Callosobruchus maculatus : Bruche de niébé
 Acanthoscelides abtectus : Bruche de niébé
3-1-1-2. Les ravageurs secondaires
 Tribolium spp : Tribolium rouge de la farine
 Palorus spp :
 Cathartus quadricollis : Cucujide brun des céréales
 Carpophilus spp : Nitidulide des fruits
 Carpophilus dimidiatus : Carpophilus des grains
 Cryptolestes spp : cucujide roux
 Cryptolestes pusullus : cucujide plat
 Gnatocerus spp : le Cornu
 Oryzaephilus surinamensis : Sylvain denté des grains
 Oryzaephilus mercator : Sylvain denté des arachides

3-1-2. Les Lépidoptères


 Plodia interpunctellz : pyrale des fruits sec
 Ephestia cautella : pyrale des amandes
 Sitotroga cerelella : alucite des céréales

3-1-3. Moyens de luttes


Hygiène : Entretien dans et autour des greniers, ou des entrepôts
Lutte mécanique : Un triage systématique des épis infestés ou de la partie de la récolte
endommagé, et un vannage en cas de stockage en grains (si
nécessaire)
Lutte biologique : Utilisation des prédateurs et des parasitoses/ parasitoïde dans la lutte
contre les ravageurs est efficace à l’échelle régionale
Lutte avec les substances végétales : les extraits aqueux et les huiles essentielles des
plantes telles que le neem et ocimum sont utilisés contre les insectes
aux champs. En post récolte, on utilise la cendre et les poudres d’écorce
séchées (cailcédrat), piment, neem, etc.
Lutte chimique :
3-2. Systèmes de conservation ou de stockage

3-2-1. Méthodes traditionnelles en Afrique

Dans les zones sèches, les greniers sont en terre et couverts de chaume quand ils sont
construits hors de la terre ou ils sont souterrains, tapissés de paille et de boue séchée pour
les rendre plus étanches possibles.

En zone humide, la récolte est laissée à sécher en tas au champ après la maturité. Ensuite,
les épis sont conservés en bottes et suspendus à l’abri de la pluie ou mis en vrac dans les
greniers aérés pour qu’ils finissent à sécher. Les cribs ont été adaptés pour le séchage du
maïs en épis dans des zones pas trop humides (Bénin, Cameroun, Togo), mais ils ne
protègent pas contre les insectes.
3-2-2. Entrepôts souterrains

a) Avantages :
 Température plus basse et plus constante ;

La température est constante et voisine 20°C contre 30°C à l’extérieur. Cette stabilité évite les migrations
d’eau qui rendent médiocre la conservation des grains
 Stockage hermétique :

Le produit est placé dans une atmosphère pauvre en oxygène, ce qui réduit l’activité
biologique aérobie et constitue un frein à la présence et au développement de ravageurs
compte tenue du taux élevé du CO2.

 Une maintenance faible et une durée de vie plus élevée

Les entretiens sont peu nombreux, puisque les constructions ne sont pas soumises aux
agressions du climat. De tels entrepôts peuvent avoir une durée de vie de plusieurs dizaines
d’années.

 Utilisation des matériaux locaux ; technologie peu couteuse


b) Dimensions et capacité

Les silos souterrains sont généralement de forme tronconique s’élargissant vers le fond.
L’entrée de forme circulaire, à moins de 60 cm de diamètre afin de faciliter l’obturation. La
profondeur varie de 2,5 m à 5 m selon la nature du terrain (dure ou meuble ; humide ou
sèche). La capacité dépend de la quantité à stocker et aussi de la nature. Elle varie de 2 à 4
tonnes.

C) Gestion

Le grain est conservé en vrac. Le remplissage se fait par gravité à partir de l’ouverture. Le
revêtement des surfaces internes devrait être constitué de sacs en plastique (polyéthylène)
confectionnées manuellement et introduits avant remplissage.
3-2-1-3. Silos paysans en roseaux

Ils sont de forme cylindrique, de différentes capacités. Ils peuvent contenir des produits céréaliers
comme des légumineuses. Ils sont de capacité 1,5 à 2 tonnes. Ils ont une structure aérée et assurent
la ventilation naturelle.

La durée de vie du silo en roseau est de 4 ans à 7 ans. Il faut éviter l’écrasement pendant le transport.
L’entretien consiste à revêtir les parois d’enduits d’argile mélangé éventuellement à de la bouse de
vache. Ce dernier repousse les insectes.
 Inconvénients :
 Infestations des rongeurs et insectes
 Problèmes de manutentions
 Occupation spatiale importante
 Améliorations
 Utilisation de revêtement interne en employant un sac en plastique. Ce sac améliore
l’étanchéité de la structure et réduit l’activité des insectes
 Utilisation d’un enduit externe constitué de bouse de vache et d’argile
 Utilisation de produits pour lutter contre les ravageurs

3-2-1-4. Structures de stockage familial

 Le silo artisanal

Structures communautaires : banque à céréales

Ce sont des centres communautaires qui fonctionnent comme une banque à céréales. C’est
des magasins où le produit est stocké en sac. Le produit est déposé par le producteur à la
coopérative pour minimiser les frais de stockage et de personnel. La céréale est payée à la
livraison et peut être repris par son déposant à tout moment moyennant un coût de
conservation.
3-2-2. Méthodes traditionnelles au Bénin

3-2-2-1. L’Historique des structures de stockage du maïs au Bénin


Après la récolte, les systèmes traditionnels de stockage conservation entraînent des pertes
non négligeables.
Pour améliorer ces systèmes, la recherche agricole nationale et autres institutions ont
développé des technologies. Ainsi, dans le cadre du séchage des produits, le Corps
Américain de la Paix a introduit dans les années 70 au Sud-Bénin un séchoir à convection
d’air chaud. Cette expérience qui avait été saluée en son temps surtout en ce qui concerne le
séchage du maïs a malheureusement échoué et les dispositifs alors installés ont été
abandonnés par les producteurs.
Le Corps Américain de la Paix a également introduit dans les années 70 des silos en douve
de ciment pour le stockage du maïs, mais ces silos ont été aussi abandonnés parce que non
adaptés aux conditions de stockage surtout au Sud-Bénin.
Une autre technologie de séchage et de stockage du maïs a été introduite dans les années
80 par la GTZ. Il s’agit notamment de l’utilisation du crib. Cette technologie n’a pas été non
plus adoptée par les producteurs malgré tous les efforts techniques et financiers déployés
alors par les CARDER et la GTZ pour supporter sa diffusion au niveau paysan dans la zone
du Sud-Benin.
Le Projet ‘’Système de Stockage Décentralisé’’ financé par le PNUD et exécuté de 1991 à
1994 par la Direction de l’Agriculture avec l’appui technique de la FAO dans le but
d’améliorer les systèmes de stockage et de conservation du maïs et de tubercule frais
d’igname a permis d’introduire de nouvelles technologies améliorées plus performantes de
stockage de ces deux produits. L’affinement par l’INRAB des résultats de recherche de ce
projet à travers le Projet ‘’Développement de Systèmes Post-récolte’’ financé par PADSA de
1997 à 2003 a permis d’améliorer davantage les performances des technologies proposées.
En effet, il a été développé deux types de structures de stockage à partir des structures
traditionnelles. Pour le sud Bénin, c’est le grenier en bambou tressé permettant au maïs
récolté à une période humide de continuer à se sécher au cours du stockage. Pour le nord,
c’est le grenier fermé en terre de l’Atacora qui a été amélioré pour servir au stockage du
maïs grain. Cependant, ces structures ne répondaient pas entièrement aux besoins des
producteurs.
Toutes ces actions ont abouti au développement de greniers améliorés en matériaux
végétaux et de greniers fermés en terre.
Greniers en matériaux végétaux
Au niveau des greniers en matériaux végétaux, les travaux de recherche ont permis de
déterminer les matériaux végétaux disponibles dans les différentes zones de grande
production de maïs dans le sud du pays. Il s’agit de Mallotus oppositifolius (kissè-kissè en
fon), Hollarrhena floribunda (Lètin en fon et Sessehou en Adja), Deinbollia pinnata (Ganhotin
en fon et Kocui-kocui en Adja), Uvaria chamae (Gbanan en fon), Azadirachta indica (Neem),
Alchornea cordifolia (Tokan en fon). Les greniers améliorés en matériaux végétaux utilisés
avec le traitement au « sofagrain » du maïs, permettent de réduire les pertes de 30% à 5 %.

Greniers fermés en terre


Les greniers fermés en terre sont de trois (03) modèles. Leur capacité en maïs grain est de
2 à 10 tonnes. Ce type de grenier permet de réduire les pertes post-récolte de 30% à 1%
lorsque le grain est traité au sofagrain avant la mise en stock. L’efficacité de ce type de
grenier a fait qu’il a été introduit au sud Bénin entre les 7 ème et 8ème parallèles. Ce grenier a
été très apprécié des producteurs de la commune de Kétou.
Malgré ces efforts, les récentes études socioéconomiques ont montré que le taux d’adoption
de ces technologies reste encore faible (en moyenne 20% pour les greniers améliorés).
3-2-2-2. Stockage des grains au sud du Bénin

On retrouve 2 principaux types de greniers traditionnels dans la zone sud  : le grenier de type
Ago et le grenier Ava

 Les greniers ‘’Ava’’

Dans la zone sud chez les mina et les adja, la conservation du maïs se fait à l’aide d’une
structure constituée d’une plateforme en bois qui peut-être conique ou plate. La charpente
est généralement en bois (Mallotus oppositifollus) sur laquelle sont disposés des embouts
épais de feuilles d’Elaeis guineensis. Les pieds sont en bois de ‘’Holarrhena floribunda’’ ou
kakè, ou le bois de neem.

Les épis de maïs non despathés (spadice) disposés en couche pour former un cylindre qui
constitue le mur du grenier ‘’Ava’’. Au fur et à mesure de la montée des ‘’murs’’, l’intérieur est
rempli d’épis versés pêle-mêle, assurant ainsi un support sur les murs. Lors de la confection
des murs, les spaths sont très légèrement humidifiés afin de réduire la tendance au
glissement des épis. Des lianes ou des cordes végétales encerclent les murs d’épis à
intervalle de 5 à 8 couches leur assurant ainsi une plus grande stabilité. La grande masse
cylindrique d’épis formés de maïs est finalement recouverte d’un toit en paille tressée.

 Le grenier AGO

Le grenier Ago est une plateforme en bois déposée sur des blocs de pierre, l’ensemble
supporte la structure cylindrique en fibres végétales tressées (en malottus oppositifolius). Les
dimensions sont en général 1,5 à 1,8 m de haut. Le tout est coiffé d’un toit de chaume
(Impérata ) qu’il faut soulever pour effectuer les prélèvements.
Le grenier male

Il est destiné au stockage des grains de maïs. Fait en raphia, il a une capacité de 500 kg à
1000 kg. Il a une dimension de 1,2 m x 1m x 1m.
3-2-2-3. Structure de stockage en zone nord

 Greniers en matériaux végétaux

Ce sont les mêmes types que les greniers Ago . Mais les murs sont faits en nattes de tige de
graminées (Andropogon gayanus) tressées, ces nattes sont communément appelées secco.
Le grenier est utilisé pour le stockage des épis de maïs despathés.

 Les greniers en argile ou silos

Ils sont utilisés au nord pour le stockage des grains. Ils sont associés aux zones à climat sec
La base du grenier en terre est faite de bois, de terre ou de pierre. La terre est à éviter parce
qu’elle permet l’entrée des termites et rongeurs. L’argile des termitières est un matériau de
base couramment utilisé pour la construction du corps du silo. On peut renforcer l’argile en
mélangeant avec de la paille finement hachée ou du jus de néré. Les parois internes et
externes sont lissées de façon à ne pas offrir d’abris aux insectes. La partie supérieure est
protégée par une jupe en paille
3-2-3. Structures modernes de stockage des céréales

Le stockage moderne des grains se fait en vrac le plus souvent dans les silos verticaux plus
ou moins élancés ou dans les enceintes horizontales. Ils sont équipés d’un matériel
permettant une manutention rapide et un contrôle convenable du produit ensilé. L’acier et le
béton armé sont tous deux utilisés dans la construction des structures. Il existe aussi des
silos mixtes acier-béton

3-2-3-1. Le stockage en silos verticaux

On distingue les silos en béton armé et les silos métalliques :

 Silos en béton armé

Ils sont caractérisés par des hauteurs élevées (50 à 70 m). On les rencontre au port ou à
l’intérieur. Le béton est plus performant que l’acier en termes d’isolation thermique.
L’épaisseur des parois est supérieure à 15 cm.

 Silos métalliques

On distingue :

 des silos cylindriques en tôle ondulée, d’épaisseur de 7,5/10e ; 35/10e de millimètre.


La hauteur du silos peut atteindre 16 à 17m avec des diamètres compris entre 2,6 et
15 m
 Les silos polygonaux en tôles profilées : assemblés par boulonnage, les panneaux
ont une largeur de 2,10 m à 2,5 m et une hauteur qui peut atteindre 16 m. Capacité  :
30000 tonnes
 Les silos cylindriques en tôles lisses : les cellules cylindriques sont construites
avec des viroles en tôle galvanisée assemblée par boulonnage. L’épaisseur de la tôle
est de 1 à 2,5 mm.

3-2-3-2. Entreposage des grains en sacs

Les sacs utilisés sont généralement des sacs de jute fait avec du kénaff ou en polyéthylène.
Ils sont disposés sur des palettes distantes de quelques centimètres du mur. Le stockage en
sacs doit répondre à un certain nombre d’exigences pour permettre une bonne conservation :

 Protection contre l’humidité ;


 Protection contre les intempéries ;
 Protection contre les déprédateurs ;
 Protection contre les déchirures.
Les sacs utilisés doivent être entiers et dépourvus autant que possible de déchirures. Ces
blessures provoquent une perte de grains pendant la manutention et le transport

3-2-3-3. Stockage en magasin

La conception du magasin doit prévoir une surface bétonnée entourée de mur en briques,
bloc de bétons surmonté par une charpente en métal, bois et une toiture en panneaux de tôle
ondulée.

Les sacs entreposés au magasin doivent suffisamment être ventilés par une bonne
disposition des orifices d’entrée et de sortie de l’air. Une protection contre l’intrusion des
oiseaux et des rongeurs doit être assurée. Le magasin doit être régulièrement nettoyé, traité
et entretenu : colmatage des fissures, vérification d’étanchéité, chasse aux déprédateurs.

L’entreposage se fait en lits où l’orientation des sacs change d’un lit à un autre pour
permettre une meilleure stabilité des piles.

Les allées entre les piles doivent être de 0,5 à 1 m, de même un espace adéquat doit être
laissé entre les piles et le mur. Ces dispositions vont permettre à l’air de circuler autour des
piles, de pouvoir fumiger et d’entretenir les locaux. Ces exigences font que le volume utile
d’un magasin est de 30 à 50% inférieur au volume total selon les tailles des entrepôts.

Les sacs ne doivent pas être entreposés à même le sol pour éviter les remontées d’eau par
capillarité. Des caillebotis ou palettes en bois peuvent être utilisés entre les sacs et le sol.
Des membranes étanches ou autres peuvent être placées sur le dallage. Les palettes et
caillebotis devront être désinfectés et ne pas provoquer des risques de déchirures des sacs

Stockage en sac au magasin

Le stockage de la production céréalière dans les grands centres est réalisé dans les
magasins d’entreposage de sacs. Les sacs de jute sont plus recommandés. Les sacs sont
disposés sur des palettes
Les points critiques à prendre en compte pour un magasin de sacs sont :
 Choix du site et de l’exposition ;
 Contrôle de l’aération intérieur ;
 Isolation thermique ;
 Equipements de pesage, de conditionnement et de manutention
Magasins réfrigérés pour le stockage des semences

La température est le facteur principal d’altération de la semence et celle-ci ne peut


conserver une bonne faculté germinative si elle est maintenue à une température de 4 à 8°C.
Au niveau village, les semences sont conservées dans les jarres en terre cuite, quelque fois
enterrées partiellement au sol pour éviter les températures excessives.

4- Les structures de stockage et conservation des racines et tubercules

4-1. Insectes ravageurs des tubercules et des racines en Afrique


On distingue 2 types de ravageurs : Insectes à appareil buccal broyeur et insectes à appareil
buccal piqueur-succeur
 Insectes à appareil buccal broyeur
Ils sont dotés de mandibules bien développés qui leurs permettent de ronger tout produit
solide. A ce groupe, appartient les trois ordres d’insectes :
 Les coléoptères
 Les lépidoptères
 Les isoptères ou termites

 Insectes à appareil buccal piqueur-succeur


A ce groupe, appartiennent, les homoptères aphidae (pucerons), et coccoidea (cochenilles).
Ils attaquent préférentiellement les germes

Natures des dégâts :


On distingue plusieurs catégories de dégâts occasionnés par les insectes aux tubercules et
racines stockés :
 Pertes pondérales
 Perte de valeurs notionnelles
 Pertes de valeur nutritionnelle
 Perte de qualité organoleptique ou technologique
 Infestations par les champignons ou des bactéries saprophytes
 Bactériose
4-2. Stockage de l’igname frais : case paillotte

La case paillotte est utilisée pour la conservation de l’igname au frais. Elle est en banco
couvert de la paille. A l’intérieur, il y a des étagères qui portent les tubercules d’igname.

4-3. Technologie de transformation des racines et tubercules


Le manioc est transformé en gari, cossette et farine. L’igname est transformée en cossette
et en farine de cossette. Ces produits sont conservés en sac de double ensachage. Le sac
interne est en plastique (polyéthylène) et celui externe en polypropylène (sac tissé)

Les sacs ne doivent pas être entreposés à même le sol pour éviter les remontées d’eau par
capillarité. Des caillebotis ou palettes en bois peuvent être utilisés entre les sacs et le sol.
Des membranes étanches ou autres peuvent être placées sur le dallage. Les palettes et
caillebotis devront être désinfectés et ne pas provoquer des risques de déchirures des sacs
5- Les structures de stockage et conservation des légumineuses
5-1. Les coléoptères et autres insectes ravageurs des légumineuses
En Afrique sub-saharienne, le niébé (Vigna unguiculata L.) ; l’arachide (Arachis hypogaea L.)
et le haricot (Phaseolus vulgaris L.) représentent les principales espèces de légumineuses
cultivées. D’autres espèces sont aussi cultivées à petite échelles. On peut citer entre autres
le voandzou ou pois bambara (Voandzou subterranea L.), le soja (Glycine max L.) ; le pois
d’Angol (Cajanus cajan L.) et le pois (Pisum sativum L.).
Les légumineuses sont attaquées par de nombreuses espèces d’insectes qui consomment :
Soit les stades végétatifs tels que les feuilles et les bourgeons (Homoptères, Coléoptères, et
Lépidoptères) ;
Soit les pièces florales et les jeunes gousses (Tysanoptères, Lépidoptères, Coléoptères et
Hétéoptères) ;
Soit les graines (Coléoptères, Lépidoptères)
Les oiseaux et rongeurs peuvent provoquer occasionnellement aux champs ou au cours du
stockage d’importants dégâts
Les rongeurs provoquent des pertes directes (par consommation) ou indirecte (rendus
impropres à la consommation par suite de contamination : grains partiellement rongés, grains
souillés par l’urine, les poils et les fèces)
Pour réduire l’action des rongeurs il est recommandé : entretien des sites, piégeage, lutte
chimique, amélioration de la qualité des constructions, appareil à ultrason

5-2. Lutte contre les dégâts du niébé : cendre, huile de neem, huile d’arachide

Pour une bonne conservation du niébé il faut procéder au séchage solaire, au battage-
vannage, au stockage dans les sacs pics (double ou triple ensachage) ou futs hermétiques et
bidons.

5-2.1. Séchage solaire

Cette technique est composée de quatre éléments :

 Une couche de matière isolante constituée par exemple de paille sèche qui empêche
que la chaleur concentrée dans le système de séchage ne soit absorbée par la terre.
 Une toile de matière plastique noire qui est étalée sur la matière isolante et qui
absorbe les radiations solaire.
 Une toile de matière plastique transparente qui sert à couvrir le niébé étalé sur la toile
de matière plastique noire.
 Des morceaux de pierre qui sont posés sur les bords bien repliés des deux toiles de
plastique pour empêcher la chaleur de s’échapper.

5-2-2. Fûts hermétiques (métalliques ou plastiques)

Ce sont des conteneurs capables d’être fermés hermétiquement pour éviter l’aération de
l’intérieur. Cette technique marche bien quand le fût est totalement rempli. Une contrainte est
que les fûts ne sont pas trop accessibles aux plus pauvres paysans par contre les bidons le
sont.

5-2-3. Double et triple ensachage

Ce système consiste à conserver le niébé dans deux ou trois sacs, l’un dans l’autre et bien
attaché de manière à éviter l’aération du sac contenant le niébé. La contrainte de cette
technologie réside dans les dégâts que causent les rongeurs aux sacs dans certaines zones.
6- Structure de stockage et conservation des fruits et légumes

6-1. Nature des altérations


 Altérations parasitaires, attaques des petits animaux (insectes, acariens, rongeurs)
et les microorganismes (moisissures et levures)
 Altérations non parasitaires : effets de la température (effet du froid, effet de la
chaleur), effet d’un mauvais taux d’humidité, effet nuisible d’une mauvaise aération,
 Altérations physiques ou mécaniques : blessure, mauvaises conditions de
transport.

6-2. Méthodes de conservation :


 Conservation par le froid : la réfrigération, la congélation,
 Conservation en atmosphère contrôlée,
 l’irradiation, la fumigation,
 Conservation par la chaleur : pasteurisation, blanchiment,
 Conservation par le sucre (confitures, marmelade, gelés)
 Conservation par le sel et le vinaigre 
 Fermentation : La fermentation est la transformation de certains sucres, en général par
des micro-organismes. La définition juste implique une transformation du sucre en l'absence
d'oxygène.
 Séchage : (élimination de l’eau par chaleur et ventilation)
 Lyophilisation : Procédé de conservation d'une substance, d'un corps, et notamment
de produits alimentaires et pharmaceutiques, consistant en une congélation rapide et
une déshydratation presque totale du produit concerné, qui est ensuite conservé sous
vide à la température ambiante et retrouve ses qualités et propriétés premières par
simple addition d'eau.

6-3. Stockage des fruits


Pour un stockage prolongé, les fruits et légumes doivent être récoltés au bon moment. Donc
pas trop tôt, et pas trop tard non plus. Le stockage consiste en fait à retarder la maturation
et sénescence du fruit afin de préserver sa saveur et qualité. La maturation est donc remise
à plus tard.
Pour l’emballage, il faut utiliser des caisses en bois, ou en plastique bien propres souples et
ventilées. On peut aussi utiliser les emballages en cartons ventilés (ananas destiné à
l’exportation). Il faut utiliser les caisses appropriées à chaque fruit ou légume en évitant que
la caisse ne soit pas trop remplie pour éviter l’écrasement des fruits par compression. Il est
recommandé de transporter les fruits et légumes aux heures fraiches de la journée. Les
véhicules utilisés doivent être propres, ventilés et bien couverts.

6-4. Technologie de transformation de la tomate en purée


6-5. Emballage des fruits transformés
De toute façon, conservez toujours vos jus en excédent au réfrigérateur et à l'abri de la lumière, dans
un récipient en verre, recouvert d'un film étirable le protégeant des odeurs des autres produits
conservés.
On classe les emballages utilisés pour le conditionnement des produits transformés en 3 catégories.
Emballage primaire regroupant les boites métalliques, les bocaux, et bouteilles de verre, certains
emballages métalliques.
Emballage secondaire : (cartons), utilisé pour le groupage des emballages primaires

6-5-1. Emballage primaire

6-5-1-1. Métaux

Les métaux utilisés pour l’emballage des aliments, sont l’aluminium et le fer blanc.

L’aluminium

L’aluminium est utilisé sous forme de sachets en feuilles très minces. Ils assurent une
protection directe des aliments. L’aluminium est très peu utilisé sous forme de boîtes, en
raison de son coût élevé.

Fer blanc

Le fer blanc est utilisé sous forme de boîtes métalliques obtenues par enroulement d’une
plaque de fer blanc et soudure. Le fond de la boîte peut être soit soudé, soit serti, mais le
couvercle est toujours serti à l’aide d’une sertisseuse. Il existe toute une gamme de formats
des boîtes dont l’appellation varie d’un pays à un autre.

Trois principaux types de boîtes en fer sont disponibles sur le marché :

▪ Les boîtes dites ordinaires en fer blanc nues (non vernies). Elles sont utilisées
généralement pour les fruits et légumes ;

▪ Les boîtes vernies type C dites anti-souffre utilisées surtout pour les aliments non
acides (maïs, petits pois) ;

▪ Les boîtes vernies types R dites anti-acide utilisées principalement pour les fruits et
légumes à chair rouge (tomate, fraise, betterave etc.) afin d’empêcher la décoloration
des pigments naturels.

Avantages des boîtes métalliques sur les boîtes en verre :


- faible coût ;

- facilité de manipulation (elles ne se brisent pas) ;

- courte durée de stérilisation et refroidissement rapide ;

- légère par rapport au verre.

6-5-1.2 Verre

Le matériau de base de verre est le sable quartzeux. Il est très utilisé sous forme de bocaux,
pots et de bouteilles pour le conditionnement de nombreux produits alimentaires. La très
large utilisation du verre dans le domaine alimentaire est justifiée par un ensemble de
qualités propres au verre :

▪ il est imperméable aux vapeurs, gaz et liquides ;


▪ il est chimiquement inerte vis-à-vis des aliments (liquides ou solides) ;
▪ il est un matériau hygiénique, facile à laver et à stériliser ;
▪ il n’a pas d’odeur, il ne transmet pas les goûts et ne les modifie pas, il préserve la
qualité organoleptique et la saveur de l’aliment ;
▪ il est transparent et permet de voir le produit ;
▪ il peut être coloré et apporter ainsi une protection contre les rayons ultraviolets.
Les bocaux

Les bocaux en verre ont été conçus de telle sorte (fermeture étanche, résistance à des
traitements thermiques importants et à la pression) qu’ils peuvent être utilisés en toute
sécurité pour conserver n’importe quel aliment.

Les bocaux en verre présentent quelques avantages sur les boîtes en fer blanc : (i) ils
peuvent être réutilisés tant qu’ils ne sont pas endommagés : (ii) certains fruits et légumes
très corrosifs (fraises par exemple) réagissent avec les boîtes en fer vernis, mais peuvent
être mis en toute sécurité dans des bocaux en verre.

Lorsqu’on utilise des bocaux en verre pour la mise en conserve, on doit observer un certain
nombre de précautions :
▪ les conserves dans des bocaux en verre non colorés doivent être stockées dans
l’obscurité car la lumière altère la couleur ;
▪ les bocaux ébréchés ne doivent pas être utilisés car ils ne peuvent être refermés
étanchement ;
▪ les couvercles doivent s’adapter de façon étanche ;
▪ des joints neufs et de bonne qualité doivent être utilisés ;
▪ les bocaux d’un litre doivent être les plus grands bocaux utilisés pour les conserves de
légumes non acides.
En cas d’utilisation des bocaux récupérés pour la mise en conserve, il faut s’assurer avec un
soin particulier qu’ils ne sont ni fondus, ni ébréchés, que leur surface de fermeture n’est pas
irrégulière et que leurs bords ne sont pas rugueux : Le moindre défaut dans le bord des
bocaux peut être la cause d’une fermeture non étanche. Pour vérification, on passera le doigt
sur le bord des bocaux.

6.5.1.3. Emballages plastiques

Les propriétés des emballages plastiques dépendent des matières premières utilisées pour
leur fabrication. A titre d’exemple, on peut citer quelques-uns : Cellophane, acétate de
cellulose, chlorure de polyvinyle, polyéthylène, polyester.
Tableau 4.1 : Caractéristiques des principales matières plastiques (Source : BIT, 1990b)

Matières plastiques

Caractéristique Acétate

s Cellophan de Chlorure de Polyéthylèn Polyeste


e cellulos polyvinyle e r
e

Transparence + + + - -

Imperméabilité
aux gaz (O2, N2  + + + +
et CO2)

Imperméabilité à
 + + + +
la vapeur d’eau

Résistance
 +   +
mécanique

Résistance Inerte aux


+ graisses,
chimique (au + solvants, + pour
solvants
contact des graisses + faibles pour tous les
organiques
produits huiles graisses et aliments
– acides
alimentaires) huiles

Résistance + entre
+ entre + entre
thermique Inflammabl Ramollisseme
- 15°C
- 15°C et + - 30°C et
e et + nt > 130°C
85°C + 250°C
15°C

On, utilise les Cellophanes et acétate de cellulose pour la fabrication des feuilles et films ;
chlorhydrate de caoutchouc pour la fabrication des bouchons et joints (couvercle pour les
bocaux et capsules etc.) ; chlorure de polyvinyle pour la fabrication des bouteilles et
polyéthylène pour la fabrication de feuilles, films, sachets, bouteilles (tableau 41).
L’emballage plastique est l’un de ceux qui a le plus évolué ces dernières années. Outre la
protection normale contre la poussière et les matières organiques, la caractéristique
recherchée maintenant est une barrière contre l’humidité et les gaz (O 2 ; N2 CO2). Les
matières premières utilisées peuvent être, selon le cas, assez souples pour permettre la
réalisation de films ou sachets ; ou suffisamment rigides pour assurer une mise en forme par
thermoformage (boîtes, bouteilles). Comme une matière n’apporte pas à elle seule toutes les
caractéristiques, on va les allier entre elles pour former des complexes. Le polyéthylène (PE)
le polypropylène (PP), et le polychlorure de vinyle (PVC) rigide sont d’excellentes barrières à
l’humidité. Les polyamides (PA), le polyester, le polychlorure et vinylidene (PVDC) et le
copolymère éthylène-alcool polyvinylique (EVOH), par contre, sont d’excellentes barrières
aux gaz (O2, N2, CO2).

En associant (par coextrusion ou laminage) ces différents produits avec un support apportant
la résistance mécanique et thermique, on obtient des complexes qui ont une haute
imperméabilité à la vapeur d’eau et aux gaz. En outre ils ont d’excellentes propriétés
(barrières aux différents solvants organiques, acides, arômes et odeurs). Les complexes
cartons enduits de PE sont largement utilisés pour le conditionnement des jus de fruits,
nectar, lait et vin. Une firme japonaise a mis au point la fabrication des bouteilles plastiques
dans le cas de remplissage à chaud (association d’une couche d’EVOH avec PP). Une autre
firme américaine a mis au point la fabrication des bouteilles plastiques transparentes
supportant à la fois un remplissage à chaud et la pasteurisation. La firme ‘’Américan Can’’
aux USA a commercialisé une boîte de conserve plastique ONNI à conservation de deux ans
réalisée à partir d’une couche d’EVOH protégée par une résine coextrudable aux propriétés
asséchantes et protectrices. Ainsi au cours de la stérilisation la boîte est parfaitement
protégée et conserve ses caractéristiques d’imperméabilité aux gaz et à l’humidité.

A l’heure actuelle les emballages classiques : le verre (bocaux et bouteilles), le fer blanc
(boîtes de conserves) et l’aluminium sont concurrencés par les plastiques coextrudés.

Silos (explosions)
Emballage sous vide
Obsorbeur d’oxygène, barrière d’oxygène
L emballage

Le stockage

Le Conditionnement
7- Stockage et conservation des oléagineux

7-1. Karité

7-1.1. Stockage noix et amandes karité

Les noix et amandes de karité sont souvent stockées dans les sacs de jutes ou sacs en polystyrène.
Les sacs doivent être disposés sur des palettes.

7-1-2. Technologie de transformation du karité en beurre


7-1-3. Emballage et stockage du beurre de karité

7-2. Palmier à huile

Les fruits de palme sont transformés en huile de palme (huile rouge) et en huile palmiste. Les huiles
bien déshydratées sont conditionnées en bidons, futs, contenaire en plastique ou en tôle inoxydable.

Ainsi les emballages plastiques ou verres sont utilisés pour assurer la conservation, le transport, la
manipulation des huiles. Les principes pour conserver durablement les huiles consistent à les
protéger de l'air (rebouchez systématiquement votre bouteille après utilisation), de la chaleur (évitez
les étagères au-dessus de la gazinière) et de la lumière (bouteille teintée), trois facteurs qui
accélèrent l'oxydation.
7-3. Arachides

7-3.1. Stockage de l’arachide

L’arachide est stockée en gousses après séchage. L’arachide peut être stockée dans :

 Grenier en terre appelé kozoun ;


 Fut métallique ;
 Panier tressé ;

Les greniers en terre sont de forme et de dimension variable. Il y en a de forme cylindrique, cubique
et parallélépipédique. Le mur est en banco qui est de la terre argileuse ou de la termitière mélangée à
de la paille hachée. Le mur est recouvert d’un toit de paille qui déborde pour éviter que les pluies ne
mouillent le mur en banco. Si le séchage est incomplet, il y a développement des moisissures.

Les futs métalliques de capacité 200 litres sont aussi utilisés pour conserver les gousses. Le produit
bien séché rempli le fut qui est hermétiquement fermé. La cendre de bois ou le sable peut être ajouté
pour occuper les espaces vides permettant de créer une atmosphère sans oxygène favorisant
l’élimination des insectes.

Les paniers sont de hauteur 1,5 à 2 m et de diamètre 0,6 à 0,8 m. Ils sont évasés à la base et rétrécis
au sommet.

Les sacs de jutes ou en polyéthylène sont aussi utilisés pour le stockage des gousses.

7. 3.2. Technologie de transformation de l’arachide en huile

L’arachide est transformée en huile. L’huile déshydratée est conditionnée comme pour l’huile de
palme.
8- Dimensionnement des structures de stockage
8-1. Volume réel et volume spécifique
8-1.1. Volume réel

8-1.2. Volume spécifique

Le volume apparent des graines est celui mesuré lorsque les graines sont amoncelées dans
un récipient de volume connu et laissant les espaces vides. La masse volumique apparente est la
masse des graines mesurées tels qu’elles se logent dans un récipient de volume connu, avec le vide
inter granulaire naturel.

Vs= Vr + V0

Vs : Volume spécifique (apparent)

Vr= Volume réel

V0= Volume du vide

Notion de masse volumique specifique

 ρ maïs_grain= 773 kg/m3


 ρ maïs_épis_desp= 573 kg/m3
 ρ maïs_épis_non-desp= 373 kg/m 3
 ρ sorgho : 185 kg/m3
 ρ riz paddy : 652 kg/m3
 ρ néré : 627 kg/m3
 ρ noix karité : 331 kg/m3
 ρ amande karité : 521 kg/m3
 ρ graine jatropha : 370 kg/m3
 ρ amande pentadesma : 592 kg/m3

Exercice 1 : Calculer la capacité du grenier en terre :

 Diam base= 0,5 m


 Diam haut : 0, 6
 diam central : 2,5m
 H1 : 1,25m, H2 : 1,75 m

Exercice 2: la capacité d’un magasin est 10000 tonnes?


Exercice 3: Le village de Kpéta dans la commune de Aplahoué a une superficie de 1675 km 2. Le pourcentage
des terres destinées à l’agriculture est 75%. 30% de ces terres sont destinées à la culture du maïs. Le
rendement de production du maïs est évalué à 1,75 tonne/ha.

 Evaluer les besoins en structure de stockage traditionnelle au niveau du village


 Evaluer les besoins en structure de stockage améliorée au niveau du village
 Evaluer les besoins en magasins dans le village
 8-2. Pertes dans structure de stockage
 Emballage de la viande et du poisson
Facteurs caractéristiques d’un greneirs

Température

Humidité de l’air

Vitesse de l’air

Teneur en CO2

8-2.1. Perte physiologiques

8-2.2. Pertes dues aux rongeurs, insectes et microorganisme :

Calcul des pertes m-mo

Dimensions greniers en terre et matériaux végétaux ???

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