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1- Introduction
Le bon stockage et la bonne conservation ont pour but de préserver au maximum les qualités
originelles des grains et graines. De nombreuses pertes sont encore constatées tant au
niveau villageois chez les producteurs, qu’au niveau central dans les magasins.
Les pertes sont essentiellement dues aux insectes, aux rongeurs, aux moisissures et
bactéries. Certaines conditions physiques, notamment la teneur en eau, l’humidité relative, la
température, peuvent entraîner des pertes qualitatives par la dégradation de la qualité des
denrées stockées.
La connaissance et l’application de certaines règles permettent d’assurer un bon stockage et
une bonne conservation. L’utilisation des pesticides devra se faire dans les conditions qui
seront prescrites pour assurer une efficacité des traitements alliés à une bonne protection
des agents de traitement et des populations environnantes.
Les conditions d’emballages, de stockage, d’entreposage et la gestion du stockage sont des
facteurs très importants qui peuvent contribuer à une bonne ou une mauvaise conservation
des grains et des graines.
L’inspection, l’échantillonnage et l’analyse phytosanitaire doivent se faire suivant des règles
bien définies. Elles permettent un suivi et une bonne connaissance de la situation et de l’état
des denrées. Les résultats qui en découlent vont orienter les décisions des actions à
prendre.
On désigne par semence un grain ou une graine à l’état vivant destinée à la multiplication de
la spéculation. La graine concerne les oléagineux, et les protéagineux. Le grain concerne les
céréales.
La commercialisation des céréales repose sur un cycle permanent : approvisionnement /
collecte, stockage et écoulement. En ce qui concerne les organisations paysannes dont le
rôle dans la commercialisation des céréales s’est accru depuis la libéralisation du secteur par
l’Etat, les céréales sont collectées auprès des membres individuels et / ou achetées dans les
villages, les marchés locaux et auprès des commerçants. L’approvisionnement en céréales
se fait généralement au moment des récoltes où les prix sont les plus bas.
Avant l’écoulement des céréales, les OP et commerçants les stockent pendant une certaine
période afin de pouvoir les vendre au moment où la demande est présente et généralement
cela coïncide avec une certaine montée des prix du marché. Le stockage est donc comme
on vient de le voir, déterminant dans la stratégie de commercialisation des céréales par les
OP et commerçants. Cependant, lorsqu’il n’est pas bien assuré, le stockage est source de
bien de déboires chez les OP et commerçants. En effet, si le stockage n’est pas effectué
dans le respect de certaines normes et conditions, il ne permet pas une bonne conservation
des céréales et nuit ainsi à leur qualité (perte en poids et qualité, détérioration des grains,
infestation,…).
2- Généralités
Stock
C’est l’ensemble des produits que l’on possède physiquement. Ils sont déposés pour une
utilisation ultérieure. Pour le cas des OP qui font la commercialisation des céréales, les
céréales constituent leur stock.
Stockage :
C’est une opération qui consiste à mettre (entreposer) les produits en un lieu et pour une
période donnée. En matière de commercialisation des céréales, le stockage est l’opération
qui consiste à placer les céréales dans un magasin, pour une période donnée et respectant
des normes et des règles qui permettent la bonne conservation.
Conservation :
C’est l’action de garder (stocker) un produit de manière à le maintenir autant que possible
dans le même état. La conservation des céréales revient donc à stocker ou garder les
céréales de façon à ce que leur quantité et qualité restent autant que possible intactes.
Il est important de dissocier les mots stockage et conservation. Ils sont intimement liés et l’un
ne va pas sans l’autre. En effet, le stockage se fait suivant des normes pour favoriser une
bonne conservation. Un mauvais stockage entraîne une mauvaise conservation des
céréales. La finalité du stockage est la conservation c'est-à-dire qu’on stocke pour conserver
en vue d’une utilisation ultérieure.
Les principaux insectes qui infestent les denrées sont extrêmement destructifs en milieu
tropical. Il en existe une centaine. Parmi eux une vingtaine sont particulièrement importants.
Nous nous contenterons, de vous décrire une dizaine des plus dangereux à l’heure actuelle.
Les insectes se développent et se nourrissent dans les denrées alimentaires, causant ainsi
des pertes quantitatives et qualitatives.
Pour les combattre efficacement, il est important de les connaître et de disposer d’une base
de données sur leur biologie, leur zone d’habitation.
Les acariens décrits ici ne sont pas des insectes, mais sont comme eux de petits animaux
aux pattes jointes. Ils ne sont pas aussi nombreux et aussi dangereux que les insectes mais
méritent d’être soulignés. Ils ont 4 paires de pattes.
Dans les zones sèches, les greniers sont en terre et couverts de chaume quand ils sont
construits hors de la terre ou ils sont souterrains, tapissés de paille et de boue séchée pour
les rendre plus étanches possibles.
En zone humide, la récolte est laissée à sécher en tas au champ après la maturité. Ensuite,
les épis sont conservés en bottes et suspendus à l’abri de la pluie ou mis en vrac dans les
greniers aérés pour qu’ils finissent à sécher. Les cribs ont été adaptés pour le séchage du
maïs en épis dans des zones pas trop humides (Bénin, Cameroun, Togo), mais ils ne
protègent pas contre les insectes.
3-2-2. Entrepôts souterrains
a) Avantages :
Température plus basse et plus constante ;
La température est constante et voisine 20°C contre 30°C à l’extérieur. Cette stabilité évite les migrations
d’eau qui rendent médiocre la conservation des grains
Stockage hermétique :
Le produit est placé dans une atmosphère pauvre en oxygène, ce qui réduit l’activité
biologique aérobie et constitue un frein à la présence et au développement de ravageurs
compte tenue du taux élevé du CO2.
Les entretiens sont peu nombreux, puisque les constructions ne sont pas soumises aux
agressions du climat. De tels entrepôts peuvent avoir une durée de vie de plusieurs dizaines
d’années.
Les silos souterrains sont généralement de forme tronconique s’élargissant vers le fond.
L’entrée de forme circulaire, à moins de 60 cm de diamètre afin de faciliter l’obturation. La
profondeur varie de 2,5 m à 5 m selon la nature du terrain (dure ou meuble ; humide ou
sèche). La capacité dépend de la quantité à stocker et aussi de la nature. Elle varie de 2 à 4
tonnes.
C) Gestion
Le grain est conservé en vrac. Le remplissage se fait par gravité à partir de l’ouverture. Le
revêtement des surfaces internes devrait être constitué de sacs en plastique (polyéthylène)
confectionnées manuellement et introduits avant remplissage.
3-2-1-3. Silos paysans en roseaux
Ils sont de forme cylindrique, de différentes capacités. Ils peuvent contenir des produits céréaliers
comme des légumineuses. Ils sont de capacité 1,5 à 2 tonnes. Ils ont une structure aérée et assurent
la ventilation naturelle.
La durée de vie du silo en roseau est de 4 ans à 7 ans. Il faut éviter l’écrasement pendant le transport.
L’entretien consiste à revêtir les parois d’enduits d’argile mélangé éventuellement à de la bouse de
vache. Ce dernier repousse les insectes.
Inconvénients :
Infestations des rongeurs et insectes
Problèmes de manutentions
Occupation spatiale importante
Améliorations
Utilisation de revêtement interne en employant un sac en plastique. Ce sac améliore
l’étanchéité de la structure et réduit l’activité des insectes
Utilisation d’un enduit externe constitué de bouse de vache et d’argile
Utilisation de produits pour lutter contre les ravageurs
Le silo artisanal
Ce sont des centres communautaires qui fonctionnent comme une banque à céréales. C’est
des magasins où le produit est stocké en sac. Le produit est déposé par le producteur à la
coopérative pour minimiser les frais de stockage et de personnel. La céréale est payée à la
livraison et peut être repris par son déposant à tout moment moyennant un coût de
conservation.
3-2-2. Méthodes traditionnelles au Bénin
On retrouve 2 principaux types de greniers traditionnels dans la zone sud : le grenier de type
Ago et le grenier Ava
Dans la zone sud chez les mina et les adja, la conservation du maïs se fait à l’aide d’une
structure constituée d’une plateforme en bois qui peut-être conique ou plate. La charpente
est généralement en bois (Mallotus oppositifollus) sur laquelle sont disposés des embouts
épais de feuilles d’Elaeis guineensis. Les pieds sont en bois de ‘’Holarrhena floribunda’’ ou
kakè, ou le bois de neem.
Les épis de maïs non despathés (spadice) disposés en couche pour former un cylindre qui
constitue le mur du grenier ‘’Ava’’. Au fur et à mesure de la montée des ‘’murs’’, l’intérieur est
rempli d’épis versés pêle-mêle, assurant ainsi un support sur les murs. Lors de la confection
des murs, les spaths sont très légèrement humidifiés afin de réduire la tendance au
glissement des épis. Des lianes ou des cordes végétales encerclent les murs d’épis à
intervalle de 5 à 8 couches leur assurant ainsi une plus grande stabilité. La grande masse
cylindrique d’épis formés de maïs est finalement recouverte d’un toit en paille tressée.
Le grenier AGO
Le grenier Ago est une plateforme en bois déposée sur des blocs de pierre, l’ensemble
supporte la structure cylindrique en fibres végétales tressées (en malottus oppositifolius). Les
dimensions sont en général 1,5 à 1,8 m de haut. Le tout est coiffé d’un toit de chaume
(Impérata ) qu’il faut soulever pour effectuer les prélèvements.
Le grenier male
Il est destiné au stockage des grains de maïs. Fait en raphia, il a une capacité de 500 kg à
1000 kg. Il a une dimension de 1,2 m x 1m x 1m.
3-2-2-3. Structure de stockage en zone nord
Ce sont les mêmes types que les greniers Ago . Mais les murs sont faits en nattes de tige de
graminées (Andropogon gayanus) tressées, ces nattes sont communément appelées secco.
Le grenier est utilisé pour le stockage des épis de maïs despathés.
Ils sont utilisés au nord pour le stockage des grains. Ils sont associés aux zones à climat sec
La base du grenier en terre est faite de bois, de terre ou de pierre. La terre est à éviter parce
qu’elle permet l’entrée des termites et rongeurs. L’argile des termitières est un matériau de
base couramment utilisé pour la construction du corps du silo. On peut renforcer l’argile en
mélangeant avec de la paille finement hachée ou du jus de néré. Les parois internes et
externes sont lissées de façon à ne pas offrir d’abris aux insectes. La partie supérieure est
protégée par une jupe en paille
3-2-3. Structures modernes de stockage des céréales
Le stockage moderne des grains se fait en vrac le plus souvent dans les silos verticaux plus
ou moins élancés ou dans les enceintes horizontales. Ils sont équipés d’un matériel
permettant une manutention rapide et un contrôle convenable du produit ensilé. L’acier et le
béton armé sont tous deux utilisés dans la construction des structures. Il existe aussi des
silos mixtes acier-béton
Ils sont caractérisés par des hauteurs élevées (50 à 70 m). On les rencontre au port ou à
l’intérieur. Le béton est plus performant que l’acier en termes d’isolation thermique.
L’épaisseur des parois est supérieure à 15 cm.
Silos métalliques
On distingue :
Les sacs utilisés sont généralement des sacs de jute fait avec du kénaff ou en polyéthylène.
Ils sont disposés sur des palettes distantes de quelques centimètres du mur. Le stockage en
sacs doit répondre à un certain nombre d’exigences pour permettre une bonne conservation :
La conception du magasin doit prévoir une surface bétonnée entourée de mur en briques,
bloc de bétons surmonté par une charpente en métal, bois et une toiture en panneaux de tôle
ondulée.
Les sacs entreposés au magasin doivent suffisamment être ventilés par une bonne
disposition des orifices d’entrée et de sortie de l’air. Une protection contre l’intrusion des
oiseaux et des rongeurs doit être assurée. Le magasin doit être régulièrement nettoyé, traité
et entretenu : colmatage des fissures, vérification d’étanchéité, chasse aux déprédateurs.
L’entreposage se fait en lits où l’orientation des sacs change d’un lit à un autre pour
permettre une meilleure stabilité des piles.
Les allées entre les piles doivent être de 0,5 à 1 m, de même un espace adéquat doit être
laissé entre les piles et le mur. Ces dispositions vont permettre à l’air de circuler autour des
piles, de pouvoir fumiger et d’entretenir les locaux. Ces exigences font que le volume utile
d’un magasin est de 30 à 50% inférieur au volume total selon les tailles des entrepôts.
Les sacs ne doivent pas être entreposés à même le sol pour éviter les remontées d’eau par
capillarité. Des caillebotis ou palettes en bois peuvent être utilisés entre les sacs et le sol.
Des membranes étanches ou autres peuvent être placées sur le dallage. Les palettes et
caillebotis devront être désinfectés et ne pas provoquer des risques de déchirures des sacs
Le stockage de la production céréalière dans les grands centres est réalisé dans les
magasins d’entreposage de sacs. Les sacs de jute sont plus recommandés. Les sacs sont
disposés sur des palettes
Les points critiques à prendre en compte pour un magasin de sacs sont :
Choix du site et de l’exposition ;
Contrôle de l’aération intérieur ;
Isolation thermique ;
Equipements de pesage, de conditionnement et de manutention
Magasins réfrigérés pour le stockage des semences
La case paillotte est utilisée pour la conservation de l’igname au frais. Elle est en banco
couvert de la paille. A l’intérieur, il y a des étagères qui portent les tubercules d’igname.
Les sacs ne doivent pas être entreposés à même le sol pour éviter les remontées d’eau par
capillarité. Des caillebotis ou palettes en bois peuvent être utilisés entre les sacs et le sol.
Des membranes étanches ou autres peuvent être placées sur le dallage. Les palettes et
caillebotis devront être désinfectés et ne pas provoquer des risques de déchirures des sacs
5- Les structures de stockage et conservation des légumineuses
5-1. Les coléoptères et autres insectes ravageurs des légumineuses
En Afrique sub-saharienne, le niébé (Vigna unguiculata L.) ; l’arachide (Arachis hypogaea L.)
et le haricot (Phaseolus vulgaris L.) représentent les principales espèces de légumineuses
cultivées. D’autres espèces sont aussi cultivées à petite échelles. On peut citer entre autres
le voandzou ou pois bambara (Voandzou subterranea L.), le soja (Glycine max L.) ; le pois
d’Angol (Cajanus cajan L.) et le pois (Pisum sativum L.).
Les légumineuses sont attaquées par de nombreuses espèces d’insectes qui consomment :
Soit les stades végétatifs tels que les feuilles et les bourgeons (Homoptères, Coléoptères, et
Lépidoptères) ;
Soit les pièces florales et les jeunes gousses (Tysanoptères, Lépidoptères, Coléoptères et
Hétéoptères) ;
Soit les graines (Coléoptères, Lépidoptères)
Les oiseaux et rongeurs peuvent provoquer occasionnellement aux champs ou au cours du
stockage d’importants dégâts
Les rongeurs provoquent des pertes directes (par consommation) ou indirecte (rendus
impropres à la consommation par suite de contamination : grains partiellement rongés, grains
souillés par l’urine, les poils et les fèces)
Pour réduire l’action des rongeurs il est recommandé : entretien des sites, piégeage, lutte
chimique, amélioration de la qualité des constructions, appareil à ultrason
5-2. Lutte contre les dégâts du niébé : cendre, huile de neem, huile d’arachide
Pour une bonne conservation du niébé il faut procéder au séchage solaire, au battage-
vannage, au stockage dans les sacs pics (double ou triple ensachage) ou futs hermétiques et
bidons.
Une couche de matière isolante constituée par exemple de paille sèche qui empêche
que la chaleur concentrée dans le système de séchage ne soit absorbée par la terre.
Une toile de matière plastique noire qui est étalée sur la matière isolante et qui
absorbe les radiations solaire.
Une toile de matière plastique transparente qui sert à couvrir le niébé étalé sur la toile
de matière plastique noire.
Des morceaux de pierre qui sont posés sur les bords bien repliés des deux toiles de
plastique pour empêcher la chaleur de s’échapper.
Ce sont des conteneurs capables d’être fermés hermétiquement pour éviter l’aération de
l’intérieur. Cette technique marche bien quand le fût est totalement rempli. Une contrainte est
que les fûts ne sont pas trop accessibles aux plus pauvres paysans par contre les bidons le
sont.
Ce système consiste à conserver le niébé dans deux ou trois sacs, l’un dans l’autre et bien
attaché de manière à éviter l’aération du sac contenant le niébé. La contrainte de cette
technologie réside dans les dégâts que causent les rongeurs aux sacs dans certaines zones.
6- Structure de stockage et conservation des fruits et légumes
6-5-1-1. Métaux
Les métaux utilisés pour l’emballage des aliments, sont l’aluminium et le fer blanc.
L’aluminium
L’aluminium est utilisé sous forme de sachets en feuilles très minces. Ils assurent une
protection directe des aliments. L’aluminium est très peu utilisé sous forme de boîtes, en
raison de son coût élevé.
Fer blanc
Le fer blanc est utilisé sous forme de boîtes métalliques obtenues par enroulement d’une
plaque de fer blanc et soudure. Le fond de la boîte peut être soit soudé, soit serti, mais le
couvercle est toujours serti à l’aide d’une sertisseuse. Il existe toute une gamme de formats
des boîtes dont l’appellation varie d’un pays à un autre.
▪ Les boîtes dites ordinaires en fer blanc nues (non vernies). Elles sont utilisées
généralement pour les fruits et légumes ;
▪ Les boîtes vernies type C dites anti-souffre utilisées surtout pour les aliments non
acides (maïs, petits pois) ;
▪ Les boîtes vernies types R dites anti-acide utilisées principalement pour les fruits et
légumes à chair rouge (tomate, fraise, betterave etc.) afin d’empêcher la décoloration
des pigments naturels.
6-5-1.2 Verre
Le matériau de base de verre est le sable quartzeux. Il est très utilisé sous forme de bocaux,
pots et de bouteilles pour le conditionnement de nombreux produits alimentaires. La très
large utilisation du verre dans le domaine alimentaire est justifiée par un ensemble de
qualités propres au verre :
Les bocaux en verre ont été conçus de telle sorte (fermeture étanche, résistance à des
traitements thermiques importants et à la pression) qu’ils peuvent être utilisés en toute
sécurité pour conserver n’importe quel aliment.
Les bocaux en verre présentent quelques avantages sur les boîtes en fer blanc : (i) ils
peuvent être réutilisés tant qu’ils ne sont pas endommagés : (ii) certains fruits et légumes
très corrosifs (fraises par exemple) réagissent avec les boîtes en fer vernis, mais peuvent
être mis en toute sécurité dans des bocaux en verre.
Lorsqu’on utilise des bocaux en verre pour la mise en conserve, on doit observer un certain
nombre de précautions :
▪ les conserves dans des bocaux en verre non colorés doivent être stockées dans
l’obscurité car la lumière altère la couleur ;
▪ les bocaux ébréchés ne doivent pas être utilisés car ils ne peuvent être refermés
étanchement ;
▪ les couvercles doivent s’adapter de façon étanche ;
▪ des joints neufs et de bonne qualité doivent être utilisés ;
▪ les bocaux d’un litre doivent être les plus grands bocaux utilisés pour les conserves de
légumes non acides.
En cas d’utilisation des bocaux récupérés pour la mise en conserve, il faut s’assurer avec un
soin particulier qu’ils ne sont ni fondus, ni ébréchés, que leur surface de fermeture n’est pas
irrégulière et que leurs bords ne sont pas rugueux : Le moindre défaut dans le bord des
bocaux peut être la cause d’une fermeture non étanche. Pour vérification, on passera le doigt
sur le bord des bocaux.
Les propriétés des emballages plastiques dépendent des matières premières utilisées pour
leur fabrication. A titre d’exemple, on peut citer quelques-uns : Cellophane, acétate de
cellulose, chlorure de polyvinyle, polyéthylène, polyester.
Tableau 4.1 : Caractéristiques des principales matières plastiques (Source : BIT, 1990b)
Matières plastiques
Caractéristique Acétate
Transparence + + + - -
Imperméabilité
aux gaz (O2, N2 + + + +
et CO2)
Imperméabilité à
+ + + +
la vapeur d’eau
Résistance
+ +
mécanique
Résistance + entre
+ entre + entre
thermique Inflammabl Ramollisseme
- 15°C
- 15°C et + - 30°C et
e et + nt > 130°C
85°C + 250°C
15°C
On, utilise les Cellophanes et acétate de cellulose pour la fabrication des feuilles et films ;
chlorhydrate de caoutchouc pour la fabrication des bouchons et joints (couvercle pour les
bocaux et capsules etc.) ; chlorure de polyvinyle pour la fabrication des bouteilles et
polyéthylène pour la fabrication de feuilles, films, sachets, bouteilles (tableau 41).
L’emballage plastique est l’un de ceux qui a le plus évolué ces dernières années. Outre la
protection normale contre la poussière et les matières organiques, la caractéristique
recherchée maintenant est une barrière contre l’humidité et les gaz (O 2 ; N2 CO2). Les
matières premières utilisées peuvent être, selon le cas, assez souples pour permettre la
réalisation de films ou sachets ; ou suffisamment rigides pour assurer une mise en forme par
thermoformage (boîtes, bouteilles). Comme une matière n’apporte pas à elle seule toutes les
caractéristiques, on va les allier entre elles pour former des complexes. Le polyéthylène (PE)
le polypropylène (PP), et le polychlorure de vinyle (PVC) rigide sont d’excellentes barrières à
l’humidité. Les polyamides (PA), le polyester, le polychlorure et vinylidene (PVDC) et le
copolymère éthylène-alcool polyvinylique (EVOH), par contre, sont d’excellentes barrières
aux gaz (O2, N2, CO2).
En associant (par coextrusion ou laminage) ces différents produits avec un support apportant
la résistance mécanique et thermique, on obtient des complexes qui ont une haute
imperméabilité à la vapeur d’eau et aux gaz. En outre ils ont d’excellentes propriétés
(barrières aux différents solvants organiques, acides, arômes et odeurs). Les complexes
cartons enduits de PE sont largement utilisés pour le conditionnement des jus de fruits,
nectar, lait et vin. Une firme japonaise a mis au point la fabrication des bouteilles plastiques
dans le cas de remplissage à chaud (association d’une couche d’EVOH avec PP). Une autre
firme américaine a mis au point la fabrication des bouteilles plastiques transparentes
supportant à la fois un remplissage à chaud et la pasteurisation. La firme ‘’Américan Can’’
aux USA a commercialisé une boîte de conserve plastique ONNI à conservation de deux ans
réalisée à partir d’une couche d’EVOH protégée par une résine coextrudable aux propriétés
asséchantes et protectrices. Ainsi au cours de la stérilisation la boîte est parfaitement
protégée et conserve ses caractéristiques d’imperméabilité aux gaz et à l’humidité.
A l’heure actuelle les emballages classiques : le verre (bocaux et bouteilles), le fer blanc
(boîtes de conserves) et l’aluminium sont concurrencés par les plastiques coextrudés.
Silos (explosions)
Emballage sous vide
Obsorbeur d’oxygène, barrière d’oxygène
L emballage
Le stockage
Le Conditionnement
7- Stockage et conservation des oléagineux
7-1. Karité
Les noix et amandes de karité sont souvent stockées dans les sacs de jutes ou sacs en polystyrène.
Les sacs doivent être disposés sur des palettes.
Les fruits de palme sont transformés en huile de palme (huile rouge) et en huile palmiste. Les huiles
bien déshydratées sont conditionnées en bidons, futs, contenaire en plastique ou en tôle inoxydable.
Ainsi les emballages plastiques ou verres sont utilisés pour assurer la conservation, le transport, la
manipulation des huiles. Les principes pour conserver durablement les huiles consistent à les
protéger de l'air (rebouchez systématiquement votre bouteille après utilisation), de la chaleur (évitez
les étagères au-dessus de la gazinière) et de la lumière (bouteille teintée), trois facteurs qui
accélèrent l'oxydation.
7-3. Arachides
L’arachide est stockée en gousses après séchage. L’arachide peut être stockée dans :
Les greniers en terre sont de forme et de dimension variable. Il y en a de forme cylindrique, cubique
et parallélépipédique. Le mur est en banco qui est de la terre argileuse ou de la termitière mélangée à
de la paille hachée. Le mur est recouvert d’un toit de paille qui déborde pour éviter que les pluies ne
mouillent le mur en banco. Si le séchage est incomplet, il y a développement des moisissures.
Les futs métalliques de capacité 200 litres sont aussi utilisés pour conserver les gousses. Le produit
bien séché rempli le fut qui est hermétiquement fermé. La cendre de bois ou le sable peut être ajouté
pour occuper les espaces vides permettant de créer une atmosphère sans oxygène favorisant
l’élimination des insectes.
Les paniers sont de hauteur 1,5 à 2 m et de diamètre 0,6 à 0,8 m. Ils sont évasés à la base et rétrécis
au sommet.
Les sacs de jutes ou en polyéthylène sont aussi utilisés pour le stockage des gousses.
L’arachide est transformée en huile. L’huile déshydratée est conditionnée comme pour l’huile de
palme.
8- Dimensionnement des structures de stockage
8-1. Volume réel et volume spécifique
8-1.1. Volume réel
Le volume apparent des graines est celui mesuré lorsque les graines sont amoncelées dans
un récipient de volume connu et laissant les espaces vides. La masse volumique apparente est la
masse des graines mesurées tels qu’elles se logent dans un récipient de volume connu, avec le vide
inter granulaire naturel.
Vs= Vr + V0
Température
Humidité de l’air
Vitesse de l’air
Teneur en CO2