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CONCEPTION BLOC OPERATOIRE

On pense d’abord aux progrès constants et rarement prévisibles de


l’activité chirurgicale qui nécessitent chaque fois un matériel plus
complexe, mais aussi à la lutte contre les infections hospitalières dites
aussi ”infections nosocomiales” qui a une incidence notable sur la
conception des locaux. La réponse à cette question inclus la
participation et l’investissement de l’ensemble des acteurs hospitaliers
: direction, personnel du bloc opératoire et de la stérilisation,
anesthésistes, chirurgiens, architectes, ingénieurs et techniciens.

On peut supposer que grâce à une réflexion objective de l’ensemble de


ces acteurs, d’une part, et à une perception inspirée de ce que pourra
être l’avenir, d’autre part, l’aménagement optimal du bloc opératoire
devrait pouvoir s’effectuer en s’attachant à répondre aux besoins
actuels tout en laissant des espaces d’évolutions pour s’adapter aux
situations futures.

L’ingénieur biomédical, par ses compétences spécifiques et sa


pluridisciplinarité est aujourd’hui plus que jamais amené à s’investir
dans les projets de conception et de restructuration des blocs
opératoires. Devant cette situation parfois complexe à appréhender
dans sa globalité, j’ai souhaité effectuer l’ébauche d’un guide dont
l’objectif est double :

 Permettre à l’ingénieur débutant ou récemment impliqué dans les


problématiques du bloc opératoire de trouver une information
concernant les principes généraux en vigueur actuellement.
 Soutenir et guider l’ingénieur qui devra apporter son expertise lors
des choix stratégiques de l’organisation du bloc opératoire et de
l’élection des équipements biomédicaux.

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2 - Problématique - Principes généraux

Depuis quelques années, l’évolution des pratiques chirurgicales offre


une diversité de procédures et de moyens qui se distinguent nettement
des problématiques qui ont précédé à la création des premiers blocs
opératoires. Avec les moyens d’interventions qui se développent
actuellement, se profile un bouleversement sans précédent tant dans
les pratiques et l’organisation de celles-ci que dans la conception de
leur l’environnement. On peut citer à titre d’exemple :

 Interventions endoscopiques par voies naturelles.


 Interventions endoscopiques par voie percutanée.
 Interventions assistées par l’informatique et la robotique.
 Téléchirugie .
 Radiologie interventionnelle.
 Interventions par cathétérisme.

Presque chacune de ces méthodes émergentes requiert un équipement


spécifique et un environnement adapté. Le compromis qui se présente
ici réside dans le fait que chacune de ces techniques amène à se poser
la question de dédier chaque salle à une activité précise, alors que pour
sauvegarder un taux d’occupation le plus élevé possible et une gestion
simplifiée des blocs opératoires, l’objectif serait au contraire de
permettre à un maximum de salles, de garder les moyens d’être
polyvalente. Par ailleurs, cette polyvalence se limite elle-même par les
niveaux d’exigence d’asepsie exigés par les pratiques opératoires, les
surfaces des salles et les équipements biomédicaux.

La nécessité de l’élaboration de ce guide est donc partie de ce constat


que l’évolution des techniques opératoires vit aujourd’hui un
changement constant et que l’ingénieur biomédical doit pouvoir
apporter une partie des réponses aux problématiques qui en découlent.
Mais comme la restructuration complète d’un bloc opératoire ne peut

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pas toujours se réaliser dans l’abstraction de l’existant, ce guide devra
donc envisager deux situations :

 La conception d’un nouveau bloc.


 La rénovation de l’existant.

Ce guide n’est pas un manuel, il veut palier au contexte encore peu


défini par les normes et les règles qui n’abordent aujourd’hui que
quelques points épars tels que la qualité du milieu ambiant, les gaz
médicaux ou l’équipement électrique. Ce qui va suivre sera donc un
rappel des principes généraux (infrastructures, organisation, traitement
de l’air, équipements, …), un ensemble de recommandations tirées de
ces principes ainsi qu’une liste des questions à se poser avant
d’aborder la problématique de conception ou de rénovation du bloc
opératoire.

Avant toute étude en vue d’une restructuration, ou d’une création, il


est impératif d’avoir une vue d’ensemble claire et bien défini de la
situation actuelle et des objectifs futurs, ce qui amène à rechercher les
informations suivantes :

 Le mode d’hospitalisation prévue (classique ou ambulatoire).


 Le nombre d’interventions, leur type, et leur durée moyenne, de
façon à calculer un taux d’occupation moyen.
 Le nombre de salles d’opérations et de pré-anesthésie.
 Les types de pathologie et les patients associés (âge, handicap,
particularités,…) avec les infrastructures nécessaires.
 Le nombre de personnes amenées à intervenir dans le bloc :
chirurgiens, anesthésistes, médecins, soignants, sans oublier les
personnes en formation, afin de prendre en compte
 Les différents temps de prise en charge : préparation,
intervention et réveil.
 Les équipements lourds et matériels encombrants.

Cette enquête devra également p


rendre en compte le mode d’organisation en ce qui concerne :

 La désinfection du matériel médico-chirurgical.

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 La liaison avec la stérilisation et la pharmacie.
 La livraison du magasin et du linge propre.
 La collecte du linge sale et des déchets.

Tous ces éléments détermineront une organisation fonctionnelle du


bloc et permettront d’appréhender les besoins en locaux avec leurs
caractéristiques, salle par salle.

3 - Conception architecturale

a - Implantation - configuration

Implantation dans un site :

La conception d’un nouveau bloc opératoire dans un bâtiment neuf


prendra en compte les éléments suivants :

 Une situation en étage élevé est préférable, l’air y est en principe


moins contaminé que près du sol, ce qui permet d’envisager
périodiquement l’ouverture des fenêtres, même dans les salles
d’opérations, lors des maintenances hebdomadaires ou
mensuelles.
 La proximité et la facilité de communication avec l’Unité de
Réanimation, l’Unité de Soins Intensifs Post Opératoires, la
Stérilisation Centrale.

Liaisons du bloc opératoire avec le reste de l’établissement

Ces liaisons doivent être examinées du double point de vue :


Fonctionnel : simplicité des circulations d’accès au bloc, permettant
de respecter le contrôle des accès sans contraintes excessives pour le
personnel. Ceci peut s’appliquer à la position des vestiaires et à la
disposition des locaux qui ne doit pas obliger le personnel de bloc
opératoire à en ressortir pour s’approvisionner, accompagner des

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patients, porter ou retirer des clichés à la radiologie ou des analyses au
laboratoire.
Prévention de l’infection en ce qui concerne les risques de
contamination ”manuportées” liées aux déplacements de matériels et
de personnes dans les couloirs, à la présence d’ascenseurs ou de
montes charges. Actuellement, on insiste sur la livraison du matériel
propre en containers étanches et l’évacuation des déchets ou du
matériels souillé en containers hermétiques plutôt que sur la
distinction ascenseur ”propre” – ascenseur ”sale”.

Circulations internes au bloc opératoire

Le dogme a été longtemps celui de la séparation des ”circuits propres”


et des ”circuits sales”, les protocoles actuels prévoient plutôt le
conditionnement du linge sale et des divers déchets dans des sacs ou
des containers hermétiques et celui des instruments souillés dans un
bain décontaminant sur chariot roulant. La suppression d’un couloir de
ceinture ”septique” dans le bloc opératoire permet de gagner un
espace important et d’envisager la création de fenêtres dans la salle
d’opération, ce qui est souvent très apprécié du personnel.

Dans une telle conception architecturale, une maîtrise fiable de la


surpression de la salle d’opération doit pouvoir lui assurer une non
contamination provenant de la circulation ou du hall d’accès.

b - La fonction sas
Le sas est un lieu de passage obligé qui doit être doté d’un équipement
spécifique le différenciant de son environnement et lui permettant de
répondre à son objectif premier : le passage contrôlé et sous certaines
conditions entre deux zones de qualité aseptiques différentes.

Le bureau des cadres infirmiers

Il sera situé à l’entrée du bloc opératoire, près du point d’accueil et de


transfert des patients dans le bloc. C’est également un lieu où le
personnel du bloc opératoire, infirmiers et anesthésistes doivent
pouvoir communiquer avec le personnel hors bloc.
Une solution peut consister en un guichet qui permettra les échanges

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verbaux et la transmission des dossiers (clichés radio, résultats
d’analyses, …)
Ce bureau devra recevoir tous les moyens de communication
souhaités : téléphone, écran informatique, pneumatique, voyants de

contrôle du traitement de l’air des salles d’opération.

L’accès des patients

Il faut envisager les deux alternatives de la chirurgie conventionnelle


et de la chirurgie ambulatoire aborder les aspects suivants :

 Mode de transfert du patient (lit, civière, chariot, …)


 Stockage de ces moyens de transfert hors du bloc.
 Utilisation d’un ”passe-malade” pour l’entrée du patient au bloc
opératoire.

En ce qui concerne les aspects particuliers de la chirurgie ambulatoire,

il faudra prendre en compte un espace de déshabillage, de toilette et de


préparation, le transfert en salle d’opération et un espace de
récupération différent de celui de la chirurgie conventionnelle.

En effet, les aspects spécifiques de la chirurgie ambulatoire qui


représente aujourd’hui 20% de l’ensemble de l’activité chirurgicale
vont prendre de plus en plus d’importance si l’on en juge la situation
actuelle en Amérique du Nord (Canada et Etats Unis) où la chirurgie
ambulatoire représente la moitié des interventions. Ce type de
chirurgie va de plus en plus nous amener à étudier avec soin ses
implications sur la structure et l’organisation des blocs opératoires au
point de se demander s’il ne faut pas développer un bloc opératoire

spécifique.

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Les vestiaires d’accès au bloc opératoire

Ce vestiaire est incontournable, il crée la contrainte du changement de


tenue.
Plusieurs aspects sont à étudier soigneusement :

 Faut-il seulement des vestiaires de changement ”tenue


blanche”/”tenue verte” ou faut-il prévoir un vestiaire ”tenue
civile”/”tenue verte” pour l’accueil des visiteurs, technicien et
professionnels divers, chirurgiens, anesthésistes et assistants ?
 La construction de vestiaires séparés hommes/femmes ou d’un
vestiaire commun disposant de cabines de déshabillage.
 Le nombre de casiers à prévoir (personnel médical et
paramédical, étudiants et visiteurs) et leur principe de fermeture.

La zone de déshabillage doit


contenir les casiers de rangement
des vêtements et des effets
personnels ainsi qu’un
emplacement ou des rayonnages
suffisants pour les chaussures de
ville.

Une banquette de séparation


entre cette zone et la zone qui
contient les équipements de bloc
est indispensable, elle permet de

matérialiser cette séparation. A


défaut, on peut envisager une
bande de peinture au sol.

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La zone d’habillage comporte les lavabos de lavage des mains
correctement équipés (distributeurs de savon antiseptique, brosses à
ongles, papier à usage unique, poubelles), un grand meuble de
rangement pour le stockage des tenues de bloc opératoire en quantité
suffisante.
La porte d’accès au bloc opératoire ne possédera pas de poignée
d’ouverture permettant un franchissement en sens inverse. La sortie du
bloc opératoire devra s’effectuer par un passage parallèle équipé pour
recevoir les tenues de blocs et accessoires avant le retour dans la zones
de déshabillage où se trouvent les casiers contenant les vêtements et
effets personnels.

Des sanitaires équipés de W.C., douches, et lavabos devront être


accessibles depuis la zone de déshabillage. Cette localisation obligera
le personnel à reprendre le circuit d’habillage avant de retourner au

bloc opératoire.

Le local d’habillage sera impérativement placé en surpression par un


soufflage d’air qui sera repris dans l’extraction du local d’habillage.

c - La fonction stockage

Analyse préalable

La définition des locaux de stockage devra prendre en compte


l’activité du service et la fréquence des approvisionnements en
provenance des divers fournisseurs, des services d’approvisionnement
et de la stérilisation centrale.
Cette analyse préalable permettra de définir le nombre de locaux
nécessaires, leur surface, leur position dans le bloc opératoire et leur
équipement (rayonnages et plans de travail, containers, …)
Il faut noter que l’ouverture des cartons et emballages divers peut
libérer beaucoup de poussière. Les locaux prévus à cet effet devront
être mis en dépression. On pourra d’ailleurs équiper les bouches
d’extraction d’air avec des grilles munies d’un filtre léger afin de
protéger les gaines du réseau aéraulique de l’encrassement.

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Stockage des produits et matériels

Il sera nécessaire de prévoir le stockage :

 Des produits stériles : linge et matériel médico-chirurgical.


 Des produits non stériles : linge et matériel.
 Des produits pharmaceutiques : solutés et médicaments divers.
 Des matériels en ”dépot-vente” tels que les prothèses.
 Des matériels coûteux tels que les optiques de microscopes ou le
matériel vidéo

Local ”anesthésistes” (produits et matériel)

C’est un local spécifique conçu en surface au sol et en équipements de


rangements pour recevoir les produits propres à cette activité et le
matériel d’anesthésie et de réanimation y compris éventuellement les

respirateurs.

Rangement des gros matériels et du mobilier

On prévoira pour ce type de local des portes automatiques avec


possibilité de blocage en position ouverte, voir leur suppression afin
d’éviter leur détérioration rapide au passage des matériels roulants
(mobile de radioscopie, microscope opératoire, …) La surface du local
tiendra compte, suivant l’importance du bloc opératoire, de
l’accessibilité à chacun des matériels et des opérations de désinfection
de surface qui pourront s’effectuer avant le rangement de ces derniers
(présence d’un point d’eau).
Ce local est destiné à recevoir par exemple :

 Mobile de radioscopie.
 Echographe.
 Microscope opératoire.
 Endoscopes.
 Equipements laser.
 Bistouris à ultrasons, à l’argon, bistouris de dépannage.
 Eclairage opératoire mobile d’appoint.
 Générateur à lumière froide.

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 Aspiration mobile.
 Circulation extracorporelle.

Eventuellement, un local annexe pourra être nécessaire afin de


recevoir les accessoires des tables d’opération tels que les matelas et
couvertures chauffants, les accessoires d’orthopédie et les guéridons
d’accessoires complémentaires.

Stockage des produits et matériels d’entretien

Un local spécifique est nécessaire, il doit être bien ventilé et placé en


dépression. Il ne contiendra que des produits et matériels réservés
exclusivement à l’usage du bloc opératoire, c’est à dire : produits et
matériels d’entretien sur rayonnages, chariots de nettoyage,
monobrosses et aspirateurs à eau, un point d’eau et un de vidange.

d - La fonction opératoire

La salle d’opération pourra se contenter d’un seul accès défini dans le


chapitre suivant ”éléments architecturaux - accès à la salle
d’opération”.
L’ensemble des produits et matériels seront apportés dans la salle
avant l’intervention chirurgicale, sur des chariots roulants et ils seront
évacués pendant le nettoyage de la salle.

Préparation du malade

Il est souhaitable de prévoir un espace ou une salle permettant


d’éviter la préparation du malade dans son lit, dans un couloir, en salle
de pré-anesthésie ou dans la salle d’opération. Cet espace devra
disposer d’un point d’eau, ainsi que d’équipements mobiles et plan de
travail pour recevoir les champs opératoires, les draps et chemises
chaudes.

Salle de pré-anesthésie

La salle de pré-anesthésie, lorsqu’elle existe et qu’elle est différente de


la salle de préparation du malade, est en principe adossée à la salle
d’opération. Aucune porte de communication n’est ni nécessaire ni
souhaitable.

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Sa surface tiendra compte de la place nécessaire pour le chariot du
patient, l’équipe médicale, le matériel sur chariot (moniteur,
respirateur, …), les plans de travail avec un point d’eau ou un lave-
mains. Il sera également possible de prévoir un éclairage d’ambiance
et/ou spécialisé, un bras anesthésiste et son équipement ainsi qu’une
arrivée des fluides médicaux et vide. Sa ventilation est nécessaire pour
maintenir la température du patient, évacuer les odeurs et les gaz
anesthésiques et l’on pourra compter avec un taux de renouvellement
de 3 volumes par heure.

Lavage des mains de l’équipe chirurgicale

Toute l’équipe chirurgicale et de pré-anesthésie devra pouvoir utiliser


les postes de lavage des mains avant son entrée dans les salles. Ceux-
ci peuvent être situés dans un dégagement aménagé au plus près de
l’entrée de la ou des salles d’opérations. Ce dégagement peut être
constitué par un espace fermé sur trois côtés et ouvert sur l’espace
commun d’accès aux salles, mais ne donnant pas directement sur la
circulation générale interne du bloc opératoire. Ceci de manière à
faciliter la mise en place du verrou aéraulique constitué par une légère
surpression au dessus des postes de lavage (technique contraire aux
dispositions prises habituellement par les bureaux d’études en ce qui
concerne les locaux dits ”humides”) et une extraction plus importante
placée dans l’espace commun d’accès aux salles d’opérations.

e - La fonction réveil

Situation de la salle de réveil

La salle de réveil doit être aujourd’hui considérée en France comme


partie intégrante du bloc opératoire (ce qui est le cas au Canada, par
exemple). L’opéré y est conduit en sortant de la salle sur un chariot-
brancard qu’il conserve jusqu’au retour dans son lit, lors du transfert à
la sortie de la salle de réveil.

Jusqu’ aujourd’hui, la salle de réveil a été considérée comme une zone


tampon entre le bloc opératoire et l’espace ordinaire de l’hôpital. Ce
qui obligeait, après une sortie de la salle d’opération vers la salle de
réveil à passer de nouveau par les vestiaires pour changer de tenue.

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Afin d’expliquer la raison qui fait aujourd’hui de l’intégration de la
salle de réveil au bloc opératoire, une recommandation, voir une quasi
obligation, on peut s’appuyer sur l’article rédigé par Thierry Hoet
dans le numéro spécial de la revue Techniques Hospitalières de juin
1999 ”Le bloc opératoire de demain”.
A l’origine, le scénario consistait à accueillir le patient à l’entrée du
bloc, à l’étendre sur un autre véhicule formé par le plateau de la table
d’opération, provisoirement fixé sur un chariot-support spécial et
uniquement destiné à la circulation intra muros. Ce même chariot,
après l’opération devait conduire le patient en salle de réveil. Il
importe d’insister sur le fait que ce système obligeait à localiser cette
salle de réveil extra muros. Lorsque ce système a été conçu vers le
milieu des années 60 par les firmes allemande MAQUET et suédoise
KIFA, les anesthésistes étaient accoutumés à quitter leur patient à la
sortie de la salle d’opération. La précarité des situations que
connaissent les opérés fragilisés, engage aujourd’hui ces mêmes
anesthésistes à les accompagner jusqu’à la salle de surveillance post-
interventionnelle et attendre le moment d’une récupération suffisante
avant de les quitter. Or, dès l’instant où l’on brave les consignes du
système en acceptant que les anesthésistes pénètrent dans la salle de
réveil et ce en tenue de bloc, on ouvre une brèche importante dans le
dispositif protecteur.

Cet aspect est à considérer avec attention car l’hygiène et la


prévention des infections nosocomiales est une notion qui prend
chaque jour plus d’importance dans les concepts architecturaux et
organisationnels de l’hôpital. L’implantation de la salle de réveil post
interventionnelle dans le bloc opératoire autorise donc le mouvement
des anesthésistes entre les deux lieux. Dans cette configuration, le lit
ne peut donc attendre le patient en salle de réveil, ce qui nécessite un
espace de stockage et la présence de chariot-brancards intermédiaire
pour la réception du patient et n’effectuer le transfert qu’à la sortie de
la salle de réveil.

Le nombre de chariot-brancards à prévoir tiendra compte du nombre


de salles d’opération et de leur spécialisation chirurgicale, de la durée
d’intervention moyenne (on comptera environ 2 sites par salle
d’opération pour un maximum de 10 par salle de réveil). L’espace

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autour de chaque lit pour permettre le mouvement du personnel et la
mise en place du matériel médical peut être de 1,20 m entre 2 lits et
1,00 m à la tête du lit.

Les équipements de réanimation

Les équipements de réanimation

L’environnement de chaque lit pourra comprendre :

 Une potence pouvant recevoir un bras articulé avec éclairage


focalisable pour les soins.
 Des prises électriques murales 220 V/50 HZ derrière le lit du
malade (éventuellement fixées sur un bras ou une potence).
 Une alimentation en fluides médicaux (oxygène, protoxyde
d’azote, air comprimé médical, vide).

f - La fonction stérilisation

Nettoyage et désinfection

Une analyse préalable de l’organisation fonctionnelle du bloc


opératoire permettra de déterminer où seront effectués le nettoyage et
la désinfection des équipements mobiles courants des salles
d’opération ainsi que des équipements biomédicaux tels que
microscopes, ventilateurs, moniteurs…
Les instruments chirurgicaux, quant à eux, sortent des salles
d’opérations dans des bacs de trempage fermés et posés sur des
guéridons roulants pour rejoindre la stérilisation.

Stérilisation

Elle est du ressort de la stérilisation centrale. Selon la taille et


l’organisation de l’établissement, les modalités pourront être
différentes. Au bloc opératoire, il sera souvent utile de prévoir un
stérilisateur ”flash” ou stérilisateur au plasma pour restériliser
rapidement un instrument non souillé, tombé à terre lors d’une erreur
de manipulation.

g - Autres fonctions

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Fonction Informatique ou transfert de données

Elle permet d’assurer au besoin :

 L’accès au dossier patient informatisé.


 La gestion du bloc opératoire (gestion de stock, des
consommables utilisés lors des opérations, des médicaments et
produits anesthésiques).

Fonction Vidéo ou transfert d’image

Elle permet d’assurer au besoin :

 L’accès aux images du dossier patient informatisé.


 La diffusion de l’image du champ opératoire pour l’ensemble de
l’équipe présente en salle.
 La télésurveillance des salles.
 Le suivi des opérations depuis l’extérieur du bloc opératoire
(enseignement, retransmission directe ou différée,
télémédecine,…)

Anatomie pathologique

Cette fonction requiert une salle équipée en vue de :

 Le nettoyage des prélèvements anatomiques.


 La prise de photographies.
 La dissection et l’examen des prélèvements (microtome et
microscope).
 La congélation des prélèvements pour examen ultérieur.
 L’emballage pour envoi vers un laboratoire spécialisé.

Salle de détente
Une salle de détente interne ou externe au bloc opératoire est
appréciée. Elle disposera si possible d’un éclairage naturel et pourra
être équipée d’un coin cafétéria et de fauteuils.
4 - Eléments architecturaux

a - La ventilation

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Les objectifs de la ventilation en bloc opératoire sont :

 Empêcher l'introduction ou la stagnation dans la salle d'opération


de particules susceptibles d'infecter une plaie opératoire.
 Eliminer en continu la contamination produite. Cette
contamination peut provenir du personnel, de l'environnement,
du matériel et des méthodes de travail.
 Assurer le confort de l'équipe opératoire et du patient.
 Présenter la maintenance la plus aisée possible (nettoyage,
désinfection, changement des filtres).

Les moyens de lutte à disposition sont les suivants, ils sont


généralement combiné entre eux.

 Le niveau de filtration.
 La diffusion.
 La surpression.
 Le taux de renouvellement

La chaîne du traitement de l’air et niveau de filtration

On filtre l’air en le faisant passer progressivement au travers de filtres


de plus en plus fins jusqu’au filtre de type H.E.P.A. dit ”absolu”, c’est
à dire que les particules d’un diamètre supérieur à 0,3 mm sont
retenues, ce qui représente 99,99 % de l’ensemble des particules.
Outre la régulation du taux et de la taille des particules, le système de
ventilation régule également la température, l’hygrométrie et le débit
de l’air.

Le taux de renouvellement

Les recommandations retiennent en général le chiffre minimum de 15


volumes/heure pour un apport en air neuf dans la salle d'opération. En
effet, la dilution des polluants chimiques de la salle d’opération ne
peut être correctement assurée avec des taux inférieurs à cette valeur.
Dans certaines situations, telles que les chirurgies hyperaseptiques, ce
n’est pas suffisant, on ajoute donc aux 15 volumes/heure d’air neuf,
un apport d’air en recirculation pouvant atteindre 60 à 80
volumes/heure.

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La diffusion

Le taux de renouvellement de l’air ne suffit pas à lui seul à garantir


une bonne épuration des particules de la salle d’opération. La question
est en bien en effet d’effectuer une élimination de l’ensemble des
particules émises par les différents acteurs présents au sein de la salle
d’opération. Tout particulièrement, il y a une zone, située au cœur de
la salle d’opération où l’on ne souhaite trouver aucune particule
susceptible d’infecter le patient. Il faut donc s’efforcer de balayer le
plus efficacement possible cette zone, malgré les nombreux obstacles
qui s’y trouvent : têtes, mains, éclairages opératoires,… La solution la
plus efficace est de disposer d’un plafond soufflant placé au dessus du
site opératoire et couvrant une surface suffisante pour compenser les
mouvements éventuels de la table d’opération lors de l’intervention et
les changements de position de l’équipe chirurgicale. Les bouches de
reprises seront idéalement placées en périphérie de la salle (dans les
angles, en position basse).

La surpression

La salle d’opération doit théoriquement être en surpression par rapport


à l’ensemble des locaux périphériques. Pour parvenir à ce résultat, il
est indispensable que chaque salle dispose de son propre système de
ventilation autonome. Un indicateur visuel de la surpression peut être
incorporé à la porte ou près de l’entrée de la salle afin que le personnel
puisse vérifier à tout moment l’efficacité du système de ventilation.

Les modes de ventilation

Le flux turbulent
Classe particulaire 100 000
Un ou plusieurs caissons de diffusion au plafond
Principe
Taux de renouvellement : 15 à 20 volumes/heure
Solution économique
Avantages Installation facile à mettre en œuvre
Maintenance simple et coût faible
Faible qualité d’air
Inconvénient
Mauvaise homogénéité du flux

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Confort faible (turbulences + bruit)
Pièces annexes des blocs opératoires aseptiques
Utilisation
(sas, couloirs, salles d’endoscopie,...)

Le flux
laminaire
Classe
1 000
particulaire
Plafond soufflant orientant le flux pour former
Principe des lames d’air parallèles
Taux de renouvellement : 50 à 60 volumes/heure
Qualité d’air élevée
Avantages
Bon confort thermique
Installation difficile à mettre en œuvre
Maintenance contraignante et coût élevé (filtres +
Inconvénient
énergie)
Gêne acoustique et turbulences
Salles d’opérations aseptiques
Utilisation
(chirurgie polyvalente)
Le déplacement d'air basse vitesse
Classe
100
particulaire
Ecoulement dirigé vers le bas sur le champ
opératoire, créant une véritable barrière dynamique
Principe
autour de la zone "de plus haut risque"
Taux de renouvellement : 30 à 40 volumes/heure
Forte protection sous le champ opératoire (qualité
d’air excellente)
Avantages
Solution économique
Installation et maintenance aisée - coût faible

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Confort thermique et acoustique sans égal
Inconvénient Néant
Salles d’opérations hyperaseptiques (orthopédie,
Utilisation
cardio-vasculaire, neurologie, ophtalmologie)

Les contrôles de qualité

En ce qui concerne les normes sur lesquelles il est possible de


s’appuyer dans ce domaine, on ne trouvera guère que la NF S 90-351
de décembre 1987 relative aux procédures de réception et de contrôle
des salles d'opérations.

Les contrôles sont classés en 3 catégories:

 Les contrôles aérauliques: vitesses, débits, différence de pression


avec les zones adjacentes. Moyens de contrôle: anémomètre,
manomètre à tube
 La qualification et la quantification des contaminants pour
évaluer la propreté de l’air.
 Moyens de contrôles: optiques et électroniques (comptage
particulaire au repos et cinétique de décontamination)
 Les paramètres liés à la notion de confort tels que le niveau
sonore, la température, l’hygrométrie.

- Les sols et les murs


Ils seront lisses et résistants à l’action mécanique et chimique des
opérations de désinfection. On évitera les moulures et saillies diverses,
tous les matériels seront encastrés : négatoscope, tableaux
électriques…

On préférera les sols plastiques en polychlorure de vinyl qui


favorisent le profil arrondi pour remonter le long du mur sur une
hauteur de 10 à 15 cm, supprimant ainsi l’angle droit et assurant la
continuité de l’imperméabilisation du sol en en facilitant le nettoyage.

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Les résines à base de polyuréthane ou époxy présentent l’avantage
d’être unis dans la masse et d’offrir une plus grande résistance à
l’usure, mais leur mise en place est nettement plus délicate.

Il faudra veiller à la dureté de la chape et à sa planéité en vue de


l’utilisation des tables à transfert et du mobile de radioscopie.

Les murs peuvent être recouvert avec des matériaux plastiques


similaires (polychlorure de vinyl) en lés soudés ou par une peinture
polyuréthane. L’objectif est de permettre un lavage aisé, et une bonne
résistance mécanique aux chocs tout en assurant un confort acoustique
acceptable. Le problème se situe au niveau des nombreux joints lors
des connections avec l’alimentation électriques, les fluides médicaux,
les commandes d’éclairage et de ventilation ainsi que les bouches de
reprise d’air. Tous ces éléments devront présenter une excellente
continuité avec le revêtement mural, un minimum d’aspérités et une
bonne étanchéité.

L’ouverture d’une fenêtre donnant sur l’extérieur sera pratiquée dans


la mesure du possible car elle procure à toute l’équipe chirurgicale un
confort visuel souvent très apprécié, et permet de garder la notion du
temps. Par contre, il faudra conserver la possibilité d’occulter ces
ouvertures afin de procurer la semi-obscurité nécessaire à certaines
chirurgies, notamment endoscopiques.

c - Le plafond
Réaliser un plafond lisse et lavable n’est pas la principale difficulté.
Par contre, il faut pouvoir fixer au plafond les éclairages opératoires,
les bras de distribution des fluides médicaux et de l’énergie électrique.
Ceci nécessite d’une part de disposer des renforts nécessaires pour en
supporter le poids et d’autre part, de trappes d’accès pour effectuer la
maintenance.

d - Les accès à la salle d’opération

Il est préférable que chaque salle d’opération n’ait qu’une seule porte
par laquelle entrent et sortent l’équipe chirurgicale, le patient, les
équipements et différents matériels. Cette porte sera de préférence

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 19


coulissante, commandé par une ouverture au pied (détecteur de
présence à placer en partie basse de la cloison).

Des ouvertures ou des oculi sont souvent utiles pour apprécier de


l’extérieur l’état d’avancement d’une intervention ou la présence
d’une personne recherchée dans la salle d’opération.

5 – Equipements techniques

a - Eclairage d’ambiance

Les vasques seront encastrés dans le plafond avec une plaque lisse
transparente en sous face pour faciliter le nettoyage. Si la salle est
équipée d’un plafond soufflant, la disposition des éclairages en
périphérie est une bonne solution pour assurer une répartition
homogène de la lumière.

L’éclairage au néon est admissible, mais il faut savoir qu’il peut


perturber les appareils de mesure électro physiologiques par les ondes
radioélectriques émises.

L’éclairage naturel pourra également être envisagé. Il procure à toute


l’équipe chirurgicale un confort visuel apprécié, et permet de garder la
notion du temps. Par contre, il faudra conserver la possibilité
d’occulter ces ouvertures afin de procurer la semi-obscurité nécessaire
à certaines chirurgies, notamment endoscopiques.

b - Fluides médicaux
Ils sont utilisés d’une part pour la chirurgie et d’autre part pour
l’anesthésie.
Les gaz distribués pour l’anesthésie sont :

 L’oxygène.
 Le protoxyde d’azote.
 L’air médical comprimé.

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 Le vide pour l’aspiration.

Pour la chirurgie, l’air médical comprimé et le vide sont en général


suffisants.
On peut trouver d’autres gaz médicaux à usage spécifique tels que
l’azote, l’argon, le CO2, …

Les règles de l’art préconisent une distribution dite à double détente


constituée :

 D’un réseau primaire à 8 ou 10 bars.


 D’organes de détente, de régulation et de sécurité.
 D’un réseau secondaire à 3 bars + 10%.

Le repérage du réseau de fluides médicaux est effectué au moyen


d’anneaux à la couleur conventionnelle du gaz considéré.

Fluide Code
Couleur
médical chimique
Oxygène O2 Blanc
Azote N2 Noir
Noir avec une
Air O2 + N2
barre blanche
Protoxyde
N2O Bleu
d’azote
Vide - Vert

On pourra s’appuyer sur la norme NF S90-155 de février 1990 pour


effectuer la mise en place des réseaux de distribution de gaz médicaux
(d’autres normes relatives à ce sujet sont référencées en annexe).

Des coffrets de sécurité peuvent être installés en tête des canalisations


alimentant les blocs opératoires pour asservir la pression du protoxyde
d’azote par rapport à celle de l’oxygène. Une chute de pression
d’oxygène doit entraîner automatiquement une chute de la pression du
protoxyde d’azote.

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 21


L’arrivée des fluides peut s’effectuer par des prises murales
positionnées sur les côtés de la salle d’opération ou par l’intermédiaire
d’un bras plafonnier qui offre une meilleure flexibilité

En ce qui concerne l’arrêté du 3 octobre 1995 relatif à la continuité


des fluides médicaux, il apparaît que le seul gaz réellement
indispensable est l’oxygène. L’installation de secours de gaz
médicaux à l’entrée des blocs opératoires parfois préconisée est
coûteuse et ne répond pas à une panne sur le réseau de distribution
secondaire. On lui préférera donc la solution simple d’une bouteille
d’oxygène placée sur chaque appareil d’anesthésie. Elle sera contrôlée
chaque jour lors de la check-list du matériel.
Pour le chirurgien, il pourra être utile de prévoir une source
d’aspiration autonome en cas de panne prolongée du vide central.

c - Extraction des gaz anesthésiants

La pratique, de plus en plus fréquente, de l’anesthésie en circuit fermé


avec réinhalation des gaz expirés a considérablement réduit
l’émanation des gaz anesthésiques à l’intérieur même de la salle
d’opération. On pourra s’appuyer sur la norme récemment parue à ce
sujet en avril 2000 : la norme NF EN 737-2 relative aux systèmes de
distribution de gaz médicaux et en particulier la deuxième partie
concernant les systèmes finals d'évacuation des gaz d'anesthésie et les
règles fondamentales.

Joël Ancellin, du CHU de Poitiers a développé une solution ne


présentant aucun risque et de surcroît facile à installer pour un coût
très modique : la mise en place sur chaque bras d’anesthésie d’un
flexible qui peut être relié directement à la sortie de l’appareil
d’anesthésie dont le rôle est d’acheminer les gaz jusqu’à une gaine
d’extraction située dans le plafond. Cette gaine d’extraction est un
élément du système de ventilation de la salle qui débouche
directement sur l’extérieur, évitant ainsi la recirculation des gaz par le
système de recyclage.

d - Négatoscopes

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Leur nombre et leur implantation sera à déterminer en fonction de la
position de la table d’opération et du type de chirurgie.
L’encastrement est souhaité, toujours dans l’objectif de limiter les
aspérités et éléments proéminents sur les murs de la salle d’opération
et éviter ainsi les surfaces de dépôt pour les particules. On peut
préconiser une hauteur au sol de 1,60 m par rapport au centre des
clichés.

6 - Equipements médicaux fixes

a - Eclairage opératoire

L’éclairage opératoire est un


des équipements clé de la
salle d’opération, la qualité
de l’éclairement délivré étant
déterminante pour la bonne
réalisation des interventions
chirurgicales. Un éclairage
performant est un dispositif
qui fournit au chirurgien et à
son équipe un éclairement
adapté dans un volume de
lumière le plus homogène
possible en surface et en
profondeur, avec un
minimum d’ombres portées
et de rayons calorifiques.

Disposition

La disposition des scialytiques doit être fonction de la position de la


table d’opération, du type de chirurgie, et ne pas entrer en
incompatibilité avec les positions des bras plafonniers. On évitera de
les fixer au centre du plafond soufflant, leur conception actuelle
permettant aisément de les implanter en périphérie. Tout éclairage doit

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 23


être ancré dans la dalle supérieure de la salle d’opération, il faudra
donc prévoir avec l’architecte les conditions de cette fixation.

Le produit

Les éclairages sont classés par diamètre de coupole, il est courant chez
la plupart des fournisseurs de retrouver les trois diamètres suivants
500 mm, 700 mm et 900 mm. Il existe deux manières de disposer les
lampes dans un éclairage opératoire :

 Les lampes sont placées au centre de la coupole et au centre du


système optique, l’éclairage est alors dit ”à lampe centrale”.
 Les lampes sont placées dans des hublots disposées sous la
coupole avec des inclinaisons déterminées, l’éclairage est alors à
multiprojecteurs.

Plusieurs dispositifs optiques sont utilisés en éclairage opératoire : la


lentille de Fresnel torique, la lentille de Fresnel plate, la parabole ou la
surface parabolique, le miroir et le prisme à réflexion totale.
Ces dispositifs sont employés seuls où se combinent pour donner les
différents modèles présents sur le marché :

BERCHTOLD
SDM AL HANAULU ANGENIEU
C MARTIN M X X
AMSCO
optique
X X X X
centrale
multi-
X
projecteurs
lentilles de
Fresnel X X X
toriques
lentilles de
Fresnel X
plates

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 24


miroirs
réfléchissant X X
s obliques
surface
réfléchissant
X
e
parabolique
prismes à
réflexion X
totale

Le secours par batterie est obligatoire et doit répondre à la norme


I.E.C. 601.241 de décembre 1999 en vigueur, relative aux éclairages
opératoires, soit actuellement 1 heure.

Ses caractéristiques

Elles définissent la réponse aux besoins de l’équipe chirurgicale en


matière d’éclairement.

L’adaptabilité est la possibilité qu’aurait un éclairage de pouvoir


satisfaire aussi bien un champ opératoire de petit diamètre (chirurgie
infantile) que de grand diamètre (orthopédie), un champ de surface
qu’un champ de profondeur (chirurgie cardiaque) avec la même
quantité de lumière.

Le réglage est la possibilité qu’à l’éclairage de moduler l’intensité de


lumière suivant la demande du chirurgien.

La dilution des ombres est l’aptitude qu’à l’éclairage opératoire de


ne pas rendre appréciable à l’œil du chirurgien les ombres que les têtes
des opérateurs produisent en s’intercalant entre l’éclairage et le champ
opératoire.

La restitution fidèle des couleurs est un indice défini à partir de 8


couleurs étalon, dont on évalue la moyenne (le chiffre idéal est 100).

L’élimination du dégagement de chaleur est la faculté qu’a un


éclairage opératoire à évacuer l’énergie calorifique produite par les

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 25


lampes halogènes sans la renvoyer vers le champ opératoire ni gêner
la mobilisation de la coupole.

La maniabilité et la stabilité est l’aptitude qu’a l’éclairage opératoire


à être changé facilement de place en cours de l’intervention et de
rester dans la position dans laquelle on le positionne.

L’entretien aisé qui évalue la facilité de nettoyage et de changement


des ampoules.

On privilégiera plusieurs petites coupoles plutôt qu’une seule et


unique coupole de grande dimension qui risque de perturber le
balayage de l’air au-dessus du champ opératoire. Les coupoles des
scialytiques doivent être étanches et permettre un écoulement aisé de
l’air à leur surface.
Il est possible d’implanter dans l’axe même de la coupole une caméra
permettant de filmer ainsi le champ opératoire. Cette configuration
permet à des personnes distantes du site opératoire de pouvoir suivre
le déroulement de l’intervention (équipe anesthésie, aides chirurgiens,
enseignement,…) tout en évitant un excès de personnes à proximité
même du champ opératoire.

On pourra consulter la fiche technique relative aux éclairages


opératoires présente en annexe afin d’avoir de plus amples
renseignements, notamment en matière de recommandations et de
critères de choix.

b - Table d’opération

C’est l’un des matériels du bloc opératoire dont l’acquisition doit être
la plus mûrie et réfléchie, car au delà des considérations techniques,
cet équipement conditionne l’organisation même des blocs
opératoires, leur infrastructure et la gestion des flux, les choix
stratégiques. Deux familles de solutions technologiques existent
aujourd’hui, les tables à transfert et les tables conventionnelles. Elles
peuvent être fixes, mobiles ou déplaçables et disposer de commandes
mécanique ou motorisée.

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 26


Les tables standards fixes ou sur roulettes sont affectées par discipline
et par salle. Le patient est transporté par un chariot brancard jusqu’à la
table d’opération.
Les tables à plateau transférables ont toutes un socle identique fixé par
salle. Le plateau est spécifique en fonction de l’intervention. Il est
disposé ensuite sur un chariot de transfert. Le patient est installé sur le
plateau avant son arrivée en salle. Il est ensuite amené sur le plateau
jusqu’à la salle d’opération. Le plateau vient se verrouiller sur le socle
sans déplacement du patient et le chariot de transfert est évacué.

Apports et contraintes des différents types de tables

Table transfert Table conventionnelle


Ensemble compact non
1 socle
dissociable comprenant
Constitution 2 plateaux
l’embase, la colonne
2 chariots
et le plateau
Polyvalence des salles
d’opérations
Ne nécessite aucun
Meilleure rotation des
aménagement particulier
Apports salles (rentabilité)
Intégration dans toutes les
Moindre manipulation
structures
des patients
Respect de l’asepsie
Coût d’achat élevé
Architecture du bloc Moindre polyvalence des salles
Contraintes coûteuse (+ de Manipulation supplémentaire
surface) des patients
Personnel performant

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et polyvalent

Apports et contraintes des différents types d’embases

Embase
Embase fixe Embase mobile
déplaçable
Embase
Stabilité
extraplate
Approche de
Stabilité (si sol
l’ampli de
plan) Ne nécessite aucun
brillance
Déplacement aménagement
Accès équipe
Apports possible particulier
opératoire
Approche de Intégration dans
Nettoyage du
l’ampli de toutes les structures
sol
brillance
Rotation
Accès équipe
illimitée
opératoire
Coût d’achat élevé
Non déplaçable Besoin d’un Maintenance
Contraintes Maintenance chariot pour le importante
dans la salle déplacement Alimentation
électrique

Apports et contraintes des différents types de commande

Commande mécanique Commande motorisée


Commandes réunies sur un
Elévation par pompe clavier unique
hydraulique manuelle Moteurs électriques ou
Constitution
Inclinaison par volants ou hydroélectriques
manivelles Alimentation par basse
tension 24 V
Prix Mobilisation aisée
Apports Conception simple Automatisme et positions
Entretien minimum préréglées

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Coût d’achat élevé
Mobilisation manuelle
Contraintes Maintenance importante
Moindre flexibilité
Alimentation électrique

Ces dernières années, le marché s’est nettement orienté vers des tables
électriques de plus en plus sophistiquées, qui ont supplanté en partie
les tables mécaniques. La manipulation en est plus aisée, les
mouvements sont plus souples, mais ces tables sont nettement plus
chères à l’achat et nécessitent une maintenance importante.

Les différents plateaux opératoires

Trois options peuvent être considérées : le plateau de chirurgie


générale, le plateau universel et le plateau de spécialité.

Le plateau de chirurgie générale comporte un plateau haut unique,


sans cassure entre la partie siège et la partie dossier. Le bas peut être
équipé de plaque jambes ou de jambières. La têtière est ajoutée ou fait
partie du plateau.

Le plateau universel dispose d’un certain nombre de sections


démontables qui lui permettent d’accéder à la polyvalence. Du nombre
de sections dépend sa compatibilité avec les disciplines et les
positionnements requis

Le plateau de spécialité est conçu pour satisfaire une chirurgie


déterminée.

Il faudra porter une attention particulière aux barres de rigidification


des plateaux, afin de s’assurer qu’elles ne sont pas positionnées à
l’endroit du besoin radiologique.

Les tables d’opérations sont soumises à réglementation, on trouve


notamment des références telles que la lettre-circulaire DH/EM 1
n°96-4459 du 12 août 1996 relative à la sécurité d'utilisation des
dispositifs médicaux, incidents ou risques d'incidents liés à l'utilisation
de tables d'opération. La lettre-circulaire DH/EM1 98-1133 du 27
janvier 1998 est quant à elle spécifique aux risques d’utilisation des
tables d’opération à plateau transférable.

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 29


On pourra consulter la fiche technique relative aux tables d’opération
présente en annexe afin d’avoir de plus amples renseignements,
notamment en matière de recommandations et de critères de choix.

c - Bras anesthésiste

Le bras plafonnier qui offre une meilleure flexibilité que les prises
murales pour assurer l’arrivée des fluides en salle d’opération. Ils ne
constituent donc pas un élément indispensable au fonctionnement de
la salle d’opération, mais comporte néanmoins de nombreux
avantages en terme de sécurité, d’ergonomie et d’hygiène. On peut
citer par exemple :

 Meilleure accessibilité du patient, notamment à la tête.


 Amélioration de l’ergonomie de l’espace de travail.
 Optimisation de l’espace de travail.
 Absence de câblage et de canalisation au sol.
 Meilleur manœuvrabilité des équipements.
 Amélioration de l’hygiène et diminution des infections
nosocomiales (facilité de nettoyage).
 Fiabilité du matériel (moins de risques de ruptures de câbles, de
connections,…)

Le bras anesthésiste se positionne du côté de la tête du patient. Ce


positionnement doit être étudié en fonction du type de bras (un ou
deux axes de rotation, rayon d’action,…) de manière à n’avoir aucune
incompatibilité avec les méthodes de l’équipe utilisatrice ni avec les
autres équipements suspendus (éclairages opératoires en particulier).

Suivant la manière dont le concepteur souhaite organiser la salle


d’opération, il peut opter pour l’une ou l’autre des trois solutions
suivantes :

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 30


Le bras simple dont la fonction consiste en la
distribution de l’ensemble des fluides
(oxygène, protoxyde d’azote, air comprimé
médical, vide, extraction des gaz d’anesthésie)
et des courants forts et faibles (alimentation
électrique 220V, prises informatiques,
téléphone, vidéo, …)

Le bras semi lourd assure, en plus des


fonctions du bras simple, le support des
appareils (moniteurs, pousses seringues,
terminaux informatiques, …) nécessaires à
l’équipe d’anesthésie, à l’exception du
ventilateur.

Le bras lourd supporte l’ensemble de la


station d’anesthésie, y compris le ventilateur.
Il doit être capable de supporter des charges
allant de 100 à 250 kg. Il est utilisé dans les
salles d’opérations où sont réalisées des
interventions lourdes, et où un matériel
d’anesthésie important est nécessaire.

On pourra consulter la fiche technique relative aux bras plafonniers


présente en annexe.

d - Bras chirurgien

Il est en principe plus simple que celui destiné à l’anesthésie. Le bras


chirurgien se positionne du côté des pieds du patient. Ce
positionnement doit, comme pour le bras anesthésiste, être étudié en
fonction du type de bras, de manière à n’avoir aucune incompatibilité
avec les méthodes de l’équipe utilisatrice ni avec les autres
équipements suspendus. Il peut s’agir :

du bras simple permettant uniquement la distribution des courants


forts et/ou faibles ainsi que de l’air comprimé médical et le vide.

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 31


du bras semi lourd assure, en plus des fonctions du bras simple, est
destiné à recevoir les appareils utilisés par le chirurgien (bistouris
électrique, colonne d’endoscopie, …).

e - Système d’information médicale

Les systèmes d’information médicale (dossiers des patients, données


des analyses de biologie, images diagnostiques, …) sont de plus en
plus intégrés et disponibles au sein des établissements de santé. Il
convient donc de prévoir dès aujourd’hui, leur intégration dans la
conception des blocs opératoires. Des points de connexion seront donc
prévus sur le bras anesthésiste, le bras chirurgien, au niveau des
espaces de stockage et dans le bureau des cadres infirmiers.

7 - Equipements médicaux mobiles

La tendance actuelle est d’interdire l’installation d’unités murales dans


les salles d’opération, ainsi que toutes catégories d’étagères et de
mobilier fixe.

a - Rangements et présentoirs

Tout le mobilier des salles d’opération et de pré-anesthésie sera


mobile (sur roulettes) et pourra être évacué en fin d’opération ou de
journée. Ce mobilier contiendra notamment :

 La réserve de matériel médico-chirurgical.


 La pharmacie.
 Les tables d’instruments.

Un espace suffisant devra être disponible pour leur mise à disposition


dans les salles et pour leur rangement hors de la salle durant les phases
de nettoyage et de désinfection.
b - Bistouris électrique

C’est un générateur de courant de haute fréquence qui permet la


section et/ou l’hémostase des tissus lors d’une intervention
chirurgicale. Le courant électrique échauffe localement les tissus et les

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 32


coupe par vaporisation ou les dessèche en coagulant. La haute
fréquence permet d’éviter la stimulation électrique musculaire ou
nerveuse.

Cet appareil est adapté selon les modèles à divers usages, parmi
lesquels on peut trouver les classifications suivantes : chirurgie
générale, neurologie, dermatologie, chirurgie endoscopique, chirurgie
sous liquide.

L’utilisation de ce type d’appareillage n’est pas dénuée de risques tant


pour le patient que pour l’utilisateur. Il est donc recommandé que ces
derniers puissent bénéficier d’une excellente formation. Les risques
sont entre autres : l’électrocution, les brûlures et les perturbations sur
d’autres appareils (scopes, moniteurs vidéo,…). On pourra se reporter
à la lettre-circulaire DH/EM1 95-4452 du 28 novembre 95 relative aux
risques d’utilisation des bistouris électriques de type B. Des
précautions doivent être prises afin d’éviter ces risques (bonne
installation du malade, bon contact des électrodes et de la plaque
indifférente, adaptation du type d’électrode à l’effet recherché,
utilisation du mode bipolaire en cas d’implants métalliques ou de
stimulateur cardiaque, …)

Une norme récente a été publiée à ce sujet en décembre 1999


concernant les appareils électromédicaux et les règles générales de
sécurité, la norme NF EN 60601-1/A2.

On pourra consulter la fiche technique relative aux bistouris


électriques présente en annexe afin d’avoir de plus amples
renseignements, notamment en matière de recommandations et de
critères de choix.

c - Equipements d’anesthésie

Le poste d’anesthésie est en général constitué d’un moniteur de


surveillance cardio-respiratoire, d’un ventilateur et d’une table
d’anesthésie équipée des produits nécessaires.

Le moniteur de surveillance cardio-respiratoire doit pouvoir réaliser


les fonctions suivantes :

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 Cardioscope.
 Oxymètre de pouls.
 Mesure automatique de la pression artérielle.
 Capnographe.
 Analyseur de vapeurs anesthésiques.
 Thermomètre.
 Surveillance de la transmission neuromusculaire.
 L’enregistrement de l’ECG doit pouvoir être disponible.

Le ventilateur est assimilé à une source de gaz reliée au patient par un


circuit comprenant une branche inspiratoire et insufflant le mélange
gazeux et une branche expiratoire évacuant les gaz expirés. Une valve
expiratoire interdit le passage des gaz expirés vers la branche
inspiratoire. Un système de commande permet la ventilation contrôlée
et le réglage des paramètres suivants :

 Fréquence respiratoire.
 Volume insufflé.
 Volume courant.
 Temps insufflatoire et temps expiratoire (rapport I/E).
 Pressions insufflatoire et expiratoire.

Les équipements d’anesthésie sont soumis à des recommandations


législatives, en particulier en ce qui concerne les mélangeurs de gaz
(Lettre-Circulaire DH/EM1 91 du 28 octobre 1991 relative à la
sécurité des mélangeurs gaz pour l’anesthésie) et à de nombreuses
normes qui sont consultables en annexe.

On pourra consulter les fiches techniques relatives aux équipements


d’anesthésie présentes en annexe afin d’avoir de plus amples
renseignements, notamment en matière de recommandations et de
critères de choix.

d - Equipements radiologiques

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 34


L’appareil de radiologie le
plus utilisé au bloc opératoire
se trouve être le mobile de
radioscopie ou arc en C de
par sa forme où sont montés
en opposition à ses
extrémités l’amplificateur de
brillance et le tube à rayons
X. Il est équipé d’une chaîne
de traitement d’image
permettant une visualisation
statique ou dynamique sur un
écran de télévision.

Apports de l’amplificateur

 Possibilité de mémoriser une image statique avec très peu de


rayons X émis (faible dose patient).
 Possibilité de stocker et de visualiser et d’imprimer les images
mises en mémoire.
 Possibilité en ayant une émission de rayons X continue ou
pulsée d’obtenir une image dynamique (montée de sonde,
déplacement du produit de contraste).
 Permet l’évolution des techniques opératoires non invasives.

Applications de l’amplificateur

 Chirurgie orthopédique pour l’ostéosynthèse dont les clous


centro-médullaires avec verrouillage, mise en place de prothèses.
 Chirurgie digestive, lors d’une cholécystectomie au cours de la
radiomanométrie biliaire et visualisation en scopie du passage du
produit de contraste au niveau de la valvule cholédoco-
duodénale.
 Chirurgie urologique pour les lithiases rénales avec produit de
contraste et montée de sonde.
 Chirurgie vasculaire avec les montées de cathéters, dilatateurs et
racleurs.
 Guidage de ponctions.

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 35


 Chirurgie générale avec la cœlioscopie.

Il faut noter que la table d’opération et le mobile de radioscopie ne


sont, sauf exception, jamais remplacés en même temps, il faut donc
veiller à éviter les incompatibilités qui peuvent naître de cette
situation. Lors de l’achat de l’un de ces deux matériels, vérifier si
celui qui subsiste est compatible avec l’autre et avec les besoins,
notamment en cas de mise en place d’une nouvelle technique
opératoire.

On pourra consulter la fiche technique relative au mobile de


radioscopie présente en annexe afin d’avoir de plus amples
renseignements, notamment en matière de recommandations et de
critères de choix.

e - Autres équipements

Outre les principaux équipements mentionnés ci dessus, il sera


nécessaire de prévoir, dans les salles d’opération, ou à disposition
dans le bloc opératoire, divers appareillages d’utilisation spécifique,
afin de répondre aux éventuels besoins des différents types de
chirurgie.

 Défibrillateur.
 Instruments endoscopiques.
 Lasers.
 Microscope opératoire.
 Echographe.
 Aspirateur ultrasonore.
 Bistouris argon.
 Matériel de coeliochirurgie.

On pourra consulter la fiche technique relative à certains de ces


équipements présente en annexe afin d’avoir de plus amples
renseignements, notamment en matière de recommandations et de
critères de choix.

8 – Communication dans le bloc opératoire

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 36


La dimension du bloc opératoire, ainsi que le nombre de salles
d’opération et de locaux fonctionnels et annexes présentent deux
concepts de communication envisageables : la communication au sein
du bloc opératoire et la communication entre le bloc opératoire et les
services extérieurs.

Le bureau des cadres infirmiers peut solutionner une grande partie de


la communication verbale. Ce bureau peut en effet être le point de
convergence de toutes les informations, ainsi que le poste de
commande du bloc opératoire. Il sera équipé :

de téléphones pour la communication avec l’ensemble des services


ainsi que l’extérieur de l’établissement de santé.

d’interphones pour permettre d’assurer une communication


privilégiée et directe avec des services privilégiés tels que la
stérilisation ou le laboratoire.

de matériel informatique pour permettre la gestion courante du bloc


opératoire et assurer la liaison avec le système d’information médicale
(dossiers des patients, données des analyses de biologie, images
diagnostiques, …)

d’un pneumatique qui pourra permettre de faire parvenir de manière


sure et rapide des prélèvements destinés à une analyse en bloc
opératoire.

de voyants lumineux qui permettront de contrôler à tout moment,


pour chaque salle, l’état de l’éclairage, de la ventilation ou de
l’alimentation en fluides médicaux.

D’autres moyens de communications pourront être mis en place qui


viendront compléter les éléments ci-dessus afin de parfaire l’échange
d’information ou assurer des besoins spécifiques. Ils peuvent être :

 Un tableau d’affichage du programme opératoire.


 La vidéo-communication pour la télésurveillance des salles ou le
suivi des interventions depuis l’extérieur du bloc opératoire.

Département d’Ingénierie Biomédicale UPOA 37


 La recherche de personnes (au sein du bloc opératoire comme
dans l’ensemble de la structure hospitalière).
 Les contrôles d’accès au bloc opératoire.

9 - Conclusion

La conception, la réalisation et l’exploitation d’un bloc opératoire


nécessitent la mise en commun de compétences nombreuses et variées
pour répondre à des impératifs dictés aussi bien par l’hygiène, le
confort de l’équipe chirurgicale, les exigences de la chirurgie et de
l’anesthésie, sans oublier la sécurité du patient.

Il est donc indispensable que tous les acteurs soient associés à la


définition des besoins, à l’élaboration du cahier des charges, au choix
des matériaux et dispositifs, à la validation des solutions
technologiques et matérielles adaptées au bloc opératoire. Mais il y a
un domaine où l’ingénierie biomédicale peut donner sa pleine mesure,
c’est bien dans la traduction de ces besoins en terme d’exigences
techniques, dans la vérification de la conformité d’une offre à
l’expression des besoins et enfin au contrôle des résultats obtenus.

A cet effet, je me suis efforcé d’apporter une vision d’ensemble des


problématiques de conception et de rénovation des blocs opératoires.
L’ingénieur biomédical devrait y trouver aussi bien une information
générale sur le sujet à que des réponses aux problématiques qui lui
seront directement posées. Tel que je l’avais annoncé lors de
l’introduction, ce document est un travail de première intention, une
ébauche, et il serait souhaitable qu’il puisse être repris, évalué,
critiqué et complété par un groupe de travail dans le cadre des projets
DESS afin de lui apporter une meilleure adéquation avec les besoins
actuels des ingénieurs en poste dans les cliniques et hôpitaux.

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