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TABLE DE MATIERES
Le surforage ………………………………………………………………….30
La déviation ………………………………………………………………….31
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LES INSTRUMENTATIONS
L'instrumentation est l’ensemble des opérations nécessaires pour remettre un
puits en état après des incidents ou accidents techniques.
L’équipement resté dans le puits suite à ces incidents est appelé “poisson”.
On dit qu'il y a instrumentation lorsque:
- du matériel est tombé dans le puits (peigne de clé, molette d'un outil,
etc…),
- il y a rupture de la garniture de forage, tubage,…
- il y a coincement de la garniture de forage, tubage,…
La défaillance du matériel
Le matériel de fond ou de surface n'a pas la capacité requise pour supporter
les contraintes subies pendant les opérations de forage :
- traction,
- torsion,
- éclatement,
- écrasement,
- corrosion,
- …
Un programme inadapté
- côtes des sabots de tubage mal choisies
- type et caractéristiques de la boue mal adaptés,
- …
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1. Préventions
Matériel
Matériel de fond : le matériel descendu dans le puits doit être en bon état et
résister aux différentes contraintes attendues ; en plus, il doit avoir des
dimensions et des formes qui permettent son repêchage s'il reste dans le puits.
Pour les puits verticaux, une inspection doit être effectuée toutes les 800
heures de rotation pour les masse-tiges et tous les 6 mois pour les tiges. Cette
durée est réduite de moitié pour les puits dirigés et horizontaux. Après
inspection, seules les tiges de classes supérieure ou 2 seront conservées.
Un matériel ayant servi à une instrumentation (battage, dévissage à
l'explosif,…) doit être immédiatement remplacé et renvoyé à l'atelier pour
inspection.
En dehors de ces inspections, les filetages doivent toujours être nettoyés en
cours de la manœuvre de remontée, graissés avec une graisse adéquate et
bloqués au couple requis.
Personnel
Le personnel doit être formé et sensibilisé pour bien appliquer les consignes
de forage et de sécurité.
Le maître sondeur, par exemple, doit comprendre et admettre qu'il faut être
toujours prudent en manœuvrant dans le découvert, qu'il ne faut pas tirer
excessivement en cas d'accrochage, etc…
Pour cela, une procédure de travail doit exister et des consignes bien détaillées
doivent être communiquées au personnel.
2. Détection
Une surveillance doit être effectuée en permanence durant les opérations de
forage pour détecter un problème pouvant causer une instrumentation.
Des instruments étalonnés et en parfait état de fonctionnement doivent être
placés, pour permettre au chef de poste de détecter toute anomalie.
Ces instruments doivent indiquer la pression, le poids de la garniture de forage
ou tubage, le couple (torque).
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Paramètres de forage
Paramètres de consignes
Ce sont les paramètres nécessaires pour forer : ce sont les consignes
transmises par le superviseur.
Ces paramètres sont le poids sur l’outil, la vitesse de rotation et la vitesse des
pompes.
Paramètres de surveillance
Ce sont les paramètres qui doivent être surveillés pour détecter une anomalie.
Ces paramètres sont la pression, le couple résistant (torque) et le poids de la
garniture de forage.
Valeurs limites
Le superviseur ou le chef de chantier doivent transmettre au chef de poste les
valeurs limites de pression, couple résistant et poids à ne pas dépasser.
Ces valeurs sont :
- la pression de refoulement maximale : c’est la valeur à ne pas dépasser
pour ne pas endommager les équipements (éclatement du flexible
d’injection par exemple),
- le poids maximal de la garniture de forage : c’est la traction maximale
appliquée à la tige de sommet pour ne pas la cisailler,
- le couple résistant (torque) maximal : il ne doit pas dépasser le couple de
torsion de la tige la moins résistante pour ne pas la cisailler.
3. Surveillance
Durant toutes les opérations, le chef de poste doit surveiller en permanence
les paramètres. Si la tendance d’un paramètre change, il faut arrêter
immédiatement pour ne pas aggraver la situation, analyser le problème et y
remédier.
Voici quelques exemples d’anomalie durant le forage :
Augmentation de la pression de refoulement :
- Bouchage de la garniture.
- Bouchage des duses de l’outil.
- Eboulement.
- Fluage ou gonflement des argiles.
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4. Recommandations
Durant les opérations de forage, certaines règles sont à observer pour limiter
les risques d'instrumentation ou éviter d'aggraver une instrumentation déjà en
cours. Les règles principales sont :
- manœuvrer prudemment dans le découvert pour réduire les risques de
coincement et les surpressions,
- en cas d'accrochage en cours de remontée, ne pas tirer, mais plutôt
dégager vers le bas, et essayer de passer tout en gardant le mouvement
vers le bas, la rotation, et, surtout, la circulation. Si ça ne passe pas,
reforer vers le haut avec les bras de l'outil,
- ne jamais tirer plus que la tension à la limite élastique des tiges,
- durant la descente, se méfier des derniers mètres avant le fond : le trou
peut avoir un profil conique, laissé par l'outil précédent s'il a perdu du
diamètre ; si ça ne passe pas, ne pas hésiter à reforer, mais à paramètres
réduits pour éviter que le nouvel outil ne se déforme en épousant la forme
du puits,
- après un arrêt de la circulation de longue durée (durant une manœuvre
par exemple), il faut démarrer les pompes doucement pour casser les
gels de la boue et éviter ainsi les surpressions susceptibles de créer des
pertes,
- lorsqu'on décide d'arrêter la table de rotation après un couple résistant
(torque) important, il faut le faire lentement pour éviter le retour de la
table et ainsi le dévissage de la garniture de forage,
- limiter au maximum l'immobilisation de la garniture de forage dans le
découvert,
- si, pour un arrêt de courte durée (ajout de simple par exemple) on décide
de laisser la garniture de forage en rotation lente, surveiller le couple et
faire attention au retour au moment de son arrêt,
- pour éviter la chute de ferraille dans le puits, mettre systématiquement
la plaque sur la table de rotation ; la fermeture des obturateurs totales
n'est pas une solution.
5. Précautions
L'instrumentation est une opération coûteuse et risquée ; elle l'est davantage
si on perd du temps dans des opérations inutiles dans l'espoir de repêcher par
chance, parce que le phénomène s'aggrave en fonction du temps.
Pour réduire les dégâts, il faut réduire le temps d'intervention, mais il ne faut
jamais compter sur le hasard : le problème doit être bien connu, les méthodes
étudiées et le matériel adéquat et prêt à fonctionner.
En résumée, il faut faire vite et bien.
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Mode opératoire
- une fois arrivé à quelques centimètres du fond, circuler au débit maximal,
- arrêter la circulation pendant 1 ou 2 minutes,
- dégager de quelques mètres,
- redescendre au fond en reprenant la circulation et gratter le fond si
nécessaire,
- répéter l'opération plusieurs fois.
Mode opératoire
L’araignée est descendue avec la garniture de forage, en passant lentement
dans le découvert.
Une fois au fond :
- dégager de quelques centimètres et circuler,
- arrêter la circulation,
- poser 5 à 10 tonnes sans circulation, en tournant légèrement à droite
pour plier les dents vers l'intérieur.
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Mode opératoire
- arrivé à quelques centimètres du fond, circuler pendant quelques
minutes,
- réduire le débit et descendre lentement jusqu'à coiffer la ferraille,
- carotter 30 à 60 cm du terrain,
- couper et remonter la carotte sans dévisser à la table.
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Ce carottier sert à récupérer des objets divers et, surtout, les molettes d'outils .
Il peut être muni d'un aimant.
Mode opératoire
- commencer par une circulation directe à quelques centimètres du fond
pour nettoyer le carottier et le trou,
- lancer la bille. Lorsque cette dernière arrive sur son siège, la pression
augmente progressivement jusqu'au cisaillement des goupilles pour
libérer le piston qui glisse vers le bas pour permettre la circulation par les
jets, ce qui provoque une dépression à l'intérieur du corps qui aspire la
ferraille à repêcher.
- carotter quelques centimètres,
- couper la carotte et remonter le carottier en évitant de dévisser à la table.
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Le guide peut être remplacé par un autre de diamètre plus gros lorsque le
diamètre du trou est très grand par rapport à celui du poisson ou par un crochet
redresseur si le puits est très cavé.
On peut même équiper l’overshot d'une fraise pour remettre en état la tête d u
poisson ou d'une extension entre le corps et le raccord dans le cas de prise
basse sur le poisson au cas où la tête du poisson est trop endommagée.
Guide évasé
[oversize guide] Crochet redresseur Fraise
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Mode opératoire
- circuler à quelques centimètres au-dessus de la tête du poisson pour bien
la nettoyer,
- réduire le débit et descendre en tournant à droite lentement pour coiffer
le poisson; une augmentation de la pression indique la coiffe du poisson,
- à ce moment, arrêter la rotation et descendre pour engager
complètement le poisson,
- arrêter la descente et mettre en tension pour agripper le poisson,
- mettre en circulation (si le poisson n'est pas bouché) et dégager pour
s'assurer de la liberté du poisson, redescendre en donnant un coup de
frein brusque pour s'assurer de la bonne prise,
- si le poisson est coincé et on décide de le relâcher, donner quelques
secousses vers le bas pour décoincer le système de prise puis tourner à
droite en dégageant lentement.
Cet outil ne peut pas relâcher le poisson après la prise, ce qui nécessite de le
descendre accompagné d'un joint de sécurité.
Cet outil est utilisé s’il n’y a pas d’autres solutions, parce qu’il supporte peu la
traction.
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Mode opératoire
- circuler au-dessus de la tête du poisson pour la nettoyer,
- descendre sans circulation, poser légèrement sur le poisson et visser
lentement jusqu’à augmentation du torque au maximum autorisé par les
tiges,
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Mode opératoire
- circuler au-dessus de la tête du poisson pour la nettoyer,
- descendre lentement jusqu'à pénétration dans le poisson, qu'on détecte
grâce à une légère remontée de la pression,
- visser lentement jusqu’à augmentation du torque au maximum autorisé
par les tiges,
- tenir le torque un certain moment puis relâcher,
- remonter en faisant attention de ne pas trop tirer en cas de coincement.
Ne pas dévisser à la table durant la remontée.
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Mode opératoire
Les ressorts de friction à lames s'agrippent à l'intérieur du poisson immobilisant
ainsi la cage en rotation.
En tournant d'un sixième de tour à gauche, la cage porte- coins étant immobile,
le mandrin tourne et les rampes coniques viennent se positionner sous les
coins. En tirant, les coins glissent sur les rampes, sortent et viennent s'agripper
contre la paroi du poisson ; il ne reste plus qu’à tirer pour remonter le poisson,
en évitant de dévisser à la table.
Pour relâcher la prise, il suffit de poser légèrement, tourner d'un sixième de
tour à droite, et poser ou même battre vers le bas pour désancrer les coins.
Le harpon intérieur
Le harpon intérieur est composé de deux ou plusieurs supports verticaux sur
lesquels plusieurs griffes sont soudées intérieurement. Un raccord supérieur
solidarise les supports entre eux et permet le raccordement à la garniture. Il
est utilisé pour repêcher un câble cassé dans le découvert.
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Le joint de sécurité est toujours placé le plus bas possible, permettant ainsi de
récupérer le maximum de la garniture de repêchage au cas où le poisson ne
vient pas et l'outil de repêchage ne lâche pas sa prise; il est à éliminer si on
envisage un dévissage à l'explosif.
L'accélérateur de battage est recommandé si on utilise une coulisse
hydraulique dans des puits dont les frottements sont importants. Il est placé
au sommet des masse-tiges.
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LES COINCEMENTS
Lorsqu'on constate des difficultés dans les opérations de forage (traction,
reforage, coups de pression, variation du couple, etc...), il faut établir un
diagnostic, dont la résolution repose sur la précision et l'exactitude. Une
interprétation erronée des symptômes peut amener à une mauvaise réaction et
à une aggravation de la situation.
Ces difficultés peuvent avoir quatre grandes causes principales :
- nettoyage insuffisant de l'annulaire,
- mauvaise géométrie des parois,
- présence de zones fluantes,
- collage par pression différentielle.
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Aux difficultés causées par les déblais, s’ajoutent les retombées, qui, à la
différence des déblais, ont des tailles et des formes quelconques.
Ces retombées remontent bien avec la boue grâce à leur forme en plaquettes ou
en aiguilles, mais leur vrai problème est la création de caves de diamètre
croissant, qui vont perturber la vitesse de remontée de la boue et entraîner un
mauvais nettoyage.
Les retombées peuvent être initiées par l'éboulement d'un morceau de banc
compact et dur. Quels que soient le débit et la rhéologie de la boue, il est évident
qu'un tel pavé ne peut pas être remonté et doit être préalablement rebroyé par
le battage, les stabilos ou même les épaules de l'outil.
L’absence ou la faible quantité de déblais aux vibrateurs peut être un signe
avertisseur du mauvais nettoyage. Il faut cependant s’assurer que les déblais ne
soient pas dissous dans la boue (argiles), ce qui changerait ses caractéristiques
(densité, viscosité, teneur en solides), ou des sables fins peuvent traverser les
vibrateurs.
Il est à citer aussi que la traversée du sel massif avec une boue non salée saturée
va se traduire par une absence totale de déblais.
Un mauvais nettoyage de l'annulaire va se manifester par un déséquilibre
hydrostatique dans le puits qui va causer une surpression en tête des tiges et des
back-flows pendant les ajouts, risquant de boucher les duses de l’outil et
l’intérieur de la garniture de forage ; ce qui peut être évité si cette dernière est
munie d’une soupape de sécurité (float valve).
Méthodes préventives
Cavage
Le cavage du puits entraîne:
- une quantité supplémentaire de déblais à remonter,
- une diminution de la vitesse annulaire en face des zones cavées,
- la possibilité d'éboulement de bancs résistants déséquilibrés et fragilisé
parce qu'il est intercalé entre deux zones cavées,
- l'accumulation de déblais et de retombées dans les caves, puis leur remise
en circuit de façon imprévisible.
Vitesse d'avancement
Une boue ne peut supporter plus de 4 % de déblais".
Exemple : pour un débit de 3 500 l/mn, 4% équivaut à 140 l/mn de déblais.
En prenant l'hypothèse que les déblais remontent 2 fois moins vite que la boue ,
la vitesse d'avancement doit donc être telle que l'apport de déblais doit rester
inférieur à 70 l/mn.
Pour un forage en 17"1/2 (155 l/mn), ceci donne une vitesse d'avancement
maximale de 0.5 m/mn, soit 30 m/h.
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Caractéristiques de la boue
Il y a 2 cas fréquents où les caractéristiques de la boue peuvent se révéler
inadaptées à un bon nettoyage:
- le forage rapide en grand diamètre où on n'arrive pas à fabriquer assez vite
la boue nécessaire aux caractéristiques désirées. Il faut alors réduire
l'avancement et circuler pour conditionner la boue.
- en forage profond, les hautes températures peuvent détruire les
viscosifiants et réduire la viscosité de la boue. Cette chute devra être
compensée par un débit plus élevé.
Méthodes curatives
- circulation d’un bouchon visqueux,
- augmentation du débit,
- augmentation de la viscosité
Trajectoire
Dans un puits vertical, les changements de trajectoire peuvent être provoqués
par une garniture mal choisie, des paramètres de forage non adaptés ou des
anomalies du terrain (pendage par exemple). Ceci entraîne la formation d’un
coude (dog-leg) du à la variation de l'inclinaison et/ou de l'azimut.
Si ce coude est assez important, il peut provoquer de très sérieuses difficultés au
passage de l'outil et des stabilisateurs, surtout suite au changement du BHA.
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Parfois, en forant des alternances non homogènes, l'outil ripe vers la zone la plus
tendre et crée des micro dog-legs ou un trou en escalier.
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4. Fluage et gonflement
Ce phénomène provoque un resserrement des parois du puits, entraînant des
difficultés en manœuvres.
Argiles gonflantes
Ce sont des argiles qui gonflent au contact de l’eau et réduisent ainsi le diamètre
du trou. La meilleure solution pour éviter le gonflement de ces argiles est de les
forer avec une boue à base d’huile.
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Dans tous les cas, il faut toujours essayer de se libérer vers le bas, même en
battant si la garniture de forage est munie d'une coulisse.
Si on se libère vers le bas, essayer de reforer vers le haut avec les épaules de
l'outil en appliquant une légère tension ; travailler au couple en surveillant la
pression de refoulement. Se dégager de temps en temps en bas pour garder
la rotation et le mouvement vers le bas.
S'il est impossible de se dégager vers le bas et la circulation est normale, il
s'agit probablement d'un coincement par pression différentielle. Essayer alors
de mettre en place des bouchons de décoinçant ou alléger la colonne
hydrostatique, sinon, il peut s'agir d'un éboulement ou d'un rétrécissement de
trou, il faut penser alors à battre (vers le bas de préférence en premier lieu) si
la coulisse existe, ou dévisser et établir un programme d'instrumentation avec
arbre de décisions pour la suite des opérations (battage, surforage, déviation).
Dans tous les cas, à part le collage par pression différentielle, il faut toujours
essayer de se dégager vers le haut, même en battant si la garniture de forage
est munie d'une coulisse, et, si on se libère, reforer le passage difficile à faible
poids pour ne pas déformer l'outil, surtout s'il s'agit d'un trou conique en
terrain dur.
S'il est impossible de se dégager vers le haut, il faut établir un programme
d'instrumentation avec arbre de décisions pour la suite des opérations
(battage, surforage, déviation).
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L
Le signe précurseur d'un coincement pendant le forage est représenté par les
augmentations brusques du couple résistant.
Si la circulation existe et on n'est pas coincé par pression différentielle, il faut
essayer de regagner la rotation, avec l'indicateur de poids indiquant le poids
de la garniture de forage dans la boue. On essaye alors de reforer vers le haut
avec les épaules de l'outil. Il faut éviter de tirer vers le haut, ce qui ne fait
qu'aggraver la situation en tassant les retombées sur l'outil, entraînant ainsi le
blocage de la circulation.
Si la circulation n'existe pas, il faut essayer de la récupérer elle ou la rotation,
en pompant à très faible débit et en tournant jusqu'au couple maximal permis.
Surveiller la pression, parce qu'on risque de fracturer la formation.
Si on récupère la circulation même à faible débit, il faut essayer de reforer vers
le haut. Si on n'y arrive pas, il faut dévisser et établir un programme
d'instrumentation avec arbre de décisions pour la suite des opérations
(battage, surforage, déviation).
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Remèdes
Si la garniture est coincée par pression différentielle, il faut poser le poids de
toute la garniture tout en essayant de tourner la table jusqu’au couple maximal
permis et en circulant avec un faible débit pour essayer de décoincer.
Si l’on tire au lieu de poser, la surface de collage augmente et ça ne fait
qu’aggraver la situation. Même le battage vers le haut ne servirait à rien, sinon
coller davantage la garniture.
Si la garniture est toujours coincée, il faut, selon le cas, pomper un bouchon
de décoinçant ou alléger la colonne hydrostatique en remplaçant la boue par
une autre plus légère ou en pompant un bouchon d’eau ou de gasoil (méthode
du tube en U), et cela tout en maintenant la garniture totalement posée avec
le couple appliqué à la table de rotation.
Si on craint une venue en allégeant la colonne de boue, il faut fermer
l’obturateur annulaire.
Si le résultat est négatif, il faut dévisser et dévier le puits.
Dans ce cas de coincement, il ne faut ni surforer le poisson, ni descendre un
train de battage.
Si on essaye de surforer, le risque de coller les tubes de surforage est très
important et on va laisser un deuxième poisson dans le puits ; si on desce nd
une coulisse pour battre vers le haut, c’est inutile parce qu’il faut une force de
traction très importante pour décoller la garniture.
On peut aussi dévisser la partie libre et descendre un train de test. Le packer,
une fois ancré, supporte la colonne de boue et déclenche une venue qui
dégagera la garniture coincée.
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Avec :
L : longueur de la garniture libre, en m,
p : poids linéaire des tiges, en kg/m,
l : allongement en mm entre les tractions P 2 et P1,
P1 et P2 sont comprises entre le poids de la garniture et la traction maximale.
Si l’appareil n’est pas doté de top drive, il est recommandé d'utiliser la tige
d'entraînement et engager le carré d’entraînement dans la table de rotation
pour les opérations de décoincement (détermination du point de coincement,
dévissage, etc…).
Le coincement durant une manœuvre laisse une tige qui dépasse de la table
de rotation et il est difficile de placer la tige d'entraînement.
Pour la placer, procéder de la manière suivante :
- si le tool-joint de la tige est situé entre les mâchoires de l'obturateur et
la table, fermer l'obturateur à mâchoire sur tiges en appliquant le
maximum de pression, dévisser la tige et visser la tige d'entraînement ;
- si le tool-joint se trouve au droit des mâchoires de l'obturateur, poser une
partie du poids de la garniture de forage, poser sur les coins puis attacher
les poignées ensemble, dévisser ainsi la garniture de forage, remonter et
enlever la tige du haut, visser la tige d'entraînement, descendre et
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DEVISSAGE DE LA GARNITURE
1. Dévissage mécanique
C’est une méthode peu précise, mais, parfois, nécessaire pour la poursuite de
l’instrumentation.
Dans le cas où la tige d’entraînement n’est pas placée, poser une partie du
poids de la garniture de forage et mettre les cales auxquelles il faut attacher
les poignées ensemble. Dévisser la garniture en tournant à gauche.
Si la tige d’entraînement est placée, commencer par bloquer la garniture en
tournant à droite et déplacer le point neutre sur toute la longueur de la
garniture de forage. Ensuite, placer le point neutre au droit du joint à dévisser
en tirant le poids de la garniture de forage à ce joint augmenté de 5 à 10
tonnes et tourner à gauche de 80% du couple de torsion maximal.
Le nombre de tours maximal est donné dans des tableaux du formulaire du
foreur.
2. Dévissage à l'explosif
Le dévissage à l’explosif consiste à faire sauter une charge explosive au droit
du joint qu’on a décidé de dévisser.
Le dévissage doit se faire au niveau du joint situé immédiatement au-dessus
du point de coincement.
Les charges explosives doivent être descendues par le câble électrique à
travers la tige d’entraînement (ou le top drive). Pour cela, il faut enlever le
bouchon de la tête d’injection ou le col de cygne.
Le carré d’entraînement doit être amarré à la table de rotation. Avant de
dévisser, il faut commencer par bloquer la garniture en tournant à droite 80%
du nombre de tours maximal et déplacer le point neutre en posant la garniture
puis en tirant vers le haut.
Les charges explosives sont descendues accompagnées d’un CCL pour détecter
les joints.
Pour dévisser, il faut tirer le poids de tiges au-dessus du joint à dévisser
augmenté d’une sécurité, tourner à gauche un nombre de tours correspondant
à 60 à 80% du couple transmis à droite, descendre les charges explosives en
face du joint à dévisser. L’intérieur de la garniture de forage doit être rempli
de boue pour éviter une chute du niveau dans l’espace annulaire au moment
du dévissage. Verrouiller la table et provoquer l’explosion. Remonter
immédiatement le câble électrique sur 200 à 300 mètres.
Si le dévissage a eu lieu, remonter le câble électrique au jour, dév errouiller la
table et compter le nombre de tours retournés pour s’assurer si le dévissage
s’est fait totalement ou partiellement. Tourner encore quelques tours pour
dévisser complètement et remonter la garniture au jour sans dévisser à la
table. Sinon, recommencer l’opération en augmentant le nombre de cordons.
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LE SURFORAGE
Le surforage [washover] consiste à surforer le terrain autour d’un poisson
coincé pour le dégager. La partie du poisson dégagée est ensuite remontée
après être coupée ou dévissée.
Cette opération est déconseillée dans des terrains présentant des risques de
coincement, telles que les argiles fluentes ou gonflantes et la pression
différentielle, qui essayent de coincer les tubes de surforage eux mêmes.
Un train de surforage est composé d’une couronne vissée au bout de quelques
tubes raccordés à la garniture de surforage.
1. Couronnes de surforage
Les couronnes de surforage [washover shoes] utilisées dans le découvert sont
rechargées extérieurement (pour fraiser le terrain) et, éventuellement,
intérieurement, pour fraiser l'extérieur du poisson, tandis que celles destinées
pour le trou tubé ne sont pas rechargées extérieurement et sont stabilisées
pour ne pas abîmer le tubage.
Les couronnes de surforage pour terrains tendres possèdent des dents, tandis
que celles pour terrains durs ont un profil plat ou des ondulations.
3. Paramètres de surforage
Le poids est compris entre 1 et 3 tonnes pour éviter le flambage des tubes, la
rotation entre 50 et 100 tr/min et le débit entre 250 et 500 l/min pour réduire
les pertes de charge.
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LA DEVIATION
Le but d'une déviation [side track] est d'abandonner une partie de puits
difficilement récupérable suite à une instrumentation, et de procéder à une
déviation en quittant l'axe du puits initial.
Une fois la décision de déviation est prise, il faut poser un bouchon de ciment
au niveau de la tête du poisson, ayant un volume suffisant pour arriver au-
dessus de la côte de déviation.
Une fois le ciment ait pris, il faut tester sa dureté en posant dessus, puis reforer
le ciment jusqu’à la côte de déviation.
Descendre ensuite une garniture de déviation, prendre une mesure de
l'inclinaison, et commencer la déviation.
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L
OUTILS SPECIAUX
Pour battre vers le bas avec le bumper sub, on commence par le fermer
complètement et faire une marque sur la tige d'entraînement. Ensuite, on
dégage pour l'ouvrir complètement avec une légère tension supplémentaire,
on relâche le frein, puis on freine brutalement à quelques centimètres au -
dessus de la marque faite sur la tige d'entraînement.
Ainsi, l'inertie de la garniture de forage provoquera un choc sur la partie placée
au-dessous du bumper sub, dont la force d'impact dépendra de la vitesse de
descente et du poids de la garniture au-dessus.
2. La coulisse hydraulique
La coulisse hydraulique de Bowen permet le battage vers le haut. Elle possède
un piston qui se déplace dans deux chambres successives de diamètres
différents, remplies d'huile.
Lorsqu'on tire, le faible jeu entre le piston et le cylindre inférieur retarde le
passage de l'huile de la chambre supérieure à la chambre inférieure. Lorsque
le piston atteint la chambre supérieure de diamètre plus grand, l'huile passe
vite, libérant ainsi le piston qui remonte rapidement et le mandrin tape sur le
corps de la coulisse.
3. Le joint de sécurité
Le joint de sécurité [safety joint] est descendu dans une
garniture de repêchage, de battage, de surforage ou de
fraisage. Il se dévisse facilement grâce à ses gros filets.
Au cas où l’outil d’instrumentation coince ou ne relâche pas le
poisson, on peut dévisser au niveau du joint de sécurité à
partir de la surface et remonter la partie supérieure. Le joint
de sécurité est placé immédiatement au-dessus de l’outil de
repêchage pour récupérer le maximum du train
d’instrumentation.
Son utilisation est déconseillée dans le cas où l'on envisage
un dévissage à l'explosif.
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8. Le redresseur de tubage
Le redresseur de tubage [casing roller] est utilisé pour redresser un tubage
écrasé ou ovalisé dans le puits. Il comprend un mandrin à axes excentrés sur
lesquels tournent des rouleaux. Un cône à l’extrémité inférieure facilite
l’introduction de l’outil dans la partie écrasée du tubage.
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9. L’empreinte
C’est une masse de plomb fixée au bas d’un corps cylindrique.
Elle permet de prendre une empreinte de la tête du poisson pour
décider de la suite des opérations d’instrumentation.
L’empreinte est descendue de préférence au bout d’une
garniture stabilisée pour situer la tête du poisson par rapport à
l’axe du puits.
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1. Formations à pertes
Les formations non consolidées ou très perméables
- les sables grossiers rencontrés le plus souvent à de faibles profondeurs,
- les graviers,
- les réservoirs gréseux,
- les dolomies
2. Types de pertes
Une perte partielle est une perte dont le débit est inférieur à celui de circulation.
Il y a donc retour de la boue en surface et le puits reste toujours plein.
Si le débit de perte est supérieur à celui de circulation, il n’y aurait pas de retour
et le niveau de la boue chute dans le puits et se stabilise au niveau statique.
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3. Recommandations
Réduire les pressions
- descendre la garniture de forage à une vitesse raisonnable pour ne pas
pistonner vers le bas ;
- briser d'abord le gel de la boue en mettant les tiges en rotation avant le
rétablissement de la circulation ;
- démarrer les pompes au ralenti ;
- veiller à la bonne remontée des déblais.
4. Premières réactions
Lorsqu'il n'y a qu'une baisse lente du niveau des bassins, la première chose à
faire est de vérifier qu'il ne s'agit pas d'une perte en surface.
Si ce n’est pas le cas, diminuer d'abord le débit à la valeur minimale permettant
la poursuite du forage. La gravité des pertes partielles sera alors estimée en les
comparant à la cadence maximale de fabrication de la boue. Si les pertes sont
inférieures à cette cadence, il est possible de continuer à forer si le prix de revient
de la boue n'est pas jugé excessif. Il est recommandé de forer le maximum de
mètres dans la zone à pertes et de tenter le colmatage en une seule fois. Si elles
sont supérieures à cette cadence, le forage devra être arrêté avant d'avoir épuisé
le volume en surface, et procéder au colmatage de la perte.
5. Colmatage
Produits colmatants
Avant d’entrer dans une zone à pertes partielles, il est recommandé de traiter
tout le circuit par des colmatants fins (qui peuvent traverser les vibrateurs).
Si la perte survient, il faut pomper des bouchons de colmatants, différents de la
boue du circuit, ayant un très haut filtrat et une très haute teneur en solides, afin
de créer un cake épais. Les colmatants fins et moyens peuvent être circulés à
travers les duses d’un outil conventionnel, mais les grossiers doivent être mis en
place avec les tiges nues.
Bouchon de ciment
Utilisés dans le cas des pertes importantes par fracturation. Ils ont des temps
de prise plus rapides. Leur mise en place se fait avec les tiges nues placées au
droit de la zone à perte.
Gels ciments
Permettent d'obtenir des laitiers de faible densité mais de rhéologie assez
importante. Ils sont surtout utilisés pour colmater des pertes provoquées, et
sont inefficaces dans le cas de pertes par perméabilité, car ils ne sont pas assez
fluides. Ils sont mis en place à l’aide de tiges nues, mises en rotation lente
pendant l’injection du bouchon. Après la remontée des tiges au-dessus du
niveau théorique du bouchon, squeezer éventuellement si la pénétration n'a
pas été suffisante.
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