de crise
I INTRODUCTION
La communication de crise est l'un des domaines de la communication institutionnelle avec
la communication interne, la communication externe, les relations publiques, les relations
presse et la publicité. Il faut cependant comprendre que la communication de crise est trans-
versale et concerne l'ensemble des domaines de la communication.
La communication de crise est aussi l'une des composantes de la gestion de crise, elle peut
se distinguer en deux branches :
I- LA CRISE
Définition
A) DÉFINITION DE LA CRISE
La crise se caractérise par l’intrusion de nouvelles parties prenantes qui exigent qu’on leur
rende des comptes, comme les pouvoirs publics, les associations de consommateurs… Il con-
vient de noter l’importance des enjeux que peut avoir ce bouleversement en termes d’image
mais également de chiffre d’affaires, de motivation des salariés ou encore de méfiance des
fournisseurs à l’égard de l’organisation. La crise se matérialise par une saturation des capaci-
tés de communication face à l’afflux des demandes.
Caractéristiques
La crise se caractérise2 par la présence d’acteurs pouvant être inhabituels (la presse, les élus
locaux, les pouvoirs publics, les associations, la justice…), un flux inhabituel et surdimen-
sionné d’informations. Elle entraîne une mise sous tension généralisée due à l'accélération du
temps selon la nature de la situation (urgence accrue…). La plupart du temps, une crise en-
gendre des incertitudes et favorise la circulation de rumeurs.
B) CARACTÉRISTIQUES DE LA CRISE
1. Ampleur,
1-Phase de gestation
Cette phase est caractérisée par une série de dysfonctionnements et d'erreurs qui sont autant
de signaux. Si ces signaux sont détectés, compris et pris en compte par l'organisation et ses
dirigeants, la crise peut être anticipée et ses effets minimisés.
2-Phase aiguë
Durant cette phase, il est essentiel d'avoir un suivi presse pour savoir comment réagir aux
propos des médias. Il convient d'opérer un travail de rapprochement entre les informations, les
acteurs et la surcharge de médiation pour garder une vision globale de la situation.
3-Phase chronique
Lors de cette phase, les médias se focalisent sur le sujet de la crise. La durée du traitement
médiatique dépend alors des autres sujets d'actualité pouvant détourner l'attention des médias.
4-Phase de cicatrisation
Le cycle de vie de la crise s'achève. On constate alors une atténuation de la crise, les médias
s'en désintéressant depuis un moment. Cette phase ne doit pas être négligée : la crise peut à
tout moment resurgir.
ACTIVITES
D’identifier tous les scénarios à risques (diagnostic des risques et notamment les
risques dans la communication).
De prévoir, se préparer et formaliser : les hommes, les moyens et les missions (capaci-
té de réaction, de gestion et de montée en puissance du fonctionnement normal
de la commune).
La phase préventive est nécessaire pour parer d’avance à toute éventualité de crises.
Ces dernières sont comme des virus contagieux et virulents, elles frappent sans prévoir,
se développent rapidement et déstabilisent l’appareil étatique ou organisationnel.
L’organisation doit adopter un comportement de veille qui va consister à détecter les premiers
signes avant-coureurs annonciateurs de la crise, qui s’installent et s’accumulent
progressivement au sein du système.
Le responsable doit par la suite mettre en place un système de "capteurs" qui va lui permettre
de recueillir des renseignements opérationnels sur les risques potentiels et ainsi, inter-
venir avant l’explosion de la crise.
Il doit par la suite, analyser les accidents similaires survenus au niveau national ou au niveau
d’autre pays et évaluer les dangers qu’ils ont pu présenter.
Dans une situation où un risque plane sur l’organisation, la mise en place par les
autorités compétentes, d’une stratégie visant à élaborer un plan de gestion de crise et des sup-
ports pour faciliter la communication devient une nécessité absolue.
Son activation officialise l’entrée en crise et ses annonces sont prises au sérieux. Elle
est destinée à regrouper les compétences nécessaires pour répondre rapidement et précisément
à l'urgence de la catastrophe et envisager en même temps une bonne gestion des rumeurs
avant, pendant et après la crise. Elle se réunit dans un lieu clos au sein de l’administration où
il peut y avoir d’autres cellules de crise dirigées et coordonnées par une principale. Elle com-
prend les responsables de l’administration, en l’occurrence, des représentants de la direction
générale, des ingénieurs, un médecin, un responsable de la communication, un juriste, un se-
crétariat, un porte-parole et un responsable de la cellule…En général, elle ne doit pas
dépasser quinze personnes pour travailler vite et dans un climat serein (SARTRE, op.cit,
p60).
Outre la création d’une cellule de crise, les responsables doivent mettre sur pied un service de
communication comprenant un personnel formé au travail avec la presse, une bonne liste de
personnes à contacter dans les médias locaux et internationaux, plusieurs lignes
téléphoniques, un logiciel d’envoi massif de courriels permettant de joindre les médias dans
les plus brefs délais, un Express Info, un média training… Ils doivent désigner et former un
porte-parole qui va porter la version des institutions à la presse nationale et internationale en
cas de crise.
Ce porte-parole doit être capable de communiquer de façon digne de foi, avec honnêteté et
transparence, sur les questions relatives à l’accident et à la catastrophe, en trouvant le juste
équilibre, sans donner assez d’informations et sans trop insister sur les problèmes. Souvent, il
s’agit du responsable numéro 1 de l’organisation, en cas d’absence, une personne de très haut
niveau hiérarchique est désignée pour cette tâche.
La communication avec les médias est une mission pénible, elle doit être effectuée dans des
conditions normales nécessitant la mise en place des moyens techniques (Une salle
grande aérée et climatisée, des chaises confortables, des tables, des téléphones, des fax,
des ordinateurs avec connexion Internet, un téléviseur ou plus avec des chaînes satellitaires,
des toilettes pour hommes et femmes, un espace destiné à la restauration, une salle de confé-
rence de presse ….).