L’amitié est une forme d’amour asexué qui ne s’éteint jamais, et qui n’est pas
parasitée par les soucis du couple, tandis que l’amour nécessite un entretien et
périt faute de soins.
Les bons amis savent souvent se supporter les uns les autres. Rare les gens qui
passent toute leur vie ensemble, tandis qu’on peut avoir un ami pour la vie.
L’amour peut se briser rarement l’amitié. Les petits copains vont & viennent,
mais les amis demeurent dans le temps. Une relation amicale peut durer plus
longtemps que n’importe quelle relation amoureuse. Le jour où tu te sépares de
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la personne aimée, tes amis seront là pour te soutenir.
L’amour nait souvent brusquement sans réflexion, contrairement à l’amitié qui
se construit avec le temps.
Le temps fortifie l’amitié et affaibli l’amour.
Le plus fort dans l’instant c’est l’amour, mais dans le temps c’est l’amitié.
Une relation durable se construit sur une base solide. Il faut passer du
temps ensemble pour bien se connaître et être sûr de son choix. Le temps
révèle les personnalités. Sois patient et ne te précipite pas trop.
* La femme de ta vie devra remplir trois critères : elle doit être ta meilleure
amie, une bonne maitresse et avoir beaucoup de ta mère.
* Laisse tes parents faire le nécessaire. Si la fille te plait et leur plait, ça fera
moins de problèmes.
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* Laisse le hasard agir. Quand la fille se présentera tu sauras que c’est elle.
C’est ton cœur qui est responsable de ce travail. C’est lui qui la trouvera.
Rassemble toutes tes copines et procède par élimination. Les repères sont la
beauté, la richesse et les tâches ménagères.
Regarde un catalogue de mode.
L’imaginaire a tendance a créé en nous un modèle de l’autre : Il doit être
comme ça, telle allure, tel caractère, surtout pas tel défaut. Au lieu de recevoir
à connaître l’autre pour ce qu’il est, nous cherchons à retrouver en lui l’idéal
que nous sommes forgés.
Les sentiments sont ce qui nous distingue des machines. Tu ne dois pas
craindre tes sentiments. Il faut juste maitriser la manière dont tu les exprimes.
Beaucoup de gens sont convaincus que la grande aventure d’une vie est
une histoire d’amour. C’est ce qui est le plus exaltant.
L’amitié entre un homme et une femme n’est possible que s’il n’y pas de
désir de l’autre. Si le mécanisme amoureux se déclenche en présence de
l’autre, l’amitié ne peut s’exprimer librement. Il faut faire le deuil amoureux si
vous envisagez une amitié éternelle, à moins que ça ne soit que de l’attirance
physique. Comme peu de gens sont incapables de distinguer entre les pulsions
primaires et le respect envers l’autre, je dirais que l’amitié entre un homme et
une femme est difficile !
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d’une dégradation morale. Misez plutôt sur les valeurs morales !
Il faut se méfier du coup de foudre qui, même s’il est si exaltant n’est en
définitive qu’une émotion très forte qui ne manifeste pas forcément un amour
profond. On peut être tenté surtout si l’on se connaît depuis quelques temps.
Combien de relation quoique amoureuse ont mal tourné n’auraient pas lieu si
les personnes avaient pris le temps de se connaître.
Laisser parler votre feeling si votre éducation refuse de vous faire rentrer
dans le moule de la société. Le feeling est une impression d’être sur la même
longueur d’onde. Ce n’est pas un sentiment amoureux mais conduit à la case
amoureuse, une étape qui peut déboucher vers un sentiment amoureux. Il peut
devenir aussi une très belle amitié. Le feeling n’est pas nécessairement
réciproque et n’arrive pas avec toutes les personnes qu’on croise. Il peut
exister dans un sens pas dans l’autre et peut aboutir à de très belles histoires
d’amour quand il est réciproque.
L’image qui semble plus juste de parler de l’amour c’est l’image musicale.
Les sentiments chez l’un et les sentiments chez l’autre, quand ils se
rencontrent, telles deux notes de musique, vont s’accorder, vibrer ensemble et
s’amplifier pour faire du Mozart. Il y a cet accord magique qui va nous
transcender et nous permettre de développer de l’énergie et une créativité.
Mais parfois chez l’un et l’autre, il y a un sentiment formidable. Mais lorsque
ces deux sentiments se rencontrent, ça ne vibre pas et ça ne s’accorde pas. Le
problème c’est qu’ils ne vont pas se quitter et vont rester quand même
ensemble avec l’espoir que ça marche. Même si ce qu’on ressent est très fort,
si les 2 sentiments ne s’accordent pas, il faudrait quand même avoir le courage
et accepter de renoncer à la relation.
Types d’amour
Il y a l’amour uniquement sexuel.
Dans l’amour narcissique nous idéalisons le partenaire. On lui prête des
quantités qu’il n’a pas forcement et des intentions qu’ils ne sont pas les
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siennes. En fait ça nous donne une bonne opinion de nous-même et quelque
part on se réchauffe au rayonnement supposé de l’autre.
Dans l’amour virtuel il y a un obstacle dans la relation. Cet obstacle peut être
la distance, ou que la personne est engagée avec quelqu’un d’autre. Le jour où
l’un des deux dit mettons-nous ensemble, l’autre lui dit je ne peux pas ou je ne
suis pas prêt.
Dans l’amour à sens unique la personne tombe amoureux de quelqu’un qui
n’est pas affectivement disponible.
Dans l’amour triangulaire, il y a un amant ou un rival dans la relation, ou une
addiction (une drogue par exemple), une opposition religieuse ou un conflit
d’ordre ethnique. Au moment de passé à l’acte on dit ce n’est pas possible.
Dans l’amour de manque, on va tenter d’obtenir de l’autre un amour perdu ou
un amour qu’on n’a jamais eu de la part des parents. Comme-ci je disais à
l’autre : tu devrais m’aimer comme ma mère aurait dû m’aimé, ou comme celle
qui m’a quitté et qui n’a pas su m’aimer. Quel que soit l’amour qui va nous
offrir l’autre, il ne sera jamais à la hauteur de nos rêves et ne correspondra
jamais à ce que nous attendons de lui.
Dans l’amour du besoin, l’un d'entre eux dit à l’autre je t’aime mais que ça
sous-entend aime moi. On n’est pas dans l’amour mais dans la demande d’être
aimé. Un tel amour va déboucher dans une relation agressive dans laquelle on
va exiger à l’autre qu’il nous aime.
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bien au-delà ? Cet amour tardif est-il comparable aux amours adolescents
que vous avez particulièrement étudiés ?
Platon et les philosophes grecs l’affirmaient déjà : le sentiment amoureux peut
perdurer à n’importe quel âge, et en dehors de cette phase du « démon de
midi » qu’un homme ou une femme peut traverser à la cinquantaine, et durant
laquelle il retrouve un comportement adolescent et plutôt rock’n’roll. A 60 ans,
70 ans et au-delà, le sentiment amoureux peut se raviver ; le désir est là quel
que soit l’âge. Certes, l’évolution des corps, qu’il s’agisse de l’apparence
externe, ou des désagréments internes dus aux maladies, rend la relation plus
complexe au niveau de la sexualité. Même si le Viagra et autres peuvent la
doper. Et même si dans une société qui impose d’apparaître toujours jeune,
nombreux sont ceux qui ont recours à la chirurgie esthétique.
Mais les pulsions ne sont plus les mêmes, avec la baisse de la sécrétion
d’hormones sexuelles, tant chez l’homme que chez la femme. Peut-on
encore parler de relation amoureuse ?
Freud distingue « le courant tendre », c’est-à-dire amoureux, et l’« amour
sexuel ». L’objet d’amour est celui vers lequel convergent les deux pulsions.
Certes, au-delà de 50 ans, le désir est peut-être moins intense, mais il est
toujours là.
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une « recette » pour tomber amoureux. Mais que vise-t-elle réellement à
créer ? Son inventeur, Arthur Aron, professeur de psychologie à l’université de
Stony Brook (Etat de New York), spécialiste de la « science » du couple, en
décrypte les mécanismes.
Vous avez élaboré une liste de « trente-six questions » dans le cadre d’une
recherche universitaire en psychologie sociale. Quel était l’enjeu de cette
étude ?
Nous avons créé ces questions dans le cadre d’une recherche sur les relations
interpersonnelles, l’amitié, le sentiment d’intimité. Ce n’était pas pour tomber
amoureux ! L’idée était de créer de la proximité entre deux ou plusieurs
personnes, ce qui permet de souder des groupes. Nous avons formé des paires
d’étudiants, de même sexe ou de sexes différents, et on a regardé ce qui se
passait. On a aussi fait varier différents paramètres : la situation amoureuse de
chaque étudiant, ses goûts culturels, ses valeurs, son orientation sexuelle…
Comment ces questions en sont-elles venues à incarner, de manière
abusive, une « recette magique » pour créer de l’amour ?
Quand j’ai vu l’article du New York Times, et en particulier son titre [« Pour
tomber amoureux de n’importe qui, faites ceci »], j’ai été choqué. Mais
ensuite, je me suis rendu compte qu’on pouvait rendre justice à cette liste. Ces
questions visent à se dévoiler dans son intimité, dans sa vulnérabilité. L’idée,
c’est de dire que pour créer une relation « proche » avec quelqu’un, l’une des
clés est de rentrer dans un processus de dévoilement intime, progressif, et
réciproque. Et c’est ce que ces questions permettent de faire.
Quelle est la dimension qui vous semble la plus importante dans les
thèmes de discussions du questionnaire ? Ces questions permettent
d’aborder des sujets dont on ne parle pas dans une conversation banale avec
quelqu’un, d’échanger des informations très personnelles – ses relations avec
ses parents, ses espoirs secrets, ses échecs, ses faiblesses, ses rêves, les
personnes que l’on admire… Et c’est cette proximité qui peut, dans certains
cas, aboutir à une relation amoureuse. Le mouvement qui fait qu’on tombe
amoureux, c’est l’échange d’informations personnelles. Aussi, l’un des
éléments-clé du questionnaire, c’est qu’il permet de dire à plusieurs reprises ce
qui vous plaît chez l’autre : un geste, une phrase, un trait de caractère, un
élément de sa vie… Tout cela envoie un signal, qui va en retour permettre un
rapprochement. Lorsqu’on sait qu’on plaît au moins un peu à l’autre, on peut
plus facilement lâcher prise.
Y-a-t-il des
conditions particulières qui rendent cette liste plus ou moins efficace pour
se rapprocher d’une personne ou tomber amoureux ?
La plupart des gens pensent qu’ils n’ont pas « décidé » de tomber amoureux.
Toute notre société s’est construite autour de ce mythe de l’amour qui arrive
par enchantement. Mais en réalité, cela n’arrive pas par hasard. Pour tomber
amoureux, je crois qu’il faut être prêt à se rapprocher de quelqu’un d’autre,
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d’avoir face à soi une personne de l’âge et du genre qui vous convient, qui
vous plaît raisonnablement physiquement… Nos études montrent que le fait
d’avoir des goûts communs n’est pas fondamental pour créer de l’intimité
entre deux personnes. En revanche, penser que l’autre vous ressemble est très
important.
Pendant toute votre carrière d’universitaire, vous avez étudié les facteurs
qui permettent de créer et de faire durer un couple. Quels sont les
enseignements que vous en tirez ? Que nous dit la recherche en
psychologie sur cette question ? Les couples qui
durent sont avant tout ceux dans lesquels chaque personne va bien, ou effectue
un travail sur elle-même pour aller mieux. Si je suis déprimé, anxieux, avec
une mauvaise image de moi-même, et que je ne fais rien pour m’en sortir, il est
difficile de continuer à m’investir de manière saine dans ma relation. Aussi, les
facultés de communication sont fondamentales : le fait de parler des
problèmes, et d’apprendre à les régler par la parole permet aux couples de
durer. Ensuite, il y a la gestion du stress. Les gens qui gèrent mal la pression
ont de plus grosses difficultés à rester en couple et à faire face aux difficultés
de la vie. Outre ces défis personnels, nos recherches montrent que les couples
qui durent sont ceux qui essaient d’introduire, chaque semaine, un élément
nouveau, une surprise, une nouvelle activité, quelque chose qui sort de la
routine. D’autres études montrent l’importance de la célébration des succès de
son partenaire. Chaque petite victoire peut être un prétexte pour fêter des
réussites personnelles ou professionnelles. Des recherches ont également été
menées sur l’importance de l’expression de la gratitude. Remercier, féliciter,
dire à l’autre ce qu’on aime chez lui, c’est fondamental. Enfin, il y a l’attitude
des amis et de la famille. Des travaux ont montré que lorsque l’entourage
désapprouve ou avait une image négative du couple, cela compromet son
maintien.