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Droit constitutionnel

Première partie : LES FONDEMENTS


DU DROIT CONSTITUTIONNELS
Le droit constitutionnel :

 Avant il s’agissait d’un droit mineur


 Cependant depuis 1974 on assiste à un développement du conseil constitutionnel
 Le 16 juillet 1971 le Conseil constitutionnel se positionne en gardien des libertés
fondamentales
 En 2008 on observe une révision constitutionnelle
 En France comme dans beaucoup d’autres Etat on possède une cour constitutionnelle qui est
indépendante des trois pouvoirs. (En opposition au modèle anglo-saxon où cela est lié au
pouvoir judiciaire).

Droit constitutionnel : système de norme qui implique une hiérarchie des normes.

 Il diffère car il est celui qui irrigue l’ensemble des droits.

Cf : pyramide de Kelsen

Le droit constitutionnel repose sur des principes similaires à ceux de la démocratie :

 Le primat de l’individu : C'est la capacité d'un individu ou d'un groupe à se considérer


comme partie prenante de la société et à s'en faire reconnaître.
 La liberté politique : Cela signifie un pluralisme de partis, d’opinions. Mais aussi une liberté
des citoyens dans le fait qu’ils élisent leurs représentants et exercent une forme de pouvoir
du fait d’un choix régulier de ces gouvernants.
 La division des pouvoirs : en effet cela limite la concentration de ceux-ci.
 La protection juridictionnelle : des droits et des libertés.
Droit constitutionnel

Chapitre introductif  : Le siège du pouvoir  : l’Etat

Introduction :

Le droit constitutionnel est pensé comme le droit de l’Etat.

L’Etat étant caractérisé par une organisation en chaine de commandement, ainsi que par son
monopole de la violence physique légitime.

Un Etat est doté de :

- Un territoire délimité par des frontières


- Une population : composé de nationaux
- Une personne morale : C’est-à-dire qu’il s’agit d’un groupement doté de prérogatives
propre, distinct des ces dirigeants. (On sépare les institutions du gouvernement). De plus
cette personne morale possède la capacité d’agir juridiquement et est souveraine. (Avec plus
ou moins des limites).

I. SECTION 1 : Aux origines de l’Etat

Paragraphe 1 : L’Etat, expression du contrat social

L’Etat à pour origine un contrat conclu entre les Hommes lors du passage de l’ « Etat nature » - Ou la
vie n’est réglée par aucune loi- à la « société civile » -organisant les relations individuelles et les
règles régissant celles-ci.

 Différents théoriciens ont pensé différemment ce contrat comme : L’école du droit des
natures et des gens, Hobbes, Locke, Rousseau.

Paragraphe 2 : L’Etat comme processus historique

Les origines de l’Etat :

 C’est le produit d’un contrat social (Cf : paragraphe 1)


 L’Etat comme un processus historique : Il s’agit d’un processus lent de formation.
 Un processus dont l’aboutissement est l’institutionnalisation de l’Etat : C’est-à-dire que les
règles sont consenties par ceux qui sont gouvernés.
Droit constitutionnel

II. SECTION 2 : Les caractéristiques de l’Etat moderne  

Paragraphe 1 : Les caractéristiques politiques de l’Etat.

 L’Etat possède une autorité sur un territoire : frontière naturelles, artificielles, terrestres,
maritimes ou encore aériennes.
 L’Etat possède une autorité sur une population : Composée de nationaux et d’étranger.
L’Etat s’identifie généralement à une nation. Principe de souveraineté : c’est-à-dire le droit
des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Paragraphe 2 : L’Etat, une personne morale dotée de la souveraineté

 L’Etat est une personne morale : Avec un principe de continuité de l’Etat et des lois.
 L’Etat est une personne souveraine : Avec le principe de souveraineté de de l’Etat.
 Cependant l’Etat est tout de même soumit au Droit et à des contraintes. Sur le plan externe,
la souveraineté de l’Etat est encore plus limitée (droit international). Et l’Etat peut aussi
s’imposer à lui-même des limitations de souveraineté.

Titre 1  : LA CONSTITUTION

Chapitre 1  : Le socle du pouvoir  : la constitution

I. SECTION 1 : La notion de constitution

Paragraphe 1 : La constitutions coutumières et constitutions écrites.

 Les constitutions écrites différentes des constitutions coutumières :


 Les constitutions écrites : Elles renferment des règles de droit qui encadre les pouvoirs
publics. Avec en général un système de modification.
 Les constitutions coutumières : (Ex : La Grande Bretagne) Cela signifie qu’il n’y a pas de
constitution enfermée dans un texte unique. Cependant il y a tout de même des textes
fondamentaux).

Pourquoi sommes-nous passés à la constitution écrite  ? Les origines de la constitution.

 La révolution américaine : La constitution écrite nait avec la révolution américaine qui a


fondé son assemblée constituante en 1787.
 La révolution française : Dans la constitution française révolutionnaire on retrouve plusieurs
idées : hostilité à la monarchie, la constitution encadre l’autorité royale (1791), et le fait de
confier à une assemblée la constitution. La tradition française (cf. Montesquieu) correspond
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donc, à partir de ce moment-là et jusqu’à Charles de Gaulle : au principe de souveraineté de


la loi sur la constitution, le pouvoir doit s’incarner dans une assemblée qui gouverne.

 La signification politique de la constitution : constitution et démocratie

- La constitution est un outil de limitation du pouvoir.


- C’est un acte du peuple souverain : Car se sont avant tout les gouvernés qui élisent leur
représentant.
- C’est l’expression d’une philosophie politique.
 La signification juridique de la constitution : La primauté de la constitution
- La constitution au sens formelle est différente qu’au sens matérielle. *
- Sens formelle : Correspond à l’ensemble des règles de droit dont l’élaboration et la révision
obéissent à une procédure spéciale : supérieur à toutes les autres lois.
- Sens matérielle : Il s’agit de la Constitution définit par son contenu : soit l’ensemble des
règles de droit.
 La rigidité constitutionnelle : C’est dans le cas ou la constitution doit être modifié selon une
procédure spéciale. A l’inverse quand elle peut être modifié par la loi on parle de constitution
souple.
 La protection de la constitution : Cela se fait par une cour constitutionnelle qui permet la
supériorité de la constitution sur les autres normes.

(L’arrêt Marbury v. Madison de 1903 pose les bases du contrôle de la constitutionnalité).

Paragraphe 2 : Le contenu de la constitution

Le contenu des Constitutions varie souvent d’un pays à l’autre, néanmoins elles contiennent
toujours :

- Les règles relatives au fonctionnement des institutions politiques (norme constitutionnelle) :


définit le statut des gouvernants et les modes d’exercices du pouvoir : c’est-à-dire les trois
fonctions de l’Etat (législative, exécutive et judiciaire). La constitution organise la mise en
relation de ces fonctions et les organes qui en ont la charge. Certaines de ces règles sont
dites impératives et doivent être respectées. Tandis que d’autres laisse une certaine latitude
d’action aux gouvernants ou une liberté complète.
- Des déclarations des droits (Pas toujours(/sur) constitutionnelles) : importance des libertés
collectives et des droits économiques et sociaux. Désormais du fait de leur valeur normative
(constitue une source de droit et d’obligations juridiques) ces déclarations des droits ont une
portée réelle. On dit qu’elles ont une valeur constitutionnelle.
- Et enfin des dispositions vraiment « diverses » : C’est-à-dire qu’elles disposent d’une haute
valeur symbolique mais d’une faible valeur constitutionnelle. (Ex : Le drapeau, l’hymne
national…)
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II. SECTION 2 : ETABLISSEMENT ET REVISION DES CONSTITUTIONS

La constitution établit les pouvoirs constitués (exécutif, législatif, et judiciaire) tandis qu’elle est
l’œuvre du pouvoir constituant.

Paragraphe 1 : L’établissement des constitutions

Différents établissements de la constitution, c’est-à-dire l’élaboration et l’adoption des


Constitutions :

 Auparavant on parlait d’établissement non démocratique des Constitutions. Comme par


exemple la Chartre de 1814 octroyée par Louis XVIII au peuple. On observe alors différents
types d’établissements non démocratiques :
o Par la dictature, c’est-à-dire souvent soumis à un vote avec un fort taux
d’approbation car établit par un dictateur.
o Par le plébiscite (de type Napoléonien = oui/non) : c’est-à-dire qu’il y a une forme de
consultation du peuple.
o Le mixte, c’est-à-dire qu’il y a l’intervention d’une assemblée délibérante en relation
avec le futur monarque.
 En démocratie le peuple est associé à l’établissement des Constitutions :
o En démocratie direct : Le peuple assemblé établit lui-même la constitution
o Par une assemblée constituante souveraine élu par le peuple : Celle-ci prépare et
rédige la constitution. Cependant il n’y a pas de débat proposé au peuple à la sortie
sur le contenu de cette constitution
o Par une assemblée constituante élue par le peuple qui soumettra le projet à un
suffrage : Par exemple : La constitution du 27 octobre 1946 (IVème république) est
soumise à la loi du 2 novembre 1945 qui opte pour une assemblée constituante à
durée limitée. Celle-ci ne pourra adopter elle-même le texte : Les citoyens ont donc
leur mot à dire ce qui correspond plus à une idée de démocratie.
o Ou encore par l’approbation direct du peuple sans qu’il ait participé à son
élaboration. Par exemple en 1958 avec Charles de Gaulle.

Paragraphe 2 : La révision des constitutions écrites et le problème de la supra constitutionnalité

La révision d’une Constitution peut être plus ou moins complexe selon la facilité de révision (Rigide /
souple)

Le pouvoir de révision connait certaines limitations (La révision de la constitution peut en effet être
un danger pour les institutions démocratiques) :

 Il y a premièrement les délais : on en impose un minimum pour la rédaction de la


constitution.
 L’objet des révisions : Se sont les limites matérielles. C’est-à-dire que les révisions
constitutionnelles ne peuvent pas porter atteinte au droit fondamentaux (C’est-à-dire
notamment tout ce qui touche la dignité humaine) ni à la forme républicaine du
gouvernement. Ce fameux droit fondamental donne lieu à ce que l’on appelle « une clause
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d’éternité : C’est-à-dire que les citoyens auront le droit de s’opposer à toute atteinte (Et cela
aussi par les armes).
 Cependant cette clause d’éternité pose le problème de la supra constitutionnalité :
o C’est-à-dire qu’il existerait des normes supérieures à la constitution.
o Et de plus le droit constitutionnel ne peux déroger aux principes démocratiques :
Cependant c’est lui-même qui se donne ce droit.
o Néanmoins il existe la cour constitutionnelle qui peut juger ou non si un élément
joue avec les droits fondamentaux : L’équilibre politique pourrait donc être perturbé
s’il n’y avait pas ce système de cour constitutionnel au-dessus de l’établissement de
la constitution.

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