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VII
Fonctions usuelles
P assés quelques rappels sur la relation d’ordre et les premières définitions sur
les fonctions de la variable réelle, on se consacre ici à l’étude rapide des fonc-
tions dites usuelles en supposant connus les résultats sur les fonctions affines
et trinômes du second degré notamment leur signe et leur comportement ainsi que
la symétrie axiale de ces dernières d’axe la droite parallèle à l’axe des ordonnées et
passant par leur sommet.
1
Chapitre VII: Fonctions usuelles
Sommaire
I Fonction du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.1 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.2 Variations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.3 Courbe représentative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II Fonction homographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.1 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II.2 Variations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II.3 Courbe représentative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III La fonction logarithme népérien . . . . . . . . . . . . . . . 10
III.1 Limites et croissances comparées . . . . . . . . . . . . . . . 15
III.2 Composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
III.3 Courbe représentative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
IV Le logarithme décimal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
IV.1 Courbe représentative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
IV.2 Papier semi-logarithmique et logarithmique . . . . . . . . . 22
V La fonction exponentielle népérienne . . . . . . . . . . . . . 25
V.1 Méthode d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Algorithme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
V.2 Approximation de exp(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
V.3 Limites et croissances comparées . . . . . . . . . . . . . . . 29
V.4 Courbe représentative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
V.5 Composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
V.6 Fonction gaussiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
V.7 Fonctions d’atténuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
VI Les fonctions puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
VI.1 Puissance réelle d’un nombre strictement positif . . . . . . 37
VI.2 Fonction puissance réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
VI.3 Croissances Comparées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
VII Les fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
VII.1 Fonctions cosinus et sinus hyperboliques . . . . . . . . . . . 44
VII.2 Fonctions arguments cosinus et sinus hyperboliques . . . . . 47
Argument cosinus hyperbolique . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Argument sinus hyperbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
VIII Fonctions circulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
VIII.1 Fonctions cosinus et sinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
VIII.2 Le nombre π . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
VIII.3 Étude et courbe représentative . . . . . . . . . . . . . . . . 55
VIII.4 Équations trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
VIII.5 Fonctions circulaires réciproques . . . . . . . . . . . . . . . 58
Arccosinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Arcsinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
IX Fonctions tangentes et réciproques . . . . . . . . . . . . . . 62
IX.1 Tangente et Arctangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
F.PUCCI 2
Chapitre VII: Fonctions usuelles I. FONCTION DU SECOND DEGRÉ
Définition 1 (Trinôme)
Soient trois réels a, b et c tels que a 6= 0.
On appelle fonction trinôme du second degré toute fonction f définie sur R par :
∀x ∈ R, f (x) = ax2 + bx + c.
Si a = 0, on retrouve une fonction affine et on dit que la fonction trinôme est dégénérée.
On évitera dorénavant ce cas-là.
I.1 Limites
Proposition 1
Comme a 6= 0, .
!
2 b c
Preuve: lim f (x) = lim ax 1+ + 2 = signe(a) × ∞
x→±∞ x→±∞ ax ax
F.PUCCI 3
Chapitre VII: Fonctions usuelles I. FONCTION DU SECOND DEGRÉ
I.2 Variations
Lemme 2 (Forme canonique)
Soit f une fonction trinôme non dégénérée définie par f (x) = ax2 + bx + c.
Alors il existe deux réels α et β tels que
b b2 − 4ac
∀x ∈ R, f (x) = a (x + α)2 + β, où α = − et β = − .
2a 4a
Définition 2 (Discriminant)
Soit f une fonction trinôme définie par f (x) = ax2 + bx + c.
On appelle discriminant de f , noté ∆, le nombre défini par :
∆ = b2 − 4ac.
∀x ∈ R, f ′ (x) = 2ax + b.
F.PUCCI 4
Chapitre VII: Fonctions usuelles I. FONCTION DU SECOND DEGRÉ
Preuve:
Tout est dit dans le lemme (2) .
D'après le lemme (2) en
ore, la
ourbe de f est obtenue à partir de
elle de
x 7−→ x par : 2
Il est alors fa ile de trouver le signe d'une fon tion ane sur R.
F.PUCCI 5
Chapitre VII: Fonctions usuelles II. FONCTION HOMOGRAPHIQUES
b
x −∞ − +∞
2a
2ax + b + 0 −
∆
−
4a
f
−∞ −∞
x = − 2a
b
bc
S
~u
x1 O 1 x2
M′ bc bc
M
Cf
II Fonction homographiques
Deux fonctions affines x 7−→ ax + b et x 7−→ cx + d n’étant pas proportionnelles
c.-à-d. ad − bc 6= 0, on peut regarder la fonction formée par leur quotient.
Définition 3 (Homographie)
Soient quatre réels a, b, c et d tels que ad − bc 6= 0 et c 6= 0. ( )
d
On appelle fonction homographique toute fonction f définie sur R \ − par :
c
( )
d ax + b
∀x ∈ R \ − , f (x) = .
c cx + d
F.PUCCI 6
Chapitre VII: Fonctions usuelles II. FONCTION HOMOGRAPHIQUES
II.1 Limites
Proposition 5
a
1. lim ± f (x) = ±∞. 2. lim f (x) = .
x→−
d x→±∞ c
c
Preuve:
lim ± cx + d = 0±
d
, ...
x→−
c
Si alors 0
.
b
a=0 lim f (x) = lim ! =0 =
x→±∞ x→±∞ d c
cx 1 +
c
!
b
x 1+
a✚
Sinon, lim f (x) = lim
x→±∞ x→±∞
a
d
! =
a
c
.
x 1+
c✚
c
Corollaire 6 (Asymptote)
La courbe représentative d’une fonction homographique admet deux asymptote
d
en − et ±∞ d’équation respective :
c
d a
x=− et y= .
c c
II.2 Variations
Lemme 7 (Forme canonique)
ax + b
Soit f une fonction homographique non dégénérée définie par f (x) = .
( ) cx + d
bc−ad
d a
Alors ∀x ∈ R \ − , f (x) = + c
.
c c cx + d
F.PUCCI 7
Chapitre VII: Fonctions usuelles II. FONCTION HOMOGRAPHIQUES
Preuve:On pourrait développer et identier les
oe
ients mais une petite divi-
sion eu
lidienne de ax + b par cx + d donne :
a bc − ad
ax + b = (cx + d) +
c c
ax + b a bc − ad
= + .
cx + d c c(cx + d)
ax + b
Remarque : Si ad − bc = 0, alors la fonction x 7−→ est constante et ne présente
cx + d
que peu d’intérêt.
Par symétrie, la courbe de f est donc composée de deux branches superposables d’où
la justification du nom.
Preuve:
D'après la , soit I le point de
oordonnées .
!
d a
proposition (5) − ;
c c
D'après le1 lemme (7) , la
ourbe de f est obtenue à partir d'une dilatation de
x 7−→ ± par la
omposée d'une translation de ve
teur ~ par une translation
a
x c
de ve
teur − c~ı soit une translation de ve
teur ~u − c ; c .
!
d d a
Or, la fon
tion inverse, impaire, admet le
entre du repère O
omme
entre de
symétrie.
⌊1⌋. Hyperbole dont les asymptotes sont perpendiculaires.
F.PUCCI 8
Chapitre VII: Fonctions usuelles II. FONCTION HOMOGRAPHIQUES
d
x −∞ − +∞
c
ad−bc
(cx+d)2 − −
a +∞
f a
c
−∞ c
F.PUCCI 9
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
x = − dc
bc
M
Cf
y= a
c
1 ~u
bc
I
O 1
bc
M′
x+1
Figure VII.2 – Courbe représentative de x 7−→ .
x−2
C’est cette fonction, écho à la fonction exponentielle, qui est l’objet de ce paragraphe.
Rappels 1
1
La fonction x 7−→ est continue sur R∗+ .
x
Elle admet donc une unique primitive qui s’annule en 1 .
⌊2⌋. et trouva
F.PUCCI 10
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
Théorème 9
Preuve:
Simple dénition d'une primitive.
Sur R , quel est le signe de x1 ?
∗
+
1
Remarque : La dérivée de la fonction x 7−→ ln(|x|) est x 7−→ .
x
Ce résultat a déjà été établi pour x > 0, et il reste valable pour x < 0 car on a alors :
d d −1 1
(ln |x|) = (ln −x) = = .
dx dx −x x
1
En conséquence, x 7−→ ln(|x|) est une primitive de x 7−→ sur R∗ .
x
Vocabulaire : La première propriété fait dire que ln est un morphisme (de groupe) de
(R∗+ , ×) dans (R, +).
F.PUCCI 11
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
√ 1
En particulier, ∀x ∈ R∗+ , ln x= ln x.
2
Preuve:
Soit b ∈ R xé. On étudie la fon
tion f dénie sur R par
∗
+
∗
+
f (x) = ln(bx) − ln x − ln b.
ln b = ln(a) + ln 1b = . . ..
a
On montre par ré
urren
e sur n ∈ N
e résultat sa
hant qu'il est initialisé pour
n = 0.
ln an+1 = ln an + ln a = n ln a + ln a = (n + 1) ln a.
D'où l'hérédité
et la formule pour tout n ∈ N.
Comme ln a = − ln a , on étend
e résultat
n
−n
à n ∈ Z.
Enn, soit n = q ∈ Q. Alors on peut é
rire ln a = nq ln a d'une part
ar
p
n q
nq ∈ Z et ln a = q ln a d'autre part
ar a ∈ R .
n q n n ∗
ln an = n ln a.
Exemples 1 :
1. ln 50 = ln 52 × 2 = 2 ln 5 + ln 2.
√ 1 1
2. ln 12 = ln 22 × 3 = ln 2 + ln 3.
2 2
Ces deux premiers exemples montrent, qu’à l’époque bénie où les calculatrice
n’existaient pas, une simple table avec les valeurs approchées des logarithmes
des 10 premiers entiers suffisait à faire bien des calculs !
3. Déterminons l’entier n tel que 2n > 10000. On raisonne par équivalence :
ln 10
2n > 10000 ⇐⇒ n ln 2 > ln(10000) = 4 ln 10 ⇐⇒ n > 4 car ln 2 > 0 !.
ln 2
ln 10
Comme 4 ≃ 13, 3, l’entier n devra être supérieur à 14.
ln 2
F.PUCCI 12
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
√ 1
4. Résolvons l’équation ln ln x.
2x − 3 = ln(6 − x) −
2
Avant toute opération, on s’intéresse au domaine de définition D de cette der-
nière :
0 3 6
2
Pour x ∈ D, on résout alors l’équation en essayant d’être malin dans l’applica-
tion des propriétés :
√ 1 1
ln 2x − 3 = ln(6 − x) − ln x ⇐⇒ ln(2x − 3) + ln x = ln(6 − x)
2 2
⇐⇒ ln x(2x − 3) = ln(6 − x)2
⇐⇒ x(2x − 3) = (6 − x)2
⇐⇒ x2 + 9x − 36 = 0
⇐⇒ (x − 3)(x + 12) = 0
⇐⇒ x = 3 ou x = −12.
Comme −12 ∈
/ D, on en déduit que S = {3}.
Correction :
Pour x = y = 1, on a f (1) = 2f (1) d'où f (1) = 0 (né
essairement).
Soit x ∈ R∗+ . Comme f est supposée dérivable sur R∗+ , en dérivant par rapport à
y ∈ R∗+ , on a :
xf ′ (xy) = f ′ (y).
F.PUCCI 13
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
f ′ (1) β
Pour y = 1, on obtient f ′ (x) = = où β = f ′ (1).
x x
Pour tout x ∈ R∗+ , on a alors f (x) = β ln x + γ où γ = f (1) − β ln(1) = f (1) = 0.
En
on
lusion, on a né
essairement f (x) = β ln x.
Ré
iproquement, si f est dénie par une expression de la forme β ln x ave
β ∈ R alors f
vérie la relation (VII.1).
La relation (VII.1) est une propriété caractéristique des fonctions logarithmes comme
fonctions dérivables de R∗+ la vérifiant.
Elle caractérise aussi le logarithme népérien comme le générateur de toutes les fonctions
vérifiant la relation (VII.1).
L’ensemble de celles-ci est alors une droite vectorielle dirigée par ln.
Corollaire 11
Pour tout réels strictement positifs, a1 , a2 , . . . , an , b1 , b2 , . . . , bm , on a :
a1 a2 . . . an
ln = ln a1 + ln a2 + . . . + ln an − ln b1 − ln b2 − . . . − ln bm
b1 b2 . . . bm
n
X m
X
= ln ak − ln bk .
k=1 k=1
Exemple 2 : L’image d’une suite géométrique par la fonction logarithme est une
suite arithmétique.
En effet, soit (un )n∈N une suite arithmétique de raison q et de premier terme u0
c.-à-d.
u
0
un+1 = qun .
un+1
Alors ln un+1 − ln un = ln = ln q. La suite ln un est une suite arithmétique
un n∈N
de raison ln q et de premier terme ln u0 .
Remarque : La relation (VII.1) que vérifie toute fonction logarithme va imposer une
croissance très, très, très faible.
F.PUCCI 14
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
n
4
Correction : Par dénition, on a un = u0 × q = n
.
5
n
4
Il sut don
de résoudre l'inéquation 6 10−3 .
5
Comme tous les nombres sont stri
tement positifs,
ette équation est équivalente à
4
n ln 6 −3 ln 10
5
3 ln 10 4 4
n> − < 1 ⇐⇒ ln < 0!!!
4 5 5
ln
5
3 ln 10
De tête, − ≃ 30, 96. Don
, le plus petit indi
e
her
hé est n = 31.
4
ln
5
1
Même si ce résultat est faux en général, le fait que lim f ′ (x) = lim = 0 doit
x→+∞ x→+∞ x
nous aider à penser que la croissance de la fonction ln, déjà pas bien forte, ralentit
encore pour presque s’annuler à l’infini. On se doute alors que la comparaison avec les
fonctions polynômes ne sera pas à son avantage.
Exercice 4 (Classique) :
1 1
1. Montrer que : ∀x ∈]+ ; +∞ [, 6 ln(x + 1) − ln(x) 6 .
x+1 x
(a) En étudiant les variations de deux fonctions.
(b) En utilisant le calcul intégral.
2. Quelques applications :
1
(a) Déterminer lim x ln 1 + .
x→+∞ x
X n
1
(b) Soit la suite (un )n∈N définie sur N∗ par un = .
k=1 n + k
Déterminer lim un .
n→+∞
n
X 1
(c) Soit la suite (vn )n∈N définie sur N∗ par vn = .
k=1 k
∗
Établir que ∀n ∈ N , ln(n) 6 vn 6 1 + ln(n).
vn
En déduire lim .
n→+∞ ln(n)
Remarque : On dit que les suites (vn )n∈N et ln(n) sont équivalentes
n∈N
en +∞ et l’on note vn ∼ ln(n) .
n→+∞
ln(x + 1)
— lim+ ln x = −∞. — lim = 1.
x→0 x→0 x
F.PUCCI 15
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
Preuve:
La fon
tion ln est
roissante don
, d'après le théorème de la limite monotone, ou
bien elle admet une limite nie L en +∞, ou bien elle tend vers +∞.
Pour n ∈ N, on a ln 2 = n ln 2.
n
Or,
omme ln est stri
tement
roissante, ln 1 = 0 impose ln 2 > 0 puis lim n ln 2 = +∞.
La fon
tion ln ne peut don
être majorée et le résultat. n→+∞
Pour x ∈ R , ln x = − ln x1 . D'où,
∗
+
Remarque : Pour anticiper un peu sur les prochains chapitre comprenez, en regardant
l’avant dernière limite qu’au voisinage de 1, la fonction ln se comporte globalement
comme la fonction affine x 7−→ x − 1
Théorème 13
La fonction ln réalise une bijection de R∗+ sur R .
Preuve:
F.PUCCI 16
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
√
′ 1 1 1− x
f (x) = − √ = 6 0.
x x x
Comme f (1) = −2, la fon
tion f ne prend que des valeurs négatives et on
obtient : ln x 2
06 6√ .
x x
ln x
Figure VII.3 – Courbes représentatives de x 7−→ et
x
x 7−→ x ln x.
En particulier, au voisinage des bornes, la fonction ln est « écrasée » par les fonctions
polynômes qui lui impose leur limite.
Exercice 5 : Calculer lim x − ln x.
x→+∞
III.2 Composée
Théorème 15
Soit une fonction u dérivable et strictement positive sur un intervalle ouvert I.
La fonction ln u est dérivable sur I et on a :
u′
′
ln u = .
u
F.PUCCI 17
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
1 n
∗
Exercice 6 : On pose ∀ n ∈ N , un = 1 + .
n
1. Montrer que la suite (un )n∈N converge vers e. On pourra poser vn = ln un .
2. Faire un programme permettant de déterminer l’entier n permettant de donner
une valeur approchée de e à 10−3 .
3. Que penser de la vitesse de convergence de la suite (un )n∈N ?
Correction :
1
1. Comme dit dans l'énon
é, posons vn = ln un = n ln 1 + . C'est une suite donnée
n
sous sa forme expli
ite don
il sut de
al
uler sa limite dire
tement pour n → +∞.
1
Pour lever l'indétermination, on pose N = 0+ :
n n → +∞
ln(1 + N )
lim vn = lim+ = 1.
n→+∞ N →0 N
lim vn
Comme la fon
tion exp est
ontinue sur R, lim un = en→+∞ = e1 = e.
n→+∞
La suite (un )n∈N
onverge vers e.
2. On programme sur l'ordinateur une bou
le TANT QUE sous la
ondition |un − e| > 10−3 .
On ae
te dire
tement u1 = 2 à la variable U représentant un .
1: VARIABLES
2: I EST_DU_TYPE ENTIER
3: DEBUT ALGORITHME
4: U PREND_LA_VALEUR 2
5: I PREND_LA_VALEUR 1
6: TANT QUE |U − e| > 10−3 FAIRE
7: TANT QUE
8: I PREND_LA_VALEUR I+1
1 I
9: U PREND_LA_VALEUR 1 + .
I
10: FIN TANT QUE
11: Afficher I, U
12: FIN ALGORITHME
F.PUCCI 18
Chapitre VII: Fonctions usuelles III. LA FONCTION LOGARITHME NÉPÉRIEN
x 0 1 e +∞
1
ln′ (x) = +
x
+∞
ln 1
0
−∞
On peut alors tracer sa courbe représentative (VII.4) ainsi que ⌊5⌋ son asymptote et
ses deux tangentes remarquables d’équation :
1
(T1 ) : y = x − 1 et (Te ) : y = x.
e
⌊4⌋. En 1998, après 714 heures de calculs sur un super calculateur, Patrick Demichel a calculer les
50 millions premières décimales de e
⌊5⌋. Les asymptotes et les tangentes avant la courbe ! ! !
F.PUCCI 19
Chapitre VII: Fonctions usuelles IV. LE LOGARITHME DÉCIMAL
(T1 )
(Te )
ln x
1 bc
bc
1 e
IV Le logarithme décimal
Définition 5
On appelle logarithme décimal, la fonction, notée log, définie sur ]0 ; +∞ [ par :
ln x
log x = .
ln 10
F.PUCCI 20
Chapitre VII: Fonctions usuelles IV. LE LOGARITHME DÉCIMAL
ln 10n ln 10
— log 10 = 1 et, d’une manière générale ∀n ∈ N, log 10n = =n× = n.
ln 10 ln 10
— log(46!) ≃ 57, 76. On en déduit que 46! est un nombre à 58 chiffres ! ⌊7⌋
— Mieux, la fonction logarithme décimal est la fonction réciproque de la fonction
exponentielle de base 10 qui, à tout nombre réel x, fait associer ex ln 10 =10x .
Proposition 16
La fonction log est dérivable sur R∗+ et on a :
1
∀x ∈]0 ; +∞ [, log′ (x) = .
x ln 10
1 1
(T1 ) : y = (x − 1) et (T10 ) : y = (x − 10) + 1.
ln 10 10 ln 10
— Comme le logarithme, la fonction log transforme les produits en sommes :
Définition 6
Soit a un réel strictement positif différent de 1.
On appelle fonction logarithme de base a, la fonction loga définie par :
ln x
∀x ∈]0 ; +∞ [, loga x =
ln a
1. Montrer que loge = ln et que loga (xy) = loga (x) + loga (y) pour x et y réels
strictement positifs.
2. (a) Montrer que l’équation ax = y0 admet une unique solution x0 pour y0
strictement positif et a strictement positif différent de 1.
(b) Montrer que x0 = loga y0 .
⌊7⌋. Pour ceux que ça tente de vérifier par le calcul.
F.PUCCI 21
Chapitre VII: Fonctions usuelles IV. LE LOGARITHME DÉCIMAL
x 0 1 10 +∞
log′ (x) +
+∞
log 1
0
−∞
log x
1 bc
(T10 )
bc
1 10
(T1 )
n o
Cf = (x, log y) ∈ R2 / y = f (x)
n o
= (x, y) ∈ R2 / y = log f (x)
F.PUCCI 22
Chapitre VII: Fonctions usuelles IV. LE LOGARITHME DÉCIMAL
100000
ex
10000
2000
1000
200
100
20
10
2
1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Comme log(xn ) = n log x, sur ce papier, les représentations graphiques des fonc-
tions puissances sont des droites d’équation Y = nX.
100000
x5 x2 x
10000
2000
1000
√
x
200
100
20 √
5
x
10
1
1 2 10 20 100 200 1000 2000 10000 100000
F.PUCCI 23
Chapitre VII: Fonctions usuelles IV. LE LOGARITHME DÉCIMAL
Parfois, on utilise des unités logarithmiques, c’est-à-dire dont la valeur est le logarithme
du rapport entre deux valeurs (vmin et vmax ) d’une grandeur. La base logarithmique
choisie dépend des habitudes de la discipline qui les utilisent :
— le logarithme népérien, dont la base est e, facilite certains calculs, mais ne permet
pas d’accéder intuitivement à l’ordre de grandeur décimal (cf. exemple (4) ).
— le logarithme décimal (base 10) donne directement une notion de l’ordre de
grandeur puisque la caractéristique, c’est-à-dire le signe et la partie avant la
virgule, le donne directement.
Par exemple, une échelle, qui va dans la réalité de 10−10 à 1010 , sera représentée
sur un axe allant de −10 à 10. Très utile en astronomie, statistiques, intensité
sonore, magnitude d’un séisme, calcul du pH,. . .
Exemples 5 :
En chimie : On définit l’acidité d’une solution par son potentiel hydrogène (pH)
qui dépend de la concentration des ions H3 O + . Ces concentration étant faible,
on définit :
pH = − log[H3 O + ].
Conséquence, lorsque la concentration en [H3 O + ] est multipliée par 10, le pH
diminue de 1 :
− log 10 × [H3 O + ] = − log 10 + log[H3 O + ] = −1 + pH.
F.PUCCI 24
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
f ′ = −kf . (VII.2)
Définition 7 (Exponentielle)
On appelle fonction exponentielle népérienne la fonction bijection réciproque de
ln, notée exp telle que :
( (
y = ln x exp y = x
⇐⇒
x ∈ R∗+ y ∈ R.
Théorème 17
— exp(0) = 1.
— Pour tout x ∈ R, ln ◦ exp (x) = x.
Pour tout x ∈ R∗+ , exp ◦ ln (x) = x.
— La fonction exp est également continue et strictement croissante sur R.
De plus, elle est dérivable sur R et on a :
′
∀x ∈ R, exp (x) = exp(x). (VII.3)
F.PUCCI 25
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
La fon
tion ln : R + + 7−→ R est bije
tive, dérivable, et pour x ∈ R , ln (x) = x1 > 0.
∗
+
′
Ainsi exp est dérivable par le théorème de dérivabilité de la fon
tion ré
iproque, et
pour x ∈ R , ∗
+
′ 1 1
exp (x) = ′
= 1 = exp(x).
ln exp(x)
exp(x)
Vocabulaire : La première propriété fait dire que exp est un morphisme de (R, +)
dans (R∗+ , ×).
F.PUCCI 26
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
∀x ∈ R, f (x) = f (x0 ) × f (x − x0 ) = 0.
Si f n'est pas la fon
tion nulle alors elle ne peut don
pas s'annuler et on obtient en
parti
ulier :
f (x) = f (0) × f (x) ⇐⇒ f (0) = 1.
Soit x xé dans R, en dérivant par rapport à y , on obtient f ′(x + y) = f (x) × f ′(y).
Ce qui donne, pour y = 0 :
La fon
tion f
her
hée est don
solution de l'équation diérentielle y ′ = λy dont les
fon
tions x 7−→ exp(λx) sont solutions.
Ré
iproquement, on vérie que la fon
tion nulle et les fon
tions du type x 7−→ exp(λx) ave
λ ∈ R vérient la relation (VII.4).
F.PUCCI 27
b
8
b
5 b
A4
4
3 A3
b
2
A2
b
1
1 b
A0
b
b
0 b b b b b b
-1
1
Algorithme
Réel dont on peut avoir une bonne approximation par la méthode précédente :
F.PUCCI 28
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
1 1 1
exp ≈ 1+ exp(0) = 1 + .
n n n
Par le même procédé, on a aussi :
2 1 1 1 1 1 1
exp ≈ exp + = 1+ exp = 1+ 1+
n n n n n n n
2
1
≈ 1+ .
n
exp(1) ≃ 2, 7182818284590452353602874713526624977572
4709369995957496696762772407663035354759 . . . ⌊10⌋
F.PUCCI 29
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
En particulier, la courbe représentative de exp admet l’axe des abscisses comme asymp-
tote en +∞.
Preuve:
On utilise les théorème de
omparaison, en étudiant la fon
tion f dénie par
f (x) = e − x. x
f ′ (x) − 0 +
f
1
1
lim ex = lim e−X = lim = 0.
x→−∞ X=−x X→+∞ X→+∞ eX
Le terme de « croissance comparée » provient du fait que les premières limites ex-
priment qu’en l’infini (+ ou −), la fonction exponentielle est prépondérante sur la
fonction x 7−→ x ⌊11⌋ tandis que la dernière montre que la fonction exp se comportent
comme la fonction x 7−→ x + 1 ⌊12⌋ au voisinage de 0.
Preuve:
On re
onnaît un taux d'a
roissement d'une fon
tion dérivable en 0 :
ex − 1 ex − e0 ′
lim = lim = exp (0) = e0 = 1.
x→0 x x→0 x
⌊11⌋. et donc, toutes les puissances de x.
⌊12⌋. Sa tangente en 0 donc.
F.PUCCI 30
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
ex
lim = +∞.
x→+∞ x
Exercice 10 :
ex − 1
1. Montrer que, ∀x ∈ R, > 0.
x
ex − 1
2. On considère la fonction f déinie sur R∗+ par f (x) = ln .
x
(a) Montrer que l’on peut prolonger f par continuité en 0.
(b) Justifier que f est dérivable sur R∗ et calculer f ′ (x).
x −∞ 0 1 +∞
exp′ (x) +
+∞
exp e
1
0
F.PUCCI 31
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
ex
ex
(T1 )
y=
8
1
+
x
=
y
(T0 )
4
e
2
−5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4
−2
Figure VII.9 – Courbe représentative de x 7−→ exp x.
Théorème 21
Dans un repère orthonormal, les représentations de la fonction logarithme népérien
et de la fonction exponentielle sont symétriques par rapport à la droite d’équation
y = x ⌊14⌋ .
Notons respe
tivement C et C les
ourbes respe
tives des fon
tions
Preuve:
logarithme népérien et exponentielle.
ln exp
C se déduisent don
l'une de l'autre par une symétrie d'axe la première bisse
tri
e
exp ln
d'équation y = x.
exp
Méthode 1
Soit M un point de Cexp , par symétrie, on construit M ′ ∈ Cln tel que la droite
d’équation y = x soit la médiatrice du segment [MM ′ ].
F.PUCCI 32
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
M ′ (y; x)
x = ey bc
e bc
y = ln x bc
M (x; y)
1 bc
bc
1 e x
y = ln x
x
=
y
V.5 Composée
Proposition 22
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle ouvert I. Alors :
′
eu = u′ × eu .
Preuve: Simple appli ation de la formule de la dérivée d'une fon tion omposée.
F.PUCCI 33
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
Définition 8
Soit a un réel strictement positif.
On appelle fonction exponentielle de base a, la fonction expa définie par :
∀x ∈ R, expa (x) = ex ln a .
1. (a) Montrer que expe = exp et que expa (x + y) = expa (x) × expa (y) pour x et
y réels.
(b) Montrer que expa (n) = an pour n ∈ N. En déduire une autre notation
possible pour expa (x).
(c) Montrer que la fonction expa est définie et dérivable sur R et calculer exp′a .
(d) En déduire les variations de la fonction expa suivant les valeurs de a.
2. (a) Montrer que l’équation xn = y0 admet une unique solution positive x0
pour n ∈ N et y0 > 0.
1
(b) Montrer que si y0 > 0 alors x0 = y0n .
Pour le plaisir :
La fonctions exp est développable en série entière sur l’intervalle R c.-à-d. qu’elle est
égale à la somme d’une série entière ⌊15⌋ pour tout x ∈ R :
+∞
X xn
exp(x) =
n=0 n!
x x2 x3 x4 x5
= 1+ + + + + + ...
1! 2! 3! 4! 5!
Définition 9
Soit un réel strictement positif, on définit les fonctions gk sur R par :
2
gk (x) = e−kx .
2
Remarque : La fonction x 7−→ g1 (x) = e−x est communément appelée « fonction de
Gauss ».
Par composition, on a les limites : lim gk (x) = lim gk (x) = 0.
x→+∞ x→−∞
F.PUCCI 34
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
2
gk′ (x) = −2kxe−kx .
La dérivée gk′ est donc du signe de −x. Ce qui donne le tableau de variation et leur
courbe représentative :
x −∞ 0 +∞
gk′ (x) + 0 −
1
gk
0 0
F.PUCCI 35
Chapitre VII: Fonctions usuelles V. LA FONCTION EXPONENTIELLE NÉPÉRIENNE
1
2
Figure VII.12 – Courbe des fonctions gaussiennes x 7−→ e−kx pour
différentes valeurs du paramètre k.
Définition 10
Soit un réel k strictement positif, on définit les fonctions f sur R par :
fλ (x) = e−λx .
La dérivée est donc strictement négative sur R. Ce qui donne le tableau de variation
et leurs courbe représentatives :
x −∞ 0 +∞
fλ′ (x) −
+∞
fλ 1
1
0
−10 −9 −8 −7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4
F.PUCCI 36
Chapitre VII: Fonctions usuelles VI. LES FONCTIONS PUISSANCES
mg
Remarque : Comme lim v(t) = , On constate alors que la vitesse d’un
t→+∞ k
mg
corps en chute libre dans l’air tend vers une vitesse limite : vlim = .
k
Plus mathématiquement, les fonctions fλ dont la dérivée est donnée, pour tout x réel
par fλ′ (x) = −λe−λx = −λfλ (x) sont solutions de l’équation différentielle du premier
ordre :
f ′ = −λf.
But originel de la fonction exponentielle qui ont fait les beaux jours de quelques exer-
cices de terminale C il y a fort fort longtemps. Ce n’est plus au programme. Dommage !
ax = ex ln a .
F.PUCCI 37
Chapitre VII: Fonctions usuelles VI. LES FONCTIONS PUISSANCES
1
1. 3− ln 3 . 2. (0, 25)−1,5) . 3. e2+ln 8 .
= en ln a .
On retrouve alors la définition du collège. Cette notation est donc bien cohérente.
Cela ne s’arrête pas là puisque l’on récupère aussi toutes les propriétés des puissances
entières avec, notamment :
(a ) = e r s
=e =a .
s ln er ln a
ln(a ) = ln e = r ln a.
sr ln a rs r r ln a
Méthode 2
Si une fonction est donnée sous la forme u(x)v(x) , u à valeur strictement positive,
on veillera à chaque fois à se ramener à une écriture exponentielle ev(x) ln u(x) pour
en simplifier l’étude.
1. 2x = 32x+1 .
√
2 1
4. Dans R∗+ , x 6 .
2
1 3
x
2. = . 1
3 2 5. 51−3x = .
125
1
!x
6. 4x − 6x = 2 × 9x .
3. √ 6 3.
3 7. 5−x < 52x .
F.PUCCI 38
Chapitre VII: Fonctions usuelles VI. LES FONCTIONS PUISSANCES
2x 1 9. 4x − 2x+1 − 3 6 0.
8. < .
2 +1
x 3
10. 22x+1 − 10 × 2x + 12 > 0.
Définition 12
Pour tout réel α et tout réel x strictement positif, on pose :
xα = eα ln x .
Théorème 24
Soit α un réel fixé.
La fonction f : x 7−→ xα est définie et dérivable sur ]0 ; +∞ [ et on a :
∀x ∈ ]0 ; +∞ [, f ′ (x) = α xα−1 .
Preuve: La fon
tions ln est dénie et dérivable de ]0 ; +∞ [ sur R, la fon
tion exp
l'est sur . Par
omposition, la fon
tion x 7−→ e est don
dénie et dérivable sur
R α ln x
Proposition 25
Soit α un réel fixé.
α > 0 : lim+ xα = 0 et lim xα = +∞.
x→0 x→+∞
α < 0 : lim+ xα = +∞ et lim xα = 0.
x→0 x→+∞
F.PUCCI 39
Chapitre VII: Fonctions usuelles VI. LES FONCTIONS PUISSANCES
Preuve: Simple appli
ation des théorèmes sur les produits et
omposées de limites.
Rien d’étonnant à ce que l’on retrouve les limites des fonctions x 7−→ xn pour n entier.
Remarquons quand même que la présence du logarithme nous limite à définir les
fonctions puissances pour α réel sur ]0 ; +∞ [ .
On ne peut pas tout avoir !
α xα−1 + α xα−1 −
+∞ +∞
α α
1
x x
1
0 0
8 8
6 6
4 4
2 2
1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6
F.PUCCI 40
Chapitre VII: Fonctions usuelles VI. LES FONCTIONS PUISSANCES
1 √
De plus, on remarquera que pour tout x strictement positif et n > 1, x n = n x.
√
Enfin, comme le les fonction ln et exp, les fonction xn et n x sont symétriques par
rapport à la première bissectrice.
— lim+ x ln x
β
= 0. — lim |x|β eαx = 0.
x→0 x→−∞
x1,8
=
y
1
x 1,8
2
1 2 3
−1
Figure VII.15 – Les courbes représentatives de x 7−→ xα et de sa
1
réciproque x 7−→ x α sont symétriques.
F.PUCCI 41
Chapitre VII: Fonctions usuelles VI. LES FONCTIONS PUISSANCES
α
Don
, ln x
.
!α
α ln u
lim = β lim =0
x→+∞ xβ u→+∞ β u
u = xα
α
ln u
.
α
lim xβ ln x = lim =0
x→0+ 1 u→+∞ uβ
u=
x
limites.
xβ
α α′ ′
1 ≺ ln x ≺ ′ ln x ≺ xβ ≺ ′ xβ ≺ ex .
α<α β<β
Correction :
1
1. La fon
tion f est dénie si, et seulement si 1 + > 0 don
x
Df =] − ∞ ; −1 [∪]0 ; +∞ [.
1 ln(1 + X)
2. On a lim x ln 1 + = lim = 1 don
, d'après les théorèmes sur les
x→±∞ x X= x1 X→0 X
limites de
omposées :
lim f (x) = e.
x→±∞
F.PUCCI 42
Chapitre VII: Fonctions usuelles VI. LES FONCTIONS PUISSANCES
x −∞ −1 0 +∞
+∞ e
f
e 1
Cf y=e
x = −1
F.PUCCI 43
Chapitre VII: Fonctions usuelles VII. LES FONCTIONS HYPERBOLIQUES
ex + e−x
∀x ∈ R, cosh(x) = .
2
— On appelle fonction sinus hyperbolique la partie impaire de la fonction expo-
nentielle définie par :
ex − e−x
∀x ∈ R, sinh(x) = .
2
F.PUCCI 44
Chapitre VII: Fonctions usuelles VII. LES FONCTIONS HYPERBOLIQUES
De même, on a :
En particulier, comme cosh est strictement positive, la fonction sinh sera strictement
croissante.
Comme elle s’annule en 0, d’après le théorème de la bijection, elle sera donc strictement
positive sur R∗+ et strictement négative sur R∗− d’où la stricte monotonie de la fonction
cosh sur ces deux intervalles.
On pourra donc construire leur fonction réciproque au paragraphe (VII.2).
En attendant, on trace leur courbe représentative sur R en (VII.16).
On remarquera notamment que lim cosh(x) − sinh(x) = 0 entraîne que les courbes
x→+∞
des cosinus et sinus hyperboliques ont même direction asymptotique.
Pour le plaisir :
Les fonctions cosh et sinh sont « développables en série entière » sur R et on a :
+∞ +∞
X x2n X x2n+1
∀ x ∈ R, cosh x = et sinh x =
n=0 (2n)! n=0 (2n + 1)!
x2 x4 x6 x3 x5 x7
=1+ + + + ... =x+ + + + ...
2! 4! 6! 3! 5! 7!
F.PUCCI 45
Chapitre VII: Fonctions usuelles VII. LES FONCTIONS HYPERBOLIQUES
x −∞ 0 +∞ x −∞ 0 +∞
+∞ +∞ +∞
cosh x sinh x 0
1 −∞
y y
O 1 x
O 1 x
O 1 x
x 7−→ cosh x
x 7−→ sinh x
F.PUCCI 46
Chapitre VII: Fonctions usuelles VII. LES FONCTIONS HYPERBOLIQUES
e = t + t − 1 puis le résultat.
√
x 2
Proposition 29
La fonction argcosh est continue et dérivable sur ]1 ; +∞ [ et on a :
1
∀x ∈ ]1 ; +∞ [, argcosh ′ (x) = √ .
x2 −1
x 1 +∞
argcosh ′ (x) +
+∞
argcosh
0
F.PUCCI 47
Chapitre VII: Fonctions usuelles VII. LES FONCTIONS HYPERBOLIQUES
O 1 x
F.PUCCI 48
Chapitre VII: Fonctions usuelles VII. LES FONCTIONS HYPERBOLIQUES
Proposition 30
La fonction argsinh est continue et dérivable sur R et on a :
1
∀x ∈ R, argsinh ′ (x) = √ .
x2 +1
x −∞ +∞
argsinh ′ (x) +
+∞
argsinh
−∞
O 1 x
F.PUCCI 49
Chapitre VII: Fonctions usuelles VII. LES FONCTIONS HYPERBOLIQUES
+∞
X (−1)n (2n)!
∀ x ∈] − 1 ; 1 [, argsinh x = x2n+1 .
n=0 4 n (n!)2 (2n + 1)
Remarque : La fonction argcosh n’est pas définie dans un voisinage de 0 donc n’y
admettra pas de développement en série entière.
O 1 x
x 7−→ argcosh x
x 7−→ argsinh x
F.PUCCI 50
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
Par définition, pour tout x réel, cos x = Re eix et sin x = Im eix . On obtient alors
l’identité d’Euler :
La fonction x 7−→ eix étant continue et dérivable sur R, à partir de en dérivant l’égalité
(VII.8) membre à membre et en identifiant, on obtient :
En résumé :
⌊16⌋. Les fonctions cos et sin portent le nom de fonctions circulaires
F.PUCCI 51
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
VIII.2 Le nombre π
Il est temps de combler une mise sous silence passée, jusque là, inaperçue, la et THE
définition du nombre π de manière rigoureuse et analytique.
Lemme 32
Pour tout x ∈ [0 ; +∞ [, on a :
x3 x2 x2 x4
— x− 6 sin x 6 x. — 1− 6 cos x 6 1 − + .
6 2 2 4!
Preuve: La démonstration est un peu répétitive mais s'en
haîne bien, résultat
las-
sique des propriétés des séries alternées que nous devons, pour l'instant, redémontrer
à la main.
Posons µ : x 7−→ µ(x) = sin x − x.
La fon
tion µ est dérivable sur R et on a :
+
µ′ (x) = cos x − 1 6 0.
∀x ∈ [0 ; +∞ [, µ(x) 6 0 ⇐⇒ sin x 6 x.
x2
∀x ∈ [0 ; +∞ [, θ(x) > 0 ⇐⇒ cos x > 1 − .
2
F.PUCCI 52
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
x2
ϕ′ (x) = cos x − 1 + > 0.
2
La fon
tion ϕ est don
roissante sur R ave
ϕ(0) = 0 don
+
x3
∀x ∈ [0 ; +∞ [, ϕ(x) > 0 ⇐⇒ sin x > x − .
6
x3
Ψ′ (x) = − sin x + x − 6 0.
6
La fon
tion Ψ est don
dé
roissante sur R ave
Ψ(0) = 0 don
+
x2 x4
∀x ∈ [0 ; +∞ [, Ψ(x) 6 0 ⇐⇒ cos x 6 1 − + .
2 4!
Théorème 33
π
1. Il existe un nombre positif π tel que ei 2 = i.
2. Pour tout z ∈ C, ez = 1 si, et seulement si z ∈ 2iπZ.
3. Les fonctions cosinus et sinus sont périodiques de période 2π.
Preuve:
1. La fon
tion cos dénie par la définition (16) est
ontinue sur R et vérie
cos 0 = 1 > 0.
De plus, pour x = 2, d'après le lemme (32) , on a :
22 24 1
cos 2 < 1 − + = − < 0.
2 24 3
D'après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe don un plus petit nombre ⌊17⌋
F.PUCCI 53
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
π = 2t0 . (VII.10)
D'après (VII.9), cos (t) + sin (t) = 1, d'où sin(t ) = ±1.
2 2
Or sin (t) = cos(t) > 0 sur ]0 ; t [
.-à-d. la fon
tion sin est
roissante sur ]0, t [
0
′
ave
sin 0 = 0.
0 0
π
i
e 2 = i.
2. Condition né
essaire :
D'après l'assertion (1), on a fa
ilement e iπ
= i2 = −1 ⌊18⌋ puis,
e2inπ = 1, ∀n ∈ Z. (VII.11)
Condition susante :
Supposons maintenant que z = x + iy soit un nombre
omplexe tel que e z
=1
et montrons que z est un multiple entier de 2iπ.
Comme |e | = e = 1, né
essairement x = 0.
z x
0 < < . On a :
y π
4 2
eiy = (u + iv)4 = u4 − 6u2v 2 + v 4 + 4iuv(u2 − v 2 ) (VII.12)
ar u > 0 et v > 0.
La
ondition u + v = 1 entraîne alors u = v = 21 puis, en remplaçant dans
2 2 2 2
F.PUCCI 54
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
On en déduit T = 2π né
essairement.
La fon
tion exponentielle est don
périodique de période 2iπ.
La définition (13) des fon
tions hyperboliques et la définition (16) des fon
-
tions
ir
ulaires entraînent immédiatement la périodi
ité des fon
tions
osinus
et sinus
ir
ulaires et hyperboliques.
Remarque : La démonstration permet, du même
oup, de montrer que les fon
tions
(à valeurs
omplexes) exponentielles,
osinus et sinus hyperboliques sont périodiques,
de période 2iπ.
F.PUCCI 55
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
Comme sin(0) = 0, d'après le théorème des valeurs intermédiaires appliqué aux fon
-
tions stri
tement monotones, la fon
tion sin,
ontinue,
prend des valeurs stri
tement
négatives sur − 2 , 0 puis stri
tement positives sur 0, 2 .
π π
On en déduit les variations de la fon tion cos ave cos (x) = − sin(x). ′
périodi
ité donnée par l'assertion (3) du théorème (33) a
hève l'étude sur R.
On résume l’étude dans les tableaux et les courbes représentatives (VII.21) :
π π 3π
x −π 0 π x −
2 2 2
1 1
cos x sin x
−1 −1 −1 −1
−3π −π π 3π 5π
−2π −π π 2π
2 2 2 2 2
−1
F.PUCCI 56
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
Le taux d'a
roissement d'une fon
tion dérivable re
onnu, les deux pre-
Preuve:
mières limites sont easy.
Pour la dernière, tout repose sur le lemme (32) et le théorème d'en
adrement :
1 x2 1 − cos x 1
∀x ∈ R∗+ , − 6 6 .
2 4! x2 2
Un petit argument de parité permettra alors de passer de la limite à droite à la limite
tout
ourt.
Remarque : Comme vous le verrez au second semestre, la proposition (35) signifie,
que dans un voisinage de 0 :
x2
cos(x) = 1 + o(x) sin(x) ∼ x cos(x) ∼ 1 − .
x→0 x→0 x→0 2
Définition 17 (Congruence)
Soit a un réel strictement positif.
On dit que deux nombres réels x et y sont congrus modulo a, noté x ≡ y [a] s’il
existe k ∈ Z, x = y + ka.
x ≡ y [a] ⇐⇒ ∃ k ∈ Z / x − y = ka.
F.PUCCI 57
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
√ √
Exercice 18 : Pour tout θ ∈ R, simplifier l’expression 2 cos θ + 6 sin θ.
Donner une interprétation physique de ce résultat.
√ √ √
π
Correction : 2 cos θ +
6 sin θ = 2 2 sin θ + .
6
√ √
La somme des signaux√
θ 7−→ 2 cos θ et θ 7−→ 6 sin θ est en
ore un signal sinusoïdal de
π
nouvelle amplitude 2 2 et déphasé de − .
6
Pour le plaisir :
Comme la fonction exponentielle dont elles sont issues, les fonctions sin et cos sont
développables en séries entières sur R avec :
+∞ +∞
X x2n X x2n+1
∀x ∈ R, cos x = (−1)n et sin x = (−1)n
n=0 (2n)! n=0 (2n + 1)!
x2 x4 x6 x3 x5 x7
= 1− + − + ... =x− + − + ...
2! 4! 6! 3! 5! 7!
1 1
1 1
Définition 18 (Arccosinus)
On appelle fonction arccosinus, notée arccos, la fonction réciproque de la fonction
cos sur [−1 ; 1 ] .
F.PUCCI 58
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
Proposition 38
La fonction arccos est continue et dérivable sur ] − 1 ; 1 [ et on a :
1
∀x ∈] − 1 ; 1 [, arccos′ (x) = − √ .
1 − x2
En particulier, la fonction arccos est strictement décroissante sur ] − 1 ; 1 [.
— ∀x ∈ [−1 ; 1 ], cos arccos(x) = x.
— ∀x ∈ [0 ; π ], arccos cos(x) = x.
Preuve: Pour tout x ∈]0 ; π [, cos (x) = − sin(x) < 0 et ne s'annule pas.
′
Par le théorème de dérivabilité de la fon
tion ré
iproque, arccos est dérivable sur
] − 1 ; 1 [, et pour tout x ∈] − 1 ; 1 [, on a :
1
arccos′ (x) = − .
sin arccos(x)
-1 O 1 x π
Remarques :
π
— On pourra montrer que la courbe représentative de arccos admet le point 0;
2
comme centre de symétrie .
F.PUCCI 59
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
— En accord avec la proposition (??) du chapitre ??, la fonction arccos n’est pas
dérivable en 1 et −1. Sa courbe représentative y admet donc deux demi-tangentes
verticales.
Arcsinus
π π
De la même manière, la fonction sin est continue strictement croissante de − ;
2 2
sur [−1 ; 1 ] , elle y réalise donc une bijection.
Définition 19 (Arcsinus)
On appelle fonction arcsinus, notée arcsin, la fonction réciproque de la fonction
sin sur [−1 ; 1 ] .
Proposition 39
— La fonction arcsin est continue et dérivable sur ] − 1 ; 1 [ et on a :
1
∀x ∈ ] − 1 ; 1 [, arcsin′ (x) = √ .
1 − x2
En particulier, la fonction arcsin est strictement croissante sur ] − 1 ; 1 [.
— La fonction arcsin est impaire .
— ∀x ∈ [−1 ; 1 ], sin arcsin(x) = x.
π π
∀x ∈ − ; , arcsin sin(x) = x.
2 2
pour tout x ∈] − 1 ; 1 [, on a :
1
arcsin′ (x) = .
cos arcsin(x)
Pour montrer l'imparité de arcsin, il sut d'utiliser l'imparité de sin. Pour tout x de
[−1 ; 1 ], on a :
sin arcsin(−x) = −x = − sin arcsin(x) = sin − arcsin(x) .
F.PUCCI 60
Chapitre VII: Fonctions usuelles VIII. FONCTIONS CIRCULAIRES
Il sut alors de
omposer les deux membres extrêmes de
ette équation par arcsin
pour obtenir :
arcsin(−x) = − arcsin(x).
πy
2
x −1 0 1 1
π
2
arcsin 0 O x
− π2 −1 1 π
2
− π2
− π2
Pour le plaisir :
Les fonctions arccos et arcsin sont aussi développables en série entière sur l’intervalle
] − 1; 1[ et on a :
+∞
X (2n)!
∀ x ∈] − 1 ; 1 [, arcsin x = x2n+1
n=0 4n (n!)2 (2n + 1)
x3 3x5 15x7
=x+ + + + ...
6 40 336
π +∞
X (2n)!
arccos x = − x2n+1
2 n=0 4n (n!)2 (2n + 1)
π
= − arcsin x.
2
F.PUCCI 61
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
x 7−→ arccos x 1
x 7−→ arcsin x
O 1 x
Définition 20 (Tangente)
On appelle fonction tangente, notée tan, la fonction définie par :
[ π sin(x)
π
∀x ∈ + kπ ; + (k + 1)π , tan(x) = .
k∈Z 2 2 cos(x)
En particulier,
la fonction tan est strictement croissante sur tout intervalle de la
π π
forme + kπ ; + (k + 1)π , k ∈ Z.
2 2
π
On étudiera donc la fonction tan sur l’intervalle 0 ; et on complètera la courbe
2
représentative par symétrie centrale puis translations de vecteur π~ı .
F.PUCCI 62
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
Preuve:
1. ∀x ∈ D , tan(x + π) = cos(x
tan
sin(x + π)
+ π)
=
− sin(x)
− cos(x)
= tan(x).
Comme quotient de fon
tions
ontinues de dénominateur non nul, la fon
tion
tan est don
ontinue sur 0 ; .
π
2
Par le même raisonnement,
omme quotient de fon
tions dérivables de dénomi-
nateur non nul, la fon
tion tan est don
dérivable sur 0 ; 2 et on a :
π
Comme tan′ (0) = 0, l’équation de la tangente à la courbe en l’origine est donc la droite
d’équation y = x .
π
Posons ϕ définie sur 0 ; par ϕ(x) = tan(x) − x.
2
π
Comme somme de fonctions dérivables, ϕ est dérivable sur 0 ; et on a :
2
ϕ′ (x) = tan2 (x) > 0.
π
La fonction ϕ est donc strictement croissante sur 0 ; . Comme ϕ(0) = 0, elle y est
2
donc positive.
On en déduit que la courbe représentative de tan est au-dessus de sa tangente sur
π
l’intervalle 0 ; .
2
Remarques :
— Par symétrie de centre O, on en déduit aussi que la courbe traverse sa tangente
en 0 c.-à-d. la courbe admet un point d’inflexion en 0.
F.PUCCI 63
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
Preuve:
Pour tout x de , cos(x) > 0 don
lim cos(x) = 0 .
π +
0;
2 x→ π
2
−
π
La courbe représentative admet donc une asymptote d’équation x = puis, par
2
π
symétrie et translation, des asymptotes d’équation x = + kπ, k ∈ Z.
2
On obtient donc son tableau de variation et sa courbe représentative (VII.26).
Définition 21 (Arctangente)
On appelle fonction arctangente, notée arctan, la fonction réciproque de la fonction
tan sur R .
F.PUCCI 64
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
π
x 0
2
tan′ (x) 1 +
+∞
tan
0
−5π −3π −π O π 3π x
−3π −2π −π π
2 2 2 2 2
Proposition 43
— La fonction arctan est continue et dérivable sur R et on a :
1
∀x ∈ R, arctan′ (x) = .
1 + x2
En particulier, arctan est strictement croissante sur R.
— La fonction arctan est impaire .
— ∀x ∈ R, tan arctan(x) = x.
π
∀x ∈ 0 ; , arctan tan(x) = x.
2
Preuve:
La fon
tion tan est bije
tive et dérivable sur dans R et on a :
π π
− ;
2 2
π π
∀x ∈ − ; , tan′ (x) = 1 + tan2 (x) > 1 > 0.
2 2
F.PUCCI 65
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
Pour montrer l'imparité de arctan, il sut d'utiliser l'imparité de tan. Pour tout
x de R, on a :
tan arctan(−x) = −x = − tan arctan(x) = tan − arctan(x) .
Il sut alors de
omposer les deux membres extrêmes de
ette équation par
arctan pour obtenir :
arctan(−x) = − arctan(x).
πy
2
x −∞ 0 +∞ 1
π
2
arctan 0 O x
− π2 π
2
− π2
− π2
Proposition 44
Pour tout x ∈ R∗ , on a :
1
π
arctan(x) + arctan = signe(x) × .
x 2
1 1
π
tan − arctan = = x = tan (arctan(x)) .
2 x tan arctan 1
x
F.PUCCI 66
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
Don
1
.
π
− arctan ≡ arctan(x) [π]
2 x
Or, et
ar et x1 > 0.
π
π
arctan(x) ∈ 0 ; arctan x1 ∈ 0 ; x>0
2 2
Don
1
et l'égalité.
π π
− arctan ∈ 0;
2 x 2
Si ∗
x ∈ R− , on applique l'égalité obtenue à
−x > 0 .
π
Exercice 21 : Résoudre, sur R, l’équation arctan(2x) + arctan(3x) = .
4
Correction :
π
arctan(2x) + arctan(3x) = ⇐⇒ tan arctan(2x) + arctan(3x) = 1
4
π π
et arctan(2x) + arctan(3x) ∈ − ;
2 2
5x π π
⇐⇒ = 1 et arctan(2x) + arctan(3x) ∈ − ;
1 − 6x2 2 2
1 π π
⇐⇒ x = −1 ou x = et arctan(2x) + arctan(3x) ∈ − ;
6 2 2
π
Or, −1 ne
onvient pas
ar arctan(−1) + arctan(−3) < 0 6= .
4
2 3 π
Mais, 0 = 0 + 0 < arctan + arctan < arctan(1) + arctan(1) = .
6 6 2
1
Don
l'unique solution est .
6
Pour le plaisir :
Les fonctions tan et arctan sont toutes deux développables en séries entières et on a :
+∞
22n (22n − 1)B2n 2n−1
π π X
∀x∈ − ; , tan(x) = x
2 2 n=1 (2n)!
x3 2x5 17x7
=x+ + + + ...
3 15 315
+∞
X (−1)n
∀ x ∈ ]−1 ; 1 [ , arctan(x) = x2n+1
n=0 2n + 1
x3 x5 x7
=x− + − + ....
3 5 7
où les nombres Bn apparaissant dans le développement de tan(x) sont les nombres de
Bernoulli ⌊19⌋ .
⌊19⌋. En mathématiques, les nombres de Bernoulli, notés Bn , constituent une suite de nombres ra-
tionnels, qui ont d’abord été étudiés par Jacques Bernoulli en cherchant des formules pour exprimer
les sommes du type :
m−1
X
k n = 0n + 1n + 2n + · · · + (m − 1)n ,
k=0
F.PUCCI 67
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
x 7−→ arctan x
Les nombres de Bernoulli peuvent aussi être définis par l’intermédiaire de leur fonction génératrice
x
exponentielle x c.-à-d.
e −1
∞
x X xn
= Bn ,
e − 1 n=0
x n!
pour tout x de valeur absolue inférieure à 2π, (le rayon de convergence de cette série entière).
Enfin, on peut aussi trouver une formule explicite en passant par les nombres de Stirling :
n k n k
X k! 1 X k X 1 X k
Bn = (−1)k (−1)k−j j n = (−1)j j n .
k + 1 k! j=1 j k + 1 j=0 j
k=0 k=0
F.PUCCI 68
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
Preuve:
1. ∀x ∈ R, tanh(−x) = cosh(−x)
sinh(−x)
=
− sinh(x)
cosh(x)
= − tanh(x).
La fon
tion tanh est don
impaire.
2. Sur R, les fon
tions sinh et cosh sont
ontinues et cosh ne s'annule pas. Comme
quotient de fon
tions
ontinues et dérivable de dénominateur non nul, la fon
tion
tanh est don
ontinue et dérivable sur R et on a :
sinh2 (x) − cosh2 (x) 1
∀ ∈ R, (tanh)′ (x) = 2 = > 0.
cosh (x) cosh2 (x)
Proposition 46 (Limite)
— lim tanh(x) = 1. — lim tanh(x) = −1.
x→+∞ x→−∞
F.PUCCI 69
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
x −∞ +∞
tanh′ (x) +
1
tanh
−1
y
O 1 x
-1
La fonction tanh est donc strictement croissante sur R. On obtient donc son tableau
de variation et sa courbe représentative en (VII.29).
La fonction tanh étant continue et strictement monotone de R sur ]−1 ; 1 [ , elle y est
bijective et permet de définir sa fonction réciproque :
D'où le résultat.
F.PUCCI 70
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
Proposition 47
— La fonction argtanh est continue et dérivable sur ]−1 ; 1 [ et on a :
1
∀x ∈ ]−1 ; 1 [, argtanh ′ (x) = .
1 − x2
En particulier, argtanh est strictement croissante sur ]−1 ; 1 [.
— La fonction argtanh est impaire .
Preuve:
La fon
tion tanh estbije
tive et dérivable sur R dans ] − 1 ; 1 [ et on a :
π π
∀x ∈ − ; , tanh′ (x) = 1 − tanh2 (x) > 1 > 0.
2 2
D'après le théorème de dérivabilité de la fon
tion ré
iproque, argtanh est déri-
vable et on a :
∀x ∈ ]−1 ; 1 [ , argtanh (x) = ′ 1 1
= .
1 − tanh tanh(x) 2 1−x 2
Pour montrer l'imparité de argtanh, il sut d'utiliser (en
ore) l'imparité de tanh.
Pour tout x de ]−1 ; 1 [, on a :
tanh argtanh (−x) = −x = − tanh argtanh (x) = tanh − argtanh (x) .
Il sut alors de
omposer les deux membres extrêmes de
ette équation par
argtanh pour obtenir :
argtanh (−x) = −argtanh (x).
+∞
X B2n (−4)n (4n − 1) 2n−1
∀ x ∈ R, tanh x = x
n=1 (2n)!
x3 2x5 17x7 62x9
=x− + − + + ...
3 15 315 2835
+∞
X 1
∀ x ∈] − 1 ; 1 [, argtanh x = x2n+1
n=0 2n + 1
x3 x5 x7
=x+ + + + ....
3 5 7
F.PUCCI 71
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
x −1 0 1
+∞ 1
argtanh 0
−∞
−1 O 1 x
−1
F.PUCCI 72
Chapitre VII: Fonctions usuelles IX. FONCTIONS TANGENTES ET RÉCIPROQUES
O 1 x
x 7−→ tanh x
x 7−→ argtanh x
F.PUCCI 73
Chapitre VII: Fonctions usuelles X. TABLEAU RÉCAPITULATIF
X Tableau récapitulatif
Domaine de Domaine de
f (x) f ′ (x)
définition dérivabilité
c∈R R 0
xn , n ∈ N ∗ R
nxn−1
xn , n ∈ Z− R∗
xα , α ∈]1 ; +∞ [ R+
xα , α ∈]0 ; 1 [ R+ R∗+ αxα−1
xα , α ∈ R− R∗+
ex R ex
1
ln(x) R∗+
x
1 1
loga (x) R∗+ ×
ln(a) x
cos(x) R − sin(x)
sin(x) R cos(x)
π 1
tan(x) R\ + nπ, n ∈ Z 1 + tan2 (x) =
2 cos2 (x)
1
arccos(x) [−1 ; 1 ] ] − 1;1[ −√
1 − x2
1
arcsin(x) [−1 ; 1 ] ] − 1;1[ √
1 − x2
1
arctan(x) R
1 + x2
cosh(x) R sinh(x)
sinh(x) R cosh(x)
1
tanh(x) R 1 − tanh2 (x) =
cosh2 (x)
argcosh (x) = 1
√
p [1 ; +∞ [ ]1 ; +∞ [ x2 −1
ln x + x2 − 1
argsinh (x) = 1
√
p R x2 + 1
ln x + x2 + 1
argtanh (x) =
1
] − 1;1[
1 1+x 1 − x2
ln
2 1−x
F.PUCCI 74
Analyse II Khôlle du 19/11/2018 Programme
I Connaissances II Compétences
— Connaitre les domaine de définition, de dérivabilité, proprié- — Restreindre le domaine d’étude d’une fonction par parité ou
tés géométriques et limites des fonctions usuelles : périodicité.
— Trouver le domaine de dérivabilité d’une fonction composée.
— Trinome
— Trouver des dérivées de fonctions composées à partir des fonc-
— Homographique tions usuelles.
F.PUCCI
Analyse II Khôlle du 19/11/2018 Exercices
ln(x + 1)
Question 4 : (a) Déterminer lim .
x→0 x
(b) Interprétation géométrique ?
ex
Question 7 : (a) Rappeler lim . Le démontrer.
x→+∞ x
(b) En déduire lim xex .
x→−∞
F.PUCCI
Analyse II Khôlle du 19/11/2018 Exercices
II Exercices
Exercice 1 : Soit f une fonction définie sur un intervalle I contenant x0 dans son intérieur.
On suppose que lim f (x) = u > 0.
x→x0
u
Démontrer qu’il existe t > 0 tel que si 0 < |x − x0 | < t alors |f (x)| > .
2
F.PUCCI
Analyse II Khôlle du 19/11/2018 Exercices
(
) Supposons d'abord que x est solution. Remarquons d'abord que x est né
essai-
rement positif, puisque arctan x a le même signe que x. Alors, en prenant la
tangente des deux membres, on obtient tan arctan(2x) + arctan(x) = 1.
En utilisant la formule donnant la tangente d'une somme :
tan a + tan b
tan(a + b) = ,
1 − tan a tan b
2x + x
on obtient = 1, et nalement 2x2 + 3x − 1 = 0 qui admet une unique
1 − 2x · x √
−3 + 17
solution positive x0 = . Ainsi, si l'équation de départ admet une
4
solution,
'est né
essairement x0 .
Or, en posant f (x) = arctan(2x) + arctan(x), la fon
tion f est
ontinue sur R.
Comme f (x) −−−−→ −π et f (x) −−−−→ +π , on sait d'après le théorème des
x→−∞ x→+∞
π
valeurs intermédiaires que f prend la valeur au moins une fois (et en fait une
4
seule fois, puisque f est stri
tement
roissante
omme somme de deux fon
tions
stri
tement
roissantes). Ainsi l'équation de départ admet bien une solution, qui
est x0 .
Exercice 4 : Calculer :
Correction :
(a) Par la formule du binme de Newton nous avons
!3
3 ex + e−x 1 3x
h x = = e + 3ex + 3e−x + e−3x .
2 8
!3
3 ex − e−x 1 3x 1
Et de même sh x = = e − 3ex + 3e−x − e−3x . Don
e−x (
h 3 x−sh 3 x) = e−
2 8 8
3
qui tend vers lorsque x tend vers +∞.
4 !
ex + e−x
(b) x − ln(
h x) = x − ln = x − ln(ex + e−x ) + ln 2 .
2
= x − ln(ex (1 + e−2x )) + ln 2
= x − x + ln(1 + e−2x ) + ln 2 = ln(1 + e−2x ) + ln 2
Lorsque x → +∞, ln(1 + e−2x ) → 0 don
x − ln(
h x) → ln 2.
F.PUCCI
Analyse II Khôlle du 19/11/2018 Exercices
F.PUCCI
Analyse II Khôlle du 19/11/2018 Exercices
x2 − 1
Exercice 7 : (a) Simplifier argtanh .
x2 + 1
(b) Vérifier les égalités
x2
x− < ln(1 + x) pour x > 0 et 1 + x ≤ ex pour tout x réel.
2
Correction :
1 x2
(a) Soit f (x) = ln(1 + x) − x + x2 /2 alors f ′ (x) = −1+x= > 0.
1+x 1+x
Don
f est stri
tement
roissante sur [0, +∞[ et
omme f (0) = 0 alors f (x) > f (0) = 0
pour x > 0. Ce qui donne l'inégalité re
her
hée.
(b) De même ave
g(x) = ex − x − 1, g′ (x) = ex − 1. Sur [0, +∞[ g′ (x) > 0 et g est
roissante sur ] − ∞, 0], g′ (x) 6 0 et g est dé
roissante. Comme g(0) = 0 alors
pour tout x ∈ R g(x) > 0.
F.PUCCI
Thème: Analyse II PCSI - Devoir en temps libre no 1
Analyse II
Exercice 3 :
a
1. Démontrer que, ∀ 0 < a < 1, arcsin a < √ .
1 − a2
π
2. Vérifier que arcsin x + arccos x = sur un intervalle à préciser.
2
Correction :
a
1. Soit f (a) = arcsin a − √ sur ]0, 1[.
1 − a2
1 1 1 −a2
Alors f ′(a) = √ −√ =√ · 6 0.
1 − a2 1 − a2 (1 − a2 ) 1 − a2 1 − a2
Ainsi f est stri
tement dé
roissante et f (0) = 0 don
f (a) < 0 pour tout a ∈]0, 1[.
2. Soit f la fon
tion dénie sur [−1, 1] par f (x) = arcsin x + arccos x.
f est
ontinue sur l'intervalle [−1, 1], et dérivable sur ] − 1, 1[.
1 −1
Pour tout x ∈] − 1, 1[, on a : f ′ (x) = √ 2
+√ = 0.
1−x 1 − x2
Ainsi f est
onstante sur ] − 1, 1[, don
sur [−1, 1] (
ar
ontinue aux extrémités).
π
Or, f (0) = arcsin 0 + arccos 0 = .
2
π
Don
pour tout x ∈ [−1, 1], f (x) = .
2
F.PUCCI 81
Thème: Analyse II PCSI - Devoir en temps libre no 1
On pourra l’utiliser librement qu’une des conséquences et que si f est une fonction
convexe, alors sa courbe est au-dessus de ses tangentes.
Soit f : I 7−→ R une fonction convexe. Soit x1 , . . . , , xn des réels de I et λ1 , . . . , λn
n
X
des réels de [0 ; 1 ] tels que λi = 1. Le but de la section est de prouver l’inégalité
i=1
suivante dite de Jensen :
n
! n
X X
f λi xi 6 λi f (xi ).
i=1 i=1
n
X
1. Vérifier que le nombre λi xi appartient bien à l’intervalle I (on pourra dans
i=1
cette question traiter uniquement le cas où I est de la forme [a ; +∞ [, les autres
cas étant similaires).
2. On fixe a ∈ I.
n n
!
X X
′
(a) Démontrer que λi f (xi ) > f (a) + f (a) λi xi − a .
i=1 i=1
(b) En déduire l’inégalité de Jensen en choisissant le réel a de manière judi-
cieuse.
3. Application :
(a) Démontrer à l’aide de l’application x 7−→ x4 que pour tous réels a et b, on
a:
(a + b)4 6 8(a4 + b4 ).
(b) Application à l’inégalité arithmético-géométrique :
Soit x1 , x2 , . . . , xn des réels strictement positifs. Démontrer que :
√ x1 + x2 + . . . + xn
n
x1 x2 . . . xn 6 .
n
F.PUCCI 82
Thème: Analyse II PCSI - Correction
Analyse II
Exercice 1 : Soit f définie par f (x) = x ln |x|.
1. Df = R∗ .
2. Comme f (−x) = − x ln −|x| = x ln |x|, la fonction f est paire. On restreint
donc son domaine d’étude à R∗+ et on complètera la courbe par symétrie.
3. Comme produit de fonctions continues et composée d’une fonction strictement
positive et continue sur R∗+ , f est continue sur R∗+ .
4. D’après les théorème sur les produits de limites :
lim f (x) = 0.
x→+0+
f (x) − f (1) x ln x ln x
∀x ∈]0 ; 1 [, lim− = − lim− = − lim− = −1,
x→1 x−1 x→1 x − 1 x→1 x − 1
f (x) − f (1) x ln x ln x
et ∀x ∈]1 ; +∞ [, lim+ = lim+ = lim+ = 1.
x→1 x−1 x→1 x − 1 x→1 x − 1
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Thème: Analyse II PCSI - Correction
1
x 0 e 1 +∞
f ′ (x) + 0 − +
1 +∞
e
0 0
1
e
− 1e 1 1
e
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Thème: Analyse II PCSI - Correction
Un commentaire ?
Exercice 3 :
a
1. Soit f (a) = arcsin a − √ sur ]0, 1[.
1 − a2
′ 1 1 1 −a2
Alors f (a) = √ − √ = √ · 6 0.
1 − a2 1 − a2 (1 − a2 ) 1 − a2 1 − a2
Ainsi f est strictement décroissante et f (0) = 0 donc f (a) < 0 pour tout
a ∈]0, 1[.
2. Soit f la fonction définie sur [−1, 1] par f (x) = arcsin x + arccos x.
f est continue sur l’intervalle [−1, 1], et dérivable sur ] − 1, 1[.
1 −1
Pour tout x ∈] − 1, 1[, on a : f ′ (x) = √ +√ = 0.
1−x 2 1 − x2
Ainsi f est constante sur ]−1, 1[, donc sur [−1, 1] (car continue aux extrémités).
π
Or, f (0) = arcsin 0 + arccos 0 = .
2
π
Donc pour tout x ∈ [−1, 1], f (x) = .
2
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Thème: Analyse II PCSI - Correction
2. (a) Comme f est convexe, sa courbe est au-dessus de ses tangentes au point
d’abscisse a c.-à-d.
∀i ∈ J1 ; n K, f (xi ) > f ′ (a)(xi −a)+f (a) ⇐⇒ λi f (xi ) > λi f ′ (a)(xi −a)+λi f (a).
λi >0
n
X
(b) Il suffit de prendre a = λi xi qui est bien dans I d’après (1) afin d’annuler
i=1
le deuxième terme de l’inégalité précédente.
3. (a) La fonction f : x 7−→ x4 est convexe sur R donc en prenant n = 2, x1 = a,
1
x2 = b, λ1 = λ2 = , on obtient :
2
!
a+b f (a) + f (b)
f 6
2 2
!4
a+b a4 b4
6 +
2 2 2
(a + b) 6 8(a + b4 ).
4 4
1
(b) La fonction x 7−→ − ln x est convexe sur ]0 ; +∞ [ donc, en prenant λ1 = λ2 = . . . = λn =
n
on a :
! ! !1
n
X xi n
X ln(xi ) 1X n
1 Yn Yn n
− ln 6− =− ln(xi ) = − ln xi = − ln xi .
i=1 n i=1 n n i=1 n i=1 i=1
F.PUCCI 86
Index
87
Chapitre VII: INDEX INDEX
arcsinus, 60 népérien, 11
arctangente, 62, 64 courbe représentative, 19
argument cosinus hyperbolique, 47 Propriétés algébriques, 11
argument sinus hyperbolique, 48 Logarithmique
argument tangente hyperbolique, 68, 70 échelle, 22
circulaire, 51
réciproque, 58 Méthode
cosinus, 51 d’Euler, 27
hyperbolique, 45 Résoudre les équations trigonométriques,
cosinus hyperbolique, 44 57
d’atténuation, 36 Simplifier une fonction puissance, 38
de Gauss, 34 Morphisme, 11, 26
du second degré, 3
Néper John, 10
exponentielle, 22, 25, 51
Nombre
homographique, 6
égaux modulo, 57
hyperbolique, 44, 68
réciproque, 47 Périodique
logarithme décimal, 20 fonction, 55
logarithme népérien, 11 π, 54
partie entière, 20 π, 52
puissance, 23, 37, 39 Définition, 53
racine n-ième, 40 Point
sinus, 51 d’inflexion, 63, 69
sinus hyperbolique, 45 Prolongement
tangente, 62 par continuité, 40
tangente hyperbolique, 68 Propriété
Fonctionnelle caractéristique, 13, 14, 26
relation, 11, 13, 26 Puissance, 37
Forme fonction, 39
dégénérée, 3, 7 propriétés algébriques, 38
Hyperbole, 9 Réelle
Partie, 51
Imaginaire
Relation
Partie, 51
d’équivalence, 57
Injectivité, 13
Intermédiaires Série
Théorème des valeurs, 53 alternée, 52
entière
Limite
développement de Cos, 58
Croissance comparée, 30
développement de Sin, 58
de cosh, 45
développement en, 58
de exp, 29
Sinus, 51
de ln, 15
courbe représentative, 55
de sinh, 45
hyperbolique, 45
de tan, 63
courbe représentative, 45
de tanh, 69
Suite
Logarithme
géométrique
décimal, 20
image d’une, 14
courbe représentative, 21
décimal en chimie, 24 Tangente, 19
de base a, 21 courbe représentative, 64
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Chapitre VII: INDEX INDEX
Tangente hyperbolique
courbe représentative, 70
Théorème
de comparaison, 30
de la bijection, 45
des valeurs intermédiaires, 53
Vitesse
instantanée, 37
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Chapitre VII: INDEX INDEX
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