Corriger Finale Projet Tutoré

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR République de Côte d’Ivoire
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Union – Discipline – Travail
Université Péléforo Gon Coulibaly UFR Sciences Biologiques
RAPPORT DE FIN DE CYCLE

Pour l’obtention de la :
LICENCE
Option: PRODUCTION VEGETALE (PV)
Présenté par : CAMARA Cheick Ahmed (PV 02)
Thème :
INVENTAIRES DES LIGNEUX FOURRAGERS NATIFS DES

ZONES SOUDANIENNES ET SOUDANO-GUINEENNES
Docteur Colonel, OUTTARA N’KLO

E Encadreur pédagogique
Année académique : 2016 – 2017

INVENTAIRES DES LIGNEUX FOURRAGERS NATIFS DES ZONES SOUDANIENNES ET SOUDANO-
GUINEENNES
SOMMAIRE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
INTRODUCTION
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Définition d’espèce fourragère
2. Les différents types d’espèces fourragères et leurs rôles
2.1. Les différents types d’espèces
2.2. Le rôle des différentes espèces
2.2.1. Les espèces herbacées
2.2.1.1. Les graminées
2.2.1.2. Les légumineuses
2.2.2. Les espèces ligneuses
3. Ecologie des ligneux fourragers
3.1. Production des ligneux
3.1.1. La production foliaire des plantes ligneuses
3.1.2. La production fourragère des plantes ligneuses
3.1.3. Valeur pastorale des fourrages ligneux
PROTOCOLE DE L’ETUDE
1. Matériels et méthodes
1.1. Matériels
1.1.1. Zone d’étude
1.1.2. Recherche bibliographique
1.1.3. Le matériel technique
1.2. Méthodes
1.2.1. Collectes des données
1.2.2. Traitement des données
RESULTATS ATTENDUS
1. Ligneux fourragers natifs
1.1. Zone soudanienne
1.2. Zone soudano-guinéenne
2. Méthodes d’exploitation ligneuses
2.1. L’émondage
2.2. L’abattage
2.3. La taille en parasol
3. Spécificité nutritionnelle
3.1. Bovins
3.2. Ovins
3.3. Caprins
CONCLUSION
CAMARA Cheick Ahmed Licence 3- Production végétale

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GUINEENNES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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GUINEENNES
DEDICACE
Je dédie la présente œuvre à :

DIEU le tout puissant qui par sa grâce m’as permis d’arriver en année de LICENCE et ma
permis d’avoir ce stage.
A ma mère Mme KOUASSI née KOFFI N’da Regina Monique et mon père CAMARA
Abdoulaye qui m’ont donné le jour. QUE DIEU vous bénisse et vous accorde longue vie.
Mon beau père KOUASSI Kouadio dont le soutien moral et financier ne m’a jamais fait
défaut. QUE DIEU vous bénisse et vous accorde une longue vie.
Ma belle-mère Mme CAMARA née TRAORE Awa pour son soutien moral et physique.
QUE DIEU vous bénisse et vous accorde une longue vie.
A tous ceux qui de près ou de loin m’ont apporté leurs soutiens que DIEU vous bénisse et
vous protège.

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GUINEENNES
REMERCIEMENTS
A travers ces lignes, je tiens à remercier tous ceux qui ont concouru à la réalisation de
ce rapport.
Mes remerciements vont particulièrement à l'endroit de :
 Professeur Adama COULIBALY, Président de L’Université Peleforo Gon
COULIBALY pour nous avoir permis de poursuivre les études dans les bonne
conditions ;
 Professeur DIARRASOUBA Nanfan, Doyen de l’UFR Sciences Biologiques pour la
rigueur, la discipline et l’excellence qu’il nous a imposée tout le long de notre
formation ;
 Docteur, Colonel OUATTARA N’klo, Encadreur Pédagogique qui par sa
disponibilité et ses conseils m’a permis de rédiger ce rapport;
 Tous ceux qui de près ou de loin dont leur aide et leur soutien a été d’une importance
pour la réalisation de ce présent document.
AVANT-PROPOS

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GUINEENNES
L’Unité de Formation et de Recherche (UFR) des Sciences Biologiques de
l’Université Péléforo Gon Coulibaly (créée par le décret n°2 012-985 du 10 octobre 2012) de
Korhogo a été créée le 10 Novembre 2012.Elle reçoit les titulaires du Baccalauréat C, D, E ou
tous les diplômes équivalents.L’UFR des Sciences Biologiques forme en trois (3) ans des
spécialistes en Production Végétal, Production Animal, Géoscience, Génétique et en SVT.
Cette formation se traduit par trois (3) ans de cours théoriques et pratiques, marqués au cours
de la troisième année par un stage pratique.
Le présent document est le résultat du stage pratique que nous avons effectué du 15
Novembre 2016 au 15 Décembre 2016 sur le thème : «Inventaire des ligneux fourragers
natifs des zones soudanienne et soudano-guinéenne».
Cette étude nous a permis de faire un inventaire des ligneux fourragers par zone, de présenter
l’appétence fourragers des herbivores domestiques et analyser les différentes techniques
d’exploitation fourragère. Par ailleurs, elle nous a permis d’acquérir des connaissances et de
l’expérience en matière d’Agroforesterie en général et des ligneux fourragers en particulier.

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GUINEENNES
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF Acid Detergent Fiber

CIRAD Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement
CIRDES Centre International de Recherche Développement sur l’Elevage en zone
Subhumide
MAADF Matières Azotes liées a Acid Detergent Fiber
SVT Science de la Vie et de la Terre
UFR Unité de Formation et de Recherche
UPGC Université Péléforo Gon Coulibaly

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GUINEENNES
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Liste de figures
Figure 1: Une haie de l'Acacia Nilotica....................................................................................19

Figure 2: feuilles et branches de l'acacia nilotica....................................................................19
Figure 3: un champ de Faidherbia albida................................................................................20
Figure 4: Pterocarpus erinaceus...............................................................................................20
Figure 5: un parc a Afzelia africana..........................................................................................21
Figure 6: un pied d'Afzelia africana..........................................................................................21
Figure 7: feuilles et gousses de Faidherbia albida...................................................................22
Figure 8:Quelques pratiques d’exploitation du fourrager ligneux en Afrique..........................23
Figure 9: un bovin de race baoulé.............................................................................................23
Figure 10: Des ovins de race djallonké.....................................................................................24
Figure 11: Caprins d'Afrique de l'ouest....................................................................................25

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GUINEENNES
INTRODUCTION

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GUINEENNES
De nombreuses espèces ligneuses réputées fourragères sont réparties dans les zones
d’élevage et traditionnellement utilisées par les animaux. Certaines d’entre elles font l’objet
de réelles pratiques d’exploitation, distribution et commercialisation de gousses, de feuilles …
(Cissé, 1980). Leur effet positif sur l’état des animaux en saison sèche, voire sur leur
production est bien établi (Preston et Leng, 1987 ; Wannapat, 1989 ; Pezo et al., 1989).
Dans les terres de parcours, l’arbre et l’arbuste jouent plusieurs rôles. Ils remplissent
particulièrement les fonctions de pâturage aérien pour permettre ainsi de pallier le caractère
aléatoire, instable et saisonnier du tapis herbacé (Akpo et al., 1995). Au cours de l’année, le
tapis herbacé ne subsiste que pendant quelques mois ; il devient rare dans la pleine saison
sèche, qui dure soit 4 mois ou plus. S’il subsiste encore dans quelques écosystèmes pâturés, il
présente une valeur nutritive assez faible. Ce type de pâturage est en effet transformé en
paille, riche en énergie (Le Houérou, 1980). A cette période de l’année, la végétation ligneuse
est la principale source de fourrage vert, donc un complément alimentaire intéressant pour le
bétail. Arbres et arbustes apportent ainsi protéines, sels minéraux et vitamines indispensables
à l’équilibre alimentaire des animaux domestiques (Fall et Touré, 1993, Zoungrana et Kaboré,
1995). Les ligneux fourragers participent à l’optimisation du fonctionnement du rumen (Fall
et Touré, 1993).L’utilisation des ligneux des steppes et des savanes est une pratique courante
en Afrique (César et Gouro 2016).
Malgré plusieurs efforts consentis, dans le but de mener des actions visant à la
préservation de ces ligneux fourragers, nous assistons à une mauvaise utilisation de la part des
éleveurs qui conduit souvent à la disparition de certaines espèces des zones soudaniennes et
soudano-guinéennes. Alors dans un souci de préservation et de protection des ligneux
fourragers de ces zones, il convient de faire un inventaire pour une meilleur connaissance des
pratiques auxquelles elles sont confrontées
C’est dans ce contexte que l’Université Peleforo Gon Coulibaly à travers l’UFR des
Sciences Biologiques nous a proposé le thème suivant: ‹‹ Inventaire des ligneux fourragers
natifs des zones soudaniennes et soudano-guinéennes›› dans le cadre des projets tutorés de
fin d’année. Cet état des lieux est indispensable à la conception de toute action ayant pour
objectif la protection de ces ligneux et leurs instaurations dans des systèmes agroforestiers.
Notre objectif général sera de faire l’inventaire des ligneux fourragers natifs de ces zones
mais plus précisément de faire un bilan par zone et établir l’appétence fourrager des différents
herbivores domestiques au niveau des ligneux fourragers.
Outre l’introduction, le présent rapport s’articule autour de parties :

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GUINEENNES
- synthèse bibliographique ;
- protocole de l’étude ;
- résultats attendus ;
- conclusion

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GUINEENNES
SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE
1. Définition d’espèces fourragères

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GUINEENNES
Les espèces fourragères sont des espèces végétales dont les feuilles, tiges et ou
gousses ou graines (fruits) sont utilisées soit par l’homme dans l’alimentation de ses
herbivores domestiques soit par des herbivores sauvages (dictionnaire encarta, 2009).
2. Les différents types d’espèces fourragères et leurs rôles
2.1. Les différents types d’espèces
Ils existent deux (2) groupes d’espèces fourragères, il y a les espèces fourragères
herbacées et les espèces fourragères ligneuses :
 Les espèces herbacées : elles sont constituée de gaminées et de légumineuses
 Les espèces ligneuses: elles sont constituées d’arbres et d’arbustes
2.2. Le rôle des différentes espèces
2.2.1. Les espèces herbacées
2.2.1.1. Les graminées
Les graminées fourragères sont pérennes dans notre zone climatique (même au Sahel :
Andropogon gayanus, Panicum turgidum, Cenchrusciliaris). Leur production est élevée, dans
les systèmes naturels, elles produisent 70 à 95 % de la biomasse herbacée. Elles doivent
constituer la base de l'alimentation du bétail. Elles sont de plus très résistantes aux diverses
pressions écologiques : feu, broutage, piétinement, érosion ... (César et al, 2014).
2.2.1.2. Les légumineuses
Les légumineuses ont une propriété essentielle, celle de fixer l'azote atmosphérique de
l'air dans des nodosités situées sur les racines, grâce à des bactéries du genre Rhizobium. De
cette propriété résultent les trois grandes qualités des légumineuses fourragères :
 un fourrage riche en protéines
 pas de besoin en fertilisation azotée
 un effet améliorant sur la fertilité du sol
Le fourrage des légumineuses est toujours plus riche en azote que celui des graminées.
Tout au long de l'année, sa richesse en matières azotées digestibles reste élevée. Cette
relative stabilité de la valeur nutritive procure une plus grande souplesse d'exploitation.
Même en saison sèche, même sous forme de foin, elles gardent une valeur protéique
correcte. En alimentation du bétail, graminées et légumineuses sont donc complémentaires,
d'où l'idée de les associer sur un même pâturage (César et al, 2014).
2.2.2. Les espèces ligneuses

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GUINEENNES
Vers la fin de la saison des pluies et en saison sèche, le fourrage herbacé des savanes
et des steppes perd sa valeur azotée. Les animaux ont besoin d’un complément protéique et de
fourrage vert. Le fourrage ligneux, souvent à cette période, a déjà produit ses nouvelles
feuilles et constitue le complément fourrager le plus abordable. La cueillette des ligneux des
steppes et des savanes est une pratique courante en Afrique, mais la culture d’arbustes
fourragers, locaux ou introduits, peut apporter des compléments en ressource fourragère ; en
particulier, ils peuvent constituer une réserve sur pied de fourrage vert lorsque le fourrage
herbacé est rare et desséché. (CIRDES, URPAN)
Le choix du fourrage ligneux doit dépendre aussi du cheptel car les besoins des différentes
espèces animales domestiques ne sont pas identiques (César et al, 2014).
3. Ecologie des ligneux fourragers
3.1. Production des ligneux
Seule une partie de la production végétale des plantes ligneuses est potentiellement
fourragère. Selon les espèces, elle est constituée des feuilles, des jeunes rameaux, des fleurs et
des fruits. Ces fourrages sont consommés toute l'année par les caprins, les camelins et les
ovins. Ils constituent une partie importante du régime alimentaire des deux premiers groupes.
Ils ne sont recherchés par les bovins qu'en période de déficit fourrager herbacé (Achard et al.
2000).
3.1.1. La production foliaire des plantes ligneuses
Il existe très Peu de données disponibles sur la production foliaire des ligneux dans les
jachères. À l'échelon régional, elle augmente avec la pluviosité, mais, localement, elle varie
avec la densité et la structure du peuplement ligneux, qui résulte des aménagements opérés au
cours de la succession des périodes de culture et de jachère. Dans tous les cas, elle croît avec
l'âge de la jachère jusqu'à un palier (Breman&Kessler, 1995); d'une façon générale, elle reste
relativement faible par rapport à celle des peuplements naturels. À Banizoumbou (Burkina
Faso), avec un peuplement ligneux composé de Guiera senegalensis, Combretum micranthum
et C.glutinosum, Hiernaux et al (1998) mesurent une masse foliaire de cent quatre - vingt-
quinze à mille quatre cent neuf (195 409) kilogrammes de matière sèche par hectare sur les
jachères, alors qu'elle est de cent dix – neuf à deux cent quarante (119 à 240) kilogrammes de
matière sèche par hectare sur les champs où elle est essentiellement constituée de rejets de
souche. Dans la région de Dalonguébougou, au Mali, Cissé et al. (1993) enregistrent dans des
jachères de un à six ans une production foliaire d'environ huit cents kilogrammes de matière

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GUINEENNES
sèche par hectare. Quand à Chevalier (1994) il estime la biomasse foliaire des jachères
soudaniennes du Burkina Faso à cinq cent kilogrammes de matière sèche par hectare.
3.1.2. La production fourragère des plantes ligneuses
Plus encore que pour les herbacées, le broutage des ligneux est sélectif. La sélection
dépend de l'espèce animale, des organes végétaux et de leur état de maturité, de leur
accessibilité, de la saison et du disponible fourrager offert par ailleurs. Seule une petite
fraction de la production est fourragère. Dans une steppe sahélienne à Acacia senegal,
Ickowicz et Dassering (CIRAD-E.M.V.T., 1994) estiment que la biomasse foliaire disponible
pour le bétail est de vingt-six kilogrammes de matière sèche par hectare. Dans la région
sahélo-soudanienne du Mali, Cissé et al. (1993) ont évalué le potentiel fourrager du
peuplement ligneux sur cinq jachères de un à trente ans: la phytomasse moyenne des feuilles
et fruits s'élève à sept cent soixante-deux kilogrammes de matière sèche par hectare. La
production fourragère est estimée à trois cent soixante-quatorze kilogrammes de matière sèche
par hectare, soit cinquante pour cent de la phytomasse; elle est constituée pour quatre-vingts
pourcent par Guiera senegalensis. En zone soudano-sahélienne, l'abondance des
Combrétacées, peu ou pas appétées par le bétail, parmi les ligneux de la strate buissonnante
qui rejettent de souche, réduit la fraction fourragère de la production foliaire des ligneux dans
les jachères. En zones soudaniennes et soudano-guinéennes, parmi les espèces très fréquentes
dans cette strate de rejets Dichrostachys cinerea, Securinega virosa, Acacia sieberiana,
Bridelia ferruginea et Piliostigma thonningii sont très appétés, de même que les fruits de
Piliostigma reticulatum, tandis que Annona senegalensis, Detarium microoarpum, ne sont
guère recherchés par le bétail (Breman&Kessler, 1995;César&Zoumana, 1996;Diallo, 1997).
3.1.3. Valeur pastorale des fourrages ligneux
Les caractéristiques des fourrages ligneux ont été longuement décrites par le document
sur la «valeur alimentaire des fourrages ligneux consommés par les ruminants en Afrique
centrale et de l'Ouest »réalisé par le CIRAD-E.M.V.T. (1994).
La part de la production fourragère des espèces ligneuses qui est effectivement
consommée par le bétail est très petite. Breman et de Ridder(1991), Breman et Kessler (1995)
estiment qu'au Sahel seulement vingt-cinq pour cent de la production de feuilles et rameaux
sont effectivement consommés, et quinze pour cent en zone soudanienne, c'est-à-dire
respectivement dix à cinquante kilogrammes de matière sèche par hectare et quarante
kilogrammes de matière sèche par hectare. Ces auteurs indiquent par ailleurs que les feuilles
vertes encore portées par les ligneux en saison sèche- principale période de consommation par
les ruminants domestiques (Achard, 1993; Banoin & Achard, 1998; Ickowicz et al,

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GUINEENNES
1998;Karembé, 2000) – ne représentent que vingt-cinq pour cent de la production annuelle au
Sahel; ces quantités décroissent en allant vers le sud pour atteindre cinq pourcent en zone
soudanienne. En fin de saison sèche, les quantités disponibles avoisineraient vingt
kilogrammes par hectare au Sahel et soixante-dix kilogrammes par hectare en zone
soudanienne, dans les milieux non touchés par le feu.
En zone sud-sahélienne, Guiera senegalensis domine le peuplement ligneux des
jachères. Les jeunes feuilles de cet arbuste peuvent être très recherchées, en fin de saison
sèche, dans les terroirs sahélo-soudaniens, où elles constituent une des rares sources de
fourrage disponible à cette saison. Cependant, c'est un aliment de faible qualité (Fall-Touré et
al., 1992), avec une teneur en tanins (4 11.pourcent de la matière sèche) et en ligno-cellulose
élevée, et dont la digestibilité est basse. Hiernaux et al, (1995), dans des zones où le déficit
fourrager de fin de saison sèche n'est pas trop élevé, estiment sur la base d'essais contrôlés en
station et de suivis du comportement fourrager de troupeaux de bovins et petits ruminants sur
les champs et jachères, que seulement cinq pourcent de la biomasse foliaire de Guiera
senegalensis sont consommés, soit dix-huit à vingt-deux kilogrammes de matière sèche par
hectare. Sur le terroir de Ticko, Achard et al. (1999) observent que cette valeur, en cas de
déficit fourrager important, peut aller jusqu'à quinze à vingt pour cent. Sur ce même site,
Kassoum (1999) remarque que cet arbuste semble se régénérer très mal par semis ou
drageons; il attribue ce fait au broutage excessif des jeunes plants en fin de saison sèche et en
début de saison des pluies. Banoin&Achard (1998) relèvent que, en fin de saison sèche, vingt-
six pourcent des prises alimentaires journalières des bovins et quarante-cinq pourcent de
celles des petits ruminants sont effectuées sur les ligneux des jachères, en particulier Guiera
senegalensis. De même, à Niono, au Mali, Kassambara et al. (in CIRAD-E.M.V.T., 1994)
observent que cette espèce constitue respectivement vingt-cinq, quarante-cinq et treize
pourcent de la fraction «ligneuse» du régime des bovins, ovins et caprins, d'avril à juin.
(Achard et al. 2000)
À Gampéla, en zone nord-soudanienne, Achard(1993), lors de l'étude du
comportement alimentaire d'un troupeau de zébu (décembre 1991 à juin 1992), relève que la
part des ligneux (principalement Piliostigma reticulatum, Guiera senegalensis, Vittellaria
paradoxa, Parkiabi globosa) dans les prises alimentaires des animaux est inférieure à dix
pourcent de décembre à février; elle augmente rapidement à mesure que les résidus de culture
s'épuisent: vingt pourcent du 1er mars au 10 mai, puis quarante-deux pourcent du 15 mai au
15juin. Dans la même zone climatique, Karembé (2000) trouve des valeurs supérieures en
milieu et en fin de saison sèche: soixante-trois à soixante-dix pourcent du régime .Vitellaria

16
GUINEENNES
paradoxa (Karité) est une espèce recherchée par les bovins et par les ovins dans toute sa zone
d'extension.):Bodji et al. 1993(in CIRAD-E.MVT., 1994) notent qu'elle constitue quarante-six
pour cent de la fraction ligneuse du régime des bovins, en mars, à Bouaké (Côte d'Ivoire);
Njoya et Onana (1993), soixante-quatre pourcent, en saison des pluies, à Garoua, au
Cameroun, où elle représente aussi treize pourcent de celle des ovins en saison des pluies, et
saison sèche. En zone soudanienne du Sénégal, Ickowicz et al. (1998) notent que la part des
ligneux, principalement Holarrhena floribunda et Dichrostachys cinerea, s'élève à vingt-
quatre pour cent des prises alimentaires en fin de saison sèche. En zone soudano-guinéenne,
César et Zoumana(1996) notent que le pic de consommation des ligneux se situe en février,
quand ces espèces ont émis leur nouvelles feuilles.
À propos de la valeur nutritive des fourrages ligneux, Koné et al. (1989), Reed et al.
(1993) et Breman et Kessler (1995) soulignent que les feuilles ont une teneur en matière
azotée relativement élevée (12 à 13 pourcent de la matière sèche). Ces espèces constituent
donc une importante source de protéines pour les ruminants en saison sèche. Cependant, une
proportion relativement élevée des composés azotés est associée avec la ligno-cellulose et
considérée comme indigestible pour l'animal. Chez Guiera senegalensises.Piliostigma spp,
par exemple, quarante à cinquante-sept pourcent de l'azote total peuvent être associés à la
fraction ADF, sous forme de MAADF, matières azotées (N x 6,25) liées à l’Acid Detergent
Fiber, en pour cent des matières azotées totales. De plus la présence de niveaux relativement
élevés de tanins (Grillet et Villeneuve, 1994), dans le feuillage d'un certain nombre d'espèces
arborées rends l'azote aussi moins digestible. C'est le cas de Faidherbia albida, où la
digestibilité de la matière organique peut être comparable à celle des résidus de culture de
céréales (environ 50 pourcent) ou des deux espèces citées plus haut où elle peut être voisine
de trente pour cent seulement(Fernandez-Rivera, comm .pers.) (Achard et al. 2000)

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GUINEENNES
PROTOCOLE
DE L’ETUDE
1. Matériels et méthodes
1.1. Matériels
1.1.1. Zone d’étude
Nos zones d’études sont composées de deux grandes zones écologiques: la zone
soudanienne et la zone soudano-guinéenne.

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GUINEENNES
La zone soudanienne ou appelée zone semi-aride englobe le sud du Sénégal, le sud du Mali, le
centre du Burkina Faso, le Nord du Ghana, le Nord du Togo, le Nord du Benin le Nord du
Nigeria.
Ici Le climat est soudanien avec deux saisons et la végétation est celle de savane
boisée et arbustive à savane herbeuse avec des galeries forestières le long des cours d'eau.
(N’KLO, 2001)
La zone soudano-guinéenne ou zone subhumide s’étant à la Gambie, le nord de la
Guinée Conakry, le nord de la Cote d’Ivoire et l’extrême sud du Mali, le sud du Burkina Faso,
le centre-nord du Ghana, le centre du Togo, le centre du Benin le centre du Nigeria.
Dans cette zone, le climat est de type soudano-guinéen à deux saisons et la végétation est de
types savane arborée, savane boisée et savane arbustive selon le niveau de pression agricole.
(N’KLO, 2001)
1.1.2. Recherche bibliographique
La recherche bibliographique s’est déroulée tout d’abord par l’apport des documents
par l’encadreur que nous avons utilisé. Et ensuite par des recherches sur le net en rapport avec
le thème proposé à travers les moteurs de recherche comme Google qui nous proposes des
documents que nous avons télécharger dans le but d’extraire d’importantes données. Et en fin
nous nous sommes dirigés vers la bibliothèque de l’U.P.G.C à la recherche des publications
telles que les mémoires, les thèses et publication, documentation en rapport avec notre étude.
1.1.3. Le matériel technique
Il est composé d’abord d’un ordinateur qui nous a permis la saisir des données et des
informations obtenues, une clé internet qui a permis d’approfondir nos connaissances à travers
le net et une imprimante pour l’impression des données dans le but de constituer un support
physique de notre étude.
1.2. Méthodes
1.2.1. Collectes des données
La collecte des données s’est faite à partir de la synthèse bibliographique que nous
avons menée durant la période qui nous a été offert par l’UFR des sciences biologiques pour
notre thème.
1.2.2. Traitement des données
Pour une bonne exploitation des données, nous avons utilisé la méthode descriptive et
comparative vue de faire analyse approprié. Ces données ou informations ont été regroupées
par catégories selon leur centre d’intérêts.

19
GUINEENNES

20
GUINEENNES
RESULTATS
ATTENDUS
1. Ligneux fourragers natifs

1.1. Zone soudanienne
Dans cette zone nous avons pu dénombrer trois espèces natives qui interviennent
essentiellement dans l’alimentation des herbivores domestiques :
 Acacia nilotica (feuilles et tiges)

21
GUINEENNES
Figure 1: Une haie de l'Acacia Nilotica
Figure 2: feuilles et branches de l'acacia nilotica

 Faidherbia albida (feuilles et gousses)

22
GUINEENNES
Figure 3: un champ de Faidherbia albida
 Pterocarpus erinaceus (feuilles)
Figure 4: Pterocarpus erinaceus

1.2. Zone soudano-guinéenne

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GUINEENNES
Dans cette zone nous avons pu dénombrer trois espèces natives dont deux espèces qui
sont présentes dans les deux zones et qui interviennent essentiellement dans l’alimentation
des herbivores domestiques :
 Afzelia africana (feuilles)
Figure 5: un parc a Afzelia africana
Figure 6: un pied d'Afzelia africana

 Faidherbia albida (feuilles et gousses)

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GUINEENNES
Figure 7: feuilles et gousses de Faidherbia albida
 Pterocarpus erinaceus (feuilles)

2. Méthodes d’exploitation ligneuses
A ce niveau, nous avons pu répertorier trois pratiques ou méthodes ce sont :
2.1. L’émondage
L’émondage consiste à couper des branches de dimension moyenne ou petite et à les
distribuer au bétail. Il oblige l’éleveur à grimper sur l’arbre. Cette technique est peu
destructrice. La production de feuillage ne diminue guère les années suivantes, surtout si
l’émondage est partiel et ne concerne qu’une partie de la couronne. Les arbres ne meurent pas,
mais il est prudent de laisser des feuilles sur les rameaux du sommet pour faciliter la reprise.
En zone soudanienne, cette technique est souvent utilisée sur Pterocarpus erinaceus. Au
Sahel, c’est le feuillage des Acacia qui est donné au bétail, mais avec une plus grande
modération, car la survie des arbres est plus aléatoire.
2.2. L’abattage
L’abattage consiste à couper l’arbre à sa base ou, le plus souvent, à environ.1 m du sol.
Cette technique est destructrice, car la plupart du temps l’arbre ne repousse pas ou ne
repousse que lentement, et la perte de production fourragère se fait sentir de longues années.
Comme généralement l’éleveur sélectionne les espèces possédant la meilleure appétibilité,
une seule année suffit à faire disparaître les ressources fourragères ligneuses de tout un massif
forestier. Cette pratique destructrice est à proscrire.
2.3. La taille en parasol

Cette technique s’utilise surtout au Sahel, sur les Acacia. La taille en parasol consiste à
abaisser les branches maîtresses de l’arbre par des entailles, sans les séparer du tronc. Les
feuilles sont broutées sur place, mais la branche ne meurt pas et de nouvelles feuilles se

25
GUINEENNES
forment jusqu’à épuisement total de l’arbre. L’arbre meurt toujours après ce traitement,
responsable de la disparition brutale de steppes arborées.
Figure 8:Quelques pratiques d’exploitation du fourrager ligneux en Afrique
3. Spécificité nutritionnelle
3.1. Bovins
Figure 9: un bovin de race baoulé

26
GUINEENNES
Les recherches que nous avons effectuées nous permettent de dire que l’alimentation
des bovins précisément la race baoulé est composée essentiellement de graminées fourragers.
C’est dans cette même veine que César et Zoumana (1999) affirment que les bovins
consomment 90% de graminées. Cela laisse entendre que les 10% restant sont partager entre
les ligneux fourragers et les autres herbes.
3.2. Ovins
Figure 10: Des ovins de race djallonké
De nos investigations nous pouvons affirmer que les ovins ont une alimentation
équilibrée avec environ la moitié qui est composée de graminées et l’autres moitié partagée
entre les ligneux tel que Pterocarpus erinaceus pour l’affouragement des ovins de races
djalonké et d’autres herbes. Des chiffres nous été donnés par César et Zoumana (1999) qui
résument que les ovins ont une alimentation équilibrée avec 60% de graminées, 20% de
ligneux et 20% d’autres herbes.

27
GUINEENNES
3.3. Caprins
Figure 11: Caprins d'Afrique de l'ouest
A ce niveau, il convient de signifier que les caprins ont une appétence élevée au
niveau des ligneux qui constituent essentiellement leur alimentation. N’klo (2001) affirme que
les caprins broutent toutes les espèces ligneuses sans préférence. Et César et Zoumana (1999)
affirment que les caprins ont une alimentation constituée de 80% de ligneux et subligneux.

28
GUINEENNES
CONCLUSION

29
GUINEENNES
Au terme de cette étude, nous pouvons affirmer qu’il existe une multitude de ligneux
fourragers locaux en zone soudanienne et soudano – guinéenne (légumineuses, combretacae,
moraceae, euphobiaceae, meliaceae, sapotaceae, ….). Cependant, l’homme a intégré de
nouvelles espèces dans un but de diversité, de la qualité et de productivité fourragère.
L’inventaire des ligneux fourragers natifs des zones nous permet de distinguer les différentes
types de fourrages, leurs rôles et la particularité et l’importance des ligneux fourragers dans
les systèmes d’élevage ouest africain.
Cependant, nous ne pourrons clôturer cette étude sans d’éventuelles perspectives. En
effet, il serait primordiale que les Etats présents dans ces zones puissent établir des règles
concernent l’utilisation de ses ligneux en commençant par l’interdiction de certaines pratiques
d’exploitation des ligneux fourragers, l’intégration des ligneux fourragers dans les systèmes
de agroforestiers de ces zones et par une instauration de politique de culture des ligneux.

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GUINEENNES
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33

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR République de Côte d’Ivoire

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Union – Discipline – Travail

Université Péléforo Gon Coulibaly UFR Sciences Biologiques

RAPPORT DE FIN DE CYCLE

Option: PRODUCTION VEGETALE (PV)

Présenté par : CAMARA Cheick Ahmed (PV 02)

INVENTAIRES DES LIGNEUX FOURRAGERS NATIFS DES

Docteur Colonel, OUTTARA N’KLO

Année académique : 2016 – 2017

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Je dédie la présente œuvre à :

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ADF Acid Detergent Fiber

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LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1: Une haie de l'Acacia Nilotica....................................................................................19

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Outre l’introduction, le présent rapport s’articule autour de parties :

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1. Définition d’espèces fourragères

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2.2.2. Les espèces ligneuses

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1. Ligneux fourragers natifs

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Figure 1: Une haie de l'Acacia Nilotica

Figure 2: feuilles et branches de l'acacia nilotica

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Figure 3: un champ de Faidherbia albida

 Pterocarpus erinaceus (feuilles)

Figure 4: Pterocarpus erinaceus

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Figure 5: un parc a Afzelia africana

Figure 6: un pied d'Afzelia africana

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Figure 7: feuilles et gousses de Faidherbia albida

 Pterocarpus erinaceus (feuilles)

2.3. La taille en parasol

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Figure 8:Quelques pratiques d’exploitation du fourrager ligneux en Afrique

Figure 9: un bovin de race baoulé

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Figure 10: Des ovins de race djallonké

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Figure 11: Caprins d'Afrique de l'ouest

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